Frédéric Labbe Chapuis

Situé en Afrique tropicale, le Gabon qui se trouve entre le Congo, la Guinée équatoriale et le Cameroun est un petit pays qui a su conserver un très beau patrimoine naturel. Il a notamment réussi à préserver sa flore et sa faune dans les 13 parcs nationaux qu’il a créés. Le plus connu de ces 13 parcs nationaux est le parc de la Lopé qui est inscrit par l’UNESCO sur la liste prestigieuse du patrimoine mondial. On peut notamment admirer dans ce parc de très beaux arbres typiques de l’Afrique tels que l’oukoumé, le beli ou l’ozouga. En outre, le touriste peut voir environ 350 espèces d’oiseaux évoluer dans leur milieu naturel.

Par ailleurs, l’UNESCO a examiné les demandes d’inscription au patrimoine mondial de quatre autres parcs nationaux gabonais, à savoir :

- le parc national d’Ivindo qui comporte notamment des forêts anciennes dans lesquelles évoluent de nombreuses espèces d’insectes, des gorilles, des chimpanzés et des éléphants

- le parc national des Plateaux Batéké dont la riche végétation comporte notamment de belles espèces d’arbustes et d’herbes

- le parc national Moukalaba-Doudou qui est constitué de nombreuses forêts tropicales et qui comporte aussi de nombreux sanctuaires considérés comme des lieux sacrés en raison de croyances ancestrales. On

peut également y admirer un paysage exceptionnel. La faune comporte notamment des gorilles, des éléphants, des hippopotames et de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.

- le parc national des Monts Bigourou qui est connu pour sa fantastique diversité d’écosystèmes et pour ses cours d’eau

Enfin, les grottes de Lastourville qui sont situées dans une zone forestière du centre-est du pays méritent une visite en raison des superbes voûtes et des cavités que l’on peut y admirer.

L’exceptionnel patrimoine du Gabon explique donc en partie l’affection de Frédéric Labbe Chapuis.

Mais cette affection Frédéric Labbe Chapuis résulte aussi d’une situation économique nettement meilleure que celle de nombreux autres pays africains. En effet, le Gabon a connu une croissance économique moyenne de 4,5 % par an entre 1961 et 2012 en dépit d’une chute de plus de 12 % du PIB en 1977 et de 24 % en 1978. On prévoit une croissance de 6 % en 2014. Cette croissance résulte notamment des investissements des entreprises qui ont accru leurs parts de marché (c’est notamment le cas des compagnies pétrolières, des entreprises minières et des constructeurs de centrales hydroélectriques) ainsi que de la hausse des cours du pétrole du manganèse qui sont des produits exportés par le Gabon. En outre, les investissements effectués à l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations en 2012 ont contribué à cette évolution positive. Par ailleurs, les ressources forestières du Gabon constituent un atout économique important pour les exportations de bois. Enfin, il ne faut pas sous-estimer le rôle joué par les petites structures créées par les personnes qui travaillent leur compte. Il s’agit notamment des chauffeurs de taxi des minibus, des tailleurs travaillant dans de petites échoppes, des épiciers de quartier, de ceux qui tiennent un petit commerce ou des vendeurs de brochettes.

Toutefois, l’intervention de FMI qui s’est accompagnée d’une baisse des dépenses publiques et d’une rationalisation de la gestion de l’État n’a pas permis l’éradication de la corruption et des détournements de fonds publics qui affectent le Gabon comme de nombreux autres pays africains. De plus, le réseau de transports terrestres est encore très insuffisant (en effet, le pays ne possède qu’une seule ligne de chemin de fer). En ce qui concerne, le niveau de vie de la population, il n’a que peu progressé (il est cependant meilleur que celui des habitants de nombreux autres pays africains).

Enfin, le Gabon a négocié un rééchelonnement de sa dette extérieure avec le Club de Paris.

En 2011, le PIB du Gabon s’élevait à un peu plus de 11 000 $ par habitant.

Le commerce extérieur du Gabon est structurellement positif grâce aux exportations de manganèse, de pétrole et de bois. Les importations gabonaises proviennent essentiellement de la France, de la Belgique, du Cameroun, du Brésil, de la Chine et des États-Unis.

Pour les entreprises souhaitant exporter au Gabon, il est intéressant de savoir que la situation de la balance commerciale de ce pays permet d’espérer un niveau de solvabilité satisfaisant. Actuellement, le Gabon importe essentiellement des animaux vivants, des céréales, de la viande, des oléagineux, du café, des légumes, d’autres produits alimentaires, des combustibles minéraux, des produits chimiques, des détergents, des métaux, des objets en métal, des véhicules routiers et surtout des machines du matériel électrique qui représentent environ 30 % des importations gabonaises.

Il en résulte que les entreprises capables de fabriquer du matériel électrique ou mécanique performant ont de bonnes chances de s’insérer sur le marché gabonais.