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Philippe Grosvalet : « Une République forte c’est une République debout, quelle que soit la couleur de peau de sa Marianne »

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Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique, signe une tribune pour défendre les valeurs de la République, mises à mal par l’extrême droite. Un texte publié par le site internet du Nouvel Observateur ce vendredi 15 novembre : « Alors que nous commémorons le centenaire de la Grande Guerre, les paroles de Jaurès, défenseur acharné de la paix, prennent un écho particulier. "Quel que soit l'être de chair et de sang qui vient à la vie, s'il a figure d'homme, il porte en lui le droit humain."

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Laurence Corgnet : 02 40 99 17 45

Nantes, le 15 novembre 2013

Le président du Département de Loire-Atlantique écrit une tribune

Philippe Grosvalet : « Une République forte c’est une République debout, quelle que soit la couleur de peau de sa Marianne »

Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique, signe une tribune pour défendre les valeurs de la République, mises à mal par l’extrême droite. Un texte publié par le site internet du Nouvel Observateur ce vendredi 15 novembre :

« Alors que nous commémorons le centenaire de la Grande Guerre, les paroles de Jaurès, défenseur acharné de la paix, prennent un écho particulier. "Quel que soit l'être de chair et de sang qui vient à la vie, s'il a figure d'homme, il porte en lui le droit humain."

Quand la France gronde, quand certains voudraient nous enfermer dans des débats nauséabonds, aucun républicain ne peut rester silencieux face au climat que l’extrême droite cherche à installer. Lorsqu’une ministre fait face au racisme le plus sournois, aux attaques les plus viles, c’est la République qu’on violente. Ne pas combattre, c’est l’affaiblir. Ne pas s’insurger, c’est la trahir.

Ma République, c’est celle de Victor Hugo et d’Aimé Césaire C’est lorsqu’il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple a pour la première fois recouru à la République. Au milieu de la tourmente nationale et des guerres étrangères, elle était la souveraineté, l’espérance, la justice. Elle porte en elle l’égalité de tous et le respect pour chacun. La République, celle qui "affirme le droit et impose le devoir", doit être défendue pied à pied. Nous ne laisserons pas les extrémistes l’entacher du climat brun de nos heures sombres.

La République, ma République, c’est celle qui assure l’égalité de tous, quelle que soit son origine, sa couleur ou sa religion. Ma République, c’est celle de Victor Hugo et d’Aimé Césaire. C’est celle de Malraux et de Badinter. Celle qui s’est battue pour qu’aucun Homme ne soit dépossédé de sa dignité à cause de sa couleur. C’est celle qui ne renoncera jamais à mener le combat de l’égalité. C’est cette République qu’aujourd’hui on salit en laissant passer des propos racistes, par lâcheté ou par bêtise.

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L’ombre de l’extrême droite plane sur nos valeurs Groupuscules violents, remise en cause du Parlement légitime ; l’ombre de l’extrême droite plane sur nos valeurs, surfant sur les peurs et les angoisses. Pour une affaire médiatique aujourd’hui, combien d’attaques anonymes demain ? Pour des sifflets lors d’une visite présidentielle, combien de provocations inconnues ? Jamais la République ne pourra accepter la détestation des différences, quelles qu’elles soient.

Désormais, le silence n’est plus permis. Si aucune force ne se lève pour réaffirmer notre attachement à la République, ses valeurs, son histoire, alors c’est notre bien commun que nous condamnons. La République doit être présente dans chaque tête pour ne pas quitter les mœurs.

Ne laissons pas l’extrême droite transformer la souffrance de certains en une menace sournoise pour tous. Nous devons lui opposer la plus grande lucidité sur les ressorts profonds qu’elle essaie d’agiter. La une de "Minute", ce n’est ni du mauvais goût ni de l’ironie, mais du racisme. Ce n’est évidemment pas du journalisme, mais de la haine. Aucune accommodation n’est possible avec cette idéologie dans notre démocratie. Ne la banalisons pas. Notre histoire nous le rappelle, nos valeurs nous le commandent.

Une République forte c’est une République debout Nous devons, de nouveau, reprendre le combat culturel pour la République. L’égale dignité de chacun est un fondement de notre vie en société. C’est le pilier de notre cohésion nationale. Sans cela, rien ne se construit durablement et aucun équilibre collectif n’est possible.

La République, et son gouvernement, sont les remparts de notre vivre ensemble. Faisons en sorte qu’ils ne soient pas la dernière digue avant l’arrivée d’une vague brune au pouvoir. Aucune attaque ne doit être passée sous silence, aucun débordement ne doit rester impuni.

Une République forte c’est une République debout, quelle que soit la couleur de peau de sa Marianne. »

Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique

http://leplus.nouvelobs.com/Philippe-Grosvalet

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