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Etude sur les museumweek

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Page 1: Etude sur les museumweek

Etude sur les Museumweek

Mon exposé porte sur les museumweek que l’on peut traduire par semaine des musées en français. Cette opération consiste à rendre visible les musée sur le réseau social twitter afin de créer des interactions entre les internautes et les professionnels de la culture. Pour la réalisation de mon étude, j’ai réalisé un corpus de documents constitué d’articles et de vidéos. Pour les articles, j’ai créé un google alerte afin d’avoir en temps réel les dernières informations en lien avec ma thématique, pour les vidéos, je me suis principalement référée aux principaux hébergeurs dailymotion et youtube.

La constitution de ce corpus m’a amenée à la problématique suivante : En quoi cette opération est elle bénéfique pour Twitter et les musées?

Je répondrais à cette question à travers 3 parties.

Dans une première partie, j’expliciterai plus en détail en quoi consiste l’opération Museumweek ainsi que ces objectifs.

La deuxième partie dressera un profil des principaux participants.

Dans une troisième partie, je mettrai en lumière les évolutions depuis la première session à celle de 2015.

I qu’est-ce que le museum week ?

Le museumweek consiste à promouvoir les musées et leurs contenus sur twitter. Le principe consiste à permettre aux musées et aux visiteurs de partager des clichés et des informations pendant une semaine. Durant cette période, une thématique est proposée chaque jour par l'intermédiaire des hashtags qui désignent les mots clés sur twitter, l’appellation des thématique est combinée aux initiales museum week. Lors de la première session, les thématiques étaient les suivantes :

#coulissesMW : qui consistaient à dévoiler les aspects cachés du musée telles que des salles, des archives non montrées au public pour cause de fragilité.

#quizzMW : les participants devaient répondre à des questions posées par les musées.

#LoveMW : Le public devait argumenter sur leur intérêt pour les musées.

#imagineMW : le public pouvait imaginer du contenu autour des œuvres dans le musée…

QuestionMW : donner la possibilité aux internautes de poser leurs questions à n'importe quel professionnel du musée.

#ArchiMW : l'architecture du bâtiment ainsi que son histoire y était expliquée.

#CreaMW : donne la possibilité aux internautes de détourner des œuvres d'art.

Le semaine des musées est une initiative de twitter France, a la base seulement douze musées parisiens devaient participer. Cependant, le concept a séduit l’ensemble des pays européens.

Les objectifs visés par les musées participants sont de :

Renforcer leur visibilité notamment sur le net,

accroître leurs notoriété,

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mettre en avant leurs atouts,

mieux faire connaître les petites structures,

partager avec les internautes des aspects qui ne peuvent être habituellement montrés au public,

renforcer la proximité avec le public en permettant aux internautes et aux professionnels d’interagir entre eux,

accroître ou faire naître l’intérêt des musées auprès des jeunes connectés,

moderniser leur communication afin de donner à la culture un aspect plus ludique et accessible,

créer des contenus pertinents.

Twitter a mis en place cet événement dans le but d’accroître le nombre d’inscriptions et de valoriser son image en se présentant comme un outils pédagogique.

L’opération donne l’occasion aux internautes :

D’ accroître leur culture générale de manière ludique,

D’ échanger avec les autres participants et institutions,

D’ obtenir des réponses à leurs questions,

De mieux comprendre certaines œuvres et aspects de l’histoire.

Qui sont les participants des musueuweek ?

le bilan de la museumweek, réalisé le 11 avril 2014 par Antoine courtin et Aude Mathey, illustre que les participants étaient principalement des membres d'institutions qui répondaient à d’autres institutions et des muséogeek. Ce thermes fait référence aux communautés virtuelles qui regroupent des internautes passionnés de musées. On recense en tout 4 principales communautés qui interagissent entre elles afin d’accroître le dynamisme du numérique dans la culture.

Parmi ces groupes nous avons :

MuzeoNum qui rassemble les professionnels du numérique dans les institutions culturelles. Ce concept s’articule autour de 2 pages facebook dont une est publique, l’autre est privée, un wiki collaboratif et des ateliers informels autour d’un verre.

Muséomix : qui se qualifie comme étant à la foi une communauté et un événement. Sa devise est de regrouper des individus aux compétences et horizons diverses dans le but de repenser et de créer des prototypes in-situe (c’est-à-dire au sein de la structure).

CMmin : rassemble les communautés de managers des instituons culturelles afin de confronter leurs pratiques. C’est le ministère de la culture qui a impulsé ce site.

SMV (un soir, un musée , un verre) qui à la différence des 3 autres sites plus professionnels vise simplement p permettre aux amateurs de musées de partager une expérience muséale le soir et d’en discuter à la suite autour d’un verre.

L’opération a donc principalement conquis un public de professionnels et de passionnés de culture. Leur fréquence de participation était stable durant l’opération, à la différence des non initiés aux pratiques culturelles bien que fort présents sur twitter les premiers jours, le nombre de tweet n’a cessé de de croître, passant de 43538 à 14881 le dimanche. L’étude de Antoine Coutin a relevé que

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seulement 0,57% d’utilisateurs non institutionnels ont tweeté avec les 7 hashtags francophones pendant toute la semaine. Donc 99% de ces utilisateurs n’ont pas tweeté durant les 7 jours de l’opération.

Les membres de la communauté muséomix expliquent que la baisse des interactions est liée au support non adapté à ce genre d’opération. Ils reprochent à twitter son nombre restreint de caractères limités à 140, ce qui ne leur permet pas d'étaler leurs réflexions sur les sujets traités. De plus, twitter est plus complexe à prendre en main que facebook, il est également moins populaire que ce dernier.

III évolutions

En 2015, l’événement est passé de l’échelle européenne à l’échelle mondiale. Le nombre de participants a évolué de 630 avec plus de 600 000 milles messages échangés en 2014, contre 2825 participants et 260 000 messages en 2015. L’objectif étant de mondialiser cet événement et d’accroître le public via la dimension ludique et participative de l’opération. C’est à partir de la deuxième édition que le ministère de la culture a apporté son soutient. Sa mission est d’assurer le rythme annuel de l’événement.

Lors de la deuxième session, la liste des hastags a été revue. Les concepts qui ont généré le plus de tweets lors de la première museumweek ont été conservés. En revanche, leurs appellations ont changé, ainsi le hashtag coulisse est devenu secret afin de montrer qu’il s’agit des aspects cachés des musées. De plus, cette appellation englobe plus d’éléments que coulisse et attise plus la curiosité des internautes.

Crea a été renommée inspiration pour souligner le principe qui consiste à s’inspirer d’une œuvre existante afin de la réinterpréter à sa manière.

Pour designer l’architecture, le mot a été écrit en entier plutôt qu'en abrégé, comme c’était le cas en 2014.

Les hashtags Quizz, Love, Imagine et Question ont été remplacés par souvenir. Ce qui permet aux visiteurs de partager leurs souvenirs tels que les goodies , les rencontres. Les moments forts de ce concept visent directement à promotionner les musées cités.

Family vise à préparer les futurs sorties familiales au musée, des conseils est astuces sont publiés.

Fav incite les internautes à partager leurs coups de cœur telles des œuvres et conférences espace, ce concept permet aux musées d’analyser leurs points forts.

Pose invite les utilisateurs à publier leurs selfies à côtés des œuvres, il y a donc une désacralisation de ces dernières.

Le choix de revoir les hastags répond à une volonté des musées de renouveler leurs offres de médiation afin de se rendre toujours plus attractifs aux yeux du public. On remarque que certains hastags tel family, fav, souvenir visent directement à valoriser leurs contenus pour inciter les gens à se rendre sur place.

Les activités proposées par les musées sur twitter, notamment pose et créa, incitent les utilisateur à interagir afin de découvrir ou redécouvrir une œuvre de façon amusante.

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L’intégralité des tweets émis lors de la museumweek 2015 est archivée dans une capsule temporelle scellée le 29 mars 2015 qui se trouve à la Cité des Science et de l’Industrie. A la fin de la semaine, elle sera d'abord exposée dans diverses institutions françaises et peut être par la suite dans les musées européens, voir du monde entier jusqu’à son ouverture en 2035. Cette capsule constituera pour les générations futures, un témoignage des précédentes sessions de museumweek. Les spectateurs pourront alors constater les évolutions concernant l’opération au cours de années. De plus, cette capsule permettra à twitter de ne pas tomber dans l’oublie au cas où le site serait remplacé par un autre. Selon Claude Farge, directeur des Editions et du transmedias Universcience, cet objet permet d’incarner une volonté de créer du contenu.

Le studio Bright, avec la collaboration de l’artiste Marcin Ignac, créait une œuvre numérique destinée à représenter les flux de tweet lors de la museumweek de façon esthétique afin de permettre au public de prendre connaissance de la fréquence des flux. Cette création se compose de deux éléments : une architecture générale constituée à partir des données propres à chaque musée telle que la date de création du compte twitter, la géolocalisation, les couleurs de la photo de profil.

Et une texture dynamique en temps réel qui évolue en fonction de l’activité conversationnelle des comptes twitter telle que l’utilisation des hastags et les messages émis.

Un algorithme créatif et évolutif sublime les données émises en France et à l’internationale pour forger une forme.

Tout individu pourra avoir accès à l’ensemble des productions générées dans le monde par l’intermédiaire du site artwork.museumweek2015.org, compatible sur tablette et mobile, mais aussi directement dans twitter grâce au system twitter card qui rend visible d’un simple clic toute œuvre partagée.

Les musées qui le souhaitent peuvent également projeter leurs œuvres via un écran ou un projecteur au sein de leur structure.

Autre initiative qui a vu le jours lors de la session 2015, « Le Scribe accroupi », qui consiste à rendre vivante la statue du scribe exposée au Louvre. Pour cela, un compte twitter à son nom lui a été attribué ainsi qu’une session youtube pour qu’il puisse poser des questions principalement à Joël de Rosnay, conseiller de la Présidence d’ Universcience, ainsi qu’à d’autres professionnels. Les vidéos où va tu scribe font office de visites virtuelles.

Pour conclure, je dirais que la Museumweek répond à une volonté des institutions de se rendre accessibles au plus grand nombre. L’idée est de casser l’image austère, élitiste et dépassée des musées en proposant une médiation ludique sur Twitter. L’opération s’avère bénéfique pour les deux parties car elle leur fait office de publicité. Ce concept redynamise et modernise l’image des musées. Il permet à tout individu de découvrir n’importe quelle structure dans le monde et donne envie aux internautes de se rendre sur place pour voir en vrai les œuvres et lieux découverts via Twitter. Cette initiative lancée par Twitter résulte d’un désir pour le réseau social d’accroître le nombre d’utilisateurs pour ainsi mieux tenir tête à son concurrent facebook qui est beaucoup plus populaire. L’idée était aussi de se distinguer de ce dernier en proposant des contenus basés sur la culture. Via cette opération, Twitter a su démontrer que le rôle des réseaux ne se limite pas à accroître l’ égo des utilisateurs et à étaler des frivolités. Ce dispositif peut aussi faire office de médiateur culturel.