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Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Page 1: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

+ La Tour Saint Jean Rue Saint Jean – 16380 Marthon

Fixe : 05 45 21 37 68

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Page 2: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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La Tour Saint Jean Une association

Depuis 2009, le pays Horte et Tardoire a entrepris un

véritable plan d'action en matière de développement

culturel et de nombreux appels à projet ont été faits.

Des groupes de travail ont été crées dans une

dynamique de "sensibilisation et de diffusion

culturelle". L'idée étant de réfléchir autour de cette

sensibilisation des publics, de possibilités de

médiations et de diffusion de la culture sur le pays Horte

et Tardoire.

Suite au diagnostic, notre projet vient s'inscrire suivant

une volonté participante de mettre en valeur le

patrimoine mais également de contribuer à booster

l'économie culturelle de la région et de participer aux

enjeux structurels mis en valeur par ces groupes de

travaux depuis 2009.

Nous souhaitons un lieu qui soutiendrait la jonction entre

les publics, les professionnels de l’art ou de la culture

et les artistes dans l’idée de démontrer que le

bouillonnement culturel peut se faire en dehors de la

ville, annulant du fait le clivage habituel.

Les artistes sont importants pour transmettre des

pratiques et ancrer des savoirs, autrement qu’en

domptant les mentalités par des débats. Partager la

création c’est créer du lien social et construire des

passerelles entre les habitants mais également

encourager un brassage des populations par la pluralité

des publics à qui on s’adresse.

De tout ce que nous venons d’entrevoir s’origine cette

volonté d’inscrire un projet de la sorte à Marthon car il

correspond à une véritable demande territoriale de

développement et du secteur culturel mais également

du secteur associatif en milieu rural.

L’association La Tour Saint Jean qui vient de voir le jour

organisera au fil du temps, des concerts et des

expositions au gré des propositions et des envies de

l’équipe pour faire vivre ce lieu, et le village de

Marthon.

Page 3: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Marthon Une construction historique

Les sources des XIe-XIIe siècles

Le lignage de Marthon est issu de celui de

Montbron et « vit dans son ombre ». Marthon

semble même n’être qu’un démembrement de

la châtellenie de Montbron. Le plus ancien

seigneur que l’on connaisse est Hugues de

Marthon, fils de Robert de Montbron. Il meurt

dans les premières années du XIIe siècle, et

laisse trois enfants, dont l’aîné Robert de

Marthon. Au milieu du XIIe siècle, Robert de

Marthon épouse Emma de La Rochefoucauld.

Son fils, Gui de la Rochefoucauld réunit entre

ses mains le château paternel de Marthon et

les fortifications de La Rochefoucauld, Verteuil

et Blanzac, issues de ses grands-parents

maternels. Jusqu’à la fin du Moyen Age, la

terre de Marthon restera dans ce lignage.

On ne trouve aucune trace aux XIe et XIIe

siècle d’une action des comtes d’Angoulême

dans les limites de ce patrimoine qui doit être

allodial dans sa plus grande partie, mais

comprenait aussi des domaines aliénés au Xe

siècle par les évêques d’Angoulême.

Les sources ecclésiastiques conservées aux

Archives départementales de la Charente

(XIIIe-XVe siècles)

Les sources recèlent huit actes relatifs à la

châtellenie de Marthon. Elles nous livrent des

informations sur la compréhension politique

de Marthon, notamment autour de la personne

de Gui de La Rochefoucauld. Elles précisent

les limites de son pouvoir seigneurial.

+

Page 4: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Marthon Une construction

Historique

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

Jusqu’à la Révolution, Marthon est l’une

des châtellenies les plus importantes de

l’Angoumois. La juridiction du village s’étend

sur 14 paroisses. Sa situation géographique

(aux confins de l’Angoumois et du Périgord)

en fait une possession importante, d’où les

seigneurs peuvent surveiller toute la vallée du

Bandiat.

Les seigneurs de Marthon sont restés fidèles

aux rois de France pendant la Guerre de Cent

Ans. Les Anglais avaient alors mis le feu au

château de Marthon et ravagé toute la

châtellenie. Marthon reste aux mains de la

famille de La Rochefoucauld jusqu’au XVIe

siècle. Hubert de La Rochefoucauld sera le

plus remarquable seigneur de Marthon. Il fera

face à son neveu François III de La

Rochefoucauld lors des guerres de religion

qui a entrainé la plus grande partie de la

noblesse angoumoisine dans le parti de la

Réforme. Hubert de La Rochefoucauld est

resté fidèle à la foi de ses pères et il a été à la

tête des troupes catholiques. La ville

d’Angoulême est tombée aux mains des

protestants. Hubert n’ayant pu la reprendre,

s’empare du château de Vouzan, de Sers et de

Nanteuil et les saccage. Il tente d’assiéger

Cognac, mais sans succès, il s’empare alors de

Châteauneuf. Hubert de La Rochefoucauld se

retire à Marthon après la fin de la guerre, où il

meurt en 1566.

La baronnie de Marthon sera partagée entre

différents membres de la famille de La

Rochefoucauld pendant plus d’un siècle avant

de recouvrir son unité avec François de Roye

(arrière-petit-neveu d’Hubert de La

Rochefoucauld). Les héritiers de François de

Roye vendent la baronnie de Marthon le 4

février 1712 à Etienne Chérade, comte de

Montbron. Ses descendants seront

dépossédés à la Révolution.

Créée sous le nom de Marton en 1793 et chef-

lieu de canton, la commune devient Marthon

dans le canton de Montbron en 1801.

+

Page 5: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Les lieux & monuments Marthon

Le donjon

Le donjon de pierre de Marthon s’intègre à

une série de donjons châtelains en dur établis

dans la région au cours des XIe-XIIe siècles. Si

l’origine de la famille de Marthon est connue –

elle naît d’un cadet du lignage de Montbron

au cours de la seconde moitié du XIe siècle –

les sources médiévales ne mentionnent pas

explicitement le château, sauf un texte de 1273

dans lequel le terme castrum peut aussi bien

désigner l’ensemble du village de Marthon

que le château lui même. En fait, les textes du

bas Moyen Age concernent exclusivement le

noyau d’habitat établi sur la rive droite du

Bandiat, autour de l’église Saint-Martin. Cet

ensemble est désigné alternativement sous le

nom de vicus et de burgus. La signification du

premier terme est ambivalente : habitat

aggloméré, rue ou village-rue. La mention

tardive (1253) d’un burgus est plus éclairante :

Saint-Martin de Marthon doit probablement

être compté au nombre des bourgs

seigneuriaux fondés aux XIe et XIIe siècles

pour attirer une population. Ce statut

n’implique pas une fondation ex nihilo.

Le donjon médiéval qui domine le bourg de

Marthon a fait depuis le siècle dernier l’objet

de restaurations ponctuelles parfois

sommaires. Son état a entrainé il y a peu une

cristallisation d’ensemble. Le donjon est

inscrit à l’inventaire supplémentaire des

Monuments Historique depuis le 8 septembre

1928 et appartient au Conseil Général de la

Charente.

+

Page 6: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

6

Marthon Les lieux &

monuments

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

Le donjon était en réalité au Moyen Age le

château de Marthon. La cour entourant

actuellement le donjon donne une image,

fausse ou en tout cas incomplète, du château

qui ne se limitait pas à ce seul élément, et qu’il

faut imaginer beaucoup plus étendu.

Le donjon est une construction à plan

quadrangulaire de 10,5 sur 10,5 à 13,5m,

actuellement conservée sur une quinzaine de

mètres de hauteur (la partie supérieure a été

rasée avant la dernière guerre). Elle est

épaulée par des contreforts plats.

L’appareillage en moyen appareil calcaire est

disposé en lits réguliers. Une zone d’appareil

en « arête de poisson » située à la base de la

face occidentale a été interprétée par

plusieurs auteurs comme le vestige d’un état

antérieur.

Les deux étages supérieurs, couverts par des

voûtes en berceau dont le départ subsiste,

sont aujourd’hui accessibles par un escalier.

Des latrines existaient dans l’angle nord-ouest

du premier étage. Des traces d’escalier sont

également perceptibles entre le second et le

troisième niveau (angle sud-est). A l’Est,

subsistent les ruines d’un bâtiment sur un seul

niveau appuyé au donjon. Les maçonneries

des deux structures semblent intimement

imbriquées.

Le donjon de Marthon s’intègre bien à la série

des donjons romans à contreforts plats très

nombreux dans l’Ouest de la France.

L’entrée castrale

La Chapelle Saint-Jean l’Evangéliste, établie à

l’ouest du donjon, qui a fait l’objet d’une

restauration privée par Monsieur Patrick

Maindron, se compose d’un volume roman

s’ouvrant vers l’extérieur par un arc cintré,

légèrement brisé, très élevé et soutenu par

des contreforts plats, surmonté par deux

niveaux très remaniés à la fin du Moyen Age

ou au XVIe siècle. La partie orientale marque

une légère rupture de plan.

La partie inférieure de l’édifice constitue

probablement l’entrée primitive du château.

Ce type de chapelle au dessus de la porte se

retrouve à Pons (Charente-Maritime), Loches

(Indre-et-Loire) ou à la Tour de Londres.

Marthon s’intègre dans les bourgs engendrés

par un château avec un développement du

village castrale au pied du château, sur le

versant sud de l’éperon.

L’enceinte primitive devait atteindre 400

mètres en linéaire pour une surface de 0,85ha.

Il faut bien sur tenir compte que cette

superficie ne s’applique qu’à la partie mise en

défense, et n’intègre pas le faubourg Saint-

Martin.

La chronologie précise des différents

éléments du bourg n’a pas été abordée. Si le

donjon et la chapelle sur porte sont

manifestement des édifices romans, rien ne

prouve que l’enceinte villageoise ait été

+

Page 7: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

7

Marthon Les lieux &

monuments

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

construite dès l’édification du château, mais

l’utilisation d’un moyen appareil et la

présence d’une archère, ne permettent

probablement pas de fournir une datation très

basse pour la mise en place de cet ensemble.

L’Abbé Mondon fait état du donjon dans ses

« Notes historiques sur la baronnie de Marthon

en Angoumois » de 1895.

« Marthon possède encore un survivant de son

antique splendeur : c’est le donjon,

anciennement appelé la tour du Breuil. Bien

qu’à moitié démantelé, il est cependant digne

d’attirer l’attention du touriste, auquel il offre

la saveur des ruines et la poésie de son site.

Fièrement situé sur un promotoire allongé, il

semble encore se dresser comme un

protecteur de la ville et des environs ; mais,

semblable à un un vieillard décrépit, il n’est

plus que l’ombre de lui-même. Ses

mâchicoulis ont fait place aux ronces et au

lierre ; ses voûtes se sont effondrées, et un

arbre perché sur le sommet, en guise de vigie,

surveille l’horizon ; les murs eux-mêmes s’en

vont, et récemment, celui de l’Est s’est en

partie écroulé. …

Ce donjon, un des plus forts de l’ancien

Angoumois, mesure 12 mètres de long sur

10m50 de large et 30 mètres de hauteur. Il est

bâti au sud-ouest de l’ancien château, dont

l’enceinte existe encore, rasée à la hauteur

des murs. Il se compose d’un rez-de-chaussée

et de deux étages. Le rez-de-chaussée forme

une basse fosse de 4m 80 de diamètre, voûtée

en coupole, dans laquelle on ne pénétrait que

par une ouverture pratiquée au sommet de la

voûte, comme dans le donjon de La

Rochefoucauld et le Trésor de l’abbaye de

Nanteuil. L’entrée par laquelle on y accède

aujourd’hui n’était qu’une étroite fenêtre. Une

porte unique, placée au premier étage, était la

seule voie d’accès ; on y parvenait par une

échelle mobile en bois qu’on retirait ensuite,

au besoin, et qu’on utilisait sans doute pour

descendre dans la basse fosse où se trouvaient

les provisions pour soutenir un siège. Le

premier étage est voûté en ogive romane et

communique avec le second par un escalier

en spirale ménagé dans l’angle sud-est, et un

corridor dissimulé dans le mur. On remarque

au second étage trace d’une cheminée qui

était adossée au mur de l’ouest ; ses voûtes

sont détruites. Les murs du bas de la tour ont à

l’Est et à l’ouest 3m50 d’épaisseur ; au nord et

au sud 2m80. Au premier étage ils n’ont plus

que 1m70. Ils sont flanqués de contre-forts peu

saillants.

Il est probable qu’avant le Xe siècle ce n’était,

selon la coutume du temps, qu’une

construction en bois élevée sur une motte et

protégée par des fossés et des palissades. Aux

soubassements de la tour actuelle, du côté de

l’ouest, et à ceux des murs du château, du côté

du nord, on remarque des appareils en arêtes

de poisson, qui peuvent dater du milieu du XIe

siècle. Le reste de l’édifice est de la seconde

moitié du XIIe siècle. »

+

Page 8: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

8

Marthon Les lieux &

monuments

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

La Chapelle Saint-Jean l’Evangéliste de

Marthon

La chapelle Saint-Jean l’Evangéliste, plus

couramment appelée Saint-Jean, faisait partie

du château. Elle était le bien des seigneurs de

Marthon.

Cette chapelle date du XIIe siècle. Elle

appartenait à la forteresse féodale et servait

de porte de ville. Elle se présente comme une

masse rectangulaire à deux étages, mesurant

14m de long sur 9m de large. Elle mesure

aujourd’hui 20m de hauteur. Deux contreforts

plats en flanquent la face ouest, jusqu’à son

sommet, de chaque côté du grand porche.

Le rez-de-chaussée s’ouvre à l’ouest par un

porche. Cette ouverture occupe toute la

hauteur du rez-de-chaussée, et est cintrée en

arc légèrement brisé. Cet arc est pur, marqué

de deux voussures, qui se prolongent en guise

de piliers, de chaque côté de ce portail.

A l’intérieur, la voute est en berceau et

construite du plus bel appareil régulier de

moellons. Un arc doubleau reposant sur des

chapiteaux lisses vient partager cette voûte en

deux parties.

La Chapelle proprement dite se trouvait au

premier étage. Elle se trouvait, en fait, au

niveau du sol du château, et de celui-ci, on

pouvait y accéder sans sortir des murs du

village.

Sa porte est située sur le côté sud de la

construction, et est en partie masquée par le

parement tardif d’un escalier. Elle est du plus

beau style roman, à deux voussures, et

flanquée de deux fortes colonnes dont les

chapiteaux sont nus, mais dont les bases sont

ornées chacune de deux boudins inégaux

séparés par une gorge avec un motif décoratif

simple. Sa voûte en berceau est construite de

beaux moellons bien appareillés.

Lors de la révolution française, la chapelle

Saint-Jean l’Evangéliste fur vendue en bien

national, au même titre que tous les biens des

seigneurs de Marthon. Le sieur Planty fils

l’achète, le 5 messidor an IV (23 juin 1796)

pour la somme de 280 livres. Il aménage la

chapelle en maison d’habitation, et de hautes

fenêtres sont ouvertes au niveau du sanctuaire

dont les ouvertures primitives sont obturées.

D’autres ouvertures sont faites ou bouchées

dans la grande salle du rez-de-chaussée. La

chapelle est munie d’un toit à quatre pans.

Pendant un siècle environ, le bâtiment fut

converti en grange, la partie habitée laissée à

l’abandon, et la toiture avec une partie de la

voûte de la chapelle s’effondrèrent.

+

Page 9: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Marthon Les lieux &

monuments

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

Le Château-Neuf de Marthon

Le Château-Neuf est une imposante demeure

située en bordure de la route de Nontron, à la

sortie Est du bourg de Marthon.

A l’origine, la construction du château fut

l’œuvre de Hubert de La Rochefoucauld,

seigneur de Marthon.

Il fit bâtir le « château-neuf » dans les années

1560 en remplacement du vieux château

roman qui avait été incendié et endommagé

par les Anglais au cours de la guerre de Cent

ans, en 1347. Ce bâtiment de la seconde

Renaissance française demeura inachevé en

raison du décès du commanditaire en 1566.

Par la suite, les propriétaires successifs

réalisèrent quelques travaux d’entretien, sans

commune mesure toutefois avec les

restaurations exécutées dans les années 1900-

1910 par le député Maurice Etienne Raynaud

(1860-1927). Ce natif de Marthon fut député

radical de la Charente de 1906-1924, mais

aussi ministre de l’agriculture en 1910-1911,

puis en 1913-1914 et enfin ministre des

colonies quelques mois en 1914.

Avant cette intervention, la façade sud était

surmontée d’une galerie en bois soulignée par

un entablement de pierre et des gargouilles

formant consoles. Cette façade s’achevait à

gauche de l’escalier d’honneur. Le projet

Renaissance, suspendu à la mort de Hubert de

la Rochefoucauld, prévoyait probablement de

placer l’escalier au centre de la façade pour

obtenir une parfaite symétrie.

C’est précisément le prolongement de la

façade, à gauche de l’escalier d’honneur, que

fit réaliser le député Raynaud dans les années

1900-1910.

La loggia polygonale, coiffée d’une coupole à

lanternon et située au-dessus du perron qui

abrite l’escalier d’honneur, est également un

ajout du début du XXe siècle, comme la toiture

à quatre pans. Pour éclairer les combles, cette

toiture fut dotée de lucarnes placées dans

l’alignement des baies de la façade.

La façade Est est rythmée par les nombreuses

baies à meneau et traverse, encadrées de

colonnes ioniques. Le quadrillage de cette

façade, créé par la superposition des baies,

formant des lignes verticales, par la corniche

séparant les deux niveaux et l’entablement qui

souligne le toit tout en constituant des lignes

horizontales, est une des particularités

architecturales du style Renaissance à la

Française. Toutefois, on parle plutôt de style

éclectique pour le Château-Neuf, tant les

remaniements du début du XXe siècle furent

nombreux et décisifs pour l’aspect général de

la demeure.

+

Page 10: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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Marthon Les lieux &

monuments

Devise de Marthon : « C’est mon plaisir »

Château de la Couronne

Il existe peu de documents sur le château de la

Couronne. L’abbé Adolphe Mondon y

consacre quelques lignes dans ses « Notes

historiques sur la baronnie de Marthon en

Angoumois » :

« Le logis de La Couronne, près de la gare

actuelle, était le chef d’un fief devant au baron

de Marthon, à muance de seigneur et de

vassal, un hommage lige avec serment de

fidélité et une paire d’éperons dorés,

appréciés 20ς, et, pour une étendue de 10

journaux, à l’abbé de La Couronne, un

hommage lige et une obole estimée 10ς, à

muance de seigneur et de vassal et 10 autres

sols chaque année. Hubert de La

Rochefoucauld permit aux châtelains de La

Couronne d’avoir un colombier et de

surmonter leur château de machicoulis et de

canonières ».

Ce domaine appartenait d’abord aux moines

de La Couronne qui y avaient installé des

frères lais pour le cultiver à la fin du XIIe

siècle. Il faisait probablement parti des

donations faites par Robert de Marthon.

Cependant, le château de La Couronne est

abandonné à la suite des guerres, et se trouve

à demi-ruiné au 8 mars 1449, date à laquelle

les religieux le donnent à Bertrand Farinard,

varlet de Marthon, capitaine du château et de

la ville de Marthon. Par le mariage de Louise

Farinard avec Mathieu de Chambes en 1564,

cette famille entra en possession de La

Couronne. Marie de Chambes, l’héritière de

La Couronne, épousa, à la fin du XVIIe siècle,

Pierre Chaigneau. Leurs enfants léguèrent ce

domaine à Antoine de La Roche-Aymond,

écuyer, seigneur de La Roucie, marié à

Phlippe Flamen, et Pierre de La Roche-

Aymond le vendit, en 1767, à François de

Viaud, écuyer, seigneur de La Charbonnière,

et à Jacques de Viaud. Il passa ensuite par

héritage à la famille de Mondenard, et, par

mariage à celle de Fornel.

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Page 11: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

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La Tour Saint Jean Un mot sur Patrick Maindron

Un mot d’introduction sur le maître des

lieux

Restaurer des églises et des châteaux à l’âge

de 14 ans laisse comme empreinte, un amour

de la pierre auquel on revient un jour…

Après un parcours oscillant entre voyages et

chantiers de restauration, entre le Grand Nord

canadien, la traversée du Sahara en solitaire à

pied, et un retour sur la métropole depuis le

Gabon en 4x4 à l’âge de 23 ans, l’appel de la

pierre se fit entendre une première fois.

Patrick Maindron s’attacha à la restauration

d’un ancien moulin à eau, pour ensuite mieux

repartir aux quatre coins de la terre, traverser

l’Atlantique Nord en voilier, le Canada à pied

de Vancouver à Montréal, les Etats-Unis, le

Mexique...

Collectionneur dans l’âme, il rassemble alors

des images, des couleurs, des histoires du

passé, une mémoire de ce que l’homme a sû

imaginer et bâtir sur la terre. Et puis en 1989,

se présente l’opportunité de racheter une

ruine: la chapelle Saint-Jean-l’Evangéliste,

bien des seigneurs de Marthon.

Originaire de Barbezieux, il connait bien cette

région et se dessine alors le projet fou de

restaurer cette chapelle. Vendue en bien

national après la révolution française pour être

transformée en maison d’habitation puis en

séchoir à tabac, elle fût finalement laissée à

l’abandon. La toiture et la voûte de la Chapelle

Saint-Jean étaient effondrées, la grande porte

du rez-de-chaussée sur la façade ouest

dénaturée par des parpaings de béton.

+

Page 12: Présentation de Marthon & de la Tour Saint Jean

12

La Tour

Saint Jean Patrick Maindron

+

Commence alors un travail de recherches,

sur les écrits conservés, gravures

anciennes permettant d’imaginer cette

chapelle telle qu’au XIIème siècle.

Recherche également sur le terrain en

partant à la découverte des églises et

chapelles romanes de la région pour s’en

inspirer lors de la restauration. Animé

d’une véritable passion à restaurer le

monument et d’une solide connaissance de

l’architecture médiévale, Patrick Maindron

a effectué les travaux de restaurations à ses

propres frais, sous la surveillance des

Monuments Historiques pendant cinq ans.

La partie haute, l’ancienne chapelle des

seigneurs de Marthon est aujourd’hui sa

résidence principale. Les travaux ont été

considérables, il a fallu nettoyer, assainir

les structures fragiles et surtout

reconstruire. Petit bonus : la découverte

sous un lierre dans un coin de chapelle de

brides d’une frise picturale du XIIIe siècle,

inconnue jusqu’alors. Seul ou parfois aidé

d’artisans, il s’attachera à remonter le

temps et à redonner une âme à la

Chapelle Saint-Jean.

En 1994, contacté par le Musée Gauguin à

Tahiti (Polynésie française) pour monter

une exposition photographique sur

l’écrivain R.L Stevenson, il y restera en tant

que régisseur du musée pendant deux ans

pour créer ensuite sa propre entreprise et

participer en tant que maitre d’œuvre au

montage et à la réalisation de

manifestations culturelles ou artistiques

locales. Nourrissant ses rêves à travers les

écrits sur Tahiti, du mythe du paradis

terrestre transmis par Bougainville à la

période de la « Belle Epoque », Patrick

Maindron appréhende la sensibilité

polynésienne, se passionne pour Pierre Loti

et Gauguin, ce qui lui permettra de

collaborer à des projets tels que les décors

de l’opéra l’Ile du Rêve, la création d’un

centre culturel sur Paul Gauguin aux îles

Marquises, le festival international de la

photographie, le montage d’expositions au

musée de Tahiti et des îles : Gauguin, le

tressage polynésien, le tatouage marquisien

et le Vaa’a cette extraordinaire pirogue

polynésienne.

En 2004, l’appel de la pierre se fait entendre

à nouveau, retour donc en métropole pour

reprendre et finaliser les travaux de la

Chapelle Saint Jean sur sa partie basse, la

Porte de la ville, avec en tête l’idée de

poursuivre ici cette aventure artistique

commencée à Tahiti : faire de la Porte, un

lieu de rencontres et d’art.

Collectionneur à titre privé de

photographies anciennes acquises pour

certaines au cours de ses voyages, Patrick

Maindron les exposera au gré des

manifestations.

Aujourd’hui, la galerie La tour Saint Jean

vous accueille lors de cette première

exposition dans le cadre des Journées du

Patrimoine sur le thème de Voyages dans le

temps, Le Patrimoine Charentais au XIXe

siècle.

Ségolène Brénot

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Merci

La Tour Saint Jean Rue Saint Jean

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