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destination agrégateurs webcam destination trip advisor Flashcode agrégateurs réalité augmentée lieux touriste réalité augmentée touriste personnes âgées Économie touristique trip advisor Flashcode réservation iPhone borne webcam service soins à distance Tourisme et culture Le tourisme est sans aucun doute l’un des secteurs économiques où l’impact des nou- velles technologies s’est révélé le plus déter- minant. Internet et les nouvelles applications qui fleurissent désormais sur les mobiles (géo- localisation, visites audioguidées, flashcodes) ont radicalement transformé l’acte d’achat en accélérant la désintermédiation. Et c’est toute la chaîne, du producteur au distributeur, qui s’en trouve profondément modifiée. Les TIC ont ainsi non seulement métamor- phosé le mode de réservation – avec des centrales intégrées par les destinations, voire de nouveaux acteurs “virtuels“ comme les agrégateurs d’offres –, mais aussi la connais- sance de la destination, avec la possibilité d’une première prévisualisation des produits, notamment hôteliers et leur évaluation, avec la montée en puissance des réseaux sociaux. Ces nouveaux comportements de consom- mation doivent, bien sûr, être intégrés très en amont dans les stratégies d’offre. Finalement, l’internaute choisira sa destination autant pour son contenu – culturel, ludique, climatique, exotique – que pour la facilité et l’interactivité de sa mise sur le marché. Sans oublier le bouche-à-oreille, pour lequel on recourt désormais à des professionnels du “lobbying positif” capables de doper le “capital sympathie” d’un produit sur les sites les plus visités comme l’incontournable trip advisor… Ces nouveaux outils posent ainsi autant de nouvelles questions qu’ils en résolvent. Bien sûr, la relation plus directe avec la clientèle facilite la délivrance et l’actualisation de l’in- formation. Mais la technologie autorise aussi les manipulations les plus diverses. Certes, les webcams ne permettent plus de déformer les promesses, notamment pour ce qui concerne la météo, qui constitue toujours un critère dis- criminant et un déclencheur d’achat en ma- tière de tourisme. Mais l’outil de connaissance sait se muer en outil de propagande et un site Internet peut aussi bien montrer que masquer, révéler qu’enjoliver. Fortes de cette nouvelle donne, comment les collectivités peuvent-elles défendre leur économie touristique au travers des TIC ? En offrant à leurs visiteurs un service toujours plus pointu et personnalisé pour leur faire oublier, justement, leur statut de touristes. Car la vertu première de cette nouvelle offre technolo- gique, c’est de permettre à chacun, en fonc- tion de ses goûts, du temps dont il dispose et de sa connaissance des lieux visités de se les approprier pour y puiser le meilleur. La réalité augmentée, qui réenchante et donne du sens au patrimoine urbain à Rennes, la borne tac- p L’avis de l’expert > David Lisnard, premier adjoint au maire de Cannes, président du Palais des festivals et des congrès de Cannes (SEMEC), président de Service Public 2000 (AMF/FNCCR), conseiller général “Avec les TIC, donner envie de venir et de revenir.”

Tome 6 : Tourisme et culture

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Intitulé « liberté, égalité, connectés », préfacé par Nicolas Sarkozy, cet ouvrage présente 53 initiatives numériques portées par les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, menées dans tous les domaines de l’action publique locale : développement économique, gestion interne de la collectivité, santé et social, services rendus au public, tourisme, culture et éducation. Ce nouveau tome propose cette année un traitement éditorial renouvelé, donnant largement la parole aux élus, experts, « grands témoins », dans le cadre d’interviews, de tribunes... Autant de points de vue qui mettent en perspective les stratégies des politiques locales numériques, au regard des enjeux et besoins spécifiques à chaque territoire.

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destination

agrégateurs

webcam

destination

trip advisorFlashcode

agrégateurs

réalité augmentée lieux

touristeréalité augmentée

touriste

personnes âgées

Économie touristiquetrip advisor

Flashcode

réservation

iPhone

borne

webcam

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soins à distance

Tour

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Le tourisme est sans aucun doute l’un des secteurs économiques où l’impact des nou-velles technologies s’est révélé le plus déter-minant. Internet et les nouvelles applications qui fleurissent désormais sur les mobiles (géo-localisation, visites audioguidées, flashcodes) ont radicalement transformé l’acte d’achat en accélérant la désintermédiation. Et c’est toute la chaîne, du producteur au distributeur, qui s’en trouve profondément modifiée.

Les TIC ont ainsi non seulement métamor-phosé le mode de réservation – avec des centrales intégrées par les destinations, voire de nouveaux acteurs “virtuels“ comme les agrégateurs d’offres –, mais aussi la connais-sance de la destination, avec la possibilité d’une première prévisualisation des produits, notamment hôteliers et leur évaluation, avec la montée en puissance des réseaux sociaux. Ces nouveaux comportements de consom-mation doivent, bien sûr, être intégrés très en amont dans les stratégies d’offre.Finalement, l’internaute choisira sa destination autant pour son contenu – culturel, ludique, climatique, exotique – que pour la facilité et l’interactivité de sa mise sur le marché. Sans

oublier le bouche-à-oreille, pour lequel on recourt désormais à des professionnels du “lobbying positif” capables de doper le “capital sympathie” d’un produit sur les sites les plus visités comme l’incontournable trip advisor…Ces nouveaux outils posent ainsi autant de nouvelles questions qu’ils en résolvent. Bien sûr, la relation plus directe avec la clientèle facilite la délivrance et l’actualisation de l’in-formation. Mais la technologie autorise aussi les manipulations les plus diverses. Certes, les webcams ne permettent plus de déformer les promesses, notamment pour ce qui concerne la météo, qui constitue toujours un critère dis-criminant et un déclencheur d’achat en ma-tière de tourisme. Mais l’outil de connaissance sait se muer en outil de propagande et un site Internet peut aussi bien montrer que masquer, révéler qu’enjoliver.Fortes de cette nouvelle donne, comment les collectivités peuvent-elles défendre leur économie touristique au travers des TIC ? En offrant à leurs visiteurs un service toujours plus pointu et personnalisé pour leur faire oublier, justement, leur statut de touristes. Car la vertu première de cette nouvelle offre technolo-gique, c’est de permettre à chacun, en fonc-tion de ses goûts, du temps dont il dispose et de sa connaissance des lieux visités de se les approprier pour y puiser le meilleur. La réalité augmentée, qui réenchante et donne du sens au patrimoine urbain à Rennes, la borne tac-

p L’avis de l’expert

>David Lisnard, premier adjoint au maire de Cannes, président du Palais des festivals et des congrès de Cannes (SEMEC), président de Service Public 2000 (AMF/FNCCR), conseiller général

“Avec les TIC, donner envie de venir et de revenir.”

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136 137

p Au sommaire >Initiatives138 Un portail pour les métiers d’art

Biot140 Rayonner davantage Troyes142 Enluminures en ligne

CA dracénoise144 Sortir des sentiers battus

grâce à l’e-tourisme Sarlat146 L’information au bon endroit

et au bon moment Rennes

148 La cité total flashcode Port-Leucate

150 Le Wifi pour les plaisanciers CC du Pays de Sarre-Union

152 La première BD multimédia interactive Bourg-en-Bresse

154 Voyage imaginaire en 4 D CG Vienne

156 Le Livrophone Nantes

158 Le tourisme au bout des doigts CA de Bourg-en-Bresse

160 Le flashcode en magazine Doubs

Infographie162 Flashcode,

comment ça marche ?

Retour sur 164 Le Guichet du savoir Lyon

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Suivre ses champions grâce aux

flashcodesp Sur les sentiers de l’histoire E-guidésp Le Guichet du savoirp Les flashcodes font leur festivalp Baladodiffusion au muséep Le Périgord Noir en ligne

…et d’autres sujets

tile qui facilite la recherche d’une information dans la langue du visiteur à Bourg-en-Bresse, le flashcode qui démultiplie l’offre de contenu à Leucate, autant de signes de bienvenue qui renforcent l’attractivité d’une destination ; et bénéficient, ne l’oublions jamais, aux résidents pour lesquels les efforts en matière d’accueil, d’embellissement ou de mise en scène de leur territoire forment une amélioration permanente de leur cadre de vie.Aussi, quel que soit leur positionnement dans le palmarès des destinations, nos territoires doivent se familiariser avec l’offre toujours plus abondante d’outils de communication, sous peine de ne plus pouvoir capter les nou-velles clientèles. Cannes, ville en compétition mondiale dans le secteur des loisirs et des congrès, a intégré de façon volontariste cette problématique en mobilisant l’ensemble des professionnels locaux et en fiabilisant toute la chaîne de l’offre. Ainsi, à titre d’exemple, l’office du tourisme (département du Palais des festivals et des congrès), non seulement met en place tous les outils de promotion en commun, y compris sur les réseaux sociaux tels Facebook et Twitter, mais propose une formation à la réservation en ligne aux hôteliers indépendants pour qualifier leur offre et l’inté-grer dans une plateforme unique.La compétitivité impose la performance collec-tive, donc la solidarité. Et c’est une autre vertu majeure des nouvelles technologies : réduire les distances et donner à chacun la même visibilité, la même capacité à donner envie de venir, puis de revenir. Ne ratons pas ce virage, porteur de prospérité, d’emplois et d’identité territoriale. p

Tourisme et culture

p En chiffres

Près de 80 millions de visiteurs en 2008 : la France est première destination mondiale avec 87 % de touristes venus d’Europe, 7,1 % d’Amériques.

117,6 milliards d’euros en 2007, c’est la consommation touristique de la France.

6,2 % C’est la part du PIB de la consommation touristique (premier secteur économique en création de richesse).

900 000 C’est le nombre minimum d’emplois salariés générés par le secteur.

30 milliards d’euros par ance sont les retombées du tourisme d’affaires dont dépendent 300 000 emplois.

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paroles d’élus p territoires numériques

139

p ContactNadine PédemarieTél. : 04 92 91 55 80Courriel : [email protected]

Biot(Alpes-Maritimes)

p ProjetLa commune de Biot a initié un portail Internet www.lesartsdebiot.com afin de fédérer les ar-tistes et artisans d’art ayant leur atelier sur le territoire communal. Il s’agit de leur offrir une meilleure visibilité locale, nationale et interna-tionale. Plus de 70 artistes et une quinzaine de métiers différents sont représentés. Les professionnels ont ainsi à leur disposition des moyens mutualisés. Ils peuvent également concevoir une boutique en ligne personnelle pour développer leur notoriété et leur activité commerciale sur Internet.

p Mise en œuvreLe projet est né fin 2008 avec le soutien du Fonds d’intervention pour les services, l’arti-sanat et le commerce (Fisac). Le portail a été mis en ligne en septembre 2009. Développé par une entreprise de la technopole Biot-So-phia Antipolis, le site se veut évolutif et facile à actualiser par l’équipe de l’office de tourisme. Les prises de vues dans les ateliers qui illus-trent le portail ont coûté 4 760 € HT et le por-tail 13 250 € HT, financés par le fonds Fisac à 50 %, le Conseil général à 25 % et la commune à 25 %.

p EnjeuxEn soutenant la présence des artistes et artisans sur Internet, le portail favorise les relations avec les amateurs d’art, les écoles professionnelles, la presse et les clients du monde entier. Les in-ternautes y trouvent l’information centralisée et facile d’accès. Pour la commune, il s’agit d’af-firmer son identité culturelle et de valoriser le label “Ville et Métiers d’Art” obtenu en 1996. Le portail référence les professionnels et les métiers présents sur son territoire et complète ainsi la stratégie de promotion des métiers d’art de Biot.

Un portail pour les métiers d’art

p Bilan et perspectivesDepuis sa mise en ligne, le portail présente 70 artistes, dont six ont déjà un site personnel accessible en un clic. Les projets de boutiques en ligne devraient se développer dans les pro-chains mois. Grâce à son graphisme de qua-lité, le site valorise les artistes et leur travail. Il identifie en outre les professionnels présents à Biot. Il faut encore améliorer le référencement du portail et sans cesse actualiser les données pour continuer à attirer les visiteurs.

Le portail « Les Arts et Métiers de Biot » a pour but de fédérer

les artistes et artisans d’art et de les inciter à développer leur activité sur Internet pour promouvoir leurs savoir-faire à l’international.”

Nicole Pradelli,adjointe au maire de Biot,

déléguée au commerce et à l’artisanat

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140 141

p ProjetLes organisateurs du festival des Nuits de Champagne souhaitent promouvoir leur évé-nement à l’aide de nouvelles technologies comme un accès Internet Wifi accessible aux festivaliers, mais aussi une campagne Contact Everyone par SMS couplée à une campagne radio. Présent sur les supports de communi-cation, un flashcode permet par ailleurs à toute personne équipée d’un smartphone d’accéder à des contenus plurimédias actualisés. Autre usage testé dans le cadre d’une action liée au développement durable : l’accès à un service gratuit de covoiturage “comuto” via le portail Orange mobile pour optimiser ses trajets.

Rayonner davantage grâce aux nouvelles technologies

Le festival des Nuits de Champagne met en exergue l’écriture de la

chanson et le métier d’auteur-compositeur dans une ville qui abrite mille ans d’histoire du livre. Cet événement est un puissant vecteur de notoriété de notre territoire. Les TIC permettent d’accroître son rayonnement.”

François Baroin, maire de Troyes, ministre du Budget, des

Comptes publics et de la Réforme de l’État

p ContactPierre-Marie BoccardTél. : 03 25 72 11 65Courriel : [email protected]

p EnjeuxIntégrer les nouvelles technologies aux Nuits de Champagne s’inscrit dans le cadre d’une stratégie d’innovation et de développement du festival. Sur le plan logistique, ce projet intègre le public au cœur du festival mais aussi facilite l’accès à l’information des différentes parties prenantes : organisateurs, artistes, maisons de production, médias, partenaires. L’usage des nouvelles technologies valorise évidemment la ville de Troyes et son dynamisme, sa capacité d’innovation et sa qualité d’accueil.

p Mise en œuvreInitié en 2008 avec France Télécom Orange, le festival continue d’innover à chaque nouvelle édition. Si l’édition 2008 avait été marquée par l’avènement du Wifi, celle de 2009 a obtenu le soutien de mazonevideo, portail d’héber-gement et de partage vidéo et a profité de la solution Contact Everyone pour promouvoir par SMS le festival auprès des jeunes. En 2010, grâce au flashcode et au portail WorMee dé-ployé par France Télécom Orange, le festival devient totalement interactif.

p Bilan et perspectivesLes éditions 2008 et 2009 ont démontré le rôle incontournable des nouvelles technologies qui contribuent au rayonnement et au développe-ment de la Communauté d’agglomération et de la ville de Troyes. L’édition 2010 aura été l’occasion de tester de nouveaux usages, de mesurer l’intérêt des festivaliers pour ces nou-veaux outils et d’anticiper ainsi les nouvelles uti-lisations du mobile dans un souci de meilleure circulation de l’information entre les émetteurs de messages et le public.

Troyes(Aube)‘‘

Une large panoplie des nouveaux usages liés au mobile au service d’un festival.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactDominique GoedertCourriel : [email protected] ou [email protected]

Communauté d’agglomération dracénoise(Var)

p ProjetEntre protéger les trésors inestimables que sont les ouvrages anciens et les faire connaître en les ouvrant à la consultation, le dilemme est en-tier. Mais à la médiathèque de Draguignan, pôle associé de la BNF, il a été surmonté grâce au projet de numérisation et de mise en ligne des ouvrages les plus précieux du fonds ancien, entrepris depuis 2006. Grand public et cher-cheurs, écoliers varois et étudiants canadiens peuvent désormais zoomer sur les enluminures, déchiffrer les manuscrits et admirer des ex-libris uniques.

p Mise en œuvreUn diaporama des enluminures des manus-crits médiévaux avait été réalisé en 1989, ainsi qu’un inventaire photographique en 1990. Lancée en 2006, la numérisation – qui doit être réalisée dans des conditions optimales de sécurité et de conservation – est effectuée sur le logiciel Old e-book Flash par la société Arkhenum selon un cahier des charges inspiré de celui du ministère de la Culture. D’un inves-tissement de 22 000 €, le projet est piloté par la direction de l’action culturelle de la Commu-nauté d’agglomération.

p EnjeuxConserver, valoriser et communiquer au niveau local, national et international le fonds ancien de la médiathèque sont les enjeux majeurs de ce projet. Des partenariats en cours et à venir font voyager virtuellement les œuvres jusqu’à l’uni-versité de Toronto. Faire connaître la richesse du patrimoine dracénois ajoute au prestige de la collectivité, qui souhaite avec ce projet attirer à la fois les passionnés et les chercheurs du monde entier, mais aussi les scolaires et les Dracénois curieux.

Enluminures en ligne

p Bilan et perspectivesLes livres numérisés sont accessibles en ligne et en poste de consultation sur place à la mé-diathèque. La qualité de numérisation est ex-cellente, le logiciel interactif, ludique et convi-vial. Cette initiative, associant la médiathèque au patrimoine numérique national, incite au développement de partenariats avec d’autres bibliothèques dotées de riches fonds anciens. En 2012, Draguignan hébergera un ambitieux pôle culturel rassemblant la future médiathèque normative, le conservatoire de musique et les Archives départementales.

Avec la numérisation des livres anciens, la Communauté

d’agglomération dracénoise a la chance de pouvoir mettre en valeur cette richesse et franchit un pas dans le développement de ses services aux citoyens.”

Françoise Barre, maire de Callas, vice-présidente

de la Communauté d’agglomération dracénoise en charge de l’action culturelle

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p ProjetAfin d’améliorer l’accès à l’information touris-tique en situation de mobilité, la ville de Sarlat s’est lancée dans l’expérimentation d’un guide touristique mobile accessible grâce au dispositif du flashcode (code barre en deux dimensions). Sarlat a donc intégré une cinquantaine de flash-codes dans la signalétique patrimoniale appo-sée en façade de ses bâtiments. Les touristes détenteurs d’un téléphone portable avec appa-reil photo et d’une connexion Internet peuvent ainsi bénéficier d’informations (texte, photo et vidéo) sur les édifices et leur histoire. Sarlat est l’une des villes pionnières à mettre en place cet usage innovant.

Sortir des sentiers battus grâce à l’e-tourisme

Vivre Sarlat, c’est, pour ses habitants ou ses visiteurs,

découvrir et redécouvrir la ville à travers une information accessible et mobile, c’est-à-dire libre. Telle a été notre ambition dans ce projet.”

Jean-Jacques de Peretti,maire de Sarlat, ancien ministre

p ContactSofiane RouissiTél. : 05 53 31 53 31Courriel : [email protected]

p EnjeuxCe projet répond aux attentes de la mairie d’of-frir aux touristes un service de visite innovant via un nouveau canal de communication, alternative à la traditionnelle visite guidée ou accompagnée de la lecture contraignante d’un guide touris-tique. Ce guide dématérialisé est accessible aux Sarladais comme aux touristes et de manière spontanée. Avec ce service, Sarlat réaffirme sa volonté de mettre en valeur son patrimoine tout en manifestant sa volonté d’être à la pointe de l’innovation et de faire parler de Sarlat en valori-sant son territoire.

p Mise en œuvreUne convention de partenariat innovant a été initiée entre le maire de Sarlat et France Télé-com Orange avant le lancement de ce projet en août 2010. Une équipe se partage le projet : la mairie de Sarlat fournit les contenus et Orange l’ensemble des prestations techniques. Cin-quante sites dans la ville sont balisés à l’aide de flashcodes.

p Bilan et perspectivesLes premiers retours utilisateurs sont positifs avec plus de 6 000 pages vues sur un an et une excellente ergonomie sur iPhone. Le projet a bénéficié de nombreuses retombées presse (télé, presse écrite…). La prochaine étape consistera à communiquer autour du projet en distribuant notamment des fiches sur le fonc-tionnement du dispositif, puis en l’ouvrant aux personnes handicapés (malvoyants et sourds-muets) et, enfin, en pérennisant le dispositif.

Sarlat(Dordogne)‘‘

50 flashcodes pour donner aux touristes un accès direct à des contenus multimédias sur mobile.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p ContactHugues AubinTél. : 02 23 62 14 27Courriel : [email protected]

Rennes(Ile-et-Vilaine)

p ProjetDe la bonne information au bon endroit et au bon moment : un service dont ont pu profiter les promeneurs dans les rues de Rennes. Ils ont pu visualiser sur leur écran d’iPhone, grâce à la caméra embarquée, des informations su-rajoutées sur l’image de bâtiments publics : description touristique, horaires d’ouverture, accès, coordonnées téléphoniques. Cette ap-plication innovante de réalité augmentée, qui ajoute en temps réel des éléments virtuels, a été expérimentée par Orange Labs pour la ville de Rennes en 2009.

p Mise en œuvreL’application de réalité augmentée, dévelop-pée par la Ville de Rennes, Niji (une SSII) et Orange Labs, repose sur trois éléments inté-grés à l’iPhone : le GPS pour la géolocalisation, une boussole électronique qui repère l’axe de la caméra, et des accéléromètres indiquant la verticalité du mobile. Elle a représenté un inves-tissement de 30 000 € et l’intervention de trois ingénieurs sur trois mois d’expérimentation, avec une participation financière de chaque partenaire.

p EnjeuxLa ville de Rennes est attachée à promouvoir l’information, les services au public et favoriser le tourisme par le biais des TIC. Une intention qui recoupe le souhait d’Orange Labs de tester des services innovants à forte valeur ajoutée sur mobile. Cette application Vivre Rennes augmentée, qui vise à compléter notre per-ception du monde réel en y ajoutant en temps réel des éléments virtuels, non perceptibles naturellement, a nourri l’image high-tech de la collectivité.

L’information au bon endroitet au bon moment

p Bilan et perspectivesLes utilisateurs, habitants et visiteurs de la ville de Rennes qui ont expérimenté cette applica-tion, ont témoigné de leur satisfaction lors d’in-terviews, évoquant principalement sa simplicité d’utilisation… À la vidéo du monde réel filmé par une caméra s’ajoute une scène virtuelle po-sitionnée dans ce monde réel. Cette technique peut d’ailleurs se décliner sur d’autres univers (jeux, applications en ville, réseaux sociaux, musées, expositions, mais aussi simulations dans l’architecture, l’automobile, la médecine, l’assistance, etc.).

Cette expérimentation innovante de réalité augmentée à Rennes

a permis d’illustrer, auprès du public, la place de premier plan de la R&D bretonne dans les télécommunications et de tester de nouveaux usages très prometteurs.”

Daniel Delaveau,maire de Rennes,

président de Rennes-Métropole, président de l’Assemblée des

communautés de France (AdCF)

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p ProjetLeucate est la première commune de France à utiliser les flashcodes pour de multiples usages : contenus étendus du bulletin municipal sous forme de vidéos, carte d’hôte dématérialisée offrant des avantages aux vacanciers, com-pléments d’information sur des événements. Au Mondial du Vent, par exemple, grâce aux flashcodes, les visiteurs peuvent visualiser les horaires des transports, l’affiche, etc. Pour va-loriser les sites touristiques, les idées ne man-quent pas !

Leucate : la cité total flashcode

Nous allons installer une signalétique dans différents sites

touristiques pour accéder à un supplément d’information. Et nous sommes en train de travailler sur l’utilisation de ces codes pour le festival Sol y Fiesta… Nous tenons à être à la pointe de toutes les nouveautés.”

Michel Py, maire de Leucate

p ContactAlexandre Carré mairie de LeucateTél. : 04 68 40 51 32Courriel : [email protected]

p EnjeuxL’ambition de Leucate est de devenir une ville témoin pour l’utilisation globale et au quotidien des TIC et notamment avec des flashcodes. Ap-portant confort aux utilisateurs, cette technolo-gie aide à valoriser le tissu économique et social local et le patrimoine culturel de la cité audoise. Leucate l’utilise pour l’instant dans sa com-munication institutionnelle et touristique, mais la maîtrise de cet outil ouvre toutes les portes pour favoriser la proximité et l’interactivité dans le quotidien des habitants comme des visiteurs.

p Mise en œuvreLe déploiement des flashcodes à Leucate a dé-buté lors du Mondial du Vent les 10 et 11 avril 2010. Ces icônes placées sur les affiches de l’événement donnaient accès aux actualités et aux résultats mis à jour. Le bulletin municipal s’est aussi paré de ces codes-barres et la carte d’hôte est en préparation. Le projet était en dis-cussion entre Michel Py, le maire de Leucate, et la direction régionale d’Orange (qui fournit cette technologie) depuis un an et mis en œuvre par le responsable TIC de la ville.

p Bilan et perspectivesDepuis l’été 2010, les flashcodes sont ap-parus sur les lieux touristiques de la ville, en particulier au parc Natura pour accompagner les visiteurs dans la découverte des espèces protégées. Bientôt, le festival Sol y Fiesta en sera doté. L’objectif est de banaliser l’usage des flashcodes au quotidien, particulièrement durant la saison estivale lorsque 80 000 per-sonnes fréquentent Leucate. Sous l’impulsion de son maire, Michel Py, Leucate continue sa politique TIC à la pointe de l’innovation et va postuler au label “Ville Internet” 2010.

Port-Leucate(Aude)‘‘

Les flashcodes : une technologie souple et pertinente, adaptée à la communication de proximité d’une ville touristique.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetDepuis la mi-juillet 2010, le port de plaisance d’Harskirchen a équipé sa capitainerie d’une borne Internet avec un accès ADSL à 8 Mbit/s. La couverture mobile en 2G s’avérait insuffi-sante pour offrir aux touristes l’accès aux ser-vices Internet et notamment à la messagerie électronique. La nouvelle borne émet en Wifi avec un service d’authentification, ce qui as-sure le haut débit en toute sécurité. Pour se connecter sur leurs embarcations, les plaisan-ciers doivent simplement acheter un accès à la capitainerie.

Le Wifi pour les plaisanciers

Pour la Communauté de communes, l’installation d’une

borne Internet Wifi est le « service plus » destiné aux plaisanciers afin de leur offrir en pleine campagne un port de plaisance attractif avec tous les services.”

Théo Feuerstoss,maire de Keskastel et vice-président

de la Communauté de communes du Pays de Sarre-Union (CCPSU)

p ContactJulie FeissTél. : 03 88 01 21 00Courriel : [email protected]

p EnjeuxGrâce à la borne Internet Wifi du port, les plai-sanciers peuvent rester connectés durant leur escale. Simple et peu onéreux, ce nouveau ser-vice contribue à allonger la durée de leur séjour dans le port et à améliorer l’image de la région, épargnée par l’urbanisation et qui a conservé son cachet rural. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de la collectivité de développement du tourisme fluvial. Elle a ainsi commencé la mo-dernisation des installations portuaires fin 2009 avec notamment la rénovation de la capitainerie et de son accueil, de nouveaux sanitaires avec douches et l’installation d’une laverie.

p Mise en œuvreSatisfait du bilan d’un récent équipement Wifi au camping de Keskastel, situé à proximité, la Communauté de communes a choisi France Télécom Orange comme prestataire de sa nouvelle installation Wifi au port. Lancé en fé-vrier 2010, le projet était opérationnel mi-juillet. La mise en service, d’un montant de 4 000 € HT, a été financée par la Communauté de com-munes. Les frais récurrents de maintenance (212 € HT par an) et d’abonnement mensuel de 45 € HT sont pris en charge par la mairie d’Harskirchen.

p Bilan et perspectivesBien qu’il soit trop tôt pour évaluer le projet mis en service pendant l’été 2010, ce nouvel équipement participe à la modernisation du port de plaisance. Ce service sera relayé sur le site web en cours de construction et sur le site de l’office de tourisme alsace-bossue.net. L’objectif consiste à la fois à augmenter la fréquentation du port, qui était de 400 visites annuelles en 2009, et d’allonger la durée des séjours sur place. En outre, les élus envisagent déjà d’étendre l’accès Wifi à la zone de loisirs environnante. Il s’agit de faire profiter d’une ré-gion préservée, attractive et de proposer des services innovants en pleine campagne.

Communauté de communes du Pays de Sarre-Union(Bas-Rhin)‘‘

Accueillir les plaisanciers dans un port fluvial entièrement rénové avec de nouveaux services, notamment l’accès Internet en Wifi.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactVéronique GuillotTél. : 04 74 47 25 40Courriel : [email protected]

Syndicat mixte de développement du bassin de Bourg-en-Bresse(Ain)

p ProjetPour promouvoir son image touristique, le pays de Bourg-en-Bresse innove en éditant pour la première fois en France une bande dessinée multimédia. Bruno Tamaillon et Hugo Tartaix sont les co-auteurs de la BD manga “La Ca-valière au manteau rouge”, dont l’intrigue se déroule dans les sites culturels, industriels et naturels du territoire. Accessibles grâce aux flashcodes présents sur les sites, une quin-zaine de vidéos de deux minutes peuvent être visionnées sur un smartphone ou sur Internet pour découvrir le monastère royal de Brou ou survoler les Dombes en montgolfière.

p Mise en œuvreDès 2005, le bassin de Bourg-en-Bresse définit une stratégie de développement touristique lu-dique, baptisée “au Pays de Fifrelin”. Soutenue par la Région au titre de l’innovation touristique, la BD a été lancée le 3 juin 2010. Le projet, d’un montant de 86 000 € hors flashcodes, est financé à 50 % par la Région Rhône-Alpes, 11 200 € par le partenariat publicitaire et le reste doit provenir du produit de la vente des 8 000 exemplaires dans les offices de tourisme, librairies et maisons de la presse de l’Ain et du Rhône.

p EnjeuxCette innovation cible un nouveau public et fait parler du territoire. En utilisant le médium de la BD manga, la collectivité souhaite renforcer son image positive et familiale. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie d’innovation en faveur du développement touristique du bassin. En ef-fet, le pays de Bourg-en-Bresse scénarise son offre culturelle et touristique pour cibler un public jeune et familial en créant des jeux adaptés aux familles ou des balades ludiques. La BD multi-média complète ces outils de promotion.

La première BD multimédia interactive au service du tourisme

p Bilan et perspectivesLancée en juin 2010, il est encore trop tôt pour dresser le bilan de la BD multimédia. L’outil nécessite une période d’appropriation par les acteurs du territoire, ce qui devrait favoriser une montée en puissance des ventes. Toutefois, la stratégie ludique à destination des familles et des jeunes adultes a déjà montré son succès. Ainsi, des chasses au trésor, appelées les aven-tures-jeux de Fifrelin, avaient attiré en 2008 13 000 personnes dans le bassin de Bourg-en -Bresse.

Cette BD constitue une innovation dans la manière de promouvoir

un territoire à travers un scénario et une réalisation professionnelle et, sur le plan technologique, à travers l’utilisation de flashcodes favorisant la découverte en vidéo de sites exceptionnels.”

Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse,

président de CAP3B, vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes

‘‘Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p ProjetAlchimie unique d’un génie du cinéma et d’un concentré technologique unique au monde, “Arthur, l’Aventure en 4D” immerge totale-ment les visiteurs du Futuroscope dans l’uni-vers imaginaire des Minimoys. Combinant la projection d’un film d’animation en 3D sur un dôme IMAX de 900 m2 et d’un simulateur de mouvements avec effets sensoriels 4D, cette prouesse technologique sur mesure donne aux visiteurs l’occasion unique de se glisser dans la peau de ces créatures minuscules jusqu’à sursauter lorsqu’une langue de grenouille caresse leur joue !

Voyage imaginaire en 4 D

Le Futuroscope joue pleinement son rôle de locomotive pour la

Vienne, devenue département touristique de premier plan. Cet investissement a permis de contribuer très fortement à la notoriété de la Vienne et à son développement économique.”

Claude Bertaud, président du Conseil général de la Vienne, président de la Sem Parc du Futuroscope

p ContactDominique Hummel, Parc du FuturoscopeCourriel : [email protected]

p EnjeuxUn des challenges du Futuroscope est de faire revenir 60 % des visiteurs. Le parc investit donc chaque année 20 % de son chiffre d’af-faires dans le renouvellement de ses attractions. L’originalité et l’innovation d’“Arthur, l’Aventure en 4D” maintiennent le Futuroscope à la pointe de la technologie, tout en portant de manière ludique ses valeurs de respect de la nature et de l’humain. L’impact médiatique de la collabo-ration avec Luc Besson met en valeur l’esprit pionnier qui le caractérise depuis sa création.

p Mise en œuvreÀ l’initiative de Luc Besson, le Futuroscope a combiné le savoir-faire de ses équipes à celles de leaders européens en scénographie, effets spéciaux et techniques de simulation. La coor-dination artistique et technique a été assurée par le Futuroscope, qui a mobilisé un chef de projet à plein temps. Le Conseil général a fi-nancé les 20 millions d’euros d’investissement en tant qu’actionnaire majoritaire de la Sem Futuroscope.

p Bilan et perspectivesAprès une avant-première pendant les va-cances de Noël, “Arthur, l’Aventure en 4D” a ouvert le 6 février 2010. Depuis, la fréquenta-tion du parc est en hausse de 30 % et l’attrac-tion devient la favorite des visiteurs, avec une note de satisfaction de 9,2 sur 10. Le voyage de presse organisé avec 200 journalistes et la promotion couplée à la sortie du deuxième opus du film “Arthur et les Minimoys” ont eu un impact indéniable. Pouvant accueillir plus de 700 visiteurs par heure, “Arthur, l’Aventure en 4D” a encore de nombreux frissons à faire partager !

Conseil général(Vienne)‘‘

L’attraction imaginée par Luc Besson associe une grande signature du cinéma au savoir-faire technologique du Futuroscope.

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p ProjetLe château des ducs de Bretagne a accueilli au cours d’une exposition temporaire sur “le pouvoir politique en images” un Livrophone, un livre sonore et visuel d’une quinzaine de pages qui s’adresse à tout public et particu-lièrement aux déficients visuels. Cet outil de communication interactif et convivial s’intègre dans le parcours de l’exposition présentée en 2008 au musée d’histoire de Nantes, comme un élément d’accessibilité et de confort pour le visiteur. Il concilie à la fois l’innovation technique et l’accueil des publics handicapés, offrant un rayonnement national à la ville sur ces deux problématiques.

Le Livrophone, un livre sonore pour favoriser l’accessibilité

Nous avons choisi de faciliter l’ouverture du musée d’histoire de

Nantes au plus grand nombre. Pour cela, nous utilisons une grande variété de moyens. Le Livrophone est une belle illustration de cette ambition.”

Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, président de Nantes métropole, député de Loire-Atlantique

p ContactDavid ChatelierTél. : 02 51 17 49 21Courriel : [email protected]/expositions/miroir/www.chateau-nantes.frwww.livrophone.com

p EnjeuxAu musée d’histoire de Nantes qui s’efforce d’être accessible, quel que soit le handicap, à tous les publics, l’enjeu de l’accessibilité est in-tégré non comme une contrainte mais comme une richesse. Avec le Livrophone, conçu par une entreprise de la région, le musée d’histoire de Nantes, installé dans le château des ducs de Bretagne géré par Nantes Culture et Patrimoine (une Entreprise publique locale - Epl), participe à l’ambitieux projet culturel de la ville. Le musée a d’ailleurs été reconnu pour son savoir-faire en matière de multimédia (prix de Laval virtuel 2008) et de politique d’accessibilité (prix des musées pour tous en 2009).

p Mise en œuvreLe Livrophone, posé sur un pupitre à hauteur d’enfant, comporte six portraits à découvrir avec les yeux, les mains et les oreilles. Une page tournée déclenche un commentaire so-nore. Les illustrations (tableaux ou photogra-phies) sont recouvertes d’une transposition en relief, avec des cercles de couleur et des indications en braille qui aident les personnes mal ou non voyantes à repérer certains élé-ments. Ce projet (budget de 4 500 €) a été construit grâce à une collaboration amont entre les scientifiques porteurs du contenu avec un prestataire technique et en partenariat avec un institut pour handicapés visuels.

p Bilan et perspectivesLe dispositif a été utilisé par des centaines de visiteurs handicapés ou non, avec de bons re-tours du public déficient visuel : il leur a paru adapté à leurs besoins, le texte sonore com-mentant l’image et facilitant la lecture tactile. Cette technologie du Livrophone, qui a l’avan-tage de développer un partenariat technolo-gique avec une entreprise locale en faveur d’un outil innovant, pourra être reprise à l’occasion d’une prochaine exposition.

NantesNantes culture et patrimoine(Loire-Atlantique)

Concilier images, lecture tactile et commentaires sonores dans un dispositif adapté à tous publics.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactChristophe FeillensTél. : 04 74 22 49 40Courriel : communication@bourgenbressetourisme.frwww.bourgenbressetourisme.fr

Bourg- en-Bresse Agglomération(Ain)

p ProjetPlacée en vitrine de l’office de tourisme et en libre accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la dalle tactile d’information est devenue l’élé-ment innovant de la communication touristique à Bourg-en-Bresse. Cet écran tactile géant, bientôt accessible aux personnes à mobilité ré-duite, détaille toutes les prestations disponibles sur le territoire. L’utilisateur peut y consulter une galerie de photos, la météo en direct ou les événements à venir. Un plan interactif localise aussi les hébergements, les restaurants et toute structure touristique, avec les services et les tarifs proposés.

p Mise en œuvreLa borne tactile installée depuis la fin avril 2010 complète la nouvelle communication touris-tique de Bourg-en-Bresse Agglomération. L’office de tourisme étant situé dans un périmètre protégé, l’installation en vitrine a tou-tefois nécessité une étude complexe avec les architectes des Bâtiments de France. Le coût du projet (en leasing) s’élève à 600 € HT par mois. Il est financé par le budget de l’office de tourisme, composé en grande partie de sub-ventions de Bourg-en-Bresse Agglomération.

p EnjeuxDestinée aux touristes et aux résidents, la borne interactive est accessible en permanence, y compris pendant les périodes de fermeture de l’office de tourisme. Elle valorise l’offre locale grâce aux photos, vidéos ou affiches relatives aux événements tout en restant très simple à manier. L’utilisateur est libre de rechercher des horaires ou des informations dans plusieurs langues. Ce projet s’inscrit dans la stratégie touristique du territoire. Après avoir adopté une nouvelle identité visuelle et créé son site Internet, l’office a souhaité faciliter la diffusion de l’infor-mation et la consommation sur le territoire au bénéfice des prestataires locaux.

Le tourisme au bout des doigts

p Bilan et perspectivesBien que récente, l’opération positionne déjà l’office de tourisme de Bourg-en-Bresse Agglomération comme une structure novatrice au service des visiteurs et des prestataires, à l’image des destinations majeures telles que Paris, Nice ou Cannes qui sont également équi-pées de la borne tactile. Les usages devraient en outre se multiplier. Ainsi, les visiteurs pour-ront bientôt consulter les disponibilités d’héber-gement, ce qui devrait faciliter encore le séjour sur le territoire. À Bourg-en-Bresse, ce nouvel outil vivant, grâce au son et aux images, enrichit et diversifie la communication touristique.

Le développement du tourisme des territoires passe par un esprit

d’innovation perpétuelle. L’humain doit s’appuyer sur des technologies novatrices tout en gardant la valeur du contact, la nécessaire convivialité et l’envie de faire aimer le caractère de son pays.”

Thierry Moiroux, vice-président de Bourg-en-Bresse

Agglomération, en charge du Tourisme, des Loisirs, des Sports et de la Communication

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p ContactDamien MouchetTél. : 03 81 212 999Courriel : [email protected] www.doubs-tourisme.mobi

Doubs

p ProjetGrâce à l’intégration de flashcodes dans Doubs Mag’, son magazine et dans Dzid, sa brochure de présentation, le Comité départemental du tourisme (CDT) du Doubs se lance dans la communication à la pointe de l’innovation : il invite le touriste utilisateur à photographier ce flashcode (ou code-barres 2D) depuis son té-léphone mobile. Le lecteur obtient ainsi un lien qui pointe sur un site Internet mobile et accède alors à une information complémentaire. Cette politique d’information associant le Web et le papier s’appliquera progressivement et systé-matiquement sur tous les supports de commu-nication du CDT.

p Mise en œuvreLe projet, développé en partenariat avec France Télécom Orange, a été lancé à l’au-tomne 2009. Les premiers flashcodes (100 000 dans Doubs Mag’, 40 000 dans Dzid) sont ap-parus en janvier 2010. Le site Web mobile a été développé par l’équipe du CDT. Après té-léchargement d’une application de lecture de flashcodes sur son téléphone mobile 3G (en-voyer “flashcode” par SMS au 30 130), le tou-riste peut accéder à un site Internet et obtenir des informations et services supplémentaires au contenu papier : agenda, vidéos, diapora-mas, cartes interactives et renseignements pra-tiques sur une quinzaine de sites touristiques.

p EnjeuxAttentif à l’avancée de la mobilité sur son sec-teur, le CDT du Doubs s’approprie, dès leur émergence, les nouvelles technologies adap-tées à son marché et souhaite faire bénéficier les touristes des dernières solutions technolo-giques en leur offrant des informations touris-tiques complètes et de qualité. Le CDT s’est tourné vers le m-tourisme et incite ses utilisa-teurs à naviguer sur Internet pour s’informer en temps réel, récupérer des vidéos ou réserver un service. Il confirme ainsi sa signature tou-ristique : “Le Doubs, réserve naturelle d’idées neuves”.

Le flashcode pour informer le touriste en mobilité

p Bilan et perspectivesNaissante, la technologie du flashcode répond à une logique de transfert du papier vers le mo-bile, en apportant une information complémen-taire, disponible en mobilité grâce à Internet. Elle sera désormais intégrée sur toutes les nou-velles publications du CDT… Elle a déjà suscité d’excellentes retombées et un intérêt certain tant du grand public que des professionnels. Le CDT réfléchit maintenant à d’autres applica-tions pour proposer toujours plus de contenu et de services personnalisés.

Notre idée est de donner une information dynamique,

actualisée et de proximité en complément de nos publications papier. Cette innovation suit l’évolution de la demande de la clientèle vers un tourisme toujours plus réactif et mobile.”

Vincent Fuster,président du Comité départemental

du tourisme du Doubs

‘‘Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p HistoriqueVéritable encyclopédie dynamique (présentée dans le tome IV, page 166 de Paroles d’élus), le Guichet du savoir répond depuis 2004 à des dizaines de milliers de questions. Comment vit-on au quotidien cette nouvelle activité de biblio-thécaire ? Un tel outil fait-il entrevoir, à la faveur de l’accès aux nouvelles technologies, des évolutions fondamentales dans ses missions ?

p Témoignage« Au Guichet du savoir, toutes les questions sont acceptées, sauf celles d’ordre médical, juridique ou relatives aux devoirs scolaires… Très diverses, elles peuvent tout aussi bien aborder la littérature, la philosophie, même si dans la plupart des cas elles portent sur des sujets pratiques. Quant aux réponses, plus de 30 000 depuis le lancement en 2004, elles sont consultables par l’ensemble des internautes et

Le Guichet du savoir, créé par la Bibliothèque municipale de Lyon, est un service de renseignement virtuel : toutes les questions posées sur un forum sont soumises aux bibliothé-caires, qui fournissent une réponse en employant toutes les ressources disponibles, ce qui valorise leur savoir-faire et leur fait jouer un rôle de médiateur. Anne-Laure Colomb, bibliothécaire au Guichet du savoir, témoigne pour Paroles d’élus.

constituent une encyclopédie dynamique qui enrichit l’offre de notre bibliothèque municipale.Nous sommes trois à assurer ce service à temps plein et à garantir une réponse en moins de 72 heures. Les auteurs des questions sont anonymes : un pseudo et un mot de passe suffisent. Nonobstant, la nature de leurs écrits permet d’émettre des hypothèses quant à leur origine (jeunes, étudiants ou personnes âgées). Les usagers ont la possibilité de nous envoyer des courriels de commentaires, de remercie-ments, de compléments de réponse quelques mois plus tard ou d’avertissement quand la réponse a déjà été trouvée.Concernant notre travail, il est vrai qu’en tant que bibliothécaires, nous avons l’habitude de rechercher des informations en nous servant de nos ressources (bases de données, ouvrages et périodiques imprimés, Internet). Aujourd’hui, grâce aux outils numériques et à l’ingénierie de la connaissance qui se développe sur Internet, mais aussi aux réseaux sociaux, on assiste à un phénomène de démocratisation du savoir : c’est dans ce cadre que le Guichet du savoir, véritable système de partage des connais-sances, a accueilli en 2009 plus de deux mil-lions de visites. Aussi, le rôle du bibliothécaire n’est plus uniquement de fournir des renseigne-ments sur le fonds de la bibliothèque mais il lui appartient désormais d’intégrer une approche aisée, intelligente qui permette au public d’ac-céder à la masse d’informations disponible sur Internet. Le Guichet du savoir se présente donc comme une sorte de prolongement de notre activité, miroir des diverses missions qui nous incombent aujourd’hui. »

Retour sur

Le Guichet du savoir

Lyon(Rhône)

Un système de partage des connaissances qui contribue au phénomène actuel de démocratisation du savoir.” Anne-Laure Colomb, bibliothécaire au Guichet du savoir.‘‘

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Les flashcodes, c’est Internet accessible 24 heures

sur 24 depuis la poche de nos clients ! Habitués à obtenir des informations très rapidement, lorsqu’ils arrivent en Oisans, ils sont également en attente d’un accès immédiat à l’information. Grâce à la technologie du flashcode, ils obtiennent, depuis leur téléphone portable, un complément d’informations actualisées en permanence pour réserver un restaurant, trouver un prestataire de parapente… C’est le petit plus qui simplifie leurs vacances, même si rien ne remplace le sourire de l’hôtesse d’accueil !

Yves Genevois, président d’Oisans Tourisme,

EPIC créé et financé par la Communauté de communes de l’Oisans (Isère)

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Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)