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le pop art et la société de consommation
quel rapport entretient le pop art avec la société de consommation?
Introduction
recherches personnelles :voir la fiche
I) la société de consommation comme inspiration
A) le pop art utilise des produits issus de la société de consommation
- l’acrylique
Lichsteinstein, drowing girl, acrylique (magna), 1963
l’acrylique est une peinture synthétique qui apparait dans les années 30 aux Etats-Unis dans l’industrie automobile et du bâtiment. Elle est commercialisée pour les artistes à la seconde guerre. Elle présente l’avantage d’être facile d’utilisation, de sécher vite, de ne pas jaunir avec le temps. Dès son apparition, les artistes du pop art utilise l’acrylique.
- la sérigraphie
Warhol, flowers, 1970
la sérigraphie existe depuis très longtemps. Traditionnellement, elle était utilisée pour imprimer des kimonos. La forte immigration chinoise aux Etats-Unis au XIX°-XX° fit connaître cette technique. Elle se perfectionna et fut rapidement utiliser dans l’industrie publicitaire. En effet, cette technique permet de reproduire en série un motif, une image. Les artistes du pop art se sont servis de cette technique.
I) la société de consommation comme inspiration
B) le pop art utilise des thèmes et des objets issus de la société de consommation et des loisirs
- les grandes images de la société de consommation
James Rosenquist, Dishes, huile sur toile, 1962
Warhol, Campbell s’Soup Can (Green and Red), 1962
des images matérielles
Jasper Johns,
Fool's House, 1962
Warhol, Five Coke Bottles, 1962
des images issus de la culture populaire
Andy Warhol, "Mickey Mouse", 1981,
sérigraphie et polymère synthétique sur toile
Andy Warhol, "Marilyn", 1966,
Inventé par Lawrence Alloway à la fin des années cinquante, le terme «pop art» indique que l’art prend appui sur la culture populaire de son temps, lui empruntant sa foi dans le pouvoir des images.Les artistes du pop art utilisent et détournent les images liées à la société de consommation, des images ancrées dans l'imaginaire collectif des américains (Mickey) ou des objets que l'on trouve dans les supermarchés. En les incluant dans leurs oeuvres, ils en font des icônes (des images symboliques) de la civilisation contemporaine.. Il s'agit pour eux de faire ressortir l'esthétique cachée ou oubliée de la société.
"C e q u i e s t fo rm i d ab le d an s c e p ays , c ’e s t q u e
l’Am riq u e a i n au g u r u n e trad i ti o n o le s p lu s é é ùri c h e s co n so m m ate u rs ach te n t e n fai t la m m e è êch o s e q u e le s p lu s p au vre s . O n p e u t re g ard e r la
t l e t vo i r C o ca-C o la, e t o n sai t q u e le p r s i d e n t é é éb o i t d u C o ca, q u e L i z T aylo r b o i t d u C o ca e t,
im ag i n e z u n p e u , s o i -m m e o n p e u t b o i re d u êC o ca. U n C o ca e s t to u jo u rs u n C o ca, e t m m e êave c b e au co u p d ’arg e n t, o n n ’au ra p as u n
m e i lle u r C o ca q u e c e lu i q u e b o i t le c lo d o d u
co i n . T o u s le s C o ca s o n t p are i ls e t to u s le s C o ca
s o n t b o n s . L i z T aylo r le sai t, le p r s i d e n t le sai t, éle c lo d o le sai t, e t vo u s le save z ."
An d y W arh o l.
- les emprunts à la publicité
"L a p e i n tu re e s t p ro b ab le m e n t p lu s am u san te
q u e la p u b li c i t alo rs , p o u rq u o i n e p as ép e i n d re ave c la m m e n e rg i e e t ê ée n th o u s iasm e q u ’e lle , ave c sa m m e fo rce ?" êJam e s R o s e n q u i s t.
Pour subsister, Rosenquist travaille pour la publicité en peignant de gigantesques panneaux sur Times Square. Rosenquist conserve dans ses toiles des données abordées dans son travail publicitaire : image simplifiée, grand format, style, échelle, ampleur, association visuelle, sens des couleurs, etc.
James Rosenquist, «Horse Blinders», huile sur toile et aluminium, 1968-69 (198x504 cm)
James Rosenquist, «President Elect», huile, 1960-61/1964 (228x366 cm)
James Rosenquist, «Fahrenheit 1982», encre colorée, 1982
les débuts publicitaires de Warhol, 1956, ici pour Gee Merrie Shoes
Lichtenstein, washing machine, 1961
Le pop art s'inspire directement de l'esthétique publicitaire.
Les oeuvres reproduisent des objets de consommation ou des personnages en utilisant les procédés de la publicité : photographies, sérigraphies, couleurs vives.
Beaucoup d’artistes sont issus du milieu publicitaire : Warhol, Rosenquist...
- emprunts à la bande dessinée
Warhol, Superman, 1961
Lichtenstein, That's the way - it should have begun! But it's hopeless!, 1968
Lichtenstein, "Ohhh...Alright...", 1964
Roy Lichtenstein, Blam, magna on canvas, 1962
Dans une société où l’on consomme de l’information quotidiennement et en grande quantité, Roy Lichtenstein s’intéresse aux BD. Il voit dans leurs images un moyen génial de rendre facilement accessible à tous l’information, et ce même si il n’a pas un message particulier à faire passer.
Lichtenstein s’est donc inspiré d’un moyen de diffusion de la société de consommation.
II) le pop art, une critique de la société de consommation?
A) porter avec humour et ironie un regard sur cette société
l’arti s te p o p H am i lto n d fi n i t s o n art :é Po p u lai re , p h m re , je tab le , b o n m arch , « é é è ép ro d u i t e n m as s e , s p i ri tu e l, s e xy, p le i n d ’as tu ce s ,
fas c i n an t e t q u i rap p o rte g ro s . »
Le tableau est constitué de deux panneaux de tailles identiques. Celui de gauche représente un avion américain abattant un autre avion figuré sur le panneau de droite. Selon Lichtenstein, cette oeuvre est humoristique : un tableau tirant sur l’autre.
Lichtenstein, Whaam!, acrylique et huile sur toile, 1963
Claes Oldenburg, Floor Burger 1962, toile rempli de mousse de caoutchouc et de boîtes en carton, peinture au latex et Liquitex
Oldenburg s'empare d'objets typiques de la culture populaire pour lui faire subir une transformation à la fois grotesque et spirituelle (à droite, la batterie perd son intérêt si elle est toute molle comme ça)
Claes Oldenburg ,"Ghost" Drum Set, 1972.
le pop art est issu de la culture populaire mais n’est pas nécessairement une critique de la société de consommation. Il lui emprunte ses codes, ses supports et prend de la distance avec humour de cette consommation de masse.
B) Banaliser l’objet
- chez Jasper JohnsJasper Johns stigmatise l’insignifiance accordée aux objets de la vie courante, avec, à partir de 1960, une série de sculptures représentant des objets ordinaires, comme des ampoules électriques ou des boîtes de bière, en bronze peint.Ale Cans en bronze peint, 1964, Jasper
Johns,
- chez Warhol
chez Warhol on observe un double mouvement :- choisir un objet banal de la société de consommation pour en faire une icône- utiliser la répétition pour banaliser une image
Certains pensent que si Warhol utilise un style fondé sur la simplification de l’image à l’extrême et sa duplication, c’est une façon de suggérer que tout le monde devrait penser de la même manière. Il adresserait une critique acerbe à la société américaine, une société violente, conformiste, dominée par le dollar.
Pour d’autres, ce qui est critiqué, c’est une conséquence de la société de consommation mais pas la société de consommation elle-même. En effet, le monde peint par Warhol, de couleurs pétantes, d’apparence superficielle est aussi fait d’inquiétude et de pessimisme. Lorsqu’il réalise Marilyn, celle-ci vient juste de mourir et son image a été reproduite par million dans le monde entier. La répétition est utilisée par Warhol pour dénoncer cette banalisation par les médias, vecteurs de la culture de masse. Mais Warhol, par la recherche de l’esthétisme dans le quotidien, s’oppose à la banalisation.
C) l’art comme produit à consommer
La sérigraphie est utilisée par les artiste dans leurs œuvres (soupe Campbell, portraits de Marilyn Monroe de Warhol) afin de faire perdre le caractère unique de l’ oeuvre. Dans sa Factory, Warhol fait même faire ses tableaux par des assistants. L’artiste présente par ce biais une réflexion sur l’anonymat, la banalité, la standardisation et l’uniformité de la société contemporaine.
Conclusion
Le pop art américain naît au moment où se développe la société de consommation. Les artistes, à travers leurs productions, mettent l’accent sur les caractéristiques principales de cette société (la consommation, la production de masse, les loisirs). Les artistes empruntent donc leurs procédés et leurs matériaux à cette nouvelle culture, créant ainsi une nouvelle forme d’art, indissociable de son contexte. Les artistes américains ont chacun leur propre façon d'envisager les rapports de leur art à la société de consommation mais si le mouvement pop art interroge cette société, il n’en n’est pas une critique.