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Exposition TAYOU musée d’art contemporain de Lyon 1ES2 2010-2011

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Exposition

TAYOUmusée d’art contemporain de

Lyon1ES2

2010-2011

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18- Leslie Gréau 1ES2 TAYOUL’art et le spectateur

Depuis le 24 février le MAC (Musé d'art Contemporain) de Lyon expose les installations de deux artistes que sont : Pascales Marthine Tayou et Indian Highway IV. PM Tayou exprime sa vie nomade en abordant des sujets propres à plusieurs pays. Quant à Indian Highway IV, elle présente le 4eme épisode de l’art contemporain en Inde.

Le tempsLe temps tient une place importante car l’œuvre doit tout d’abord perdurer dans le

temps, c’est ce que le visiteur va retenir de l’œuvre. On joue sur la mémoire du visiteur et sa capacité à se souvenir d’un élément marquant.

Pascale Marthine Tayou joue sur l’évolution des hommes, avec la forêt puis les parasols qui peuvent symboliser le progrès technique. Le sas d’entrée peut faire penser au début de l’histoire, que l'on passe de la nature à l’urbanisation. Le temps est donc un support pour l’artiste afin de faire passer un message et des émotions aux visiteurs.

De plus, on ne voit pas l’œuvre de la même façon en fonction du moment. En effet, le médiateur a précisé que depuis le début de l’exposition il voyait de nouvelles choses dans les œuvres, preuve que le temps joue sur la perception du visiteur sur l’œuvre.

Les effets sur le publicL’interprétation de l’œuvre dépend de la sensibilité du visiteur. En effet chaque

individu réagit différemment. Certains penseront qu’il n’y a aucun but alors que d’autres trouveront énormément de choses à dire sur la même œuvre. On peut donc dire que l’interprétation de l’œuvre est différente selon la socialisation de l’individu.

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L’art doit déranger. Avec ses différentes installations dans Lyon, Pascale Marthine Tayou cherche à mettre des objets dans des situations inhabituelles par exemple la roue d’insultes dans le monoprix au milieu du rayon enfant ou encore, avec les casseroles dans l’église. Il veut également confronter les clients du monoprix avec les visiteurs de l’exposition pour observer toutes les réactions. L’art est donc un moyen de faire réagir des individus entre eux.Dans chaque œuvre il a un message crypté. Pour le voir et le comprendre le visiteur doit chercher à comprendre en adaptant son œil à la situation. Il faut chercher au delà de la première apparence et réfléchir en fonction de son ressenti. Il nous demande de changer de point de vue. Accepter de voir et ressentir autrement.

L’œuvre .La roue dans le monoprix

A travers cette œuvre, l’artiste a cherché à montrer que la plupart des personnes ne verraient même pas l’œuvre. Ce qui nous interroge sur ce qu'est une œuvre. Il veut également que l’on sorte de nos habitudes en positionnant des objets dans des lieux étonnant afin de montrer qu’on n’est pas des robots… Il nous demande d'être ouverts d’esprit et d'observer ce qui nous entour afin de pouvoir faire des choix et se faire une opinion à partir de notre propre jugement, ne pas être des moutons, prendre notre vie en main.

.Le vieux tableauCe tableau fait penser aux écoles des pays pauvres. On a une impression de

pauvreté et de précarité, peut être pour nous faire prendre conscience des inégalités économiques. Mais c'est notre interprétation. Il fait émerger des sentiments.

.Les néonsL’œuvre est composée de plusieurs néons tous écris dans des langues

différentes, accrochés sur un mur. Le médiateur a expliqué que tous ces néons n’avaient pas le même fonctionnement au niveau des prises, ce fût donc compliqué de tous les relier. On peut penser que l’artiste a voulu montrer qu’il était difficile de relier tous les pays qui ne parlent pas la même langue. De plus, le mur peut encore penser aux barrières du langage.

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Un parcours Tout au long de l’exposition on peut voir qu’il existe un parcours avec ce sas

d’entrée puis un chemin à suivre. C’est le début d'une histoire. Il nous entraîne dans son monde, tout au long de l’exposition dans le MAC mais également dans Lyon.

.Tous les sens sont sollicitésLe touché (la laine, les pics de porc-épic) ainsi que l’ouïe. En effet dans les

installations il y a des sons, de la musique d’ambiance. Mais très peu d’entre nous les ont perçu car notre ouïe ou notre attention ne sont pas éduquées. C'est un peu comme l’enfant sauvage qui n’entend pas le bruit de la porte qui claque. A travers cela on peut se dire qu’il a trop de bruits donc que l’on n’entend plus rien. Que n’entendons nous pas ? Sommes-nous assez vigilants?

L’artiste jouePascale Marthine Tayou joue avec ses œuvres, son nom, ses origines…. il joue

avec l’apparence homme, femme en s’habillant avec les vêtements de sa mère. De plus, on a toujours deux choses opposées dans les œuvres par exemple : laine et pic de porc-épic. On a donc une réelle recherche, il aime opposer, comme si la différence nous permettait de percevoir.

Un but précis à travers l’artEn plaçant des œuvres dans certains quartiers et en expliquant aux habitants

l’intérêt de l’exposition, la ville de Lyon favorise une certaine reconquête des quartiers populaires isolés…

Nous pouvons donc dire que Tayou nous a proposé un voyage pour nous faire travailler, réactiver tous nos sens. Il pousse le visiteur à se questionner sur des choses importantes et surtout ici à travers les installations dans la ville il permet la réintégration des quartiers populaires isolés et donc une réunification de la ville de Lyon.

Donc l’art ne peut exister sans les visiteurs et l’esprit critique des visiteurs ne peut que se développer avec l’art…

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19-Gaillard Annaelle 1ère ES 2 Tayou

S’évader de nos habitudes

Renfermement sur soi-même.Un tas de fils d’écouteurs tous emmêlés. Ceci dénonce un peu notre

enfermement sur nous même, notre solitude, car dès que les écouteurs sont mis, le monde autour disparaît et nous ne prêtons pas attention à ce qui nous entoure. Juste au dessus, un tableau où des personnes jouent à un jeu de société toutes ensemble, c’est la différence entre autrefois et aujourd’hui. Autrefois, les personnes s’amusaient ensemble mais aujourd’hui on s’enferme dans notre la solitude.

Notre sensibilité.A travers ses œuvres, Pascale Marthine Tayou a voulu développer notre

sensibilité, nous faire ressentir le plus de chose possible, nous faire réagir. Mais ce n’est pas ce que lui a voulu dire qui est le plus important, car il brouille les pistes sans arrêt, mais ce que cela provoque en nous.

Réceptivité des choses Chacun est différent et nous ne ressentons pas les mêmes émotions,

nous n’avons pas les mêmes interprétations. Avoir plusieurs avis devient une richesse, nous avons besoin des autres.

Changer de point de vue.Dans les foulards, nous avions un point de vue en hauteur par exemple et lorsque que nous sommes montés sur l’échafaudage pour regarder une œuvre nous avions un point de vue sur le bas. Il nous fait nous déplacer pour que l’on voit différemment.

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Exercer nos sens.Retrouver nos sens, l’ouïe, la vue et l’odorat. Par exemple, il y a

souvent beaucoup de bruits et l’on entend plus rien. Apprendre à écouter et ressentir tout ce que nous ne percevons pas à chaque instant.

Les différents lieux d’exposition des œuvres.La Roue des insultes, se trouve dans un monoprix de Lyon,

dans un rayon d’enfant. Ce n’est pas un endroit commun pour exposer une œuvre, c’est un endroit où l’on achète et on ne regarde pas d’œuvres.

La Colonne Pascale est une série de casseroles, toutes empilées l’une au dessus de l’autre dans une église. Cette œuvre peut déranger ou provoquer un certain effet de surprise pour les croyants surtout dans un lieu de culte.

Différentes cultures.Pascale Marthine Tayou veut nous faire évader de nos

habitudes pour que l’on prenne conscience de notre entourage. Les néons « open » en différentes langues ont nécessité des trésors d’ingéniosité pour faire fonctionner des prises de courant toutes différentes, les normes techniques ne sont pas les mêmes.

Conclusion :Tayou veut nous faire réagir, réveiller nos sens, aller à la

rencontre des autres, ne pas passer à coté de l’essentiel. Se déplacer vers d’autres points de vue permet de voir les

choses différemment.

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20-PERRIN Marion 1 ES° 2 TayouUn artiste entre deux mondes

Pour notre deuxième visite au Musée d’art contemporain situé à Lyon, nous avons pu découvrir les œuvres de Pascale Marthine Tayou, artiste camerounais et Belge.

En entrant dans ce musée, la première œuvre est à la sortie de l’ascenseur, la Damoclès. Cette dernière nous oblige à passer au milieu d'une forêt de pieux qui tombe du ciel.

Cette œuvre se poursuit dans une grande salle. C’est comme si l’on passait de la nature à la ville, de la forêt sauvage à la pollution. Cette installation est constituée de milliers d’objets qui viennent de différents pays. L’artiste a voulu mélanger les différentes cultures : la mondialisation. Sur plusieurs murs, des tableaux de fusains sont accrochés, cela donne l’impression du tiers monde.

Au milieu de l'installation, on peut découvrir, une immense œuvre, nous pouvons la voir du sol ou monter au dessus. Elle est faite de plein de sacs en plastique accrochés sur une corde. Cela peut nous faire penser au vide. Pour moi cette œuvre représente le trou dans la couche d’ozone que la pollution pourrait créer.

L’installation de ces œuvres, toutes côte à côte, serrées, donnent une impression d’œuvre dans l’œuvre. L’œil doit chercher, il ne sait pas où regarder tellement qu’il y a d’œuvres. Chacun avance à son rythme, au fur et à mesure, nous pouvons ressentir de multiples impressions, l'oppression, euphorie… Cela dépend de notre état d’esprit, de nos habitudes, de ce que l'on s'autorise....

Parterre, sont installés des jouets d’enfants, des casseroles, au mur des dizaines de lumières sont accrochées. Cela montre le gaspillage de la société de consommation, acheter, gaspiller, jeter… c’est pour nous ouvrir les yeux, nous montrer la réalité, que l'on se pose des questions, ne participons nous pas à tout cela ?

De plus, on peut voir sur un côté des jouets d’enfants sur le sol et au dessus un village avec des enfants qui n’ont pas tout cela. Cela montre les inégalités entre les pays, mais aussi les différentes cultures. Les enfants qui ont les jouets auront plus tendance à jouer seul, à ne pas parler. Alors que sur les tableaux, on peut voir que les enfants qui n’ont pas ces objets auront plus tendance à s’amuser avec les autres, à être plus sociables.

Tayou est un artiste qui essaye de nous interroger. C’est à chacun d'interpréter ce qu'il voit. En acceptant de nous déplacer un peu, on peut percevoir les choses d'une autre façon. Tayou est un artiste camerounais et belge, qui est entre deux cultures, deux mondes.

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21-TRANCHAND Maxime 1ES2 Tayou, un artiste moderne, engagé dans son époque

L’auteur de l’œuvre Marthine Tayou est un artiste d’origine camerounaise qui vit en Belgique. Il se veut cosmopolite, il

veut être libre. Malgré tout, on peut deviner la double culture de cet artiste : la culture Camerounaise et la culture européenne. Cette recherche se retrouve aussi lorsque Tayou porte les vêtements de sa mère et joue sur le masculin et le féminin. Tayou est un artiste qui se laisse une grande liberté et il ne se laisse pas arrêter par les règles de notre société.

Au dernier étage, dès notre arrivée, nous avons été mis au milieu de l’œuvre. Pour se rendre dans la pièce suivante nous avons du nous créer un chemin à travers ces morceaux de bois. Chacun s’approprie l’œuvre à sa façon et en a une perception différente. On peut s’imaginer que Tayou a voulu nous faire passer une épreuve. Il veut tester nos réactions. Certains peuvent être oppressés et d’autres au contraire vont se sentir à l’aise. On peut se demander s’il n’est pas en train de nous tester. Ne se sert-il pas de nous comme étant un cobaye, des rats de laboratoire. On réalise alors une expérience lorsque nous rentrons dans l’œuvre.

Dans la salle à coté, de nombreux tableaux demandent une réelle attention. Effectivement, l’on peut voir des superpositions sur ces tableaux, des échelles complètements différentes. Si l’on ne regarde pas précisément, les spectateurs peuvent confondent les personnages avec des graines. Il faut du temps pour comprendre la totalité de l’œuvre. On peut deviner derrière cela une critique de nos comportements.

La musique est présente de partout. Seulement, peu de personnes l’entendent. Nous ne faisons pas attention. De plus, on n’entend pas les bruits que nous n’avons pas l’habitude d’entendre, comme dans le film  « l’enfant sauvage ». Tayou nous interpelle : Sommes-nous assez vigilants  sur ce qui se passe autour de nous ?

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A l’étage du dessous, dans l’exposition Indian High Way, nous avons vu une pièce pleine de bâtonnets d’encens pendus avec des couleurs différentes selon la position de l’encens. Notre guide ne sentait plus l’odeur de l’encens alors que cette odeur paraissait assez forte. Là aussi nos habitudes n’émoussent elles pas nos réactions face aux problèmes de notre société ?

Tayou a recouvert un mur entier d’enseignes lumineuses « open » comme dans les bars, les néons caractérisent la ville de nuit. Le « open » incite la personne à entrer. Nous sommes donc face à un choix, entrer ? Sortir ? Cela peut être une entrée dans la consommation. L’homme serait-t-il qu’un robot ?

De plus, Tayou a osé mettre dans un « monoprix » une roue que le client peut faire tourner. Sur cette roue figure des insultes telles que « pov’con ». Cela peut paraître dérangeant car le client ne s’attend pas à voir cela dans un supermarché. Tayou veut remettre en cause nos habitudes. Il veut nous faire voir ce qu’il y a autour de nous, pour nous faire sortir de notre bulle. L’artiste nous remet donc en cause.

Tayou est un artiste engagé qui veut nous faire réfléchir sur nos habitudes. Ces œuvres entreposées dans des lieux parfois insolites comme dans un supermarché ou bien encore une église, il cherche à nous interpeller, il ose donc « casser » les habitudes et nos représentations.

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22-Fernandez Michaël 1ES1 TAYOU

Réveiller nos sens, pour se réapproprier le monde Pascale Marthine Tayou nous a fait utiliser nos sens dans son

exposition. Il a mis en place une installation qui a pour but de nous faire ressentir chacun des sensations différentes et ce, avec :

Une pièce « introductive », où il force le visiteur à entrer au contact de l'œuvre. En effet, cette réalisation appelée La Forêt est formée de nombreux piques de bois pendus au plafond. Ils

forcent la personne à se déplacer en se baissant, et en gardant sa concentration afin d'éviter de se cogner. Cela peut être une provocation, un défi que nous lance l'artiste pour savoir si nous sommes capables d'aller plus loin. Ils peuvent être interprétés différemment. En effet, certains voient en ces piquets des crayons géants. Et ainsi on peut penser que son objectif sera de nous délivrer un message qui serait « écrit » dans nos mémoires.

L'ouïe est également un sens qui est la plupart du temps mal utilisé par

les hommes. En effet, des données auditives étaient perceptibles mais il fallait y prêter attention. On pouvait entendre des ruissellements d'eau, des piaillements d'oiseaux et des extraits de musique classique. Pour saisir ces sons, il fallait exercer notre oreille. De plus, le fait de distinguer ces sons dépend de nos habitudes des personnes. Si on vit à la campagne on ne s'attardera pas sur les oiseaux mais pour un citadin, cela peut être pour lui un moyen de s'évader, de faire un « retour aux sources ».

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L'artiste nous fait également utiliser notre odorat. En effet, il a mis en place un stand d'épices provenant de

différents pays tels que le piment, le curry etc. Ce système peut permettre de voyager à travers les odeurs, de découvrir de nouvelles cultures et donc, de s'ouvrir aux autres, à leurs mœurs. Cette volonté d'acceptation voir d'acculturation qu’il désire partager avec les visiteurs est un de ses principaux messages.

Stand d'épices BahadourianEnfin, il a diversifié au maximum les couleurs et les nuances afin que

chacun ait une impression d'originalité et d'inédit.Pascale Marthine Tayou a tenté de nous faire passer un message à

caractère économique. En effet, il a crée une œuvre qui est un billet de banque nommé Afro. S'inspirant de l'euro pour titrer cette monnaie, il a également mis son nom comme signature. Il prend exemple sur le dollar américain, où le premier président des États-Unis a son portrait d'inscrit. Cette création est une proposition que fait l'artiste : celle de créer une monnaie unique pour l'ensemble des états africains. Et ces pays étant face au reste du monde relativement pauvres, leur association pourrait être bénéfique.

La protection de l'environnement est également une idée remarquable de l'artiste. En effet, il met en valeur les idées de recyclage à travers de nombreuses œuvres. Pour lui, on doit toujours pouvoir associer le neuf et l'ancien. On peut retrouver cette volonté dans les « totems » qu'il a disséminés dans le supermarché Bahadourian où il associe des objets divers comme des cravates à des statuettes de cristal. De plus, dans son exposition, on peut observer de larges plaques qui ont deux faces totalement opposées.

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En pleine Place du pont, un célèbre lieu de rencontre du quartier métissé de la Guillotière à Lyon, l'artiste a installé « une tour de table ». On peut penser que son but est d'immortaliser le dialogue entre les individus

ou au contraire, de le suggérer, de l'inciter. Car que fait-on autour d'une table ? On discute. Et les lieux sont multiples : discothèques, bars, salons de thé. Cette œuvre insiste sur le fait que le dialogue a sa place partout, dans n'importe

quels endroits. Mais de part le manque d'organisation de cette pile de table, l'artiste ne voudrait-il

pas montrer également le manque d'ordre dans un dialogue ou un texte, comme par exemple dans un discours politique ? Ce que l'on peut donc surtout retenir de cette création, c'est bien son originalité, et son incitation au dialogue entre les hommes.

Pascale Tayou a comme volonté d'exposer au monde les sujets tabous et qui ne sont que très rarement au programme des discussions :

Dans son exposition, il a mis en place des statuettes représentant des personnages ayant des rapports sexuels. Il a également placé des sexes dans un coin de l'installation. On peut remarquer une sorte d'ordre de lecture à travers ces objets insolites.

En effet, les statues montrent des situations de plus en plus « épicées ». On passe d'une simple relation amoureuse à des couples échangistes. Ainsi, on peut penser que le désir de l'artiste est de nous rappeler que l'acte sexuel est naturel et la honte ne doit pas être ressentie lorsque ce sujet est abordé.

Il a également regroupé une centaine (voire plus) de robes noires pour femme. La façon de les disposer peut nous rappeler un groupe ou une minorité de personnes. Ici, Tayou veut représenter les femmes qui portent la burqa, le fait que leur beauté est dissimulée sous une toile sombre des intégristes. On peut également penser qu'il souhaite rappeler que le débat à propos du voile intégral en France n'est pas vraiment

clos.

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Une de ces œuvres intitulée « Don't touch my chocolate » renferme également plusieurs significations. En effet, on peut penser que l'association de lames de rasoir et d'une tablette brute de chocolat représente l'exploitation de personnes qui cultivent le cacao et qui ne touchent pratiquement aucune rémunération et qui n'ont jamais vu ni goûté du chocolat. Les européens l'achetant au prix fort, favorisent la pauvreté et « l'esclavage » des producteurs de cet or sucré. Cette exposition mise en place en France, a donc un impact plus important étant donné que les français sont les plus grands consommateurs au monde de ce produit, avec lequel s'enrichissent les chaînes de grande distribution sur le dos de pauvres petits exploitants.

Au beau milieu de l'installation, Pascale Tayou a placé une cuve de sacs plastiques. Ils sont disposés de sorte à faire une mosaïque de couleurs. Pour mettre en place cette œuvre, l'artiste a attaché les sacs à un filet. Cet amas multicolore doit être observé de deux points de vue opposés :

Du bas : on pense à un tas, un regroupement de sacs avec des couleurs très vives. Cela peut montrer que la pollution est très forte et que le plastique est le polluant principal de notre société. On est donc devant une dénonciation de la société de consommation qui gaspille, pollue et ne répare pas ses erreurs.

Du haut : on observe les sacs mais cette fois, on peut constater qu'ils sont attachés à un filet. Cela peut signifier plusieurs choses. Tout d'abord, la pollution est très difficile à éradiquer, et plus le temps passe, plus les

déchets s'accumulent, d'où cette attirance et cette impression de profondeur, qui nous donne envie de plonger dans ce filet tel un jeu, alors que c'est un piège mortel pour la planète et l'environnement. Le filet nous laisse également imaginer que la pollution découle d'une hiérarchie où se mêlent les sociétés de

consommation, l’exploitation, que tout cela est organisé, et qu'il sera extrêmement difficile de réparer les dégâts causés après des décennies

de négligence sur les normes anti-pollution.

Pascale Tayou a donc exposé ce qui rend les hommes si différents des autres êtres vivants : nous avons des sens et la capacité de réfléchir, d'anticiper. Cet artiste nous donne l'occasion de « méditer » sur nos actes dont plusieurs détruisent notre environnement, et remettant en cause le futur de nos prochaines générations. De plus, on est face à une véritable mosaïque de coutumes qui fait appel à notre curiosité et à notre affect. Quoi donc de plus impressionnant que cette œuvre qui a su regrouper de nombreuses caractéristiques du genre humain, et qui nous propose également des solutions pour améliorer notre monde en se basant sur une idée simple : le partage.

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23-BELMOUSSA Siham 1 ES1 TAYOUQu'est ce qu'une œuvre d'art ?

Des poupées de cristal dans le magasin '' Bahadourian '', on peut se demander pourquoi les avoir mis à cet endroit. Peut- être un moyen de rendre l'art contemporain accessible car

dans ce quartier populaire et multiculturel, la plupart des personnes n'ont pas l'habitude d'aller au musée, elles pensent que ce n'est pas pour elles. Mais on a observé que les clients présents ne faisaient pas attention à ces poupées car ils étaient plutôt dans ce magasin pour y faire des achats. Alors que, nous, élèves, nous faisions attention, car nous sommes allés pour voir ces œuvres. On a donc un autre regard.

Avec les tables rondes, et les épices qui servent à faire des plats, il y a une idée de partage, de convivialité, de manger tous ensemble autour d'une table. Les troncs d'arbres allongés dans l'exposition, sont là pour que l'on puisse s'asseoir dessus pour y discuter, donc partager un moment de convivialité, échanger. On peut penser qu'il a choisi le quartier de la Guillotière pour exposer ces œuvres car c'est un lieu d'échange où les personnes se retrouvent pour discuter, aller à la rencontre des autres, alors que d'autres quartiers à l'opposé, sont plutôt des lieux où chacun est chez soi, il n'y a pas d'échange.

Au MAC, une '' forêt '' nous attend dès l'entrée de l'exposition, ce sont des troncs, des pieux suspendus. C'est une installation où nous sommes plongés directement dans l'oeuvre,

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nous sommes comme happés dans un autre monde. Tayou veut nous faire réagir et donc, chacun va avoir des sensations différentes pendant cette immersion. Ces troncs peuvent ressembler à des crayons, comme si l'artiste nous donnait le moyen d'écrire une histoire, nos impressions. Ce passage sert de sas d'introduction, il cherche à nous mettre en appétit, que l'on soit prêt à découvrir la suite de l'exposition.

Des plaques de cacao avec des lames de rasoir, le chocolat peut être amer pour certains. On peut penser qu'il a voulu représenter l'exploitation des personnes qui travaillent la fève de cacao dans les pays africains. Ce sont des enfants et adultes qui travaillent durs pour gagner un salaire. Régulièrement nous assistons à l'effondrement des cours de cette matière première. Et ensuite, on retrouve ce cacao, sous forme de chocolat dans les pays occidentaux, c'est nous qui en profitons par exemple pour les fêtes de Pâques.

L'artiste joue sur nos 5 sens dans l'exposition. L'odorat avec les épices de chez Bahadourian qui envahissent tout l'espace. L'ouïe avec le bruit de l'eau et de la voix du père de l'artiste que nous pouvons percevoir si l'on est attentif. Le touché avec les foulards de soie (noir, blanc, rouge) qui sont à porter de nos mains. Le goût avec le thé à la menthe que l'on nous sert dans le salon de thé. Et la vue pour toute l'exposition à découvrir.

Au centre de l'espace '' Plastics Bags '' Ce sont des sacs plastiques de toutes les couleurs attachés à un filet. Nous pouvons adopter différents points de vue pour l'observer. Ces sacs plastiques peuvent nous faire penser à la pollution des pays africains où l'on trouve des sacs plastiques partout dans le paysage. Les déchets des pays occidentaux sont rejetés en Afrique, on peut considérer que nous prenons l'Afrique pour une décharge.

Pour Tayou, une œuvre d'art c'est d'aller chercher des matériaux,des objets, des photographies dans tous les coins du monde pour faire partager une histoire, des interrogations, pour que nous devenions les véritables acteurs de notre société.