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Trajec67 n°92 nov2003 page 3 [ca bas-rhin]

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Page 1: Trajec67 n°92  nov2003 page 3 [ca bas-rhin]

Techniques culturales

Les maïs ont bien absorbé l’azote du sol,malgré le temps chaud des mois de juin etjuillet. Cependant, le mois d’août et seschaleurs extrêmes ont souvent porté pré-judice aux objectifs de rendement desmaïs non irrigués, même en sol profond.Heureusement, certains secteurs ont pubénéficier de pluies d’orage très opportu-nes. La première quinzaine d’août parti-culièrement chaude (32 à 39° C le jour et17 à 22° C la nuit) a permis une libérationd’azote plus importante que la normale àcette période (100 kg N/ha contre 50-70 kg les dernières années en août dansles meilleurs limons).

Ainsi en 2003, en système de culturecéréalier sans apport régulier de déjec-tions animales, les sols profonds laissentapparaître des reliquats après récolte assezélevés : 60-80 kg N/ha sur 90 cm (voireplus de 100 !) contre moitié moindre d’ha-bitude… du fait d’un défaut d’absorptionpar les cultures. Sachant que 50 à 70 % decet azote minéral se situe sur l’horizon desurface, le potentiel d’azote à “récupérer”par une CIPAN cet automne est trèsimportant.

L’implantation d’engrais verts n’a pasété une grande réussite du fait des forteschaleurs et du manque d’eau : les espècescomme le sarrasin, le moha ou le tourne-sol ont moins souffert d’un semis précoce.Les meilleures implantations ont été réali-sées soit juste après la moisson, bénéfi-ciant encore d’un peu d’humidité de laculture, soit en septembre avec des levéesbénéficiant du retour des pluies et de tem-pératures plus atténuées, vu la durée dujour plus courte. Beaucoup de semis ontsouffert en août dans une situation généra-lisée de sol très sec et chaud. Parfois desrelevées fin septembre ont tout de mêmepermis aux moutardes après blé de couvrirle sol.

Quand envisager ladestruction et l’enfouissementde l’engrais vert ?

Une culture intermédiaire piège à nitra-tes (CIPAN) ne doit pas pousser trop tar-divement, car les plantes âgées stockentplus de carbone que d’azote (lignificationdes tiges) et risquent d’immobiliser l’a-zote du sol sur une période allant au-delàdu printemps suivant. La moutarde ou la

phacélie assurent un piégeage intéressantde l’azote à partir de 1 500 kg/ha dematière sèche (environ 50 kg N/ha pourune moutarde ou une phacélie) ce qui cor-respond à une plante de 40 à 60 cm dehauteur. Le couvert aura suffisammentjoué son rôle de piège à nitrates à partir de2 500 kg/ha de matière sèche (biomasseaérienne) ce qui équivaut à une moutardehaute de 90 à 100 cm ou à une phacélie de40 à 50 cm. Un couvert très développé est

Engrais verts : levées difficiles,azote abondant dans le sol2003 restera marquée par la canicule (chaleur et sécheresse prolongées) qui a sévi jusqu’à la fin septembre : cela a induit une forte minéralisation dans le sol. Les engrais verts ont pour vocation première de retenir les nitrates résiduels pour éviter le lessivage des sols en hiver. Dans le contexte climatique délicat de 2003,quels sont les avantages à maintenir ce type de couvert durant l’automne ?

3Trajectoires 67 / N° 92 Octobre-Novembre 2003

Moutarde “à l’abri” ayant peu souffert du sec dans le Bruch à Blaesheim.