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Centre d'Études des Tunnels www.cetu.developpement-durable.gouv.fr Ministère de l'Écologie du Développement durable et de l'Énergie 2011 Rapport d’activité

2011...2011 Rapport d’activité 2 Sommaire Editorial p.3 Améliorer la sécurité des1 tunnels p. 4-6 Maîtriser les techniques, les coûts et les délais p. 7-9 Comprendre et maîtriser

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Centre d'Études des Tunnels

www.cetu.developpement-durable.gouv.fr

Ministère de l'Écologiedu Développement durableet de l'Énergie

2011Rapport d’activité

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SommaireEditorial p.3

Améliorerlasécuritédestunnels p.4-6

Maîtriserlestechniques,lescoûtsetlesdélais p.7-9

Comprendreetmaîtriserlesincendiesentunnel p.10-11

Mieuxprendreencomptelesaspectsenvironnementauxliésauxtunnels p.12

Réfléchiraudéveloppementdurabledestunnels p.13

Gérerlepatrimoineetoptimiserl’exploitationdestunnelsroutiers p.14-15

Intervenirsousdesformesvariéespourdifférentsmaîtresd’ouvragesettypesdetunnels p.16-19

Animerlesréseauxprofessionnelsetdévelopperlespartenariats p.20-22

Êtreunacteurreconnuauniveauinternational p.23-25

Lespublications p.26-27

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2

3

4

5

7

8

9

6

DIRECTEURMichel Deffayet

DIRECTEURADJOINTEric Premat

DIRECTEURDELARECHERCHEDidier Lacroix

SECRÉTARIATGENERALCécile Landru

LES CHEFS DE PÔLES LES CHARGÉS DE MISSION

PROCÉDÉSDECONSTRUCTION

MARCHESEXÉCUTIONFlorent Robert

GÉOLOGIE,GÉOTECHNIQUEETDIMENTIONNEMENT

Didier Subrin

MATÉRIAUX,STRUCTURESETVIEDEL’OUVRAGECatherine Larive

SÉCURITÉMarc Tesson

GESTIONDEL’INGÉNIERIEGérard Mazzoléni

AVISETCONTRÔLEEXTERNEAlain Robert (Géniecivil)

Jean-Claude Martin(équipements)EXPLOITATIONHélène Mongeot DÉVELOPPEMENTDURABLE

Laëtitia D’Aloia-SchwartzentruberÉQUIPEMENTSÉLECTRIQUES

ETDEGESTIONThierry Manuguerra

SUIVIPROGRAMMEDERENOVATIONFrançois Pillant

COMITÉSTECHNIQUESBruno BrousseVENTILATIONET

ENVIRONNEMENTJean-François Burkhart

AFTESAlain Mercusot

ORGANIGRAMMEDUCETU

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L’année 2011 a vu s’engager une réflexion de fond sur l’évolution du Réseau Scientifique et Technique du ministère, réflexion qui a été l’occasion de mettre en évidence et de conforter les atouts et spécificités du CETU.

Ainsi le CETU est clairement identifié autour de l’objet tunnel, dans toutes ses composantes techniques, organisationnelles, économiques et environnementales. En atteste la dimension partenariale forte de notre activité, illustrée par notre implication dans l’animation des milieux professionnels nationaux et internationaux. Cette année 2011 a vu notamment le CETU prendre en charge, au plan national, la vice-présidence de l’Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain (AFTES) et au niveau international, la présidence du Comité de la sécurité en exploitation des installations souterraines (COSUF).

Deux faits marquants à relever : la tenue du 13ème congrès international de l’AFTES en juin 2011 à Lyon reconnu par tous comme un excellent millésime, et le congrès de l’association mondiale de la route (AIPCR) à Mexico qui a clôturé le cycle 2008-2011 avec une production technique importante à laquelle le CETU a largement contribué.

Le CETU, en tant que service technique central de la DGITM, fort d’une dimension régalienne importante, a continué à consacrer en 2011 une large partie de son activité à l’appui des maîtrises d’ouvrage routières, ferroviaires ou fluviales, qu’elles relèvent de l’Etat ou de ses établissements publics, ou encore des collectivités territoriales. Les interventions en soutien des DIR et des DREAL aussi bien que pour le compte de l’EPADESA, la Communauté Urbaine de Marseille, le CG78 ou encore RFF par exemple, en sont autant de témoignages.

Dans le domaine de la recherche, 2011 a vu l’aboutissement et la publication de plusieurs travaux significatifs, que ce soit dans le domaine des équipements ou encore en matière de maîtrise des risques géotechniques. De ce point de vue, le couplage projet-recherche est un véritable atout dans la construction et la mise à disposition d’un corpus de doctrine technique pertinent.

Soulignons également le lancement du Mastère spécialisé Tunnels et Ouvrages Souterrains en partenariat avec l’AFTES, l’INSA de Lyon et l’ENTPE qui représente aussi un vecteur privilégié de diffusion des connaissances et des pratiques.

Développer et diffuser des connaissances, élaborer des référentiels techniques, expliciter la réglementation, apporter expertise et assistance technique, tels ont été les leitmotiv qui ont guidé notre action en 2011. C’est donc avec grand plaisir que nous nous associons à l’ensemble des agents du CETU, heureux et fiers de présenter les éléments qui nous ont permis cette année encore de jouer pleinement notre rôle de centre d’expertise et de ressources sur l’objet tunnel au service de la collectivité.

Michel Deffayet, Directeur et Eric Premat, Directeur-Adjoint

3

Le CETU est le service technique central du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, en charge de l’ensemble des aspects techniques relatifs aux tunnels. Rattaché au Directeur Général des Infrastructures, des Transports et de la Mer, il intervient à tous les stades, depuis la conception jusqu’à la gestion du patrimoine, tant sur le plan des équipements qu’en matière de génie civil. Son effectif est de 85 personnes.

RÉPARTITIONDEL’ACTIVITÉPARDOMAINES

6%

13%12%

17%

29%12%

11%

Équipements

Ventilation/Environnement

Exploitationdesouvragessouterrains

Matériaux/Structures

Géologie/Géotechnique

Montaged’opérations

Sécuritédestunnels

RÉPARTITIONDEL’ACTIVITÉPARMODALITÉSD’INTERVENTION

37%

30%

24%

24%

Normalisation,réglementation,certification

Assistance,étudesetexpertises

Développementdescompétences,capitalisationetdiffusiondesconnaissances,animationderéseaux

Recherche,développement,innovation,veilleetprospective

Editorial

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Cette action a été initiée en 2009 en partenariat étroit avec la DREAL Rhône-Alpes et les organismes et transporteurs de la région en charge de la formation des conducteurs professionnels. Elle a pour objectif de renforcer le dispositif de formation des conducteurs professionnels (poids lourds et transports publics de personnes), afin de les aider à adopter les comportements adéquats en cas d’incident et de les inciter à jouer un rôle de leader en cas d’évènement nécessitant l’évacuation des usagers. Elle prend notamment largement en compte les recommandations publiées en 2011 dans le rapport AIPCR “Recommandations relatives à la formation et à l’information des usagers en tunnel routier”.

Une étape importante a été franchie en 2011 avec la finalisation de supports pédagogiques adaptés et uniformisés au plan national. Ces éléments ont été présentés en Juin à Lyon lors d’un séminaire de formation de formateurs réunissant une centaine de représentants des organismes de formation. À l’occasion de cette manifestation, et grâce à la contribution apportée par la société APRR, les formateurs ont pu visiter le tunnel de Chamoise, accéder aux équipements de sécurité dans l’ouvrage, cheminer dans les issues de secours et échanger avec l’exploitant. La première phase de déploiement de ces supports pédagogiques est intervenue durant l’été 2011. Elle a permis de confirmer leur bonne appropriation par les formateurs concernés et l’accord spontané des stagiaires pour jouer le rôle de leader en cas de crise.

Compte tenu de la réussite de cette initiative, une phase de déploiement est prévue en 2012 au plan national sous l’égide la Direction des Services de Transports du Ministère. Deux autres séminaires devraient être programmés dans ce cadre pour élargir la diffusion des supports pédagogiques.

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La protection des usagers et des personnes susceptibles de se trouver dans un tunnel en service est un enjeu majeur. Le CETU a poursuivi en 2011 son travail de recherche et de doctrine en focalisant son attention à la fois sur l’infrastructure, l’exploitation et les usagers. Parallèlement à ses travaux à caractère méthodologique, le CETU a porté également une partie importante de ses efforts sur l’explicitation et l’accompagnement de la mise en œuvre de la réglementation.

Une assemblée studieuse à l’occasion du séminaire de formation de formateurs de conducteurs professionnels en Juin 2011 à Lyon

Comment les conducteurs professionnels peuvent-ils jouer un rôle majeur en situation de crise en tunnel routier ?

Améliorer la sécurité des tunnels

ÀlasuitedesincendiesdestunnelsduMontBlanc(1999),duTauern(Autriche,1999)etduGothard(Suisse,2001),lestexteslégislatifsetréglementairesfrançaisquifixentlesprocéduresetlesdispositionstechniquesàmettreenœuvrepourassurerlasécuritédanslestunnelsroutiersontprofondémentévolué.Ilsenglobentaujourd’huiàlafoislesdispositionsmisesenplaceprogressivementenFrancedepuis2000pourlestunnelsdeplusde300mètresetlesobligationsdécoulantdeladirectiveeuropéennedu29avril2004quiconcernelasécuritédestunnelsdeplusde500mètresduréseauroutiertranseuropéen(RTE).

Afind’aiderlesacteursimpliquésdanslasécuritédestunnelsroutiersàmieuxappréhendercedispositif,leCETUaéditéendécembre2011unenoted’informationquiabordelesobjectifsetlesprincipesdelaréglementationrelativeàlasécuritédestunnelsroutiers,ainsiquelesprocéduresàmettreenœuvre.Lelecteurtrouveraenoutreenannexedecettenotelalistedesdocumentsméthodologiquessusceptiblesdel’aiderpourl’applicationdelaréglementationetpourlamiseenœuvredesdiversesdémarchesdesécuritéprévuesparcelle-ci.CettenoteestdisponibleetpeutêtretéléchargéesurlesiteinternetduCETU.

UNENOTED’INFORMATIONPOUREXPLICITERLARÉGLEMENTATION

Rapport annuel 2011 CETU Améliorer la sécurité des tunnels

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5Rapport annuel 2011 CETU Améliorer la sécurité des tunnels

La CNESOR : une commission qui joue un rôle essentiel pour la sécurité des tunnels routiersLa Commission Nationale d’Évaluation de la Sécurité des Ouvrages Routiers (CNESOR) joue un rôle important dans la démarche de sécurité des tunnels routiers mise en place en France au lendemain de l’accident du Mont-Blanc.

Les procédures de vérification des dispositions de sécurité interviennent à différents stades de la vie des tunnels routiers de plus de 300 m, quel qu’en soit le maître d’ouvrage : préalablement à tous travaux de construction ou de modifications substantielles, préalablement à la mise en service, périodiquement tous les 6 ans, en cas de modification importante des conditions d’exploitation, ou encore en cas d’établissement d’un diagnostic de sécurité prescrit par le préfet.

Le CETU est très impliqué dans la vie de la CNESOR puisqu’il en assure la mission de secrétariat, qu’il est également partie prenante en tant que représentant du ministre chargé de l’Écologie, et en tant que personnalité qualifiée.

La CNESOR s’est réunie six fois de janvier à décembre 2011. Ces séances ont été consacrées à l’examen des dossiers préliminaires ou des dossiers de sécurité, relatifs à dix ouvrages, et à des questions ponctuelles émanant de maîtres d’ouvrage. La commission a aussi examiné les nouvelles candidatures et demandes de renouvellement à l’agrément ministériel comme expert ou organisme qualifié en matière de sécurité de tunnels routiers.

Au 31 décembre 2011, seul un tunnel appartenant à l’État restait à examiner. En ce qui concerne les tunnels des collectivités territoriales, ce sont désormais près de la moitié des ouvrages qui disposent d’un dossier de sécurité.

Globalement, la part des dossiers préliminaires de sécurité examinés tend à diminuer, à l’inverse de celle des dossiers de sécurité pour lesquels la saisine de la commission est laissée à l’appréciation du préfet.

Aider les usagers à mieux prendre en compte les distances de sécurité

Dans les tunnels routiers, la notion de distance de sécurité représente un enjeu majeur de sécurité. Outre le fait de diminuer le risque de collision arrière entre véhicules, le respect de la distance de sécurité en tunnel permet de limiter le nombre de véhicules à l’intérieur de l’ouvrage, d’apaiser la circulation et contribue également à inciter les conducteurs à conserver une distance de sécurité à l’arrêt. En cas d’incendie, cet espacement des véhicules à l’arrêt est un élément très favorable : il diminue le risque de propagation du feu d’un véhicule à l’autre, facilite l’approche des services d’intervention et de secours et assure une répartition des usagers sur un plus grand nombre d’issues de secours.

La note d’information n°22 présente les dispositifs permettant aux conducteurs d’évaluer concrètement la distance de sécurité réglementaire et donc de les aider à mieux la respecter. Elle donne des conseils de mise en œuvre de ces dispositifs dans

le but de développer des pratiques homogènes en la matière au sein de l’ensemble des ouvrages.

LeCETU,avecl’aidedesexploitants,adoncengagéuneréflexionsurlesprincipesgénérauxd’implantationetd’usagedesSAV.Lanoted’informationn°20détaillecesprincipesquipermettentderenforcerlaperceptionetd’améliorerlacompréhensiondesSAVsurl’ensembleduterritoirenational.

BIENUTILISERLESSIGNAUXD’AFFECTATIONDEVOIESENTUNNELSEntunnel,commeàl’airlibre,lessignauxd’affectationdevoies(SAV)sontutilisésensituationd’urgence,pourneutraliserrapidementuneouplusieursvoiesdecirculation.Ilspeuventégalementêtreemployésdemanièreplusspécifiqueauxouvragessouterrains,pourrenforcerlasignalisationdefermeture,pouraccompagnerlasignalisationtemporaire,ouencorepouralerterdesusagerscirculantàcontresens.L’expériencemontrenéanmoinsquecessignauxsontparfoisignorésvoirenonrespectésparcertainsconducteurs.

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6Rapport annuel 2011 CETU Améliorer la sécurité des tunnels

Améliorer la fiabilité des systèmes de Détection Automatique d’Incidents

Les fonctions de sécurité : une approche pour analyser les équipements et optimiser l’exploitation en sécurité des tunnels

La Détection Automatique d’Incidents (DAI) est très appréciée des exploitants. Elle constitue en effet, dans près de 30% des cas, la première alarme en cas d’incident. Cependant suivant les ouvrages, des dysfonctionnements importants peuvent être constatés.

UNNOUVELOUTILPOURCALCULERL’ÉCLAIRAGEENTUNNEL:LELOGICIELÉCLAIR-TUNNEL

Le CETU réfléchit sur la fiabilité des équipements, à partir des dangers identifiés dans un tunnel et leur prise en compte en termes d’exploitation, ce qui permet de définir les fonctions de sécurité assurées par l’infrastructure et les équipements d’un tunnel. Il s’agit de classer, en fonction de leur influence sur la sûreté de fonctionnement et les conditions minimales d’exploitation (CME), les équipements présents dans un tunnel selon leur importance.

Les fonctions de sécurité se décomposent en deux catégories. D’une part, les fonctions de prévention ont pour but de prévenir les incidents/accidents, détecter, alerter l’exploitant et informer les usagers. D’autre part, les fonctions de protection doivent limiter les conséquences de l’incident et assurer un retour à la normale.

Les différents moyens de prévention et de protection pouvant assurer ces fonctions ont été classés en 11 catégories. Chaque catégorie regroupe des équipements : génie civil, Gestion Technique Centralisée et supervision, alimentation électrique et eau, éclairage, ventilation, lutte contre l’incendie, détection automatique d’incident, communication, signalisation, moyens humains liés au tunnel et externes.

Le recoupement de ces équipements avec les grandes fonctions de sécurité met en évidence deux natures d’équipements :

- les éléments principaux qui assurent une part importante des fonctions de sécurité auxquelles ils sont associés et ne peuvent en aucun cas être compensés, en cas de défaillance, par des éléments additionnels. Ils sont directement concernés lors des phases de qualification ou de traitement d’un événement. Ils participent à l’élaboration des CME.- les éléments additionnels qui complètent les éléments principaux. Ils ne permettent donc pas de remplir à eux seuls une fonction de sécurité. Ils ne sont pas déterminants vis-à-vis des CME et leur défaillance doit conduire à des actions de maintenance.

En 2011, une note interne intitulée “Définition des fonctions de sécurité et des systèmes associés” a ainsi été rédigée.

En 2012, la réflexion portera sur la fonction protection permettant de garantir la sécurité des usagers. Pour cela, certains équipements seront ainsi ciblés afin de définir les Fonctions Instrumentées de Sécurité (FIS) avec un niveau d’intégrité requis Safety Integrity Level (SIL) déterminé en application de la norme EN ISO 13849. Chaque FIS sera vérifiée en application de la norme EN 61508 afin de vérifier que le niveau SIL requis est atteint. Une note sera publiée en 2012 pour synthétiser et diffuser les résultats de l’ensemble de ces réflexions.

Fin2011,aprèsplusieursannéesdedéveloppement,leCETUamisaupointlelogicielEclair-tunnelpourleprédimensionnementdel’éclairagederenforcementetdesectioncourantedestunnelsroutiers.Celogiciel,quipermetaussilecalepinagedesluminaires,calculelebesoinenluminancedelachausséeentoutpointdutunnel.L’objectifestdepermettreàunconducteurdedistinguerunobstacleaufuretàmesuredesatraverséedutunnel,enprenantencomptelaréponsephysiologiquedel’oeilhumain.Lesluminairessontensuitechoisisdansuncatalogueetleurpositionestoptimisée.Lescalculsprennentencomptelavitesseduconducteur,lagéométriedutunneletdelatête,leniveaud’éclairagedelatêteliéàsonorientation,lescaractéristiques

photométriquesdelachaussée,lescontraintesdel’installationd’éclairage.D’uneutilisationfacileetintuitive,lelogicielpermetdemieuxserendrecomptedel’influencedesdifférentsparamètresdansledimensionnementdel’installationd’éclairageetnotammentd’ajusteraumieuxl’installationauxbesoins,avecàlaclédeséconomiessubstantielles.

CaméraimplantéeautunneldesMonts

Détection d’un véhicule arrêté avec un système DAI

Le CETU a engagé en 2011 une réflexion sur les conditions nécessaires pour obtenir une meilleure fiabilité du système de DAI par analyse d’image. Pour cela, le CETU a participé à la réception de la DAI du tunnel de Bellerive (DRIEA IF, Nanterre) et de celle de la voie des Mercureaux (DREAL France-Comté, Besançon). Des échanges avec les exploitants de la DIRCE, de la DIRMC, de la DRIEA IF, du réseau AREA, du Grand Lyon, ainsi que des rencontres avec les principaux fabricants et intégrateurs ont permis d’aborder les besoins et fonctions attendus d’une DAI, la problématique des fausses alarmes et la maintenance.

Sur cette base a été rédigée une note de synthèse interne sur les prescriptions réalistes en termes de besoins, de performances attendues et de contrat de maintenance. Ce travail met en lumière la nécessité de trouver le bon compromis entre les différents paramètres d’un système DAI que sont taux de détection, nombre de fausses alarmes et nombre d’événements à détecter. Il est ainsi possible de favoriser, par exemple, le taux de détection au détriment du taux de fausses alarmes ou vice-versa.

Le CETU publiera prochainement, en lien avec exploitants et fabricants, une note d’information à destination des exploitants, intégrateurs et bureaux d’études, sur la DAI par analyse d’images, les performances attendues et les recommandations pour sa réception.

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Le dossierpilotecoûtsdu CETU constitue une référence par les ratios qu’il fournit pour une estimation rapide ou une vérification de la cohérence d’une estimation. Une version provisoire consolidée a été proposée en novembre 2011. Elle aborde l’ensemble des thématiques liées à la construction d’un tunnel neuf, aussi bien les travaux de génie civil que la mise en place des équipements de sécurité. Ce document pose aussi les principes d’une estimation de tunnel aux phases amont en proposant un cadre type ainsi que les méthodes permettant l’estimation des principaux postes.

Il est l’aboutissement d’un travail de fond sur les méthodes d’estimation et le retour d’expérience des marchés de travaux en souterrain. Il s’appuie notamment sur un outil baptisé “e-tunnel” qui permet de gérer et exploiter toute la base de données à notre disposition.

Le guidepourlesétudesest un document à l’intention des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre. Il a pour objectif d’accompagner la concrétisation d’un projet. Il rappelle les attentes et objectifs de chacun des niveaux de la démarche d’étude et en tire les conséquences pratiques, en particulier en terme de contenus pour les dossiers spécifiques aux tunnels.

C’est à l’enjeu de la maîtrise du coût des travaux souterrains qu’ont cherché à répondre les travaux de recherche menés à l’occasion de ce thème prioritaire initié dès 2004. L’objectif était de tirer profit de l’expérience accumulée pour mettre à jour deux documents fondamentaux : le dossier pilote coûts et le guide pour les études. Tous deux sont axés autour de la problématique de la maîtrise des coûts dès les phases amont.

Deux documents importants dont la diffusion est attendue

Maîtriser les techniques, les coûts et les délais

Rapport annuel 2011 CETU Maîtriser les techniques, les coûts et les délais

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Il justifie la nécessité, telle que le prévoient les textes réglementaires, d’établir des études particulières dès le stade des études préliminaires voire des études d’opportunité.

Il comprend des recommandations du CETU pour l’identification des points sensibles spécifiques par niveau d’étude dans une approche intégrée : fonctionnalités/insertion dans le site/conception technique.

En préparation du conseil scientifique de décembre, une commission d’évaluation composée de spécialistes externes au CETU s’est réunie en novembre 2011 afin de donner un avis sur les productions de ce thème de recherche. Cette commission a salué la qualité du travail et des documents proposés. Elle a par ailleurs encouragé le CETU à mettre ces documents à disposition de la profession rapidement et a suggéré qu’un travail comparable soit mené pour les aspects liés aux délais de construction.

Evaluation de la production scientifique du CETU à l’occasion du Conseil Scientifique du 8 décembre

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8Rapport annuel 2011 CETU Maîtriser les techniques, les coûts et les délais

Un travail avec la profession pour une meilleure prise en compte des risques

Différentes démarches ont été entamées par le CETU sur ce sujet, certaines donnant lieu plus largement à des réflexions au sein de l’AFTES (Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain). Le CETU prévoit de publier prochainement une synthèse de ces travaux.

L’axe de recherche intitulé “Maîtriser les risques techniques et économiques liés à la construction” se décline en trois étapes principales :

1. l’évaluation des risques d’un projet ; les risques liés au programme de l’ouvrage et au déroulement des études ; les risques géologiques et les risques liés aux choix technologiques majeurs (tunneliers notamment) : le CETU se propose de mettre au point des indicateurs et outils méthodologiques pour éclairer l’étude de ces risques.

2. la préparation de recommandations et outils pour la maîtrise des risques : en corollaire de l’évaluation se pose ensuite la question des moyens utilisables pour la maîtrise des risques. Les outils à proposer concernent aussi bien les étapes d’étude amont et de conception que les étapes de construction via la contractualisation des travaux.

3. La sensibilisation de la profession et la diffusion de doctrine. Ces actions passent en particulier par la rédaction d’articles dans des revues spécifiques, la diffusion de notes d’information ou de recommandations, la publication de guides, des actions de formation ou des journées d’information. La contribution à des groupes de travail nationaux et internationaux (AITES, AFTES, AFGC) participe aussi à la dynamique initiée au sein du CETU dans le domaine des risques.

Rappelons que le travail pour la refonte du nouveau fascicule 69 du CCTG “travaux en souterrain” aboutira début 2012, et qu’il reste à finaliser le document d’accompagnement de ce fascicule 69.

Creusement pressurisé à faible profondeur en site urbain sensible

Le travail de thèse de Nicolas Berthoz, intitulé “Modélisation physique et théorique du creusement pressurisé des tunnels en terrains meubles homogènes et stratifiés” et mené en collaboration entre le CETU et l’équipe Travaux Souterrains de l’ENTPE, vise à améliorer la compréhension de la phénoménologie du creusement à l’air d’un tunnelier pressurisé, et à développer de nouveaux outils d’aide à la justification des ouvrages, au dimensionnement des machines et au pilotage des chantiers.

Dans un premier temps, des analyses ont été menées à partir d’essais sur un modèle réduit de tunnelier à pression de terre original à l’échelle internationale. Celles-ci concernent le comportement en contraintes et déplacements du massif au cours du creusement en régime idéal, l’évaluation de la stabilité du front de taille, et l’analyse des grandeurs-machine du tunnelier.

Les analyses ont été réalisées en massifs de sol homogènes ainsi qu’en massifs stratifiés, (bicouches/tricouches) configurations fréquemment rencontrées sur chantier.

Dans un second temps, les analyses effectuées à l’échelle du modèle réduit ont été confrontées à des données de chantier pour validation de la modélisation physique effectuée, dans le cadre d’une collaboration élargie aux partenaires suivants : RATP, INEXIA et CHANTIERS MODERNES BTP.

Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs publications dans des revues et communications dans des congrès internationaux.

GUIDEPOURLECHOIXDESCLASSESD’EXPOSITIONDESTUNNELSROUTIERSCREUSÉSLeguidepourlechoixdesclassesd’expositiondesouvragesetpartiesd’ouvragesdebâtimentetdegéniecivilenbétonapourbutd’aiderauchoixdesclassesd’expositiondanslescahiersdeschargesdesmarchésdetravaux.

Cesclassesd’expositionsontconformesauxEurocodesetàlanorme“Béton”NFEN206-1.Leguidecomprendplusieursfasciculescorrespondantauxdifférentescatégoriesd’ouvragesoudeconstructions.Ilestleproduitd’ungroupedetravailcrééauseindel’EcoleFrançaiseduBéton(EFB).CegroupedetravailcomprenddesreprésentantsduMinistèredel’écologie,

desBureauxdecontrôle,desentreprises,desFédérationsprofessionnelles,del’Industriecimentièreetdesindustriesdubéton(BPEetpréfabrication),desLaboratoiresetorganismestechniques.Enparticulier,l’undesfasciculesaétéélaboréparleCETUettraiteducasdestunnelsroutierscreusésetdesgaleries.

Modèle réduit de tunnelier à pression de terre - ENTPE

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9Rapport annuel 2011 CETU Maîtriser les techniques, les coûts et les délais

LeCETUadéveloppé,encollaborationaveclasociétéTrydea,unoutilinformatiquespécifiquedestinéàlaconceptiondestêtesdetunnels.Lemodèlenumériquedeterrainestconstruitàpartirdedonnéestopographiquesdusite,puiscomplétéparl’agencementdescouchesgéologiquesissudesreconnaissancesspécifiques(géophysique,sondages).L’implantationd’unetranchéed’accèsvirtuellepeutainsiêtretestéedansdifférentesconfigurationsgéométriquesenfonctiondescritèresliésauxdimensionsdel’excavationetàlanaturedesterrains.Desoutilsdevisualisation3Detd’exploitationdesrésultatspermettentd’enoptimiserlaconception.

LelogicielT-TunnelélaboréparleCETUaétéfinalisépourunediffusionàl’occasionducongrèsdel’AFTESàLyonenoctobre2011.Uneversiondedémonstration,accompagnéedetutorielsd’utilisation,estdisponibleentéléchargementlibresurlesiteduCETU.

http://www.cetu.developpement-durable.gouv.fr/t-tunnel-conception-et-a736.html

T-TUNNEL :UNLOGICIELDÉDIÉÀL’IMPLANTATIONETÀL’ÉVALUATIONDESTÊTESDETUNNEL

D-tunnel : un outil de planification des travaux

Le montant des travaux des tunnels est composé de deux parties : une partie relative aux matériaux (la part fixe) et une autre partie comprenant la main d’œuvre et à la location des engins de chantier (la part variable).

Si la part matériaux est figée, le caractère variable de la part relative à la durée peut impacter fortement le montant des travaux. Afin de mieux maîtriser la partie “durée”, un outil d’évaluation des délais de creusement et de soutènement des tunnels “D-tunnel” a été conçu. Il s’agit d’un fil d’Ariane qui fournit aux projeteurs une procédure permettant de définir les méthodes et les moyens à utiliser pour construire un ouvrage, auxquels sont

associés des durées de réalisation et donc des délais des travaux.

D-tunnel est composé de feuilles de saisies accompagnées d’une aide pour calculer l’avancement journalier du creusement et du soutènement de chaque profil type du projet. En associant des longueurs d’application des profils et les contraintes du site aux avancements journaliers, on obtient le planning général des travaux. En phase d’appel d’offres, D-tunnel aide à vérifier si les durées des travaux proposées par les entreprises sont pertinentes. Pendant la réalisation des travaux, les durées réelles d’avancement journalier constatées alimentent en retour les ratios de D-tunnel.

Tunnel sous la citadelle (Besançon) : déroulement des travaux du génie civil

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Si la modélisation aéraulique, et notamment la modélisation d’incendie, est devenue un outil incontournable dans la conception des tunnels et l’évaluation de leur niveau de sécurité, elle reste cependant un sujet techniquement difficile réservé à un public initié.

Pour apporter un éclairage aux non-spécialistes, en particulier du côté des maîtrises d’ouvrage, le CETU a publié en 2011 un premier fascicule, dont l’objectif est de fournir les principaux éléments relatifs aux modèles existants et à leurs possibilités d’application. Sont notamment abordées l’importance du choix du modèle en fonction de l’objectif exact de l’étude, les difficultés spécifiques associées à la modélisation 3D, et des recommandations concernant la contractualisation des études.

Deux autres fascicules à destination des personnes réalisant les études, l’un dédié aux modèles monodimensionnels et l’autre aux modèles tridimensionnels, viendront compléter ultérieurement ce premier fascicule.

Parce que le feu est la menace la plus redoutée en tunnel, le CETU étudie depuis plusieurs années les phénomènes physiques liés au développement des incendies et les moyens techniques contribuant à améliorer la sécurité. Ces travaux se font essentiellement selon trois directions : la connaissance de la dynamique du feu en tunnel et de ses interactions éventuelles avec un système d’aspersion; la modélisation des incendies et l’optimisation des systèmes de désenfumage; l’étude des phénomènes conditionnant la résistance au feu des structures (notamment l’écaillage), le développement de méthodes d’évaluation de la résistance au feu et de moyens de protection.

Un fascicule pour aider les maîtres d’ouvrage et améliorer la qualité des études

Comprendre et maîtriserles incendies en tunnel3

UNENOUVELLEVERSIONDULOGICIELCAMATT2.20AVECDESFONCTIONNALITÉSÉTENDUES

Avec le recul d’une dizaine d’années d’expérience en matière de pose de protections passives, il devient possible aujourd’hui de tirer les leçons d’un certain nombre d’ouvrages ayant fait l’objet d’un projet de rénovation. Pour réaliser ce retour d’expérience, le CETU a élaboré un modèle de grille de synthèse abordant différents thèmes (caractéristiques générales de l’ouvrage, niveau de résistance au feu exigé, zones protégées, type de protection, mise en oeuvre, coût, évolution dans le temps, etc.). Des informations ont été ensuite collectées pour une dizaine d’ouvrages auprès des maîtres d’ouvrages et des exploitants. Les fiches obtenues sont mises en ligne sur le site internet du CETU et sont destinées à enrichir progressivement ce catalogue de chantiers de référence en matière de protection passive.

Comment tirer les enseignements de plus de dix ans d’expérience en matière de protection passive ?

Rapport annuel 2011 CETU Comprendre et maîtriser les incendies en tunnel

•pilotersimultanémentdeséquipementsdemêmetype•visualiserlarépartitiondutraficàtoutinstant•modéliserenrégimepermanentlarépartitiondespolluantsenexploitationnormale•dupliquerletunneletseséquipementsmodéliséspourfaciliterl’étudededifférentsscénarios.

Ledéveloppementdecettenouvelleversionaégalementpermisdecorrigerl’ensembledesdéfautsdeconceptionetdeprogrammationrecensésdanslaversionprécédenteaucoursdes8dernièresannées.

Depuissonlancementen2003,lelogicielCAMATTaétélargementdiffuséenFranceetau-delà.Logicielderéférence,ilpermetlamodélisation1Ddel’écoulementdel’airdansuntunnel,entenantcomptedesphénomènesphysiquestransitoiresetanisothermesinduitsparlaprésenced’unincendie.Sonutilisationestaujourd’huitrèsrépanduepourdimensionnerlessystèmesdeventilationetévaluerl’efficacitédesstratégiesdedésenfumage.

Après2ansdedéveloppement,l’année2011aétémarquéeparlaconcrétisationd’unenouvelleversion2.20deCAMATT.Outreuneinterfaceplusconviviale,cettenouvelleversionaméliorelaconvergencenumériquedescalculsetintègredenouvellesfonctionnalitéspermettantde:•modéliserunincendie,dutraficoudeséquipementsdansunebretelle

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11Rapport annuel 2011 CETU Comprendre et maîtriser les incendies en tunnel

Photographies des corps d’épreuve à leur sortie du four (De gauche à droite : échantillon-référence et échantillons avec deux dosages différents en agent entraineur d’air)

Des agents entraineurs d’air peuvent être utilisés pour améliorer la résistance au feu des bétons. Cette piste a été explorée en évaluant d’une part l’apport du réseau de bulles d’air dans le comportement du béton à haute température (évaluation de la susceptibilité à l’écaillage) et d’autre part en étudiant la corrélation entre le comportement à haute température et les propriétés de microstructure et de transfert des bétons.

En collaboration avec le CERIB, des mesures des propriétés microstructurales et de transfert de différents bétons ont donc été réalisées. Cette étude a notamment mis en évidence la difficulté à évaluer l’écaillage des bétons sur des corps d’épreuve de petites dimensions où les conditions aux limites et l’existence de gradients hydriques influent considérablement sur les résultats.

Quelle influence d’un agent entraîneur d’air sur le comportement au feu du béton ?

Conformémentauxtextesenvigueur,l’améliorationdelasécuritédestunnelsroutiersdeplusde300mètresnécessitebiensouventlamiseenplacedeprotectionspassivesafindegarantirunniveauderésistanceaufeudesstructuresd’unouvrageexistant.Cettetechniquepeutégalementêtreemployéepourlesouvragesneufs.Laréglementationneprécisecependantpaslanaturedesproduitsàmettreenplacepouratteindreunniveaudeperformancedonné,nilaméthodologieàsuivrepourspécifierouqualifierlessystèmesdeprotectionutilisés.

Conjointementavecleslaboratoiresagrééspourlesessaisderésistanceaufeu(CSTB,EFECTISFranceetCERIB)leCETUadémarrél’élaborationd’unenoted’information,dontlapublicationestattendueen2012,quiviseàclarifierlesmodalitésdejustificationdesperformancesdessystèmesdeprotectionpassivepourlesstructuresdetunnelsroutiersetenparticulieràdéfinirunréférentielpourlaréalisationdesessaisHCM(Hydro-CarbureMajoré).

COMMENTMIEUXQUALIFIERLESPERFORMANCESDESSySTèMESDEPROTECTIONPASSIVE

Les micro-fibres de polypropylène sont employées comme ajout dans les bétons afin d’améliorer leur résistance au feu et également pour diminuer leur sensibilité à la fissuration due au retrait plastique. L’efficacité d’une telle composition de béton dépend de la dispersion des fibres au sein de la matrice cimentaire.

Pour observer et étudier cette dispersion, les méthodes usuelles telles que la microscopie optique sont rendues inopérantes par le caractère translucide et inerte du

polypropylène, les faibles dosages (de l’ordre de 0,5 à 2kg/m3 de béton selon l’application) ainsi que les très petites dimensions des fibres.

En collaboration avec l’IFSTTAR et l’ENTPE, un travail a donc été lancé pour explorer la possibilité d’utiliser l’observation microscopique de lames minces de béton en lumière polarisée associée à l’analyse d’images afin de caractériser la dispersion des fibres.

Une étude exploratoire pour caractériser la dispersion des fibres dans des bétons résistants au feu

Acquisition d’image de lame mince en béton observée sous lumière polarisée (à gauche) – Elimination des granulats (au centre) et reconstitution des micro-fibres après analyse d’images (à droite)

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12Rapport annuel 2011 CETU Mieux prendre en compte les aspects environnementaux liés aux tunnels

Si les tunnels constituent souvent la seule solution acceptée pour le passage ou l’insertion d’une infrastructure dans un site naturel ou urbain, ils n’en demeurent pas moins générateurs d’impacts spécifiques pour lesquels des outils d’évaluation et des moyens de réduction ou de compensation existent. Un important travail de synthèse était nécessaire pour mettre à jour et compléter nos ressources méthodologiques.

Mieux prendre en compte les aspects environnementaux liés aux tunnels

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Les préoccupations d’environnement, reconnues d’intérêt général, justifient des études à entreprendre aux différents stades d’élaboration des projets

d’infrastructures. Dans la majorité des cas, c’est l’itinéraire qui fait l’objet d’études d’environnement et non le tunnel pris isolément. Mais celui-ci présente des spécificités qu’il convient de prendre en compte et d’analyser avec les outils appropriés. Compte tenu de l’évolution forte du contexte et des pratiques dans le domaine, la refonte de l’ancien Dossier Pilote de décembre 1990 s’imposait.

Ce nouveau Dossier Pilote, destiné prioritairement aux maîtres d’ouvrages et aux professionnels qui l’assistent, comprend ainsi :• un rappel du cadre réglementaire, des étapes clefs du déroulement d’un projet, et de l’articulation des études d’environnement à conduire ;

Un Dossier pilote Environnement mis à jour et complété

Un guide spécifique pour le volet “air”

Le guide “Les études d’environnement dans les projets routiers, volets ‘air’ et ‘santé’ - le cas spécifique des tunnels”, publié par le CETU en octobre 2011, complète le Dossier pilote Environnement. Les méthodes d’études proposées sont progressives et adaptées à l’importance de chaque projet, respectant en cela les dispositions du code de l’environnement.

Le guide est avant tout destiné aux personnes chargées de la réalisation des études d’environnement, pas toujours spécialistes des tunnels. Pour cette raison, la première partie fournit des éléments de culture générale sur les tunnels, et plus particulièrement sur leur ventilation. L’accent est ensuite mis sur les spécificités des tunnels par rapport aux routes à l’air libre.

La méthodologie développée permet, lorsque cela est nécessaire, de quantifier l’impact des tunnels sur la qualité de l’air. Elle prend en compte l’effet positif du tunnel le long de sa partie enterrée, et détaille l’impact éventuel de rejets localisés aux têtes ou à l’extrémité d’éventuelles cheminées de rejet.

LEPROJETBIOTAIR

Lancéen2011,etassociantleCETEIle-de-France,leCNRS,laDiRIF,Phytorestore,Seitha,ETDE,laVilledeThiaisetleCETU,leprojetderechercheBiotair,soutenuparl’Ademe,viseàexpérimenterundispositifdebiofiltrationvégétalisé(ouphyto-restauration)c’est-à-direundispositifdetraitementdel’aircombinantlafiltrationmécaniquedespolluantsetleurdégradationparlesmicro-organismesquisedéveloppentdanslesol.Uneexpérimentationinsituestprévueen2012et2013.L’airextraitdelatranchéecouvertedeThais,avecundébitdel’ordrede5m3/s,transiteradansledispositifdebiofiltration.Lacapacitédefiltrationseraévaluée,l’expérimentationin-situpermettantaussidejugerdesdifficultésdemiseenplaceetdelapérennitédudispositif.

• une succession de chapitres thématiques : tassements, vibrations solidiennes, surpressions aériennes, bruit, pollution de l’air, consommation d’énergie et effet de serre, gestion des matériaux et déchets, eau et assainissement, milieu naturel, paysage et patrimoine, cadre de vie et activités humaines.

Pour chacun de ces thèmes, le document aborde les spécificités d’un tunnel par rapport à un projet à l’air libre, les impacts et enjeux, la démarche d’étude à mettre en œuvre, les méthodes et moyens disponibles pour l’évaluation des impacts, les mesures envisageables vis-à-vis de ces impacts et les dispositions réglementaires spécifiques.

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13Rapport annuel 2011 CETU Réfléchir au développement durable des tunnels

Mieux prendre en compte les aspects environnementaux liés aux tunnels

Le CETU est impliqué dans plusieurs projets et groupes de travail de nature à faire progresser la maitrise des enjeux et l’évaluation de nos choix en lien avec l’environnement et le développement durable. On citera par exemple :• la participation du CETU à la commission “Infrastructures” de l’Observatoire Energie Environnement Transport (OEET) pilotée par le SETRA. L’objectif de cette commission est de mettre au point une méthodologie d’évaluation pour la route,• l’implication du CETU dans le groupe AFGC DIOGEN animé par le SETRA et l’IFSTTAR et ayant pour objectif la mise à disposition d’une base de données environnementale afin de permettre la réalisation d’études d’Analyse de Cycle de Vie (ACV sur des ouvrages de Génie Civil),• la participation au panel de revue critique animé par le cabinet Gingko 21 et mis en place dans le cadre de l’étude ACV de l’infrastructure ferroviaire réalisée par l’ENPC pour le compte de RFF, • la participation au montage des Projets Nationaux Recybéton et Ville 10D,• l’animation du Groupe de travail GT41 “Environnement Durable et Travaux Souterrains” mis en place au sein de l’AFTES. L’objectif final de ce groupe de travail est de proposer un cadre méthodologique permettant d’évaluer les impacts des travaux souterrains sur l’environnement et de donner des ordres de grandeur utiles à la Profession,• la participation au RST Air animé par le SETRA et le CERTU.

Le CETU est mobilisé pour favoriser une meilleure prise en compte du développement durable dans la conception et l’exploitation des tunnels, et pour sensibiliser l’ensemble de la profession à l’intégration des nouveaux enjeux qui en découlent. Cela implique un travail méthodologique sur le fond, et le développement d’actions de communication et de partenariats.

Le travail conduit avec la profession

Réfléchir au développement durable des tunnels

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LeCETUestfortementimpliquédanslemontagedeceProjetNationalportantsurlaconceptionetl’aménagementdusous-solpourunurbanismedurable.Leprojetafaitl’objetd’unrapportdefaisabilitévalidéparleRGCUaudébut2011.

Ungrostravaildemobilisationdespartenairespotentielsaétéconduiten2011dansl’objectifdebouclerlerapportdemontagepourledébutdel’année2012.Outresonappuiaupilotagegénéral,leCETUaco-animélethème2portant

surl’environnementetledéveloppementdurable,avecl’objectifd’approfondirnotreconnaissancedel’apportpotentieldel’espace“sous-sol”dansl’aménagementdesvilles,etdedévelopperdesoutilsd’évaluationpluscompletsetadaptés.

LEPROJETNATIONAL“VILLED’IDÉES–VILLE10D”

En 2011, le CETU a également conduit ou piloté plusieurs études et travaux de recherches afin de renforcer son socle de connaissance et élargir son référentiel d’évaluation :• avec le PCI Eco Matériaux du CETE d’Ile de France, le co-encadrement d’un stage de MASTERE Pro de l’Université d’Evry sur l’évaluation environnementale et économique des fibres et des fines minérales dans le béton (Raphaël Brière),• avec le département Laboratoire d’Autun du CETE de Lyon, la réalisation de la première étape de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) des chaussées en tunnel à l’aide du logiciel ECORCE (matériaux de construction uniquement),• un travail sur l’amélioration de la prise en compte des bétons utilisés en tunnel, ces derniers étant formulés en accord avec les classes d’environnement de la norme EN-206-1, l’étude a également porté sur l’influence du choix des données environnementales sur les résultats,

• une approche spécifique sur l’analyse du cycle de vie des équipements de ventilation.

Des travaux pour mieux comprendre les enjeux spécifiques aux tunnels

Contributions relatives des différents constituants du béton aux impacts sur l’environnement d’un m3 de béton de résistance en compression modérée

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14Rapport annuel 2011 CETU Gérer le patrimoine et optimiser l’exploitation des tunnels routiers

La politique de gestion et d’entretien du patrimoine conditionne la pérennité des ouvrages, mais aussi l’efficacité de toutes les dispositions mises en place pour assurer confort et sécurité aux utilisateurs. L’enjeu est renforcé du fait de l’augmentation sensible du nombre et de la technicité des équipements installés, dans un contexte général où les contraintes budgétaires imposent de devoir optimiser l’emploi de chacune des ressources.

Gérer le patrimoine et optimiser l’exploitation des tunnels routiers

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Le nouveau guide Fascicule 40 impose des inspections détaillées périodiques de l’état et des performances des équipements installés. Après une inspection initiale à la mise en service, les inspections se font tous les 6 ans. Afin d’en préciser la méthodologie, une inspection détaillée initiale et deux inspections détaillées périodiques ont été réalisées en 2011 par le CETU : dans les tunnels de la nouvelle Voie des Mercureaux pour la première, dans la tranchée couverte bidirectionnelle de Montgenèvre et dans le tunnel des Monts pour les secondes.

Ces inspections ont démontré toute l’importance de ces vérifications, qui contribuent à une démarche permanente de maintien de la sécurité.

La mise au point des nouvelles inspections détaillées imposées par le guide

Depuis de nombreuses années, les budgets d’exploitation pour les tunnels se calculent de manière forfaitaire à partir du linéaire de tube et selon le caractère “éclairé” et/ou “ventilé” du tunnel.

Aujourd’hui, les travaux d’amélioration de la sécurité ont modifié les cartes, et il convient de prendre en compte les nouveaux équipements et les contraintes de fiabilité qui pèsent sur eux. De même, les tunnels urbains soumis à trafic très élevé, difficiles à fermer, nécessitent une attention particulière.

L’analyse des données collectées a permis de proposer une nouvelle estimation des besoins, en intégrant de façon beaucoup plus claire la stratégie de maintenance que met en exergue le nouveau guide Fascicule 40. Cette estimation est construite dans une perspective pluri-annuelle de manière à prendre en compte le renouvellement des matériels.

L’optimisation des coûts d’exploitation des tunnels de l’État

Un partenariat associant VNF, le CETE de l’Est et le CETU travaille depuis octobre 2010 au développement d’un outil de reconnaissance à grand rendement de l’état de la maçonnerie des tunnels. Les travaux visent, par étapes successives, à obtenir d’abord un système d’acquisition automatique permettant de constituer une cartographie détaillée et géoréférencée d’un ouvrage, puis à développer un système de traitement automatisé des images destiné à repérer les défauts sur les revêtements, notamment les défauts géométriques d’ensemble. Le CETU apporte, au travers de son expérience dans le domaine des inspections du génie civil des tunnels routiers et, dans une moindre mesure, fluviaux, ses connaissances sur la définition des désordres à rechercher et à relever dans le cadre du traitement des images.

En 2011, l’effort a porté sur un prototype d’appareillage pour la prise d’images dans les tunnels-canaux, et une première série de prises de vues dans un ouvrage réel (Tunnel de Schirmeck) a été réalisée. L’expérimentation a nécessité en particulier l’adaptation du prototype du MLPC IRCAN de prises de vues routières.

L’apport de l’imagerie à grand rendement pour les inspections de tunnels

LAPUBLICATIONDUGUIDEFASCICULE40MARQUEUNTOURNANT

debasedéfinissantdesprincipesgénéraux,lesautresanciensfasciculesprenantmaintenantlestatutdeguidesd’application.Lenouveaudocumentderéférencepourlestunnelsestainsile‘’GuideFascicule40:Tunnelsettranchéescouvertes-Génieciviletéquipements’’.S’ilapportequelquescomplémentsutilespourlesuividugéniecivildestunnels,laprincipalenouveautédecedocumentestdetraiterdemanièreextrêmementapprofondielamaintenanceetlecontrôledeséquipements.Cenouveauguidefascicule40aétéprésentéàl’ensembledesacteursdumondedestunnelsroutiers(maitresd’ouvrages,exploitants,maitresd’œuvre,...)lorsd’unejournéeorganiséesousl’égidedelaDIT,le15juin2011àParisLaDéfense.

Lapolitiquedegestionàmettreenœuvredanslesouvragesd’artdel’Etatestpourunelargepartdéfiniedansl’instructiontechniquepourlasurveillanceetl’entretiendesouvragesd’art(ITSEOA).Pourlestunnels,lefasciculen°40‘’Tunnels,tranchéescouvertes,etgaleriesdeprotection’’,annexéàcetteinstruction,constitueledocumentderéférence.Cedocumentesttrèssouventutilisépard’autresexploitants,notammentlescollectivitésterritoriales.Lamiseàjourdel’ITSEOA,quidatede1979,etdesesfasciculesestencours.Désormais,lanouvelleITSEOAestconstituéeuniquementde4fascicules

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15Rapport annuel 2011 CETU Gérer le patrimoine et optimiser l’exploitation des tunnels routiers

Le traitement des venues d’eau : une préoccupation constante en tunnels

En complément aux travaux d’actualisation du Fascicule 67 titre III du CCTG “Etanchéité des ouvrages souterrains”, qui traite des procédés d’étanchement utilisés en travaux neufs ou réparation, les actions sur le traitement des venues d’eau dans les ouvrages existants se sont poursuivies.

Une campagne expérimentale a été réalisée en 2011 sur des produits d’étanchement projetés (“membranes” d’étanchéité souples et enduits d’imperméabilisation), après attribution d’un marché d’essais à l’entreprise d’étanchéité ETANDEX et en collaboration avec de nombreux fournisseurs (BASF, MINOVA, MAPEI, VPI, SIKA, SPPM).

L’objectif de ces essais était d’améliorer la préparation du support pour permettre le séchage des produits polymères à l’abri des eaux suintantes et de contrôler la bonne adhérence des différentes couches de produits sur un support en béton. Une comparaison a été faite entre plusieurs produits d’étanchéité souples (de type “membrane adhérente“) et des enduits d’imperméabilisation projetés. Le département Laboratoire du CETE de Lyon a réalisé les mesures d’adhérence par des essais en traction directe.

Les valeurs moyennes d’adhérence obtenues avec les produits polymères testés, entre 0,7 et 1 MPa, permettent d’utiliser certains de ces produits pour des réparations non-structurales, mais restent encore inférieures aux 1,5 MPa exigés pour les enduits d’imperméabilisation dans le référentiel technique du fascicule 67 titre III, en cours de finalisation.

Danslecadredelacertificationdescomptesdel’État,etenréponseàunedemandedelaCourdesComptes,leCETUamenéuneexpertisedelavaleurdestunnelsdelaconcessiondesCheminsdeferdeProvenceselonlaméthodeducoûtdereconstructionàneufdéprécié.LamissionconfiéeauCETUparlaDGITMrépondàunsoucid’objectivitéetdetransparence.L’expertiseaétémenéeavecl’appuidesservicestechniquesdelaRégionPACAetdelaDDTM06pourles30ouvragesquiconstituentlaligneenmettantenévidencelesspécificitésducontextegéologiquedechacun.

ÉVALUATIONDELAVALEURÀNEUFDESTUNNELSFERROVIAIRESDELALIGNENICE-DIGNE(CHEMINSDEFERDEPROVENCE)

Quelle solution pour le traitement des venues d’eau dans le tube nord du tunnel de Toulon ?Le tube nord du tunnel de Toulon a été mis en service en septembre 2002. Le tube est équipé d’un dispositif d’étanchéité par géomembrane (DEG) sur tout son périmètre en extrados. Cependant, des arrivées d’eau, plus ou moins importantes selon les saisons et les fluctuations de la nappe phréatique, sont constatées localement dans le tunnel. Elles se font soit aux joints secs entre deux plots de bétonnage adjacents, soit au travers de fissures actives (fissures dont l’ouverture varie dans le temps en fonction du gradient thermique ou hygrométrique).

En dépit d’injections de résines polyuréthanes et acryliques en 2001 et 2002, puis en 2010, les venues d’eau n’ont pas toutes été stoppées. Il semble que des percements de la membrane d’étanchéité lors de la pose associés à des insuffisances dans le système de compartimentage, soient à l’origine de ces problèmes.

Sollicité par la DIR Méditerranée, le CETU a élaboré un projet avec d’une part, des injections de mortier de clavage entre l’extrados du revêtement du tube et le complexe d’étanchéité afin de rétablir le compartimentage, d’autre part des injections de fissures ou de joints secs, et enfin, des traitements confortatifs pour assurer la pérennité des travaux d’injections.

Une étude de l’influence des fibres sur la fissuration des revêtements des tunnels Cette étude, menée avec le Laboratoire de Mécanique et de Technologie (LMT) de l’ENS Cachan s‘appuie sur le chantier de prolongement de la ligne 4 du métro parisien de Porte d’Orléans à Montrouge dans lequel un revêtement de 50 cm d’épaisseur en béton formulé à partir de CEM III, a été coulé. Le béton contient également des micro-fibres de polypropylène en remplacement du treillis de peau anti-fissuration. L’objectif principal de ce travail était d’améliorer nos moyens de modélisation numérique de l’incidence de différents types de fibres (métalliques, micro et macro-fibres de polypropylène) sur la fissuration du revêtement en béton.

Chantier de creusement du prolongement de la ligne 4 à Montrouge

Galerie des Scaffarels Chemins de fer de Provence

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16Rapport annuel 2011 CETU Intervenir sous des formes variées pour différents maîtres d’ouvrages et types de tunnels

Le CETU intervient dans de nombreuses opérations et à toutes les étapes de la conception, la construction à la gestion du patrimoine. Son rôle est généralement de veiller à l’application des documents de référence technique (normes, guides, recommandations...), d’apporter une expertise ou d’aider dans le processus de bon déroulement de projets neufs ou de réparation.

Intervenir sous des formes variées pour différents maîtres d’ouvrages et types de tunnels

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Le tunnel de Talant est un ouvrage constitué de deux tubes unidirectionnels, d’une longueur de 600m. Il est situé sur la Liaison Intercommunale Nord Ouest (LINO) de Dijon, tronçon du réseau routier transeuropéen. Le creusement, qui se fait de façon conventionnelle, à l’explosif en pleine section, a débuté en juin 2011. Il devrait se terminer pendant l’été 2012. Puis se succéderont les activités relatives à la mise en place de l’étanchéité, au bétonnage du revêtement, à l’installation des équipements électriques

de gestion et de ventilation longitudinale. La mise en service est prévue fin 2013.

Le CETU assure une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le compte de la DREAL Bourgogne. La maîtrise d’œuvre est assurée par un prestataire privé, INEXIA. Le CETU poursuivra sa mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage jusqu’à la fin des travaux de génie civil et d’équipements, ainsi que pour la production du dossier de sécurité.

Assistance au suivi des travaux pour le tunnel de Talant

Tunnel du Landy

Le tunnel de Chabrières, de presque 180 mètres, est situé sur la RN85, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. L’ouvrage s’intègre dans l’aménagement de l’itinéraire Digne-Nice. Il court-circuitera les clues de Chabrières qui forment un verrou d’étranglement délicat pour les véhicules empruntant la RN85 notamment les poids lourds (plus de 5 % du trafic).

En 2011, le CETU a participé à l’élaboration du DCE et à la préparation du contrat de travaux

en partenariat avec le CETE d’Aix-en-Provence. La maîtrise d’ouvrage est assurée par la DREAL PACA et la maîtrise d’œuvre par la DIR Méditerranée. Le démarrage des travaux est prévu pour fin 2012.

Le retour d’expérience qui résulte de ce projet d’ingénierie a été utilisé pour alimenter les actions de l’axe stratégique de recherche consacré à la maîtrise des risques techniques et économiques liés à la construction.

Mise au point finale du projet de tunnel de Chabrières

Illustration de l’entrée en terre en tête sud (utilisation de l’outil T-Tunnel)

LaDiRIF(DirectiondesRoutesIledeFrance)aenchargeleprogrammedesécurisationdes22tunnelsdeplusde300mètresduréseauroutiernationalnonconcédéd’IledeFrance.Ceprogrammesecomposedeprojetsspécifiquesàchacundesouvragesetdeprojetstransversaux.LeCETUestintervenuenassistanceaumaitred’ouvragesurquatredessixprojetstransversaux(détectionautomatiqued’incident,barrièresdefermeture,dispositifsd’auto-évacuationetrefontedusystèmedegestiontechniquecentralisée)etsurplusieursprojetsspécifiques(Nogent,Champigny,Landy,Boulogne,Saint-CloudetA14-A86).En2011,lesétudesd’AvantProjetetdeProjetétantmaintenantterminéespourlaplupartdecesouvrages,lesactionsduCETUontprisuneorientationplusmarquéeversdesinterventionsenphasesd’exécutiondestravaux:validationdesadaptationstechniques,essais,...Pourlesprojetsspécifiquesquisontencoreenphaseétudes,leCETUacontinuéàfournirdesavissurlespropositionstechniquesetlesestimationsdesmaîtresd’oeuvre.LeCETUestainsiplusparticulièrementintervenusurLesSévines,Ported’Italie,Bobigny,Lumen,NortonetAntony.

POURLECOMPTEDEL’ÉTAT,L’APPUIAUXPROGRAMMEMENÉPARLADIRIF

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17Rapport annuel 2011 CETU Intervenir sous des formes variées pour différents maîtres d’ouvrages et types de tunnels

La voie des Mercureaux a été mise en service en juillet 2011, pour un montant d’opération de 161 M€. Exploitée par la DIR Est avec un PC 24h/24, elle constitue une partie du contournement de Besançon. Elle comprend les tunnels de Bois de Peu (580 m) et de Fontain (290 m).

Le CETU a assuré une mission d’assistance à maîtrise d’œuvre études et travaux pour les équipements de la voie et des tunnels. Des équipements spécifiques pour faciliter l’auto-évacuation ont été mis en place au droit de chaque issue, conformément au nouveau guide auto évacuation édité par le CETU. Par ailleurs, le système de fermeture des tunnels a été conçu de manière a atteindre un niveau de sureté SIL 2 (Safety Integrity Level), ce qui a nécessité un matériel et une programmation spécifique dans la commande des équipements de fermeture ainsi que ceux d’auto évacuation.

Enfin, préalablement à la mise en service, le CETU a également réalisé dans cet ouvrage la première inspection détaillée initiale des équipements totalement conforme au tout nouveau guide Fascicule 40.

Voie des Mercureaux : dernières mises au point et mise en service

Pour l’EPADESA, une assistance pour la mise en sécurité des voies de desserte internes de la DéfenseLes voies couvertes du quartier de la Défense sont des ouvrages très particuliers en raison de leur géométrie, du trafic qui y circule (desserte, livraisons) et des enjeux économiques associés. Elles sont également très différentes entre elles.

Il était difficile de leur appliquer les règles générales de résistance au feu et une étude de type ingénierie de la sécurité incendie (ISI) a été lancée pour définir des scénarios d’incendie spécifiques, qui seront utilisés en lieu et place des courbes température-temps classiques pour évaluer la résistance des structures. On aboutit à des exigences mieux adaptées à la typologie particulière du risque incendie dans ces ouvrages.

Une autre problématique relative à ces voies couvertes était la détermination des paramètres de dimensionnement de la ventilation. Une étude numérique de grande ampleur a été menée afin d’obtenir ces paramètres très difficiles à évaluer en milieu urbain dense.

Sur ces deux aspects, le CETU a apporté son expertise technique et sa connaissance des processus réglementaires.

Pour la CUM, une mission d’AMO pour le tunnel Vieux-Port

Le CETU a poursuivi sa mission d’assistance à maître d’ouvrage auprès de la Communauté Urbaine de Marseille pour la rénovation du tunnel du Vieux-Port. Les travaux dans cet ouvrage composé de caissons immergés ont été lancés début 2011 pour s’achever en 2013, année durant laquelle Marseille sera officiellement la capitale européenne de la culture.

Outre la création d’issues de secours à l’intérieur des caissons et la mise en place d’un système de ventilation longitudinal avec extraction massive, d’une protection au feu d’une partie des structures, de nouveaux équipements de sécurité et d’exploitation, l’innovation principale porte sur la protection cathodique du béton, solution inhabituelle dans un tunnel français, pour lutter contre la corrosion des armatures. Ont été traitées principalement les zones de joints entre caissons immergés, particulièrement sensibles aux phénomènes de corrosion et de pénétration des chlorures.

Le choix s’est porté sur la mise en place d’une protection cathodique par courant imposé, réalisée à l’aide d’anodes sous forme de rubans en titane parcourus par un courant de quelques dizaines de mA/m² de béton. Le principe du traitement consiste à abaisser le potentiel des armatures de manière à se trouver dans une zone d’immunité qui empêche la corrosion.

Principe de la protection cathodique par courant imposé autour des joints entre caissons immergés

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18Rapport annuel 2011 CETU Intervenir sous des formes variées pour différents maîtres d’ouvrages et types de tunnels

LACROIX-ROUSSESOUSSURVEILLANCELeCETUestintervenupourlecomptedeSpieBatignollesdanslecadredelarénovationdutunneldelaCroix-Rousse,quicomprendlaréalisationd’unsecondtubedédiéàlasécurité,auxtransportsencommunetmodesdoux.Entantquecontrôleexternedel’entreprise,leCETUaassurélesuivivibratoirepourlecreusementàl’explosifdutubenordetdesrameauxdecommunicationinter-tubesdanslemassifgranitiquedelaCroix-Rousse.Danscesiteurbainsensible,undispositifimportantaétémisenplacesurles

habitationsduplateaudelaCroix-Rousseainsiquesurletubeexistant,restésouscirculationpendantles10moisdetravaux.L’interventionduCETUaconcouruàlamaitrisedesvibrationssurlesconstructionsavoisinantes,soumisesàdescontraintestrèsstrictesdelimitationdesnuisances.Lamaîtrisedesvibrationssurcechantierurbainsensible,grâceàuneadaptationdelamiseenœuvreencoursdetravaux,faitl’objetd’unepublicationàparaîtreen2012danslarevueTunnelsetEspacesSouterrains(AFTES).

La construction d’une galerie de sécurité parallèle au tunnel routier et relié à celui-ci par des rameaux est nécessaire pour se conformer aux nouvelles exigences de sécurité. Le creusement qui a débuté en 2010 est réalisé dans des terrains dont le comportement avait déjà beaucoup fait réfléchir les ingénieurs à l’époque de la construction du tunnel routier dans les années 70. C’est principalement l’anisotropie du massif à grande profondeur qui pose problème.

L’évolution de la technologie conduit à privilégier aujourd’hui l’utilisation d’un tunnelier (inauguré en mai 2011) qui a l’avantage de creuser beaucoup plus vite, mais peut être sensible aux convergences du terrain. Le CETU a assuré au cours de l’année 2011 une présence continue auprès de la SFTRF par des avis, conseils et analyses pour l’accompagner dans le démarrage de ce chantier très attendu par la profession et qui préfigure les nombreux chantiers de traversées alpines des années à venir.

Pour la Société Française du tunnel routier du Fréjus, une assistance à la carte

L’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) projette la construction d’un immense complexe de stockage de très longue durée de déchets radioactifs à une profondeur de 500 m environ, à Bure (Meuse). Pendant environ 100 ans, des travaux de creusement devront cohabiter avec les activités de stockage des colis de déchets.

Des études et travaux importants sont conduits pour garantir la sécurité des travailleurs et de l’installation en cas d’incendie pendant cette période. L’ANDRA a fait appel aux connaissances du CETU sur les pratiques en vigueur dans les différents types d’ouvrages souterrains afin de constituer et conforter son propre référentiel de sécurité incendie.

Pour l’ANDRA, un travail sur la définition des objectifs de la sécurité incendie pour un centre de stockage de déchets radioactifs souterrain

Afin d’améliorer la détection et les moyens de lutte contre l’incendie sur les navettes camions transitant dans le Tunnel sous la Manche, Eurotunnel a mis en œuvre, avec l’accord des autorités, 4 Stations d’Attaque du Feu (SAFE) composées d’un système d’aspersion par brouillard d’eau. Après des essais de performances réalisés à l’échelle 1 et l’installation d’une station prototype en tunnel, l’année 2011 a vu la réalisation et la réception des 4 stations, soit 2 par tube, implantées au 1/3 et au 2/3 environ de la longueur. Outre le système d’aspersion proprement dit, chaque station SAFE comporte un dispositif innovant de mise à la terre à distance de la caténaire, un système redondant de détection thermométrique et de localisation de l’incendie sur la rame ainsi qu’une signalisation d’arrêt spécifique.

Le CETU a fait partie du groupe d’experts désigné par la CIG (Commission Inter Gouvernementale) pour suivre ce projet en veillant notamment à ce que l’insertion des stations SAFE dans le système de sécurité initial de l’ouvrage n’introduise pas d’effets défavorables.

Assistance pour la mise en œuvre de stations d’aspersion dans le tunnel sous la Manche

Front de taille tête Saône du tunnel de la Croix-Rousse

Tunnelier ouvert à simple jupe utilisé pour le creusement de la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus

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19Rapport annuel 2011 CETU Intervenir sous des formes variées pour différents maîtres d’ouvrages et types de tunnels

Les études de ce projet marquent une évolution importante dans la façon de considérer et évaluer les risques liés à la construction des ouvrages souterrains dans l’objectif de favoriser la meilleure maîtrise possible des coûts.

Pour la LGV Lyon Turin, les phases de concertation et d’enquêtes publiques nécessitent de nombreux approfondissements d’étude, ou des comparaisons de scénarios, en particulier pour

le phasage ou les modes de réalisation des très importants tunnels que comptera cette nouvelle ligne. Le CETU apporte un contrôle extérieur et une expertise pour le compte de RFF Rhône-Alpes.

Citons également une intervention originale du CETU pour l’expertise conduite dans le cadre du débat public mené sur l’interconnexion sud de la région parisienne et la desserte d’Orly.

ExpertisesenamontpourlesfuturesLGV

180 km de voies ferroviaires nouvelles dont plus de 60 km en souterrain, tel est l’enjeu du projet de la ligne à grande vitesse reliant les métropoles de Marseille, Toulon et Nice dans le sud de la France dès 2020 (LGV PACA). Présent aux côtés des équipes techniques de RFF, le CETU apporte son expertise au pilotage des études techniques et notamment à tous les aspects liés à la construction des ouvrages souterrains.

Fuseau de concertation LGV PACA

Viroflay :Deuxouvragessouterrainspouruntramwayenréalisation

des risques environnementaux. Les travaux relatifs aux puits et stations sont en cours. Le tunnel sera creusé à partir du premier semestre 2013 au moyen d’un tunnelier à front pressurisé, afin de garantir la maîtrise des tassements de surface vis-à-vis de la pérennité des ouvrages avoisinants.

Dans le cadre de la conception et la réalisation du projet de la ligne de tramway entre Chatillon-Montrouge, Vélizy et Viroflay, la Direction des Routes et des Transports du Département des Yvelines, maître d’ouvrage des infrastructures yvelinoises de l’opération, a confié au CETU une mission d’ Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) portant sur l’expertise technique du génie civil des ouvrages souterrains.

La section de surface comprend localement le franchissement en souterrain de l’autoroute A86, sur un tronçon particulièrement circulé, pour permettre l’accès des rames de tramway à un Centre de Maintenance et de Remisage. Le creusement initié au cours de l’année 2011 par Chantiers Modernes, sous maîtrise d’œuvre de SETEC TPI, est réalisé sous très faible couverture avec des contraintes strictes de tassements sous chaussées. Une solution innovante intégrant une voûte parapluie avec des tubes foncés de 60 cm de diamètre a été mise en œuvre.

La section souterraine sous la ville de Viroflay comprend un tunnel de 1 600 m de long environ, un tiroir d’arrière gare de 90 m, deux stations souterraines ainsi qu’un puits de ventilation et de secours. Dans le contexte géologique, hydrogéologique et géotechnique du Bassin Parisien, le caractère urbain du site et la faible profondeur de l’ouvrage rendent essentielle la prise en compte Mise en place de la voûte parapluie

Un investissement croissant dans les tunnels ferroviaires

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20Rapport annuel 2011 CETU Animer les réseaux professionnels et développer les partenariats

Le CETU, aux côtés d’entreprises et centres de formation et de recherche en Génie Civil, est membre actif du pôle régional d’excellence INfrastructures DUrables Rhône-Alpes (INDURA). Il fait partie notamment du conseil d’administration de l’association, assiste aux conseils scientifiques et participe aux différents temps forts organisés par l’association pour faire émerger des projets, inciter à l’innovation et stimuler la compétitivité en Génie Civil.

Parce que la sécurité ne se construit pas “tout seul dans son coin”, et parce que l’une de ses principales missions est de concourir au développement, à la capitalisation et à la diffusion des connaissances dans tous les domaines liés aux tunnels, le CETU attache une grande importance aux démarches partenariales et consacre une partie non négligeable de son temps aux échanges techniques avec les milieux professionnels. Le CETU s’implique en particulier fortement dans l’animation des milieux exploitants, qu’ils soient d’Etat, de Collectivités Territoriales ou encore de sociétés concessionnaires.

INDURA : un lieu privilégié pour développer les synergies entre acteurs de la filière Génie Civil

Animer les réseaux professionnels et développer les partenariats

8

Parmi les évènements marquants, à noter en 2011 la tenue d’une journée stratégique INDURA sur “La prise en compte de l’environnement dans le secteur des Travaux Publics”. Cette journée, qui s’est déroulée le 6 juillet 2011 au sein des locaux de la FRTP Rhône-Alpes, a rassemblé une centaine de participants, issus principalement du monde de l’entreprise et des universités. Le CETU animait l’un des cinq ateliers thématiques consacré aux “infrastructures souterraines”. La problématique du retraitement de matériaux était également à l’honneur. Les échanges ont été riches et ont permis notamment d’envisager une collaboration avec le Conseil Général 73 sur le développement de techniques innovantes de traitement de venues d’eau, en cours d’étude avec la participation de plusieurs partenaires d’INDURA.

Le CETU très impliqué dans la vie de L’Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain (AFTES) L’association compte 790 membres, 6 comités, et une vingtaine de groupes de travail en activité. Le CETU est partie prenante du Conseil d’Administration et du Bureau Exécutif, avec des responsabilités de vice-président, de secrétaire général, et de responsable du site Internet.

L’évènement le plus marquant de 2011 a été le congrès international, organisé à Lyon en octobre, en liaison avec les associations-sœurs des pays voisins : Belgique (ABTUS), Espagne (AETOS), Italie (SIG), Portugal (CPT) et Suisse (SIA-FGU).

Ce congrès, couplé à une importante exposition technique, a rassemblé 400 congressistes, près de 200 exposants, 1500 visiteurs et 200 à 300 étudiants.

Le CETU a été très présent, à la fois dans l’organisation de cette manifestation, et dans les communications techniques.

L’AFTES a aussi conduit un travail très important sur la prise en compte des risques géotechniques. Ses groupes de travail 32 et 25 ont beaucoup avancé dans l’élaboration de leurs recommandations techniques, ce qui confirme la mobilisation particulière de la profession sur ce sujet.

ORGANISATIONDU2èMECOLLOQUEASQUAPRO SURLESBÉTONSPROJETÉSLeCETUapoursuivisacontributionaufonctionnementdel’associationASQUAPRO,ASsociationpourlaQUAlitédelaPROjectiondesmortiersetbétons.Outrelaprésidenceducomitétechnique,leCETUco-assureparinterimlaprésidencedel’associationdepuislederniertrimestre2011.Surleplantechnique,onpeutnoterlaréussitedudeuxièmecolloqueASQUAPRO,le6octobre2011,surlebétonprojetédontlethèmeétait“Contrôlequalitédubétonprojetéetemploidesfibres”.Cettemanifestationarassemblé110participantsdansleslocauxdelaFNTP.Lesexposéssonttéléchargeablessurlesitewww.asquapro.comdanslarubriquePublications.

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21Rapport annuel 2011 CETU Animer les réseaux professionnels et développer les partenariats Rapport annuel 2011 CETU Animer les réseaux professionnels et développer les partenariats

Le Groupe de Travail Francophone des Exploitants de tunnels routiers (GTFE) : un lieu d’échange régulier depuis 1973.

Le CETU assure le secrétariat et anime le Groupe de Travail Francophone des Exploitants de tunnels routiers (GTFE), qui réunit à ce jour environ 150 membres, dont la quasi totalité des exploitants français de tunnels routiers. Si le domaine traité concerne principalement les équipements et les modalités d’exploitation, la surveillance et la gestion du génie civil des ouvrages sont également abordés.

Les réunions périodiques de travail permettent : des échanges d’expérience et d’informations entre les exploitants ; l’information des exploitants sur l’évolution de la réglementation et de techniques relatives aux tunnels ; la remontée d’informations sur l’exploitation quotidienne des ouvrages en direction de ceux qui établissent la doctrine technique ou qui réalisent les projets ; la contribution à la validation de documents élaborés par le CETU.

Table ronde sur les projets de galerie de sécurité en Savoie

En 2011, le groupe s’est réuni une première fois à Port-Marly (Yvelines) les 16 et 17 juin, avec des discussions axées sur le bilan d’activité 2010 des tunnels. Cette réunion, organisée à l’invitation de Cofiroute et de la DiRIF, a permis de visiter le tunnel de la Défense (A14) et les spécificités du Duplex (A86) avec notamment son système d’aspersion.

La réunion d’automne s’est tenue à Moûtiers (Savoie) les 9 et 10 novembre, à l’invitation de la DIRCE, du Conseil Général de Savoie et de la SFTRF, société concessionnaire exploitante de tunnels sur l’autoroute de la Maurienne et du tunnel du Fréjus. Au cours de cette réunion, la modernisation du tunnel de Ponserand a pu être présentée à l’ensemble des participants. En outre, les exploitants ont pu relater les faits marquants intervenus dans leurs ouvrages en 2010.

Les exposés et débats tenus au cours de ces journées ont traité des points suivants :

1. Formation des personnels exploitants2. Co-exploitation du réseau ouest parisien 3. Traitement de l’air dans les tunnels routiers4. Stratégie d’exploitation des tunnels modernisés de la DiRIF5. Galeries de sécurité6. Système de lectures de plaques TMD7. Formation des conducteurs professionnels

Au-delà des réunions semestrielles, l’activité du GTFE se poursuit par un échange avec les exploitants et un travail continu tout au long de l’année de conseil, avis techniques “à la demande” en réponse téléphonique ou par messagerie électronique ([email protected]).

Le Comité Tunnels : un lieu d’échanges techniques riches avec les Départements

Une réunion du comité tunnel

Le CETU, en partenariat avec l’Association des Directeurs des Services Techniques Départementaux (ADSTD), organise semestriellement des rencontres à l’adresse des représentants des départements gestionnaires de tunnels.

Chaque journée du Comité Tunnels, animée autour d’un thème, est l’occasion de renforcer les relations entre les services techniques et le CETU. Une visite technique est également programmée à l’occasion de chacune de ces réunions, qui est aussi l’occasion d’échanger sur des problématiques concrètes d’exploitation autour d’un ouvrage donné.

Deux thèmes importants ont été retenus en 2011 :

- “La maintenance des tunnels”, sujet en lien direct avec la parution du “fascicule 40”, dont l’objet est de formaliser les inspections du génie civil et des équipements des tunnels.

A l’issue de la présentation des objectifs et de la philosophie de ce fascicule faite par le CETU, deux départements ont apporté leur témoignage sur la gestion et la maintenance de leurs ouvrages. Ces diverses interventions ont suscité des échanges de vues qui ont permis de montrer la diversité des solutions apportées.

- “Les plans d’Intervention et de Sécurité (PIS) et les conditions minimales d’Exploitation”. Ce fut l’occasion pour le CETU de rappeler l’importance du PIS tant au niveau du dossier de sécurité qu’en tant qu’outil de l’exploitation. Les retours d’expériences des départements ont, pour leur part, alimenté les débats et permis d’apporter un éclairage sur des questions importantes.

La qualité des échanges au cours de ces journées et la participation “fidèle” d’une dizaine de départements prouvent que ce comité “métier” répond aux attentes des différents partenaires.

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22Rapport annuel 2011 CETU Animer les réseaux professionnels et développer les partenariats

Formationexploitation-sécuritéLe CETU organise régulièrement deux sessions annuelles de formation à la sécurité et à l’exploitation des tunnels routiers. Ces sessions s’adressent aux décideurs (pour leur permettre de mieux s’approprier la démarche de la sécurité) et aux acteurs opérationnels pour leur permettre de se situer dans un cadre plus large et d’améliorer l’organisation de l’exploitation.

Les objectifs de cette formation sont : • Informer l’ensemble des acteurs concernés par l’exploitation des tunnels, et par la gestion de toute crise pouvant survenir, sur le contexte général de la sécurité qui leur est applicable ; • Aider les exploitants à apporter le cas échéant des améliorations à l’organisation de l’exploitation ; • Aider les maîtres d’ouvrages et les acteurs concernés par la constitution, la mise à jour ou l’instruction d’un dossier de sécurité, à s’approprier la démarche de sécurité.

Les informations concernant les sessions à venir sont disponibles sur le site internet du CETU dans la rubrique “Nos formations”.

Un mode de diffusion des connaissances efficace : les formations

En2011aeulieulapremièresessiondunouveauMastèreSpécialiséTunnelsetOuvragessouterrains.Destinéeauxétudiantsbac+5,cetteformationpostgraduéeviseàformerdesprofessionnelsayantàlafoisdescompétencessolidessurlesdiversaspectstechniques,etunebonneconnaissancedeladémarcheglobaledeconceptiondesouvragessouterrains,depuislesphasestrèsamontd’élaborationetdeconceptionjusqu’àlaréalisation,lamaintenanceetlagestion/exploitationdesouvrages.LeMastère,reconnuparlaConférencedesGrandesEcolesetlabelliséparl’associationinternationaleAITES,estdélivréenco-accréditationparl’INSAdeLyonetl’ENTPE,enpartenariattrèsétroitavecl’AFTESetleCETU.Lesintervenantspourlaformationsontmajoritairementdesprofessionnelsenactivitéauseindesentreprisesetdessociétésd’ingéniérie.LeCETUaétéfortementimpliquédanslaconstructiondeceMastère,ainsiquedanslacoordinationdesenseignementsetlapréparationdescours,puisbiensûrdanslesinterventionsdeformation.

NOUVEAUMASTèRETUNNELSETOUVRAGESSOUTERRAIN

Stagiaires à l’écoute lors d’une formation exploitation-sécurité

Le CETU participe au Pôle Scientifique et Technique Rhône-Alpes (PST) qui associe dix organismes du réseau technique du ministère autour du thème de la “Mobilité des personnes et des marchandises”. Les autres membres sont le CETE de Lyon, le CERTU, l’ENTPE, l’IFP-Energies nouvelles, l’IFSTTAR, le STRMTG et le CSTB. Le SETRA et le STAC, qui n’ont pas d’implantation rhône-alpine, sont membres associés.

Le 15 mars 2011, un séminaire interne a permis de réunir environ 120 spécialistes des différents organismes du PST dans des ateliers consacrés à ses principales thématiques. Il a permis à chacun de faire connaissance, de mieux connaître les potentialités des partenaires et de faire émerger des sujets de travail communs. Sur la base des résultats du séminaire, quatre axes de travail ont pu être définis. Le CETU est directement concerné par deux d’entre eux :

Axe1: Transport, santé, qualité de la vie et enjeux climatiquesAxe3: Risques et résilience des systèmes de transport.

Un séminaire interne pour bâtir les axes de travail du Pôle Scientifique et Technique Rhône-Alpes

Des réunions régulières avec les Directions Interrégionales des Routes

Ce sont des réunions suivies que le CETU et les DIR (gestionnaires de tunnels) entretiennent chaque semestre pour faire un bilan des opérations, quel qu’en soit le stade, et faire un point, à la demande de la DIT, sur l’avancement du programme d’amélioration de la sécurité des tunnels de plus de 300m du réseau État.

Plus de 2,1 Md€ ont ainsi été consommés à la fin

2011, ce qui représente environ 80 % des sommes mises en place dans le cadre de ce programme.

Cette année a vu l’achèvement de la rénovation des tunnels du Rond-Point à Saint-Étienne dans la Loire et de Noailles en Corrèze.

L’essentiel des opérations qui restent à conduire dans les années à venir concerne les tunnels de l’Île-de-France dont le rythme s’est accéléré depuis 2010, et s’est maintenu au cours de l’année écoulée. Parmi les autres, l’amélioration de la sécuirté en cours ou en préparation, citons la poursuite du percement de la galerie de sécurité du Fréjus, dont le creusement par tunnelier a atteint le tiers de la distance prévue sur la partie française et enfin le creusement du deuxième tube au col de Tende, dont les études d’exécution vont débuter en 2012 après signature du marché avec l’entreprise adjudicatrice.

Les premières opérations sont rendues complexes tant sur le plan technique du fait de la spécificité des ouvrages et des sujétions liées à l’environnement, que vis-à-vis des contraintes fortes imposées par la densité du trafic et la difficulté à réaliser des travaux sous circulation en Ile de France. Les dernières le sont par leur ampleur, le haut niveau technologique requis, particulièrement pour la galerie du Fréjus, et leur caractère international.

Tunnel du Rond-Point

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23Rapport annuel 2011 CETU Être un acteur reconnu au niveau international

Depuis de nombreuses années, le CETU joue un rôle important au niveau international dans le domaine des tunnels, que ce soit par sa contribution active à la vie d’associations comme l’AIPCR ou l’AITES, sa participation à des congrès et manifestations internationales, ou encore par des contacts bilatéraux avec des autorités étrangères en charge de la sécurité des tunnels. Ce sont pour le CETU autant d’occasions d’enrichir ses propres travaux, que d’en diffuser les principaux résultats et de faire connaître la philosophie française en matière d’ingénierie et de sécurité des tunnels.

Être un acteur reconnu au niveau international 9

Les activités de l’Association Mondiale de la Route (AIPCR) sont organisées selon des cycles de quatre ans. 2011 a été une année charnière consacrée à l’achèvement et la présentation des travaux du cycle 2008-2011, et à la préparation du nouveau cycle 2012-2015. Le comité de l’exploitation des tunnels routiers s’est montré particulièrement actif et le CETU a participé à toutes ses activités et une bonne partie de ses productions.

Les cinq groupes de travail du comité ont mis la dernière main à neuf nouveaux rapports qui couvrent des sujets aussi variés que la stratégie de gestion de la sécurité, les exercices, la maintenance, le cycle de vie des équipements, l’évaluation des risques, l’amélioration de la sécurité, la formation des conducteurs, les émissions des véhicules, les incendies de dimensionnement. Tous ces rapports sont ou seront prochainement disponibles gratuitement sur le site internet de l’AIPCR (www.piarc.org).

AIPCR : l’aboutissement de quatre années de travail

Le résultat le plus original des travaux du comité est la mise en ligne depuis septembre 2011, sur le même site, du Manuel des tunnels routiers qui permet un accès facile aux informations et recommandations qu’il a publiées depuis une quinzaine d’années. La table des matières couvre la totalité des sujets liés à l’exploitation des tunnels routiers et chacun fait l’objet d’un texte de quelques pages qui comporte des hyperliens vers les parties pertinentes des vingt-cinq rapports et des articles publiés antérieurement et annonce le contenu des neufs nouveaux rapports. Un dictionnaire multilingue sur les équipements et l’exploitation des tunnels routiers a en outre été mis à disposition sur le site.

En ce qui concerne les séminaires et congrès, le comité a organisé en 2011 son deuxième séminaire du cycle dans un pays en voie de développement ou en transition. Celui-ci s’est tenu à Xiamen (Chine) et le CETU y est intervenu.

L’événement le plus marquant de l’année a été le congrès mondial de la route qui s’est tenu à Mexico au mois de septembre et a connu un très grand succès avec près de 5000 congressistes. Le CETU est intervenu au cours de la séance du comité de l’exploitation des tunnels routiers pour présenter les travaux des groupes de travail qu’il animait sur l’exploitation et sur l’amélioration du comportement des usagers. Il a en outre été invité à la séance stratégique sur la sécurité en exploitation où il a présenté les travaux menés par l’AIPCR et par la France sur la formation des conducteurs.

Le rapport AIPCR “recommandations relatives à la formation et à l’information des conducteurs en tunnel routier” : un des fruits du travail important produit dans le cadre du cycle 2008-2011.

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24Rapport annuel 2011 CETU Être un acteur reconnu au niveau international

A l’initiative des principaux protagonistes des projets de recherche sur la sécurité en tunnel financés par l’Union Européenne après l’incendie dans le tunnel du Mont Blanc, l’Association Internationale des Tunnels et de l’Espace Souterrain (AITES) a créé en 2005 le Comité de la sécurité en exploitation des installations souterraines (COSUF, Committee on Operational Safety of Underground Facilities). Didier Lacroix, représentant du CETU, est le vice-président du comité depuis sa création. Il a été élu président lors de l’assemblée générale de l’AITES en mai 2011 à Helsinki.

COSUF compte actuellement plus de 70 organisations membres provenant de 23 pays. Les travaux techniques sont menés par trois “groupes d’activité” consacrés aux relations avec les autres organisations, aux recommandations et meilleures pratiques, à la recherche et à ses nouveaux résultats. Suite au premier forum des agents de sécurité qui s’était tenu à Lyon en novembre 2010, un quatrième groupe d’activité a été créé en 2011 afin de mettre en relation au niveau européen les agents de sécurité de tunnels routiers dont la fonction est de création récente (directive 2004/54/CE). Les groupes d’activité sont des lieux d’échange et de préparation de rapports, recommandations ou projets. C’est ainsi qu’en 2011 a été achevé et mis en ligne sur le site du comité (cosuf.ita-aites.org) le résultat d’une enquête sur les textes réglementaires et recommandations officielles applicables à la sécurité des tunnels routiers dans 27 pays. Les recommandations de trois organisations internationales y sont aussi décrites et des liens internet permettent d’accéder à la plupart des documents cités.

Le comité organise deux séminaires par an. Le premier de l’année, ouvert au public, s’est tenu en mai 2011 au cours du congrès mondial des tunnels de l’AITES à Helsinki et a été une des séances les plus vivantes et les plus suivies du congrès. Le deuxième séminaire, réservé aux membres du comité, a eu lieu à Amsterdam en novembre et a permis de faire le point sur les projets multimodaux de l’Île centrale.

Le CETU préside le comité COSUF

Une réunion du Groupe d’Activité 4 du comité COSUF réunissant les agents de sécurité européens à Amersfoort

Le congrès annuel international des tunnels, organisé par l’AITES, s’est tenu du 21 au 25 mai à Helsinki (Finlande). Les membres de l’AITES sont des nations représentées par leurs associations nationales. Le CETU est membre affilié et a toujours été présent aux assemblées générales qui se déroulent à l’occasion du congrès. Le CETU participe également activement à plusieurs des 15 groupes de travail de l’AITES dont notamment les groupes Research (WG2), Seismic effects (WG9) et Sprayed concrete use (WG12). A Helsinki, le CETU était largement impliqué et a en particulier présenté quatre communications orales et co-animé le stand de l’AFTES.

Le congrès annuel international des Tunnels à Helsinki

Lesrèglesdesécuritédeniveaueuropéenconcernantlestunnelsferroviairessontfixéesparlaspécificationtechniqued’interopérabilité(STI)surlasécuritédanslestunnelsferroviaires(STF).Lapremièreversiondecetexteaétépubliéeen2008etsarévisionaétélancéeen2011parl’Agenceferroviaireeuropéenne.AlademandedelaDirectiondesServicesdeTransport,leCETUparticipeaugroupedetravaileuropéenquirassembledesreprésentantsdesorganisationsprofessionnellesetdesautoritésconcernéesetseréunittouslesdeuxmoispourétablirlenouveautexte.

Lelienaveclesprofessionnelsfrançaisestmaintenuparungroupemiroirquiseréunitenparallèle.Parmilesprincipalesaméliorationsattendues,ilestsouhaitéunedistinctionclaireentreles“stationsdesecours”qu’untraindoits’efforcerd’atteindreencasd’incendieafind’yêtretraitédanslesmeilleuresconditions,etles“lieuxsûrs”accessiblesviadesissuesdesecoursetpermettantauxpassagersdesemettreàl’abriquellesquesoientlescirconstancesetlelieudel’arrêtd’untrainenfeu.LeprojetdenouveautextedevraitêtreproposéàlaCommissioneuropéennefin2012.

LECETUPARTICIPEÀLARÉVISIONDURèGLEMENTEUROPÉENSURLASÉCURITÉDESTUNNELSFERROVIAIRES

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25Rapport annuel 2011 CETU Être un acteur reconnu au niveau international

Le CETU est régulièrement sollicité par des partenaires étrangers qui souhaitent échanger avec les experts français sur les approches en matière de conception, d’exploitation et de sécurité des tunnels routiers.

En 2011, le CETU a notamment accueilli deux délégations étrangères. La première était constituée d’une vingtaine de représentants du ministère chinois en charge des transports. La seconde originaire du Japon, comprenait deux représentants de l’Université de Kanazawa et deux consultants experts dans les domaines de l’analyse des risques. Ces deux délégations ont échangé avec plusieurs experts du CETU sur la problématique de l’amélioration de la sécurité des tunnels routiers.

Le CETU régulièrement sollicité par des partenaires étrangers

Des experts japonais au CETU le 7 décembreUne délégation chinoise à Bron le 8 novembre

Le colloque « Systèmes de Transports Intelligents pour le transport durable des personnes et des marchandises en milieu urbain » s’est tenu à Lyon en Juin 2011. Une session spéciale dédiée à l’exploitation des tunnels en milieu urbain a été organisée à cette occasion. Dans le cadre de cette session, le Grand Lyon et l’exploitant de la région de Bruxelles capitale ont fait part de leur retour d’expérience concernant l’exploitation de leur ouvrages.

Ces interventions ont été précédées par deux présentations du CETU traitant de la directive européenne sur la sécurité des tunnels routiers et de la prise en compte des Systèmes de Transports Intelligents dans le contexte particulier des tunnels urbains.

Dispositif de commande de fermeture du tunnel du quai de Bellevue à Lyon

Le colloque ITS 2011 en Juin à Lyon

Les pratiques mises en œuvre en France et en Europe en matière d’analyses de risques et d’études des dangers ont notamment été présentées à cette occasion et ont vivement intéressé ces visiteurs.

Le CETU a passé également en 2011 une convention avec la société SOCOTEC INTERNATIONAL pour intervenir dans le cadre de la mise en œuvre des équipements dans le tunnel des Oudayas.

Ce tunnel, situé à Rabat au Maroc, d’une longueur d’environ 480 m, est un ouvrage routier constitué par deux tubes unidirectionnels à deux voies chacun. La mission du CETU a, pour l’essentiel, consisté à assurer une assistance ponctuelle et du conseil sur les principes généraux retenus en termes de ventilation, éclairage, signalisation, dispositifs de sécurité et d’exploitation. Tunnel des Oudayas à Rabat

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26Rapport annuel 2011 CETU Les publications

Les publicationsDocumentsetnotesd’information• L’éclairage des tunnels par LED, note d’information n° 19, janvier. 2011, 7 p.• Compléments au guide “Comportement au feu des tunnels routiers”, mars 2011, 107 p.• Guide d’application de l’instruction technique pour la surveillance et l’entretien des ouvrages d’art • Fascicule 40 : Tunnels, Génie civil et équipements, juin 2011, 110 p. et annexes équipements (A, B, C, D1, D2, D3)• Guide de l’inspection du génie civil des tunnels routiers - Du désordre l’analyse, de l’analyse à la cotation, version provisoire, juin 2011, 125 p.• Dossier pilote des tunnels, document n° 5 : Environnement, juillet 2011, 117 p.• Implantation et usage des signaux d’affectation de voies en tunnels, note d’information n° 20, juillet 2011, 7 p.• Projet de guide pour les études, version provisoire, septembre 2011, 40 p. + annexes• Projet de dossier pilote Coûts des tunnels, version provisoire, septembre 2011, 110 p.• Les études d’environnement dans les projets routiers, volets “air et santé” - Le cas spécifique des tunnels, octobre 2011, 70 p.• La modélisation aéraulique pour les tunnels - Fascicule 1 : outils et critères de choix, décembre 2011, 16 p.• Le cadre réglementaire de la sécurité des tunnels routiers, note d’information n° 21, décembre 2011, 15 p.

DocumentsproduitsavecuneforteparticipationduCETU• MONTAGNEUX (P.), MICHEL (M.-C.), PANIGONI (T.), DUCLOS (S.), Utilisation des explosifs : émulsions, sensibilisées et pompées directement à front de taille - Recommandation de l’AFTES n° GT3R6F1, Tunnels et espace souterrain, n° 223, janvier-février 2011, pp. 26-48• Chaussées routières en tunnels - Recommandation de l’AFTES n° GT40R1F1, Tunnels et espace souterrain, n° 226, juillet-août 2011, pp. 274-302• Recommandations relatives à la formation et à l’information des conducteurs en tunnel routier, Comité technique AIPCR C4 Exploitation des tunnels routiers, septembre 2011, 193 p.

• Avis technique de la commission “Etanchéité des ouvrages souterrains” - Nom du procédé : Alkorplan Tunnels (RENOLIT), octobre 2011• Fascicule 69 du CCTG “Travaux en souterrain”, octobre 2011

Articlesetcommunicationsàdesconférences• CHABRIER (S.), TESSON (M.), Révolution dans les tunnels routiers, Infrastructures et mobilité, n° 104, janvier 2011, pp. 20-22 • D’ALOIA SCHWARTZENTRUBER (L.), RIVAL (F.), RABIER (M.), KOTE (H.), L’analyse du Cycle de Vie (ACV) appliquée à l’évaluation des impacts potentiels sur l’environnement des tunnels, Journées techniques AFGC : GC 2011, Cachan, 22 et 23 mars 2011, 8 p.• WILLMANN (C.), Risk analysis and evaluation for road tunnel safety : Food for thought for a new approach, Tunnel Safety Forum for Road and Rail, Nice, 4 au 6 avril 2011, pp. 103-112• TORRENTI (J.-M.), ROSSI (P.), D’ALOIA SCHWARTZENTRUBER (L.) - contribution au §4-, Gammes de béton, Moniteur des travaux publics et du bâtiment, n° 5603, cahier détaché n° 2, 15 avril 2011, 41 p.• LOVAS (S.), CARLOTTI (P.), DESANGHERE (S.), MOS (A.), Optimization of the repartition of extraction vents in transverse ventilation, 14th Int.Symposium on Aerodynamics and Ventilation of Tunnels, Dundee, 11 au 13 mai 2011, pp. 199-209 • KASHEF (A.), VIEGAS (J.), MOS (A.), HARVEY (N.), Proposed idealized design fire curves for road tunnels, 14th Int. Symposium on Aerodynamics and Ventilation of Tunnels, Dundee, 11 au 13 mai 2011, pp. 309-322• BERTHOZ (N.), BRANQUE (D.), WONG (H.), GENEREUX (G.), SUBRIN (D.), HUMBERT (E.), Tunnelling in stratified soft ground : experimental study on 1g EPBS reduced scale model, 7th International Symposium Geotechnical aspects of underground construction in soft ground, Rome, 16 au 18 mai 2011, 8 p.

• LARIVE (C.), CHASSAGNE (L.), CHAMOLEY (D.), NEUKOMM (M.), CHASTEL (A.), MAHUET (J.-L.), Wall facings in road tunnels and underground spaces, 37th ITA-AITES World Tunnel Congress, Helsinki, 20 au 26 mai 2011, pp. 673-687• D’ALOIA SCHWARTZENTRUBER (L.), RIVAL (F.), KOTE (H.), DEFFAYET (M.), Life cycle assessment (lca) applied to tunnels : potential environmental impacts of civil engineering “materials”, 37th ITA-AITES World Tunnel Congress, Helsinki, 20 au 26 mai 2011, pp. 1716-1724• GAILLARD (C.), HUMBERT (E.), RIVAL (F.), ROBERT (A.), Is geological risk analysis always relevant?, 37th ITA-AITES World Tunnel Congress, Helsinki, 20 au 26 mai 2011, pp. 1795-1803• LENGLET (C.), Spalling resistant concrete or passive protection?, 37th ITA-AITES World Tunnel Congress, Helsinki, 20 au 26 mai 2011, pp. 1804-1811• FERRARI (M.), KROT (R.), BLONDEAU (O.), PRUSAK (A.), PANIGONI (T.), BLEUZEN (Y.), Synthèse des mesures d’auscultations et de contrôles - Prolongement du métro B de Lyon Gerland à Oullins-gare, Tunnels et Espace souterrain, n° 225, mai-juin 2011, pp. 193-210• DEFFAYET (M.), TESSON (M.), L’amélioration de la sécurité dans les tunnels routiers, TEC Transports/Environnement/Circulation, n° 210, juin 2011, pp. 70-78• LACROIX (D.), Le comité de la sécurité en exploitation des ouvrages souterrains (COSUF) de l’AITES : cinq années d’activité et de coopération avec l’AIPCR, Routes-Roads, n° 350, 2ème trimestre 2011, pp. 46-53• HAMAIDE (G.), ROBERT (A.), Projet de nouveau fascicule 69 du CCTG - Le management des risques géotechniques, Travaux, n° 883, septembre 2011, pp. 32-34• MAZZOLENI (G.), Étanchéité des ouvrages souterrains, règles de l’art, Chantiers de France, n° 443, septembre 2011, pp. 50-51• DEFFAYET (M.), D’ALOIA SCHWARTZENTRUBER (L.), Réflexions sur les enjeux liés à la prise en compte du développement durable dans la conception et l’exploitation des ouvrages et des espaces souterrains, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 8 p.

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• BERTHOZ (N.), BRANQUE (D.), WONG (H.), SUBRIN (D.), HUMBERT (E.), Le creusement de tunnels en massifs stratifiés : étude expérimentale sur modèle réduit non centrifuge, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 6 p.• SERGI (PL.), HAMAIDE (G.), FEMELAND (M.), Guide de bonnes pratiques relatives à la sécurité et la protection de la santé lors de travaux souterrains, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 8 p.• GAILLARD (C.), HUMBERT (E.), T-Tunnel : logiciel d’aide à la conception et à l’implantation des têtes de tunnel, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain3, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 7 p.• DEFFAYET (M.), MARTIN (J.-C.), LARIVE (C.), SPATARO (F.), Après la mise en sécurité, quelle gestion pour le patrimoine des tunnels routiers, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 8p.• LARIVE (C.), CHASSAGNE (L.), CHAMOLEY (D.), NEUKOM (M.), CHASTEL (A.), MAHUET (J.-L.), Les parements rapportés : possibilités et limites en tunnels routiers et espaces souterrains - Le point de vue de maîtres d’ouvrages, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 13 p.• LENGLET (C.), Compléments au guide du comportement au feu, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 7 p.• BIANCHI (G.W.), PIRAUD (J.), ROBERT (A.), EGAL (E.), Présentation de l’activité du GT 32 de l’AFTES : réflexions sur la caractérisation des incertitudes et risques géotechniques en travaux souterrains, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 7 p.• GAILLARD (C.), HUMBERT (E.), RIVAL (F.), ROBERT (A.), “Le management des risques géotechniques est-il toujours pertinent ?”, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 7 p.

• TOURNERY (H.), ROBERT (A.), Management des risques des ouvrages souterrains : enjeux, bilan et perspectives, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17 au 19 octobre 2011, 9 p./Tunnels et espace souterrain, n° 228, novembre-décembre 2011, pp. 504-517• FEMELAND (M.), RABIER (M.), ROBERT (F.), Qualité du suivi des travaux de tunnel, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17-19 octobre 2011, 6 p.• HAMAIDE (G.), FEMELAND (M.), Le nouveau fascicule 69 du CCTG “Travaux en souterrain”, Congrès international de l’AFTES “Espaces souterrains de demain”, Lyon, 17-19 octobre 2011, 7 p.

DocumentsinternesRapportsdestage:• BONNET (A.), Etude au jeune âge d’un revêtement de tunnel en béton fibré - Calcul thermo-hydro-mécanique, mémoire de stage de Master 1ère année, ENS Cachan, juin 2011, 26 p.• WEISS (M.), Etude de la dispersion des fibres de polypropylène dans les bétons par observation microscopique et analyse d’images, stage de mise en situation professionnelle, 2ème année de l’ENTPE, août 2011, 104 p.• RIOTTE (C.), REX talus rocheux pour têtes de tunnel : retour d’expérience relatif aux travaux spéciaux de réalisation des tranchées d’accès pour les têtes de tunnel, rapport de stage INSA, octobre 2011, 203 p.

Notestechniques:• WILLMANN (C.), Impacts économiques, environnementaux et sociétaux de la sécurité en tunnel - Note de problématique, novembre 2010, 9 p.• BURKHART (J.-F.), Ventilation - Note de synthèse 2010, décembre 2010, 17 p.• HUMBERT (E.), CABUT (C.), Tunneliers : note sur les cadences d’avancement, mars 2011, 30 p.• HUMBERT (E.), RIVAL (F.), Tunneliers : note sur les diamètres , mars 2011, 16 p.• BOSSU (J.), Les différents systèmes de transmission : le réseau industriel, mai 2011, 23 p.• BOSSU (J.), Définition des fonctions de sécurité et des systèmes associés, juin 2011, 20 p.

• BERNAGAUD (C.), Analyse de Cycle de Vie des équipements de ventilation de tunnel, juin 2011, 20 p.• RABIER (M.), Outil d’estimation e-tunnel - Présentation, août 2011, 17 p.• ZAPPELLI (S.), Guide d’utilisation des outils CETU de planification des travaux : principes de construction et calcul des cadences d’avancement, septembre 2011, 63 p.• BELHADJ (C.), Note de retour d’expérience sur la prise en compte des risques géotechniques dans les contrats de travaux - Tunnel de Talant, septembre 2011, 28 p.• CABUT (C.), Outil d’estimation des ouvrages au tunnelier - Document d’accompagnement, septembre 2011, 17 p.• SUBRIN (D.), HUMBERT (E.), Vibrations - Seuils admissibles sur les structures, septembre 2011, 23 p.• Etude des têtes de tunnel : conception et estimation, note de synthèse, septembre 2011, 61 p.• FEMELAND (M.), Accès aux issues de secours - Cheminement jusqu’au sas, fiche technique, octobre 2011, 10 p.• FEMELAND (M.), Le béton drainant, fiche technique, octobre 2011, 12 p.• BERNAGAUD (C.), ARD 2.3 Environnement et santé : Note - bilan interne, décembre 2011, 15 p.• BERNAGAUD (C.), Veille technologique sur les émissions de polluants et les niveaux de pollution admissibles en tunnel, décembre 2011, 8 p.• PANIGONI (T.), SUBRIN (D.), Propagation des vibrations sur des chantiers souterrains à l’explosif - Retour d’expérience, décembre 2011, 42 p.

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Ministère de l'Écologiedu Développement durableet de l'Énergie

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