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Prévisionnement régional
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P R É V I S I O N N E M E N T
Graines d'Images et
le cinéma Les Cinéastes
ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement
MARDI 9 OCTOBRE 2012
Au cinéma Les Cinéastesplace des Comtes du Maine – 72000 Le Mans
tél : 02 43 51 28 18
9h – Accueil
9h30 – Le Voyage de Monsieur Crulicd'Anca DamianCristal du Long métrage – Festival du Film d'animation
d'Annecy 2012
11h – Conférence de presse Graines d'Images Junior 2012Présentation de la manifestation qui aura lieu du 26 octobre au 11 novembre 2012
12h30 – Déjeuner
14h – Taboude Miguel GomesPrix de la critique internationale (FIPRESCI) et prix Alfred
Bauer (Prix de l'innovation) – Festival de Berlin 2012
Soutien GNCR
16h – La Chassede Thomas VinterbergPrix d'interprétation masculine – Festival de Cannes 2012
Soutien AFCAE
18h – Discussion sur les films
Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 3/10/2012 à Graines d'Images
Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans
Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr
LE VOYAGE DE
MONSIEUR CRULICd'Anca Damian
Roumanie – 2011 – 1h12 - AnimationSortie le 12 décembre 2012 – Fondivina Fims via Séance tenanteAvec les voix de Sandrine Bonnaire, Vlad Ivanov et Jamie Sives
Cristal du Long métrage –
Festival du Film d'animation d'Annecy 2012
Ce long-métrage d’animation pour adultes (dans la veine de «Valse avec Bashir») raconte à la première personne la vraie histoire de Crulic, un Roumain de 33 ans, absurdement mort dans une prison polonaise à la suite d’une grève de la faim consécutive à une erreur judiciaire. L’acteur roumain Vlad Ivanov («4 mois, 3 semaines, 2 jours», Palme d’or à Canne 2007) prête sa voix au récit ironique que Crulic nous fait parvenir d’outre-tombe.
Directrice photo et documentariste roumaine, Crulic est le
deuxième long- métrage mais le premier film d'animation
d'Anca Damian. Et pour une première, c' est une réussite.
Elle par vient à maîtriser plusieurs techniques et à les
associer brillamment, depuis le papier découpé jusqu' au
dessin traditionnel en passant par l'animation par
ordinateur, de la fluidité parfaite de certains plans à la
fixité de certains objets sans oublier des mouvements
saccadés qui apportent un rythme singulier mais précis à
l'ensemble. Et cette profusion des styles ne nous perd pas
mais, au contraire, nous aide à pénétrer l'univers intime
du personnage, ses pensées, son environnement et son
combat. On suit notre homme et son cheminement
inéluctable vers la mort sans jamais se sentir largué,
même sans avoir eu connaissance des événements
auparavant, mais avec l'impression d'assister à un film
singulier, cruel et fou mais d'une puissance plastique et
formelle indéniable.
Nicolas Thys – Ecran Large
TABOUde Miguel Gomes
Portugal – 2012 – 2h00Sortie le 5 décembre 2012 – Shellac Distribution
Avec Tessa Madruga, Laura Soveral, Ana Moreira,...
Prix de la critique internationale (FIPRESCI) et prix
Alfred Bauer (Prix de l'innovation) – Festival
International du Film de Berlin 2012
Soutien GNCR
Une vieille dame au fort tempérament, sa femme de ménage Cap-Verdienne et sa voisine dévouée à de bonnes causes partagent le même étage d’un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d’un épisode de son passé : une histoire d’amour et de crime dans une Afrique de film d’aventures.
(...) Tourné en format 4/3 et dans un noir et blanc
granuleux, pour une relecture sous forme d'hommage des
codes du muet (avec une référence, à travers le titre du
film, au cinéma de Murnau), Tabu est une formidable boite
à histoires. Comme un lointain cousin des Mystères de
Lisbonne de Raúl Ruiz, Miguel Gomes se permet
d'emboiter les récits comme une chaine continue pour
mieux plonger dans une matière fantasmatique de cinéma.
La narration se tisse au gré des histoires que le cinéaste
raconte, mais aussi et surtout à travers celles que les
personnages se racontent. Gomes déploie avec une liberté
folle tout un formidable éventail de régimes de récits
(histoires rapportées par les personnages, film dans le
film, lettres, livres, légendes ou contes, prophéties), pour
un émerveillement romanesque de tous les instants.
Le film est divisé en deux parties (Le paradis perdu/Le
paradis), et conte le parcours d'une vieille femme
mourante (Madame « Aurora », référence quand tu nous
tiens) dont un ancien amant viendra raconter suite à son
décès le récit de leur amour de jeunesse. La première
partie est donc un assemblage poétique urbain, qui laisse
entrevoir un spectre de possibles narratifs très large sans
jamais les refermer, les laissant en suspens pour les
reprendre (ou non) par la suite. Le film y décrit les
aspirations de l'entourage de la vieille dame et sa fin de
vie, avant de tomber pour la deuxième partie dans un
Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans
Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr
extraordinaire conte au cœur de l'Afrique coloniale,
théâtre des amours contrariés entre Aurora et son amant
Gianluca Ventura.
Ce paradis perdu qui constitue la première partie du film
est une tranche de vie(s) sur un mode quelque peu
absurde, tantôt drôle, émouvant et cruel, où Miguel Gomes
procède par de légers décalages de mise en scène (des
lumières qui clignotent telle des guirlandes dans l'arrière-
plan d'un couloir d'hôpital, un plan qui démarre sur un
chien posté à une fenêtre), dans des élans poétiques que le
noir et blanc vient sublimer. Il développe ainsi une très
belle évocation de la vieillesse, de la solitude et du
passage du temps, sur un mode nostalgique dont l'aspect
suranné en fait le charme fou.
Le basculement dans les différentes histoires semées ici et
là par le récit se fait de manière particulièrement inventive
et naturelle (par exemple, une photo figure une salle
d'attente dans une maison de retraite ; l'instant d'après,
nous y sommes, par un raccord dans l'axe qui investit le
personnage dans le cadre), de fait que ce qui est raconté
ne soit pas une simple digression mais devienne la
matière-même du film. C'est ainsi que l'on plonge dans la
deuxième partie : Ventura raconte l'histoire de la jeunesse
d'Aurora à ses amies, et cela devient l'histoire du film.
Comme une belle remise en perspective d'une fin de vie,
« Le paradis » est surtout une époustouflante expérience
de cinéma, un mélange d'images qui pourraient à la fois
provenir d'un documentaire sur l'Afrique, d'archives
filmiques personnelles, tout en y mêlant une dimension de
drame romanesque. Le travail sur le son est également
remarquable, par la façon dont il revisite les conventions
du muet : ici, tout est raconté en voix off par Ventura, car
la parole des personnages qu'ils furent avec Aurora est
tout simplement perdue à jamais, comme un écho troublant
de la nostalgie évoquée dans la première partie du film. Il
ne reste plus que le son d'ambiance de la jungle africaine,
tel un vide effrayant dont les mots de l'époque sont bannis,
et quelques vieux tubes musicaux dont la charge
émotionnelle suffit à évoquer la déchirure de la séparation
des deux amants.
C'est d'ailleurs à travers un remarquable travail sur le
renouvellement du récit que Gomes réussit à faire mouche,
comme un conte dont les différents épisodes se répondent
entre eux. Les digressions de la vieille Aurora, pris comme
des signes de démence sénile par ses amies, sont par
exemple le tissu qui constitue une partie de la mythologie
du récit africain. Mais il n'est pas forcément nécessaire de
jouer au jeu des correspondances pour goûter aux
charmes de Tabu, qui vont au-delà même de toutes ces
considérations cinématographiques.
Julien Marsa – Critikiat.com
LA CHASSEde Thomas Vinterberg
Danemark – 2012 – 1h51Sortie le 14 novembre 2012 – Pretty Pictures
Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Annika Wedderkopp,...
Prix d'interprétation masculine – Festival de Cannes 2012
Soutien AFCAE
Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l'hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.
(...) Vinterberg nous entraîne dans son jeu pervers d’une
manière extrêmement malicieuse. Il nous inflige un
traitement cruel : nous, spectateurs, sommes sur le côté de
ceux qui savent. (...) Par contre, l’intrigue du film est
menée par ceux qui ignorent tout et doutent beaucoup.
(...) L’histoire est construite avec une perfidie extrême.
Chaque pas, chaque geste vont trahir la vérité et barrer la
route à l’acquittement de l’accusé. Le réalisateur
entretient volontairement le trouble : Assimiler les propos
d’un enfant, sans ménagement, à un mensonge est un
sacrilège dans une société hantée par la pédophilie.
(...) Un cinéma sournois et redoutablement efficace.
Siegfried Foster – RFI
Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans
Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr
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