2

Click here to load reader

La presse en parle : A Anglet, une entreprise sans patron et sans horaires, "cartonne" dans l'immobilier

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: La presse en parle : A Anglet, une entreprise sans patron et sans horaires, "cartonne" dans l'immobilier

MERCREDI 30 MARS 2016WWW.SUDOUEST.FR

CCI INFO

L’Estia très bien placée Le classement de référence 2016 des 100 meilleures écoles d’ingénieurs françaises élaboré par l’Usine nou-velle vient de placer l’Estia à la 22e po-sition au national, soit 10 places de gagnées par rapport au précédent. L’école d’ingénieurs de la CCI, instal-lée sur la Technopole Izarbel de Bi-dart, obtient par ailleurs la pre-mière place du classement pour l’international et son double di-plôme à l’étranger. L’Estia devient la première école d’ingénieurs de la grande région ALPC. Ce classement est une belle récompense pour l’école, qui fête ses 20 ans cette an-née. www.estia.fr

231 destinations depuis Biarritz Le retour de la liaison Air France, Biarritz / Paris-Charles-de-Gaulle, de-puis le 27 mars, va enfin permettre de simplifier et diminuer les coûts des déplacements des entreprises, avec des connections rapides vers 231 destinations depuis le Hub de Paris-Charles de Gaulle. C’est une ex-cellente nouvelle pour le Pays bas-que et le monde économique quand on sait que le potentiel esti-mé par l’enquête flash de la CCI, réa-lisé pour Air France en mars 2014, est de 218 354 déplacements profes-sionnels. Ce potentiel viendrait en plus du million de passagers que compte chaque année l’aéroport.

Un appui aux chefs d’entreprise Aider les dirigeants d’entreprise en difficultés avant qu’il ne soit trop tard, telle est la mission du Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises (CIP) à la CCI. Le CIP organise des permanen-ces sur rendez-vous confidentiel, ré-unissant un expert comptable, un avocat et un juge honoraire du tri-bunal de commerce, afin d’aider le chef d’entreprise à analyser ses dif-ficultés et lui apporter des réponses concrètes. Prochaine permanence le jeudi 7 avril à la CCI de 9 heures à 12 heures. Inscriptions auprès d’Anne-Sophie Abbadie, [email protected] et au 05 59 46 58 29.

Une formation à la dématérialisation Maîtriser la dématérialisation des procédures de marchés publics, sa-voir retirer un dossier de consulta-tion et présenter une offre dématé-rialisée, tels sont les objectifs de cette journée de formation programmée le 11 avril au pôle formation de la CCI. S’appuyant sur des apports théori-ques et des exercices pratiques, ce stage permet de décrypter les mo-dalités de cette procédure, de s’en-traîner à constituer son dossier élec-tronique et d’effectuer un dépôt virtuel avec constitution des enve-loppes. Contact au 05 59 46 58 03 ou [email protected]

Afterwork découverte La Jeune chambre économique (JCE) organise un afterwork découverte au restaurant le Galion, le 5 avril, à Biarritz.

Découvrir le métier du verre Erika Sellier, artiste spécialisée dans la technique du fixé sous verre à Ascain, rue Ernest-Fourneau, fera découvrir son activité à l’occasion des Journées européennes des métiers, ce week-end de 11 h à 19 h.

SOPHIE SERHANI [email protected]

Les désenchantés qui ne pous-sent la porte que pour le sa-laire à la fin du mois n’ont pas

déserté. Mais au pays d’acheterdu-neuf.com, leurs chaussures de ville n’ont jamais foulé le béton ciré. Dans les 280 m² du 2, rue des Pon-tots, à Anglet, le pied compressé dans le soulier n’a pas bonne presse. Ici, on pense bien être avant tout.

Mercredi matin, 10 heures. Per-sonne ne manque à l’appel. C’est simple, il n’y en a pas. Justin Fabre, ancien golfeur professionnel, au-jourd’hui « business developper » officie en cuisine commune. « Je pré-pare des chocolats chauds pour tout le monde avec une boule de glace vanille. Goûtez, c’est hyper bon. » Pas de scrupule à avoir. Ici, « tout est bio », glisse le trentenaire au sourire impeccable, la tête faufilée entre deux énormes bocaux remplis d’amandes et de noisettes décorti-quées. Pour l’énergie sans doute.

« On se fait à manger les uns les autres. On se relaie. L’idée, c’est de rendre le quotidien au travail plus agréable. » C’est Julien Arthapignet qui le dit. Il a créé acheterdu-neuf.com avec son associé, Thibaud De Gromard, voilà quatre ans. Les deux dirigeants n’endossent pas le costume de patron pour autant. « Ici, on décide de tout ensemble. Je ne me considère pas comme leur chef. On est une équipe. D’ailleurs, même pour le recrutement, ce sont les collaborateurs qui s’en occupent et lorsqu’un profil leur semble per-tinent, on en parle. »

Étouffés par le classique Étouffés par une hiérarchie obso-lète dans leurs vies antérieures, coincés dans des structures basées sur un modèle pyramidal, les deux entrepreneurs ont mis en com-mun leurs bagages – huit ans dans l’immobilier pour l’un, huit dans les finances pour l’autre – pour se délester des contraintes du monde du travail « classique ». Dans le jar-gon des start-up, on appelle ça une entreprise « libérée ».

En 2012, Thibaud De Gromard re-vient du Canada. « Dix ans d’avance sur nous là-bas. » Julien Arthapi-gnet, 32 ans aujourd’hui, un Mau-léonais d’origine, imagine son pro-jet depuis un an. Le résultat ? « Le premier comparateur en immobi-lier neuf. Avant, lorsqu’un particu-lier cherchait à acheter du neuf, il devait consulter l’ensemble des pro-moteurs, un par un. Rien ne pou-vait le renseigner sur l’ensemble des projets en cours là où il souhai-

tait s’installer. De même, les profes-sionnels de l’immobilier devaient démarcher les promoteurs pour élargir leurs offres. » Une niche.

À en faire trembler les anciens sur le marché. En 2013, lorsque l’entre-prise sort lauréate du concours Start-up, dans la catégorie société innovante du Salon Rent à Paris (dé-dié aux nouvelles technologies dans l’immobilier), les sollicitations abondent.

« Ils se demandaient qui étaient ces petits jeunes qui pensaient pou-voir révolutionner l’immobilier neuf ? Et les promoteurs voyaient d’un œil méfiant l’idée de compa-rer leurs programmes », raconte Ju-lien Arthapignet, qui a choisi de res-ter indépendant. À raison : l’outil rassemble aujourd’hui 95 % des programmes immobiliers neufs de la France entière.

Vers l’international Sur le site, après la saisie d’une série

de critères, le particulier n’a plus qu’à attendre les propositions du comparateur. L’équipe d’acheter-duneuf.com l’accompagne jusqu’à la remise des clés, depuis les propo-sitions, les visites, la recherche de fi-nancement, la signature devant le notaire, en passant par la personna-lisation et le choix des matériaux. Les étapes de la construction sont envoyées sur le portable de l’acqué-reur, telles des images Instagram. Cela ne coûte rien à l’acheteur. La so-ciété tire ses bénéfices d’un pour-centage accordé par le promoteur sur le bien vendu.

« Si quelqu’un veut aller à la plage ou faire du sport, il peut. Il travaillera dans de meilleures conditions »

D’un capital de 2 000 euros à la création, acheterduneuf.com a at-teint les 1,850 million d’euros en 2015, compte 60 collaborateurs, dont une vingtaine à Anglet, a ou-vert des antennes un peu partout en France, a développé des systè-

mes de franchises pour développer son implantation dans l’Hexagone et travaille actuellement à se dupli-quer à l’international. Les affaires roulent.

Ironie du sort, ici, les patrons ga-gnent moins que les collabora-teurs. « C’est pour mieux capitaliser et assurer le développement de la société », nuance Julien Arthapi-gnet. Quant aux collaborateurs an-gloys, un « business developper », ou un conseiller peut toucher entre 2 500 et 10 000 euros pour les bons mois.

De quoi faire rêver. Exception, seuls les postes administratifs, de communication, de marketing et de secrétariat sont salariés et ont un fixe. Les autres sont indépendants et vivent des commissions qu’ils touchent sur les biens vendus. « Si je leur proposais un fixe, ils me ri-raient au nez, défend Julien Artha-pignet. La philosophie est basée sur une grande liberté. Chacun se fixe ses objectifs. Si demain, un collabo-rateur souhaite s’investir dans une activité connexe et mise sur 20 000 euros d’objectif sur l’année, très bien. Je ne vais pas lui mettre la pression. »

Un discours aux antipodes de ceux qui pèsent aujourd’hui sur les

ANGLET Julien Arthapignet a créé acheterduneuf.com, premier comparateur en immobilier neuf. Une société « libérée » au chiffre d’affaires exponentiel, sans hiérarchie, ni horaires

Bienheureux sans

Pendant que d’autres se détendent autour d’une partie de baby-foot, Julien Arthapignet suit les dossiers en cours. PH. BERTRAND LAPÈGUE

60 C’est le nombre de collabora-teurs que compte acheterdu-neuf.com, dispatchés entre ses agences à Anglet, Bor-deaux, Nantes, Toulouse, Ar-cachon et Paris. Une ouver-ture à Pau est prévue.

95 C’est, en pourcentage, le nombre de promoteurs fran-çais qui passent par la socié-té angloye pour commerciali-ser leurs projets immobiliers.

80 000 C’est le nombre de loge-ments proposés à la vente par acheterduneuf.com

1,850 M C’est, en euros, le chiffre d’af-faires de l’entreprise réalisé en 2015.

3 M C’est l’objectif de chiffre d’af-faires que la société compte atteindre en 2016.

EN CHIFFRES

16

Page 2: La presse en parle : A Anglet, une entreprise sans patron et sans horaires, "cartonne" dans l'immobilier

MERCREDI 30 MARS 2016WWW.SUDOUEST.FR Pays Basque L’actu éco en Pays basque

Le casque couteau suisse inventé ici L’ingénieur bayonnais Guillaume Vétier a mis au point le « casque Alpha ». Soit une protection de la tête pliable, adaptée à tous les sports extrêmes, et connectée. La société Golem Innovation a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter.com

La Bastide-Clairence avec les artisans Le collectif Arkua, de La Bastide-Clairence, défend les principes du slow made. Les artisans de ce collectif, qui défend le partage des savoirs, ouvrent leurs ateliers et invitent leurs collègues à exposer avec eux, ce week-end, de 11 h à 19 h. PHOTO JOSEPH ETCHEBARNE

épaules des salariés malheureux au travail. Une petite révolution. D’au-tres signes vont dans ce sens. Dans l’open-space principal, des postes de bureaux, mais aussi un bureau collectif surélevé. Là où, ce jour-là, Xavier, business developper, 35 ans, travaille debout. Dans ce même es-pace, un baby-foot, des bonbons variés en libre-service, des masques de déguisement accrochés aux murs.

Une pièce « digital detox » Dans l’autre pièce, des bureaux ou-verts et un tapis de putting. « On y joue souvent. Même avec les clients », lâche un collaborateur, le club de golf dans la main droite. Au fond, l’espace de restauration et de réunion. Une grande table blanche, design. Les lieux ont été pensés par un architecte d’intérieur. « On lui a expliqué le principe de l’entreprise. C’est-à-dire un lieu où tout le monde se sente bien et où l’on place l’humain d’abord. Ici, les collabora-teurs et leur bien-être passent avant les clients. »

L’efficacité est au rendez-vous. Pas d’horaires, non plus. « Si quelqu’un veut aller à la plage ou faire du sport, il peut. Il travaillera dans de meilleu-res conditions en revenant et sans être frustré. Notre fonds de com-merce, ce sont nos collaborateurs. Ils sont nos premiers ambassa-

deurs à l’extérieur. Quelqu’un d’heureux au travail, c’est quel-qu’un qui travaille mieux, qui est plus efficace, et qui est prêt à évo-luer », pense celui qui est à la tête d’une start-up dont la moyenne d’âge varie de 24 à 62 ans. Car Fan-ny et Maxence côtoient aussi Ber-trand, 56 ans, et Bernadette, 62 ans. « Notre maman. Bernadette me dit tout le temps : ‘‘ Dans six mois, je prends ma retraite.’’ Elle est avec nous depuis le début. Cela fait qua-tre ans. »

Et jamais personne n’a abusé des bonnes choses. « Ce n’est pas parce qu’on n’impose pas d’horaire qu’on ne travaille pas. De même, je ne me considère pas comme un chef. Les décisions sont collégiales. Et cela convient à tout le monde. D’ailleurs, je peux vous dire que les collaborateurs ne comptent pas leurs heures. »

Le risque réside dans le fait de se sentir si bien au bureau qu’on veuille y rester encore davantage. Malin. Acheterduneuf.com amé-nagera, cette année, une exten-sion de la toiture pour en faire une salle « digital detox ». Une salle de repos quoi. À l’intérieur, hamac, canapé, bibliothèque, cours de yoga avec un professeur. Mais « sans télé, ni ordi, ni portable. Juste pour se reposer ». Au tra-vail ? C’est une idée.

patronQuatre terrains de foot ou presque cinq Airbus A380 mis bout à bout. C’est l’équivalent de la longueur de L’« Harmony of the seas », le plus gros paquebot du monde, du cons-tructeur américain Royal Caribbean Cruise Line. Il a été construit en France, aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Pour continuer avec les superlatifs : il transportera plus de 6 000 passagers et plus de 2 000 membres d’équipage… C’est un peu comme si toute la ville de Lescar décidait de partir ensemble en croisière.

Livraison le 12 mai Et le Béarn a son représentant à bord de ce monstre marin : la PME Bo-bion & Joanin, installée à Billère, a été choisie parmi d’autres concur-rents pour réaliser la fontaine qui entoure le plan d’eau où se déroule-ront des spectacles son et lumière, pour que la croisière s’amuse.

« Même si nous n’avions jamais tra-vaillé sur un bateau, nous avions des références : le miroir d’eau à Bor-deaux ou encore la fontaine de l’ONU à Genève », indique Jean-Ma-rie Bily, PDG de Bobion & Joanin. C’est un contrat de 4 millions d’eu-ros sur deux bateaux pour l’entre-prise. Le premier sera livré le 12 mai. Il fera des croisières depuis Barce-lone en Méditerranée. Le second ba-teau devrait prendre la mer début 2018.

La spécificité de ce chantier, qui s’est fait en partenariat avec un four-nisseur canadien, Crystal Fontaine : travailler dans un « melting-pot, 30 nationalités différentes » et res-pecter les normes marines concer-nant l’électricité et la protection des ouvrages.

Les équipes de Bobion & Joanin partaient sur des cycles de trois se-maines (une douzaine de salariés par intermittence). Mais un maxi-mum d’équipements a été préfabri-qué à Billère : la partie électrique et la chaudronnerie, en plus de l’ingé-nierie, en amont.

1 000 jets Les essais en mer des effets d’eau sont programmés pour le 7 avril. Près de 1 000 jets qui accompa-

gnent un bassin de 100 tonnes d’eau (réalisé par une autre société) sur une plateforme élévatrice… Un chantier d’importance, donc, pour la PME de 130 salariés qui a fait du chemin depuis sa création, il y a plus de trente ans, par deux plombiers, Jean-Pierre Joanin et Patrice Bobion.

Elle réalise 26 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA) en 2015. La fon-tainerie représente 5 % du CA de cette entreprise avant tout spéciali-sée dans le génie thermique et élec-trique, qui fait face à la concurrence de grands groupes. Le PDG, Jean-Ma-rie Bily, en profite d’ailleurs pour railler le « dumping social de ces grosses boîtes, qui externalisent leur main-d’œuvre et s’affranchissent ainsi de toutes les contraintes. On est en train de détruire les TPE et les PME » (1).

Ce qui n’empêche pas Bobion & Joanin de grandir. En plus de Billère, Bayonne, Pontonx-sur-l’Adour et Tar-bes, elle a ouvert une agence près de Bordeaux il y a quatre ans. Une au-tre est en phase d’ouverture à Tou-louse. Marie Deshayes

(1) Sur le recours aux travailleurs détachés, voir en replay l’émission « Cash investiga-tion » de France 2, diffusée le 22 mars.

BILLÈRE La PME Bobion & Joanin participe à la construction du plus gros paquebot du monde

Une société dans le grand bain

L’« Harmony of the seas » est le dernier-né de la série du constructeur américain Royal Caribbean Cruise Line (ici, un précédent modèle fabriqué en Finlande). PHOTO DR

la Jeune chambre économique (JCE) du Pays basque organise l’évé-nement Tapas 1 job, demain. Son objectif : orchestrer des rencontres entre les demandeurs d’emploi (depuis moins de trois ans) du Pays basque et des entrepreneurs lo-caux.

Évidemment, les entreprises re-tenues sont susceptibles d’embau-cher ou, a minima, de conseiller. Ce rendez-vous est donc une bonne opportunité de développer son réseau sur le territoire et / ou de décrocher un emploi, évidem-ment. Agences d’intérim, centres

de formation, services à domicile, agences immobilières, entreprises du secteur industriel et du tou-risme seront présents pour ren-contrer des candidats sélectionnés en fonction de leur CV, afin de col-ler au plus près des attentes des so-ciétés.

Ambiance décontractée Ce rendez-vous n’est pas une pre-mière au Pays basque. Et si ses pré-cédents succès ont engendré une suite, ils le doivent en partie à la forme des échanges : autour de ta-pas et de quelques verres, dans une

ambiance décontractée et très éloi-gnée du tête-à-tête un peu stres-sant employeur-candidat.

EMPLOI La Jeune chambre économique réédite son opération Tapas 1 job, adressée aux chômeurs

Des tapas, un sourire, un job

L’opération Tapas 1 job a déjà fait ses preuves. PHOTO É. DROUINAUD

17