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LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE CONTEIUIfT TOUTE LA THÉOLOGIE DE LA NOUVELLE ÉGLISE . Prédite par le SeiKneur dans Daniel, VII, l3, l4 j et dans l'Apocalypse, XII, i, 2. l'AR El'tIl'tIA.NITEIA Serviteur du Seigneur .Jé8u8-ebr"t 'S'tiDUI'S" UTUI .- PAR.J. F. E. LE BOY8 DE8 GUA.Y8. Sur princeps (Amsl.rdam, 4774). SECONDE ÉDITION TOME SECOND P .... ... la Librairie, 19, rue du Sommer8l'd. Londr.... SWEDENBORG SOCIITY, 36, Bioomsbury Street, V. C. New-York NBw Camcli BOOK-RoOB, 20, COoper Union.

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scan en simple page... / La Vraie Religion Chrétienne, Tome Second 1sur2, Numéros 463-752.

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  • 1. LA VRAIERELIGION CHRTIENNE CONTEIUIfT TOUTE LA THOLOGIEDE LA NOUVELLE GLISE.Prdite par le SeiKneur dans Daniel, VII, l3, l4 j et dans lApocalypse, XII, i, 2.lAR EltIltIA.NITEIA SWEDE~BORG Serviteur du Seigneur .J8u8-ebr"t.StiDUIS" ~u UTUI PAR.J. F. E. LE BOY8 DE8 GUA.Y8. Sur l~dition princeps (Amsl.rdam, 4774).SECONDE DITION TOME SECONDP .... ... la Librairie, 19, rue du Sommer8ld. Londr....SWEDENBORG SOCIITY, 36, Bioomsbury Street, V. C.New-York NBw Camcli BOOK-RoOB, 20, COoper Union. ~878

2. LA VRAIERELIGION OHRTIENNE 3. SAI~T-AMAND (CHER). - IMPRIMERIE DE DESTENAY Rue Lafayette, 70. 4. LA VRAIERELIGION CHRTIENNE CONTENANTTOUTE LA THOLOGIEDE LA NOUVELLE GLISEPrdite par le SeiRneur dans Daniel, VII, i3, H; et dans lApocalypse, X:I.I, i, !. lAR Serviteur du Seigneur .Jsus.(JbrlstTltADUIT liU LATINPAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS. Sur l~dition princeps (AmsterdatTI, 4774).SECONDE DITION TOME SECOND" Pa.... . la Librairie, 19, rue du Sommer6ld.Londr"s SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bioomsbury Street, V. C. New.YorkNEW Clin.clI BOOK-RoOH, 20, Cooper Union.1878 5. 6. LA. VRAIE RELIGION CHRT.lENNECONTEN,NT TOUTE LA THEOLOGIE DU NOUVEAU CIEL ET DE LA NOUVELLE GLISE CHAPITRE HUITIME DU LIBRE ARBITRE 46.3. Avant que je vienne tout prpar pour exposer le Doctrinalde la Nouvelle glise sur le LIBRE ARBITRE, il est ncessaire queje prsente dabord ce que lglise daujourdhui enseigne ~ur ce -sujet dans ses Livres dogmatiques, parce que sans cette prcau~tion, lhomme. qui a une raison saine et de la religion pourraitcroire quil nest pas important dcrire quelque chose de nouveausur ce point, car il dirait en lui-mme: Qui ne sait que lhommea le Libre Arbitre dans les choses spirituelles? Autrement, pour-quoi les Prtres prcheraient-ils de croire en Dieu, de se conver-tir, de vivrc selon les prceptes de la Parole, de combattre contreles convoitises de la chair, ~e se disposer devenir une nou-velle crature? outre plusieurs autres choses semblables. Cethomme donc ne pourrait sempcher de penser en lui mme queces prdications ne ~eraient que de vaines paroles, sil ny avaitlif 7. aucun Libre Arbitre dans les choses du salut, et quil y aurait de la folie nier le Libre Arbitre parce que ce serait parler contre le sens commun. Mais que cependant Jglise daujourdhui marche dans une route contraire, et quelle jette le Libre Arbitre hors de ses Temples, on peUl le voir daprs le Livre appel FORMULE DE CONCORDE sur lequel jurent les _vangliques, su rtou t daprs les passages qui suivenl. Quil y ait une semblable Doctrine et par suite une semblable Foi sur le Libre Arbitre chez les Rforms, ainsi dans tout le Monde Chrtien, par consquent en Allemagne,en Sude, cn Danemark, en Angleterre ct en Hollande, on le voitdapl3 leurs Livres dogmatiques. Voici donc les passages extlailsde la FOIHIllLE DE CONCORDE, }rase avec un cercle blanc autour de la tte. Alors je demandai ce q!-e reprsentaient les C~rcles autour des ttes; ils rpondirent: Ils reprsentent linteIli 64. RELIGION CHRTIENNE.59gence; le cercle blanc autour de la tte de la face noire embrasereprsente que lintelligence de lhomme est dans les externes, ouautour de lui, et que la folie est dans les internes ou en lui; et/1 mme lhomme, qui est Lei, est sage lorsquil est dans le corps, et2- f.Q.u lorsquil est dans lesprit; et nul homme nest sage dans les"prit, si ce nest par le Seigneur, ce qui arrive quand il est de nou- Jlveau engendr et cr par le Seigneur. Aprs qUITs eurent ainsi-=====- parl la terre souvriffma gauche, et par Jouverture je vis monter ~Di;bl~)ilIne face noire embrase avec lin cercle blanc autou~e, et je lui demandai: Qui es-tu? )1 Il dit: Je suisLucifer, fils de laurore; et, comme je me suis fait semblable auTrs-Hallt, jai t prcipit, comme la dcrit sae, chap. XIV. Toutefois1 ce n~ta~t pas Lucifer!.. mais il croJait ltre; et je luidis: Puisque tu as t prcipit, comment peux~tu tlever de.rlEnfer? Il Et il rpondit: " L, je suis Dia-ble, mais ici je suis unAnge de lumire; ne vois-tu pas ma tte entoure dun cercle1 ~lanc; et mme, si lu veux, tu verras que je suis moral parmiceux qui sont moraux, et rationnel parmj ~lIX ~i _s~ ratiQnnels, et mme spirituel parmi ceux qui sont spirituels; [&].U aussi prcl!er. Je lui dis: Comment as-tu prch? Il rpondit: ( Contre les fourbes, contre les adultres, et contre tous les ~(-~ Jlamours infernaux; et mme alors, moi Llicifer-;-jai appel Luciferr. pourDiable, et Ole suis maudit en le maudissant; et, c.ombl de louangescela, jai t lev au Ciel ; d~ient que jai t appel ,filsde laurore; et, ce qui ma Lonn moi-mme, cest que, lorsque jtaj~ans la chaire, je pensais absolument que tout ce que je di -sais tait juste et bien; mais la cause men a t dcouverte, cest que jtais dans le externes, et qualors les .exLernes avaient t[spars de mes internes; et, quoique cela met t dcouvert, je nai pu nanmoins me changer, parce que je mtais lev au dessus du Trs-Haut, et soulev contre Lui. Je lui fis ensuite cette question: -Comment as-tu pu parler ainsi, quand toi-mme Il ~ tl~es~ et adultre? 11 rpondit: Autre je suis qnand je)J 1 me trouve dans les ~xternes ou dans le c,orps et autre, quand, je2 Suis dans les inte.rpes ou dans lesprit; dans.le corps, je suis Ange; mais dans lesprit, je suis Diable; car dans le corps, je suis dans lentendement; mais dans lesprit, je suis dans la volon.!; or.---- 65. 60LA VRAIE lentendement me porte en haut, mais la volont me porte en bas; ~t lorsque je suis dans lentendement, un Cercle blanc entoure ma Tte, mais lorsque lentendement se soumet entirement la vo lont et qlli1 est 101l.t elle, ce qui est notre dernier sort, le cer cle noircit et se dissipe; une fois dans cet tat, je ne puis plus monter dans celle lumire. Mais tout--coup, ayant vu les Anges . qui taient chez moi, sa face et sa voix senOammrent, ct il de vint noir, mme quant au cercle qui lait autour de sa tte, et il tomba dans lEnfer parlouverlure par laquelle il tait mont. Ceux qni taient prsents tirrent de -ce quils venaient de voir et dentendre cette conclusion, que lhomme est tel quest sa Volont, e! non tel quest son Entendement, puisque la ~olont entraiDe facilement de son ct lEntendement, ei le soumet. Alors je de mandai aux Anges dovenait aux diables la rationalit; et "ils dirent (inelle venait de la gloue de lalllour de soi, car lamour de soi est entour de gloire, parce que la gloire e&t la splendeur : du feu de cet nmour; et cette gloire lve lentendement presquer1 dans la lumire du Ciel, car lEntendement chez chaque hommet susceptible dtre lev selon les connaissances, mais ~YD2 Jonl ne peut tre leve que pa la vi selon les vrais de lEglise(~e la Raison; de l vient que des Ath~ eux-mmes, qui sOflt. dans ia gloile de la renomme daprs lamour de soi, et par suite dans le fasle dela propre intelligence, jouissent dune. rationalit pl!1s sublime que beaucoup dautres; mais cest. lorsquils sont[f1dans la pense de lEntendement, et non lorsquils sont dans la e mour de la Volont; et lamour ~ la Volont possde lhomme Interl1e, mais a pense de lEntendement possde jhomme Ex t1teme. i!:Ufir(rAng~nOUs donna le motif pour lequel lhomme a :;. t compos (e ces trois Amours, savoir, de larn.Q.lIr de l~age, 3 de lamQ.!!!....Q.!Ulonde et de lamo Ir Ile Soi; cest afin que lhomme . pense dapI , Dieu, quoique absolument comme daprs lui-mme; Il Il, nous dit que dans le Mental de lhomme les suprmes ont t; 2 tourns en baut vers Dieu, les moyens en dehors veTS le Monde.3 et les infillles en bas vers le cmps; et, comme les infimes ont t toums en -bas, lhomme pense absolument comme daprs luimme, quoique cependant ce soit daprs Dieu. o(}8. SXI~IE iIEMORAllLE. Un jour il mapparut un Temple ~. 66. RELIGION CHRTIENNE.6il) magnifique de forme c~rre, dont le Toit tait, linstar dnuecouronne, vot en dessu8 el lev tout autour; ses murailles taient de continuelles Fentres de Cristal; sa Porte, dune sub stance de perle; lintrieur, du ct mridional vels locci dent, tait une ch:lire, sur laquelle droite reposait la Parole )) ouverte entoure dune sphre de lumire, dont la splendeur se rpandait autoUl de toute la chaire et lclairait; dans le milieu," du Temple tait le sanctuaire, devant lequel il y avait un Voile," mais alors soulev, o se tenait un Chrubin dor ayant la main une pe qui se iournait de ct et dautre. Tandis que je "oyais., ces oujels, il influait dang ma mditation ce que chacun deux" signifiait, savoir, que ce Temple signifiait la Nouvelle glise; la" Porte de substance de perle, lentre dans celte glise; les Fen., tres de Cristal, les Vlts qui lcl:lirent; la Chaire, le Sacer do ce et les prdic:lOils; la Parol ouverte sllr la chaire et clai" rant la partie suprieuredecette chaire, la rvlation de son.. sens interne, qui est le sens spirituel; le Sanctuaire dans le mi"lieu du Temple, lUQ!!Jo~0ion de .@~ glise av c le Ciel an" glique; le Chrubin dor, la Parole dans le sens de-la lettre;., lp qui se tournait dans sa main, signifiait que ce ,P"l:; ~eut l) lle tourne de diff~rentes manires, pourvu que ce a soit fait en " lappliquant il quelque rit i le Voile soulev devant le Chrubin, signifiait que mai!!.tenant la Parole a t ou~e.I-te, Ensuite, lorsque " je mapprochai plus prs, je vis sur la Porte cette Inscription:) "lhINTENA:iT IL EST PEllms, ce qui signifiait que maintenant il est permis dentrer intellectuellement dans les Arcanes de la( " foi. En voyant cette Inscription, il tomba dans ma pense, quil est trs-dangereux dentrel par lentendement dans_les dog~ de la foi, qui ont ~ forgs d)prs la propre intelligence, et par ;, suiterl)pi~s~x, et quil est encore plus dangereux de lS )) confirmel d~aprs la Parole; par l lentendement est ferlp par " le haut, et peu il peu par le bas; et cela, au pOlO t que les choses l) thologiques sontnon~seulement ddaignes, mais mme obli tres, comme lcriture dun papier par les teignes, et la laine li dun drap par les mites, et lentendement reste seulement dans", les choses politiques qui concernent la vie de lhomme .dans le., "i,0uvernement sous lequel il est, dans, les choses civiles qui 67. .------------ - ----- 62 LA VRAIE.. appartiennent sa fonction, et dans les, chosesdom~stiques .. qUI appartietlnent sa maison; dans les unes et les autre:; il.. ssllache continuellement la nature, et daprs les attraits de l) ~es volupts i1Iaimecomme un Idoltre limage dor quil porle II dans son sein. Comme les dogmes maintenant dans les glises.. Chrtiennes daujourdhui ont t composs non pas daprs la.. Parole, mais daprs la propre intelligence, et par consquent Il daprs des faux, et ont anssi t confirms par quelques pas sages de la Parole, cest pour celle raison que la Parole, dap!s .. la Divine PIoviden~~ du Seignetir, a t enleve aux La~s.. chez les Catholiques-Romains, et que chez les Protestants elle a t ouvelte, mais nanmoins ferme par cette sentence gnrale toujours da~~ur bouche,9,!.le renlendement doit tre misS(;us .. l~bissance de lenrloi. Mais dans la Nouvelle glise, cest lin.. verse; il Ya t permis dentrer et de pntrer par lentendement.. dans tous les secrets de la Parole, et aussi de les coufirmer par l) la Parole; et cela, parce que ses Doctrinaux sont ulle_ c.ha~e Vrits que le Sei~neur a dvoiles par la Parole, et que les .. confirmations de ces Vrits par les ration.!lels font que I:En l) tendemen.L~vertpar le haut de plus en plus, _et est ainsiIl le~ d~ns la lumire dans laquelle sont les Ange~ du Ciel; et li celle Lumire dans son essence est la Vrit, et dans celle Lu" mire 1~Q.nnaissance du ~~igneu.!:-OIiiiC D~ cfuCTl et.J.e)) la Terre resplendit dans sa gloire. Cela est entendu par 1InsIl C1iption sur la Porte du Temple: MAINTENANT IL EST PEII~f1S,Il et aussi en ce que le Voile du Sanctuaire devant le Chrubin tait soulev; en effet, la Maxime de la Nouvell glise est, ue li les faussets bOllchent ntendement, et que les vrits lou l) vrent. Ensuite je vis comme un enfant au-dessus de ma tte,.. lenant un Papier la main; meSllre quil approchait de moi Il sa sta[ljre devenaiL celle dun homme de moyenne taille; ctait li un Ange du troiSime Ciel, o tous apparaissent de loin comme Il des Enfants j lorsquil fut prs de moi; il me tendit le Papier, llmais comme il tait crit en lettres de formes arrondielL telles li quelles sont dans ~,- je le rendis,--d~anda;que Il les Anges exprimassent eux-mmes le sens de son con.. tenu en mols adquates aux ides de ma pense; et lAnge 68. RELIGION CHRTIENNE.6311 me dit : Voici le contenu de lcrit : ENTREZ DSOa-Il MAISDANS LES MYSTRES DELA PAROLE JUSQuA PRSENT FER-1) -ME. CAR TOUTES SES VRIT"~SONT AUTANT DE MIROIRS DU SEI-1) GNEUR. 69. LAVRAIE-. CHAPITRE NEUVIMEilE LA PENiTENCE.009. Aprs les Traits sur la Foi, sur la Charit et sur le LibreArbitre, se prsente selon lenchanement des choses le Tlait surla Pnitence, puisque la vraie Foi et la Charit relle ne sontpoint possibles sans la pnitence, et que personne ne peut fairepnirence sans le Libre Arbitre: sil est question ici de la Pni tence, cest aussi parce quensuite il sera trait rie la Rgnration, et que personne ne peut LIe rgnr, avant davoir loign les maux normes qui renrlent lhomme drestable devantDieu, et ces maux sont loigns par la Pnitence; et quy a-t-ilde moins rgnr quun impnitent? et limpnitent nest-il pascomme relui qui est en lthargie? JI ne sait rin du pch" et parconsquent il le rchauffe dans son sein, et il lui donne chaquejour des baisers, comme ladultre la prostitue qui est dansson lit. Mais pour quon sache ce que cest que la Pniten.ce et cequelle ploduit, ce Trait va tre divis en Articles.La Pnitence est la P~emi1e chose de lglise chez lhomme. 510. La communion, qui est appele glise, est compose dautant dhommes dans lesquels est Jglise, eL lglise entre chezlhomme quand il est rgnr, et lhomme est rgnr par celaquil sabstient des maux du pch, et quil les fuit, comme quelq~un fuirait des troupes infernales armes de torches quil verrait sefforcer de le surprendre et de le jeter sllr un bcher. Il ya plusieurs choses qui, dans les premiers temps de la vie, prparent lhomme pour lglise, et ly introduisent; mais celles quiconstituent lglise chez lhonlme sont les actes de la pnitence; 70. RELIGION CHRTIENNE. 65 les actes de la pni.tence sont tous ceux qui (ont que lhomme neveut plus les Maux, qui sont des pchs contre Dieu, et par suile ne les fait plus, car avant quil en agisse ainsi, lhomme se tient "en dehors de la rgnration; et alors sil survient quelque pense sur le salut ternel, il se tOUloe vers elle, mais peu aprs il sen dtourne, car elle nentre pas dans lhomme plus avant que dans les ides de sa pense, et de l elle sort dans les mots du langage, et peuttre aussi dans quelques gestes conformes au langage; mai~ lorsquelle entre dans la volont, elle est dans lhomme, car la" volont est lhomme mme, parce que l hahite son amour; mais la pense est hors de lhomme, moins qu"elle ne procde de sa Volont; quand cela arriv~, alors la volont et la pense font un, et en mme temps elles constituent lhomme. Il suit d" l, que la Pnitence, pour tre la Pnitence et produire des effets"dans lhomme, doit appartenir" la" volont et par suite la pense et non la pense seule, par consquent doit tre actuelle et non de lvres seulement. Que la Pnitence soit la Premire chosede lglise, on le voit clairement daprs la Parole: Jean-Baptiste,qui fuI envoy en avant afin de prparer les hommes pour lglise que le Seigneur devait instaurer, prcha la pnitence enmme temps quil baptisait; cest pourquoi son baptme tait"appel baptme de pnitence; et cela, parce que le bplme signifiait la lavalion spirituelle, qui est lablution d.es pchs"; i1lfit dans le Jourdain, parce que le Jourdain signifiait lintroduc tion daps lglise, car ctait la premire limite (le la terre de Canaano tait lglise: le Seigneur, a aussi Lui-Mme prch laPnitence pour la rmission des pchs; par l il a enseign que. la Pnitence est la Premire chose de lglise, et que autant lhomme fait Pnitence, aulant chezlui les pchs sont loi gns, et autant ils sont loigns, autant ils sont remis: et en outre, le Seigneur, en envoyant les douze Aptres, et aussi lessoixante-dix, leur ordonna de prcher la Pnitence; daprs cela il est vident que la Pnitence eslla Premire chose de lglise. 51 L Que chez lhomme il ny ait pas lglise avant que chez lui les pchs .aient t loigns, chacun daprs la raison peut leconclure, et cela peut tre illustr par ces comparaisons: Quelquun peul.il mellre des brebis, des chevreaux et des agneaux: n5 71. 66.LA VRAIEdans des campagnes ou dans des forts, o il y a des btes frocesde toute espce, avant davoir chass ces btes? Et quelquun peUL il disposer en Jardin une terre remplis dpines, de r0!lces et dor ties; avant davoir arrach ces planles nuisibles? Quelquun peutil t~blir une forme dadministration de la justice daprs le jugement, et fonder une cit dans lIne Ville possde par des ennemis.avant davoir chass ces ennemis? TI en est (le mme des mauxchez lhomme, ils sont comme des btes froces, .comme des ronces et des ~pines, et comme des ennemis avec lesquels lEglise ne )leut pas plus cohabiter, quun homme ne pourrait habiler dans une mnagerie o sont des .tigres et des lopards; ni pas plus qui! nepeul concher dans un lit parsem dherbes empoisonnes et dontles oreillers en seraient remplis; ni pas plus qui! ne peut dormirla nuit dans .un Temple sous le pav duquel sont des tombes remplies de cadavres, les spectres ne ly .infesteraient-ils pas comme desfuries? LACONTRITION, QUON DIT AlJJOURDnUIPlll~CDER LAFOI, ET tTRE SCIVlE DE LA CO: pendant lnumraon des pchs, "quoiquelle ne soit pas n " cessaire, ne doit pas lre abolie, cause des conciences tendres et timides, mais cest seulement une forme purile et communo.. de confession pour les simples et les ignorants, lJ -FORMULE DE CONCORDE," pag. 327, 331, 380." -Cette confession a l ac cepte par les Rforms la place de la Pnitence actuelle, aprs quils se furent" spars des Catholiques-Romains, parce quellest fonde sur leur Foi imputative, qui seule sans la Charit, et par:consquent aussi sans la Pnitence, opre la rmission des pchs, et rgnre lhomme; et aussi sur ce motif quelle est un appen dice insparable de celle foi, quil ny a aucune coopration de lhomme avec lEsprit saint dans lacte de la justification; et SUl"celui-ci, que personne na le Libre Arbitre dans les choses spiri- tuelles; puis encore sur celui-ci, qU,e toutes choses appartiennent la Misricorde immdiate, et que rien nappartient la Misricorde mdiate oprant daprs et par lhomme. 517. Parmi plusieurs raisons, que la seule Confession de lvres~uon est pcheur nest pas la Pnitence, se trouve celle-ci, quechaque homme peut scrier quil est pcheur, qu:il est impie, et mme Diable, et cela avec ulle dvotioll externe, quand il pense ..am:: tortures de lenfer qui le menacent et se prsentent lui j, mais qui ne voit que cela ne vient daucune dvotion interne,quainsi cela est imaginatif et par consquent pulmonaire, mais 75. 70LA VRAIE non volontaire par lintrieur ni par consquent cardiaque? car un impie et un diahle sont toujours intrieurement embras~s par les convoilises de lamour de faire le mal, par lesquelles ils sont ports et l comme des ailes de moulin agites par une tem pte; une telle exclamation nest donc quun artifice pour trom per Dieu afin dtre dlivr, ou pour en imposer aux simples ; car.. quy a-t-il de plus facile que douvrir les lvres pour crier, que de prparer pour cela la respiration de la bouche, et qlle "dlever les yeux et les mains en haut? Cest cela mme que le Seigneur dit, dans ~Iarc: sae a bien prophtis de vous, hypoc1ites! Ce(1 peuple des lvres Mhonore, mais leur r-ur est b~en loin de Moi. - VII. 6 ; - et dalls Matthieu: Malheu1 vous, Scribeset Pharisiens, parce que vous nettoyez lextrieur de la coz(peet du plat, tandis. que les" int1ieurs sont pleins de ;apine et - ~.dintemprance! Pharisien aveugle, nettoie premirement lintrieur de la coupe et du plat, afin quaussi lextrieU? deviennenet. )) - XXIII. 25, 26, - et plusieurs autres passages dans cemme Chapitre. 5t8. Dans I1n pareil culte hypocrite sont ceux qui ont confirmchez eux la Foi daujourdhui, qne le Seigneur par la Passion de]a croix a enlev tous les pchs du Monde; et par l ils entendent tous les pch~ de quiconque emploie dans ses prires lesformules sur la Propitiation et la Mdiation; quelques-uns deux peuvent, du haut de leur chaire. prononcer dune voix leve et. comme avec un zle ardent plusieurs choses sur la Pnitence et sur la Charit, tandis quils les regardent lune et lautre comme inutiles pour le salut, car ils uentendent pas dautre Pnitence que la Confession de lvres, ni dautre Charil que la Charit ci viTe, mais ils font cela pour le peuple. Ce sont eux qui sont en tendus par ces paroles du Seigneur: Plusieurs Me diront en ce jour-l: Seigneur! Seignew! par ton Nom navons-nous pas prophtis? et en ton Nom des mitac/es nombreux "navons nous pas fait? Mais alors je leur dirai: Je ne vous connais"po.int, retirez-vous de Moi, ouvriers de liniquit. 1) M~Uh. vn. 22, 23. - Un jour, pans le Monde Spirituel, jentendis quel qlfun prier ainsi: Cl Je suis plein dinfection, lpreux, en cor rdplion ds le ventre de ma mre j il ny a chez moi rien de sain 76. RELIGION CHRTIENNE. 71 depuis la tte jusqu la plante des pieds; je ne suis pas digne de lever les yeux en haut vers Dieu, je mrite la mort et la da~na lion ternelle; aie compassion de moi cause de ton Fils, ,purifie moi. pal son sang; dans ton bon plaisir est le salut de tous, jim plore ta misricorde, Ceux qui .taient prsents, aprs avoir en tendu cette prire, lui dirent: Do sais-tu que tu es tel? Il r pondit: Je le sais parce que je lai entendu dire. )) Alors il fut en, voy. vers les Anges examinateurs, devant lesquels il pronona desemblables paroles: et ceux-ci, aprs examen fait, rapportrent que ce quil avait dit de lui lait vrai; mais que nanmoins il neconnaissait aucun mal chez lui, parce quil ne stait jamais exa min, et qui! avait cru qne les maux aprs la confession de l vres ntaient pas plus des maux devant Dieu, tant parce que Dieu endtourne les yeux,. que parce quil est devenu propice; et quenconsquence il ne stait repenti da1l0un pch, quoiquil ft adultre de propos dlibr, voleur, fourbe, calomniateur, et extrmement vindicatif; quil tait tel de volont et de cur; etque par consquent il serait tel en paroles et en actions, si lacrainte des ~is et de la perte de la rputation ne larrtait pas.Aprs quil et t dcouvelt que tel il tait, il fut jug, et jet dans. lenfer vels les hypoclites.519. Des compalaisons vont montrer clairement quels sont ceshypocrites: Ils sont comme des Temples o il ny a de rassembls que des esprits du dragon, et ceux qui sont entendus danslApocalypse p.ar les sauterelles; et ils sont comme des chairesdans ces temples o il ny a pas la Parole, parce quelle a t misesous les pieds. Il sont comme des mUlailles rcrpies dont lenduit est dune belle couleur, entre lesquelles, les fentres tantouvertes, voltigent des hiboux et daffreux oiseaux de nuit. Ilssont comme des spulcres blanchis qui renferment des os demorts. Ils sont comme des monnaies faites de marc dhuile ou defumier dessch et couvertes dor. Ils sont comme les corces et )aubiel autour dun tronc pourl; et comme les habits des filsd.Aharon autour dun corps lpreux; et mme cOlllme des ulceresqllon croit guris, et en dedans dtsquels est la sanie que recouvre.une peau mince, Qui est- ce qui ne sait que le saint extelDe et leprofane interne ne peuvent coilcorder ensemble? De tels hommes 77. 7!LA VRAIEcraignent mme, plus que les autres, de sexaminer; cest pourquoi ils ne sentent pas plus en eux les choses vicieuses, quils nesentent les mati res nidoreuses et puantes dans leur estomac eldans leurs intestins, avant quelles soient jetes dans les latrines.Mais il faut se garder de confondre ceux dont il vient dtre parljusqu prsent avec ceux qui agissent bien et croient bien; ni avecceux qUi font pnitence de quelques pchs, et qui en eux-mmesparlent ou prient daprs une pareille confession de lvres lorsquils sont dans le culte, et plus encore lorsquils son t dans unetenta.tion spirilueIle; car celle commune confession non-seulementprcde, mais encore suit la rformation et la rgnration.Lhomme nat enclin aux maux de tout genre; et, sil ne lesloi,qne en partze par la pnitence, il demeure en eux, et celuiqui demeure en eux ne peut tre sauv. 520. Que tout homme naisse enclin aux maux, tellement queds le ventre de sa mre il nest que mal, cela est notoire danslglise; et cela est devenu notoire, parce que les dflnciles et leschefs des glises ont affirm que le pch dAdam a t transmis toute sa postrit, et que cest uniquement pour ce pch quetout homme aprs Adam a t condamn en mme temps que lui.et que cest l ce qui est inhrent chacun ds la naissance: enoutre ~ur cette assertion ont t fonds plusieurs dogmes que lesglises enseignent, par exemple, que le Bain de la, rgnration..qui est appel baptme, a t institu par le Seigneur pOlir loigner ce pch; que ce fut l la cause de lavnement du Seigneur;et que la foi en Son Mrite est le moyen par lequel il est loign.outre plusieurs autres dogmes que les glises ont fonds sur celleassertion. Mais quil ny ait aucun mal hrditaire provenant decette origine. on peut le voir daprs ce qui a t montr ci-dessus" N 466 et suivanls; on y voit quAdam na pas t le Pre":mier des hommes. mais que par Adam et son pouse a t dcritedune manire reprsentative la premire glise sur ce Globe; parle Jardin dden, la sagesse de celle glise; par lArbrQ de vie.son regard port vers le Seigneur qui devait venir; et par lArbre 78. RELIGION CHRTIENNE.73de la science du bien et du mal, son regard port vers ellemmeet non vers le Seigneur: que celle glise ait t dcrite dunemanire reprsentative par les premiers Chapitres de la Gense,cela a t prouv par plusieurs passa:ges parallles tirs de la Pa-role, dans les ARCANES CLESTES, publis Londres. Devant cespreuves comprises et Ilaisles tombe lopinion jusquici adopte,que le mal inn dans lhomme daprs ses parents vient dAdam.lorsque cependant ce nest pas de l mais d!antre part quil tireson origine. Que lArbre de vie et lArbre de la science du bienet du mal soient chez chaque homme, et quils soient dits placsdans un jardin, pour signifier le Libre Arbitre de se Lourner versle Seigneur et de se dtourner de Lui, cest ce qui a t pleine-ment dmntr dans le Chapitre sur le LIEsRE ARRITRE.621. Mais, mon ami, le mal hrditaire ne vient pas dautrepart que des parents, non pas le mal mme que lhomme commeten actualit, mais linclination ce mal; que cela soit ainsi, cha-cu e reconnatra, pourvu quil joigne la raison il lexprience;qui ne sait que les fils naissent dans une. commune ressemblanceavec leurs parents quant aux faces. aux murs et aux caractres,et aussi les petils-fils et les arrire-petits-fils dans celle des aeulset des aeux, et que par suite beaucoup de personnes distinguentles familles, et aussi .les nations, par exemple, les nations Afri-caines davec les Europennes, les Napolitains davec les Alle-mands, les Anglais davec les Franais, et ainsi du reste? Et quine reconnat un Juif daprs la face, les yeux, le langage et lesgestes? Elsi lu pouvais sentir la sphre de vie qui mane du pen-chant natif de chacun. tu pourrais pareillement tre convaincu dela similitude des caractres (animorum) et des mentais. 1 suitde l que lhomme nat, non pas dans les maux eux-mmes, maisseulement dans linclination aux maux, mais porte plus ou moinsvers des maux particuliers; cest pourquoi aprs la mort, nulnest jug daprs quelq.ue mal hrditaire, mais chacun est jugdaprs les maux actuels quil a lui-mme commis; cest mme{le qui est vident par cestatutdu Seigneur: Le pre ne mourrapmnt pour le fils, et le fils ne mourra point pour le pre, cha-cun pour son pch mourra . .. - Deutr. XXIV. t 6. - Ceci es~devenu certain pour moi, dans le Monde spirituel, daprs les en- 79. 74LA VlA.IECants qui meurent, en ce que seulemenl; ils ont une inclinationpour les maux, ainsi en ce q:le seulement ils les veulent, mais nanmoins ne les font pas t car ils sont levs sous lauspicedu Seigneu~ et sont sauvs, Cette inclinalion et ce penchlll pourles maux transmis par les parents aux enfanls et aux descendants,sont briss uniquement par la nouvelle naissance que donn.e leSeigneur, et qui est appele Rgnration: sans el1e, celle inclina lion non-seulemenl demeure ininlerrompue, mais saccroit mmeJlar les parenls successifs, et devient plus porte vers les maux,et enfin vers loule espce de maux: de l ient que les Juifs sontencore les images de Judah leur pre, qui, par son mariage avecune Canaanile, et par son adultre avec Thamar sa bru; engendra leurs trois souches; cest pourquoi cet hrditaire lar le laps jutemps a lellemenl t augmenl chez iix~ q"ilsnep:euvent pas em brasser a religion-Chrlinne par la foi du cur: il est dit quils ne peuvent pas, parce que la volonl inlrieure de leur mentalest oppose, et celle volonl les empche de pouvoir,-522. Que tout mal, sil nest loign, demeure chez lhomme~et que lhomme, sil demeure daps ses maux, ne puisse tre sauv,ce sont l des consquences qui dcoulent delles-mmes; quaucun mal ne puisse tle loi,gn que par le Seigneur chez ceux qui croienl en Lui ef ailllent le prochain, on peutie voir clairement daprs ce qui a t plcdemment dit, surtout daprs ces Articles dans le .Chapilre sur LA FOI: Le Seigneur, la Charit et la Foi font un, comme la vie, l volont et lentendement, et silssont diviss, chacun est perdu, c01?Zme une Perle rduite enpoudle; le Seigneur est .11, Charit et la Foi dans t homme, et lhomme est la Charit ,! la Foi dans le Seigneur. Mais on de mande comment lhomme ileut entrer dans celle union; je r ponJs que lhomme ne le peul, sil nloigne pas ses maux enpartie par la pnitence: il est dit que lhomme loigne, parce que le Seigneur ne le fail pas immdiatement sans la coopralion de lhomme; cesl aussi ce qui a t pleinement monlr dans le mmeChapitre, el dans le Chapitre suivant sur LE LIBRE ARBITRE.523. On dit que personne ne peul accomplir la Loi, et quon P Jt dautant moins laccomplir que quiconque prvarique contreun prceple du Dcalogue, prvarique contre lous: mais celte 80. RELIGION CHRTIENNE.formule de langage nest pas ce quelle parait, car cela doit treentendu de cette manire: Celui qui, de propos dlibr ou con--firm, agit contre un prcepte, agit contre lous les autres, parce que agir de propos dlibr et conDlmer cest nier absolument quece soit un pch; et si lon dit que cen est un, cest le rejetercomme dc nulle importance; et celui qui ainsi nie et .rejette un pch, considre comme rien tout ce qui est appel pch. Dansce propos dlibr viennent ceux qui ne veulent pas entendre par-ler de la Pnitence. Au contraire, dans le propos dlibr de croireau Seigneur et daimer le prochain viennent ceux qui par la p- nitence ont loign quelques maux qui sont des pchs; ceux-ci sont tenus par le Seigneul dans le propos dlibr de sabstenirde plusieurs; cest pourquoi, si par ignorance ou par la prpon-drance de quelque convoitise ils pchent, cela ne leur est point imput, parce quils ne se le sont pas propos, et ne le confirmentpas chez eux. Il mest permis de confirmer ceci par ces exp-riences: Dans le MOllde Spirituel, jai rencontr plusieurs espritsqui, dans lc ~fonde Naturel, araieut vcu de mme que dautres,en shabillant avec luxe, se nourrissan t avec rec11erche, trafiquantavec profit, frquentant les spectacles, plaisantant sur des sujetsamoureux avec une sorte de volupt, et isant plusieurs autresactions semblables, et cependantOes Angcs considraient chez lesuns ces actions comme des manx, et chez les autres ils ne les con-sidraient pas comme des maux, et dclaraient ceux-ci innocen tset ceux-l coupables; interrogs pourquoI ils dcidaient ainsi,puisque les actions taient pareilles, ils rpondaient quils exa-minent tous leshommes daprs le propos dlibr, lintention et lafin, et les distinguent ainsi; et que cest pour cela queux-mme,excusent ou condamnent ceux que la fin ou excuse ou condamne-parce que la fin du bien est chez tous dans le Ciel, et la fin du malchez tous dans lEnfer. 524. !Jais ceci va tre illustr par des comparaisons: Les p-chs retenus chez lhomme impnitent peuvent tre compars avecdiverses maladies qui causent la. mort de lhomme, lorsque desmdicaments noilt pas t employs, et que par eux la malignitn) pas t enleve; principalement avec la maladie appele gan-grne, qui, si elle nest pas gurie temps, se rpand alentour. 81. 76LA VRAIEet donne invitablement la mort; de mme avec les aposthmeset les abcs sils ne sont pas dissous et ouverts, car les empymesou les amas de pus s& rpandraient dans les parties voisines.et de I~ dans les viscres annexs ~ ces parties, et enfin dans""le cur, et donneraient la mort. On peut aussi les comparer avecdes tigres, des lopards, des lions, des loups et des renards,qui, sils rrtaient pas tenus dns des loges, ou lis de chaines oude cordes, se jetteraient sur le menu et le gros btail, el le renard sur les poules, et les massacreraient: et aussi 3 des serpentsvenimeux, qui. sils ntaient tenus presss par des pienx, ou sion ne leur arrachait les dents, porteraient des coups mortels lhomme. Un troupeau qui serait lanc dans un champ o sontdes herbes vnneuses prirait tout entier, si le berger ne le conduisait dans des plurages non nuisibles; le ver ~ soie prirait de mme, et avec lui toute la rcolte de soie, si les autres vers n taienl pas chasss des feuilles de son arbre. On peut encore faire une comparaison avec du bl renferm dans des greniers ou dansdes maisons, il deviendrait moisi et chanci, et par consqueutinutile, si lon ne donnait lair la facilit de passer au milieu, etdenlever ce qui est nuisible. Le feu, sil ntait pas teint la premire explosion, ravagerait toule une ville ou toute une fort. Un jardin serait entirment envahi par les ronces, les chardons et les pines, si on ne les arrachait. Les jardiniers savent quelarbre mauvais de semence et de racine porte ses mauvais sucs dans le tronc de larbre bon greff ou ent, et que les mauvais sucs qni entrent sont changs en sucs bons. et produisent desfruits utiles;.la mme chose se fait chez lhomme par lloigne.ment du mal au moyen de la pnitence, car p~r elle lhomme est attach au Seigneur comme le sarment lest au cep, et il porle de bons fruits. - Jean, xv. 4, 5, 6.~a connaissance du pch, et lexamen dun pch chez soimme, commencent la .pnitence.525. La connaissance dun pch ne peut manquer aUCUIlhomme dans le Monde Chrtien, car chacun y est instruil, !les 82. RELIGlON CHRTIENNE.77lenfance, ~e ce que cest que fe mal; et ds la jeunesse, de ceque cest que le mal du pch; lous les jeunes gens savent celapar les parenls et par lesmaitres, et aussi par le dcalogue, qUiest le premier Livre pour tous au-dedans du Christianisme; etplus tard, quand ils avancent en ge, ils le savent par les prdications dans les Temples et par les instructions dans les lfaisons ;et en plnilude daprs la Parole; et en outre par les lois civilesde la juslice qui enseignent des choses semblables li c611es quisont dans le Dcalogue, et li celles qui sonl ailleurs dan~ la Parole:car le mal du pch nest autre que le mal contre le prochain,et le mal contre le prochain est anssi le mal contre Dieu, mal qui est le pch, Toutefois, la connaissance du pch ne fait rien, si lhomme nexamine pas les actes de sa vie, et ne voit pas sil na pas fait quelque pch en secret ou en public; tout ce qui est avant cela est seulement de la science, et alors ce que le prdicateur dit est seulement un son qui, entre dans loreille gauche, passe dans loreille droite el senfuit; et enfin cela devient seulement objet de la pense et dvotion pulmonaire; el, chez plusieurs, ima ginaire et chimrique, Mais il en est tout autrement si lhommesexamine selon ses connaissances du pch, et quil dcouvre enlui quelque mal particulier, et se dise: Ce. mal est un pch; etque daprs la crainte de la peine ternelle il sen abstienne: alorsseulement la Prdication instructive et oratoire dans les Templesest reue par lune et lautre oreille, et est porte dans le cur;et de paen lhomme devient Chrtien.5~6. Peut-il y avoir quelque chose de plus connu dans tout leMonde Chrtien, que lobligation pour lhomme de sexaminerlui-mme? car partout, dans les Empires et dans les Royaumessoumis lant la Religion Catholique-Romaine qu la Religion vanglique, on enseigne et on avertit, avant dapprocher vers ia Sainte-Cne, que lhomme ait sexaminer, connatre el recon nattre ses pchs, et vivre dsormais autrement; et cela avec de terribles menaces dans les Dominations Anglaises, o, daprs la Prire qui prcde la communion, .le ministre prs de lAutel lit et prononce haute voix ces parQles: (~Voici la voie et le moyen de participer dignement la Sainte-Cne: D.abord, que oha .. cun examine les actions et les habitudes de sa vie selon la rgle 83. 78LA VRAIE des commandements de Dieu; et quelles que soient celles dansDlesquelles il dcouvre quil a failli par volont, paf parole ou.par action, quil dplore sa nature vicieuse, et quil sen confesseIl devant Dieu Tout-Puissant, avec la ferme rsolution damender sa vie; et sil dcouvre que ses offenses soient non-seulement contre Dieu, mais aussi contre le prochain, alors quil se rcon ) cilie avec lui, et quil soit prompt lui faire restilution et salis.. faction, selon tout son pouvoir, pour les injustices et les maux Il quil lui aura faits; quil soit galement prompt remeUre aux autres les offenses, comme il veut que ses offenses soienl remises " par Dieu; autrement, la rception de la Sainte Communion ne ) ferait quaggraver sa conrlamnation. En consquence, si quel quun de VOlIS est un blasphmateur de Dieu, mdisant et se 1)moquant de sa Parole, ou sil est adullre ou coupable de maIl lice, denvie, ou de quelque autre norme crime, quil fasse p nitence de son pch; sinon, quil napploche point de la Sainte" Communio!! ; autremeut, avrs laVOIr rerue, le diable entrera en lui, comme il est entr dans Judas, et il le remplira de toute" iniquit, et dtruira et son corps et son me. . 527. 1Iais cependant il en est quelques-uns qui ne pellent passexaminer, par exemple, les enfants, les jeunes garons el les jeunes filles avant davoil atteint lge o lon jouit de lintuition:pareillement les simples, qui sont sans aucune rflexion ; puis .aussi Lous ceux qui nont point la crainle de Dieu; el oulre ceux ci quelques malades desprit el de corps; et, de plus, ceux qui,confirms dans la doctrine de la justification par la seule foi imputative du mrite du Christ, se sont persuad que pal lexamen.et la pnitence; il entrerait quelque chose de lhomme qui dtrui rait entirement la foi, el ainsi chasserait et jeuerait le salut horsde son unique foyer. Les uns et les autres se servent seulement dela confession de lvres, qui nest point la pnitence, ainsi quil at montr ci-dessus dans ce Chapitre. Mais ceux qui savent ceque cest que le pch, et plus encore ceux qui daprs la Parolesavent plusieurs choses et les enseignent, et qui ne sexaminentpas, et par suile ne voient aucun pch en eux, peuvent tre corn...pars ceux qui amassent des richesses et les renferment dansdes cassettes et dans des coffres, sans en tirer dautre usage que 84. RELIGION CHRTIENNE.79de les contempler et de les compter; et ceux qui runissent entrsors des rarets dor et dargent, et les cachent dans leurs caves,ayant pour seule fin lopulence; ils sont semblables au marchllndqui cacha son talent dans la terre, et celui qui nveloppa sa minedans un linge. - lfauh. XXV, 25. Luc, XIX. 20. - Ils so~t :lIIssicomme les chemins ballus et les endroits pierreux, dans lesquelstombe la semence, - Mallh. XIII. 4, 5. - Et aussi comme oesfiguiers qui sont chargs de feuilles et ne portent pas de fruits, Marc, XI. 13. - Ce sont des curs de diamant, qui ne deviennentpo.int des curs de chair, - Xach. VII. 12.-1Is sont comme .des perdrix qui couvent et nont point pondu; ils font des richesses mais non avec jugement, au milieu de leurs jours ilsles abandonnent, et leU? fin ils deviennent insenss. )) .,-- Jrm. XVII. i 1. - Ils sont comme les cinq vierges qui avaient deslampes, e~ point dhuile, -:- Mallh. XXV. 1 12. - Ceux qui tirentde la Parole beaucoup de choses sur la charit et sur la pnitence,qui connaissent une foule de prceptes, et qui ny conforment pasleur vie, peuvent tre compars des gloutons qui mellent parmorceaux les aliments dans leur bouche, et les font passer sausles mchel dans lestomac, o ils restent indi,gestes, et ainsi,mal exprims, corrompent le chyle et prodUisent des maladieslen tes, par lesquelles ~mfin ils meu rent mislablement. Commede tels hommes sont !lans chaleur spirLuelle, quoique dans la lumire, ils peuvent tre appels hivers, lerres froides, climats arctiques. et lIlme neiges et glaces. La pnitence actuelle est de sexaminer, de connatre et recon natre ses pchs, desupplier le Seigneur, et de commencer une nouvelle vie. . 528. Quil faille absolument faire pnitence, et que de l d pende le salut de lhomme, on le voit dans la Parole par de nombreux passagcs et dvidentes dclarations du Seigneur; en voicipour le moment quelques-uns: cc Jean p1cha un baptme depnitence, et il dit: Faites des /1ltits dignes de la pnitence. )) - Luc, III. 3, 8. llare, 1. 4. - c( Jsus commena prcher et dire: Repentez-vous. .. - Mauh. IV. 17, - ft Et il dit: Parceque sest approch le Royaume de Dieu, faites pniten.ce. .. Marc, 1. H, 15. - Puis: Si vous ne faite~ pnitence, tous vous (c 85. 80LA VRAIE prirez. Il - Luc, XIIl. 3. - (( Jsus dit aux disciples quil fallait prAche/ en son Nom la Pnitence et la Rmission des pchs parmi toutes les nations. Il 0:- Luc, XXIV. 47. Marc, VI. n. :.- Cest pourquoi, (( Pierre prcha la pnitence et le baptmeau nom de Jsus-Christ pour la rmission des pchs. Il Act. II. 38 ; - et il dit aussi: (( Faites pnitence, et convertissezvous, pour que vos pchs soient eftacs. Il - Act. Ill. t9. Paul .prcha partout d tous, de faire pnitence. - Act, XVII,30 - Paul aussi (1 dans Damas, Jrusalem, par tout le paysde la Jude, et aux Gentils, a annonc quon fit pnitence,quOon se convertit Dieu, et quon fit des uvres dignes de la plnitence. Il - Act. XXVI. 20. - Et II ilprcha aussi tant aux Juifs quaux Grecs la pnitence envers Dieu, et la foi au Sei gneur Jsus-Christ. - Act. XX. 2t, - Le Seigneur a dit l slise dp.hse: II Jai cont?e toi que ta charit premire tu as abandonne,. tais pnitence,. sinon, je viens toi,. jterai ton chandelier de sa place, si tu ne fats point pnitence. - Apoc. II. 4,5. -A lglise dans Pergame: Il Je connais tes uvres,faispenitence. )) - Apoc.11. t 3, t 6. - Alglise dans Thyatire : Il Je. la jetterai dans laffliction, s.i elle ne tait point pnitence de ses uvres." -Apoc.lI. t9, 22, 23.-AIglisedesLaorlicens: l( Je connais tes uvres, agis avec zle, et fais pnitence. Apoc. III. t 5, t 9. - Il y a de la joie dans le ciel pow un sew. pcheu? qui fait pnitence.) -Luc, XV. 7; - et en outre ailleurs. n:aprs ces pssages il est vident quil faut absolument faire pni tence; mais quelle pnitence, et comment la faire, cest cc quon verra clairement dans ce qui suil. 529. Qui ne peut, daprs la raison qui lui a t donne, com prendre que la pnitence ne consiste pas seulement confesserde bouche quon est pcheur, et dire sur ce sujet b~aucol/p dechoses, comme lhypocrite do.nt il a t p.arl, N 5t~; car esti~rien de plus facile lhomme, quand il est dans langoisse et ~ lagonie, que dlancer de ses poumons et de pousser par ses lvresdes soupirs et des gmissements, el aussi de frapper sa poilJ:ine,et de se dire coupable de tous les pchs, lorsque cependant il na ra connai!isance dancun pch chez lui? Est-ce qualors la tourbediabolique, qui rside dans ses amours, sort en mme temps que 86. RELIGION CHRTIENNE,81 fe soupir? Est ce quelle ne se moque pas plutt de ses gmisse ments, el ne reste pas en lui comme dans sa propre maison de mme quauparavant? Il est donc vident que ce ne&t pas une semblable pnitence qui a t entendue dans la Palole, mais que cest, comme il a i dit, une pnitence des uvres mauvaises. - 530. On demande donc comment la Pnilence doit tre faite, , je rponds quelle doit ltle en actualit, et cela consiste sexa miner, conn3tre et reconnatre ses pchs, supplier le Sei gneur, et commencer une nouvelle vie: que .la Pnitence ne soit pas possible sans examen, cela a t montr dans I"Article qui prcde; or, quoi bon lexanHn, si ce ne,t pas afin que lhomme connaisse ses pchs? et quoi bon celle reconnaissance, si ce nest afin quil reconnaisse quils sont en lui? Et il quoi bo,n ces tlois choses, si ce nest afin quil confesse ces pchs devant le Seigneur, qui! le supplie de donner des secours, et que par l il commence une nOlJveHe vie, qui est la lin propter quem (quil doit se proposer) ? Cest l la pni tence acli/elle. Que ce soit ainsi quil fant s3vancer el faire, ch3que homme peut le saroil aussitt aprs le premier ge, et de plus en plu:; il mesure quil t le s~q.ue naturel, et le deruicl de la volont est le plaisil sensuel, 566, Lhomme, en tant qhomme naturel est semblable il labte, il prend lmage de la ble par sa vie; cest pour cela quau tour de tels hommes dans le Monde spirituel il apparal de! bies de toule espce, qui sont des correspondances; car, considr en lui-mme, le naturel de lhomme est purement animal; mais comme le spirituel y a t ajout, il pcut clcvenil homme, et sil. ne le devient pas daprs la facult quil en a, il pellt contrefaire lhomme, mais il nest toujours quune ble parlante; car il pade .laprs le rationnel naturel, mais il pense daprs le vertige spi rituel; il agit daprs la mOlale naturclle, mais il aime daprs le satyriasis spirituel; ses acles, aux yeux de lholllme rationnel spiriluel, ne sont que comme la danse rie celui qui a t piqU de la tarentule, et quoll nomme (Ianse de St-Vite ou de SI-Guy. Qui ne sait quun hypocrite peut parler de Dieu; un voleur, de sinc rit ; un adultre, de chastet, et ainsi des autres; mais si lhomme navait pas la facult de fermel et douvrir la porte entre les penses et les paroles, et entre les intentions et les actions, et st! nyavait l pour portitr la prudence on lastuce, il se prcipiteraitavec plus de frocit quaucune bte sauvage dans des actes criminels et atroces; mais cette porte est ouverte chez chacun aprs ~7 103. 98LA VRAIEla mort, et alors chacun se montre tel quil a t; toutefois le mchant est tenu dans un lien par les chtiments et les prisons dans lEnfer, cest pourquoi, bienveillant Lecteur, regarde-toi intrieu rement, va la recherche de tel ou tel mal chez toi, et repouslie ]e par motif de Religion; si cest par un aut re OJotif ou une autre fin. lu ne le repousses que pour quil ne se ma.flifeste pas devant le Monde. 56. A ce Chapitre seront joints le~ MMORABLES suivants: PREMIER MMORABLE. Je fus saisi subitement dune malailie presque mortelle; toute ma Tle tait pesante; une fume pes tilen tielle fut envoye de la Jrusalem qui est appele Sodome et Egypte, - Apoc. XI. 8 ; - jlais demi-mort souffrant cruellement, j.allendais ma dernire heure; je restai ainsi tendu dans . mon lit pendant trois jours et demi; leI tait devenu mon esprit,et par suite mon corps: et aloni jentendis autour de moi des voix.de gens qui disaient: Le voici tendu mort dans la place de notreVille, celui qui prchait la Pnitence pour la rmission des pchs,et le seul Christ homme ... Et ils demandaient quelques ecclsiastiques, si celui l tait digne de la sppullure. Ils rpondirent: " Non; quil reste tendu, eL qui! soit en spedacle. " Et ils allaient,reenaient, se moquaient. Voil, daprs la vriL, ce qui mestarlv, !,Qrsque jexpliquai~ le_ Cha itreXI~I:pocalyp.!e. Onentendit alors ces moqueurs, prononcer des paroles sur lesquellesils appuyaient fortement, surtout celles-ci: li Comment peuHmfaire Pnitence sans la foi? Comment le Christ homme peut-iltre ador comme Dieu? Pltisque nous sommes sauvs gratuitement sans aucull mrite de notre part, quest-il besoin dautre,chose ((Ile de cette foi seule, que Dieu le Pre a envoy son Fils, . pOUl ter la damnation de la. Loi, nous imputel son mrite, et ainsi devant Lui nous justifier, et nous absoudre des pchs par la dclatation dun Prtre, et alors nous donner lEsprit Saint, qui ople tout bien en nous? Ces choses ne sont-elles pas conformes lclitUle, et en outre conformes fi la raison? Il La fOllle des as. sistants applaudissait ces paroles. Je les en~end:is et ne pE..,!!ai8 rpondre, parce qu~.Jlais tendu les Ue mort; mais ap~is; j~rs el deini mon esprit reprit ~es. forces, et je sortis, quant!=====-------=----------~~,-____.,o__---~ 104. RELIGION CHRTIENNE. 99 mon esprit, de la place, et jallai dans la Ville, et je dis de nouveau: Faites Pnitence et croyez au Chist, et vos pchs seront remis, et ,-ous serez sauvs; sinon, vous prirez; le Seigneur Lui-Mme na-t-il pas prch la pnitence pour la rmission des pchs, et ~ue lon crt en Lui? Na-t-il pas ordonn aux disciples de pr cher la mme chose? Ulle. co!!!plte _ surit de vie ne~le pas la suite du dogl!!il de votre foi? .. ~fais ils dirent: Que si- :gnifie ce verbiage? Le fils na-t-il pas satisfait? Le Pre na-t-il J pas imput celte satisfaction du Fils, eL ne nous a-t-il pas justi_) fi~, nons qui y avons -cru? Ne sommes-nous pas conduits ainsi-- par lesprit de grce? Ds lors quest-ce ue le p~ch en nous? - ---Ds lors quest-ce gue la mort a _de cOllimun avec nous? Comprends--=wcet vatliile~toi, prcheur du pch et de la pni~ r tence? !fais alors il sortit du Ciel une voix qui dit: Il Quest-ce 1) ) que la foi de limpnitent, sinon une foi morte? La fin vient, la ) fin vient s~r Y~s-:q-uilM en scurit, irrprochables vos yeux. { justifis dans votre foi, satans ! Et au mme instant un gouffresouvrit- au n1ilie de la ville, et il sagrandit, et les maisons tom-_brent les unes sur les aulres, et ils furent engloutis; et bienttil sortit de ce vaste gouffre une eau bouillonnante, et elle inondac_ette dvasta Lion. Lorsquils furent ainsi submergs et quon les vit inonds, jedsirai savoir quel tait leur sort dans labme; et il me fut dit duCiel: Tu as voir et entendre. Et alors les eaux dont on les 1)avait vu inonds disparurent de devant mes yeux, car les eauxdans le lIona~ Spirituel s~t des C.o..!!espondances, et apparaissentpal suite uulour de ceux qui sont dans les faux; et alors je les visdans lin Fond sablonneux o taient des monceaux de pierres,entre lesquels ils couraient; et ils se lamentaient de ce quilsavaient t prcipits de leur grande Ville; et ils disaient, en vocifrant et en criant: Pourquoi cela nous est-il arriv ? P~r notre Foi ne sommes-nous pas nels, purs, justes, saints? Par notre Foi- -ne sommes-llous pas nettoys, plllil1s, justifi5 et sanclifis? ..Et dautres disaient: cc Par notre Foi ne sommes-nous pas devenus tels, que nous soyons devant Dieu le Pre rputs et considrs, et, devant les Anges, dclars comme nets, purs, justeset saints? Navons-nous pas oblenu la rconciliation, la propi.. 105. tOoLA VRAIEtlallon, lexpiation, et par l navons-nous pas t absous, lavset nettoys des pchs? La damn:.ltion de la loi na-t-elle pas tenleve par le Christ? Pourquoi avons-nous donc t jels ici ( comme des amns? Nous avons entendn crier dans notre grande 1 Ville par un audacieux prcheul du pch: C1oyez au Christ, et. faites pnitence; est-ce que nous nons navons pas cru au Christ en l croyant son mrile? et navons-nous pas fait pllitence, lorsquenoliS avons confess que nous tions pcheurs? Pourquoi ce malheur nons est-il donc arriv? .. Mais alors on entendil SUI le ctune voix qui leur dit: "Connaissez-vou.> un seul des pchs dans.) lesquelsvons les? ~ les-"u~ jamais X3iiins? Avez-~s") fui par consqnent quelque mal comme pch contre Dieu? Or,.( celui qui ne fuit pas un mal comme pch, est dans ce mal. Le-pch nesl-il pas le diable? Vous tes donc du nombre de ceux dont) le Seignr-ur dit: Alors vous commence1ez dire: Nous (wonsmangr! devant. Toi, et nous avons bu, et dans nos places tu as1 enseign. Mais il dira: Je valls dis que je ne sa do vous tes, retireZ-VOlis de Moi vous tous, ouvriers diniquit. - Lu;), XIII.26, 2i; - comme aussi du nombre de ceux dont il esl parl dansMatthieu, - VII. 22; 23. - Allez-vous en donc, chacun en son lieu;vou.> voyez des OllvCllurcs dans ces cavernes, entrez-y; et il y sera donn :) chacun de VOllS sa tche il remplir; et alors chacunreceVI;t de la nOllrritlJle proportion de son travail; sinon, la faim vous forcera toujours il enlrer ... Ensuite une voi u iel se fit entendre, l, sur celle lerre, ~ quelques-uns qui avaienl l hors de celle grande Ville, el des quels il est anssi parl, - Apoc. Chap. XI. 13, - et elle leur dit haulement: Gardez-vous, gardez-vous de la consociation avec de semblables gens; ne pouvez-vous pas comprendre que les maux, qui sout appels pclls el iniquilsJ leudent (homme immonde et impur? Commentl;homrnc peutil en lre lav et purifi autre ment que par la pnilence actuelle et par la foi au Seigneur) J~us-Christ? La. pnilence ac[u~lI~ consiste sexaminer, 11 coo naltre et reconnaltre ses pchs, a s avouer coupable, les confes1ser devant le Seigneur, impLorel du secours et la puissance dy rsister, et ainsi sen ahstenir et mener uoe vie nouvelle, et faire tout cela. comme par vons-mmes: faites ainsi une ou 106. RELIGION CHRTIENNE.fOI deux fois dans lanne, quand vous approchez de la Sainte Com munion; et ensuite quand les pch~, dont vous vous tes avous )eoupables, reviennent, dites-vous fi vous-mmes: Nous ne vou Ions pas faire de pareilles choses, parce que ce sont des pchsl .contre Dieu; voil ce que cest que la Pnitence actuelle. Qui nepeut conlprendre que celui qui ne sexamin! p~s et ne voil pas ses pchs, r_~!e dans ses pchs? En elret, tout mal par naissance ( .est UlJ plaisir, car cest un plaisir de se venger, de commettre , scorlation, de volel" de blasphmer, et surtout de d.ominer daprs lamOllI de soi. Nest-ce pas le plaisir qui fait quon ne voit .pas de mal dans ces actions; et sil arrive que lon dise que ce sont des pchs, le plaisir que vous en ressentez ne vous les fail-il pas excuser? Bien plus, vous avez recours _ des faux our vous con~ r fi.!:mer que....c.e.-nlLs.QnJ pas des pchs; et ainsi vous restez dans cesp~~) et ~nsuite vous les commetLez plus quaupar~vant; et cela, / .3U )ointde ne pas savoir ce que cest quun pch, ni mme sil len exisLZn n est tout aulremeul pour celui qui faTLIa pni:.tence-;ctuelle; ses maux quil a conuus et reconnus, il les appelle( pchs; et pour cette raison il commence les fuir, les avoir en) aversion, et enfin trouver dsagrable le plaisir de ces maux; ) -et plus cela.a lieu, plus il voitet aime les biens, et enfin il en sent le plaisir, qui est le plaisir des anges du ciel: en un mot, autant lhomme rejetle derri~re luiJe diable, autant il. est adopt pi=le 5:S~gler~!" et il eslpar Lui instruit, conduit, dtollrn{des riiauxet l tenn dans les biens; voil le chemin, et il nen est point dautre, (ponr aller de lenfer au Ciel. Il Cest une chose tonnante que les !.or~ient greffe en eux, pour la Pnitence actuelle, une:sorte de rpuguance, dhsitation et daversion, qui est si grande.quils ne peuvent se rsoudre ni sexaminer, ni voir leurs p..chs, ni les confesser devnt Dieu; une sorte dhorreur les sai sit lorsquils se proposent de le faire; jen ai interrog plusieurs -sur ce sujet dans le Monde Spirituel, et tous mont dit que ctait.au-dessus de leurs forces. Quand ils apprirent qne cependant lesC~oliq~omains le font, cest--dire, quils sexaminent et( confessent ouvertement leurs pchs devant un Moin~, ils furent extrmement tonns;-""et dautant plus que les Rforms ne peu vent le faire secrtement devant Dieu, quoique cela leur soit ga 107. 102LA VRAIE 1ement enjoint avant que dapprocher de la Sainte-Cne; et quel ( ~s~l1ns de ceux qui tai~nt prsent~ en~her_chreni ~a raison~) -et Ils trouvre!Jt q~ la FOI Seule tal~ Etat d~m1 pnitence el de cette disposition du Cur; et lors ineur fut 1donn de voir que ceux des Catholiques-Romains qui adorent le ) Christ, et ninvoquent pas les saints, sont sauvs.Aprs cela, on entenit comme un coup de tonnerre, et une.r ~oix qui, parlant du Ciel, disait: Nous sommes dans ltonne-ment; dis l Assemble des~!mj~: Croyez au Christ el faites pnitence, et vous serez sauvs.); Et je le dis, et jajoutai:li Le BAPTt~1E nest-il pas un SAcnE~IENT DE PNITENCE, et par 1 suite lIntroduction dans lglise? Que promettent les Parrains)Pour celui qui va tre baptis, sinon de renoncer au diable et ses uvres? La SAINTE-CNE nest-elle pas un SACRE~IEr;T DE PNITENCE, et par suite lIntroductiou dans le Ciel? Ne dit-on pas ~ux communiants de faire entirement pnitence avant de sen -approcher? Le CATcnls~lE, Doctrine Universelle de lglise Chr "tienne, nenseigne-t-il pas la pnitence? Ny est-il pas dit dans.Jes six prceptes de la Seconde Table: Tu ne feras poinllel et tel liaI? et il nest pas dit: TD feras tel el tel bien. Par l vous pou -vez savoil que, aulant quelquun renonce au Mal et le dleste, au -tant il aifeclionne et, ainle 19 Bien, et quauparavant iGie sait pas ce que cest que le Bien, ni mme ce que cest que le Mal. "568, SECOND MEMORABLE. Quel est lhomme pieux et sage, quine veuille savoir le sort de sa vie aprs la mort? Cest pourquoi. pour quil le sache, je vais mettre ici en vidence ce qui se passe -en ~neral. Tout homme aprs la mort, ds quil sent quil vit en core et quil est dans un autre Monde, et ~il apprend quau dessus de lui est le Ciel o il ya des joies ternelles, et au-dessous -de lui lEnfer o il y a des douleurs ternelles, ~~t d~lis. dans ses externes dans lesquels il tait dans le Monde prcdent. etal 0r;ncroi t que certainement il viendra dans le Ciel, et il parle -avec in lelligence et agit avec prudence; et les uns disent: 115. HOLA VRAIE~ont donc l des choses agrables pour vous? ils rpondirent: Trs-agrables. Et on leur dit: Alors vous tes comme les btes immondes qui vivent dans de pareilles ordures. Et ils r pondiren t: Si nous le sommes, nous le sommes; mais ces odeurs sont les dlices de nos narines... Et on leur demanda: " Quavez vous encore raconter? Ils dirent: l( Il est permis chacun de nOls dtre dans son Plaisir, mme le plus immonde, ainsi quon lappelle, pourvu quil ninfeste ni les bons Esprits ni les Anges i mais comme daprs notre plaisir nous navons pu faire autrement que de les infester, nous avons t jets dans des cachots, o nous souffrons cruellement; tre priv et retir de nos Plaisirs dans ces cachots. cest ce qui est appel le tourment de lEnfer; cest~ussi une douleur intrieure. ,) Et on leur demanda: " Pourquoi avez-vous infest les bons? Ils dirent: Nous navons pu faire autrement; cest comme une fureur qui sempare de nous, quand nous voyons un Ang-e, et que nous 5entons la Sphre Divine duSeigneur autour d~ lui. .. A celle rponse nous dmes: Il Alorsvous tes aussi comme des btes froces. Il Et peu aprs, quandces diables virent lEsprit novice avec les Anges, ils furent saisisdune fureur qui apparut comme le Feu de la haine; cest pourquoi, de peur quils ne causassent du dommage, ils furent replongs dans lEnfer. Ensuite apparurent des Anges qui daprs lesfins voyaien t les causes, et par les causes les effets, et qui etaientdans le Ciel au-dessus de ces trois Aselllbles, et ils furent vusdans une .lumire clatante, qui, se d~veloppant par des sinuositsen spirale, porta avec elle une Guirlande de fleurs en forme ronde,et la posa sur la Tte de lEsprit novice; et alors de celle lumiresortit une voix qui lui dit: Cette Couronne de Laurier test donne, parce que tu as, ds ta jeunesse, mdit sur le Ciel et surJEnfer. " 116. RELIGION CHRTIENNE.HI CHAPITRE DIXIMEDE LA RFORMATION ET DE LA RGNRATION57L Aprs avoir trait de la Pnitence, il est conforme fi lordre-suivi dans cet Ouvrage, de traiter de la Rformation et de la Rgnration, parce quelles suivent la Pnitence, et que pa"r la Pnitenceelles font des progrs, Il y a deux tats dans lesquelslhomme doit entrer, et quil doit subir, lorsque" de Naturel il devient Spirituel; le Premier tat est appl RFORMATION, et leSecond RGtlATlON; dans le Premier lat, lhomme par sonbomme Naturel regarde vers lhomme Spirituel, et il le dsire;dans le second tat, il devient SpiriLuel. natUlel ; le Premier tatest form par les vrais qui appartiendront la foi, par lesquels ilregarde vers la Charil ; le Second tat est form par les hiens de la Charit, et par Il li X il entre dans les vrais de la foi; ou, ce qui est la mme chose, le Premier "tat appartient 13 pense daprs lentendement, et le Second tat appartient" lAmour daprs la Volont; quand le second tat commence et fait des progrs, il se fait lin changement dans le Mental, car il se fait un renversement, parce qualors lAmour de la volont influe dans lEntendement, et il le pousse et le conduit penser dune manire concordante" et convenable son amour; cest pourquoi autant alors le Bien de lamour tien t le premier rang, et les vrais de la foi le second, au tant lhomme est spirituel, et est une nouvelle Crature; et alors ilagit daprs la charit et parle daprs la foi, et il sent le bien de la charil. et peroit le vrai de la foi, et il est alors dans le Seigneur.et dans la Paix, et ainsi Rgnr, Lhomme qui, dans le Monde.a commenc le Premier tat, peut aprs la mort tre introduit. "> 117. 2 LA VRAIEdans I~ Second.; mais celui qui, dans le ~Ionde, nest pas entr.dans le Premier tat, ne peut pas aprs la morL tre introduiLdans le Second, Ainsi ne peut pas tre rgnr. Ces deux Etatspeuvent tre compars la progression de la Lumire et de laChaleur pendant le jour. dans la saison du printemps, le Premierau point du jour ou au chant du coq, le Second au matill et lau-rore, et la progression de ce second tat il la progression du jourjusqu midi, et ainsi dans la Lumire et dans la Chaleur, il peutaussi tre compar la Moisson, qui dabord est Une herbe velIe,ensuite croit en tuyaux et en pis, ct enfin dalJs ceux-ci devientbl. Puis aussi ~Arbre qui dabord daprs la semence sort deterre, ensuite devient une tige, de laquelle sortent des branches,et celles-ci se parent de feuilles, et plus tard il fleuJit, et Je Jin- time des fleurs il commence des fruits qui, ~ mesure quils m-lisselll, produisenl de nouvelles semences, comme de nouvelleslignes. Le premier tat, qui est celui de la Rformation, peul aUSSitre compar ltal du ver soie, quand il tire de lui et quildveloppe ses fils de sore; et aprs son travail industrieux, il voledans lair, el se nourrit, non de feuilles comme auparavant, maisde sucs dans les fleurs.Lhomme, sit nest une seconde jois engen(l1, et comme crde nouveau, ne peut entrer dans te Royaume de Du. 572. Que lhomme, sil nest une seconde fois engendr, nepuisse entrer dans le Royaume de Dieu, cest la Doctrtne du Sei-gneur dans Jean, o sont ces paroles: Jsus dit Nicodme:En vrit, en vrit, je te dis: Si quelquun nest engendr denouveczu, il ne peut voir le Royaume de Dieu,. et de rechef:Il En vrit, en vrit, je te dis: Si quelquun na pas t en-gendr deau et desprit, ne peut entrer dans le Royaume deDieu,. ce qui lst engendl par la cha est Chair, et ce qui estengendr par lesprit est Esprit. .. -III. 3, 5, 6; - par le.Royaume de Dieu il est entendu et le Ciel et lEglise; car leRoyaume de Dieu dans les terres est lglise i de mme parloul.-ailleurs o est nomm le Royaume de Dieu comme- lIaUh. XL 118. RELIGION CHRTIENNE.1i 3H. XII. 28. XXI. 43. Luc, IV. 45. VI. 20. VIII. i, iO. IX. H, 60,62, XVlI. if, et ailleurs; - tre engendr par leau et par les-prit signifie par les vrais de la foi, et par la vie selon ces vrais;que leau signifie les vrais, on le voit dans lApocalypse Rvle,N 50, 614, 615, 685, 932: que lesprit signifie la vie selon lesDivins vrais, cela est vident par les paroles du Seigneur dansJean, VI. 63; par li en vrit, en vrit, (amen, amen), ilest. signifi que cest la vril; et comme le Seigneur tait la vritnime, cest pour cela quil a tant de fois employ ce mot; Lui-~lme est aussi appel Amen, - Apoc. III. U. - Dans la Parole,les Rgnrs sont appels Fil5 de Dieu, et Ns de Dieu; et la R-gnration est dcrite par un nouveau cur et un nouvel esprit. 573. Comme I( tre cl JJsi~nifie aussi tre rgnr, cest pour cela que cette expression est applique il celui qui ~st lIne seconde fois engeudr et comme cr de nouveau; Ille dans la Parole, tre cr ait cette signification, on le voit par ces passages:(( Cre en moi un cU? pur, Dieu! et innove un esp1it ferme au milieu de moi. - Ps. LI. 12. - (( Tu ouvres ta main, elles sont rassassies de bien,. tu envoies ton esprit, elles sont eres. - Ps. CIV. 28. 30. - ( Le peuple qui se1a cr loue1a Jah. - Ps. CIl. 19. - Voici, Moi, je vais Crer Jrusalemjoie. -sae, LXV. 18. - .Ainsi a dit Jhovah, ton Crateur, Jacob! et ton Formateur, d lsml! Jet ai rachet,. quicon- que est appel de mon nom, pour ma gloire je lai Cr. , - _sae. XLIII. t. 7. --" Afin quon voie, quon sache, que r on con- sidre et que lon comprenne, que le Saint dIsral a Cr ce/a. - sae, XLI. 20; - et en outre ailleurs, et dans les passages o]e Seigneur est appel Crateur, Formateur et Facteur. Par l il estfacile de voir ce qui est entendu par ces paroles du Seigneur auxdisciples: " En allant par le Monde entier, prchez lvangile toute. Crature. II - Marc, XVI. .HL - Par les Cratures sontentendus tous ceux qui peuvent tre rgnrs; pareillement, Apoc._III. 14. Il Cor. V. 16, 17.5i 4. QU.e lJlOmme doive tre rgnr, la raison le montre clai-_rement; en effet, par ses parents il nat dans les maux: de tout ienre, et ces maux rsident dans son homme nalure) qui, pr_lui-mme, est diamtralement oppos lhomme spirituel; et c-u. .8 119. LA VRAIEpendant lhomme est n pour le Ciel, et il ne vient pas au CieJ, moins quil ne devienne spirituel, ce -qui se fait uniquement prJa rgnration: de l il suit ncessairement que lhomme naturel avec ses convoitises doit tre dompt, subjugu et retourn,et quautrement il ne peut approcher dun seuJ pas vers le Ciel,mais se prcipite de plus en plus dans lEnfer: Comment ne pasvoir cela, quand on croit que lhomine est n dans les maux detout genre, et quand on reconnat que le bien et le mal existent,et que lun est oppos lautre; et quand on croit quil y a unevie aprs l mort, quil y a un Enfer et un Ciel, et que les mauxfont lEnfer,et les biens le Ciel? Lhomme naturel, considr enlui-mme, quant sa nature ne diffre en rien de la nature desbles, il est pareillement froce; mais il est tel quant la volont;nanmoins il diffre des bte!l quant lentendement; celui-ci peuttle lev. au-dessus des convoitises de la volont, et non-seulement les voir, mais aussi les modrer; de l vient que lhommedaprs lentendement peut penser, et daprs la pense parler, ceque. ne peuvent les btes. Quel est Jhomme par naissance, et quelil selail sil ntait rgnr, on peut le voir pal Jes btes de toutsenre; il serait tigre, panthre, lopard, sanglier, scorpion, tarentule, vipre, crocodile, etc.; si donc il ntait pas par la rgnration transform en brebis, que serait-il autre chose quundiable parmi les diables dans lEnfer r Est-ce qualors, si les loisdu gouvernement civil narrtaient de tels hommes dans les fro_cits nes avec eux, ils ne se prcipiteraient pas Jun contre lautre, et ne sgorgeraient pas, ou ne sarracheraient pas jusqu leurs chemises? Combien y en a-t-il dans le genre humain, qui ne soient pas ns satyres et priapes, ou repliles quadrupdes? el qui de ceux-ci et de ceux-l ne devient pas singe, moins quil ne soitrgnr? Cest cela que conduit la moralit externe, quils apprennent afin de cacher leurs internes. 575. Ce quest lhomme qui nest pas rgnr, cela peut en outre tre dcrit par ces comparaisons et ces similitudes, dans sae: ~( Le plican et le canard le possderont, et le -llbou et le corbeau y habiteront; il tendra sur lui la ligne du vide et le niveau du vague; de l monteront sur ses autels les pines, le chardon et Il la ronce dans ses forteresses, et il deviendra un habitacle de dr 120. RELIGION CHRTIENNE. us gons, et un parvis pour les filles de la chouette: et ,accourront) les ziim avec les ijim, et le satyre au-devant de son compagnonJ) ira; l mme se reposera la Iilith; l fera son nid le merle, etJ) il pondra, et il couvera, et il fera clore sous son ombre; et mmet) l seront rassembls les milans, luu avec soncompagnon." x.xnv. H, t3, U, HLLa nouvelle Gnration ou nouvelle Cration est luvre duSei9neur seul par la Charit et par la Foi, co>nme les deux:Moyens, lhomme cooprant.576. Que la Rgnration soit luvre du Seigneur par la ChaTt et par la Foi, ceslune co~squence de ce qui a t dmontrdans les Chapitres sur la Charit et sur la Foi ,el spcialement danslArticle o il est enseign que le Seigneur, la Charit et la Foifont un, comme la vie, la volont et lentendement; et que, silssont diviss, chacun est perdu, comme une perle rduite enpoudre. Ces deux choses, la Chalit et la Foi, sont appeles lesmoyens, parce quelles conjoignent lhomme avec le Seigneur, etfont que la charit est la charit, et que la foi est la foi; et celane peut lre fait, moins que ihomme nait part aussi dans la Rgnration, cest pourquoi il est dit: Lhomme cooprant. Dansles Traits qui prcdent, il a t quelquefois question de 1a coopration de lhomme avec le Sdgneur; mais comme le lfentalhumain est tel, quil ne peroit pas cela autrement que comme "fait par lhomm.e daprs sa propre puissance, ce point va tre de nouveau illustr. Dans tolll .mouvement, et ,par suite dans toute action, il y a un actif el un passif, cest--dire, que lagent agit, et que le patient agit daprs lagent, de l il se fait daprs lun et lautre une seule action; cest par comparaison comme la meule daprs la roue, le char daprs le cheval. le mouvement daprs leffort, leffet daprs la cause" la force morte daprs la f.roe. vive, et en gnral comme linstrumental daprs le principal; que ces deux fassent ensemble une seule acti,on, chacun le sait: quan t, ce qui concerne la Charit 6tla Foi, le Seigneur agit et lhomme agit dapr:s le Seigneur, car lactif du Seigneur est dans le passif 121. H6 LA VRAIE de lhomme; cest pourquoi 1:1 puissance du bien agir vient du Seigneur, et par suite la volont da~ir est comme appartenant lhomme, parce quil est dans le libre arbitre, daprs lequel il pellt ou agir avec le Seigneur, et ainsi se conjoindre, ou agir da- pls la puissance de lenfer, laqnelle est en dehors, et ainsi se s-parer. Laction de lhomme concordante avec laction du Sejgneul~ est celle qui est entendue ici par Coopration; pour que ce pointsoit peru avec plus dvidence, il sera encore illustr dans la suitepar des comparaisons.577. De l, il rsulle encore, que le Seigneur est toujours en ac-tion pour rgnrer lhol1l me, parce quil est tonjours en actionpour le sauvel, et que nul ne peut tre sauv, s}il nest rgnr,selon les paroles mmes du Seigneur dans Jean: (( Si quelquunnest engend" de nouveau, il ne peu,t voir le Royaume de Dieu. )- III. 3, 5, 6: - cest pourquoi la Rgnration est le moyen dela salvation, et la Charit et la Foi sont les moyens de la rg-nration. Croite que la Rgnration suit la foi de lglise dau- jourdhui, qui nadmet pas la coopration de Vhomme, cest la va- ni l des van.its, Laction et la coopration, telles quelles ont t dcrites, peuvent tre vues dans chaque cbose qui a quelque ac- tivit et quelque mobilit: Telles sont laction et la coopr:Hion du cur et de chaque artre; le Cur agit, et lArtre daprs ses enveloppes ou tuniques coopre, de l la circulation; il en est de mme du Poumon, Jair agit daprs la pression selon la hauteur de son atmosphre, et les ctes cooprent dabord avec le pou- mon, et bientt ensuite le poumon itvec les ctes, de l la respi- ration de chaque membrane dans le corps; ainsi les mninges du cerveau, la plvre, le pritoine, le diaphragme, et toules les au- tres membranes qui couvrent les viscres, et qui composent le de- dans, agissent et sont mises en action, et ainsi cooprent, car ellessont lastiques, de l lexistence et la subsistance; il en est demme dans chaque fibre et chaque nerf, et dans chaque muscle,et mme dans chaque cartilage; que dans chacune de ces partiesil y ait action et coopration, cela est notoile. Il y a aussi une tellecoopration dans chaque sens, cal les sensoria du corps, de mmeque les mot01ia, se composent de fibres, de membranes et demuscles; mais dcrire la coopration de chacun est inutile, car on 122. RELIGION CHRTIENNE. Hisait que la lumire agitsur lil, le son sur loreille, lodeursurla narine, et la saveur sur la langue, et que les oq~anes sy adaptent, do rsulte la sensation: qui est-ce qui de l ne peut percevoir que, sil ny avait pas une telle action et une telle coopration avec la vie qui influe dans lorganisme spirituel du Cerueau,ta pense el la volont ne pourraient pas exi,ster? En effet, la vieinflue du Seigneur dans cet organisme; et, parce que cet orga nisme coopre, ce qui est pens est peru, et pareillement ce qui yest examin, conclu est dtermin en acte. Si la vie seule agissait,et que lhomme ne cooprt pas comme de lui-mme, il ne pourrait pas plus penser quune souche, ou quun temple quand leMinistle prche; le temple peut, il est vrai, -sentir comme uocho par la rpercussion liu son sur les hatlants des portes, maisil ne sent rien du sermon: tel serait lhomme sil. ne cooprait pasavec le Seigneur quant la charit et la foi.oi8. Dnpeut aussi illustrer par des comparaisons quel serailhomme, sil ne cooprait pas avec le Seigneur: Quand il percevrait et sentirait quelque spirituel du Ciel et de lglise, ce seraitcomme quelque chose dantipathique ou de discordant qui influerait, et comme linfect pour le nez, le dissonant pour loreille, lemonstrueux pour lil, et le dgotant pour la langue; si le plaisir de la charit et le charme de la foi influaient dans lorganismespirituel du mental de ceux qui sont dans le plaisir du mal et dufaux, ceux-ci par lIntrusion de ces plaisirs et de ces charmes se- ,rilient tourments et torturs, et enfin ils tomberaient en dfaillance; comme cet organisme consiste en hlices perptueIls, ilse roulerait en spirales chez de tels hommes, et se tordrait commeun serpent sur un monceau de fourmis. Quil en soit ainsi, cestce qui est devenu vident pour ,moi daprs un grand nombre et que dans le Suprme viennent ceux qui }lar la rgnration reoivenL lamour envers le Seigneur. dans le Moyen ceux qui reoivent lamour lgard du prOchain, dans le Dernier ceux qUiseulement sappliquent la charit externe, et reconnaissent enmme temps le Seigneur pour Dieu Rdempteur et Sauveur. Tousceux-ci ont t sauvs, mais dediffrente manire. Si tous peuventtre rgnrs el ainsi sauvs, c"est parce que le Seigneur avec,son Divin Bien et son Divin Vrai est prsent chez tout homme; del chacun a la vie, et par suite la facult de comprendre et de voulpir, et le Libre Arbitre dans les spirituels; ces choses ne manquent aucun homrue; et en outre les moyens ont L donns,aux Chrliens dans la Parole, et aux Gentils dans la religion deehacun, religion qui enseigne quil y a un Dieu, et donne des prcertes sur le bien et sur le mal. Il suit de l que chacun peut tresauv, que par consquenL si lhomme nesL pas sauv, c"esL lui"1et non le Seigneur, qui esL en faute; eL lhomme est en faute, parcequil ne c-oopre pas.5Si. Que la Rdemption et la Passion de la croix soient deux~hQses distincLes, et qui ne doivent pas tre confoodues, et quele Seigneur par lune et par lautre se soit mis en puissance de~gnrer eL de sauver les hommes, cela a t monLr dans leChapitre sur la RDEMPTION. De la foi reue dans lglise daujourdhui sur la Passion de la croIX, qUll celle Paarre dans le sensuel corporel, bien au-dessous du rationnel dans les choses de la.foi, cest--dire quelle la pose prs du nez, et la fixe dans son-cartilage, de sorte quensuile ilue peul pas. mme sentir les choses.spiriluelles ; de l quelques-uns sont devenus tels, que, quand ils. senlent lodeur provenanl des choses spirituelles, ils lombent en dfaillance; par lodeur jenlends la perception. Ce sont ceux-l qui font Dieu Trois; ils disent, la vril, daprs l[ssence, queDieu est Un, mais nanmoins quand ils prient daprs leur Foi,.laquelle est que Dien le Pre a compassion cause du Fils et en voie lEsprit Saint, ils font manifestement Irois Dieux; ils ne peuent faire 3nlrernen f, car ils prient lUn davoir compassion causede lAutre, et denvoyer le Troisime... Et alors leur Matre leuienseigna ;lU snjet du Seigneur, quil est le Senl Dieu en Ql~i est la Divine Trinit. 6~{. QUATRI~IE MlIORARLE. Ayant t rveill de mon som meil au milieu de la nuit, je vis une celtaine hauteur vers lO rient un Ange tenant dans la main droite un Papier qui, daprs le Soleil, apparaissait. dune blancheur clalante; il Y avail au mi lieu une criture en lettres dor; et je vis crit: MARIAGE DU BIEN ET DU VRAI; de lcriture sortit une splendeur qui forma un large cercle autour du Papier; ce cercle ou contour apparnt ensuite comme apparat laurore dans la saison citt" printemps. Aprs cela, .je vis lAnge descendre avec le P:lpier il la main, et il mesure qui}descendait, le Papier apparaissait de moins en moins brillant, etcelle CIj[ure, il savoir: MAillAGE DU BI"E~ ET Dt; VnAI apparaissait change de couleul dor en couleur dal(~ent, et ensuite en couleur dairain, puis en couleur de fel, enfin en une. couleur derouille de fer et de rouille dairain; etenfin je vis lAnge entrerdans un Nuage obsclIr, el arriver il travers le Nuage sur la Terre;et l, quoique ce Papier fl encore dans la main de lAnge, je neJe vis pas; cela se passai t dans le )Ioncle des esprits, d:lns lequel.arrivent dabord tOI1~ les hommes aprs la mort; et alors JAngeme parla, en disant: Demande ceux qui viennent ici, sils mevoient, ou sils voient quelque chose dans ma main. Il vint une 170. RELIGION CHRl1;TIENNE.165multitude desprits, les uns de lorient, dautres du midi, dautresde loccident, dautres du septent,:ion, et je demandai ceux qui"enaient de lOrient et du Midi, - ctaient ceux qui dans le Monde staient livrs lrudition, - sils voyaient quelquun prs de Ploi, ou sils voyaient quelque chose dans sa main; tous dirent .quils ne voyaient absolument rien; ensuite je fis la mme ques- tion ceux qui venaient de lOccident et du Septentrion, - c-taient ceux qui dans le Monde avaient cru aux paroles des rudits, - ils dirent quils ne voyaient rien non plus: cependant les der-niers dentre eux, qui dans le Monde avaient t dans la foi simple daprs la charit, ou dans quelque vrai daprs le bien, aprs que les premiers se furent retirs, dirent quils voyaient un Homme avec un Papier, lHomme vtu lgamment, et le Papier avec des lettres traces dessus; et, lorsquIls eurent approch les yeux, ils dirent quils lisaient MARIAGE DU BIEN ET DU VRAI; et ils sadres- -grent lAnge, en le priant de dire ce que cela signifiait; et il dit: ( Toutes les choses qui existent dans le Ciel entier, et toutes celles qui existent dans le Monde entier, ne sont par. cration que le Mariage du bien et du vrai, parce que toutes et chacune delles~ tant celles qui vivent et sont animes, que celles qui ne vivent: point et ne sont point animes, ont t cr du Mariage du bienet du vrai et pour ce Mariage; il nexiste rien de crer pour le Vrai-seul, ni rien pour le dien seul, le bien seul ou le vrai seul nest rien, mais par le Mariage ils existent et deviennent quelque cbose de tel quest un mariage, Dans le Seigneur Dieu Crateur le Divill Bien el le Divin Vrai sont dans leur Substance mme, ltre de ]a Substance de Dieu est le Divin Bien, et lExister de la Substance de Dieu est le Divin Vrai; en Lui aussi ils sont dans leur Union mme,car en Lui ils font un dune manire infinie; comme ces deux sont un dans Dieu Craleur Lui-Mme, cest pour cela quils sont aussiun dans Loutes et dans chacune des choses cres par Lui; pal l.aussi le Cratllur a t conjoint avec toutes ses crlures par unealliance ternelle comme par une alliauce de Mariage. Il "De plus r.JAnge dit: " Lcriture Sainte, qui a t dicte par le Seigneur,est dans le commun et dans la partie le Mariage du bien et du vrai, - voir ci-dessus, N !48 253 ; - et comme lglise quiest forme par les Vrais de la Doc/rine, et la Religion qui est for- 171. 166 LA VRAIEme pal les Biens de la vie selon les Vrais de la Doctrine, sont,.chez les Chrtiens, uniquement, tires de lcrilure Sainte, on.peut voir que lglise aussi dans le commun et dans la partie estle Mariage du Bien et du Vrai ... - Ce qui a t dit ci-dessus du:Mariage du Bien el du Vrai, a t dit aussi pour le MARIAGE nE LA.CHARIT ET nE LA FOI, parce quele Bien appartient la Charit.et le Vrai appartient la Foi. - Aprs que lAnge eut ainsi parl, ilsleva de terre, et port travers le nuage il monta dans le Ciel;et alors, mesure quil mon lait, le Papier brillait comme auparavant; et voici, alors le Cercle, qui auparavant avait apparu commelaurore, sabaissa; et il dissipa le Nuage qui avait rpandu des t...nbres !Our la Terre, et le temps devint clair et serein.620. CINQUIME MMORABLE. Un jour, pendant que je mditaissur le Second Avnement du Seigneur, il apparut tout coup ungrand clat e lumire qui me frappa fortet~ent les yeux; ceslpourquoi, je regardai en haut, et voici, tout le Ciel au-dessus demoi apparut lumineux; et de l de lOrient lOccident sans auc.unejnt~rruption se faisait entendre une GLORIFICATION; et un Angese prsenta, .et dit: dans lApocalypse: A Jsus-Christ soit la gloe et r la force; voici, il vient avec les Nues; Il est lAlpha et Omga, le Commencement et la Fin, le Premier et le Dmnie1, Qui Est, et Qui t~it et Quidoit Venir, le Tout-Puissant. Moi, Jean,jai entendu cela du FILS DE J,HOMlIIE, du milieu des sept chande- . liers. -Apoc.1. 5,6,7,10,11,12,13. XXII. 13. Matth. XXIV. l) 30, 32. - Je portai de nouveau mes regards vers le Ciel Oriental, et le ct droit resplendissait de lumire, et la splendeur lumineuse entra dans ltendue Mridionale, et jentendis un son doux; el je demandai lAnge quel lait l le sujet de la glorification du Sei gneur; il me dit que claient ces paroles dans lApocalypse: Je vis un Ciel Nouveau et une Te11e Nouvelle, et je vis la ,Jille, la Sainte Jrusalem Nouvelle, descendallt de Dieu par le Ciel,pme comme U~E FIANCE ORNEPoun:SON~MAnI; et jentendisune voix grande du Ciel, disant: Voici"le Tabernacle de Dieuavec les HOMMES, et il habitera avec eux. Et lAnge me parll]"et il dit: Viens,je te montrerai la FIANCE, DE LAGNEAU LPOUSE; et il menleva en esprit sur une Montagne grande etleve, et il me montra la Ville, la Sainte Jrusaleni.- Apoc. XXI. 1, 2, 3, 9, 10. - Et aussi cellesci : Moi, Jsus, je suisf toile brillante et du matin; et lEsprit et la FIANCE disent:VlE~S. Et ildit: JE VIENS BIENTT; Amen! Oui, VIENS, SEIGNEURJsus! " - poc. XXII. 16, 17,20. - Aprs ces glorifications etplusieurs anlres, on entendit une commune Glorification de lO rient lOccident, et aussi du Midi au Septentrion: et je deman dai il lAnge quelles taient alors les paroles; et il dit que ctaientcelles-ci, prises dans les Prophtes: Afin que sache toute chair,que Moi (je suis) JHOVAH TON SAUVEITR ET TON RDEMPTEUR. ll:"sae, XLIX. ~6. - (1 Ainsi a dit Jhovah, le Roi dIsral, etSON RDEMPTEUR JHOVAH SBAHOTH: Moi, le PREMIER ET LEDER!fIER, ET EX.CEPT MOI, POINT DE DIEU. Il - sae, XLIV. 6.- JI sera dit en ce jour-l: VOICI, NOTRE DIEU (esl) CELUI-CT,que nous avons attendu pour quil nous dlivre; CELUI-CI (est) 173. -- 168 LA VRAIE JHOVAH QUE NOUS AVONS ATTENDU... - sae, XXV. 9. - I( Une voix (il est) de qui crie dans le dsert: Prparez le chemin Jhovah; VOICI, LE SEIGNEUR JHOVIH EN FORT VIENT; comme PASTEUR son troupeau il patra. )) - sae, XL. a,5, 10, t t. IC Un enfant nous est n, un Fils nous a t donn, dont seraappel le nom Admirable, Conseiller, Dieu, Hros, PRE DTERNIT, Prince de paix. .. - sae, IX. 5. - C( Voici, les joursviendront, et je susciterai David un Germe juste, qui rgnera. Roi, et voici son Nom: JHOVAH NOTRE JUSTICE. )) - Jrm.XXIII. 5, . XXXIII. t5, t6. - Jhovah Sbaoth(est) son Nom,et TON RDEMPTEUR, LE SAINT DISRAEL, DIEU DE TOUTE LA TERRE SERA APPEL.)) - sae, UV, 5. - EN CE JOUR-LA SERA JHO VAH EN ROI SUR TOUTE LA TERRE; EN CE JOUR-LA SERA JHOVAH UN, RT SON NOM UN. Il - Zach. XIV. 9. - Ayant entendu et com pris ces choses, mon cur bondit, et jall~i avec joie la maison, et l j~ rentrai de ltat de lesprit d-ans ltal du corps, dans le quel jai crit ce que javais vu et entendu. 174. RLIGION CHRTIENNE.t69 CHAPITRE ONZIMEDB LIMPUTATION.La Foi de lglise daujourdhui, qui seule est dite justifier, etr Imputation, font un,6~6, Si la Foi de lglise daujourdhui, qui seule est dite justifiel, est lImputation; ou, si la Foi et lImputation dans lglisedaujourdhui font un, cest parce que lune appartient lautre,ou que lune entre dans lautre, mutuellement et rciproquement,et. fait quelle existe; car si lon dit la foi et quon najoute paslimputation, la foi est simplement un son, et si lon dit lImputation et quon najoute pas la foi, cest encore lm simple son; si.au contraire, on dit les deux conjointements, il y a quelque chose darticul, mais encore sans aucun sens; afin donc que lentendement peroive quelque sens, il faut ncessairement quon ajouteun troisime terme, qui est le mrite du Christ, ce qui prsenteune sentence que lhomme peut noncer avec une sorte de raison: en effet, la foi de lglise daujourdhui est, que Dieu le Pre impute la justice de son Fils, et envoie lEsprit Saint pour en oprer les effets,627, Ces trois choses, la Foi, lImputation et le ldrite du Christ, dans lglise daujourdhui, sont donc un, et peuvent tre appetestriun; en effet, si lune des trois tait te, la Thologie daujour dhui deviendrait nulle; car elle dpend des trois perues comme un, de mme qunne longue chane dpend du crochet qui la fixe; ainsi, si lon tait ou la foi, ou limputation, ou le mrite du Christ,. toutes les choses qui sont dites de la justification, de la rmissiondes pchs, de la vivification, de linnovation, de la rgnration, de la sanctification, et aussi de lvangile, du libre arbitre, 175. 170 LA VRAIELde la charit et des bonnes uvres, et mme de la vie ternelle.deviendraient comme des villes dsertes, ou comme les dcombresdun Temple, et la foi elle-mme, qui est la clef de vote, ne seraitrien, et ainsi JEglise enlire serait un dsert et une dsolation.Par ll on voit sur quelle colonne a l fonde la Maison de Dieuaujourdhui, et que si cette colonne tait dtache, la Maison scroulerait comme celle dans laquelle les satrapes des Philistins ettrois mille hommes du peuple se divertissaient, et dont Samsondtacha en mme temps les deux colonnes, ce qui les fit prir sousles dcombres. - Jug. XVI. 29. - Ceci est dit, parce que dans cequi prcde il a t montr, et que dans lAppendice Il sela montr, que celle Foi ncstpas la Foi Chrtienne, parce quelle nestpas daccord avec la Parole, et que limputation de celle foi estvaine, parce que le mrite du Christ nest point imputable.LImputation appartenant li la toi d aujour hui est double, tune du Mrite du ()hrist, et lautre du Salut qui en rsulte.628. Dans toute lglise Chrtienne on dit que la justificationet par suite la salvation sont faites par Dieu le Pre au moyen delimputation du mrile du Christ son Fils, et que limputation estfaite pal grce QUANn ET ou 1L VEUT, ainsi son gr, et que ceuxil qui le mrite du Christ est imput sont adopts au nombre desfils de Dieu; et comme les chefs de lglise nont pas port leurspas au-del de celle illlpul:llion, ou nont pas lev leur mentalau-dessus, ils sont tombr, ,le ce Choix de Dieu, dtermin fi son~r, dans des erreurs nOlloies et fanatiques, et enfin dans la dtestable erreur de la Pru-:stination, et dans celle erreur abominable, que Dieu ne fait las attention aux actions de la vie delhomme, mais quil considre seulement la foi grave dans lesintrieurs de son mental; si donc lerreur de lImputation ntait pas dtruite, lAthisme enlahirait tout le Christianisme, et alorssur les chrtiens rgnerait le Roi de labme, donl le nom enhbreu est Abaddon, et qui en grec a nom Apollyon. " - Aroc.IX. fi; ~ par Abaddon et par Apollyon est signifi le destruc teur de. lglise par les faux, et par labime lenfer o llont ces 176. RELIGION -CHRTIENNE. i71 faux; voir lApOCALYPSE RVLE, Nol 421, 440 et 442; de l il est vident que cest sur ce faux, et sur les faux qui en drivent dans une longue srie, que rgne ce Destructeur; car, ainsi quil vient dtre dit, tout le systme thologique aujourdhui dpend de celte Imputation, comme une longue chane dpend du crochet qui la fixe, et comme un homme avec tous ses membres d pend de la T~te ; eL puisque celte Imputation rgne partout, il arrive ce que dit sae: " Le Seigneur retranchera d/sralla tteet la queue,. celui qui est honor est la tte, et le docteur demensonge est ta queue. - IX. 13, 14.629. Il est dit que lhnputation de la foi daujourdhui est double, toutefois non pas double comme Dieu et la Misricorde envers tous, mais comme Dieu et la Misricorde envers quelques-uns;ou, non pas double comme lin pre et son amour envers touS- sesenfants, mais comme un pre et son amour envers lun ou lautredentre eux; ou, non pas double comme la Loi Divine eL son commandement:l tous, mais comme ]a .Loi Divine et son commandement un petit nombre; cest pourquoi lun de ces doubles esttendu et non-divis, lautre est restreint et divis, et celui-ci estrellement double, mais celui-l est uni l ; car on enseigne quil ya imputation du mrite du Christ daprs unelectioJi arbitraire,et quil y a imputation du salut pour ceux qui sont choisis, quainsi quelques-uns sont adopts .et tous les alltres rejets; ce qui serait comme si Dieu levait quelques-uns dans le sein dAbraham, et li vrait les autres en pture au diable; lorsque cependant la vrit est,que le Seigneur ne rejette et ne livre personne, mais que lhommese livre lui-mme.630. Quon ajoute cela, que lImputation daujourdhui te lhomme toute puissance provenant de quelque libre arbitre dansles choses spirituelles, et ne lui en laisse pas mme assez pourpouvoir teindre le feu pris ses vtements et en prserver soncorps, ou teindre avec de leau sa maison en feu et en arrachersa famille, lorsque cependant la Parole, depuis le commencementjusqu la fin, enseigne que chacun doit fuir les maux parce quilssont du diable et viennent du diable, et faire les biens parce quils~ont de I)ieu et ~iennent ,de Dieu, e~ quil doit les faire par luimme, le 8.eil;neur opr~nt. Mais la puissance de faire ainsi, lImpu 177. t72 LA. VRA.IEtation daujourdhui la proscrit comme mortelle pour la foi et parsuite pour le salut; et cela, afin que rien de Jhomme ne