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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
ECOLE DOCTORALE SCIENCES DE LA VIE ET DE
L’ENVIRONNEMENT
THESE DE DOCTORAT
Spécialité : BIOTECHNOLOGIE-MICROBIOLOGIE
Soutenue par : ZAFILAZA Armand
Le 29 Avril 2016
Devant les membres du jury composé de :
Président : Professeur Marson RAHERIMANDIMBY
Directeur de thèse : Professeur Abel ANDRIANTSIMAHAVANDY
Co-directeur de thèse : Docteur Daniel RAMAMONJISOA
Rapporteur Externe : Professeur Raphaël RAKOTOZANDRINDRAINY
Rapporteur Interne : Professeur Doll A. Danielle RAKOTO
Examinateurs : Professeur Blandine ANDRIANARISOA
Professeur Ranjàna Hanitra RANDRIANARIVO
Etude de la composition de Spirulina cultivée dans le Nord de Madagascar et fabrication d’un aliment Bio pour crevettes à base de Tacca leontopetaloïdes et de Spirulina
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements en particulier à Dieu tout puissant de m’avoir donné la santé, la joie, l’intelligence pour réaliser ce travail.
Cette étude a été supervisée par Monsieur Abel ANDRIANTSIMAHAVANDY, Professeur Titulaire à la Faculté des Sciences, département de biochimie fondamentale et appliquée. Il m’a encadré tout au long de mes recherches pour la réalisation de mon travail, veuillez trouver ici mes vifs remerciements.
Que Monsieur Daniel RAMAMONJISOA, Maître de conférences à la Faculté des Sciences, malgré ses multiples obligations, veuille bien trouver ma respectueuse gratitude d’avoir voulu accepté d’être le Co-directeur de Thèse.
Que Monsieur Marson RAHERIMANDIMBY Professeur Titulaire à la Faculté des Sciences trouve ici ma profonde reconnaissance pour avoir accepté de présider le jury de cette soutenance.
Que Monsieur Raphaël RAKOTOZANDRINDRAINY, Professeur Titulaire à l’ESSAgro, trouve toute ma reconnaissance d’avoir bien voulu accepter être mon Rapporteur Externe.
Et que Madame Doll A. Danielle RAKOTO, Professeur à la faculté des Sciences trouve ici également mes vifs remerciements d’avoir accepté d’être mon Rapporteur Interne.
Mes vifs remerciements et ma profonde gratitude vont à l’endroit de mes examinateurs :
Madame Blandine ANDRIANARISOA, Professeur Titulaire à la Faculté des sciences.
Et Monsieur Ranjàna Hanitra RANDRIANARIVO, Professeur à la Faculté des Sciences
Je ne saurais oublier de remercier toute ma famille et mes collègues pour le soutien et l’encouragement qu’ils m’ont apportés tout au long de ce travail.
Et enfin, tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cette Thèse, qu’ils trouvent ici ma gratitude et mes sincères remerciements.
LISTE DES ABREVIATIONS
AB : Agriculture Biologique
OSO : Overseas Seafood Operations
IPBB : Institut Privée de Biologie Marine de Belgique
MnA : Milieu naturel Amélioré
Mn : Milieu naturel
E223 : Métabisulfite
FMF : Fécule de matière fraîche
FMS : Fécule de matière sèche
JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy
PCA : Plat Count Agar
BP : Baird – Parker
TBX : Tripton Bile Agar
RVS : Rapport Vassiliadis Soja
EPT : Eau Peptonée
AFNOR : Association Française de Normalisation
CDCC: Centre de Developpement de la Culture de Crevettes
JICA: Agence Japonaise de Coopération Internationale
VRBL: Gélose au cristal violet et au rouge neutre biliée et lactosée
UFC: Unité Formant Colonie
GLOSSAIRE
Géniteur :
Animal destiné à la reproduction
Aquaculture :
Elevage d’animaux aquatiques pouvant être pratiqué en eau douce, en eau saumâtre
ainsi qu’en eau de mer. Cet élevage est réalisé souvent dans un ou plusieurs bassins ayant une
dimension choisie selon le type d’espèces à élever.
Aliment Biologique (aliment Bio) :
Lors de la transformation, de la production et de la conservation des denrées alimentaires
biologiques, aucun produit chimique de synthèse ne peut être utilisé.
• Les additifs de synthèse comme les colorants, les édulcorants artificiels,les
exhausteurs de goût sont donc interdits dans les produits biologiques.
• Il s’agit d’un aliment qui contient au minimum 95% d’ingrédients issus de
l’agriculture Bio. Finalement ce n’est pas tellement l’aliment qui est bio mais plutôt
son mode de production.
Crevetticulture Biologique ou culture Bio :
Elle consiste à reproduire des larves à partir de géniteurs sélectionnés et prélevés dans le
milieu naturel. Les reproducteurs seront élevés dans des écloseries adaptées et les post –
larves en grossissement seront disposées dans des bassins naturels. L’aliment doit être
distribué en fonction des bassins et selon le stade de développement des crevettes.
L’engraissement excessif et le gavage sont interdits en culture Bio ainsi que l’usage de farine
animale d’origine terrestre. L’aliment d’origine végétale et d’origine bio est obligatoire.
Agriculture Biologique (AB) :
Agriculture sans organisme génétiquement modifié, sans pesticide, sans herbicide
chimique, sans fertilisant artificiel, sans hormone de croissance.
Plancton :
Ensemble des êtres vivants de petite taille, en suspension dans les eaux marines et les
eaux douces, incapables de se déplacer activement.
- Phytoplancton : plancton végétal
- Zooplancton : plancton animal
LISTE DES TABLEAUX Pages
Tableau 1 : Groupes de virus responsables de maladies ............................................................... 16
Tableau 2 : Espèces sensibles aux maladies virales de crevettes .................................................. 18
Tableau 3 : Méthode de détection de virus à ADN ....................................................................... 21
Tableau 4 : Méthode de détection de virus à ARN ....................................................................... 22
Tableau 5 : Evolution du test ......................................................................................................... 28
Tableau 6 : Taux de éléments minéraux dans les deux échantillons ............................................ 44
Tableau 7 : Taux de lipides et de leurs dérivés ............................................................................ 45
Tableau 8: Taux de pigments ....................................................................................................... 46
Tableau 9 : Taux de protéines ...................................................................................................... 47
Tableau 10 : Taux d’acides aminés .............................................................................................. 48
Tableau 11 : Taux de vitamines ................................................................................................... 49
Tableau 12 : Variation de la teneur en protéines après le séchage ............................................... 51
Tableau 13 : Tableau montrant la différence de taux de protéines après la conservation ............ 51
Tableau 14 : Tableau montrant les taux de vitamines après conservation ................................... 53
Tableau 15 : Taux de lipides après la conservation...................................................................... 54
Tableau 16 : Taux de pigments de Spirulina après conservation ................................................. 55
Tableau 17 : Taux de minéraux après conservation ..................................................................... 56
Tableau 18 :Taux d’acides aminés après conservation ................................................................ 57
Tableau 19 : Qualité microbiologique dans Mn après conservation ........................................... 58
Tableau 20 : Qualité microbilogique dans MnA après conservation ........................................... 60
Tableau 21 : Capacité d’absorption d’eau et indice de solubilité ............................................... 68
Tableau 22 : Densité des fécules .................................................................................................. 68
Tableau 23 : Viscosité des fécules ............................................................................................... 69
Tableau 24 : Température de gélatinisation ................................................................................. 69
Tableau 25 : Taux en minéraux .................................................................................................... 70
Tableau 26 : Valeur nutritionnelle des produits de tubercule ...................................................... 70
Tableau 27 : Taux de facteurs antinutritionnels ........................................................................... 72
Tableau 28 : Taux de microorganismes dans la fécule de Kabija après conservation ................. 73
Tableau 29 : Seuils de l’activité de l’eau ..................................................................................... 74
Tableau 30 : Type de séchage direct ............................................................................................ 78
Tableau 31 : Tableau récapitulatif des résultats ........................................................................... 80
LISTE DES FIGURES Pages
Figure 1 : Principe de la cancérogenèse ....................................................................................... 5
Figure 2 : Principe de l’action des antioxydants sur les radicaux libres ...................................... 6
Figure 3 : Principe de la purification des eaux usées .................................................................. 7
Figure 4 : « Kabija» Tacca leontopetaloïdes: Inflorescence et feuilles ................................... 11
Figure 5 : Tubercules de « Kabija » ............................................................................................. 11
Figure 6 : Etapes de diagnostic des infections des crevettes ........................................................ 24
Figure 7 : Etapes de culture de Salmonella ................................................................................. 41
Figure 8 : Dénombrement de microorganisme dans MnA et Mn................................................. 42
Figure 9 : Courbe des minéraux ................................................................................................... 44
Figure 10 : Courbe des lipides ...................................................................................................... 45
Figure 11 : Courbe des pigments ................................................................................................ 46
Figure 12: Courbe des protéines ................................................................................................ 47
Figure 13 : Courbe des acides aminés .......................................................................................... 48
Figure 14 : Courbe des vitamines……………………………………………………… ............. 49
Figure 15: Taux des protéines après conservation ....................................................................... 52
Figure 16: Taux des vitamines après conservation ...................................................................... 53
Figure 17: Taux des lipides après conservation ........................................................................... 54
Figure 18: Taux des pigments après conservation ....................................................................... 55
Figure 19: Taux des minéraux après conservation ....................................................................... 56
Figure 20: Taux d’acides aminés ................................................................................................. 57
Figure 21: Taux des microorganismes dans le milieu Mn après conservation ............................ 59
Figure 22: Taux des microorganismes dans le milieu MnA après conservation ......................... 60
Figure 23 : Schéma récapitulatif de la préparation de fécule de « Kabija » ................................ 62
Figure 24 : Dénombrement de Salmonella………………………………………………… ....... 66
Figure 25 : Mode de dénombrement de microorganismes………………………………….. ..... 67
Figure 26 : Taux des minéraux dans la fécule de « Kabija » ...................................................... 70
Figure 27 : Valeurs nutritionnelles de la fécule de « Kabija » ..................................................... 71
Figure 28 : Taux des microorganismes de la fécule de « Kabija » .............................................. 73
Figure 29 : Poudre de Spirulina………………………………….. ............................................ 79
Figure 30 : Fécule de « Kabija » ................................................................................................. 80
SOMMAIRE Pages
LISTE DES ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. La spiruline ............................................................................................................................... 3
I.1. Morphologie et cytologie ....................................................................................................... 3
I. 2. Classification ........................................................................................................................ 3
I. 3. Physiologie et paramètres physico-chimiques, composition chimique de Spirulina ........... 4
I.4. Toxicité de Spirulina .............................................................................................................. 5
I.5. Utilisations thérapeutiques ..................................................................................................... 5
I. 6. Utilisations écologiques ........................................................................................................ 7
I.7. Autres utilisations .................................................................................................................. 8
I.8. Retrospective sur Spirulina .................................................................................................... 8
II. Le « Kabija » ........................................................................................................................... 10
II.1 Classification ......................................................................................................................... 10
II.2. Description ........................................................................................................................... 10
II.3. La formation de tubercules de « Kabija » ............................................................................. 11
II.4. Répartion géographique ........................................................................................................ 12
II.5. Usages alimentaires ............................................................................................................. 12
II.6. Usages médicinaux ............................................................................................................... 12
III. Aliment Bio pour crevettes .................................................................................................... 12
IV. Les grands principes de l’élevage des crevettes Bio .............................................................. 13
IV.1. Origine des crevettes .......................................................................................................... 13
IV.2. Zone d’élevage .................................................................................................................... 13
IV.3. Gestion de l’élevage et soins .............................................................................................. 13
IV.4. Alimentation ....................................................................................................................... 14
V. La ferme aux normes Agricultures Biologiques (AB) ............................................................ 14
VI. Microbiologie des crevettes .................................................................................................. 15
VI.1. La maladie des crevettes ..................................................................................................... 15
VI.2. Les responsables de maladies transmissibles. .................................................................... 15
VI.3. Répartition des virus dans le monde ................................................................................... 16
VI.4. Les espèces de crevette Penaeus sensibles aux maladies virales ........................................ 17
VI.5. Les désinfectants et leurs actions ........................................................................................ 18
VI.5.1. Usages effectifs ................................................................................................................ 18
VI.6. Diagnostics .......................................................................................................................... 19
VI.6.1. Schémas du circuit de diagnostic ..................................................................................... 23
VI.6.2. Diagnostic d’anticorps et PCR ......................................................................................... 25
a) Diagnostic d’anticorps ........................................................................................................... 25
b) Diagnostic PCR ....................................................................................................................... 25
VI.6.3. Indentification bactérienne ............................................................................................... 25
VI.6.4. Détermination des facteurs par postulat de Koch. ........................................................... 26
VI.6.5. Diagnostic histopathologique ........................................................................................... 26
VI.6.6. Méthode d’indentification par l’Api 20 NE ..................................................................... 26
VII. Plan de contrôle annuel de la filière crevette Bio ................................................................. 29
a) Dans l’écloserie ....................................................................................................................... 29
b) Fabricant d’aliment et origines des matières premières Bio .................................................. 29
c)Ferme de grossissement Bio ...................................................................................................... 30
d)Manipulation, récolte et transport ............................................................................................ 31
e)Préparation et congélation ....................................................................................................... 31
DEUXIEME PARTIE : COMPOSITION CHIMIQUE , VALEURS
NUTRITIONNELLES ET QUALITE MICROBIOLOGIQUE DE Spirulina
I. Introduction ............................................................................................................................... 33
I.1. Analyse du milieu .................................................................................................................. 33
I.1.2. Caractères physiques du sol et climat ................................................................................. 33
I.2. Culture de Spirulina ............................................................................................................... 33
I.2.1- Culture sur milieu naturel amélioré .................................................................................... 33
I.2.1.1. Principe ............................................................................................................................ 33
I.2.2. Culture sur le milieu naturel ............................................................................................... 34
I.2.2.1. Principe ............................................................................................................................ 34
I.2.3. Etude cinétique de la croissance ......................................................................................... 34
I.2.3.1. Mesure de la densité optique ........................................................................................... 34
I.2.3.2. Comptage des cellules ...................................................................................................... 34
II. Analyses qualitative et quantitative ......................................................................................... 34
II.1. Analyse qualitative ............................................................................................................... 34
II.2. Analyse quantitative ............................................................................................................. 34
II.3. Les éléments principaux ....................................................................................................... 34
II.3.1. Les lipides .......................................................................................................................... 34
II.3.2. Les caroténoïdes ................................................................................................................ 35
II.3.3. Les acide gras .................................................................................................................... 35
II.3.4. Les protéines ...................................................................................................................... 35
II.3.5. Les vitamines ..................................................................................................................... 36
II.3.5.1. Vitamine B1 .................................................................................................................... 36
II.3.5.2.Vitamine B2 (riboflavine) ............................................................................................... 36
II.3.5.3. Vitamine pp (niacine) ..................................................................................................... 37
II.3.5.4. Vitamine C (acide ascorbique) ....................................................................................... 37
II.3.6. Les glucides ....................................................................................................................... 37
III. Etude de l’influence de la conservation sur la qualité microbiologique ................................ 37
III.1. Récolte et séchage de Spirulina .......................................................................................... 37
III.2. Etude la qualité microbiologique après conservation ......................................................... 37
III.2.1. Mode de calcul ................................................................................................................. 38
III.2.2. Méthode de dénombrement de la flore aérobie mésophile totale ..................................... 38
III.2.3. Méthode de dénombrement des levures et moisissures ................................................... 39
III.2.4. Méthode de dénombrement des bactéries anaérobies sulfitoréductrices.......................... 39
III.2.5. Méthode de dénombrement d’Escherichia coli β-glucuronidase. .................................... 39
III.2.6. Méthode de dénombrement des Coliformes totaux. ......................................................... 39
III.2.7. Méthode de dénombrement des Staphylocoques coagulases positives............................ 40
III.2.8 . Méthode de dénombrement de Salmonella ..................................................................... 40
IV. Resultats-Interprétations-Discussions .................................................................................... 43
IV.1. Culture sur le milieu naturel amélioré ................................................................................. 43
IV.2. Culture sur le milieu naturel ................................................................................................ 43
IV.3. Interprétations et discussions .............................................................................................. 43
IV.3.1. Le milieu .......................................................................................................................... 43
IV.3.2. La croissance .................................................................................................................... 43
IV.4. Analyses qualitative et quantitative .................................................................................... 43
IV.4.1. Les minéraux .................................................................................................................... 43
IV.4.2. Les lipides ........................................................................................................................ 44
IV.4.3. Les caroténoides ............................................................................................................... 46
IV.4.4. Les protéines .................................................................................................................... 46
IV.4.5. Composition en acides aminés des protéines globales ..................................................... 47
IV.4.6. Les vitamines…………………………………………………………………….. ......... 49
V. Influence sur les éléments constitutifs ..................................................................................... 50
V.1. Influence de l’eau de culture et du milieu environnant ....................................................... 50
V.1.1. Les lipides .......................................................................................................................... 50
V.1.2. Le calcium ......................................................................................................................... 50
V.1.3. Les protéines ...................................................................................................................... 50
V.2. Influence du mode de séchage .............................................................................................. 51
V.2.1.Les protéines…………………………………………………………………………. ...... 51
V.2.1. Les acide gras et sels minéraux ......................................................................................... 51
V.3. Influence de la conservation sur la composition de Spirulina .............................................. 51
V.3.1. Les protéines ...................................................................................................................... 51
V.3.2. Les acides gras et les vitamines, les pigments, les acides aminés et les minéraux après
conservation ................................................................................................................................. 52
VI. Qualité microbiologique de Spirulina après conservation ..................................................... 58
VI.1. Qualité microbiologique dans le milieu naturel .................................................................. 58
VI.2. Qualité microbiologique dans le milieu naturel amélioré ................................................... 59
VII. Conclusion ............................................................................................................................ 61
TROISIEME PARTIE : PREPARATION DE FECULE DE KABIJA ET ANALYSES
NUTRITIONNELLES, ANTI-NUTRITIONNELLES, MICROBIOLOGIQUES
I. Production des fécules de « Kabija »par la méthode artisanale ................................................ 62
I.1. Méthode de traitement ........................................................................................................... 62
I.1.1. Production de la fécule de la matière fraiche (FMF) ......................................................... 62
I.1.2. Production de la fécule de la matière sèche (FMS) ........................................................... 63
I.1.3. Conditionnement ................................................................................................................. 63
II. Analyses des propriétés physico- chimiques de Tacca leontopetaloides ................................ 63
II.1. Analyses physiques .............................................................................................................. 63
II.2. Analyse des minéraux .......................................................................................................... 63
II.3. Analyse de la valeur nutritionnelle ...................................................................................... 64
III. Dosage de facteurs antinutritionnels et de poisons dans la farine de « Kabija » ................... 65
IV. Analyse microbiologique après stockage des fécules de « Kabija » ...................................... 65
IV.1. Méthodes .............................................................................................................................. 65
V. Résultats et discussions ........................................................................................................... 68
V.1. Propriétés physico- chimiques de Tacca leontopetaloides ................................................... 68
V.1.1. Analyse physique .............................................................................................................. 68
V.1.2. Dosage des minéraux ......................................................................................................... 69
V.1.3. Valeur nutritionelle du tubercule de « Kabija » ............................................................... 70
V.1.4. Teneurs en quelques facteurs antinutritionnels ................................................................. 71
V.2. Qualité microbiologique dans la fécule de « Kabija » après 1à 2 mois de conservation ..... 72
VI. Conclusion .............................................................................................................................. 75
QUATRIEME PARTIE : PROCEDE DE FABRICATION DES ALIMENTS BIO
I. Fabrication d'aliment Bio ...................................................................................... …………….76
I.1. Procédés de fabrication… ..................................................................... ……………………..76
I.2. Test des produits Bio .............................................................................................................. 77
I.2.1. Test I : dureté des aliments Bio dans différents types d'eaux .............................................. 77
I.2.2. Test II : aliments Bio de crevettes Penaeus monodon… ..................................................... 77
II. Résultats de la fabrication des aliments Bio ............................................................................. 78
II.1. Procédé de la fabrication Bio ......................................................................................... ……78
II.2. Test des produits ........................................................................ ……………………………80
II.3. Tableau des résultats ...................................................................... …………………………81
II.4. Résultats du test en aliment Bio ....................................................................................... ….82
II.5. Conclusions ........................................................................................................................... 83
DISCUSSION GENERALE ......................................................... ……………………………..84
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ................................................................................... 87
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
RESUMES
1
INTRODUCTION GENERALE
L’élevage de crevettes est en expansion considérable depuis une dizaine d’années et il
est soutenu par des organisations internationales qui voient en lui une opportunité de
croissance économique pour les pays en voie de développement. La production atteint environ
1,5 million de tonnes en 2010 dans les pays asiatiques et à Madagascar.
Toutefois, pour répondre à la demande croissante des pays industrialisés, les
techniques d’élevages ont dû évoluer et les conditions d’élevage des crevettes se sont
intensifiées. Des conséquences néfastes sont apparues : les crevetticulteurs sont confrontés à
des problèmes sanitaires (parasitismes, épizooties graves) qui ont fait chuter la production. De
plus, des problèmes environnementaux sont apparus avec la destruction des mangroves (lieux
idéaux pour l’élevage) par le rejet massif d’effluents.
Actuellement, deux facteurs sont prépondérants dans le monde économique :
– le facteur "capital"
– le facteur "technologie"
Ces deux facteurs sont indissociables si l’on veut développer le monde économique.
L’efficacité de l’utilisation de la technologie moderne dans la ferme aquacole mérite alors
d’être reconsidérée.
De nos jours, le retour à l’élevage des crevettes Bio est indispensable, autrement dit la
population mondiale préfère retourner à la culture traditionnelle.
A Madagascar, la société Overseas Seafood Operations (OSO) basée dans l’Ankarana
représente un des promoteurs de l’élevage de crevettes dans le respect total des normes Bio.
La qualité des crevettes Bio de la société OSO est reconnue mondialement depuis l’année
2006. Cependant pour la crevetticulture, la fabrication d’aliment Bio reste un grand problème.
Elle rencontre des difficultés dans la technique de production mais aussi des problèmes de
matières premières.
Dans cette optique, nos recherches s’orientent vers un aliment de culture Bio pour
crevettes. De nos jours, les consommateurs ont une nette préférence pour les produits Bio. Ils
sont très exigeants actuellement en matières consommables pour des produits aquatiques ou
des produits issus de l’agriculture. Des caractères, tels le goût et la texture du produit, font
l’objet d’une observation rigoureuse. Ainsi, les produits Bio ont un coût élévé sur le marché
mondial.
2
Le Kabija (Tacca leontopetaloides) et la spiruline (Spirulina) sont des matières premières
utilisées dans la fabrication d’aliments Bio pour les crevettes. « Kabija » est très abondant
dans la partie Nord de Madagascar. Il est considéré comme une plante sauvage, mais il peut
être également cultivé en association avec le riz sur culture sur brûlis.
La fécule obtenue est considérée comme naturelle sans engrais chimiques et
fertilisants. Par ailleurs, la culture de Spirulina est très développée à Madagascar surtout dans
le Nord, où les conditions sont très favorables sur les plans climatique, édaphique et
environnemantal. La disponibilité de la matière première constitue ainsi une garantie pour la
réalisation de la présente recherche à Madagascar.
La recherche d’aliments Bio justifie le choix du thème : « Etude de la composition de
Spirulina cultivée dans le Nord de Madagascar et fabrication d’un aliment Bio pour crevettes
à base de Tacca leontopetaloïes et de Spirulina ».
Le présent travail comporte quatre parties :
- La première partie consiste en une étude bibliographique sur Spirulina, « Kabija » et
l’élevage Bio.
- La deuxième partie est consacrée à l’étude de la valeur nutritionnelle, de la
composition et de la microbiologie de Spirulina pendant la conservation.
- La troisième partie porte sur la préparation de la fécule de « Kabija » ainsi que l’étude
de sa valeur nutritionnelle et anti- nutritionnelle.
- La quatrième partie décrit la fabrication d’aliment Bio à base de « Kabija » et de
Spirulina.
PREMIERE PARTIE :
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
3
I. La spiruline
I.1. Morphologie et cytologie
Spirulina est une algue bleue qui possède des cloisons transversales pouvant être mis
en évidence par un moyen approprié. Il n’y a donc pas lieu, actuellement, de retenir la section
dans la nomenclature. La description est la suivante : tricholosomes vert érugineux, articlés,
enroulés en spirale, atteignant 350µm de long, de 5 à 11µm de diamètre, un peu rétrécis au
niveau des articulations, tour de spires de 3 à 9µm distants de 10 à 75µm les unes des autres,
de 20 à 50µm de diamètre, diminuant légèrement vers les extrémités ; articles 1/3 à 1 fois
aussi longs que larges de 3 à 6µm de long, à cloisons assez nettes, mais parfois masqués par le
protoplasme irrégulièrement et assez grossièrement granuleux (Busson, 1971).
Spirulina est peu connu malgré une littérature dense quelquefois difficilement
exploitable par suite de confusions d’espèces ou de variétés. Elle est abondante sous les
climats tropicaux ou subtropicaux, mais elle est également présente dans des régions à climat
tempéré, presque toujours dans des eaux carbonatées sodiques de pH autour de 8,5 (Busson,
1971 ; Rasamoelina, 1999 ; htt://w.w.w.spiruline-perigord.fr/histoire de la micro-algue bleue)
I. 2. Classification
La nomenclature des espèces est basée sur les morphologies des filaments, sur la
composition en acides aminés et sur le lieu d’origine.
En ce qui concerne le genre à Madagascar, la nomenclature de l’espèce n’est pas
encore définitivement arrêtée car les études de détermination ne sont pas encore terminées.
La classification est la suivante :
Règne : PROTISTES
Embranchement : SCHIZOPHYTES
Classe : CYANOPHYCEES
Sous-classe : HORMOGONOPHYCIPEDES
Ordre : NOSTOCALES (OSCILLATORIALES)
Famille : OSCILLATORIACEAE
Tribu : LYNGBYEES
Genre : Spirulina (Bourrelly, 1985)
Nom vernaculaire : Spiruline
Le genre possède de nombreuse espèces dont :
4
- platensis
- geitleri
- seejibai
I. 3. Physiologie et paramètres physico-chimiques, composition chimique de Spirulina
a) Salinité
Le taux de salinité joue un rôle très important dans la vie et dans la culture de
Spirulina, qui nécessite une plage de salinité entre 0,7% et 5,6% (M/V) (Busson,
1971 ; Rasamoelina, 1999)
b) Lumière
La lumière est un paramètre indispensable à la vie des êtres vivants photosynthétiques.
En général, les Cyanophycées supportent une lumière plus intense que les autres algues.
Spirulina a une vitesse de croissance supérieure à celle des plantes de l’agriculture et très
voisine de celle des micro-organismes unicellulaires. Cette particularité de Spirulina réside
dans son rendement d’absorption de l’énergie solaire qui se situe entre 3 et 4,5% (Busson,
1971 ; Bourrelly, 1985 ; Causy et al., 1946 ; Fanjanarivo, 1999 ; Fox, 1986)
c) Température
Les Spirulina sont thermophiles : déterminée sur les espèces platensis et geitleri, la
température optimale pour leur développement est de 40°C en période lumineuse et de 25°C
en période obscure (Busson, 1971 ; Causy, 1946 ; Fanjanarivo, 1999 ; Fox, 1986).
d) Le pH
Le pH alcalin facilite la fixation du CO2 atmosphérique. Il varie aussi suivant la
période de la journée.
e) Composition chimique de Spirulina
Spirulina est une bonne source de protéines, car elle en a une forte teneur de plus de
60%. La composition en acides aminés est satisfaisante. La teneur en acides aminés soufrés
est relativement pauvre, mais le métabolisme est normal.
Spirulina possède un taux relativement bas en lipides variant de 6% à 7%. Les acides
gras ont une teneur assez élevée variant de 48% à 57%(Busson, 1971 ; Causy, 1946 ;
Fanjanarivo, 1999 ; Fox, 1986).
5
I.4.Toxicité de Spirulina
Une étude faite sur des sujets en état de dénutrition a montré qu’une proportion de
15,30 à 50% de Spirulina dans la ration de protéines ne modifie pas le bilan nutritionnel de
l’azote, du sodium et du potassium. La concentration en acide urique dans l’urine n’est pas
changée, mais elle est légèrement augmentée dans le sérum (9mg/1000 ml).
Pour l’étude de toxicité subaiguë, outre la concentration de 10% de Till et Willems,
des concentrations de 20 à 30% ont été utilisées, afin de déterminer si des doses supérieures
impliquent éventuellement une toxicité sans déséquilibre nutritionnel. L’étude de la toxicité
chronique avec épreuves fonctionnelles vise à observer l’effet à long terme de la
consommation de Spirulina sur l’effet hématologique des fonctions rénales, la biochimie du
sérum, le poids et l’histologie de quelque organes (Fox, 1986 ; Bodène et al., 1976 ;
Deboer,1999).
I.5. Utilisations thérapeutiques
Le cancer est considéré comme le résultat d’un processus multifactoriel. En général, il
provient de la formation des radicaux libres dérivés de l’oxygène dans l’organisme sous
l’influence des différents facteurs tels que les ultraviolets et certains composés toxiques
contenus dans les aliments. Les radicaux libres peuvent endommager l’ADN, les protéines
structurales, les enzymes et les membranes cellulaires de l’organisme (Nicolaid, 1977 ; Neish
et al., 1977).
Figure 1 : Principe de la cancérogenèse
Stress oxydant
Radicaux libres Effet régulateur Effet mutagène
Cancérogenèse Proliférations et progression tumorale
6
L’organisme possède des moyens de lutte contre les radicaux libres. Son système de
défense repose surtout sur les vitamines antioxydantes, les caroténoïdes et les
micronutriments.
Les facteurs antioxydants comme la vitamine E, certains acides, certains flavonoïdes,
la vitamine PP et les caroténoïdes doivent être apportés par les aliments. La β-carotène qui est
transformée dans le foie en vitamine A est l’un des principaux caroténoïdes impliqués dans le
système de défense contre les radicaux libres. Elle doit être apportée par les aliments dans le
système de défense car elle n’est pas synthétisée dans le corps humain. Elle se présente dans
la nature sous deux formes : la forme « cis » et la forme « trans ». Elle est en quantité très
importante dans Spirulina (Goodwin, 1955 ; Parker, 1967)
D’après des études, la β-carotène contenant les deux formes « cis » et « trans »
présentes dans Spirulina est beaucoup plus efficace contre le cancer que la β-carotène
synthétique (Goodwin, 1955).
Selon Nicolaid en 1977, le principe de l’action des radicaux libres et des antioxydants
est résumé comme suit.
Figure 2 : Principe de l’action des antioxydants sur les radicaux libres
Radicaux libres
Effet mutagène Effet régulateur
Antioxydants
β-carotène, vitamine C, E, A
Glutathion et Sélénium
7
I. 6. Utilisations écologiques
La purification des eaux usées se déroule selon le principe avancé par Durand-
Chastell (1970) et schématisé comme suit :
Figure 3 : Principe de la purification des eaux usées
Le rôle écologique de Spirulina, lors du traitement préliminaire des eaux usées, est
multiple :
- Elimination du gaz carbonique atmosphérique produit par les bactéries aérobies en vue
de la production d’oxygène pendant la photosynthèse. Cette action a pour conséquence
la réduction de la quantité de gaz carbonique émise dans l’atmosphère et
l’augmentation de la teneur en oxygène.
- Production de biomasse par l’utilisation permanente du gaz carbonique et des sels
minéraux du milieu en présence de lumière c'est-à-dire lors de la photosynthèse, selon
la réaction chimique suivante (Rasamoelina, 1999 ; Fox, 1986 ; Levin et al., Parker,
1967).
Lumière évaporation
Spirulina + 6H2O + 6CO2 Matière organique (C6H12O6) + CO2
Matière organique
Oxygène
Lumière
CO2 + Sels minéraux
Bactéries aérobies Algues
8
Le seul facteur dans l’utilisation de Spirulina dans le traitement préliminaire des eaux
usées est qu’elle a une exigence en ce qui concerne les conditions du milieu
I.7. Autres utilisations
Spirulina a de multiples utilisations. Elle peut servir de complément protéique dans
l’alimentation humaine et animale. Les différentes propriétés qu’elle possède permettent son
utilisation dans différentes industries telles que les industries pharmaceutiques, cosmétiques,
agricoles et les industries des aliments énergétiques.
Spirulina possède de nombreuses propriétés fonctionnelles. Grâce à son pouvoir
épaississant, stabilisant, émulsionnant, réducteur de cristaux, elle est utilisée dans les
industries agro-alimentaires et dans les cimenteries. Spirulina est utilisée comme un aliment
naturel d’excellence, bien qu’il existe des concentrés protéiques artificiels plus riches.
Spirulina est transformée en comprimés comme coupe-faim. En effet, elle présente une faible
teneur en lipides ainsi qu’un faible indice calorique. Par conséquent l’énergie fournie par
Spirulina se trouve à la dose minimale. Toutefois, elle fournit tous les éléments nécessaires
pour la nutrition (Fox, 1986 ; Sheen, 1992 ; htt://w.w.w.spiruline-perigord.fr/histoire de la
micro-algue bleue).
I.8. Rétrospective sur Spirulina
Consommée au Mexique depuis quelque quarante ans, cette algue est également
utilisée comme aliment, sous une forme rudimentaire, par les autochtones d’Afrique centrale
qui la récoltent dans le lac Tchad dont les eaux, comme celles du lac Texacoco, présentent des
conditions de salinité, de pH, de lumière et de température propices à son développement
(Clément et al. ,1970).
Après la redécouverte de Spirulina, la société mexicaine Sosa Texacoco se met à l’étudier en
collaboration avec l’Institut National Mexicain de la Nutrition. Par la suite, l’Organisation des
Nations Unies pour le Développement Industriel s’est vivement intéressée à ce projet et a
apporté son aide à certaines études importantes entreprises par divers établissements
nationaux et étrangers. Ainsi, le Conseil National des Sciences et de la Technologie et
l’Institut National de la Nutrition organisèrent des réunions scientifiques à Paris et à Mexico,
auxquelles participèrent des experts de la question des protéines unicellulaires (Nicolaid,
1977 ; htt://w.w.w.spiruline-perigord.fr/histoire de la micro-algue bleue).
9
Spirulina a une vitesse de croissance supérieure à celle des plantes de l’agriculture et
très voisine de celle des micro-organismes unicellulaires grace à son rendement d’absorption
de l’énergie solaire qui se situe entre 3 et 4,5% (Durand et al., 1977).
L’algue sèche en poudre s’obtient actuellement par pré-concentration, filtrage par le
vide, fluidisation, pasteurisation, homogénéisation et séchage.
Quant à l’aspect nutritionnel, Spirulina est une bonne source de protéines, avec une
forte teneur de 65% et sa composition en acides aminés est satisfaisante. La teneur en acides
aminés soufrés est relativement faible, mais le métabolisme est normal (Bourges et al. ,1971). L’algue contient de 6 à 7% de lipides totaux, dont 83% d’acide gras (Hudson et al.
,1974). Les hydrates de carbone comptent pour 13 à 17% et leur valeur énergétique est faible.
La teneur de l’algue en acides nucléiques est de 4,2 à 4,5%. Le Programme
Alimentaire (PAG) propose 2 grammes d’acides nucléiques par jour comme apport maximal
par les cellules unicellulaires au régime alimentaire de l’adulte.
Quant aux métaux et éléments non métalliques, des échantillons de différentes
époques ont été analysés pour en déterminer la présence. Boudène et al. (1976) ont
essentiellement trouvé une contamination par l’arsenic atteignant 8,5 ppm, tandis que d’autres
équipes signalent des valeurs variant de 0,7 à 2,4 ppm (Jevner et al. ,1965). Le cadmium est
présent à des concentrations de 0,05 à 0,1 ppm, le mercure de 0,01 à 0,6 ppm, le sélénium de
0,4 ppm et le cyanure de 0,2 à 1,4 ppm. Des analyses ont également portés sur les résidus de
pesticides. Elles n’ont révélé que des traces de 1, 2, 3, 4, 5, 6 hexachlorocyclohexane sous
formes α,β,γ et δ (Wagner et al. , 1990).
Les analyses microbiologiques ont révélé une flore banale composée de bactéries et de
protozoaires halophytes vivant librement, des microbes libres du groupe B d’Escherichia coli.
En revanche, aucun organisme pathogène tel Salmonella, Shigella et Escherichia coli n’a été
rencontré (Wagner et al. 1990). Cette absence est compréhensible puisqu’il s’agit d’un milieu
de culture hypersalin à pH nettement alcalin qui n’est donc pas favorable à l’invasion et à la
prolifération d’organismes incapables de survivre dans un milieu à pH élevé (Wagner et al.,
1990). L’installation du matériel de pasteurisation intervenant dans les dernières phases de la
production présente des avantages certains en ce qui concerne le produit final. Par ailleurs,
quelques auteurs ont pu montrer que diverses substances extraites de Spirulina avaient des
propriétés antibactériennes (Missouri, 2006).
Spirulina a été utilisée, avec de bons résultats, comme source de protéines dans
l’alimentation des porcs (Randrianandy, 2002), des poulets (Kanazawa, 1982). De même, des
10
rats alimentés pendant 100 jours avec Spirulina ont montré une bonne tolérance et l’on n’a
observé aucune anomalie de croissance, d’aspect physique et de comportement. De même
aucune altération histopathologique du foie, des poumons, des reins et autres organes
examinés n’a été rapportée (Durrand et al. ,1977).
II. Le « Kabija »
Plante de la famille des Dioscoreacea, « Kabija » est très répandu dans la région Nord,
Nord – Est et Nord – Ouest de Madagascar. Il est utilisé comme complément alimentaire
pendant la période de soudure. Il est vendu au marché sous formes de fécule ou en poudre.
Auparavant, la population de la région se limite à récolter « Kabija » qui pousse à l’état
sauvage dans la forêt. Actuellement, la population commence à cultiver « Kabija » en
association avec le riz sur brûlis.
II.1 Classification de Kabija :
Règne : PLANTAE
S/règne : TRACHEOBIONTA
Superdivision : SPERMATOPHYTES
Division : MAGNOLIOPHYTA
S/Classe : LILIOPSIDA
Classe : LILIIDAE
Ordre : DIOSCOREALES
Famille : DIOSCOREACEAE
Genre : Tacca
Espèce : leontopetaloïdes (Krauss, 1979)
Nom vernaculaire : « Kabija »
II.2. Description
Une à plusieurs feuilles proviennent du centre de la plante avec des pétioles (tiges
feuilles) de 17 à 150 cm de long. Les feuilles sont grandes et profondément divisées, de 30 à
70 cm de long et jusqu’à 12 cm de largeur. La face supérieure des feuilles a des veines
déprimées alors que la surface inférieure est brillante avec des veines grasses jaunes. Les
fleurs, en grappes verdâtres violettes, sont portées par les tiges hautes. La plante est
habituellement dormante pour une partie de l’année.
11
Plus tard, les nouvelles feuilles proviennent de la ronde des tubercules souterrains. Les
tubercules sont durs comme les pommes de terre, avec une peau brune et un intérieur blanc
(Krauss, 1979 ; Andreas et al., 2008).
Figure 4 : « Kabija », Tacca leontopetaloïdes : Inflorescence et feuilles
II.3. La formation de tubercules de « Kabija »
Les nouvelles feuilles de « Kabija » se développent à partir de la fin du mois d’octobre
plus précisément pendant la saison de pluie. Au bout de 4 mois, « Kabija » est récolté même
si la tige ne meurt pas.
Un pied de « Kabija » comporte au moins 2 sortes de tubercules, l’une petite et les
autres protubérantes. Le grand tubercule est pendu pour produire la fécule. Le petit tubercule
assure la récolte de la saison suivante.
Ainsi, le nombre de tubercules protubérants correspond au nombre de saisons de
« Kabija ». En outre, les tubercules de « Kabija » restent dormants presque 4 mois dans le sol.
Figure 5 : Tubercules de « Kabija »
12
II.4. Répartition géographique
Tacca leontopetaloïdes est naturellement distribué en Afrique occidentale, en Asie du
Sud, au Nord de l’Australie. Il a été introduit dans les régions tropicales des îles du Pacifique
avec les premières migrations humaines (Hudinga, 1942).
A Madagascar il est très répandu dans les régions côtières du Nord et du Nord-Ouest
de Madagascar.
II.5. Usages alimentaires
L’arrow-root polynésien est préparé à partir de la farine pour constituer une variété de
dessert. Les tubercules sont d’abord râpés et réduits en purée ou laissés tremper dans l’eau
fraîche. L’amidon obtenu est rincé à plusieurs reprises pour enlever l’amertume puis séché. La
farine est mélangée avec du taro en purée, du fruit à pain ou d’extraits de fruits de Pandanus
et de la crème de noix de coco. Aujourd’hui, à Madagascar, l’arrow-root polynésien est
largement remplacé par l’amidon de maïs. La fécule de « Kabija » est utilisée comme
complément alimentaire pour les nourrissons et sert de coupe-faim pour les adultes dans les
zones rurales. Il remplace le manioc ou la patate douce en période de pluie ou de soudure
(Hudinga, 1942 ; Sheen et al. ,1992).
II.6. Usages médicinaux
En médecine traditionnelle hawaïenne, les tubercules en mélange avec de l’eau et de
l’argile rouge, sont consommés pour traiter la diarrhée et la dysenterie. Cette combinaison est
également utilisée pour arrêter une hémorragie interne de l’estomac et aussi appliquée sur les
blessures pour arrêter le saignement (Hudinga, 1942).
III. Aliment Bio pour crevettes
En France, un produit Bio contient au minimum 95% d’ingrédients issus de
l’agriculture Bio. Pour les cinq pour cent restants, il s’agit d’ingrédients qui ne sont pas
disponibles sous forme d’ingrédients Bio (Graham, 1983).
- Lors de la transformation, de la production et de la conservation des denrées alimentaires
biologiques, aucun produit chimique de synthèse n’est utilisé.
- Les additifs de synthèse, comme les colorants, les édulcorants artificiels, les exhausteurs de
goût sont donc interdits dans les produits biologiques.
- Un produit issu de l’Agriculture Biologique ne contient pas d’OGM.
13
- Les animaux Bio reçoivent des aliments à 90% d’origine biologique. Ces animaux sont
élevés en plein air et seul deux traitements antibiotiques sont autorisés par an.
- Le temps de croissance des animaux biologiques est plus long.
- L’aliment biologique est fabriqué en tenant compte des principes de production relevant de
l’agriculture biologique. L’objectif du Bio est de refuser tout apport chimique à la production
alimentaire de manière à préserver la nature (Graham, 1983).
Ainsi un aliment biologique est un aliment sans :
- pesticidess
- herbicides chimiques
- fertilisants artificiels
- hormones de croissance (Letner et al. ,1998)
Finalement, ce n’est pas l’aliment qui est Bio mais plutôt son mode de production.
IV. Les grands principes de l’élevage des crevettes Bio
IV.1. Origine des crevettes
Les géniteurs sélectionnés sont prélevés dans le milieu naturel selon la période de
pêche et selon les quotas (Ifoam, 2007 ; Randrianasolonjanahary et al., 2000 ; Rabodomalala
et al. , 2001).
IV.2. Zone d’élevage
L’objectif est d’éviter toute perturbation de l’écosystème. L’implantation doit se faire
obligatoirement dans des zones agricoles ou aquacoles adaptées (hors zones naturelles
humides) avec une étude d’impacts écologiques au préalable. Des analyses sur la qualité de
l’eau doivent être effectuées régulièrement (Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ;
Randrianasolonjanahary et al., 2002).
IV.3. Gestion de l’élevage et soins
Le bien-être des animaux doit être respecté. La concentration doit être évitée pour
stopper la propagation des maladies. Les reproducteurs sont élevés dans des écloseries
adaptées et les post-larves en grossissement sont disposées dans des bassins naturels.
L’aliment doit être distribué en fonction des besoins de l’animal et selon leur stade de
développement. L’engraissement excessif et le gavage sont interdits dans l’élevage Bio.
14
Un vide sanitaire est obligatoire entre chaque lot et le délai est limité à 24 heures entre
la pêche et la congélation des crevettes. Le quota maximal de production est de 5 tonnes par
an et par hectare. Un seul traitement allopathique est autorisé et uniquement en écloserie
(Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ; Randrianasolonjanahary et al., 2002).
IV.4. Alimentation
La farine animale d’origine terrestre est interdite. Comme dans le cahier des charges
« poisson Bio », une partie d’origine végétale et d’origine Bio est obligatoire pour alimenter
les crevettes. Cette part doit être entre 10% et 30% du poids (Japan Food Research
Laboratory, 1975 et 1977 ; Randrianasolonjanahary et al., 2002 ; Araki, 1956 ; Araki, 1966).
V. La ferme aux normes Agriculture Biologique (AB)
La société Overseas Seafood Operations (OSO) est le promoteur mondial de l’élevage
de crevettes dans le respect total des normes Bio. La société a obtenu le Label Agriculture
Biologique pour la filière crevette en 2007. Les techniques d’élevage de crevette d’OSO se
font dans le total respect des principes régissant le label AB. Les pesticides et les ingrédients
chimiques sont entièrement exclus du processus d’élevage des crevettes de la société. Les
crevettes sont essentiellement nourries de végétaux terrestres et marins (Duck et al., 1971). La
société OSO exporte chaque année ses gambas Bio vers la quasi-totalité des pays de l’Union
Européenne. Suite à l’exigence en qualité, la société limite sa production de gambas à 2000
tonnes par an. Cette quantité est toujours maintenue malgré la crise politique et financière
sévissant dans la Grande Ile depuis plusieurs mois en 2009. En outre, OSO est une des rares
sociétés et, peut être même l’unique société, à proposer des crevettes Bio sur le marché
mondial. La qualité des crevettes Bio de la société OSO est reconnue mondialement depuis
l’année 2006. En effet, les consommateurs et les professionnels européens viennent d’élire les
gambas d’OSO « meilleur produit de la mer de l’année ». L’information a été rendue publique
lors de la remise des trophées de l’événement « Saveur de l’année 2011 » qui s’est récemment
déroulé à l’Olympia à Paris. Les gambas de la société OSO reçoivent cette reconnaissance
pour la sixième fois consécutive. Un exploit que la société OSO souhaite pérenniser dans les
années à venir (Ifoam, 2007 ; Randrianasolonjanahary et al., 2000 ; Emmerson, 1980).
15
VI. Microbiologie de crevettes
VI.1. Les maladies des crevettes
Les maladies des crevettes sont des facteurs bloquants de la production. Il existe deux
types de maladies : les maladies infectieuses et les maladies non infectieuses.
Les maladies se différencient par le système de culture : culture intensive, culture
semi-intensive et culture extensive.
Dans le système intensif et semi-intensif les maladies sont transmissibles, car la
densité de crevettes est très forte (Japan Food Reseach Laboratory, 1975 et 1977 ;
Rasoarinoro et al., 1999 et 2000).
VI.2. Les responsables de maladies transmissibles
a)Bactéries
Les bactéries produisent des agents pathogènes pour les crevettes : toxines, enzymes.
L’émission de toxines par les bactéries engendre une nécrose de l’épiderme de la cellule de la
crevette. Son noyau peut également être affecté. Ces bactéries pathogènes produisent des
infections systémiques chez les larves de crevettes, lesquelles sont dépourvues d’un
mécanisme de défense nécessaire pour lutter contre les agents pathogènes.
Ces bactéries appartiennent à diverses classes :
1) Les eubactéries Gram– dotées d’une paroi cellulaire
. Groupe Spirochètes
. Groupe bactéries aérobies, microaérophiles
. Groupe bactéries immobiles
. Groupe Cocci alcaligenes, Pseudomonas
. Groupe bactéries anaérobies facultatives, Escherichia coli, Salmonella
. Groupe bactéries dissimulatrices de sulfates (Japan Food Research Laboratory,
1975 et 1977 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ; Fanjanarivo,
2005 ;http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm).
2) Les eubactéries Gram+ munies d’une paroi cellulaire
. Groupe Enterococcus, Streptococcus, Staphylocoques
. Groupe cocci Gram+ producteurs d’endospores Clostridium, Bacillus (Rasoarinoro
et al., 1999 et 2000).
16
3) Les eubactéries non pourvues de paroi
. Groupe mycoplasmas
4) Les archéobactéries
b) Virus
Actuellement, pas moins de 11 virus sont connus comme responsables de maladies
transmissibles dans la culture de crevettes. Il existe deux classes de virus responsables de ces
maladies.
1) Virus à ADN
. Groupe Parvovirus
. Groupe Baculovirus
(Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ;
Fanjanarivo,2005 ;http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm).
2) Virus à ARN
. Groupe Picornavirus
. Groupe Reovirus
. Groupe Togavirus apparentés
. Groupe Rhabdovirus
(Japan Food Research Laboratory, 1975; 1977; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000; Fanjanarivo,
2005; http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm).
VI.3. Répartition des virus dans le monde
Le tableau 1 présente quelques virus responsables de maladie dans les deux
hémisphères.
Tableau 1 : Groupes de virus responsables de maladie.
Groupes de virus Hémisphère oriental Hémisphère occidental
Baculovirus Baculovirus du Penaeus monodon MBV Baculovirus nécrotique du mi-noyau BMMV Baculovirus du viremia WSBV (PRDV) Baculovirus non occlusif PHRV
Baculovirus penaeid BP
17
Parvovirus Virus hypodermique infectieux hématopoïétique nécrotique IHHNV Parvovirus hépatopancréatique HPV Parvovirus apparenté lymphoïde LPV Virus de la mortalité des
géniteurs
SMV
Virus hypodermique infectieux hématopoïétique nécrotique IHHMV Parvovirus hépatopancréatique HPV
Picornavirus Scan Syndrome du taura
TSV Rhabdovirus Virus des organes
lymphoïdes et virus associé
des branchies
Reo-virus apparenté au type
III et IV
Virus à tête jaune
YHV Rhabdovirus du penaeid RPS Virus des organes
lymphoïdes et virus associé
des branchies
Reo-virus apparenté au type
III et IV
LOV/GAV
Reovirus Reo-virus apparenté au type III Reo-III
Reo-virus apparenté au type III Reo-III
Toga virus Aucun Virus de la vacuolisation des organes lymphoïdes LOVV
Iridovirus Aucun Iridovirus de la crevette IRDO
Hémisphère oriental : Asie, Australie, Europe, Afrique,
Hémisphère occidental : Amérique du Sud et Amérique du Nord, Hawaii.
18
VI.4. Les espèces de crevettes Penaeus sensibles à la plupart des maladies virales
Le tableau 2 indique les espèces très sensibles aux maladies virales dans le genre
Penaeus.
Tableau 2 : Espèces sensibles aux maladies virales de crevettes.
Virus Espèces sensibles Phases sensibles
Baculovirus penaeid BP P. stylirostris, P. vannamei, P. aztecus L, PL, J
Baculovirus du Penaeus
monodon MBV
P. monodon, P.penicillatus PL, J
Baculovirus nécrotique du mi-
noyau BMNV
P.japonicus, P.monodon, P.plebectus L, PL.
Baculovirus du viremia
WSBV
P. Japonicus, P. monodon,
P.chinensis, M. ensis, etc…
Toutes
Virus hypodermique infectieux
hématopoïétique nécrotique
IHHMV
P.stylirostris, P. Japonicus, P.
chineusis
J
Virus à tête jaune YHV P.monodon, P. merguiensis, M. ensis PL, J, Ad
Syndrome du taura TSV P. vannamei, P.schmitti, P. aztecus. PL, J, Ad
L : Larve ; PL : Post larve ; J : Juvénile ; Ad : Adulte
Dans l’espèce de crevettes il existe deux sources de maladie :
– Soit des animaux qui, sensibles aux agents pathogènes, montrent des signes cliniques et
peuvent également mourir selon les circonstances : les individus qui survivent bien que
portant l’agent pathogène sont une source de maladie.
– Soit des animaux qui, bien que sensibles aux agents pathogènes, ne montrent ni signes
cliniques ni mortalité. Toutefois, ces individus retiennent et portent les agents pathogènes. Ils
sont également une source de maladie (Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ;
Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ; Fanjanarivo, 2005).
VI.5. Les désinfectants et leurs actions
Les traitements physiques sont deux types :
- Traitements physiques pour la désinfection (irradiation UV, séchage)
- Traitements physiques pour la stérilisation (autoclavage, filtration)
19
VI.5.1. Usages effectifs
Généralement, le désinfectant est efficace dans l’ordre suivant pour les bactéries, les
virus munis d’enveloppe, les virus dépourvus d’enveloppe (les spores ou les moisissures sont
rarement éliminées).
Chaque désinfectant présente des avantages et des inconvénients. Les choix adéquats
et l’usage du désinfectant varient selon les circonstances :
- Aseptisation dans une hotte aspiratrice propre : traitement avec de l’éthanol
- Préparation de l’équipement : autoclavage
- Aire de nettoyage (sol) : traitement avec une solution aqueuse de benzalconium
- Equipement après usage : stérilisation à l’autoclave
- Plateaux de la culture : stérilisation à l’autoclave
- Bac d’élevage et sol pour la production de semences : bain dans une solution
chlorique.
- Les pieds de l’opérateur : bain dans une solution chlorique,
- les mains : bain dans une solution iodée,
- Les œufs : bain dans une solution aqueuse de benzalconium.
Les BMMV et le PRDV(WSBV) appartiennent à la famille des virus enveloppés qui sont plus
sensibles aux désinfectants que les virus non enveloppés comme les IHHNV (parvovirus) et
les TSV (picornavirus). Un dosage plus fort de désinfectant est nécessaire pour tuer
complètement les virus non enveloppés (Japan Food Reseach Laboratory, 1975 et 1977 ;
Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ; Fanjanarivo, 2005).
VI.6. Diagnostics
a) Les bactéries
Le diagnostic des infections bactériennes repose sur :
- Les signes de maladie : il convient d’observer la surface du corps, l’œil, les
appendices, les branchies, la couleur des excréments (noirâtre, jaunâtre) ou les anomalies
(pourrissements).
- L’examen histologique sous hématoxyline.
- L’examen bactériologique comportant :
• Frottis d’un échantillon : les frottis des lésions sont mis sur une lame de verre, imbibés
de teinture puis observés au microscope.
• Isolement de la bactérie : Isolement des organes internes, incluant habituellement un
organe lymphoïde, le cœur et les organes de réplication, à l’aide d’une aiguille
20
bactériologique et ce, dans le milieu approprié, tel l’agar tryptique, en y ajoutant 2%
de NaCl. Le milieu sera incubé à la température d’eau d’élevage (15 -30°C) pendant 1
à 3 jours en général.
Dans le cas d’une maladie bactérienne, l’agent étiologique est isolé d’une manière
dominante dans le milieu approprié. Si une quelconque coloration est constatée sur les
plateaux, d’autres causes de mortalité des crevettes sont suspectées : causes d’origine
nutritionnelle, virale ou environnementale (Japan Food Reseach Laboratory, 1975 et 1977 ;
Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ; Fanjanarivo, 2005).
• L’dentification des bactéries isolées peut être :
- Soit phénotypique : morphologie des colonies, test de Gram, motilité, croissance
aérobie ou anaérobie, catalase, oxydase cytochrome, test de réaction à l’O/F,
nécessité du NaCl pour la croissance et autre caractéristiques biochimiques (pour
les genres ou une espèce)
- Soit immunologique : test d’agglutination, test de coagglutination aux billes de
latex, technique de fluorescence des anticorps (TFA) avec utilisation d’anticorps
spécifiques qui proviennent habituellement de lapins, de souris.
- Soit moléculaire : analyse de l’ADN (hybridation en « dot-blot »), technique de
PCR (Réaction en chaine de la Polymérase).
b) Les virus
Le diagnostic des infections virales est réalisé par :
- Examen au microscope de parties claires ou sombres : faire un frottis de sang, de
lésion ou d’organe et l’appliquer sur une lamelle. L’observation est ensuite realisée
au microscope, pour constater la présence d’une partie claire ou sombre afin de
découvrir une inclusion typique ou une occlusion du corps des baculovirus.
- Technique de fluorescence des anticorps : faire un frottis de sang, de lésion ou
d’organe et le fixer par un solvant organique (méthanol, acétone). La lamelle réagit
au virus spécifique à l’antisérum (ex : spécifique du lapin, de souris, polyclonal ou
monoclonal) qui fonctionne comme un premier anticorps. Est ensuite ajoutée une
IgG fluorescente anti IgG de l’animal qui a fourni le premier anticorps.
L’échantillon teinté est observé au microscope fluorescent, pour détecter un
antigène viral spécifique.
- Analyse de l’ADN et de PCR : les ADN sont extraits de lésions ou d’organes, puis
analysés par hybridation de « dot-blot » ou par le procédé de la PCR pour détecter
21
un ADN génomique d’un virus à ADN, comme le parvovirus (IHHNV) et le
baculovirus (WSBV) (Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ;
Rasoarinoro et al.,1999 et 2000 ; Fanjanarivo, 2005 ;
http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm ).
Le tableau 3 montre la méthode utilisée pour détecter de virus type ADN.
Tableau 3 : Méthodes de détection de virus à ADN (source : JICA /C.D.C.C., 2003)
Type des virus Méthode
IHHNV HPV LPV MBV BMN BP PHRV WSSV IRDO
BF/LM - ++ - +++ ++ +++ - ++ + Phase contraste - - - ++ ++ ++ - + + Dark-field LM - - - ++ ++ ++ + ++ + Histopathology ++ ++ ++ ++ ++ ++ + ++ ++ Enhancement/Histology ++ ++ - ++ - ++ - - - Bioassay/Histology ++ - - - + + - ++ - Transmission EM + + ++ + + + + + ++ Scaning EM - - - - - + - - + Fluorescent antibody R&D - - - ++ + - - - ELISA withPAbs R&D - - - - + - - - ELISA withMAbs R&D R&D - - + + - - - DNA probes +++/k +++/p - ++/p + ++/p - ++k - PCR +++ +++ - + - +++ - +++ -
Définitions et références de clef pour chaque virus :
- - = inconnu ou application de techniqe publiée
- + = application de technique publiée
- ++ = application de technique considérée par des auteurs pour fournir avec exactitude un diagnostic suffisant ou susceptible de mener à la découverte du pathogène
- +++ = technique fournit à un haut degré de sensibilité pour la découverte du pathogène
- K = équipement diagnostique disponible de DiagXotics (Wilton, CT, USA)
- P = enquête ADN Coup-Étiquetée disponible de DiagoXotics
Méthodes : BF = champ clair LM de smcars de l'impression du tissu, montagnes mouillées, montagnes entières tachées,
- LM = microscope à lampe
22
- EM = microscope éléctronique de section purifiée ou virus semi-purifiée
- ELISA = enzyme-linked immunosorbent assay ou dosage d'immunoabsorption par enzyme liée
- PAbs = anticorps polyclonal
- MAbs = anticorps monoclonal
R&D = techniques dans la phase recherche et développement
(Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ;
Fanjanarivo, 2005 ; http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm ).
Le tableau 4 montre la méthode utilisée pour détecter de virus type ARN.
Tableau 4: Méthodes de détection de virus à ARN (source : JICA /C.D.C.C., 2003)
Type des virus
Méthode
TSV YHV REO-III REO-IV LOVV
BF/LM ++ ++ - - -
Phase contraste - - - ++ ++
Dark-field LM - - - ++ ++
Histopathology +++ +++ +/ ? +/ ? +/ ?
Enhancement/Histology ? ? - - -
Bioassay/Histology +++ +++ - - -
Transmission EM + + ++ ++ ++
Scaning EM - - - - -
Fluorescent antibody ++/R&D - - - --
ELISA with PAbs ++/R&D R&D - - -
ELISA with MAbs R&D R&D - - -
DNA probes +++/k, p R&D - ++/p +
PCR + /R&D R&D - - -
Définitions et références de clef pour chaque virus :
- - = inconnu ou application de techniqe publiée
23
- + = application de technique publiée
- ++ = application de technique considérée par des pour fournir avec exactitude un diagnostic suffisant ou susceptible de mener à la découverte du pathogène
- +++ = la technique fournit à un haut degré de sensibilité pour la découverte du pathogène
- K = équipement diagnostique disponible de DiagXotics (Wilton, CT, USA)
- P = enquête ADN Coup-Étiquetée disponible de DiagoXotics
Méthodes : BF = champ clair LM de smcars de l'impression du tissu, montagnes mouillées, montagnes entières tachées,
- LM = microscope à lampe
- EM = microscope éléctronique de section purifiée ou virus de semi-purifiée
- ELISA = enzyme-linked immunosorbent assay ou dosage d'immunoabsorption par enzyme
liée
- PAbs = anticorps du polyclonal
- MAbs = anticorps du monoclonal
R&D = techniques dans la recherche et phase du développement
(Japan Food Research Laboratory, 1975 et 1977 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000 ;
Fanjanarivo, 2005 ; http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm ).
VI.6.1. Schémas du circuit de diagnostic
La figure 6 résume les différentes étapes effectuées au cours de l’analyse des
infections des crevettes.
24
Détection du problème
Analyse des facteurs conditionnels et de l’itinéraire de la mortalité
Mesure de l’échantillon
Examen interne et externe de l’échantillon de crevettes
- Couleur, pourrissement - Observation d’un « environnement » ou frottis de branchies et de
lésions au microscope Parasites Protozoaires (cilié, microspore) Bactéries Virus (microscope en champ lumineux ou sombre)
Examen bactériologique gélose marine ou TS agar avec 2,5% de sel
Si une bactérie est isolée d’une manière dominante, alors
Tests d’identification, avec utilisation de la culture pure, test d’agglutination FAT, tests de caractérisation
Examen viral
Observation d’inclusion typique ou d’occlusion d’un corps sous un microscope clair,en champ sombre ou lumineux
FAF, RCF ou hybridisation « dot blot » Examen histopathologique fixation dans une solution Davidson pendant 1 jour
Remplacer par de l’éthanol 70%
Enfoncer dans la paraffine
Jugement (présomptif) : pour les travaux de routine
Test expérimental d’infections pour confirmer le postulat de Koch
Appréciation (déterminative) : pour les maladies inconnues
Sections de paraffine avec H&E ou autres teintures
25
Figure 6 : Etapes de diagnostic des infections des crevettes
VI.6.2. Diagnostic d’anticorps et PCR
a) Diagnostic d’anticorps
La technique d’anticorps dépend de la spécificité des anticorps. Elle permet la
détection de certains antigènes d’agents pathogènes. Cette méthode est divisée en deux :
- Méthode directe : l’anticorps spécifique fluorescent conjugué est mis en contact direct
avec un échantillon, et la fluorescence est directement détectée, au microscope
fluorescent. Les enzymes spécifiques marquant les anticorps sont également
disponibles.
- Méthode indirecte : les anticorps spécifiques réagissent à l’échantillon et sont lavés.
Un anticorps secondaire couplé à un produit fluorescent est ajouté. La fluorescence
peut être détectée sous un microscope à fluorescence. Les enzymes marquant des
anticorps secondaires sont également disponibles commercialement. Ainsi, la protéine
A ou les protéines concernées, qui peuvent être liée à l’IgG du mammifère, conjuguées
avec la fluorescence, peuvent être utilisées comme anticorps secondaire. Cette
méthode est plus sensible que la méthode directe, mais des réactions non spécifiques
peuvent être observées pour de fortess concentrations de réactifs. (Rasoarinoro et al.,
2000 ; Randianasolonjanahary et al., 2000 ;
http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm ).
b) Diagnostic par PCR
La PCR est une méthode d’amplification in vitro de l’acide nucléique. Elle permet la
détection d’ADN ou d’ARN spécifique d’agents pathogènes d’un animal infecté sur un gel
électrophorétique (Rasoarinoro et al., 2000 ; Randianasolonjanahary et al.,
2000 ; http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm ).
VI.6.3. Indentification bactérienne
Les bactéries sont identifiées par des tests biochimiques, immunologiques ou
génétiques.
- Le test biochimique est une méthode standard de classification de procéduress
conventionnelles. Un système pratique et rapide est également disponible. Les
teintures de références devraient être utilisées.
26
- Le test immunologique ne peut être adapté aux espèces bactériennes présentant une
variation antigénique.
- Test génétique : l’hybridation ADN-ADN est une caractéristique importante parmi les
espèces apparentes, mais la position de l’analyse génétique en taxonomie n’est pas
encore bien établie (Rasoarinoro et al., 2000 ; Randianasolonjanahary et al., 2000).
VI.6.4. Détermination des facteurs par postulat de Koch
Nous devons confirmer ce postulat pour prouver que la bactérie isolée est l’agent
étiologique de la maladie.
Le postulat est le suivant :
- La bactérie peut toujours être observée dans les lésions de l’animal affecté de la
maladie caractérisée par un symptôme spécifique.
- La bactérie peut être isolée de l’animal malade et cultivée à l’état pur dans un milieu.
- La bactérie isolée cause un même symptôme chez l’animal après infection.
- La bactérie peut être ré-isolée de l’animal infecté (Rasoarinoro et al., 2000 ;
Randianasolonjanahary et al., 2000).
VI.6.5. Diagnostic histopathologique
L’histopathologie est nécessaire et utile au diagnostic des maladies. Des examens
histopathologiques révélent des réactions de l’hôte, non seulement, contre une invasion des
agents pathogènes, mais aussi contre des facteurs nutritionnels et environnementaux qui
évoluent vers la nécrose : mélanisation, encapsulation, formation d’une inclusion cellulaire.
Des conclusions normales de l’histologie sont essentielles pour l’observation des tissus
malades. Le groupe normal et le groupe affecté ou malade doivent être simultanément
échantillonnées, si possible (Rasoarinoro et al., 2000 ; Randianasolonjanahary et al., 2000).
VI.6.6. Méthode d’indentification par l’Api 20 NE
L’Api 20 NE est un système d’identification des bactéries non-entéritiques
(Pseudomonas, Acinetobacter, Flavobactérium, Moraxella, Vibrio, Aeromonas). Il combine 8
tests biochimiques et 12 tests d’anabolisme. Les bactéries qui n’appartiennent pas aux
Enterobactéridae peuvent être correctement et facilement identifiées sur le tableau et sur
l’index du profil de l’Api 20 NE.
27
Ce système comporte 20 microtubes pour 20 tests individuels (8 tests biochimiques et
12 tests d’anabolisme). Les bactéries à examiner sont appliquées dans chaque microtube, puis
la plaquette de test est incubée pendant 24h à une température appropriée à l’élevage des
crevettes (25-30°C). Après réaction, il est procédé à un enregistrement et à l’identification des
espèces de bactéries selon le répertoire de classement de l’Api 20 NE en suivant les
procédures suivantes :
- Prélèvement d’une colonie
- Préparation de la feuille de test
- Réglage des bactéries examinées dans ce système
- Inoculation de la plaquette de test par une solution bactériologique (Japan Food
Reseach laboratoire, 1975 et 1977 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000).
Après ces procédures, les réactions dans le test sont évaluées par :
1) Test biochimique
- Après incubation, les réactifs suivants sont ajoutés dans les microtubes :
• NO3 : une goutte de chaque de NIT1 et de NIT2 est ajoutée dans la coupe NO3. Après
5 min, une coloration rouge traduit la réaction positive. Si la réaction est négative, de
la poudre de zinc est ajoutée au micro-tube pour détecter les résidus de nitrates. Après
5 min, le résultat est positif si la coloration vire au rose ou au rouge, parce que le
résidu de nitrate est réduit en nitrite grace à la poudre de zinc.
• TRP (production d’indole) : une goutte de réactif de James est ajoutée dans la coupe
de TRP. La coloration immédiate en rose traduit une réaction positive.
• La réaction des GLU, ADH, URE, ESC, GEL et PNPG est détectée et aucun réactif
n’est ajouté.
2) Test d’anabolisme
Les coupes de couleur trouble traduisent une réaction positive. Comparativement, si
une faible croissance de bactéries testées est constatée, elle doit être enregistrées « ± ».
3) Identification
Le résultat de chaque réaction est noté sur la feuille de score, selon le tableau
d’évaluation.
- Dans le cas d’un taux positif du tableau, l’identification des espèces de bactéries est
déterminée avec le résultat de la feuille de score (+ou -)
28
- Dans le cas du répertoire de classement d’Api du labo système, le résultat de la feuille
de score (+ ou -) doit être converti en un code de classement (Rasoarinoro et al.,
1999 et 2000 ; Kanazawa, 1982 ; Clément, 1975).
Le tableau 4 montre l’évaluation des tests sur les bactéries.
Tableau 5 : Evaluation des tests.
Test substrats Réaction/enzymes Positif Négatif
NO3 Nitrate de potassium avec
réactif NIT1 et NIT2
Réduction du
nitrate au nitrite
Rose-rouge Clair
Avec de la poudre du zinc Réduction du
Nitrate au gaz N2
Clair Rose
TRP L- Tryptophane : avec un
réactif de jaunes
Production
d’indole
Rose Clair (faible couleur
vert-jaune)
GLU Glucose Acidification Jaune Bleu-vert
ADH Hydrochlorure
L- arginine
Déshydrase de
l’arginine
Orange/rose/rouge Jaune
URE Urée Uréase Orange/rose/rouge Jaune
ESC Esculine β- glucoside Gris/brun/noir Jaune
GEL Gélatine Protéase Solution de pigment
noir
Inchangé
PNPG P- nitrophényl-β-D-
Galactopyranosidé
β-galactosidase Jaune Clair
GLU
ARA
MNE
MAN
NAG
MAL
GNT
CAP
ADI
MLT
CIT
BAC
Glucose trouble
L- arabinose
D- mannose
D- mannitol
N- acétyl-D-glucosamine
Maltose
Gluconate de potassium
n- acide caprique
Acide adipique
Acide d-maltique
Citrate de sodium
acétate de phényle
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Anabolisme
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Trouble
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
Clair
29
(Japan Food Reseach Laboratory, 1977 et 1975 ; Rasoarinoro et al., 1999 et 2000).
VII. Plan de contrôle annuel de la filière crevettes Bio
La production des aliments Bio provenant des végétaux terrestres ou marins est
seulement autorisée pour les géniteurs à l’écloserie et à la ferme de grossissement. Elle est
soumise à des audits ainsi qu’à des analyses en laboratoire. Cependant en France pour
l’importateur dans le circuit des grossistes aux distributeurs, les audits et les contrôles sont
réalisés deux fois par an avec inscription obligatoire sur l’emballage de la loge AB.
a) Dans l'écloserie
- Pour les geniteurs :
• Traçabilité de la quarantaine, vérification des résultats d’analyses (agents
pathogènes OIE,…).
• Vérification du certificat d’origine de pêche « légale » pour les géniteurs
sauvages.
- Mode d’élevage géniteur et post larve Bio :
• La traçabilité est de rigueur. Il faut faire le nettoyage, la désinfection et surtout
l’enregistrement sur le cahier d’élevage concernant la nature du produit, la
durée du traitement, le délai d’attente et l’archivage des ordonnances
vétérinaires.
• Pour les aliments, la vérification des méthodes et l’enregistrement de la culture
de proies vivantes comme les phytoplanctons et les zooplanctons doivent être
effectués. Pour les aliments importés, le contrôle des bons de livraisons
d’aliments et des étiquettes des sacs est une condition sine qua non (Ifoam,
2007 ; Japan Food Research Laboratory, 1975 ; Rasoarinoro et al. ,1999).
b) Fabricants d'aliments et origine des matières premières Bio
- Pour les aliments Bio :
• vérification des documents d’achats et contrôle de réception des matières
premières végétales issues d’agriculture Bio ainsi que vérification des
certificats par les certificateurs.
30
• analyse en laboratoires des matières premières : détéction de la présence de
dioxine, de pesticides, de métaux lourds, d’OGM,….
• contrôle des additifs autorisés par les certificateurs.
• visites des sites de fabrication pour évaluer l’analyse de risques de
contamination croisée comme aliments non Bio, OGM et surtout séquences de
rinçage.
• étiquetage AB validé conforme à la formule et surtout prélèvement d’aliments
sur site par l’auditeur. (Ifoam, 2007 ; Japan Food Research Laboratory, 1975 ;
Rasoarinoro et al., 1999).
c) Ferme de grossissement Bio
Il faut faire :
- Pour l’infrastructure d’élevage :
• la vérification du plan détaillé de la ferme (localisation, infrastructure, capacité
de production, etc…)
• l’enregistrement des risques de pollution environnementale potentielle et des
mesures à prendre pour éviter les risques de contamination.
• l’enregistrement des distances séparant la pisciculture Bio de toute autre
pisciculture et l’évaluation environnementale comme étude d’impacts
disponible à la ferme.
• l’enregistrement de la date de la visite sanitaire et la durée de conversion de la
ferme sur une durée 6 mois au minimum.
• La vérification des mesures prises contre l’échappement par fuite d’animaux.
- Pour la maitrise de l’eau et de l’oxygène :
• le plan d’analyses physico-chimiques de l’eau d’élevage (DBO, pH, O2) et des
rejets.
• les contrôles visuelles in situ pour la preuve d’utilisation d’aérateurs
mécaniques sur les taux de renouvellement de l’eau.
- Pour la méthode de nourrissage et la réduction de l’impact de l’aliment :
• la traçabilité complète de l’alimentation (stockage et distribution) et types,
quantités d’aliments distribués par bassin, cahier d’élevage, calcul de FCR en
fin de cycle.
31
- Pour la maitrise des densités et du bien-être animal :
• évaluation de l’ensemencement (nombre/m2) et de la biomasse instantanée
estimée par registre d’élevage, tris et transferts enregistrés.
• analyse au laboratoire, si dépassement ou déclassement du lot et relance de
l’habilitation du site d’élevage.
• traitement allopathique (antibiotique), identification et isolement des lots traités
(déclassements du Bio) (Ifoam, 2007 ; Japan Food Research Laboratory,
1975 ; Rasoarinoro et al., 1999).
d) Manipulations, récolte et transport
Il convient de réaliser :
- la vidange de bassin et la vérification du bien-être animal :
• vérification et contrôle du taux d’O2 sur le terrain, l’asphyxie ne devrait pas
être supérieure à 2 ppm.
- l’abattage par choc thermique et froid :
• plan de contrôle des températures « à cœur » réalisé et enregistré
• traitement au métabisulfite (E223) comme procédure formalisée en précisant la
concentration et la durée par renouvellement.
• méthodes de traitement vérifiées in situ pour être réalisées sur une plateforme
isolée.
• maitrise des rejets dans l’environnement des effluents et les résultats d’analyses
de résidus de métabisulfite (Ifoam, 2007 ; Japan Food Research Laboratory,
1975 ; Rasoarinoro et al. ,1999).
e) Préparation et congélation
- Les mesures suivantes sont nécessaires pour :
• une maitrise sanitaire et de la qualité du produit.
• Un enregistrement des heures de pêche et de congélation pour chaque lot (délai
inférieur à 24 h).
• Une vérification des procédures et instructions HACCP et application en
atelier.
• Le plan d’analyses bactériologiques et chimiques formalisées (crevettes, eau,
surface).
32
- La traçabilité des crevettes issues d’une ferme Bio:
• tests de traçabilité ascendante et descendante et comptabilité matière comme
vérification des étiquettes validées par les certificateurs.
• existence de factures complètes, documents commerciaux valides.
- Le transport, l’importation et le stockage en norme Union Européen (UE) :
• traçabilité ascendante et descendante.
• identification physique en stockage, certificat par lot, demande annuelle
d’importation auprès du ministère de l’agriculture.
- La transformation et la cuisson:
• vérification des recettes, ingrédients et additifs autorisés
- Le grossiste et la distribution :
• balise à la vente sans risque de mélange avec produits « non Bio » (Ifoam,
2007 ; Japan Food Research Laboratory, 1975 ; Rasoarinoro et al. ,1999).
DEUXIEME PARTIE :
COMPOSITION CHIMIQUE, VALEURS
NUTRITIONNELLES ET QUALITE
MICROBIOLOGIQUE DE Spirulina
33
I. Introduction
La culture de Spirulina s’adapte bien dans la région Nord de l’île. En effet, le climat
de la région, caractérisé par une saison chaude durant toute l’année et soumis à la mousson du
mois de Novembre à Avril, est favorable à la culture.
La température moyenne annuelle de l’eau est de 27°C avec un pH entre 8 et 11, une
salinité de 20‰ à 38‰. Le sol est halomorphe.
I.1. Analyse du milieu
L’analyse du milieu de culture porte sur la mesure des paramètres physico-chimiques
comme la température, la salinité, le pH, la tenneur en Oxygène, en Bicarbonates, en
Carbonates, en Ammoniac, en Fer, et en Nitrites.
I.1.1. Méthodes
Pour mesurer la température, le thermomètre est plongé pendant 3 minutes dans l’eau
de mer. Quant à l’oxygène la mesure se fait, soit le matin entre 5 à 6 heures, soit l’après-midi
entre 16 et 17 heures. La salinité de la mer est mesurée par un salinomètre plongé dans le
milieu pendant deux minutes. Les éléments chimiques du milieu sont mesurés par
spectrophotomètrie d’absorption atomique (annexe 3).
I.1 2. Caractères physiques du sol et du climat
La nature du sol est déterminée par sa structure et sa texture en se référant à la
proportion relative de sable, de limon et d’argile. La terre est creusée à l’aide d’une jauge sur
une profondeur de 50 cm à 100 cm. Dans cette méthode, est utilisé le triangle du sol qui
détermine le pourcentage de sable, de limon et d’argile. Pour le climat, la carte climatologique
de la région est employée (Busson, 1971 ; Rasamoelina, 1999 ; Flegel et al., 1997 ; Sano,
1999).
I.2. Culture de Spirulina
I.2.1. Culture sur milieu naturel amélioré
I.2.1.1. Principe
Il s’agit d’une culture naturelle améliorée en bassin plastique de 100 l et 200 l avec un
pH de l’eau de mer égal à 8 et une salinité comprise entre 260/00 et 280/00. Pour préserver la
qualité de Spirulina, la multiplication doit être suivie jusqu’à ce que la D.O reste constante à
34
la lumière solaire. Dans la culture, le soleil joue un rôle important sur la multiplication de
Spurilina.
I.2.2. Culture sur le milieu naturel
I.2.2.1. Principe
Il s’agit d’une culture en terre creusée de 5m x 2m avec un pH de l’eau de mer entre 7
à 9 et une de salinité comprise entre 25‰ et 29‰. La multiplication doit être suivie jus’à ce
que la densité optique reste constante à la lumire solaire.
I.2.3. Etude cinétique de la croissance
I.2.3.1. Mesure de la densité optique
La mesure de la D.O est effectuée tous les jours sans dilution, à l’aide d’un
spectrophotomètre à 560 nm.
I.2.3.2. Comptage des cellules
Le principe est basé sur le dénombrement visuel des cellules contenues dans un
volume donné. Le comptage est effectué au microscope (Hong et al. ,1969). II. Analyses qualitative et quantitative
II. 1. Analyse qualitative
L’analyse chimique de Spirulina est effectuée sur deux échantillons. L’un des
échantillons provient du milieu naturel amélioré et l’autre du milieu naturel. Les deux
échantillons sont analysés par spectrographie dans l'UV ou par spectrophotométrie atomique
(Busson, 1971 ; Sees, 1969 ; Oro et al., 1965).
II.2. Analyse quantitative
Les algues cultivées dans les deux milieux sont lavées avec de l’eau distillée puis
incinérées pour l’analyse des minéraux. L’analyse est réalisée par spectrophotométrie
d’absorption atomique (Maudet et al. ,1965 ; Busson, 1965 ; Orntein et al., 1964 ; Feed,
1966 ; Lefevre et al., 1963 ; Nicholls, 1951 ; Horwitz, 1965 ; Garnier, 1964 ; Cole, 1967).
II.3. Les éléments principaux
II.3.1. Les lipides
L'extraction des lipides est effectuée au Soxhlet par l'éther de pétrole. L'extrait est
soumis à une saponification par la potasse alcoolique : après refroidissement, le mélange est
dilué à l'eau distillée pour obtenir un milieu hydro-alcoolique. L'insaponifiable est
35
chromatographié sur une couche mince de Silicagel 0,22mm avec comme éluant un mélange
hexane/éther 50/50 (v/v). La révélation se fait par pulvérisation d'un mélange sulfochromique
suivie d'un chauffage à 180°C. Cette méthode chromatographique met en évidence une
quantité non négligeable de produits de faible polarité : il s’agit d’hydrocarbures (Busson,
1971 ; Goodwin,1957 ; Garnier,1964 ; Jevner, 1965 ; Moyse et al., 1963 ; Weedon, 1965 ;
Arpin, 1969 ; Van der meer, 1977 ; Neish et al., 1977).
II.3.2. Les caroténoïdes
L’extraction au Soxhlet de 5g d’algues en poudre est réalisée à l’éther de pétrole.
L’extrait éthéro-soluble est concentré à sec. L’extrait sec, resuspendu, est chromatographié
sur plaque TLC Silicagel. Le mélange d’élution est composé de 45 ml d’acétone, de 45 ml
d’éther de pétrole et de 10 ml d’hexane. La migration des fractions étudiées est comparée à
celle des produits de référence (Busson, 1971 ; Palla et al. ,1970 ; Buyard et al. ,1970 ; Heller,
1969 ; Cole, 1967).
II.3.3. Les acides gras
La phase hydro alcoolique des extraits lipidiques, débarrassée de son insaponifiable est
diluée à l’eau, acidifiée par l’acide chlorhydrique et épuisée à l’oxyde d’éthyle. Les acides
gras totaux sont estérifiés par du méthanol chlorhydrique puis chromatographiés sur plaque
TLC Silicagel (Busson, 1971 ; Hudson et al. ,1974 ; Cole, 1967 ; Lowry et al ; ,1951 ;
O’heocha, 1962 ; Prat et al. ,1969 ; htt://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-valeurs-
nuritionnels).
II.3.4. Les protéines
Deux techniques d’extraction des protéines de Spirulina sont utilisées.
a) La poudre de Spirulina est suspendue dans un tampon phosphate de sodium (0,05
mole.l-1 à pH 8,0) à raison de 4 g dans 9 ml. Les débris sont éliminés par centrifugation à
20 000 g. Les protéines du surnageant et du culot de centrifugation sont ensuite précipitées en
présence de TCA à 50 g.l-1. Elles sont dissoutes dans de la soude décinormale et dosées selon
la méthode de LOWRY (Busson, 1971 ; htt://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-valeurs-
nuritionnels).
b) La poudre Spirulina est suspendue dans un tampon phosphate de sodium (1mole.l-
1à pH 0,8) à raison de 1 g dans 9 ml et broyée sous pression constante (420 kg/cm2). Les
débris cellulaires sont éliminés et la suspension centrifugée à haute vitesse dans les conditions
décrites dans la technique. Les protéines solubles obtenues, d’après les deux techniques sont
séparées en deux groupes par chromatographie et les surnageants extraits après centrifugation
à haute vitesse sont dialysés pendant 16 h contre un tapon phosphate de sodium (0,01 mole.l-
36
1à pH 8,0) contenant de l’urée à une concentration finale de 8 mole.l-1. Les dialysats sont
ensuite chromatographiés dans une colonne de diéthylaminoéthylcellulose équilibrée avec le
même tampon. Dans cette méthode la protéine cationique retenue par la résine et dans d’autre
cas les protéines anioniques restent adsorbées. Les protéines cationiques et anioniques
séparées par chromatographie sont hydrolysées à 140°C pendant 24 h en présence de HCl 6N.
Leur composition respective en aminoacides est déterminée après analyse des hydrolysats
(Cozzone et al. ,1970 ; Horwitz, 1965 ; Walsh et al., 1962 ; Spackman et al., 1958 ; Pellegrini,
1970 ; Dubois et al. ,1956 ; Million, 1999 ; Wang et al., 1987 ; Emmerson, 1980).
II.3.5. Les vitamines
Les vitamines constituent un élément indispensable à la vie des êtres vivants.
Ces dosages sont effectués sur Spirulina récoltée et séchée dans les deux milieux (MnA et
Mn). Quatre types de vitamines majeures (vitamine B1 ou thiamine, vitamine B2 ou
riboflavine, vitamine PP ou niacine, vitamine C ou acide ascorbique) sont évaluées (Million,
1973 et 1978 ; Arontt et al., 1974 ; Afnor, 1984 ; htt://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-
valeurs-nuritionnels ; htt://w.w.w.doctissimo.fr/nutrition et vitamines).
II.3.5.1. Vitamine B1 (Thiamine)
L’échantillon est autoclavé dans du HCl 0,1N pendant 15 minutes à 120°C, refroidi
vers 50°C et soumis à l’action d’une phosphatase pour obtenir la fusion des esters
phosphoriques de la vitamine B1 dont les produits d’oxydation sont insolubles dans
l’isobutanol. Une partie aliquote du filtrat est passée sur colonne de Decalso. Après lavage à
l’eau, la thiamine est éluée avec une solution acide de KCl puis oxydée en milieu alcalin par
du ferricyanure de potassium (Afnor, 1994 ; Lipinsky et al., 1970).
II.3.5.2. Vitamine B2 (Riboflavine)
La méthode fluorimétrique est utilisée. Elle repose sur la différence de fluorescence de
la riboflavine avant et après réduction sous excitation à 440 nm. La riboflavine est en effet
transformée par réduction en leuco-flavine fluorescente (Busson, 1971 ; Afnor, 1994 ;
Lipinsky et al., 1970 ; Gupta et al., 1965).
Une oxydation par MnO4K, dont l’excès est détruit par H2O2, contrairement à la
première mesure de flavescence, permet d’éliminer en grande partie les substances
interférentes (htt://w.w.w.doctissimo.fr/nutrition et vitamines).
37
II.3.5.3. Vitamine PP (Niacine)
La vitamine du complexe B, active sous la forme d’acide nicotinique ou de
nicotinamide, réagit avec le bromure de cyanogène pour donner un sel de pyridium qui subit
une restructuration menant à des dérivés pouvant se combiner à des amines aromatiques avec
formation de colorant (Busson, 1971 ; Afnor, 1994 ; Lipinsky et al., 1970 ; Gupta et al.,
1965 ; htt://w.w.w.doctissimo.fr/nutrition et vitamines). La lecture est faite au photomètre à
410 nm par rapport à une solution étalon.
II.3.5.4. Vitamine C (Acide ascorbique)
L’acide ascorbique ou vitamine C coexiste presque toujours dans les aliments avec
l’hydroascorbique dont l’activité biologique équivaut à 80% de celle de l’acide ascorbique. Il
importe donc de doser l’ensemble des deux formes, appelé vitamine C « totale » (Busson,
1971 ; Afnor, 1994 ; Lipinskyetal., 1970 ; Guptaetal., 1965 ; http://w.w.w.
spirulinestaugustin.com/anlyse-valeurs-nutritionnels ; http://w.w.w.doctissimo.fr/nutrition et
vitamines).
II.3.6. Les glucides
L’extrait de l’algue délipidé par le Benzène au Soxhlet est repris par le chloroforme et
l’alcool. L’analyse est faite par chromatographie à l’aide de réactif à l’urée et trétracetate de
plomb.
III. Etude de l’influence de la conservation sur la qualité microbiologiquede Spirulina
III.1. Récolte et séchage
Spirulina récoltée dans deux milieux différents (milieu naturel et milieu naturel
amélioré) est lavée deux fois à l’eau de robinet. Elle est ensuite séchée dans un séchoir
solaire, puis broyée à l’aide d’un broyeur mécanique. Pendant le broyage, la température doit
rester constante. La poudre obtenue est conditionnée dans du papier en aluminium et mise
dans un sac en polyéthylène. Cette démarche assure la protection du produit sec contre
l’humidité (Busson,1971 ; Rasamoelina, 1999 ; http://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-
valeurs-nuritionnels).
III.2. Étude la qualité microbiologique après la conservation
Après la conservation, deux échantillons de poudre provenant de deux milieux différents, milieu naturel et milieu naturel amélioré, sont soumis à la recherche des germes tests :
– flore aérobie mésophile totale à 30°C
– Coliformes totaux à 30°C
38
– Escherchia coli β-glucuronidase (+) à 37°C
– Staphylocoques coagulases (+) à 37°C
– bactéries sulfitoréductrices à 37°C
– levures et moisissures à 25°C
– Salmonella à 27°C
La solution mère est préparée à partir de 10 g de Spirulina additionnée de 90 g d’eau
peptonée tamponnée. L’ensemble est broyé pendant 60s au STOMACHER. La solution mère
subit ensuite une série de dilutions décimales.
III.2.1. Mode de calcul
– ensemencement en profondeur
N = ou N =
avec
N : Nombres de colonies
: La somme des Ufc dans deux dilutions
V : Volume d’inoculum ensemencé
n1 : nombre de boîtes de 1ère dilution
d : facteur de dilution correspondant à la 1ère dilution
n2 : nombres de boîtes de la deuxième dilution
n : nombre de boîtes
– ensemencement en surface pour Staphylocoques coagulase (+)
N =
a = + cc + . Cnc
avec
Ac : nombre de colonies caractéristiques repiquées
Anc : nombre de colonies non caractéristiques repiquées
bc : nombre de colonies caractéristiques de Staphylocoques positives présumées
bnc : nombre de colonies non caractéristiques de Staphylocoques positives présumées
cc : nombre de colonies caractéristiques de Staphylocoques positives présumées pour la boite
bnc
Anc
c
c
39
Somme des colonnes de Staphylocoques à coagulases positives identifiées dans deux
boites.
F : taux de dilution à la 1èredilution
V : volume étalé sur chaque boîte
III.2.2. Méthode de dénombrement de la flore aérobie mésophile totale
Un (1) ml des dilutions décimales provenant des deux milieux différents : le milieu
naturel (Mn) et le milieu naturel amélioré (MnA) est mis dans des boîtes de pétri. Puis, 15 ml
de PCA sont ensuite coulés dans chaque boîte et l’ensemble est mélangé. L’incubation se fait
à 30°C pendant 72 heures (Afnor, 2001 ; Bourgeois et al., 1991 ;
htt://w.w.w.spirulineburkina.org/datas/analyses microbiologiques).
III.2.3. Méthode de dénombrement des levures et moisissures
Des dilutions décimales de 0,1 ml provenant des deux milieux différents (Mn et
MnA), sont inoculées sur des boîtes de Petri contenant du milieu OGA. Les boîtes sont
incubées à température ambiante (25°C) pendant 5 jours. Le nombre de colonies par boîte est
entre 15 et 300 (Afnor, 2001 ; Bourgeois et al., 1991 ;
htt://w.w.w.spirulineburkina.org/datas/analyses microbiologiques).
III.2.4. Méthode de dénombrement des bactéries anaérobies sulfitoréductrices
Cinq (5) ml de la solution mer (SM) des deux milieux (Mn et Mn A), de dilution 10-1
sont mis dans un tube de 20 ml contenant 20 ml de TSC. L’ensemble est incubé à 37°C
pendant 24 à 48 heures.
III.2.5. Méthode de dénombrement d'Echerchia coli β-glucuronidase
La SM de volume 10 ml des deux milieux différents est mise dans six boîtes de Petri
dans la proportion de 2 boites x 1,6 ml et 4 boites x 1,7 ml. En outre, 10 ml de chaque dilution
décimale des deux milieux différents (Mn et Mn A) sont mis dans six boîtes de Petri dans la
proportion de 2 boîtes x 1,6 ml et 4 boîtes x 1,7 ml. Pour les deux cultures, 15 ml de milieux
TBX sont coulés dans les boîtes de Petri. L’ensemble est mélangé en tournant au moins 6 fois
le poignet. Après solidification, l’incubation est faite pendant 24 heures dans une étuve à
44°C (Afnor, 2001 ; Bourgeois et al., 1991 ; htt://w.w.w.spirulineburkina.org/datas/analyses
microbiologiques).
III.2.6. Méthode de dénombrement des coliformes totaux
La SM de volume de 2 x 1 ml provenant des deux milieux (Mn et Mn A) sont
ensemencés dans deux boites de Petri. En outre, après une dilution de 10-1, 2 x 1 ml des deux
dilutions dans des milieux différents sont ensemencés dans 2 boites de Petri. Pour les deux
40
cultures, 15 ml de milieu VRBL sont coulés par boîte de Petri. Après agitation et
solidification, une deuxième couche du milieu est versée par-dessus. Après solidification,
l’incubation est faite pendant 24 heures à l’étuve à 30°C (Afnor, 2001 ; Bourgeois et al.,
1991).
III.2.7. Méthode de dénombrement de Staphylocoques coagulases positives
La SM 0,1ml provenant des deux milieux différents (Mn et Mn A) est ensemencé dans
des boîtes de Petri contenant un milieu BP (Baird-Parker agar). L’incubation est réalisée à
37°C pendant 48 heures (Afnor, 2001 ; Bourgeois et al., 1991).
III.2.8. Méthode de dénombrement de Salmonella
Les différentes étapes suivantes sont utilisées pour détecter Salmonella dans un échantillon (Figure 7 et figure 8).
41
pré-enrichissement 25g de Spirulina+ 225 g EPT
(Mn et Mn A)
Incubation pendant 18h
à 37°C
Enrichissement
Sélectif
Au moins une colonie caractéristique pour chaque milieu et quatre colonies si la première est négative
Ensemencement sur Gélose nutritive et incubation pendant 24h à 37°C
Figure 7 : Etapes de culture de Salmonella
0,1 ml de culture
10ml de bouillon RVS
Incubation 24 heures à 42°C
1 ml de culture
10ml de bouillon MKTTn
Incubation 24 heures à
37°C
Culture sur milieu XLD à une température 37°C
pendant 24h Isolement
Pré-enrichissement
Confirmation
Confirmation
Biochimique
Confirmation
Sérologique
Expression
Des résultats
42
a) Culture des microorganismes dans les boîtes de Petri
b) Culture des micoorganismes dans les tubes à Vis Figure 8 : Dénombrement de micro-organisme dans MnA et Mn
43
IV. Résultats, interprétations et discussions
IV.1. Culture sur milieu naturel amélioré
Dans le bassin plastique, de capacité de 1001 à 2001, 21 de Spirulina sont ajoutés à
200 1 d’eau de mer. Le mélange est agité lentement pour aérer la culture. Après 5 à 10 jours
de culture, la croissance est presque maximale.
IV.2. Culture sur le milieu naturel
Spirulina de volume 5 l sont ajoutés dans un bassin de 5 m x 2 m. L’aération est
assurée par une planche transformée en hélice. Après 8 à 11 jours de culture la croissance est
maximale.
IV.3. Interprétations et discussions
IV.3.1. Le milieu
Les deux types de culture sont utilisés dans nos recherches : le milieu naturel amélioré
(Mn A) et le milieu naturel (Mn). Ils sont différenciés par leur composition chimique
respective de Spirulina. La Spirulina récoltée est analysée et conservée.
IV.3.2. La croissance
– Milieu naturel : dans le milieu naturel, la croissance de Spirulina est plus ou moins lente
sous l’influence de nombreuses bactéries. Le taux de salinité augmente à cause de
l’évaporation de l’eau de mer. Après 1 mois, le taux passe de 29 0/00 à 360/00 alors que le pH
fluctue dans le milieu naturel entre 8 et12.
La détérioration du milieu est un facteur bloquant pour la croissance de Spirulina.
– Milieu naturel amélioré : au contraire, la croissance est très rapide après trois jours de
culture. L’eau est renouvelée à chaque récolte. Une telle culture est la mieux adaptée pour
Spirulina.
IV.4. Analyses qualitative et quantitative
IV.4.1. Les minéraux
Le tableau 6 et la figure 9 montrent les taux des minéraux dans les deux différents milieux de culture de Spirulina.
44
Tableau 6 : Taux des éléments minéraux dans les 2 échantillons en milieu naturel
amélioré (MnA) et en milieu naturel (Mn)
Spirulina MnA Spirulina Mn Na (mg/100g) 30 25 P (mg/100g) 820 730 K (mg/100g) 1500 1200 Ca (mg/100g) 1400 1200 Cu (mg/100g) 0,5 0,9 Fe (mg/100g) 60 55 Mg (mg/100g) 200 170 Mn (mg/100g) 2 2,5 Zn (mg/100g) 2,5. 3,5 Pb (mg/100g) 0,2 0,4 Al (mg/100g) 0,3 0,7 Co (mg/100g) 0,1 0,2
Figure 9 : La courbe des minéraux
D’après les résultats, les taux des minéraux K, Ca, Na, Mg, P dans Spirulina cultivée
dans le milieu naturel amélioré sont supérieurs à ceux du milieu naturel. Cependant, pour les
métaux lourds comme de Pb, Al, Cu, Co, Zn, les taux sont plus élevés dans Spirulina cultivé
sur milieu naturel par rapport à Spirulina cultivée sur milieu naturel amélioré, exception faite
pour le Fer (Fe).
Les différences sont dues aux niveaux de renouvellement de l’eau et à la propreté de la
culture. Le renouvellement d’eau mer après chaque récolte améliore le taux de salinité et le
pH qui influent au niveau de la composition des minéraux dans Spirulina. Comme dans la
45
culture naturelle améliorée, le taux de salinité et le pH sont stables, le métabolisme des
minéraux à l’intérieur de Spirulina se déroule à un niveau normal.
Si le taux de salinité et le pH varient, l’assimilation des minéraux subit également des
modifications. La variation de formation est due à la pollution du milieu qui provoque
l’augmentation de métaux lourds dans Spirulina cultivée en milieu naturel. Ainsi la stabilité
des taux des minéraux présents dans Spirulina dépend des paramètres physico-chimiques du
milieu de culture.
IV.4.2. Les lipides
Les différents taux des lipides dans les deux milieux sont présentés dans la figure 10 et le tableau 7.
Tableau 7 : Taux de lipides et ses dérivées
Spirulina MnA Spirulina Mn
Acide gras libres (g/100g)
Glycérides (g/100g)
Triglycérides (g/100g)
Diglycérides (g/100g)
Monoglycérides (g/100g)
0,07
0,25
0,15
0,09
0,10
0,05
0,20
0,10
0,07
0,10
Figure 10 : La courbe des lipides
La teneur en matières grasses dans Spirulina cultivée dans le milieu naturel amélioré est
supérieure à celle de Spirulina cultivée dans le milieu naturel. La différence entre les deux
cultures est sous l’influence directe des paramètres physico-chimiques du milieu qui affectent
l’assimilation des éléments constitutifs des cellules.
46
IV.4.3. Les caroténoïdes
La coloration de Spirulina dépend des taux de pigments comme les Chlorophylles A et B, le Xanthophylle. Les résultats sont présentés dans le tableau 8 et la figure 11.
Tableau 8 : Taux de pigments
SpirulinaMnA Spirulina Mn
β- carotène (g/100g)
Chlorophylle A (g/100g)
Chlorophylle B (g/100g)
Xanthophylle (g/100g)
0,19
0,76
0,10
0,18
0,15
0,61
0,09
0,17
Figure 11 : Courbe des pigments
La β- carotène est toujours le pigment majoritaire dans Spirulina. De plus, le taux de la
chlorophylle A est plus élevé par rapport à celui de la Chlorophylle B. Le taux des 4 éléments
identifiés varie d’un milieu à l’autre. Dans le MnA le taux de β- carotène est plus élevé que
dans le Mn. De même, le taux de chlorophylle A et B est plus important dans le MnA que
dans le Mn. Dans les deux milieux Mn et MnA, le taux de Xanthophylle ne montre aucune
différence.
IV.4.4. Les protéines
Les protéines restent un élément très abondant et très important dans la composition
des éléments constitutifs de Spirulina (tableau 9 et figure 12).
47
Tableau 9 : Taux de protéines
Eléments Spirulina Mn SpirulinaMnA
Protéines (g/100g)
Azote (g/100g)
58
9
61
10
Figure 12: Qualité des protéines
Le taux de protéines varie en fonction du milieu de culture. Les autres protéines qui
constituent quelque partie des protéines totales varient aussi.
IV.4.5. Composition en acides aminés des protéines globales
De nombreux acides aminés essentiels sont présents dans Spirulina (tableau 10 et
figure 13).
48
Tableau 10 : Taux d’acides aminés
Acides aminés (mg/100g ) Spirulina Mn SpirulinaMnA
Acide aspartique Thréonine Sérine Acide glutamique Valine Hydroxylysine Méthionine Isoleucine Leucine Tyrosine Acide diaminopimélique Phénylalanine Lysine Histidine Arginine Alanine Glycine Proline
10,14 4,8 4 12,5 6,2 0 1,9 6,1 9,0 4,3 Trace 5,1 6,6 Trace 9,1 7,2 5,7 4,8
11 5,4 4,8 16,3 7,5 0,5 2,2 6,4 10,4 5,0 Trace 5,4 4,4 1,8 9,5 7,6 5,4 3,7
Figure 13 : La courbe des acides aminés
Le taux des différents acides aminés varie d’un milieu à l’autre. La présence des acides
aminés essentiels justifie la qualité des protéines dans Spirulina. Les êtres vivants ont besoin
des acides aminés surtout des acides aminés essentiels. Au niveau de la synthèse des acides
aminés dans Spirulina, il apparait que le taux d’acides aminés présents dans le milieu naturel
amélioré est supérieur à celui du milieu naturel.
49
IV.4.6. Les vitamines
Le tableau 11 et la figure 14 présentent le taux des vitamines intéressantes dans Spirulina.
Tableau 11 : Taux de vitamines
Vitamine mg/ 100g Souches Mn Souche MnA
Vitamine B1
Vitamine B2
Niacine
Vitamine C
Vitamine B12
Vitamine pp
Pyridoxine B6
Acide folique
Inositol
- Ca pantothénate
4,00
3,7
6,7
9,0
0,12
Traces
0,32
0,034
34
0,15
4,3
4
6,8
10
0,13
Traces
0,30
0,056
39
1,12
Figure 14 : La courbe des vitamines
Le taux de vitamines dans la Spirulina reste faible ou à l’état de trace. Il varie d’un
milieu à l’autre. Il est plus élevé dans la souche provenant de MnA que dans celle issue du
Mn. Les paramètres physico-chimiques influencent la synthèse des vitamines dans Spirulina
cultivée sur le milieu naturel amélioré.
50
V. Influence sur les éléments constitutifs
V.1. Influence de l’eau de culture et du milieu environnant
La salinité de l’eau de mer dans les 2 milieux n’est pas la même. Dans le milieu
naturel, la salinité varie de temps en temps de 28‰ à 35‰ alors que dans le milieu naturel
amélioré, la salinité reste constante (29‰ à 30‰) à cause du renouvellement de l’eau tous
les 7 jours. En conclusion, la stabilité du taux de salinité dans le milieu MnA influence sur
la stabilité des compositions chimiques dans Spirulina. Par contre, l’évaporation, donc
l’augmentation de la concentration en sels dans le milieu naturel, impacte sur le taux en
quelques éléments constitutifs.
V.1.1. Les lipides
La teneur en lipides dans le milieu MnA est plus élevée par rapport celle du milieu
Mn. Nous pouvons constater que l’échantillon dans Mn n’a subi aucun changement d’eau en
dehors du lavage hebdomadaire. Après la récolte, Spirulina subit un lavage à l’eau de robinet
de la JIRAMA. Ce lavage semble avoir une influence sur le taux des lipides.
D’après ces résultats, nous pouvons déduire que les algues venant de l’eau à forte
salinité ou soumises à un lavage à l’eau de robinet subiraient l’éclatement des cellules. Il en
résulte une perte considérable de constituants cellulaires particulièrement de matières grasses.
V.1.2. Le calcium
Le taux de calcium varie suivant le milieu de culture. Dans le milieu MnA, le taux
moyen de calcium est de 1400 mg/100 g alors que dans milieu Mn il diminue à 1200 mg/100
g. L’élévation de taux de calcium est reliée à la nature du milieu auquel adhère l’algue sans
provoquer un éclatement des cellules.
V.1.3. Les protéines
Les protéines sont des éléments important dans la composition de Spirulina.
Le milieu de culture a beaucoup d’influence sur le taux de protéines.
Le taux de protéines dans le MnA est légèrement plus élevé par rapport à celui du Mn.
Il est respectivement de 61% et de 58%.
V.2. Influence du mode de séchage
V.2.1. Protéines
Le tableau 12 montre que le procédé de séchage a une influence majeure sur la teneur
en protéines des produits à sécher.
51
Les échantillons des deux milieux Mn et MnA sont séchés à l’air libre et au soleil.
Tableau 12 : Variation de la teneur en protéines après le séchage
Echantillons Mn MnA Mn MnA
Type de séchage Air libre Air libre Soleil Soleil
Protéines(g / 100g) 58 60 55 58
D’après le tableau, la chaleur et la radiation ont un impact sur la teneur en protéines.
Le séchage entraine la déshydration des cellules et provoquent la cristallisation, influençant
ainsi le taux de protéines dans Spirulina. A l’air libre, ce dernier est supérieur à celui du
séchage au soleil. La présence de protéines comme l’albumine, la globuline, la prolamine et la
glutéline modifie grandement ces variations car ces éléments coagulent à une température de
50°C.
V.2.2. Les acides gras et les sels minéraux
La chaleur altère la teneur en certains sels minéraux. Elle provoque l’évaporation des
acides gras.
V.3. Influence de la conservation sur la composition de Spirulina
V.3.1. Les protéines
Le tableau 13 et la figure 15 présentent les differences des taux de protéines. Les
échantillons provenant de Mn et MnA sont conservés dans du papier aluminium et placés
dans des sacs en plastique, la durée de conservation étant de 2, 3 et 6 mois.
Tableau 13 : Tableau montrant la différence de taux des protéines après conservation
Type de milieu Mn MnA
Durée de conservation en mois 2 3 6 2 3 6
Taux de protéines (g/100g) 58 56 50 61 59 52
52
Figure 15 : Taux des protéines après conservation
Ainsi, le taux de protéines diminue au fur et à mesure que la conservation se prolonge.
Au bout de 6 mois de conservation, Spirulina perd 1/3 de ses protéines.
V.3.2. Les acides gras, les vitamines, les pigments, les acides aminés et les minéraux
après conservation
a) Les vitamines
Les vitamines sont des éléments très sensibles et sont en quantité très faible dans
Spirulina (tableau 14 et figure 16).
53
Tableau 14 : Tableau de taux des vitamines contenues dans Spirulina après conservation
Type de milieu Mn MnA
Durée de conservation (mois) 2 3 6 2 3 6
Taux des vitamines (mg/100g)
- Vitamine B1
- Vitamine B2
- Niacine
- Vitamine C
- Vitamine B12
- (Cyanocobalamine)
- Vitamine pp
- Pyridoxine B6
3,9
3,2
6,0
4,7
0,10
Trace
0,20
2,7
2
4
4
0,8
0
0,10
1,8
0,7
2
2
0,5
0
0,7
4,2
3,7
6,5
9
0,10
Trace
0,27
3,6
2,1
4
5
0,9
0
0,11
1,7
1
2
3
0,6
0
0,7
Figure 16 : Taux des vitamines après conservation
Les vitamines sont des éléments très volatiles dans Spirulina. Leur taux diminue avec
la durée de conservation. La connaissance de cette derniere est indispensable pour l’utilisation
alimentaire ou médicamenteuse de Spirulina.
b) Les lipides
Les lipides sont des éléments constitutifs de Spirulina. Leur présence dans Spirulina
est influencée par la durée de conservation et le taux de lipides diminue avec le temps.
54
Tableau 15 : Taux des lipides
Type de milieu Mn MnA
Durée de conservation
Taux de lipide (g/100g)
2 3 6 2 3 6
Acides gras
Glycérides
Triglycérides
Diglycérides
Monoglycérides
0,05
0,17
0,10
0 ,07
0,10
0,04
0,12
0,08
0,05
0,09
0,01
0,09
0,03
0,01
0,04
0,08
0,19
0,10
0,07
0,10
0,06
0,12
0,08
0,06
0,08
0,03
0,10
0,04
0,03
0,04
Figure 17 : Taux des lipides après conservation
Après 6 mois de conservation, les taux des composants lipidiques diminuent de presque 1/ 3.
55
c) Les pigments
Les pigments sont très sensibles à la durée de conservation (tableau 16 et figure 18).
Tableau 16 : Taux des pigments de Spirulina après conservation
Type de milieu Mn MnA
Durée de conservation (mois)
Taux de pigments (g/100g)
2 3 6 2 3 6
β-Carotène
Chlorophylle A
Chlorophylle B
Xanthophylle
0,15
0,61
0,08
0 ,16
0,12
0,52
0,06
0,15
0,03
0,20
0,02
0,07
0,18
0,70
0,10
0,15
0,15
0,50
0,09
0,12
0,04
0,22
0,03
0,03
Figure 18 : Taux des pigments après la conservation
Le taux des pigments diminue rapidement dans le temps. Après 6 mois de
conservation, Spirulina perd presque les ¾ de sa composition initiale.
d) Les minéraux
Les minéraux sont des éléments abondants dans Spirulina, mais la conservation affecte le taux de chacun d’eux (tableau 17 et figure 19).
56
Tableau 17: Taux des minéraux de Spirulina après conservation Milieux MnA Mn Durée de conservation (mois) Minéraux (mg/100g)
2 3 6 2 3 6
Na 28 23 15 25 20 12 P 800 750 500 700 650 400 K 1300 1100 952 1120 1000 750 Ca 1250 1100 800 1150 1001 620 Cu 0,4 0,2 0,1 0,7 0,5 0,3 Fe 60 52 35 55 45 31 Mg 188 150 79 168 145 68 Mn 1,8 0,9 0,3 2 1,2 0,5 Zn 2 1,02 0,5 2,4 2 1,5 Pb 0,12 0,06 0,02 0,2 0,09 0,03 Al 0,2 0,1 0,03 0,3 0,12 0,4 Co 0,09 0,06 0,01 0,1 0,07 0,02
Figure 19 : Taux des minéraux après conservation Après la conservation les taux des minéraux diminuent des 3/4. Les éléments volatiles
comme les Ca, K, P, Mg perdent beaucoup plus de leurs valeurs par rapport aux autres
minéraux.
e) Les acides aminés
La présence massive des acides aminés dans la Spirulina joue un rôle important dans
l’efficacité de son usage au niveau alimentaire ou medicamenteux. Le tableau 18 et figure 20
montrent que le taux d’acides aminés chute avec le temps.
57
Tableau 18 : Taux d’acides aminés après conservation
Milieux MnA Mn Durée de conservation (mois) Acides aminés
2 3 6 2 3 6
Acide aspartique 10 8 5 9 7 4 Thréonine 5 4 2 4,2 3 1,5 Sérine 4 3 1,9 3,5 2,2 1 Acide glutamique 15,6 13,5 10,5 11,5 9 7,5 Valine 7 5 3,5 6 4,2 2,06 Hydroxylisine 0,4 0,2 0,09 0 0 0 Méthionine 2 1 0,07 1,3 0,09 0,05 Isoleucine 6 5,2 3,02 5,02 4 2,01 Leucine 10 8,60 5,2 9 7,5 4,08 Tyrosine 4,09 3 2,01 3,75 2,5 1,07 Acide diaminopimelique 0,001 0 0 0 0 0 Phénylalanine 5 4,02 3 4 3,7 2,02 Lysine 6,02 5 3,5 5,5 4 2,99 Histidine 1,5 0,09 0,02 0,001 0 0 Arginine 9 8,5 7 8 6 5 Alanine 7 6 4,5 6 4,5 3,09 Glycine 5,2 4,03 3 5,5 4,1 3,5 Proline 3,2 2,8 1,5 3,4 2,9 2
Figure 20 : Taux d’acides aminés
58
VI. La qualité microbiologique de Spirulina après conservation de 1 à 2 mois
VI.1. Qualité microbiologique dans le milieu naturel
L’analyse microbiologique est très importante pour vérifier l’efficacité de la traçabilité
(tableau 19 et figure 21).
Types d’échantillons
Microbiologique en ufc
01
02
03
04
Critères UE
(m)
Flore aérobie mésophile total à
30°C/g
2.105
4.106
105
3.106
105
Coliformes totaux à 30° C / g Ne = 10 Ne = 11 Ne = 15 Ne = 10 100
Escherichia coli β-
glucuronidase(+) à 44°C/g
11
12
10
13
10
Staphylocoques coagulases (+)
à 37°C/g
111
97
112
100
100
Bactéries sulfitoreductrices
à 37°C/g
1,4.103
1,4.103
7.103
1,4.103
10
Levures et moisissures à
25°C/g
9.103 10.103 7.103 12.103 104
Salmonella /25g Absenc
e
Absence Absence Absence Absence
Conclusion par échantillon Non
satisfais
ant
Non
satisfaisa
nt
Non
satisfaisant
Non
satisfaisant
Tableau 19 : Tableau de la qualité microbiologique dans Mn après conservation
59
Figure 21 : Taux des microorganismes dans le milieu Mn après conservation
Ne : Nombre estimé ; (m) : critères pour des produits végétaux déshydratés
Les critères concernent les produits végétaux déshydratés.
La présence de flore aérobie mésophile totale dans Spirulina marque la présence de
nombreux micro-organismes. Dans d’autres cas, la présence de Staphylocoques suggère la
production de toxines. Les bactéries Sulfitoréductrices sont très abondantes dans Spirulina
cultivée dans les milieux naturels. Cette présence traduit la contamination par des matières
fécales ou l’insalubrité de la qualité hygiénique de la technologie adoptée. D’après l’analyse
microbiologique, les 4 échantillons de Spirulina analysés sont non satisfaisants selon les
critères de l’UE (Union Européenne).
VI.2. Qualité microbiologique dans le milieu naturel amélioré
Les types de microorganismes analysés sont les mêmes dans les deux cas (Mn et
MnA). Le tableau 20 et figure 22 montrent la concentration des microorganismes rencontrés
dans 4 échantillons provenant du milieu naturel amélioré (MnA).
60
Tableau 20 : Tableau montrant la qualité microbiologique dans MnA
Ne : Nombre estimé ; (m) : critères pour des produits végétaux déshydratés
Figure 22 : Taux des microorganismes dans le milieu MnA après conservation
Types d’échantillons
Microbiologique en ufc
01
02
03
04
Critères UE
(m)
Flore aérobie mésophile total à
30°C/g
5.104
2.104
8.104
4.104
105
Coliformes totaux à 30% C / g Ne = 1 Ne = 2 Ne = 2 Ne = 2 100
Escherichia coli β-glururonidase
(+) à 44°C/g
<10
<10
<10
<10
10
Staphylocoques coagulasses (+)
à 37°C/g
<100
<100
<100
<100
100
Bactéries sulfitoreductrices
à 37°C/g
10
9
8
10
10
Levures et moisissures à 25°C/g 1,8.103 6,2.102 1,8.103 1,8.103 104
Salmonella /25g Absence Absence Absence Absence Absence
Conclusion par échantillon Satisfaisant Satisfaisant Satisfaisant Satisfaisant
61
Le taux de flore aérobie mésophile totale dans les milieux naturels améliorés est à peu
près égal à la limite des normes UE. Il varie entre 2.104 et 8.104. Nous constatons que la
majorité de la flore aérobie mésophile totale est composée par des germes halophiles.
Parmi les microorganismes pathogènes, les Coliformes totaux et les Staphylocoques
coagulases sont inférieurs à 100. En ce qui concerne les bactéries sulfitoréductrices, leur taux
est à la limite des normes de l’UE entre 8 à 10. Elles sont en proportion élevées et risquent de
produire des toxines. Quant à la présence des bactéries sulfitoréductrices dans Spirulina, elle
est remise en question car Spirulina vit dans un milieu à salinité élevée constitué de nitrites
qui servent de sources d’azote. Ainsi ces bactéries devraient être absentes dans le milieu et
seraient apportées de l’extérieur.
D’après les deux tableaux montrant la qualité microbiologique de Spirulina, la
présence ou non de micro-organismes pathogènes dépend de la qualité microbiologique de
l’eau de lavage. Cependant pour les bacteries sulfitoréductrices, qui ne sont pas présentes
dans les milieux de culture, l’opération de séchage est plutôt responsable de la post-
contamination car elle est effectuée de manière traditionnelle sur claies à l’air libre. Les
produits sont ainsi exposés à tous les agents vecteurs de contamination.
Comme ces germes sont telluriques c'est-à-dire vivants dans le sol et commensaux
dans l’intestin, ils se trouvent donc dans les matières fécales et peuvent ainsi être apportés par
la poussière, le vent, les insectes, les matériels et les manipulateurs.
VII. Conclusion
Spirulina vit dans un milieu spécifique où les conditions ne conviennent pas à la
majorité des formes de vie. Elle se développe à une température comprise entre 25°C et 40°C,
à un pH entre 8 et 10,5 et avec un taux de salinité superieur à 28‰. La composition et les
valeurs nutritionnelles de Spirulina sont influencées par le milieu de culture, le séchage et
surtout par le temps de conservation. Ainsi la qualité microbiologique de Spirulina après
conservation dépend de la propreté de l’eau de lavage, du milieu de culture et de la propreté
des matériels en contact avec le produit. En somme, la structure, les composants, les éléments
constitutifs présents dans Spirulina sont en relation avec les paramètres physico-chimiques du
milieu de culture et sont influencés par le mode de préparation après la récolte.
TROISIEME PARTIE :
PREPARATION DE LA FECULE DE Tacca
leontopetaloïdes ET ANALYSES
NUTRITIONNELLES, ANTI-
NUTRITIONNELLES ET
MICROBIOLOGIQUES
62
INTRODUCTION
La fécule de « Kabija » ou Tacca leontopetaloïdes constitue l’alimentation principale des
populations de la brousse dans la partie nord de Madagascar, en substitution du riz pendant les
périodes de soudure et de pluie.
I. Production de la fécule de "Kabija" par la méthode artisanale
I.1. Méthode de traitement
La cueillette des tubercules se fait toujours à la fin du mois de juin. Les tubercules sont
méticuleusement nettoyés pour les débarrasser de toutes impureetés avec de l’eau propre et sont
laissés s’égoutter.
I.1.1. Production de la fecule de la matiere fraiche (FMF) selon la methode traditionnelle
Pour extraire de la fécule de la matiere fraiche (FMF), les tubercules frais ont été râpés à
l’aide d’une rape inoxydable aux mailles de 0.09 mm2 de section.
Figure 23 : Schéma récapitulatif de la préparation de la fécule de « Kabija »
Les râpages sont soumis à un traitement de 3 trempages répétitifs de 6 heures dans l’eau de
robinet pour une dureée totale de 18 heures. Chaque trempage est fait avec 15 litres d’eau pour 1
kg de râpage. Les cycles de dilutions et décantations sont présentés dans la figure 23. Après
chaque tranche d’heures, l’eau de décantation est jetée, une autre quatité d’eau ajoutée pour un
malaxage suivi d’un repos. Puis de l’eau de robinet est ajoutée pour un dernier malaxage suivi
immédiatement du pressage et d’une décantation. La fécule est recueillie après que l’eau
Trempage 2 + malaxage (repos 6 heures)
Eau de décantation 2 versée
Trempage 3 + malaxage (repos 6 heures)
Eau de décantation 1versée Eau de décantation 3 versée
Trempage 1 + malaxage (repos 6 heures)
Décantation du pressât (60 minutes)
Tubercules lavés, égouttés, et râpés
Surnageant jeté, fécule recueillie et séchée
Dilution + malaxage + pressage
63
surnageante, devenue limpide au bout de 60 minutes, ait été versée. La fécule est séchée au soleil
sur un imprméable en polyéthylène (Zarrouk, 1966 ; Wouters, 1969 ; Zechmeister, 1962).
I.1.2. Production de la fécule de la matière sèche (FMS)
La fécule de la matière sèche (FMS) est obtenue après trois trempages successifs de la
farine (500µm) de Tacca leontopetaloides pendant 3 heures. Les cycles de dilutions/décantations
sont de 15 litres d’eau pour 700 g de farine de tubercule. Les différences entre les deux trempages
se situent au niveau du temps de repos après malaxage (6 heures pour FMF et 3 heures pour FMS)
et du temps de décantation après pressage (1 heure pour FMF et 1,50 heures pour FMS) (Zarrouk,
1966 ; Wouters, 1969 ; Zechmeister, 1962).
I.1.3. Le conditionnement
La fécule séchée est enveloppée dans du papier aluminium et stockée dans des sacs en
plastique.
II. Analyses des propriétés physico-chimiques de Tacca leontopetaloïdes II.1. Analyses physiques
La densité massique est définie comme étant la masse de l’échantillon dans un volume qui
la divise. La capacité d’absorption d’eau est déterminée par la méthode de Philips et l’indice de
solubilité dans l’eau selon la méthode d’Anderson.
• un Rhéomètre à contrainte imposée est utilisé pour mesurer l’écoulement. La contrainte
imposée varie dans les essais d’écoulement de 20 Pa à 200 Pa. Les suspensions de fécule de la
matière sèche et fraîche sont préparées à 1 %, 2,5 % et 5 %. Après chauffage à ébullition, les
suspensions sont refroidies, ensuite elles sont introduites dans un viscosimètre.
• la température de gélatinisation est mesurée par DSC. Dix (10) mg par échantillon de la FMF
et FMS sont utilisés (Chouteau, 1961 ; Naudet et al. ,1965 ; Nichols et al., 1968 ;Mead, 1960).
II. 2. Analyses des minéraux
La fécule est enfournée dans un four à moufle à 550°C pour obtenir une cendre blanche qui
contient les minéraux.
Les teneurs en minéraux Ca, Mg, K, Na sont déterminées par spectrophotomètrie
d’absorption atomique. Après humidification, 5 à 25 ml d’acide chlorhydrique concentré sont
ajoutés. La suspension est ensuite portée à ébullition, puis filtrée. Le taux de phosphore est
déterminé par colorimétrie ou par spectrophotomètrie à 560 nm (Junes et al., 1999 ; Leonard,
1967 ; Block, 2000).
64
II .3. Analyse de la valeur nutritionnelle
-Les lipides : l’échantillon est traité par l’hexane. Cinq grammes d’échantillon sont
introduits dans des cartouches à extraction pendant six heures. L’extrait prélevé est mis dans
une étuve à dessiccation à 75 °C pendant une heure jusqu’à obtention d’une masse constante.
- Les cendres brutes : l’échantillon de 5 g prélevé est placé dans un four à moufle réglé à
550°C. Les cendres blanches sont pesées après refroidissement. (Junes et al., 1999 ; Leonard,
1967 ; Block, 2000).
- Les protéines :
Deux techniques d’extraction des protéines sont utilisées.
a) La fécule obtenu est suspendue dans un tampon phosphate de sodium (0,05 mole.l-1 à
pH 8,0) à raison de 4 g dans 9 ml. Les débris sont éliminés par centrifugation à 20 000 g. Les
protéines du surnageant et du culot de centrifugation sont précipitées en présence de TCA à
50g.l-1. Elles sont dissoutes dans de la soude décinormale et dosées selon la méthode de LOWRY
(Busson, 1971 ; htt://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-valeurs-nuritionnels).
b) La fécule est suspendue dans un tampon phosphate de sodium (1mole.l-1à pH 0,8) à
raison de 1 g dans 9 ml et broyée sous pression constante (420 kg/cm2). Les débris cellulaires sont
éliminés et la suspension centrifugée à haute vitesse dans les conditions décrites dans la technique.
Les protéines solubles obtenues, d’après les deux techniques sont séparées en deux groupes par
chromatographie et les surnageants extraits après centrifugation à haute vitesse sont dialysés
pendant 16 h contre un tapon phosphate de sodium (0,01 mole.l-1à pH 8,0) contenant de l’urée à
une concentration finale de 8 mole.l-1. Les dialysats sont ensuite chromatographiés dans une
colonne de diéthylaminoéthylcellulose équilibrée avec le même tampon. Dans cette méthode la
protéine cationique retenu par la résine et dans d’autre cas les protéines anioniques restent
adsorbées. Les protéines cationiques et anioniques séparées par chromatographie sont hydrolysées
à 140°C pendant 24 h en présence de HCl 6N. Leur composition respective en aminoacides est
déterminée après analyse des hydrolysats (Cozzone et al. ,1970 ; Horwitz, 1965 ; Walsh et al.,
1962 ;Spackman et al. , 1958 ; Pellegrini, 1970 ; Dbois et al. ,1956 ; Million, 1999 ; Wang et al. ,
1987 ; Emmerson, 1980).
-Les glucides sont dosés par spectrophotomètrie à 490 nm. La méthode de
Fischer et Stein est appliquée et elle utilise le DNS à 540 nm pour évaluer les sucres solubles
(Zarrouk, 1966 ; Zechmeister, 1962 ; Wu Leug et al., 1970).
65
III. Dosage de facteurs antinutritionnels et des toxines dans la farine de « Kabija »
Dans cette méthode, le dernier trempage et malaxage sont utilisés, car ils contiennent des
substances toxiques et des tanins anti-nutritionnels (Zarrouk, 1966).
IV. Analyse microbiologique après le stockage des fécules de « Kabija »
La qualité microbiologique de la fécule de Kabija fait l’objet d’une étude intéressante après
la fabrication et le stockage, car la fécule est très sensible à la moisissure du fait de l’humidité
pendant le séchage. Les micro-organismes dans la fécule de « Kabija » préexistent dans la matière
brute avant sa transformation, mais peuvent aussi être apportés accidentellement dans la fécule.
Les micro-organismes présents sont des micro-organismes nuisibles constitués par des germes
pathogènes, des micro-organismes d’altération et de contamination (Maneik et al., 2003 ;
Whistler, 1979 ; Fuse et al. , 1974).
V. 1. Méthodes :
Sept types de micro-organismes sont étudiés (Kany, 1987 ; Maneik et al., 2003 ; Smidsrodo et al. ,
1967 ; Lia et al. ,1969).
- flore aérobie mésophile totale
- coliformes totaux
- Escherichia coli β – glucuronidase
- Staphylocoques coagulases
- Bactéries sulfitoréductrices
- Levures et moisissures
- Salmonella
66
Dénombrement de Salmonella
Le dénombrement de salmonella comporte quatre etapes : pré-enrichissement,
enrichissement sélectif, isolement, confirmation (Figure 24).
Figure 24 : Dénombrement de Salmonella
25g de fécule de Kabija + 225g EPT à
température ambiante
Pré- enrichissement
Incubation pendant 18h
à 37°C
Enrichissement
Sélectif
0,1ml de culture +
10ml bouillon RVS
Incubation pendant 24h à
42°C
1ml de culture +
10ml bouillon MKT Tn
incubé pendant 24h à 37°C
Isolement
Milieu XLD incubation
pendant
24h à 37°C
Au moins une colonie
caractéristique pour chaque
milieu et quatre colonies si la
première est négative
Gélose nutritive, incubation
pendant 24h à 37°C
Confirmation
Confirmation
biochimique
Confirmation
sérologique
Expression des
résultats
67
b) Méthode de dénombrement de flore aérobie mésophile totale (Voir 2ème partie III.1.1. Étude
de la qualité microbiologique après la conservation, page 38)
c) Méthode de dénombrement de levure et moisissure (Voir partie III.1.1. Étude de la qualité
microbiologique après la conservation, page 38)
d) Méthode de dénombrement de bactéries sulfitoréductrices (Voir 2ème partie III.1.1. Étude de
la qualité microbiologique après la conservation, page 38)
e) Méthode de dénombrement d’Echerchia coli β – glucuronidase (Voir 2ème partie III.1.1.
Étude de la qualité microbiologique après la conservation, page 38)
f) Méthode de dénombrement des coliformes totaux (Voir 2ème partie III.1.1. Étude de la
qualité microbiologique après la conservation, page 38)
g) Méthode de dénombrement de staphylocoques coagulase (+) (Voir 2ème partie III.1.1. Étude
de la qualité microbiologique après la conservation, page 39)
a) Culture de microorganismes sur boîte de Petri
b) Culture de microorganismes dans des tubes à vis
Figure 25 : Mode de dénombrement de micro-organismes
68
V. Résultats et discussions
V.1. Propriétés physico-chimiques de Tacca leontopetaloides
V.1.1.Analyses physiques
a) Densité et absorption d’eau
L’analyse de l’indice de solubilité et de la densité fournit les renseignements sur la fraîcheur
de la fécule (tableau 21 et 22).
Tableau 21 : Résultats de la capacité d’absorption d’eau Ceau % et de l’indice
de solubilité Ideau% de la fécule séchée (FMS) et de la fécule fraîche (FMF).
Echantillons FMS FMF
Ceau( % ) 110,40% 90%
Ideau( % ) 3,5% 0,6%
Les protéines et les hydrates de carbone sont responsables des variations des capacités
d’absorption d’eau car les fécules sont constituées en très grande partie d’amidon insoluble dans
l’eau. La capacité d’absorption d’eau de la matière fraîche est inferieure à celle de la matière
sèche. De même, l’indice de solubilité est plus élevé pour la matière sèche (3,5%) que pour la
matière fraîche (0,6%).
Tableau 22 : Résultats de la mesure et de la densité de la fécule fraîche (FMF) et de la
fécule sèche (FMS)
Echantillons FMF FMS
Densité (g/l) 0,90 0,80
La densité expliquerait au mieux le caractère poreux de la FMS (0,8 g/l) alors que la FMF (0,90
g/l) est plus dense. L’extraction de la fécule par trempage de tubercule frais présente l’avantage de
fournir un produit consistant et moins poreux par rapport à la FMS.
b) Viscosité de la fécule
La constante de viscosité K est mésurée pour les 2 types de fécules (Tableau 23).
69
Tableau 23 : Résultats de la mesure de la constante de viscosité K des fécules fraîches FMF
et séches FMS
Echantillons Proportions (%) K
FMF 1
2,5
5
0,0004
12
18,07
FMS 1
2,5
5
0,0002
13
18,70
La viscosité des deux échantillons dans l’eau n’est pas la même. Cependant, lorsque la
concentration est augmentée à 2, 5% ou 5%, les deux échantillons ont quasiment la même
viscosité qui est alors fortement accrue.
c) Température de gélatinisation
La température varie de 63,69°C au début de la gélatinisation (température initiale) à 72oC
à la gélatitinisation effective (température finale) pour la FMS, et de 62oC à 70 oC pour la FMF
(Tableau 24).
Tableau 24 : Résultats de la température de gélatinisation des fécules séche FMS et fraîche
FMF
Echantillons Toi (
oc) Tof (
oc)
FMS 63,69 72
FMF 62 70
Toi(
oc) : température initiale
Tof(
oc) : température finale
V.1.2. Dosage des mineraux de « Kabija » Le tableau 25 et la figure 26 montrent les taux des minéraux majeurs dans la fécule de
« Kabija » à l’état frais (FMF) et à l’état sec (FMS).
70
Tableau 25: Taux en minéraux dans la fécule de « Kabija »
Minéraux FMF FMS
Ca (mg/100g) 10,19 33,93
K (mg/100g) 45,93 128,64
Mg (mg/100g) 7,80 22,90
Na (mg/100g) 1,54 4,50
P (mg/100g) 11,99 31,50
Figure 26: Taux des minéraux dans la fécule de « Kabija »
Les taux des minéraux sont très différents dans les deux échantillons. Celui du Ca est
nettement plus élevé dans la FMS que dans la FMF. Le taux des 5 éléments est plus important
dans FMS que dans FMF.
V.1.3. Valeur nutritionnelle du tubercule de « Kabija »
Le tableau 26 et la figure 27 indiquent le taux des grands composés organiques dans la
fécule sèche (FMS) et fraîche (FMF).
Tableau 26 : Valeur nutritionnelle des produits de tubercule
Paramètres FMF FMS
Eau % 7,7 5,3
Cendre g/100g 0,30 0,80
Lipides g/100g 0,14 0,15
Protéines g/100g 0,09 0,12
Glucides g/100g 91,02 87,07
71
Figure 27: Les valeurs nutritionnelles de Kabija
La faible teneur en eau de chacun de ces échantillons déshydratés constitue un facteur
limitant la prolifération des microorganismes, agents de détermination des constituants
alimentaires. Elle permet ainsi une conservation facile de la farine et des fécules de « Kabija »
La teneur en cendre d’un aliment est indicatrice de sa teneur globale en sels minéraux. Les
fécules de la matière sèche (FMS) sont nettement plus riches en cendres. La faible teneur en
cendres des fécules serait due au lessivage par l’eau de trempage.
La teneur en lipides : les teneurs en lipides de « Kabija » montrent des valeurs
particulièrement faibles. La FMF a une teneur de 0,14 g/100 g et la FMS une teneur de 0,15 g/100
g. Ces résultats montrent que Tacca leontopetaloïdes ne constitue pas une bonne source lipidique.
La teneur en protéines de FMF est à peu près égale à celle de FMS. Il n’existe
pratiquement pas de différence entre les teneurs en protéines des 2 échantillons. De plus cette
teneur en protéine est faible dans tous les cas.
Le taux de sucres : dans FMF de « Kabija », il est égal à 91,02 g/100 g, tandis que dans
le FMS il est de 87,07 g/100 g. Les sucres des tubercules de « Kabija » sont essentiellement
composés d’amidon. En effet, l’amidon digestible et les sucres solubles constituent les sucres
disponibles. Les fécules de « Kabija » se révèlent être de bonnes sources d’amidon digestible.
V.1.4.Teneur en quelques facteurs antinutritionnels
Le tubercule de Kabija contient des composés toxiques pour l’homme et le bétail.
Le tableau 27 présente quelques taux de ces facteurs antinutritionnels.
72
Tableau 27 : Taux de facteurs antinutritionnels
Paramètres FMF FMS
Polyphénols (mg/100g) 2,01 3,6
Oxalate (mg/100g) 140,2 270,8
Saponines (mg/100g) 60,19 23
- Il n’existe pas de différence des taux de ces facteurs entre FMF et FMS. Par ailleurs, il est
montré que des concentrations en phénols de 2,7 mg/100 g ne produisent pas d’effets négatifs
lorsque ces produits sont consommés par les animaux. Ainsi le trempage constitue l’une des voies
de détoxification du tubercule.
- Le tableau montre par contre une différence nette entre la teneur en oxalate de FMF
(140,2 mg/100 g) et celle de la FMS (270,8 mg/100 g). Cependant, à raison de 0,78 %, les oxalates
se lient au calcium et à d’autres minéraux comme le fer dont ils réduisent la biodisponibilité.
Donc, le risque nutritionnel potentiel de consommation de Tacca leontopetaloides s’estompe,
surtout que l’on sait que les raphides responsables de l’irritation de la bouche, de la gorge et de
l’acreté sont en faible pourcentage (5 à 20%) par rapport aux formes en rosettes. De plus,
lorsqu’on effectue une cuisson correcte avant toute consommation, la totalité de l’oxalate est
détruite (Zarrouk, 1966 ; Zechmeister, 1962 ; Wu Leug et al., 1970).
- Les saponines sont des précurseurs naturels des corticostéroïdes. La teneur en saponine
des fécules est de 60,19 mg/100 g (0,060%) chez la FMF et de 23 mg/100 g (0,023%) chez la
FMS.
En fait, les saponines sont inoffensives à 1%, elles sont irritantes à 5%. A un taux 1,5%, leurs
effets sont réversibles. Par ailleurs, ingérées quotidiennement à la quantité de 15 mg, les saponines
ne sont pas assimilées mais sont dotées d’un pouvoir hypocholestérolémiant lorsqu’elles se fixent
au cholestérol et aux sels biliaires. Il en résulte une réduction de l’absorption intestinale du
cholestérol. Ainsi, les saponines ont un intérêt à la fois délétère et bénéfique (Zarrouk, 1966 ;
Zechmeister, 1962 ; Wu Leug et al., 1970).
V.2. Qualité microbiologique de la fécule de « kabija »après 1 à 2 mois de conservation
Le tableau 28 et la figure 28 montrent l’efficacité de traçabilité de la fabrication de la fécule de « Kabija ».
73
Tableau 28 : Taux des microorganismes dans la fécule de « Kabija »
Type d’échantillon
Micro organisme UFc/g
01 02 03 04 Critères
UE (m)
Flore aérobie mésophile totale à 30°C/g
Coliformes totaux à 30°C/g
Escherichia coli β-glucuronidase à 44°C/g
Staphylocoques coagulases(+) à 37°C/g
Bactéries sulfiloréductrices à 37°C/g
Levures et moisissures à 25°C/g
Salmonella /25g à 37°C
3.105
3.101
<10
<100
101
2.103
Absence
2.105
2.101
<10
<100
101
3.103
Absenc
e
2.105
2.101
<10
<100
101
4.103
Absence
2.105
2.101
<10
<100
101
3.104
Absence
105 100 10 100 10
104
Absence
Conclusion par échantillon Non
satisfais
ant
Non
satisfais
ant
Non
satisfaisa
nt
(m): critères pour des produits végétaux déshydratés
Figure 28 : Taux des microorganismes dans la fécule de « Kabija »
74
Les Staphylocoques sont des microorganismes qui produisent des neurotoxines. Ils
proviennent des porteurs sains ou malades pendant la fabrication. Le taux est inférieur à 10 c'est-à-
dire inférieur à la norme de critère de l’UE.
Les levures et moisissures sont des microorganismes d’altération. Elles provoquent la
pigmentation, la formation d’un film visqueux, le dégagement gazeux dans les produits. Les
moisissures entraînent les changements de l’aspect, de la texture, du goût, de l’odeur et la
dégradation de la qualité organoleptique du produit par la production d’indole et de H2S. Il est très
difficile de conserver la fécule de « Kabija » à cause de l’humidité. Il est nécessaire de bien la
sécher avant le stockage ou la vente sur le marché.
Les Coliformes sont des bactéries pathogènes comme Escherchia coli. Ils sont indicateurs
de contamination fécale. Le taux de Coliformes est supérieur à la norme de l’UE alors que celui
d’Escherchia coli β-glucuronidase (+) est inférieur à cette norme. Ils sont apportés par le vent et
les poussières pendant le séchage.
Les staphylocoques coagulases (+) sont des microorganismes peu nombreux dans le milieu
de production. Le lavage et le trempage diminuent leur taux pendant la fabrication. Dans cette
analyse, leur taux est inférieur à 100, normes instaurées par l’UE.
Les bactéries anaérobies sulfitoréductrices sont des commensaux de l’intestin. Elles se trouvent
également dans le sol et réduisent les sulfites en sulfures. Elles sont sous formes végétatives ou
sporulées très résistantes. Le taux de bacteries sulfitoréductrices est supérieur à la norme de l’UE.
La fécule de « Kabija » est directement exposée à l’étalage au marché. Ces bactéries sont très
abondantes dans la fécule.
Pour être à la norme il convient de respecter les modes de préparation, de la manipulation
jusqu’au stockage. Pour limiter la croissance microbienne pendant la production, il faut diminuer
la teneur de l’eau non liée ou de l’eau libre et utiliser la méthode H.A.C.C.P pendant la préparation
et la fabrication de produits (Tableau 29). Ainsi le séchage peut être consideré comme une
méthode de conservation. En effet, il empêche la prolifération des microorganismes avant qu’ils
ne soient trop nombreux.
75
Tableau 29 : Les seuils de l’activité de l’eau
Activité de l’eau minérale Types de microorganismes susceptibles de se
multiplier
0,95 – 0,91 Bactéries normales
0,89 Moisissures hydrophiles
0,88 – 0,85 Levures normales
0,80 Moisissures normales ou mésophiles
0,75 Bactéries halophiles
0,70 – 0,65 Moisissures xérophiles
0,60 Levures osmophiles
VI. Conclusion
Dans la fécule de « Kabija », le taux de protéines est plus faible que dans Spirulina.
Cependant, les glucides, le calcium, le potassium sont à un taux plus ou moins acceptable dans la
fécule de « Kabija ». La préparation de « Kabija » est très sensible aux microorganismes. Aussi, il
faut améliorer la technologie de préparation en s’appuyant sur la méthodologie HACCP.
QUATRIEME PARTIE:
PROCEDE DE FABRICATION DES
ALIMENTS BIO
76
INTRODUCTION
La vague Bio touche l’ensemble des secteurs alimentaires, plus particulièrement les
produits aquatiques. Le marché de la crevette Bio (AB) connait un bond depuis ces trois
dernières années. Cependant, il ne faudrait pas que l’industrie aquacole, qui porte cette
dynamique Bio dans la filière halieutique, sème la confusion chez les consommateurs en
opposant, avec un parti pris, la crevette issue d’un élevage Bio de la crevette sauvage issue de
la pêche. Face à la progression de l’aquaculture Bio, nos recherches se sont concentrées sur la
fabrication des aliments Bio à partir de matières premières locales présentes en quantité dans
notre pays. L’utilisation de « Kabija » associé à Spirulina constitue une bonne base dans la
fabrication d’aliment Bio selon la norme AB. L’aliment Bio exige une réussite dans la culture
Bio.
I. Fabrication d’aliment Bio
Dans la fabrication d’aliments Bio pour crevettes, deux procédés sont utilisés :
- Le procédé artisanal
- Le procédé semi-industriel
Notre étude sera concentrée sur le procédé semi-industriel.
I.1. Procédé de fabrication
Lors de la fabrication, une quantité de Spirulina (poudre) est mélangée à deux
quantités de fécule de « Kabija ». Les ingrédients sont alors chargés dans un mélangeur. Le
mélange est une opération importante dans la mesure où la formule de l’aliment sera respectée
uniquement si cette opération a été réalisée dans de bonnes conditions. L’ensemble est placé
dans le pétrin avec un mélangeur à spirale. Après le mélange, l’ensemble est placé sur le feu
ou dans un four spécial. A la fin de cuisson, l’ensemble est passé au presseur. Il s’agit d’une
opération simple qui consiste, à l’aide de rouleaux, à forcer le passage de la farine à travers les
orifices de diamètre et d’épaisseur spécifique. Les granulés qui sortent de l’autre côté du
presseur sont coupés par un couteau à des longueurs définies. Une fois le granulé formé,
l’excès d’eau doit être enlevé et sa température ramenée à un niveau ne dépassant pas 10% de
la température ambiante. Dans notre étude, le séchage utilise le rayon solaire indirect sous un
hangar à l’air libre. Après le séchage les granulés peuvent être émiettés pour produire des
micro- granulés adaptés aux stades juvéniles des crevettes. Les granulés ou les micro-granulés
sont alors tamisés pour enlever les parties fines qui ont pu se former pendant les différentes
77
opérations. L’élimination des parties fines est nécessaire pour éviter la pollution éventuelle
des eaux d’élevage car elles ne sont pas consommées par les animaux (Duck worth et al.,
1971 ;Gordon et al., 1997 ; Hong et al., 1969 ; Emmerson, 1980 ;
htt://w.w.w.pharmanath.com/spiruline-bio-detoxication; htt://w.w.w.phytolise/spiruline bio).
I.2. Test des produits Bio
I.2.1. Test I: Dureté des aliments Bio dans les différents types d’eaux (milieu)
Cinq cent grammes (500 g) de granulés sont mis dans 50 l d’eau de la JIRAMA, ou
d’eau minérale (EAU VIVE) ®, ou de l’eau saumâtre naturelle (2 à 5‰ de salinité), ou de
l’eau de mer. Le temps de fonte totale est noté.
I.2.2. Test II : Aliments Bio pour des crevettes Penaeus monodon
Dans la réalisation de ce travail, deux bassins différents sont utilisés :
- un premier bassin en terre
- un deuxième bassin en bac artificiel
a) Préparation du bassin
D’une part, la terre « Fasira », est creusé à coté d’une mangrove aux dimensions
suivantes : 8 m de long, 3 m de large et 80 cm profondeur. D’autre part, un bac de 500 l en
plastique de Makiplast® est utilisé comme bassin artificiel. Les deux bassins sont placés côte à
côte.
b) Méthode de culture
Les deux bassins sont remplis de la même eau (pH 8 à 9, 28‰ salinité) avec les
mêmes conditions d’aération, d’ensoleillement et d’oxygènation. Dans la culture, aucun agent
chimique n’est utlisé pour traiter les eaux de mers. Ainsi le traitement au métabisulfite (E223)
est exclu dans la culture.
c) Traitement des eaux
Des produits naturels sont utilisés pour préserver la culture quasi naturelle et Bio. Les
fientes de poule sont employées de même que la plante « Fahavalonkazo » à la place
d’antibiotique artificiel pour traiter les crevettes en cas de maladie. Le « Fahavalonkazo »
(nom de code) est une plante efficace contre la maladie des crevettes en aquaculture.
d) Ensemencement de post-larves
Dans cette culture, la norme européenne en bassin est utilisée. Le nombre de crevettes
est maintenu entre 8 à 25 par m2 pour le label Bio (Cheftel, 1977 ; Dabbah, 1970 ;
Randrianasolonjanahary, Suemitsu, 2000).
78
e) Ration alimentaire
Dans la culture, les crevettes sont nourries 2 fois par jours : le matin entre 8 et 9h, et
l’après midi entre 16h et 18h.
Les micro-granulés ont une taille de 2 à 3 mm pour le 1er mois de culture. A partir du
2ème mois, les micro-granulés sont de 4 à 5 mm. La culture prend fin quand le poids des
crevettes atteint 29 g. Le passage des crevettes en bassin est limité au moins à 60 j (Cheftel,
1977 ; Sheen, 1991 ; Sheen et al., 1992 ; Shiaus et al. , 1991 ; Sirouval, 1993 ; Araki, 1966 ;
Randrianasolonjanahary, Suemitsu, 2000). L’eau doit être changée au moins une fois par
semaine pour assurer la propreté du milieu.
II. Résultats de la fabrication d’aliments Bio
II.1.Procédé de fabrication d’aliments Bio
a) Les ingrédients
La composition pondérale de l’aliment Bio est la suivante :
- 100 kg de fécule « Kabija »
- 50 kg de Spirulina
- Une quantité d’eau suffisante
- 5 l d’huile de table
b) La cuisson
Un pétrin à four avec un mélangeur à spirale est utilisé. 51 d’huile de table sont
ajoutés au pétrin formé de 100 kg de fécule de « Kabija » et de 50 kg de Spirulina. Le
mélange est maintenu sous agitation constante.
c) Pressage
L’ensemble est mixé au mixeur électrique ou mécanique. Les granulés sont ensuite
placés dans le séchoir.
d) Séchage
Les granulés sont séchés à l’air libren, à l’abri du soleil : il s’agit donc d’un type de
séchage indirect (Tableau 30). Le hangar est construit pour former un séchoir conforme aux
normes afin de conserver les éléments volatils. Le séchoir à tiroir utilisé permet une
production à grande échelle.
79
Tableau 30 : Type de séchage indirect
Caractéristiques Séchoir
Capacité 50 à 100 kg
Temps de séchage 5 à 7 jours
Matériaux Planche à bois
Dimensions Longueur : 10 à 15 m
Largeur : 4 à 5 m
Exigences Pas de rayon de soleil direct
Pas d’humidité
Ventilation Pas besoin aération
e) Broyage
Les granulés séchés sont broyés à la main ou à la machine en fonction de la qualité des
produits. Ils deviennent des micro-granulés (2 à 4 mm de longueur avec 2 mm de
diamètre) adaptés aux stades juvéniles des crevettes.
Figure 29 : Poudre de Spirulina
80
Figure 30 : Fécule de « Kabija »
f) Conditionnement
Après séchage et broyage les granulés, enveloppés de papier aluminium, sont stockés
dans un sac en plastique fermé hermétiquement pour les protéger de l’alteration.
I I.2. Test des produits
a) L’eau du produit de la JIRAMA
L’eau de la JIRAMA est mise dans une cuvette de 50 l où sont ajoutés par la suite des
granulés réduits à 2 ou à 4 mm de longueur. Le pH de l’eau est neutre alors que la teneur en
chlorure est de 1,9 mg/l.
Au temps initial t =0, 500 g de granulés sont mis dans la cuvette. Au bout de 3 h 10 min les
granulés sont réduits en petits morceaux ou en poudre.
b) L’eau en bouteille « Eau vive »
50 l d’«Eau vive» sont mis dans la cuvette avec des paramètres de salinité 0 ‰ et
divers taux de minéraux : Ca 1,60mg / l, Mg 0,97 mg/l, Na 1,15 mg/l, bicarbonate 9,76 mg/l,
Chlorure 1,57 mg/l.
Au temps t = 0, 500 g des granulés sont mis dans la cuvette. Au bout de 3h 15 min, les
granulés de 4 mm de longueur sont totalement dégradés.
c) L’eau saumâtre (naturelle)
Dans l’eau saumâtre, le taux de salinité varie entre 2‰ et 5‰ avec un pH plus ou
moins neutre, du chlorure à 2 mg/l, du calcium à 1 mg/l, du carbonate à 30 mg/l et du
bicarbonate à 20 mg/l.
81
Au temps t =0, dans la cuvette sont mis 500 g de granulés produits de taille de 4 mm.
Au bout de 3 h les granulés fondent.
d) L’eau de mer (naturelle)
50 l d’eau de mer naturelle sont placés dans la cuvette avec un taux de salinité à 30‰, un
pH de 8,2, du Calcium 65 mg/l, du Bicarbonate à 3960 mg/l, du Carbonate à 4015 mg/l,
du Nitrite NO2 à 6 mg/l, du Nitrate NO3 à 150 mg/l.
Au temps t =0, sont ajoutés dans l’eau de mer 500 g de granulés. Après 3 h, les granulés
fondent.
II.3. Tableau des résultats
Les crevettes ne détectent les aliments qu’au bout d’un certain temps après leur
introduction dans le milieu d’élevage. L’évaluation de la pérennité des granulés dans l’eau est
determinante. Les crevettes ont besoin de plus d’une heure pour détecter les aliments dans
l’eau avant leur dissolution totale.
Tableau 31 : Tableau récapitulatif des résultats de l’intégrité des granulés dans le milieu
Milieu Volume d’eau Poids de granulés Durée de
conservation de
l’intégrité dans
l’eau
M1eauJirama 50l 500g 3h 10
M2 eau vive 50l 500g 3h 15
M3 eau saumâtre 50l 500g 3h
M4 eau de mer 50l 500g 3h
Dans les 4 milieux, la durée de l’intégrité des granulés dans l’eau peut être liée au
degré de salinité de l’eau : si la salinité est faible, la résistance des granulés dans l’eau est
longue. Au contraire si la salinité est élevée, les granulés se desintègrent rapidement. Par
ailleurs, si le taux de carbonate et de bicarbonate est élevé dans l’eau, les granulés
disparaissent rapidement.
82
II.4. Résultats du test en aliments Bio
a) Durée de culture
Dans les deux bassins, une différence de croissance des crevettes est observée. Dans le
bassin artificiel, la couleur des crevettes est plus claire, mais la durée de culture est de 75
jours pour permettre d’avoir des crevettes de 29 à 30 g. Dans la culture en bassin creusé à
même le sol, la couleur de crevettes est plus sombre, et une durée de culture de 80 jours est
nécessaire pour atteindre la même pondération.
b) Effets bassins et aliments Bio
La croissance des crevettes nourries avec des aliments Bio est plus lente par rapport à
celle des animaux recevant des aliments artificiels. La différence de croissance est également
liée au type de bassin et aux paramètres du milieu.
Dans les bassins en terre creusée, les aliments Bio accompagnés de phytoplanctons et
de zooplanctons assurent la croissance des crevettes. Cependant, l’eau de mer est plus ou
moins polluée. Quant au bassin artificiel, les eaux utilisées sont moins polluées par rapport à
celles en terre creusée. Pour cette raison, la carapace des crevettes est plus claire par rapport à
celle des crevettes cultivées dans la terre creusée.
De plus, la culture dans la terre creusée présente à peu près les mêmes conditions de
vie sauvage pour les crevettes du point de vue du milieu de culture. Cependant, la différence
principale reside dans le traitement avec les fientes et l’antibiotique naturel
« Fahavalonkazo ». Ainsi, aucun antibiotique, ni pesticide, ni hormone ne sont utilisés. Les
crevettes sont élevées dans des conditions les plus proches possibles de celles de leur milieu
naturel. Les contrôles de qualité sont systématiques pour s’assurer notamment de la pureté du
milieu naturel (eau de mer sans filtration pendant la culture).
L’avantage du bassin en terre creusée réside dans la grande disponibilité des
phytoplanctons et des zooplanctons qui constituent des aliments complémentaires aux
crevettes ; dans la lagune, les phytoplanctons et les zooplanctons sont capables de se
régénérer. Pendant la croissance, les crevettes séjournent dans les lagunes. Par contre, dans les
bassins artificiels, elles sont moins développées. Les paramètres de l’eau de mer ne variant
pas jusqu’au changement d’eau, l’eau reste claire et sans pollution. La présence d’oxygène
bien contrôlé représente également un autre avantage de la culture en bassin artificiel.
c) Effet d’aliments Bio sur la texture et le goût
La forte progression de la culture Bio est considérée comme un retour à la source
(aliment frais, sain et de saveur excellente). L’aliment Bio conserve la texture et le goût des
crevettes. Cependant, les crevettes sont des animaux très sensibles et la récolte doit etre
83
entreprise avec soins car le moindre geste inapproprié modifie de 40% le goût des crevettes.
Au moment de « l’abattage » et pendant la pêche, le moindre stress peut provoquer la
formation de toxines, ce qui altère le goût unique de la crevette. La récolte manuelle est
effectuée de préférence la nuit pour ne pas exposer les crevettes aux chaleurs élevées de la
journée. Elles sont immédiatement « endormies » dans un bain de glace fondante, puis mises
sur de la glace en caisse fermée pour être envoyées vers l’atelier de conditionnement du site.
Elles sont surgelées à -18°C en 15 minutes. Ce procédé réduit les phénomènes de
déshydratation pendant le stockage en chambre froide et assure le respect de l’intégrité de la
chair de la crevette afin de conserver ses qualités organoleptiques. Le gout est plus ou moins
identique dans les deux bassins, mais au niveau de couleur, la clarté de carapace différencie
les deux cultures.
d) Conservation
L’aliment Bio fabriqué est conservé dans du papier en aluminium dans les boîtes de
stockage. L’ensemble est placé dans un endroit froid et sec, à l’abri de la lumière, de
l’humidité et des insectes.
II.5. Conclusion
La valeur nutritionnelle essentiellement énergétique sous forme d’amidon hautement
digestible dans le « Kabija » et la composition de Spirulina comme élément nutritif
constituent une réussite de la fabrication d’aliments Bio. La disparation des granulés dans
l’eau de mer dépend du degré de salinité, des taux des minéraux et de l’élévation de pH.
DISCUSSION GENERALE
84
DISCUSSION GENERALE Spurilina est un aliment très complet. Un des objectifs de ce travail est l'analyse
microbiologique, chimique et biochimique de Spirulina cultivée dans deux milieux différents.
Concernant les minéraux, comme le P, Ca, K, Mg, Na, Fe, leur taux sont élevés dans la
culture naturelle améliorée (MnA) par rapport à la culture naturelle (Mn). Cette différence
vient du renouvellement d'eau effectué tous les 15 jours. Les autres minéraux comme les
métaux lourds Pb, Co, Al, Cu, ont des taux élevés dans le milieu Mn (milieu naturel) par
rapport au milieu naturel amélioré (MnA). Pour les autres éléments comme les protéines, les
lipides, les acides aminés, les vitamines, les pigments, les taux sont supérieurs dans le milieu
MnA par rapport au milieu Mn. Il en est ainsi des vitamines 4 mg/100 g pour le milieu Mn et
4,3 mg/100 g pour le milieu MnA; des protéines 58 g/100 g dans le milieu Mn et 60 g/100 g
pour le milieu MnA. Le même constat est valable pour les acides aminés comme l’acide
aspartique 10,14 mg/100 g pour le Mn et 11 mg/100 g pour le MnA, contrairement à quelques
acides aminés comme la proline et la lysine dont les taux sont plus élevés dans le milieu Mn
par rapport au milieu MnA.
Du point de vue microbiologique, l'analyse montre que la présence des bactéries dans
les deux milieux est véritablement différente. Dans le cas du milieu Mn, la flore aérobie
mésophile totale à 30°C est de 2.105/g après 1 à 2 mois de conservation alors que les normes
UE sont de 105/g. Pour les Staphylocoques coagulases (+) à 37°C, le taux est supérieur à la
norme UE. Il en est de même pour les autres Bactéries sulfutoréductrices, les Coliformes
totaux, les levures et les moisissures. Ainsi, les résultats dans le milieu Mn sont passables.
Cependant pour le milieu MnA, les résultats sont satisfaisants pour les concentrations des
Coliformes totaux, des Staphylocoques coagulases (+), des Bactéries sulfutoréductrices, et
des levures et des moisissures. Les concentrations de ces germes sont inférieures à celles
préconisées par la norme UE. De plus, Salmonella est absente dans les deux milieux.
La conservation et les taux des éléments sont étroitement liés. L'analyse montre que la
stabilité du taux des éléments dépend du mode et du type de conservation utilisé. Les résultats
indiquent que les taux des éléments diminuent rapidement si la conservation est longue. Après
deux mois de conservation, les Ca, K, Fe, Mg, N perdent 1/3 de leur taux initial, et près de
3/4 après 6 mois. Il en est de même pour les protéines, les lipides, les vitamines, les acides
gras, les pigments. Spurilina est très sensible à la conservation et surtout aux différents modes
de culture. La culture de Spurilina dépend des paramètres physico-chimiques, de la salinité,
du pH, et surtout de la maîtrise de l’eau.
85
Ainsi, le milieu naturel amélioré est conseillé pour la culture de Spirulina.
Le «Kabija» contient des minéraux majeurs (Ca, P, K, Na, Mg) en petite quantité. Il renferme
des éléments nutritionnels comme les lipides, protéines, les glucides en quantité moyenne. Les
taux des lipides et des protéines sont plus ou moins identiques dans les deux cas FMF et FMS
alors que le taux de glucides est très important dans les éléments nutrutionnels avec 91,02
g/100 g pour FMF et 87,07 g/100 g pour FMS. La présence de l’amidon en quantité massive
dans le tubercule augmente le taux de sucre dans la fécule de «Kabija». Cependant «Kabija»
contient des éléments anti-nutritionnels comme des oxalates avec un taux de 140,2 mg/100 g
pour le FMF et de 270,8 mg/100 g pour le FMS, des polyphénols au taux de 2,01 mg/100 g
pour le FMF et de 3,6 mg/100 g pour le FMS ; les saponines sont également présentes dans
«Kabija». Les trois éleménts anti-nutritionnels sont toxiques pour l’homme et le betail. 0,78
mg d’oxalates sont suffisants pour inhiber l’action de la trypsine ; les saponines sont dotées
d’un pouvoir hypocholestérolemiant lorsqu’elles se fixent aux cholestérols et aux sels
biliaires. La fécule de «Kabija» est très sensible aux microorganismes pendant la
conservation. L’analyse microbiologique après la conservation montre la présence de
Coliformes totaux, d’Escherichia coli, de Staphylocoques coagulases, de Bactéries
sulfitoréductrices avec des concentrations supérieures aux normes UE. Cette contamination
survient, soit au moment de préparation, soit au moment du stockage. Ainsi, la préparation de
la fécule de «Kabija» doit se faire avec soin en suivant la méthode HACCP.
L’aliment Bio à base de Spirulina et de «Kabija» est très éfficace pour la culture des
crevettes Bio. Les différents tests sont éffectués sur divers milieux : l’eau de la JIRAMA,
l’eau de mer, l’eau saumâtre et l’ « Eau vive ». Les granulés fondent d’une façon differente
dans chaque milieu. Les granulés fondent en 3 h10 min après leur introduction dans l’eau de
la JIRAMA, en 3h 15 min dans l’ « Eau vive », en 3 h dans de l’eau saumâtre et en 3 h dans
l’eau de mer. Les tests avec les crevettes sont éffectués dans deux bassins : bassin en terre
creusée et bassin artificiel. Les crevettes cultivées dans le bassin en terre creusée sont
avantagés au niveau du complement alimentaire par apport des phytoplantons et des
zooplactons. Par contre, les crevettes dans le bassin artifiel sont avantagées au niveau du
contrôle de l’oxygène car l’eau reste claire et non polluée. Pour atteindre un poids de 29 g à
30 g, la crevette a besoin de 75 jours de culture en bassin artificiel et de 80 jours en bassin
terre creusée. La croissance des crevettes nourries avec des aliments Bio est plus lente par
rapport à celle des crevettes recevant des aliments artificiels. Les crevettes Bio conservent
leurs textures et leurs goûts. Toutefois, il faut être vigilant pendant la pêche et la recolte car le
moindre stress provoque la formation de toxines qui altére le goût.
86
La présente étude menée dans le Nord de Madagascar, dans la région DIANA, dans le
district d’Ambanja met ainsi en exergue des résultats satisfaisants tant au niveau des
caracteristiques physico-chimiques des milieux de culture, qu’au niveau de la qualité
nutritionnelle des produits obtenus.
CONCLUSION GENERALE
87
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
La culture de Spirulina dans la région Nord de Madagascar est une réussite. Les
facteurs environnement tels que le taux de salinité et le pH de l’eau, la nature du sol et la
température ambiante répondent aux besoins de la culture. L’analyse physico-chimique
évoque la présence d’éléments intéresants aux niveaux des minéraux, des protéines, des
lipides et surtout d’acides aminés essentiels. Spirulina est sensible aux microorganismes au
niveau de la culture jusqu’à la conservation.
« Kabija » est très abondant dans la région Nord-ouest de Madagascar. Il contient des
éléments nutritionnels comme l’amidon, les glucides et les protéines. Cependant, il renferme
aussi des éléments anti-nutritionnels sous formes de polyphénols, d’oxalates et de saponines.
La préparation de la fécule de « Kabija » exige des expériences qualifiées. Les tubercules de
« Kabija » sont utilisés pendant le periode de soudure comme complément alimentaire par la
population du Nord de Madagascar, plus particulièrement par la population active de la
brousse. Toutefois, la conservation de la fécule obtenue reste un problème majeur. La fécule
de « Kabija » renferme divers microorganismes : Coliformes totaux, germes aérobies
mésophiles, Escherichia coli, Staphylocoques coagulases, levures et moisissures.
Actuellement, la demande en produit naturel est en pleine expansion dans les pays
riches. Une telle situation est à l’origine du développement de l’agriculture biologique.
Depuis le troisième millénaire, la filière aquaculture est aussi touchée par l’utilisation des
produits Bio. Deux types de bassin sont utilisés dans notre étude : bassin en terre creusée et
bassin artificiel. La croissance de la crevette cultivée dans le bassin artificiel est plus rapide
que celle en bassin en terre creusée. Pour atteindre un poids de 30 g, la crevette a besoin 80
jours dans le bassin en terre creusée et de 75 jours dans le bassin artificiel.
La culture Bio est difficile à réaliser à cause des conditions de culture trop exigeantes.
« Kabija » et Spirulina sont des produits naturels et ils assurent la croissance des crevettes de
taille normative. L’aliment Bio est un aliment sans ingrédients chimiques supplémentaires.
Dans la culture Bio, aucun additif chimique n’est utilisé. L’aliment fabriqué sous forme de
granulé peut persister presque 3 h environ dans l’eau de mer, 3h 10 min dans l’eau de
JIRAMA, 3h 15 min dans l’eau minerale « Eau vive » et 3 h l’eau saumâtre. La disparition
rapide des granulés dans ces divers milieux aqueux est influencée par le taux de salinité et le
pH.
Les crevettes provenant de la culture Bio sont très recherchées à cause de la texture de
leur chair et de leur goût. Le goût de crevettes venant de la culture Bio est très proche de celui
88
des crevettes sauvages. La culture Bio améliore les qualités organoleptiques du produit.
Devant l’évolution de la technologie actuelle, l’homme prend conscience de la nécessité des
aliments naturels à cause des problèmes d’obésité et d’intoxication alimentaire répandus à
travers le monde. La recherche actuelle révèle l’importance des produits naturels sains et frais.
L’une des préoccupations majeures des consommateurs envers le « Kabija » concerne
son mode de préparation et son procédé de transformation tant pour l’alimentation humaine
qu’animale. Il est ainsi nécessaire de réaliser une détoxification :
- premièrement pour éliminer les éléments antinutritionnels (polyphénol, oxalates,
saponines), les étapes de la préparation doivent être entreprises dans l’ordre malaxage,
trempage, pressage et décantation.
- deuxièment, il faut sécher au soleil la fécule obtenue pendant 6 à 24 h.
Une telle procédure permet d’éliminer 95% des éléments antinutritionnels. Lorsque la
température est supérieure à 28 °C, les éléments antinutritionnels se volatilisent.
- troisièment, la cuisson de la fécule est nécessaire avant son utilisation ou sa
consommation.
Cette ultime étape permet non seulement de se débarrasser des facteurs
antinutritionnels mais aussi des microorganismes introduits dans le « Kabija » pendant la
préparation.
Spirulina constitue un produit alimentaire connu pour ses nombreux effets bénéfiques
sur la santé. Elle est appréciée pour sa composition très complète. Elle renferme notamment
des protéines, du fer, diverses vitamines et des oligo-éléments. Il convient toutefois de
signaler, en cas de mauvaise utilisation (notamment en cas d’excès), l’apparition de quelques
effets secondaires. Pour l’éfficacité du traitement, il est conseillé d’ingérer le produit d’une
manière progressive. Pour les personnes allergiques aux algues, sujettes à de la
phénylcétonurie ou de l’hyperparathyroïdie, la prise de Spirulina est déconseillé, même à
petite dose. Une grande prudence doit être observée pour les femmes enceintes. En cas de
doute, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. Pour une utilisation confortable de
Spirulina et pour limiter les risques d’effets secondaires, il est vivement recommandé de
demander conseil auprès d’un professionnel de santé.
Par conséquent, Spirulina n'est pas présente dans les protocoles de lutte contre la
malnutrition au profit des farines enrichies et des laits de substitution. Ces produits
89
d'importation sont certes utiles en cas de pénurie alimentaire, mais à la différence de
Spirulina, ils ne favorisent aucunement l'initiative locale et entretiennent une dépendance des
populations à l’égard des pays développer. Il convient alors de sensibiliser les populations à
cultiver Spirulina.
Pour préserver la qualité microbiologique, il est préconisé d’utiliser la méthode
HACCP au niveau de la préparation de la poudre de Spirulina, de la fécule de « Kabija » et
surtout des granulés Bio. Par ailleurs notre étude a revélé une influence de l’emballage sur la
prolifération des germes. Il convient ainsi de renforcer la sécurité microbiologique.
À ce jour, l'évaluation des risques et des bénéfices sanitaires et nutritionnels des
aliments issus de l'agriculture biologique n'a pas été faite. Au cours des discussions,
l'attention est attirée à plusieurs reprises sur le risque d'inquiéter abusivement les
consommateurs par une vulnérabilité sanitaire propre à certaines pratiques Bio. Il s’agit d’un
problème récurent des études sur le Bio qui présentent bien souvent des lacunes. Plus
généralement, les chercheurs se heurtent à l'insuffisance des données disponibles que ce soit
en termes d'études spécifiques de l'agriculture biologique ou de travaux comparatifs. Aucune
donnée ne permet encore d'évaluer l'influence d'un mode de production, Bio ou
conventionnel, sur la biodisponibilité des constituants d'un aliment et ses effets sur la santé du
consommateur : seuls les aspects quantitatifs pourront être pris en compte, se limitant à une
comparaison sur les teneurs d'un nutriment.
La présente étude est loin d’être exhaustive. Divers axes de recherche méritent d’être
prospectés à l’avenir. Dans une prochaine étude, il faut faire une comparaison approfondie du
goût des crevettes Bio, naturelles et conventionnelles. De même, il est intéressant de
prospecter les effets secondaires propables de « Kabija » qui peuvent survenir chez les
consommateurs de crevettes nourries au mélange « Kabija – Spirulina ». En revanche,
concernant les aspects sanitaires des risques microbiologiques ou parasitaires, les effets des
traitements alternatifs administrés aux animaux, méritent encore une étude approfondie. Il
serait souhaitable de mettre en place une surveillance des agents pathogènes les plus sensibles
en termes de risques sanitaires pour l'homme, et de réaliser des études afin de mieux apprécier
l'impact de l'ensemble des pratiques et des mesures mises en œuvre dans le cadre des crevettes
Bio.
90
Comme la production annuelle de « Kabija » et de Spirulina à Madagascar reste
encore faible, il faudrait mettre en place un plan de culture de Tacca leontopetaloides et
Spirulina avec des financements de projets nationaux et internationaux. Devant la
consommation encore très faible par rapport à celle des autres pays, une plus grande
campagne de vulgarisation portant sur les apports sanitaires et commerciaux de ces produits
doit être entreprise.
En outre l’insuffisance d’unités de transformation spécialisées, l’absence de matériels de
transformation adéquats et la déficience des savoir-faire technologiques domestiques
constituent autant de contraintes qui méritent d’etre levées.
Ainsi, des actions sont à entreprendre en matière de sensibilisation et de formation des
transformateurs, l’augmentation de la capacité des unités de production par la disponibilité
d’équipements adéquats et dans le domaine de la sélection de cultivars améliorés sur le plan
génétique par exemple.
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WEBIOGRAPHIE
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2. htt://w.w.w.doctissimo.fr/nutrition et vitamines
3. htt://w.w.w.spiruline-perigord.fr/histoire de la micro-algue bleue
4. htt://w.w.w.spiruline-effetes.trouver.fr/effets secondaires
5. htt://w.w.w.regimesmegrir.com/avantages et effets secondaires
6. htt://w.w.w.pharmanath.com/spiruline-bio-detoxication
7. htt://w.w.w.amazon.fr/compléments à base de plantes
8. htt://w.w.w.phytolise/spiruline bio
9. htt://w.w.w.spirulineburkina.org/datas/analyses microbiologiques
10. htt://w.w.w.umonto.dz/proprétés pharmacologiques et biologiques
11. htt://w.w.w.spirulinestaugustin.com/analyse-valeurs-nuritionnels
12. http://w.w.w.pac.dfo.ca/sealane/pacific.htm
ANNEXES
I
Annexe I
I- Culture de Spirulina :
Matériels
- Thermomètre
- Oxymètre
- pH-mètre
- Disque de Secchi
- Spectrophotomètre
- Aérateur
- Microscope
- Makiplast100 l ,500 l
II- Analyse de Spirulina
Matériels
- Centrifugeuse
- Electrophorèse
- Phosphate de Sodium
- Soude
- TCA
- Chloroforme
- Alcool
- Poudre de Spirulina
III – Analyse de « Kabija »
Matériels
- Viscosimètre
- Plaque chauffante
- Rhéomètre
- Différential scanning calorimetry (DSC)
- Fécule de « Kabija »
II
- Evaporateur
- Ballon
- Chauffe ballon
- Hexane
- Four à moufle
- Creuset à incinération
- Acide sulfurique
- Sulfate de potassium
- Hydroxyde de sodium
- Rouge de méthyle
- Eau peptoné
- Stomacher
- Comptage de colonie
- Boite de pétri
- Tamisage
- Séchage
IV – Fabrication aliment Bio
Matériels
- Pétrin
- Mixeur électrique
- Presseuse électrique
- Presseuse mécanique
- Marmite de cuisson
- Séchage
- Four
- Boite à plastique
- Papier en aluminium
III
Annexe II
I – Préparation de solution mère dans l’analyse microbiologique
On prend 10 g de « Kabija » et ajouter 90g d’eau peptoné tamponnée.
L’ensemble est broyé pendant 60s au STOMACHER. Après la solution mère, elle doit subir
une série de dilution décimale
Mode de préparation :
• Milieu Plate Count Agar (PCA) : MERCK
Agar à la peptone de caséine au glucose et à l’extrait de levure
- Peptone de caséine 5g/l
- Extrait de levure 2,5g/l
- Agar agar 14g/l
pH du milieu 7 à 25°C (AFNOR, 1994)
• Milieu BAIRD – PARKER (BP) : MERCK
Milieu sélectif des staphylocoques selon Baird Parker pour la microbiologie
- Peptoné de caséine 10g/l
- Extrait de viande 5g/l
- Extrait de levure 1g/l
- Sodium pyruvate 10g/l
- Glycine 12g/l
- Lithium chloride 5g/l
- Agar agar 15g/l
pH du milieu : 6,8 à 25°C (AFNOR, 1984)
• Eau peptone tamponnée :
- Peptone 10g/l
- Chlorure de sodium 5g/l
- Phosphate’ disodique 12H2O 9g/l
- Phosphate monopotassique 1,5g/l
- Eau distillée 1000 ml
pH du milieu : 7,2 à 25°C
IV
Annexe III
I- Principe d’absorption atomique
La spectrométrie d’absorption est une méthode d’analyse utilisant la propriété qu’ont les
atomes, c'est-à-dire les éléments minéraux, d’absorber une quantité bien définie d’énergie ou
de photon de fréquence bien définie ou passer d’un état fondamental à un état excité.
Plus il y a atome ou éléments minéraux dans la solution, plus il y a d’énergie sous forme
rayonnement qui est absorbé.
Un spectre d’absorption atomique comprend :
- Un générateur de photon qui émet la vraie de résonnance de l’élément à doser
- Un générateur d’atome (flamme) qui nébulise l’échantillon transformant ainsi
l’élément en atome capable d’absorber le photon ou l’énergie ou la lumière envoyée par la
lampe à cathode creux
- Un instrument de mesure, photomultiplicateur, qui mesure la quantité de lumière
absorbée ou absorbance, et transforme les informations en données exploitable, donc il donne
des concentrations de l’élément à doser
a) Préparation des gammes étalon pour l’absorption atomique
A partir d’une solution comme en concentration de l’élément à mesurer on réalise des
gammes à différentes concentrations.
On fait la mesure de l’absorption atomique à partir de la couche obtenue. Cette mesure, on
détermine la concentration de l’élément à mesurer dans l’échantillon à concentration
comme après avoir mesurer la densité optique.
b) Mise en solution des minéraux
• Ses cendres sont d’abord mouillées avec un peu d’eau par une pissette
• 5 à 25 ml d’acide chlorhydrique concentrée sont ajoutés suivant la quantité de cendre
obtenu
• La solution acide obtenue est transvasée dans un bécher de 50 à 250 ml suivant la
quantité de centre, en prenant soins de bien rincer le creuset avec de l’eau distillée
• Porter à ébullition sur plaque chauffante sous botte pendant quelques minutes
• La solution est filtrée sur papier filtre à filtration rapide
• Se filtrat est recueilli dans des fioles jaugées de volumes adapté : 50ml à 500ml
suivant la quantité de cendre
• Les minéraux seront dosés dans cette solution
V
c) Préparation solution mère
1- Sodium Na
Na solution mère à 1g/l
NaCl→ PM = 58,44 (Na = 23)
Peser exactement 2,54 g de NaCl et diluer dans 1000ml d’eau distillée
Préparer une solution intermédiaire à 20µg/ml → 1000mg/ml
Soit
Donc dilution à c'est-à-dire 10ml dans 500ml d’eau
2 – Potassium K
• Solution mère préparer 1g/l
KCl =7 4,5g → 1,007g de KCl à peser et mettre dans 1000ml H2O
Solution intermédiaire à 20µg/ml soit 10ml dans 500 ml
3 – Calcium (Ca)
Solution mère à 1g/l
- Peser 2,49g de carbonate de calcium préalablement séché à 105°C durant 1h et diluer
dans une fiole de 1l. Ajouter 50ml HCl concentré à compléter à 1l d’eau.
La solution intermédiaire à 40µg/ml
Après placer 10ml de cette solution mère dans une fiole de 250ml, ajouter quelques gouttes
HCl à completer à 250ml avec de l’eau.
1ml de cette solution contient 40µg de calcium Ca
4 – Magnésium, Fer, Cuire, Zinc, Manganèse
La préparation de solution mère est à peu près les mêmes.
VI
Annexe IV : Marque Bio Cohérence
Deux textes pour l’agriculture biologique française :
• Règlement européen : Règlement (CE) N° 710 / 2009 de la
commission du 5Août 2009 modifiant le règlement (CE) N°
889/2008 portant modalités d’application du règlement (CE) N° 834
/ 2007 du conseil en ce qui concerne la production biologique
d’animaux d’agriculture et d’algues marines.
• Règlement français : le cahier des charges français (CCF) a été
homologué par l’arrête inter ministériel du 5 janvier 2010 paru au
JORF du 15 janvier 2010. Le CCE reprend également les
dispositions du CC REPAB-F concernant la production agricole
bio. En effet, la règlementation européenne bio permet aux
pisciculteurs bio français de continuer à produire selon les règles
français et ceci à la plupart jusqu’au 1ère juillet 2013.
Les grands principes d’élevage des crevettes bio
• Origine des crevettes :
Géniteurs sélectionnés. Prélèvements de géniteurs dans le milieu
naturel selon période de pêche et selon quota
• Zones d’élevages :
L’objectif est d’éviter toute perturbation de l’écosystème.
L’implantation doit se faire obligatoirement dans des zones
agricoles on aquacoles adaptées (hors zones naturelles humides)
avec sur la qualité d’eau doivent être effectuées régulièrement.
• Gestion de l’élevage et soins :
Le bien-être des animaux doit être respecté. La concentration doit
être évitée afin de diminuer la propagation des maladies. Les
reproducteurs seront élevés dans des écloseries adaptées et les post-
larves en grossissements seront disposées dans des bassins naturels.
L’aliment doit être distribué en fonction des besoins de l’animal et
selon leur stade de développement. L’engraissement excessif et le
gavage sont interdits en bio un vide sanitaire est obligatoire entre
chaque lot et le délai est limité à 24 heures entre la pèche et la
congélation des crevettes. Le quota maximum de production est de
VII
5 tonnes par an et par hectare. Un seul traitement allopathique est
autorisé et uniquement en écloserie.
Alimentation :
La farine animale d’origine terrestre est interdite. Dans le cahier des
charges une partie d’origine végétale et d’origine bio est obligatoire
pour alimenter les crevettes. Cette part doit être située entre 10 et
30%.
VIII
Annexe V : CAHIER DES CHARGES ENVIRONNEMENTALES RELATIF A
L’UNITE DE FABRICATION D’ALIMENTS BIO DE CREVETTES
I. OBJET
Article 1. Le présent cahier de charges environnementales (CCE) est assigné à la Société. Il
définit les engagements du promoteur dans le cadre des dispositions à prendre par le
promoteur pour le suivi environnemental du projet d’installation d’une unité de fabrication
d’aliments de crevettes sise… (Commune, District, Région)
II. GENERALITES SUR L’UNITE
Article 2. Le promoteur a pour activité principale la fabrication d’aliments des crevettes.
En application des dispositions du Décret n° 99-954 du 15 Décembre 1999 relatif à la mise en
compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE), modifié par le décret n°
2004-167 du 03 Février 2004, le présent projet est soumis aux procédures d’évaluation d’une
Etude d’impact Environnemental.
Article 3. Les coordonnées géographiques relatives à l’emplacement de l’unité (surface de
l’usine, capacité de production, effectif du personnel)
III. PRESCRIPTIONS GENERALES
Article 4. Après évaluation sur site du dossier de l’Etude d’Impact Environnement (EIE) de
l’unité de fabrication d’aliments de crevettes de la société, le permis environnemental est
octroyé, selon les dispositions du décret n°99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en
compatibilité des investissements avec l’Environnement (MECIE), modifié par le décret
2004-167 du 03 février 2004, sous réserve du respect du PGEP et des clauses de présent CCE.
Article 5. Le permis environnemental délivré par l’ONE concerne la fabrication d’aliments de
crevettes.
Toute extension ou diversification d’activités par le promoteur doit faire l’objet d’une
déclaration préalable et d’une étude d’impact supplémentaire par le promoteur dégageant les
impacts additionnels. La démarche y afférente doit être concertée avec l’ONE et le Comité
Technique d’Evaluation (CTE) suivant la procédure prévue par le décret MECIE.
Article 6. L’évaluation du dossier d’EIE permet de conclure l’existence d’impacts négatifs,
lesquels sont gérables, sous réserve du respect par le promoteur des clauses du présent cahier
des charges environnementales (CCE).
Article 7. Ce CCE, annexé au Permis Environnemental, fait partie intégrante du dossier MEC
constitué par le rapport incluant le plan de Gestion Environnemental, le résumé et les
IX
compléments d’informations. Toutefois, le CCE demeure prépondérant si des contradictions
subsistent au niveau du dossier de MEC.
Article 8. Pour ses installations spécifiques et constructions des infrastructures, le promoteur
est tenu de se conformer aux dispositions et réglementations en vigueur au niveau de la
commune ou des services sectoriels concernés.
Article 9. Le non-respect des prescriptions de ce CCE par le promoteur pourrait entraîner
l’engagement des procédures de sanctions prévues par les réglementations en vigueur dont
celles prévues par l’article 34 et suivant (nouveaux) du Décret MECIE cité supra.
Article 10. Afin d’assurer la mise en œuvre du présent CCE, le promoteur a l’obligation
d’envoyer à l’ONE les éléments suivants trois (03) mois après l’émission du présent CCE :
• La planification des activités pour l’exécution des prescriptions contenues dans le
présent CCE ;
• La nomination du responsable environnemental ;
Article 11. Dans le cadre de son installation et de ses activités, le promoteur doit respecter les
us et coutumes ainsi que la tradition de sa zone d’implantation pour assurer son insertion
sociale.
Article 12. A tout moment, les autorités communales et/ou régionales, les services
techniques déconcentrés concernés, les représentants des organismes de conservation et
développement et/ou les ONG ainsi que les associations locales sont invités à envoyer
directement à l’ONE, pour information au CTE, leurs remarques et constats dans la réalisation
du présent cahier des charges environnementales par le promoteur.
Article 13. Le présent CCE ne demeure pas figé, l’ONE en concertation avec les membres du
comité de suivi environnemental, se réserve le droit de modifier ou de réajuster le CCE en
fonction des rapports périodiques établis par le promoteur, suivant les travaux de suivis
coordonnées par l’ONE, ou de contrôles assurés conjointement par les ministres sectoriels
concernés ainsi que le selon les éventuels changements de textes en vigueur.
IV. RAPPORT DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL(RSE) et RESPONSABLE
ENVIRONNEMENTAL
Article 14. Le promoteur est soumis au présent CCE pour le suivi environnement de son
projet. Il doit enregistrer dans le cahier de surveillance environnemental à pages pré
numérotées, cotées et paraphées par le Maire de la commune urbaine ou suburbaine, les
paramètres de suivi environnemental décrits ci-dessus.
X
Chaque point du paragraphe intitulé « suivi environnemental » doit faire l’objet d’un
rapport de suivi environnemental (RSE) mentionné ci-dessus suivant le modèle précisé qui
pourra éventuellement être amélioré par le promoteur.
Article 15. Le cahier de surveillance environnementale constitue la base du rapport de
suivi environnemental du projet. Il doit être tenu à jour par le promoteur. Ce dernier doit avoir
un responsable environnemental pour assurer le suivi et la mise à jour du rapport environnemental du projet. So nom, son titre et ses coordonnées sont à communiquer à l’ONE dans les trois (3) mois suivent l’émission de ce CCE.
En cas de remplacement de la personne qui assure ce poste, le promoteur est tenu d’en
aviser l’ONE, avec copie au ministère chargé de l’environnement et le ministère chargé de
l’industrie, en indiquant le nom et le profil du nouveau responsable environnemental dans le
rapport de suivi environnemental.
Article 16. Le rapport de suivi environnemental dûment visé par le Maire de la commune est
à envoyer à l’office National pour l’environnement en sept (7) exemplaires avec la version
électronique et tous les douze (12) mois à compter de la date d’émission du présent CCE.
Il devrait être présenté à toute réquisition par l’ONE, le ministère chargé de l’industrie ou
autres autorisés compétentes.
Article 17. Le rapport de suivi environnemental doit être élaboré sur la base du cahier de
surveillance environnemental, il doit au moins décrire les informations suivantes :
- Les activités entreprises (article par article du CCE),
- Les commentaires et interprétations des résultats obtenus dans le cahier de
surveillance pour chaque indicateur de suivi,
- L’évaluation de l’effectivité des mesures prescrites dans le CCE ainsi que l’évaluation
post opération des impacts environnementaux relatifs au projet,
- L’évaluation de l’effectivité et les performances des mesures si les impacts sont
comme prévus ou autorisé,
- L’adéquation ou convenance des mesures par rapport aux problématiques
environnementales et sociales réelles,
- Les actions sociales effectuées par le promoteur et le planning des actions sociales à
réaliser.
Des proportions des mesures correctives ou actions à engager pour gérer des éventuels
changements imprévus doivent être exposées dans le rapport de suivi.
XI
Article 18. Le non remise du RSE suite à deux rappels successifs constitues un cas de non-
respect du CCE pouvant aboutir à l’application des sanctions prévues dans le décret MECIE,
notamment le retrait du certificat de conformité.
Article 19. Dans le cadre du suivi des impacts des activités entreprises, le rapport de suivi
environnemental doit également regrouper les travaux qui lui sont assignés.
Le promoteur doit enregistrer dans le rapport de suivi environnemental de son projet les
informations de base relatives à l’évolution de l’environnement de son projet et est tenu de
poursuivre les mesures environnementales déjà entreprises pour le suivi environnemental.
Article 20. Le rapport de suivi environnemental devra refléter les objectifs environnementaux
du promoteur, dont notamment l’amélioration continue de l’environnement des sites
(réduction à la source des émissions) et le développement de bonnes pratiques.
V. SUIVI ENVIRONNEMENTAL
V.1. Eaux
Article 21. L’approvisionnement en eau est assuré par le branchement de la JIRAMA.
Consiste essentiellement à l’utilisation des salles d’eau et des sanitaires par le personnel.
Article 22. L’unité en soi ne génère pas d’eaux usées industrielles.
V. 2 Emissions atmosphériques et nuisances olfactives
Article 23. Due à la nature même des activités, un dégagement d’odeurs légèrement
désagréables à lieu au niveau des locaux non conditionnés par le groupe froid. Les employés
opérant dans les postes y afférents doivent ainsi être équipes de masques.
Article 24. Les mêmes Equipements de Protection Individuelles (EPI) sont requis pour les
personnes travaillant au niveau de la chaîne de production comme le broyage où certaines
étapes causent l’émission de poussière.
Article 25. Des extracteurs d’air devront être mis en place pour les locaux non conditionnées.
Mention en sera faite dans le premier rapport de suivi environnemental.
Article 26. Les cas d’émission inhabituelle d’odeur dans le site de l’usine et des alentours
seront notés comme suit :
Indicateur à
suivre
Paramètres Date Protocole de mesure Mesures de
redressement
Observations
Emission d’odeur Odeur anormale Méthode olfactive
V.3 Produits chimiques et autres produits dangereux
Article 27. Des produits chimiques sont utilisés pour le nettoyage des locaux et des
équipements :
XII
• Produit alcalin chloré détergent utilisable en canon à mousse pour le nettoyage du
matériel : 10kg/mois ;
• Produit acide désincrustant : 40kg/an ;
• Bactéricide – Fongicide pour la désinfection des locaux par voie aérienne :
20kg/mois ;
• Savon bactéricide pour le lavage hygiénique des mains : 40kg/mois ;
• Produit à base d’eau oxygénée et de glycérine pour la désinfection inox en surface :
10kg/mois.
Article 28. Les fiches toxicologiques relatives aux produits chimiques utilisés au niveau de
l’unité doivent être annexées aux différents rapports de suivi environnemental.
Les détails relatifs au mouvement de stock annuel de chaque produit chimique doivent être
reportés dans les différents rapports de suivi environnemental suivant le format ci-après :
Produits chimiques
Quantités des produits Stock initial Stock final Responsable de la sortie
des produits Entrants Utilisées
Article 29. Les produits chimiques doivent être stockés dans un endroit clos et en restreint.
Article 30. Compte tenu du fait que les produits chimiques pourraient constituer des dangers
pour les employés qui les manipulent, ces derniers doivent être équipes des matériels de
productions adéquats (gant, bottes…).
Article 31. Aucun produit chimique ne peut être directement rejeté dans le système
d’évacuation des eaux usées.
V.4. Déchets
Article 32. Le promoteur doit séparer les déchets biodégradables et non biodégradables. Le
registre des déchets produits, détaillant les quantités par type, leur méthode d’élimination /
valorisation est ainsi à annexer au rapport de suivi environnemental.
Article 33. Les matières plastiques ne doivent pas être incinérées.
Article 34. Les déchets solides sont estimés à 25kg/jour. Ces derniers sont jetés dans le site de
décharge publique.
Article 35. Dans tous les cas, seuls les endroits ayant fait objet d’autorisation par le
propriétaire du terrain, et par l’autorité locale compétente peuvent servir de zone de décharge
pour les déchets susdits.
V. 5. Nuisances sonores
XIII
Article 36. Selon ses engagements, un mur avec isolation phonique sera construit par le
promoteur pour l’abri du groupe électrogène. Un renforcement du blindage anti-bruit sera
également entrepris au niveau du broyeur.
Article 37. Le promoteur doit fournir à ses employés un obturateur d’oreilles dont le port est
obligatoire dans les périmètres à risque.
V.6. Huiles usées, lubrifiants et hydrocarbures
Article 38. En matière de consommable énergétique, l’usine consomme annuellement 15 000l
de carburant et 200l de lubrifiant.
Article 39. Compte tenu du fait que les huiles, les lubrifiants et hydrocarbures pourraient
constituer des dangers pour les employés et pour l’environnement, le registre contenant des
informations sur leur mouvement (entrées, sorties et élimination) ainsi que les mesures
Relatives à la diffusion des consignes sur leur manipulation sont à annexer dans les rapports de suivi environnemental.
Article 40. Les aires de manipulation de ces produits doivent être imperméabilisées par un
revêtement de chape en ciment. Les réservoirs de stockage doivent être étanches et conformes
aux normes y afférentes.
Article 41. En cas de déversement accidentel, un système de drainage récupérera les
déversements accidentels. Un système de séparation eau/hydrocarbure permettra de récupérer
les hydrocarbures des eaux usées avant leur déversement dans un drain de surface. Les
hydrocarbures récupérés seront acheminés dans un centre de récupération agrée.
Article 42. Tout déversement accidentel de ces produits doit être mentionné dans le rapport
de suivi. La date et l’heure du déversement, la quantité déversée et les mesures prises en
conséquence devront être précisées.
V.7 Santé des employés
Article 43. Dans un souci de préservation de la santé des employés, ceux opérant au niveau
des chambres froides doivent être équipées de vêtements de type polaire afin d’éviter l’effet
de forte variation de température.
Article 44. L’obligation de son personnel concernant le port des différents Equipements de
Protection Individuelle incombe au promoteur.
Article 45. Dans tous les cas, des visites médicales du personnel doivent être faites
annuellement. Ces dernières doivent tenir compte des postes occupés par chaque personne. Le
résultat du contrôle annuel sur l’état de santé des travailleurs est à annexer au rapport de suivi
environnemental.
XIV
V.8. Plan d’urgence
Article 46. Le promoteur est tenu de présenter le plan d’urgence de son unité dans le premier
rapport de suivi environnemental.
Article 47. Le rapport de surveillance environnementale de l’année concernée doit
Doit rapporter le plan d’urgence en vigueur dans l’entreprise et le cas échéant, les
modifications amenées en tant que de besoins.
Article 48. Le personnel doit être formé sur les mesures d’urgences en cas d’incident.
Article 49. Tout type d’incident devra être consigné dans le cahier de surveillance.
Article 50. Il est recommandé au promoteur de désigner des responsables pour les différentes
activités relatives à la mise en œuvre du plan d’urgence. La liste et les attributions des
responsables désignés doivent être affichées aux différents endroits pertinents à cet effet.
Article 51. Le nombre d’extincteur au sein de l’usine est à mettre, en conformité avec les
normes internationales APSAD R4 qui exige, au minimum une unité de base (correspondant à
un extincteur de 9 litres d’eau ou 9kg de poudre ABC ou 3 extincteurs de 5kg de CO2) par
atelier et local de 200 m2.
Les nombres et caractéristiques des extincteurs ainsi que leurs emplacements respectifs sont à
reporter dans les rapports de suivi environnemental successifs.
Article 52. Le personnel est ainsi à former sur le mode d’utilisation de ce dispositif de lutte
contre l’incendie. Mention en sera faite dans le premier rapport de suivi environnemental où
les détails sur la formation et les participants devront être en annexe.
V.9. Plan social
Article 53. Pour assurer l’effectivité de l’intégration du projet dans l’environnement
économique et social de la région, et en guise de compensation aux nuisances induites par les
activités de l’unité, le promoteur s’est engagé et a ainsi l’obligation de prendre en
considération les préoccupations soulevées par des représentants de la population riveraine et
des autorités de proximité, notamment :
- Recrutement de la main d’œuvre local dans la limite de leurs compétences ;
- Appui aux populations locales pour la création d’une association des petits pêcheurs
afin de promouvoir les ventes ;
- La construction de bâtiment à deux salles de classes en vue d’une Ecole.
Les détails sur les activités entreprises dans ce cadre sont à envoyer à l’ONE après visa par le
maire de la commune.
Article 54. Par ailleurs, un programme de sensibilisation, de communication et d’éducation
sur l’environnement, sur le projet ainsi que sur la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA
XV
doit être assuré par le promoteur à l’attention de la population locale. Le procès-verbal des
séances conduites dans ce cadre est à annexer au rapport de suivi environnemental.
Article 55. Les actions d’intégration sociale doivent être menées en continu durant toute la
phase du projet. Les résultats dans ce cadre sont à reporter systématiquement dans les rapports
environnementaux successifs.
V.10. Plaintes
Article 56. Toute plaine collectée par le promoteur doit être enregistrée dans un registre
ouvert à cet effet et tenus au niveau de la commune concernée. On entend par plainte toute
doléance écrite ou verbale reçue par le promoteur des personnes physiques et/ou morales sur
son site d’exploitation ou dans le cadre de la conduite de ses activités.
Article 57. Une copie de toute plainte écrite doit être annexée dans le rapport
environnemental du projet. Toute plainte verbale, par contre, doit être consignée dans le
registre de plainte. Le registre des plaintes devra mentionner les inscriptions suivantes :
Date Description de la plainte
Description des ententes et autres mesures prises
Nom et N° CIN du plaignant
Signatures Observations Plaignant Autorité
locale Promoteur
V.11 Fermeture
Article 58. Le promoteur est tenu d’aviser l’ONE avec copie au ministère chargé de
l’environnement et au ministère chargé de l’industrie de la décision de cessation temporaire
de ses activités ou de la fermeture définitive de son projet, ce dans un délai d’au moins deux
(2) mois au préalable.
Article 59. Conformément aux dispositions du décret n°99-954 du 15 décembre 1999
modifié par le décret n° 167-2004 du 03 février 2004, relatif à la mise en comptabilité des
investissements avec l’environnement (MECIE), à la fin de l’exploitation ou fermeture avant
terme de ses activités, le promoteur doit mener un audit environnemental de son site
d’exploitation.
Article 60. Le dossier d’audit doit être soumis à l’ONE, pour évaluation, en concertation avec
le ministère chargé de l’environnement, le ministère de tutelle et éventuellement avec tous
autres ministères sectoriels ou organismes intéressés par le projet. Ledit dossier doit être
accompagné d’une demande de quitus environnemental adressée à l’office national pour
l’environnement.
Pour le promoteur pour l’Office national
Pour l’Environnement (ONE)
XVI
Nom et Prénoms :
Fonction :
Signature (précédée de la mention « lu et approuvé »)
V.12 Fiche de diagnostic
Date : De : Bassin N°
Espèces : Stade : Source : nature produit par
Problèmes :
Condition : vif / fraichement congelé / âgé/ congelé : mort/ non bond / affecté
Nombre d’échantillon individus
PC (g) LC (mm)
N°1 : 4 : N°1 : 4 :
N°2 : 5 : N°2 : 5 :
N°3 : 6 : N°3 : 6 :
Conclusion externes : (couleur, pourrissement, autres anomalies) N=normal
Corps : N/ Queue : N/
Appendices : N/ Œil : N/
Branchies : N/ pattes : N/
Autres :
Conclusions internes : (« watmount » sous microscope)
Branchies : N/
Lésions :
Bactériologie
Frottis :
Isolement : milieu ; temps d’incubation
Résultat (date : / /)
Viriologie : examinée par la méthode de
Histologie : organes : fixé avec :
Conclusions :
Evaluation
PUBLICATION
International Journal of Food Science and Nutrition Engineering 2015, 5(3): 101-114 DOI: 10.5923/j.food.20150503.01
An Evaluation Study of the Cultivation of Spirulina in the Area of Sambirano, Madagascar
Zafilaza Armand1, Andriantsimahavandy Abel1, Ramamonjisoa Daniel Joseph1, Andrianainarivelo Mahandrimanana 2,*
1University of Antananarivo Madagascar, Faculty of Sciences, Department of Fundamental and Applied Biochemistry
2University of Antananarivo Madagascar, Faculty of Sciences, Department of Inorganic Chemistry and Physics Chemistry
Abstract The area of Sambirano is very favourable to the cultivation of Spirulina. The climates, salinity, the pH, the structure of the ground allow the cultivation of Spirulina. The results show that the rates of the components are not differing in the South from Madagascar. Therefore, to ensure and stabilize the components, it is necessary to set up the method HACCP and the strict method of conservation.
Keywords Spirulina, Physico, Chemical Analysis, Microbiological Study
1. Introduction
Sambirano is in the northewest, District of Ambanja in the region DI.A.N.A. The climate is rainy. The pH, the salinity and the turbidity are favorable to the cultivation. Spirulina is easy to cultivate but requires adequate parameters to develop. A potential problem of Spirulina production in open system is the hazard of water contamination with pathogenic organisms. Handling of the product during processing, harvesting and drying, can also result in microbial contamination. The final microbial load of the product will therefore depend on how carefully the culture and product are handled at the various stages of production [7]. Only good manufacturing practices and direct analysis of microbial flora as well as concentration in each lot of product can guarantee the safety of the product. The final product should meet microbiological standards set by the various national and international standards [7, 14].
The production of high quality Spirulina therefore requires the use of high-grade nutrients and routine analysis of heavy metals in the culture medium and the product. This is particularly important in situations where food-grade Spirulina is produced from open-ponds or natural lakes [7, 23, 41].
Our study is based in the two more or less different cultivations. One is cultivated in the natural environment (Mn) and the other in the improved natural environment (MnA). That’s why the main aim of this work is physicochemical analysis of the two samples and follow-up
* Corresponding author: [email protected] (Andrianainarivelo Mahandrimanana) Published online at http://journal.sapub.org/food Copyright © 2015 Scientific & Academic Publishing. All Rights Reserved
the microbiological analysis. This study is divided into three parties. Firstly, bibliographical study. Second is devoted to the methods of analysis followed by results of the parameters physicochemical and microbiological before and after the conservation. Third, the discussion and finally the conclusion.
2. Material and Methods
2.1. Description of the Study Area
Sambirano is an area in the Northwest of Madagascar, in the region of Diana. The name refers to the Sambirano Valley as well as the Sambirano River which runs from the foothills of the Tsaratanana Massif into the Ampasindava Bay where it joins with the Ramena River, south of Ambanja. Due to the proximity of the Tsaratanana mountain range and trade winds, a particular micro-climate occurs in the Sambirano region. During the rainy season, the river floods and deposits extremely fertile alluvia along its river banks, providing ideal conditions for many types of crops, especially cacao.
The rainfall is approximately, 2,000 mm per year in the Sambirano area in the northwest. The temperatures at higher elevations are mainly moderate, between 15° and 25°C. There is a cool, dry season between July and September and a warmer wet season during the rest of the year.
2.2. Morphology and Taxonomy
a) Morphology
Spirulina is symbiotic, multicellular and filamentous blue-green microalgae with symbiotic bacteria that fix nitrogen from air. Spirulina can be rod- or disk-shaped. Their main photosynthetic pigment is phycocyanin, which is blue
International Journal of Food Science and Nutrition Engineering 2015, 5(3): 101-114 102
.
in colour. Spirulina are photosynthetic and therefore autotrophic. Spirulina reproduce by binary fission. The helical shape of the filaments (or trichomes) is characteristic of the genus and is maintained only in a liquid environment or culture medium. The presence of gas-filled vacuoles in the cells, together with the helical shape of the filaments, result in floating mats. The trichomes have a length of 50 to 500 µm and a width of 3 to 4 µm. Under light microscopy, the blue-green non-heterocystous filaments, composed of vegetative cells that undergo binary fission in a single plane, show easily visible transverse cross-walls.
Filaments are solitary and free floating and display gliding motility. The trichomes, enveloped by a thin sheath, show more or less slightly pronounced constrictions at cross-walls and have apices either slightly or not at all attenuated [11, 16].
Spirulina is characterized by its regularly coiled trichomes. Under some conditions of temperature and pressure, its helical filaments can convert to abnormal morphologies, such as irregularly curved and even linear shapes, that are considered as a permanent degeneration that could not be reversed. However, the linear filaments of Spirulina platensis could spontaneously revert to the helical form with the same morphology as the original filaments. The ultra-structural, physiological, and biochemical characteristics of linear filaments are different from those of the original filaments, whereas they are the same for the reverted and the original filaments [40].
Spirulina is naturally found in tropical regions inhabiting alkaline lakes (pH 11) with high concentration of NaCl and bicarbonates [31].
4. Risk Evaluation Microbial Contamination
a) Studied Samples
– powder of Spirulina coming from the natural environment (Mn)
– powder of Spirulina coming from the improved natural environment (MnA).
b) Types of the studied microbes
– aerobic flora mésophile total with 30°C – Coliforms totals with 30°C – Escherchia colib-glucuronidase (+) with 37°C – Staphilococca coagulases (+) with 37°C – bacteria sulfitoreducer with 37°C – yeasts and moulds with 25°C – Salmonella [3-5]
c) Mother solution
One takes 10g of Spirulina and to add 90g plugged peptoned water. The unit is to crush during 60s with the STOMACHER. After the solution mother is sudden a serie of decimal dilutions b) Way of calculating – in-depth sowing [2-5].
N = ∑ ����
����−����.����
N = ∑ ����
����(����1 +0.1 ����2)���� ∑ ����
b) Taxonomy
According to the classification in Bergey’s Manual of Determinative Bacteriology, Spirulina belongs to the
ou N =
N: Number of colonies
����−����.����
oxygenic photosynthetic bacteria that cover the groups Cyanobacteria and Prochlorales, which are, by phylogeny, related to the sequence of the rRNA (ribosomal ribonucleic acid) sub-unit 16s. As a function of the sequence data of this sub-unit and the rRNA sub-unit 5s, these prokaryotes are classified within the Eubacteria group.
3. Qualitative Analysis
The spirulina is cultivated in the North of Madagascar beside mangrove swamp called “Fasira”.
The sum of Ufc in two dilutions V: Volume of inoculum ensemenced n1: number of limp of the 1st dilution D: factor of dilution corresponds to the 1st dilution n2: numbers of limp of the second dilution N: number of limps
– sowing on the surfaces [2-5] for the Staphilococcus coagulase (+)
N = ∑ ����
The chemical analysis of Spirulina is done in two more or less different samples. One sample coming in the improved natural environment and the other comes in the natural environment. The two samples are analyzed by
bc
c
����.1.1.����
bnc nc
spectrophotometer u.v. or atomic absorption spectrophotometer [6, 8, 13, 15, 32].
a = + c + . C
Ac: many mended characteristic colonies Anc: many mended noncharacteristic colonies bc: many colonies of positive characteristics of supposed Staphilococca bnc: colonies number noncharacteristic of supposed Staphilococca positive DC: many colonies characteristic of Staphilococca positive supposed for limp Sum of the columns of positive Staphilococca with coagulase identified in two limp. F: bypass ratio with the 1st dilution V: volume spread out over each limps
d) Method of enumeration of total aerobic flora mesophile
One takes 1 ml of the two marine solutions and his decimal dilutions coming from the two differents cultivation (Mn and MnA). They are put in limp of Petri. After one makes run 15 ml of PCA in limps and the unit is mixed while turning at least 6 times. After the mixture, let solidify the culture. Incubation is done with 30°C during 72 hours [3-5].
e) Method of enumeration of yeasts and moulds
One takes 0.1 ml of solutions marinates (SM) and his decimal dilutions of the two different cultures (Mn and MnA). The unit is inoculated on the surface of limp of Petri. Container of cultivation OGA. They are incubated at room temperature (25°C) during 5 days. The reading of the colonies is between 15 and 300 [4, 5].
f) Method of enumeration of the anaerobic bacteria sulfitoreducer
One takes 5 ml of the marine solution (SM) of the two cultures (Mn and MnA) and to put in a tube of 20 mm. After, make a dilution of 10-1 and take 5 ml of the dilution of the two cultivation and put in a tube of 20 mm. Run in a tube approximately 20 ml of TSC and the unit is carefully mixed
while turning the wrist at least 8 times. After this mixture, let solidify them. Incubation is done with 37°C during 24 to 48 hours in the study.
g) Method of enumeration of Escherichia coli-glucuronidase
One takes 10 ml of SM of the two different cultures and to put in six limp of Petri in the proportion of 2 limp X 1.6 ml and 4 limp X 1.7 ml.
Secondly, one takes 10 ml of decimal dilution of the two different cultivation (Mn and Mn A) and to put in six limp of Petri in the proposal of 2 limps X 1.6 ml and 4 limp X 1.7 ml.
In two cultures, make run approximately 15 ml of cultivation TBX in limp of Petri. The unit is mixed while turning at least 6 times the wrist. Let it solidify, the incubation is made with 44°C during 24 hours in the drying oven [5].
h) Method of enumeration of coliforms total
One takes 2 X 1 ml of SM coming from the two different cultivation (Mn and Mn A). They are senescences in two limps of Petri.
Then, make a dilution 10-1 and take 2 X 1 ml of two dilutions in different cultures to sow in 2 limp of Petri.
In two cultures, make run approximately 15 ml of culture VRBL. The unit is mixed while turning at least 6 times the wrist. Let the unit solidify itself and after addition a second layer of in-top culture. Let it solidify, the incubation is done with 30°C during 24 hours in the drying oven [3].
i) Method of enumeration of positive Staphilococca coagulases
One takes 0.1 ml of SM coming from the two different cultivation (Mn and MnA). And make run in limps of Petri containing of cultivation BP (Baird-Parker agar). Incubation is done with 37°C during 48 hours [2-5].
d) Method of enumeration of Salmonella
rate
(mg
)
5. Results of Analyses
Qualitative analysis before the conservation
a. Rates of minerals in 100g of Spirulina
Elements(mg) Spirulina MnA Spirulina Mn
Na 30 25
P 820 730
K 1500 1200
Ca 1400 1200
Cu 0,5 0,9
Fe 60 55
Mg 200 170
Mn 2 2,5
Zn 2,5. 3,5
Pb 0,2 0,4
Al 0,3 0,7
Co 0,1 0,2
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Na P K Ca Cu Fe Mg Mn Zn Pb Al Co
Spirulina MnA
Spirulina Mn
The results show that the rates of the minerals K, That, Na, Mg, P in cultivated Spirulina in the improved natural
environment are higher compared to the natural environment. But, for heavy minerals like Pb, Al, Cu, Co, Zn, the rates are higher in Spirulina than the natural environment compared to Spirulina cultivated in the natural environment improved except for Iron (Fe).
According to the analysis the differences are due to the levels of water change is the cleanliness of culture. The water sea renewal after each harvest improves of rate salinity and the pH which influences on the level of parameters of composition of minerals in Spirulina. As in the improved natural culture the rate of salinity and pH is stable. Thus, the formation of minerals inside Spirulinase unroll normal.
If rate salinity and pH vary, the mineral formation varies too. However, the variation of formation is due to the pollution of the culture which causes the increase in heavy metals in Spirulina cultivated in the natural environment. Thus the stability of the mineral rates present in Spirulina depends of the physicochemical parameter of the culture.
b. Rates of Lipids in 100g of Spirulina
Lipids (g) Spirulina MnA Spirulina Mn
Free fat acids
Glycerids
Triglycerids Diglycerids
Monoglycerids
0,07
0,25
0,15
0,09
0,10
0,05
0,20
0,10
0,07
0,09
rate
(g)
rate
(g)
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
Spirulina MnA
Spirulina Mn
0.05
0
free fatty acid Glyceride Triglyceride Diglyceride Monoglyceride
The content of fat in Spirulina cultivated in the improved natural environment is higher by Spirulina report cultivated in the natural environment. The difference between of the two cultures is due to the level of sea water, i.e. physicochemical parameter of the affected culture influences it the formation of the components of the cells.
a. Rates of pigments in 100g of Spirulina
The table shows some trace or the presence of pigments in Spirulina.
Elements (g) Spirulina MnA Spirulina Mn
β- carotenoid 0,19 0,15
Chlorophylle A 0,76 0,61
Chlorophylle B 0,10 0,09
Xanthophylle 0,18 0,17
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
β- carotène Chlorophyll
A
Chlorophyll Xanthophyll
B
Spirulina MnA
Spirulina Mn
The β- carotenoid is always the majority pigment in Spirulina. One notices also the presence of high rate of chlorophyl A compared to Chlorophyl B.
The rate of 4 identified elements is varied from culture to the other. The rate of β- carotene in MnA is high compared to mn. Thus, the chlorophyl A rate and B are higher in MnA compared to
mn. But in the two cultures mn and MnA, the Xanthophyll rate does not vary
b. Rates of Proteins in 100g of Spirulina
The proteins remain a very abundant and very important element in the Composition of the components of Spirulina.
Elements(g) Spirulina Mn SpirulinaMnA
Protein
Nitrogen
58
9
61
10
rate
(g)
70
60 50 40 30 20 10
0
Spirulina Mn
SpirulinaMnA
Protein 58 61
Nitrogen 9 10
The protein rate varies according to the culture. But the other proteins which constitute some part of total proteins.
a. Composition in amino-acids of total proteins in 100g of Spirulina
In the result, one notices the presence of many essential amino-acids.
aminoacids (mg) Spirulina Mn SpirulinaMnA
aspartic Acid 10,14 11
Threonine 4,8 5,4
Serine 4 4,8
glutamic Acid 12,5 16,3
Valine 6,2 7,5
Hydroxylisine 0 0,5
Methionine 1,9 2,2
Isoleucine 6,1 6,4
Leucine 9,0 10,4
Tyrosine 4,3 5,0
diaminopimelic Acid Trace Trace
Phenylalanine 5,1 5,4
Lysine 6,6 4,4
Histidine Trace 1,8
Arginine 9,1 9,5
Alanine 7,2 7,6
Glycine 5,7 5,4
Proline 4,8 3,7
rate
(mg
)
The rate various amino-acids in two stocks different coming from the two different cultivation vary from one cultivation to another. The presence of the essential acids justifies the protein importance in Spirulina. The living beings need the amino-acids especially the essential amino-acids. With the education level of the amino-acids in Spirulina, it appears that 99% of rate of amino-acids, present in the natural environment improve is higher compared to the natural environment.
a. Rates of Vitamins in 100 g of Spirulina
The table shows the interesting vitamins in Spirulina
Vitamin (mg) Spirulina Mn Spirulina MnA
Vitamin B1 4,00 43
Vitamin B2 3,7 4
Niacine 6,7 6,8
Vitamin C 9,0 10
Vitamin B12 0,12 0,13
Vitamin pp Trace Trace
Pyridoxin B6 0,32 0,30
folic Acid 0,034 0,056
Inositol 34 39
∝- Ca pantothenate 0,15 1,12
45 40 35 30 25 20 15 10 Spirulina Mn
5
0 Spirulina MnA
The vitamins in Spirulina remain with a very small rate or with the state of trace. The rate of vitamins varies one with the other. One notice in the stock coming from MnA, the rate of the vitamins are higher compared to Mn. That explains why the physicochemical parameters influence the formation of the vitamins in Spirulina. B. Qualitative Analysis after the conservation a) Rates of minerals in 100g of Spirulina
Spirulina MnA Spirulina Mn
months Minerals (mg)
2
3
6
2
3
6
Na 28 23 15 25 20 12
P 800 750 500 700 650 400
K 1300 1100 952 1120 1000 750
Ca 1250 1100 800 1150 1001 620
Cu 0,4 0,2 0,1 0,7 0,5 0,3
Fe 60 52 35 55 45 31
Mg 188 150 79 168 145 68
Mn 1,8 0,9 0,3 2 1,2 0,5
Zn 2 1,02 0,5 2,4 2 1,5
Pb 0,12 0,06 0,02 0,2 0,09 0,03
Al 0,2 0,1 0,03 0,3 0,12 0,4
Co 0,09 0,06 0,01 0,1 0,07 0,02
1400
rate
(mg
)
1200
1000
800
600
400
200
0
Na
P
K
Ca
Cu
Fe
Mg
Mn
Zn
Pb
Al
Co
Spirulina MnA 2 28 800 1300 1250 0.4 60 188 1.8 2 0.12 0.2 0.09
Spirulina MnA 3 23 750 1100 1100 0.2 52 150 0.9 1.01 0.06 0.1 0.06
Spirulina MnA 6 15 500 952 800 0.1 35 79 0.3 0.5 0.02 0.03 0.01
Spirulina Mn 2 25 700 1120 1150 0.7 55 168 2 2.4 0.2 0.3 0.1
Spirulina Mn 3 20 650 1000 1001 0.5 45 145 1.2 2 0.09 0.12 0.07
Spirulina Mn 6 12 400 750 620 0.3 31 68 0.5 1.5 0.03 0.04 0.02
After the conservation, the rates of minerals decrease almost 3/4 and especially the minerals very volatile like Ca,
Mg.
a) Rates of Pigments in 100g of Spirulina
Spirulina MnA Spirulina Mn
months
Pigments (g)
2
3
6
2
3
6
β-carotenoid 0,17 0,14 0,05 0,15 0,09 0,02
Chlorophylle A 0,70 0,55 0,30 0,59 0,40 0,25
Chlorophylle B 0,09 0,05 0,02 0,08 0,04 0,01
Xanthophylle 0,11 0,06 0,03 0,10 0,05 0,02
International Journal of Food Science and Nutrition Engineering 2015, 5(3): 101-114 110
rate
(g)
c. Rates of Lipids in 100g of Spirulina
Spirulina MnA Spirulina Mn
Months
Lipids
2
3
6
2
3
6
Free fat acid 0,06 0,04 0,02 0,04 0,02 0,01
Glycerids 0,23 0,15 0,10 0,19 0,16 0,09
Triglycerids 0,14 0,12 0,09 0,09 0,07 0,05
Diglycerids 0,08 0,06 0,03 0,06 0,04 0,02
Monoglycerids 0,09 0,07 0,04 0,09 0,06 0,04
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
2 3 6
Spirulina MnA
2 3 6
Spirulina Mn
Free fatty acid 0.06 0.04 0.02 0.04 0.02 0.01
Glyceride 0.23 0.15 0.1 0.19 0.16 0.09
Triglyceride 0.14 0.12 0.09 0.09 0.07 0.05
Diglyceride 0.08 0.06 0.03 0.06 0.04 0.02
Monoglyceride 0.09 0.07 0.04 0.09 0.06 0.04
d) Rates of amino-acids in 100g of Spirulina
Spirulina MnA Spirulina Mn
months amino Acid (g)
2
3
6
2
3
6
aspartic Acid 10 8 5 9 7 4
Threonin 5 4 2 4,2 3 1,5
Serin 4 3 1,9 3,5 2,2 1
glutamic Acid 15,6 13,5 10,5 11,5 9 7,5
Valin 7 5 3,5 6 4,2 2,06
Hydroxylisin 0,4 0,2 0,09 0 0 0
Methionin 2 1 0,07 1,3 0,09 0,05
Isoleucin 6 5,2 3,02 5,02 4 2,01
Leucin 10 8,60 5,2 9 7,5 4,08
Tyrosin 4,09 3 2,01 3,75 2,5 1,07
diaminopimelic Acid 0,001 0 0 0 0 0
Phenylalanin 5 4,02 3 4 3,7 2,02
Lysin 6,02 5 3,5 5,5 4 2,99
Histidin 1,5 0,09 0,02 0,001 0 0
Arginin 9 8,5 7 8 6 5
Alanin 7 6 4,5 6 4,5 3,09
Glycin 5,2 4,03 3 5,5 4,1 3,5
Prolin 3,2 2,8 1,5 3,4 2,9 2
d) Rates of Vitamins in 100g of Spirulina
Spirulina MnA Spirulina Mn
Months
Vitamins(mg)
2
3
6
2
3
6
Vitamin B1 4 3 1,9 3,8 2,7 1
Vitamin B2 3,7 2,01 1,3 3 2 1,03
Niacine 6,2 4,9 2,2 6 4 2
Vitamine pp 0,001 0 0 0,001 0 0
Pyridoxine B6 0,29 0,18 0,10 0,30 0,22 0,13
folic Acid 0,05 0,03 0,01 0,04 0,02 0,009
Inositol 38 36 30 37 35 28,5
α-Ca pantothenate 1,10 0,09 0,05 0,15 0,08 0,04
Vitamin C 9 8 3,5 8 6,8 3
Vitamin B12 0,11 0,08 0,04 0,10 0,075 0,03
C- Microbiological analysis after ten days of conservation
The test of microbiological is done in two different cultivation microbiological
a) Quality in the natural environment (Mn)
The criteria are referred in the dehydrated crop products. The presence of aerobic flora mesophilic total in Spirulina marks the presence of many micro-organisms. In other case the presence of Staphilococcus marks the presence of toxin. The Sulfitoreducer bacteria are very abundant in Spirulina cultivated in the natural environments. This presence marks the contamination by faeces and the hygienic quality of adopted technology is not clean.
Samples
01
02
03
04 UE
standard
All Aerobic mesophilic Flora at 30°C/g
2.105
4.106
105
3.106
105
All Coliforms at 30° C / g Ne = 10 Ne = 11 Ne = 15 Ne = 10 100
Escherichia coli β-glucuronidase (+) at 44°C/g
11
12
10
13
10
Staphylococcus coagulases (+)
at 37°C/g
111
97
112
100
100
Bacteries sulfitoreducer
at 37°C/g
1,4.103
1,4.103
7.103
1,4.103
104
Yeasts and moulds at 25°C/g 9.103 10.103
7.103 12.103
104
Salmonella at 25°C/g Absence Absence Absence Absence Absence
Conclusion per sample unsatisfied unsatisfied unsatisfied unsatisfied
4000000
3500000 N
3000000 u
m 2500000
b 2000000
e 1500000 r
1000000
500000
0
Samples 1
Samples 2
Samples 3
Samples 4
Samples UE
According to the microbiological analysis, the 4 analyzed samples of Spirulina are nonsatisfactory. b) Microbiological quality in the improved natural environment (MnA)
The rate of aerobic flora mesophilic total in the improved natural environments is about equal to the limit of standard
EU. The rate varies between 2.104 to 8.104. We note that majority of aerobic flora mesophilic total is composed by halophile germs.
In the pathogenic micro-organisms Coliforms totals
and Staphilococca coagulases are lower than 100. With
regard to the Bacteria sulfitoreducer, the rate is limited
to the standa
of EU between 8 to 10. They are in proportion high and are likely to produce toxins. But the presence of bacteria sulfitoreducer, in Spirulina put in question because Spirulina sharp in a high salinity and constitutes nitrite which are used as sources of nitrogen. Thus the bacteria are non-existent in the culture of development and can be brought outside.
According to the two tables giving the microbiologic quality of Spirulina, the presence or not of micro-organism pathogenic depends on the microbiological quality of the water of washing. But for the sulfitoreducer which are not present in the culture media, the operation of drying is rather responsible for the post contamination because it is carried out in a traditional way on trays of the free air. The products are thus exposed to all the vectors of contamination. And as these germs are the telluric ones i.e. live in the ground and of the table companions of the intestine thus are in the feces, they can thus be brought by dust, the winds, the insects, equipment and the manipulators.
5. Discussion
Spirulina is a very complete food, but one some remark on the level of the two different cultivation. The rates of heavy metals are increased in the cultivation of Spirulina Mn compared to the Spirulina MnA. Therefore, the difference comes from sea water and is in hiding. Even of another element like the pigments, the amino-acids, the lipids and the protein are important in the natural cultivation compared to the improved natural cultivation. The microbiological analysis show that the number of bacteria in the improved natural environment is satisfactory compared to the standard of European Union. On the level of conservation, Spirulina loses almost 3/4 of value of the components after 6 months of conservation. The fall of this rate comes from mode of conservation and preparation. Therefore, for the cultivation, the natural environment is advised for the interested party with the cultivation of Spirulina. Our study is made in the North of Madagascar, therefore the results are very satisfactory that it is on the level of the physicochemical parameters, that it is on the level biochemical parameters.
6. Conclusions
The area of Sambirano is very favorable to the cultivation of Spirulina. The climates, salinity, the pH, the structure of the ground allow the cultivation of Spirulina. The results show that the rates of the components are not differing of those from the South of Madagascar. Therefore, to ensure and stabilize the components, it is necessary to set up the method HACCP and the strict method of conservation.
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Name: ZAFILAZA
First name: Armand
Title: « Survey of the Spirulina composition grown in the North of Madagascar and manufacture of a Bio food for shrimps to basis of Tacca leontopetaloïdes and Spirulina ».
Abstract
The middle of culture is a factor determining for the chemical compositision and the microbiological quality of the Spirulina. In the setting of the present thesis, two surroundings are used: the natural habitat (Min.) and the improved natural habitat (MnA).
For the natural habitat (Min.) the quality of microbiological of Spirulina after the storage is not satisfying while in the improved natural habitat (MnA) it is in the norm of the European union(EU). However, in the two surroundings Salmonella is absent.
The nutritional value, Spirulina of this survey doesn't differ to the other cultures in different regions of the island, but the rate of proteins is particularly increased, superior to 64%.
The Kabija is a food rich in glucide. It constitutes a food of substitution for the farmers in the bush during the period of soldering. However, it contains anti-nutritional factors as oxalates, the polyphenols and saponines that can be eliminated however at the time of the preparation of the starch. This last remains delicate and must be entrepised aside from tuote microbiological infection and of all other factor of change (humidity, bugs…).
After 1 less storage, the microbiological quality is not satisfying but Salmonella is absent.
A Bio food for the shrimps is prepared by a mixture of "Spirulina" with the starch of" Kabija ". This Bio food proves to be very efficient for the culture of shrimps. For the juvenile shrimps it is used as granules keep their integrity without disintegrating during 3 hours about in various types of used waters. This persistence allows them to be located by the animals in culture. At the end of 90 days of culture, the weight of the Bio shrimps can reach 25 to 35g. The Biofood allows pérmet a culture without chemical additive and contribute to protect the environment.
Keys words : "Kabija" Tacca leontopetaloides, Spirulina, Bio food, Bio crevetticulture,
Coaches Professor: ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel
Doctor : RAMAMONJISOA Daniel
Nom : ZAFILAZA
Prénom : Armand
Titre : « Etude de la composition de Spirulina cultivée dans le Nord de Madagascar et fabrication d’un aliment Bio pour crevettes à base de Tacca leontopetaloïdes et Spirulina ».
RESUME
Le milieu de culture est un facteur déterminant pour la compositision chimique et la
qualité microbiologique de la Spirulina. Dans le cadre de la présente thése, deux milieux
différents sont utilisés : le milieu naturel (Mn) et le milieu naturel amélioré (MnA).
Pour le milieu naturel (Mn) la qualité de microbiologique de Spirulina après le stockage
n’est pas satisfaisante tandis que dans le milieu naturel amélioré (MnA) elle est dans la norme
de l’Union Européenne (UE). Toutefois, dans les deux milieux Salmonella est absente.
La valeur nutritionnelle, de Spirulina de cette étude ne diffère pas de celle des autres
cultures dans différentes régions de l’Ile, mais le taux de protéines est particulierement élévé,
supérieur à 64%.
Le Kabija est un aliment riche en glucide. Il constitue un aliment de substitution pour
les cultivateurs dans la brousse pendant la période de soudure. Cependant, il contient des
facteurs anti-nutritionnels tels que des oxalates, des polyphenols et des saponines qui peuvent
toutefois être éliminés lors de la préparation de la fécule. Cette dernière reste delicate et doit
etre entrepise à l’écart de toute infection microbilogique et de tout autre facteur d’altération
(humidité, insectes…).
Après 1 moins de stockage, la qualité microbiologique n’est pas satisfaisante mais
Salmonella est absente.
Un aliment Bio pour les crevettes est préparé par un mélange de « Spirulina » avec de
la fécule de « Kabija ». Cet aliment Bio se révèle très efficace pour la culture de crevettes.
Pour les crevettes juvéniles il est utilisé sous forme de granulés. Ces granulés gardent leur
intégrité sans desagréger pendant 3 heures environ dans divers types d’eaux utilisées. Cette
persistance leur permet d’etre repérér par les animaux en culture. Au bout de 90 jours de
culture, le poids des crevettes Bio peut atteindre 25 à 35g. L’aliment Bio pérmet une culture
sans additif chimique et contribue à protéger l’environnement.
Mots- clés : « Kabija » Tacca leontopetaloides, Spirulina, aliment Bio, crevetticulture
Bio
Encadreurs Professeur : ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel
Docteur : RAMAMONJISOA Daniel