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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ------------------- UNIVERSITE DE TOLIARA ------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------- DEPARTEMENT GEOGRAPHIE
MEMOIRE DE MAITRISE
Présentée par :
MAHITASOA Yvonne Christalline
Dirigé parDirigé parDirigé parDirigé par ::::
Monsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA Tsimihato
Docteur en GéographieDocteur en GéographieDocteur en GéographieDocteur en Géographie
Date de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenance :::: 28 Novembre 200828 Novembre 200828 Novembre 200828 Novembre 2008
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2007 - 2008
1
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont en premier lieu, à Dieu, notre Seigneur Tout-puissant de
nous avoir épargné des ennuis de santé qui auraient pu nous empêcher d’être là aujourd’hui
Ensuite, nous adressons notre considération respectueuse à Monsieur JAOFETRA Tsimihato,
notre encadreur qui a bien voulu partager avec nous son temps et ses expériences et qui n’a
jamais hésité à épauler nos initiatives qu’ils soient du domaine social, culturel ou
économique, ainsi Monsieur SOLO Jean Robert et Monsieur MANJAKAHERY Barthélemy,
Monsieur REJELA Michel Enseignants chercheurs à l’Université de TOLIARA .
Nous exprimons aussi notre reconnaissance toute particulière aux commerçants de
l’Anosy et aux membres du personnel de la Mairie de la ville de Fort-Dauphin, à savoir
Monsieur RANDRIANIAINA Georges Mamy ex-Maire de la ville de la commune urbaine de
Fort-Dauphin ; Monsieur RAYMOND,ex-Adjoint au Maire , Madame OLGA, ex-
gestionnaire du marché de Tanambao durant la période 2000 à 2004, Monsieur TSIMITERA
Charlot ex-directeur du marché ainsi que Monsieur MOSA Justin ex-commandeur de la
commune ,sans l’appui desquels, ce travail aurait été vain.
Mes vifs remerciements sont également adressés à toutes les personnes qui ont
collaboré matériellement à ce travail, entre autres les photographes, Madame
RAZAFINDRATANY Elie Berthine mon encadreur de langue, Monsieur
RANDRIANAMBININA Célestin Emmanuel qui avaient bien voulu apporter leur aide
précieuse pour la réalisation de ce MEMOIRE de MAITRISE.
Nos pensées vont enfin à nos parents Monsieur MANDRORO Andrianambinina
Gaston et Madame VASOA Séraphine qui ont fait beaucoup de sacrifices afin pour nous
encourager à donner le meilleur de nous –même et d’être un bon modèle vis à vis de nos
frères et sœurs cadets.
Nous n’oublions pas pour autant Monsieur ALI Houmadi pour ses conseils ainsi que
toute la famille qui a apporté son soutien moral et financier pendant ces longues années
d’études.
2
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS
PUDI : Plan d’Urbanisme Directeur de Fort-Dauphin
ADEMA : Aéroport de Madagascar
UTUFOR : Union des Transporteurs Urbains de Fort-Dauphin
APTF : Association Professionnelle des Taxis de Fort-Dauphin
CNAPC : Coopération Nationale Pro Corps
SINPA : Société Industrielle pour la Production Agricole
FED : Fond européenne pour le Développement
PRIB : Projet de Réhabilitation des Infrastructures de Base dans le Sud de Madagascar
ECGA : Entreprise de Construction Générale
BIT : Bureau International du Travail
OPCI : Organisme Public de Coopération Internationale
HIMO : Haute Intensité de Main d’œuvre
FID : Fond Intervention pour le Développement
IGL : Initiative de Gouvernance Locale
QMM : Qit Madagascar Minerals
FAFAFI: Fampandrosoana misahana ny Fambolena sy ny Fiompiana
CRD: Comité Régional de Développement
PSDR : Programme de Soutien au Développement Rural
MAP: Madagascar Action Plan
CARE: Coopération for Assistance Relief Every Where
ASOS: Association pour Socio-Sanitaire et Organisation de secours
CRD : Comité Régionale de Développement
FAO: Food and Agriculture Organization
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
3
CARTE N°1 : Tolagnaro et sa région
SOURCE : Région de l’Anosy
4
INTRODUCTION
Le marché est un endroit où la communauté ou la population d’une commune vend
et/ou achète des marchandises dont elle produit et/ou a besoin. Il joue un rôle très important
dans la vie sociale et économique de cette dernière car non seulement il permet la rencontre et
l’échange entre les communautés durant le jour du marché mais il permet aussi la promotion
des activités économiques voire même du développement économique d’une commune.
L’étude de ce marché a été réalisée par la mise en œuvre des enquêtes effectuées
auprès des différents personnages : tels que les marchands de Tanambao, la direction du
marché, collectes d’informations concernant les recettes perçues sur la vente des tickets et les
échanges liés à la gestion du marché auprès de la mairie et de la Direction générale du
marché.
Avant tout, cette étude est commencée par le contact des autorités responsables de la
commune pour les aviser qu’il y aurait une enquête axée sur l’étude du marché de Tanambao
Une fois l’autorisation obtenue, nous avons pu effectuer des investigations auprès des
usagers quotidiens du marché.
L’enquête a été basée sur la catégorisation des marchands suivant les types des
marchandises qu’ils vendent et suivant la localisation de leur emplacement dans le marché.
Pour être mieux dans les réalités, on a fait le recensement des marchands à partir de nombre
de tickets vendus par jour et suivant le type de marchandise qu’ils vendent.
Pour être mieux dans les réalités, on a fait le recensement des marchands à partir de
nombre de tickets vendus par jour et suivant le type de marchandise qu’ils vendent.
A partir de cette méthode, il a été constaté qu’un marchand vend plusieurs
marchandises en payant un seul ticket.
De plus par l’interview, on a pu identifier les sources des produits et le mode
d’approvisionnement du marché de Tanambao.
Tout cela a été fait de façon individuelle suivant l’échantillon des personnes
interrogées au hasard sur trois niveaux, c’est à dire au niveau des marchands, au niveau des
agents responsables du marché et en fin, au niveau de la clientèle.
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Pour tout dire, cette enquête sur le marché de Tanambao a été menée à partir d’une
grille de questionnaire afin d’obtenir des réponses précises et valables auprès des personnes
concernées.
En vraie habitante de la capitale de la région de l’Anosy, nous allons indifféremment
appeler cette ville « Fort-Dauphin » ou « Tolagnaro » comme les autres ressortissants qui ne
sont pas encore décidés sur une dénomination définitive.
Chaque marché a sa spécificité suivant qu’il s’agit d’un marché dans un pays en voie de
développement ou dans un pays développé, dans une commune rurale ou commune urbaine,
suivant sa taille…
A Madagascar pays en voie de développement, le marché se diffère d’une commune à
l’autre même s’il s’agit d’un marché en milieu rural ou en milieu urbain. Il se diffère sous
différents aspects tels que l’organisation en place pour la gestion administrative et technique
du marché, la taille du marché, le système d’approvisionnement du marché, le jour
d’ouverture du marché, le problème rencontré par la gestion du marché,…
Dans le cadre de ce présent mémoire, notre travail s’intéresse à l’étude du marché de
Tanambao qui est le marché principal de la commune urbaine de Fort-Dauphin. Pour ce faire,
ce présent document se subdivise en deux grandes parties composées de cinq grands chapitres
dont deux dans la première partie et trois dans la deuxième en dehors de l’introduction, la
méthodologie de travail et la conclusion. La première partie est consacrée à la ville et le
marché qui traitera la ville et son contexte historique tels que la présentation de la commune
urbaine de Fort – Dauphin, l’historique de la ville, le milieu physique, la demographie et le
bref aperçu du contexte socio-économique de la ville et l’entretien, de la gestion et le
fonctionnement du marché de Tanambao.
La deuxième partie concerne les principaux produits au marché de Tanambao. Il
s’agit de présenter les produits alimentaires d’origines locales, les produits halieutiques, les
produits d’élevages ainsi que les produits non alimentaires. On distingue ensuite les
problèmes inhérents au fonctionnement général du marché et différents dynamismes urbains
qui constituent les problèmes des infrastructures et les assainissements du marché et les
alternatives de développement en vigueur.
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PREMIERE PARTIE:
LA VILLE ET LE MARCHE
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CHAPITRE I
LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN
Fort-Dauphin est une ville portuaire située à l’Extrême -Sud de la façade Orientale de
Madagascar. Troisième destination touristique de l’Ile à cause de sa biodiversité, elle est
également célèbre pour ses sites balnéaires, ce qui lui a valu d’être dénommé « La côte
d’azur malgache »
I-1- HISTORIQUE DE LA VILLE
Elle est considérée comme pays de légendes, escale d’aventure et berceau de l’histoire.
Dès la découverte de la route des Indes par le Cap de Bonne –Espérance, les voiliers,
redoutant les courants du Mozambique, prirent l’habitude de longer, à l’aller et au retour, le
Sud de Madagascar. Ile que le portugais avait baptisé du nom de Saint – Laurent. Mais le
choix d’une escale sur cette côte rigide, barrée de récifs et de hauts – fonds, en plein vent, où
les relations de voyages mentionnent maints naufrages, était une entreprise hasardeuse. Un
matelot normand aurait même séjourné 4 ans dans la région de Ranofotsy.
Le milieu du XVII° siècle vit se multiplier les expéditions françaises qui aboutirent à
une installation définitive. La France, par l’intermédiaire de Jacques PRONIS a fondé la ville
en 1643. Autrefois appelée Tolagnaro (cimetière), elle est actuellement connue sous le nom
de Fort-Dauphin. Le nom de Fort- Dauphin avait été donné par PRONIS en hommage à celui
qui était déjà devenu, à son insu le dauphin de France ou Louis XIV.
Cependant, les indigènes n’appréciaient guère la présence de Portugais et des Français
dans le Sud –Est du pays. Les relations étaient difficiles puisque ces indigènes massacraient
les colons, excepté ceux qui avaient pu se réfugier à l’abri de Fort- Dauphin. Cette hostilité
des Malgaches découragea les Anglais et les Hollandais, successeurs des Portugais sur cette
route des Indes. En 1674, la ville fut abandonnée et le Port est devenu un lieu d’abordage
préféré des pirates pour l’échange et le ravitaillement.
Les Français restèrent près d’un siècle absents de Fort- Dauphin. La seconde partie du
XVII° et le début du XIX° siècle furent marqués par des essais de reconquête. Des vestiges
8
marquent le passage des Français dans la ville tels que le Fort- Dauphin et sa vieille porte du
XVII° siècle.
I-1-1 –L’origine du nom de la ville
Cette ville a connu trois noms depuis son existence : Fort-Dauphin, Faradofay,
Tolagnaro. Différentes versions sont à l’origine de ces appellations.
I-1-1-1Tolagnaro
La ville actuelle de Fort-Dauphin reçut son nom des Français du XVIIe siècle en
l’honneur du futur roi de France ; mais les Malgaches l’ont toujours désigné sous le nom de
Tolagnaro, ou Tôlagnaro, que Flacourt transcrit Tholangaren, Taolankaro. Miha Elison, dont
je cite les propos rapportés :
« Tolagnaro veut dire taolana maro, divers squelettes ensevelis dans la boue, il y
avait un arbre très réputé, planté juste au fond de la presqu’île d’Ehoala (lieu de naissance
de Taolagnaro), c’était un arbre appelé jusqu’à maintenant « Hazokomanga » Le danger
mortel c’est qu’il fleurissait. Les odeurs de ses fleurs faisaient suffoquer les oiseaux, les
animaux et les hommes qui y passèrent et moururent au pied de cet arbre. Les os divers sont
donc accumulés tout autour de cet arbre, ce qui a donné naissance au vocable de taolana
maro actuellement an nom de Taolagnaro. Les Tanosy étaient donc d’origines diverses et les
os réunis au hasard des anciens temps le prouvent »1
« Turugaya ou Turouaya), serait le nom du capitaine d’un navire du Goudjerat qui
s’y perdit jadis ». Tous les habitants de cette région, suivant le récit qu’ils en firent à Diogo
Lopez, descendent des matelots de ce navire. Ce port n’est autre que le Fort-Dauphin actuel,
appelé aussi autrefois Taolankara. »2
Le 10 août 1508, l’amiral portugais Diego de Sequeira arriva au grand village de
Turouya, que gouvernait un roi maure.
Enfin, une dernière « version pathétique » cette fois, mentionne que le nom Tolagnaro
fait allusion aux dépouilles de nombreuses victimes de luttes incessantes qui ont opposé
conquérants et autochtones pendant des siècles. Les « laissés pour –compte » de deux parties
1 MIHA Elison, (1985) : notable Antanosy 2 Deschamps, (1961) p.51, note 1
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étaient abandonné sur les champs de batailles sous un mince linceul des sables éoliens qui,
raviné par les orages au fil du temps, ont dévoilé des ossements par centaines, voire des
milliers. Mais au-delà des contes et légendes des faits historiques corroborent les hypothèses
des chercheurs en herbes.
I -1-1-2- Fort-Dauphin
Selon les sources –orales, un français appelé Dauphin, fuyait une épidémie et il avait
construit un mur très haut et très dur pour isoler des contacts extérieurs : d’où le nom Fort-
Dauphin. Ce mur est connu sous le nom de la « Bastille » pour certain. Parce qu’il était
comparable à celui de la Bastille de la France lors de la Révolution Française de 1789. Il
servait comme point stratégique aux attaques extérieures au moment de guerres intestines.
Maintenant il reste un lieu de visite pour les touristes.
De ce fait, les forces armées de la ville de Fort-Dauphin ne cessent de le mettre au
propre même si une bonne partie a été démolie.
D’autre version mentionne que le « Fort » a été érigé en hommage à Louis IV enfant,
« Dauphin » de la couronne de France.
I-1-1-3- Faradofay
Un étranger (Arabe) voulait aller vers le sud. A la fin (farany) il était fatigué de
marcher « fay » et ces dernières empreintes ont été retrouvées dans les environs d’où le nom :
« Farany dia Fay »Les partisans du moindre effort préconisent que Faradofay serait tout
simplement une malgachisation du mot Fort-Dauphin
I-2-LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE
I-2-1- Délimitation géographique
La commune urbaine de Fort- Dauphin est située à l’extrême Sud-Est de Madagascar,
à 620 Km de Toliara et à environ 1000Km d’Antananarivo. Elle est reliée à la capitale par les
10
routes nationales RN7 et RN13 (– Ihosy –Betroka –Ambovombe-Fort-Dauphin).Mais on peut
aussi y parvenir en empruntant les routes nationales RN 13 et RN 10 partant de Toliara
(Toliara –Betioky –Ampanihy –Beloha-Ambovombe-Fort-Dauphin).Par ailleurs, grâce à la
RN 12a, Fort-Dauphin entretient une liaison avec Vangaindrano qui se trouve sur la partie Est
de Madagascar. Mais cette route est presque impraticable actuellement.
Fort-Dauphin se situe entre 15 et 45m d’altitude par 49° de longitude Est et entre 24°
et 25° de latitude Sud. Cette commune urbaine est insérée entre deux grandes frontières
naturelles : A l'Ouest par la chaîne de Montagne Anosyenne et au Sud et à l'Est par la Mer
Océan Indien, suivant un cordon littoral qui se déroule sur une vingtaine de kilomètres. La
commune est aussi modelée par deux péninsules, Fort-Dauphin et Ehoala, séparées par la
fausse Baie des Galions
Elle est formée par 11 fokontany : Bazaribe, Bazarikely, Ampotatra, Ambinanikely,
Ampasikibo, Esokaka, Tanambao, Ambonato, Amparihy et Ambinanibe avec une superficie
de 25,5 Km².Elle est entourée de deux communes limitrophes suivant les deux routes qui le
relient aux autres régions dont la commune d'Ampasinampoana vers le Nord (RN12a) et la
commune de Soanerana vers l'Ouest (RN° 13)
I-2-2- Relief et milieu bioclimatique
Fort-Dauphin est surtout connu comme une Ville dominée par des massifs
montagneux aux pentes escarpées sur lesquelles s’accrochent les restes d’une forêt tropicale
du type rain forest. Ces massifs englobent des dégagements de cuvettes drainées par un
réseau hydrographique ramifié avec un écoulement général en direction du littoral Est et Sud.
Les interfluves de la zone intermédiaire entre les montagnes et le littoral sont constitués de
collines herbeuses aux formes arrondies d’une altitude moyenne de 150 mètres.
Ce paysage si caractéristique de l’Anosy résulte pour une large part d’importants
affleurements granitiques descendant jusqu’au rivage marin. A ces roches cristallines qui
constituent la base géologique de cette région se sont superposés des sédiments d’origine
continentale et marine. L’action des différents agents d’érosion dans ce matériel hétérogène a
façonné la topographie très contrastée et si caractéristique de cette région Sud-Est de
Madagascar.
11
I-2-2-1-Le relief
Deux chaînes de montagnes dominent le relief de Fort-Dauphin : les chaînes de
montagnes de Vohimena dont le pic Saint –Louis qui culmine à 529 m d’altitude et les
Anosyennes qui s’orientent dans l’axe Nord Sud. Ces chaînes sont découpées par les vallées
de cours d’eaux Manampanihy et Efaho dans sa partie inférieure.Par contre, la zone sub-
urbaine est constituée de différentes sortes de reliefs :
- Au centre : longue dépression marécageuse orientée du Sud Sud-Ouest au Nord Nord-Est,
jalonnée par le Vinanikely, le Lac Amparihy et le Lac Lanirano.
- La côte qui entoure la ville à l’Est, au Sud –Est et au Sud –Ouest est constituée d’ une
falaise de 10 à 20m de hauteur, coupée de quelques plages et limitée au Nord et l’Ouest par
des vastes plages basses en cordon lagunaire.
- A l'intérieur de la ville, on a une alternance de bosse sableuse et de pente vers la cote, celle
ci sont séparés par des routes et occupés par des habitats.
I-2-2-2 Le milieu bioclimatique
Fort-Dauphin est caractérisée par un climat de type tropical humide, doux et venteux.
Par ailleurs, on remarque un contraste climatique dans la région de l’Anosy. En effet, à
40 km à l’Ouest de Fort-Dauphin après le col de Ranopiso, il y a une zone de transition entre
le climat humide de l’Est et celui sub -aride du Sud. Soumise à l’Alizé toute l’année, la ville
de Fort-Dauphin a un climat humide.
Les températures moyennes annuelles maximale et minimale sont respectivement de
28°C et 17°C Le mois de Février est le mois le plus chaud avec une température maximale de
27°C. Par contre, les mois les plus frais avec une température minimale de 17°C sont juin et
juillet.
A Fort-Dauphin, il tombe chaque année plus de 1500mm.Mais avec les changements
climatiques actuels, la tendance est élevé de la température (qui peut aller jusqu’à 31°C) ,et à
la raréfaction des pluies. Le mois le plus arrosé de l’année est le mois de janvier avec
302,6mm de pluies. Par contre, le mois le plus sec est le mois de septembre avec des
précipitations de 29,7mm.Toutefois par rapport aux autres secteurs de la région, Fort-Dauphin
12
reçoit une quantité de pluies assez satisfaisantes. Le maximum jamais enregistré en 24 h est
de 218,6mm, constatée en janvier 1951.Même si la partie Est de Madagascar est fréquemment
visité par des cyclones entre novembre et avril, le district de Fort-Dauphin a rarement frappé
mais il reçoit durant ce passage des pluies abondantes. En effet, une étude a montré que
seulement 14% des cyclones recensés dans tout le pays de 1911 à 1982 ont atteint la région
Anosy.
La région de Fort-Dauphin est une zone très venteuse. La vitesse annuelle moyenne des
vents est située entre 18,6 et 23,8 km / h. Pendant l’été austral, entre Septembre et Novembre,
le vent atteint sa vitesse maximale. Cette région est fréquentée également par le "TSIOKE
ATSIMO», un vent sec et frais qui domine à partir du mois d'avril jusqu’en juillet. Les vents
dominants de cette zone sont des alizés qui soufflent de juillet en mars. Ils peuvent être
interrompus par un vent du Sud et Sud –Est de courte durée, qui amène une grosse houle et
des conditions des sports nautiques excellents.
A Fort-Dauphin, on observe deux saisons très distinctes : l’été (de novembre à avril) et
l’hiver (de mai à octobre).
Dans la ville, on peut dire que la végétation est assez pauvre. Les espèces les plus
courantes se limitent aux cocotiers, aux eucalyptus et aussi de badamiers qui sont éparpillés à
l’intérieur de la ville selon les besoins des propriétaires de terrain. Pour ce qui est de
l’hydrographie, trois grands lacs sont recensés dans la commune urbaine de Fort-Dauphin : le
lac de Lanirano, le Lac d’ Amparihy et le Lac d’ Ambinanikely. L’eau potable de la ville de
Fort- Dauphin provient de deux sources gravitaires : Lakandava et Ampala ; ces deux sources
sont localisées dans un bassin versant où la couverture forestière est remarquable.
Les types de sols qui dominent à Fort-Dauphin sont les arenosols (classification de la
FAO3- UNESCO4), dominés par des matériaux sableux non consolidés, probablement
d’origine marine ou colluviale. On retrouve ces types arenosols sur les littoraux Est, le Sud
Ouest de la région, sous forme de plage et de dunes.
3 Food and Agriculture Organization 4 United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
13
I-3- PEUPLEUMENT ET POPULATION
Selon la tradition orale, la population de l'Anosy est divisée en deux groupes: on a la
population littorale c'est la population de l'Anosy et l'intérieur le Tambolo désigne tout ce qui
habite au bord du fleuve de Manampanihy et entre la montagne de Beampigaratra et le massif
de Vohimena.
Le littoral se divise également en trois parties : au Nord entre Manantenina et Ebakika,
les habitants s'appelent les Tavaratra. Au centre, entre Ebakika et Fanjahira l'Anosy, les
habitants s'appellent les Antanosy.La partie entre Fanjahira et le fleuve de Mandrare est habité
par les Tantsimo
La population de Fort-Dauphin est un brassage de races d’origines différentes à
prédominances Antanosy ; elle comptait 51104 habitants (en 2003). Cette population est
inégalement repartie dans le Fokontany. On a les Fokontany les plus peuplés comme ceux des
Tanambao et Ambinanikely avec respectivement 6347 et 6065 habitants.
Par contre, Ampasikabo est le Fokotany le moins peuplé avec seulement 2776
habitants : c’est d’ailleurs le Fokontany le plus récemment constitué.
Fort- Dauphin compte 51104 habitants. Sa densité moyenne est de 20 habitants / ha,
ce qui représente environ 1 815 habitants par km².
Mais la valeur ajustée de cette densité est de 163,5 hab / ha. En effet, la majeure partie
de la population réside dans le centre ville : (49060 habitants environ pour une aire urbanisée
d’à peu près 300 ha)
Les Fokontany les plus densément peuplés à l’hectare sont ceux d’Esokaka,
d’Ampotatra et Ampasikabo avec des densités respectives de 243,2 hab/ ha, 104 hab / ha et
129,3 hab / ha .Et on constate que, les zones les plus peuplées sont dominées par des habitats
de types spontanés. Par contre, Apamakiambato et Ambinanibe sont les Fokontany les moins
peuplés avec des densités très faibles et respectives de 3,2 hab / ha et 5,6 hab / ha. La taille
moyenne des ménages est estimée à 5,19 en 2004, contre 5,21 en 1999.
14
I-4- BREF APERÇU DU CONTEXTE SOCIO – ECONOMIQUE
DE LA VILLE
Introduction : structure et dynamisme de l’emploi
L’agriculture est le premier pourvoyeur d’emploi. La culture du sisal ainsi que la
riziculture tiennent une place importante dans la vie socio-économique de la commune.
La deuxième source de revenu de la commune est la pêche. A part les langoustes, les
crevettes et les algues, les autres produits sont destinés à la consommation locale. Fort-
Dauphin est la capitale nationale de la langouste. La langouste rouge, destinée à l’exportation,
est le produit le plus important. Par contre, l’élevage est en nette régression dans la région.
Le secteur secondaire n’est pas encore très développé à Fort-Dauphin. Toutefois, on
remarque la présence de quelques usines de transformation de sisal et une usine d’huilerie.
Quelques menuiseries et ateliers artisanaux sont également localisés dans la ville.
15
TABLEAU N° 1: Récapitulatif du nombre de population par fokontany
FOKONTANY Nombre d’habitants En pourcentage (%)
Ambinanibe 3147 6,15
Ambinanikely 6065 11,86
Amboananto 5318 10,40
Ampamakiambato 3227 6,31
Amparihy 5761 11,27
Ampasikabo 3000 5,87
Ampotatra 4192 8,20
Bazaribe 4042 7,90
Bazarikely 5444 10,65
Esokaka 4785 9,36
Tanambao 6347 12,41
TOTAL 51104 100
SOURCE : PUDi de la commune urbaine de Fort- Dauphin année 2003
TABLEAU N°2 : Répartition de la population par densité
SOURCE : PUDi de la commune urbaine de Fort- Dauphin année 2003
Fokotany
Superficie /km2
Population
Nombre Densité ( hab/km²)
Ambinanibe 559,29 3147 5,6
Ambinanikely 145,38 6065 41,8
Amboanato 165,56 5318 32,1
Ampamakiambato 1024,81 3227 3,2
Amparihy 424,39 5761 13,6
Ampotatra 30,15 4192 139
Ampasikabo 21,46 2776 129,3
Bazaribe 38,15 4042 104,8
Bazarikely 60,3 5444 90,2
Esokaka 19,67 4785 243,2
Tanambao 64,13 6347 99
TOTAL 2555 51104
16
SOURCE : PUDi de Fort-Dauphin
CARTE N°2 : Répartition de la population par densité
17
TABLEAU N° 3 : Structure générale de la population par classe d’âge
(Évaluation en pourcentage)
Ages Effectif total Total %
0-5 ans 7967 15,59 6-20 ans 20804 40,71
21-60 ans
20774 40,65
61 ans- et +
1559 3,05
TOTAL 51104 100
Source : commune urbaine de Fort-Dauphin année 2003
FIGURE N°1 : structure socio-demographique
18
Quant au secteur tertiaire (administration, commerce, transport et services) il a obtenu
un souffle nouveau avec la modernisation de la pêche et le développement du tourisme et du
secteur minier.
Le taux de chômage se situait à 2,83 en 2001 selon « Intervenants du Sud ». Les
femmes sont les plus touchées par rapport aux hommes. Selon la même enquête, 64 % des
chefs de ménage déclarent avoir un emploi contre 35 % de chômeurs. Parmi les 64 % actifs,
48 % travaillent dans le secteur privé.
L’économie de la ville repose essentiellement sur : l’agriculture et particulièrement le
sisal et la riziculture.Toutefois, la commune n’atteint pas une autosuffisance alimentaire ; la
ville de Fort-Dauphin est généralement tributaire des communes voisines en matière de
produits agricoles vivrières.
Le tourisme est un des secteurs de base du projet de Pole Intégré de Croissance de Fort
- Dauphin. La commune a une forte potentialité touristique importante avec ses plages, ses
sites touristiques et écologiques.
La pêche, quant à elle est le premier producteur de langouste à Madagascar ; viennent
s’y ajouter d’autres produits halieutiques exploités par des pécheurs traditionnels ou
industriels.
Le statut de chef lieu de région fait de Fort-Dauphin un centre administratif et
commercial le plus important du district. De plus, elle abrite l’unique port de la région qui
constitue le seul moyen d’embarquement et de débarquement des grands échanges
économiques de la zone. Les voies de dessertes terrestres sont difficilement praticables.
Malgré ces divers atouts, on peut dire que l’économie de Fort-Dauphin est encore à la
traîne, l’indice de développement humain (IDH) de 0,522 de la ville dépasse seulement de
quelques points la moyenne nationale de 0,48.
I-4-1-Les activités de type primaire : l’agriculture, l’élevage et la pêche
I-4-1-1-Agriculture
La commune urbaine de Fort-Dauphin est approvisionnée en produits agricoles par les
communes environnantes : le riz provient de la vallée de Ranomafana située au Nord ouest de
19
la commune ; les tubercules (manioc, patates douces sont d’Ambovombe ; les produits
maraîchers (brèdes) sont cultivés à Soanierana et Manatantely située respectivement à 12 et à
30 km à l’Ouest de la ville sur la Route Nationale 13.Quant aux fruits, c’est surtout
Mandromodromotra située à environ 15km au Nord à 15 km qui l’ approvisionne la ville . On
peut citer à titre d’exemples la banane, la mangue, la papaye et l’orange.
TABLEAU N°4 : Les produits vendus à Fort-Dauphin
Culture
vivrière
Culture de
rente
Culture
industrielle
Culture fruitière Culture
maraîchère
Riz
Maïs
Manioc
Patate douce
Café
Sisal Banane
Mangue
Papaye
Orange
Litchis ….
Petsay
Choux
Carotte
SOURCE : enquête personnelle
I-4-1-2-L’élevage
Selon la législation urbaine, l’élevage en ville est interdit. Mais quelques ménages ne
respectent pas cette règle et pratiquent un petit élevage contemplatif d’aviaire ou de chèvres.
Ceci permet d’ailleurs à certains d’avoir une occupation et de diminuer ainsi le taux de
chômage. Depuis l’apparition de la peste porcine africaine, les porcs sont parqués et ne
présentent plus une source de discorde entre les voisins. En matière de la viande de bœuf et
de porc, la ville de Fort-Dauphin est approvisionnée par le marché de bœufs d’Ankaramena
situé à 30 km à l’Ouest de la ville. Dans les années 60 et 70, la région de Fort-Dauphin
exportait environ 12 000 zébus et 3 500 caprins par mois alors qu’actuellement le cheptel
n’atteint même pas les 200 000 têtes.
20
I-4-1-3- La pêche
La pêche, cette agriculture de la mer, est la deuxième source alimentaire de revenu des
habitants de la région de l’Anosy en général et de Fort-Dauphin en particulier. Cette
commune est la capitale nationale de la langouste. En 2000, Elle exportait 217708 kg de
langoustes pour une valeur de Ar. 251 365 281.A part l’exportation de la langouste, la ville de
Fort-Dauphin a d’autres ressources concernant la filière pêche : le lac d’Ambinanibe par
exemple abrite l’un des plus gros habitats de crevettes (200 kg à 400kg par jour).Le
Coquillages (Burgos) joue également un rôle non négligeable car un pêcheur peut en collecter
en moyenne 10 à 20 kilogrammes/jour.
Pour ce qui est des espèces ichtyologiques, la région de l’Anosy en recèle plusieurs
espèces dont le Thon blanc rayé (Scomberomorus commersoni), connu en anglais sous le
nom de King Fish (Roi des poissons litteralement) Il y a cependant très peu de véritable thon
dans la région, sauf l’Arbacore ou yellowfish tuna ou Lamatra. La grande baie du port (Anse
Dauphine) et la baie de Libanona (Fausse baie des Galions) offrent une grande quantité de
Thon et de Sihely (sorte d’Anchois) qui abondent sur le marché pendant la saison chaude.
Les requins sont pêchés surtout pour leurs ailerons très prisés sur le marché
international Sa chair en générale coûte bon marché. Quand la pêche à la langouste est fermée
en période de fraie, le nombre de pêcheurs de requins augmente.
Diverses espèces de poissons exportables. Selon les données officielles pour la région
de Fort-Dauphin, cela représente 2 à 3 % seulement de la production nationale. Cependant, les
poissons dans la région de Fort-Dauphin sont d’une qualité exceptionnelle. En effet, 80 % de
la collecte est exportable.
La pêche aux huîtres existe également mais elle n’a jamais fait l’objet de recherche
mais leur très bonne qualité mérite plus d’attention. La plage Monseigneur et la pointe
Evatraha sont les refuges des huîtres destinées à la consommation locale.
Potentialités en espèces d’eau douce : Le lac d’Ambinanibe et le canal d’Andrakaraka
abritent des poissons d’eau douce comme le tilapia. La potentialité est encore limitée à des
fins de subsistance.
Concernant le marché local, le lac d’Andriambe situé près du village d’Ambinanibe
assure près de 80% de la consommation locale avec 32 tonnes de crevettes et 46 tonnes de
poissons par an.
21
Les langoustes sont collectées le long de la bande littorale de Fort-Dauphin jusqu’à
Manantenina, et transportées par camion jusqu’à Fort-Dauphin. La collecte a lieu 8 mois
sur12.
Notes sur l’exportation :
Les exportations sont réalisées soit par avion pour les faibles quantités, soit par bateau
dans des containers réfrigérés. Par contre, les algues sont collectées sur le littoral Sud du côté
de Faux cap. La production de langoustes et d’algues de la région de l’Anosy est actuellement
à son niveau de saturation.
Les crevettes rouges de petite dimension sont collectées par des pêcheurs traditionnels.
Leur valeur n’est pas très cotée à l’exportation.
Plusieurs opérateurs travaillent dans le secteur pêche à Fort-Dauphin. Ces derniers
contribuent énormément à l’économie de la région en offrant une centaine d’emplois
permanents, diminuant le taux de chômage. On peut citer : Martin Pêcheur, SOMADEP, EMI,
MADAPECHE, SOIEXT et le Groupe Kaleta.
Les algues rouges : collectées le long de la côte sud, entre Tolagnaro et Faux Cap sont
exportées vers le Japon. Le seul exportateur est Martin Pêcheur. On note que cette algue est
d’une qualité exceptionnelle pour l’AGAR-AGAR
I-4-2- Le transport
I-4-2-1- Le transport terrestre
Le transport urbain est assuré par des taxis et un bus effectuant un circuit fermé au
centre ville. Deux coopératives gèrent les taxis pour avoir une meilleure organisation et
améliorer le service offert aux clients, à savoir UTUFOR1 et APFT2. Le mode de déplacement
à deux roues n’est pas très développé.
Le trafic national et régional est assuré par les plus importantes coopératives
nationales de transports (taxis-brousse)
1 Union des Transporteurs Urbains de Fort-Dauphin 2 Association Professionnelle des Taxis de Fort-Dauphin
22
Le problème réside surtout dans la carence en infrastructures: l’état délabré de la
voirie urbaine, l’inexistence de parkings aménagés, l’insuffisance de gares routières. La gare
routière actuelle n’est pas assez spacieuse et est située en plein centre ville, ce qui peut
générer, à long terme, une perturbation du trafic urbain.
I-4-2-2- Le transport aérien
L’aéroport principal de Fort-Dauphin, de catégorie I se trouve à environ 5 Km au Sud
de la ville. L’aérodrome peut accueillir des Boeing 737. Le trafic aérien avec Antananarivo
est journalier tandis que celui avec l’Ile de la Réunion est hebdomadaire. C’est la compagnie
aérienne Air Madagascar qui assure la liaison directe entre l’Ile de la Réunion et Fort-
Dauphin. L’aéroport est géré par la société ADEMA3 Il est à signaler que l’emplacement de
l’aéroport, relativement proche de la ville, peut être un handicap dans quelques années vu
l’extension de la ville vers dans ce sens. En outre, l’aéroport de Fort- Dauphin n’est pas assez
équipé par rapport à l’enjeu touristique et la vocation internationale de cette infrastructure.
I-4-2-3- Le transport maritime
Le transport maritime est en général destiné aux transports de marchandises et
hydrocarbures. La ville est dotée d’un port de cabotage principal d’une capacité de 50 000
tonnes par an. Selon la SOBAFOR, un trafic de 26 376 tonnes a été enregistré pendant l’année
2000 dont 14 139 tonnes embarquées et 12 237 tonnes débarquées. La production moyenne
depuis 10 ans est d’un peu plus de 30 000 tonnes par an. Le sisal est le premier produit
exporté, vient ensuite le ciment. Par contre, le pétrole ainsi que les denrées alimentaires
constituent les principales cargaisons déchargées.
Des problèmes ont été constatés au niveau de la vétusté des matériels, de
l’indisponibilité d’espace pour une extension future du port et l’inexistence d’infrastructures
adéquates pour l’accueil des navires de croisière.
Les communications : Outre la radio Nationale Malagasy, quatre stations de radio privée
émettent à Fort-Dauphin à savoir : Radio JOSVAH, Radio KALETA, radio LAFA et Radio
MBS.En matière d’audiovisuel, la télévision malagasy est le seul média audiovisuel existant
3 Aéroport de Madagascar
23
dans la ville de Fort Dauphin. Mais actuellement, les câbles satellitaires sont de plus en plus
présents dans les établissements hôteliers ainsi que dans les foyers.
Concernant les téléphones, TELECOM est déjà opérationnelle sur place depuis des
années exploitant en même temps les téléphones fixes, généralement utilisés pour usage
administratif ou bureautique et les publiphones pour le public. Mais récemment, au grand
bonheur de la population et des hommes d’affaire, les opérateurs mobiles comme
MADACOM et ORANGE opèrent également dans la ville et ses environs.
CHAPITRE II
ENTRETIEN, GESTION ET FONCTIONNEMENT DU
MARCHE DE TANAMBAO
Introduction :
Comme son nom l’indique, Tanambao est un nouveau quartier crée en 1945 par des
marchands de Bazar-be qui habitait au stade d’Ampasimasay actuel. L’Administration
coloniale de l’époque, ayant décidé d’aménager le stade a déplacé la population
d’Ampasimasay et l’a installée dans ce qui allait devenir Tanambao. Les habitants ont
toujours gardé leurs activités commerciales d’où la naissance du marché. Ce quartier
nouvellement crée après celui d’Esokaka a tout simplement pris le nom de Tanambao qu’il
garde jusqu’aujourd’hui.
Dans l’espace urbaine, Tanambao est limité au Nord par les fokontany
d'Ampamakiambato, à l'Ouest par le Betsonjo, à l'Est par Amboan
Ce fokontany peut se diviser à quatre secteurs bien distincts: la partie Est et Sud sont
occupés par des maisons d'habitations, du centre vers l'Est se trouve le Bazar et la
Gendarmerie Nationale; la partie Ouest constitue un petit secteur qui est occupé par des
terrains des cultures et une zone marécageuse, au Nord, on a le Lycée et de l'Ecole
Fondamentale de 2eme Cycle (CEG).
24
PHOTO N° 1 : Le parking des Taxis ville
Source : cliché personnel
PHOTO N° 2 : Le parking des Taxis brousse
Source : cliché personnel
25
SOURCE : Région de l’Anosy
CARTE N° 3 : réseau de communication à l’intérieur de la région de l’Anosy
26
II-1- HISTORIQUE ET LOCALISATION DU MARCHE DE
TANAMBAO
Le marché de Tanambao est né avec l'arrivée des habitants d'Ampasamasay qui
étaient des ex-marchands de Bazar-be ou Bazar-kely .Ces gens avaient continué à leurs
activités habituelles. Ce marché se trouvait dans un lieu appelé Ampasimasay, le terrain de
sport actuel de Fort -Dauphin. L’approvisionnement de ce marché a poussé les gens y
compris les Indiens à construire des grands bâtiments autour tout en menant leurs activités
favorites. En effet, vu la concentration des maisons, ce marché a connu un développement
important au niveau des activités d’où le nom de Bazar-be (grand marché). Pour ne pas
entraver le développement de ce Bazar, la commune urbaine a décidé de déplacer les
marchands qui y résidaient dans un autre endroit. Ils se sont installés petit à petit le long de la
route nationale numéro treize (13), d’où le choix du nom de Tanambao littéralement :
« nouveau quartier » par les marchands.
A partir de 1958, la commune, dans un souci de développer, la ville a construit en
1963 le nouveau marché sur un espace non occupé par les habitants. Le premier pavillon du
marché est ouvert en 1970. Quelques petits marchés secondaires sont éparpillés à travers
l’espace urbain de Fort- Dauphin tels que le marché de Bazarikely, celui d’Esokaka ou
encore le marché de Bazar-be qui est le marché le plus petit. Le marché principal est
constitué par celui de Tanambao. Ce dernier s’est implanté à l’entrée de la ville, à quatre
kilomètres de l’aérodrome et à un kilomètre et demi du port. Situé autrefois à la périphérie, il
se trouve actuellement, par suite de l’expansion urbaine, à l’intérieur, en face du camp de la
gendarmerie.
Ce marché se trouve dans la partie Nord du fokontany de Tanambao. C'est un lieu de
rencontre voire un carrefour incontournable aussi bien pour l’ensemble de la population
urbaine, celle des zones environnantes et les personnes de passage. Il est le poumon de la ville
de Fort Dauphin, car non seulement il est la porte d'entrée pour la ville, mais le marché
héberge en moyenne 900 petits marchands par jour avec les usagers journaliers. Le flux
économique ne cesse d'augmenter. La place du marché s’est vite révélée trop petite, à cause
de l’exode rural et de la multiplication d’implantation d’étals divers. Le marché déborde de
l’espace qui lui est réservé et s’est étendu le long de la route. Les 10000 m² ne sont plus
suffisants pour le marché de Tanambao.
27
Source : PUDi de Fort-Dauphin
Selon cette carte, le plan du marché ressemble à un marché routier. La raison est qu’on
vend les produits le long de la route où il y a beaucoup de monde qui passe.
CARTE N° 4 : plan de la localisation du marché de Tanambao de fort -dauphin
Localisation du marché de Tanambao
28
P P P P P P
CROQUIS N° 1 : Plan du marché
P P
P
RN °13
N
LEGENDE :
Produits maraîchers Fruits Portail
Produits halieutiques Riz
Produits d’élevages Pavillons
P
29
II-2- GESTION ET ENTRETIEN DU MARCHE
II-2-1- Les organisations du marché Le marché de Tanambao n’a fait l’objet d’aucun aménagement depuis sa création dans
les années 1960. Le vieillissement des locaux et la dégradation du réseau d’assainissement
résultent d’un manque total d’entretien, d'où une nécessité d’une réhabilitation généralisée.
II-2-1-1- Organisation fonctionnelle
- Réhabilitation du marché
C’est en 1997 que le Maire de la ville a adressé à la délégation de la Communauté
européenne une requête de financement pour la réhabilitation du marché selon l’approche
micro réalisation qui implique directement les bénéficiaires. Puis d’autres accords étaient
conclus pour certains domaines tels que celui du CNAPC5 et SINPA6 pour le déplacement des
marchands.
Les travaux de réhabilitation se sont déroulés en 4mois, entre le mois de mai et de
septembre 1999. L’inauguration a lieu en novembre 1999. Ces travaux consistèrent à la
remise en état de la toiture, des murs et du dallage ainsi que la construction des murs
d’enceinte dont chacun couvre 16 m².
Le projet FED7 micro réalisation a contribué pour 185 millions de fmg (37 000 000
ariary) à la réhabilitation du marché proprement dit.
Le projet de réhabilitation des infrastructures de base dans le sud, quant à lui, a financé
la construction des pavillons pour un montant de 123 millions de fmg (24 600 000 ariary).
Des bénéficiaires ont participé à concurrence de 64 millions (12 800 000 ariary) en
numéraire et 34 millions (6 800 000 ariary) en apport de matériaux ; la construction des
pavillons en dur bordant le marché du côté Ouest est venu parachever sur financement FED
5 Coopération Nationale Pro Cops 6 Société Industrielle Pour l’Agriculture 7 Fond européen pour le Développement
30
du projet PRIB8 pour un montant de 123 millions de fmg (24 600 000 ariary). Ce projet a été
chargé de l’organisation des travaux.
Le but recherché dans la construction de ces pavillons était d’améliorer l’hygiène du
quartier de Tanambao, d’embellir la proximité du marché et de diversifier les activités
commerciales.
Les travaux se sont déroulés avec tous les aléas et imprévus rencontrés mensuellement
sur les chantiers de réhabilitation.
Les entrepreneurs et le personnel du projet PRIB ont résolu au fur et à mesure tous les
problèmes grâce à une bonne volonté et compréhension réciproque sans lesquelles les travaux
n’auraient pas pu être terminés.
Les pavillons construits sont de trois modèles : il y a des pavillons qui sont construits à
l’intérieur même du marché. Ils sont réservés aux bouchers. Il y a six (06) pavillons au total.
Certains sont construits aux alentours voire à l’extérieur. Ces derniers sont
spécialement réservés à ceux qui font le commerce des produits non agricoles : petites
épiceries, des épi bar, gargotiers.
La construction des pavillons séparés du marché de Tanambao a entraîné une
séparation de responsabilité. Ceux qui sont à l’intérieur et ceux qui entourent le marché sont
contrôlés par le comité de gestion du marché. Quant à ceux qui se trouvent un peu plus à
l’écart de la place ils sont contrôlés par la commune.
Cette photo N°3 montre certaine des 24 pavillons fixés aux alentours du marché
réhabilité et les différentes activités des commerçants. Treize pavillons sont gérés par le
comité de gestion du marché et les onze restants sont contrôlés directement par la commune.
Ils sont loués par les commerçants à 18000ariary par mois pour ceux qui sont occupés par les
bouchers et 30000ariary pour le reste. La cherté est fonction de la sécurité du pavillon.
Toutes les taxes de ces pavillons participent au développement de la commune urbaine
de Fort-Dauphin, ainsi qu’à celui du marché de Tanambao. En effet, on peut distinguer quatre
entreprises différentes qui concourent à la réalisation des travaux de réhabilitation.
L’entreprise Zama s’occupe de la réhabilitation des murs de l’enceinte, le Tselatra
construit les pavillons et les clôtures (portails) Pour les étages c’est l’entreprise ECGA9 qui
s’en occupe tandis que les réseaux d’assainissement d’évacuation d’eau et de l’électricité.
C’est l’entreprise Anjarasoa qui est en responsable.
8 Projet de Réhabilitation des Infrastructures de Base dans le Sud de Madagascar 9 Entreprise de Construction Générale de l’Anosy
31
PHOTO N° 3 : La partie intérieure du marché
Source : cliché personne
Vue partielle de la halle du marché.
PHOTO N°4 : Le pavillon de Tanambao
Source : cliché personnel
32
II-2-1-2- Le comite de gestion
Le marché de Tanambao est l’une des moteurs de développement de la commune
urbaine, grâce aux diverses taxes. Celles-ci, cependant, n’ont pas servi à l’entretien du marché
Pour résoudre ce problème, il fut décidé en commun accord entre la Mairie, la préfecture et le
projet PRIB que la gestion du marché serait confiée à un comité de gestion composé des
opérateurs du marché et des services publics. Après de nombreuses discussions, la
composition du comité de gestion fut décidée de la manière suivante :
- Cinq (5) membres représenteront les marchands dont un par spécialité (maraîchers,
poissonniers, bouchers, légumineux, et vendeurs de riz).
- Cinq (5) autres membres représentent.
les services publics (préfecture, municipalité, service vétérinaire, le fokontany).
Le comité de gestion veille au bon fonctionnement des activités du marché.
TABLEAU N° 5 : Différentes classifications de la personne selon leur tâche et fonction
respective
catégorie effectifs rôles
Directeur 1 Coordinateur
Contrôleurs (Gestionnaire) 1 Contrôleur de taxe reçu
Percepteurs 3 Collection de la taxe
Gardiens 2 Gardiennage
Pompistes 2 Lavage du marché
Equipe balaie 6 Balayage
Commandeur 1 Supervise les balayeurs
Total 16
Source : enquête personnelle
33
FIGURE N° 2 : Organigramme du comité de gestion du marché
=
Selon cet organigramme, le gestionnaire assure la tâche du trésorier en même temps
que celui du secrétaire, ce qui n’est pas sans poser de problème.
D’après le tableau N°6, page 36, la direction du marché est une sorte de petit
établissement autonome relevant de la commune. Elle assure le recouvrement des taxes et la
gestion entière du marché. Mais ce qui est surprenant c’est qu’elle n’assure pas le nettoyage
DIRECTEUR DU MARCHE
GESTIONNAIRE TRESORIERE
+ SECRETIRE
CONSEILLERS : - Conseil
d’Administration - Conseil municipal
PERCEPTEURS
BALAYEURS
GARDIENS
34
de tout le marché, alors qu’elle reçoit des taxes provenant des marchands. De ce fait, la
direction a son propre revenu dont le détail est présenté dans le tableau N°7, page 42.
D’après les informations traduites par ce tableau, le marché de Tanambao perçoit en
moyenne une recette mensuelle de 2.727.520ariary. Sans tenir compte ceux qui n’ont pas
payé leurs impôts. En outre, elle perçoit des loyers des pavillons qui s’élèvent au total à
36.839.040 ar/an. Le détail se présente de la manière suivante : Parmi les 13 nouveaux
pavillons existants les 09 destinés pour les épiceries sont alloués à 30 000 ar par mois par
contre les 04 autres pavillons réservés aux boucheries coûtent 18 000 ar par mois la pièce.
Le comité de gestion a pour rôle de bien veiller au bon déroulement des activités du
marché. Il encaisse et gère les rentrées constituées principalement des locations des étals et
des pavillons. La collecte des taxes est assurée par trois percepteurs qui se relaient
quotidiennement sur le marché du lundi au samedi. Le nettoyage et l’entretien du marché sont
assurés par les balayeurs et les gardiens.
En février 2000, le comité a pu percevoir une somme de 6 millions d’Ariary prouvant
ainsi que le marché est rentable. En outre, des projets d’amélioration ultérieurs sont envisagés
telle la couverture de la partie Ouest de la toiture qui pourrait être financée sur fonds propres.
TABLEAU N° 6 : Nombres de marchands et les différentes taxes
Source : Commune Urbaine de Fort-Dauphin
TYPE DE TAXE
(Pour les étaux)
NOMBRE DE
MARCHANDS
MONTANT
JOURNALIER /Ar
TOTAL
JOURNALIER
/Ar
TOTAL MENSUEL
26 jour /mois
TOTAL
ANNUEL
Etaux de poissons
6
300
19.800
514.800
6.177.600
Etaux pour les
viandes
22
600
13.200
34.320
411.840
Etaux pour les
brèdes
62
100
6.200
161.200
1.934.400
Etaux pour la
vente des riz
74
100
7.400
191.400
2.308.800
Autres
702
100
70.200
1.825.200
2.190.200
TOTAL
900
116.800
2.727.520
32.735.040
35
Les vendeurs au lieu de bénéficier d’une toiture se trouvent en plein air. Tout cela
montre que le marché de Tanambao malgré son importance pour la commune, se trouve
toujours en pleines difficultés.
Les possibilités de l’élargir sont très limitées. De ce fait, il n’est pas facile, vu le
nombre croissant des marchands d’avoir accès à l’intérieur du hangar. Depuis le 20 Avril
2005, la mairie a décidée de prendre en main la gestion du marché à cause de l’incapacité de
l’équipe du comité de gestion.
.
-Le nettoyage du marché
Les marchands de Tanambao fournissent des gros efforts en matière de la propreté de
marché. Chaque vendeur doit balayer et ramasser les déchets et les déposer dans un endroit
approprié ou le camion ramasseur peut passer. Le ramassage a lieu en fin d’après-midi à partir
du 18 heures.
Avant, de janvier en mars 2001, on avait placé des petites poubelles dans plusieurs
endroits de la ville de Fort-Dauphin y compris dans le marché où tout un chacun même les
passants pouvaient déposer les déchets et les ordures. Mais la population ne s’est jamais
habituée à utiliser ces poubelles dont la plupart ont été carrément volées pendant la nuit.
II-2-1-3-Les agents responsables de la propreté du marché
On peut distinguer deux catégories d’acteurs qui s’occupent de la propreté du marché
de Tanambao : Le comité de gestion et de la mairie de la ville.
Le comité de gestion assure le balayage et le lavage du marché de l’intérieur, et
évacuent les ordures en dehors de la place du marché. Le service de la voirie s’occupe du
ramassage des déchets à l’extérieur du marché. Les ordures ramassées sont jetées en dehors
de la ville environ 6 à 8km vers l’Ouest.
Pour les dix agents de la commune urbaine, les tâches se repartissent comme suit :
- Deux agents sont responsables de chargement du camion ;
- Trois s’occupent du ramassage à l’aide des fourches et des brouettes ;
- Quatre sont balayeurs et un est chauffeur de camion.
36
II-2-1-4- Les gargotes
Les gargotes sont nombreuses sur le marché de Tanambao. On en trouve dans presque
tous les coins et qui du thé et du café avec du pain en morceau, et du Bokoboko (beignet du
farine) .L’entreprise peut aboutir à l’établissement d’un petit hôtel où l’on sert du riz avec les
différents mets d’accompagnement (viandes, poisson, légumineuses …), mais souvent la
présentation est peu engageante : c’est ici qu’on prend son repas en étant débout (vary
mitsanga)
Le « vary mitsngana », hôtel où l’on mange en étant débout, il rend service à beaucoup
de gens qui passent temporairement au marché, les campagnards qui pratiquent la migration
pendulaire, surtout les commerçants du bazar qui n’ont pas le temps de préparer leur repas à la
maison, leur journée est entièrement passée au marché.
La plupart des gargotiers sont des Tavaratra et des Betsileo et beaucoup sont des
femmes. Les gargotiers aménagent pour leur commerce des petits hangars ou maisons avec
des murs en planches (vakaky) couverte en tôle ou en « raty » (feuille desséchée de ravinala )
ou pour les moins nantés, des cellophanes ou de toile.
Ces gargotes sont installées dans des endroits facilement repérables et accessibles à
tout le monde, la propreté et la gentillesse jouent le rôle important pour l'attraction de clients.
Pour conclure, la plupart des marchands ne paient pas de patente car c’est un travail
occasionnel pour les autres, par contre il y a aussi de marchands qui ont une patente correcte
mais la quantité des offres est limitée. Chacun paie une taxe journalière de 200ariay
37
PHOTO N°5 : L’intérieur et l’extérieur du marché de Tanambao
Source : cliché personnel
PHOTO N°6: Poubelles remplies de débris vidé dans la remorque
d’un tracter de la voirie
Source : cliché personnel
38
CARTE N° 6 : petit poubelle pour le piétonnier
SOURCE : Région Anosy
39
Les nettoyages et les ramassages avec un camion se font quotidiennement. Le comité du
marché a deux agents qui assurent le gardiennage, le balayage ainsi que le lavage des étaux
du marché sans exclure la sécurité de ce dernier pendant les nuits.
Les marchands peuvent laisser leurs marchandises dans les entrepôts du marché.
En vue du nettoyage du marché, la commune urbaine de Fort-Dauphin est dotée des
matériels suivants :
- Un Camion ;
- Deux tracteurs remorques ;
- Quatre brouettes ;
- Deux tuyaux de dix mètres destinés au lavage du marché ;
- Douze pieds de petites poubelles pour les piétons.
Mais ces derniers sont presque tous volés ou encore ensevelies sous des
amoncellements d’ordures si bien qu’on ne les voit plus. Les déchets sont ainsi jetés ou
déposées un peu partout à travers la place du marché.
Aujourd’hui, la situation a changé. On a enlevé les pieds des poubelles et on dépose
tout simplement les déchets à proximité de la rue où passe le camion ramasseur vers le petit
matin. L’irrégularité du ramassage faute de carburant entraîne l’entassement des ordures
nauséabondes autour du marché. Parmi les matériels de propreté, le marché de Tanambao
possède deux bornes fontaines dans son enceinte. Ces bornes fontaines servent au nettoyage
du marché et à l’hygiène des marchands. Cette eau de robinet est achetée au marchand à
20Ariary le seau.
Les recettes sont utilisées à l’entretien des pompes et pour payer la facture de la
JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy)
On peut dire que, les matériels que possède le marché de Tanambao sont presque
complets, malgré leur usure.
.Depuis la réhabilitation de 1999 jusqu’au 2005, l’équipe du comité de gestion du
marché a changé 3 fois. A partir de 11 mars 2005 jusqu’aujourd’hui (2008), la gestion du
marché est assurée par l’association de marchands, (les marchands, par spécialiste, ont
procédé à l’élection de leurs représentants) Un représentant de BIT10 à Fort-Dauphin a
formalisé la création d’emploi au profit des ménages, l’équipement en infrastructures de
proximité au niveau de la commune tout entière y compris les Fokontany. Ce bailleur de
10 Bureau Internationale du Travail
40
fonds norvégien partenaire de l’OPCI11 de Madagascar a voulu créer un emploi par le
HIMO12, mais c'est une activité temporaire pour la construction ou la réhabilitation des
infrastructures de proximité cible. Le travail était fait entre le 9 et 13 mai 2005. Pour une
meilleure transparence de gestion, la mairie a recruté trois nouveaux percepteurs qui doivent
collecter et verser les recettes journalières à la caisse de la commune. Mais le problème
demeure car il y a des marchands qui refusent de ne pas payer les taxes à cause du
délabrement des équipements.
Par ailleurs, lors de la nouvelle nomination, l’organisation a change. Les taxes payées
sont en fonctions de la qualité et de la nature des marchandises.
On signale que les taxes doivent être payées quotidiennement, et les trois percepteurs
font de rotation pour éviter le détournement. Ils sont payés par la commune et doivent passer
au près du régisseur pour le pointage et le versement
Un changement d’organisation a été effectué sur la répartition des places. Les
marchands des légumineuses sèches « voamaina » et du riz sont groupés au parking des
Taxis ville après avoir évacués de leurs anciennes places. Le parking est déplacé au long de la
route à côté de la Gendarmerie. Des articles sont déplacés aux ex- cimetières de prisonniers
mais la plupart des marchands ont préféré louer un endroit proche du marché. Pour cela, les
marchands se sont éparpillés : les uns se sont installés le long de la route vers l’Ecole
publique d’Ambonanto, et les autres dans la cours des particuliers qui vivent à proximité du
marché.
II-3- ORGANISATION SPATIALE ET FREQUENTATION
GENERALE DU MARCHE
Le marché de Tanambao est le plus grand de la ville de Fort-Dauphin. Il est occupé
environ par neuf cent marchands venant de toute la région de l’Anosy.
La place du marché est devenue très étroite à cause de l'exode rural et de la
multiplication d'implantation de ventes diverses. Il n’arrive plus à accueillir tous ces
marchands à cause de l’insuffisance de place et aussi du nombre limité de pavillons. Des
vendeurs sont ainsi obligés de s’installer en plein air, le long des routes qui entourent le
marché, à l’abri, des petits pavillons de fortunes sont construits par les commerçants aux-
11 Organisme Public de Coopération Internationale Commerciale 12 Haute Intensité de Main d’Oeuvre
41
TABLEAU N° 7 : Prix de taxe suivant la qualité de vente
Désignation de produits de vente Taxe par mensuelle Taxe journalière
Pavillon (extérieur) Ar 2000
Pavillon (intérieur) Ar 30000
Boucherie Ar 600
« Enta-madinika » Ar 400
Poissonnerie Ar 300
Friperie Ar 200
Nappe (rary tsihy) Ar 100
Fruits Ar 100
Café Ar 100
Riz Ar 100
Oeuf Ar 100
Charbon Ar 100
Manioc Ar 100
Lait Ar 100
Brocanteurs Ar 100
Bois de chauffe Ar 100
Gargote Ar 200
Source : enquête personnelle
42
PHOTO N° 7 : Déplacement du marché lors de l’aménagement du grand marché
Source : cliché personnel
Cette photo nous montre l’organisation temporaire lors de l’aménagement du marché de
Tanambao Fort-Dauphin.
PHOTO N°8: La forme d’étalage des produits
Source : cliché personnel
Cette photo nous montre certains produits existants à l’intérieures du marché.
43
mêmes pour se protéger des pluies et du soleil. Il est nécessaire de souligner que
l’occupation de place dans le marché est devenue héréditaire. On se transmet les places de
père en fils. Inutile donc de dire que trouver une place libre est très difficile. Il faudrait avoir
une relation à l’intérieur du marché, s’adresser au président des associations de marchands.
Ce marché principal est constitué d'un hangar couvert de toiture ainsi que de 60
pavillons en dur. Il assure en même temps le rôle de marché quotidien ainsi que celui de
marché hebdomadaire, de gros et de détails. Le hangar est occupé par les détaillants : on y
trouve 40 étals pour les boucheries, 100 tables pour les légumes et les fruits, et 80 pour les
poissonneries.Les pavillons sont utilisés par les grossistes de légumes, de riz, et des Produits
de Première Nécessité (PPN) Le plein air est occupé par les nouveaux commerçants de fruits,
de pains, de tomates, de l'arachide, d'effets vestimentaires et autres. Ces commerces se font
soit sur le long des trottoirs, à même le sol ou sur des petites tables de vente.
Les marchands de Tanambao sont repartis en deux grands groupes: les vendeurs de
produits non carnés (textiles, artisanaux, maraîchères, fruitiers…) et les bouchers. Ces deux
groupes forment chacun une association chargée de garantir le bon fonctionnement des
activités commerciales et de résoudre certains problèmes qui peuvent surgir entre les
vendeurs. Exemple : de la collecte de cotisations lors du décès d’un des membres de
l’association des marchands.
Parmi ces deux groupes celui des bouchers (Mahavelo tiarano) est le plus important
car il est reconnu au niveau de l’Etat. Elle peut donner une sanction aux membres
indisciplinés et les font payer une amende au prorata de la faute commise.
Par exemple : les vendeurs de viandes au marché font de rotation pour ne pas avoir des
viandes en stocks, si un des bouchers ne suit pas cette règle, il sera taxé à une amande de
60000 Ariary à 100000 Ariary soit sa viande ne doit pas être visitée par les vétérinaires qui
lui garantissent la possibilité de vendre sur la place du marché.
-La fréquentation générale du marché :
Le marché de Tanambao, à part les marchands, on peut compter plus de six cent (600)
personnes de clients journaliers et plus de 700 personnes durant le week-end, où chôment
presque tout le monde dont principalement les fonctionnaires et vers la fin du mois. Les
44
fonctionnaires profitent pour aller faire des emplettes, sans compter l’afflux des ruraux
vendeurs et/ou acheteurs ainsi que les employés du projet de QMM13.
La fréquentation massive des clients du marché provoque ainsi une montée des prix
des produits locaux et aussi l’un de facteurs d’augmentation du niveau de vie de la population
urbaine de Fort-Dauphin.
Les paysans quittent tôt leur logis pour aller vendre leurs produits au marché. Ces
migrations pendulaires ou plutôt temporaires des gens de la brousse ont entraîné ensuite le
développement de ce que l'on appelle un urbanisme sauvage tout au long de la route du
marché, à cause des installations des étalages provisoires des marchands ambulants. Il en
résulte un embouteillage autour de la place du grand marché.
On signale que cette ville ne possède pas de place du marché hebdomadaire
spécialisé, le marché est ouvert quotidiennement et c'est seulement le nombre de la clientèle
qui différentie les jours du marché ordinaires et hebdomadaires. Le marché reçoit également
une forte affluence à l’approche du jour de fête : (nouvel an, Noël, Pentecôte, fête de
l’Indépendance etc.) Il est quasi-désert le dimanche après-midi.
Certes, le marché principal connaît beaucoup de problèmes. Les populations urbaines
et celle des villages alentours pratiquent leurs commerces au marché. Les paysans
s’éparpillent leurs déchets n’importe où créant ainsi des tas d’ordures sur place. Les mouches
et les rats pullulent et c’est souvent la santé des hommes qui en paie les plus lourdes factures.
En effet, la période des mangues et des letchis qui coïncide avec la saison des pluies
(Novembre-Janvier) est pathologiquement la plus dangereuse, cela donne une mauvaise image
au marché ainsi qu'à la ville de Fort Dauphin.
L’augmentation continuelle du nombre de vendeur entraîne la saturation du marché et
provoque des problèmes d’insalubrité et d’engorgement. La gestion même du marché devient
problématique. Les équipements permettant l’assainissement sont insuffisants ; l’un des plus
grands problèmes est celui de l’hygiène. Au niveau des équipements sanitaires, la situation est
déplorable. Il n’existe pas de toilettes ; Par conséquent, les marchands utilisent les espaces
libres le long de la route et les terrains vagues à proximité du marché pour satisfaire leurs
besoins. Les bacs à ordures sont en nombre insuffisant entraînant ainsi l’accumulation des
ordures par terre. L'évacuation et le drainage des eaux usées deviennent difficiles, sinon
13 Qit Madagascar Minerals : Projet consistant à l’exploitation d’ilménite « fasy mainty » dans trois endroits distincts : Mandena (Nord Ouest),Apetrika à l’Ouest (axe de Manambaro) et Saint Luce )
45
impossible surtout en saison des pluies où la situation sur la place du marché devient très
grave notamment sur la partie non couverte.
Malgré tout, les marchands doivent prendre de mesures pour s’assurer la propreté de
leur étal car finalement les moyens dont dispose l’administration municipale sont très limités
46
DEUXIEME PARTIE :
LES PRINCIPAUX PRODUITS AU MARCHE
47
Introduction :
Il y a deux modes d'approvisionnements au marché de Tanambao :
l'approvisionnement direct c'est-à-dire ce sont les paysans qui vendent directement leurs
produits, et celle indirect, qui se fait par des intermédiaires des revendeurs ou des collecteurs.
Le transport des produits varient et changent selon la localité, la quantité et les moyens
dont dispose les vendeurs. Il y a le transport « à dos d’hommes » des produits maraîchères et
des fruits, mais on utilise également les véhicules (camions, taxis-brousse, …) surtout pour les
produits venant de la région environnante ou bien des régions extérieures ou éloignées de la
ville. Pour ce qui est de la vente, elle se fait sous deux formes : le commerce de gros et la
vente au détail.
CHAPITRE III
LES PRODUITS ALIMENTAIRES
D’ORIGINE LOCALE
Plusieurs variétés et types de produits sont vendus sur le marché de Fort-Dauphin.
III-1-LES PRODUITS D’ORIGINE VEGETALE
Le marché de Tanambao est riche en produits locaux, car le milieu physique permet
leur production. La région du café, des produits maraîchères, divers légumes et fruits. Les
produits d’élevage ainsi que ceux maritimes caractérisent le marché de la ville de Fort
Dauphin.
III-1-1- Les produits maraîchers
La périphérie de Fort-Dauphin fournit à la ville plusieurs produits vivriers. On
distingue le traka ou feuilles potagers, les Concombres, les aubergines, les tomates, les
oignons, les épinards, l’anamamy ...La plupart de ces produits se cultivent à Fort-Dauphin,
dans plusieurs endroits : Manantantely, Esama, Belamoty,
48
D’une manière générale, l’organisme pour la promotion de l’agriculture et d’élevage et
le FAFAFI14 , qui a pour objectif d’améliorer la qualité et la quantité de culture maraîchère,
aide les paysans cultivateurs pour développer le maraîchage.
Il propose aux paysans de constituer une association, pour pouvoir bénéficier des
soutiens de l’organisme : (formation, techniques, semences, pesticides…) et d’acquérir des
moyens à des prix raisonnables.
Le transport des produits s’effectue le plus souvent par la force physique. Plus la
distance est grande plus le profit tiré est moins important à cause du frais de transport Il
faudra payer plus cher alors que les produits maraîchers ne valent pas très cher. Il faut quitter
son domicile de très bon matin pour se rendre sur place à 6 heures afin de rencontrer les
détaillants et puis revenir, sitôt le marché conclu, pour effectuer d’autres tâches quotidiennes.
Le marchand joue un rôle important : il existe des marchands intermédiaires qui ont
une place fixe à l’intérieur du marché. Ils vendent en gros et/ ou au détail. La plupart de ceux
qui s’implantent à l’extérieur sont généralement des détaillants. Un paysan peut pratiquer à la
fois les deux formes de ventes (gros et détail)
La pratique de vente à l’extérieur du marché n’est pas commode car les paysans n’ont
pas de tables pour exposer leurs produits. Ces derniers sont vendus dans des paniers ou
exposés sur les feuilles de bananier ou de « via » (Typhonodorum lindleyanum) qui ont servi
pour la protection des produits lors du transport. Les marchandises sont ainsi étalées sur des
feuilles étendues à même le sol.
Sur le marché de Fort-Dauphin, les produits potagers sont parmi les plus
représentatifs. Les feuilles potagères sont vendues en gros et au détail. La commercialisation
au détail s’effectue à l’intérieur du marché tandis que celle en gros se fait à l’extérieur. Il
s’agit des produits cultivés par les paysans des environs. Les produits maraîchers locaux
essentiellement les brèdes proviennent de Manantately, Ambaniala, Sonerana , Andranara .Il
s’agit des communes rurales sises à l’ouest de Fort-Dauphin et distantes de 10 à 17 Km sur la
route Nationale treize (RN°13) Les marchands producteurs s’occupent eux-mêmes du
transport des produits soit par taxi-brousse soit à pied, mais il est fréquent c’est de voir les
producteurs marcher à pied pour éviter de faire des dépenses supplémentaires. Ils doivent
alors quitter leur domicile très tôt vers 4 heures pour pouvoir revenir vite et s’adonner à
d’autres tâches.
14 Fampandrosoana misahana ny Fambolena sy ny Fiompiana
49
La commercialisation des légumes s’effectue en deux endroits : à l’intérieur du
marché ou on offre en détail. Il y a ici plus de 28 étals ; à l’extérieur on pratique surtout la
vente en gros juste à proximité d’ex- station de taxi-brousse vers Manambaro (à côté
de Bureau de Fokontany de Tanambao)
Les commerçants sont majoritairement Atandroy mais les autres groupes tels que les
Betsileo et les Tavaratra sont également assez bien représentés
Les marchands ne paient pas de patente, ils s’acquittent cependant de la taxe du
marché par jour du lundi au samedi à 200 ariary le ticket. Chaque acheteur peut trouver sur
place à peu près tout ce dont il a besoin et les prix sont différenciés selon les besoins : de 100
à 500 Ariary le paquet ou « tokony » ou le tas.
Les tomates et les oignons abondent sur le marché malgré leur caractère périodique ou
aléatoire. Vers les mois de novembre – décembre, la quantité de produit diminue et le prix
augmente.
On distingue toutes les variétés d’oignons comme, l’oignon blanc, l’oignon jaune ou
gros oignons et l’oignons vert. Ces marchandises sont vendues au marché soit à l’intérieur,
soit à l’extérieur notamment sur le pourtour de l’enceinte même. Pour la méthode de vente,
en général on installe les produits sur les tables mais on trouve également ceux qui les
exposent sur les nattes ou sur des feuilles étendues même le sol. Ces derniers sont surtout le
fait des campagnards.
La commercialisation des produits est surtout l’apanage des femmes ; les hommes en
sont peu concernés.
III-1-2 -Les fruits
Sur le marché de Tanambao se vend également toute une variété de produits agricoles.
Les fruits sont des produits vendus en permanence sur le marché de Tanambao et on trouve
diverses sortes de fruits selon les saisons. Ces produits qui abondent au marché de la ville
sont également exportés vers l’extérieur de la commune urbaine dont la région de l’Androy
comme Amboasary Sud, Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Ampanihy et même à Toliara.
Parmi ces inombrables variétés de fruits les plus caractéristiques sont :la banane, l’ananas, les
mangues, les letchis, les avocats, l’orage, les mandarines, le « voangy say » (clementine), le
papayer, le cœur de bœuf, la goyave etc.
50
PHOTO N°9 : La vente en détail des produits maraîchers
Source : cliché personnel
Cette photo représente la place des vendeurs en détail des produits maraîchers à l’intérieur
du marché
PHOTO N° 10 : Les produits maraîchers du marché de Tanambao
Source : cliché personnel
Cette photo N°10 indique la vente en gros des produits maraîchers aux alentours du
marché de Tanambao Fort-Dauphin.
51
TABLEAU N°8 : Le prix unitaire de tomates et les oignons
Nom des Produits
Origines
Période
Prix en Ariary
Gros Détail
TOMATES
-Ambovombe
-Antananarivo
-Antsirabe
-Manantantely
-Andranara
-Dec-Jan-Fev
-Juillet-Août
-Juillet-Août
-Dec-Jan-Fev
-Dec-Jan-Fev
8000 à 15000 le
panier
1400 à 2000 / Kg
et 100 à 200 le tas
de 1à 4 pièces
OIGNONS
-Manatantely
-Tsivory
-Isoanala
-Betroka
-Janv- Dec
-Juin
-Juin
-Juin
- Oignon vert
1600 le panier
- Oignon jaune
600 à 1000 le Kg
- Oignon blanc
800 à 1200 le Kg
- Oignon jaune
600 à 1000 le Kg
- Oignon blanc
800 à 1200 le Kg
- Oignon jaune
600 à 1000 le Kg
- Oignon blanc
800 à 1200 le Kg
-100Ar le paquet
(Fehiny)
- 800Ar le Kg
3 à 5 pièces /200Ar
- 50Ar à 200Ar la
pièce
Source : enquête personnelle
52
En dehors de ces fruits locaux, on trouve également d’autres qui sont originaires des autres
régions comme la bibasse (pibasy) , la pêche ( paiso), et la pomme toutes d’Antsirabe, le
tsinefo (Zizyplus vulgaris) de Betroka et autres.
Le marché de Tanamabao est tellement riche en matière de fruits qu’il serait
intéressant d’en étudier certains.
III-1-2-1- Le fruit du bananier
Le bananier est d’originaire d’Indonésie ou il serait né, il y a quelques dizaines de
millions d’années avant notre ère.
L’arbre fut ensuite transplanté en Inde puis en afrique. En effet, entre la Malaisie, les
rivages de l’Océan Indien et ceux de l’Est africain, les contacts étaient fréquents et
préfiguraient la route maritime des épices et celle de la banane. Dans le même temps, à travers
le Pacifique, le bananier a pu aussi gagner, d’île en île, les côtes ouest de l’Amérique où il
s’est multiplié abondamment.
Les botanistes distinguent de nombreuses espèces comprenant d’innombrables
variétés. On dénombre plus d’une cinquantaine de variétés de bananier dans le monde. On les
regroupe en deux principales espèces : banane plantain, consommée comme légume et la
figue banane douce, consommé comme dessert. Il existe des bananes minuscules de la taille
d’un petit doigt, très bonne au goût, mais difficiles à transporter, et des bananes «
monstrueuses », telle la cecoine qui n’a pas moins de 40 centimètres.
Le bananier est une plante herbacée géante. La tige véritable, nommée rhizome ou
bulbe, reste souterrain et de laquelle poussent des rejetons ou rejets.
Le faux tronc, constitué des gaines foliaires, est cylindrique, droit, rigide, mais se
tranche facilement d’un coup de machette. Des feuilles apparaissent successivement
disposées d’une façon hélicoïdale selon les variétés, le bananier peut avoir de 3 à 8 mètres de
haut. Après avoir produit une trentaine de feuilles, la tige vraie commence à s’allonger à
l’intérieur du faux tronc. Vient ensuite l’inflorescence, puis apparaissent les mains portées
vers le haut. Le régime est coupé encore vert. Le tronc du bananier est détruit, le rejet croit à
son tour et produit, 10 mois plus tard, un nouveau régime.
Le cycle de production est de 9 à 12 mois. Les principales maladies du bananier sont :
la maladie de sigatoka (ou cercospora en pays francophone) qui atteint les feuilles du
53
bananier. Depuis plus d’un quant de siècle, on a découvert un remède efficace contre cette
maladie, la maladie de Panama ; infection généralisée du bananier, causée par un champignon
vivant dans le sol, s’introduisant dans les racines et envahissant toute la plante par les
vaisseaux, provoquant ainsi le flétrissent des feuilles.
Les variétés commerciales les plus connues sont la « gros Michel » d’une belle taille,
résistant aux chocs et se conservant bien. Mais atteinte par la maladie de Panama,
incontrôlable, cette variété s’est effacée au profit du groupe « sinensis » ou « Cavendish » qui
comprend quatre types principaux : le lacatan ‘cultivé en Jamaïque), le Poyo (cultivé aux
Antilles françaises, en Côte d’Ivoire), la grande Naine et le Nain.
Ces bananiers sont moins hauts résistent mieux aux vents. Les fruits sont savoureux
mais leur peau fine les rend délicats aux transports. Ils ont de hauts rendements, résistent à la
maladie de Panama mais sont sensibles le sigatoka
La banane est un fruit comestible du bananier, oblong à peau jaune, à pulpe riche en
amidon, sucrée. On trouve permanent ce produit au marché de Tanambao et on observe de
toute sortes de banane comme la banane dite « Baraboaka » qui a la forme grande et triple
côté, on a ensuite de banane « rangazay » à forme de petite taille qui est tellement sucrée.
L’origine locale de la banane est la zone située au nord de la ville de Fort-Dauphin à
40km : ce sont la commune rurale de Mahatalaky, le fokontany de Barabao, le Vatambe.
Le transport, vers la ville se fait de deux façons : la banane mûre, est
acheminée directement par les paysans producteurs qui se déplacent à pied avec les produits
sur les épaules. Ils quittent leur village de très bon matin pour arriver tôt au marché. Par
contre, pour les gens qui achètent les bananes crus, ils descendent jusqu’au village et les
transportent par camion. La conservation demande ensuite beaucoup de précaution, car on
doit le faire mûrir avant la vente au marché.
Le prix de la banane est variable suivant la saison et la quantité des produits récoltés.
Ce fruit est présent en permanence au marché car on en voit durant toue l’année sur la place.
Les prix certes sont variables selon la loi de l’offre et de la demande.
Les fruitiers du marché ne paient pas de patente, ils s’acquittent tout simplement de
la taxe journalière. Les principaux vendeurs de fruits sont des groupes Antandroy et
Tavaratra.
54
TABLEAU N° 9 : Prix de la Banane
source : enquête personnelle
I1I-1-2-2- L’ananas
L’ananas est un fruit de famille de plantes monocotylédones des pays tropicaux,
épiphytes, cultivée pour son gros fruit composé à pulpe sucrée et savoureuse. En tant que pays
tropical, Madagascar en cultive beaucoup et surtout sur la partie est de la grande île dont à
Fort-Dauphin.
L’ananas est très abondant au marché de Tanambao sans compter ce qui est porté par paysan à
travers la ville et dans les quartiers. La pleine saison de vente se situe entre les mois de
décembre et mars (vatravatra) La quantité offerte diminue à partir de mois d’avril – mai à la
période de ( valasira ) Contrairement à la banane, l’ananas est un produit saisonnier.
Il existe deux variétés principales d’ananas : le « lario » qui a un gros fruit, de couleur
jaune –vert et l’ananas « vazaha » avec un fruit plus petit et de couleur jaune franche. Le prix
de vente de ce produit se varie selon les variétés et le rapport entre l’offre et de la demande.
Ce sont les paysans producteurs qui transportent les produits vers les marchés, ils
quittent leur maison après le repas du soir et venir au marché à 3 heures du matin.
Puisqu’ils doivent retourner le plutôt possible au village, ils livrent leurs produits aux
commerçants qui revendus. Ce système n’est pas toujours à leurs avantages.
La région productrice de l’ananas se trouve au nord de la commune urbaine
notamment la commune rurale d’Aka à 35km vers le Nord de la ville.
Origine Période Prix de gros (en ariary) Prix détail (en ariary)
-Vatambe
-Barabao
-Mahatalaky
Valasira
(Avril – Mai)
8000 – 15000 le panier
(vaha)
4 à 5bananes pour 400
Vatravatra
(Décembre – Mars)
4 – 5 bananes pour 100 5 à 6 bananes pour 200
55
PHOTO N° 11 : L’emplacement des bananes sur les étalages
Source : cliché personnel
PHOTO N°12 : Le transport humain de banane
Source : cliché personnel
Ici, il s’agit des bananes transportées par les hommes à destination du marché.
56
TABLEAU N°10 : Prix de vente de l’Ananas
Nom de fruit Origine Période Prix de gros
en Ar
Prix détail
en Ar
-Ananas
vazaha (petit
formant)
- Aka
- Ampasinampoana
-Mandromondromotra
Vatravatra
( Décembre – Mars )
- 5 000- 8 000 le
panier (vaha)
- 100 – 200 la pièce
200 -500
par pièce
-Ananas lario
(grand
formant)
- Aka
- Ampasinampoana
-Mandramondromotra
Vatravatra
( Décembre – Mars )
- 7 000 le panier
- 200- 300 la pièce
400 - 1000
la pièce
Source : enquête personnelle
Deux paniers d’ananas « vazaha » (une charge humaine ou tarazo iray) peut compter de 50 à
70 pièces, alors que pour l’ananas « lario » on ne trouve que de 28 pièces par « tarazo » vu sa
grosseur ; donc une personne ne peut pas porter plus de 28 pièces à la fois sur son épaule soit
14 ananas de chaque côté. La majorité des vendeurs au marché sont Atandroy Tatsimo et
Tavaratra
III-1-2-3-Les letchis ou letchis
Les letchis sont originaires de la Chine, où on le déguste depuis près de quatre siècle,
son nom vient du chinois lee chee, qui signifie « dispensateur des plaisirs de la vie » On
l’appelle aussi « cerises de chine » ou « prunes chinoises » Ces deux surnoms font rappeler
l’éclat rouge des fruits ayant atteint la maturité. On pense parfois qu’il serait plutôt originaire
nom de la chine, mais d’Aman (région centrale du Viêt – Nam) La première mention du litchi
se trouve dans un ouvrage écrit en 1059 par T’sai msiang, un érudit chinois ;
Dans d’autres pays, on dira litchi, son nom scientifique est : litchi chinensis ou
Nephelium litchi cambes. Sapindacées est la famille à laquelle il appartient ainsi que les
« longanis ».
L’arbre a la taille moyenne avec cime dense, son bois, presque inusable est très apprécié dans
l’industrie du bâtiment et de l’ameublement. Ses feuilles sont de couleurs vert foncés et
luisantes sur la face supérieure, elles sont utilisées avec le tronc l’écorce et la racine de
57
PHOTO N°13: Arrivage des ananas au marché à titre de vente en gros
Source : cliché personnel
Les fruits sont exposés à l’extérieur du marché en attendant un acquéreur.
PHOTO N°14 : La vente en détail des ananas
Source : cliché personnel
Vente d’ananas à l’extérieur du marché : le long du trottoir.
58
différentes façons en médecine populaire fruits sont de 4 à 5cm de long, arrondis à ovales,
généralement d’un rouge lumineux lorsqu’ils sont mûrs. Puis deviennent marrons après
quelques jours. Ils ont une peau dure et cassante composée de nombreuses parties écailleuses.
Ce fruit parfumé, à la chair juteuse et sucrée à un « léger parfum de rose », et est encore
considéré comme un exotique produit de luxe.
En chine, le letchi est utilisé notamment pour ses multiples propriétés médicales telle
l’amélioration de la digestion gastrique et également pour la fabrication d’un vin.Il se
consomme frais et est vendu hors saison au sirop, et parfois séché. On prépare aussi un rhum
letchis qui, avec le temps et la présence de noyaux, deviennent délicieux et prennent une belle
couleur de cognac. Assez riche en vitamine C, il contient aussi du potassium. Avec As.16%
de glucides, il est peu recommandé aux diabétiques. Il apporte 68 cals pour 100 grammes. Les
Chinois affirment que les letchis activent la circulation sanguine et qu’ils fortifient les
poumons et le cœur .Il est apparu tardivement sur les marchés. Sa douceur, son fondant et son
léger parfum de rose ont rapidement conquis les Européens, surtout les enfants. On le récolte
mûr, quand leur écorce est encore rose, puis elle brunit et devient cassante. Le letchi s’épluche
comme un œuf.
Les litchis est un fruit qui caractérise le marché de Tanambao Fort-Dauphin,
seulement ce produit fruitier est périodique ce n’est pas comme la banane. Autre fois, ce
produit a été destiné vers l’extérieur, mais actuellement la vente à l’exportation est arrêtée car
il y avait de gens qui exploite de letchis non mûrs qui a détruit les produits.
Au moment du letchi, les collecteurs de la région du sud comme Ambovombe,
Amboasary, Tsihombe, Beloha, Tuléar viennent s’approvisionner à Fort-Dauphin
Au moment de la récolte, pratiquement toute la place du marché est occupée par les
letchis. Malheureusement le prix de vente de paysans producteurs est trop bas, car les paysans
doivent écouler le plus rapidement possible les letchis mûrs qui s’abîme très vite, pour
pouvoir vendre vite il faut en diminuer les prix. En moyenne la saison de la récolte de letchis
ne dure que deux mois.
On constate que le letchis vendu au marché de Tanambao est d’origine de la région
périphérique de la ville comme Aka, Ranomafana, Isaka, Farantsa, Soanerana, Mahialambo,
Mandromondromotra, Mantantely. La période de récolte est du mois de novembre en
décembre.
59
III-1 -2-4- La papaye ( carica papaya)
La papaye vendue sur le marché de Tanambao provienne de la zone périphérique de la
ville comme Esaka et Farantsa samedi et mercredi sont jours de marché hebdomadaire
respectivement pour Esaka et Farantsa. Le prix de la papaye varie selon la qualité et la taille
du fruit : il varie entre 400 et 2000ariary au marché de Tanambao
III-1-2-5 - Le citron
Ce fruit abonde également dans le marché, entre le mois de janvier et avril. Ce fruit
provient d’Esaka. On en achète par grand panier dans le petit marché d’Esaka ; le prix varie
de 5000 à 6000 ariary selon la quantité offerte le jour du marché .On en vend également par
tas de 4 à 5 pièces pour 100 à200ariary sur le marché de Tanambao.
III-1-2-6 - Les mangues
La mangue, fruit périodique est vendu au marché surtout à partir du mois de décembre
jusqu’en février. Il existe des mangues venant de l’extérieur comme Toliara à part de ceux
qui ont produit localement. On peut ainsi en acheter plusieurs variétés dont la mangue carotte,
mangue « lava », mangue « bory », etc…. Ce produit se vend par panier pour les grossistes
et par tas ou par pièce pour le détail.Les prix, assez variables, dépendent du trajet parcouru
jusqu’au marché et de la qualité des offres.
III-1-3- Le riz
Le riz est omniprésent sur les marchés et seul les prix varient selon les régions. Au
marché de Tanambao, on peut acheter un grand nombre de variété de riz venant de la plupart
des grandes zones productrices de Madagascar, du Betsimisaraka, de l’Alaotra.
Il y a quelques années (avant 2002), le prix du riz était tout à fait abordable. On
achetait le gobelet aux environs de 150 à 3 00ar. Actuellement le riz est devenu un produit
cher d’autant plus que la région de Fort-Dauphin ne dispose pas de suffisamment de plaine
aménageable en riz ; on a généralement de petites parcelles par famille ne produisant que 1 à
3 tonnes de paddy par an. Ainsi, les quantités offertes au marché sont de faibles quantités.
60
TABLEAU N° 11 : Cycle et prix unitaire de quelques produits
fruitiers du marché de Tanambao
Nom de
fruits
Origine
Période
Prix en Ariary
Gros Détail
MANGUES -Ampasinampoana
-Esaka
-Farantsa
Déc - Fév 1000 – 4 000 le panier
( vaha)
- Mangue carotte :
50 à 200 le tas ou
la pièce
- autres types de
mangues :
50à 200 ariary le tas ou
la pièce et 4 à 5 pièces
pour 200ariary
PAPAYE -Esaka
-Farantsa
-Déc- Avr 100-400 la pièce 400-2000 la pièce
CITRON -Esaka -Janv - Avr 5000- 6000 le panier 4 à 5 pièces pour 100-
200
GOYAVE -Manatantely
-Soanerana
-Ampasinampoana
-Fév - Mars 600-2000 le panier 100-200 le tas ou
« kapoaka »
AVOCAT -Soanerana
-Ampasinampoana
-Aka
-Fév - Mars 2000-4000 le panier 100-200 la pièce
ORANGES -Ranomafana
-Fév - Avril 2000-6000 le panier
100-400 le tas
(3 à 6pièces par tas)
Source : enquête personnelle
61
PHOTO N° 15 : La vente de litchis
Source : cliché personnel
Ici, la majorité des commerçants (des gros et des détails) vendent leurs produits à
l’extérieur du marché.
PHOTO N°16 : L’emplacement de vendeurs de riz
Source : cliché personnel
Le point de vente de riz mais se trouve parfois à l’écart du centre du marché.
62
La production locale n’étant pas suffisant, on fait appel au produit venant de
l’extérieur. Mais en tant qu’une ville touristique, gagnant beaucoup de devise, les produits
importés sont presque pris par des grands commerçants ou par les riches. Les petits
consommateurs qui achètent quotidiennement sont toujours victimes car le prix ne change
jamais même s’il y a des surplus de produit venant de l’extérieur.
- La région productrice du riz
Le riz produit sur le marché a deux principales origines : le riz local et le riz importé.
Le riz local vient de la périphérie immédiate de la ville ; à savoir de la commune rurale de
Farantsa, Aboko, Akoba, Manambaro, Famotsy, Elarina. Le transport se fait à dos d’homme,
ce qui explique en partie l’insuffisance de produit parvenu dans le marché de Tanambao.
La seconde provenance c’est l’extérieur : les autres régions et les autres pays. Ainsi on
peut acheter du riz venant de la région Bara et Tandroy comme Betroka, Tsivory, Bekily et
même d’Ankililoaka dans la région du Sud-Ouest. Il existe également du riz importé de la
chine, du Japon ou des autres pays Asiatiques (Inde, Pakistan…). Le mode de vente de ce
produit importé est presque de vente de gros par de sac de 30kg à 50kg.
Les types du riz vendu au marché sont : le « Vary –miraha » (riz provenant de grain
chauffé ), le riz rouge (vary mena ), le riz de luxe ou du « Varim-bazaha », le Tsipala. Les
grands magasins de vente de riz sont TSIRY et IAVORY.
Parmi les vendeurs, on trouve des gens originaires des Hautes terres (Merina et
Betsileo) des Antesaka, des Antandroy, des Tavaratra, des Tatsimo, des Indiens. On constate
qu’il s’agit surtout des populations migrantes « mpila ravinahitra ».
Le riz est vendu à l’intérieur de la place du marché, mais on en trouve également à
l’extérieur voire le long des rues. La plupart des commerçants de détails sont de sexe féminin.
Les périodes de vente maximale sont les fins de mois où les fonctionnaires et salariés
touchent leurs soldes. L’approche des jours de fête surtout celui des celles des fins et début de
l’année est aussi la période de vente favorable.
Le prix du riz au marché est variable selon le temps la qualité de produit de même que le
volume de l’offre. La plupart des marchands du riz à part les grossistes, ne paient pas de
patente. Ce sont presque des commerçants ambulants ou d’occasion, donc ils ne paient que de
taxe journalière de 200ariary, c’est-à-dire le prix du ticket.
63
TABLEAU N°12 : L e prix unitaire du riz
Source : enquête personnelle
Période (Saison) Prix de sac de 50Kg (en ariary) Prix de détail par « kapoaka » en ariary
Juin - Juillet 2000
-Riz de lux : 36000 – 43 000
-Riz local : 22000 - 36 000
250 - 280
230 - 260
Année 2002 – 2005
-Riz de luxe : 44 000 – 62 000
-Riz local : 43 000 - 60 000
300 - 450
300 - 400
Décembre 2006
-Riz de luxe : 50 000 – 64 000
-Riz local : 48000
360 - 500
360 - 400
Juillet 2007
-Riz de luxe: 55000
-Riz local: 54000
350
300
Janvier - Février
2008
-Riz de luxe : 58000
-Riz local : 54000
380
350
Novembre 2008
-Riz de luxe : 60000
-Riz local : 58000
400
400
64
III-1--4 : Le café en tant que produit alimentaire
Le café est un produit qui caractérise toute la région Est de Madagascar, au climat
tropical humide. Le marché de Tanambao en expose une quantité importante provenant de
diverses contrées de la région de Fort-Dauphin. Les deux variétés les plus connues sont
Robusta et le « kali franc ». Leur différence réside sur la taille de grains qui plus grande pour
le Robusta et plutôt petit pour le Kali
Franc. Ces deux variétés sont cultivées dans la région de Fort-Dauphin, plus
précisément au nord, dans les secteurs de Ranomafana, Esaka, Mahatalaky qui sont situés à
l’intérieur d’une zone de 60 km autour de la ville qui alimente le marché de Tanambao.
Les collecteurs se rendent dans les marchés de la brousse pour collecter les produits
auprès des producteurs pour les revendre ensuite au marché urbain.
La période de récolte se situe entre les mois de juillet – août pour les deux variétés.
Les jours de marché dans ces villages producteurs du café se répartissent comme suit : le
lundi pour Mahatalaky, le mercredi et samedi pour Ranomafana et le samedi pour Esaka.
Le prix de café est variable selon les saisons, le lieu de transaction et la qualité de
produit.
Le prix du gobelet pouvait descendre jusqu’à 100Ar dans les villages producteurs,
mais actuellement plus précisément à partir de l’année 1999 étant donné le renchérissent du
coût de la vie, le prix du café augmente également dans les campagnes où le kapoaka
s’achète entre 200 et 240Ar. Sur le marché de Tanambao le kapoaka coùte entre 300 et
350Ar. En cas de très forte demande les monte dans la même proportion. Ainsi, en 2007 par
exemple le prix du gobelet a grimpé jusqu’à 700ar. Ce prix n’a plus jamais diminué jusqu’à
actuellement.
On peut signaler que, cette inégalité de prix dépend de qualité de la récolte. De plus, à
cause de la libéralisation de vente actuelle, les vendeurs sont libres de fixer eux-mêmes
leurs prix. La très grande majorité des marchands de café ne sont pas originaire de la ville de
Fort-Dauphin.
65
TABLEAU N° 13 : Le prix unitaire du café
Source : enquête personnelle
FIGURE N° 3 : variation de prix du café ( en ariary )
050
100150200250300350400450500550600650700750800850900950
10001050
janv-0
0
janv-0
1
janv -0
2
janv -0
3
mai-04
juil-0
7
F
ev-0
8
année
prix de gobelet
Années Prix du café par gobelet (ariary)
janv- 00 400
janv-01 350
janv-02 200
janv-03 550
mai-04 1000
août-06 700
juill-07 700
fev-08 800
66
- Les cultures de rente aux résultats mitigés :
Il est surprenant de constater que les cultures de rente (café, vanille, poivre, girofle)
qu’on rencontre habituellement sur la côte Est ne sont pas très développées dans l’Anosy. Les
paysans cultivent en priorité du manioc, du riz, de la patate douce et se contentent de cueillir
des fruits saisonniers (agrumes, letchis, mangues)
Par ailleurs, quelques colons avaient développé les cultures de rente traditionnelles de
la côte Est comme le café, la vanille, le girofle et le poivre.
L’Anosy actuel ne présente plus que des lambeaux mal entretenus de ces anciennes
plantations. Dans la région de Manantenina, on enregistrait en 1959 une production de 500
tonnes sur une superficie de 650 hectares de caféiers. Pour l’Anosy proprement dit, n’a jamais
dépassé 150 tonnes. Pour suppléer aux carences technologiques des paysans, un plan
d’encadrement a été mis en place pour promouvoir la culture du café dans l’Anosy. Un budget
spécial, créé en 1953, avait pour objectif un essor rapide de la caféiculture. Après un excellent
départ en 1954 et 1955, et malgré un nombre impressionnant de jeunes caféiers distribués
(plus d’un million), demi-échec à été enregistré en raison d’une mauvaise organisation du
travail et de l’insuffisance de l’encadrement.
Les parcelles qui subsistent encore évoquent plus la survivance d’une ancienne culture
que des plantations modernes. Les plants sont trop rapprochés, l’absence d’arbres d’ombrage,
de fumure, de taille, de recépage et de sélection, l’utilisation de pépinières locales ainsi qu’un
‘‘ mixed farming’’ (ananas- bananiers- cagiennes) manquant de protection du sol intercalaire,
etc. Il y a surtout le vieillissement des plants que les paysans continuent à exploiter sous
forme de cueillette. Le rendement ne dépasse pas 3 kilogrammes par arbre. Il n’existe pas
dans l’Anosy de plantations de letchis et d’agrumes comme on en rencontre sur le reste de la
côte Est de Madagascar. Ces fruits relèvent d’une arboriculture de cueillette, en particulier à
la périphérie des villages.
L’administration coloniale, pour valoriser les cultures de rente et les cultures vivrières,
a crée deux fermes modèles dont le rôle vulgarisateur n’est plus guère perceptible
aujourd’hui.. Des pépinières devaient aussi permettre de développer la qualité des arbres
fruitiers par des greffes en particulier des agrumes et des caféiers. La ferme de Nosy-be d’une
superficie de 60hectares cultivait du riz et du manioc pour ravitailler la prison. La ferme
faisait aussi une sélection de boutures à l’intention des paysans. Une bananeraie et un jardin
potager y avaient aussi été mis en place. Malgré toutes ces tentatives les résultats sont plutôt
mitigés.
67
PHOTO N° 17 : La vente du café à l’extérieur du marché, le long du trottoir
Source : cliché personnel
68
CARTE N° 7 : Zone de provenance des produits du marché de Tanambao
69
III-1-5- Les divers produits en vente au marché de Tanambao
A part de ce qu’on vient de distinguer, on a les épiceries, les gargotiers car la marché
de Tanambao est devant des stationnements de taxi ville.
III-1-5- 1-Les légumineuses sèches (voamaina)
Au marché de Tanambao, on trouve en abondance une grande variété de légumineuses
vendu à l’état sec. .Ce sont des aliments caractéristiques de région du sud et sud ouest de
Madagascar.
Parmi les variétés les plus caractéristiques : on a les « vanemba » (rouge et blanc), le
poids du cap, le « voanjobory », le « mahalay (malahay) », les haricots blancs et rouges, les
maïs etc… Ces divers produits se vendent surtout à l’extérieur du marché. Actuellement, ils se
regroupent à la place de taxi ville selon la nouvelle organisation effectuait au marché, après
l’assainissement du janvier 2008 dernier. Les commerçants sont presque originaires de la
région du sud notamment les Antandroy. Parmi ceux-ci, il y a ceux qui sont presque
définitivement installés à Fort-Dauphin et ceux qui ne font que passer.
Les marchands de grains secs ne viennent pas collecter les produits auprès de
cultivateur. Ils attendent tout simplement l’arrivé hebdomadaire des fournisseurs au marché
de Tanambao. Les produits arrivent ainsi par le camion de transporteur du sud et sud ouest,
comme OK VALE (camion qui relie Tuléar et Fort-Dauphin). Le prix des grains secs varie
suivant la saison, la région d’origine, mais aussi de la quantité et de la qualité des produits
offerts.
Le produit, se vend par gobelet ou bien par sac, et la quantité achetée dépende de la
possibilité financière de l’acquéreur.
Quand on regarde ce tableau, on peut dire que, le marché de Tanambao est riche en
matière de grains secs que se soit en quantité et en variété. Seulement le prix de grain ne cesse
pas d’augmenter en raison de l’éloignement de la région productrice et la saison de produit.
70
TABLEAUN° 14 : prix de gobelet de grains (année 2001 – 2008 )
Nom du
produit
Région
d’origine Période
Prix de gros
( Ariary)
Prix de détail
(Ariary)
Prix de gros
(Ariary)
Prix de détail
(Ariary)
2001 2005 2001 2005
2006 2007 2006 2007 2008
Haricot
Rouge
Tuléar/
Ambovombe/
Amboasary
Juin
180 250 200 300 400 450 500 500 500
Haricot
Blanc 200 280 250 320 500 550 550 600 600
Haricot
Rouge Décembre
250 300 300 350 420 500 550
Haricot
Blanc 280 350 350 400 550 550 600
Poids du
cap Tuléar
Juin 180 200 200 250 300 350 400
Décembre 200 250 250 300 400 400 500
Poids du
Vagnemba
Ambovombe Juin 100 150 120 200 250 250 300 300 300
Amboasary Décembre 150 180 180 250 300 300 350
Maïs Tuléar Juin 100 150 120 180 180 200 300 300 300
Anboasary Décembre 120 180 150 200 200 200 300 300 300
Source : enquête personnelle
TABLEAU N°15 : Prix de vente dans les gargotes ( année 2000 – 2 008 )
Produit vendu Prix de vente ( ariary)
Riz Plat 400 à 2000
Demi-plat 300 à 1000
Manioc Plat : 200
Café Pure ou noir : 100 la tasse
Au lait 200 à 400 la tasse
Source : enquête personnelle
71
III-1-5-3-Le maniocs et la patate douce (les tubercules)
Le manioc et la patate douce sont parmi les aliments essentiels pour la majorité de la
population. On pratique deux ventes bien distinctes ; il existe ceux qui pratiquent la vente
directe aux consommateurs en faisant de vente par tas (Tokony). En revanche, on peut voir
ensuite des gens qui pratiquent de vente en gros, avec comme principaux clients les détails.
Ces produits proviennent du sud à savoir de TSIVORY, AMBOVOMBE,
AMBOASARY ; les commerçants sont tous des Antandroy. Puisqu’ils ne sont pas originaires
du Fort-Dauphin, ils installent ses marchandises là où ils trouvent une place libre et dorment
en plein air avec leurs marchandises.
Le manioc et la patate douce sont appréciés par les consommateurs notamment les
paysans qui trouvent et qu’ils leur permettent de résister plus longtemps à la faim. On trouve
ainsi des gens qui vendent du riz pour acheter ensuite du manioc.
On estime à 5 tonnes par jour la quantité de manioc vendue par quelques vingtaines de
commerçants du marché. Le prix du tas varie entre 200 à 400ariary. Pour le manioc sec, 400 à
600ariary le kilo.
III-2- Les produits halieutiques
La pèche est une activité dont les produits sont directement destinés à la consommation.
Le littoral, les nombreux plans d’eaux et rivières de la région de Fort-Dauphin font les
Tanosy de remarquables pêcheurs. En tant que ville portuaire et lacustre, Fort-Dauphin
présente sur son marché Tanambao beaucoup de produits de la mer et aussi ceux d’eau
douce. Parmi les lacs les plus célèbres on peut citer ceux d’Ambinanimbe, de Lanirano,
d’Ambinanikely, d’Amparihy. Diverses espèces de poissons sont exposées au marché : le
« ambatsy, le tsikilibiky, le malemy loha, la manga, le say fotsy » qui sont tous de poissons de
lacs ; pour les produits maritimes, on distingue le « sohely », les requins, le « valahara », les
thons ou bien le « maragnidroa », les crevettes, les langoustes...
Quand on regarde la diversité de ces poissons, on peut dire que le marché de
Tanambao est riche en matière de produits aquatiques. Cette activité peut cependant connaître
une période creuse au moment des mauvais temps où la sortie en mer des pêcheurs reste très
limitée .L’engouement des jeunes pour la pêche peut entraîner une diminution du taux de
scolarisation des zones de pêche car les garçons préfèrent aller à la pêche pour se faire un peu
72
d’argent. C’est pour cette raison que l’enfant de pêcheurs devient pêcheurs dans la plupart des
cas. La méthode de vente de ce produit peut se présenter sous deux formes : la vente à l’état
frais et transformé (salé, séché, fumé)
La présence des poissons au marché c'est-à-dire des espèces, est périodique voir aléatoire ; par
exemple le mois de mars – avril – mai : c’est la période de thon, sur l’étalage du marché, on
ne voit que de Thon frais et sec ou fumé à part des poissons de lac. Les produits n’ayant
pas pu être écoulés à l’état frais sont séchés ou fumés. Durant les mois de novembre,
décembre, on achète surtout les « Sohely » poissons de mer et on en vend de grandes
quantités le long de routes avec des prix tout à fait abordables par les petites bourses. Le
prix de poisson varie suivant la qualité, la quantité du produit offert.
73
PHOTO N°18 : La vente des poissons fumés sur les étalages à l’intérieur du marché
Source : cliché personnel
PHOTO N°19 : La vente des poissons frais à l’extérieur du marché
Source : cliché personnel
Cette photo témoigne de l’abondance des poissons frais pendant le mois de
novembre en mars. A cette période les pêcheurs et les « panao riso »sont obligés de vendre
leurs produits à l’extérieur du marché.
74
III-2-1- Les crevettes
Ce sont des crevettes d’eau douce provenant des lacs d’Ambinanibe et d’Ambovo (au
sud de Fort-Dauphin) Les commerçants sont de « mpanao riso » revendeurs. Ce sont surtout
des femmes originaires de la zone productrice ayant acheté auprès des pêcheurs locaux et qui
les amènent en ville. Dès l’arrivée au marché, les marchandises sont écoulées en gros et
revendent tout de suite aux consommateurs par détail.
La vente en gros se fait soit par kilo soit par le panier. Ensuite, le commerçant détaillant
revend soit par kilo soit par tas. La saison de pêche crevettière va de novembre en mars.
Les hommes sont peu concernés par la vente au marché des crevettes.
III-2-2- Les langoustes
Les langoustes sont collectées le long de la bande littorale entre la ville et
Manantenina. Elles sont transportées par camions jusqu’à Fort-Dauphin. La collecte a lieu 8
mois par an. Les exportations sont réalisées soit par avion pour les faibles quantités soit par
bateaux dans des containers réfrigérés.
Les crevettes rouges de petites tailles sont collectées par des pêcheurs traditionnels.
Elles ne sont pas d’une bonne valeur marchande à l’exportation.
Le tableau ci après montre la production de la pêche pendant quatre années
successives.
TABLEAU N° 16 : Production de la pêche à Fort-Dauphin (en Kg)
Années 1999 2000 2001 2002
Langoustes
Crevettes
Poissons
139369
24174
4433
43635,26
32000,40
34382
59149,39
72764,15
63225
22372,73
147,5
Source : CRDjuillet2003
75
PHOTO N° 20 : Exposition des crevettes sur les tables à l’intérieure du marché
Source : cliché personnel
76
La vente de langouste ne se fait pas directement au marché urbain car, il y a déjà un
opérateur qui achète directement le produit. En outre la vente de ce produit n’intéresse pas
tout le monde. Pour le faire, on doit avoir une carte de collecteur en bonne et due forme.
Celle- ci doit être légale au niveau régional que national. Ainsi par exemple, la société Chez
Martin Pêcheur à Ampamakiambato sur la route de Vinanikely délivre à ses collecteurs une
carte de collecteur. On n’exporte que des langoustes étêtées ce qui fait que la tête (le déchet)
est vendue au marché local après avoir été bouillies ou cuite à l’étoffer.
La pêche à la langouste est fermée au moment de la ponte et même l’exportation est
momentanément interdite. Ainsi la pêche langoustière s’ouvre en avril pour se fermer en fin
décembre.
TABLEAU N° 17 : Variation de prix de quelques produits halieutiques ( en ariary )
Source : enquête personnelle
Périodes Quelques noms de
produits
Origines Prix de gros
(en ariary )
Prix de detail
Mars - Mai
THONS
- Ambinanibe
- Evatraha
- Andrakaraka
15 000 – 40 000
la pièce
200 - 1000 la tranche
5000 Ar le Kg pour le
thon frais
4000 Ar le Kg pour le
thons sec
Nov - Mars
CREVETTE
- Ambinanibe
- Ambovo
10000 - 15000
le Panier
2000 – 4000 le Kg
6 à 8 pièces le 400
Oct - Déc
VALAHARA
- Ampotatra
- Evatraha
- Ambinanibe
-A la Douane
- Andrakaraka
7000 – 15000
le Panier
pièces - 4 pièces pour
1000
Sans période REQUINS - Ambinanibe
- Evatraha
5000 – 15000 la
pièce
3 - 4 morceaux de
tranche pour 400
Nov - Déc SOHELY - Evatraha
- Ambinanibe
- à la Douane
5 000 - 20 000 le
panier
3 - 4 pièces pour 1000
77
Les vendeuses de poissons ne paient pas de patente mensuelle, mais elles doivent
s’acquitter des taxes journalières de 300ariary de lundi au samedi.
Les revendeurs de poissons au marché de Tanambao sont tous presque des femmes et
sont surtout d’ethnie Antandroy. Elles résident en ville.
Une activité prometteuse mais mal exploitée
Les produits de la pêche sont auto consommés. Le surplus est vendu à un prix
dérisoire à des intermédiaires. Les Tanosy semblent ignorer les méthodes traditionnelles de
conservation et de séchage des Vezo et de certains Tatsimo.
Des villages comme Ambinanibe, Evatra, Manafiafy ou Italy sont réputés être de
grands fournisseurs de la ville en produits de mer. Certains pêcheurs transportent eux-mêmes
leurs poissons sur le marché de Fort-Dauphin mais beaucoup passent par des intermédiaires
ou des collecteurs. La quantité de poissons n’est jamais très importante. Lignes, nasses,
barrages de branchage constituent les moyens les plus utilisés pour pêcher en eau douce. Les
pirogues monoxyles ne permettent guère de dépasser un niveau de pêche artisanale côtière..
A côté de cette activité de rivières et de lagunes qui apporte au villageois une source
importante de protéines, la demande extérieure a stimulé la recherche de langoustes destinées
essentiellement à la vente à l’exportation.. Cette activité tend à supplanter tous les autres
secteurs de pêche car elle est pour le moment la plus rentable pour les pêcheurs.
Actuellement, le kilo de langoustes était acheté sur les lieux de pêche, même par les
collecteurs à un prix variant entre 3000 et 4000ariary selon les catégories. Au marché de Fort-
Dauphin, le prix s’élève à 5 000ariary. Cinq sociétés sont actuellement agréées pour exporter
les langoustes de Fort-Dauphin. Depuis quelques années, il semble que les quantités capturées
diminuent à cause du non-respect de la période de ponte et de la taille des langoustes
collectées. Le succès commercial des langoustes a incité les habitants à pêcher et à vendre
aussi crevettes, crabes, moules et huîtres.
Cette réorientation commerciale vers les produits de la mer reste cependant un
phénomène urbain dont profit surtout Tolagnaro. L’Anosy proprement dit se contente encore
de la pêche en eau douce pour son autosubsistance.
78
III-3- LES PRODUITS D’ELEVAGE
III-3-1-Les viandes
La viande figure parmi les principales sources de protéine pour la population urbaine
et les habitants de la zone périphérique ceux-ci viennent faire leur achat au marché de
Tanambao où les choix sont multiples : la viande de bœuf, de porc où de chèvre, mouton ...
La viande de bœuf et de porc est commercialisé à l’intérieur du marché tandis que
celle des ovins et caprins sont exposés à l’extérieur du hangar.
La commercialisation de viande occupe environ 22 étaux sur le marché de Tanambao.
Il s’agit surtout la viande de bœuf.
On peut compter 21 boucheries patentées sur le marché et chacune fonctionne avec en
moyenne trois aides bouchers.
Il y a quelques années, le nombre de bœufs tués était limité aux environs de 6 par jour.
Actuellement les bouchers s’organisent afin d’améliorer les services offerts aux
consommateurs en augmentant ce nombre à 10.
Un zébu pèse entre 160Kg et 250Kg, et en moyenne les boucheries peuvent écouler
180Kg de viandes par jour, ce qui représente une consommation moyenne quotidienne de
1800kg pour la ville de Fort-Dauphin. La consommation de viande est plus élevée chez les
citadins que chez les ruraux. Outre les particuliers (les ménages) on compte comme
principaux clients les hôtels et restaurants, la mission catholique.
La viande de porc est beaucoup moins consommée car pour le marché de Tanambao,
l’abattage quotidien est de deux porcs seulement. Ce nombre peut cependant augmenter lors
des jours de fête. La viande de porc coûte plus cher que celle du bœuf. Cette dernière coûte
5000ariary le kilo alors que, celui du porc vaut 8000 ariary.
- Le zébu, un capital sentimental
Le paysan Tanosy est plutôt un propriétaire de zébu qu’un véritable éleveur. La
relation homme /animal n’est pas purement commerciale. Le zébu constitue à la fois un
symbole social et un ultime recours financier en cas de malheur comme les maladies
79
ou les décès. Le comportement du Tanosy à l’égard du zébu est si particulier qu’il donne
l’impression d’être à son service. On épargne à l’animal tout effort. Les Tanosy répugnent à
faire travailler leurs zébus qui sont considérés comme des objets de luxe. On a peur de les
« abîmer ». Il est vrai que lors des discussions sur le prix d’un zébu, le côté esthétique de
l’animal compte autant sinon plus que son poids en viande potentielle. Ainsi, les zébus ne
sont pas astreints aux tâches qui pourraient les fatiguer, à l’exception du piétinage des rizières.
Il y a très peu de charrettes à bœufs dans l’Anosy. Les rares exemplaires en circulation
sont de petite capacité (250 kilogrammes) et appartiennent souvent à des Tandroy. Les jours
de marché, les hommes et les femmes sont chargés de colis divers alors que les zébus
marchent devant eux sans rien porter sur leur dos. Selon les habitants, cet usage de la traction
animale fatiguerait trop les zébus qui sont pourtant sollicités et poussés jusqu’à leur dernière
physique lors du piétinement hosy des rizières horsain. Pendant cette tâche, un animal peut
perdre en une journée après quelques dizaines de kilos. Le paysan tanosy explique cette
apparente contradiction en disant que les travaux sur les rizières sont respectables et que leurs
ancêtres ont toujours fait comme cela. Le piétinement des rizières constitue en fait un acte
social. En effet, à l’occasion de ces journées, la famille fait appel à tous ses amis et parents
pour l’aider. Chaque journée de travail se termine par un repas pris ensemble et toujours bien
arrosé de katratro. Le piétinement permet donc dans une certaine mesure de tester la solidité
des liens familiaux.
Cette apparente contradiction s’explique par le caractère symbolique du piétinage hosy
qui est une activité liée à la tradition et au caractère sacré du horaka. Pour les Tanosy, la
souffrance du zébu au moment du hosy fait partie d’un rite où l’homme et l’animal se
confondent dans un amalgame de sueurs et de boue.
Actuellement, on ne trouve plus comme autrefois ces importants sacrifices de zébus
lors de cérémonies traditionnelles. La situation économique ne le permet plus. L’exploitant
agricole moyen ne possède pas plus d’une dizaine de têtes. La moyenne serait même de quatre
ou cinq. A titre de comparaison, les firaisana de Ranopiso, Manambaro, Ifarantsa, Fort-
Dauphin et Mahatalaky comptaient respectivement 9.000, 7.000 et 6.300, 2.000et 4.000 têtes
de bovins. La prise en charge de l’amélioration sanitaire par le service vétérinaire n’a eu
qu’un succès partiel. Malgré les influences islamiques anciennes, le porc existe, notamment
dans les villages à majorité Tavaratra de la partie Nord de l’Anosy central où la chèvre est
interdite. En revanche, les Tatsimo de la région Sud élèvent chèvres et moutons en petite
quantité.
80
De nombreux villageois possèdent un élevage de volaille : poulets, oies, canards. La
vente ne porte que sur les animaux âgés qui sont vendus lorsqu’on doit faire face à une petite
dépense urgente. Il fut un temps où tuer un poulet lors du passage d’un visiteur dans un
village était une façon de l’honorer. Cette habitude n’est plus qu’un souvenir sauf dans des
villages très reculés.
TABLEAU N° 18 : variations de prix des viandes
Qualité de viandes Origine Prix d’une pièce Prix détail en kg en Ar
BŒUF
Ambovombe
Karamena
Ranopiso
Ambondro
Max : 280 000
Min : 140 000
Viande avec os 4000
Viande mâchée 5000
CHEVRE
Amboasary
Ambovombe
Max: 40 000
Min : 20000
5000
PORC Amboasary Max: 240.000
Min: 120.000
8 000
Source : enquête personnelle
81
PHOTO N°21 : Etals des bouchers à l’intérieur du marché
Source : cliché personnel
PHOTO N° 22 : Etals des bouchers à l’extérieur du marché
Source : cliché personnel
Faute de place à l’intérieur du marché, les bouchers sont obliges d’exposer leur
marchandise à l’extérieur du marché pendant les jours des fêtes.
82
PHOTO N° 23 : Transport de viande de l’abattoir au marché
Source : cliché personnel
On observe que ce moyen de transport est traditionnel et ne respecte pas à la règle
d’hygiène.
PHOTO N° 24 : Les marchands de volailles
Source : cliché personnel
Ici, les marchands se placent à l’extérieur du marché en vue d’éviter le désordre avec les
autres produits.
83
III-3-2 –Les volailles et les œufs
III-3-2-1- Les œufs
Les œufs proviennent des mêmes zones que les volailles en général. La vente et la
commercialisation comportent des risques car il s’agit ici de produits très fragiles qu’il faut
manipuler avec précaution car chaque casse équivaut à une perte d’argent. Les œufs en
provenance du sud arrivent à Fort-Dauphin tous les mercredis et dimanches. Le prix unitaire
varie sensiblement au cours de l’année entre 300à 400ariary.
On constante des périodes de haut et de bas prix pour ce produit. La vente n’étant pas
régulière, les commerçants préfèrent payer des taxes journalières plutôt que la patente
annuelle.
TABLEAU N° 19: Prix unitaire des oeufs ( année 2001 – 2008 )
produit prix de gros (ariary) prix de detail (ariary)
Œuf de poule
Œuf d’oies
Œuf de canard
Œuf de poule pondeuse
150- 200
140- 200
160– 200
200 – 250
250 - 350
300 - 400
300 - 350
300 - 400
Source : enquête personnelle
III-3-2-2- Les volailles
Les produits de la ferme comme les volailles sont abondamment vendues au marché. Elles
sont de diverses zones de production et d’habitude, ce sont les commerçants qui vont les
collecter auprès des éleveurs. Parmi les volailles les plus répandues sont les poulets et les
dindons. Les revendeurs se rendent le jour du marché de zone productrice pour se ravitailler.
Par exemple, le jour du marché d’Ambovombe est le lundi, le mercredi pour Farantsa,
Ankaramena le jeudi, Tsiombe et Beloha le vendredi, à Ambondro (Ambovombe) le samedi
et à Amboasary le dimanche.
84
Ces localités sont parmi les plus grandes zones d’élevages de volailles, qui
approvisionnent le marché de Tanambao Fort-Dauphin.
En général, les clients urbains sont des consommateurs, mais il y a aussi les
bateaux qui viennent s’y ravitaillent en vivres pour les matelots. La période des fêtes est
également favorable pour la vente des volailles. Les prix varient selon les distances, les
espèces offertes et les périodes (fêtes, jours ordinaires, week-end)
CHAPITRE –IV
LES PRODUITS NON ALIMENTAIRES
IV-1- LES PRODUITS ARTISANAUX
On estime que la ville de Fort-Dauphin est entourée de zones marécageuses habitats
naturels de diverses plantes à savoir : « le harefo (cyperaceae), le vondro (typhacese), le vinda
(cyperus sp), le boboky (cypraceae) et le mahampy (leipironia micronata), etc . » qui servent
à confectionner des nattes, des chapeaux, des Sahafa , des balais, des valises ….
L’existence de ces plantes favorise une activité artisanale prospère pour les ruraux qui
en tirent un profit non négligeable. Tout d’abord, le tressage de natte prend une place
importante dans la société traditionnelle car lors d’un décès, on doit mettre le corps à
l’intérieur d’une natte confectionné sous forme de valise pour déposer le mort jusqu'à
l’enterrement. Ensuite, ce sont les femmes qui confectionnent ces produits artisanaux et les
vendent pour gagner de l’argent. Cependant, ce sont les marchands forains qui collectent ces
produits finis pour alimenter le marché de Tanambao. Le prix de vente varie selon la
dimension des nattes par exemples, mais aussi selon le frais payé pour le transport.
Actuellement le prix des produits artisanaux augmente car les femmes
confectionneuses sont conscientes de l’importance prise par leurs produits dans la vie
quotidienne, ce n’est pas comme auparavant, surtout avec le développement du tourisme qui
en fait des produits caractéristiques de la région.
Les produits artisanaux sont du nord de Ford-Dauphin de 30 à 50km à la ronde des
villages de Mandromondromotra, Evatambe, Mahia lambo. C'est à dire du nord où on a une
zone de prairie marécageuse.
85
TABLEAU N° 20 : les prix de vente des produits artisanaux
Noms de
produits
Prix de gros
( dans la campagne )
en ariary
Prix detail
( de tanambao )
en ariary
Frais de transport
( en ariary / rouleau )
NATTE 600- 1 000 2000- 3000 1000- 2000
PANIERS 2 00- 300 300 – 600 600
CHAPEAUX 100 – 150 150 – 300 600
VALISE 500 – 700 3000 – 15000 1000
VAHA 800- 1000 1000 – 1500 1000
Le « vaha » est une sorte de panier faite en matière végétale servant à transporter des
fruits, des produits maritimes, n’importe quoi pour faciliter le transfert des produits. On
estime donc, le prix de ce panier augmente surtout au moment de récolte de letchis.
Source : enquête personnelle
Enfin, les commerçants sont essentiellement composés d’Antandroy et les Tavaratra
(de Manantenina et de Manambondro) ; les confectionneurs sont originaires de l’Anosy
surtout ceux du sud (de Ranopiso)
L’artisanat est une filière en pleine expansion à Fort-Dauphin. Afin de mieux
organiser les artisanats, la chambre de commerce a pris l’initiative de créer une chambre de
métier regroupant actuellement une dizaine de membres. Une campagne de sensibilisation et
des formations seront entreprise pour l’améliorer et perfectionner le savoir faire, promouvoir
les différents talents, valoriser les travaux, cibler les clients potentiels (malgré le nombre et la
variété des produits artisanaux, leur exploitation reste encore à l’échelle familiale).
Plusieurs variétés d’artisans existent à Fort- Dauphin (menuiserie, tressage, broderie..),
mais jusqu’à maintenant, les broderies ont une large dominance.
IV-2-Le charbons de bois
Le charbon de bois est un produit indispensable pour la vie de la population de la ville
de Fort-Dauphin, car 95% des foyers l’utilisent pour la préparation de leurs repas. En matière
86
d’exploitation de la forêt, il existe à Madagascar des lois à suivre. Les habitants qui vivent à
proximité de la forêt peuvent l’exploiter librement, et les exploitants doivent être munis de
permis de coupe pour l’exploiter.
Le charbon commercialisé au marché de Tanambao doit avoir une autorisation ou un
laissez-passer délivré par le service des eaux et forêts ou par la gendarmerie.
Dans la commercialisation de charbon de bois, il existe deux principales catégories des
commerçants : les grossistes et les détaillants qui vendent directement eux consommateurs.
Par exemple, un petit détaillant peut écouler un à deux sacs de charbons par jour.
Le prix du charbon peut varier selon les saisons et les espèces d’arbre utilisé. Il
augmente tout le temps car vu l’utilisation sans cesse du charbon, en diminue la matière
première d’où la hausse prix du charbon.
La vente est praticable par tout le monde, mais ce sont surtout les Betsileo et les
Antandroy qui en sont les spécialistes. Ils ont de petite parcelle à l’extérieur du marché sur le
côte Nord et Est de la pharmacie ANDOR et les détaillants se trouvent juste à côté et parmi le
vendeur de manioc derrière le magasin d’IAVORY, et ce sans parler de petits détaillants
installés le long des couloirs entre des maisons.
Pour le transport, il se fait par le camion, et par Taxi-Brousse si les produits
proviennent de loin, mais pour ceux qui sont d’origine plus proche comme de Manambaro et
de Ranopiso, par exemple, ils sont transportés en bicycles et en dos d’homme.
En dehors du charbon, il existe également la vente de bois de chauffe mais les
grossistes sont peu nombreux ou inexistants. La commercialisation se fait donc très souvent
au détail et ce sont les vendeurs eux-mêmes qui vont chercher le bois sec dans les zones
proches de la ville : ils partent de très bon matin vers 4 heures et son de retour avant 18 heures
et la vente se fait le lendemain.
Les commerçants de bois sec en détail au marché ne paient pas de taxe, car on peut
dire qu’ils sont donc privilégiés par rapport aux autres commerçants, de toute façon la vente
de bois sec est réservée à la catégorie la plus pauvre de la population : les mendiants. Le prix
du paquet de trois morceaux (tiges) coûte 100ariary et le vendeur gagne en moyenne 1000 à
1500 ariary par jour.
87
TABLEAU N° 21 : prix du charbon (en ariary)
Origine Désignation période Gros/sac
(en ariary )
Détails /sac
ou en tas
-Andranara
-Bevilany
-Ranopiso
-Manambaro
Saisons Année
Charbon
« katrafay »
De pluie (nov – fev )
2004 - 2005 6000 à 10000 8000 à 12000 /sac
100 à 200 /tas
Sèche (avr – oct ) 2004 - 2005 6000 à 10000 9000-12000 /sac
100à200/tas
Charbon
« kininy, kily,
autres.. »
De pluie ( nov – fev ) 2004 - 2005 1000 à 2000 3000à4000 /sac
100à200/tas
Sèche (avrl– oct ) 2004 - 2005 1500 à 2000
3500 à 4500 /sac
100à200 /tas
Charbon
« katrafay »
De pluie (nov - fev)
2006 - 2007 6000 à 8000 9000 à 12000 /sac
100 à 200 /tas
Sèche (avrl – oct ) 2006-2007 5000 à 7000 8000 à 10000 /sac
100 à 200 /tas
Charbon
« kininy, kily,
autres »
De pluie (nov - fev)
2006-2007 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac
100 à 200 /tas
Sèche (avrl – oct ) 2006-2007 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac
100 à 200 /tas
Charbon
« katrafay »
De pluie (nov - fev)
2007 - 2008 6000 à 8000 10000 à 12000 /sac
100 à 200 /tas
Sèche (avrl – oct ) 2007 - 2008 6000 à 8000 9000 à 10000 /sac
100 à 200 /tas
Charbon
« kininy, kily,
autres »
De pluie (nov – fev )
2007-2008 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac
100 à 200 /tas
Sèche (avrl – oct ) 2007 - 2008 1500 à 2000 3000 à 3500 /sac
100 à 200 /tas
Source : enquête personnelle
88
PHOTO N° 25 : Quelques types des produits artisanaux dans le marché de Tanambao
Source : cliché personnel
Cette photo nous montre qu’il n’y a aucun emplacement spécifique réservé pour les
produits artisanaux. Ceci marque le non-professionnalisme chez la filière de natte.
PHOTO N° 26 : La vente de charbon en gros
Source : cliché personnel
89
IV-3- LES PRODUITS DE FRIPERIES ET DE CONFECTIONS
IV-3-1-Les confections
La confection est l’ensemble de produit de mode de l’enfant à l’adulte.
Le produit est importé, d’Antananarivo, le vendeur monte à Antananarivo tous les mois
et tous les deux mois.
On peut distinguer deux types de commerçants au marché. Il y a ceux qui vendent des
confections destinées aux campagnards et ceux aux citadins. Pour les marchands, la morte
saison se situe après les fêtes (fin et début d’année, fête nationale ...) Pour récupérer les
manques, en même temps le commerce ambulant en se rendant dans les marchés ruraux.
La taxe du marché est payée chaque mois à la mairie et s’élève à 10000ariary; mais
pour la place on peut dire qu’il y a des endroits destinés pour le commerce, mais c’est presque
tout au long de la rue du marché.
On estime ainsi que, avant, le contacte de la place envers la mairie est ignorée, chaque
vendeur cherche une place libre pour son commerce. Ce n’est qu’à partir du septembre 2007,
que la mairie a pris l’initiative de donner un endroit spécial pour les vendeurs des
confections, car ils risquent d’entrer dans la limite de la route, d’où l’aménagement de
cimetière de prisonnier dans le côté Ouest de Tanambao. La création du nouveau marché
appelé « analakely vaovao volamandroso » qui vient d’être inauguré le 6 février 2008.
Pour avoir une place dans cet endroit, il faut s’inscrire dans l’association des
marchands Mais ce qui reste en problème, les marchands ne veulent pas du tout de déplacer
dans sa place car l’endroit est un peu loin de la route et du marché.
IV-3-2-Les friperies
La friperie est une marchandise qui caractérise le marché de Tanambao depuis
quelques années. Le fripier pratique son commerce à en vrac ce qui fait qu’on expose sur une
natte ou une rabane pour que les clients puissent choisir librement.
Le fripier est comme tout autre vendeur peut vendre en gros, par balle ou en détail par
unité (par pièce) Le prix est variable selon la qualité des offres. On peut distinguer donc les
90
grossistes qui sont presque tous des Indiens et les fripiers d’Ambovombe. Les produits
présentent des types pour toutes les catégories d’âge : enfants, jeunes, adultes …
En bref, le prix de balle varie de 260.000 (1 300 000Fmg) à 400.000 ariary (2 000
000Fmg) suivant les qualités contenues dans la balle choisie, et le prix unitaire est variable
suivant le nombre de vêtement dans une balle. A partir de nombre de vêtements trouvés dans
chaque balle, c’est ainsi que les commerçants fixent le prix pour avoir du bénéfice. Par
exemple, une balle de chemise peut avoir 160 à 200 chemises qu’on peut vendre de 1500 à
2500 ariary la pièce.
Les commerçants de gros et de détails peuvent faire un accord suivant les besoins et
les moyens des clients. Les détaillants peuvent acheter des balles de friperies chez les
grossistes en faisant accord par exemple, on peut prendre une balle de fripe de 300 .000ariary
(1.500.000Fmg) en premier, mais on paie en deux tranches, avant de vendre, on paie d’abord
la moitié et le reste après écoulement des marchandises. Et comme cela ainsi de suite.
La fin du mois et le moment proche de la fête sont favorables pour les vendeurs de
friperies. Ils peuvent annoncer au radio quand il aura un « vaky » balle et souvent chaque
samedi (le jour de repos pour certains clients)
CHAPITRE V
LES PROBLEMES INHERENTS AU FONCTIONNEMENT DU
MARCHE ET A LA DYNAMIQUE URBAINE
V-1- LES PROBLEMES DES INFRASTRUCTURES ET
ASSAINISSEMENT DU MARCHE
Dans le pays sous-développé, on rencontre beaucoup de problèmes car le monde des
villes s’ouvrent aux devant les pauvres campagnards qui y viennent dans l’espoir de trouver
du travail démunis, ils s’installent comme ils le peuvent sans tenir compte du plan
d’urbanisme déjà établi. Il en résulte, outre le problème de la faim celui de l’assainissement et
celui de la santé.
91
L’exode rural s’aggrave ensuite le désordre dans la ville à cause du squattage et des
constructions illicites. Ceci constitue l’un des plus gros problèmes des villes malgaches en
particulier et celui des villes des pays sous-développés en général.
V-1-1- Les problèmes d’infrastructures
Face au développement des activités et de la croissance des commerçants et des
produits, le marché de Tanambao est devenu trop petit. La situation qui prévaut fait que la
vente du marché est devenue la seule issue pour les grands nombres de jeunes sans emploi. Le
besoin en espace est tel que les commerçants étalent leurs marchandises à l’extérieur du
hangar.
L’évacuation d’eau au marché devient problématique, car les commerçants à cause
des déchets que les vendeurs jettent dans les canaux d’évacuation.
Les installations des étales sont très sommaires, ce qui expose les commerçants aux
intempéries (pluies, vents..) en période des grands pluies .La réhabilitation entreprise en 1999
est loin de résoudre ces problèmes d’autant plus qu’elle ne s’est portée que sur la construction
des murs, des étaux, les installations électriques …mais par sur une véritable extension de la
place.
Les déchets domestiques, depuis 1980, la commune dispose d’ un dépotoir municipal
d’ une superficie de 23 ha , situé à 7 km de centre ville , longeant la route communale
d’Ilafitsinanana, sur le terrain à proximité de l’ Aéroport . Ce dépotoir est très peu utilisé et
devient actuellement un foyer de nuisances. En effet, les résidus ne sont pas couverts de terre
et le terrain n’est du tout clôturé. Ainsi, la protection de la nappe phréatique se trouvant en
moyenne entre 1,5 et 2m de profondeur contre tout risque d’infiltration des eaux de lixiviation
pouvant s’écouler des trachées est prioritaire. Même si ce dépotoir municipal est assez isolé
de la ville sans captage d’eau ni habitations environnantes, son emplacement près de
l’Aéroport pourrait causer des conséquences néfastes comme la propagation d’odeurs
nauséabondes.
Dans la ville, les ruelles se sont rétréci à causes des ordures éparpillées un peu partout.
Et pendant la saison de pluies, elles sont quasiment impraticables. Pourtant, ces ruelles
constituent les voies de communications principales au niveau des fokontany. Les problèmes
des ruelles et des ordures ne dépendent pas seulement de la population mais surtout de la
situation des fokontany.
92
Toutefois, dans quelques quartiers, on remarque la présence de petits bacs à ordures
réservés spécialement aux piétons mais ils demeurent insuffisants ou peu utilisés. Fort-
Dauphin fait ainsi partie des grandes villes de Madagascar où le système de ramassage des
déchets reste un problème majeur. Faute de moyens personnels et surtout financiers, des
dépôts illicites apparaissent partout dans la ville. On constate que la population vit dans un
milieu en manque d’hygiène, cause principale de la prolifération des différentes maladies. La
commune consciente de ce grave problème, entreprend aujourd’hui des travaux
d’assainissement comme ses priorités et travaillent en collaboration avec des partenaires
privés.
V-1-2- Problème d’assainissement
L’assainissement et l’hygiène font partie des problèmes majeurs, car les équipements
disponibles pour assurer l’assainissement sont insuffisants, la commune ne possède que de
(01) un caniveau couvert de dalles logeant les murs du hangar curé deux fois par semaine,
(02) deux bornes fontaines, (01) une bouche d’arrosage et (01) un tuyau d’arrosage, et (02)
deux bourrettes en mauvais état.
Le marché ne dispose pas de toilette, les marchands et les consommateurs sont ainsi
obligés de faire leurs besoins sur les espaces vacants ou le long de la route à proximité du
marché. Les bacs à ordures sont insuffisants et les ordures s’accumulent par terre.
La saturation d’espace, le nombre de marchands qui augmentent chaque jour entraîne
un problème d’insalubrité et engorgement.
Un problème de gestion, la direction du marché a du mal contrôler le nombre de
marchands, car les grossistes et les détaillants font relais. En effet, le secteur informel est très
présent dans le secteur du commerce, des marchés spontanés arborent les axes structurants de
la ville.
Problème de mentalité, même si le représentant de l’Etat fait quelques gestes pour
améliorer la situation sanitaire, les résultats restent encore mitigés. Par exemple, l’année 2000,
la mairie a implanté 12 pieds de petites poubelles au marché pour servir les piétons. Par
contre, les habitants du quartier ramassent leurs déchets ménagers et les jettent dans les
petites poubelles pendant la nuit. Chaque matin, on ne voit pas même de la place de la
poubelle à cause des débris, alors que la mairie n’a pas le moyen de ramasser le déchet par
jour, cela entraîne les multiplications de mouches vertes et de mauvaises odeurs au marché de
93
Tanambao surtout durant la période de fruit. Donc pour éviter tout cela, la mairie a pris
comme décision d’enlever tous les pieds de poubelles au marché un mois même après son
installation.
Problème d’ordure, Fort-Dauphin, non seulement une des grandes villes de
Madagascar, mais aussi une ville touristique se voit heurter au problème d’ordure, qui
commence à se faire sentir un peu partout de façon alarmante. Les ordures ménagères et les
dépôts sauvages ont déjà gagné de terrain et envahi tous les coin des différents quartiers de
Fort-Dauphin depuis un certain temps et ont commencé à être difficilement gérables.
L’abattoir municipal situé à Tanambao est trop petit, vétuste et ne répondant pas aux
normes d’hygiène. Juste à côté de cet abattoir se trouve un deuxième abattoir prévu être à
l’origine un abattoir conforme aux normes européennes mais qui faute de financiers, n’a pas
été fini et a été abandonné par la suite.
La gare routière de Fort-Dauphin situé à côté du marché de Tanambao connaît un
grand problème d’aménagement et d’engorgement. En effet, les véhicules de transports et les
passagers s’entremêlent à cause de l’insuffisance de l’espace. Actuellement une nouvelle gare
routière bien structurée est en cours de construction sur un terrain de 1,75 ha, situé Sur le long
de l’axe principal, en contrebas du Lycée, afin d’assurer une meilleure organisation.
Vu ces grands problèmes qu’on vient de citer en haut, La municipalité ne cesse pas de
chercher tous les moyens de développement pour diminuer ou bien pour éloigner ces
problèmes. Car c’est au marché qu’on trouve tous les besoins de la population. Grâce à cela,
le conseil d’administration a choisi d’avoir un comité de gestion du marché pour bien le
protéger la propreté, car ce dernier assure la source d’alimentation de la population donc doit
être priorité.
Actuellement, la commune urbaine a une solution comme un devoir doit être à traiter
pour résoudre les problèmes qu’on vient de cité au-dessus.
- Les problèmes du secteur primaire
Les agricultures : Inexistence de nouvelles zones de cultures ; dépendance vis-à-vis des
communes voisines et des autres régions. Les matériels utilisés par les agriculteurs sont
encore archaïques et rudimentaires, problème de maîtrise de l’eau : insuffisance d’irrigation,
phénomène d’ensablement, manque de formation et d’encadrement des agriculteurs :
mauvaise préparation du sol. D’autres potentialités non explorées ou exploitées. Problème de
stockage et de conditionnement ; débouchés hors de la région difficile à cause de l’état
94
délabré des routes interrégionales. Existence des prédateurs et mauvaises herbes, dispersion et
atomisation de la production. Variation des conditions climatiques. Modes culturaux ne
permettant pas d'avoir une production optimum ; Dégradation des bassins versants.
Les élevages : forte dépendance de la ville vis-à-vis des communes voisines. Maladies
parasitaires ; diminution du cheptel dans les zones fournisseuses à cause des maladies
parasitaires ou endémiques (charbon bovin, peste porcine, épizootie…), de l’insécurité. Les
vaccins coûtent trop cher, surtout auprès des vétérinaires privés. Les troupeaux meurent à
cause de la sécheresse. Migration de la population à cause du phénomène Malaso
(banditisme). Régression génétique : les bonnes races ont été exportées et il n’y a pas de
renouvellement de ces races. Problème de fiscalité : il n’y a pas de retour pour les éleveurs qui
paient des impôts. Abattoir non terminé.
Les pêches : techniques de pêche artisanales et souvent archaïques. Manque de
formation des pêcheurs : l’exploitation se fait pendant les mauvaises saisons (exemple : saison
de ponte), ponction de langoustes en temps de fraie pour satisfaire la clientèle des hôtels.
Problème de stockage et de conditionnement. Débouchés hors de la région difficile à cause de
l’état délabré des routes interrégionales. La distance restreinte au large pour la zone de pêche
limitée à 2 km, à cause de l’utilisation des pirogues. Diminution des stocks de langoustes à
cause des migrations vers le nord et le non-respect des normes quant à la taille. Les stocks des
ressources halieutiques ne sont pas très bien connus, spécialement pour les langoustes. Les
opérateurs et les pêcheurs ne se rendent pas compte que ces ressources s’épuisent.
Insuffisance d’embarcations. La plupart sont louées par les pêcheurs. Cette pénurie pousse les
petits pêcheurs à vendre leurs produits aux collecteurs à bas prix. La disparition de la forêt est
la principale cause de cette pénurie. Le prix actuel des embarcations en fibre de verre reste
inaccessible (Ar. 400 000) Dévalorisation des produits pendant la période de soudure : termes
d’échange inéquitables entre produits agricoles et produits halieutiques Enclavement.
Présence d’autres produits que les produits traditionnels (langoustes, crevettes) : coquillages,
algues. Pauvreté chronique des pêcheurs.
- Les problèmes du secteur secondaire
Les travaux sont lents et les conditions d’entreposage sont inadaptées au produit ;
coûts de transport maritime très élevés, liés au problème portuaire et à l’éloignement de
Madagascar par rapport aux clients importateurs ; On ne peut pas mécaniser totalement la
culture du sisal, particulièrement la coupe ; le sisal malgache est fortement concurrencé par
95
ceux des autres pays d’Afrique comme la Tanzanie et le Mozambique. Cependant, le sisal
malgache est toujours le plus demandé grâce à sa meilleure qualité (cotation élevée sur le
marché par rapport au sisal d’autre provenance (100 $ de différence).
- Les problèmes rencontrés par le tourisme à Fort-Dauphin
Outre le nombre insuffisant des établissements d’hébergement, le secteur du tourisme
connaît également quelques problèmes : Inexistence d’une Maison du Tourisme qui pourra
créer des centres d’informations et de formation pour assurer la disponibilité de tous
renseignements touristiques de la région Anosy. Elle pourra également mettre en place un
programme de développement du secteur touristique et un programme de communication et
de marketing. Tout ceci afin d’accroître le nombre de touristes à destination de Fort-Dauphin
et de mieux développer le tourisme de la région en général. Le réseau routier est en très
mauvais état et exige un long voyage au détriment des touristes. En dehors du Cap
Ranavalona, les différents sites se trouvent éloignés de l'aéroport et de la ville de Fort-
Dauphin avec des voies de liaisons très mauvaises ; Manque de professionnalisme en matière
de tourisme. Les équipements sanitaires en ville sont insuffisants et dégradés. Malgré
l’existence des ONG et de quelques centres de santé qui offrent des services relativement
satisfaisants, les touristes préfèrent quand même être évacués à l'île de la Réunion en cas
d'accidents graves ; le problème de pollution occupe une place très importante. D’abord, il
existe des navires qui déversent des produits polluants en mer et affectent ainsi la propreté et
la beauté des sites balnéaires. De plus, les excrétas humains viennent renforcer ce grave
problème de pollution. Enfin, les pêcheurs ne respectent pas la réglementation concernant la
pêche des langoustes (par exemple : il y a ponction de langoustes en temps de fraie pour
satisfaire la clientèle des hôtels) ;
L’inexistence d’aménagement touristique de très haut standing ; Dans le domaine de
l’approvisionnement, le secteur de l’élevage connaît aussi un problème important car
l’élevage est très peu développé.
96
V- 2- DEVELOPPEMENT DES DIFFERENTS SECTEURS
D’ACTIVITES
V-2-1-Le secteur primaire
Le secteur agricole, élevage et la pêche sont en cours de développer grâce aux
implantations des divers projets de développement intégré dans le district de Fort-Dauphin.
Ce programme de développement correspond évidemment au celui du MAP qui comporte le
programme de gouvernement sur le développement rural. Le programme du Sud s’intègre au
développement de la région en collaboration avec les ONGs en particulier le CARE et ses
partenaires qui vise à la réalisation de développement de secteur primaire et à l’amélioration
de niveau de vie des paysans.
Trois sous projets (comme le Tragnambo, le Fandambagna, le Tambiroa) de CARE
sont attachées au développement agricole et élevage dans les communes rurales environnantes
de cette région. Ils ont leur but respectif selon leurs zones d’actions. Par exemple, le projet
Tragnambo, il travaille le long de l’axe Ranomafana –Taolagnaro. Il exécutait le premier
projet du programme Sud qui avait démarré en 2004, il vise à améliorer les performances
agricoles, des exploitations en agissant sur l’organisation des agriculteurs et le
développement des services aux exploitations familiales pour réduire l’insécurité alimentaire.
En effet, des développements des techniques agricoles grâce à la formation donnée par les
intervenants sont au profit de paysans. Des approvisionnements en entrants, des
aménagements hydro-agricoles sont effectués par le partenaire du CARE comme le FAFAFI,
le projet ASOS et le PSDR.
En résulte, des barrages sont construits dans la vallée de Ranomafana et ses environs.
Des insecticides et des semences sont donnes aux paysans en vie d’accroître leur production.
Des sensibilisations et des formations des associations paysannes sont réalisées dans le but de
regrouper les besoins des agriculteurs. Introduction par le des nouvelles cultures comme le
pomme de terre et le petit poids, des nouveaux matériels pour les associations des pêcheurs
(des filets de pêche des pirogues à moteur ) Ceux ci sont effectués par l’équipe de PSDR.
97
CARTE N° 8: Pôle de développement de la Région de l’Anosy
SOURCE : Région de l’Anosy
98
V-2-2- Le secteur secondaire
V-2-2-1-L’industrie
Le secteur de l’industrie est encore peu développé à Fort-Dauphin malgré la présence
des différentes sociétés. Le traitement du sisal fait la renommée de Fort-Dauphin. Deux à trois
industries travaillent dans le traitement du sisal dont SIFOR qui tient la première place.
A part la production pour le marché local, l’industrie exporte également vers
l’étranger. SOMIDA et GALLOIS sont aussi des industries de transformation de sisal mais ils
sont actuellement en perte d’activités. Par ailleurs, on peut trouver : SOMAHUILE :
fabrication d’huile ; PRONATEX.
Il est à noter que Madagascar assure 25 % de la production africaine de sisal qui
provient dans la région de l’Anosy.
V-2-2-2-L’artisanat
L’artisanat est une filière qui vient de s’épanouir à Fort-Dauphin. Afin de mieux
organiser les artisans, la chambre de commerce a pris l’initiative de créer une chambre de
métier regroupant actuellement une dizaine de membres. Une campagne de sensibilisation et
de formations seront entreprises pour : améliorer et perfectionner le savoir-faire, promouvoir
les différents talents, valoriser les travaux, cibler les clients potentiels (malgré le nombre et la
variété des produits artisanaux, leur exploitation reste encore à l’échelle familiale)
Plusieurs variétés d’artisanat existent à Fort-Dauphin (menuiserie, vannerie, tressage,
broderie, …) mais jusqu’à maintenant, les broderies prédominent
V-2-3- Le secteur tertiaire
V-2-3-1 Le tourisme
Le tourisme, avec le projet QMM et l’industrie, constitue les principaux moteurs du
projet PIC de Fort-Dauphin. Dans ce sens, des études concernant de zones d’aménagement
touristique de Fort-Dauphin sont en cours suivant les orientations du PUDi.*
99
Plusieurs autres ressources touristiques sont également disponibles dans la région et
qui n’ont pas encore été exploitées. On peut citer entre autres le Parc national d'Andohahela
qui a été primé meilleur site éco touristique à travers le monde par un groupe de rédacteurs de
voyage.
Concernant les sites historiques, on peut citer le Fort érigé en 1643 par les Français en
hommage à Louis XIV, dauphin de la couronne de France ; les vestiges des trois autres forts
construits dans la ville ; le musée au Camp Flacourt résumant la civilisation et l’histoire des
Antanosy. L’agrotourisme n’est pas en reste sur le plan touristique. En effet, Fort-Dauphin
produit une quantité considérable de produits de mer par an dont les langoustes qui font sa
renommée nationale et internationale. Mais il y a également les autres poissons et fruits de
mer divers.
Classée troisième ville touristique de Madagascar, Fort-Dauphin possède des site
touristiques très attractifs. Le duo mer /montagne assure la richesse du décor et la grandeur
des paysages de la ville La principale attraction de ce moment est la réserve privée de
Berenty. D’autres sites sont aussi très intéressants à visiter comme la plage de Libanona (la
ville est d’ailleurs réputée pour ses plages) et le Pic Saint-Louis avec ses 529 m de hauteur à
escalader où la vue est très panoramique s’ouvrant largement sur toute la région. La
biodiversité ainsi que les paysages marins et terrestres sont très fabuleux. Le tourisme sportif
et le tourisme d’aventure (cyclisme, randonnée pédestre, planche à voile, surfing) profitent
d’un environnement passionnant.
- La situation actuelle du tourisme à Fort-Dauphin
Le nombre de touristes visitant Fort-Dauphin est très variable chaque année selon la
situation que traverse le pays. Voici un tableau présentant le nombre de touristes venus à Fort-
Dauphin de 1998 à 2002.
100
TABLEAU N°22 : Le nombre des touristes venus à Fort-Dauphin (1998-2002)
Source : Office Régional du Tourisme de Fort-Dauphin (ORTF)
Actuellement, le tourisme dans la région représente en moyenne 14 000 visiteurs par
an. Ils arrivent à Fort-Dauphin par avion, principalement de la Réunion et de certains autres
pays comme l’Italie et la France. Ces dernières années, il y avait environ 5 bateaux de
croisière par an faisant des escales de deux jours à Fort-Dauphin et ayant à leur bord 250
passagers en moyenne
Au niveau des établissements hôteliers, les hôtels de standing sont insuffisants par
rapport au nombre de visiteurs. On peut citer : Hôtel Dauphin, Hôtel Miramar, Hôtel le
Galion, Hôtel Kaleta, Libanona Beach. A part ces hôtels de standing, il existe également deux
hôtels de moyen standing où l’accueil et le service peuvent concurrencer avec ceux des cinq
hôtels cités en haut, à savoir « Chez Jacqueline » situé à Bazarikely et disposant de 06
chambres, « Gina Village » situé à Esokaka disposant de 10 chambres. Des agences de
voyages proposent plusieurs circuits et différentes sortes de services tels que les circuits
Grand Sud, le circuit découvert, location de voitures, avion léger, Trekking, ….
V-2-3- 2- Alternative de solutions
Le marché de Tanambao, actuellement considéré comme le marché communal, sera
aménagé en marché de quartier. La construction d’un marché communal et d’autres marchés
de quartier (dans le fokontany d’Amparihy et d’Anivorano) figure dans les actions
prioritaires.
année nombre de touristes observation
1998
1999
2000
2001
2002
21 211
24 757
15 971
14 000
500
Psychose du choléra
Evénement 2002
101
La commune urbaine dispose également de trois petits marchés qui seront réaffectés
en d’autres équipements adaptés a leur emplacement et aux besoins de la population (blocs
sanitaires, …)
Concernant le marché de gros, il devrait être implanté à côté du Port ou de l’Aéroport
pour mieux faciliter les différents échanges ;
En fin, le marché de paysans devrait se situer à l’entrée de la ville. Puis exactement sur
la RN12A qui mène vers Vangaindrano. Cet emplacement est le lieu idéal pour la rencontre
des paysans venant des communes avoisinant de Fort-Dauphin.
PROJET : - installation d’un nouveau marché communal capable d’accueillir le marché
spontané bordant la route nationale : localisation du marché spontané bordant de la route
nationale, mise en place de marché de gros et du paysan.
TABLEAU N°23 : Action à entreprendre concernant les équipements
commerciaux jusqu’à 2024
Année 2004 -2009 2004 -2009 2009 -2014 2014 -2024
Action A réhabilité A installer A installer A installer
Marché de quartier (U) 2 5 3 5
Marché communal (m²) 0 13385 3995 10210
Marché de bovidés (U) 1 0 0 0
Marché de gros (m²) 0 5000 0 0
Marché de paysans (m²) 0 1000 1000 0
Centre commercial (m²) 0 41642 12429 31765
SOURCE : PUDi de Fort-Dauphin
- Autres suggestions :
Pour éradiquer ces problèmes :
-Il faut que la commune implante plusieurs dépotoirs au tour du marché,et ces dépotoirs
doivent être roulants pour faciliter son enlèvement ;
-Autres que des dépotoirs, il est nécessaires de mettre quelques bacs aux tours des marchés;
102
-Le service de la voirie doit faire des ramassages périodiques des ordures si non les ordures
éparpillent un peu partout ;
-Il faut qu’il y ait de curage des canaux d’évacuation à la sortie du marché,
-Une élaboration et application de dina ;
-Mise en place des comités de gestion des ordures ;
-Sensibilisation conduisant à la reconnaissance des rôles et attributions de chaque instance
(commune, Fokontany) ;
-Application des règlements stricts; Organisation pour le temps de nettoyage; Construction
des nouvelles infrastructures (marché); Classification des marchands; Transparence de la
gestion au niveau du marché (rapports…) Renforcement de la capacité des personnels de la
commune et des responsables du marché. Ceux qui sont proposées pour avoir un marché
confortable et salubre.
103
CONCLUSION
Le marché est un lieu public ou l’on vend et ou l’on achète des marchandises. Il sert à
mesurer le développement d’un village ou d’une ville d’un pays.
Le marché de Tanambao est un lieu de rencontre, voir un carrefour incontournable
aussi bien pour la population urbaine de Fort-Dauphin et la population rurale environnante
que pour les étrangers de passage à Fort-Dauphin pour faire du Tourisme.
En effet, l’augmentation des petits marchands et les usagers journaliers développent le
flux économique de cette ville.
En plus de toutes causes ci-dessus, le développement de l’extraction d’ilménite par la
société QMM et ses sous traitants fournit du travail à beaucoup de jeunes, cela réduit le taux
de chômage en général. Mais il présente un impact négatif sur la vie de la population locale
car les prix de produits de première nécessité n’est plus à la portée du portefeuille de la masse
qui accentue l’inflation à Fort-Dauphin.
Certes, la gestion du marché devient difficile d’où l’instabilité des agents responsables
de ce marché. Des fois, celle-ci est assurée par un organisme privé et d’autres fois elle est
sous les responsabilités directes de la mairie.
La zone de provenance des produits est multiple soit par celles de proximité soit par
des régions extérieures, voire même en dehors du pays, par exemple le riz pakistanais.
De ce fait, les problèmes rencontrés par des gestionnaires de ce marché se présentent
sous divers aspects : des problèmes d’ordures, d’assainissement et d’emplacement des
marchands.
Néan moins, des actions et activités ont été menées par la commune urbaine de Fort-
Dauphin avec la collaboration de différents intervenants pour résoudre ces problèmes qui
deviennent parfois catastrophiques surtout pour la population Fort-Dauphinoise, car les
résultats laissent à désirer. Cette situation n’épargne aucun quartier mais le cas le plus crucial
est celui de Tanambao ou réside le grand marché de la ville qui en est le point de départ de
cette étude.Celle –ci mérite une attention particulière, quant à la gestion des ordures et de
104
l’assainissement, car c’est un point stratégique pour Fort-Dauphin tant par l’existence du
marché que pour sa qualité de porte d’entrée de la ville.
En effet, beaucoup d’entreprises étaient chargées du traitement particulier de ce
marché telles que l’aménagement du marché financé par le FED, l’instauration d’une gestion
privée dirigée par un comité de gestion du marché, la réalisation d’une action
d’assainissement (enlèvement d’ordures, curage des canaux et mise en place des panneaux de
sensibilisation) par le système HIMO initié par le CARE International.
Enfin, bon nombre d’explications valables justifient les causes et origines de ces
problèmes et nul n’est censé être coupable ni responsable de ceci ou de cela, maïs il faut
quand même souligner que c’est un problème d’ordre social, culturel, économique, structurel
institutionnel et administratif pour ne pas en citer d’autres.
105
BIBLIOGRAPHIE
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28. RALAIMIHOATRA. E. (1982), Histoire de Madagascar, Antananarivo, Ed, Librairie de
Madagascar, sp.
107
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux Pages
N°1 : Récapitulatif de nombre de population 15
N°2 : Répartition de la population par densité 15
N°3 : Structure générale de la population par classe d’âge 17
N°4 : Les produits vendus à Fort-Dauphin 19
N°5 : Différentes classifications du personnel selon leur tâche
et fonction respective
32
N°6: Nombres des marchands et différents taxe 34
N°7 : Prix de taxe suivant la qualité de taxes 41
N°8 ; Prix unitaire de tomates et les oignons… 51
N°9 : Prix de Banane 54
N°10 : Prix de vente de l’ananas 56
N°11 : Cycle et prix unitaire de quelques produits fruitiers
du marché de Tanambao
60
N°12 : Prix unitaire du riz 63
N°13 : Prix unitaire du café 65
N°14 : Prix de gobelet de grains année (2001-2008) 70
N°15 : Prix de vente dans les gargotes année (2000-2008) 70
N°16 : Production de la pêche à Fort-Dauphin (en kg) 74
N°17 : Prix de quelques produits halieutiques 76
N°18 : Variation de prix de viande… 80
N°19 : Prix unitaire des œufs (2001-2008) 83
N°20 : Prix de vente des produits artisanaux 85
N°21 : Prix du charbon (en ariary) 87
N°22: Nombre des touristes venus à Fort-Dauphin 100
N°23 : Action à entreprendre concernant les équipements
Commerciaux jusqu’à 2024
101
108
LISTE DES PHOTOS
PHOTOS
Pages
N°1 : Le parking des taxis 24
N°2 : Le quartier de Tanambao 24
N°3 : La partie intérieur du marché 31
N°4 : Le pavillon de Tanambao 31
N°5 : L’intérieur et extérieur du marché 37
N°6 : Poubelles remplies de débris vidées dans le remorque
d’un tracteur de la voirie
37
N°7 : Déplacement du marché lors de l’aménagement du grand marché 42
N°8 : La forme d’étalage des produits 42
N°9 : La vente en détail des produits maraîchers 50
N°10 : Les produits maraîchers du marché de Tanambao 50
N°11 : L’emplacement des bananes sur les étalages 55
N°12 : Le transport humain de banane 55
N°13 : Arrivage des ananas au marché à titre de vente en gros 57
N°14 : La vente en détail des ananas 57
N°15 : La vente de litchis 61
N°16 : L’emplacement de vendeurs de riz 61
N°17 : La vente du café à l’extérieur du marché, le long du trottoir 67
N°18 : La vente des poissons fumés sur les étalages à l’intérieur du
marché
73
N°19 : La vente des poissons frais à l’extérieur du marché 73
N°20 : Exposition des crevettes sur les tables à l’intérieur du marché 75
N°21 : Etals des bouchers à l’intérieur du marché 81
N°22 :Etals des bouchers à l’extérieur du marché 81
N°23 : Transport de viande de l’abattoir au marché 82
N°24 : Les marchands de volailles 82
N°25 : Quelques types des produits artisanaux dans le marché de
Tanambao
88
N°26 : La vente de charbon 88
109
LISTE DES CARTES
LISTE DES FIGURES
Cartes Pages
N°1 : Localisation de la ville de Fort-Dauphin 3
N°2 : répartition de la population par densité 16
N°3 : : Réseau de communication à l’intérieur de la région de l’Anosy 25
N°4 Localisation de plan du marché dans la ville 27
N°5 : petit poubelle pour le piétonnier 38
N°6 : Zone de provenances de production du marché de Tanambao 68
N°7 : pôle de développement de la Région 97
CROQUIS
N°1 : Plan du marché……………………………………
29
Figures Pages
N°1 : Structure socio-démographique 17
N°2 : Organigramme du comité de gestion 33
N°3 : Variation de prix du café (en Ariary) 65
110
TABLE DES MATIERES
pages
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………. 1
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS………………………….. 2
INTRODUCTION ……………………………………………………. 4
PREMIERE PARTIE : LA VILLE ET LE MARCHE…………………. 4
CHAPITRE I : LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN. 7
I-1- HISTORIQUE DE LA VILLE……………………………………….. 7
I-1-1- L’origine du nom de la ville ……………………………………… 8
I-1-1-1-Tolagnaro…………………………………………………….. 8
I-1-1-2- Fort-Dauphin………………………………………………… 9
I-1-1-3- Faradofay…………………………………………………….. 9
I-2- LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE…………………………….. 9
I-2-1- Délimitation géographique……………………………………….. 9
I-2-2- Relief et milieu bio-climatique……………………………………. 10
I-2-2-1- Le relief……………………………………………………….. 11
I-2-2-2- Le milieu bio-climatique…………………………………….. 11
I-3- POPULATION ET PEUPLEMENT………………………………….. 13
I-4- BREF APERCU DU CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
DE LA VILLE ………………………………………………………...
14
I-4-1- Les activités de type primaire : l’agriculture, l’élevage et la
pêche……………………………………………………………….
18
I-4-1-1- L’agriculture…………………………………………………. 18
I-4-1-2- L’élevage……………………………………………………… 19
I-4-1-3- La pêche………………………………………………………. 21
111
I-4-2-Le transport……………………………………………………... 21
I-4-2-1- Transport terrestre………………………………………….. 22
I-4-2-2- Transport aerien…………………………………………….. 22
I-4-2-3- Transport maritime………………………………………….. 23
CHAPITRE II : ENTRETIEN, GESTION ET FONCTIONNEMENT
DU MARCHE DE TANAMBAO………………………………
23
II-1-HISTORIQUE ET LOCALISATION DU MARCHE
DE TANAMBAO………………………………………………………….
26
II-2- GESTION ET ENTRETIEN DU MARCHE …………………………..
29
II-2-1- Les organisations du marché…………………………… 29
II-2-1-1- Organisation fonctionnelle……………………………………. 29
II-2-1-2- Le comite de gestion…………………………………………… 32
II-2-1-3-Les agents responsables de la propreté du marché……
III-2-1-4-Les gargotes ………………………….
35
36
II-3- ORGANISATION SPATIALE ET FREQUENTATION
GENERALE DU MARCHE…………………………………………….
40
DEUXIEME PARTIE : LES PRINCIPAUX PRODUITS AU MARCHE ………. 46
CHAPITRE III : LES PRODUITS ALIMENTAIRES
D’ORIGINE LOCALE………………………………………..
47
III-1- LES PRODUITS D’ORIGINE VEGETALE.…………………………. 47
III-1-1- Les produits maraîchers………………………………………….. 47
III-1-2 -Les fruits……………………………………………………………. 49
III-1-2-1- Le fruit du bananier………………………………………….. 52
I1I-1-2-2- L’ananas……………………………………………………….
54
III-1-2-3-Les letchis ou letchis…………………………………………... 56
III-1 -2-4- La papaye ( carica papaya)…………………………………. 59
III-1-2-5 - Le citron……………………………………………………… 59
III-1-2-6 - Les mangues………………………………………………….. 59
III-1-3- Le riz………………………………………………………………… 59
III-1--4 : Le café entant que produits alimentaires……………………….. 64
112
III-1-5-Les divers produits en vente au marché de Tanambao…………... 69
III-1-5-1-Les légumineuses sèches (voamaina)…………………………. 69
……………………………………………………. 71
III-1-5-3-Le maniocs et la patate douce (les tubercules)………………. 71
III-2-LESPRODUITS HALIEUTIQUES………………………………… 72
III-2-1- Les crevettes…………………………………………………….. 74
III-2-2- Les langoustes…………………………………………………... 74
III-3- LES PRODUITS D’ELEVAGE…………………………………….. 78
III-3-1- Les viandes…………………………………………………… 78
III-3-2- Les volailles et les œufs…………………………………………. 83
III-3-2-1- Les œufs……………………………………………………….. 83
III-3-2-2- Les volailles……………………………………………………. 83
CHAPITRE –IV : LES PRODUITS NON ALIMENTAIRES………………….. 84
IV-1- LES PRODUITS ARTISANAUX……………………………………… 84
IV-2-LE CHARBONS DE BOIS………………………………………………. 85
IV-3- LES PRODUITS DE FRIPERIES ET DE CONFECTIONS…………. 89
IV-3-1-Les confections………………………………………………………. 89
IV-3-2-Les friperies…………………………………………………………. 89
CHAPITRE V : LES PROBLEMES INHERENTS AU FONCTIONNEMENT
DU MARCHE ET A LA DYNAMIQUE URBAINE…………
90
V-1- LES PROBLEMES DES INFRASTRUCTURES
ET ASSAINISSEMENT DU MARCHE………………………………..
90
V-1-1- Les problèmes d’infrastructures…………………………………… 91
V-1-2- Problème d’assainissement………………………………………… 92
V- 2- DEVELOPPEMENT DES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITES…… 96
V-2-1-Le secteur primaire………………………………………………….. 96
V-2-2- Le secteur secondaire……………………………………………….. 98
V-2-2-1-L’industrie………………………………………………………. 98
V-2-2-2- L’artisanat……………………………………………………… 98
113
V-2-3- Le secteur tertiaire……………………………………… 98
V-2-3-1 Le tourisme……………………………………………………... 98
V-2-3- 2- Alternative de solutions………………………………………. 100
CONCLUSION……………………………………………………………………….. 103
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………. 105
LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………….. 107
LISTE DES PHOTOS………………………………………………………………... 108
LISTE DES CARTES………………………………………………………………… 109
LISTE DES FIGURES………………………………………………………………. 109
TABLE DES MATIERES………………………………………………. 110
Recommended