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LA FEUILLE VERTE DE BV DU CASTOR À LA VALLÉE D’OR La Lettre des Verts/Europe-Ecologie de Bièvre-Valloire N°16 « Ramasser les châtaignes » Octobre 2010 LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDAN MAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23 Édito... O n apprenait la semaine dernière la « suspension » du projet de Center Parcs (voir ci-dessous) : nous ne pou- vons que nous en réjouir. Reste encore l’étape suivante, son abandon. Un abandon nécessaire. Nécessaire pour respecter les très bonnes intentions de notre nouvelle charte de Bièvre Valloire. Nécessaire pour empêcher le cynisme associé au capitalisme le plus odieux de profiter d’une situation sociale difficile, de réaliser de belles opéra- tions financières à moindre coût et sur le dos de salariés précaires. Nécessaire pour que cessent enfin ces gâchis : d’argent, de nature, d’eau... dans un contexte de crises multiples. Ce combat nous paraît juste et argumenté. Il ne s’agit ni d’une guerre de tranchées, ni d’une guérilla, engagées par des extrémistes comme le laissent entendre certains élus dont les propos ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu dans ce débat passionné. Discuter sereinement et s’écouter, sans haine ni violence ; cette approche démocratique manque à ce dossier. Quoi qu’il en soit, que le Center Parcs émerge ou non, il ne résoudra pas les problèmes qu’il a soulevés : répondre aux problématiques sociales et économiques de notre territoire de Bièvre Valloire, à la bonne échelle tout en reconnaissant ses richesses patrimoniales, y compris naturelles. Un parc naturel régional paraît alors un outil pertinent. L ’arrêté préfectoral du 19 août 2010 renforce les contraintes liées aux usages de l’eau, notamment dans le secteur de la Bièvre, en situation de CRISE. Le projet de Center Parcs entrainerait l’augmentation du pompage en eau potable au niveau du captage de Viriville. Au total, les besoins estimés du Center Parcs et de son «Aqua Mundo» sont de 1 210 m3/jour avec des équipements publics permettant un débit de pointe de 200m3/heure. Les nouveaux réseaux nécessaires seront intégralement financés par les contribuables isérois à hauteur de plusieurs millions d’euros (37,6 millions d’euros pour l’ensemble du protocole d’équipement en eau et assainissement du périmètre Chambaran et Sud-Grésivaudan rive droite). Un tel gaspillage d’eau et d’argent public ne saurait être toléré dans notre territoire, touché par des sécheresses récurrentes. Il est urgent que les autorités compétentes prennent leurs responsabilités et fassent preuve de cohérence par un abandon pur et simple de ce projet de Center Parcs. CENTER-PARCS L a résistance à l’ultra libéralisme au pouvoir s’exprime de plus en plus fort dans notre pays. Les manifestations contre la remise en cause de la retraite par répartition, ont chaque fois prouvé par l’ampleur de la participation, le degré d’attachement des Français à cet acquis non tombé par hasard du ciel. L’idée d’un lieu de manifestation de proximité en Bièvre-Valloire semblait intéressante car cela permettait déjà d’augmenter le nombre de lieu de manifestations et ensuite d’offrir à davantage de personnes la possibilité de s’y joindre. La journée nationale d’action du mardi 12 octobre a été l’occasion d’acter cette idée. Il n’aura pas fallu longtemps aux organisations syndicales locales (CFDT, CGT, FSU) et aux partis politiques (Europe- Ecologie/Les Verts, PCF, PS) qui soutiennent le mouvement pour mettre en commun toute la force et l’énergie dont ils disposent : distributions de tracts, dans la diversité, sur tous les lieux publics et dans grand nombre de boîtes aux lettres, appels à manifester par les réseaux électroniques de chacun etc … L’autonomie de l’écologie politique que nous revendiquons n’est pas l’isolement ; face aux méfaits d’un gouvernement tel que celui de Sarkosy, le rassemblement de toutes celles et tous ceux qui refusent de tels atteintes aux droits sociaux et humains est urgent et nécessaire, déjà localement. La Résistance de proximité. MaL RÉSISTANCE DE PROXIMITÉ - « L’Isère est parmi les Départements dont les finances sont les plus saines, et nous allons poursuivre dans cette voie car l’argent public est de plus en plus rare : la gestion doit donc être plus rigoureuse que jamais et les Isérois le comprennent bien. » André Vallini dans le DL du 11 septembre 2010… Quelle mouche l’a donc piqué en proposant 15 millions d’Euros de subvention à Pierre et Vacances pour son projet de Center Parcs de Roybon ? - Des notes confidentielles d’EDF attestent de la dangerosité du réacteur EPR et de tous les réacteurs nucléaires en France. Allez donc voir sur le site : http.//www.sortirdunucleaire.org AB BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS - Le jour de la nuit /Journée nationale d’action le samedi 30 octobre 2010. Peut-être votre commune y participe-t-elle ? Pour plus d’info : Voir www.//jourdelanuit.fr - Dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets, samedi 27 novembre de 10h à 17h au Centre de l’île du Battoir : une solution pour réduire vos poubelles. Diverses formes de compostage : présentations – démonstrations – conseils - échanges d’expé- riences. Animation : BLE (Bièvre-Liers-Environnement) À VOS AGENDAS Communiqué de presse des Verts-Beaurepaire L e brûlage à l’air libre de végétaux est une source importante de pollution qui s’ajoute aux autres gros émetteurs que sont les transports et le chauffage. S’il contribue à l’effet de serre, c’est surtout les émissions de particules (poussières), de dioxines et de furanes qui sont le plus préoccupantes au niveau santé publique. En effet, ces particules s’apparentes à celles émises par les véhicules diesel. Un seul feu de 50 kg de végétaux émet autant de particules qu’une voiture diesel récente parcourant 3500 km . Si tous les propriétaires de pavillon d’une agglomération de 400 000 habitants font un seul feu de ce type , ils contribuent à émettre autant de dioxines et furanes que l’incinérateur qui brûle tous les déchets de cette agglomération pendant un an. Comprenons-nous bien, il ne s’agit ici que de végétaux, je vous laisse imaginer la pollution engendrée par les feux de plastiques, polystyrènes ou pneumatiques qui sont encore malheureusement monnaie courante. Le brûlage des végétaux, c’est aussi une quantité importante de matière organique qui part en fumée. Cette matière organique, à la base de la fertilité des sols et de la vitalité des plantes, est pourtant au- jourd’hui très déficitaire dans la plupart des sols. Le compostage des déchets verts est une solution simple à mettre en œuvre. En tas ou en bac, selon la surface du jardin, il permet de recycler les déchets ménagers organiques et la plupart des déchets verts (tontes, feuilles, petites tailles, branches broyées) sans encombrer les déchetteries, et de produire un amendement organique de qualité. En l’absence de broyeur (individuel ou collectif), la déchetterie reste actuellement la meilleure solution pour les branches. CT (RE) BRÛLAGE DES VÉGÉTAUX À L’AIR … LIBRE E ntre vieilles croyances (le lierre tue les arbres), relents bibliques (serpents–bêtes diaboliques), méconnaissance du fonctionnement des écosystèmes, non application des règlementations... la nature est malmenée. Cette même nature dont on use exagérément dans les supports de communication : publicités, institutions. Celle-là même que l’on prétend défendre « plus vert que vert »... 30 ans après les lessives qui lavaient « plus blanc que blanc » ! Vouloir protéger la nature dans notre territoire, c’est d’abord regarder du côté des surfaces agricoles et des surfaces forestières. Au delà de la toxicité pour les espèces sauvages liées à l’usage de produits chimiques, d’autres facteurs peuvent porter atteinte à la biodiversité : disparition des haies, des fossés, des vieux arbres taillés, uniformisation des cultures, gestion forestière simplifiée à outrance... D’une façon générale, on pourra dire que l’hétérogénéité des parcelles agricoles et forestières est favorable à la biodiversité. Dans nos jardins et nos terrains communaux, c’est la même chose. Pourtant trop souvent la notion de « propreté » sert de prétexte à une asepsie totale, à une apparence presque inerte qui satisfait ceux qui ont peur de la nature, de ses surprises, de ses facéties, de ses cadeaux... Quand l’Homme rural qui aime les mûres ne supporte pas les ronces... AB Petites annonces - Urgent à Roybon : échange bois millénaires avec zone humide, espèces protégées, nombreuses possibilités de déforestation, de pollution, et de destruction (nappe phréa- tique, zone Natura 2000, écrevisses à pattes blanches …) contre accès au réseau de téléphonie mobile et développement de l’adsl … (!!!) 2010 ANNEE DE LA BIODIVERSITE : PAS FACILE DE BIEN FAIRE …

« Ramasser les châtaignes »

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La Lettre des Verts/Europe-Ecologie de Bièvre-Valloire N°16 « Ramasser les châtaignes »

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Page 1: « Ramasser les châtaignes »

La FeuiLLe verte de Bvdu Castor à La vaLLée d’or

La Lettre des Verts/Europe-Ecologie de Bièvre-Valloire N°16 « Ramasser les châtaignes »

Octobre 20

10LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDANMAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23

édito... O

n apprenait la semaine dernière la « suspension » du

projet de Center Parcs (voir ci-dessous) : nous ne pou-

vons que nous en réjouir. Reste encore l’étape suivante,

son abandon.

Un abandon nécessaire. Nécessaire pour respecter les très bonnes

intentions de notre nouvelle charte de Bièvre Valloire. Nécessaire

pour empêcher le cynisme associé au capitalisme le plus odieux de

profiter d’une situation sociale difficile, de réaliser de belles opéra-

tions financières à moindre coût et sur le dos de salariés précaires.

Nécessaire pour que cessent enfin ces gâchis : d’argent, de nature,

d’eau... dans un contexte de crises multiples.

Ce combat nous paraît juste et argumenté. Il ne s’agit ni d’une

guerre de tranchées, ni d’une guérilla, engagées par des extrémistes

comme le laissent entendre certains élus dont les propos ne font

qu’ajouter de l’huile sur le feu dans ce débat passionné. Discuter

sereinement et s’écouter, sans haine ni violence ; cette approche

démocratique manque à ce dossier.

Quoi qu’il en soit, que le Center Parcs émerge ou non, il ne résoudra

pas les problèmes qu’il a soulevés : répondre aux problématiques

sociales et économiques de notre territoire de Bièvre Valloire, à la

bonne échelle tout en reconnaissant ses richesses patrimoniales, y

compris naturelles.

Un parc naturel régional paraît alors un outil pertinent.

L ’arrêté préfectoral du 19 août 2010 renforce les contraintes liées aux usages de l’eau, notamment dans le secteur de la Bièvre, en situation de CRISE.

Le projet de Center Parcs entrainerait l’augmentation du pompage en eau potable au niveau du captage de Viriville. Au total, les besoins estimés du Center Parcs et de son «Aqua Mundo» sont de 1 210 m3/jour avec des équipements publics permettant un débit de pointe de 200m3/heure. Les nouveaux réseaux nécessaires seront intégralement financés par les contribuables isérois à hauteur de plusieurs millions d’euros (37,6 millions d’euros pour l’ensemble du protocole d’équipement en eau et assainissement du périmètre Chambaran et Sud-Grésivaudan rive droite).

Un tel gaspillage d’eau et d’argent public ne saurait être toléré dans notre territoire, touché par des sécheresses récurrentes. Il est urgent que les autorités compétentes prennent leurs responsabilités et fassent preuve de cohérence par un abandon pur et simple de ce projet de Center Parcs.

CeNter-ParCs

La résistance à l’ultra libéralisme au pouvoir s’exprime de plus en plus fort dans notre pays. Les manifestations contre la remise en cause de la retraite par répartition, ont chaque fois prouvé par l’ampleur de la participation, le degré d’attachement des Français à cet acquis non tombé par hasard du ciel.

L’idée d’un lieu de manifestation de proximité en Bièvre-Valloire semblait intéressante car cela permettait déjà d’augmenter le nombre de lieu de manifestations et ensuite d’offrir à davantage de personnes la possibilité de s’y joindre.La journée nationale d’action du mardi 12 octobre a été l’occasion d’acter cette idée. Il n’aura pas fallu longtemps aux organisations syndicales locales (CFDT, CGT, FSU) et aux partis politiques (Europe-Ecologie/Les Verts, PCF, PS) qui soutiennent le mouvement pour mettre en commun toute la force et l’énergie dont ils disposent : distributions de tracts, dans la diversité, sur tous les lieux publics et dans grand nombre de boîtes aux lettres, appels à manifester par les réseaux électroniques de chacun etc … L’autonomie de l’écologie politique que nous revendiquons n’est pas l’isolement ; face aux méfaits d’un gouvernement tel que celui de Sarkosy, le rassemblement de toutes celles et tous ceux qui refusent de tels atteintes aux droits sociaux et humains est urgent et nécessaire, déjà localement. La Résistance de proximité.

MaL

résistaNCe de ProXiMité

- « L’Isère est parmi les Départements dont les finances sont les plus saines, et nous allons

poursuivre dans cette voie car l’argent public est de plus en plus rare : la gestion doit donc

être plus rigoureuse que jamais et les Isérois le comprennent bien. » André Vallini dans le DL

du 11 septembre 2010… Quelle mouche l’a donc piqué en proposant 15 millions d’Euros de

subvention à Pierre et Vacances pour son projet de Center Parcs de Roybon ?

- Des notes confidentielles d’EDF attestent de la dangerosité du réacteur EPR et de tous les

réacteurs nucléaires en France. Allez donc voir sur le site : http.//www.sortirdunucleaire.org

AB

Brèves d’iCi et d’aiLLeurs

- Le jour de la nuit /Journée nationale d’action le samedi 30 octobre 2010. Peut-être votre

commune y participe-t-elle ? Pour plus d’info : Voir www.//jourdelanuit.fr- Dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets, samedi 27 novembre de 10h à 17h au Centre de l’île du Battoir : une solution pour réduire vos poubelles. Diverses formes de compostage : présentations – démonstrations – conseils - échanges d’expé-riences.Animation : BLE (Bièvre-Liers-Environnement)

à vos ageNdas

Communiqué de presse des Verts-Beaurepaire

Le brûlage à l’air libre de végétaux est une source importante de pollution qui s’ajoute aux autres gros émetteurs que sont les transports et le chauffage. S’il contribue à l’effet de serre, c’est surtout les émissions de particules (poussières), de dioxines et de furanes qui sont le plus préoccupantes au niveau santé publique.

En effet, ces particules s’apparentes à celles émises par les véhicules diesel. Un seul feu de 50 kg de végétaux émet autant de particules qu’une voiture diesel récente parcourant 3500 km . Si tous les propriétaires de pavillon d’une agglomération de 400 000 habitants font un seul feu de ce type , ils contribuent à émettre autant de dioxines et furanes que l’incinérateur qui brûle tous les déchets de cette agglomération pendant un an. Comprenons-nous bien, il ne s’agit ici que de végétaux, je vous laisse imaginer la pollution engendrée par les feux de plastiques, polystyrènes ou pneumatiques qui sont encore malheureusement monnaie courante. Le brûlage des végétaux, c’est aussi une quantité importante de matière organique qui part en fumée. Cette matière organique, à la base de la fertilité des sols et de la vitalité des plantes, est pourtant au-jourd’hui très déficitaire dans la plupart des sols. Le compostage des déchets verts est une solution simple à mettre en œuvre. En tas ou en bac, selon la surface du jardin, il permet de recycler les déchets ménagers organiques et la plupart des déchets verts (tontes, feuilles, petites tailles, branches broyées) sans encombrer les déchetteries, et de produire un amendement organique de qualité. En l’absence de broyeur (individuel ou collectif), la déchetterie reste actuellement la meilleure solution pour les branches.

CT

(re) BrûLage des végétauX à L’air … LiBre E

ntre vieilles croyances (le lierre tue les arbres), relents bibliques (serpents–bêtes diaboliques), méconnaissance du fonctionnement des écosystèmes, non application des règlementations... la nature est malmenée.

Cette même nature dont on use exagérément dans les supports de communication : publicités, institutions. Celle-là même que l’on prétend défendre « plus vert que vert »... 30 ans après les lessives qui lavaient « plus blanc que blanc » !

Vouloir protéger la nature dans notre territoire, c’est d’abord regarder du côté des surfaces agricoles et des surfaces forestières. Au delà de la toxicité pour les espèces sauvages liées à l’usage de produits chimiques, d’autres facteurs peuvent porter atteinte à la biodiversité : disparition des haies, des fossés, des vieux arbres taillés, uniformisation des cultures, gestion forestière simplifiée à outrance...

D’une façon générale, on pourra dire que l’hétérogénéité des parcelles agricoles et forestières est favorable à la biodiversité.

Dans nos jardins et nos terrains communaux, c’est la même chose. Pourtant trop souvent la notion de « propreté » sert de prétexte à une asepsie totale, à une apparence presque inerte qui satisfait ceux qui ont peur de la nature, de ses surprises, de ses facéties, de ses cadeaux...

Quand l’Homme rural qui aime les mûres ne supporte pas les ronces...

ABPetites annonces - Urgent à Roybon : échange bois millénaires avec zone humide, espèces protégées, nombreuses possibilités de déforestation, de pollution, et de destruction (nappe phréa-tique, zone Natura 2000, écrevisses à pattes blanches …) contre accès au réseau de téléphonie mobile et développement de l’adsl … (!!!)

2010 aNNee de La Biodiversite : Pas FaCiLe de BieN Faire …

Page 2: « Ramasser les châtaignes »

La qualité de l’eau des nappes n’est jamais pointée du doigt, on parle de quantité… qui s’amenuise : voir l’ar-rêté du préfet de région cet été concernant l’état critique de la nappe, et des cours d’eau.

Donc parlons un peu de qualité : quelles sont les mesures prises pour remédier à ces taux d’atrazine en permanence au dessus de la limite de qualité ? Des dérogations préfectorales sont obtenues pour la collectivité pour rétablir la qualité de l’eau. On observe, par exemple sur le réseau du Ronjay exploité en régie directe par le syndicat intercommunal des eaux du Dolon-Varèze, une pro-gression des valeurs mesurées en pesticides (atrazine et dérivés) en sachant que l’atrazine est interdite depuis 2002. Le taux de pesticides a diminué seulement au bout de trois ans passant de 0,27 µg/l à 0,11 puis augmentant à nouveau à 0,18 µg/l pour une limite de 0,1 µg/l. C’est ainsi que l’on obtient une dérogation pré-fectorale de trois ans en 2007 pour rétablir cette qualité, elle se prolonge comme par enchantement d’années en années devant l’augmentation des traces de pesticides dépassant la limite régle-mentaire, pour arriver à un délai de deux ans en 2009.

Quelles mesures sont mises en œuvre ?

Celle de confier à un bureau d’étude spécialisé la conception et le dimensionnement d’une usine de traitement des pesticides par filtration sur charbon actif. Ainsi, aucune mesure préventive ne sera nécessaire pour pallier à la cause de la pollution des eaux !!!!

Le Conseil Général ose communiquer aux particuliers quant aux techniques à mettre en œuvre pour ne pas contribuer à polluer le sol et l’eau, c’est déjà une belle avancée ! Mais il ne faut pas se voiler la face ce sont en grande proportion les pratiques agricoles qui sont à l’origine de la présence de ces substances toxiques dans l’eau.

Quelle politique a été mise en œuvre pour inverser ce phéno-mène ? On parle de l’agriculture biologique du bout des lèvres, le poids électoral des agriculteurs en conventionnel est bien trop important. Cependant c’est cette seule conversion de l’agriculture qui permettra d’éviter l’épandage des pesticides et la dépendance des agriculteurs aux firmes agroalimentaires qui vendent le pack : semences, et pesticides appropriés.

On se gorgeonne de la généralisation de l’agriculture raisonnée, encore un leurre pour calmer le consommateur et donner bonne conscience aux agriculteurs, elle ne réinvente pas les techniques sans apport chimique, elle se contente de réajuster ses manœuvres, sans remuer le fond de la vase : désherbants sélectifs, graines enrobées d’insecticides, fongicides, tout cela existe encore. On sait pertinemment que les agriculteurs en sont les premières vic-times. Ces pesticides s’évaporent aussi dans l’air et pas seulement puisque ces molécules se retrouvent bel et bien dans la plante des-tinée à l’alimentation animale, et donc dans la viande et dans le sol. Ce sol malmené, mort, est victime aussi de la politique agri-cole locale qui se doit d’agir, en favorisant des mesures permettant de revenir vers des agricultures inventives dans leur assolement et certes moins dévoreuses d’énergie, en évitant ces machines monstrueuses et bruyantes, abêtissantes, ruineuses avec leur lot de contraintes impérieuses amenant à travailler de nuit, sans égard pour la faune et le sommeil des riverains. Le résultat : une qualité de vie médiocre avec pourtant la modernité en tête de proue, une dépendance aux primes, une tendance à l’agrandissement, donc à l’investissement, des choix resserrés…

Les communes ont aussi leur mot à dire là-dessus, certaines se sont courageusement exprimées contre les OGM, pourquoi pas contre les pesticides ? Les élus, dont les maires ont-ils oublié leur rôle de garant de la santé publique ?

AB

Le saviez-vous ? L’amour a-t-il un prix ? S’il n’en avait pas, François Baroin et sa loi de finance pour 2011 prévoit de lui en donner un en revenant sur l’avantage fis-cal de la première année de mariage.

Vaste question, et il doit exister autant de réponses que d’écologistes… Mais alors quel type de vacances choisissent-ils ?

Contre toute attente, les écolos sont des gens comme tout le monde ; ils mangent, boivent, fument parfois, font l’amour et comble de l’hérésie, ils partent en vacances… Et parfois même ils partent en vacances en voiture… Et j’en connais même qui prennent l’avion… LES FOUS !!!!

Sauf qu’il existe effectivement des solutions de tourisme alternatives, même dans notre région, et que même sans ces solutions alternatives, il est simple de garder ses automatismes écologiques en vacances.

Exemple concret dans le massif de La Clape entre St Pierre-la-Mer et Gruissan :

Cette partie de la côte méditerranéenne est enclavée derrière le massif de la Clape et semble propice pour l’éco tourisme. Certains campings, notamment, sont équipés de panneaux solaires (chauffe eau solaire) pour chauffer l’eau des douches, quand d’autres en utilisent aussi pour chauffer leur piscine comme c’est le cas par exemple du camping « LVL les Ayguades » qui a aussi l’avantage de pouvoir accueillir les personnes handicapées. De part en part de la côte, une piste cyclable, soit 15 km, permet tour à tour de rejoindre les plages, les ports et les sentiers de randonnées qui sont nombreux dans le massif.

Comment s’y rendre ?

En voiture, que l’on peut laisser sur place pendant le temps des vacances, puisque même si on a oublié son vélo, de nombreux loueurs sont présents. Et le cas échéant, on peut même prendre le bus : pour 1 euro il vous emmène partout.

En train qui vous dépose à la gare TGV de Narbonne, puis bus à 1 € pour rejoindre votre lieux de villégiature.

Sur Place ? Vous trouvez toutes les activités ludiques qui font le succès des stations balnéaires classiques : plage, mer, port, bar, glacier et site touristique très proche, comme le vignoble de Pierre Richard, ou encore le site remarquable du « Gouffre de l’œil doux » et même un espace « aqua ludique » !!! sans oublier les nombreuses promenades dans le Massif de la Clape bien connu pour les nombreuses espèces d’oiseaux qui y vivent. Pour vos courses, de nombreux marchés quotidiens savent vous ravir, notamment celui de Fleury d’Aude, ou encore les Halles de Narbonne où les producteurs locaux vous accueillent et vous régalent. A voir également la Halle Poissonnière de Gruissan où les pécheurs vous proposent les fruits de leur pêche matinale…

A noter aussi que dans certains villages, comme celui de Gruissan, plus aucune extension n’est possible, tous les terrains constructibles ayant été vendus et construits…

Ici pas d’« aqua mundo » et de piscine chauffés au bois à 29° alors qu’il fait -10° dehors, pas de déforestation massive ; l’argent public est certainement utilisé pour faire vivre le tourisme local.

Un exemple de tourisme vert qui peut donner des idées ailleurs !

SL

aH ! L’eau ! sourCe de vie MaLMeNée ! Les éCoLos ParteNt-iLs eN vaCaNCes ???

Les YeuX de La Mère Cottivet

L’organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de manger de la viande deux fois par semaine. En ef-fet, les protéines sont présentes en

abondance dans certains végétaux : légumi-neuses notamment. Pourtant, la culture de « la viande à tous les repas » a la dent dure... Moins de viande mais de meilleure qualité.La crise alimentaire mondiale (1 milliard de personnes qui souffrent de sous-nutrition) ne touche pas équitablement toutes les popula-tions.Ici, on peut se goinfrer quotidiennement de steak de bœuf gras dont le consommateur ne connaît absolument pas le mode d’élevage, de poulets dont il ne reste que le nom à défaut du goût ou de la texture, de peau de dinde émul-sionnée plus couramment appelée cordon bleu...Cantines scolaires, plats cuisinés, fast-food servent à tour de bras ces denrées dont une consommation trop importante s’avère ni bonne pour notre santé ni pour notre envi-ronnement.Il est courant d’entendre dans les médias des

inepties élevées au grade de vérité absolue : « l’intensification agricole est seule en mesure de nourrir l’humanité ». Et de détruire les sols, les ressources en eau... ?Si l’on souhaite que les 6 bientôt 9 milliards d’êtres humains mangent autant de viande que nous, ça n’est pas à l’intensification agri-cole qu’il faut penser mais à des productions importées de la Lune !Seule une réduction globale de la consomma-tion de viande permettra d’optimiser les sur-faces agricoles.Moins de viande : une agriculture différente.Il ne s’agit pas d’exclure la production de viande des paysages ! Mais bien au contraire, de conserver celle qui est la plus extensive et qui impacte le moins l’environnement.En effet, les élevages intensifs dont l’alimen-tation est basée sur les tourteaux et le maïs ensilé s’avèrent néfastes aux sols et à l’eau :- usage abondant de pesticides pour la culture du maïs- consommation d’eau irresponsable dans certaines régions- tentation de la monoculture maïs sur maïs

avec les risques liés à certains ravageurs (chrysomèle du maïs)Des chiffres intéressants peuvent servir cette réflexion :- il faut 7 calories végétales pour produire 1 calorie animale- il faut 500 litres d’eau pour produire 1 kg de pommes de terre contre 20 000 à 100 000 litres pour produire 1 kg de steak !- Il faut 200 g de pétrole pour produire 1 kg de blé contre 6 kg de pétrole pour 1 kg de steak.Face à ce constat : que faire ?Il ne s’agit pas de fustiger les agriculteurs qui répondent à une réelle demande. Cependant, individuellement et collectivement, diminuer ces consommations en favorisant les produits de qualité, se révèle être une tendance souhai-table.Les restaurants collectifs, notamment ceux dans lesquels des jeunes prennent leurs re-pas sont des lieux privilégiés pour mettre en œuvre cette évolution.

AB

Le saviez-vous ?Le gouvernement actuel fait preuve d’une grande générosité ; remercions-le encore puisqu’il vient de distribuer 700 millions d’euros aux 18 000 français les plus riches sachant que les deux tiers de cette somme vont directement dans les poches des 1000 plus riches… Pendant ce temps, bon nombre de personnes dans le besoin n’ont toujours pas reçu leur chèque de prime à l’emploi…

Nourriture saiNe et QuaLite eNviroNNeMeNtaLe

Une bonne femme pesait sur son balai devant sa porte d’entrée. Croisant le regard sournois de la camérA en haut du mur : « Bonjour voisine, bon, c’est vrai t’y cause pas trop, mais toi ô moins on

t’croiras, si l’petit gône y fait du grabuge dans l’village. Ouuh ben c’est ravigotant d’s’avoir qu’y a une ôtre commère, ben un peu légère en ragots, mais ça y rassure la populasse ! »

Un village, un bourg, c’est l’échelle d’un quartier, mais l’âme rurale, on se rencontre, on fait la fête ensemble, on papote des dernières nouvelles, de-ci de-là, on rit, on se fâche, on a peur ….

Eh oui ! la délinquance, le banditisme même, certes cela existe, mais que fait-on au quotidien pour prévenir la « chose » ?

Alors que l’on pourrait construire ensemble un paysage de vie accueillant où les histoires sombres pourraient être à l’origine d’une action commune pour se prémunir contre les malfrats, alors que l’on pourrait bâtir une belle cohé-sion sociale basée sur l’entraide et la compréhension de notre société, on pense que la camérA va tout résoudre. Il persiste cependant un brin d’incertitude dû à l’improbable attaque d’un malfrat qui échappera à l’œil de Caïn ! Et l’on s’achemine vers une triste défense, celle de l’investissement dans de sordides objets de contrôle. Quel dommage de de-voir faire confiance à des machines, bêtes à ravir, alors que tous pestent contre la diminution du service public, contre la disparition de la communication vraie, celle de l’entraide,

contre « le chacun chez soi », et voilà ! Les yeux indiscrets mais crédibles des pouvoirs publics balayent l’espace sans émotion, noirs, vides ! vides ? Pas tant que ça : au premier chmilblick on fera appel à la gendarmerie pour des brou-tilles, là on pourra sans peine identifier les malfrats vic-times d’eux-mêmes et sans ressources pour bâtir un avenir humain !

Cet argent communal, et subventions autres (subvention : c’est l’argent donné, ça compte pas !), cet argent qui sert à rassurer coussi coussa la population, aurait sa place dans des projets susceptibles de donner un sens à la vie du vil-lage. Et si par exemple on construisait avec cet argent dé-voyé une cabane à ados, en commun avec un artisan du coin, par exemple avec l’argile et le galet d’ici qu’on va ramasser à la pelle. Une émulation à entretenir autant du côté des parents, amis, conseillers municipaux, professionnels, en créant de nouveaux statuts au sein du village, en donnant l’envie de vivre autrement, avec imagination, en procurant une belle expérience aux jeunes ados et +++, en favorisant la construction.

Guignol et Gnafron se joindraient sans complexe à la mère Cottivet pour piailler avec de nouvelles commères et se p’ter la miaille plus souvent en prenant soin de leur progéniture et ainsi donner envie aux « malpropres » de vivre autre-ment … à bon entendeur salut !

VR