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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ------------------- UNIVERSITE DE TOLIARA ------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------- DEPARTEMENT GEOGRAPHIE MEMOIRE DE MAITRISE Présentée par : MAHITASOA Yvonne Christalline Dirigé par Dirigé par Dirigé par Dirigé par : : : Monsieur JAOFETRA Tsimihato Monsieur JAOFETRA Tsimihato Monsieur JAOFETRA Tsimihato Monsieur JAOFETRA Tsimihato Docteur en Géographie Docteur en Géographie Docteur en Géographie Docteur en Géographie Date de soutenance Date de soutenance Date de soutenance Date de soutenance : : : 28 Novembre 2008 28 Novembre 2008 28 Novembre 2008 28 Novembre 2008 ANNEE UNIVERSITAIRE : 2007 - 2008

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ------------------- UNIVERSITE DE TOLIARA ------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------- DEPARTEMENT GEOGRAPHIE

MEMOIRE DE MAITRISE

Présentée par :

MAHITASOA Yvonne Christalline

Dirigé parDirigé parDirigé parDirigé par ::::

Monsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA TsimihatoMonsieur JAOFETRA Tsimihato

Docteur en GéographieDocteur en GéographieDocteur en GéographieDocteur en Géographie

Date de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenance :::: 28 Novembre 200828 Novembre 200828 Novembre 200828 Novembre 2008

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2007 - 2008

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REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont en premier lieu, à Dieu, notre Seigneur Tout-puissant de

nous avoir épargné des ennuis de santé qui auraient pu nous empêcher d’être là aujourd’hui

Ensuite, nous adressons notre considération respectueuse à Monsieur JAOFETRA Tsimihato,

notre encadreur qui a bien voulu partager avec nous son temps et ses expériences et qui n’a

jamais hésité à épauler nos initiatives qu’ils soient du domaine social, culturel ou

économique, ainsi Monsieur SOLO Jean Robert et Monsieur MANJAKAHERY Barthélemy,

Monsieur REJELA Michel Enseignants chercheurs à l’Université de TOLIARA .

Nous exprimons aussi notre reconnaissance toute particulière aux commerçants de

l’Anosy et aux membres du personnel de la Mairie de la ville de Fort-Dauphin, à savoir

Monsieur RANDRIANIAINA Georges Mamy ex-Maire de la ville de la commune urbaine de

Fort-Dauphin ; Monsieur RAYMOND,ex-Adjoint au Maire , Madame OLGA, ex-

gestionnaire du marché de Tanambao durant la période 2000 à 2004, Monsieur TSIMITERA

Charlot ex-directeur du marché ainsi que Monsieur MOSA Justin ex-commandeur de la

commune ,sans l’appui desquels, ce travail aurait été vain.

Mes vifs remerciements sont également adressés à toutes les personnes qui ont

collaboré matériellement à ce travail, entre autres les photographes, Madame

RAZAFINDRATANY Elie Berthine mon encadreur de langue, Monsieur

RANDRIANAMBININA Célestin Emmanuel qui avaient bien voulu apporter leur aide

précieuse pour la réalisation de ce MEMOIRE de MAITRISE.

Nos pensées vont enfin à nos parents Monsieur MANDRORO Andrianambinina

Gaston et Madame VASOA Séraphine qui ont fait beaucoup de sacrifices afin pour nous

encourager à donner le meilleur de nous –même et d’être un bon modèle vis à vis de nos

frères et sœurs cadets.

Nous n’oublions pas pour autant Monsieur ALI Houmadi pour ses conseils ainsi que

toute la famille qui a apporté son soutien moral et financier pendant ces longues années

d’études.

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LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS

PUDI : Plan d’Urbanisme Directeur de Fort-Dauphin

ADEMA : Aéroport de Madagascar

UTUFOR : Union des Transporteurs Urbains de Fort-Dauphin

APTF : Association Professionnelle des Taxis de Fort-Dauphin

CNAPC : Coopération Nationale Pro Corps

SINPA : Société Industrielle pour la Production Agricole

FED : Fond européenne pour le Développement

PRIB : Projet de Réhabilitation des Infrastructures de Base dans le Sud de Madagascar

ECGA : Entreprise de Construction Générale

BIT : Bureau International du Travail

OPCI : Organisme Public de Coopération Internationale

HIMO : Haute Intensité de Main d’œuvre

FID : Fond Intervention pour le Développement

IGL : Initiative de Gouvernance Locale

QMM : Qit Madagascar Minerals

FAFAFI: Fampandrosoana misahana ny Fambolena sy ny Fiompiana

CRD: Comité Régional de Développement

PSDR : Programme de Soutien au Développement Rural

MAP: Madagascar Action Plan

CARE: Coopération for Assistance Relief Every Where

ASOS: Association pour Socio-Sanitaire et Organisation de secours

CRD : Comité Régionale de Développement

FAO: Food and Agriculture Organization

UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

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CARTE N°1 : Tolagnaro et sa région

SOURCE : Région de l’Anosy

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INTRODUCTION

Le marché est un endroit où la communauté ou la population d’une commune vend

et/ou achète des marchandises dont elle produit et/ou a besoin. Il joue un rôle très important

dans la vie sociale et économique de cette dernière car non seulement il permet la rencontre et

l’échange entre les communautés durant le jour du marché mais il permet aussi la promotion

des activités économiques voire même du développement économique d’une commune.

L’étude de ce marché a été réalisée par la mise en œuvre des enquêtes effectuées

auprès des différents personnages : tels que les marchands de Tanambao, la direction du

marché, collectes d’informations concernant les recettes perçues sur la vente des tickets et les

échanges liés à la gestion du marché auprès de la mairie et de la Direction générale du

marché.

Avant tout, cette étude est commencée par le contact des autorités responsables de la

commune pour les aviser qu’il y aurait une enquête axée sur l’étude du marché de Tanambao

Une fois l’autorisation obtenue, nous avons pu effectuer des investigations auprès des

usagers quotidiens du marché.

L’enquête a été basée sur la catégorisation des marchands suivant les types des

marchandises qu’ils vendent et suivant la localisation de leur emplacement dans le marché.

Pour être mieux dans les réalités, on a fait le recensement des marchands à partir de nombre

de tickets vendus par jour et suivant le type de marchandise qu’ils vendent.

Pour être mieux dans les réalités, on a fait le recensement des marchands à partir de

nombre de tickets vendus par jour et suivant le type de marchandise qu’ils vendent.

A partir de cette méthode, il a été constaté qu’un marchand vend plusieurs

marchandises en payant un seul ticket.

De plus par l’interview, on a pu identifier les sources des produits et le mode

d’approvisionnement du marché de Tanambao.

Tout cela a été fait de façon individuelle suivant l’échantillon des personnes

interrogées au hasard sur trois niveaux, c’est à dire au niveau des marchands, au niveau des

agents responsables du marché et en fin, au niveau de la clientèle.

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Pour tout dire, cette enquête sur le marché de Tanambao a été menée à partir d’une

grille de questionnaire afin d’obtenir des réponses précises et valables auprès des personnes

concernées.

En vraie habitante de la capitale de la région de l’Anosy, nous allons indifféremment

appeler cette ville « Fort-Dauphin » ou « Tolagnaro » comme les autres ressortissants qui ne

sont pas encore décidés sur une dénomination définitive.

Chaque marché a sa spécificité suivant qu’il s’agit d’un marché dans un pays en voie de

développement ou dans un pays développé, dans une commune rurale ou commune urbaine,

suivant sa taille…

A Madagascar pays en voie de développement, le marché se diffère d’une commune à

l’autre même s’il s’agit d’un marché en milieu rural ou en milieu urbain. Il se diffère sous

différents aspects tels que l’organisation en place pour la gestion administrative et technique

du marché, la taille du marché, le système d’approvisionnement du marché, le jour

d’ouverture du marché, le problème rencontré par la gestion du marché,…

Dans le cadre de ce présent mémoire, notre travail s’intéresse à l’étude du marché de

Tanambao qui est le marché principal de la commune urbaine de Fort-Dauphin. Pour ce faire,

ce présent document se subdivise en deux grandes parties composées de cinq grands chapitres

dont deux dans la première partie et trois dans la deuxième en dehors de l’introduction, la

méthodologie de travail et la conclusion. La première partie est consacrée à la ville et le

marché qui traitera la ville et son contexte historique tels que la présentation de la commune

urbaine de Fort – Dauphin, l’historique de la ville, le milieu physique, la demographie et le

bref aperçu du contexte socio-économique de la ville et l’entretien, de la gestion et le

fonctionnement du marché de Tanambao.

La deuxième partie concerne les principaux produits au marché de Tanambao. Il

s’agit de présenter les produits alimentaires d’origines locales, les produits halieutiques, les

produits d’élevages ainsi que les produits non alimentaires. On distingue ensuite les

problèmes inhérents au fonctionnement général du marché et différents dynamismes urbains

qui constituent les problèmes des infrastructures et les assainissements du marché et les

alternatives de développement en vigueur.

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PREMIERE PARTIE:

LA VILLE ET LE MARCHE

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CHAPITRE I

LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN

Fort-Dauphin est une ville portuaire située à l’Extrême -Sud de la façade Orientale de

Madagascar. Troisième destination touristique de l’Ile à cause de sa biodiversité, elle est

également célèbre pour ses sites balnéaires, ce qui lui a valu d’être dénommé « La côte

d’azur malgache »

I-1- HISTORIQUE DE LA VILLE

Elle est considérée comme pays de légendes, escale d’aventure et berceau de l’histoire.

Dès la découverte de la route des Indes par le Cap de Bonne –Espérance, les voiliers,

redoutant les courants du Mozambique, prirent l’habitude de longer, à l’aller et au retour, le

Sud de Madagascar. Ile que le portugais avait baptisé du nom de Saint – Laurent. Mais le

choix d’une escale sur cette côte rigide, barrée de récifs et de hauts – fonds, en plein vent, où

les relations de voyages mentionnent maints naufrages, était une entreprise hasardeuse. Un

matelot normand aurait même séjourné 4 ans dans la région de Ranofotsy.

Le milieu du XVII° siècle vit se multiplier les expéditions françaises qui aboutirent à

une installation définitive. La France, par l’intermédiaire de Jacques PRONIS a fondé la ville

en 1643. Autrefois appelée Tolagnaro (cimetière), elle est actuellement connue sous le nom

de Fort-Dauphin. Le nom de Fort- Dauphin avait été donné par PRONIS en hommage à celui

qui était déjà devenu, à son insu le dauphin de France ou Louis XIV.

Cependant, les indigènes n’appréciaient guère la présence de Portugais et des Français

dans le Sud –Est du pays. Les relations étaient difficiles puisque ces indigènes massacraient

les colons, excepté ceux qui avaient pu se réfugier à l’abri de Fort- Dauphin. Cette hostilité

des Malgaches découragea les Anglais et les Hollandais, successeurs des Portugais sur cette

route des Indes. En 1674, la ville fut abandonnée et le Port est devenu un lieu d’abordage

préféré des pirates pour l’échange et le ravitaillement.

Les Français restèrent près d’un siècle absents de Fort- Dauphin. La seconde partie du

XVII° et le début du XIX° siècle furent marqués par des essais de reconquête. Des vestiges

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marquent le passage des Français dans la ville tels que le Fort- Dauphin et sa vieille porte du

XVII° siècle.

I-1-1 –L’origine du nom de la ville

Cette ville a connu trois noms depuis son existence : Fort-Dauphin, Faradofay,

Tolagnaro. Différentes versions sont à l’origine de ces appellations.

I-1-1-1Tolagnaro

La ville actuelle de Fort-Dauphin reçut son nom des Français du XVIIe siècle en

l’honneur du futur roi de France ; mais les Malgaches l’ont toujours désigné sous le nom de

Tolagnaro, ou Tôlagnaro, que Flacourt transcrit Tholangaren, Taolankaro. Miha Elison, dont

je cite les propos rapportés :

« Tolagnaro veut dire taolana maro, divers squelettes ensevelis dans la boue, il y

avait un arbre très réputé, planté juste au fond de la presqu’île d’Ehoala (lieu de naissance

de Taolagnaro), c’était un arbre appelé jusqu’à maintenant « Hazokomanga » Le danger

mortel c’est qu’il fleurissait. Les odeurs de ses fleurs faisaient suffoquer les oiseaux, les

animaux et les hommes qui y passèrent et moururent au pied de cet arbre. Les os divers sont

donc accumulés tout autour de cet arbre, ce qui a donné naissance au vocable de taolana

maro actuellement an nom de Taolagnaro. Les Tanosy étaient donc d’origines diverses et les

os réunis au hasard des anciens temps le prouvent »1

« Turugaya ou Turouaya), serait le nom du capitaine d’un navire du Goudjerat qui

s’y perdit jadis ». Tous les habitants de cette région, suivant le récit qu’ils en firent à Diogo

Lopez, descendent des matelots de ce navire. Ce port n’est autre que le Fort-Dauphin actuel,

appelé aussi autrefois Taolankara. »2

Le 10 août 1508, l’amiral portugais Diego de Sequeira arriva au grand village de

Turouya, que gouvernait un roi maure.

Enfin, une dernière « version pathétique » cette fois, mentionne que le nom Tolagnaro

fait allusion aux dépouilles de nombreuses victimes de luttes incessantes qui ont opposé

conquérants et autochtones pendant des siècles. Les « laissés pour –compte » de deux parties

1 MIHA Elison, (1985) : notable Antanosy 2 Deschamps, (1961) p.51, note 1

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étaient abandonné sur les champs de batailles sous un mince linceul des sables éoliens qui,

raviné par les orages au fil du temps, ont dévoilé des ossements par centaines, voire des

milliers. Mais au-delà des contes et légendes des faits historiques corroborent les hypothèses

des chercheurs en herbes.

I -1-1-2- Fort-Dauphin

Selon les sources –orales, un français appelé Dauphin, fuyait une épidémie et il avait

construit un mur très haut et très dur pour isoler des contacts extérieurs : d’où le nom Fort-

Dauphin. Ce mur est connu sous le nom de la « Bastille » pour certain. Parce qu’il était

comparable à celui de la Bastille de la France lors de la Révolution Française de 1789. Il

servait comme point stratégique aux attaques extérieures au moment de guerres intestines.

Maintenant il reste un lieu de visite pour les touristes.

De ce fait, les forces armées de la ville de Fort-Dauphin ne cessent de le mettre au

propre même si une bonne partie a été démolie.

D’autre version mentionne que le « Fort » a été érigé en hommage à Louis IV enfant,

« Dauphin » de la couronne de France.

I-1-1-3- Faradofay

Un étranger (Arabe) voulait aller vers le sud. A la fin (farany) il était fatigué de

marcher « fay » et ces dernières empreintes ont été retrouvées dans les environs d’où le nom :

« Farany dia Fay »Les partisans du moindre effort préconisent que Faradofay serait tout

simplement une malgachisation du mot Fort-Dauphin

I-2-LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE

I-2-1- Délimitation géographique

La commune urbaine de Fort- Dauphin est située à l’extrême Sud-Est de Madagascar,

à 620 Km de Toliara et à environ 1000Km d’Antananarivo. Elle est reliée à la capitale par les

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routes nationales RN7 et RN13 (– Ihosy –Betroka –Ambovombe-Fort-Dauphin).Mais on peut

aussi y parvenir en empruntant les routes nationales RN 13 et RN 10 partant de Toliara

(Toliara –Betioky –Ampanihy –Beloha-Ambovombe-Fort-Dauphin).Par ailleurs, grâce à la

RN 12a, Fort-Dauphin entretient une liaison avec Vangaindrano qui se trouve sur la partie Est

de Madagascar. Mais cette route est presque impraticable actuellement.

Fort-Dauphin se situe entre 15 et 45m d’altitude par 49° de longitude Est et entre 24°

et 25° de latitude Sud. Cette commune urbaine est insérée entre deux grandes frontières

naturelles : A l'Ouest par la chaîne de Montagne Anosyenne et au Sud et à l'Est par la Mer

Océan Indien, suivant un cordon littoral qui se déroule sur une vingtaine de kilomètres. La

commune est aussi modelée par deux péninsules, Fort-Dauphin et Ehoala, séparées par la

fausse Baie des Galions

Elle est formée par 11 fokontany : Bazaribe, Bazarikely, Ampotatra, Ambinanikely,

Ampasikibo, Esokaka, Tanambao, Ambonato, Amparihy et Ambinanibe avec une superficie

de 25,5 Km².Elle est entourée de deux communes limitrophes suivant les deux routes qui le

relient aux autres régions dont la commune d'Ampasinampoana vers le Nord (RN12a) et la

commune de Soanerana vers l'Ouest (RN° 13)

I-2-2- Relief et milieu bioclimatique

Fort-Dauphin est surtout connu comme une Ville dominée par des massifs

montagneux aux pentes escarpées sur lesquelles s’accrochent les restes d’une forêt tropicale

du type rain forest. Ces massifs englobent des dégagements de cuvettes drainées par un

réseau hydrographique ramifié avec un écoulement général en direction du littoral Est et Sud.

Les interfluves de la zone intermédiaire entre les montagnes et le littoral sont constitués de

collines herbeuses aux formes arrondies d’une altitude moyenne de 150 mètres.

Ce paysage si caractéristique de l’Anosy résulte pour une large part d’importants

affleurements granitiques descendant jusqu’au rivage marin. A ces roches cristallines qui

constituent la base géologique de cette région se sont superposés des sédiments d’origine

continentale et marine. L’action des différents agents d’érosion dans ce matériel hétérogène a

façonné la topographie très contrastée et si caractéristique de cette région Sud-Est de

Madagascar.

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I-2-2-1-Le relief

Deux chaînes de montagnes dominent le relief de Fort-Dauphin : les chaînes de

montagnes de Vohimena dont le pic Saint –Louis qui culmine à 529 m d’altitude et les

Anosyennes qui s’orientent dans l’axe Nord Sud. Ces chaînes sont découpées par les vallées

de cours d’eaux Manampanihy et Efaho dans sa partie inférieure.Par contre, la zone sub-

urbaine est constituée de différentes sortes de reliefs :

- Au centre : longue dépression marécageuse orientée du Sud Sud-Ouest au Nord Nord-Est,

jalonnée par le Vinanikely, le Lac Amparihy et le Lac Lanirano.

- La côte qui entoure la ville à l’Est, au Sud –Est et au Sud –Ouest est constituée d’ une

falaise de 10 à 20m de hauteur, coupée de quelques plages et limitée au Nord et l’Ouest par

des vastes plages basses en cordon lagunaire.

- A l'intérieur de la ville, on a une alternance de bosse sableuse et de pente vers la cote, celle

ci sont séparés par des routes et occupés par des habitats.

I-2-2-2 Le milieu bioclimatique

Fort-Dauphin est caractérisée par un climat de type tropical humide, doux et venteux.

Par ailleurs, on remarque un contraste climatique dans la région de l’Anosy. En effet, à

40 km à l’Ouest de Fort-Dauphin après le col de Ranopiso, il y a une zone de transition entre

le climat humide de l’Est et celui sub -aride du Sud. Soumise à l’Alizé toute l’année, la ville

de Fort-Dauphin a un climat humide.

Les températures moyennes annuelles maximale et minimale sont respectivement de

28°C et 17°C Le mois de Février est le mois le plus chaud avec une température maximale de

27°C. Par contre, les mois les plus frais avec une température minimale de 17°C sont juin et

juillet.

A Fort-Dauphin, il tombe chaque année plus de 1500mm.Mais avec les changements

climatiques actuels, la tendance est élevé de la température (qui peut aller jusqu’à 31°C) ,et à

la raréfaction des pluies. Le mois le plus arrosé de l’année est le mois de janvier avec

302,6mm de pluies. Par contre, le mois le plus sec est le mois de septembre avec des

précipitations de 29,7mm.Toutefois par rapport aux autres secteurs de la région, Fort-Dauphin

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reçoit une quantité de pluies assez satisfaisantes. Le maximum jamais enregistré en 24 h est

de 218,6mm, constatée en janvier 1951.Même si la partie Est de Madagascar est fréquemment

visité par des cyclones entre novembre et avril, le district de Fort-Dauphin a rarement frappé

mais il reçoit durant ce passage des pluies abondantes. En effet, une étude a montré que

seulement 14% des cyclones recensés dans tout le pays de 1911 à 1982 ont atteint la région

Anosy.

La région de Fort-Dauphin est une zone très venteuse. La vitesse annuelle moyenne des

vents est située entre 18,6 et 23,8 km / h. Pendant l’été austral, entre Septembre et Novembre,

le vent atteint sa vitesse maximale. Cette région est fréquentée également par le "TSIOKE

ATSIMO», un vent sec et frais qui domine à partir du mois d'avril jusqu’en juillet. Les vents

dominants de cette zone sont des alizés qui soufflent de juillet en mars. Ils peuvent être

interrompus par un vent du Sud et Sud –Est de courte durée, qui amène une grosse houle et

des conditions des sports nautiques excellents.

A Fort-Dauphin, on observe deux saisons très distinctes : l’été (de novembre à avril) et

l’hiver (de mai à octobre).

Dans la ville, on peut dire que la végétation est assez pauvre. Les espèces les plus

courantes se limitent aux cocotiers, aux eucalyptus et aussi de badamiers qui sont éparpillés à

l’intérieur de la ville selon les besoins des propriétaires de terrain. Pour ce qui est de

l’hydrographie, trois grands lacs sont recensés dans la commune urbaine de Fort-Dauphin : le

lac de Lanirano, le Lac d’ Amparihy et le Lac d’ Ambinanikely. L’eau potable de la ville de

Fort- Dauphin provient de deux sources gravitaires : Lakandava et Ampala ; ces deux sources

sont localisées dans un bassin versant où la couverture forestière est remarquable.

Les types de sols qui dominent à Fort-Dauphin sont les arenosols (classification de la

FAO3- UNESCO4), dominés par des matériaux sableux non consolidés, probablement

d’origine marine ou colluviale. On retrouve ces types arenosols sur les littoraux Est, le Sud

Ouest de la région, sous forme de plage et de dunes.

3 Food and Agriculture Organization 4 United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

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I-3- PEUPLEUMENT ET POPULATION

Selon la tradition orale, la population de l'Anosy est divisée en deux groupes: on a la

population littorale c'est la population de l'Anosy et l'intérieur le Tambolo désigne tout ce qui

habite au bord du fleuve de Manampanihy et entre la montagne de Beampigaratra et le massif

de Vohimena.

Le littoral se divise également en trois parties : au Nord entre Manantenina et Ebakika,

les habitants s'appelent les Tavaratra. Au centre, entre Ebakika et Fanjahira l'Anosy, les

habitants s'appellent les Antanosy.La partie entre Fanjahira et le fleuve de Mandrare est habité

par les Tantsimo

La population de Fort-Dauphin est un brassage de races d’origines différentes à

prédominances Antanosy ; elle comptait 51104 habitants (en 2003). Cette population est

inégalement repartie dans le Fokontany. On a les Fokontany les plus peuplés comme ceux des

Tanambao et Ambinanikely avec respectivement 6347 et 6065 habitants.

Par contre, Ampasikabo est le Fokotany le moins peuplé avec seulement 2776

habitants : c’est d’ailleurs le Fokontany le plus récemment constitué.

Fort- Dauphin compte 51104 habitants. Sa densité moyenne est de 20 habitants / ha,

ce qui représente environ 1 815 habitants par km².

Mais la valeur ajustée de cette densité est de 163,5 hab / ha. En effet, la majeure partie

de la population réside dans le centre ville : (49060 habitants environ pour une aire urbanisée

d’à peu près 300 ha)

Les Fokontany les plus densément peuplés à l’hectare sont ceux d’Esokaka,

d’Ampotatra et Ampasikabo avec des densités respectives de 243,2 hab/ ha, 104 hab / ha et

129,3 hab / ha .Et on constate que, les zones les plus peuplées sont dominées par des habitats

de types spontanés. Par contre, Apamakiambato et Ambinanibe sont les Fokontany les moins

peuplés avec des densités très faibles et respectives de 3,2 hab / ha et 5,6 hab / ha. La taille

moyenne des ménages est estimée à 5,19 en 2004, contre 5,21 en 1999.

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I-4- BREF APERÇU DU CONTEXTE SOCIO – ECONOMIQUE

DE LA VILLE

Introduction : structure et dynamisme de l’emploi

L’agriculture est le premier pourvoyeur d’emploi. La culture du sisal ainsi que la

riziculture tiennent une place importante dans la vie socio-économique de la commune.

La deuxième source de revenu de la commune est la pêche. A part les langoustes, les

crevettes et les algues, les autres produits sont destinés à la consommation locale. Fort-

Dauphin est la capitale nationale de la langouste. La langouste rouge, destinée à l’exportation,

est le produit le plus important. Par contre, l’élevage est en nette régression dans la région.

Le secteur secondaire n’est pas encore très développé à Fort-Dauphin. Toutefois, on

remarque la présence de quelques usines de transformation de sisal et une usine d’huilerie.

Quelques menuiseries et ateliers artisanaux sont également localisés dans la ville.

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TABLEAU N° 1: Récapitulatif du nombre de population par fokontany

FOKONTANY Nombre d’habitants En pourcentage (%)

Ambinanibe 3147 6,15

Ambinanikely 6065 11,86

Amboananto 5318 10,40

Ampamakiambato 3227 6,31

Amparihy 5761 11,27

Ampasikabo 3000 5,87

Ampotatra 4192 8,20

Bazaribe 4042 7,90

Bazarikely 5444 10,65

Esokaka 4785 9,36

Tanambao 6347 12,41

TOTAL 51104 100

SOURCE : PUDi de la commune urbaine de Fort- Dauphin année 2003

TABLEAU N°2 : Répartition de la population par densité

SOURCE : PUDi de la commune urbaine de Fort- Dauphin année 2003

Fokotany

Superficie /km2

Population

Nombre Densité ( hab/km²)

Ambinanibe 559,29 3147 5,6

Ambinanikely 145,38 6065 41,8

Amboanato 165,56 5318 32,1

Ampamakiambato 1024,81 3227 3,2

Amparihy 424,39 5761 13,6

Ampotatra 30,15 4192 139

Ampasikabo 21,46 2776 129,3

Bazaribe 38,15 4042 104,8

Bazarikely 60,3 5444 90,2

Esokaka 19,67 4785 243,2

Tanambao 64,13 6347 99

TOTAL 2555 51104

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SOURCE : PUDi de Fort-Dauphin

CARTE N°2 : Répartition de la population par densité

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17

TABLEAU N° 3 : Structure générale de la population par classe d’âge

(Évaluation en pourcentage)

Ages Effectif total Total %

0-5 ans 7967 15,59 6-20 ans 20804 40,71

21-60 ans

20774 40,65

61 ans- et +

1559 3,05

TOTAL 51104 100

Source : commune urbaine de Fort-Dauphin année 2003

FIGURE N°1 : structure socio-demographique

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Quant au secteur tertiaire (administration, commerce, transport et services) il a obtenu

un souffle nouveau avec la modernisation de la pêche et le développement du tourisme et du

secteur minier.

Le taux de chômage se situait à 2,83 en 2001 selon « Intervenants du Sud ». Les

femmes sont les plus touchées par rapport aux hommes. Selon la même enquête, 64 % des

chefs de ménage déclarent avoir un emploi contre 35 % de chômeurs. Parmi les 64 % actifs,

48 % travaillent dans le secteur privé.

L’économie de la ville repose essentiellement sur : l’agriculture et particulièrement le

sisal et la riziculture.Toutefois, la commune n’atteint pas une autosuffisance alimentaire ; la

ville de Fort-Dauphin est généralement tributaire des communes voisines en matière de

produits agricoles vivrières.

Le tourisme est un des secteurs de base du projet de Pole Intégré de Croissance de Fort

- Dauphin. La commune a une forte potentialité touristique importante avec ses plages, ses

sites touristiques et écologiques.

La pêche, quant à elle est le premier producteur de langouste à Madagascar ; viennent

s’y ajouter d’autres produits halieutiques exploités par des pécheurs traditionnels ou

industriels.

Le statut de chef lieu de région fait de Fort-Dauphin un centre administratif et

commercial le plus important du district. De plus, elle abrite l’unique port de la région qui

constitue le seul moyen d’embarquement et de débarquement des grands échanges

économiques de la zone. Les voies de dessertes terrestres sont difficilement praticables.

Malgré ces divers atouts, on peut dire que l’économie de Fort-Dauphin est encore à la

traîne, l’indice de développement humain (IDH) de 0,522 de la ville dépasse seulement de

quelques points la moyenne nationale de 0,48.

I-4-1-Les activités de type primaire : l’agriculture, l’élevage et la pêche

I-4-1-1-Agriculture

La commune urbaine de Fort-Dauphin est approvisionnée en produits agricoles par les

communes environnantes : le riz provient de la vallée de Ranomafana située au Nord ouest de

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la commune ; les tubercules (manioc, patates douces sont d’Ambovombe ; les produits

maraîchers (brèdes) sont cultivés à Soanierana et Manatantely située respectivement à 12 et à

30 km à l’Ouest de la ville sur la Route Nationale 13.Quant aux fruits, c’est surtout

Mandromodromotra située à environ 15km au Nord à 15 km qui l’ approvisionne la ville . On

peut citer à titre d’exemples la banane, la mangue, la papaye et l’orange.

TABLEAU N°4 : Les produits vendus à Fort-Dauphin

Culture

vivrière

Culture de

rente

Culture

industrielle

Culture fruitière Culture

maraîchère

Riz

Maïs

Manioc

Patate douce

Café

Sisal Banane

Mangue

Papaye

Orange

Litchis ….

Petsay

Choux

Carotte

SOURCE : enquête personnelle

I-4-1-2-L’élevage

Selon la législation urbaine, l’élevage en ville est interdit. Mais quelques ménages ne

respectent pas cette règle et pratiquent un petit élevage contemplatif d’aviaire ou de chèvres.

Ceci permet d’ailleurs à certains d’avoir une occupation et de diminuer ainsi le taux de

chômage. Depuis l’apparition de la peste porcine africaine, les porcs sont parqués et ne

présentent plus une source de discorde entre les voisins. En matière de la viande de bœuf et

de porc, la ville de Fort-Dauphin est approvisionnée par le marché de bœufs d’Ankaramena

situé à 30 km à l’Ouest de la ville. Dans les années 60 et 70, la région de Fort-Dauphin

exportait environ 12 000 zébus et 3 500 caprins par mois alors qu’actuellement le cheptel

n’atteint même pas les 200 000 têtes.

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I-4-1-3- La pêche

La pêche, cette agriculture de la mer, est la deuxième source alimentaire de revenu des

habitants de la région de l’Anosy en général et de Fort-Dauphin en particulier. Cette

commune est la capitale nationale de la langouste. En 2000, Elle exportait 217708 kg de

langoustes pour une valeur de Ar. 251 365 281.A part l’exportation de la langouste, la ville de

Fort-Dauphin a d’autres ressources concernant la filière pêche : le lac d’Ambinanibe par

exemple abrite l’un des plus gros habitats de crevettes (200 kg à 400kg par jour).Le

Coquillages (Burgos) joue également un rôle non négligeable car un pêcheur peut en collecter

en moyenne 10 à 20 kilogrammes/jour.

Pour ce qui est des espèces ichtyologiques, la région de l’Anosy en recèle plusieurs

espèces dont le Thon blanc rayé (Scomberomorus commersoni), connu en anglais sous le

nom de King Fish (Roi des poissons litteralement) Il y a cependant très peu de véritable thon

dans la région, sauf l’Arbacore ou yellowfish tuna ou Lamatra. La grande baie du port (Anse

Dauphine) et la baie de Libanona (Fausse baie des Galions) offrent une grande quantité de

Thon et de Sihely (sorte d’Anchois) qui abondent sur le marché pendant la saison chaude.

Les requins sont pêchés surtout pour leurs ailerons très prisés sur le marché

international Sa chair en générale coûte bon marché. Quand la pêche à la langouste est fermée

en période de fraie, le nombre de pêcheurs de requins augmente.

Diverses espèces de poissons exportables. Selon les données officielles pour la région

de Fort-Dauphin, cela représente 2 à 3 % seulement de la production nationale. Cependant, les

poissons dans la région de Fort-Dauphin sont d’une qualité exceptionnelle. En effet, 80 % de

la collecte est exportable.

La pêche aux huîtres existe également mais elle n’a jamais fait l’objet de recherche

mais leur très bonne qualité mérite plus d’attention. La plage Monseigneur et la pointe

Evatraha sont les refuges des huîtres destinées à la consommation locale.

Potentialités en espèces d’eau douce : Le lac d’Ambinanibe et le canal d’Andrakaraka

abritent des poissons d’eau douce comme le tilapia. La potentialité est encore limitée à des

fins de subsistance.

Concernant le marché local, le lac d’Andriambe situé près du village d’Ambinanibe

assure près de 80% de la consommation locale avec 32 tonnes de crevettes et 46 tonnes de

poissons par an.

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Les langoustes sont collectées le long de la bande littorale de Fort-Dauphin jusqu’à

Manantenina, et transportées par camion jusqu’à Fort-Dauphin. La collecte a lieu 8 mois

sur12.

Notes sur l’exportation :

Les exportations sont réalisées soit par avion pour les faibles quantités, soit par bateau

dans des containers réfrigérés. Par contre, les algues sont collectées sur le littoral Sud du côté

de Faux cap. La production de langoustes et d’algues de la région de l’Anosy est actuellement

à son niveau de saturation.

Les crevettes rouges de petite dimension sont collectées par des pêcheurs traditionnels.

Leur valeur n’est pas très cotée à l’exportation.

Plusieurs opérateurs travaillent dans le secteur pêche à Fort-Dauphin. Ces derniers

contribuent énormément à l’économie de la région en offrant une centaine d’emplois

permanents, diminuant le taux de chômage. On peut citer : Martin Pêcheur, SOMADEP, EMI,

MADAPECHE, SOIEXT et le Groupe Kaleta.

Les algues rouges : collectées le long de la côte sud, entre Tolagnaro et Faux Cap sont

exportées vers le Japon. Le seul exportateur est Martin Pêcheur. On note que cette algue est

d’une qualité exceptionnelle pour l’AGAR-AGAR

I-4-2- Le transport

I-4-2-1- Le transport terrestre

Le transport urbain est assuré par des taxis et un bus effectuant un circuit fermé au

centre ville. Deux coopératives gèrent les taxis pour avoir une meilleure organisation et

améliorer le service offert aux clients, à savoir UTUFOR1 et APFT2. Le mode de déplacement

à deux roues n’est pas très développé.

Le trafic national et régional est assuré par les plus importantes coopératives

nationales de transports (taxis-brousse)

1 Union des Transporteurs Urbains de Fort-Dauphin 2 Association Professionnelle des Taxis de Fort-Dauphin

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Le problème réside surtout dans la carence en infrastructures: l’état délabré de la

voirie urbaine, l’inexistence de parkings aménagés, l’insuffisance de gares routières. La gare

routière actuelle n’est pas assez spacieuse et est située en plein centre ville, ce qui peut

générer, à long terme, une perturbation du trafic urbain.

I-4-2-2- Le transport aérien

L’aéroport principal de Fort-Dauphin, de catégorie I se trouve à environ 5 Km au Sud

de la ville. L’aérodrome peut accueillir des Boeing 737. Le trafic aérien avec Antananarivo

est journalier tandis que celui avec l’Ile de la Réunion est hebdomadaire. C’est la compagnie

aérienne Air Madagascar qui assure la liaison directe entre l’Ile de la Réunion et Fort-

Dauphin. L’aéroport est géré par la société ADEMA3 Il est à signaler que l’emplacement de

l’aéroport, relativement proche de la ville, peut être un handicap dans quelques années vu

l’extension de la ville vers dans ce sens. En outre, l’aéroport de Fort- Dauphin n’est pas assez

équipé par rapport à l’enjeu touristique et la vocation internationale de cette infrastructure.

I-4-2-3- Le transport maritime

Le transport maritime est en général destiné aux transports de marchandises et

hydrocarbures. La ville est dotée d’un port de cabotage principal d’une capacité de 50 000

tonnes par an. Selon la SOBAFOR, un trafic de 26 376 tonnes a été enregistré pendant l’année

2000 dont 14 139 tonnes embarquées et 12 237 tonnes débarquées. La production moyenne

depuis 10 ans est d’un peu plus de 30 000 tonnes par an. Le sisal est le premier produit

exporté, vient ensuite le ciment. Par contre, le pétrole ainsi que les denrées alimentaires

constituent les principales cargaisons déchargées.

Des problèmes ont été constatés au niveau de la vétusté des matériels, de

l’indisponibilité d’espace pour une extension future du port et l’inexistence d’infrastructures

adéquates pour l’accueil des navires de croisière.

Les communications : Outre la radio Nationale Malagasy, quatre stations de radio privée

émettent à Fort-Dauphin à savoir : Radio JOSVAH, Radio KALETA, radio LAFA et Radio

MBS.En matière d’audiovisuel, la télévision malagasy est le seul média audiovisuel existant

3 Aéroport de Madagascar

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dans la ville de Fort Dauphin. Mais actuellement, les câbles satellitaires sont de plus en plus

présents dans les établissements hôteliers ainsi que dans les foyers.

Concernant les téléphones, TELECOM est déjà opérationnelle sur place depuis des

années exploitant en même temps les téléphones fixes, généralement utilisés pour usage

administratif ou bureautique et les publiphones pour le public. Mais récemment, au grand

bonheur de la population et des hommes d’affaire, les opérateurs mobiles comme

MADACOM et ORANGE opèrent également dans la ville et ses environs.

CHAPITRE II

ENTRETIEN, GESTION ET FONCTIONNEMENT DU

MARCHE DE TANAMBAO

Introduction :

Comme son nom l’indique, Tanambao est un nouveau quartier crée en 1945 par des

marchands de Bazar-be qui habitait au stade d’Ampasimasay actuel. L’Administration

coloniale de l’époque, ayant décidé d’aménager le stade a déplacé la population

d’Ampasimasay et l’a installée dans ce qui allait devenir Tanambao. Les habitants ont

toujours gardé leurs activités commerciales d’où la naissance du marché. Ce quartier

nouvellement crée après celui d’Esokaka a tout simplement pris le nom de Tanambao qu’il

garde jusqu’aujourd’hui.

Dans l’espace urbaine, Tanambao est limité au Nord par les fokontany

d'Ampamakiambato, à l'Ouest par le Betsonjo, à l'Est par Amboan

Ce fokontany peut se diviser à quatre secteurs bien distincts: la partie Est et Sud sont

occupés par des maisons d'habitations, du centre vers l'Est se trouve le Bazar et la

Gendarmerie Nationale; la partie Ouest constitue un petit secteur qui est occupé par des

terrains des cultures et une zone marécageuse, au Nord, on a le Lycée et de l'Ecole

Fondamentale de 2eme Cycle (CEG).

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PHOTO N° 1 : Le parking des Taxis ville

Source : cliché personnel

PHOTO N° 2 : Le parking des Taxis brousse

Source : cliché personnel

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SOURCE : Région de l’Anosy

CARTE N° 3 : réseau de communication à l’intérieur de la région de l’Anosy

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II-1- HISTORIQUE ET LOCALISATION DU MARCHE DE

TANAMBAO

Le marché de Tanambao est né avec l'arrivée des habitants d'Ampasamasay qui

étaient des ex-marchands de Bazar-be ou Bazar-kely .Ces gens avaient continué à leurs

activités habituelles. Ce marché se trouvait dans un lieu appelé Ampasimasay, le terrain de

sport actuel de Fort -Dauphin. L’approvisionnement de ce marché a poussé les gens y

compris les Indiens à construire des grands bâtiments autour tout en menant leurs activités

favorites. En effet, vu la concentration des maisons, ce marché a connu un développement

important au niveau des activités d’où le nom de Bazar-be (grand marché). Pour ne pas

entraver le développement de ce Bazar, la commune urbaine a décidé de déplacer les

marchands qui y résidaient dans un autre endroit. Ils se sont installés petit à petit le long de la

route nationale numéro treize (13), d’où le choix du nom de Tanambao littéralement :

« nouveau quartier » par les marchands.

A partir de 1958, la commune, dans un souci de développer, la ville a construit en

1963 le nouveau marché sur un espace non occupé par les habitants. Le premier pavillon du

marché est ouvert en 1970. Quelques petits marchés secondaires sont éparpillés à travers

l’espace urbain de Fort- Dauphin tels que le marché de Bazarikely, celui d’Esokaka ou

encore le marché de Bazar-be qui est le marché le plus petit. Le marché principal est

constitué par celui de Tanambao. Ce dernier s’est implanté à l’entrée de la ville, à quatre

kilomètres de l’aérodrome et à un kilomètre et demi du port. Situé autrefois à la périphérie, il

se trouve actuellement, par suite de l’expansion urbaine, à l’intérieur, en face du camp de la

gendarmerie.

Ce marché se trouve dans la partie Nord du fokontany de Tanambao. C'est un lieu de

rencontre voire un carrefour incontournable aussi bien pour l’ensemble de la population

urbaine, celle des zones environnantes et les personnes de passage. Il est le poumon de la ville

de Fort Dauphin, car non seulement il est la porte d'entrée pour la ville, mais le marché

héberge en moyenne 900 petits marchands par jour avec les usagers journaliers. Le flux

économique ne cesse d'augmenter. La place du marché s’est vite révélée trop petite, à cause

de l’exode rural et de la multiplication d’implantation d’étals divers. Le marché déborde de

l’espace qui lui est réservé et s’est étendu le long de la route. Les 10000 m² ne sont plus

suffisants pour le marché de Tanambao.

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Source : PUDi de Fort-Dauphin

Selon cette carte, le plan du marché ressemble à un marché routier. La raison est qu’on

vend les produits le long de la route où il y a beaucoup de monde qui passe.

CARTE N° 4 : plan de la localisation du marché de Tanambao de fort -dauphin

Localisation du marché de Tanambao

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P P P P P P

CROQUIS N° 1 : Plan du marché

P P

P

RN °13

N

LEGENDE :

Produits maraîchers Fruits Portail

Produits halieutiques Riz

Produits d’élevages Pavillons

P

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II-2- GESTION ET ENTRETIEN DU MARCHE

II-2-1- Les organisations du marché Le marché de Tanambao n’a fait l’objet d’aucun aménagement depuis sa création dans

les années 1960. Le vieillissement des locaux et la dégradation du réseau d’assainissement

résultent d’un manque total d’entretien, d'où une nécessité d’une réhabilitation généralisée.

II-2-1-1- Organisation fonctionnelle

- Réhabilitation du marché

C’est en 1997 que le Maire de la ville a adressé à la délégation de la Communauté

européenne une requête de financement pour la réhabilitation du marché selon l’approche

micro réalisation qui implique directement les bénéficiaires. Puis d’autres accords étaient

conclus pour certains domaines tels que celui du CNAPC5 et SINPA6 pour le déplacement des

marchands.

Les travaux de réhabilitation se sont déroulés en 4mois, entre le mois de mai et de

septembre 1999. L’inauguration a lieu en novembre 1999. Ces travaux consistèrent à la

remise en état de la toiture, des murs et du dallage ainsi que la construction des murs

d’enceinte dont chacun couvre 16 m².

Le projet FED7 micro réalisation a contribué pour 185 millions de fmg (37 000 000

ariary) à la réhabilitation du marché proprement dit.

Le projet de réhabilitation des infrastructures de base dans le sud, quant à lui, a financé

la construction des pavillons pour un montant de 123 millions de fmg (24 600 000 ariary).

Des bénéficiaires ont participé à concurrence de 64 millions (12 800 000 ariary) en

numéraire et 34 millions (6 800 000 ariary) en apport de matériaux ; la construction des

pavillons en dur bordant le marché du côté Ouest est venu parachever sur financement FED

5 Coopération Nationale Pro Cops 6 Société Industrielle Pour l’Agriculture 7 Fond européen pour le Développement

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du projet PRIB8 pour un montant de 123 millions de fmg (24 600 000 ariary). Ce projet a été

chargé de l’organisation des travaux.

Le but recherché dans la construction de ces pavillons était d’améliorer l’hygiène du

quartier de Tanambao, d’embellir la proximité du marché et de diversifier les activités

commerciales.

Les travaux se sont déroulés avec tous les aléas et imprévus rencontrés mensuellement

sur les chantiers de réhabilitation.

Les entrepreneurs et le personnel du projet PRIB ont résolu au fur et à mesure tous les

problèmes grâce à une bonne volonté et compréhension réciproque sans lesquelles les travaux

n’auraient pas pu être terminés.

Les pavillons construits sont de trois modèles : il y a des pavillons qui sont construits à

l’intérieur même du marché. Ils sont réservés aux bouchers. Il y a six (06) pavillons au total.

Certains sont construits aux alentours voire à l’extérieur. Ces derniers sont

spécialement réservés à ceux qui font le commerce des produits non agricoles : petites

épiceries, des épi bar, gargotiers.

La construction des pavillons séparés du marché de Tanambao a entraîné une

séparation de responsabilité. Ceux qui sont à l’intérieur et ceux qui entourent le marché sont

contrôlés par le comité de gestion du marché. Quant à ceux qui se trouvent un peu plus à

l’écart de la place ils sont contrôlés par la commune.

Cette photo N°3 montre certaine des 24 pavillons fixés aux alentours du marché

réhabilité et les différentes activités des commerçants. Treize pavillons sont gérés par le

comité de gestion du marché et les onze restants sont contrôlés directement par la commune.

Ils sont loués par les commerçants à 18000ariary par mois pour ceux qui sont occupés par les

bouchers et 30000ariary pour le reste. La cherté est fonction de la sécurité du pavillon.

Toutes les taxes de ces pavillons participent au développement de la commune urbaine

de Fort-Dauphin, ainsi qu’à celui du marché de Tanambao. En effet, on peut distinguer quatre

entreprises différentes qui concourent à la réalisation des travaux de réhabilitation.

L’entreprise Zama s’occupe de la réhabilitation des murs de l’enceinte, le Tselatra

construit les pavillons et les clôtures (portails) Pour les étages c’est l’entreprise ECGA9 qui

s’en occupe tandis que les réseaux d’assainissement d’évacuation d’eau et de l’électricité.

C’est l’entreprise Anjarasoa qui est en responsable.

8 Projet de Réhabilitation des Infrastructures de Base dans le Sud de Madagascar 9 Entreprise de Construction Générale de l’Anosy

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PHOTO N° 3 : La partie intérieure du marché

Source : cliché personne

Vue partielle de la halle du marché.

PHOTO N°4 : Le pavillon de Tanambao

Source : cliché personnel

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II-2-1-2- Le comite de gestion

Le marché de Tanambao est l’une des moteurs de développement de la commune

urbaine, grâce aux diverses taxes. Celles-ci, cependant, n’ont pas servi à l’entretien du marché

Pour résoudre ce problème, il fut décidé en commun accord entre la Mairie, la préfecture et le

projet PRIB que la gestion du marché serait confiée à un comité de gestion composé des

opérateurs du marché et des services publics. Après de nombreuses discussions, la

composition du comité de gestion fut décidée de la manière suivante :

- Cinq (5) membres représenteront les marchands dont un par spécialité (maraîchers,

poissonniers, bouchers, légumineux, et vendeurs de riz).

- Cinq (5) autres membres représentent.

les services publics (préfecture, municipalité, service vétérinaire, le fokontany).

Le comité de gestion veille au bon fonctionnement des activités du marché.

TABLEAU N° 5 : Différentes classifications de la personne selon leur tâche et fonction

respective

catégorie effectifs rôles

Directeur 1 Coordinateur

Contrôleurs (Gestionnaire) 1 Contrôleur de taxe reçu

Percepteurs 3 Collection de la taxe

Gardiens 2 Gardiennage

Pompistes 2 Lavage du marché

Equipe balaie 6 Balayage

Commandeur 1 Supervise les balayeurs

Total 16

Source : enquête personnelle

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FIGURE N° 2 : Organigramme du comité de gestion du marché

=

Selon cet organigramme, le gestionnaire assure la tâche du trésorier en même temps

que celui du secrétaire, ce qui n’est pas sans poser de problème.

D’après le tableau N°6, page 36, la direction du marché est une sorte de petit

établissement autonome relevant de la commune. Elle assure le recouvrement des taxes et la

gestion entière du marché. Mais ce qui est surprenant c’est qu’elle n’assure pas le nettoyage

DIRECTEUR DU MARCHE

GESTIONNAIRE TRESORIERE

+ SECRETIRE

CONSEILLERS : - Conseil

d’Administration - Conseil municipal

PERCEPTEURS

BALAYEURS

GARDIENS

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de tout le marché, alors qu’elle reçoit des taxes provenant des marchands. De ce fait, la

direction a son propre revenu dont le détail est présenté dans le tableau N°7, page 42.

D’après les informations traduites par ce tableau, le marché de Tanambao perçoit en

moyenne une recette mensuelle de 2.727.520ariary. Sans tenir compte ceux qui n’ont pas

payé leurs impôts. En outre, elle perçoit des loyers des pavillons qui s’élèvent au total à

36.839.040 ar/an. Le détail se présente de la manière suivante : Parmi les 13 nouveaux

pavillons existants les 09 destinés pour les épiceries sont alloués à 30 000 ar par mois par

contre les 04 autres pavillons réservés aux boucheries coûtent 18 000 ar par mois la pièce.

Le comité de gestion a pour rôle de bien veiller au bon déroulement des activités du

marché. Il encaisse et gère les rentrées constituées principalement des locations des étals et

des pavillons. La collecte des taxes est assurée par trois percepteurs qui se relaient

quotidiennement sur le marché du lundi au samedi. Le nettoyage et l’entretien du marché sont

assurés par les balayeurs et les gardiens.

En février 2000, le comité a pu percevoir une somme de 6 millions d’Ariary prouvant

ainsi que le marché est rentable. En outre, des projets d’amélioration ultérieurs sont envisagés

telle la couverture de la partie Ouest de la toiture qui pourrait être financée sur fonds propres.

TABLEAU N° 6 : Nombres de marchands et les différentes taxes

Source : Commune Urbaine de Fort-Dauphin

TYPE DE TAXE

(Pour les étaux)

NOMBRE DE

MARCHANDS

MONTANT

JOURNALIER /Ar

TOTAL

JOURNALIER

/Ar

TOTAL MENSUEL

26 jour /mois

TOTAL

ANNUEL

Etaux de poissons

6

300

19.800

514.800

6.177.600

Etaux pour les

viandes

22

600

13.200

34.320

411.840

Etaux pour les

brèdes

62

100

6.200

161.200

1.934.400

Etaux pour la

vente des riz

74

100

7.400

191.400

2.308.800

Autres

702

100

70.200

1.825.200

2.190.200

TOTAL

900

116.800

2.727.520

32.735.040

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Les vendeurs au lieu de bénéficier d’une toiture se trouvent en plein air. Tout cela

montre que le marché de Tanambao malgré son importance pour la commune, se trouve

toujours en pleines difficultés.

Les possibilités de l’élargir sont très limitées. De ce fait, il n’est pas facile, vu le

nombre croissant des marchands d’avoir accès à l’intérieur du hangar. Depuis le 20 Avril

2005, la mairie a décidée de prendre en main la gestion du marché à cause de l’incapacité de

l’équipe du comité de gestion.

.

-Le nettoyage du marché

Les marchands de Tanambao fournissent des gros efforts en matière de la propreté de

marché. Chaque vendeur doit balayer et ramasser les déchets et les déposer dans un endroit

approprié ou le camion ramasseur peut passer. Le ramassage a lieu en fin d’après-midi à partir

du 18 heures.

Avant, de janvier en mars 2001, on avait placé des petites poubelles dans plusieurs

endroits de la ville de Fort-Dauphin y compris dans le marché où tout un chacun même les

passants pouvaient déposer les déchets et les ordures. Mais la population ne s’est jamais

habituée à utiliser ces poubelles dont la plupart ont été carrément volées pendant la nuit.

II-2-1-3-Les agents responsables de la propreté du marché

On peut distinguer deux catégories d’acteurs qui s’occupent de la propreté du marché

de Tanambao : Le comité de gestion et de la mairie de la ville.

Le comité de gestion assure le balayage et le lavage du marché de l’intérieur, et

évacuent les ordures en dehors de la place du marché. Le service de la voirie s’occupe du

ramassage des déchets à l’extérieur du marché. Les ordures ramassées sont jetées en dehors

de la ville environ 6 à 8km vers l’Ouest.

Pour les dix agents de la commune urbaine, les tâches se repartissent comme suit :

- Deux agents sont responsables de chargement du camion ;

- Trois s’occupent du ramassage à l’aide des fourches et des brouettes ;

- Quatre sont balayeurs et un est chauffeur de camion.

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II-2-1-4- Les gargotes

Les gargotes sont nombreuses sur le marché de Tanambao. On en trouve dans presque

tous les coins et qui du thé et du café avec du pain en morceau, et du Bokoboko (beignet du

farine) .L’entreprise peut aboutir à l’établissement d’un petit hôtel où l’on sert du riz avec les

différents mets d’accompagnement (viandes, poisson, légumineuses …), mais souvent la

présentation est peu engageante : c’est ici qu’on prend son repas en étant débout (vary

mitsanga)

Le « vary mitsngana », hôtel où l’on mange en étant débout, il rend service à beaucoup

de gens qui passent temporairement au marché, les campagnards qui pratiquent la migration

pendulaire, surtout les commerçants du bazar qui n’ont pas le temps de préparer leur repas à la

maison, leur journée est entièrement passée au marché.

La plupart des gargotiers sont des Tavaratra et des Betsileo et beaucoup sont des

femmes. Les gargotiers aménagent pour leur commerce des petits hangars ou maisons avec

des murs en planches (vakaky) couverte en tôle ou en « raty » (feuille desséchée de ravinala )

ou pour les moins nantés, des cellophanes ou de toile.

Ces gargotes sont installées dans des endroits facilement repérables et accessibles à

tout le monde, la propreté et la gentillesse jouent le rôle important pour l'attraction de clients.

Pour conclure, la plupart des marchands ne paient pas de patente car c’est un travail

occasionnel pour les autres, par contre il y a aussi de marchands qui ont une patente correcte

mais la quantité des offres est limitée. Chacun paie une taxe journalière de 200ariay

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PHOTO N°5 : L’intérieur et l’extérieur du marché de Tanambao

Source : cliché personnel

PHOTO N°6: Poubelles remplies de débris vidé dans la remorque

d’un tracter de la voirie

Source : cliché personnel

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CARTE N° 6 : petit poubelle pour le piétonnier

SOURCE : Région Anosy

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Les nettoyages et les ramassages avec un camion se font quotidiennement. Le comité du

marché a deux agents qui assurent le gardiennage, le balayage ainsi que le lavage des étaux

du marché sans exclure la sécurité de ce dernier pendant les nuits.

Les marchands peuvent laisser leurs marchandises dans les entrepôts du marché.

En vue du nettoyage du marché, la commune urbaine de Fort-Dauphin est dotée des

matériels suivants :

- Un Camion ;

- Deux tracteurs remorques ;

- Quatre brouettes ;

- Deux tuyaux de dix mètres destinés au lavage du marché ;

- Douze pieds de petites poubelles pour les piétons.

Mais ces derniers sont presque tous volés ou encore ensevelies sous des

amoncellements d’ordures si bien qu’on ne les voit plus. Les déchets sont ainsi jetés ou

déposées un peu partout à travers la place du marché.

Aujourd’hui, la situation a changé. On a enlevé les pieds des poubelles et on dépose

tout simplement les déchets à proximité de la rue où passe le camion ramasseur vers le petit

matin. L’irrégularité du ramassage faute de carburant entraîne l’entassement des ordures

nauséabondes autour du marché. Parmi les matériels de propreté, le marché de Tanambao

possède deux bornes fontaines dans son enceinte. Ces bornes fontaines servent au nettoyage

du marché et à l’hygiène des marchands. Cette eau de robinet est achetée au marchand à

20Ariary le seau.

Les recettes sont utilisées à l’entretien des pompes et pour payer la facture de la

JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy)

On peut dire que, les matériels que possède le marché de Tanambao sont presque

complets, malgré leur usure.

.Depuis la réhabilitation de 1999 jusqu’au 2005, l’équipe du comité de gestion du

marché a changé 3 fois. A partir de 11 mars 2005 jusqu’aujourd’hui (2008), la gestion du

marché est assurée par l’association de marchands, (les marchands, par spécialiste, ont

procédé à l’élection de leurs représentants) Un représentant de BIT10 à Fort-Dauphin a

formalisé la création d’emploi au profit des ménages, l’équipement en infrastructures de

proximité au niveau de la commune tout entière y compris les Fokontany. Ce bailleur de

10 Bureau Internationale du Travail

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fonds norvégien partenaire de l’OPCI11 de Madagascar a voulu créer un emploi par le

HIMO12, mais c'est une activité temporaire pour la construction ou la réhabilitation des

infrastructures de proximité cible. Le travail était fait entre le 9 et 13 mai 2005. Pour une

meilleure transparence de gestion, la mairie a recruté trois nouveaux percepteurs qui doivent

collecter et verser les recettes journalières à la caisse de la commune. Mais le problème

demeure car il y a des marchands qui refusent de ne pas payer les taxes à cause du

délabrement des équipements.

Par ailleurs, lors de la nouvelle nomination, l’organisation a change. Les taxes payées

sont en fonctions de la qualité et de la nature des marchandises.

On signale que les taxes doivent être payées quotidiennement, et les trois percepteurs

font de rotation pour éviter le détournement. Ils sont payés par la commune et doivent passer

au près du régisseur pour le pointage et le versement

Un changement d’organisation a été effectué sur la répartition des places. Les

marchands des légumineuses sèches « voamaina » et du riz sont groupés au parking des

Taxis ville après avoir évacués de leurs anciennes places. Le parking est déplacé au long de la

route à côté de la Gendarmerie. Des articles sont déplacés aux ex- cimetières de prisonniers

mais la plupart des marchands ont préféré louer un endroit proche du marché. Pour cela, les

marchands se sont éparpillés : les uns se sont installés le long de la route vers l’Ecole

publique d’Ambonanto, et les autres dans la cours des particuliers qui vivent à proximité du

marché.

II-3- ORGANISATION SPATIALE ET FREQUENTATION

GENERALE DU MARCHE

Le marché de Tanambao est le plus grand de la ville de Fort-Dauphin. Il est occupé

environ par neuf cent marchands venant de toute la région de l’Anosy.

La place du marché est devenue très étroite à cause de l'exode rural et de la

multiplication d'implantation de ventes diverses. Il n’arrive plus à accueillir tous ces

marchands à cause de l’insuffisance de place et aussi du nombre limité de pavillons. Des

vendeurs sont ainsi obligés de s’installer en plein air, le long des routes qui entourent le

marché, à l’abri, des petits pavillons de fortunes sont construits par les commerçants aux-

11 Organisme Public de Coopération Internationale Commerciale 12 Haute Intensité de Main d’Oeuvre

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TABLEAU N° 7 : Prix de taxe suivant la qualité de vente

Désignation de produits de vente Taxe par mensuelle Taxe journalière

Pavillon (extérieur) Ar 2000

Pavillon (intérieur) Ar 30000

Boucherie Ar 600

« Enta-madinika » Ar 400

Poissonnerie Ar 300

Friperie Ar 200

Nappe (rary tsihy) Ar 100

Fruits Ar 100

Café Ar 100

Riz Ar 100

Oeuf Ar 100

Charbon Ar 100

Manioc Ar 100

Lait Ar 100

Brocanteurs Ar 100

Bois de chauffe Ar 100

Gargote Ar 200

Source : enquête personnelle

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PHOTO N° 7 : Déplacement du marché lors de l’aménagement du grand marché

Source : cliché personnel

Cette photo nous montre l’organisation temporaire lors de l’aménagement du marché de

Tanambao Fort-Dauphin.

PHOTO N°8: La forme d’étalage des produits

Source : cliché personnel

Cette photo nous montre certains produits existants à l’intérieures du marché.

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mêmes pour se protéger des pluies et du soleil. Il est nécessaire de souligner que

l’occupation de place dans le marché est devenue héréditaire. On se transmet les places de

père en fils. Inutile donc de dire que trouver une place libre est très difficile. Il faudrait avoir

une relation à l’intérieur du marché, s’adresser au président des associations de marchands.

Ce marché principal est constitué d'un hangar couvert de toiture ainsi que de 60

pavillons en dur. Il assure en même temps le rôle de marché quotidien ainsi que celui de

marché hebdomadaire, de gros et de détails. Le hangar est occupé par les détaillants : on y

trouve 40 étals pour les boucheries, 100 tables pour les légumes et les fruits, et 80 pour les

poissonneries.Les pavillons sont utilisés par les grossistes de légumes, de riz, et des Produits

de Première Nécessité (PPN) Le plein air est occupé par les nouveaux commerçants de fruits,

de pains, de tomates, de l'arachide, d'effets vestimentaires et autres. Ces commerces se font

soit sur le long des trottoirs, à même le sol ou sur des petites tables de vente.

Les marchands de Tanambao sont repartis en deux grands groupes: les vendeurs de

produits non carnés (textiles, artisanaux, maraîchères, fruitiers…) et les bouchers. Ces deux

groupes forment chacun une association chargée de garantir le bon fonctionnement des

activités commerciales et de résoudre certains problèmes qui peuvent surgir entre les

vendeurs. Exemple : de la collecte de cotisations lors du décès d’un des membres de

l’association des marchands.

Parmi ces deux groupes celui des bouchers (Mahavelo tiarano) est le plus important

car il est reconnu au niveau de l’Etat. Elle peut donner une sanction aux membres

indisciplinés et les font payer une amende au prorata de la faute commise.

Par exemple : les vendeurs de viandes au marché font de rotation pour ne pas avoir des

viandes en stocks, si un des bouchers ne suit pas cette règle, il sera taxé à une amande de

60000 Ariary à 100000 Ariary soit sa viande ne doit pas être visitée par les vétérinaires qui

lui garantissent la possibilité de vendre sur la place du marché.

-La fréquentation générale du marché :

Le marché de Tanambao, à part les marchands, on peut compter plus de six cent (600)

personnes de clients journaliers et plus de 700 personnes durant le week-end, où chôment

presque tout le monde dont principalement les fonctionnaires et vers la fin du mois. Les

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fonctionnaires profitent pour aller faire des emplettes, sans compter l’afflux des ruraux

vendeurs et/ou acheteurs ainsi que les employés du projet de QMM13.

La fréquentation massive des clients du marché provoque ainsi une montée des prix

des produits locaux et aussi l’un de facteurs d’augmentation du niveau de vie de la population

urbaine de Fort-Dauphin.

Les paysans quittent tôt leur logis pour aller vendre leurs produits au marché. Ces

migrations pendulaires ou plutôt temporaires des gens de la brousse ont entraîné ensuite le

développement de ce que l'on appelle un urbanisme sauvage tout au long de la route du

marché, à cause des installations des étalages provisoires des marchands ambulants. Il en

résulte un embouteillage autour de la place du grand marché.

On signale que cette ville ne possède pas de place du marché hebdomadaire

spécialisé, le marché est ouvert quotidiennement et c'est seulement le nombre de la clientèle

qui différentie les jours du marché ordinaires et hebdomadaires. Le marché reçoit également

une forte affluence à l’approche du jour de fête : (nouvel an, Noël, Pentecôte, fête de

l’Indépendance etc.) Il est quasi-désert le dimanche après-midi.

Certes, le marché principal connaît beaucoup de problèmes. Les populations urbaines

et celle des villages alentours pratiquent leurs commerces au marché. Les paysans

s’éparpillent leurs déchets n’importe où créant ainsi des tas d’ordures sur place. Les mouches

et les rats pullulent et c’est souvent la santé des hommes qui en paie les plus lourdes factures.

En effet, la période des mangues et des letchis qui coïncide avec la saison des pluies

(Novembre-Janvier) est pathologiquement la plus dangereuse, cela donne une mauvaise image

au marché ainsi qu'à la ville de Fort Dauphin.

L’augmentation continuelle du nombre de vendeur entraîne la saturation du marché et

provoque des problèmes d’insalubrité et d’engorgement. La gestion même du marché devient

problématique. Les équipements permettant l’assainissement sont insuffisants ; l’un des plus

grands problèmes est celui de l’hygiène. Au niveau des équipements sanitaires, la situation est

déplorable. Il n’existe pas de toilettes ; Par conséquent, les marchands utilisent les espaces

libres le long de la route et les terrains vagues à proximité du marché pour satisfaire leurs

besoins. Les bacs à ordures sont en nombre insuffisant entraînant ainsi l’accumulation des

ordures par terre. L'évacuation et le drainage des eaux usées deviennent difficiles, sinon

13 Qit Madagascar Minerals : Projet consistant à l’exploitation d’ilménite « fasy mainty » dans trois endroits distincts : Mandena (Nord Ouest),Apetrika à l’Ouest (axe de Manambaro) et Saint Luce )

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impossible surtout en saison des pluies où la situation sur la place du marché devient très

grave notamment sur la partie non couverte.

Malgré tout, les marchands doivent prendre de mesures pour s’assurer la propreté de

leur étal car finalement les moyens dont dispose l’administration municipale sont très limités

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DEUXIEME PARTIE :

LES PRINCIPAUX PRODUITS AU MARCHE

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Introduction :

Il y a deux modes d'approvisionnements au marché de Tanambao :

l'approvisionnement direct c'est-à-dire ce sont les paysans qui vendent directement leurs

produits, et celle indirect, qui se fait par des intermédiaires des revendeurs ou des collecteurs.

Le transport des produits varient et changent selon la localité, la quantité et les moyens

dont dispose les vendeurs. Il y a le transport « à dos d’hommes » des produits maraîchères et

des fruits, mais on utilise également les véhicules (camions, taxis-brousse, …) surtout pour les

produits venant de la région environnante ou bien des régions extérieures ou éloignées de la

ville. Pour ce qui est de la vente, elle se fait sous deux formes : le commerce de gros et la

vente au détail.

CHAPITRE III

LES PRODUITS ALIMENTAIRES

D’ORIGINE LOCALE

Plusieurs variétés et types de produits sont vendus sur le marché de Fort-Dauphin.

III-1-LES PRODUITS D’ORIGINE VEGETALE

Le marché de Tanambao est riche en produits locaux, car le milieu physique permet

leur production. La région du café, des produits maraîchères, divers légumes et fruits. Les

produits d’élevage ainsi que ceux maritimes caractérisent le marché de la ville de Fort

Dauphin.

III-1-1- Les produits maraîchers

La périphérie de Fort-Dauphin fournit à la ville plusieurs produits vivriers. On

distingue le traka ou feuilles potagers, les Concombres, les aubergines, les tomates, les

oignons, les épinards, l’anamamy ...La plupart de ces produits se cultivent à Fort-Dauphin,

dans plusieurs endroits : Manantantely, Esama, Belamoty,

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D’une manière générale, l’organisme pour la promotion de l’agriculture et d’élevage et

le FAFAFI14 , qui a pour objectif d’améliorer la qualité et la quantité de culture maraîchère,

aide les paysans cultivateurs pour développer le maraîchage.

Il propose aux paysans de constituer une association, pour pouvoir bénéficier des

soutiens de l’organisme : (formation, techniques, semences, pesticides…) et d’acquérir des

moyens à des prix raisonnables.

Le transport des produits s’effectue le plus souvent par la force physique. Plus la

distance est grande plus le profit tiré est moins important à cause du frais de transport Il

faudra payer plus cher alors que les produits maraîchers ne valent pas très cher. Il faut quitter

son domicile de très bon matin pour se rendre sur place à 6 heures afin de rencontrer les

détaillants et puis revenir, sitôt le marché conclu, pour effectuer d’autres tâches quotidiennes.

Le marchand joue un rôle important : il existe des marchands intermédiaires qui ont

une place fixe à l’intérieur du marché. Ils vendent en gros et/ ou au détail. La plupart de ceux

qui s’implantent à l’extérieur sont généralement des détaillants. Un paysan peut pratiquer à la

fois les deux formes de ventes (gros et détail)

La pratique de vente à l’extérieur du marché n’est pas commode car les paysans n’ont

pas de tables pour exposer leurs produits. Ces derniers sont vendus dans des paniers ou

exposés sur les feuilles de bananier ou de « via » (Typhonodorum lindleyanum) qui ont servi

pour la protection des produits lors du transport. Les marchandises sont ainsi étalées sur des

feuilles étendues à même le sol.

Sur le marché de Fort-Dauphin, les produits potagers sont parmi les plus

représentatifs. Les feuilles potagères sont vendues en gros et au détail. La commercialisation

au détail s’effectue à l’intérieur du marché tandis que celle en gros se fait à l’extérieur. Il

s’agit des produits cultivés par les paysans des environs. Les produits maraîchers locaux

essentiellement les brèdes proviennent de Manantately, Ambaniala, Sonerana , Andranara .Il

s’agit des communes rurales sises à l’ouest de Fort-Dauphin et distantes de 10 à 17 Km sur la

route Nationale treize (RN°13) Les marchands producteurs s’occupent eux-mêmes du

transport des produits soit par taxi-brousse soit à pied, mais il est fréquent c’est de voir les

producteurs marcher à pied pour éviter de faire des dépenses supplémentaires. Ils doivent

alors quitter leur domicile très tôt vers 4 heures pour pouvoir revenir vite et s’adonner à

d’autres tâches.

14 Fampandrosoana misahana ny Fambolena sy ny Fiompiana

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La commercialisation des légumes s’effectue en deux endroits : à l’intérieur du

marché ou on offre en détail. Il y a ici plus de 28 étals ; à l’extérieur on pratique surtout la

vente en gros juste à proximité d’ex- station de taxi-brousse vers Manambaro (à côté

de Bureau de Fokontany de Tanambao)

Les commerçants sont majoritairement Atandroy mais les autres groupes tels que les

Betsileo et les Tavaratra sont également assez bien représentés

Les marchands ne paient pas de patente, ils s’acquittent cependant de la taxe du

marché par jour du lundi au samedi à 200 ariary le ticket. Chaque acheteur peut trouver sur

place à peu près tout ce dont il a besoin et les prix sont différenciés selon les besoins : de 100

à 500 Ariary le paquet ou « tokony » ou le tas.

Les tomates et les oignons abondent sur le marché malgré leur caractère périodique ou

aléatoire. Vers les mois de novembre – décembre, la quantité de produit diminue et le prix

augmente.

On distingue toutes les variétés d’oignons comme, l’oignon blanc, l’oignon jaune ou

gros oignons et l’oignons vert. Ces marchandises sont vendues au marché soit à l’intérieur,

soit à l’extérieur notamment sur le pourtour de l’enceinte même. Pour la méthode de vente,

en général on installe les produits sur les tables mais on trouve également ceux qui les

exposent sur les nattes ou sur des feuilles étendues même le sol. Ces derniers sont surtout le

fait des campagnards.

La commercialisation des produits est surtout l’apanage des femmes ; les hommes en

sont peu concernés.

III-1-2 -Les fruits

Sur le marché de Tanambao se vend également toute une variété de produits agricoles.

Les fruits sont des produits vendus en permanence sur le marché de Tanambao et on trouve

diverses sortes de fruits selon les saisons. Ces produits qui abondent au marché de la ville

sont également exportés vers l’extérieur de la commune urbaine dont la région de l’Androy

comme Amboasary Sud, Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Ampanihy et même à Toliara.

Parmi ces inombrables variétés de fruits les plus caractéristiques sont :la banane, l’ananas, les

mangues, les letchis, les avocats, l’orage, les mandarines, le « voangy say » (clementine), le

papayer, le cœur de bœuf, la goyave etc.

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PHOTO N°9 : La vente en détail des produits maraîchers

Source : cliché personnel

Cette photo représente la place des vendeurs en détail des produits maraîchers à l’intérieur

du marché

PHOTO N° 10 : Les produits maraîchers du marché de Tanambao

Source : cliché personnel

Cette photo N°10 indique la vente en gros des produits maraîchers aux alentours du

marché de Tanambao Fort-Dauphin.

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TABLEAU N°8 : Le prix unitaire de tomates et les oignons

Nom des Produits

Origines

Période

Prix en Ariary

Gros Détail

TOMATES

-Ambovombe

-Antananarivo

-Antsirabe

-Manantantely

-Andranara

-Dec-Jan-Fev

-Juillet-Août

-Juillet-Août

-Dec-Jan-Fev

-Dec-Jan-Fev

8000 à 15000 le

panier

1400 à 2000 / Kg

et 100 à 200 le tas

de 1à 4 pièces

OIGNONS

-Manatantely

-Tsivory

-Isoanala

-Betroka

-Janv- Dec

-Juin

-Juin

-Juin

- Oignon vert

1600 le panier

- Oignon jaune

600 à 1000 le Kg

- Oignon blanc

800 à 1200 le Kg

- Oignon jaune

600 à 1000 le Kg

- Oignon blanc

800 à 1200 le Kg

- Oignon jaune

600 à 1000 le Kg

- Oignon blanc

800 à 1200 le Kg

-100Ar le paquet

(Fehiny)

- 800Ar le Kg

3 à 5 pièces /200Ar

- 50Ar à 200Ar la

pièce

Source : enquête personnelle

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En dehors de ces fruits locaux, on trouve également d’autres qui sont originaires des autres

régions comme la bibasse (pibasy) , la pêche ( paiso), et la pomme toutes d’Antsirabe, le

tsinefo (Zizyplus vulgaris) de Betroka et autres.

Le marché de Tanamabao est tellement riche en matière de fruits qu’il serait

intéressant d’en étudier certains.

III-1-2-1- Le fruit du bananier

Le bananier est d’originaire d’Indonésie ou il serait né, il y a quelques dizaines de

millions d’années avant notre ère.

L’arbre fut ensuite transplanté en Inde puis en afrique. En effet, entre la Malaisie, les

rivages de l’Océan Indien et ceux de l’Est africain, les contacts étaient fréquents et

préfiguraient la route maritime des épices et celle de la banane. Dans le même temps, à travers

le Pacifique, le bananier a pu aussi gagner, d’île en île, les côtes ouest de l’Amérique où il

s’est multiplié abondamment.

Les botanistes distinguent de nombreuses espèces comprenant d’innombrables

variétés. On dénombre plus d’une cinquantaine de variétés de bananier dans le monde. On les

regroupe en deux principales espèces : banane plantain, consommée comme légume et la

figue banane douce, consommé comme dessert. Il existe des bananes minuscules de la taille

d’un petit doigt, très bonne au goût, mais difficiles à transporter, et des bananes «

monstrueuses », telle la cecoine qui n’a pas moins de 40 centimètres.

Le bananier est une plante herbacée géante. La tige véritable, nommée rhizome ou

bulbe, reste souterrain et de laquelle poussent des rejetons ou rejets.

Le faux tronc, constitué des gaines foliaires, est cylindrique, droit, rigide, mais se

tranche facilement d’un coup de machette. Des feuilles apparaissent successivement

disposées d’une façon hélicoïdale selon les variétés, le bananier peut avoir de 3 à 8 mètres de

haut. Après avoir produit une trentaine de feuilles, la tige vraie commence à s’allonger à

l’intérieur du faux tronc. Vient ensuite l’inflorescence, puis apparaissent les mains portées

vers le haut. Le régime est coupé encore vert. Le tronc du bananier est détruit, le rejet croit à

son tour et produit, 10 mois plus tard, un nouveau régime.

Le cycle de production est de 9 à 12 mois. Les principales maladies du bananier sont :

la maladie de sigatoka (ou cercospora en pays francophone) qui atteint les feuilles du

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bananier. Depuis plus d’un quant de siècle, on a découvert un remède efficace contre cette

maladie, la maladie de Panama ; infection généralisée du bananier, causée par un champignon

vivant dans le sol, s’introduisant dans les racines et envahissant toute la plante par les

vaisseaux, provoquant ainsi le flétrissent des feuilles.

Les variétés commerciales les plus connues sont la « gros Michel » d’une belle taille,

résistant aux chocs et se conservant bien. Mais atteinte par la maladie de Panama,

incontrôlable, cette variété s’est effacée au profit du groupe « sinensis » ou « Cavendish » qui

comprend quatre types principaux : le lacatan ‘cultivé en Jamaïque), le Poyo (cultivé aux

Antilles françaises, en Côte d’Ivoire), la grande Naine et le Nain.

Ces bananiers sont moins hauts résistent mieux aux vents. Les fruits sont savoureux

mais leur peau fine les rend délicats aux transports. Ils ont de hauts rendements, résistent à la

maladie de Panama mais sont sensibles le sigatoka

La banane est un fruit comestible du bananier, oblong à peau jaune, à pulpe riche en

amidon, sucrée. On trouve permanent ce produit au marché de Tanambao et on observe de

toute sortes de banane comme la banane dite « Baraboaka » qui a la forme grande et triple

côté, on a ensuite de banane « rangazay » à forme de petite taille qui est tellement sucrée.

L’origine locale de la banane est la zone située au nord de la ville de Fort-Dauphin à

40km : ce sont la commune rurale de Mahatalaky, le fokontany de Barabao, le Vatambe.

Le transport, vers la ville se fait de deux façons : la banane mûre, est

acheminée directement par les paysans producteurs qui se déplacent à pied avec les produits

sur les épaules. Ils quittent leur village de très bon matin pour arriver tôt au marché. Par

contre, pour les gens qui achètent les bananes crus, ils descendent jusqu’au village et les

transportent par camion. La conservation demande ensuite beaucoup de précaution, car on

doit le faire mûrir avant la vente au marché.

Le prix de la banane est variable suivant la saison et la quantité des produits récoltés.

Ce fruit est présent en permanence au marché car on en voit durant toue l’année sur la place.

Les prix certes sont variables selon la loi de l’offre et de la demande.

Les fruitiers du marché ne paient pas de patente, ils s’acquittent tout simplement de

la taxe journalière. Les principaux vendeurs de fruits sont des groupes Antandroy et

Tavaratra.

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TABLEAU N° 9 : Prix de la Banane

source : enquête personnelle

I1I-1-2-2- L’ananas

L’ananas est un fruit de famille de plantes monocotylédones des pays tropicaux,

épiphytes, cultivée pour son gros fruit composé à pulpe sucrée et savoureuse. En tant que pays

tropical, Madagascar en cultive beaucoup et surtout sur la partie est de la grande île dont à

Fort-Dauphin.

L’ananas est très abondant au marché de Tanambao sans compter ce qui est porté par paysan à

travers la ville et dans les quartiers. La pleine saison de vente se situe entre les mois de

décembre et mars (vatravatra) La quantité offerte diminue à partir de mois d’avril – mai à la

période de ( valasira ) Contrairement à la banane, l’ananas est un produit saisonnier.

Il existe deux variétés principales d’ananas : le « lario » qui a un gros fruit, de couleur

jaune –vert et l’ananas « vazaha » avec un fruit plus petit et de couleur jaune franche. Le prix

de vente de ce produit se varie selon les variétés et le rapport entre l’offre et de la demande.

Ce sont les paysans producteurs qui transportent les produits vers les marchés, ils

quittent leur maison après le repas du soir et venir au marché à 3 heures du matin.

Puisqu’ils doivent retourner le plutôt possible au village, ils livrent leurs produits aux

commerçants qui revendus. Ce système n’est pas toujours à leurs avantages.

La région productrice de l’ananas se trouve au nord de la commune urbaine

notamment la commune rurale d’Aka à 35km vers le Nord de la ville.

Origine Période Prix de gros (en ariary) Prix détail (en ariary)

-Vatambe

-Barabao

-Mahatalaky

Valasira

(Avril – Mai)

8000 – 15000 le panier

(vaha)

4 à 5bananes pour 400

Vatravatra

(Décembre – Mars)

4 – 5 bananes pour 100 5 à 6 bananes pour 200

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PHOTO N° 11 : L’emplacement des bananes sur les étalages

Source : cliché personnel

PHOTO N°12 : Le transport humain de banane

Source : cliché personnel

Ici, il s’agit des bananes transportées par les hommes à destination du marché.

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TABLEAU N°10 : Prix de vente de l’Ananas

Nom de fruit Origine Période Prix de gros

en Ar

Prix détail

en Ar

-Ananas

vazaha (petit

formant)

- Aka

- Ampasinampoana

-Mandromondromotra

Vatravatra

( Décembre – Mars )

- 5 000- 8 000 le

panier (vaha)

- 100 – 200 la pièce

200 -500

par pièce

-Ananas lario

(grand

formant)

- Aka

- Ampasinampoana

-Mandramondromotra

Vatravatra

( Décembre – Mars )

- 7 000 le panier

- 200- 300 la pièce

400 - 1000

la pièce

Source : enquête personnelle

Deux paniers d’ananas « vazaha » (une charge humaine ou tarazo iray) peut compter de 50 à

70 pièces, alors que pour l’ananas « lario » on ne trouve que de 28 pièces par « tarazo » vu sa

grosseur ; donc une personne ne peut pas porter plus de 28 pièces à la fois sur son épaule soit

14 ananas de chaque côté. La majorité des vendeurs au marché sont Atandroy Tatsimo et

Tavaratra

III-1-2-3-Les letchis ou letchis

Les letchis sont originaires de la Chine, où on le déguste depuis près de quatre siècle,

son nom vient du chinois lee chee, qui signifie « dispensateur des plaisirs de la vie » On

l’appelle aussi « cerises de chine » ou « prunes chinoises » Ces deux surnoms font rappeler

l’éclat rouge des fruits ayant atteint la maturité. On pense parfois qu’il serait plutôt originaire

nom de la chine, mais d’Aman (région centrale du Viêt – Nam) La première mention du litchi

se trouve dans un ouvrage écrit en 1059 par T’sai msiang, un érudit chinois ;

Dans d’autres pays, on dira litchi, son nom scientifique est : litchi chinensis ou

Nephelium litchi cambes. Sapindacées est la famille à laquelle il appartient ainsi que les

« longanis ».

L’arbre a la taille moyenne avec cime dense, son bois, presque inusable est très apprécié dans

l’industrie du bâtiment et de l’ameublement. Ses feuilles sont de couleurs vert foncés et

luisantes sur la face supérieure, elles sont utilisées avec le tronc l’écorce et la racine de

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PHOTO N°13: Arrivage des ananas au marché à titre de vente en gros

Source : cliché personnel

Les fruits sont exposés à l’extérieur du marché en attendant un acquéreur.

PHOTO N°14 : La vente en détail des ananas

Source : cliché personnel

Vente d’ananas à l’extérieur du marché : le long du trottoir.

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différentes façons en médecine populaire fruits sont de 4 à 5cm de long, arrondis à ovales,

généralement d’un rouge lumineux lorsqu’ils sont mûrs. Puis deviennent marrons après

quelques jours. Ils ont une peau dure et cassante composée de nombreuses parties écailleuses.

Ce fruit parfumé, à la chair juteuse et sucrée à un « léger parfum de rose », et est encore

considéré comme un exotique produit de luxe.

En chine, le letchi est utilisé notamment pour ses multiples propriétés médicales telle

l’amélioration de la digestion gastrique et également pour la fabrication d’un vin.Il se

consomme frais et est vendu hors saison au sirop, et parfois séché. On prépare aussi un rhum

letchis qui, avec le temps et la présence de noyaux, deviennent délicieux et prennent une belle

couleur de cognac. Assez riche en vitamine C, il contient aussi du potassium. Avec As.16%

de glucides, il est peu recommandé aux diabétiques. Il apporte 68 cals pour 100 grammes. Les

Chinois affirment que les letchis activent la circulation sanguine et qu’ils fortifient les

poumons et le cœur .Il est apparu tardivement sur les marchés. Sa douceur, son fondant et son

léger parfum de rose ont rapidement conquis les Européens, surtout les enfants. On le récolte

mûr, quand leur écorce est encore rose, puis elle brunit et devient cassante. Le letchi s’épluche

comme un œuf.

Les litchis est un fruit qui caractérise le marché de Tanambao Fort-Dauphin,

seulement ce produit fruitier est périodique ce n’est pas comme la banane. Autre fois, ce

produit a été destiné vers l’extérieur, mais actuellement la vente à l’exportation est arrêtée car

il y avait de gens qui exploite de letchis non mûrs qui a détruit les produits.

Au moment du letchi, les collecteurs de la région du sud comme Ambovombe,

Amboasary, Tsihombe, Beloha, Tuléar viennent s’approvisionner à Fort-Dauphin

Au moment de la récolte, pratiquement toute la place du marché est occupée par les

letchis. Malheureusement le prix de vente de paysans producteurs est trop bas, car les paysans

doivent écouler le plus rapidement possible les letchis mûrs qui s’abîme très vite, pour

pouvoir vendre vite il faut en diminuer les prix. En moyenne la saison de la récolte de letchis

ne dure que deux mois.

On constate que le letchis vendu au marché de Tanambao est d’origine de la région

périphérique de la ville comme Aka, Ranomafana, Isaka, Farantsa, Soanerana, Mahialambo,

Mandromondromotra, Mantantely. La période de récolte est du mois de novembre en

décembre.

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III-1 -2-4- La papaye ( carica papaya)

La papaye vendue sur le marché de Tanambao provienne de la zone périphérique de la

ville comme Esaka et Farantsa samedi et mercredi sont jours de marché hebdomadaire

respectivement pour Esaka et Farantsa. Le prix de la papaye varie selon la qualité et la taille

du fruit : il varie entre 400 et 2000ariary au marché de Tanambao

III-1-2-5 - Le citron

Ce fruit abonde également dans le marché, entre le mois de janvier et avril. Ce fruit

provient d’Esaka. On en achète par grand panier dans le petit marché d’Esaka ; le prix varie

de 5000 à 6000 ariary selon la quantité offerte le jour du marché .On en vend également par

tas de 4 à 5 pièces pour 100 à200ariary sur le marché de Tanambao.

III-1-2-6 - Les mangues

La mangue, fruit périodique est vendu au marché surtout à partir du mois de décembre

jusqu’en février. Il existe des mangues venant de l’extérieur comme Toliara à part de ceux

qui ont produit localement. On peut ainsi en acheter plusieurs variétés dont la mangue carotte,

mangue « lava », mangue « bory », etc…. Ce produit se vend par panier pour les grossistes

et par tas ou par pièce pour le détail.Les prix, assez variables, dépendent du trajet parcouru

jusqu’au marché et de la qualité des offres.

III-1-3- Le riz

Le riz est omniprésent sur les marchés et seul les prix varient selon les régions. Au

marché de Tanambao, on peut acheter un grand nombre de variété de riz venant de la plupart

des grandes zones productrices de Madagascar, du Betsimisaraka, de l’Alaotra.

Il y a quelques années (avant 2002), le prix du riz était tout à fait abordable. On

achetait le gobelet aux environs de 150 à 3 00ar. Actuellement le riz est devenu un produit

cher d’autant plus que la région de Fort-Dauphin ne dispose pas de suffisamment de plaine

aménageable en riz ; on a généralement de petites parcelles par famille ne produisant que 1 à

3 tonnes de paddy par an. Ainsi, les quantités offertes au marché sont de faibles quantités.

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TABLEAU N° 11 : Cycle et prix unitaire de quelques produits

fruitiers du marché de Tanambao

Nom de

fruits

Origine

Période

Prix en Ariary

Gros Détail

MANGUES -Ampasinampoana

-Esaka

-Farantsa

Déc - Fév 1000 – 4 000 le panier

( vaha)

- Mangue carotte :

50 à 200 le tas ou

la pièce

- autres types de

mangues :

50à 200 ariary le tas ou

la pièce et 4 à 5 pièces

pour 200ariary

PAPAYE -Esaka

-Farantsa

-Déc- Avr 100-400 la pièce 400-2000 la pièce

CITRON -Esaka -Janv - Avr 5000- 6000 le panier 4 à 5 pièces pour 100-

200

GOYAVE -Manatantely

-Soanerana

-Ampasinampoana

-Fév - Mars 600-2000 le panier 100-200 le tas ou

« kapoaka »

AVOCAT -Soanerana

-Ampasinampoana

-Aka

-Fév - Mars 2000-4000 le panier 100-200 la pièce

ORANGES -Ranomafana

-Fév - Avril 2000-6000 le panier

100-400 le tas

(3 à 6pièces par tas)

Source : enquête personnelle

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PHOTO N° 15 : La vente de litchis

Source : cliché personnel

Ici, la majorité des commerçants (des gros et des détails) vendent leurs produits à

l’extérieur du marché.

PHOTO N°16 : L’emplacement de vendeurs de riz

Source : cliché personnel

Le point de vente de riz mais se trouve parfois à l’écart du centre du marché.

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La production locale n’étant pas suffisant, on fait appel au produit venant de

l’extérieur. Mais en tant qu’une ville touristique, gagnant beaucoup de devise, les produits

importés sont presque pris par des grands commerçants ou par les riches. Les petits

consommateurs qui achètent quotidiennement sont toujours victimes car le prix ne change

jamais même s’il y a des surplus de produit venant de l’extérieur.

- La région productrice du riz

Le riz produit sur le marché a deux principales origines : le riz local et le riz importé.

Le riz local vient de la périphérie immédiate de la ville ; à savoir de la commune rurale de

Farantsa, Aboko, Akoba, Manambaro, Famotsy, Elarina. Le transport se fait à dos d’homme,

ce qui explique en partie l’insuffisance de produit parvenu dans le marché de Tanambao.

La seconde provenance c’est l’extérieur : les autres régions et les autres pays. Ainsi on

peut acheter du riz venant de la région Bara et Tandroy comme Betroka, Tsivory, Bekily et

même d’Ankililoaka dans la région du Sud-Ouest. Il existe également du riz importé de la

chine, du Japon ou des autres pays Asiatiques (Inde, Pakistan…). Le mode de vente de ce

produit importé est presque de vente de gros par de sac de 30kg à 50kg.

Les types du riz vendu au marché sont : le « Vary –miraha » (riz provenant de grain

chauffé ), le riz rouge (vary mena ), le riz de luxe ou du « Varim-bazaha », le Tsipala. Les

grands magasins de vente de riz sont TSIRY et IAVORY.

Parmi les vendeurs, on trouve des gens originaires des Hautes terres (Merina et

Betsileo) des Antesaka, des Antandroy, des Tavaratra, des Tatsimo, des Indiens. On constate

qu’il s’agit surtout des populations migrantes « mpila ravinahitra ».

Le riz est vendu à l’intérieur de la place du marché, mais on en trouve également à

l’extérieur voire le long des rues. La plupart des commerçants de détails sont de sexe féminin.

Les périodes de vente maximale sont les fins de mois où les fonctionnaires et salariés

touchent leurs soldes. L’approche des jours de fête surtout celui des celles des fins et début de

l’année est aussi la période de vente favorable.

Le prix du riz au marché est variable selon le temps la qualité de produit de même que le

volume de l’offre. La plupart des marchands du riz à part les grossistes, ne paient pas de

patente. Ce sont presque des commerçants ambulants ou d’occasion, donc ils ne paient que de

taxe journalière de 200ariary, c’est-à-dire le prix du ticket.

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TABLEAU N°12 : L e prix unitaire du riz

Source : enquête personnelle

Période (Saison) Prix de sac de 50Kg (en ariary) Prix de détail par « kapoaka » en ariary

Juin - Juillet 2000

-Riz de lux : 36000 – 43 000

-Riz local : 22000 - 36 000

250 - 280

230 - 260

Année 2002 – 2005

-Riz de luxe : 44 000 – 62 000

-Riz local : 43 000 - 60 000

300 - 450

300 - 400

Décembre 2006

-Riz de luxe : 50 000 – 64 000

-Riz local : 48000

360 - 500

360 - 400

Juillet 2007

-Riz de luxe: 55000

-Riz local: 54000

350

300

Janvier - Février

2008

-Riz de luxe : 58000

-Riz local : 54000

380

350

Novembre 2008

-Riz de luxe : 60000

-Riz local : 58000

400

400

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III-1--4 : Le café en tant que produit alimentaire

Le café est un produit qui caractérise toute la région Est de Madagascar, au climat

tropical humide. Le marché de Tanambao en expose une quantité importante provenant de

diverses contrées de la région de Fort-Dauphin. Les deux variétés les plus connues sont

Robusta et le « kali franc ». Leur différence réside sur la taille de grains qui plus grande pour

le Robusta et plutôt petit pour le Kali

Franc. Ces deux variétés sont cultivées dans la région de Fort-Dauphin, plus

précisément au nord, dans les secteurs de Ranomafana, Esaka, Mahatalaky qui sont situés à

l’intérieur d’une zone de 60 km autour de la ville qui alimente le marché de Tanambao.

Les collecteurs se rendent dans les marchés de la brousse pour collecter les produits

auprès des producteurs pour les revendre ensuite au marché urbain.

La période de récolte se situe entre les mois de juillet – août pour les deux variétés.

Les jours de marché dans ces villages producteurs du café se répartissent comme suit : le

lundi pour Mahatalaky, le mercredi et samedi pour Ranomafana et le samedi pour Esaka.

Le prix de café est variable selon les saisons, le lieu de transaction et la qualité de

produit.

Le prix du gobelet pouvait descendre jusqu’à 100Ar dans les villages producteurs,

mais actuellement plus précisément à partir de l’année 1999 étant donné le renchérissent du

coût de la vie, le prix du café augmente également dans les campagnes où le kapoaka

s’achète entre 200 et 240Ar. Sur le marché de Tanambao le kapoaka coùte entre 300 et

350Ar. En cas de très forte demande les monte dans la même proportion. Ainsi, en 2007 par

exemple le prix du gobelet a grimpé jusqu’à 700ar. Ce prix n’a plus jamais diminué jusqu’à

actuellement.

On peut signaler que, cette inégalité de prix dépend de qualité de la récolte. De plus, à

cause de la libéralisation de vente actuelle, les vendeurs sont libres de fixer eux-mêmes

leurs prix. La très grande majorité des marchands de café ne sont pas originaire de la ville de

Fort-Dauphin.

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TABLEAU N° 13 : Le prix unitaire du café

Source : enquête personnelle

FIGURE N° 3 : variation de prix du café ( en ariary )

050

100150200250300350400450500550600650700750800850900950

10001050

janv-0

0

janv-0

1

janv -0

2

janv -0

3

mai-04

juil-0

7

F

ev-0

8

année

prix de gobelet

Années Prix du café par gobelet (ariary)

janv- 00 400

janv-01 350

janv-02 200

janv-03 550

mai-04 1000

août-06 700

juill-07 700

fev-08 800

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- Les cultures de rente aux résultats mitigés :

Il est surprenant de constater que les cultures de rente (café, vanille, poivre, girofle)

qu’on rencontre habituellement sur la côte Est ne sont pas très développées dans l’Anosy. Les

paysans cultivent en priorité du manioc, du riz, de la patate douce et se contentent de cueillir

des fruits saisonniers (agrumes, letchis, mangues)

Par ailleurs, quelques colons avaient développé les cultures de rente traditionnelles de

la côte Est comme le café, la vanille, le girofle et le poivre.

L’Anosy actuel ne présente plus que des lambeaux mal entretenus de ces anciennes

plantations. Dans la région de Manantenina, on enregistrait en 1959 une production de 500

tonnes sur une superficie de 650 hectares de caféiers. Pour l’Anosy proprement dit, n’a jamais

dépassé 150 tonnes. Pour suppléer aux carences technologiques des paysans, un plan

d’encadrement a été mis en place pour promouvoir la culture du café dans l’Anosy. Un budget

spécial, créé en 1953, avait pour objectif un essor rapide de la caféiculture. Après un excellent

départ en 1954 et 1955, et malgré un nombre impressionnant de jeunes caféiers distribués

(plus d’un million), demi-échec à été enregistré en raison d’une mauvaise organisation du

travail et de l’insuffisance de l’encadrement.

Les parcelles qui subsistent encore évoquent plus la survivance d’une ancienne culture

que des plantations modernes. Les plants sont trop rapprochés, l’absence d’arbres d’ombrage,

de fumure, de taille, de recépage et de sélection, l’utilisation de pépinières locales ainsi qu’un

‘‘ mixed farming’’ (ananas- bananiers- cagiennes) manquant de protection du sol intercalaire,

etc. Il y a surtout le vieillissement des plants que les paysans continuent à exploiter sous

forme de cueillette. Le rendement ne dépasse pas 3 kilogrammes par arbre. Il n’existe pas

dans l’Anosy de plantations de letchis et d’agrumes comme on en rencontre sur le reste de la

côte Est de Madagascar. Ces fruits relèvent d’une arboriculture de cueillette, en particulier à

la périphérie des villages.

L’administration coloniale, pour valoriser les cultures de rente et les cultures vivrières,

a crée deux fermes modèles dont le rôle vulgarisateur n’est plus guère perceptible

aujourd’hui.. Des pépinières devaient aussi permettre de développer la qualité des arbres

fruitiers par des greffes en particulier des agrumes et des caféiers. La ferme de Nosy-be d’une

superficie de 60hectares cultivait du riz et du manioc pour ravitailler la prison. La ferme

faisait aussi une sélection de boutures à l’intention des paysans. Une bananeraie et un jardin

potager y avaient aussi été mis en place. Malgré toutes ces tentatives les résultats sont plutôt

mitigés.

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PHOTO N° 17 : La vente du café à l’extérieur du marché, le long du trottoir

Source : cliché personnel

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CARTE N° 7 : Zone de provenance des produits du marché de Tanambao

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III-1-5- Les divers produits en vente au marché de Tanambao

A part de ce qu’on vient de distinguer, on a les épiceries, les gargotiers car la marché

de Tanambao est devant des stationnements de taxi ville.

III-1-5- 1-Les légumineuses sèches (voamaina)

Au marché de Tanambao, on trouve en abondance une grande variété de légumineuses

vendu à l’état sec. .Ce sont des aliments caractéristiques de région du sud et sud ouest de

Madagascar.

Parmi les variétés les plus caractéristiques : on a les « vanemba » (rouge et blanc), le

poids du cap, le « voanjobory », le « mahalay (malahay) », les haricots blancs et rouges, les

maïs etc… Ces divers produits se vendent surtout à l’extérieur du marché. Actuellement, ils se

regroupent à la place de taxi ville selon la nouvelle organisation effectuait au marché, après

l’assainissement du janvier 2008 dernier. Les commerçants sont presque originaires de la

région du sud notamment les Antandroy. Parmi ceux-ci, il y a ceux qui sont presque

définitivement installés à Fort-Dauphin et ceux qui ne font que passer.

Les marchands de grains secs ne viennent pas collecter les produits auprès de

cultivateur. Ils attendent tout simplement l’arrivé hebdomadaire des fournisseurs au marché

de Tanambao. Les produits arrivent ainsi par le camion de transporteur du sud et sud ouest,

comme OK VALE (camion qui relie Tuléar et Fort-Dauphin). Le prix des grains secs varie

suivant la saison, la région d’origine, mais aussi de la quantité et de la qualité des produits

offerts.

Le produit, se vend par gobelet ou bien par sac, et la quantité achetée dépende de la

possibilité financière de l’acquéreur.

Quand on regarde ce tableau, on peut dire que, le marché de Tanambao est riche en

matière de grains secs que se soit en quantité et en variété. Seulement le prix de grain ne cesse

pas d’augmenter en raison de l’éloignement de la région productrice et la saison de produit.

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TABLEAUN° 14 : prix de gobelet de grains (année 2001 – 2008 )

Nom du

produit

Région

d’origine Période

Prix de gros

( Ariary)

Prix de détail

(Ariary)

Prix de gros

(Ariary)

Prix de détail

(Ariary)

2001 2005 2001 2005

2006 2007 2006 2007 2008

Haricot

Rouge

Tuléar/

Ambovombe/

Amboasary

Juin

180 250 200 300 400 450 500 500 500

Haricot

Blanc 200 280 250 320 500 550 550 600 600

Haricot

Rouge Décembre

250 300 300 350 420 500 550

Haricot

Blanc 280 350 350 400 550 550 600

Poids du

cap Tuléar

Juin 180 200 200 250 300 350 400

Décembre 200 250 250 300 400 400 500

Poids du

Vagnemba

Ambovombe Juin 100 150 120 200 250 250 300 300 300

Amboasary Décembre 150 180 180 250 300 300 350

Maïs Tuléar Juin 100 150 120 180 180 200 300 300 300

Anboasary Décembre 120 180 150 200 200 200 300 300 300

Source : enquête personnelle

TABLEAU N°15 : Prix de vente dans les gargotes ( année 2000 – 2 008 )

Produit vendu Prix de vente ( ariary)

Riz Plat 400 à 2000

Demi-plat 300 à 1000

Manioc Plat : 200

Café Pure ou noir : 100 la tasse

Au lait 200 à 400 la tasse

Source : enquête personnelle

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III-1-5-3-Le maniocs et la patate douce (les tubercules)

Le manioc et la patate douce sont parmi les aliments essentiels pour la majorité de la

population. On pratique deux ventes bien distinctes ; il existe ceux qui pratiquent la vente

directe aux consommateurs en faisant de vente par tas (Tokony). En revanche, on peut voir

ensuite des gens qui pratiquent de vente en gros, avec comme principaux clients les détails.

Ces produits proviennent du sud à savoir de TSIVORY, AMBOVOMBE,

AMBOASARY ; les commerçants sont tous des Antandroy. Puisqu’ils ne sont pas originaires

du Fort-Dauphin, ils installent ses marchandises là où ils trouvent une place libre et dorment

en plein air avec leurs marchandises.

Le manioc et la patate douce sont appréciés par les consommateurs notamment les

paysans qui trouvent et qu’ils leur permettent de résister plus longtemps à la faim. On trouve

ainsi des gens qui vendent du riz pour acheter ensuite du manioc.

On estime à 5 tonnes par jour la quantité de manioc vendue par quelques vingtaines de

commerçants du marché. Le prix du tas varie entre 200 à 400ariary. Pour le manioc sec, 400 à

600ariary le kilo.

III-2- Les produits halieutiques

La pèche est une activité dont les produits sont directement destinés à la consommation.

Le littoral, les nombreux plans d’eaux et rivières de la région de Fort-Dauphin font les

Tanosy de remarquables pêcheurs. En tant que ville portuaire et lacustre, Fort-Dauphin

présente sur son marché Tanambao beaucoup de produits de la mer et aussi ceux d’eau

douce. Parmi les lacs les plus célèbres on peut citer ceux d’Ambinanimbe, de Lanirano,

d’Ambinanikely, d’Amparihy. Diverses espèces de poissons sont exposées au marché : le

« ambatsy, le tsikilibiky, le malemy loha, la manga, le say fotsy » qui sont tous de poissons de

lacs ; pour les produits maritimes, on distingue le « sohely », les requins, le « valahara », les

thons ou bien le « maragnidroa », les crevettes, les langoustes...

Quand on regarde la diversité de ces poissons, on peut dire que le marché de

Tanambao est riche en matière de produits aquatiques. Cette activité peut cependant connaître

une période creuse au moment des mauvais temps où la sortie en mer des pêcheurs reste très

limitée .L’engouement des jeunes pour la pêche peut entraîner une diminution du taux de

scolarisation des zones de pêche car les garçons préfèrent aller à la pêche pour se faire un peu

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d’argent. C’est pour cette raison que l’enfant de pêcheurs devient pêcheurs dans la plupart des

cas. La méthode de vente de ce produit peut se présenter sous deux formes : la vente à l’état

frais et transformé (salé, séché, fumé)

La présence des poissons au marché c'est-à-dire des espèces, est périodique voir aléatoire ; par

exemple le mois de mars – avril – mai : c’est la période de thon, sur l’étalage du marché, on

ne voit que de Thon frais et sec ou fumé à part des poissons de lac. Les produits n’ayant

pas pu être écoulés à l’état frais sont séchés ou fumés. Durant les mois de novembre,

décembre, on achète surtout les « Sohely » poissons de mer et on en vend de grandes

quantités le long de routes avec des prix tout à fait abordables par les petites bourses. Le

prix de poisson varie suivant la qualité, la quantité du produit offert.

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PHOTO N°18 : La vente des poissons fumés sur les étalages à l’intérieur du marché

Source : cliché personnel

PHOTO N°19 : La vente des poissons frais à l’extérieur du marché

Source : cliché personnel

Cette photo témoigne de l’abondance des poissons frais pendant le mois de

novembre en mars. A cette période les pêcheurs et les « panao riso »sont obligés de vendre

leurs produits à l’extérieur du marché.

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III-2-1- Les crevettes

Ce sont des crevettes d’eau douce provenant des lacs d’Ambinanibe et d’Ambovo (au

sud de Fort-Dauphin) Les commerçants sont de « mpanao riso » revendeurs. Ce sont surtout

des femmes originaires de la zone productrice ayant acheté auprès des pêcheurs locaux et qui

les amènent en ville. Dès l’arrivée au marché, les marchandises sont écoulées en gros et

revendent tout de suite aux consommateurs par détail.

La vente en gros se fait soit par kilo soit par le panier. Ensuite, le commerçant détaillant

revend soit par kilo soit par tas. La saison de pêche crevettière va de novembre en mars.

Les hommes sont peu concernés par la vente au marché des crevettes.

III-2-2- Les langoustes

Les langoustes sont collectées le long de la bande littorale entre la ville et

Manantenina. Elles sont transportées par camions jusqu’à Fort-Dauphin. La collecte a lieu 8

mois par an. Les exportations sont réalisées soit par avion pour les faibles quantités soit par

bateaux dans des containers réfrigérés.

Les crevettes rouges de petites tailles sont collectées par des pêcheurs traditionnels.

Elles ne sont pas d’une bonne valeur marchande à l’exportation.

Le tableau ci après montre la production de la pêche pendant quatre années

successives.

TABLEAU N° 16 : Production de la pêche à Fort-Dauphin (en Kg)

Années 1999 2000 2001 2002

Langoustes

Crevettes

Poissons

139369

24174

4433

43635,26

32000,40

34382

59149,39

72764,15

63225

22372,73

147,5

Source : CRDjuillet2003

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PHOTO N° 20 : Exposition des crevettes sur les tables à l’intérieure du marché

Source : cliché personnel

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La vente de langouste ne se fait pas directement au marché urbain car, il y a déjà un

opérateur qui achète directement le produit. En outre la vente de ce produit n’intéresse pas

tout le monde. Pour le faire, on doit avoir une carte de collecteur en bonne et due forme.

Celle- ci doit être légale au niveau régional que national. Ainsi par exemple, la société Chez

Martin Pêcheur à Ampamakiambato sur la route de Vinanikely délivre à ses collecteurs une

carte de collecteur. On n’exporte que des langoustes étêtées ce qui fait que la tête (le déchet)

est vendue au marché local après avoir été bouillies ou cuite à l’étoffer.

La pêche à la langouste est fermée au moment de la ponte et même l’exportation est

momentanément interdite. Ainsi la pêche langoustière s’ouvre en avril pour se fermer en fin

décembre.

TABLEAU N° 17 : Variation de prix de quelques produits halieutiques ( en ariary )

Source : enquête personnelle

Périodes Quelques noms de

produits

Origines Prix de gros

(en ariary )

Prix de detail

Mars - Mai

THONS

- Ambinanibe

- Evatraha

- Andrakaraka

15 000 – 40 000

la pièce

200 - 1000 la tranche

5000 Ar le Kg pour le

thon frais

4000 Ar le Kg pour le

thons sec

Nov - Mars

CREVETTE

- Ambinanibe

- Ambovo

10000 - 15000

le Panier

2000 – 4000 le Kg

6 à 8 pièces le 400

Oct - Déc

VALAHARA

- Ampotatra

- Evatraha

- Ambinanibe

-A la Douane

- Andrakaraka

7000 – 15000

le Panier

pièces - 4 pièces pour

1000

Sans période REQUINS - Ambinanibe

- Evatraha

5000 – 15000 la

pièce

3 - 4 morceaux de

tranche pour 400

Nov - Déc SOHELY - Evatraha

- Ambinanibe

- à la Douane

5 000 - 20 000 le

panier

3 - 4 pièces pour 1000

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Les vendeuses de poissons ne paient pas de patente mensuelle, mais elles doivent

s’acquitter des taxes journalières de 300ariary de lundi au samedi.

Les revendeurs de poissons au marché de Tanambao sont tous presque des femmes et

sont surtout d’ethnie Antandroy. Elles résident en ville.

Une activité prometteuse mais mal exploitée

Les produits de la pêche sont auto consommés. Le surplus est vendu à un prix

dérisoire à des intermédiaires. Les Tanosy semblent ignorer les méthodes traditionnelles de

conservation et de séchage des Vezo et de certains Tatsimo.

Des villages comme Ambinanibe, Evatra, Manafiafy ou Italy sont réputés être de

grands fournisseurs de la ville en produits de mer. Certains pêcheurs transportent eux-mêmes

leurs poissons sur le marché de Fort-Dauphin mais beaucoup passent par des intermédiaires

ou des collecteurs. La quantité de poissons n’est jamais très importante. Lignes, nasses,

barrages de branchage constituent les moyens les plus utilisés pour pêcher en eau douce. Les

pirogues monoxyles ne permettent guère de dépasser un niveau de pêche artisanale côtière..

A côté de cette activité de rivières et de lagunes qui apporte au villageois une source

importante de protéines, la demande extérieure a stimulé la recherche de langoustes destinées

essentiellement à la vente à l’exportation.. Cette activité tend à supplanter tous les autres

secteurs de pêche car elle est pour le moment la plus rentable pour les pêcheurs.

Actuellement, le kilo de langoustes était acheté sur les lieux de pêche, même par les

collecteurs à un prix variant entre 3000 et 4000ariary selon les catégories. Au marché de Fort-

Dauphin, le prix s’élève à 5 000ariary. Cinq sociétés sont actuellement agréées pour exporter

les langoustes de Fort-Dauphin. Depuis quelques années, il semble que les quantités capturées

diminuent à cause du non-respect de la période de ponte et de la taille des langoustes

collectées. Le succès commercial des langoustes a incité les habitants à pêcher et à vendre

aussi crevettes, crabes, moules et huîtres.

Cette réorientation commerciale vers les produits de la mer reste cependant un

phénomène urbain dont profit surtout Tolagnaro. L’Anosy proprement dit se contente encore

de la pêche en eau douce pour son autosubsistance.

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III-3- LES PRODUITS D’ELEVAGE

III-3-1-Les viandes

La viande figure parmi les principales sources de protéine pour la population urbaine

et les habitants de la zone périphérique ceux-ci viennent faire leur achat au marché de

Tanambao où les choix sont multiples : la viande de bœuf, de porc où de chèvre, mouton ...

La viande de bœuf et de porc est commercialisé à l’intérieur du marché tandis que

celle des ovins et caprins sont exposés à l’extérieur du hangar.

La commercialisation de viande occupe environ 22 étaux sur le marché de Tanambao.

Il s’agit surtout la viande de bœuf.

On peut compter 21 boucheries patentées sur le marché et chacune fonctionne avec en

moyenne trois aides bouchers.

Il y a quelques années, le nombre de bœufs tués était limité aux environs de 6 par jour.

Actuellement les bouchers s’organisent afin d’améliorer les services offerts aux

consommateurs en augmentant ce nombre à 10.

Un zébu pèse entre 160Kg et 250Kg, et en moyenne les boucheries peuvent écouler

180Kg de viandes par jour, ce qui représente une consommation moyenne quotidienne de

1800kg pour la ville de Fort-Dauphin. La consommation de viande est plus élevée chez les

citadins que chez les ruraux. Outre les particuliers (les ménages) on compte comme

principaux clients les hôtels et restaurants, la mission catholique.

La viande de porc est beaucoup moins consommée car pour le marché de Tanambao,

l’abattage quotidien est de deux porcs seulement. Ce nombre peut cependant augmenter lors

des jours de fête. La viande de porc coûte plus cher que celle du bœuf. Cette dernière coûte

5000ariary le kilo alors que, celui du porc vaut 8000 ariary.

- Le zébu, un capital sentimental

Le paysan Tanosy est plutôt un propriétaire de zébu qu’un véritable éleveur. La

relation homme /animal n’est pas purement commerciale. Le zébu constitue à la fois un

symbole social et un ultime recours financier en cas de malheur comme les maladies

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ou les décès. Le comportement du Tanosy à l’égard du zébu est si particulier qu’il donne

l’impression d’être à son service. On épargne à l’animal tout effort. Les Tanosy répugnent à

faire travailler leurs zébus qui sont considérés comme des objets de luxe. On a peur de les

« abîmer ». Il est vrai que lors des discussions sur le prix d’un zébu, le côté esthétique de

l’animal compte autant sinon plus que son poids en viande potentielle. Ainsi, les zébus ne

sont pas astreints aux tâches qui pourraient les fatiguer, à l’exception du piétinage des rizières.

Il y a très peu de charrettes à bœufs dans l’Anosy. Les rares exemplaires en circulation

sont de petite capacité (250 kilogrammes) et appartiennent souvent à des Tandroy. Les jours

de marché, les hommes et les femmes sont chargés de colis divers alors que les zébus

marchent devant eux sans rien porter sur leur dos. Selon les habitants, cet usage de la traction

animale fatiguerait trop les zébus qui sont pourtant sollicités et poussés jusqu’à leur dernière

physique lors du piétinement hosy des rizières horsain. Pendant cette tâche, un animal peut

perdre en une journée après quelques dizaines de kilos. Le paysan tanosy explique cette

apparente contradiction en disant que les travaux sur les rizières sont respectables et que leurs

ancêtres ont toujours fait comme cela. Le piétinement des rizières constitue en fait un acte

social. En effet, à l’occasion de ces journées, la famille fait appel à tous ses amis et parents

pour l’aider. Chaque journée de travail se termine par un repas pris ensemble et toujours bien

arrosé de katratro. Le piétinement permet donc dans une certaine mesure de tester la solidité

des liens familiaux.

Cette apparente contradiction s’explique par le caractère symbolique du piétinage hosy

qui est une activité liée à la tradition et au caractère sacré du horaka. Pour les Tanosy, la

souffrance du zébu au moment du hosy fait partie d’un rite où l’homme et l’animal se

confondent dans un amalgame de sueurs et de boue.

Actuellement, on ne trouve plus comme autrefois ces importants sacrifices de zébus

lors de cérémonies traditionnelles. La situation économique ne le permet plus. L’exploitant

agricole moyen ne possède pas plus d’une dizaine de têtes. La moyenne serait même de quatre

ou cinq. A titre de comparaison, les firaisana de Ranopiso, Manambaro, Ifarantsa, Fort-

Dauphin et Mahatalaky comptaient respectivement 9.000, 7.000 et 6.300, 2.000et 4.000 têtes

de bovins. La prise en charge de l’amélioration sanitaire par le service vétérinaire n’a eu

qu’un succès partiel. Malgré les influences islamiques anciennes, le porc existe, notamment

dans les villages à majorité Tavaratra de la partie Nord de l’Anosy central où la chèvre est

interdite. En revanche, les Tatsimo de la région Sud élèvent chèvres et moutons en petite

quantité.

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De nombreux villageois possèdent un élevage de volaille : poulets, oies, canards. La

vente ne porte que sur les animaux âgés qui sont vendus lorsqu’on doit faire face à une petite

dépense urgente. Il fut un temps où tuer un poulet lors du passage d’un visiteur dans un

village était une façon de l’honorer. Cette habitude n’est plus qu’un souvenir sauf dans des

villages très reculés.

TABLEAU N° 18 : variations de prix des viandes

Qualité de viandes Origine Prix d’une pièce Prix détail en kg en Ar

BŒUF

Ambovombe

Karamena

Ranopiso

Ambondro

Max : 280 000

Min : 140 000

Viande avec os 4000

Viande mâchée 5000

CHEVRE

Amboasary

Ambovombe

Max: 40 000

Min : 20000

5000

PORC Amboasary Max: 240.000

Min: 120.000

8 000

Source : enquête personnelle

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PHOTO N°21 : Etals des bouchers à l’intérieur du marché

Source : cliché personnel

PHOTO N° 22 : Etals des bouchers à l’extérieur du marché

Source : cliché personnel

Faute de place à l’intérieur du marché, les bouchers sont obliges d’exposer leur

marchandise à l’extérieur du marché pendant les jours des fêtes.

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PHOTO N° 23 : Transport de viande de l’abattoir au marché

Source : cliché personnel

On observe que ce moyen de transport est traditionnel et ne respecte pas à la règle

d’hygiène.

PHOTO N° 24 : Les marchands de volailles

Source : cliché personnel

Ici, les marchands se placent à l’extérieur du marché en vue d’éviter le désordre avec les

autres produits.

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III-3-2 –Les volailles et les œufs

III-3-2-1- Les œufs

Les œufs proviennent des mêmes zones que les volailles en général. La vente et la

commercialisation comportent des risques car il s’agit ici de produits très fragiles qu’il faut

manipuler avec précaution car chaque casse équivaut à une perte d’argent. Les œufs en

provenance du sud arrivent à Fort-Dauphin tous les mercredis et dimanches. Le prix unitaire

varie sensiblement au cours de l’année entre 300à 400ariary.

On constante des périodes de haut et de bas prix pour ce produit. La vente n’étant pas

régulière, les commerçants préfèrent payer des taxes journalières plutôt que la patente

annuelle.

TABLEAU N° 19: Prix unitaire des oeufs ( année 2001 – 2008 )

produit prix de gros (ariary) prix de detail (ariary)

Œuf de poule

Œuf d’oies

Œuf de canard

Œuf de poule pondeuse

150- 200

140- 200

160– 200

200 – 250

250 - 350

300 - 400

300 - 350

300 - 400

Source : enquête personnelle

III-3-2-2- Les volailles

Les produits de la ferme comme les volailles sont abondamment vendues au marché. Elles

sont de diverses zones de production et d’habitude, ce sont les commerçants qui vont les

collecter auprès des éleveurs. Parmi les volailles les plus répandues sont les poulets et les

dindons. Les revendeurs se rendent le jour du marché de zone productrice pour se ravitailler.

Par exemple, le jour du marché d’Ambovombe est le lundi, le mercredi pour Farantsa,

Ankaramena le jeudi, Tsiombe et Beloha le vendredi, à Ambondro (Ambovombe) le samedi

et à Amboasary le dimanche.

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Ces localités sont parmi les plus grandes zones d’élevages de volailles, qui

approvisionnent le marché de Tanambao Fort-Dauphin.

En général, les clients urbains sont des consommateurs, mais il y a aussi les

bateaux qui viennent s’y ravitaillent en vivres pour les matelots. La période des fêtes est

également favorable pour la vente des volailles. Les prix varient selon les distances, les

espèces offertes et les périodes (fêtes, jours ordinaires, week-end)

CHAPITRE –IV

LES PRODUITS NON ALIMENTAIRES

IV-1- LES PRODUITS ARTISANAUX

On estime que la ville de Fort-Dauphin est entourée de zones marécageuses habitats

naturels de diverses plantes à savoir : « le harefo (cyperaceae), le vondro (typhacese), le vinda

(cyperus sp), le boboky (cypraceae) et le mahampy (leipironia micronata), etc . » qui servent

à confectionner des nattes, des chapeaux, des Sahafa , des balais, des valises ….

L’existence de ces plantes favorise une activité artisanale prospère pour les ruraux qui

en tirent un profit non négligeable. Tout d’abord, le tressage de natte prend une place

importante dans la société traditionnelle car lors d’un décès, on doit mettre le corps à

l’intérieur d’une natte confectionné sous forme de valise pour déposer le mort jusqu'à

l’enterrement. Ensuite, ce sont les femmes qui confectionnent ces produits artisanaux et les

vendent pour gagner de l’argent. Cependant, ce sont les marchands forains qui collectent ces

produits finis pour alimenter le marché de Tanambao. Le prix de vente varie selon la

dimension des nattes par exemples, mais aussi selon le frais payé pour le transport.

Actuellement le prix des produits artisanaux augmente car les femmes

confectionneuses sont conscientes de l’importance prise par leurs produits dans la vie

quotidienne, ce n’est pas comme auparavant, surtout avec le développement du tourisme qui

en fait des produits caractéristiques de la région.

Les produits artisanaux sont du nord de Ford-Dauphin de 30 à 50km à la ronde des

villages de Mandromondromotra, Evatambe, Mahia lambo. C'est à dire du nord où on a une

zone de prairie marécageuse.

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TABLEAU N° 20 : les prix de vente des produits artisanaux

Noms de

produits

Prix de gros

( dans la campagne )

en ariary

Prix detail

( de tanambao )

en ariary

Frais de transport

( en ariary / rouleau )

NATTE 600- 1 000 2000- 3000 1000- 2000

PANIERS 2 00- 300 300 – 600 600

CHAPEAUX 100 – 150 150 – 300 600

VALISE 500 – 700 3000 – 15000 1000

VAHA 800- 1000 1000 – 1500 1000

Le « vaha » est une sorte de panier faite en matière végétale servant à transporter des

fruits, des produits maritimes, n’importe quoi pour faciliter le transfert des produits. On

estime donc, le prix de ce panier augmente surtout au moment de récolte de letchis.

Source : enquête personnelle

Enfin, les commerçants sont essentiellement composés d’Antandroy et les Tavaratra

(de Manantenina et de Manambondro) ; les confectionneurs sont originaires de l’Anosy

surtout ceux du sud (de Ranopiso)

L’artisanat est une filière en pleine expansion à Fort-Dauphin. Afin de mieux

organiser les artisanats, la chambre de commerce a pris l’initiative de créer une chambre de

métier regroupant actuellement une dizaine de membres. Une campagne de sensibilisation et

des formations seront entreprise pour l’améliorer et perfectionner le savoir faire, promouvoir

les différents talents, valoriser les travaux, cibler les clients potentiels (malgré le nombre et la

variété des produits artisanaux, leur exploitation reste encore à l’échelle familiale).

Plusieurs variétés d’artisans existent à Fort- Dauphin (menuiserie, tressage, broderie..),

mais jusqu’à maintenant, les broderies ont une large dominance.

IV-2-Le charbons de bois

Le charbon de bois est un produit indispensable pour la vie de la population de la ville

de Fort-Dauphin, car 95% des foyers l’utilisent pour la préparation de leurs repas. En matière

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d’exploitation de la forêt, il existe à Madagascar des lois à suivre. Les habitants qui vivent à

proximité de la forêt peuvent l’exploiter librement, et les exploitants doivent être munis de

permis de coupe pour l’exploiter.

Le charbon commercialisé au marché de Tanambao doit avoir une autorisation ou un

laissez-passer délivré par le service des eaux et forêts ou par la gendarmerie.

Dans la commercialisation de charbon de bois, il existe deux principales catégories des

commerçants : les grossistes et les détaillants qui vendent directement eux consommateurs.

Par exemple, un petit détaillant peut écouler un à deux sacs de charbons par jour.

Le prix du charbon peut varier selon les saisons et les espèces d’arbre utilisé. Il

augmente tout le temps car vu l’utilisation sans cesse du charbon, en diminue la matière

première d’où la hausse prix du charbon.

La vente est praticable par tout le monde, mais ce sont surtout les Betsileo et les

Antandroy qui en sont les spécialistes. Ils ont de petite parcelle à l’extérieur du marché sur le

côte Nord et Est de la pharmacie ANDOR et les détaillants se trouvent juste à côté et parmi le

vendeur de manioc derrière le magasin d’IAVORY, et ce sans parler de petits détaillants

installés le long des couloirs entre des maisons.

Pour le transport, il se fait par le camion, et par Taxi-Brousse si les produits

proviennent de loin, mais pour ceux qui sont d’origine plus proche comme de Manambaro et

de Ranopiso, par exemple, ils sont transportés en bicycles et en dos d’homme.

En dehors du charbon, il existe également la vente de bois de chauffe mais les

grossistes sont peu nombreux ou inexistants. La commercialisation se fait donc très souvent

au détail et ce sont les vendeurs eux-mêmes qui vont chercher le bois sec dans les zones

proches de la ville : ils partent de très bon matin vers 4 heures et son de retour avant 18 heures

et la vente se fait le lendemain.

Les commerçants de bois sec en détail au marché ne paient pas de taxe, car on peut

dire qu’ils sont donc privilégiés par rapport aux autres commerçants, de toute façon la vente

de bois sec est réservée à la catégorie la plus pauvre de la population : les mendiants. Le prix

du paquet de trois morceaux (tiges) coûte 100ariary et le vendeur gagne en moyenne 1000 à

1500 ariary par jour.

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TABLEAU N° 21 : prix du charbon (en ariary)

Origine Désignation période Gros/sac

(en ariary )

Détails /sac

ou en tas

-Andranara

-Bevilany

-Ranopiso

-Manambaro

Saisons Année

Charbon

« katrafay »

De pluie (nov – fev )

2004 - 2005 6000 à 10000 8000 à 12000 /sac

100 à 200 /tas

Sèche (avr – oct ) 2004 - 2005 6000 à 10000 9000-12000 /sac

100à200/tas

Charbon

« kininy, kily,

autres.. »

De pluie ( nov – fev ) 2004 - 2005 1000 à 2000 3000à4000 /sac

100à200/tas

Sèche (avrl– oct ) 2004 - 2005 1500 à 2000

3500 à 4500 /sac

100à200 /tas

Charbon

« katrafay »

De pluie (nov - fev)

2006 - 2007 6000 à 8000 9000 à 12000 /sac

100 à 200 /tas

Sèche (avrl – oct ) 2006-2007 5000 à 7000 8000 à 10000 /sac

100 à 200 /tas

Charbon

« kininy, kily,

autres »

De pluie (nov - fev)

2006-2007 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac

100 à 200 /tas

Sèche (avrl – oct ) 2006-2007 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac

100 à 200 /tas

Charbon

« katrafay »

De pluie (nov - fev)

2007 - 2008 6000 à 8000 10000 à 12000 /sac

100 à 200 /tas

Sèche (avrl – oct ) 2007 - 2008 6000 à 8000 9000 à 10000 /sac

100 à 200 /tas

Charbon

« kininy, kily,

autres »

De pluie (nov – fev )

2007-2008 1500 à 2000 3500 à 4000 /sac

100 à 200 /tas

Sèche (avrl – oct ) 2007 - 2008 1500 à 2000 3000 à 3500 /sac

100 à 200 /tas

Source : enquête personnelle

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PHOTO N° 25 : Quelques types des produits artisanaux dans le marché de Tanambao

Source : cliché personnel

Cette photo nous montre qu’il n’y a aucun emplacement spécifique réservé pour les

produits artisanaux. Ceci marque le non-professionnalisme chez la filière de natte.

PHOTO N° 26 : La vente de charbon en gros

Source : cliché personnel

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IV-3- LES PRODUITS DE FRIPERIES ET DE CONFECTIONS

IV-3-1-Les confections

La confection est l’ensemble de produit de mode de l’enfant à l’adulte.

Le produit est importé, d’Antananarivo, le vendeur monte à Antananarivo tous les mois

et tous les deux mois.

On peut distinguer deux types de commerçants au marché. Il y a ceux qui vendent des

confections destinées aux campagnards et ceux aux citadins. Pour les marchands, la morte

saison se situe après les fêtes (fin et début d’année, fête nationale ...) Pour récupérer les

manques, en même temps le commerce ambulant en se rendant dans les marchés ruraux.

La taxe du marché est payée chaque mois à la mairie et s’élève à 10000ariary; mais

pour la place on peut dire qu’il y a des endroits destinés pour le commerce, mais c’est presque

tout au long de la rue du marché.

On estime ainsi que, avant, le contacte de la place envers la mairie est ignorée, chaque

vendeur cherche une place libre pour son commerce. Ce n’est qu’à partir du septembre 2007,

que la mairie a pris l’initiative de donner un endroit spécial pour les vendeurs des

confections, car ils risquent d’entrer dans la limite de la route, d’où l’aménagement de

cimetière de prisonnier dans le côté Ouest de Tanambao. La création du nouveau marché

appelé « analakely vaovao volamandroso » qui vient d’être inauguré le 6 février 2008.

Pour avoir une place dans cet endroit, il faut s’inscrire dans l’association des

marchands Mais ce qui reste en problème, les marchands ne veulent pas du tout de déplacer

dans sa place car l’endroit est un peu loin de la route et du marché.

IV-3-2-Les friperies

La friperie est une marchandise qui caractérise le marché de Tanambao depuis

quelques années. Le fripier pratique son commerce à en vrac ce qui fait qu’on expose sur une

natte ou une rabane pour que les clients puissent choisir librement.

Le fripier est comme tout autre vendeur peut vendre en gros, par balle ou en détail par

unité (par pièce) Le prix est variable selon la qualité des offres. On peut distinguer donc les

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grossistes qui sont presque tous des Indiens et les fripiers d’Ambovombe. Les produits

présentent des types pour toutes les catégories d’âge : enfants, jeunes, adultes …

En bref, le prix de balle varie de 260.000 (1 300 000Fmg) à 400.000 ariary (2 000

000Fmg) suivant les qualités contenues dans la balle choisie, et le prix unitaire est variable

suivant le nombre de vêtement dans une balle. A partir de nombre de vêtements trouvés dans

chaque balle, c’est ainsi que les commerçants fixent le prix pour avoir du bénéfice. Par

exemple, une balle de chemise peut avoir 160 à 200 chemises qu’on peut vendre de 1500 à

2500 ariary la pièce.

Les commerçants de gros et de détails peuvent faire un accord suivant les besoins et

les moyens des clients. Les détaillants peuvent acheter des balles de friperies chez les

grossistes en faisant accord par exemple, on peut prendre une balle de fripe de 300 .000ariary

(1.500.000Fmg) en premier, mais on paie en deux tranches, avant de vendre, on paie d’abord

la moitié et le reste après écoulement des marchandises. Et comme cela ainsi de suite.

La fin du mois et le moment proche de la fête sont favorables pour les vendeurs de

friperies. Ils peuvent annoncer au radio quand il aura un « vaky » balle et souvent chaque

samedi (le jour de repos pour certains clients)

CHAPITRE V

LES PROBLEMES INHERENTS AU FONCTIONNEMENT DU

MARCHE ET A LA DYNAMIQUE URBAINE

V-1- LES PROBLEMES DES INFRASTRUCTURES ET

ASSAINISSEMENT DU MARCHE

Dans le pays sous-développé, on rencontre beaucoup de problèmes car le monde des

villes s’ouvrent aux devant les pauvres campagnards qui y viennent dans l’espoir de trouver

du travail démunis, ils s’installent comme ils le peuvent sans tenir compte du plan

d’urbanisme déjà établi. Il en résulte, outre le problème de la faim celui de l’assainissement et

celui de la santé.

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L’exode rural s’aggrave ensuite le désordre dans la ville à cause du squattage et des

constructions illicites. Ceci constitue l’un des plus gros problèmes des villes malgaches en

particulier et celui des villes des pays sous-développés en général.

V-1-1- Les problèmes d’infrastructures

Face au développement des activités et de la croissance des commerçants et des

produits, le marché de Tanambao est devenu trop petit. La situation qui prévaut fait que la

vente du marché est devenue la seule issue pour les grands nombres de jeunes sans emploi. Le

besoin en espace est tel que les commerçants étalent leurs marchandises à l’extérieur du

hangar.

L’évacuation d’eau au marché devient problématique, car les commerçants à cause

des déchets que les vendeurs jettent dans les canaux d’évacuation.

Les installations des étales sont très sommaires, ce qui expose les commerçants aux

intempéries (pluies, vents..) en période des grands pluies .La réhabilitation entreprise en 1999

est loin de résoudre ces problèmes d’autant plus qu’elle ne s’est portée que sur la construction

des murs, des étaux, les installations électriques …mais par sur une véritable extension de la

place.

Les déchets domestiques, depuis 1980, la commune dispose d’ un dépotoir municipal

d’ une superficie de 23 ha , situé à 7 km de centre ville , longeant la route communale

d’Ilafitsinanana, sur le terrain à proximité de l’ Aéroport . Ce dépotoir est très peu utilisé et

devient actuellement un foyer de nuisances. En effet, les résidus ne sont pas couverts de terre

et le terrain n’est du tout clôturé. Ainsi, la protection de la nappe phréatique se trouvant en

moyenne entre 1,5 et 2m de profondeur contre tout risque d’infiltration des eaux de lixiviation

pouvant s’écouler des trachées est prioritaire. Même si ce dépotoir municipal est assez isolé

de la ville sans captage d’eau ni habitations environnantes, son emplacement près de

l’Aéroport pourrait causer des conséquences néfastes comme la propagation d’odeurs

nauséabondes.

Dans la ville, les ruelles se sont rétréci à causes des ordures éparpillées un peu partout.

Et pendant la saison de pluies, elles sont quasiment impraticables. Pourtant, ces ruelles

constituent les voies de communications principales au niveau des fokontany. Les problèmes

des ruelles et des ordures ne dépendent pas seulement de la population mais surtout de la

situation des fokontany.

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Toutefois, dans quelques quartiers, on remarque la présence de petits bacs à ordures

réservés spécialement aux piétons mais ils demeurent insuffisants ou peu utilisés. Fort-

Dauphin fait ainsi partie des grandes villes de Madagascar où le système de ramassage des

déchets reste un problème majeur. Faute de moyens personnels et surtout financiers, des

dépôts illicites apparaissent partout dans la ville. On constate que la population vit dans un

milieu en manque d’hygiène, cause principale de la prolifération des différentes maladies. La

commune consciente de ce grave problème, entreprend aujourd’hui des travaux

d’assainissement comme ses priorités et travaillent en collaboration avec des partenaires

privés.

V-1-2- Problème d’assainissement

L’assainissement et l’hygiène font partie des problèmes majeurs, car les équipements

disponibles pour assurer l’assainissement sont insuffisants, la commune ne possède que de

(01) un caniveau couvert de dalles logeant les murs du hangar curé deux fois par semaine,

(02) deux bornes fontaines, (01) une bouche d’arrosage et (01) un tuyau d’arrosage, et (02)

deux bourrettes en mauvais état.

Le marché ne dispose pas de toilette, les marchands et les consommateurs sont ainsi

obligés de faire leurs besoins sur les espaces vacants ou le long de la route à proximité du

marché. Les bacs à ordures sont insuffisants et les ordures s’accumulent par terre.

La saturation d’espace, le nombre de marchands qui augmentent chaque jour entraîne

un problème d’insalubrité et engorgement.

Un problème de gestion, la direction du marché a du mal contrôler le nombre de

marchands, car les grossistes et les détaillants font relais. En effet, le secteur informel est très

présent dans le secteur du commerce, des marchés spontanés arborent les axes structurants de

la ville.

Problème de mentalité, même si le représentant de l’Etat fait quelques gestes pour

améliorer la situation sanitaire, les résultats restent encore mitigés. Par exemple, l’année 2000,

la mairie a implanté 12 pieds de petites poubelles au marché pour servir les piétons. Par

contre, les habitants du quartier ramassent leurs déchets ménagers et les jettent dans les

petites poubelles pendant la nuit. Chaque matin, on ne voit pas même de la place de la

poubelle à cause des débris, alors que la mairie n’a pas le moyen de ramasser le déchet par

jour, cela entraîne les multiplications de mouches vertes et de mauvaises odeurs au marché de

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Tanambao surtout durant la période de fruit. Donc pour éviter tout cela, la mairie a pris

comme décision d’enlever tous les pieds de poubelles au marché un mois même après son

installation.

Problème d’ordure, Fort-Dauphin, non seulement une des grandes villes de

Madagascar, mais aussi une ville touristique se voit heurter au problème d’ordure, qui

commence à se faire sentir un peu partout de façon alarmante. Les ordures ménagères et les

dépôts sauvages ont déjà gagné de terrain et envahi tous les coin des différents quartiers de

Fort-Dauphin depuis un certain temps et ont commencé à être difficilement gérables.

L’abattoir municipal situé à Tanambao est trop petit, vétuste et ne répondant pas aux

normes d’hygiène. Juste à côté de cet abattoir se trouve un deuxième abattoir prévu être à

l’origine un abattoir conforme aux normes européennes mais qui faute de financiers, n’a pas

été fini et a été abandonné par la suite.

La gare routière de Fort-Dauphin situé à côté du marché de Tanambao connaît un

grand problème d’aménagement et d’engorgement. En effet, les véhicules de transports et les

passagers s’entremêlent à cause de l’insuffisance de l’espace. Actuellement une nouvelle gare

routière bien structurée est en cours de construction sur un terrain de 1,75 ha, situé Sur le long

de l’axe principal, en contrebas du Lycée, afin d’assurer une meilleure organisation.

Vu ces grands problèmes qu’on vient de citer en haut, La municipalité ne cesse pas de

chercher tous les moyens de développement pour diminuer ou bien pour éloigner ces

problèmes. Car c’est au marché qu’on trouve tous les besoins de la population. Grâce à cela,

le conseil d’administration a choisi d’avoir un comité de gestion du marché pour bien le

protéger la propreté, car ce dernier assure la source d’alimentation de la population donc doit

être priorité.

Actuellement, la commune urbaine a une solution comme un devoir doit être à traiter

pour résoudre les problèmes qu’on vient de cité au-dessus.

- Les problèmes du secteur primaire

Les agricultures : Inexistence de nouvelles zones de cultures ; dépendance vis-à-vis des

communes voisines et des autres régions. Les matériels utilisés par les agriculteurs sont

encore archaïques et rudimentaires, problème de maîtrise de l’eau : insuffisance d’irrigation,

phénomène d’ensablement, manque de formation et d’encadrement des agriculteurs :

mauvaise préparation du sol. D’autres potentialités non explorées ou exploitées. Problème de

stockage et de conditionnement ; débouchés hors de la région difficile à cause de l’état

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délabré des routes interrégionales. Existence des prédateurs et mauvaises herbes, dispersion et

atomisation de la production. Variation des conditions climatiques. Modes culturaux ne

permettant pas d'avoir une production optimum ; Dégradation des bassins versants.

Les élevages : forte dépendance de la ville vis-à-vis des communes voisines. Maladies

parasitaires ; diminution du cheptel dans les zones fournisseuses à cause des maladies

parasitaires ou endémiques (charbon bovin, peste porcine, épizootie…), de l’insécurité. Les

vaccins coûtent trop cher, surtout auprès des vétérinaires privés. Les troupeaux meurent à

cause de la sécheresse. Migration de la population à cause du phénomène Malaso

(banditisme). Régression génétique : les bonnes races ont été exportées et il n’y a pas de

renouvellement de ces races. Problème de fiscalité : il n’y a pas de retour pour les éleveurs qui

paient des impôts. Abattoir non terminé.

Les pêches : techniques de pêche artisanales et souvent archaïques. Manque de

formation des pêcheurs : l’exploitation se fait pendant les mauvaises saisons (exemple : saison

de ponte), ponction de langoustes en temps de fraie pour satisfaire la clientèle des hôtels.

Problème de stockage et de conditionnement. Débouchés hors de la région difficile à cause de

l’état délabré des routes interrégionales. La distance restreinte au large pour la zone de pêche

limitée à 2 km, à cause de l’utilisation des pirogues. Diminution des stocks de langoustes à

cause des migrations vers le nord et le non-respect des normes quant à la taille. Les stocks des

ressources halieutiques ne sont pas très bien connus, spécialement pour les langoustes. Les

opérateurs et les pêcheurs ne se rendent pas compte que ces ressources s’épuisent.

Insuffisance d’embarcations. La plupart sont louées par les pêcheurs. Cette pénurie pousse les

petits pêcheurs à vendre leurs produits aux collecteurs à bas prix. La disparition de la forêt est

la principale cause de cette pénurie. Le prix actuel des embarcations en fibre de verre reste

inaccessible (Ar. 400 000) Dévalorisation des produits pendant la période de soudure : termes

d’échange inéquitables entre produits agricoles et produits halieutiques Enclavement.

Présence d’autres produits que les produits traditionnels (langoustes, crevettes) : coquillages,

algues. Pauvreté chronique des pêcheurs.

- Les problèmes du secteur secondaire

Les travaux sont lents et les conditions d’entreposage sont inadaptées au produit ;

coûts de transport maritime très élevés, liés au problème portuaire et à l’éloignement de

Madagascar par rapport aux clients importateurs ; On ne peut pas mécaniser totalement la

culture du sisal, particulièrement la coupe ; le sisal malgache est fortement concurrencé par

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ceux des autres pays d’Afrique comme la Tanzanie et le Mozambique. Cependant, le sisal

malgache est toujours le plus demandé grâce à sa meilleure qualité (cotation élevée sur le

marché par rapport au sisal d’autre provenance (100 $ de différence).

- Les problèmes rencontrés par le tourisme à Fort-Dauphin

Outre le nombre insuffisant des établissements d’hébergement, le secteur du tourisme

connaît également quelques problèmes : Inexistence d’une Maison du Tourisme qui pourra

créer des centres d’informations et de formation pour assurer la disponibilité de tous

renseignements touristiques de la région Anosy. Elle pourra également mettre en place un

programme de développement du secteur touristique et un programme de communication et

de marketing. Tout ceci afin d’accroître le nombre de touristes à destination de Fort-Dauphin

et de mieux développer le tourisme de la région en général. Le réseau routier est en très

mauvais état et exige un long voyage au détriment des touristes. En dehors du Cap

Ranavalona, les différents sites se trouvent éloignés de l'aéroport et de la ville de Fort-

Dauphin avec des voies de liaisons très mauvaises ; Manque de professionnalisme en matière

de tourisme. Les équipements sanitaires en ville sont insuffisants et dégradés. Malgré

l’existence des ONG et de quelques centres de santé qui offrent des services relativement

satisfaisants, les touristes préfèrent quand même être évacués à l'île de la Réunion en cas

d'accidents graves ; le problème de pollution occupe une place très importante. D’abord, il

existe des navires qui déversent des produits polluants en mer et affectent ainsi la propreté et

la beauté des sites balnéaires. De plus, les excrétas humains viennent renforcer ce grave

problème de pollution. Enfin, les pêcheurs ne respectent pas la réglementation concernant la

pêche des langoustes (par exemple : il y a ponction de langoustes en temps de fraie pour

satisfaire la clientèle des hôtels) ;

L’inexistence d’aménagement touristique de très haut standing ; Dans le domaine de

l’approvisionnement, le secteur de l’élevage connaît aussi un problème important car

l’élevage est très peu développé.

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V- 2- DEVELOPPEMENT DES DIFFERENTS SECTEURS

D’ACTIVITES

V-2-1-Le secteur primaire

Le secteur agricole, élevage et la pêche sont en cours de développer grâce aux

implantations des divers projets de développement intégré dans le district de Fort-Dauphin.

Ce programme de développement correspond évidemment au celui du MAP qui comporte le

programme de gouvernement sur le développement rural. Le programme du Sud s’intègre au

développement de la région en collaboration avec les ONGs en particulier le CARE et ses

partenaires qui vise à la réalisation de développement de secteur primaire et à l’amélioration

de niveau de vie des paysans.

Trois sous projets (comme le Tragnambo, le Fandambagna, le Tambiroa) de CARE

sont attachées au développement agricole et élevage dans les communes rurales environnantes

de cette région. Ils ont leur but respectif selon leurs zones d’actions. Par exemple, le projet

Tragnambo, il travaille le long de l’axe Ranomafana –Taolagnaro. Il exécutait le premier

projet du programme Sud qui avait démarré en 2004, il vise à améliorer les performances

agricoles, des exploitations en agissant sur l’organisation des agriculteurs et le

développement des services aux exploitations familiales pour réduire l’insécurité alimentaire.

En effet, des développements des techniques agricoles grâce à la formation donnée par les

intervenants sont au profit de paysans. Des approvisionnements en entrants, des

aménagements hydro-agricoles sont effectués par le partenaire du CARE comme le FAFAFI,

le projet ASOS et le PSDR.

En résulte, des barrages sont construits dans la vallée de Ranomafana et ses environs.

Des insecticides et des semences sont donnes aux paysans en vie d’accroître leur production.

Des sensibilisations et des formations des associations paysannes sont réalisées dans le but de

regrouper les besoins des agriculteurs. Introduction par le des nouvelles cultures comme le

pomme de terre et le petit poids, des nouveaux matériels pour les associations des pêcheurs

(des filets de pêche des pirogues à moteur ) Ceux ci sont effectués par l’équipe de PSDR.

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CARTE N° 8: Pôle de développement de la Région de l’Anosy

SOURCE : Région de l’Anosy

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98

V-2-2- Le secteur secondaire

V-2-2-1-L’industrie

Le secteur de l’industrie est encore peu développé à Fort-Dauphin malgré la présence

des différentes sociétés. Le traitement du sisal fait la renommée de Fort-Dauphin. Deux à trois

industries travaillent dans le traitement du sisal dont SIFOR qui tient la première place.

A part la production pour le marché local, l’industrie exporte également vers

l’étranger. SOMIDA et GALLOIS sont aussi des industries de transformation de sisal mais ils

sont actuellement en perte d’activités. Par ailleurs, on peut trouver : SOMAHUILE :

fabrication d’huile ; PRONATEX.

Il est à noter que Madagascar assure 25 % de la production africaine de sisal qui

provient dans la région de l’Anosy.

V-2-2-2-L’artisanat

L’artisanat est une filière qui vient de s’épanouir à Fort-Dauphin. Afin de mieux

organiser les artisans, la chambre de commerce a pris l’initiative de créer une chambre de

métier regroupant actuellement une dizaine de membres. Une campagne de sensibilisation et

de formations seront entreprises pour : améliorer et perfectionner le savoir-faire, promouvoir

les différents talents, valoriser les travaux, cibler les clients potentiels (malgré le nombre et la

variété des produits artisanaux, leur exploitation reste encore à l’échelle familiale)

Plusieurs variétés d’artisanat existent à Fort-Dauphin (menuiserie, vannerie, tressage,

broderie, …) mais jusqu’à maintenant, les broderies prédominent

V-2-3- Le secteur tertiaire

V-2-3-1 Le tourisme

Le tourisme, avec le projet QMM et l’industrie, constitue les principaux moteurs du

projet PIC de Fort-Dauphin. Dans ce sens, des études concernant de zones d’aménagement

touristique de Fort-Dauphin sont en cours suivant les orientations du PUDi.*

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99

Plusieurs autres ressources touristiques sont également disponibles dans la région et

qui n’ont pas encore été exploitées. On peut citer entre autres le Parc national d'Andohahela

qui a été primé meilleur site éco touristique à travers le monde par un groupe de rédacteurs de

voyage.

Concernant les sites historiques, on peut citer le Fort érigé en 1643 par les Français en

hommage à Louis XIV, dauphin de la couronne de France ; les vestiges des trois autres forts

construits dans la ville ; le musée au Camp Flacourt résumant la civilisation et l’histoire des

Antanosy. L’agrotourisme n’est pas en reste sur le plan touristique. En effet, Fort-Dauphin

produit une quantité considérable de produits de mer par an dont les langoustes qui font sa

renommée nationale et internationale. Mais il y a également les autres poissons et fruits de

mer divers.

Classée troisième ville touristique de Madagascar, Fort-Dauphin possède des site

touristiques très attractifs. Le duo mer /montagne assure la richesse du décor et la grandeur

des paysages de la ville La principale attraction de ce moment est la réserve privée de

Berenty. D’autres sites sont aussi très intéressants à visiter comme la plage de Libanona (la

ville est d’ailleurs réputée pour ses plages) et le Pic Saint-Louis avec ses 529 m de hauteur à

escalader où la vue est très panoramique s’ouvrant largement sur toute la région. La

biodiversité ainsi que les paysages marins et terrestres sont très fabuleux. Le tourisme sportif

et le tourisme d’aventure (cyclisme, randonnée pédestre, planche à voile, surfing) profitent

d’un environnement passionnant.

- La situation actuelle du tourisme à Fort-Dauphin

Le nombre de touristes visitant Fort-Dauphin est très variable chaque année selon la

situation que traverse le pays. Voici un tableau présentant le nombre de touristes venus à Fort-

Dauphin de 1998 à 2002.

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TABLEAU N°22 : Le nombre des touristes venus à Fort-Dauphin (1998-2002)

Source : Office Régional du Tourisme de Fort-Dauphin (ORTF)

Actuellement, le tourisme dans la région représente en moyenne 14 000 visiteurs par

an. Ils arrivent à Fort-Dauphin par avion, principalement de la Réunion et de certains autres

pays comme l’Italie et la France. Ces dernières années, il y avait environ 5 bateaux de

croisière par an faisant des escales de deux jours à Fort-Dauphin et ayant à leur bord 250

passagers en moyenne

Au niveau des établissements hôteliers, les hôtels de standing sont insuffisants par

rapport au nombre de visiteurs. On peut citer : Hôtel Dauphin, Hôtel Miramar, Hôtel le

Galion, Hôtel Kaleta, Libanona Beach. A part ces hôtels de standing, il existe également deux

hôtels de moyen standing où l’accueil et le service peuvent concurrencer avec ceux des cinq

hôtels cités en haut, à savoir « Chez Jacqueline » situé à Bazarikely et disposant de 06

chambres, « Gina Village » situé à Esokaka disposant de 10 chambres. Des agences de

voyages proposent plusieurs circuits et différentes sortes de services tels que les circuits

Grand Sud, le circuit découvert, location de voitures, avion léger, Trekking, ….

V-2-3- 2- Alternative de solutions

Le marché de Tanambao, actuellement considéré comme le marché communal, sera

aménagé en marché de quartier. La construction d’un marché communal et d’autres marchés

de quartier (dans le fokontany d’Amparihy et d’Anivorano) figure dans les actions

prioritaires.

année nombre de touristes observation

1998

1999

2000

2001

2002

21 211

24 757

15 971

14 000

500

Psychose du choléra

Evénement 2002

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101

La commune urbaine dispose également de trois petits marchés qui seront réaffectés

en d’autres équipements adaptés a leur emplacement et aux besoins de la population (blocs

sanitaires, …)

Concernant le marché de gros, il devrait être implanté à côté du Port ou de l’Aéroport

pour mieux faciliter les différents échanges ;

En fin, le marché de paysans devrait se situer à l’entrée de la ville. Puis exactement sur

la RN12A qui mène vers Vangaindrano. Cet emplacement est le lieu idéal pour la rencontre

des paysans venant des communes avoisinant de Fort-Dauphin.

PROJET : - installation d’un nouveau marché communal capable d’accueillir le marché

spontané bordant la route nationale : localisation du marché spontané bordant de la route

nationale, mise en place de marché de gros et du paysan.

TABLEAU N°23 : Action à entreprendre concernant les équipements

commerciaux jusqu’à 2024

Année 2004 -2009 2004 -2009 2009 -2014 2014 -2024

Action A réhabilité A installer A installer A installer

Marché de quartier (U) 2 5 3 5

Marché communal (m²) 0 13385 3995 10210

Marché de bovidés (U) 1 0 0 0

Marché de gros (m²) 0 5000 0 0

Marché de paysans (m²) 0 1000 1000 0

Centre commercial (m²) 0 41642 12429 31765

SOURCE : PUDi de Fort-Dauphin

- Autres suggestions :

Pour éradiquer ces problèmes :

-Il faut que la commune implante plusieurs dépotoirs au tour du marché,et ces dépotoirs

doivent être roulants pour faciliter son enlèvement ;

-Autres que des dépotoirs, il est nécessaires de mettre quelques bacs aux tours des marchés;

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-Le service de la voirie doit faire des ramassages périodiques des ordures si non les ordures

éparpillent un peu partout ;

-Il faut qu’il y ait de curage des canaux d’évacuation à la sortie du marché,

-Une élaboration et application de dina ;

-Mise en place des comités de gestion des ordures ;

-Sensibilisation conduisant à la reconnaissance des rôles et attributions de chaque instance

(commune, Fokontany) ;

-Application des règlements stricts; Organisation pour le temps de nettoyage; Construction

des nouvelles infrastructures (marché); Classification des marchands; Transparence de la

gestion au niveau du marché (rapports…) Renforcement de la capacité des personnels de la

commune et des responsables du marché. Ceux qui sont proposées pour avoir un marché

confortable et salubre.

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103

CONCLUSION

Le marché est un lieu public ou l’on vend et ou l’on achète des marchandises. Il sert à

mesurer le développement d’un village ou d’une ville d’un pays.

Le marché de Tanambao est un lieu de rencontre, voir un carrefour incontournable

aussi bien pour la population urbaine de Fort-Dauphin et la population rurale environnante

que pour les étrangers de passage à Fort-Dauphin pour faire du Tourisme.

En effet, l’augmentation des petits marchands et les usagers journaliers développent le

flux économique de cette ville.

En plus de toutes causes ci-dessus, le développement de l’extraction d’ilménite par la

société QMM et ses sous traitants fournit du travail à beaucoup de jeunes, cela réduit le taux

de chômage en général. Mais il présente un impact négatif sur la vie de la population locale

car les prix de produits de première nécessité n’est plus à la portée du portefeuille de la masse

qui accentue l’inflation à Fort-Dauphin.

Certes, la gestion du marché devient difficile d’où l’instabilité des agents responsables

de ce marché. Des fois, celle-ci est assurée par un organisme privé et d’autres fois elle est

sous les responsabilités directes de la mairie.

La zone de provenance des produits est multiple soit par celles de proximité soit par

des régions extérieures, voire même en dehors du pays, par exemple le riz pakistanais.

De ce fait, les problèmes rencontrés par des gestionnaires de ce marché se présentent

sous divers aspects : des problèmes d’ordures, d’assainissement et d’emplacement des

marchands.

Néan moins, des actions et activités ont été menées par la commune urbaine de Fort-

Dauphin avec la collaboration de différents intervenants pour résoudre ces problèmes qui

deviennent parfois catastrophiques surtout pour la population Fort-Dauphinoise, car les

résultats laissent à désirer. Cette situation n’épargne aucun quartier mais le cas le plus crucial

est celui de Tanambao ou réside le grand marché de la ville qui en est le point de départ de

cette étude.Celle –ci mérite une attention particulière, quant à la gestion des ordures et de

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l’assainissement, car c’est un point stratégique pour Fort-Dauphin tant par l’existence du

marché que pour sa qualité de porte d’entrée de la ville.

En effet, beaucoup d’entreprises étaient chargées du traitement particulier de ce

marché telles que l’aménagement du marché financé par le FED, l’instauration d’une gestion

privée dirigée par un comité de gestion du marché, la réalisation d’une action

d’assainissement (enlèvement d’ordures, curage des canaux et mise en place des panneaux de

sensibilisation) par le système HIMO initié par le CARE International.

Enfin, bon nombre d’explications valables justifient les causes et origines de ces

problèmes et nul n’est censé être coupable ni responsable de ceci ou de cela, maïs il faut

quand même souligner que c’est un problème d’ordre social, culturel, économique, structurel

institutionnel et administratif pour ne pas en citer d’autres.

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107

LISTE DES TABLEAUX

Tableaux Pages

N°1 : Récapitulatif de nombre de population 15

N°2 : Répartition de la population par densité 15

N°3 : Structure générale de la population par classe d’âge 17

N°4 : Les produits vendus à Fort-Dauphin 19

N°5 : Différentes classifications du personnel selon leur tâche

et fonction respective

32

N°6: Nombres des marchands et différents taxe 34

N°7 : Prix de taxe suivant la qualité de taxes 41

N°8 ; Prix unitaire de tomates et les oignons… 51

N°9 : Prix de Banane 54

N°10 : Prix de vente de l’ananas 56

N°11 : Cycle et prix unitaire de quelques produits fruitiers

du marché de Tanambao

60

N°12 : Prix unitaire du riz 63

N°13 : Prix unitaire du café 65

N°14 : Prix de gobelet de grains année (2001-2008) 70

N°15 : Prix de vente dans les gargotes année (2000-2008) 70

N°16 : Production de la pêche à Fort-Dauphin (en kg) 74

N°17 : Prix de quelques produits halieutiques 76

N°18 : Variation de prix de viande… 80

N°19 : Prix unitaire des œufs (2001-2008) 83

N°20 : Prix de vente des produits artisanaux 85

N°21 : Prix du charbon (en ariary) 87

N°22: Nombre des touristes venus à Fort-Dauphin 100

N°23 : Action à entreprendre concernant les équipements

Commerciaux jusqu’à 2024

101

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108

LISTE DES PHOTOS

PHOTOS

Pages

N°1 : Le parking des taxis 24

N°2 : Le quartier de Tanambao 24

N°3 : La partie intérieur du marché 31

N°4 : Le pavillon de Tanambao 31

N°5 : L’intérieur et extérieur du marché 37

N°6 : Poubelles remplies de débris vidées dans le remorque

d’un tracteur de la voirie

37

N°7 : Déplacement du marché lors de l’aménagement du grand marché 42

N°8 : La forme d’étalage des produits 42

N°9 : La vente en détail des produits maraîchers 50

N°10 : Les produits maraîchers du marché de Tanambao 50

N°11 : L’emplacement des bananes sur les étalages 55

N°12 : Le transport humain de banane 55

N°13 : Arrivage des ananas au marché à titre de vente en gros 57

N°14 : La vente en détail des ananas 57

N°15 : La vente de litchis 61

N°16 : L’emplacement de vendeurs de riz 61

N°17 : La vente du café à l’extérieur du marché, le long du trottoir 67

N°18 : La vente des poissons fumés sur les étalages à l’intérieur du

marché

73

N°19 : La vente des poissons frais à l’extérieur du marché 73

N°20 : Exposition des crevettes sur les tables à l’intérieur du marché 75

N°21 : Etals des bouchers à l’intérieur du marché 81

N°22 :Etals des bouchers à l’extérieur du marché 81

N°23 : Transport de viande de l’abattoir au marché 82

N°24 : Les marchands de volailles 82

N°25 : Quelques types des produits artisanaux dans le marché de

Tanambao

88

N°26 : La vente de charbon 88

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109

LISTE DES CARTES

LISTE DES FIGURES

Cartes Pages

N°1 : Localisation de la ville de Fort-Dauphin 3

N°2 : répartition de la population par densité 16

N°3 : : Réseau de communication à l’intérieur de la région de l’Anosy 25

N°4 Localisation de plan du marché dans la ville 27

N°5 : petit poubelle pour le piétonnier 38

N°6 : Zone de provenances de production du marché de Tanambao 68

N°7 : pôle de développement de la Région 97

CROQUIS

N°1 : Plan du marché……………………………………

29

Figures Pages

N°1 : Structure socio-démographique 17

N°2 : Organigramme du comité de gestion 33

N°3 : Variation de prix du café (en Ariary) 65

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110

TABLE DES MATIERES

pages

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………. 1

LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS………………………….. 2

INTRODUCTION ……………………………………………………. 4

PREMIERE PARTIE : LA VILLE ET LE MARCHE…………………. 4

CHAPITRE I : LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN. 7

I-1- HISTORIQUE DE LA VILLE……………………………………….. 7

I-1-1- L’origine du nom de la ville ……………………………………… 8

I-1-1-1-Tolagnaro…………………………………………………….. 8

I-1-1-2- Fort-Dauphin………………………………………………… 9

I-1-1-3- Faradofay…………………………………………………….. 9

I-2- LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE…………………………….. 9

I-2-1- Délimitation géographique……………………………………….. 9

I-2-2- Relief et milieu bio-climatique……………………………………. 10

I-2-2-1- Le relief……………………………………………………….. 11

I-2-2-2- Le milieu bio-climatique…………………………………….. 11

I-3- POPULATION ET PEUPLEMENT………………………………….. 13

I-4- BREF APERCU DU CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE

DE LA VILLE ………………………………………………………...

14

I-4-1- Les activités de type primaire : l’agriculture, l’élevage et la

pêche……………………………………………………………….

18

I-4-1-1- L’agriculture…………………………………………………. 18

I-4-1-2- L’élevage……………………………………………………… 19

I-4-1-3- La pêche………………………………………………………. 21

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111

I-4-2-Le transport……………………………………………………... 21

I-4-2-1- Transport terrestre………………………………………….. 22

I-4-2-2- Transport aerien…………………………………………….. 22

I-4-2-3- Transport maritime………………………………………….. 23

CHAPITRE II : ENTRETIEN, GESTION ET FONCTIONNEMENT

DU MARCHE DE TANAMBAO………………………………

23

II-1-HISTORIQUE ET LOCALISATION DU MARCHE

DE TANAMBAO………………………………………………………….

26

II-2- GESTION ET ENTRETIEN DU MARCHE …………………………..

29

II-2-1- Les organisations du marché…………………………… 29

II-2-1-1- Organisation fonctionnelle……………………………………. 29

II-2-1-2- Le comite de gestion…………………………………………… 32

II-2-1-3-Les agents responsables de la propreté du marché……

III-2-1-4-Les gargotes ………………………….

35

36

II-3- ORGANISATION SPATIALE ET FREQUENTATION

GENERALE DU MARCHE…………………………………………….

40

DEUXIEME PARTIE : LES PRINCIPAUX PRODUITS AU MARCHE ………. 46

CHAPITRE III : LES PRODUITS ALIMENTAIRES

D’ORIGINE LOCALE………………………………………..

47

III-1- LES PRODUITS D’ORIGINE VEGETALE.…………………………. 47

III-1-1- Les produits maraîchers………………………………………….. 47

III-1-2 -Les fruits……………………………………………………………. 49

III-1-2-1- Le fruit du bananier………………………………………….. 52

I1I-1-2-2- L’ananas……………………………………………………….

54

III-1-2-3-Les letchis ou letchis…………………………………………... 56

III-1 -2-4- La papaye ( carica papaya)…………………………………. 59

III-1-2-5 - Le citron……………………………………………………… 59

III-1-2-6 - Les mangues………………………………………………….. 59

III-1-3- Le riz………………………………………………………………… 59

III-1--4 : Le café entant que produits alimentaires……………………….. 64

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112

III-1-5-Les divers produits en vente au marché de Tanambao…………... 69

III-1-5-1-Les légumineuses sèches (voamaina)…………………………. 69

……………………………………………………. 71

III-1-5-3-Le maniocs et la patate douce (les tubercules)………………. 71

III-2-LESPRODUITS HALIEUTIQUES………………………………… 72

III-2-1- Les crevettes…………………………………………………….. 74

III-2-2- Les langoustes…………………………………………………... 74

III-3- LES PRODUITS D’ELEVAGE…………………………………….. 78

III-3-1- Les viandes…………………………………………………… 78

III-3-2- Les volailles et les œufs…………………………………………. 83

III-3-2-1- Les œufs……………………………………………………….. 83

III-3-2-2- Les volailles……………………………………………………. 83

CHAPITRE –IV : LES PRODUITS NON ALIMENTAIRES………………….. 84

IV-1- LES PRODUITS ARTISANAUX……………………………………… 84

IV-2-LE CHARBONS DE BOIS………………………………………………. 85

IV-3- LES PRODUITS DE FRIPERIES ET DE CONFECTIONS…………. 89

IV-3-1-Les confections………………………………………………………. 89

IV-3-2-Les friperies…………………………………………………………. 89

CHAPITRE V : LES PROBLEMES INHERENTS AU FONCTIONNEMENT

DU MARCHE ET A LA DYNAMIQUE URBAINE…………

90

V-1- LES PROBLEMES DES INFRASTRUCTURES

ET ASSAINISSEMENT DU MARCHE………………………………..

90

V-1-1- Les problèmes d’infrastructures…………………………………… 91

V-1-2- Problème d’assainissement………………………………………… 92

V- 2- DEVELOPPEMENT DES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITES…… 96

V-2-1-Le secteur primaire………………………………………………….. 96

V-2-2- Le secteur secondaire……………………………………………….. 98

V-2-2-1-L’industrie………………………………………………………. 98

V-2-2-2- L’artisanat……………………………………………………… 98

Page 114: MEMOIRE DE MAITRISEbiblio.univ-antananarivo.mg/pdfs/mahitasoaYvonneC_GEO_M1... · 2014-05-14 · 1 REMERCIEMENTS Mes remerciements vont en premier lieu, à Dieu, notre Seigneur Tout-puissant

113

V-2-3- Le secteur tertiaire……………………………………… 98

V-2-3-1 Le tourisme……………………………………………………... 98

V-2-3- 2- Alternative de solutions………………………………………. 100

CONCLUSION……………………………………………………………………….. 103

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………. 105

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………….. 107

LISTE DES PHOTOS………………………………………………………………... 108

LISTE DES CARTES………………………………………………………………… 109

LISTE DES FIGURES………………………………………………………………. 109

TABLE DES MATIERES………………………………………………. 110