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Enjeux, possibilités et dérives de la GÉOLOCALISATION

Enjeux de la géolocalisation

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Enjeux, possibilités et dérives de la

GÉOLOCALISATION

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Introduction page 2

1 Définition(s) et évolution du terme page 2

2 Fonctionnement page 3

3 Un succès croissant page 3

4 Utilité pour les particuliers et pour les entreprises page 4

5 Des données analysées page 5

6 Des risques page 6

7 Don’t over share ! page 7

8 Juridiction de la géolocalisa-tion page 7

9 L’avenir de la géolocalisation page 8

Sources page 10

Annexes page11

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Introduction

Depuis la mise en route du système GPS (Global Positionning System) en 1995, de nombreuses applications ont su exploiter cette technolo-gie : géolocalisation de points fixes, suivi de véhicules, … Aujourd’hui et de plus en plus, ce sont nos propres déplacements qui peuvent être suivis, analysés et exploités, notamment grâce au succès et à la démocratisation de la tablette mobile.

Avant toute chose, voici une brève présenta-tion des sites, applications et autres qui seront souvent évoqués dans ce dossier. Ils consti-tuent les principaux acteurs qui détermineront l’avenir de la géolocalisation :

Foursquare : créé en 2009 à New York, Fours-quare est une application mélangeant réseau social, jeu et microblogging et qui fonctionne sur la plupart des tablettes et mobiles récents. Les utilisateurs de Foursquare sont ainsi géolo-calisés et apparaissent sur le mobile des autres utilisateurs de l’application, ce qui permet de créer des interactions entre eux grâce à des jeux et des défis.

Facebook Places : depuis septembre 2010 en France, il est possible de donner des informa-tions sur sa localisation grâce à cette fonction-nalité de Facebook. La CNIL a lancé un appel à la prudence quant au partage des informa-tions personnelles concernant la géolocalisa-tion.

Twitter : réseau social et outil de microblogging, Twitter ajoute depuis juin 2010 les coordonnées géographiques des émetteurs de tweets (mes-sages courts, gazouillis en anglais) lors de la publication de leurs messages si ces derniers ont coché l’option autorisant le partage d’in-formations.

Les applications décrites ci-dessus peuvent être regroupées sous le terme de location-based services (LBS), des services basés sur les données de géolocalisation.

La CNIL : la Commission National Informatique et Liberté est une institution indépendante fran-çaise chargée de veiller au respect de l’iden-tité humaine, de la vie privée et des libertés dans un monde numérique. C’est un orga-nisme donneur d’alertes quant aux dérives des nouvelles technologies.

Ces services naissants sont en phase de révolu-tionner des domaines diverses et variés mais qui touchent tous à notre quotidien. Notre vision et

notre utilisation des réseaux sociaux en seront affectées. Les entreprises tenteront et tentent déjà de saisir cette opportunité d’améliorer leur puissance marketing. Nos propres relations de famille ou encore de couple pourrait égale-ment être touchées …

Pour mettre en évidences les défis de cette ré-volution technologique, nous traiterons le sujet de la façon la plus matérielle au départ, puis nous évoluerons jusqu’à en cerner les enjeux moraux et futurs.

1 Définition(s) et évolution du terme

Géolocalisation : Géo (lié à la Terre) – Localisa-tion (action de délimiter dans l’espace)

Dans l’histoire de l’évolution du verbe « locali-ser », on remarque une anecdote intéressante : l’emploi de ce verbe pour exprimer le fait de « donner une position » existait avant la défini-tion « délimiter dans l’espace ».

A l’origine, la géolocalisation a pour définition :

« La localisation d’un objet sur une carte à l’aide de positions géographiques »

Cette définition a varié au cours du temps, pour des raisons juridiques notamment :

Définition selon la CNIL :

« Les dispositifs dits de géolocalisation per-mettant aux employeurs privés ou publics de prendre connaissance de la position géogra-phique, à un instant donné ou en continu, des employés par la localisation d’objets dont ils ont l’usage (badge, téléphone mobile) ou des véhicules qui leur sont confiés. »

Définition selon la Directive Européenne 2002/58 du 12 juillet 2002 concernant le traite-ment des données à caractère personnel et la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques :

« Les données traitées dans un réseau de com-munications électroniques indiquant une posi-tion géographique de l’équipement terminal d’un utilisateur d’un service de communica-tions électroniques accessible au public. »

De nombreux bloggueurs donnent également leur définition, plus ou moins engagée, lors d’articles sur le sujet de la géolocalisation :

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« Il s’agit d’indiquer sa position géographique en temps réel. C’est une action volontaire. Rien à voir pour l’instant avec la géolocalisation GSM qui permet de géolocaliser un téléphone portable sans qu’on le décide. »

Les z’ed, blog.

On trouve également sur les forums des débats quant à la redéfinition des usages des locutions de tous les jours. « T’es où ? » remplacera-t-il un jour « ça va ? » ?

2 FonctionnementIl existe plusieurs processus de géolocalisation, le principal étant le GPS.

Le système GPS (Global Positionning System) est une initiative américaine. Il est composé de 27 satellites permanents et de 3 satellites de secours, en orbite autour de la Terre. Galiléo est une alternative européenne du système amé-ricain.

Tout objet muni d’une puce GPS peut être géo-localisé s’il est dans le champ d’au moins 4 sa-tellites. Le réseau GPS renvoie les coordonnées de l’objet (latitude et longitude) et on peut ain-si le représenter physiquement sur une carte.

Il existe également des géolocalisations GSM (antennes d’opérateurs), Wifi (émetteur Wifi), RFID (Radio Frequency IDentification ), IP, …

L’iPhone d’Apple possède un système de géo-localisation hybride qui associe géolocalisa-tion GSM, GPS et Wifi. L’utilisateur peut donc être géolocalisé/se géolocaliser en intérieur comme en extérieur.

A noter que les puces RFID servaient déjà de traceurs avant leur incorporation dans les ta-blettes mobiles et téléphones portables, no-tamment pour les animaux, pour des produits destinés à la vente ou encore pour certaines unités de police américaines. La puce RFID sert de plus en plus d’outil interactif incorporé à l’humain ou à ses accessoires. Portefeuille électronique, passe pour ouvrir des portes, … de nombreuses utilisations de cette technolo-gie ont été imaginées voire réalisées.

3 Un succès croissantLe marché des tablettes numériques por-té par l’iPad et l’iPhone connait actuel-lement une croissance forte et ouvre la

voie à des usages et services nouveaux. Ce marché s’est construit sous l’impulsion d’Apple qui s’est imposé, du moins dans un premier temps, en leader et offre de nom-breuses opportunités tant pour les consom-mateurs que pour les professionnels. Pour les particuliers, le service de géolocalisation a surtout une portée sociale. A l’ère hégémo-nique des réseaux sociaux et de leur grande place dans l’estime de soi, la géolocalisa-tion apparaît comme un second pas franchi en matière d’interactions et de contact au sein d’une communauté qui passe du statut de « virtuelle » à « semi-virtuelle » à cause de cet ancrage géographique dans la réalité. En effet, la géolocalisation est utilisée en pre-mier comme un outil social. Le succès au démarrage de services tels que FourSquare ou encore Facebook Places en atteste. Les principaux géants du web n’ont pas raté le coche de cette révolution naissante. En dehors du jeune Foursquare, nait grâce à la géoloca-lisation, Facebook, Twitter et Google ont éga-lement leur mot à dire. Pour ces trois derniers, le challenge ne consistait qu’à s’adapter. En effet, Facebook comptait d’ors et déjà des millions d’utilisateurs à qui il suffisait seulement d’adhérer à l’application Facebook Places, ils étaient de toute façon déjà inscrits. Idem pour Twitter, qui permet depuis peu de géo-tweeter, c’est à dire d’ajouter les coordonnées géogra-phiques du lieu d’envoi du Tweet. Enfin, Google qui possédait déjà Maps et Streetview n’a qu’à s’adapter également.

Le comportement des consommateurs est plutôt favorable à ce nouveau service et la plupart d’entre eux n’hésite pas à signaler le dernier lieu branché ou le dernier restaurant où ils se rendent. Ainsi, depuis des services existants ou nouveaux, les consommateurs in-diquent leur position en temps réel au reste de leur réseau, souvent au lieu des statuts verbaux.

De plus, ce comportement positif est exa-cerbé par les marques et entreprises qui étu-dient cette technologie de très près à des fins marketing. Ils créent une relative émulation du consommateur vis à vis de leurs produits/services par des gestes commerciaux : réduc-tion lors de l’approche d’un magasin, remises grâce à la fréquentation assidue d’un lieu, ...

Il suffit donc à un utilisateur équipé, par les temps qui courent, de donner sa position pour gagner en popularité ou en réductions com-merciales. Pour la plupart des consommateurs, il y a peu d’hésitation avant de se lancer dans cette pratique. La géolocalisation est donc

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un outil marketing pour les entreprises et cette tendance va encore prendre de l’importance dans les années à venir.

Dans le privé, hors des grandes marques, la géolocalisation est utilisée par des entreprises soucieuses de gagner en productivité. La mo-bilité et l’optimisation des déplacements des collaborateurs étant un gage d’augmentation de la productivité. C’est donc également un outil d’analyse.

Malgré cet engouement général pour les ser-vices de géolocalisation et de manière plus gé-nérale pour les tablettes mobiles, on remarque quelques critiques à l’égard du phénomène. Deux défauts sont souvent relevés. D’abord la connotation urbaine, la géolocalisation ne sert à rien en pleine campagne. Ensuite, les tablettes mobiles et les forfaits (3G, Wifi, …) né-cessaires à leur bonne utilisation restent globa-lement assez chers.

Enfin, OpenStreetMap, un concurrent Open Source de Google Map commence à émer-ger et met en avant le fait que les données cartographiques récoltées peuvent être utili-sées pour tous travaux tant que les conditions des Creative Commons sont respectées. Deux sujets d’actualité s’assemblent donc : l’Open Source et la géolocalisation.

Selon une étude récente Atelier BNP Paribas – Ifop* :

65 % des Français possèdent un appareil avec GPS dont :

48% représentent le GPS de voiture auto-nome, 10% le GPS intégré dans les véhicules, 19% le positionnement par satellite qui équipe les smartphones.

Selon un sondage 01net :

4 Utilité : pour les particuliers et pour les entreprises

Particuliers

Aujourd’hui, le GPS est une technologie inté-grée par défaut sur tous les smartphones com-mercialisés sur le marché. Bien entendu, les ap-plications disponibles sur ces smartphones ont su tirer partie de la géolocalisation pour faire de ces appareils mobiles des outils sociaux ou fonctionnels, au delà de vulgaires GPS.

Sur le plan pratique, on se servait d’ors et déjà du GPS, en smartphone ou non, afin de tracer les personnes dites à risques : jeunes enfants, malades d’Alzheimer, personnes âgées, déte-nus, … Cette utilisation dans un but d’améliorer la sécurité de ces personnes devient tout de suite plus alarmante lorsqu’elle en vient à s’ap-pliquer à des collégiens ou lycéens … En effet, des services comme Ootay permettent aux parents de géolocaliser en temps réel le por-table de leur enfant. Bien sur, l’enfant est censé donner son accord, mais a-t-il vraiment le choix ? Autre mode discutable, le fait de s’entre géo-localiser au sein du couple. Un conjoint impose à l’autre de s’inscrire à Google Latitudes ou autre service de traçage, « pour le bien de leur couple ». L’usage pratique semble donc pou-voir dévier jusqu’à un usage propre à bouscu-ler les mœurs et interactions entre personnes ...

Pour les particuliers, l’intérêt majeur de la géo-localisation mobile est tout d’abord social et marquerait l’arrivée de réseaux sociaux 2.0. En effet, au delà de la communauté virtuelle, les utilisateurs peuvent désormais se repérer physi-quement au sein de leur propre ville et intera-gir entre eux. Foursquare fait même naitre des affinités grâce à la proximité géographique. On devient désor mais « Amis » non plus par l’intermédiaire d’une connaissance commune mais grâce à un lieu fréquenté en commun. De plus, aux outils d’expression de la personna-lité que possède déjà par exemple Facebook (musique écoutée, centre d’intérêts, amis, …) on peut désormais ajouter le mode de vie : fré-quentation de tels lieus à telle heure et tel jour. La géolocalisation donnerait presque à l’utilisa-teur la sensation de devoir toujours découvrir de nouveaux lieux tel un explorateur urbain. Ces dernières années, les internautes ont déve-loppé une tendance à accroitre leur mobilité et à donner leur avis à tout bout de champ. « Tout ce qui est consommé est commenté, noté, comparé sur les réseaux virtuels ». Avec la géolocalisation, les lieux rentrent ainsi dans cette permanente critique des consomma-teurs.

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Les grosses chaînes de distribution utilisent la géolocalisation sociale afin de faire parler d’elles au maximum, comme par exemple Mc Donald qui propose aux consommateurs de se géolocaliser grâce à une application et de la publier sur Facebook ou Twitter; au bout de trois publications, un produit consommable est offert. Ainsi, le lien entre le consommateur et l’entreprise de distribution est renforcé par cette interdépendance issue de la géoloca-lisation. L’utilisateur y gagne en estime de soi (youpi ! je suis le maire virtuel d’une pizzeria !) et le restaurant (par exemple) y gagne en renom-mée en cas de critique positive. Les entreprises et marques ne peuvent donc se permettre de raté le coche de la géolocalisation sous peine d’accuser un certain retard de renommée par rapport aux concurrents.

Entreprises

En ville, la densité des commerces et restau-rants peut-être très élevées. Combien de fois a-t-on hésité entre deux restaurants juxtaposés ? Au sein de cette saturation urbaine, l’influence des applications utilisant la géolocalisation doit être maitrisée à la perfection. Pour ce type d’entreprises, le service au client, la visi-bilité et la réputation sont des enjeux majeurs. Les clients viennent soit spontanément (et de façon plutôt aléatoire), soit par habitudes ou conseils issus du bouche à oreille. Grâce à des applications comme Foursquare, le bouche-à-oreille deviendrait virtuel, et les commentaires seraient directement tagués sur les murs (vir-tuels eux aussi) d’un restaurant ou d’une bou-tique, accessibles en permanence aux « pas-sants ».

En plus de cette deuxième vitrine, reflet des appréciations des utilisateurs ayant fait l’expé-rience du produit/service proposé, la géoloca-lisation accroit encore les possibilités marketing des entreprises en terme de ciblage des clients. On parle d’un marketing « encore plus ciblé et plus local ». En effet, l’archivage des géoloca-lisations utilisateurs permet de créer des profils en fonction des types de lieux fréquentés. « Savoir où sont vos amis (...) peut être utile dans la vie de tous les jours, mais le réel but est de faire de l’argent en vendant des publicités ! », dit Jérôme Thorel, représentant en France de l’ONG Privacy International. On notera que ce procédé est le seul moyen pour Facebook de gagner de l’argent, étant donné qu’il est gra-tuit. Ce géant du web est toujours en quête de plus d’infos sur ses utilisateurs. Il en est de même pour Google, « l’entreprise qui détient le plus d’informations sur les individus » (2009 : 23 mil-liards de dollars de revenus publicitaires ).

En plus de cibler le client, la géocalisation et les actions marketing organisées par les entre-prises visent à fidéliser le client. Par exemple, un café se propose d’offrir tous les vendredis un café gratuit à tous les utilisateurs de Foursquare qui passent devant le café en question. Ceci a un double impact : plus de gens viendront au café devant cette afflux de personnes et les personnes averties mais non inscrites rejoin-dront Foursquare pour bénéficier la prochaine fois d’un café gratuit ! Il y a donc des parte-nariats possibles (et potentiellement fructueux) entre les LBS et les entreprises, dans un objectif à la fois promotionnel et fidélisateur.

Les entreprises possèdent aussi leurs systèmes de traçage tels que Geofleet pour surveiller les déplacements des véhicules de leurs colla-borateurs, lorsque leur smartphone « offert par la boîte » n’est pas lui même tracé. En effet, Google Latitudes permet aux personnes autori-sées de suivre un smartphone ou un groupe de smartphones en temps réel.

Des entreprises telles que HUB télécoms ont même fait de ce business leur poule aux œufs d’or. En effet, cette firme regroupe sous le terme de Géolocalisation trois services distincts, afin d’accompagner des entreprises misant sur la mobilité à faire des bénéfices : Télécommu-nication (outil de liaison), Traçabilité (outil de suivi) et Mobilité (outil d’analyse et de compte rendu de déplacement). Tous les domaines de la géolocalisation sont donc économiquement exploités.

5 Des données analyséesLe développement des technologies telles que les plateformes de jeu, les applica-tions pour smartphones, le Wi-Fi ou encore la radio-identification facilite chaque jour davantage la géolocalisation des données personnelles. Si l’objectif sécuritaire d’un tel procédé peut encore être approuvé, il y a en revanche un risque d’atteinte à la vie privée. Entre le consentement de l’internaute (ou de l’utilisateur de mobile) au traitement de ses données personnelles issues de la géolocalisa-tion (par exemple pour se voir proposer un ser-vice personnalisé) et un usage abusif au mépris de sa volonté, le pas peut être vite franchi. Le traitement des données après qu’une géolo-calisation ait été effectuée n’est pas à négli-ger.

Le risque d’exploitation abusive d’informations des réseaux sociaux a toujours été présent, même avant l’arrivée de la géolocalisation

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puisque Facebook et Googgle échappent, de part leur origine américaine, aux législations européennes en matière de protection des données personnelles. Ainsi, en entreprise, les déplacements des salariés peuvent être sui-vis à la trace. D’autre part, les consommateur vont assister à un ciblage de plus en plus précis de leur profil afin de se voir proposer des publi-cités plus « adaptées » et ainsi plus susceptible de « faire mouche ». L’utilisateur n’a globale-ment pas le choix quant au traitement de ses donnée suite à sa géolocalisation. C’est sou-vent du « tout ou rien » en ce qui concerne les conditions d’utilisation de ces données. L’ac-ceptation des conditions d’utilisations entraine bien sur une cession quasi-intégrale de ses in-formations personnelles au profit de la base de donnée du LBS. Il n’y a donc pas de compromis entre la possibilité de se géolocaliser et le fait de contrôler le devenir de ses propres informa-tions.

En ce qui concerne le traitement des informa-tions recueillies sur les salariés d’une entreprise, la CNIL a imposé des formalités à respecter concernant la surveillance par géolocalisation durant le travail. Le CE et la CNIL doivent être tous deux avertis des mesures de surveillance et de la finalité de ces mesures (lutte contre le vol, gestion en temps réel des démarches au-près des clients…) La surveillance des salariés est donc soumise à des restrictions de temps, de principes et en cohérence avec les mesures de protections de la vie privée.

A l’instar des données recueillies sur Facebook, les données personnelles issues de la géoloca-lisation sont archivées pour une durée indéter-minée par le service en question et revendu aux groupes intéressés à des fins généralement marketing.

6 Des risquesEn association avec le « geotagging » (géo-localisation en anglais), on associe de plus en plus le terme de « cybercasing ». C’est un terme utilisé par des chercheurs américains pour nommer le fait de recouper des informations issues de données de géolocalisation (textes, images, positions, …) puis de les utiliser à des fins criminelles (vols, recel de données person-nelles, ...).

On oublie en effet que le fait de se géolocali-ser révèle, en plus de l’endroit où l’on est, l’en-droit où l’on ne se trouve pas ! Aux États-Unis, le site Craiglist.org, un site de petites annonces, géolocalise l’adresse postale des personnes

proposant des annonces … le tout accompa-gné des horaires de présence à leur domicile de ces derniers. Une aubaine pour tout malfrat adepte du web étant d’humeur à cambrioler une maison inhabitée. La géolocalisation peut décidément rendre service à tout le monde.

L’éternel problème entre les utilisateurs et les géants du web reste l’archivage des données personnelles. En plus de connaître les préfé-rences des utilisateurs en termes de mots clefs, il y a dorénavant un « profiling » accru de l’uti-lisateur, car les lieux fréquentés reflètent géné-ralement le mode de vie de l’individu. Les LBS peuvent par conséquent monter des profils extrêmement détaillés de leurs adhérents, à la fois en terme de goûts et d’habitudes. La psy-chose du fichage s’accentue, et ce, à juste titre. Combien de temps ces informations se-ront-elles conservées ? Auront-elles une utilité dépassant la simple utilisation promotionnelle ? Nous n’avons encore aucun contrôle dessus, et la CNIL met en garde les Européens.

Ces données, certains sites illégaux vous pro-posent de les utiliser pour jouer les détectives, et vendent ainsi leurs services pour tracer un appareil mobile. Bien que la plupart de ces ap-prentis espions soient des escrocs, certaines de ces propositions sont véridiques : il existe réelle-ment des moyens de pistage illégaux.

Le fait est que si des pirates peuvent vous géo-localiser en temps réel, d’autres organisations peuvent également le faire et ce, avec plus de moyens et donc plus d’efficacité. Certains philosophes et sociologues voient le compor-tement immodéré des utilisateurs comme le principal facteur de « la globalisation de la sur-veillance ». (Voir partie 9). Mais cette adhésion de masse aux LBS est peut-être en mesure de perturber les mœurs voire les valeurs qu’il reste à notre société.

Dans la partie 4 nous parlions de la géoloca-lisation des jeunes étudiants. Mais les relations parents/enfants ne sont pas les seules à être touchées. Les couples se mettent également à s’entre-géolocaliser. Goeffrey, 30 ans :

«J’ai dû accepter de m’inscrire sur Latitudes, le programme de Google, pour calmer ma femme.»

La notion de confiance entre individus est donc remise en question. La confiance est pourtant au cœur même de l’apprentissage d’un enfant et elle permet aux parents de jau-ger sa maturité. Elle est également, en général, la clef de voute d’une relation de couple. Les

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LBS peuvent donc trahir leur utilisateur en révé-lant leur position réelle au lieu de leur position officielle : plus besoin de confiance, seulement d’un smartphone.

Pour en revenir à la géolocalisation à outrance, le problème est que l’utilisateur n’est pas forcé-ment conscient des conséquences d’une géo-localisation qu’il effectue depuis sa tablette mobile. Pour remédier à ce phénomène, des donneurs d’alerte informent les internautes.

7 Don’t over share !L’auteur du blog Egoblog explique en quelques lignes comment géolocaliser les auteurs de Tweets en faisant un copier/coller des coordon-nées sur Google Map. On peut donc connaître la position à quelques mètres près d’un auteur de Tweet. Par cette démarche, qui sur le coup affole quelque peu l’internaute, s’opère une action d’information et de sensibilisation aux enjeux et aux risques de l’utilisation des LBS.

Autre exemple de site donneur d’alerte : le site PleaseRobMe (Cambriolez-moi SVP !), qui a pour description « le site qui vous montre les maisons vides à proximité !». Le but (atteint) était de créer un buzz par la mise en ligne d’un site qui ressemblerait à un Foursquare pour cambrioleur. Bien sur, PleaseRobMe n’a rien de criminel et vise à parodier les sites tels que Foursquare pour en montrer la potentielle dan-gerosité aux internautes friands d’applications utilisant des données de géolocalisation.

Ces donneurs d’alerte ont généralement un crédo commun qui peut être assimilé à « Don’t over-share !», Ne pas partager à outrance si l’on essaye de traduire en français. Ils prônent donc la modération en matière de partage de données issues de la géolocalisation.

En dehors de l’insouciance des utilisateurs, on peut soulever un autre problème, qui vient cette fois de la distribution des LBS. Premiè-rement, une des caractéristiques principales des applications mobiles est qu’elles ne com-portent pratiquement jamais de guide utilisa-teur. Ceci trouve son origine dans la simplicité évidente des premières applications iPhone, où le seul document présent est la liste des conditions d’utilisation. C’est toujours le cas. Nous sommes donc bien loin du pavé de re-commandations qui accompagne générale-ment les logiciels d’ordinateur par exemple. A part cette notice absente, les LBS ne laisse pas un grand choix aux utilisateurs quant aux conditions de partage. Seul un système pro-

actif de validation permet d’indiquer si l’on veut ou non accepter le fait que nos informa-tions personnelles soient collectées, traitées, … Certains internautes pensent que l’idéal en matière de géolocalisation serait de pouvoir préciser le rayon de précision de la localisation afin d’avoir un compromis entre la possibilité d’utiliser des LBS et de préserver quelque peu ses données personnelles.

Sondage 01net concernant la vision des inter-nautes par rapport à la géolocalisation :

8 Juridiction de la géolocalisa-tion

En ce qui concerne les utilisateurs européens utilisant les LBS, aucune juridiction ne peut pro-téger leurs données personnelles puisque les géants du web sont tous basés aux Etats-Unis où les lois européennes ne font pas juridiction.

Nous parlerons donc rapidement de ce type de juridiction en entreprise.

Voici des cas de jurisprudence extraits de documents d’avocats illustrant cette juri-diction naissante et encore assez flou au sujet de la surveillance des employés : “1. Dans un arrêt, il a été jugé qu’une filature organisée par l’employeur afin de contrôler et de surveiller l’activité d’un salarié constitue un moyen de preuve illicite, qui ne peut donc être invoqué en justice, même lorsque le sa-larié avait été informé de la possibilité de ce contrôle [...] : - « Vu les articles 8 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamen-tales, 9 du Code civil, 9 du nouveau Code de procédure civile et L.120-2 du Code du travail ; Attendu qu’il résulte de ces textes qu’une fila-ture organisée par l’employeur pour contrô-ler et surveiller l’activité d’un salarié constitue un moyen de preuve illicite dès lors qu’elle implique nécessairement une atteinte à la vie privée de ce dernier, insusceptible d’être justi-fiée, eu égard à son caractère disproportion-né, par les intérêts légitimes de l’employeur ; » 2. De surcroît, [...], la Cour énonce à juste titre, que : - « la géolocalisation d’un véhicule doit être proportionnée au but recherché et que la mise sous surveillance permanente des dé-placements des salariés est disproportionnée lorsque des vérifications peuvent être faites par d’autres moyens, comme c’est le cas en l’espèce, puisque l’employeur pouvait mener

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des enquêtes auprès des clients que le sala-rié était censé visiter (…) qu’il résulte de ces éléments que la mise en œuvre du GPS était illégale comme disproportionnée au but re-cherché et ne peut être admise en preuve ». Il y a donc une notion très importante et récur-rente dans la juridiction de la géolocalisation : la proportion entre le degré de surveillance et l’enjeu pour l’entreprise que constitue la sur-veillance des employés.

9 L’avenir de la géolocalisation

Ou plutôt à quelle monde cette nouvelle tech-nologie nous mènera-t-elle ?

Un service de géolocalisation démocratisé et ancré dans les moeurs.

En effet, dans un futur proche, le buzz de la géolocalisation sera passé et les LBS seront comme les réseaux sociaux aujourd’hui : rares sont les personnes qui n’utilisent ni Twitter, ni Facebook. D’ailleurs, les prédictions veulent que tous ces LBS seront intégrés aux réseaux sociaux, ce qui est déjà le cas pour Facebook Places. D’ailleurs, toutes les applications seront susceptibles d’utiliser la géolocalisation pour in-diquer un point de vente, le lieu d’un concert, des travaux sur la route, … Bien sûr, habitués aux réseaux sociaux gratuits, les utilisateurs se-ront très réticents à l’idée de payer pour ac-quérir un LBS. Il est possible que leur utilisation soit toujours aussi insouciante : nous avons déjà transmis aux réseaux sociaux presque tout ce qu’ils auraient pu demander …

Pour rappel, le problème ne vient pas de la géo-localisation en elle-même mais il réside dans le fait qu’il n’y ait pas de système de protection des données personnelles à l’échelle interna-tionale, une sorte de compte sécurisé regrou-pant l’intégralité de nos données ainsi que les modalités de partage que nous avons choisi pour tel ou tel service. En ce qui concerne l’uti-lisation brute des LBS, la plupart des contenus manipulés par les utilisateurs seront géotagués, la plupart des produits et services auront ainsi un ancrage géographique (ex : lieu de prove-nance, d’origine, de production, autres bou-tiques de la chaîne,...).

Enfin, la géolocalisation terminera de révolu-tionner la recherche sur le web, on effectuera des recherches localisées. On cherchera en fonction de notre position ce qui nous satis-

fera au mieux. Il y a donc un nouveau risque de modification des comportements : la re-cherche de la proximité plutôt que de l’intérêt. La recherche localisée serait-elle une menace pour la curiosité de l’individu ? Annihilera-t-elle le goût de l’aventure et de l’inconnu ? A l’in-verse d’un web international et digne d’inté-rêt depuis le monde entier, nous assisterions à un nouveau web local ? à moins que les deux modèles coexistent...

L’avenir du marketing : la publicité entièrement personnalisée.

Selon des pronostiques de blogueurs, il se peut que dans les années à venir, 50% de la pub vers les mobiles soit géolocalisée. Écono-mique, quasi-automatique et efficace (en un mot : efficient), le marketing ciblé est le nou-veau cheval de bataille des entreprises. La communication serait donc gérée autrement : on ne dépense plus pour louer des supports de communication mais pour acheter des pro-fils de consommateurs. Ainsi, on ne paye plus pour viser large mais pour toucher juste. Aussi, la suggestion des pairs sera plus précise grâce au profiling amélioré que permet la géoloca-lisation : « cette utilisateur au profil proche du votre a également acheté ... »

De plus, un client une fois « acquis » se doit d’être « conservé ». La géolocalisation va donc booster le pouvoir de fidélisation des marques et entreprise. Plus un client sera « dévoué » à sa marque ou à son restaurant favoris par exemple, plus il aura d’avantages clients. Cela existe déjà, notamment sur Foursquare, mais n’est pas encore massivement exploité.

Pour séduire et conserver des clients, les entre-prises vont devoir dans un futur proche gérer de façon irréprochable leur identité visuelle et leur e-réputation. Elles auront besoin de com-muniquer de la façon la plus concise leurs va-leurs aux consommateurs alentours. Graphistes et communicationnels auront donc un marché sur lequel se positionner dans les années à ve-nir.

Enfin, on ne peut pas parler de communication de lieux sans parler du tourisme. Les entreprises de ce secteurs ont entre les mains un réel atout marketing qui leur est totalement adapté. Elles se devront donc de surveiller les tags des touristes qui détermineront leur e-réputation et s’allier au mieux avec les LBS à disposition (Guide du Routard, Annuaires, …). On peut également imaginer des balises virtuelles infor-matives placées sur des sites touristiques/histo-riques. En dehors de ces applications localisées

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des LBS, certains internautes s’amusent à ima-giner des applications tournées vers l’aventure et la mobilité tel que le fait de géotaguer des monuments importants et des lieux célèbres. D’ailleurs, est-il autorisé de taguer virtuellement des monuments historiques ?

Le nouveau visage de notre société.

George Orwell nous dépeignait dans 1984 un monde surveillé à l’extrême par des « télé-crans », sortes de caméras de surveillances, installés dans chaque pièce. Le regard ve-nait donc de l’extérieur et nos faits et gestes pouvaient donc être observés par une entité unique : Big Brother. Le développement du réseau de télésurveillance anglais (CCTV) rap-pelait à la population anglaise ce processus de société de surveillance. Aujourd’hui, l’entité de surveillance n’a plus de visage et nous sommes en phase de devenir nos propres mouchards. Nous gravissons donc encore un échelon dans la « globalisation de la surveillance ».

On passe de :

Big Brother is watching you !

À :

Big Brother is geotagging you !

Pour faire un parallèle avec le milieu artistique, des artistes tels que l’Américain Shepard Fairey ou encore le Britannique Banksy œuvrent de façon à dénoncer la tendance sécuritaire par leur créations. Ils agissent surtout dans la rue, où leurs messages sont à la vue de tout le monde, en guise d’alertes.

Un autre changement éventuel de notre so-ciété serait la dématérialisation progressive de notre quotidien. En effet, un système de tra-çage associé à un GPS sur le smartphone et nous voilà muni d’une boussole similaire à celle des interfaces de jeux vidéo tels que Grand Theft Auto. Ainsi, on pourrait y voir notre mai-son, nos lieux de rendez-vous de la journée, nos amis dans le champ d’action de la boussole, … L’individu se retrouverait donc associé à un point sur la boussole de ses pairs. Au mieux il possèderait également un statut comme pour les réseaux sociaux. Associé à une interface de réalité augmentée (masque, lunettes, combi-naison, …), le piéton n’aurait même plus à ré-fléchir à son chemin, des flèches virtuelles lui in-diqueraient à chaque intersections la direction à prendre. Le décor n’aurait à vrai dire aucune importance. Nous évoluerions dans un monde semi-virtuel.

Des organismes pourraient s’occuper de gérer tous ces « points » sur leur radar afin de gérer les flux humains, les réseaux de trans-ports ou de distribution. La vie de notre so-ciété serait alors parfaitement orchestrée, et chaque individu « augmenté » n’aurait alors plus qu’à se préoccuper de sa fonction. Ce scénario d’assistanat et de conditionne-ment de l’individu n’est pas sans rappeler Le Meilleur des Mondes dépeint par Huxley.

Une autre composante à surveiller à l’avenir, relevée par de nombreux blogs à mi chemin entre nouvelles technologies et transhuma-nisme, est l’implantation de puces RFID. Leur pouvoir de stockage et d’échange de don-nées peut se révéler à la fois extrêmement utile et dangeureux pour la vie privée. Elles servent à l’archivage, à la gestion des stocks, à l’en-registrement de codes d’accès, … Mais ces puces qui peuvent être implantées sous-cuta-nées peuvent avoir un double tranchant. Elles peuvent faciliter le stockage de données et les déplacements en zone sécurisée par exemple mais la puce RFID a été désignée de poten-tiellement liberticide par la CNIL notamment. Elle est en effet facilement activable : le sujet devient traçable et les données qu’il possède peuvent être lues voire transférées. De plus, sa taille minuscule la rend quasiment invisible. Cette puce controversée pourrait pourtant fi-nir par remplacer nos papiers d’identité, notre permis de conduire et notre carte vitale...

Devant cette « globalisation de la surveillance » des réfractaires pourraient bien se mettre au travail. Toute mesure entraine des contre-me-sures. Face à la géolocalisation pourraient bien s’élever des brouilleurs GSM, des hackers de LBS et autres pirates.

A nous maintenant de surveiller notre société et de participer au meilleur déroulement possible de cette évolution qu’est la géolocalisation mobile. Bien que les géants du web rivalisent d’ingéniosité pour créer l’émulation naïve des utilisateurs de tablettes, ces consommateurs auront toujours le pouvoir de dénoncer les dé-rives potentielles des « puissants », à condition qu’ils gardent les yeux ouverts.

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Sources

Documents du Cabinet Blanc (avocats)

http://www.cabinetblanc.fr/documentation/droit_divers/interdiction-de-geolocalisation-par-balise-gps.pdf

ReadWriteWeb

http://fr.readwriteweb.com/2010/07/27/a-la-une/des-chercheurs-mettent-en-garde-sur-les-dangers-du-gotagging/

Fluctuat

http://www.fluctuat.net/7088-Enjeux-et-dan-gers-de-la-geolocalisation

PleaseRobMe

http://pleaserobme.com/

Egoblog

http://egoblog.net/2008/12/01/les-dangers-de-la-geolocalisation-sur-twitter/

Midilibre

http://www.midilibre.com/articles/2010/08/23/A-LA-UNE-La-geolocali-sation-un-danger-pour-la-vie-privee-1356069.php5

Le Figaro

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/08/22/01030-20100822ART-FIG00200-la-geolocalisation-transforme-votre-mobile-en-espion.php

Libertés Internet

http://libertesinternets.wordpress.com/2008/11/24/la-geolocalisation-ce-nou-veau-fil-a-la-patte-qui-rassure/

Le Post

http://www.lepost.fr/ar-ticle/2010/12/19/2346140_geolocalisation-dan-ger.html

TechYou

http://www.techyou.fr/2010/12/geolocalisa-tion-tous-traques/

ContagiousNess

http://arostain.cluster010.ovh.net/contagiousness/?p=135

ZoomOut

http://zoomout.fr/2011/02/15/la-geolocalisa-tion-big-brother-dans-ma-poche/

Leuromag

http://www.leuromag.com/La-geolocalisa-tion-tout-le-monde-s-y-met-_a4159.html

PositionGoogle

http://www.positiongoogle.com/actu/de-nou-velles-applications-de-geolocalisation-grace-a-google-twitter-facebook/

Bloggueur Solidaire

http://educinfos.solidairesdumonde.org/archive/2011/03/02/marche-des-tablettes-nu-meriques-phenomene-de-mode-ou-tendanc.html7

Les Z’ed

http://leszed.ed-productions.com/foursquare-dismoiou%E2%80%A6-vision-de-la-geolocalisa-tion-dans-la-futur/

Mon figaro

http://plus.lefigaro.fr/note/la-geolocalisation-avenir-de-la-communication-20100216-141087

Korben

http://www.korben.info/attention-a-la-geolo-calisation.html

Blog techno-progressiste

http://transhumanismes.forumactif.net/t97-im-plants-puce-rfid

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Annexes

Bannière du site PleaseRobMe, parodiant une interface de type Google Maps

Foursquare : logo

Les badges : le coté ludique de Foursquare

Facebook Places