17
I- Buts et enjeux de l’ergonomie : a- A quoi sert l’ergonomie ? **La productivité et l’efficience La productivité se définit habituellement en termes de production par unité de temps. L’efficience, quant à elle, inclut d’autres variables, en particulier le rapport coûts/bénéfices. Sur le plan humain, cela exige de prendre en compte les facteurs qui peuvent pénaliser l’opérateur humain. Dans l’industrie, la productivité est relativement facile à déterminer: la quantité produite peut être mesurée et le temps mis pour la produire peut être enregistré sans difficulté. Les données relatives à la productivité sont souvent employées pour comparer les méthodes, les situations et les conditions de travail avant et après une intervention ergonomique, ce qui conduit à utiliser l’hypothèse de l’équivalence des efforts et autres coûts, car l’approche est basée sur le principe que la performance de l’opérateur sera aussi bonne que possible dans des circonstances données. Pour accroître la productivité, l’organisation du travail doit être améliorée. Cette approche simple est vivement conseillée, à condition que soient dûment pris en compte les nombreux facteurs de complexité qui peuvent masquer la réalité des choses. La meilleure sauvegarde est de s’assurer que rien n’a changé entre les situations «avant» et «après», à l’exception des aspects étudiés. L’efficience est une mesure plus exhaustive, mais plus délicate dans tous les cas. Elle nécessite habituellement une 1

Thème03

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Thème03

I- Buts et enjeux de l’ergonomie :

a- A quoi sert l’ergonomie ?

**La productivité et l’efficience

La productivité se définit habituellement en termes de production par unité de temps.

L’efficience, quant à elle, inclut d’autres variables, en particulier le rapport coûts/bénéfices.

Sur le plan humain, cela exige de prendre en compte les facteurs qui peuvent pénaliser

l’opérateur humain.

Dans l’industrie, la productivité est relativement facile à déterminer: la quantité

produite peut être mesurée et le temps mis pour la produire peut être enregistré sans difficulté.

Les données relatives à la productivité sont souvent employées pour comparer les méthodes,

les situations et les conditions de travail avant et après une intervention ergonomique, ce qui

conduit à utiliser l’hypothèse de l’équivalence des efforts et autres coûts, car l’approche est

basée sur le principe que la performance de l’opérateur sera aussi bonne que possible dans des

circonstances données. Pour accroître la productivité, l’organisation du travail doit être

améliorée. Cette approche simple est vivement conseillée, à condition que soient dûment pris

en compte les nombreux facteurs de complexité qui peuvent masquer la réalité des choses. La

meilleure sauvegarde est de s’assurer que rien n’a changé entre les situations «avant» et

«après», à l’exception des aspects étudiés.

L’efficience est une mesure plus exhaustive, mais plus délicate dans tous les cas. Elle

nécessite habituellement une définition spécifique pour une situation donnée et, dans

l’évaluation des résultats d’une étude, la pertinence et la validité de cette définition doivent

être vérifiées vis-à-vis des conclusions tirées. Par exemple, est-il plus efficient de faire de la

bicyclette ou de marcher? La bicyclette sera beaucoup plus productive en distance parcourue

sur route dans un temps donné; par ailleurs, elle sera plus efficiente en dépense énergétique

par unité de distance ou dans le cas de l’exercice à domicile parce que la machine utilisée sera

moins chère et plus simple. Par contre, si le but de l’exercice est de dépenser de l’énergie pour

des raisons de santé ou de grimper au sommet d’une montagne en terrain difficile, la marche

sera plus appropriée. Aussi, une mesure d’efficience n’a-t-elle de signification que dans un

contexte bien défini.

**La fiabilité et la qualité

1

Page 2: Thème03

C’est aujourd’hui la fiabilité et non plus la productivité qui est la valeur de référence

dans les systèmes de haute technologie (transports aériens, raffineries de pétrole, centrales de

production d’énergie). Les agents affectés à la surveillance de ces systèmes apportent leur

contribution à la productivité et à la sécurité en procédant aux réglages nécessaires pour que

les installations automatiques fonctionnent de manière ininterrompue et dans les limites

prescrites. Ces systèmes sont les plus sûrs soit au repos, soit en régime nominal de croisière.

Ils deviennent plus dangereux dans les phases de transition, c’est-à-dire lorsqu’ils passent

d’un état d’équilibre à un autre; c’est le cas par exemple lors du décollage d’un avion ou

durant la mise à l’arrêt d’une installation fonctionnant en continu. Une fiabilité élevée est un

élément capital, pour des raisons non seulement de sécurité, mais aussi de coût. La fiabilité est

simple à mesurer d’après la performance, mais extrêmement difficile à prédire, sauf en

s’appuyant sur la performance passée de systèmes similaires. Les dysfonctionnements ont

toujours une cause humaine; ils ne sont cependant pas toujours imputables à une erreur de

l’opérateur, mais peuvent trouver leur origine dans un défaut de conception, d’installation ou

de maintenance du système de production. On reconnaît aujourd’hui que les systèmes

complexes faisant appel à des techniques de pointe nécessitent un apport important et continu

de l’ergonomie et, cela, depuis le stade de leur conception jusqu’à l’étude de leurs

défaillances.

La qualité est liée à la fiabilité, mais elle est très difficile, sinon impossible, à mesurer.

Dans les systèmes de production séquentielle ou continue, on avait pour habitude de vérifier

la qualité par le contrôle du produit fini; actuellement, on associe le contrôle de la production

et celui de la qualité. Chaque opérateur assume donc une responsabilité parallèle de contrôleur

de la qualité. Cette méthode se révèle habituellement plus efficace, mais elle peut conduire à

renoncer aux primes et autres mesures d’incitation basées uniquement sur des indicateurs de

production. Du point de vue de l’ergonomie, l’opérateur doit être traité comme une personne

responsable et non comme un robot programmé pour effectuer des tâches répétitives.

**La satisfaction professionnelle et l’épanouissement personnel

Si le travailleur, c’est-à-dire l’opérateur humain, doit être considéré comme une

personne et non comme un robot, il faut aussi admettre qu’il assume des responsabilités et

possède ou observe certaines attitudes, convictions et valeurs. Ce n’est pas toujours facile car

il existe de nombreuses variables, pour la plupart décelables, mais non quantifiables, et

d’importantes différences individuelles et culturelles. Néanmoins, l’ergonomie s’efforce

2

Page 3: Thème03

aujourd’hui de concevoir et de gérer le travail de manière qu’il soit aussi satisfaisant que

possible, dans les limites du raisonnable, pour l’opérateur. On peut, à cette fin, recourir aux

techniques d’enquête ou appliquer certains principes basés sur des caractéristiques du travail

telles que l’autonomie et la responsabilisation. Même si cela prend du temps et coûte cher, il

peut être très bénéfique de tenir compte des suggestions des personnes qui font le travail et de

recueillir leur point de vue. Elles peuvent avoir une approche différente de celle du concepteur

et ne pas partager les manières de voir de la personne qui a organisé le travail ou du chef

d’entreprise. Ces différences d’éclairage sont un facteur important et peuvent inciter chacun

des acteurs concernés à jeter un regard neuf sur leur stratégie.

C’est un fait établi que l’être humain ne cesse d’apprendre, du moins si on lui en

donne les moyens. Il faut, pour cela, qu’il puisse tirer les enseignements du passé et du

présent. Par ailleurs, ce retour d’information joue en soi un rôle de stimulant sur la

performance. Ainsi chacun y trouve-t-il son compte: l’exécutant et les responsables (au sens

large) de l’exécution. Les améliorations de la performance peuvent être fort bénéfiques, y

compris sur le plan de l’épanouissement personnel. L’intégration de la dimension

«épanouissement personnel» dans le champ de l’ergonomie nécessite davantage de

compétences de la part du concepteur et du dirigeant mais, si elle est réussie, elle peut

améliorer tous les aspects de la performance humaine évoqués ci-dessus.

Bien souvent, l’ergonomie aura rempli sa mission si elle a su faire naître, chez

l’intéressé, une attitude ou un comportement approprié à la situation. L’individu est la pierre

angulaire de toute entreprise humaine, et la prise en compte systématique de ses qualités, de

ses limites, de ses besoins et de ses aspirations est en soi d’une importance capitale.

**L’ergonomie réduit l’absentéisme :

L’ergonomie réduit l’absentéisme pour cause de maladie et s’avère être une discipline

rentable, comme l’illustre une analyse détaillée des coûts/avantages réalisée par Ford Genk

lors de l’introduction d’un bras robotisé semi-automatique pour soulever et monter les

échappements. Car sur des postes de travail ergonomiques, il y a moins d’accidents et de

3

Page 4: Thème03

maladies, et, par conséquent, moins de journées d’absence. Des solutions globales en matière

de sécurité du travail impliquent souvent la prise en compte d’aspects ergonomiques.

b- La roue de l’ergonomie :

La fonction de l’ergonomie peut être mise en évidence à l’aide d’une représentation

simple. La roue de l’ergonomie est subdivisée en trois parties: le centre, le cercle de l’action

et le cercle de la réaction.

Au centre se trouvent l’homme et la tâche. Il faut adapter le travail aux capacités et

aux caractéristiques de l’être humain. Mais l’homme possède aussi une certaine capacité

d’adaptation à la tâche à effectuer. Pour cette raison, nous trouvons également l’homme dans

le cercle de l’action, qui est le domaine de l’ergonomie, en compagnie des facteurs poste de

travail, organisation du travail, environnement de travail et contenu du travail. Tous ces

facteurs influent sur les éléments du cercle de la réaction qui doit impérativement être

puissant et équilibré si on veut obtenir le bien-être au poste de travail et un bon résultat

d’exploitation. Ces deux notions sont inséparables dès qu’il s’agit d’assurer un succès

durable.

4

Page 5: Thème03

Le cercle de l’action peut être comparé à un film d’huile dans un roulement. Si l’huile est

absente à un endroit, il se produit des frottements et de la chaleur. Sans apport de lubrifiant, le

roulement se détériore. Les choses se passent de manière analogue dans le monde du travail:

l’ergonomie doit lubrifier le roulement et permettre à la roue d’avancer en évitant au mieux

les pertes dues aux frottements.8

II- Facteurs et acteurs de l’ergonomie :

a- Les facteurs importants de l’ergonomie :

***L’homme

Nous distinguons entre les caractéristiques préétablies, qui ne sont pas ou seulement

difficilement modifiables, telles que:

le sexe;

l’âge;

les dimensions corporelles (anthropométrie) la constitution les caractéristiques

physiques et fonctionnelles de l’organisme (physiologie).

et les caractéristiques qui sont plus ou moins modifiables, telles que:

le niveau de formation;

la dextérité;

l’expérience;

la condition physique.

***Le poste de travailNous allons maintenant présenter quelques aspects importants de l’aménagement du

poste de travail.

Position assise ou debout?

Cette question est d’une importance fondamentale pour l’aménagement du poste de

travail.

Les activités en position assise se trouvent surtout dans les bureaux et dans

l’administration, tandis que les activités en position debout sont majoritaires dans le domaine

industriel et la vente.

Les activités mixtes en position assise, debout ou en marche sont idéales, car elles sont

bonnes pour la circulation, la musculature et l’appareil locomoteur. Un poste de travail

8 Didier Schmitter : « L’ergonomie un facteur de succès pour l’entreprise ». publication : Suvapro.2003. P.10.

5

Page 6: Thème03

combiné assis debout contribue de façon importante au bien-être de la personne. Les disques

intervertébraux sont alimentés en substances nutritives par les mouvements de la colonne

vertébrale, ce qui a pour effet d’améliorer le rendement.

Les dimensions :

La construction de l’équipement de travail et l’aménagement des postes se font d’après

les lois de l’anthropométrie et de la physiologie, tant que le mode opératoire ou le processus

de production n’imposent pas de dimensions particulières.

Les espaces pour les mouvements et les distances de sécurité. Les machines et les

appareils doivent être conçus de telle manière que leur utilisation, leur surveillance et leur

maintenance soient aisées. Le poste de travail adapté à la personne offre suffisamment

d’espace pour les mouvements, et présente les distances de sécurité nécessaires.

Les postures forcées :

Dans la mesure du possible, les postures forcées sont à éviter. En cas de travail

prolongé à l’écran, du mobilier adapté doit permettre le changement de position.

D’occasionnels exercices de stretching ou de gymnastique pendant le travail devraient non

seulement être tolérés, mais aussi encouragés.

Le levage de charges :

L’être humain n’est pas un moyen de levage ou de transport. Le levage fréquent de

charges doit être soit remplacé par une automatisation partielle ou totale du processus, soit

facilité par des aides de levage appropriées. De nombreux accidents avec arrêt de travail sont

consécutifs à des manutentions manuelles ou des postures inadaptées.

La surveillance et la maintenance des installations :

La productivité d’une installation n’est pas seulement influencée par la facilité

d’utilisation, mais aussi par la qualité de la surveillance et de la maintenance. La qualité de la

surveillance est avant tout déterminée par la présentation appropriée des états de

fonctionnement (affichage) et par le bon fonctionnement des éléments de commande

(dispositifs de réglage, poignées) disposés de manière cohérente et fonctionnelle dans le

système. La disponibilité d’une installation est dans une large mesure fonction de la

6

Page 7: Thème03

maintenance. C’est pourquoi il est important que les installations soient facilement accessibles

pour des travaux de maintenance et que le personnel dispose de suffisamment de place. La

disponibilité immédiate des éléments suivants est également déterminante: aides de levage,

moyens de transport, outils, appareils de contrôle et pièces de rechange.

***L’organisation du travail

Une organisation du travail adaptée à la situation et à l’être humain influence

notablement le climat d’entreprise, le rendement des employés et la rentabilité du processus

de travail.

Les modes opératoires et les moyens de travail

Pour obtenir une production économique, il est indispensable des choisir des modes

opératoires et des moyens de travail appropriés; ils ont en particulier une grande influence sur

le degré de fatigue et la vitesse avec laquelle elle s’installe. Les modes opératoires qui

demandent une dépense physique fréquente et répétitive devraient si possible être mécanisés

et automatisés. Des efforts physiques importants sur une période prolongée causent de la

fatigue, ainsi qu’une baisse de la concentration et du rendement, avec des effets négatifs

directs sur la rentabilité, la sécurité et la santé.

La planification du travail et la formation

Un travail efficace et sûr, sans risques d’accident, passe par une bonne formation. Les

informations concernant les risques et les instructions d’utilisation sont tout aussi importantes

que les explications concernant la qualité et les délais. Si les personnes, les machines ou les

méthodes sont nouvelles, il faut que la formation soit particulièrement soignée. Dans tous les

cas de figure, cette formation devrait être renouvelée de temps à autre, et sa mise en pratique

vérifiée.

Le temps de travail et les pauses

L’horaire flexible garantit une certaine marge de manœuvre qui permet d’adapter

l’horaire de travail aux besoins personnels. Pour des raisons organisationnelles, techniques ou

économiques, il n’est pas toujours possible d’introduire ce type d’horaire. Les pauses

devraient être adaptées au type d’activité et avoir lieu avant que les réserves en énergie ne

soient trop entamées. Des recherches en physiologie du travail ont établi que la fatigue

n’augmente pas de façon linéaire, mais qu’elle croît d’autant plus rapidement que la personne

fatiguée travaille longtemps. De même, la récupération est maximale en début de pause et

7

Page 8: Thème03

l’accroissement de la récupération ne fait que diminuer à mesure que la pause s’allonge. Il en

résulte que, pour une durée totale équivalente, de nombreuses pauses brèves permettent

d’obtenir une meilleure récupération et ralentissent davantage la progression de la fatigue que

des pauses moins nombreuses mais plus longues.

L’évaluation du travail et la rémunération

L’évaluation claire et précise du travail et une rémunération correspondant au

rendement sont –avec l’éloge, la reconnaissance et l’estime de la personne – les conditions du

bien-être, de la motivation et de la volonté de rendement. Cette façon de diriger le personnel

s’est révélée être plus efficace, même en temps de crise, que la pression et la critique.

La marge de responsabilité et de décision

Pour ne pas entraver la créativité et le sens des responsabilités par une organisation

exagérée du travail, il convient de supprimer toutes les contraintes qui ne sont pas absolument

nécessaires, pour les remplacer par des possibilités de décision. Tant que cela ne porte pas

préjudice à d’autres postes de production, à la qualité ou aux délais, la personne devrait

pouvoir définir elle-même le déroulement du travail, dans le cadre de ses moyens et capacités.

Dans de nombreux cas, le regroupement des travaux de planification, d’exécution et de

contrôle représente un enrichissement du travail avec un effet positif sur le processus de

production. L’exécution de plusieurs tâches par rotation périodique à l’intérieur d’un groupe

contribue à diversifier le travail et encourage l’esprit l’équipe et la coopération.

***Le contenu du travail

Le contenu du travail est en fait un sujet faisant partie du chapitre sur l’organisation du

travail. Mais comme ce sujet gagne de plus en plus en importance, il est justifié de le traiter à

part et de façon détaillée. Le contenu du travail peut aussi bien être trop limité que trop

important. Ceci peut entraîner la sous-occupation ou le surmenage en rapport avec la quantité

ou la qualité du travail.

***L’environnement de travailL’environnement de travail influence dans une large mesure les conditions de travail

et, par conséquent, le bien-être, la sécurité, la satisfaction au travail, la fatigue, la santé et, en

fin de compte, le rendement. L’environnement de travail consiste en: conditions qui sont

imposées par l’exécution du travail conditions qui résultent de l’exécution du travail ou qui

sont modifiées par cette exécution conditions qui proviennent de « l’extérieur », c’est-à-dire

des postes de travail voisins. Conditions imposées par l’exécution du travail Font partie de ces

conditions, le climat adapté à l’activité et à la personne, ainsi qu’un éclairage correct.

8

Page 9: Thème03

Le climat est déterminé par la température de l’air, son déplacement et son humidité,

ainsi que par la température à la surface des locaux et des installations. Le climat dit « de

bien-être » dépend aussi de l’importance des mouvements physiques et du travail musculaire.

Ce climat idéal varie avec l’âge, le sexe, la constitution, la santé, l’alimentation et

l’habillement. Le type d’éclairage, l’intensité lumineuse et l’angle d’incidence de la lumière

doivent être adaptés aux besoins visuels. Avec des couleurs, il est possible d’influer sur

l’ambiance et sur la façon de ressentir la température et la distance.

En complément de ce qui précède, il convient de souligner l’importance de l’ordre et

de la propreté dans l’environnement de travail; ils influencent l’ordre et la propreté au poste

de travail et contribuent de façon non négligeable à la qualité du travail, au rendement, ainsi

qu’à la sécurité et à la santé.9

b.les acteurs de l’ergonomie :

La politique de prévention de l’ergonomie en matière d’ergonomie doit aller plus loin

que la simple personne du conseiller en prévention ergonome. Voir schéma suivant 

Schéma : les acteurs de l’ergonomie

99 Les facteurs ont été pris de : « CUSSTR : Commission Universitaire de Sécurité et Santé au Travail RomandeVersion 1, 2005 ; p-3-9.

9

Page 10: Thème03

Travailleurs

Ligne hiérarchique

Service de prévention

Groupe de travail ergonomieEmployeur

Service de prévention

Achat/Ingénierie

Management

Instructions

Analyse des risques

Achat-Conception

Source : www.ergonomesite.be

***Les travailleurs :

-signalent les situations pouvant représenter un danger ergonomique ;

-Rapportent les incidents ou évènements à portée ergonomique et qui nécessitent que

l’on agisse ;

-participent aux évaluations des risques en matière d’ergonomie ;

-suivent une formation à l’ergonomie.

***La ligne hiérarchique :

-Identifie les tâches recelant un risque ergonomique ;

-assure le suivi du plan d’action et des mesures de prévention adoptées après

l’évaluation des risques ;

-entreprend immédiatement les actions nécessaires en de risques ergonomiques

manifestes ;

-évalue les actions entreprises pour s’assurer qu’elles sont adptées, efficaces et

durables ;

-veille à ce qu’une formation à l’ergonomie soit prévue pour chacun.

***La direction :

-pourvoit aux moyens nécessaires pour mettre en place un programme ergonomique ;

10

Page 11: Thème03

-s’assure que la stratégie d’analyse des risques est effectivement mise en place et

menée à bien ;

***Les services des achats et le département d’ingénierie :

-achète et conçoit de nouveaux bâtiments, de nouvelles installations ou un nouveau

matériel respectant des critères ergonomiques ;

-Intègre des critères ergonomiques dans le cahier des charges ou les spécifications

édictées pour les nouveaux bâtiments, les nouvelles installations et le nouveau matériel.

***Le service de prévention :

-communique l’ensemble des exigences qui émanent du programme ergonomique ;

-coordonne les actions entreprises dans le cadre du programme ergonomique ;

-développe et exécute une analyse effective des risques relatifs à l’ergonomie :

-implémente le plan intégrant les mesures de prévention.

-procède à une analyse annuelle des absences pour maladie résultant d’une charge

physique ;

-prodigue des conseils ergonomiques aux collaborateurs.

***le groupe de travail en charge de l’ergonomie :

-apporte son soutien à la mise en œuvre du programme ergonomique ;

-se positionne comme point de contact pour les demandes d’évaluation ergonomique ;

-identifie les tâches à haut risque ;

-participe à l’analyse des risques ergonomiques ;

-se réunit régulièrement.1010

L’ergonomie joue dons un rôle actif dans le système dynamique de gestion des

risques.

1010 Roeland Motmans : « L’ergonomie sur le lieu de travail. » ; ed.Kluwer.2013. P.13

11