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Ie' IX1912 VINGT-TROISIÈME ANNEE 9. wy ï*T» . Lfl SOURCE Organe de lEeole de gardemalades de Itansanne Fondée en 1859, DE LA SOCIÉTÉ AUXILIAIRE DE LA SOURCE, de l'Association de gapdemalades de lia Soapee ET DU FOYER de La Source et de ta Société Vaudoise de la Croix-Rouge POUR LES ABONNEMENTS ET LA RÉDACTION, SADRESSER AU DIRECTEUR DE LA SOURCE, LAUSANNE Pour les annonces, à M. Léon Martinet, 5, rue de Bourg, Lausanne. Abonnements, Suisse et étranger: 4 fr. par an. SOMMAIRE. i. Pensée de M. de Gasparin. 2. Fondation de La Source. 3. Vendiedi. 4. Association des gardemalades de La Source. 5. Linfirmière laïque à lHôpital de Jumet. 6. Boîte aux lettres. 7. La méningite tuberculeuse. 8. Pensées. 9 An- nonces.

Lfl SOURCE...L’ennui est le dénouement inévitable des tentatives que fait l’homme pour vivre de son propre fond. 2. — Fondation « La Source ». L’Ecole de gardemalades

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Ie' IX1912 VINGT-TROISIÈME ANNEE N° 9.

wy

ï*T»

. Lfl SOURCEOrgane de l’Eeole de gardemalades de Itansanne

Fondée en 1859,

DE LA SOCIÉTÉ AUXILIAIRE DE LA SOURCE,de l'Association de gapdemalades de lia Soapee

ET DU FOYER

de La Source et de ta Société Vaudoise de la Croix-Rouge

POUR LES ABONNEMENTS ET LA RÉDACTION,

S’ADRESSER AU DIRECTEUR DE LA SOURCE, LAUSANNE

Pour les annonces, à M. Léon Martinet, 5, rue de Bourg, Lausanne.

Abonnements, Suisse et étranger: 4 fr. par an.

SOMMAIRE. — i. Pensée de M. de Gasparin. — 2. Fondation de La Source. — 3. Vendiedi. — 4. Association des gardemalades de La Source. — 5. — L’infirmière laïque à l’Hôpital de Jumet. — 6. Boîte aux lettres. — 7. La méningite tuberculeuse. — 8. Pensées. — 9 An­nonces.

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1. — Pensée de M. de Gasparin.

L’ennui est le dénouement inévitable des tentatives que fait l’homme pour vivre de son propre fond.

2. — Fondation « La Source ».

L’Ecole de gardemalades de Lausanne a été fondée en 1859; l’administration de cette institution a été con­fiée à un Conseil par Madame de Gasparin, en 1890. La Source a été reconnue personne morale par le Grand Conseil du Canton de Vaud en 1891 ; jusqu’ici elle n’était pas inscrite au Registre du Commerce. Or, d’après le nouveau Code civil suisse, les institutions comme la nôtre perdent leur personnalité morale, si elles ne sont pas incrites au Registre du Commerce.

Nous avons donc fait les démarches nécessaires, avec l’assentiment du Conseil de l’Ecole, et par l’organe de M. André Verrey, notaire, pour obtenir l’inscription de La Source au Registre du Commerce.

C’est fait; et voici le texte :Feuille officielle suisse du Commerce, du 3 août 1912.

REGISTRE DU COMMERCE Bureau de Lausanne.

« 3i juillet. — Sous le nom de Ecole normale évangé­lique des gardes malades indépendante? (dite «LaSource»), il a été constitué une fondation, qui a son siège à Lau­sanne. Son but est le service des malades dans la liberté

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de l’évangile et de former aux fonctions de gardema- lades les femmes mariées, veuves ou célibataires qui dé­sirent s’y consacrer librement. Sa durée est illimitée. Fondée en 1859 par le comte et la comtesse de Gasparin, elle s’est donnée des statuts le 12 novembre 1890, par acte reçu Krayenbühl, notaire, à Lausanne. Elle est re­présentée vis-à-vis des tiers par le conseil d’administra­tion, qui peut transférer ses pouvoirs à un ou plusieurs de ses membres. Le conseil d’administration est actuelle ment composé de William Grenier, Dr Charles Krafft, Alovs Reymond, Dr Alfred Kohler, Louis Béchert, Dr César Roux, Ernest Correvon ; ces sept à Lausanne ; Dr Auguste Tétaz, à Bex ; Dr Alfred-Jean Ghatelanat, à Veytaux ; Louis Ruffet, Prof. Ernest Kummer, ces deux à Genève, et Dr Ernest Reymond-Nardin, à Ghexbres. »

K.

3. — Vendredi 2 août 1912.

Monsieur le pasteur Ch. Curchod.Il Timothée, I. 6.

Anciennes élèves: MmB Bertha Mader, MUcs Anna Bri- del, Thérèse Fréminet, Gertrude Laufer, Eugénie Pel- laux, Elise Fonjallaz.

4. des gardemalades de La Source.4me Rapport annuel, présenté à l’assemblée générale de

l’ASSOCIATION DES GARDEMALADES DE LA SOURCE, le 29 mai 191 2, à l’Infirmerie de Lausanne.

Mesdames,

Depuis notre dernier rapport, peu de changements

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sont à noter dans la marche de notre Société ; M1U Valé­rie Barbey, caissière, est remplacée en 1911 par MIUMar­the Bertolini, à Moudon. M11'Barbey a rempli avec beau­coup de dévouement sa tache de caissière, tâche assez difficile parce que nos membres oublient quelquefois qu’ils font partie de l’Association, se font rappeler plu­sieurs fois leur cotisation, ne nous informent pas de leurs changements d’adresse et, par ce fait, compliquent le travail de la caissière et entraînent des frais inutiles.

En jetant un coup d’œil sur les deux dernières années, nous constatons que les gardemalades de La Source, très nombreuses et dont la moitié au moins devrait faire partie de l’Association, restent dans l’ombre. Pour­quoi?... Parce qu’elles ne savent pas que l’Association existe ou qu’elles ne savent pas ce qu’est l’Association ; ce serait une preuve qu’elles lisent bien mal le journal de La Source. Sur la première page du journal, il est imprimé : « Organe de l’Ecole de gardemalades, de la Société auxiliaire et de Y Association des gardemalades. » Nous devrions, comme d’autres écoles, plus jeunes que nous, avoir une importante Association ; si nous ne l’avons pas, les élèves de notre Ecole sont les premières coupables ; le Comité, composé de trois membres, ne peut pas agir seul.

Notre désir serait de fonder une caisse de secours, nous en avons parlé dans notre dernier rapport ; il ne sera possible d’y songer que lorsque nous serons au moins 200 membres ; nous attendons pour bientôt de vous de nouvelles et nombreuses inscriptions.

En attendant, l’Assurance vieillesse vaudoise nous offre des conditions exceptionnellement favorables.

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Voici quelques chiffres qui vous montreront que no­tre petit capital s’arrondit insensiblement.

Au i" janvier 1911 nous avions en caisse fr. 1049 65.Au 3i décembre 1911, encaisse . Fr. 1564 65Dépenses en 1911........................................ » 287 80En caisse au rr janvier 1912.......................Fr. 1276 85

Nous avons loué, en 1910 et en 1911, un lit au Foyer : plusieurs gardes en ont profité, plusieurs autres en ont fait bénéficier le Foyer.

Nous rappelons aux gardes qui désirent se joindre à nous, qu’elles peuvent faire la demande à un des trois membres du Comité, soit à Mlles Henog, Bertolini et Paccaud, qui se feront un plaisir de leur donner les ren­seignements quelles désirent.

N’oublions pas que la devise de notre Association doit être : « Courage et persévérance. »

Pour le Comité: H. PACCAUD, Présidente.

5. — L’infirmière laïque à l’Hôpital de Jumet.

Les Infirmières laïques de Lausanne.Sous ce titre M. Oscar Gilbert, ancien directeur

d’hôpital et auteur d’un travail remarqué sur les écoles d’infirmières, fait le récit dans le n° du 19 juillet du Journal de Charleroi, de ce qu’il a vu à l’hôpital de Jumet où travaillent des gardes de La Source. Ses appréciations autorisées faisant le plus grand honneur aux infirmières qu’il a vu à l’œuvre et à La Source elle- même, nous nous faisons un plaisir d’en reproduire ici les passages les plus importants de son article.

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La question d’infirmerie laïque ayant fait l’objet en ces dernières années d’articles de revues, journaux et autres publications, nous ne jugeons pas utile de reve­nir en détail sur l’historique de l’Infirmerie laïque, ni sur les vices du système actuellement en honneur dans la plupart de nos hôpitaux. Nous sommes en retard sur tous les pays civilisés, quant à l’instruction de nos gardemalades.

Aussi, sommes-nous heureux de constater qu’après Bruxelles, l’une de nos communes les plus importantes, Jumet, a ouvert son hôpital en faisant appel au concours d’infirmières laïques.

Si un doute, au sujet de la réalisation pratique de la laïcisation des hôpitaux m’était resté, ma seule visite à l'hôpital de Jumet m’aurait certainement convaicu. L’hô­pital de Jumet, situé tout au-dessus du plateau avoisi­nant Gosselies, est composé de pavillons séparés bien aérés, admirablement entretenus. Je fus reçu à mon arrivée par M. Bekaille, le Directeur si dévoué de cette institution.

Je lui exposai le but de ma visite ; il s’empressa de me présenter le personnel de l’établissement, et c’est accompagné du directeur et de l’infirmière en chef que je visitai la salle d’opérations, la salle de stérilisation, les salles des malades. Ges salles répondent à tout le confort, toute l’hygiène moderne.

L’hôpital de Jumet a débuté le 19 mai dernier avec deux infirmières; il y en a 5 actuellement.

En règle générale ces infirmières viennent de La Source, école de gardemalades de Lausanne (Suisse) ; exception a été faite pour Mlle Gerber, qui est belge et vient de Liège.

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Les infirmières sont : i° Mlle Vuagniaux, infirmière- chef; avant de venir à Jumet, elle a dirigé une clinique à Tunis, a été n ans en Russie, a passé quelques mois à l’hôpital St-Gilles.

Elle a dans ses attributions à l’hôpital de Jumet, la surveillance de son personnel, assiste à toutes les opé­rations, surveille la tenue des registres d’observation, rend compte tous les jours à chaque docteur traitant de l’état de chaque malade. Elle soigne en outre les typhoï­des au lazaret. Elle assiste aux consultations tous les jours de 9 à 12 heures.

i° Mlle Sandoz, qui a dans ses attributions la salle d’opérations, la salle de stérilisation, la préparation des bandes, gaze, ouate.

3° Mlle Gorboz est infirmière pour les salles (hommes) où il y a 24 lits occupés. Elle doit faire toute la besogne que comporte son service : le nettoyage, les soins aux malades, elle s'occupe des repas, crée des distractions qui font paraître moins longues et moins pénibles les longues heures passées à l’hôpital.

4° Mlle Gerber est infirmière pour les salles de femmes, 24 lits, ayant dans ses attributions la même besogne que Mlle Corboz.

5° Madame Hosch fait le service de nuit (48 lits), s’oc­cupe seule de toute la besogne.

Le Directeur, M. Bekaille, qui a son diplôme d’infir­mier, se réserve quelques soins spéciaux.

Les infirmières se montrent d’un dévouement absolu vis-à vis des malades. Elles leur font la lecture à haute voix s’ils ne savent point lire, lont la conversation avec eux, les distraient par des jeux de cartes, dominos, loto, etc., les portent dans le jardin à l’ombre, les étendent

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sur des chaises longues, les conduisent dehors si la rue présente un aspect inaccoutumé, passage d’un cortège, de sociétés de musique. Elles placent des fleurs partout, rendent le séjour de l’hôpital le plus agréable possible.

..........Elles n’acceptent aucune gratification de lapart des malades, des visiteurs ou des parents, et elles se montrent absolument inflexibles à cet égard.

..........L’infirmière porte une robe en coutil bleu pâle.L’infirmière en chef une robe en coutil foncé bleu. Elles mettent le tablier blanc et des blouses pour le travail. Pas de bonnet. A quoi bon ce signe distinctif, puisque ce sont des laïques comme les autres femmes ? Cette tenue fraîche, gentille, contraste vivement avec le vête­ment endeuillé que nous rencontrons encore dans nos hôpitaux. Elle a l’avantage de se laver très facilement.

...... Les infirmières sont considérées comme faisantpartie du corps médical. Elles sont au même rang que seraient nos institutrices. Le Directeur les regarde non pas comme des personnes de service, mais plutôt comme faisant partie de sa famille.

..........Les malades sont très reconnaissants enversles infirmières ; ils disent partout leurs louanges ; sortis, ils reviennent leur dire bonjour ou envoient des lettres réellement touchantes de reconnaissance. J’en ai lu quelques-unes. J’ai questionné des malades, j’ai parlé à certaines personnes rendant visite à un parent en traite­ment à l’hôpital. Tout le monde est émerveillé de ces infirmières laïques instruites, simples, dévouées.

J’ai dit que l’administration des Hospices de Jumet s’était adressée pour le recrutement de son personnel à La Source, école de gardemalades de Lausanne.

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Des cours théoriques et pratiques ont été suivis par les infirmières, comprenant l’anatomie, la physiologie, l’hygiène, des notions de pharmacies, des notions théo­riques et pratiques sur les soins à donner aux malades atteints d’affections d’ordre médical, d’ordre chirurgical, aux aliénés, aux enfants, aux femmes en couches et aux nouveaux-nés ; des notions d’administration hospitalière, les principes de déontologie et de morale intéressant les infirmières.

Les examens de l’Ecole de Lausanne portent sur ces matières.

Telles sont les conditions de vie du règlement aux­quelles ces braves infirmières se soumettent. Elles agissent dans leurs fonctions avec une intelligence et un tact remarquables. C’est le meilleur éloge que je puisse en faire et je ne pourrais mieux les remercier, ainsi que leur dévoué directeur M. Békaille, de m’avoir détaillé toutes leurs occupations, qu’en invitant leurs ennemis à aller les voir travailler ; ils rèviendront convaincus que notre pays, en retard de 5o ans sur de nombreuses nations civilisées, doit entrer dans la voie où s’est engagé l’hospice de Jumet. Oscar Gilbert.

Nos félicitations aux vaillantes gardes de Jumet qui font honneur à l’Alma mater de Lausanne. N.

6. — Boîte aux lettres.

Mlle Marguerite Mercier nous a envoyé de Rome de bonnes nouvelles, il y a déjà quelque temps.

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Mlle Mina Hartmann a passé quelques jours à OuchyT ce qui nous a permis de la voir et de constater sa bonne mine.

Mlle Elisabeth Wieger est à Provence, en vacances avec sa famille, elle retournera en septembre à Bruxelles, où elle jouit beaucoup de la société de ses compagnes de [.a Source.

Mlle Marthe Gaillet, dite ,, Jeanne “ du Vully, va reprendre son travail après quelques mois pendant les­quels elle a été occupée dans sa famille.

Mlle Berthe Chambaz nous annonce ses fiançailles avec M. Louis Pignolet de Bex. Nous lui envoyons nos vœux affectueux.

Mlle Elisa HopJ, après un long silence, a fait une petite apparition à La Source pendant ses vacances. — Elle a bonne mine et est heureuse dans son travail.

Mlle Sophie Dujey continue à diriger, avec compé­tence et dévouement l’asile des femmes et des enfants épileptiques à Lavigny.

La Société en faveur des épileptiques lui exprime toute sa reconnaissance dans son intéressant rapport.

Mlle Augusta Coulon est une aide précieuse pour Mlle Dufey; à toute deux nous envoyons nos félicitations et nos vœux.

Nous avons eu le plaisir de voir plusieurs anciennes Gardes au Foyer :

Mlle Wieger y a passé deux jours et Mlle Mènètrey y est descendue en rentrant de Bruxelles.

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Mlle Marguerite Colomb nous écrit qu’elle est allée remplacer Mlle Dupuis à la Clinique Montbrillant, à La Chaux-de-Fonds.

Mlle Dupuis ne reprenant pas son poste, elle est nommée pour la remplacer.

Elle aime son travail et se plaît beaucoup à Mont- brillant.

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7. — La Méningite tuberculeuse,

Le plus souvent c’est dans le cours d’une tuberculose pulmonaire que la méningite tuberculeuse se développe. Elle peut venir terminer une phtisie pulmonaire avancée ou se développer au moment où les altérations du poumon ne sont pas encore nombreuses. La pleurésie tuberculeuse est parfois aussi le point de départ d’une méningite tuberbuleuse.

Cette maladie commence presque toujours par une période prodromique qui est tantôt courte, tantôt de 2 à 3 semaines. La personne qui, jusqu’à ce moment jouis­sait d’une parfaite santé, commence à éprouver un malaise et se plaint d’un mal de tête qui va s’accentuant. L’appétit disparaît. Parfois il y a quelques vomisse­ments ; souvent de la constipation. Le sommeil est troublé par les céphalalgies ou une agitation générale. Les malades deviennent irréfléchis ; agissent et rai­sonnent au rebours du bon sens; peu de temps après se manifeste la méningite.

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Chez les buveurs la méningite tuberculeuse com­mence presque toujours par le délirium tremens.

Après un temps plus ou moins long de ces phéno­mènes, l’état général devient plus grave. Le mal de tête va s’accentuant et les malades divaguent totalement. Ils ne répondent presque plus quand on les interpelle. Au commencement ils sont par moment assez agités ; ils tentent de saisir dans l’air des objets imaginaires, épluchent leurs couvertures et remuent constamment les jambes. Le délire est tantôt tranquille, tantôt bruyant. Mais continuellement les malades chantent, sifflent ou parlent.

Lorsque les malades reprennent partiellement con­naissance, on reconnaît aux crispations douloureuses de la face si les céphalalgies persistent. A côté de cela existe de la sensibilité au niveau de la nuque ; il arrive même que toute la colonne vertébrale est raide et endolorie.

Du côté des yeux d’autres phénomènes se présentent aussi: quelques fois les pupilles sont inégales, rétrécies ou dilatées et varient à chaque instant de diamètre.

Un autre symptôme assez fréquent de la méningite, c’est une raideur particulière des extrémités. Vu l’état d’assoupissement des malades, il est assez difficile de se rendre compte du degré de sensibilité.

La température et le pouls sont aussi dignes d’intérêt. La température est le plus souvent élevée’ mais seulement à un faible degré, de façon à osciller entre 38° et 39° C. Rarement elle atteint 40°. La fin de la maladie est marquée généralement par des écarts con­sidérables de la courbe thermique, soit dans un sens, soit dans l’autre. Le pouls est fortement ralenti dans

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les premières périodes; il descend parfois jusqu’à 40 ou 5o pulsations à la minute. Plus tard, parfois tout d’un coup, il s’accélère et devient petit. 11 présente fréquem­ment des irrégularités. La respiration est généralement un peu accélérée.

Les vomissements sont rares. Le ventre est souvent en forme de bateau, dur au toucher et tendu. Les selles sont rares. L’urine, que les malades laissent couler sous eux, renferme quelques fois une faible proportion d’al­bumine.

Dès que la maladie est arrivée à son apogée elle ne se prolonge guère au delà d’une demie à une semaine et demie.

Comme dans presque toutes les méningites, on pro­cédera à l’application de sacs de glace sur la tête rasée, si possible, ou aux émissions sanguines derrière les oreilles et aux tempes. Momentanément cela peut pro­curer du soulagement. Si les malades se débatent violemment les grands enveloppements humides seront très utiles.

La mort est presque toujours l’issue des méningites tuberculeuses. Tôt ou tard la perte de connaissance est complète, le pouls est précipité, la respiration a des moments d’arrêt, la température monte très haut eu descend très en dessous de la normale, et la mort arrive précédée de la paralysie de toutes les fonctions vitales.

E. Charles.

8. — Pensées.

Entre un cœur droit et Jésus-Christ, il y a une telle affinité, dirai-je, ou une telle attraction, que, fussent-ils

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écartés l’un de l’autre jusqu’aux extrémités du monde, ils trouveraient quelque chemin pour se rapprocher et se rejoindre; que s’ils ne le trouvent pas, ils le créeront.

Adolphe Monod.

*

Il y a beaucoup d’êtres pourvus de cervelle qui restent sans conception des choses, qui n’ont pas d’opinion et qui ne se soucient pas d'en avoir. Ils font leur métier d’hommes sans y songer, en suivant la route distraite­ment, comme le cheval qui marche entre ses œillères, et les heures de leur vie toute plate s’égrènent au sein d’une indifférence tranquille. Dromard.

*# *

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