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Un bruit sourd libère la tension exacerbée présente dans le groupe. En voyant le mur s’ouvrir lentement, le président, soulagé, en déduit son appartenance au clan fermé des six chevaliers, mais révèle une erreur dans son choix. Qui ? Takamaki ? An Teh-hai ? John Aliwan ? Tous méritent cette aventure ! Une porte identique à celle de la bibliothèque dévoile une petite plateforme débouchant sur un trou béant. Luan s’y aventure la première, portant la balise. Un silence sépulcral accueille ses premiers pas. A son tour, le reste du groupe s’avance avec précaution sur le palier de ce nouveau lieu. Un long escalier, éclairé par cette étrange et habituelle lumière, s’enfonce dans un boyau calibré à la taille d’un géant. On aperçoit au loin l’extrémité, mais au fur et à mesure de la descente, tel l’horizon, cette dernière semble toujours aussi éloignée. Tout ceci ressemble à un mauvais rêve, un songe où l’on avance dans un lieu feutré, où ne filtre aucun son, où chacun retient son souffle en posant silencieusement ses brodequins sur un sol sans résonance, et où la monotonie de la situation donne une impression d’immobilité, de temps en suspens. Un calme, réellement angoissant, accompagne cette progression lente et décourageante. Personne n’ose causer, de peur d’éveiller d’hypothétiques habitants peuplant la sérénité de cet impressionnant et sinueux cheminement, s’enfonçant au plus profond de la masse du vaisseau Atlantis. Seuls, résonnent et disparaissent, happés par l’aspiration de cet immense intestin, quelques raclements de gorges furtifs, de désobligeants gargouillements stomacaux, des craquements brefs d’articulations épuisées. De rapides regards interrogatifs se croisent, au-dessus d’épaules martyrisées par un encombrant et pesant barda.

Extrait 11 ch 41 fb Life source Quest Cervoclonis. Pierre ST Vincent

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Bien que l’aventure commence en 2080, elle prend réellement ses racines... 62 millions d'années avant. Ce livre éclaire, grâce aux découvertes de cette fin de 21éme siècle, des événements ayant eu lieu au plus profond de la genèse humaine. Le Mont Laoshan où se situe cette odyssée, abrite bien la demeure des immortels. Il n'y a aucun doute !!!... Un étrange vieillard rencontré sur ce lieu, raconte une épopée invraisemblable... Faut-il le croire ? Son incroyable histoire conforte la quête du personnage principal, « Le Président », dont le but est de découvrir ses lointains aïeux depuis qu’il a inventé cet invraisemblable « ordinateur cerveau biochimique » baptisé : Cervoclonis . Le chemin sera long et les surprises de tailles... Jusqu’où ira le Président pour connaître ses racines ? Peut-être jusqu’à la source de l’Humanité.

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Page 1: Extrait 11 ch 41 fb Life source Quest Cervoclonis. Pierre ST Vincent

Un bruit sourd libère la tension exacerbée présente dans le groupe. En voyant le mur s’ouvrir lentement, le président, soulagé, en

déduit son appartenance au clan fermé des six chevaliers, mais révèle une erreur dans son choix. Qui ? Takamaki ? An Teh-hai ? John Aliwan ? Tous méritent cette aventure !

Une porte identique à celle de la bibliothèque dévoile une petite plateforme débouchant sur un trou béant.

Luan s’y aventure la première, portant la balise. Un silence sépulcral accueille ses premiers pas. A son tour, le reste du groupe s’avance avec précaution sur le

palier de ce nouveau lieu. Un long escalier, éclairé par cette étrange et habituelle lumière,

s’enfonce dans un boyau calibré à la taille d’un géant. On aperçoit au loin l’extrémité, mais au fur et à mesure de la descente, tel l’horizon, cette dernière semble toujours aussi éloignée.

Tout ceci ressemble à un mauvais rêve, un songe où l’on avance dans un lieu feutré, où ne filtre aucun son, où chacun retient son souffle en posant silencieusement ses brodequins sur un sol sans résonance, et où la monotonie de la situation donne une impression d’immobilité, de temps en suspens.

Un calme, réellement angoissant, accompagne cette progression lente et décourageante.

Personne n’ose causer, de peur d’éveiller d’hypothétiques habitants peuplant la sérénité de cet impressionnant et sinueux cheminement, s’enfonçant au plus profond de la masse du vaisseau Atlantis.

Seuls, résonnent et disparaissent, happés par l’aspiration de cet immense intestin, quelques raclements de gorges furtifs, de désobligeants gargouillements stomacaux, des craquements brefs d’articulations épuisées.

De rapides regards interrogatifs se croisent, au-dessus d’épaules martyrisées par un encombrant et pesant barda.