Jean-Pierre Nicolas, député UMP Maireetlibrecroyant Nepasfranchir laligne...

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  • Michel Millard de Montrion du Theil-Nolent

    Maire et libre croyantFigure du canton de

    Thiberville, que la droiturecaractérise probablementle mieux, Michel Millard deMontrion, maire du Theil-Nolent (la commune ne faitpas partie de l'ex-paroissede Thiberville), charlton desurcroît et donc croyant (ilne s'en cache aucune-ment), estime en effet que,en dehors de sa fonctiond'élu, et en tant qu'« homme et citoyen », il a le« droit à avoir uneopinion"sur ce qui agite les librespenseurs (lire ci-dessus) ence moment.

    Il laisse donc sonécharpe tricolore et sa te-nue de chariton au vestiairepour dire que sur la loi deséparation des Eglises etde l'Etat de 1905, impulséepar les libres penseursdont Victor Hugo: « 1/ fautla défendre ". Ferveur dé-fenseurde l'Etat et de l'Etatde droit, il ne pouvait enêtre autrement de sa partau regard de ses convic-tions bien trempées. Etpourquoi défendre cetteloi ? « A travers le monde,c'est démonstratif: que cesoit l'Etat d'Israël ou que cesoit l'Iran, c'est la religionqui fait office de constitu-tion. Et ça ne va pas.Lorsque j'apprends queLaurence Ferrari a dû sedéguiser en musulmanepour aller interviewerMahmoud Ahmadinejad, jesuis atterré. Ellen'avait pasà plier devant la loi corani-que; elle n'avait qu'à refu-ser l'interview dans ces

    conditions. Et regardezégalementen Irlande: ils sebattent encore ».

    Plus près de nous, M. DeMontrion n'a guère appré-cié l'ironique galéjade duremplaçant de l'abbé_Michel, le curé Vivien, quil'a récemment salué en luidisant : « Bonjour M. leMaire chariton ». « Je nesuis pas déshonoré d'êtrechariton. Maintenant je faisbien le distinguo entre mafonction de maire et cellede chariton. Je nemélangepas les deux choses ", re-cadre-t-il.

    Sauf qu'on ne peut pas

    « ignorer que la France estfille de l'Eglise ". Et d'ajou-ter au sujet de la possibleconfusion des genres entrerites et fêtes de village(souvent d'origine païennereprises par l'Eglise) : « Entant qu'élu, on n'a pas à in-tervenir. Mais commentvoulez-vous faire ? Sousprétexte qu'on est maire, ilfaudrait être athée? !Laséparation, ce n'est pas re-nier sa croyance. Que laLibre pensée existe, c'estsain: il faut un contre-pou-voir,pas un diktat »,

    B. Négrier

    Jean-Pierre Nicolas, député UMP

    Ne pas franchir la lignerouge de la laïcité

    « Les rapports entre l'Etatet les autorités religieusessont régis par notre consti-tution », indique en préam-bule le député Jean-PierreNicolas citant l'article 1"quistipule: « La France répu-blicaine est indivisible, laï-que, démocratique et so-ciale » avant de rappeler lafameuse loi de 1905 sur laséparation des Eglises etde l'Etat: « la Républiquene recormsît, ne salarie nine ~ubventionne aucunculte »,

    Ceci étant dit, le parle-

    mentaire précise que si « ledroit a un socle juridique, ilse regarde aussi à travers lacoutume », Pour appuyerses pr o p o s , il donnel'exemple des cérémoniesd'anciens combattants quicommencent ou finissenttoutes par une messe. idempour ce qui est des vinsd'honneur offerts lors d'unecérémonie des charitonspar une municipalité: sc onse situe plus dans le do-maine de la fraternité et dela courtoisie que du culte.Dès lors que cela ne fran-

    chit pas la ligne rouge de lalaïcité, cela ne me dérangepas que des élus s'asso-cient à une expression reli-gieuse », A contrario, l'atti-tude des maires soutenantouvertement l'abbé Michelle choque: « il n'est pas per-tinent que des élus inter-viennent dans le fonction-nement interne des reli-gions. Nous sommes dansun pays de droit, et si lesgens ne sont pas contents,qu'ils posent un recours au-près des tribunaux ».

    v.c.

    Lionel Prévost, maire de Serquigny, conseiller général

    Les règles sont déjà clairesquelqu'un qui ne viendraitpas »,

    Sur le fait qu'une munici-palité offre un verre de l' ami-tié à une association cul-tuelle comme, par exemple,les chantons, Lionel Prévostn'y voit, là encore, aucunmanquement au principe delaïcité, « Les charitons sontune association reconnuedans le cadre des institu-tions républicaines. On doitles respecter autant que lesautres. Chacun peut avoirses convictions, et il mesemble que le maire doitveillerau respect de ce droit.En somme, un élu se doitd'être œcuménique »,

    Pour Lionel Prévost, A propos de la confusionmaire PS de Serquigny et des genres, entre le folklorevice président du Conseil et le cultuel, que certainsgénéral, le code de bonne pointent du doiqt, Lionelconduite pour les élus en Prévost n'est pas aussi ca-matière de séparation des tégorique que les libresEglises et de l'Etat est déjà penseurs. « Le fait qu'unesuffisamment établi. « Les fête communale soit liée aulois et les règles républicai- nom d'un saint n'est, selonnes qui existent déjà sonas- moi, pas choquant. Cela faitsez clairessur le sujet. Nous partie de notre patrimoine. 1/avons la Chance d'avoir la n'y a rien de' mal à ça. ParConstitution qui garantit le exemple, à Serquigny,dansdroit à l'exercice du culte en le cadre de la fête commu-toute liberté, maisqui distin- nale, il y a une messe. TDUSgue bience qui relève de la les habitafJtsy sont invités.religion ou non. Donc, en J'y vais en tant que maire,tant qu'élu, on peut tout à' en tant que représentant defait exercer sa croyance, la municipalité. Ça fait par-maisseulement dans le res- tie de nos traditions. Mais ilp e c t 1e s loi s deI a n'y a pas d'obligation. 1/n'yRépublique », a pas de. blâme pour TG

    Mercredi 16 J'uin 2010 .·ev" ell--------------'I'------------------'II--~-~-~~-~-=-~-~-~------.~~---~---------~---~-~~-~-------------------------------------'\Normand" ,~.. './

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