P.182 Impact pronostique des variables thérapeutiques sur une cohorte de patients avec cancers de...

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A109

P.181 Une chimiothérapie par 5 fluoro-uracile etmitomycine peut-elle être une alternativeau schéma classique dans le traitement ducancer de l’œsophage chez le sujet âgéou fragilisé ?

K Bouhier (1), MP Galais (1), M Dupont (1), B Dubois (1),AC Lefebvre (1), JC M’Vondo (1), JH Jacob (1)(1) Caen.

But : Dans le cancer de l’œsophage, la prescription classiquede radiochimiothérapie concomittante par 5 Fluoro-uracile(5Fu) et cisplatine (CDDP) peut être difficile chez le patientâgé ou fragilisé. Le but de l’étude était d’évaluer la faisabi-lité et les résultats d’une radiochimiothérapie concomittanteassociant le 5Fu et la mitomycine chez ces patients.

Patients et Méthodes : Etude rétrospective incluant tous lespatients traités pour cancer de l’œsophage non métastatiquedans notre centre de 1995 à 2004 par radiochimiothérapie(RCT) associant radiothérapie (RT) à la dose de 50,4 Gy,5 semaines et chimiothérapie (CT) par 5Fu-mitomycinesemaine 1 et 5Fu seul semaine 5.

Résultats : 103 patients d’un âge médian de 75 ans (45-83),atteints d’un carcinome œsophagien épidermoïde (76 %) ouglandulaire (21 %) ont été traités durant cette période. Cestumeurs étaient le plus souvent localement évoluées : T3/T4(71 %).Le choix de la chimiothérapie par mitomycine était lié àl’âge dans 53 % des cas ou aux morbidités associées dans35 % des cas (insuffisance rénale dans 20 %, maladies neu-rologiques dans 5 %, altération de l’état général dans 10 %des cas).La majorité des patients (90 %) a reçu l’ensemble du traite-ment associant radiothérapie et chimiothérapie avec une toxi-cité de grade 3/4 hématologique de 9 % et digestive de 8 %.Sur les 89 patients (86 %) évaluables pour la réponse à3 mois, 63 % étaient en réponse complète et 15 % en réponsepartielle. Parmi les patients en réponse complète, 60 % ontensuite évolué ; le mode d’évolution étant métastatique dans75 % des cas et local dans 45 % des cas, certains patientsévoluant sur les 2 modes.La médiane de survie était de 16 mois ; les survies à 2 et5 ans étaient de 38 % et 16 % respectivement, sachant que ledécès n’était pas lié directement à la maladie néoplasiquedans 24 % des cas.

Conclusion : Cette série, la plus importante de la littérature,suggère que l’association radiochimiothérapie utilisant le Fuet la mitomycine paraît être une alternative efficace et bientolérée au schéma Herskovic classique chez le patient âgé oufragilisé.

P.182 Impact pronostique des variables théra-peutiques sur une cohorte de patientsavec cancers de l’œsophage cervical etde l’œsophage sus-carénaire traités parradiochimiothérapie (RCT) exclusive

X Mirabel (1), K Chaouache (1), L Gras (1), N Penel (1),S Dominguez (1), H Kouto (1), O Olszyk (1), M Vanhuyse(1), E Amela (1), M Jasserand (1), E Lartigau (1), AAdenis (1)(1) Lille.

Introduction : La RCT exclusive est un standard pour lescancers (K) de l’œsophage sus-carénaires (KOSC) locale-ment évolués et pour les K localisés non opérables pour rai-sons générales. C’est aussi une alternative thérapeutiquepour les K de l’œsophage cervical (KOC) (KOSC situés àmoins de 2 cm de la bouche de Killian) potentiellement résé-cables. Les KOSC et surtout les KOC sont connus pour leursombre pronostic. Ce travail a pour objet l’étude de la survieet de l’impact pronostique des variables thérapeutiques de laRTC exclusive d’une cohorte monocentrique de KOSC etKOC.

Patients et Méthodes : Recueil des cas incidents successifsde KOSC (n = 51) et de KOC (n = 38) traités par RCT exclu-sive entre 1/93 et 12/07. Dans 1 cas, il n’a pas été possiblede déterminer s’il s’agissait d’un KOSC ou d’un KOC. Lamajorité des patients a été traité avec la volonté d’appliquerle protocole du RTOG. Les survies ont été mesurées par laméthode de Kaplan-Meier. Les facteurs pronostiques ont étéidentifiés par le test du Log-Rank puis le modèle de Cox.L’impact ajusté des traitements a été mesuré par la méthodede Cox.

Résultats : Principales caractéristiques cliniques : H/F : 77/12, T1T2T3T4Tx : 1/18/44/15/12, N0N1Nx : 37/47/6,M0M1aMx : 77/7/6, stade I/II/III/IV/x : 1/31/46/7/5, ADK/SCC/SCC peu différencié : 1/77/12, Atkinson 0/I/II/III/IV/x :7/14/41/16/10/2, OMS 0-1/3-4/x : 71/14/5, perte pondéralemédiane : 5 % (0-21 %), chimio (CT) CDDP-FU/autres CT :82/8, nombre médian de cycles de CT : 3 (1-6), radiothérapie(RT) dose totale médiane : 55 Gy (45-64). Après ajustementsur les variables pronostiques favorables identifiées parl’analyse multivariée (T1T2, dysphagie grade 0-1, hauteurtumorale ≤ 5 cm), les variables thérapeutiques améliorantsignificativement la survie sans récidive (SSR) sont : la dosetotale de RT (HR = 0,94, p = 0,048), et une dose de RT> 60Gy (HR = 0,78, p = 0,047), alors que les variables théra-peutiques améliorant significativement la survie globale(SG) sont : la dose totale de RT (HR = 0,92, p = 0,027), unedose totale > 60Gy (HR = 0,94, p = 0,05) et l’administrationdes 2 cures de CT concomitante (HR = 0,37, p = 0,005). LaSSR à 2 ans (et médiane de SSR) des KOC et des KOSCétaient respectivement de 47 % (6,1 m) et 44 % (5,9 m). LaSG à 2 ans (et médiane de SG) de ces même K étaient res-pectivement de 59 % (16 m) et 42 % (11 m).

Conclusion : Une dose de RT > 60 Gy améliore le contrôlelocal et la SG alors que la possibilité de délivrer 2 cures deCT en concomitance avec la RT améliore la SG. La brievetéde la SSR dans ces populations de KOSC et de KOC inciteà promouvoir des prises en charge médicales plus efficaceset/ou à développer des stratégies complétant la RCT.

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