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Liège, le 22/03/2015 L’avenir des quartiers militaires à Liège Monsieur le Bourgmestre, La Ville de Liège a compté de très nombreux quartiers militaires aujourd’hui disparus. Si certains ont connu une réaffectation heureuse comme la Citadelle ou encore la Caserne des Lanciers du Bld de la Constitution, un autre au moins demeure à l’abandon : le site de la Chartreuse. Nul n’ignore que notre Défense aura à faire face, dans les prochains mois et années, à une réforme d’envergure. Il est inexorable que le nombre de quartiers militaires devra être mis en adéquation avec le nombre de militaires lequel poursuivra, par le simple effet des départs à la pension, une importante diminution. L’accord de gouvernement fédéral est explicite et ambitieux : la localisation des futurs quartiers de la Défense sera fonction de critères multiples qui consacreront, j’en suis convaincu, une parfaite utilisation spaciale, géographique, humaine. L’accord de gouvernement ouvre également la porte à des coopérations. Si le terme est souvent utilisé pour définir le travail de la Défense avec ses pays alliés ; il est cette fois également synonyme de collaborations entre départements fédéraux, voire entre la Défense, des institutions publiques et, pourquoi pas, des partenaires privés. Monsieur le Bourgmestre, j’ai personnellement de grandes craintes sur le maintien de nos deux quartiers actuels, l’ex-arsenal de Rocourt et le quartier Saint-Laurent. Ni l’un ni l’autre, à mes yeux – mais j’espère me tromper –, ne présente suffisamment de qualités pour être encore occupé, à l’avenir, par la Défense : le travail produit à l’ex-Arsenal est aujourd’hui souvent externalisé ; quant à l’état-major de province et aux constructions militaires, leur avenir semble ou incertain ou en synonyme de réduction. Je pense, Monsieur le Bourgmestre, qu’il serait utile de s’inquiéter, rapidement mais positivement, de l’avenir des quartiers subsistants. A titre d’exemple, je suggère à votre Collège de promouvoir le regroupement d’une unité de la Défense et du nouveau quartier de la Police fédérale à Rocourt. Ce serait une manière positive de permettre aux policiers fédéraux de travailler dans des lieux corrects, sécurisés et situés sur le teritoire de notre Ville. Ce serait aussi un gage d’une bonne utilisation des deniers publics. Pour le Quartier Saint-Laurent, quartier prestigieux s’il en est, vous pourriez prendre l’initiative d’une collaboration, d’un partenariet public-privé permettant à la fois à la Défense d’y poursuivre ses activités en partageant les coûts de fonctionnement avec d’autres partenaires. Monsieur le Bourgmestre, je ne veux pas être alarmiste, mais simplement préventif. Si vous ne faites rien, il ne faudra pas pleurer, dans quelques mois, des choix qui risquent de faire disparaître de notre Ville toute implantation militaire. Il me serait agréable de connaître votre analyse de la situation et vos intentions. Je vous remercie. Michel Péters Conseiller communal

L'avenir des quartiers militaires de liège (interpellation au conseil communal)

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Page 1: L'avenir des quartiers militaires de liège (interpellation au conseil communal)

Liège, le 22/03/2015

L’avenir des quartiers militaires à Liège

Monsieur le Bourgmestre, La Ville de Liège a compté de très nombreux quartiers militaires aujourd’hui disparus. Si certains ont connu une réaffectation heureuse comme la Citadelle ou encore la Caserne des Lanciers du Bld de la Constitution, un autre au moins demeure à l’abandon : le site de la Chartreuse. Nul n’ignore que notre Défense aura à faire face, dans les prochains mois et années, à une réforme d’envergure. Il est inexorable que le nombre de quartiers militaires devra être mis en adéquation avec le nombre de militaires lequel poursuivra, par le simple effet des départs à la pension, une importante diminution. L’accord de gouvernement fédéral est explicite et ambitieux : la localisation des futurs quartiers de la Défense sera fonction de critères multiples qui consacreront, j’en suis convaincu, une parfaite utilisation spaciale, géographique, humaine. L’accord de gouvernement ouvre également la porte à des coopérations. Si le terme est souvent utilisé pour définir le travail de la Défense avec ses pays alliés ; il est cette fois également synonyme de collaborations entre départements fédéraux, voire entre la Défense, des institutions publiques et, pourquoi pas, des partenaires privés. Monsieur le Bourgmestre, j’ai personnellement de grandes craintes sur le maintien de nos deux quartiers actuels, l’ex-arsenal de Rocourt et le quartier Saint-Laurent. Ni l’un ni l’autre, à mes yeux – mais j’espère me tromper –, ne présente suffisamment de qualités pour être encore occupé, à l’avenir, par la Défense : le travail produit à l’ex-Arsenal est aujourd’hui souvent externalisé ; quant à l’état-major de province et aux constructions militaires, leur avenir semble ou incertain ou en synonyme de réduction. Je pense, Monsieur le Bourgmestre, qu’i l serait utile de s’inquiéter, rapidement mais positivement, de l’avenir des quartiers subsistants. A titre d’exemple, je suggère à votre Collège de promouvoir le regroupement d’une unité de la Défense et du nouveau quartier de la Police fédérale à Rocourt. Ce serait une manière positive de permettre aux policiers fédéraux de travailler dans des lieux corrects, sécurisés et situés sur le teritoire de notre Ville. Ce serait aussi un gage d’une bonne utilisation des deniers publics. Pour le Quartier Saint-Laurent, quartier prestigieux s’il en est, vous pourriez prendre l’initiative d’une collaboration, d’un partenariet public-privé permettant à la fois à la Défense d’y poursuivre ses activités en partageant les coûts de fonctionnement avec d’autres partenaires. Monsieur le Bourgmestre, je ne veux pas être alarmiste, mais simplement préventif. Si vous ne faites rien, il ne faudra pas pleurer, dans quelques mois, des choix qui risquent de faire disparaître de notre Ville toute implantation militaire. Il me serait agréable de connaître votre analyse de la situation et vos intentions. Je vous remercie. Michel Péters Conseiller communal