Amylose cervicale en hémodialyse : à propos d'un cas

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 1161

duction du Raptiva chez deux patients s’est compliquée d’une rechuteou d’une aggravation du R.Pso. Chez trois patients, le seul arrêt duRaptiva a été suivi d’une résolution du R.Pso. Le traitement duR.Pso a inclus : AINS seuls (n = 8), Méthotrexate et AINS (n = 5),anti-TNF alpha (n = 3).

Conclusion. – Nous rapportons une série de 16 patients chez quiun R.Pso est apparu lors du début d’un traitement par Efalizumab. Lesmécanismes cellulaires à l’origine du R.Pso sont inconnus mais larecirculation des lymphocytes T cutanés avec adressage synovial estune hypothèse physiopathogénique. Cet effet secondaire devrait êtreconnu par les rhumatologues.

Me.15Prévalence de l’amylose infra clinique par aspiration de la graisseabdominale au cours des spondylarthropathiesM. Younesa, W. Korbaaa, A. Moussab, S. Zroura, M. Haj Salaha,I. Bejiaa, M. Touzia, A. Zakhamab, N. Bergaouiaa Service de Rhumatologie, Hôpital, Monastir, Tunisieb Service d’Anatomopathologie, Hôpital, Monastir, Tunisie

Introduction. – L’amylose secondaire est une complication redou-table des spondylarthropathies et constitue 12 % de mortalité au coursde cette maladie. Sa fréquence varie de 3,8 à 7 % selon les séries. Atravers cette étude on a déterminé la prévalence de l’amylose au stadeinfra clinque au cours des spondylarthropathies par aspiration de lagraisse abdominale et les facteurs associés à cette amylose histolo-gique.

Matériels et Méthodes. – Notre travail prospectif a porté sur 25patients ayant une spondylarthropathie suivis au service de Rhumato-logie de Monastir et inclus de façon consécutive pendant la période demars 2005 à janvier 2006. Pour chaque patient, nous avons réalisé uneaspiration de la graisse abdominale à la recherche d’amylose à l’aided’un microscope à lumière polarisée après coloration au rouge Congo.

Résultats. – Nos patients sont répartis en 20 hommes et 5 femmesavec une moyenne d’âge de 44 ± 15 ans. La durée moyenne d’évolu-tion de la maladie est de 15,6 ans (1-33 ans). Il s’agit de 21 cas deSPA primitive et de quatre cas de rhumatisme psoriasique. La préva-lence de l’amylose infraclinique est de 20 % des cas (4 hommes/1femme). Les facteurs associés à l’amylose histologique sont unedurée d’évolution longue de la maladie (p = 0,042), et un score deBASRI élevé (p = 0,04). Le BASDAI, le BASG, BASFI et l’EVAne sont pas associés à la présence d’amylose.

Conclusion. – L’amylose infra clinique est fréquente au cours desspondylarthropathies notamment anciennes. Elle mérite d’être recher-chée à ce stade afin de la surveiller et de dépister à temps une amylosesymptomatique.

Me.16Amylose cervicale en hémodialyse : à propos d’un casS. Barboucha, L. Ben Fatmaa, K. Ben Abdelghanib, F. Hazguia,S. Turkia, H. Ben Maiza, A. KhederaaMédecine Interne, CHU Charles Nicolle, Tunis, TunisiebMédecine Interne, CHU, Tunis, Tunisie

Introduction. – L’amylose à β2 microglobuline est une complica-tion fréquente des hémodialysés de longue date. Elle se manifestehabituellement par un syndrome du canal carpien, une érosion osseuseou une arthropathie destructrice. Le syndrome du canal carpien sur-vient chez 50 % des patients hémodialysés au-delà de 20 ans de dia-lyse. L’atteinte amyloïde rachidienne est beaucoup plus rare, surve-nant chez 10 à 25 % des patients porteurs d’arthropathie amyloïde etappelée la spondylarthropathie destructrice.

Observation. – Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 60 ans,hémodialysé chronique depuis 12 ans, exploré pour cervicalgies sanssignes de compression neurologique. La radiographie standard montreun aspect de spondylodiscite C6-C7 avec des géodes de part et d’autre

du plateau vertébral. Le diagnostic est initialement orienté vers unespondylodiscite tuberculeuse devant présence concomitante d’unetuberculose pulmonaire confirmée bactériologiquement. Mais devantla non-amélioration sous traitement anti-tuberculeux quadruple, de laspondylodiscite, le diagnostic a été reconsidéré. L’imagerie par réson-nance magnétique (IRM) faite dans un second temps a montré unaspect de spondylodiscite avec remaniement du signal des corps ver-tébraux et une discrète compression médullaire sans expression cli-nique (voir clichés). Le diagnostic d’amylose cervicale a été porté.

Discussion. – Dans la littérature, seuls quelques cas de spondylar-thropathie amyloïde au niveau du rachis sont rapportés. Il s’agitd’atteinte du rachis cervical et plus rarement du rachis lombaire. Lediagnostic est apporté par l’IRM. Récemment, de nouveaux moyensdiagnostiques sont proposés comme la scintigraphie à la β2 microglo-buline marquée. La compression médullaire engage le pronostic vitalet constitue une indication neurochirurgicale. L’intervention neurochi-rurgicale est grevée de séquelles essentiellement algiques et parfoisd’instabilité osseuse. L’étude histopathologique de la pièce opératoireconfirme le diagnostic en montrant la présence de dépôts amyloïdes àβ2 microglobuline. Le traitement symptomatique de l’arthropathieamyloïde comprend des procédures orthopédiques et la physiothéra-pie, mais il reste essentiellement préventif basé sur l’utilisation demembrane de dialyse biocompatible High-Flux et la réalisation leplus précocement possible une greffe rénale.

Conclusion. – L’amylose à β2 microglobuline est fréquente chezles hémodialysés et constitue un sujet d’intérêt actuel. La localisationrachidienne est rare et peut engager le pronostic vital. Le traitementreste essentiellement préventif.

Me.17Amylose au cours de la SPAK. Ben Abdelghania, L. Bailib, M. Mahfoudhib, C.H. Ben Taaritb,S. Turkib, A. KhederbaMédecine Interne, CHU, Tunis, TunisiebMédecine Interne, C.H.U. Charles Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction. – L’amylose notamment rénale peut compliquerl’évolution de la Spondylarthrite ankylosante (SPA) après une quin-zaine d’années d’évolution.

Nous rapportons à ce propos, trois cas de néphropathies amyloïdescompliquant l’évolution d’une SPA.

Cas Clinique. – Il s’agit de trois patients de sexe masculin, dontl’age moyen est de 34 ans, présentant une SPA validant les critèresd’Amor. Le délai moyen de survenue de l’atteinte rénale est de12,6 ans et l’atteinte rénale a été révélée par un syndrome néphrotiqueintense dans tous les cas. L’examen physique a montré une hypoten-sion orthostatique chez tous les patients, une macroglossie a ététrouvé chez un patient et les nerfs cubitaux étaient palpables dans unautre cas. La biopsie labiale a été contributive au diagnosticd’amylose chez deux patients et la biopsie rénale a montré uneatteinte glomérulaire avec dépôts vasculaires amyloïdes chez tous lesmalades. Tous les patients ont reçu de la colchicine et l’évolution s’estfaite vers la dégradation progressive de la fonction rénale dans deuxcas. Seul un patient est resté stable sur le plan clinique et biologique.

Discussion. – L’amylose AA est une complication grave au coursde l’évolution d’une SPA.Sa prévalence est variable selon les études,faisant intervenir des facteurs environnementaux, génétiques et théra-peutiques.

Conclusion. – L’amylose est la néphropathie glomérulaire habi-tuellement observée au cours de la SPA. Elle s’associe aux formesgraves et invalidantes de la maladie et conditionne souvent le pronos-tic de cette arthropathie. La guérison du processus inflammatoire peutstabiliser l’amylose, cependant pronostic reste réservée. De nouvellesperspectives thérapeutiques sont actuellement possible avec la trans-plantation rénale.

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