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Coopération, Partenariat des savoir-faires indispensables pour mieux agir ensemble Michel Adam – Journée d’étude BIBDOC CG37 - Tours, le 10 avril 2014

Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

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Coopération, Partenariat des savoir-faires indispensables

pour mieux agir

ensemble

Coopération, Partenariat des savoir-faires indispensables

pour mieux agir

ensemble

Michel Adam – Journée d’étude BIBDOC CG37 - Tours, le 10 avril 2014

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La coopération concerne toutes les sciencesun tour d’horizon multidisciplinaire

• pédagogie• sociologie, ethnologie, anthropologie• écologie, biologie, éthologie• psychologie cognitive et génétique, sociale• ergonomie, didactique professionnelle• théorie de l’évaluation, axiologie• économie et sciences de gestion• droit et sciences juridiques• politique• théorie des jeux, informatique• entre les sciences, transdisciplinarité• éthique, philosophie• etc.

« Relier, toujours relier. »

Edgar Morin

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Renouveau coopératif...

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Quelques éclairagesQuelques éclairages

• 1 - définir les mots, remettre du sens

• 2 - « faire système » à plusieurs

• 3 – la théorie du comportement coopératif

• 4 – co-évaluer l’action à plusieurs

• Quelques idées pour la route...

• 1 - définir les mots, remettre du sens

• 2 - « faire système » à plusieurs

• 3 – la théorie du comportement coopératif

• 4 – co-évaluer l’action à plusieurs

• Quelques idées pour la route...

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De deux à beaucoup

• Distinguons le partenariat dual entre deux acteurs, personnes physiques ou personnes morales.

• Puis le partenariat à plus de deux, le multipartenariat.• Au sein d’une même organisation, ce multipartenariat

s’appelle une équipe, un groupe de projet, en équilibre instable entre cohérence et cohésion...

• Entre plusieurs organisations, on l’appelle... collectif, groupement, cartel, comité, union, coordination, pôle alliance, fédération, inter-association, etc.

• ou simplement réseau et travail en réseau.

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1Définir le sens des mots

Mal nommer les choses,c’est ajouter au malheur du monde.

Albert Camus

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• Pour le temps court dont nous disposons,• je ne distinguerai pas partenariat et coopération• Avec plus de temps, on pourrait préciser que la

coopération est une des formes du partenariat dans laquelle les deux partenaires agissent ensemble dans le même temps ; les ergonomes parlent de co-action.

• Alors que dans l’action partenariale, les apports du partenaire peuvent aussi avoir lieu en aval et/ou en amont de l’action elle-même.

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

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• Le mot partenaire vient de parçonier, ceux qui se partagent le butin ; mot issu du latin partitio comme le sont les mots partie et partage.

• Et le partage a deux logiques !• Le partenaire est celui qui participe avec vous à

certaines choses : le jeu, la danse, le sport, l’amour, les affaires. (dictionnaire Quillet)

• Le contraire est ? • L ’adversaire, mais on peut être les deux à la fois !• Un autre contraire est ?• Le non partenaire qui ne veut pas jouer avec moi.

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

Page 9: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

• Dans le partenariat on est toujours trois : moi, l’autre et la chose qui nous rend partenaire !

• Cette chose est une affaire, une « à faire », une action, donc la réalisation d’un projet.

• Cette action nous rend partenaires, elle est le tiers fondateur du partenariat, elle nous relie et nous sépare à la fois !

• Dans le partenariat, il y a donc de l’union et de la séparation, soit un paradoxe, comme dans la vie.

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

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• Le partenariat est un mode d’action collective• Il relève des sciences de l’action, de l’écologie de l’action (Edgar Morin)

et son imprévisibilité à terme.• Il n’est pas une relation de sympathie, comme on le croit souvent, ce

qui empêche d’apprendre à le faire évoluer et nous décourage souvent ! cf Dico Action Sociale

• Mais il nécessite des relations... de plusieurs types,

J ’appelle partenaire, tout acteur dont j’ai besoin pour mon action et qui peut me refuser son apport, donc empêcher mon action.

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

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Quelques exemples

• La « courte échelle » des enfants

• La cordée en montagne avec un guide

• Chez les animaux, le test des 2 cordes

avec les babouins, les chimpanzés et les éléphants

• Chacun/e donne un exemple en interne dans son institution d’un partenaire selon la définition

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Deux définitions du Dictionnaire de l’Action Sociale :

- définition 1 : rapport complémentaire et équitable entre deux parties différant par leur nature, leurs missions, leurs activités, leurs ressources et leur mode de fonctionnement.

-définition 2 : rapport d’interdépendance dans lequel les deux parties ont des contributions différentes mais jugées essentielles. Il laisse place à des espaces de négociation où les parties peuvent définir leur projet commun.

Deux définitions du Dictionnaire de l’Action Sociale :

- définition 1 : rapport complémentaire et équitable entre deux parties différant par leur nature, leurs missions, leurs activités, leurs ressources et leur mode de fonctionnement.

-définition 2 : rapport d’interdépendance dans lequel les deux parties ont des contributions différentes mais jugées essentielles. Il laisse place à des espaces de négociation où les parties peuvent définir leur projet commun.

qu’en pensez-vous ?

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

Page 13: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

• Tout projet et toute action à deux (ou plus) est un partenariat, une co-opération (co-operari)

• Inversement, tout partenariat implique un projet et le travail finalisé qui lui est nécessaire

• Comme pour tout projet, l’action en coopération– s ’apprend, (ce sont les apprentissages croisés de A.Hatchuel)

– se co-construit, – se co-évalue – et s’améliore.

Partenariat et coopération :

ce que les mots veulent dire

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Coopérer c’est composerCoopérer c’est composer• Composer au sens musical : créer

• Mais aussi au sens relationnel : tenir compte de l’autre, négocier avec lui ou elle.

• Les 2 dimensions sont toujours présentes comme les 2 visages de Janus...

« On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. »

• Un système est en effet plus que la somme de ses parties : effet de synergie.

• Parce qu’il est aussi moins : effet de contrainte pour chacune des parties.

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FINALITÉS

SOI-MEME SOCIETESET BIOSPHERE

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Coopérer, c’est Composerd’après la Rose des Vents du Projet de JP Boutinet et M. Adam

Avec soi-même, sesressources propres

et son « fonds intime étranger »

Avec soi-même, sesressources propres

et son « fonds intime étranger »

Avec les autres à plusieurs niveaux

Avec les autres à plusieurs niveaux

Axe psycho- social (JPB)

Rapports à soi et aux autres

Avec ses valeurset ses projets

Avec ses valeurset ses projets

Axe

ob

ject

al (

JPB

) p

roje

cta

l (JL

M)

Ra

pp

ort

s a

u p

roje

t e

t a

u c

on

text

e

Coopérer, c’estcomposer, soit

concevoir et négocier

Coopérer, c’estcomposer, soit

concevoir et négocier

Savoir coopérerSavoir coopérer

Vouloir coopérerVouloir coopérer

Pouvoir coopérerContexte techniquePouvoir coopérerContexte technique

Valeur du coopérerContexte éthique

Valeur du coopérerContexte éthique

LE MONDE CONCRET

Avec la réalité du monde : avec la nature

et les artefacts humains

Avec la réalité du monde : avec la nature

et les artefacts humains

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Un jeucollectif

Faire à plusieursCOOPÉRATION

Faire seulOPÉRATION

Ne pas FaireABSTENTION

Faire contreCOMPÉTITION

dure ou douce

soit un réel travail Qu’il soit industriel, sportif, culinaire, social, politique,

intellectuel, amoureux, artistique, etc.

Évitons les oppositions sommairesÉvitons les oppositions sommairespour mieux penser la complexité de la réalitépour mieux penser la complexité de la réalité

Match en

Vision globale

et fond de jeu

Match enVision localeDuel, dribble, tacle

Match en

Vision stratégique

Sortie de butLe terrain,

pluie, vent, etc.

Coopéreravec la Nature

Coopéreravec soi-

même

Page 17: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

• Coopérer, faire ensemble (du latin cum operari) à distinguer de collaborer, « peiner » ensemble (du latin labor, peine) ; a engendré ‘coopérative’

• Coopérer, faire ensemble (du latin cum operari) à distinguer de collaborer, « peiner » ensemble (du latin labor, peine) ; a engendré ‘coopérative’

Ce que les mots veulent direCe que les mots veulent dire

• Mutualiser, mettre en commun (du latin mutare, changer, (muter), et plus tard échanger ; => mutuelle• Mutualiser, mettre en commun (du latin mutare, changer, (muter), et plus tard échanger ; => mutuelle

On s’associe pour coopérer (dimension fonctionnelle) ou pour mutualiser (dimension structurelle) :- la coop appelle de la mutualisation, celle du temps et des ressources notamment, mais aussi du don, beaucoup de don qui engendre du contre-don- la mutualisation est un tremplin pour la coopération, elle ne la génère pas automatiquement ; exemple : la copropriété.

On s’associe pour coopérer (dimension fonctionnelle) ou pour mutualiser (dimension structurelle) :- la coop appelle de la mutualisation, celle du temps et des ressources notamment, mais aussi du don, beaucoup de don qui engendre du contre-don- la mutualisation est un tremplin pour la coopération, elle ne la génère pas automatiquement ; exemple : la copropriété.

Page 18: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

2

Agir en partenariat

c’est « faire système »Roland Fonteneau

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Coopérer, c’est faire systèmeCoopérer, c’est faire système

Personnephysique ou morale

A

L ’actionà faire

L ’actionà faire

La Contribution de A est insuffisante

Rétribution attendue par A : les

résultats voulus

C O N T E X T E D E A

PersonneB ?

Communications

PartenaireB

Confiance

Contributionde B

Rétribution attenduepar B

C O N T E X T E D E B

PlaceStatut

FonctionsReprésentation

de l’action

PlaceStatut

FonctionsReprésentation

de l’action

PlaceStatutFonctionsReprésentationde l’action

PlaceStatutFonctionsReprésentationde l’action

PartenaireA

ENJEU1

Projet de A

Projet de B

Objectif commun ?Objectif

commun ?

ENJEU

2

1 + 1

= 3

Confiance

Économie à somme non nulleComme l’économie de la vieÉconomie à somme non nulleComme l’économie de la vie

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J’ai besoin de l’autre pour MON projetJ’ai besoin de l’autre pour MON projet

PartenaireA

L ’actionà faire

L ’actionà faire

Contribution de A insuffisanteRétribution Attendue

par A : les résultats

voulus

C O N T E X T E

Le projet de A

PartenaireB ?

CommunicationsPartenaire

B

Confiance(s)

Contributionde B

Rétribution attenduede B

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L’autre accepte pour SON projetL’autre accepte pour SON projet

PartenaireA

L ’actionà faire

L ’actionà faire

Contribution de A insuffisanteRétribution Attendue

par A

C O N T E X T E

Le projet de B

PartenaireB ?

CommunicationsPartenaire

B

Confiance(s)

Contributionde B

Rétribution attenduede B

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En cherchant un équilibre !En cherchant un équilibre !

PartenaireA

L ’actionà faire

L ’actionà faire

C O N T E X T E

Le projet de A et de B

PartenaireB ?

CommunicationsPartenaire

BLes 4 Confiances

Un tiers s’interpose entre le projet et son auteur :Ai-je vraiment besoin de lui ? Et lui de moi ?

Comment partager un projet sans le perdre ?

Un tiers s’interpose entre le projet et son auteur :Ai-je vraiment besoin de lui ? Et lui de moi ?

Comment partager un projet sans le perdre ?

Quelle reconnaissance

mutuelle ?

Quelle reconnaissance

mutuelle ?

La règle des 4 flux va jouer un

rôle évaluatif

La règle des 4 flux va jouer un

rôle évaluatif

Qui sont les acteurs ? Privés,

de l’ ESS, publics ?

Qui sont les acteurs ? Privés,

de l’ ESS, publics ?

Le SAE de l’action à faire a t il une

culture de l’action commune ?

Le SAE de l’action à faire a t il une

culture de l’action commune ?

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Force du Projet de A

Force du Projet de B

Projet peu important pour B ou domination de A :B n’est qu’une ressource.

Projet peu important pour A ou

domination de B :A n’est qu’une ressource

Projet peu important pour A et pour Bmais alors pour qui ?

Projet important pour A et pour B

Équilibre à refonder régulièrement

par les regards croisés

Projet contre projet ou tout contre ?Projet contre projet ou tout contre ?

Le chemin se fait en marchant.

Le chemin se fait en marchant.

Page 24: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Les apports dans le partenariatLes apports dans le partenariat

Tout peut être l’objet d ’une contribution ou d ’une rétribution :

- des moyens matériels- des informations- des compétences, des connaissances- des finances- des relations, des contacts- des stimulations, des idées- de la valorisation, de la notoriété- de la légitimité- de la décision, du consentement- de la satisfaction (y compris éthique)- etc.

Tout peut être l’objet d ’une contribution ou d ’une rétribution :

- des moyens matériels- des informations- des compétences, des connaissances- des finances- des relations, des contacts- des stimulations, des idées- de la valorisation, de la notoriété- de la légitimité- de la décision, du consentement- de la satisfaction (y compris éthique)- etc.

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est un baromètre de la coopération

L’ententeL’harmonie

LA PAIXL’amour

L’ententeL’harmonie

LA PAIXL’amour

L’irénologie

La discordeLa lutteLA GUERRELa haine

La discordeLa lutteLA GUERRELa haine

La polémologie

Chez la plupart des êtres vivants la reproduction de la vie est sexuée : elle fait appel à une coopé-ration...

plus ou moins consentie.

Chez la plupart des êtres vivants la reproduction de la vie est sexuée : elle fait appel à une coopé-ration...

plus ou moins consentie.

La communication non-violente : éthique, outils

La communication non-violente : éthique, outils

Réconciliationcomme un saut quantique

Page 26: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Des atouts pour le partenariatDes atouts pour le partenariat

• La confiance, cause et/ou conséquence• L’empathie, la capacité de décentration (a contrario

de l’autocentration (ex.) et de l’autisme cf. théorie de l’esprit)

• L’assertivité, la capacité à être authentique ni hérisson, ni paillasson

• La méta-communication, pour améliorer la communication (si je parle trop vite, dites le moi)

• La réflexivité, capacité à se connaître avec ses propres limites (compétence méta-cognitive).

En zoulou, « obuntu » signifie les autres sont en moi... je reconnais l’autre comme mon semblable.

En zoulou, « obuntu » signifie les autres sont en moi... je reconnais l’autre comme mon semblable.

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A propos de la confianceA propos de la confiance• Elle présente au moins quatre visages :

confiance en soi de chacun (causalité interne), confiance en l’autre et confiance qu’on inspire à l’autre.

• Sa construction est une gestion réussie du risque dans la relation à l’autre. (J. Miermont)

• Elle a besoin d’empathie et de métacognition.• La méfiance engendre la méfiance. (J.C Ameisen)

Selon Joe Teffo « obuntu » pointe une version africaine de l’humanisme : ouverture à l’autre, justice et recherche du consensus

Selon Joe Teffo « obuntu » pointe une version africaine de l’humanisme : ouverture à l’autre, justice et recherche du consensus

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Quelques piègesQuelques pièges

• La non prise en compte de l’altérité, la confusion des identités : du « je » au « nous » sans le « tu »

• L ’angélisme• Le macchiavélisme• La peur de la récupération• L ’opportunisme• Les objectifs cachés• Etc.

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Quelques sources de conflitQuelques sources de conflitselon J.M Cornu, La coopération nouvelles approches

• Attirer l’attention : chercher le prestige plus que l’estime

• Le désir mimétique : avoir ce que l’autre a ; risque du bouc émissaire

• Le conflit d’intérêt : le pour soi se sert du pour nous

• Le changement de statut : primus inter pares mal vécu.

• Etc.

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Apprenons à penser en ‘ET’ plutôt qu’en ‘OU’

Objets semblables OU différents ? Semblables ET différents !

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34

ceci est un carré

ceci est un cercle

divergences dans l’espace à 2 dimensions...

convergence en 3 dimensions :

un seul objet

Apprenons à penser en ‘ET’ plutôt qu’en ‘OU’

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3La théorie du comportement

coopératifde Robert Axelrod

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Le travail de Robert AxelrodDonnant, donnant, Odile Jacob, 1994

Le « système Vivre et laisser vivre » de 1914 à 1918, fut étudié par Tony Ashworth en 1980.

Robert Axelrod en a conclu : « On n’a pas besoin de s’aimer pour coopérer, un seul intérêt commun suffit ». Jean Monnet a dit la même chose.

L ’action partenariale était la production commune d’une trêve, interdite… et tacite.

Page 36: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Le travail de Robert Axelrod

La théorie des jeux montre que les stratégies de coopération sont gagnantes à long terme…

... dès lors que les acteurs sont amenés à se revoir et appartiennent au même contexte.

Ce qui est notre situation planétaire actuelle gravissime avec les crises climatique, écologique, sociale, financière. « Nous n’avons qu’une seule Terre-Patrie », Edgar Morin.

Page 37: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

4 règles qui favorisentla coopération (selon R. Axelrod)

• La règle de bienveillance : faire confiance a priori• La règle de susceptibilité : réagir dès la première

défection de l’autre• La règle d’indulgence * : pas de vengeance inutile,

accepter le retour à la coopération• La règle de transparence ou de lisibilité : être lisible

pour l’autre, ne pas paraître trop malin… pour lui/elle.

Indulgent : du latin indulgere = être favorable à

A L’ECHELLE DES PERSONNES ET DES GROUPES

Le développement de l’ enfant explore ces 4 règles vis-à-vis de ses parents

et proches. R. Sennett

Le développement de l’ enfant explore ces 4 règles vis-à-vis de ses parents

et proches. R. Sennett

Ce sont aussi les règles que découvrent tous les couples qui

réussissent à s’accorder.

Ce sont aussi les règles que découvrent tous les couples qui

réussissent à s’accorder.

Page 38: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Les conseils de R. Axelrod

• Augmenter l’ombre portée du futur sur le présent – En rendant l’action plus durable, par

engagement : pacte, contrat, convention, etc.– Et par des rencontres plus fréquentes.

• Augmenter les gains possibles (incitations, synergies déjà vues ailleurs, etc.)

• Éduquer à la coopération, par l’action coopérative et la co-évaluation.

Page 39: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

4

Évaluer une action partenariale

pour la réussir

APPROCHE LOCALE

Page 40: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Les 9 conditions de fertilitéd ’une action de coopérationLes 9 conditions de fertilité

d ’une action de coopération

• Se connaître et se reconnaître... et vice versa

• Fixer un objectif commun, l’écrire, y adhérer

• Préparer l ’action et ses modalités

• Communiquer : savoir, vouloir, pouvoir

• Régler les problèmes, réguler chemin faisant...

• Établir et cultiver des relations de qualité

• Co-évaluer soigneusement l ’action et ses retombées

• Valoriser ensemble les résultats, pour rebondir

• Repérer l’évolution du partenaire et de son contexte

AVANT

DURANT

APRÈS

Selon les définitions du poste, la coordination se déploie sur tous les objectifs (version large et politique) ou seulement sur les objectifs 3 à 7 (version technicienne).

Selon les définitions du poste, la coordination se déploie sur tous les objectifs (version large et politique) ou seulement sur les objectifs 3 à 7 (version technicienne).

Page 41: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

se connaître

se connaître

se donnerun objectifse donnerun objectif

planifier l’action

planifier l’action

commu-niquer

commu-niquerréguler

cheminfaisant

régulercheminfaisant

cultiver larelation

cultiver larelation

co-évaluerco-évaluer

valoriserrebondirvaloriserrebondir

co-évoluerco-évoluer A V A N TA V A N T

P E N D A N TP E N D A N T

A P R È SA P R È S

9 conditionspour bien coopérer

(référentiel ECARTS)

9 conditionspour bien coopérer

(référentiel ECARTS)

Page 42: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Un Référentiel de la qualité d ’une action en coopération

Une utilisation coopérative efficace (en co-évaluation) nécessite l’usage de 2 outils complémentaires : -un lexique d’exemples parlants positifs et négatifs-une feuille d’observation qualitative avant utilisation chiffrée.

Une utilisation coopérative efficace (en co-évaluation) nécessite l’usage de 2 outils complémentaires : -un lexique d’exemples parlants positifs et négatifs-une feuille d’observation qualitative avant utilisation chiffrée.

Page 43: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

On peut co-évaluer la coopérationOn peut co-évaluer la coopérationpour les commentaires, voir le Cahier 8 du CREAHI

Page 44: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

• Cela permet de l’améliorer ensemble

En Poitou-Charentes certaines SIAE pratiquent

la co-évaluation triangulaireavec des résultats positifs.

En Poitou-Charentes certaines SIAE pratiquent

la co-évaluation triangulaireavec des résultats positifs.

Co-évaluer la coopérationCo-évaluer la coopération

• Cela développe nos compétences évaluatives.

• donc de la rendre plus féconde (efficacité)

• Cela responsabilise les acteurs (empowerment)

• Cela permet de rebondir (durabilité)

• Cela développe notre connaissance mutuelle

Page 45: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Attention : complexitéAttention : complexité

• Entre institutions, le partenariat est toujours multicanal, « en stéréo », par les interactions entre praticiens (terrain) et celles entre décideurs (stratégie).

• et ces différents canaux peuvent se fortifier ou s’inhiber mutuellement ! Cf le schéma de JRL

• C ’est le poids du facteur humain et les aléas dûs au(x) changement(s) de personnes.

• Avec les pouvoirs publics il faut tenir compte du ’fonctionnement en silos’ cloisonnés.

Page 46: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Charte de la S.F.ECharte de la S.F.E7 principes d’évaluation des politiques publiques7 principes d’évaluation des politiques publiques

• Pluralité (3 logiques : citoyens, sciences et décideurs)

• Indépendance ou distanciation (conflits d’intérêt)

• Compétence (actualisation régulière et veille)

• Respect des personnes (droits, intégrité, sécurité)

• Transparence (règles de diffusion préalables)

• Opportunité (citoyenne, technique et pédagogique)

• Responsabilité (organisation préalable)

Page 47: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Quelques idéesQuelques idées

pour la route...pour la route...

Page 48: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Une illustration de la relation (dialogique)employeurs - producteurs

dans les SCOP : pour un/e même

salarié/e sociétaire, deux fonctions

complémentaires et opposées à la fois.

Page 49: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Le principe de légitimité pluriellepour mieux agir ensemble

Le principe de légitimité pluriellepour mieux agir ensemble

Chacun a le droit de cité,

mais nul ne peut se prendre à lui tout seul pour la Cité :

Chacun a le droit de cité,

mais nul ne peut se prendre à lui tout seul pour la Cité :

- Le Medef et le CEGES

- Les employeurs et les travailleurs

- les élus politiques et les techniciens

- les élus et les associations

- Les experts et les citoyens

- etc.

- Le Medef et le CEGES

- Les employeurs et les travailleurs

- les élus politiques et les techniciens

- les élus et les associations

- Les experts et les citoyens

- etc.

Tous ont à construire ensemble l’ intérêt commun dans un contexte précis.Tous ont à construire ensemble l’ intérêt commun dans un contexte précis.

Page 50: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Relire Jean Monnetses Mémoires sont un formidable guide pour l’action commune

Relire Jean Monnetses Mémoires sont un formidable guide pour l’action commune

« Le meilleur moyen (pour la modernisation de la France) n’était-il pas d’associer toutes les forces du pays à la recherche de cet intérêt général dont personne n’avait la recette en propre, mais dont chacun détenait une partie ? » p. 280

« Le meilleur moyen (pour la modernisation de la France) n’était-il pas d’associer toutes les forces du pays à la recherche de cet intérêt général dont personne n’avait la recette en propre, mais dont chacun détenait une partie ? » p. 280

Page 51: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

On ne naît pas coopérateur, on le devient.

Elle n’est pas un long fleuve tranquille.

Elle est la cause et la conséquence du mieux vivre ensemble, à travers-La maîtrise d’usage à développer-La co-construction de l’intérêt général en contexte-Des Chartes d’engagements réciproques entre partenaires.

La coopération s’apprend, a besoin d’outils.

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• Dans la pensée binaire, tout est noir ou blanc. Cela engendre la compétition : si je gagne, tu perds.Elle engendre des catastrophes.

• Dans la pensée binaire, tout est noir ou blanc. Cela engendre la compétition : si je gagne, tu perds.Elle engendre des catastrophes.

Rencontres MCX - Futuroscope - novembre 1998 - Pour une ingénierie des actions collectives.

• La coopération et le partenariat ont besoin d'une pensée plus complexe, « en couleurs », ouverte,une pensée qu'ils nourrissent en retour :-je donne, tu donnes et nous créons-personne n’est réductible à une étiquette- toute personne est en devenir... imprévisible.

• La coopération et le partenariat ont besoin d'une pensée plus complexe, « en couleurs », ouverte,une pensée qu'ils nourrissent en retour :-je donne, tu donnes et nous créons-personne n’est réductible à une étiquette- toute personne est en devenir... imprévisible.

Un des enjeux du partenariatUn des enjeux du partenariat

Page 53: Michel Adam - Bibdoc37 - avril 2014

Merci de votre attentionMerci de votre attention

place aux échanges.place aux échanges.