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Argumentaire UMP - L'inopérante « boîte à outils » de François Hollande
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> ARGU FLASH <
09 avril 2013
L’INOPÉRANTE « BOÎTE À OUTILS » DE FRANÇOIS HOLLANDE
1°) La lamentable accumulation de scandales (Cahuzac, Augier, Guérini, Andrieux,
Kucheida…) qui cerne la majorité, ne doit pas occulter le fait qu’au-delà de la faillite
morale de la gauche, le gouvernement est frappé par un discrédit lié à l’échec de sa
politique.
2°) Un indicateur montre à quel point la situation est critique : Pierre Moscovici a confirmé
le 7 avril 2013 que la croissance en France se situerait autour de 0,1% en 2013. On est
malheureusement loin des 0,8% promis par François Hollande encore il y a quelques mois.
� 0,1%, cela veut dire que le gouvernement ne tiendra pas ses objectifs budgétaires sauf
à créer de nouveaux impôts, ce qui reviendrait à soigner le mal par le mal…
� 0,1%, cela veut dire que le gouvernement ne pourra pas réduire le chômage en 2013
même en faisant marcher la machine à emplois aidés financés par la dette. Sans
croissance il ne peut pas y avoir de baisse durable du chômage. En France, selon
l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le chômage augmente ou
diminue selon que la croissance est supérieure ou inférieure à 1,5%.
3°) L’arrêt de la croissance en 2013 s’explique notamment par l’absence de réformes
sérieuses. Rien, dans la « boîte à outils » de François Hollande ne pourra inverser la
tendance du chômage : depuis son élection notre pays compte 1000 demandeurs d’emploi
de plus chaque jour.
� Le Crédit d’impôt Compétitivité Emploi (CICE) est tellement complexe que les
entreprises n’en veulent pas. C’est ce que démontre une étude du cabinet de conseil
spécialisé en management des coûts, Lowendalmasaï, rendue publique le 4 avril 2013.
Les PME sont supposées pouvoir obtenir un préfinancement du CICE auprès d’OSEO ou
auprès des banques privées depuis le 1er
avril. Moins d’une cinquantaine de dossiers ont
été déposés chez OSEO. S'agissant des banques privées, la charte qui devait permettre
aux entreprises de s’adresser directement à leur agence bancaire n'est toujours pas
signée. Pourquoi ce peu d’intérêt ? D’abord parce que les entreprises n’ont pas de
visibilité sur le montant de leur crédit d’impôt. Ensuite, parce que les patrons n’y
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croient pas, comme le montre le baromètre PME-TPE de TNS pour mars 2013 : 81% des
patrons de PME pensent que le CICE n’aura aucun impact sur leur activité.
� La Banque publique d’investissement (BPI) est non seulement un relifting
bureaucratique de ce qui existe déjà mais en plus elle a été confiée à des personnes qui
ont fait preuve de leur incompétence au niveau industriel.
Ségolène Royal a été nommée Vice-Présidente de la BPI, on vient pourtant
d’apprendre le dépôt de bilan de l’entreprise Heuliez, pour la 3ème fois en 5 ans. Heuliez
qu’elle a massivement soutenu (elle vient de débloquer 2,5 millions d’euros pour
l’entreprise) via la Région Poitou-Charentes et dont elle avait annoncé le sauvetage
définitif fin 2009. Cet échec industriel s’ajoute à celui de l’entreprise « éco-mobilité » fin
2011, où elle avait investi 5 millions d’euros d’argent public… Cela augure mal des
investissements de la BPI.
� Le contrat de génération n’est qu’une nouvelle aide publique à l’économie qui coûte
très cher (900 millions d’euros) et qui aura très peu d’impact : de 28 000 à 78 000
embauches au maximum contre un objectif de 500 000 créations nettes d’emplois (selon
une étude de l’OFCE du 26 juillet 2012).
� Les emplois d’avenir sont publics, précaires, coûteux (environ 23 000 € par contrat) et
ne trouvent pas preneur. Selon Michel Sapin à peine 10 000 emplois d’avenir ont déjà
été signés sur un objectif de 100 000 en 2013 et 150 000 dès 2014. Par exemple dans
l’Oise ou dans l’Hérault, selon les Préfets, c’est moins de 10% des emplois d’avenir
disponibles qui ont été signés car ils ne séduisent ni les collectivités, ni les jeunes. Au
final, selon l’OFCE, sur les 150 000 emplois espérés, il y aurait au mieux 107 000
créations nettes d’emplois, en raison des effets d’aubaine (note du 2 août 2012).
� L’accord sur la sécurisation de l’emploi reprend un accord passé entre les partenaires
sociaux et ne doit rien à François Hollande. Il présente quelques avancées, mais il y
manque des points essentiels comme la durée du temps de travail, la réforme des
contrats de travail et la simplification drastique de notre Code du travail, sans lesquels la
conjoncture de l’emploi ne pourra durablement se retourner.
4°) Les instruments de la « boîte à outils » de François Hollande sont sous-dimensionnés et
inadaptés. Ils ne sont pas à la hauteur des défis que la France doit relever.
Ils ne peuvent remédier à la crise de confiance profonde qui s’est installée entre les
Français et le gouvernement.
François Hollande doit en urgence changer de gouvernement et de politique pour restaurer
la confiance dans notre pays.
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