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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et le cinéma Rex avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement JEUDI 20 FÉVRIER 2014 au cinéma Rex 2, rue de la Gare – 72600 Mamers tél : 02 43 97 59 39 9h – Accueil 9h15 – L'étudiant de Darezhan Ormirbayev Compétition Officielle Un Certain Regard – Cannes 2012 10h45 – Real de Kiyoshi Kurosawa Recommandation GNCR 13h – Déjeuner 14h15 – La Cour de Babel de Julie Bertuccelli Soutien AFCAE 16h – Nebraska d'Alexander Payne Prix d'interprétation masculine – Festival de Cannes 2013 6 nominations – Oscars 2014 18h – Discussion autour de la programmation des films Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 17/02/2014 à Graines d'Images Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

Graines d'images | 20 février 2014 à Mamers

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prévisionnement régional relayé par l'ACOR

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P R É V I S I O N N E M E N T

Graines d'Images etle cinéma Rex

avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR

ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

JEUDI 20 FÉVRIER 2014

au cinéma Rex2, rue de la Gare – 72600 Mamers

tél : 02 43 97 59 39

9h – Accueil

9h15 – L'étudiantde Darezhan OrmirbayevCompétition Officielle Un Certain Regard – Cannes 2012

10h45 – Realde Kiyoshi KurosawaRecommandation GNCR

13h – Déjeuner

14h15 – La Cour de Babelde Julie BertuccelliSoutien AFCAE

16h – Nebraska d'Alexander PaynePrix d'interprétation masculine – Festival de Cannes 2013 6 nominations – Oscars 2014

18h – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 17/02/2014 à Graines d'Images

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

L'ÉTUDIANTde Darezhan Omirbayev

Kazakhstan – 2012 – 1h30Sortie le 5 mars 2014 – Les Acacias

Avec Nurlan Baitasov, Maya Serikbayeva, Edige Bolysbaev,...

Compétition Officielle Un Certain Regard – Cannes 2012

Un étudiant en philosophie souffre du manque d’argent et de solitude. Il va parfois acheter du pain chez l’épicier et peu à peu l’idée de cambrioler le magasin lui vient à l’esprit. Il commet finalement son crime durant lequel l’épicier et une cliente deviennent ses victimes. Le sentiment de culpabilité grandit en lui. Alors qu’il tombe amoureux d’une jeune fille, il prend la responsabilité de ses actes.

Le cinéma de Darejan Omirbaev, apparu avec l’inoubliable Kairat, se reconnaît en quelques plans : une figure systématique de jeune homme solitaire, une rigueur scénographique bressonienne, des cadres qui sont le plus souvent des portraits, un léger parfum de Nouvelle Vague dans les situations et leur traitement, et un très bel art de la durée.(…) Depuis une vingtaine d’années, le cinéaste et ses films sont les meilleurs témoins de l’implacable transformation de ce pays, dont les mœurs anciennes et civilisées s’adaptent difficilement à la férocité de l’économie libérale qui le gouverne désormais.(…) La qualité unique du cinéma de Darejan Omirbaev tient d’abord à son code génétique : à la fois asiatique et européen, mixte étrange et rare, qui conjugue réellement sous nos yeux des corps et des façons d’être, de penser et de regarder que l’on sait provenir de sources disparates, ici unifiées dans le cours calme d’un fleuve mitoyen.S’ajoutent les propres dons du cinéaste, notamment son écriture si particulière : à quelques endroits du film, Omirbaev fait revenir la figure d’un mafieux impassible saisi par des spasmes de brutalité gratuite inouïs, qui s’exercent contre un serveur de thé maladroit ou un vieil âne épuisé, violences que le cinéaste traite toujours par des ellipses d’une pudeur coupante.La question que nous pose un tel film est simple mais embarrassante : comment, dans les conditions impitoyablement matérialistes qui sont celles où l’on nous ordonne de vivre, contenir la guerre impérieuse que nos pulsions engagent contre notre raison ? A en juger par The Student, Darejan Omirbaev craint que la réponse ne soit dans la question.

Olivier Séguret – Libération

REALde Kiyoshi Kurosawa

Japon – 2012 – 2h07Sortie le 26 mars 2014 – Version Originale

Avec Takeru Sato, Haruka Ayase, Jô Odagiri,...

Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d'autant qu'ils s'aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l'inconscient de sa compagne. Mais le système l'envoie-t-il vraiment là où il croit ?

Les personnages de Kiyoshi Kurosawa sont souvent hantés par une faute originelle, le poids de la culpabilité, quelque chose à expier. Ce qui pèse sur le héros de Rétribution ou sur les fillettes de Shokuzai, c'est ce souvenir entêtant de la faute, cette tache qui envahit l'esprit. C'est souvent, aussi, ce qui empêche ses personnages d'être totalement humains, ils sont littéralement fantômes ou bien c'est comme si: le passé les avale et le présent est à peine là. Real, incursion du maître nippon dans la pure science-fiction, met, si l'on peut dire, les mains dans le cambouis. L'horreur cérébrale de Kurosawa laisse place à une SF où l'on pénètre directement dans le cerveau pour voir ce qui s'y cache. Comment se reconnecter au réel. Et être vivant.

(…) Real est le film d'un immense poète, et un très grand film sur l'imaginaire. Un imaginaire qui se faufile dans une fête foraine abandonnée, ou dans une maisonnette où l'on assiste, bouche-bée, à une sorte de fascinante procession de fantômes derrière des voiles. La science du cadre de Kurosawa, sa lumière envoûtante, renversent et bouleversent. Il y a des moments de Real où l'on a l'impression que le réalisateur n'a même pas besoin de raconter quelque chose pour captiver: son talent seul de metteur en scène suffit pour évoquer, provoquer, exciter, émouvoir. On ne parlera pas de la surprise réservée par le film, jaillissement poétique comme on n'en a plus vu depuis les singes d'Oncle Boonmee. Et on imagine que si cette perle n'a pas été sélectionnée à Cannes, c'est pour de bonnes raisons. Mais à la vue de cette splendeur, on avoue ne pas comprendre cette absence...

Nicolas Bardot – Films de culte

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

LA COUR DE BABELde Julie Bertuccelli

France – 2013 – 1h29 – documentaireSortie le 12 mars 2014 – Pyramide

Soutien AFCAE

Ils sont Anglais, Sénégalais, Brésilien, Marocain, Chinois... Ils ont entre 11 et 15 ans, ils viennent d’arriver en France. Le temps d'une année, ils cohabitent dans la classe d'accueil d'un collège parisien. 24 élèves, 24 nationalités... Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie et de vivre ensemble, bouleversent nos idées reçues et nous font croire en l’avenir...

Bertuccelli n’en est pas à son premier documentaire, elle qui avait notamment fait le portrait en 2006 d’Otar Iosseliani, cinéaste géorgien, et qui s’était initié au genre dans les années 1990 aux Ateliers Varan. Son œuvre possède un caractère universel qui lui sied bien en même temps qu’il permet de toucher un large public. Plus que jamais, La Cour de Babel est de cette veine là. D’autant qu’en filmant cette classe d’une vingtaine d’élèves de nationalités différentes (aussi bien d’Europe de l’est, d’Amérique du sud, d’Asie et d’Afrique), elle touche d’emblée à l’universalité d’un propos certes attendu, mais dont la justesse du traitement fait mouche.Avec une belle humilité, la réalisatrice capte pendant une année scolaire ce qui se joue dans cette classe, microcosme du monde avec un grand M, de ses tensions et des espoirs qui nourrissent encore ces protagonistes. Des scènes extraordinaires de cruauté et de véracité éclatent alors entre des cultures et religions différentes, et dont les acteurs ne sont autres que ces enfants déracinés à qui l’on demande de grandir vite. Les sujets qui les unissent sont finalement assez rares, sauf quand tous se mobilisent pour tourner un petit film qu’ils présenteront ensuite au Festival du film scolaire de Chartres. Mais leur quotidien rime plus souvent avec les galères, eux qui doivent s’occuper des papiers administratifs de leurs parents, vivant parfois dans des foyers. Bertuccelli nous dit entre les lignes de son discours, que ces enfants-là sont des héros, des héros des temps modernes amenés à souffrir mais qui portent en eux l’espoir de devenir important et utile aux autres.

Jérémy Martin – lepasseurcritique.com

NEBRASKAd'Alexander Payne

USA – 2013 – 1h55Sortie le 2 avril 2014 – Diaphana

Avec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb,...

Prix d'interprétation masculine – Festival de Cannes 2013 6 nominations – Oscars 2014

Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain…Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme le début d’une démence sénile, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit.Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville en déclin du Nebraska. C’est là que le père est né. Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souvenirs de son enfance. Rassurez-vous, c’est une comédie !

Les relations parents-enfants (The Descendants), les déambulations au cœur de l’Amérique (Sideways), un certain goût tchékhovien pour l’élégie : Alexander Payne est bien tout entier dans Nebraska et pourtant c’est le premier film qu’il réalise dont il n’a pas signé le scénario. Sans doute a-t-il reconnu dans le script de Bob Nelson des traces de sa propre enfance, passée dans l’état du centre des Etats-Unis, où il a déjà situé plusieurs de ses films. (...) Alexander Payne a choisi aussi le noir et blanc (superbe photo de Phedon Papapamichael, chef-op attiré du cinéaste, d’origine grecque comme lui) pour montrer l’Amérique périurbaine contemporaine, la terre d'une « lower middle class » d’employés et de retraités – pas tout à fait pauvres, mais moins aisés qu’avant…(…) Toujours entre cruauté et cocasserie, rire et émotion, Alexander Payne décrit des gens ultra-moyens, sans grand rêve ni ambition, avec pour seul regret une jeunesse envolée. Mais il raconte aussi comment un père et son fils peuvent se découvrir encore malgré les années passées à côté de l’un de l’autre. (…) Sans glamour, loin d’Hollywood, au pays de l’infra-réalisme cinématographique, Nebraska raconte à sa façon le monde d’aujourd’hui.

Aurélien Ferenczi – Télérama

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]