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Bibliographie non exhaustive de documents et oeuvres relatives au Rwanda: Sorties 2009: Les Complices de l'inavouable (Patrick de Saint Exupéry) Le journaliste Patrick de Saint-Exupéry réédite son ouvrage de 2004 qui accuse François Mitterrand, certains de ses proches, une poignée de militaires et plusieurs responsables politiques français, dans le déclenchement du génocide rwandais de 1994. Dans une nouvelle préface, l'auteur s'insurge également contre les autorités françaises de droite comme de gauche, et leurs relais médiatiques qui, quinze ans après les massacres, continuent de dresser des rideaux de fumée pour empêcher la diffusion de la vérité. Demain ma vie. Enfants chefs de famille dans le Rwanda d'après parution le 2 avril, aux éditions Laurence Teper, de ce témoignage d'une jeune femme rwandaise, Berthe Kayitesi, qui vit actuellement au Canada : Demain ma vie. Enfants chefs de famille dans le Rwanda d'après. Le génocide de 1994 emporta ses parents et beaucoup d’autres proches parents, amis et voisins. Ses frères et s?urs et elle-même ayant survécu, ils passèrent l’après-génocide dans divers lieux dont l’orphelinat, les familles d’accueil et les ménages d’orphelins. A travers l'itinéraire d'une adolescente devenue femme, il porte sur l'expérience des orphelins rescapés du génocide, plus particulièrement des orphelins chefs de ménage. L'auteur nourrit une réflexion sur l'après-génocide, le vivre-ensemble des criminels et des victimes, la survivance, la transmission et l'acte de témoignage. http://www.metrofrance.com/loisirs/nous-n-avions-pas-a-mourir/midw!Mih92Sqhe5GW/ RWANDA 94: Mémoire triste, Justice improbable Le génocide rwandais de 1994: une jeune femme témoigne à travers un livre-mémoire. Cela fait déjà quatorze ans et plus, que le Rwanda a sombré dans un génocide atroce qui a fait près d'un million de morts en cent jours selon l'ONU. D'après certaines sources, l'élément déclencheur aurait été la mort du président Habyarimana dans le crash de son avion, jusqu'ici pas élucidé. Entretemps quelques génocidaires ont été arrêtés et jugés mais beaucoup d'autres courent encore à travers le monde (notamment en R.D.Congo) ou sont installés confortablement un peu partout dans le monde. Le régime de Kigali (qui a stoppé le génocide) a été récemment accusé par les juges français et espagnol d'avoir occasionné l'élément déclencheur de ce génocide et il y a même eu l'arrestation de Mme Rose Kabuye, Chef du protocole présidentiel. Kigali, de son côté et preuves à l'appui, a récemment riposté en sortant un rapport démontrant la responsabilité de la France avant, pendant et après le génocide. Ce que Paris a toujours nié bien entendu. Et pourtant, les témoins sortent de l'ombre petit à petit. C'est en bravant tout danger que Campagna Gwiza Dancille nous parle à son tour de son vécu sur cette catastrophe hors du commun dans son livre ‘RWANDA 1994 : MÉMOIRES TRISTES, JUSTICE IMPROBABLE', disponible chez l'éditeur Books on Demand GmbH, https://www.bod.fr, 12/14, rond-point des Champs Élysées, 75008 Paris, France. LE MASSACRE DES BAGOGWE Un prélude au génocide des Tutsi. Rwanda (1990-1993) Diogène Bideri Points de vue HISTOIRE AFRIQUE NOIRE Rwanda Depuis 1959 les Bagogwe étaient considérés par les populations hutu du nord du Rwanda comme une caste inférieure. Ils seront marginalisés par tous les régimes, traités par leurs compatriotes comme des gens non civilisés. A partir du 21 janvier 1991, des centaines de Bagogwe furent massacrés, des femmes violées. Plusieurs éléments laissent penser que le massacre des Bagogwe fut un des prémices du génocide de 1994. Le massacre avait été planifié par les tueurs, aux ordres des autorités politiques et militaires.

ibukamontargois.files.wordpress.com · Web viewISBN : 978-2-296-06972-5 • janvier 2009 • 148 pages version numérique (pdf image-texte) : 3 516 Ko Prix éditeur : 14,5 € UNE

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Bibliographie non exhaustive de documents et oeuvres relatives au Rwanda:

Sorties 2009:

Les Complices de l'inavouable (Patrick de Saint Exupéry)

Le journaliste Patrick de Saint-Exupéry réédite son ouvrage de 2004 qui accuse François Mitterrand, certains de ses proches, une poignée de militaires et plusieurs responsables politiques français, dans le déclenchement du génocide rwandais de 1994. Dans une nouvelle préface, l'auteur s'insurge également contre les autorités françaises de droite comme de gauche, et leurs relais médiatiques qui, quinze ans après les massacres, continuent de dresser des rideaux de fumée pour empêcher la diffusion de la vérité.

Demain ma vie. Enfants chefs de famille dans le Rwanda d'après

parution le 2 avril, aux éditions Laurence Teper, de ce témoignage d'une jeune femme rwandaise, Berthe Kayitesi, qui vit actuellement au Canada : Demain ma vie. Enfants chefs de famille dans le Rwanda d'après. Le génocide de 1994 emporta ses parents et beaucoup d’autres proches parents, amis et voisins. Ses frères et s?urs et elle-même ayant survécu, ils passèrent l’après-génocide dans divers lieux dont l’orphelinat, les familles d’accueil et les ménages d’orphelins. A travers l'itinéraire d'une adolescente devenue femme, il porte sur l'expérience des orphelins rescapés du génocide, plus particulièrement des orphelins chefs de ménage. L'auteur nourrit une réflexion sur l'après-génocide, le vivre-ensemble des criminels et des victimes, la survivance, la transmission et l'acte de témoignage.

http://www.metrofrance.com/loisirs/nous-n-avions-pas-a-mourir/midw!Mih92Sqhe5GW/

RWANDA 94: Mémoire triste, Justice improbable

Le génocide rwandais de 1994: une jeune femme témoigne à travers un livre-mémoire.

Cela fait déjà quatorze ans et plus, que le Rwanda a sombré dans un génocide atroce qui a fait près d'un million de morts en cent jours selon l'ONU. D'après certaines sources, l'élément déclencheur aurait été la mort du président Habyarimana dans le crash de son avion, jusqu'ici pas élucidé. Entretemps quelques génocidaires ont été arrêtés et jugés mais beaucoup d'autres courent encore à travers le monde (notamment en R.D.Congo) ou sont installés confortablement un peu partout dans le monde. Le régime de Kigali (qui a stoppé le génocide) a été récemment accusé par les juges français et espagnol d'avoir occasionné l'élément déclencheur de ce génocide et il y a même eu l'arrestation de Mme Rose Kabuye, Chef du protocole présidentiel. Kigali, de son côté et preuves à l'appui, a récemment riposté en sortant un rapport démontrant la responsabilité de la France avant, pendant et après le génocide. Ce que Paris a toujours nié bien entendu. Et pourtant, les témoins sortent de l'ombre petit à petit. C'est en bravant tout danger que Campagna Gwiza Dancille nous parle à son tour de son vécu sur cette catastrophe hors du commun dans son livre ‘RWANDA 1994 : MÉMOIRES TRISTES, JUSTICE IMPROBABLE', disponible chez l'éditeur Books on Demand GmbH, https://www.bod.fr, 12/14, rond-point des Champs Élysées, 75008 Paris, France.

LE MASSACRE DES BAGOGWEUn prélude au génocide des Tutsi. Rwanda(1990-1993)Diogène BideriPoints de vueHISTOIRE AFRIQUE NOIRE Rwanda

Depuis 1959 les Bagogwe étaient considérés par les populations hutu du nord du Rwanda comme une caste inférieure. Ils seront marginalisés par tous les régimes, traités par leurs compatriotes comme des gens non civilisés. A partir du 21 janvier 1991, des centaines de Bagogwe furent massacrés, des femmes violées. Plusieurs éléments laissent penser que le massacre des Bagogwe fut un des prémices du génocide de 1994. Le massacre avait été planifié par les tueurs, aux ordres des autorités politiques et militaires.

ISBN : 978-2-296-06972-5 • janvier 2009 • 148 pages version numérique (pdf image-texte) : 3 516 Ko

Prix éditeur : 14,5 €

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UNE JEUNESSE PERDUE DANS UN ABATTOIR D'HOMMESRwanda, un voyage dans un pays ensanglantéEphrem Inganji

Dans la nuit du 6 au 7 avril 1994 commençait, au Rwanda, le dernier génocide du XXè siècle et le plus rapide de l'histoire qui, en une centaine de jours, a emporté plus d'un million de vies. Cédric Ngoga attendait son tour parmi une foule de Tutsis en train de se faire tuer par les génocidaires lorsqu'il vit ses assassins se sauver. A 16 ans, il rejoint alors l'armée rebelle qui venait de lui sauver la vie... Dix ans après, désormais installé en Belgique, il décide alors de s'asseoir et d'écrire son histoire.

ISBN : 978-2-296-06864-3 • janvier 2009 • 206 pages

Sorties 2008

Innocent ( Magali Turquin): Présentation ici (Editions du Jasmin)

Rwanda : Un génocide populaire (JP Kimonyo)

Il y a 14 ans, au mois d'avril 1994 débutait le terrible génocide du Rwanda. 1 million de morts. Très vite, les Editions Karthala ont publié deux ouvrages de référence sur cet épisode tragique dans l'Histoire des grands lacs d'Afrique. "Aucun témoin ne doit survivre" avec le concours de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme et sous la direction de l'historien Jean-Pierre Chrétien,"Rwanda, les médias du génocide" avec Reporters sans frontières. 14 ans plus tard, nous proposons deux nouveautés sur le même sujet: un témoignage personnel bouleversant et le travail d'un historien politiste rwandais qui plonge ses racines dans l'étude minutieuse du terrain. Jean Paul Kimonyo est sans doute le premier historien rwandais à offrir un travail aussi ambitieux. Son ouvrage, "Rwanda, un génocide populaire" est le résultat d'une très longue enquête de terrain. M. Kimonyo a rencontré les acteurs survivants, il a travaillé sur les comptes rendu des registres municipaux. En employant la méthode de terrain des anthropologues, il réalise un livre d'une très grande portée historique qui explique, à partir du quotidien, comment le génocide a été conçu puis mis en oeuvre. Les deux nouveautés sur le génocide du Rwanda paraîtront dans la première quinzaine d'avril: "Rwanda, un génocide populaire" dans la collection Hommes et sociétés et ""Une jeunesse rwandaise" dans la collection Tropiques.

http://www.presseafricaine.info/article-19225208.html

Rwanda 1994, Tome 2: le camp de la vie

Rwanda, 1994 : entre avril et juillet, 100 jours de génocide... Celui que l'on appelle "Le dernier génocide du siècle" s'est déroulé dans un tout petit pays d'Afrique, sous les yeux du monde entier, sous le joug des politiques internationales, et sous les machettes et la haine de toute une partie de la population. Sur environ 7,5 millions de Rwandais d'alors, 1,5 million de personnes ont été exterminées pour le seul fait d'appartenir à la caste "tutsi" (chiffres officiels de 2004) : hommes, femmes, enfants, nouveau-nés, vieillards... De cette tragédie historique, suite à plusieurs années de recherche dont sept mois passés au Rwanda pour récolter des témoignages, les auteurs ont tiré une fiction éprouvante basée sur des faits réels.Ce second tome couvre les évènements qui se sont déroulés au cours des mois de juin et juillet. Un témoignage poignant et déchirant à lire de toute urgence. Auteurs: Cécile Grenier , Pat Masioni - Editeur: Glénat

La Nuit rwandaise, nº 2, revue annuelle

Sortie le 7 avril 2008, LIRE ICI, L'implication française dans le dernier génocide du XXème siècle . En hommage à Jean-Paul Gouteux

Guerres et Génocides au XXe siècle

Yves Ternon est un historien français. Il est docteur en histoire à l'université de Paris IV (La Sorbonne) .Il a d'abord été chirurgien, interne des hôpitaux de Paris. Il s'est ensuite consacré à la recherche sur les crimes contre l'humanité et, tout particulièrement, sur les génocides juif, arménien et du Rwanda, à propos desquels il a écrit de nombreux ouvrages. Il a aussi participé à la Commission d'enquête citoyenne sur l'implication de la France au Rwanda en tant que vice-président. Ternon est aussi l'auteur s'est également intéressé à la question du négationnisme

LIRE ICI

Sorties 2007

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Paysage après le génocide. Une justice est-elle possible au Rwanda?

Journaliste à L'Humanité, Jean Chatain a couvert le génocide au Rwanda et est retourné à plusieurs reprises dans ce pays depuis 1994. Dans ce livre dense mais clair, il s'interroge sur les conditions rendant possible une véritable justice dans des circonstances aussi extrêmes. Il fait le bilan de l'action des tribunaux traditionnels (gacaca) et analyse les difficultés rencontrées par le gouvernement de Kigali pour mettre la fonction judiciaire au service de la réconciliation nationale. Si beaucoup d'encre a coulé au Rwanda, l'intérêt des réflexions exposées par Chatain est de faire le lien entre travail journalistique et travaux universitaires, ainsi que de mettre en résonance les événements rwandais avec les problèmes de l'Afrique en général : instrumentalisation de l'ethnisme par les milieux politiques locaux, qui s'en servent pour prendre ou conserver le pouvoir ; absence de démocratie et ingérence étrangère étouffante qui contribuent au recours à la violence. Chatain explique aussi pourquoi et comment le régime génocidaire a longtemps bénéficié de sympathies, plus ou moins aveugles, en France et en Belgique.

La Nuit rwandaise, nº 1, revue annuelle coéditée de Izuba et l'Esprit frappeur, 2007, 310 pages, 10 euros (38, rue Keller, Paris 11e).

Se définissant comme revue annuelle (devant paraître chaque 7 avril, date anniversaire du début des massacres des familles tutsi et des démocrates hutu), la Nuit rwandaise ambitionne de faire la lumière sur l'implication française dans le dernier génocide du XXe siècle. Son titre est un hommage explicite à Jean-Paul Gouteux, chercheur à l'ORSTOM, décédé en juillet 2006, reprenant celui de son ouvrage central (publié en 2002 à l'Esprit frappeur), référence essentielle à ce propos. Plusieurs de ses textes les plus récents figurent dans ce numéro un, dont celui concernant le rôle de la hiérarchie catholique dans le processus ayant conduit au crime raciste de 1994. Au niveau de l'actualité immédiate, à signaler la minutieuse analyse par Jacques Morel et Georges Kapler de l'ordonnance de soit-communiqué du juge Bruguière mettant en cause Paul Kagame pour l'attentat du 6 avril 1994 à Kigali. Parmi les nombreux textes historiques complétant cette livraison, l'interview de Nicole Merlo, présente au Rwanda lors du début des massacres, apporte un éclairage inédit : pour la première fois une Européenne témoigne, en son nom et à visage découvert, de la participation physique de soldats français aux barrières mises en place par les miliciens interahamwe. Afin de contrôler la mention ethnique figurant sur les cartes d'identité (une invention du colonialisme belge) : si le terme « tutsi » y était inscrit, son ou sa propriétaire était aussitôt mis à mort. Enfants compris.

Paysage après le génocide (Jean Chatain)

Entre mes stériles réflexions autour des récits sur l'immigration et ce Paris morose (je parle du climat ; sinon, le reste, « ça semble aller », comme disait il y a très longtemps mon pote Malemnbe), et en attendant d'aller voir Bamako gratos à la Villette, j'ai piqué chez Anne un bouquin. C'est un livre sur le Rwanda qu'il faut impérativement lire. Un livre tout de vert et d'africain vêtu écrit par un connaisseur : Jean Chatain de l'Humanité. Il fut l'un des premiers journalistes français à couvrir de près le génocide rwandais....En attendant pour bientôt ma petite fiche de lecture, je vous propose la quatrième de couverture, en fait, un extrait de la préface de José Kagabo (maître de conf à l'EHEES) qui a l'avantage non seulement de présenter le livre mais aussi de situer l'auteur.

CHATAIN,Jean. « Paysage après le génocide. Une justice est-elle possible au Rwanda», Paris, Le Temps des Cerises, 2007« Tant de livres ont été et sont encore écrits sur le génocide « rwandais » qu'il serait tentant d'en esquisser une comparaison. Mais comment rapprocher des genres aussi différents que les témoignages à chaud d'acteurs de l'humanitaire présents sur le terrain pendant la période des massacres [..], les enquêtes institutionnelles ou d'ONG de défense des droits de l'homme [..], des témoignages de rescapés du génocide, des travaux universitaires, qui apportent, à partir de points de vue, de connaissances diverses et de pratiques professionnelles différentes, deséclairagestout aussi diversifiés ? Jean Chatain connaît bien toute cette production, et il le montre dans l'usage qu'il en fait dans son livre, Paysage après le génocide. Cependant, il a un parti pris, qui est celui d'un journaliste et qu'il assume totalement, dans la forme narrative comme dans la perspective d'analyse.

Journaliste à L'Humanité, Jean Chatain est un des rares grands reporters français (avec sa consoeur Monique Mas de Radio France Internationale qu'il cite abondamment) à avoir couvert la période des massacres et du génocide (avril-juin 1994) en suivant dans ses mouvements le Front patriotique rwandais (FPR) qui combattait les forces du gouvernement rwandais et l'armée régulière sous la responsabilité desquels étaient commises les atrocités. Il a donc enquêté « à chaud »,et c'est, entre autres aspects intéressants, cela qui confère à son livre un caractère saisissant. » ( Extrait de la préface de José Kagabo)

La Stratégie des Antilopes (Jean Hatzfeld)

Grand reporter à Libération jusqu'en 2006, Jean Hatzfeld a couvert de nombreux conflits. Profondément marqué par son expérience au Rwanda, il publie Une saison de machettes (Seuil, 2003), dans lequel il rapporte ses entretiens avec les auteurs des massacres, et Le nu de la vie (Seuil, 2005), où il laisse la parole aux rescapés. La stratégie des antilopes, le troisième volet, est le récit des Tutsis réfugiés dans les forêts. Jean Hatzfeld y soulève la question du pardon et de la coexistence des bourreaux et de leurs victimes.

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"Quand Satan a proposé les sept péchés capitaux aux hommes, l'Africain a tiré la gourmandise et la colère. J'ignore s'il les a choisis au premier tour ou au dernier. Ni ce que les Blancs ou les Asiatiques ont attrapé pour eux, car je n'ai pas voyagé dans le monde. Mais je sais que ce choix nous sera toujours contrariant. La convoitise souffle sur l'Afrique plus de chamailles et de guerres que la sécheresse ou l'ignorance. Et dans le brouhaha, elle a réussi à souffler un génocide sur nos mille collines.» OAS_AD('Position2');

Comme pour les alléger, Claudine Kayitesi interrompt ces paroles sur un lent sourire, et ajoute: «Je suis contente d'être africaine, car sinon je ne pourrais être contente de rien. Mais fière en tout cas pas. Peut-on être fière si on se trouve gênée? Je suis simplement fière d'être tutsie, ça oui, absolument, parce que les Tutsis devaient disparaître de la terre et que je suis bien toujours là.» Lors de ma dernière visite, deux ans plus tôt, Claudine occupait l'ancienne maison de sa cousine, en compagnie d'une marmaille des environs, en haut d'un chemin abrupt sur la colline de Rugarama. Une maison en pisé, déjà très lézardée et couverte de tôle rouillée, mais entourée d'un magnifique jardin odorant, soigné de ses propres mains. Derrière, une cahute abritait les marmites et l'enclos d'un veau. Depuis, les paysans des champs limitrophes sont sortis du pénitencier, en particulier l'assassin de sa soe; ur, qu'elle appréhende de croiser à la nuit tombée. Elle a donc été soulagée de quitter les lieux et de suivre, sur une autre parcelle, son mari Jean-Damascène, ancien camarade d'école primaire, au lendemain d'un mémorable mariage qu'elle raconte ainsi: «Avec mon époux, on s'est reconnus il y a deux ans, on s'est d'abord échangé des paroles d'amitié, on s'est envisagés à la Nouvelle Année, on s'est accordés en juillet. Le mariage a été une fête grandiose, les choristes l'ont préludé en pagnes ornementaux, comme sur les photos; j'ai vêtu les trois robes traditionnelles, mon mari a caché ses mains dans les gants blancs, l'église a proposé son enclos et ses nappes, trois camionnettes transportaient la noce, des Fanta, du vin de sorgho et des casiers de Primus, évidemment. L'ambiance nous a pris quelque trois jours inimaginables. Grâce au mariage, le présent montre un gentil visage, mais le présent seulement. Parce que je vois bien que l'avenir est déjà mangé par ce que j'ai vécu.»

Aujourd'hui, Claudine habite un pavillon de construction récente, aligné parmi les dizaines de pavillons identiques d'un moudougoudou encastré sur un versant de rocailles et de broussailles, un peu au-dessus de la grande route de Nyamata, à quelques kilomètres de Kanzenze. A notre arrivée, elle pose une gerbe de fleurs en tissu sur la table basse pour rehausser les bouquets naturels, éloigne de la cour une meute de gamins curieux, tire les rideaux, s'assoit dans l'un des fauteuils en bois avec une mimique amusée. «Encore des questions? feint-elle de s'étonner. Toujours sur les tueries. Vous ne pouvez donc cesser. Pourquoi en ajouter de nouvelles? Pourquoi à moi? On peut se sentir embarrassée de répondre. On peut se trouver blâmable en première ligne d'un livre. Dans les marais, les Tutsis ont partagé la vie des cochons sangliers. Boire l'eau noirâtre des marigots, fouiller la nourriture à quatre pattes dans la nuit, faire ses besoins à la va-vite. Pis, ils vous l'ont dit, ils ont mené l'existence du gibier, ramper dans la vase, écouter les bruits, attendre la machette des chasseurs. Mais une chasse surnaturelle, parce que tout le gibier devait bien disparaître, sans même être mangé. En quelque sorte, ils ont vécu la lutte du Bien et du Mal, directement sous leurs yeux, sans fioritures, si je puis dire.

«Moi, je dois bien penser que le Bien a finalement gagné, puisqu'il m'a offert l'opportunité de fuir et de survivre et que je suis désormais convenablement entourée. Mais le papa, la maman, les petites soe; urs et tous les agonisants qui murmuraient dans la boue, sans oreilles apprêtées pour entendre leurs derniers mots, ils n'ont plus à répondre à vos questions. Toutes les personnes coupées qui soupiraient après un souffle humain de réconfort, tous les gens qui savaient qu'ils s'en allaient tout nus, parce que leurs habits leur étaient volés avant la fin. Tous les morts qui pourrissaient enfouis dans les papyrus ou qui séchaient sous le soleil, eux tous, ils n'ont plus à qui dire qu'ils pensent le contraire.» Claudine garde un secret mais elle ne se plaint jamais de rien. Tous les matins, elle descend avec son mari dans le champ, à midi elle allume le feu sous la marmite, l'après-midi, elle va de-ci de-là, ses copines, la paroisse, Nyamata. Elle ne réclame plus réparation, renonce à la justice. Elle ne coopère guère, ne fait semblant de rien, ne craint pas les mots. Elle ne dissimule pas ses angoisses et sa haine des tueurs, ni sa jalousie envers ceux qui peuvent encore présenter leurs parents à leurs enfants, ni la frustration de n'avoir pas décroché un diplôme d'infirmière: «J'échange des mauvais regards avec les difficultés de rencontre sans baisser les yeux», résume-t-elle; mauvais regards qui contrastent avec la gaieté de son visage, ses robes en étoffe écarlate, la turbulence de ses deux enfants qui ne cessent de lui tourner autour.

Elle anticipe une question et sourit: «Oui, le calme est bien là. J'ai de beaux enfants, un champ un peu fertile, un mari gentil pour m'épauler. Il y a quelques années, après les tueries, quand vous m'avez rencontrée pour la première fois, j'étais une simple fille au milieu d'enfants éparpillés, dépourvue de tout, sauf de corvées et de mauvaises pensées. Et depuis, ce mari m'a fait devenir une dame de famille, d'une façon inimaginable. Le courage me tire par la main le matin, même au réveil de mauvais rêves, ou pendant la saison sèche. La vie me présente ses sourires et je lui dois la reconnaissance de ne pas m'avoir abandonnée dans les marais.

«Mais pour moi, la chance de devenir quelqu'un est passée. A vos questions, les réponses de la vraie Claudine, vous ne les entendrez jamais, parce que j'ai un peu perdu l'amour de moi. J'ai connu la souillure de l'animal, j'ai croisé la férocité de la hyène et pire encore, car les animaux ne sont jamais si méchants. J'ai été appelée d'un nom d'insecte, comme vous le savez. J'ai été forcée par un être sauvage. J'ai été emportée là-bas d'où l'on ne peut rien raconter. Mais le pire marche devant moi. Mon coe; ur va toujours croiser le soupçon, lui sait bien désormais que le destin peut ne pas tenir ses simples promesses.

«La bonne fortune m'a offert une deuxième existence que je ne vais plus repousser. Mais elle va être une moitié d'existence, à cause de la coupure. J'ai été poursuivie par la mort quand je voulais survivre de n'importe quelle manière. Puis j'ai été harcelée par le destin quand je demandais à quitter le monde et la honte qui gâchait mon intimité.

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«J'avais offert ma confiance de jeune fille à la vie, sans manigances. Elle m'a trahie. Etre trahie par les avoisinants, par les autorités, par les Blancs, c'est une terrible malchance. On peut mal se conduire par après. Par exemple, un homme qui refuse de prendre la houe pour s'attarder au cabaret, ou une femme qui délaisse ses petits et ne veut plus se soigner.

«Mais être trahie par la vie, qui peut le supporter? C'est grand-chose, on ne sait plus se laisser aller dans la bonne direction. Raison pour laquelle, à l'avenir, je me tiendrai toujours un pas de côté.»

A la saison sèche, une torpeur poussiéreuse et néanmoins éblouissante fige la région de Rilima, la plus aride du Bugesera, où, sur une butte, s'élèvent les murailles en briques du pénitencier. Toutefois, en ce début janvier, une foule de prisonniers, sautillant sur place dans la cour, paraît indifférente à la canicule lorsque s'ouvrent devant elle les immenses portails. Ces détenus, revêtus de fripes disparates, s'élancent à petits pas précipités, comme s'ils voulaient sortir au plus vite sans risquer la moindre bousculade.

Sous les ordres de bidasses désabusés, ils se rassemblent à l'ombre d'un bois d'eucalyptus, seul îlot de verdure à l'usage des fonctionnaires de la forteresse. Ils ne chantent pas, comme d'autres prisonniers qui, plus loin, dans leurs uniformes roses, sans un regard pour eux, vont et viennent jusqu'au lac en deux files impeccables pour la corvée d'eau. Leurs chuchotements ne parviennent pas à dissimuler leur excitation. A la fois dociles et fébriles, inquiets et enjoués, ils ne semblent pas savoir quelle attitude adopter; non sans raison car, à la surprise de tout le monde et principalement d'eux-mêmes, ils viennent d'être libérés sans explication, après sept années de captivité.

La radio a diffusé l'information trois semaines plus tôt dans un laconique communiqué présidentiel lu tel un bulletin météo. Il annonçait la libération d'une première vague de quarante mille détenus, tous de grands tueurs condamnés pour génocide, dans six pénitenciers à travers le pays.

Au coup de sifflet, ces prisonniers de Rilima franchissent la barrière de l'enceinte avec des gestes obséquieux à l'adresse des gardes, dévalent un versant de rocailles et sautent par-dessus les taillis. Parmi eux se trouvent, une nouvelle fois ensemble, les gars de la bande de la colline de Kibungo, ceux qui participèrent au livre Une saison de machettes. Pio Mutungirehe, le benjamin de la bande qui n'est plus si jeune; Fulgence Bunani, l'éternel apprenti vicaire qui a miraculeusement sauvegardé ses sandales blanches pendant sa captivité; Jean-Baptiste Murangira, droit comme un i dans son rôle de président d'une association de repentance; Alphonse Hitiyaremye qui n'en peut plus de gesticuler ou de sourire, aux gardes, aux passants, aux collègues; Léopord Twagirayezu, à l'inverse, solennel; Pancrace Hakizamungili plus méfiant, presque aux aguets, mais qui pense déjà à sa première Primus; Adalbert Munzigura débordant d'énergie en tête du cortège, comme il l'était en première ligne des expéditions de tueries. Tous ensemble, à l'exception de Joseph-Désiré Bitero, confiné pour longtemps dans le quartier des condamnés à mort.

Pancrace se souvient de ce dernier jour au pénitencier:

«Vraiment, je ne croyais pas à cette chance extraordinaire de sortir un jour de prison. On entendait bien des ouï-dire de visiteurs, mais je ne comprenais pas comment ce pouvait être vrai. Le 2 janvier 2003, quand la radio nous a lu le communiqué présidentiel, on était trop réjouis, ça débordait des lèvres, on n'échangeait rien de plus que de simples paroles revigorantes. On a passé la dernière nuit en chantant. Nombre ne voulaient même plus manger. Deux ambiances dans la prison rivalisaient, les avouants échangeaient des alléluias, tandis que les désavouants lançaient des mots injurieux et des paroles frustrées.»

Son vieux compère Ignace Rukiramacumu:

«J'ai pensé à l'urwagwa qu'on allait boire. J'avais cru qu'on n'en goûterait plus jamais de la vie, qu'ils avaient tiré la porte derrière nous jusqu'à la fin du monde. Avant cette libération, chaque fois que de furieuses épidémies nous attaquaient, on s'imaginait bientôt enterrés en prison. On comptait le nombre de morts et le nombre qu'on restait, et on calculait le temps qu'on allait durer.

«Suite à mon grand âge, j'ai embarqué sur un camion réservé aux vieux et aux malades. On a stoppé à Nyamata dans les ténèbres. On n'osait pas monter par la forêt directement, on s'est blottis la première nuit dans la cour du district. Au matin, on a pris nos sacs. C'était jour de marché. On a contourné deux fois, sans oser s'approcher, puis on a grimpé les chemins. Parmi les gens croisés qui descendaient au marché, on reconnaissait des rescapés. J'ai entendu des cris de méchanceté au passage, des avis de vengeance, mais ça n'a pas duré. Il y en a qui lançaient des bonjours, même s'il s'entendait qu'ils ne venaient pas de bon coeur.»

La stratégie des antilopes Jean Hatzfeld SEUIL 312 pages. Prix : 19 € / 124,63 FF.

 

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MA MERE EST TUTSI, MON PERE HUTU

L' auteur sherbrookois Pierre Roy vient tout juste de faire paraître "Ma mère est Tutsi, mon père Hutu", un roman qui raconte le drame du Rwanda. Le roman de 117 pages s'adresse aux adolescents, mais les plus vieux ont aussi grand intérêt à le lire, question de comprendre un peu mieux les raisons qui ont provoqué cet immense drame. Ce sont ses propres interrogations qui ont poussé Pierre Roy à entreprendre des recherches sur le sujet. Le drame ayant été assez peu médiatisé, les réponses étaient floues. Cette raison a d'ailleurs poussé l'ex-général Roméo Dallaire dans une longue quête pour faire mieux comprendre le drame et provoquer des changements dans la communauté internationale...

En arriver là? Au coeur du roman, Vincent, un jeune réfugié rwandais immigré à Montréal. En attente d'avoir officiellement "ses papiers" pour l'immigration en bonne et due forme, il attend dans son appartement pose des questions à son père et à son oncle, l'un Hutu et l'autre, Tutsi. Le roman pourrait se lire rapidement, mais il faut un moment de réflexion pour bien comprendre la réalité que dépeint l'auteur avec une grande exactitude et un souci historique marqué.

"À travers le récit, on apprend de façon objective ce qui s'est réellement passé au Rwanda avant et lors du génocide de 1994. Ça demeure par contre difficile de comprendre cette folie meurtrière", a avoué Pierre Roy.

Pour bien comprendre l'historique du drame, il faut remonter à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, lorsque l'Allemagne a cédé le Rwanda à la Belgique. "Les Belges ont alors décidé de favoriser l'élite hutu, dénigrant constamment les Tutsi. Un médecin belge, spécialiste de l'Afrique, alors avoir écrit: ''Avec un nez droit et des lèvres minces, ils sont intelligents, polis et raffinés. Ce sont des blancs que le soleil a foncé. Les Hutus, courts et trapus a cité Pierre Roy dans son roman. La rivalité a donc toujours été forte entre les deux clans, mais le pays a connu une période de calme relatif entre 1973 et 1990. Si c'est en 1990 que la guerre a débuté, c'est seulement beaucoup plus tard qu'elle a été médiatisée.

"Le tout a culminé le 6 avril 1994, alors que l'avion du président hutu a été abattu par des missiles. Là, ç'a commencé pour de bon..." a expliqué Pierre Roy. Pourquoi en sont-ils arrivés là? Difficile à dire, a précisé Pierre Roy, qui a néanmoins émis une hypothèse: "Ça couvait probablement depuis longtemps, depuis la période des tensions créées les Belges..."

THE MEDIA AND THE RWANDA GENOCIDE sous la direction de Allan Thompson Pluto Press/Fountain Publishers/ CRDI 2007 ISBN 978-1-55250-338-6, 480 p.

« Les médias d'information ont joué un rôle crucial dans le génocide de 1994 au Rwanda : les médias locaux ont attisé la tuerie, tandis que les médias internationaux ont soit ignoré les événements, soit amplement sous-estimé leur gravité.

Pour la première fois, un livre se penche sur les deux côtés de cette équation médiatique. L'ouvrage examine, d'une part, comment les radios et la presse écrite locales ont été utilisées comme un instrument de haine en encourageant des voisins à se retourner l'un contre l'autre. De l'autre, il présente une critique de la couverture qu'ont faite les médias internationaux des événements cataclysmiques au Rwanda.

En réunissant des reporters et des commentateurs du Rwanda, des journalistes occidentaux réputés et des théoriciens des médias de premier plan, ce livre est le seul à préciser et à sonder l'ampleur de la responsabilité des médias. Il examine également les délibérations du Tribunal pénal international pour le Rwanda sur le rôle des médias dans le génocide.

Ce livre est un compte rendu renversant de l'influence dangereuse que les médias peuvent exercer lorsqu'ils sont utilisés comme une arme politique ou lorsque les organes de presse et les journalistes abdiquent leurs responsabilités. Les auteurs formulent des suggestions pour l'avenir en soulignant comment on peut éviter la censure et la propagande et en plaidant en faveur d'une nouvelle responsabilité dans les comptes rendus médiatiques. L'ouvrage comprend une déclaration de Kofi Annan et une introduction de Roméo Dallaire.»

"Une guerre noire" Gabriel Périès, David Servenay 420 p., 25 € La Découverte 9 bis rue Abel-Hovelaque 75013 Paris

"Une guerre noire", l'ouvrage de Gabriel Peries et David Servenay enquêtant sur les origines du génocide rwandais (1959-1994) est disponible à la vente.

Au printemps 1994, au Rwanda, près d'un million de personnes ont été exterminées en quelques semaines.

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Après quatre ans d'enquête, dans les archives du monde entier, sur le terrain, auprès des militaires français, rwandais et belges, à interroger diplomates et politiques, les auteurs de l'ouvrage tentent de répondre aux questions suivantes: Comment un tel crime de masse a-t-il été rendu possible ? Quelle est la responsabilité des grandes puissances occidentales et de la France, surtout, si proche des génocidaires ?

À l'aide de témoignages inédits et de documents confidentiels, ils lèvent le voile sur l'une des origines secrètes du génocide rwandais : la doctrine française de la « guerre révolutionnaire ».

TUTSIE ETC

Maggy Corrêa , de père portugais, de mère rwandaise tutsie, Suissesse d'adoption (elle habite en Valais depuis une vingtaine d'années) a été animatrice de radio et de télévision. Pour se présenter dans son récit autobiographique

"Tutsie", elle écrit: "Le hasard, qui n'existe pas, fait que ma vie me semblera bien souvent en contradiction constante, en opposition perpétuelle avec les événements, avec l'une ou l'autre partie de moi-même. Quoi de plus banal, vous en conviendrez, que ce sentiment d'être en porte-à-faux avec la "normalité"? Blanche lorsqu'il aurait mieux valu être noire, Tutsie dans un monde de Hutus, Européenne alors que j'affiche l'Afrique à pleins traits. J'ai commencé par laisser faire ce hasard qui choisisait pour moi: ce fut ma rencontre au Rwanda avec celui qui allait partager ma vie durant vingt-trois ans et devenir le père de mes enfants. J'étais âgée de dix-huit ans et je n'avais jamais quitté mon continent."(p.15)

L'incompréhensible et l'absurde d'hier trouvent leur justification dans notre identité présente et à venir. Aussi n'existe-t-il pas de question plus stupide que: "Et si c'était à refaire?". Au vu de ce qui m'est arrivé, ma conviction est que nous n'avons pas le pouvoir de modifier fondamentalement les grandes lignes de notre destinée. Le pourrions nous que ça deviendrait une histoire qui ne serait plus la nôtre. Nous avons seulement le pouvoir, dans un cadre pré-dessiné, de saisir ou non l'opportunité, d'en choisir le détail plus ou moins important ou de lui donner des teintes plus ou moins lumineuses... ou sombres. Et c'est beaucoup! Nous avons le choix d'accepter ou non de vivre au mieux ce qui nous est proposé. Les données de base étant fixées, il faut "faire avec"! Une seule certitude: la vie est belle. Toute vie est belle et, si on le veut bien, la plus forte. La vie envers et contre tout. La vie malgré tout.

Sorties 2006

François-Xavier Vershave, l'homme qui voulait

soulever les montagnes

Au pourfendeur de la France-Afrique, coordonné par Pierre Laniray, Éditions

Les Arènes, 2006, 212 pages, 18 euros.

Face aux attaques et aux calomnies, voici un hommage de ses amis à celui qui, pendant des années, a mis sa force de travail et de conviction au service de la dénonciation de la politique africaine de la France. Près d'un an après son décès, l'ouvrage retrace à travers certains de ses écrits biographiques et les témoignages de ceux qui ont partagé son combat, le parcours de l'homme, depuis l'origine de son engagement, avec la découverte de la Shoah et de la guerre d'Algérie jusqu'à sa volonté de faire la lumière sur le rôle de la France durant le génocide des Tutsi du Rwanda. Un retour salutaire sur le parcours exceptionnel d'un homme qui, de son « obsession permanente pour l'insertion des handicapés », à sa « réflexion sur les biens publics à l'échelle mondiale », a toujours cherché à « donner valeur de loi au devoir de sauver les vivants ».

Génocidé R. Rurangwa  © Presses De La Renaissance 2006

"Ils m'ont tué, moi et toute ma famille sur une colline au Rwanda en 1994. J'avais 15 ans. Je ne suis pas mort!"

Son histoire fait frémir. Mutilé durant le génocide rwandais de 1994, amputé d'un bras par les hordes hutu, puis laissé pour mort et sauvé de justesse par l'organisation «Sentinelle» avant d'être soigné à Genève et de retourner dans son pays en 1996, Révérien Rurangwa a vécu l'horreur de l'intérieur.

 

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La fleur de Stéphanie ou " Rwanda, nous devons vivre avec nos tueurs". Editions Flammarion

Au Rwanda, douze ans après le génocide des Tutsi, une politique de réconciliation décidée par les autorités rwandaises incite les génocidaires, en échange d'importantes remises de peine, à avouer leurs tueries et révéler l'endroit où les dépouilles ont été abandonnées. Ces aveux se font lors de gacaca, tribunaux inspirés de la justice traditionnelle, et face aux rescapés à qui, souvent, ne sont guère épargnés les détails les plus terribles. Une demande de pardon, souvent formelle, doit également être adressée au parquet puis transmise aux familles de victimes. Ainsi, des milliers de prisonniers ont-ils été libérés et sont retournés vivre sur les collines, aux côtés de rescapés. Certains d'entre eux ont choisi de s'impliquer dans la politique de réconciliation nationale et ont ainsi choisi de se confronter aux tueurs, parfois de leurs propres familles, afin de les amener à « la paix » et la nécessité de vivre ensemble.

Douze ans après le génocide, Esther est toujours, elle aussi, à la recherche de la dépouille de sa soeur adorée Stéphanie. Un tueur a avoué les faits : Esther l'a rencontré, il lui a demandé pardon et livré le nom de complices qui, eux, persistent à nier.

A travers cette quête personnelle d'Esther, nous sommes allées au Rwanda écouter la parole de ces rescapés avides de faire enfin leur deuil. Nous avons également tenté de comprendre pourquoi certains rescapés avaient choisi d'aller se confronter à leurs tueurs pour les convaincre de rebatgir une nation commune. Qu'est ce qui détermine leur (non) choix ? Y croient-ils vraiment ? Le pardon est-il possible ? Quel en est le prix ?

Nous avons raconté cette situation absolument exceptionnelle et inouie dans La fleur de Stéphanie, hommage à la soeur d'Esther et à tous ceux qui, comme elles, ne peuvent encore avoir une sépulture digne.

Inyensi ou Les cafards- L'auteur (Scholastique Mukasonga) raconte son enfance à Nyamata ou sa famille a été déportée en 1960 et ou elle a été massacrée pendant la génocide d'avril 1994

« Quiconque visite le Rwanda est saisi par la beauté de son paysage, mais il est aussi effaré par la violence de son histoire postcoloniale. Tout se passe comme si le bien et le mal irrémédiablement inséparables avaient scellé sous ses mille et une collines un pacte d'amitié. Il y a d'un côté les collines  ; il y a, de l'autre, le million de crânes qui les jonchent. Mais ce qui prédomine, dans ce récit, c'est le remords des survivants, qui se traduit par les multiples cauchemars de l'auteur. D'où ce désir manifeste de donner aux disparus une digne sépulture de mots à la fois pour apaiser les vivants et sanctifier les morts. Avec Inyenzi , Scholastique Mukasonga a écrit un récit autobiographique précieux, un document qui nous éclaire de l'intérieur sur le Rwanda postcolonial, un livre que je rangerais à côté du Suicide d'une république de Peter Gay : l'un et l'autre nous montrent à partir d'une succession de faits pourquoi le génocide était hélas, trois fois hélas, inévitable.Préface de Boniface Mongo-Mboussa.

Souvenirs d'enfance Un cauchemar tutsi

Une longue litanie de persécutions, de morts et de massacres : tels sont les souvenirs d'enfance de Scholastique Mukasonga, une Tutsie du Rwanda. Pourtant, ces souvenirs sont antérieurs au génocide des 800 000 tutsis exterminés en 1994 dans la folie meurtrière qui s'empara des hutus après la mort du président hutu Juvénal Habyarimana dans un avion qui s'écrasa au sol à Kigali, la capitale. Les souvenirs d'enfance de l'auteur se situent quelque vingt ans plus tôt. Mais les événements qu'elle a vécus alors sont la préfiguration de la «purification ethnique» de 1994 au Rwanda, l'une des plus atroces de notre histoire contemporaine. Le premier malheur qui frappe sa famille est celui de leur déportation avec d'autres Tutsis dans une région déshéritée du pays, le Bugesera. Il leur faut tout recommencer, défricher un champ, construire une maison. C'est l'époque où les jeunes Hutus terrorisent les Tutsis, qu'ils veulent écraser comme des cafards, des Inyenzi. Néanmoins la petite communauté déportée s'organise, ouvre une école, et miracle : Scholastique est reçue (dans un contigent pourtant limité

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d'élèves tutsies) à l'Ecole Notre Dame de Citeaux, à Kigali. Comme les autres élèves tutsies, elle y est sujette à mille humiliations, mais réussit le concours d'entrée à l'Ecole d'assistantes sociales de Butare dans le sud du pays. Un jour, en 1973, y arrive une bande de jeunes Hutus déterminés à massacrer les élèves tutsies. Elle réussit à s'enfuir, puis franchit avec son frère la frontière du Burundi. C'est la fin du cauchemar : elle y rencontre un ethnologue français qui l'épousera et l'emmènera en France. Dans cette horrible tourmente, elle a perdu presque toute sa famille proche. Une postface de l'écrivain congolais Boniface Mongo-Mboussa tire la leçon de cette tragédie : ce qui prédomine, dit-il, c'est le remords des survivants.

Continents Noirs nrf Gallimard (depuis le 2/03/06)

L'ombre d'Imana L'Alliance des éditeurs indépendants, en partenariat avec Actes Sud et huit co-éditeurs africains, publie au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Rwanda, au Sénégal et en Tunisie le livre de l'écrivain ivoirienne, Véronique Tadjo : "L'Ombre d'Imana". Suite à une résidence d'écrivains au Rwanda, en 1998, Véronique Tadjo découvre les séquelles laissées par le génocide. Surmontant le choc initial, elle cherche à comprendre les causes de la barbarie. D'une plume qui mêle document, témoignage et fiction, elle tente de redonner des visages, des noms, des vies à ceux qu'elle a croisés, victimes ou bourreaux.

En donnant la parole à un peuple replié sur sa douleur et sa peur, Véronique Tadjo parvient avec " L'Ombre d'Imana " à nous rendre proche sa détresse et réussit le pari d'écrire un livre non manichéen sur un sujet douloureux et complexe. Profondément humain et poignant, à la fois incisif et pudique, son texte tente de porter un regard humain sur une des pires inhumanités de l'Histoire. C'est en écrivain, et non en historienne ou en journaliste, qu'elle réagit à ce drame qui la touche dans son identité d'africaine et d'ivoirienne. Tout en soulignant la dimension collective des responsabilités dans le déclenchement de l'horreur, elle ne porte nul jugement : sa seule revendication est celle d'un devoir de mémoire. Osant briser le silence pour perpétuer le souvenir du génocide, son texte est un acte de foi dans la capacité de la littérature à guérir les gens et à réconcilier les peuples.

Née en 1955 à Paris, Véronique Tadjo a été élevée à Abidjan. Son enfance a été marquée par de nombreux voyages entrepris en compagnie de ses parents. Elle a fait l'essentiel de ses études à Abidjan, puis s'est spécialisée dans le domaine anglo-américain à la Sorbonne Paris IV, où elle a passé un doctorat en Études Afro-américaines. Elle a beaucoup voyagé dans toute l'Afrique de l'Ouest, en Europe, aux États-unis et également en Amérique latine. Elle a enseigné dans le département d'anglais de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire pendant plusieurs années. Actuellement, elle est écrivain et anime des ateliers d'écriture et d'illustration de livres pour enfants dans plusieurs pays. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de poèmes et consacré une partie importante de son œuvre à la jeunesse. Après quelques années passées au Kenya, puis en Angleterre, Véronique Tadjo vit aujourd'hui à Johannesburg en Afrique du Sud.

L'Alliance des éditeurs indépendants, depuis sa création en 2002, s'attache à faciliter des accords commerciaux solidaires entre ses 70 membres en soutenant des projets éditoriaux et notamment des coéditions. En effet, la coédition favorise le partage des tâches, les économies d'échelle, l'échange de techniques et de compétences, autant qu'elle garantit une sociabilité interprofessionnelle.

La coédition de "L'Ombre d'Imana", publié en France par Actes Sud, s'inscrit dans une démarche d'aide aux éditeurs du Sud et de diffusion de la pensée. Ce projet se situe donc à la croisée de nombreux enjeux : circulation d'un texte dans l'espace francophone, prise de conscience des richesses intellectuelles du Sud, soutien des industries culturelles locales, promotion de la lecture et de la francophonie. Cette coédition se veut le premier jalon d'une entreprise de restitution de la littérature africaine à l'Afrique. Elle a pour ambition de susciter une dynamique éditoriale durable en renforçant la solidarité entre éditeurs du Sud et en donnant l'exemple d'un modèle de coédition viable sur le long terme. Cette initiative pourrait

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donc être pérennisée sous la forme d'une collection coéditée et coordonnée par les éditeurs africains.

Mise en vente simultanée la 2eme semaine de mars 2006

Co-éditeurs  : Akoma Mba (Cameroun), Cérès (Tunisie), Edilis (Côte d'Ivoire), Khoudia (Sénégal), Ruisseaux d'Afrique (Bénin), Sankofa & Gurli (Burkina Faso), Silence (Gabon), Urukundo (Rwanda)

 Rwanda, le pays hanté Le reporter-photographe Christophe Calais est allé à la rencontre du Rwanda post-génocide.

Le livre Rwanda, le pays hanté fait la somme de plus de vingt voyages dans la région, entre juin 1994 et juillet 2005. Touché par l'intensité des photos, le jeune chanteur Corneille, rescapé du génocide, a prêté le texte d'une de ses chansons pour introduire l'ouvrage

Entre juin 1994 et juillet 2005, le reporter-photographe Christophe Calais a effectué plus d'une vingtaine de voyages dans la région des Grands Lacs, plus particulièrement au Rwanda. En juin 1994, celui-ci sortait tout juste du génocide qui a fait, en trois mois, plus de 800 000 morts parmi les Tutsis et hutus modérés. Armé de son appareil photo, Christophe Calais est allé interroger le pays et ses habitants. Comment vit-on après l'horreur ? La réponse se trouve dans son livre, Rwanda, le pays hanté , qui vient d'être publié. Un livre au contenu aussi dense que son format, petit et légèrement à l'italienne. Hanté par le génocide, le Rwanda l'est sans conteste. Les morts et la mort rôdent encore autour des collines.

Le livre s'ouvre et se referme sur une série de photos en couleur fantomatiques. Certaines sont floues. Les paysages y sont noyés dans la brume ou la pénombre et lavés par la pluie, les silhouettes y sont inquiétantes et imprécises. Dans le reste du livre, les photographies de reportage en couleur côtoient des portraits intenses en noir et blanc. Les visages des bourreaux et celui des victimes se rejoignent. Les photographies de cadavres et de crânes parlent plus que les légendes...

"Sur la tombe de mes gens"

Christophe Calais remonte le temps. Il explique la création du mémorial de Murambi où, le 14 avril 1994, 50 000 personnes ont été massacrées. Il fixe à jamais les regards de cette « famille d'enfants », qui survit à Kigali après la mort de leurs parents : Jean-Pierre, 14 ans, le chef de famille, Jean-Paul, 12 ans, Jean-Bosco, 10 ans, Apollinaire, 8 ans et leur cousine Nadine qui leur prépare à manger. Il suit la fuite des Hutus en République démocratique du Congo, en juillet 1994, par crainte des représailles du nouveau pouvoir rwandais dominé par les Tutsis. Puis leur retour au Rwanda, en 1996, chassés par la guerre civile congolaise. Il photographie le début du procès des militaires génocidaires à Arusha, en Tanzanie, en 2004.

Il est dans les prisons du pays, où plus de 130 000 personnes sont détenues, accusées d'avoir participé au génocide. Il voit la mise en place des premières juridictions gacaca, tribunaux populaires inspirées des assemblées villageoises et assiste aux cérémonies commémorant le dixième anniversaire du génocide, le 7 avril 2004. Pour terminer sur une photo de l'Hôtel Palm Beach de Gisenyi et de l'Akagera Lodge, dans le parc naturel de l'Akagera. Une façon de dire que tout est prêt pour un retour à la normale. Malgré tout, d'autres images restent gravées, comme celle de cette femme en larmes, « devenue folle d'avoir tué » dit la légende. Ou celle de Claudine, 23 ans, torturée, laissée pour morte et qui a perdu toute sa famille. Longtemps, elle s'est crue folle : sur la photo, elle est entourée de deux personnes. Claudine est floue sur le cliché. Aussi floue que sa vie.

La force de ces photographies et l'émotion qu'elles dégagent ont touché Corneille, le jeune chanteur de R'n'B rwandais, rescapé du génocide. Il a prêté le texte d'une de ses chansons, « Sur la tombe de mes gens », en guise d'introduction. Il explique : « Au moment où je commence à envisager un retour au pays, une appréhension me retient. La peur de l'inconnu,

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je suppose. « Sur la tombe de mes gens » est née de ces moments de doute. Les photographies de Christophe Calais racontent ce que je dis dans cette chanson mieux que mes propres mots. Cette rencontre a permis la réconciliation de ma mémoire avec mon pays ».

Rwanda, le pays hanté , photographies de Christophe Calais, texte de Corneille, éditions du Chêne.

Barnum

 

Désœuvré, blasé, Antoine s'ennuie à Paris lorsqu'on lui propose de rejoindre une ONG qui intervient au Rwanda pour secourir une population naufragée par le génocide. Le choc avec l'Afrique, avec la souffrance, avec la violence, avec la mémoire à vif d'atrocités inimaginables, est intense. Chargé de convoyer et de distribuer la nourriture dans divers camps de réfugiés hutus, que fait Antoine, selon ses propores dires, si ce n'est "enterrer les morts et nourrir des assassins" ? Il était cynique mondain, il devient distancié-efficace, à l'image des pros du "barnum", ce cirque humanitaire qui plante ses tentes partout où le malheur frappe à grand échelle : techniciens, infirmières, logisticiens d'ONG à la fois "spécialistes" et accros du malheur des autres, poussés par un mélange d'authentique générosité, de mal-être profond ou de simple carriérisme. De temps en temps, une montée d'adrénaline lui rappelle que la vie, et en particulier la sienne,  a un prix, comme quand, sur une piste en pleine nuit, un gosse drogué lui pose le canon de son Kalachnikov sur la tempe... Et puis les couleurs, les odeurs de l'Afrique sont là pour le griser quand ni la fréquentation de ses congénères, ni celle de ses assistés ne suffisent à le réconcilier avec lui-même.     C'est un Antoine profondément changé qui rentre à Paris en fin de mission. Vitrifié à l'intérieur de sa carapace, étranger aux siens, est-il encore capable de souffrir, d'aimer ? Bientôt, il accepte une nouvelle mission. Cette fois, ce sera Sarajevo...

Pierre Brunet chez Calman Lévy

Purifier et détruire, usages politiques des

massacres et génocides

Seuil, 492 pp., 22,80 €. Plus de dix ans après les faits, le génocide perpétré au Rwanda continue de susciter la polémique en France, le plus proche allié du régime de Kigali à l'époque. L'an dernier, le journaliste du Figaro Patrick de Saint-Exupéry, interpellait dans un livre rageur les autorités françaises qu'il accuse en substance de complicité de génocide (1). Dans son dernier ouvrage (2), Pierre Péan entend, à l'inverse, prouver que notre pays aurait été la seule puissance à tenter d'empêcher l'irréparable et qu'il est, depuis, la proie d'une odieuse machination politico-médiatique ( Libération du 29 novembre).

Les travaux de Jacques Sémelin ne font pas l'objet du même tintamarre médiatique, et pour cause : son livre, fruit de plusieurs années de recherche, ne vise pas à vilipender les responsables du massacre, mais à éclairer les processus qui y mènent. Dans son voyage au coeur de la barbarie extrême, ce chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ne limite pas son champ d'investigation au «pays des Mille Collines». Il revisite la Shoah et parcourt les campagnes de «nettoyage ethnique» en Bosnie. Irriguée par les nombreux travaux déjà menés sur ces massacres, cette étude comparative lui permet de dégager non pas un modèle, mais une série d'invariants qui, conjugués les uns aux autres, peuvent conduire au crime de masse.

Jacques Sémelin évoque notamment la destruction du lien social sous l'effet de la guerre et/ou de la crise économique, le basculement des élites intellectuelles et politiques dans la désignation haineuse d'un Autre fantasmé, le sentiment d'une menace extérieure imminente (souvent la guerre aux portes d'un pays), relayée par une «cinquième colonne» qu'il convient, dès lors, d'éliminer. Pour les nazis, c'est la menace «judéo-bolchevique». Pour les Hutus, le Front patriotique de Paul Kagame qui tient une partie du territoire rwandais (au nord) et paraît en mesure de conquérir le pays en quelques jours. Pour les Serbes, ce sont les «Oustachis» qui les ont massacrés durant la Seconde Guerre mondiale et qui, assurent-ils,

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sont revenus au pouvoir à Zagreb, puis les «fondamentalistes musulmans» de Sarajevo qui ont proclamé l'indépendance de la Bosnie.

Mais l'une des forces du livre réside dans la place qu'il accorde à l'imaginaire. L'auteur insiste sur la «rationalité délirante» qui selon lui est à l'oeuvre dans toute entreprise de destruction humaine. Pour qu'une population s'adonne collectivement au crime, il faut d'abord qu'elle soit convaincue qu'il y va de sa propre survie. Elle doit éliminer cet autre qui menace son existence même, ce juif ou ce Tutsi qui incarne «le diable». «Celui qui va devenir l'assassin se présente ainsi comme la victime», indique Sémelin. Pour sauver le «nous», il faut à tout prix rayer de la surface de la terre le «eux». «L'entrée en tuerie, écrit l'auteur, semble presque toujours impliquer ce tour de passe-passe stupéfiant qui conduit à assimiler la destruction de civils à un acte de guerre parfaitement nécessaire. Dès lors, le massacre relève de la légitime défense.»

Pour illustrer son propos, Jacques Sémelin cite le journal de bord écrit par Félix Landau, un officier SS chargé d'éliminer les juifs sur les marges de la Russie. A la date du 5 octobre 1941, il note : «Pour les premiers véhicules, ma main a tremblé au moment de tirer, mais l'on s'y habitue. Au dixième, je visais calmement et tirais de façon sûre sur les femmes, les enfants et les nourrissons. J'avais à l'esprit le fait d'avoir aussi deux nourrissons à la maison, avec lesquels ces hordes auraient agi exactement de même, voire peut-être dix fois pire.»

 

Sorties 2005

Coups de foudre sur le Rwanda

Un livre pour raconter comment l'esprit et l'acte génocidaires sont nés et comment ils ont balafré le petit Etat d'Afrique Centrale. Bernard Chupin, qui a brievement séjourné en 1965 dans le Pays des milles collines et qui y est retourné en 2004 pour se recueillir sur la tombe de victimes, ne manque pas d'épingler le rôle de la France dans le massacre de quelque 800 000 Tutsis et Hutus dits « modérés.

Bernard Chupin a connu le Rwanda dans les années 1960. Il y a séjourné en 1965 et témoigne du fait que le génocide a commencé bien avant avril 1994, même si c'est la date que l'Histoire retiendra sans doute le plus. Dans Coups de foudres sur le Rwanda , il couche sur papier la façon dont il a ressenti le drame qui a ôté la vie à quelque 800 000 Tutsis et Hutus dits « modérés ». Il revient sur son court voyage dans le Pays des milles collines et sur la peur des habitants, déjà palpable en 1965, car des Tutsis y étaient chassés et tués. Il raconte aussi son retour sur cette terre qu'il aime tant en 2004, pour se recueillir sur la tombe des victimes à l'occasion des dix ans « officiels » du génocide.

Bernard Chupin décrit, avec une lucidité empreinte de lyrisme ou parfois de cynisme, ce qu'il a vu, senti et retenu des témoignages ou de ses lectures sur la catastrophe rwandaise. Admettant la part de responsabilité des Rwandais, il s'indigne de la réaction tardive de la communauté internationale et dénonce la haine des Hutus contre les Tutsis construite par la Belgique, ancienne force colonisatrice. Mais il n'oublie pas la France. Sa douce France qu'il n'hésite pas à juger comme coupable de complicité de génocide. Pour avoir fermé les yeux alors qu'elle aurait pu empêcher des massacres, pour avoir fourni des armes aux assassins, pour les avoir formés et même protégés au cas où la justice leur demanderait des comptes. Ce constat, l'auteur le fait la mort dans l'âme, le cœur à vif et les yeux pleins de larmes. Parce que son pays, qui a bafoué les droits de l'Homme dont il a accouché, il l'aime. Et que, comme tout amoureux trahi, il souffre terriblement.

La complicité de la France lui brise le coeur

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Surtout lorsqu'il participe aux cérémonies de commémoration ou se rend sur les tombes de certaines victimes des machettes. Surtout quand il parle à des Rwandais et que le malaise l'envahit parce qu'il craint que ses interlocuteurs ne voient en lui qu'un Français fourbe venu voir le Rwanda se remettre des atrocités auxquelles l'Hexagone a pris part. Surtout lorsqu'à la commémoration il voit la maigre délégation française minauder, se vexer et tourner les talons après que le Président Paul Kagamé n'ait pas manqué de souligner la responsabilité de la France dans le génocide. Et pour qu'elle ne tombe plus dans ces travers, il appelle la nation bleu-blanc-rouge à se réveiller.

Laissant échapper la peine qui l'étreint quant au rôle de l'Occident, il écrit : « Bravo mon Occident ! De bons chrétiens tu as fait des musulmans, de bons habitants des collines tu as fait des révolutionnaires sanguinaires ! C'est à pleurer. D'ailleurs je pleure sur toi, mon Occident, sur la tombe de Rosalie Gishanda, que j'avais croisée il y a quarante ans et dont le regard en biais, insondable, trahissait déjà une tristesse sans fond devant un destin inéluctable. Mon Occident, tu es bête à pleurer et je pleure parce que je t'aime, comprends qu'il est temps que le regard d'Orphée ne vienne plus perturber les Cercles de l'Afrique ». Et il avertit que le génocide pourrait recommencer si des mécanismes préventifs ne sont pas mis en oeuvre. Et de conclure avec amertume que si ce scénario se produit : « Les machettes reprendront du service pour ‘finir le travail', et comme les Tutsi ne sont ni Slaves, ni Juifs, ni Arabes, les opinions baisseront à nouveau les yeux sur leurs reality-shows, autrement bien plus vivants ». Pourvu qu'il se trompe et que la terre rwandaise ne soit plus rougie par le sang.

Editions Pays & Terroirs

  Génocide: contre-offensive française Marie-France Cros (La libre Belgique: Mis en ligne le 01/12/2005)- - - - - - - - - - -  Pierre Péan publie un livre pour défendre le rôle joué par la France au Rwanda avant et pendant le génocide. Kigali accuse Paris d'y avoir participé «directement». Au printemps 2005, le journaliste français controversé Pierre Péan nous avait téléphoné pour connaître les circonstances dans lesquelles «La Libre Belgique» avait obtenu, en juin 1991, la première interview de Paul Kagame, aujourd'hui président du Rwanda et alors chef de la rébellion, essentiellement tutsie, du Front patriotique rwandais (FPR). Notre confrère allait, en effet, nous expliqua-t-il, «commencer une enquête pour montrer que la France n'avait pas été complice du génocide» comme elle en est accusée par le Rwanda et par diverses publications et ONG.

Une enquête dont on connaît les conclusions avant même de l'avoir menée, cela s'appelle de la propagande. Et c'est bien de ce registre que relève le dernier livre de Pierre Péan (1), ultime avatar d'une série d'ouvrages publiés en France depuis le 10eanniversaire du génocide, en 2004, et visant à innocenter celle-ci ou à accuser le FPR de génocide.

Il faut se rappeler que ce 10eanniversaire avait été marqué par la publication du livre du journaliste du «Figaro», Patrick de Saint-Exupéry, «L'inavouable - La France au Rwanda». «Déchiré» , le journaliste y racontait comment il avait découvert, en plusieurs années, que la France avait aidé les génocidaires rwandais «avant, pendant et après» le génocide et comment une part de l'armée française, appuyée par le président Mitterrand et une section de la droite politique, avait utilisé le pays des Mille Collines comme un «laboratoire» pour «tester» sa théorie de la guerre révolutionnaire, élaborée en Indochine et «mise en oeuvre en Algérie» avant que le général de Gaulle y mette «un coup d'arrêt». «La doctrine ne cessera pourtant d'être repensée et perfectionnée» au sein de l'armée française et, appliquée au Rwanda, permit «de transformer une intention de génocide en acte de génocide» , accusait Saint-Exupéry.

La parution de ce livre entraîna la mise sur pied d'une «Commission d'enquête citoyenne» et le dépôt, devant le Tribunal aux armées, de six plaintes visant des militaires français.

Le prestige personnel de l'auteur de ce livre, détenteur des prix de journalisme «Albert Londres» et «Bayeux des correspondants de guerre», le nom glorieux de notre confrère, neveu d'Antoine de Saint-Exupéry -mort aux commandes de son avion durant la Seconde Guerre mondiale et auteur du «Petit prince» - ajoutaient à la rage de ceux qui approuvent la politique française au

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Rwanda. Il fallait donc déclencher la grosse artillerie pour répliquer.

C'est ce que fait Pierre Péan. Celui-ci écarte l'ouvrage qui gêne d'un «inutile de feuilleter les 288 pages du livre: elles reprennent grosso modo tous les poncifs» des «pro-FPR» (NdlR: ce qui est inexact: la thèse de Saint-Exupéry est originale), pour s'appesantir exclusivement sur une date qu'il conteste et qui est l'un des enjeux des plaintes déposées devant le Tribunal aux armées.

Dans ce long ouvrage, parfois confus, Pierre Péan défend la thèse des extrémistes hutus. Voyons plutôt.

1. «Les Tutsis sont menteurs». «Le Rwanda est aussi le pays des mille leurres, tant la culture du mensonge et de la dissimulation domine toutes les autres chez les Tutsis et, dans une moindre part, par imprégnation, chez les Hutus» , écrit l'auteur. Il n'explique cependant pas pourquoi, dans ce cas, il s'appuie tant sur le témoignage d'un déserteur du FPR, Abdul Ruzibiza, qui est Tutsi, pour soutenir la thèse selon laquelle c'est le FPR qui a abattu l'avion du président hutu Habyarimana, attentat qui fut le signal de départ du génocide.

2. «C'est le FPR qui est le responsable du génocide des Tutsis». C'est le seul point sur lequel Pierre Péan diverge légèrement de la thèse des extrémistes hutus. Bravant l'abondance d'indications sur une préparation du génocide, ces derniers affirment que les massacres généralisés de Tutsis et des Hutus qui s'opposaient à cette mise à mort furent dus à une manifestation de colère «spontanée» de la population hutue après qu'on eut tué son Président.

Notre confrère français complique ce refus de culpabilité: il dit tout à la fois que «Kagame a planifié l'attentat, donc planifié aussi sa conséquence directe: le génocide des Tutsis perpétré en représailles» ; que le FPR a manipulé le gouvernement et «les nationalistes» hutus pour qu'ils commettent des massacres afin que Kagame puisse prendre le pouvoir; et enfin, en même temps, que ce dernier «a fait croire que les Hutus qu'il a fait massacrer en grand nombre étaient des Tutsis».

3. «Le FPR utilise les femmes tutsies pour manipuler tout le monde». L'accusation figurait déjà dans le «Manifeste des Bahutu» , considéré comme un document préparatoire au génocide. Pierre Péan la reprend telle quelle, notamment pour expliquer des «dysfonctionnements dans le dispositif français» au Rwanda avant le génocide, en soulignant «l'infiltration de femmes tutsies auprès de nombreux Français». Qui vérifiaient l'ethnie des séductrices sur leur carte d'identité avant de succomber à leurs charmes?

4. «La Belgique est complice du FPR». Là où les extrémistes hutus se contentent de l'affirmer, notre confrère français fignole avec une décoiffante démonstration: les coupables sont les libéraux francophones de Jean Gol, assoiffés de pouvoir, eux aussi, qui appuient le FPR pour faire chuter le gouvernement «de leurs ennemis de la démocratie-chrétienne». Au bout du compte, «l'impulsion qu'il (Jean Gol) donna, reprise après sa mort, le 18 septembre 1995, par Alain Destexhe et Guy Verhofstadt, a finalement balayé les sociaux-chrétiens tant abhorrés de la (sic) CVP et a remis la famille libérale au pouvoir en 1999». Les Belges, eux, se souviennent que Jean-Luc Dehaene est tombé, en 1999, sur la crise des poulets à la dioxine.

Plus insidieux: Péan laisse entendre -sans avancer le moindre indice- que ce sont plusieurs des paras belges assassinés aux débuts du génocide par les extrémistes hutus, dont le lieutenant Lotin, qui avaient amené à Kigali les missiles qui ont abattu l'avion du président Habyarimana.

Plus généralement, on est frappé par le goût de Pierre Péan pour les attaques ad hominem, rédigées comme des fiches de renseignement, destinées à nuire à ceux qui ne défendent pas sa thèse (des «anti-France» s'emporte-t-il) et parfois basées sur des inventions -si j'en juge par les quelques lignes qui me sont consacrées.

Notre confrère semble coutumier du fait: s'il encense aujourd'hui le juge Bruguière qui, sur base du témoignage du déserteur Ruzibiza, accuse le FPR de l'attentat contre l'avion présidentiel, Péan, en 2001, dans son livre «Manipulations africaines», accusait le même magistrat -qui avait alors le tort de soutenir une autre thèse que la sienne sur les auteurs de l'attentat de 1989 contre un DC 10 d'UTA- d'utiliser des méthodes «expéditives» et décelait «un côté barbouze» chez M.Bruguière, dont les affaires se révélaient «vides ou mal ficelées».

Bref, s'il doit bien se trouver du vrai dans la littérature de M.Péan, il est enfoui dans une telle

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panade qu'on ne le reconnaît plus.

Oui, le FPR a commis des massacres et peut-être est-il l'auteur de l'attentat contre l'avion de Juvénal Habyarimana. Mais l'ouvrage de notre confrère français manque sa cible: il ne nous fait pas oublier que ce sont les extrémistes hutus qui ont préparé et exécuté le génocide d'un million de personnes et ne nous convainc pas que la France -dont un officier commandait l'armée hutue à partir de février 1992- n'y est pour rien.

Autre commentaire: ICILe feu sous la

soutane Auteur: Benjamin Sehene

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman raconte, au coeur du génocide rwandais, les affres psychologiques et la déchéance morale d'un prêtre hutu accusé de viols et de crimes contre l'humanité. On suit au quotidien la mécanique qui mène à consentir puis à participer à l'extermination d'un million de personnes en cent jours. Exilé en France, Stanislas y sera mollement poursuivi. Répondra-t-il de ses actes devant la justice des hommes ? Ce récit aborde la question du rôle de l'Église dans le génocide de 1994.

Editions: L'Esprit Frappeur http://www.benjaminsehene.com/Par dessus l'épaule

de Théodore - Carnet du Rwanda

Dans un taxi et par dessus l'épaule du chauffeur, un photographe observe le Rwanda, quelque dix années après le génocide. Jean-Luc Cramatte saisit des instants de vie et de survie. D'étranges moments où rien ne semble trahir le drame pourtant si proche, avec ça et là, de terribles images qui surgissent et ramènent avec elles le drame vécu. Jean-Luc Cramatte a choisi de demander à quatre écrivains (David Collin, Bruno Doucey, Christian Doumet et Nimrod) d'accompagner ses photos d'un texte. De cet ensemble est né Par dessus l'épaule de Théodore. L'impression est étrange. Les images paraissent saisies sous le double prisme de l'objectif de l'appareil et de la vitre du véhicule. Il en ressort une étrange impression d'instants dérobés, furtifs comme le passage de la voiture, comme le séjour du photographe. Des bribes de temps et d'espaces. Des fleurs le long d'un mur, un marchand de journaux, une publicité pour un soda ou une marque de bière, des vélos et des mobylettes, un commerce de « frigos d'occasion «mais aussi, au détour de la route, un espace clos pour une tombe, des lambeaux, une parcelle de terre qui recouvre un charnier... La vie et la mémoire mêlées. Les écrivains ont mis leurs mots en préface à ces images, avec une distance qui sied à l'entreprise. Au bout du compte, le livre dérange. A bon escient. Il est témoignage et «feinte» comme l'affirme le Tchadien Nimrod, qui voit en ces traces des «cartes postales envoyées du front»...

Ouvrage coordonné par Jean-Luc Cramatte. Editions Labor et Fidès, 120 pages.

 Rwanda 1994. Les

politiques du génocide à Butare

PUBLICATION D'UN LIVRE D'ANDRE GUICHAOUA SUR LA REGION RWANDAISE DE BUTARE André Guichaoua, sociologue, professeur à la Sorbonne, publie aux éditions Karthala le rapport qu'il a rédigé à l'intention du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à propos du génocide dans la région de Butare, au Rwanda.

Ce rapport avait été présenté à la cour il y a près d'un an par son auteur, témoin-expert dans le procès dit de Butare, qui voit comparaître six personnes de cette région du sud du Rwanda. Pauline Nyiramasuhuko, ministre de la famille et de la promotion féminine en 1994 et son fils, Arsène Ntahobali, chef de milice présumé, en sont les principaux accusés.

Ce livre est composé de deux parties. La première: Butare, la préfecture rebelle, décrit le contexte géopolitique, la seconde reprend l'agenda de Pauline

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Nyiramasuhuko, un document accablant qui retrace jour après jour les trois mois du génocide.

Ce livre qui vaut 32 euros est disponible aux éditions Karthala, 22-24 Bd Arago, 75013 Paris, France.

Rwanda 1994. Les victimes et les

complices oubliés du génocide des Tutsi

Cette brochure constitue un nouveau support de sensibilisation du grand public au dernier génocide du 20ème siècle et au combat de l'association Survie contre l'oubli, le négationnisme et pour la vérité sur l'implication de la France.

Prolongement de la campagne menée par Survie au niveau national en 2004 pour la 10ème commémoration, cette brochure expose l'histoire du Rwanda, la contruction idéologique qui a abouti au génocide, l'attitude de la communauté internationale et l'implication française.

Elle met aussi en avant le travail de vérité réalisé par la Commission d'enquête citoyenne (CEC) organisée en mars 2004 et qui a abouti à la constatation d'une complicité multiforme des responsables politiques et militaires français dans le génocide.

Abordant la situation du Rwanda aujourd'hui (la difficulté de la justice et du "vivre ensemble", les séquelles traumatiques et le Sida), cette brochure est un encouragement à la continuation du combat pour la mémoire

 Imprescriptible

Auteur: Géraud de la Pradelle

Editeur: Les Arènes

L'implication française dans le génocide Tutsi porté devant les tribunaux

L'horreur qui nous prend au visage

Rapport de la Commission d'Enquête Citoyenne (Sous la direction de Laure Coret et François-Xavier Verschave)

Editeur: Karthala

L'Etat français et le génocide au Rwanda

Rwanda 1994-2004: des faits, des mots, des oeuvres

Dix ans aprés: Réflexions sur le génocide rwandais

L'Harmattan, septembre 2005. (ISBN : 2-7475-9133-6)Il y a dix ans, nous avons été témoins du génocide des Tutsi qui, en 1994 a plongé le Rwanda dans les transes de la violence à l'état brut. Les textes de ce collectif s'accordent tous sur le fait que ce génocide doit être aujourd'hui appréhendé comme un mal qui dépasse l'espace restreint et exigu du Rwanda pour interpeller le fin fond de notre humanité. Certains essais de cet ensemble explorent la problématique de la genèse du génocide, la part de responsabilité du bourreau, du témoin, de l'auteur, du lecteur et de la communauté rwandaise et internationale. D'autres réfléchissent sur le problème de l'identité post-génocide, le motif de voyage vers le site du génocide, les limites du langage pour « dire le génocide », et enfin la préservation de la mémoire et toute la controverse qui en découle.

L'Harmattan

Rwanda 1994: Tome I - Descente en enfer

Bande dessinée Dessinateur

Pat MASIONI

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Scénaristes

Cécilé GRENIER RALPH

Mathilde est une jeune mère de trois enfants. Elle vit au Rwanda. Elle est rwandaise, de l'ethnie Tutsi. Ce jour de mai 1994, elle va apprendre ce qu'il en coûte d'être né(e) Tutsi en cette fin du XXème siècle. En effet, un attentat contre le président du pays va mettre le feu aux poudres et va lever les Hutu contre les Tutsi. Du jour au lendemain, le Rwanda devient un véritable terrain de chasse. C'est la guerre civile, une guerre honteuse qui fera de tout un chacun un ennemi pour l'autre.

Le bébé de Mathilde sera providentiellement sauvé car pris en charge par Paul, un ami européen qui va réussir à embarquer sur un vol de rapatriement pour expatriés occidentaux. Mathilde et ses deux autres enfants n'auront pas la chance de faire partie du voyage. Comme des millions d'autres personnes, ils vont se retrouver seuls à devoir défendre leur peau dans un pays qui ne veut plus d'eux...

Sorties antérieures:

 Autres ouvrages ICI

MUJAWAYO Esther et BELADDAD Souâd, Survivantes : Rwanda dix ans après , Editions de l'Aube, 2004.

Hanna JANSEN, J'irai avec toi par mille collines, Editions Jeunesse, Livre de poche, 2004 .........Jeanne d'Arc Umubyeyi, petite fille tutsie, vit dans une famille aisée et cultivée au Rwanda. Elle grandit avec son frère Jando (Jean de Dieu) et sa petite sœur Teya (Catherine), au milieu d'une nature luxuriante. Et puis, subitement, en avril 1994 (elle a 8 ans), son monde s'écroule. Parqués dans un gymnase par les Hutus, les Tutsis sont victimes d'un génocide organisé. Jeanne voit toute sa famille mourir sous ses yeux. Seule rescapée, elle est recueillie par une ancienne voisine, Maria. Il s'agit du tome 1 de l'histoire véridique de Jeanne (tome 2 à paraître en avril 2005), racontée par sa mère adoptive allemande, Hanna Jansen elle-même. Elle introduit le récit oral que sa fille lui a fait peu à peu par des petits paragraphes tirés de la situation présente (« Je t ‘écoute. »). L'amour de la mère allemande transcende l'état d'intermédiaire qu'elle représente entre Jeanne et le lecteur, et une émotion très forte se dégage de ce livre. Je pense personnellement qu'un témoignage direct de Jeanne aurait peut-être eu un impact affectif moindre. Nous ne vivrons jamais l'expérience – si simple et si triste - de Jeanne, mais nous pouvons la toucher au plus près grâce à Hanna Jansen. Un des rares romans de jeunesse traitant du génocide rwandais, best-seller en Allemagne, à ne manquer sous aucun prétexte.

COQUIO Catherine, Rwanda : le réel et les récits , Éditions Belin 2004.

KAYITESI Annick, Nous existons encore , Michel Lafont, 2004.

SAINT EXUPERY (de) Patrick, L'inavouable : La France au Rwanda , Les Arènes, 2004.

MEDECINS DU MONDE, Le génocide des Tutsis du Rwanda: une abjection pour l'Humanité, un échec pour les humanitaires, Médecins du Monde 2004

SAUR Louis, Le Sabre, la machette et le goupillon: Des apparitions de Fatima au génocide rwandai s, Mols, 2004.

VULPIAN (de) Laure, Rwanda : un génocide oublié ? Un procès pour mémoire , Editions Complexe, 2004.

DALAIRE Roméo, J'ai Serré la main du diable : La faillite de l'humanité au Rwanda , Libre Expression, 2003.

GODARD Marie-Odile, Rêves et traumatismes ou la longue nuit des rescapés , Erès, 2003.

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HATZFELD Jean, Une saison de machette , Seuil (Fiction et Cie), 2003. DISPONIBLE EN "LIVRE DE POCHE"

WAINTRATER Régine, Sortir du génocide, témoigner pour réapprendre à vivre , Payot, 2003.

GOUTEUX Jean-Paul, La nuit Rwandaise : l'implication française dans le dernier génocide du XX siècle , Izuba Éditions avec l'Esprit Frappeur, 2002.

DELCUVELLERIE Jacques, COLLARD Marie France, MIEMME Jean Marie, SIMONS Mathias et MUKAGASANA Yolande, Rwanda 94 , (témoignage artistique) par GROUPOV, Editions Théatrales

Rwanda 94, conçu par ses auteurs comme une "tentative de réparation symbolique envers les morts, à l'usage des vivants" se propose de rendre voix et visage aux victimes, d'interroger les mtifs et le processus de leur assassinat. Le spectacle a été créé au festival d'Avignon 1999. Depuis, il a été joué en France, en Allemagne, en Belgique, au Canada et récemment au Rwanda; il fut primé à plusieurs reprises.

KAYIMAHE Vénuste, France-Rwanda : Les coulisses d'un génocide, témoignage d'un rescapé , Dagorno, 2002.

BIZIMANA Jean Damascène, L'Église et le génocide au Rwanda : Les pères blancs et le négationnisme , L'Harmattan, 2001.

GOUTEUX Jean-Paul, Un génocide sans importance : La Françafrique au Rwanda , Tahin Party, 2001.

MUKAGASANA Yolande et KAZINIERAKIS Alain, Les blessures du silence, témoignages du génocide au Rwanda, Actes Sud, 2001.

Vianney RURANGWA Jean Marie, Nyamirambo, Ecrire par devoir de mémoire, Editions Le Figuier Fest'Africa, 2000.

BAILLETTE Frédéric, 2000, Figures du corps, ethnicité et génocide au Rwanda , Fictions de l'étranger, Quasimodo, 2000.

CHRETIEN Jean-Pierre, L'Afrique des Grands Lacs : deux mille ans d'histoire , Aubier, 2000.

HATZFELD Jean, Dans le nu de la vie : récits des marais rwandais , Seuil (Point), 2000.

JORDANE Bertrand, Rwanda. Le piège de l'histoire : l'opposition démocratique avant le génocide (1990-1994), Karthala, 2000.

MELVERN Linda R., A people betrayed. The role of the West in the Rwanda's genocide , Zed Books, 2000.

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UVIN Peter, L'aide complice ? Coopération internationale et violence au Rwanda , L'Harmattan, 1999.

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SEMUJANGA, Récits fondateurs du drame rwandais. Discours social, idéologies et stéréotypes , L'harmattan, Paris, 1998.

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MALAGARDIS Maria & SANNER Pierre-Laurent, Rwanda, le jour d'après. Récits et témoignages au lendemain du génocide . Somogy/Médecins du Monde. 1995.

RUTAZIBWA Privat, Espérance pour mon peuple , Rebero, Kigali, 1995.

WILLAME Jean-Claude, Aux sources de l'hécatombe rwandaise , L'Harmattan/Cedaf,, Paris, 1995.

BRAECKMAN Colette, Rwanda. Histoire d'un génocide , Fayard, 1994.

BRAUMAN Rony, Devant le mal- Rwanda : un génocide en direct , Arléa, 1994.

DESTHEXE Alain, Rwanda : essai sur le génocide , Complexes, 1994.

KROP Pascal, Le génocide franco-africain. Faut-il juger les Mitterrand ? , Jean Claude Lattès, 1994.

TERNON Yves, L'État criminel, Les génocides au XX siècle , Paris, Le Seuil, 1994.

VERSCHAVE François-Xavier, Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda , Stock, 1994.

KAMANZI N., Du génocide à la défaite , Édition Rebero, Kigali (non daté). 

RAPPORTS INSTITUTIONNELS ET CITOYENS:

Organisation de l'unité africaine (OUA) : Rapport sur le génocide au Rwanda - juillet 2000

Commission d'enquête parlementaire française : Rapport sur les opérations militaires au Rwanda entre 1990 et 1994 - décembre 1998

AFRICAN RIGHTS, Death, despair and defiance .AFRICAN RIGHTS, 1998, Rwanda , The Insurgency in the Northwest , 1994.

Commission d'enquête parlementaire du Sénat de Belgique : Rapport sur les événements du Rwanda - décembre 1997

AFRICAN RIGHTS, Rwanda, moins innocente qu'il n'y paraît. Quand les femmes deviennent des meurtrières , 1995.

BANDES DESSINEES 

MASIONI, GRENIER, RALPH, Rwanda 1994 : descente en enfer , Albin Michel, 2005.

STASSEN Jean Philippe, Pawa. Chroniques des monts de la lune , Delcourt, 2002.

STASSEN Jean Philippe, Déogratias, Aire Libre , 2000.

ROMANS, POESIES

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COURTEMANCHE Gil, Un dimanche à la piscine à Kigali, Denoël, 2000.

DIOP Boubacar Boris, Murambi, le livre des ossements , Stock, 2000.

ILBOUDO Monique, Murekatete , Le Figuier-Fest'Africa, 2000.

KOULSY Lamko, La Phalène des collines , Kuljaama, 2000.

MONENENBO Tiernon, L'Aîné des orphelins , Seuil, 2000.

NOCKY Djedanoum, Nyamirambo , Le Figuier-Fest'Africa, 2000.

TADJO Véronique, L'Ombre d'Imana. Voyage jusqu'au bout du Rwanda , Actes Sud, 2000.

WABERI Abdourahman Ali, Terminus. Textes pour le Rwanda, Moisson de crânes , Le serpent à plumes, 2000.

 

Filmographie et oeuvres théatrales:NOUVEAU : Pour compter de ce jour (16/01/07), nous proposerons ici les oeuvres théatrales en rapport avec le génocide des tutsus au Rwanda en 1994. Pour mémoire rappelons le Spectacle "Rwanda 94"

Liens vers quelques commentaires ICI

Mon voisin, mon tueur

L'Afrique sera à l'honneur au Festival de cannes 2009, dans un documentaire réalisé… par une Américaine. Dans la sélection « Séance spéciale », les cinéphiles pourront apprécier le travail de longue haleine mené par Anne Aghion sur une période de 9 ans, et qui traite de la loi Gacaca instaurée au Rwanda pour que Tutsis et Hutus reconstruisent ensemble le pays décimé par le génocide de 1994. « Mon voisin, mon tueur » fait partie d'une série de 4 films que la réalisatrice a tournés sur la justice au Rwanda.

RWANDA, LE JOUR OU DIEU EST PARTI EN VOYAGE

Distributeur : Mk2 Diffusion Sortie cinéma France : 27 Mai 2009 Genre : Drame Un film de Philippe Van Leeuw Avec Ruth Keza Nirere , Lola Tuyaerts , Afazali Dewaele Kigali, printemps 1994, le premier jour du génocide; les occidentaux fuient le pays. Jacqueline, la

jeune nurse Tutsi d'une famille belge, se retrouve abandonnée. Elle se cache dans les combles et parvient à échapper aux tueurs. Lorsqu'elle trouve ses enfants abattus par les Hutus, Jacqueline se réfugie dans la forêt. Là, elle trouve un homme blessé dont elle s'occupe et qu'elle ramène à la vie. Mais Jacqueline est profondément meurtrie intérieurement et les efforts de son ami reconnaissant n'y font rien. Démunie de tout même de sa foi, elle n'a qu'une obsession: en finir une fois pour toutes ...

DIEU VENGE L'INNOCENT EN SILENCE (Pièce de Théatre de Catherine Decastel)

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Après la mort de son mari d'origine Tutsi, une jeune femme française enceinte se retrouve seule pendant sa grossesse. L'obsession de transmettre à son enfant devient alors sa raison de vivre. Mais transmettre quoi ? Elle ne s'était jamais intéressée ni à la culture rwandaise ni à l'histoire de ce pays et son mari était resté très discret sur le sujet. Elle entreprend alors une quête qui la poussera à découvrir l'Histoire du génocide et ses liens avec la France. Cette recherche se transformera petit à petit en combat personnel pour la vérité, la mémoire et la transmission.

Il s'agit d'évoquer les différentes questions que pose l'Histoire sur le lien entre la France et le gouvernement rwandais du président Habyarimana durant les années 1990-1994 lors de la préparation et de la mise en œuvre du génocide des Tutsi. L'évocation se fait à travers des scènes inspirées de témoignages de Rwandais et au travers des différents travaux officiels tels que le rapport de la mission d'information parlementaire. Les discours et déclarations politiques ont une place importante puisqu'ils donnent les réponses officielles de la France. Réponses qui ne semblent pas toujours s'être accordées.

« Nous n'avons pas pour but de tout dire, ni de tout expliquer. Il s'agit d'évoquer, ici et ensemble, des faits, des témoignages, des déclarations : éléments principaux des questions encore aujourd'hui restées en suspend concernant le rôle de la France avant et pendant le Génocide des Tutsi au Rwanda. Il ne s'agit ni d'affirmer, ni d'accuser mais de parcourir le panel d'informations existantes. »

RWANDA, L'HISTOIRE QUI MÈNE AU GÉNOCIDE Auteur-réalisateur Robert Genoud Diffusion/Distribution Zarafa Films

La compréhension du génocide du printemps 94 au Rwanda passe nécéssairement par la relation chronologique de son histoire depuis l'arrivée des premiers colonisateurs. C'est au nom de cette histoire falsifiée par les Occidentaux comme par les Rwandais, que des extrémistes ont pu mettre en marche leurs colonnes infernales. Parallèlement aux discours des politiques ou des spécialistes, les parcours personnels de 3 Rwandais traversent le récit : Vénuste, Joseph et Eugène. Ils étaient tous les trois opposés à la dictature du Président Habyarimana (1973 - 1994); chacun en a souffert et aucun n'a de crimes à se repprocher. Aujourd'hui, l'un est rentré au Rwanda, l'autre réfugié en France s'y prépare, le dernier qui a partagé les idées du Hutu - Power où ont été recrutés la majorité des génocideurs, ne veut même pas l' envisager...

RWANDA : RÉCIT D'UN SURVIVANT Auteur-réalisateur Robert Genoud et Venuste Kayimahe Diffusion/Distribution Zarafa Films

Venuste a perdu sa fille, ses frères et sœurs et sa mère lors du génocide Rwandais. Employé puis trahi par la France, perdu dans son propre pays, Venuste tente, après de longs mois de silence, de raconter son histoire afin de rendre hommage aux siens et faire que personne n'oublie cette tragédie.

Sorties 2008:

Le documentaire "Rwanda. A travers nous l'humanité" , soustitré à propos d'une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l'usage des vivants , a été filmé au Rwanda pendant la tournée du spectacle Rwanda 94 du Groupov (une troupe belge de théâtre-action) à l'occasion de la 10e commémoration du génocide des Tutsi et des massacres des Hutu modérés. La pièce rappelle donc les événements de '94 à des personnes qui les ont vécus, directement ou indirectement. Le film montre les réactions du public mais aussi leur vie quotidienne, leurs réflexions...

Outre les considérations sur le passé et le présent, sur l'histoire, le monde et l'avenir, "Rwanda" nous permet de nous interroger sur le rôle cathartique/thérapeutique de la représentation, théâtrale ou filmique. Nous tenterons d'aborder ce vaste sujet, et d'autres (ceux que vous amènerez), en présence d'une psychologue qui est partie soigner des traumatismes auprès des rescapés du génocide au Rwanda, Francine Dal, et de la réalisatrice.

En mars en deuxième partie de soirée, France 3 proposera un documentaire écrit et réalisé par Antoine Léonard-Maestrati "La vie comme un roman - Clavel l'enfant n°13".

Ce documentaire nous fera faire la connaissance de Clavel Kayitare qui a vécu l'horraur durant le génocide rwandais puisque 40 personnes de sa famille ont été assassinées, dont son père, sa mère, cinq frères et sœurs et ses grands-parents.

Arrivé en France gravement blessé le 5 juin 1994 afin d'y être soigné. A son arrivée, sous le choc, il a perdu l'usage de sa

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langue maternelle et ne connaît pas encore le français. Durant 4 ans, Clavel refusera d'entendre parler du Rwanda, et n'évoque jamais le drame qu'il a subi. Il finira par être adopté par la famille française qui l'avait accueilli à l'époque.

Agé aujourd'hui de 20 ans, il est par deux fois médaillé d'argent aux Jeux Paralympiques d'Athènes, après une vingtaine d'interventions chirurgicales, dont un allongement artificiel de 21cm d'une jambe. Handicapé moteur, il fréquente l'école primaire tout en faisant des séjours à l'hôpital, et parvient finalement à raconter son histoire à ses nouveaux parents Antoine et Nadine.

A noter que le réalisateur de ce film est le père adoptif de Clavel. Dans une grande complicité avec son fils et grâce aussi à des images tournées depuis de nombreuses années, il retrace ce destin hors du commun, jusqu'à l'accompagner, lors d'un retour plein d'émotions, au pays de son enfance, le Rwanda.

Passage sur Arte du film SOMETIMES IN APRIL de Raoul Peck (2004): l ire et voir extraits ICI

Le documentariste français Jean-Christophe Klotz fera ses premiers pas dans le genre fictionnel en dirigeant Jalil Lespert dans le drame Les Zones turquoises, rapporte le site spécialisé CinEuropa.org. Réalisateur du documentaire remarqué Kigali, des images contre un massacre (2006), Jean-Christophe Klotz sera en terrain connu avec cette fiction qui racontera le périple d'un jeune journaliste français envoyé au Rwanda lors du génocide de 1994. Le personnage perdra son innocence face à l'horreur de la guerre dans ce scénario coécrit par l'ancien grand reporter Antoine Lacomblez et Jean-Christophe Kotz. Le tournage des Zones turquoises commencera en février au Rwanda puis se terminera en Île-de-France.

Sorties 2007:

"OPERATION TURQUOISE" Fiction d'Alain Tasma et Gilles Taurand, produite par Canal +, avec la participation de France 2, sera diffusée sur Canal le 19 Novembre 2007: "Beaucoup d'officiers à qui j'ai fait lire le scénario n'ont rien trouvé à y redire, confie Gilles Taurand, mais ils ajoutaient souvent génés: "Tout cela, je ne l'avouerai jamais officiellement".LIRE ICI

"The investigation" est une adaptation de la pièce de Peter Weiss, die Ermittlung, oeuvre militante aux airs de documentaire écrit d'après les notes prises lors du procès des responsables du camp de concentration d'Auschwitz. Le thème: La banalité du mal permis par les conditionnement socio-économiques, le génocide, au Rwanda, en Allemagne et ce qui les rend possibles. 13 ans après le génocide au Rwanda, Dorcy Rugamba et Isabelle Gyselinx ont revisité et actualisé l'Instruction, aujourd'hui interprété par des comédiens rwandais.

Sortie au Canada de "J'ai serré la main du diable": LIRE LES COMMENTAIRES ICI

re-sortie: Une saison de machettes (du 18 au 28 juillet 2007) Au Petit Louvre, Chapelle des Templiers

"BACK HOME": Il s'appelle Jean-Bernard Rutagarama. Survivant du génocide rwandais de 1994, exilé, il est rentré récemment dans son pays et a lui-même filmé son retour avec un caméscope. Résultat : le film "Back home" (retour au foyer), qui vient de sortir au Royaume Uni. Zoe Murphy, de la BBC, l'a rencontré. Jean-Bernard Rutagarama est un homme grand et mince, fils d'un extrémiste Hutu et d'une mère Tutsi, dont il a hérité les traits, typiques de ce groupe ethnique. En 1994 (à l'âge de 17 ans), cela avait failli lui coûter la vie. Cette année-là, plus de 1000.000 personnes, Tutsis ou Hutus modérés, avaient été massacrées par des milices hutu. Tout avait commencé le 6 avril, quand l'avion transportant le président rwandais de

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l'époque, Juvénal Habyarimana, avait été détruit alors qu'il survolait Kigali. L'incident avait donné le coup d'envoi aux tueries. Des massacres, le Rwanda en avait déjà connu. Mais selon JB, personne ne s'attendait à ce qui allait suivre. "Les stations de radio émettaient de la propagande, appelant les Hutus à écraser les Tutsis, qu'elles traitaient de 'cafards'. Les tueries s'étendaient d'un village à l'autre" se souvient JB. "C'est alors que j'ai commencé à avoir peur pour ma propre vie". Cette peur, cette horreur, le jeune homme les décrit dans son film, le premier du genre à être réalisé par un survivant. De justesse:

La ligne de front dans le conflit gagnait Kigali. Et son père avait emmené ses trois enfants à la frontière du Zaïre - l'actuelle RDC. Il avait déjà divorcé, et il était donc parti, laissant son ex-épouse seule, à faire face aux milices. "Au premier poste de contrôle, ils m'ont ordonné de sortir de la voiture" raconte JB. "J'étais bien plus grand que le milicien qui était devant moi. Il m'a regardé avec un sourire, comme pour me dire que mon voyage s'arrêtait là". "En regardant ses yeux, je voyais qu'il voulait me tuer. La machette qu'il avait à la main était maculée de sang. Lui et ses collègues plaisantaient, et disaient que cela faisait pas mal de temps qu'ils n'avaient pas tué quelqu'un". JB se souvient : "mon père les a suppliés. Il leur a dit que ce n'était pas ma faute si j'avais des traits tutsis. Qu'il avait fait un mauvais choix et épousé une femme de ce groupe ethnique. Alors, les miliciens se sont contentés de me donner des coups de pied et de poing. C'était un des moments où j'avais frôlé la mort". Dans son film, JB fait apparaître les liens complexes qui l'unissent à son pays d'origine, et ses problèmes identitaires, après ce départ, et les années d'exil en occident. Arrivé dans un camp de réfugiés à Goma, son frère et lui avaient trouvé du travail, devenant interprètes pour deux journalistes occidentaux. "Ils nous ont engagés, et d'une certaine façon, ça nous a sauvés" selon JB. "Ils partageaient leur nourriture avec nous, et nous donnaient des bouteilles d'eau". "Mais l'opinion internationale avait trouvé d'autres centres d'intérêt, l'actualité s'était déplacé ailleurs, et les journalistes étaient partis, non sans avoir dit que si un jour nous arrivions à nous sortir de notre camp, nous devions les contacter. Et c'est ce que j'ai fait". JB était parvenu à gagner le Kenya, où l'ambassade britannique lui avait accordé l'asile au Royaume Uni. Les deux journalistes l'avaient accuilli chez eux, devenant pour lui des sortes de "mères adoptives". "A un moment donné", estime le jeune homme, "le courant est passé entre nous. Ils ont commencé à m'apprécier. Je ne sais pas pourquoi, et ils ne peuvent pas le dire". Pendant ce temps, son frère était retourné au Rwanda, pour essayer de connaître le sort de leur mère. Et par bonheur, il l'avait retrouvée : elle était en vie. Son frère, hélas, n'avait pas survécu à son retour au pays. Ayant échappé au génocide, il avait succombé au paludisme.

Mais au-delà de la tristesse que lui a causé cette perte, dans "Back Home" JB nous fait partager avec lui la joie immense du moment où il a retrouvé sa mère, qu'il avait longtemps cru morte dans le génocide. "Pour une Tutsi, avoir survécu en 1994, ça tient du miracle", souligne JB, " je n'avais jamais pensé que je pourrais un jour la tenir de nouveau dans mes bras. Et pourtant, c'est exactement ce que j'ai fait. C'était un des plus grands moments de ma vie". Un moment d'une grande intimité qu'on peut partager avec lui, qu'on peut voir. Peut-être parcequ'à l'origine, il n'avait pas prévu de faire jouer son film à un grand public. Pour lui, il s'agissait plutôt de tenir une sorte de journal personnel qu'il pourrait montrer un jour à ses petits-enfants.

Au Rwanda, près de 12.000 tribunaux populaires, appelés "gacaca", ont été mis sur pied, les juridictions "normales", submergés par la foule immense des suspects, n'ayant pas les moyens de les juger tous. Les accusés traduits devant ces instances demandent pardon aux familles de leurs victimes, et plaident pour être réadmis au sein de la société. "Je crois que les gens ont un besoin, une soif, de réconciliation" estime JB, "et c'est cela qui fait marcher les gacaca". Mais il ajoute, sceptique : "certains se servent de ces tribunaux comme d'un moyen pratique d'échapper à des sanctions. Ils avouent, et tout est pardonné".

"Plus jamais ça" ? "j'espère que les gens ne fermeront pas les yeux" Darfour : "le Rwanda au ralenti" Dans un sens plus général, JB voit dans son film un "outil éducatif", pour permettre aux gens de prendre conscience de l'horreur des génocides. Au Darfour, par exemple, où les forces gouvernementales et les milices arabes janjawid sont accusés de crimes contre la population noire de la région. Pour JB, c'est "le Rwanda au ralenti".

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"J'espère" dit-il "que quand les gens sauront ce qui s'est passé dans mon pays, ils ne fermeront pas les yeux, et ne permettront pas un nouveau génocide".

Munyurangabo (Sélection Cannes 2007, UN CERTAIN REGARD) Après avoir volé une machette sur le marché de Kigali , Munyurangabo et son ami, Sangwa, quitte la ville et partent sur les traces de leur passé. Munyurangba veut se venger de la mort de ses parents tués lors du génocide, et Sangwa souhaite voir la maison qu'il a fuie quelques années auparavant. Les garçons restent plusieurs jours sur place alors qu'ils n'avaient prévu de n'y passer que quelques heures. Issus de deux tribus rivales, leur amitié va être mise à l'épreuve.Casting : Lee Isaac Chung (Réalisation) , Jeff Rutagengwa ("Munyurangabo") , Eric Dorunkundiye ("Sangwa") , Jean Marie Nkurikiyinka ("Père de Sangwa") , Jean Pierre Mulonda Harerimana ("Gwiza") , Edouard Uwaya B. ("Poète") , Narcicia Nyirabucyeye ("Mère de Sangwa") , Etienne Rugazora ("Père de Ngabo") , Lee Isaac Chung (Scénario)

Coup d'essai... 'Munyurangabo' est le premier film de Lee Isaac Chung A l'été 2006, les producteurs du film, Samuel Anderson, Jerry Lund , et le réalisateur sont partis au Rwanda pour donner des cours de cinéma au Rwanda . Là-bas, Lee Isaac Chung et ses partenaires décident de produire un film avec leur étudiants sur les enfants des rues. C'est ainsi qu'est né l'idée de 'Munyurangabo'.

Première du documentaire "Rwanda Rising"A l'Hotel SERENA s'est déroulé vendredi 30/03 l'ouverture du Festival de Cinéma au Rwanda. Après l'arrivée des invités vers 19h15', le mot de bienvenu a été prononcé par Mr Eric Kabera, fondateur du Rwanda Cinema Center. Il a présenté en bref le thème du festival de cette année aux invités et a tenu a remercié aussi les partenaires du festival.

L'hôte du jour a été l'Ambassadeur Andrew Young qui était venu présenter en Première au Rwanda son documentaire intitulé : "Rwanda Rising". Andrew Young est un activiste américain en droits civiques, membre du Parti démocrate, ancien maire d'Atlanta et premier ambassadeur afro-américain aux Nations Unies. Ce documentaire rélate un apercu de l'historique du Rwanda en général et surtout l'espoir que les rwandais ont sur l'avenir du pays et de sa reconstruction, sujet clé du documentaire.

On peut voir dans le documentaire les interviews de son Excellence le Président de la République Paul KAGAME, le Président Bill Clinton, le président de la Banque Mondiale, le Ministre Romain MURENZI, le producteur Quincy Jones et autres.. Signalons la présence de la star de cinéma américaine Forest WHITAKER dans le documentaire (Le Dernier Roi d'Écosse - The Last King Of Scotland, Idi Amin - 2006) qui a prété sa voix en voiceover pour la traduction des voix en anglais.

 

Igishanga a été créé au Théâtre Paris-Villette en janvier 2002 et repris en octobre 2002 dans le cadre des Rencontres de la Villette, en décembre 2002, le 14 mai 2004, les 8 et 9 avril 2005. J'ai joué Igishanga plusieurs fois au Théâtre Paris-Villette, puis en tournée. Pourquoi y revenir encore ? Parce que d'une certaine façon je n'en reviens pas de ce texte, je n'y reviens jamais, je ne fais qu'en partir. Je finis toujours par éprouver l'envie joyeuse d'en repartir. Point de départ incontournable, l'oeuvre de Jean Hatzfeld, qui est tout sauf une suite de témoignages de rescapés du génocide rwandais. Non, chaque témoignage est un récit à la première personne du singulier. J'ai choisi ceux de Sylvie Umubyeyi (assistante sociale) et de Claudine Kayitesi (cultivatrice). Sylvie dit à un moment donné de son récit qu'après le génocide 'il faudra inventer de nouveaux mots'. Il ne s'agit pas d'un 'on ne peut pas le dire' mais non au contraire d'inventer et pousser la parole au centre de... Africultures en partenariat avec Théâtre Paris-vous offre 3 places à gagner pour la représentation du 22 mars 2007 à 21h. N.B : Chaque place gagnée est valable pour 2 personnes.

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infos: http://www.theatre-paris-villette.com

Le spectacle « Essuie tes larmes et tiens-toi debout !» a été conçu dans le cadre de la mémoire du génocide des Tutsi perpétré au Rwanda en 1994 et de la lutte contre l'idéologie génocidaire qui continue à être diffusée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Rwanda et contre le négationnisme et le révisionnisme. « Essuie tes larmes et tiens-toi debout ! » est un spectacle total, c'est - à -dire qu'il est ouvert à tous les arts. Il est en effet composé de récits lyriques, de théâtre didactique, de monologues pathétiques, de chants de deuil et de danses de l'espoir, destinés à raconter de façon artistique l'histoire du Rwanda, à évoquer les horreurs du génocide, à expliquer la genèse de l'idéologie qui l'a engendré, à décrire ses effets traumatiques aussi bien sur les rescapés que sur les bourreaux, à consoler les éprouvés et à réconcilier le peuple du Rwanda avec lui-même. Il sortira au Canada en avril 2007, avec la Troupe de Théatre IZUBA!

Sorties 2006:

"Un Dimanche à Kigali": La comédienne française d'origine sénégalaise Fatou Ndiaye est restée sans voix, samedi soir, à la réception du prix d'interprétation féminine (meilleure actrice) que lui a décerné le jury de la 6é édition du Festival international du film de Marrakech (Fifm).

Appelée sur la scène de la grande salle du palais des Congrès de Marrakech, qui a abrité le Fifm (1-9 décembre), Fatou Ndiaye, native de Saint-Louis mais vivant en France, a essayé en vain la moindre réaction à ce prix qui récompense le rôle qu'elle a incarné dans le long-métrage canadien «Un dimanche à Kigali». Ce film retrace l'histoire d'amour d'un journaliste et cinéaste québécois (Luc Picard) envoyé au Rwanda pour faire un documentaire-reportage sur le sida, qui tombe amoureux de Gentille (Fatou Ndiaye) une serveuse de l'hôtel où il réside.

Il se sert de la menace de plus en plus lourde du conflit allant éclater d'un jour à l'autre, comme toile de fond à cette aventure amoureuse où le temps et les circonstances jouent contre les amoureux. Gentille, le personnage incarné par Fatou Ndiaye, est une femme désirée par tous les hommes qui la voient, l'entourent ou la pratiquent et qui finira par être violée, défigurée par les génocidaires qui assouviront pour ainsi dire des désirs si longtemps contenus. Visiblement surprise et très émue de cette récompense, Fatou Ndiaye a par la suite fait part à la presse de sa fierté de recevoir ce prix. Elle a également renouvelé, à l'occasion, son amour pour Marrakech et son festival.

"Kigali, des images contre un massacre": sortie en salles le 15/11/2006; projections de presse les 21/09 à 13h, 3/10 à 18h, 18/10 à 13h et 2/11 à 18h au Club Publicis, 133 avenue des Champs Elysées. Lire les documents de présentation sur le site Archives (page filmographie) ICI

Kigali, des images contre un massacre > Juin 1994. Kigali, capitale du Rwanda, est livrée aux massacreurs des milices extrémistes hutu et de l'armée rwandaise. Lors de l'attaque d'une paroisse où sont retranchés une centaine de réfugiés, l'auteur, à l'époque reporter-caméraman, est atteint d'une balle à la hanche. Dix ans plus tard, il retourne sur les lieux pour retrouver la trace des éventuels survivants et de ses éphémères « compagnons de route ». A partir de ce fil conducteur, ce film propose une réflexion sur le traitement médiatique et politique de tels événements.

Africultures en partenariat avec Magic Cinéma vous offre 10 places pour la projection du film 'Kigali, des images contre un massacre' de Jean-Christophe Klotz, le jeudi 19 octobre à 20h30. Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur. N.B. : Chaque place gagnée est valable pour deux personnes.

infos: http://perso.orange.fr/magic.cinema/resonances_festival2006.html

fiche technique:LIRE ICI

Homeland (21/09/06) de Jacqueline Kalimunda

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Un film tiré de J'ai serré la main du diable , mémoires du lieutenant-général Roméo Dallaire, mettra en vedette Roy Dupuis dans le rôle-titre. La réalisation du long métrage a été confiée au Canadien Roger Spottiswoode, créateur de Ripley under ground (2005) et Tomorrow never dies (1997). La rumeur voulait que son compatriote Yves Simoneau en soit chargé.Le tournage de Shake hands with the devil , titre original du film, commencera à la mi-juin à Kigali, au Rwanda.Le drame biographique racontera la difficile expérience du lieutenant-général durant le génocide rwandais de 1994, tel que relatée dans ses mémoires.

Radio-Canada, CBC, The Movie Network, Movie Central et Super Écran, avec la participation de Téléfim Canada et du Fonds Harold-Greenberg, sont associés à la production.

A reçu le prix de la communication interculturelle ex-aequo avec Et si Latif avait raison de Joseph Gaye Ramaka (Sénégal) au Festival Vues d'Afrique 2006, panorama africain et créole, dans la catégorie documentaires.

C'est un film construit et soucieux de l'aspect esthétique, qui souligne le contraste entre l'horreur des faits, la beauté des paysages et la douceur des souvenirs d'enfance et s'inscrit dans le registre de l'histoire personnelle, de l'émotion. En 1994, Jacqueline Kalimunda a vingt ans et vit à Paris, son père est enlevé par des hommes devant chez lui, au Rwanda, il est depuis porté disparu. Dix ans plus tard, la réalisatrice entreprend un voyage à travers le Rwanda jusqu'à la région de naissance de son père. C'est ce voyage à travers « Homeland » qu'elle filme, sous forme d'une quête personnelle ponctuée de rencontres, avec des survivants que la réalisatrice interroge. Ainsi la présence de Jacqueline Kalimunda dans le film est à la fois écoute de l'autre et introspection, sa démarche est ouverte, progressive, s'appuyant sur des questionnements personnels pour répondre à l'histoire, et aussi sur la parole des témoins. Il s'agit également d'un film qui interroge la répétition de l'histoire, des événements tragiques, la réalisatrice retrace l'histoire du Rwanda en établissant un parallèle avec l'histoire de sa mère, qui a vingt ans lors des premières violences dans les années 1960-63 ; soulignant qu'à chaque génération se sont produits des massacres. Le film reste ainsi ouvert sur l'espoir (inquiet) que la troisième génération saura sortir de ce cycle de la violence. Le cinéma représente ici un moyen d'interrogation de l'histoire et participe d'un travail de mémoire.

 

Rwanda, du documentaire à la fiction: Après avoir présenté dans la Semaine internationale de la Critique son documentaire "Kigali, des images contre un massacre" issue de son expérience personnelle, le reporter de guerre Jean-Chritophe Klotz quitte sa veste de journaliste pour endosser celle de réalisateur de fiction. Il prépare un long métrage intitulé "Les zones turquoises", une référence à l'Opération turquoise menée par la France en 1994 au Rwanda, a-t-il expliqué à l'AFP. L'histoire, "qui se passe clairement au Rwanda pendant le génocide", est celle "d'un jeune homme qui croyait connaître le monde et qui en s'approchant de la tourmente va se brûler et en resortir transformé à jamais". Produit par Les films du poisson, le tournage pourrait débuter en 2007 "si tout se passe bien".

19 mai

2006

A R I

Deux films rwandais intitulés « Goretti » et « Isugi » viennent d'être primés aux 22ème Journées du Cinéma africain et créole qui ont eu lieu du 20 au 30 avril à Montréal au Québec, a établi l'Agence Rwandaise d'Information (ARI).

« Le film « Goretti » a reçu le prix « Images Femmes OXFAM Québec ». Le film « Isugi » a reçu le prix « Images de Femmes-Micheline Vaillancourt ». Par ailleurs, le film « Goretti » sera présenté au Festival International du Film pour la Jeunesse qui aura lieu à Séoul en Corée du Sud en Août 2006 » signale un communiqué émanant de KEMIT, une association sans but lucratif qui réalise des films documentaires sur le Rwanda d'après génocide.

En mettant la récompense « Prix Images de Femmes-Micheline Vaillancourt » au film « Isugi (25 minutes) » de la scénariste-réalisatrice rwandaise Odile Gakire Katese, le Jury souligne que le « scénario de ce film s'attache à nous faire partager les angoisses d'une adolescente et nous fait percevoir que toutes les conséquences du génocide rwandais sont autant de drames individuels », lit-on dans un message envoyé par les organisateurs du Festival de Montréal.

Isugi est une rescapée du génocide de 1994. Plus de dix ans après, sa vie est toujours hantée par le souvenir de ses parents disparus et elle doit en plus faire face au harcèlement de son père adoptif.

Tandis que pour le film « Goretti (13 minutes) » de Diane Igirimbabazi, les organisateurs du Festival déclarent : « Le Jury décerne le prix Image de Femmes OXFAM Québec au documentaire « Goretti » de Diane Igirimbabazi pour la sensualité des images qui confirme une direction photo exceptionnelle. Un film touchant et inoubliable qui a su traiter avec respect la vie au quotidien des orphelins du Sida. Un véritable petit bijou ! ».

Rappelons que les deux films ont été produits dans le cadre des activités de KEMIT, qui a pour devise de « construire un regard personnel sur la réalité et transmettre son message au moyen de l'outil audiovisuel ».

Dans la langue de l'Egypte ancien, le vocable « Kemit » signifie le continent noir ou l'Afrique. Le terme a été choisi pour désigner le nom d'une association sans but lucratif qui consacre ses activités à la réalisation de films sur le Rwanda d'après-génocide

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Rwanda:

Les collines parlent

Trois fragments de procès devant les tribunaux populaires mis en place au Rwanda après le génocide de 1994. Trois tableaux sobres et tragiques pour dire toute la difficulté de la justice et de la réconciliation face à l'ampleur du drame.

Dix ans après le génocide rwandais qui, d'avril à juin 1994, fit quelque 800 000 victimes, majoritairement des Tutsis, mais aussi des Hutus refusant de tuer, Bernard Bellefroid a filmé trois des 12 000 Gacaca, tribunaux populaires mis en place par les autorités pour juger 500 000 suspects encore détenus. Formées de magistrats désignés en partie par la population pour instaurer "la vérité, la justice et la réconciliation", les Gacaca voient défiler les exécutants "ordinaires" du génocide : des massacreurs de voisinage, qui tutoient les rescapés et les appellent par leurs prénoms parce qu'ils les connaissent depuis toujours. Voici d'abord un homme encore jeune, Obéde, plutôt faraud dans sa chemise rose de prisonnier, qui plaide coupable et demande pardon comme une formalité. Accusé par des rescapés de certains assassinats qu'il refuse de reconnaître, devant un tribunal expéditif où siègent plusieurs de ses parents, il est remis en liberté avec une peine de travaux d'intérêt général. Devant une autre Gacaca, le vieux Gahutu, lui, nie en bloc, affirmant même qu'aucun Tutsi n'est mort dans sa commune. Il est condamné à trente ans de prison, après avoir repoussé toutes les tentatives menées par le juge pour ébranler son mutisme. Troisième et dernier tableau : les juges tentent de convaincre une veuve de pardonner à son beau-frère, qui a tué sous la menace des massacreurs son propre frère ; il sera remis en liberté lui aussi.

Dépouillement éloquent: D'une densité et d'une sobriété extrêmes, ce film produit par Jean-Pierre Dardenne plonge immédiatement le spectateur dans la réalité du génocide et le confronte aux limites - ou à l'impossibilité ? - de la justice. Il expose des situations inverses, d'une juridiction qui méprise ostensiblement les rescapés à une autre où la sévérité est maximale à l'encontre de l'assassin. à travers chacun des tableaux, maintenu dans une distance aussi respectueuse qu'éloquente, c'est toute l'ampleur de la tragédie qui s'impose avec force, mais aussi un travail de libération de la parole, étape nécessaire vers la réconciliation.Lire l'Article de LIBERATION ICI

Mères Courage

Cette production documentaire de Léo Kalinda relate le parcours et le combat de ces Rwandaises immensément courageuses, qui, après avoir vécu le pire en 1994, ont fait preuve d'un courage exceptionnel dans leur quête de vie et de dignité:« Ces femmes qui ont résisté à un choc inimaginable représentent un exemple remarquable de résilience. Leur message d'espoir est inestimable." Les « mères courage » du Rwanda méritent toute notre admiration. Puisse une large diffusion de ce documentaire servir d'espoir aux êtres opprimés"."Ils m'ont dit: "Nous n'allons ni te battre ni même te menacer du regard. Nous te tuerons méchamment en te violant."" Athanasie Mukarwego raconte son drame sans rage. Avec courage.

Du 18 avril au 4 juillet 1994, cette mère rwandaise a été violée, devant ses enfants, par plus de 500 hommes. "Sur moi, constamment, je sentais l'odeur de la sueur, de la boisson, du sperme."

Janette a vu sa mère se faire trancher la gorge et couper les jambes. Pour échapper au même sort, elle s'est réfugiée dans les marais. Après la guerre, elle est devenue l'unique soutien de sa famille. À l'âge de 13 ans.

Il y a 12 ans, au Rwanda, un million de personnes étaient massacrées dans ce qui a été le génocide le plus rapide de l'histoire. Aujourd'hui, les femmes qui ont survécu à l'horreur rebâtissent le pays. "Paradoxalement, le génocide nous a aidées", dira Athanasie en parlant des Rwandaises.

Au lendemain de la guerre, certaines de ces survivantes ont adopté plusieurs dizaines d'orphelins. D'autres ont dû travailler pour remplacer les hommes disparus. Elles sont devenues maçonnes, mécaniciennes, députées. Désormais, on reconnaît la valeur des femmes au Rwanda. Et le courage de celles-ci nous réconcilie avec l'humanité.

En fait, et c'est horrible à constater, la tragédie rwandaise n'aura pas eu que des conséquences négatives.

Or, les rescapés de cet été de machettes n'oublieront jamais. Si leur devoir est de panser des blessures, il est aussi de sauvegarder la mémoire d'un drame. Lors de rassemblements, des gens parlent des horreurs qu'ils ont vécues, nomment leurs assassins, replongent sans cesse dans ces souvenirs douloureux. Car la vérité guérit. Plus que tout.

Un dimanche à Kigali

Sortie en 2006: ICI

Le film, réalisé par Robert Favreau, met en vedette Luc Picard, Alexis Martin, Céline Bonnier, Erwine Veche, Fatou N'Diaye, Jean Fayolle, Louise Laparé, Luck Merville, Makka Kotto, Mireille Métellus.

Un dimanche à Kigali raconte l'histoire de Bernard Valcourt, journaliste québécois, un peu désabusé, parti à Kigali en 1993, pour tourner un documentaire sur le sida. À l'hôtel où il loge, il fera connaissance avec Gentille, une serveuse timide, d'une grande beauté. Gentille sert à boire aux diplomates, fonctionnaires,

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bourgeois rwandais et expatriés tandis que le pays se dirige vers la guerre civile.

Par le biais d'une grande histoire d'amour entre un homme, une femme et un peuple, un dimanche à Kigali nous fera découvrir l'histoire récente du Rwanda et nous aidera à mieux saisir les mécanismes du génocide.

Le film sortira dans les cinémas en 2006. Il s'agit de l'adaptation du roman Un dimanche à la piscine à Kigali de l'auteur québécois Gil Courtemanche. Pour voir les images de ce film, cliquez sur le lien suivant :

Bande-annonce Un dimanche à Kigali

Shooting Dogs

Sortie le 8 mars 2006

CRITIQUE sur Metulla

de Michael Caton-Jones, avec John Hurt et Hugh Dancy

Cette histoire est basée sur des faits réels et met en opposition deux personnes : un fervant catholique et un idéaliste. Michael, prêtre catholique anglais, installé depuis de longues années à Kigali au Rwanda s'est lié d'amitié à un jeune enseignant-coopérant, Joe, dont c'est la première expérience africaine. Embarqués dans la tourmente des premières heures de l'effroyable génocide rwandais, ils vont vite atteindre les limites de leur propre courage. Leur mission consistait à transmettre le savoir (scientifique ou spirituel), à aider les populations ; mais confrontés à de si terribles événements, totalement impuissants, incapables de juguler la haine, ils n'ont qu'une alternative : rester et mourir ; ou fuir et trahir.

Le 8 mars prochain sort en France Shooting dogs, deuxième fiction projetée en France sur le génocide rwandais. Réalisé par Michael Caton-Jones, Shooting Dogs prend pour décor l'école technique officielle de Kigali, où quelques centaines de Tutsis, abandonnés par les forces armées internationales, furent sauvagement massacrés…

On reconnaît le Kigali d'avant la guerre, ces cabines téléphoniques improvisées à chaque coin de rues poussiéreuses, ces petits bars regorgeant de Primus et d'Amstel… Dès les premières images, le décor est planté : nous sommes en 1994, dans la capitale du Rwanda. Un jeune professeur coopérant anglais, Joe Connor incarné par Hugh Dancy, s'y trouve là pour enseigner aux jeunes Rwandais de l'école technique officielle, dirigée par un prêtre catholique anglais, Christopher, joué par John Hurt. La vie y est paisible, tout juste dérangée par des nouvelles inquiétantes : une amie journaliste de Joe lui apprend que des massacres ethniques de Tutsis ont eu lieu au stade national, et déjà, des animateurs diffusent sur une radio, qui ressemble à s'y méprendre à la funeste RTLM, des mises en garde contre l'ennemi intérieur… Puis vient le 6 avril : à l'école technique officielle, dans la nuit, les soldats belges de l'Onu apprennent à Christophe et Joe que l'avion du président Habyarimana a été abattu. Quelques minutes plus tard, nous voyons se presser contre les grilles de l'Ecole une centaine de Rwandais, tutsis, venus chercher refuge. Le prêtre hébergera et protégera ces condamnés à mort en sursis, contre les Interamwe que l'on voir rôder autour de l'école. Puis, abandonné par les soldats belges de l'Onu et les parachutistes français, le prêtre anglais tentera d'évacuer quelques enfants, cachés sous la bâche de son véhicule : il y parviendra, mais périra, tout comme disparurent la majorité des réfugiés de l'école technique officielle.

Le génocide montré Contrairement à Hotel Rwanda, Shooting dogs ne suggère pas le génocide, mais le montre. D'où des images et des scènes de meurtre à la limite du soutenable. Le réalisme de cette fiction est renforcé par le choix du lieu de tournage, Kigali, ainsi que le casting : nombre d'acteurs et de figurants sont rwandais, parfois même survivants du génocide. Shooting dogs, film d'un implacable pessimisme, égrène malgré tout des notes d'espoir, sur fond de tragédie : ainsi, Mary, jeune écolière sauvée par le prêtre Christopher, parvient à rejoindre le Royaume-Uni, et revoie Joe, l'enseignant coopérant. Devenue une belle jeune fille, elle incarne cet espoir de renaissance. Ce qui ne l'empêche pas de poser la question qui hante nombre de Rwandais : pourquoi nous avez-vous abandonnés ? Jean-Bernard Gervais

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Le 11 avril 1994, les soldats de l'Onu quittent l'Ecole Technique Officielle (ETO) à la périphérie de Kigali, où étaient réfugiés plus d'un millier de tutsi, les livrant à leurs bourreaux hutu. Presque tous seront tués. Le film "Shooting dogs" leur est dédié. A partir de cet épisode réel, le réalisateur Michaël Caton-Jones, qui a choisi la fiction plutôt que le documentaire pour toucher le spectateur et l'émouvoir, livre un film d'une force implacable où l'émotion est toujours présente.

Un prêtre catholique anglais, Christopher, interprété par John Hurt, et Joe, un jeune enseignant coopérant enthousiaste qui a le regard lumineux de Hugh Dancy, sont confrontés à la violence qui s'installe progressivement mais ne s'appelle pas une guerre: il n'y a pas d'ennemi déclaré, les soldats ne pourront tirer que sur des chiens, ce qui donne son titre au film.

L'avion du président Juvenal Habyarimana, un hutu qui, sous la pression internationale, a fait entrer des tutsi dans son gouvernement, explose en plein vol le 6 avril au soir. Les hutu accusent les tutsi de l'attentat. Le processus de haine, planifié de longue date, est déclenché.

Les soldats de l'Onu n'ont pour ordre que de "surveiller" le processus de paix moribond. Le bataillon de l'Onu commandé par le capitaine Delon, qui a installé sa base dans l'enceinte de l'ETO, accepte de protéger les tutsis et les européens qui s'y réfugient mais ne peut rien faire contre les miliciens hutu qui assiègent le bâtiment, armés de gourdins, de machettes et de kalachnikov.

Un responsable hutu, considéré comme le "cerveau du génocide", le colonel Théoneste Bagosora entre dans l'école et essaie de convaincre Christopher de lui livrer les tutsi, prétextant que "c'est aux Rwandais de protéger les Rwandais". Cet officier est actuellement jugé par le Tribunal pénal international d'Arusha (TPIR), devant lequel il nie toute participation au génocide.

Face à ces menaces, Joe fait entrer une équipe de télévision de la BBC pour alerter le monde entier et tenter de protéger les réfugiés. Mais ils ne peuvent qu'assister au départ des Européens emmenés par les forces françaises de l'opération Amaryllis, abandonnant les tutsi à la fureur des miliciens hutu.

Joe et Chistopher n'ont le choix qu'entre partir et sauver leur vie, ou rester et mourir. Le prêtre choisit de rester, sauve quelques enfants mais le paie de sa vie. Le génocide au Rwanda a fait au moins 850.000 morts selon l'Onu, essentiellement tutsi.

"Shooting Dogs", tourné en huit semaines à l'ETO et autour de la capitale rwandaise, s'est enrichi des nombreux témoignages de survivants, dont certains ont participé au tournage du film, rescapés de l'école ou parents de victimes, dont les visages défilent dans le générique de fin. Une musique du compositeur italien Dario Marianelli (auteur de la musique de "Sauf le respect que je vous dois", "Orgueil et préjugés" et "Les frères Grimm") entretient le climat poignant de ce long-métrage de 1H54.

La raison d'être du film est de "témoigner", confie David Belton, producteur et coscénariste, qui se trouvait en 1994 au Rwanda comme journaliste pour la BBC.

Sorties 2005:

"Rwanda, à travers nous, l'humanité."

Ce film belge s'inspire du spectacle présenté il y a deux ans, Rwanda 94, pour faire revivre aux spectateurs, à travers les témoignages de survivants et des images parfois insoutenables, l'odieux génocide. Un film troublant qui nous tire constamment les larmes des yeux.

«Rwanda, vivre la Réconciliation », Documentaire, 2005:.....voir ici Un court-métrage rassemble six témoins du génocide rwandais

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La réconciliation est au centre de ce film qui a été primé par l'assocation internationale de l'audio-visuel chrétien.

Veuve depuis le génocide de 1994, Immaculée vit avec ses six enfants dans une maison reconstruite. Avant la guerre, son appartenance ethnique n'avait aucune espèce d'importance. Peu après l'assassinat du Président Habyarimana, qui a marqué le début du génocide, Immaculée a appris que sa tribu était tutsie, et que son frère aîné (marié à une hutu) aurait à tuer ses proches «restés tutsis». Face à cette menace, elle prend la fuite avec ses cinq enfants, pour accoucher de son sixième dans la brousse. Dans des conditions précaires, et alors que des gens sont battus à mort autour d'eux, ses enfants l'aident. Le témoignage d'Immaculée, avec cinq autres semblables, a été porté à l'écran dans le film documentaire Rwanda, Vivre la Réconciliation, primé en juillet dernier par l'Association Internationale de l'Audio-visuel Chrétien. Ce court-métrage met beaucoup l'accent sur le pardon et l'importance d'aimer son prochain, peu importe la gravité de ses actes passés.

La réconciliation, un besoin Le Rwanda, pays déchiré, a besoin de réconciliation. La méthode du Gacaca, largement répandue dans le pays, est une formation contre la violence et une promotion pour la réconciliation, entre les victimes et les meurtriers. Certains privés aujourd'hui de famille et de toit, cherchent à se libérer d'un lourd passés, aux côtés d'anciens détenus, ex-tueurs. Leur meilleur outil de pacification reste la foi en Jésus-Christ, Sauveur inconditionnel, comme ils le proclament. «Il faut résilier notre contrat avec le diable, pour avoir accès au pardon et à la guérison», explique l'un des animateurs de la Gacaca, pendant le film. Aujourd'hui, la Commission Nationale pour l'Unité et la Réconciliation, fondée en 1999, a pour priorité de rendre le peuple rwandais responsable et non coupable, de son histoire, en lui proposant diverses méthodes. Devenir un chrétiens engagé, ou bien participer à des séminaires sur la réconciliation en sont deux. Sur un plan plus général encore, le gouvernement demande de manière pratique, et non théorique, de renoncer au tribalisme, du moins à son interprétation belliqueuse.

Obligation de tuer Avant 1994, Hutus et Tutsis se disputaient sans relâche la tête du pays. A l'annonce de la mort du Président, atteint dans son avion par une roquette, les militaires hutu prennent le pouvoir en ordonnant à l'ethnie tout entière de libérer leurs terres de la présence tutsie, qu'ils accusent du meurtre. Ceux qui refusent de tuer sont sauvagement roués de coups, voire éliminés. Ce sera donc cent jours de massacre ininterrompu, pour 10000 morts au quotidien. Cette petite république à forte présence chrétienne était l'une des plus peuplées du monde.

Sometimes in April

bande annonceRwanda, 2004. Augustin est instituteur. Aujourd'hui, c'est le 07 avril, jour de la commémoration du début du génocide qui fit près d'un million de victimes, dix ans plus tôt. A cette époque, Augustin, soldat Hutu, était marié à une Tutsi. Au matin du 07 avril 1994, et après que, dans la nuit, l'avion du président Habyarimana ait été abattu à Kigali, les milices de l'Interahamwe se mirent à assassiner des citoyens Tutsis et des Hutus modérés. Augustin quitta son poste pour tenter de rejoindre sa famille… Bien qu'il veuille tirer un trait sur le passé, l'ancien soldat a décidé

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de se rendre au procès de son frère, qui doit se justifier auprès d'une commission du rôle d'incitateur à la violence raciale et criminelle qu'il a tenu en 1994…

Le sujet abordé s'avère très difficile à supporter. Ce massacre est réellement une horreur. Chaque scène est touchante et terrifiante à la fois, et les acteurs font preuve de brio pour interpréter de telles situations. « Sometimes in April » nous offre également un certain nombres d'information sur le suivi international du conflit et se veut particulièrement clair sur les origines de la tragédie. Un film qui permet d'en apprendre plus sur le génocide du Ruanda et qui s'avère extrêmement touchant.

Hôtel Rwanda bande annonce

     

Sorties antérieures : Attention, ceci n'est pas une filmographie exhaustive 

JENNIFER DESCHAMPS, «Dieu est mort au Rwanda» 41 mn, Documentaire, 2005.

Rares sont les Rwandais qui ont renoncé à Dieu après le génocide. Ce documentaire leur donne la parole. Isabelle, Innocent, frère Jean-Damascène.... Chacun à leur façon, ils racontent comment ils ont "perdu Dieu". Innocent, dont la famille a été massacrée dans une église, ne va plus prier le dimanche. Il n'a pas totalement perdu la foi : pour lui, Dieu est encore là "quelque part". Mais il se sent trop en colère pour tourner son regard vers lui... Isabelle, qui, elle aussi, a vu mourir sa famille, livre à la caméra son ressentiment et sa douleur. Ce Dieu qu'elle a supplié de sauver sa famille, ce Dieu qui n'a rien fait, elle le rejette aujourd'hui. "On priait pour qu'on ne nous tue pas. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi on a attendu tout ce temps-là ; pourquoi on n'a pas cherché à fuir ? On est restés chez nous en attendant que Dieu nous sauve. Et on nous a tués." Pour le frère Jean-Damascène qui a consacré sa vie à Dieu, cette perte constitue un déchirement. "Dieu a fui le Rwanda, lâche-t-il. Des hommes d'église ont participé au péché le plus abominable qui soit sur terre. En qui croire alors ? Où est Dieu alors ?" Il est l'un des rares à briser la loi du silence en vigueur dans la communauté ecclésiastique rwandaise aujourd'hui. Au fur et à mesure que le film avance, le spectateur comprend en effet que ces trois témoins constituent des exceptions. L'immense majorité des Rwandais continue à croire en Dieu. Si beaucoup d'entre eux ont choisi de quitter l'Église catholique, c'est pour se convertir au protestantisme ou aux mouvements religieux émergents : baptistes, évangélistes ou pentecôtistes. Isabelle confie à la fin du film que personne au Rwanda n'ose publiquement prononcer cette phrase : "Je ne crois plus en Dieu."

AGHION Anne, Au Rwanda on dit… La famille qui ne parle pas meurt , 54 min, Documentaire, France, 2004.

BEECKMANS Roger, Nos cœurs sont vos tombes, 75 min, Documentaire, France, 2004.

HAZAN David, GLUCKSMANN Raphaël et MEZEZRETTE, Tuez les tous, France, 85 min, 2003

En 1994, pendant trois mois, le Rwanda bascule dans l'horreur. L'armée Hutu, aidée de miliciens et de civils, va massacrer un million de Tutsi. Trois jeunes réalisateurs français, troublés par le rôle ambigu de la France, ont décidé de

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mener l'enquête, à la fois au Rwanda et en Europe, pour tenter de comprendre, froidement, les mécanismes qui ont permis la réalisation du dernier génocide du XXe siècle. Investigations, mise en perspective historique, interviews des acteurs et des rescapés de cette tragédie dressent le sombre tableau de l'enchaînement des faits et mettent l'accent sur la passivité de la communauté internationale dans cette affaire.

LAINE Anne, Rwanda. Un cri d'un silence inouï, Documentaire, France, 52 min, 2003.  

NDIAYE Samba Félix, Le Rwanda, pour mémoire , 68 mn, 2003

Le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu modérés entre avril et juillet 1994 au Rwanda a fait un million de morts. À l'initiative de Fest'Africa, une dizaine d'écrivains africains se retrouvent en résidence d'écriture à Kigali, quatre ans après le génocide, et brisent ainsi le silence dans lequel les intellectuels africains s'étaient terrés. En mai 2000, à l'occasion de la parution des ouvrages inspirés du génocide, écrivains, intellectuels, artistes - Boubacar Boris Diop (Sénégal), Véronique Tadjo (Côte d'Ivoire), Benjamin Sehene (Rwanda), Nocky Djedanoum, Koulsy Lamko (Tchad) et Yves Simon (France) - se retrouvent au Rwanda pour parler de leurs expériences. "Rwanda pour mémoire" témoigne de leur démarche et de leur tentative de briser le silence des intellectuels africains sur le génocide de 1994.

SILVER Steven, Roméo Dallaire, le dernier des justes , 52 min, Documentaire, Canada, 2002.

GENOUD Robert et KAYIMAHE Venuste, Rwanda. Récit d'un survivant , 52 min, Documentaire, France- Rwanda, 2001.

HUGUES Nick et KABERA Eric, Cent Jours , 100 min, Fiction, couleur, Kenya, 2001.

JENNIFER DESCHAMPS, «Dieu est mort au Rwanda»

CHAPPELL Eric et EL TAHRI Jihan, L'Afrique en morceaux – la tragédie des Grands Lacs , 1h44, Documentaire, France, 2000.

GENOUD Robert, La France au Rwanda, 52 min, Documentaire, France, 1999.

DE HEUXCH Luc, Une république devenue folle, 73 min, Documentaire , Belgique, 1996.

De VILLERs Violaine, Rwanda, paroles contre l'oubli , 55 min, Documentaire, Belgique, 1996.

BRADSHAW Stephen et JONES Elisabeth, The Bloody Tricolor, 55 min, Documentaire, Grande-Bretagne, 1995.

LAFFONT Frédéric, Maudits soient les yeux fermés , 80 min, Documentaire, France, 1995.

BRADSHAW Stephen et JONES Elisabeth, The Bloody Tricolor, 55 min, Documentaire, Grande-Bretagne, 1995.

 

APRES 2010

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CommentairesSorties de Livres et de Films;   vidéos "Hate Radio": Avignon . Milo Rau recrée la «bande-son» qui attisa le génocide rwandais.

Par RENÉ SOLIS Envoyé spécial à Avignon (Libération)

De l’horreur qui mine le continent africain, on trouve cette année à Avignon plusieurs témoignages, des spectacles de

Dieudonné Niangouna et DeLaVallée Bidiefono à Exhibit B, l’expo de tableaux vivants conçue par le Sud-Africain Brett

Bailey. Aux Rencontres photo d’Arles, une installation présentée à l’église des Frères prêcheurs par le Chilien Alfredo Jaar

aborde aussi le sujet, via une invite à décrypter les médias. Retraçant, dans un petit film, l’histoire de la célèbre photo

d’une enfant du Soudan agonisant à quelques mètres d’un vautour – qui valut à son auteur Kevin Carter, en 1994, un prix

Pulitzer et, peut-être, un suicide trois mois plus tard -, Jaar lance un coup de projecteur sur le public, simultanément

éclairé et aveuglé, au sens propre comme au figuré. Un peu plus loin sur un mur, Jaar juxtapose des unes du

magazine Newsweek qui, en plein génocide rwandais, semble obstinément ignorer la catastrophe.

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Loupe. Le Rwanda, encore, quand sur une table s’accumulent des centaines ou des milliers d’exemplaires de la même

diapo : les yeux d’un enfant rencontré pendant le génocide. La gêne procurée par la vision du tas de diapos n’a d’égale

que celle qu’on ressent à empoigner la loupe pour aller y regarder de plus près.

Le Rwanda toujours dans Hate Radio, et pas de loupe mais des écouteurs. Le spectacle du Suisse Milo Rau (Libération du

5 juillet) a déjà été présenté cette saison à la Villette à Paris. Il commence par une série de témoignages de ceux qui ont

vécu le génocide. Filmés en gros plan, ils racontent. Il y a aussi l’interrogatoire, par un procureur rwandais, de Georges

Ruggiu, un animateur de radio belge, accusé d’appel au meurtre sur la radio de Kigali pour laquelle il travaillait. Tous les

propos sont authentiques, mais rejoués par des acteurs qui ont eux-mêmes un lien étroit avec l’histoire du pays.

Meurtres, viols, tortures, mutilations, charniers, les récits sont d’une précision d’autant plus glaçante que débarrassés de

tout pathos dans l’expression. Pour les spectateurs, cette séquence d’un quart d’heure fonctionne comme une piqûre de

rappel, éprouvante mais assimilable, car déjà connue.

La suite est beaucoup plus dérangeante. Au centre de la scène, entre les deux gradins disposés en vis-à-vis, une boîte

vitrée se dévoile. Bienvenue dans le studio de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), en avril 1994, pour

presque deux heures du côté des bourreaux. Les émissions de la RTML ont été enregistrées, diffusées lors de l’un des

procès – dits «gacaca» – organisés pour juger les auteurs du génocide. Milo Rau a puisé dans ce matériau pour

reconstruire une émission. Pas un mot qui n’ait été vraiment prononcé à l’antenne.

Bienvenue donc dans le studio, en compagnie des trois présentateurs vedette, Valérie Bemeriki, Kantano Habimana et

Georges Ruggiu, avec le DJ en cabine et sur une chaise, un gardien silencieux en uniforme militaire. Au menu, des infos,

des commentaires politiques, des jeux, de la musique, des auditeurs en direct. L’ambiance est sympa, il y a de la bière et

même des joints. Le tout au service d’une cause : appeler les Hutus à la «résistance», en les exhortant à ne pas croire

aux«manipulations» des radios ennemies (RFI en prend pour son grade) et en les incitant à la délation et

à «l’extermination des cafards» (entendez les Tutsis).

Joe Dassin.En clair, et dans la bonne humeur, tous se font le relais enflammé du génocide en cours. Un auditeur de

11 ans appelle. Quatre jeunes Tutsis lui ont demandé de les guider pour éviter un charnier et prendre la fuite. Aussitôt,

on lui demande de préciser où il les a exactement laissés, et on appelle les auditeurs à déclencher la «chasse». Et, pour

le remercier, on lui demande quelle musique il souhaiterait écouter. Du zouk, réclame le gamin. La RTLM a des goûts

musicaux éclectiques, de la 7e symphonie de Bruckner au générique de fin de l’émission, le Dernier Slow, par Joe Dassin.

Les acteurs (Afazali Dewaele, Sébastien Foucault, Nancy Nkusi et Diogène Ntarindwa), parfaitement complices, sont en

empathie avec leurs personnages. Ntarindwa, qui interprète Kantano Habimana, «l’idéologue», le plus allumé de tous

aussi, est un Tutsi, ancien membre du Front patriotique rwandais, et ce renversement des rôles a des effets vertigineux.

Milo Rau se méfie de l’étiquette «théâtre documentaire» et la force de son spectacle est bien dans la reconstitution.

Les animateurs ont aujourd’hui été condamnés. Certains ont été libérés. D’autres sont en fuite. Sont-ils des assassins ? Ils

n’ont pas tué, juste parlé. Hate Radio ne leur donne pas la parole, mais la leur reprend. Ils ne sont pas montrés comme

des monstres, mais des maîtres des lieux qui n’ont d’autre préoccupation que de se débarrasser des «cafards»…«Il y

aura d’autres génocides», conclut un survivant, puisque parole est redonnée à la fin aux victimes. Ce n’est pas une mise

en garde. Seulement un constat glaçant au bout d’un spectacle d’une implacable intelligence.

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Rwanda : une histoire volée. Dette et génocide

E ditions Tribord

Parution : 23 août 2013. Disponible dès à présent auprès du CADTM

ISBN : 9782930390369

Dimensions : Epaisseur : 7, Largeur : 110, Hauteur : 180

Prix : 4,00 €

La compréhension du génocide rwandais nécessite de dépasser les frontières du petit pays qu’est le Rwanda. Il est

impossible de saisir cette tragédie sans analyser l’intégration forcée du pays au système économique mondialisé,

débutée dès la période coloniale.

Instrumentalisation des ethnies par la colonisation, soutien à la dictature Habyarimana, politiques néolibérales

antisociales, commerce des armes, complicité dans le génocide, ponctions dans le budget national par le biais de la dette

sont quelques-unes des responsabilités de puissances étrangères dans l’effondrement de la société rwandaise de 1994.

Il s’agit donc de revisiter l’histoire contemporaine du Rwanda sous l’angle des ingérences étrangères. Cette histoire,

volée à la population rwandaise, constitue un triste cas d’école pour qui veut comprendre les difficultés que traversent

nombre de pays du Tiers monde, causées par les politiques impérialistes.

Loin d’avoir disparu, ces influences néocoloniales perdurent et jouent encore un rôle essentiel dans les difficultés que

connaît le Rwanda, ainsi que la région des Grands Lacs d’aujourd’hui. Un panorama de la situation politique et socio-

économique actuelle du pays ponctue ainsi ce livre, toujours replacé dans un contexte mondialisé.

Renaud Duterme, né en 1986, est agrégé en Sciences du Développement de l’Université Libre de Bruxelles, enseigne la

géographie dans un lycée et collabore régulièrement avec le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde

(CADTM).

http://cadtm.org/Rwanda-une-histoire-volee-Dette-et

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Rising from Ashes

Projection en avant-première en France, lundi 8 juillet 2013 à 19 heures, du film documentaire

"Rising from Ashes" - Version originale en anglais, sous-titrée en français En présence de Forest Whitaker, producteur exécutif du film et narrateur, Ambassadeur de bonne volonté de

l’UNESCO pour la paix et la réconciliation, T. C. Johnstone, réalisateur, et Greg Kwedar, producteur.

C’est dans un Rwanda convalescent que deux mondes, deux cultures vont se rencontrer lorsque la légende du cyclisme

Jock Boyer (Jonathan Boyer pour les français) s’installe dans ce pays qui lui est inconnu pour accompagner et aider un

groupe de rescapés du génocide à surmonter les nombreux obstacles qui se dressent sur la route de leur rêve d’équipe

cycliste nationale. Plus qu’un film sur le cyclisme Rising from Ashes est un passage vers l’espoir et la renaissance… Celle

notamment d’Adrien, de Nathan, de Rafiki, d’Abraham, de Nyandwi et du champion américain Boyer. Plus d’informations

sur le film : http://risingfromashesthemovie.com (en anglais)

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Salle I

Maison de l’UNESCO

125, avenue de Suffren, Paris 7e

Citoyen engagé, Forest Whitaker, acteur, réalisateur, producteur nord-américain, œuvre aux côtés de l’UNESCO, depuis

2011, à la promotion de la paix et de la réconciliation. Paix et réconciliation par le sport, c’est de cela dont il s’agit dans

Rising from Ashes. C’est justement parce que le sport est un outil puissant – de renforcement des liens et des réseaux

sociaux, de promotion des idéaux de paix, de fraternité, de solidarité, de non violence, de tolérance et de justice – en tant

qu’agence spécialisée des Nations Unies chef de file pour l’éducation physique et le sport (EPS), que l’UNESCO soutient

plusieurs initiatives autour du sport. Elle fournit aussi aide et conseil aux États membres souhaitant élaborer ou renforcer

leur système d’éducation physique ; et propose son expertise dans la conception et l’exécution des programmes de

développement dans le domaine du sport. Plus d’informations : http://j.mp/unesco-educationphysiqueetsport.

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La Nuit Rwandaise n°7

L’implication française dans le dernier génocide du XXe siècle. Une revue annuelle et un site Internet. Le numéro 7 (avril

2013) de la revue est disponible.

Comme chaque année depuis 2006, la revue La Nuit rwandaise fait, ce 7 avril 2013, un point sur l’implication française

dans le génocide des Tutsi :

cette année, la revue est organisée autour de trois dossiers principaux : Injustices en cours, justice à faire, Opération

Turquoise

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Archives Rwanda: quelques vidéos de la presse durant le génocide en 1994 

Part 1: https://www.youtube.com/watch?v=APvPG_TRAg8

Part 2: https://www.youtube.com/watch?v=je5DL3rvHUg

Part 3: https://www.youtube.com/watch?v=FlVXjRHDoxE

Part 4: https://www.youtube.com/watch?v=6i7R0JFChoA

Part 5: https://www.youtube.com/watch?v=ouELh-RR-RI

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Rwanda, une intoxication française  documentaire de Catherine Lorsignol

C’est sans doute un des dossiers les plus noirs que la mémoire française doit affronter depuis bientôt deux

décennies : celui du génocide rwandais. Quel a été le rôle de Paris, et de la diplomatie mitterrandienne, dans le

déclenchement des massacres barbares qui ont coûté la vie à près d’un million de Tutsis, en 1994 ? Comment une

incroyable manipulation judiciaire a-t-elle été orchestrée pour exonérer l’Etat français de toute responsabilité dans cette

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barbarie ? Epouvantable interrogation. Pour répondre à ces deux questions, il fallait s’éloigner des polémiques

hexagonales, reprendre le dossier méthodiquement, sans a priori. Et s’en tenir aux faits judiciaires. A l’enquête sur

l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, événement majeur, à l’origine du génocide.

C’est ce qu’ont réalisé Catherine et Philippe Lorsignol, deux journalistes belges, dans une remarquable et très

sérieuse enquête pour la RTBF. Ils ont reconstitué le scénario du crash du Falcon du chef de l’Etat rwandais, abattu par

un missile sol-air, alors qu’il était en phase d’atterrissage sur l’aéroport de Kigali, tout près de la résidence présidentielle.

Acte terroriste invraisemblable ? Très vite, l’attitude de la France apparaît plus que trouble. Des officiers de gendarmerie,

sans la moindre autorisation, se précipitent sur les lieux de l’attentat, à la recherche de la boîte noire du Falcon.

Curieusement, après leur passage, elle a disparu.

Plus incroyable, les débris du missile meurtrier disparaissent, eux aussi, mystérieusement. Autre élément

troublant : on demande discrètement à la famille des trois membres de l’équipage de l’avion abattu de ne pas déposer

plainte. Pourquoi une telle panique ? Qu’aurait donc la France à cacher ?

En remontant le fil du drame, force témoins à l’appui, le document belge précise le rôle central d’un personnage-

clé : Paul Barril, l’ancien membre de la cellule GIGN de l’Elysée. A l’époque, un an avant l’attentat, il est conseiller de

l’armée rwandaise, majoritairement hutue. Avec l’accord de la présidence française, il forme l’état-major, organise le

renforcement des troupes, mais aussi de l’arsenal des forces armées rwandaises. Quelques semaines avant l’attentat de

Kigali, plusieurs témoins racontent qu’il cherchait à acheter des missiles. Barril, l’agent multicarte du mitterrandisme de

l’ombre, se trouve au coeur du dispositif. A-t-il participé, comme certains le prétendent, à la livraison de missiles français

Mistral, dont l’un d’eux aurait été lancé sur le Falcon présidentiel, depuis le camp militaire hutu de Kanombé, ce qui

expliquerait la disparition des débris ? Des militaires français, au moins comme assistants techniques, ont-ils déclenché le

tir meurtrier, et pourquoi ? Peu à peu, le récit s’éclaire. Sous un angle politique.

Le président Habyarimana, pour sa propre communauté, était devenu un traître, un renégat. Motif: sous l’égide

de l’ONU, il avait signé les accords d’Arusha, organisant le partage du pouvoir entre les deux ethnies ennemies. La paix

était à ce prix. Il était devenu le “valet des Tutsis”. Il était l’homme à abattre. Dans le documentaire, de nombreux

témoins confirment l’hypothèse du complot des extrémistes hutus. Leur projet: éliminer le “traître” et déclencher les

tueries.

Et pourtant, pendant douze ans, la justice française va se claquemurer dans une version fabriquée de toutes

pièces, celle d’un meurtre commandité par les Tutsis pour… déclencher leur propre génocide. Absurde ? Le juge Jean-

Louis Bruguière, avec une cécité et un acharnement surprenants, ne bougera pas de cette ligne. Son principal témoin,

dans ce dossier, s’appelle… Paul Barril. Le juge que certains magistrats surnomment "le juge de la raison d’Etat" va

même recruter, comme interprète de la langue hutue, l’ami de Barril, un certain Fabien Singayé, actionnaire de la radio

génocidaire les Mille Collines, la même qui, trois jours avant l’attentat, sur ses ondes, préparait la population à la guerre

civile, annonçant l’imminence du drame.

lire aussi ici: http://www.ecrans.fr/Paris-dans-l-ombre-du-Rwanda,16205.html

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2725p028_034.xml2/france-enquete-rwanda-fprgenocide-rwandais-l-enquete-du-

juge-bruguiere-sabotee.html

http://www.dailymotion.com/video/xyxzqx_rwanda-devoir-d-enquete-enquete-manipulee-rtbf_news#.UXAXbrXL7ng

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***************Une vie dans l’ombre de Thierry Jouan,  éditions du Rocher, 317 pages, 18,90€.

Une trajectoire humaine faite d’ombres et de lumière. Un homme qui essaye de fuir les cauchemars qui hantent ses

nuits. Une tranche de vie dont il doit la vérité à ses proches. Des plaies encore ouvertes à refermer définitivement.

lire ici:http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/02/rwanda-un-agent-de-la-dgse-raconte-sa-

mission-durant-le-geno.html

***************Rwanda 1994: Noirs et blancs menteurs de Philippe Brewaeys

Des hommes du FPR inspectent en mai 1994 les restes de l’avion qui s’est crashé le 6 avril.

Un livre et un documentaire dont "Jeune Afrique" révèle la teneur en exclusivité (n°2725, en vente en kiosques du 31

mars au 6 avril) soulignent les incohérences de l’enquête du juge Bruguière sur l’attentat du 6 avril 1994 à Kigali.

« Définitivement morte et enterrée ! », lance Philippe Brewaeys quand on l’interroge sur la thèse Bruguière, qui a

longtemps prétendu incriminer le Front patriotique rwandais (FPR, mouvement politico-militaire majoritairement tutsi)

dans l’attentat commis le 6 avril 1994, au Rwanda, contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana. Dans son

livre Noirs et blancs menteurs (à paraître le 8 avril en Belgique et quelques jours plus tard en France), le journaliste

judiciaire belge, ancien duSoir Magazine, raconte pourquoi le juge parisien Marc Trévidic, s’il entend faire la lumière sur

cet événement qui donna le signal de départ au génocide des Tutsis, « va devoir se remettre sur la piste d’un petit

groupe d’extrémistes hutus » adeptes de la politique du pire.

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lire ici:http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130402084726/rwanda-tutsis-hutus-paul-kagamerwanda-p-

brewaeys-la-these-bruguiere-est-definitivement-morte-et-enterree.html

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Faire face au négationnisme du génocide des Tutsi

Le négationnisme de l’Itsembabwoko, dénégation et manipulation politiqueLe génocide et sa négation sont structurellement liés. Avant d’être accompli, le projet génocidaire est

dissimulé ; pendant son accomplissement, la réalité de l’extermination est démentie ; après avoir été

perpétré, la nature même du génocide est déniée.

Après le génocide des Arméniens, des Juifs et des Tziganes, celui des Tutsi du Rwanda confirme cette règle.

Pour parer à l’inflation des tentatives falsificatrices des nouveaux assassins de la mémoire, Josias Semujanga et Jean-Luc

Galabert ont fait appel aux plus éminents experts du négationnisme du dernier génocide du XXe siècle.

Leurs contributions permettent d’en comprendre les différentes facettes : sa genèse, ses procédés, ses motivations, ses

déclinaisons, ses médias, ses conséquences, ses acteurs et ses relais. Faire face au négationnisme du génocide des Tutsi

du Rwanda est un antidote au poison de la négation.

C’est un outil indispensable à tous ceux qui veulent préserver la portée politique et le pouvoir d’interrogation de notre

humanité que portent le travail de mémoire et d’histoire des génocides.

Présentation du livre: http://www.youtube.com/watch?v=CC1ohCfSmek&feature=youtu.be

Avec les contributions de :

Philippe BASABOSE – Jean-Damascène BIZIMANA – Virginie BRINKER – Véronique CHELIN – Catherine COQUIO – Alexandre

DAUGE-ROTH – Jean-Luc GALABERT – Eric GILLET – Jean-Paul GOUTEUX – José KAGABO – Faustin KAGAME – Jean-Marie

KAYISHEMA – Jean MUKIMBIRI – Tom NDAHIRO – Jean NDORIMANA – Eugène NSHIMIYIMANA – Évariste NTAKIRUTIMANA –

Michael RINN – Catalina SAGARRA – Josias SEMUJANGA – Yves TERNON

Voir le site du livre (présentation & extraits):www.izuba.info/negationnisme

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Les enfants d’Imana, Histoire sociale et culturelle du Rwanda ancien  

Un livre de Jean-Luc Galabert

Nouvelle édition revue et augmentée !

Entièrement revu et augmenté de trois chapitres inédits, ce livre richement illustré vous fait parcourir l’histoire de la

société rwandaise avant sa transformation sous l’emprise de la colonisation.

La déconstruction des clichés liés à l’histoire précoloniale et une appréhension intelligente du patrimoine immense des

sources orales de l’histoire du pays des mille collines donne naissance à un portrait foisonnant et sensible des relations

sociales, économiques, culturelles et politiques au sein de l’espace rwandais ancien.

L’auteur restitue avec finesse les dynamiques de leurs évolutions historiques avant 1900.

Le lecteur curieux de cette histoire ressort de ce livre ravi, avec le sentiment d’avoir fait un passionnant périple dans le

temps accompagné par un guide érudit et pédagogue.

16 x 24 cm – relié – 596 pages

Iconographie : 34 cartes, 15 tableaux ; 101 illustrations

Index des lieux, (150 entrées), des noms de personnes (271 entrées), des lignages (79 entrées)

Les préjugés ont la vie dure. Encore plus au sujet de l’Afrique, et notamment sur le Rwanda. Deux ethnies, les Hutu et les

Tutsi, s’y affronteraient depuis des temps immémoriaux. Le génocide des Tutsi, qui laissa le monde médusé en 1994,

serait donc le dernier avatar de cette haine ancestrale.

L’histoire de ce génocide, désormais documentée, a démontré l’implacable construction idéologique, coloniale puis post-

coloniale, qui a abouti au dernier génocide du XXème siècle.

Mais qu’était le Rwanda avant l’arrivée des Européens ?

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A travers l’indispensable travail du chercheur Jean-Pierre Chrétien, L’Afrique des Grands lacs, 2000 ans d’histoire, on en

sait beaucoup plus sur l’historicité rwandaise, et notamment sur le mythe des « Hamites », colporté par l’imaginaire des

explorateurs, faisant des Tutsi des demi-blancs, envahisseurs venus d’Abyssinie.

Jean-Luc Galabert déconstruit les mythes concernant un pan tout aussi important : la société et la culture rwandaises, en

s’écartant des schémas de pensée de l’ethnographie, tout en soulignant, et c’est l’apport principal de cet ouvrage,

l’historicité de ces phénomènes.

Fort d’une documentation abondante, l’auteur a pu, sans parti pris, retracer l’histoire sociale et culturelle du pays des

mille collines.

Jean-Luc Galabert

Psychologue, diplômé en Anthropologie Sociale et Historique et en Ethnopsychiatrie, Jean-Luc Galabert, a séjourné et

travaillé au Rwanda à plusieurs reprises en tant que psychologue et enseignant.

Il collabore régulièrement à la revue La Nuit Rwandaise.

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Prix Renaudot 2012: Notre Dame du Nil de Scholastique Mukasonga    

Le roman saisissant qui raconte les prémices du génocide rwandais.

Un vrai miracle ! "Notre-Dame du Nil" de Scholastique Mukasonga était voué à une sortie confidentielle quand, au 10e

tour des votes pour le Renaudot, Le Clézio a sorti ce roman surprise pour départager un jury incapable de trancher. Et ce

fut l’enthousiasme. A très juste titre. Lisez ce livre que vous n’auriez jamais dû lire, il mérite sans conteste son prix.

L’auteure est une rescapée du massacre des Tutsi. Elle raconte l’histoire d’un lycée de jeunes filles de la bonne société

rwandaise, au début des années 70. Il est niché à 2500 m d’altitude, près des sources du Nil, et ce sont des religieuses et

des professeurs belges qui leur enseignent les bases du savoir. Une histoire de collège, donc, de filles qui grandissent

avec leurs rivalités, leurs amours naissantes, leurs conflits avec les nonnes. Sauf que ce récit annonce de manière

dramatique le génocide qui viendra vingt ans plus tard. Comme on connaît la suite, la tension entre ces élèves n’en est

que plus horrible.

Le roman se lit d’une traite, fait de phrases courtes et éloquentes. On suit les aventures de Gloriosa, Veronica, Virginia,

Immaculée et les autres. Quand on inaugure une version noire et trop Tutsi de Notre-Dame de Lourdes ou quand tout le

lycée est en émoi car la reine Fabiola va venir le visiter.

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Mais derrière ce roman d’apprentissage se terre le serpent de la haine. Les élèves Tutsi sont déjà soumises à un quota de

présence maximale, elles ne sont que tolérées. Et les élèves du nouveau pouvoir Hutu, "du peuple majoritaire" comme on

le répétait, vont organiser des progroms anti-élèves Tutsi. Face à cette haine, on assiste à la lâcheté des profs et nonnes

belges, à la veulerie du père supérieur, pédophile et chantre pro-Hutu, on constate les délires d’un planteur belge sur

l’origine nilitique (égyptienne) des Tutsi. Tout était en place pour réveiller le monstre absolu, et nous n’avons rien fait.

Notre-Dame du Nil Scholastique Mukasonga Gallimard, coll. "Continents noirs" 225 pp., env. 17,90 €

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"Géneurs de survivants"  La question du génocide des Tutsi de Dominique Celis  

Pour des raisons différentes, les rescapés encombrent au Rwanda et dérangent en Belgique. Côté rwandais, le dispositif

judiciaire inventé pour assumer le contentieux du génocide et réconcilier les Rwandais entre eux est d’une violence

inouïe pour les survivants, même s’il est indéniable qu’il a permis de faire émerger des vérités et qu’il régule la

cohabitation entre les tueurs et les victimes. Côté belge, malgré quatre procès en dix ans, notre pays continue d’abriter

de présumés génocidaires.

Négationnisme et cyberhaine se déploient à visage découvert ; l’un et l’autre posent la question de la considération

accordée aux rescapés et humilient une seconde fois les dix mille personnes mises à mort, chaque jour, au printemps

1994. Les Nations unies étaient informées du plan d’extermination. La France a formé, assisté et exfiltré les bourreaux.

Dix-huit ans après, où en sommes-nous ? Après un détour historique, ce livre aborde la difficulté de « vivre avec eux » et

dénonce le négationnisme.

Dominique Celis - Dominique Celis est agrégée en philosophie (ULg). Professeur de morale dans le secondaire

supérieur, elle est actuellement collaboratrice politique. Elle a fondé Ni Putes Ni Soumises Liège et milite au R.A.P.P.E.L.,

Réseau d’actions pour la promotion d’un État laïque. Suite au génocide des Tutsi en 1994 qui décime une partie de sa

famille maternelle, elle a écrit sur le sujet des articles, parus dans la revue Aide-Mémoire des Territoires de la Mémoire.

L’analyse de l’auteur de ce livre, démontre que la situation des rescapés du génocide des Tutsi reste inconfortable. Aussi

bien au Rwanda qu’en Belgique où ils ont trouvé refuge ils font toujours face aux génocidaires et aux négationnistes.

Pour des raisons différentes, les rescapés encombrent au Rwanda et dérangent en Belgique. Côté rwandais, le dispositif

judiciaire inventé pour assumer le contentieux du génocide et réconcilier les Rwandais entre eux est d’une violence

inouïe pour les survivants, même s’il est indéniable qu’il a permis de faire émerger des vérités et qu’il régule la

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cohabitation entre les tueurs et les victimes. Côté belge, malgré quatre procès en dix ans, notre pays continue d’abriter

de présumés génocidaires.

Négationnisme et cyberhaine se déploient à visage découvert ; l’un et l’autre posent la question de la considération

accordée aux rescapés et humilient une seconde fois les dix mille personnes mises à mort, chaque jour, au printemps

1994. Les Nations unies étaient informées du plan d’extermination. La France a formé, assisté et exfiltré les bourreaux.

Dix-huit ans après, où en sommes-nous ? Après un détour historique, ce livre aborde la difficulté de « vivre avec eux » et

dénonce le négationnisme.

 

Interview: http://fr.igihe.com/arts-culture/geneurs-de-survivants-de-dominique-celis.html

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" Sur la piste des tueurs rwandais" : Un livre-enquête de Maria Malagardis  Accusés de génocide au Rwanda, une vingtaine de suspects rwandais coulent des jours paisibles en France,

en toute impunité. Dans son livre, Maria Malagardis, raconte le combat pour la justice de Dafroza et Alain

Gauthier. Depuis 2001, ce couple franco-rwandais exemplaire se bat pour que ces rwandais soient enfin

jugés. Un récit à la fois serein et porté par une indignation maîtrisée, qui laisse apparaître l’incurie

judicaire française, ainsi que la responsabilité de la France dans le génocide rwandais. 

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 http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/10/30/sur-la-piste-des-tueurs-rwandais-un-livre-enquete-de-maria.html

+++++++++++++++Documentaire: Bruxelles – Kigali (de Marie France Collard)

+++++++++++++THEATRE: Hate Radio

La reconstitution des émissions et du studio de la RTLM ont fait l’objet d’intenses recherches menées par les concepteurs

du projet. Ces recherches ont été menées en collaboration avec Simone Schlindwein, correspondante en Afrique centrale,

le spécialiste de la RTLM : Hervé Déguine, la linguiste rwandaise : Assumpta Muginareza, la spécialiste des médias : Soleil

Frère et d’autres partenaires locaux et internationaux tels que le Service Civil pour la Paix (SCP) et la Direction du

Développement et de la coopération (DCC).

HATE RADIO a été réalisé en collaboration étroite avec le TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda), le

CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide), le Ministère de la Justice du Rwanda ainsi qu’avec

d’autres associations, dont l’IBUKA.

Une évaluation détaillée des archives du TPIR, où sont conservés de nombreux supports photo, vidéo et audio, a été faite

….. lire la suite sur le lien ci après:

Dossier-de-presse_Hate-Radio_20111122

++++++++++++++Silence Turquoise, un livre de Laure de Vulpian et Thierry Prungnaud (à paraître le 20

septembre 2012).  

1990-1994, l’État français s’est rangé aux côtés du régime extrémiste rwandais, y compris pendant l’opération Turquoise

(alors que celui-ci encadrait encore l’exécution du génocide des Tutsi, qu’il aura supervisé durant 100 jours).

Laure de Vulpian revient dans Silence Turquoise sur l’opération « humanitaire » éponyme: Ce livre révèle la vérité sur

l’opération « humanitaire »Turquoise, confiée à des militaires. Cette opération planifiée par les autorités françaises,

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contestée dès l’origine, commence douze jours seulement avant la chute de Kigali et la fin du génocide – douze jours

entachés d’imposture militaire et politique et de choix très fautifs, selon Prungnaud. Cet ancien du GIGN sait de quoi il

parle, il a fait Turquoise au sein du Commandement des forces spéciales.

Acteur et témoin, il évoque un état-major français presque toujours pro hutu, dévoile des zones d’ombre, effrayantes,

notamment à Bisesero entre le 27 et le 30 juin 1994, où plus d’un millier de Tutsis ont été massacrés et alors que, à

proximité, la hiérarchie connaissait le danger qui pesait sur eux.

Elle n’a donné aucun ordre pour les protéger.

Il y a quelques années, la justice a été saisie d’une plainte contre l’État français pour « complicité de génocide et de

crimes contre l’humanité ». Depuis, le tribunal aux Armées instruit – mollement.

L’enquête serrée de Laure de Vulpian s’appuie sur le témoignage du sous-officier.

Elle met en évidence les faiblesses de la Mission parlementaire Quilès, la campagne de désinformation orchestrée par

une poignée de hauts responsables militaires et politiques, notamment sous la plume de Péan, le positionnement très «

idéologique » – anti Tutsi – d’officiers supérieurs de Turquoise, ainsi que leurs mensonges.

Cette enquête nous amène sur le terrain politique franco-français, expose les difficultés de la justice à faire la vérité sur

le rôle de l’État français.

Elle parle aussi des militaires qui, voulant accomplir leur devoir, ont outrepassé les ordres.

Ils ont ainsi sauvé l’honneur sinon de la France, au moins des Français."

Interview de Laure de Vulpian: http://fr.igihe.com/actualites/un-silence-complice-criminel-des-tutsi-a-l.html

http://www.franceinfo.fr/justice/les-choix-de-france-info/revelations-sur-le-role-de-la-france-au-rwanda-pendant-le-

genocide-de-1994-744153-2012-

================Exposition aux Rencontres d’Arles: http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/07/08/aux-rencontres-darles-comment-aimer-un-enfant-ne-dun-viol-233683

****************Dominique Decherf,  "Couleurs, Mémoires d’un ambassadeur de France en Afrique",  Ed Pascal Galodé, Saint-Malo, France.http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/07/06/rwanda-dominique-decherf-hutu-et-tutsi-ce-sont-

des-definitio.html

**************

Emission sur France Culture à écouter:http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4457045

**************

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Turquoise, Olivier Bramanti (dessins et couleurs) et Frédéric Debomy (texte), Buchet & Chastel, collection « Les Cahiers Dessinés », 96 p., 2012, 23,35 €.Entre BD et album (dans l’esprit de la collection « Les Cahiers dessinés »),Turquoise, nom de baptême de la honteuse

opération militaire française de 1994, revient sur le déroulement du plus important génocide commis depuis la Seconde

Guerre mondiale, celui du Rwanda. À travers le regard d’une petite fille rescapée du massacre de sa famille par les

milices hutus, le lecteur suit la lente descente aux enfers d’une population, les sordides manipulations du pouvoir avec la

complicité du gouvernement français. À l’horreur du massacre s’ajoute en effet la stratégie cynique de présenter les

victimes comme les seuls responsables de ce drame, avec la complaisance de l’armée et de la diplomatie française. Le

texte, signé Frédéric Debomy, avance pas à pas dans la mise à nu de l’horreur et dans le décryptage du mécanisme

génocidaire. Les illustrations d’Olivier Bramanti, retravaillant des images vidéos diffusées à l’époque en France,

interrogent elles aussi la réécriture de l’histoire : « L’idée de base, c’est de montrer le décalage entre la représentation

des événements du Rwanda par la télévision française en 1994 et la réalité du génocide des Tutsis. » déclarait-il sur RFI.

Le récit s’achève sur un petit dossier qui résume les enjeux et les zones d’ombre de ce conflit.****************

"Génocidé" film de Stéphane Valentin (25 mn), sorti en 2008http://rambalh.films.over-blog.com/article-genocide-de-stephane-valentin-projete-a-bruxelles-par-l-association-format-court-49090786.html

==============Un génocide au nom de Dieu: http://www.google.fr/imgres?q=muguet&start=499&um=1&hl=fr&sa=N&addh=36&tbm=isch&tbnid=-RVYBskU9-qe7M:&imgrefurl=http://www.centerblog.net/journal-intime/273654-8298-un-poeme-un-brin-de-nostalgie-&docid=l9oBS9oAvQrwmM&imgurl=http://prudencetemeraire.p.r.pic.centerblog.net/25i3crqh.jpg&w=540&h=358&ei=b4GfT_egA4fN8QO–rV_&zoom=1&iact=hc&vpx=621&vpy=419&dur=1003&hovh=183&hovw=276&tx=144&ty=80&sig=117239696594991613733&page=9&tbnh=139&tbnw=185&ndsp=63&ved=1t:429,r:46,s:499,i:102&biw=1892&bih=917

=============rappel: Rwanda, un cri d’un silence inoui d’Anne Lainé:http://www.dailymotion.com/video/xvkh4_rwanda-un-silence-inoui_news?search_algo=1

==============2012: Fracture et Souffle de vie (de Marguerite Carbonare aux Editions l’Harmattan)Le livre, autobiographique, a comme point de départ la fracture d’un bras qui amène l’auteur à décou-vrir une fracture plus profonde : celle de son couple, onde de choc de la grande fracture du génocide rwandais. Ce sont des

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chroniques personnelles qui interrogent : comment vivre à côté d’un mari qui veut changer le monde en se battant contre de nombreux obstacles ? Comment accepter qu’il y a un prix à payer soi-même, mais aussi un prix que l’on fait payer à d’autres ?

Des chroniques qui décrivent un même combat contre l’injustice et la pauvreté, son mari avec les pay-sans africains, et

elle avec ses élèves. Des combats personnels mais qui rejoignent les grands combats de notre époque. Des fractures,

mais aussi les moments bénis où le « ciel » se dégage pour donner un coup au destin. Des chroniques enfin qui révèlent

des pays comme l’Algérie, le Sénégal, le Bénin, le Rwanda, pleins de potentialités et de richesses. C’est donc une histoire

personnelle qui s’inscrit dans la grande Histoire des fractures de notre époque, celles de la décolonisation, de la guerre

d’Algérie et du génocide rwandais de 1994. Des fractures, mais un souffle de vie qui permet d’espérer.

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Sortie de la Nuit Rwandaise n°6: http://www.izuba.info/boutique/

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Sortie de 3 livres:  "Françafrique 2012", "Un attentat français", Rwanda, 6 avril 1994. Un attentat français ? ,  RWANDA, 13 MAI

1994. UN MASSACRE FRANCAIS ?

Commentaires ici: http://www.millebabords.org/spip.php?article20396

===============

LA TRAVERSEE DU GENOCIDE:

Coffret DVD Films et Droits de l’Homme: http://www.avoir-alire.com/coffret-films-et-droits-de-l-homme-volume-1-le-test-dvd

KINYARWANDA

Dans “Kinyarwanda”, le réalisateur américain Alrick Brown porte un regard original sur la tragédie rwandaise. Il dépeint le

quotidien d’une poignée de personnes ordinaires qui ont traversé l’horreur lorsque la majorité hutu a entrepris d‘éliminer

la minorité tutsi. “Je suis d’une certaine manière convaincu qu’en montrant les statistiques, la mort et l’horreur au

Rwanda, on agit pour prévenir ces drames,” affirme Alrick Brown. “Mais on évite tout autant la guerre en montrant la vie

et l’amour et en humanisant les populations concernées plutôt que de les déshumaniser et de montrer des corps sans

visage dans des charniers.” Le film devait au départ raconter le sort des personnes qui cherchaient à se réfugier dans les

mosquées, puis finalement le propos s’est enrichi d’autres parcours : un soldat qui a du laissé sa famille, un prêtre qui est

en lutte avec sa foi et un tutsi tombé amoureux d’une hutu. “Kinyarwanda” qui sort en salles en ce moment aux Etats-

Unis a remporté le prix du Public dans la catégorie cinéma du monde au dernier festival du film de Sundance.

DERRIERE LES BARREAUX DE MA MEMOIRE, de Diogène Nshunguyinka, rwandais qui vient de publier un livre sur le génocide

perpétré contre les Tutsi au Rwanda, sorti le 7 juin 2011 aux éditions Bénévent

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Pour éviter les balles perdues qui pouvaient traverser les grandes fenêtres de notre résidence, située dans l´un des

quartiers les plus huppés de la ville de Kigali, nous trouvons refuge dans le corridor qui sépare les chambres. Quand vers

la fin de la journée, nous entendons des coups de rafales qui nous martèlent les tympans. Plus ils se rapprochent, plus ils

deviennent assourdissants. C est notre tour, l´inéluctable va se produire. Il faut réagir. Après moult tergiversations, nous

sortons en courant. Nous escaladons la clôture en briques et sans crier gare, nous forçons la porte des voisins. Le bruit

devient de plus en plus fort, de plus en plus près. Nous sommes persuadés qu´ils sont sur nos pas. On investit tous les

recoins que compte cette maison, qui semble minime pour cacher nos corps devenus des poids inutiles. Certains sont

allongés sous les lits, les autres sous les armoires, tout en évitant de faire le moindre bruit. Dans mes bras, tout contre

moi, ma nièce de trois ans. Son cour bat la chamade, à l unisson avec le mien, ce qui ne la rassure pas. Pas un cri, pas un

murmure, pas une larme, la petite a tout compris. Une guerre, qui ne se joue pas à armes égales, ne fait que commencer.

Le génocide rwandais vient de signer sa triste première page.

« oublier, c´est accepter que cela puisse recommencer »

RETOUR A MUGANZA, Paru le 2 mai 2011 chez Mode Est-Ouest (MEO) de Marie Niyonteze

Marie Niyonteze a été arrêtée en 1990 pour le simple motif d’être tutsie. Elle ne doit la vie, et celle, provisoire hélas, de

son bébé né en prison, qu’à un enfilement de chances. Chance que n’aura pas un de ses frères. Et quatre ans plus tard,

alors qu’elle a obtenu l’asile en Belgique, toute sa famille, dont un de ses enfants resté au pays, sera massacrée durant le

génocide. Dès que possible, au risque de perdre son droit d’asile fraîchement acquis, Marie Niyonteze retourne

clandestinement au Rwanda. Elle ne pourra survivre sans avoir retrouvé les dépouilles de ses proches et leur avoir donné

une sépulture selon la tradition. Ce retour, avec les souvenirs qu’il éveille, est au coeur du récit. Puis, accompli ce devoir

impérieux, il faut reprendre pied : « Seule, en accord avec moi-même, j’ai donc décidé de vivre malgré tout, ma propre

vie, afin de conserver votre mémoire, à vous qu’on a privés de vie. »Ce récit bouleversant, bien qu’écrit dans une langue

très sobre, sans l’ombre d’un pathos inutile, offre une leçon de courage et de dignité, mais aussi de lucidité, qui se refuse

à étouffer sous une magnanimité feinte les souffrances et les révoltes.« Ce n’est pas que je ne veuille pas pardonner,

mais je ne trouve pas le pardon en moi (…) J’essaie seulement d’être sans haine. »

LES MOTS DU GENOCIDE Le langage est une arme de destruction massive. Utilisés, tronqués, et réinventés par les

bourreaux, les mots stigmatisent les individus, les réduisent au rang d’animaux nuisibles, insinuent leur disparition, mettent en œuvre un

processus d’élimination, et réfutent l’existence du génocide au moment où il est en train de s’accomplir. Pur négationnisme.

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L’un des premiers à mettre en évidence cette utilisation du langage fut le philologue Victor Klemperer, entre 1933 à 1945, lui, juif allemand

constamment menacé d’être déporté par les nazis. A l’écoute de la radio, lisant les journaux et livres qui véhi- culaient l’idéologie nazie,

Klemperer analyse la perversion d’un langage utilisé à des fins criminelles, et comprend ce qui se joue au sein du langage : la préparation des

esprits à la destruction des juifs, et la mise en œuvre du génocide. Les mots tuent. Ils conduisent aux chambres à gaz et aux fosses d’Ukraine.

Klem- perer comprend que le processus de « purification » entrepris par les nazis, commence par une une distorsion du langage.

L’étude de Klemperer est le point de départ d’une réflexion plus large sur le rôle du langage avant, pendant et après les géno- cides du xxe

siècles. Comparaisons et réflexions amorcées lors de plusieurs rencontres interdisciplinaires entre 2008 et 2009. Si les savoirs ont été convoqués,

la parole essentielle des sur- vivants était au centre des débats. Avec cette interrogation constante sur les mots «génocide», «guerre» et

«témoins», et la volonté de retourner contre eux le langage pervers des bour- reaux et des négationnistes, d’en expliciter les mécanismes.

Les auteurs réunis dans cet ensemble d’études et de témoignages apportent tous de nouveaux éléments de réflexion au débat commun, mais

aussi dans certains cas, pour leur relation directe avec les événements dramatiques que nous étudions, puisque certains d’entre eux sont des

rescapés ou des proches de rescapés du génocide, et portent une parole qui nous relie toujours au réel, aussi inimaginable soit-il: «oui, c’est bien

arrivé, et cela pourrait recommencer demain.»

Textes de Janine Altounian, David Collin, Nihad Hasanovic, Stefan Kristensen, Louise L.Lambrichs, Assumpta Mugiraneza, Marc Nichanian, Yves

Ternon, Pierre Voélin, Laure de Vulpian, Meir Waintrater, Régine Waintrater.

Sous la direction de David Collin & Régine Waintrater

Collection Imprescriptible, Editions Metispresses, Genève, 2011

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LIGNES DE FRONT de JC KLOTZ en multidiffusions sur canal plus en cette fin juillet

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La GRANDE TRAQUE sur France 2

Génocide au Rwanda : des tueurs parmi nous ?

Le documentaire de Manolo d’ARTHUIS sur le génocide des Tutsi au Rwanda et plus particulièrement sur les activités du

CPCR et la présence de présumés génocidaires rwandais sur le sol français sera diffusé sur France 2 le

Mardi 28 juin 2011 vers 22h40 Durée : 70 mn Le documentaire sera suivi d’un plateau d’une vingtaine de minutes animé

par Nicolas POINCARE, avec la participation de son Excellence Jacques KABALE, ambassadeur du Rwanda en France, de

Filip REYNTJENS, constitutionnaliste et politologue belge, de Maria MALAGARDIS, journaliste et d’Alain GAUTHIER,

président du CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda).

http://www.revue21.fr/Audio-Rwanda-…

Rediffusion dans la nuit du 30/6 au 1er /7 à 0h40.

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Dans un livre publié fin mars dernier aux éditions AZ Media Plus à Kigali, un prêtre catholique rwandais, Laurent

Rutinduka, présente l’ex- haut fonctionnaire Jean Baptiste Gatete, condamné à la prison à vie par  le Tribunal pénal

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international pour le Rwanda (TPIR), comme le principal responsable du génocide des Tutsis dans l’ancienne commune de

Murambi (est). Gatete devrait faire appel de sa condamnation.

Selon ce livre en kinyarwanda,  intitulé Comment le génocide des Tutsis a été perpétré dans l’ancienne

commune de Murambi,  Gatete aurait fait massacrer près de 3.000 Tutsis durant les cinq premiers jours du génocide

dans cette commune, qu’il avait longtemps dirigée d’une main de fer avant d’être nommé haut cadre au ministère de la

Famille.

« Du 7 au 11 avril 1994, près de 2.714 Tutsis ont été tués lors d’attaques dirigées par Gatete », écrit l’homme d’église

(p.1), qui présente l’ancien responsable comme « une vieille connaissance, un ancien ami égaré ».

L’auteur, en plus de ses activités pastorales classiques, enseigne au Grand séminaire de Nyakibanda (sud). Selon lui, ce

livre est le fruit d’une longue recherche entreprise depuis 2006.  « Il s’appuie donc sur des interviews et témoignages

recueillis, de maison à maison, dans tous les secteurs, auprès de chaque famille de rescapés et d’anciens miliciens », a

indiqué l’auteur dans une interview accordée à l’Agence Hirondelle. Pour l’auteur, Gatete n’a fait que passer, en 1994, au

dernier point d’un agenda dont l’exécution avait débuté aussitôt après son investiture à la tête de cette vaste commune

en 1981. « Gatete, assisté de ses lieutenants, Jean de Dieu Mwange et Augustin Nkundabazungu, a été l’instigateur et le

superviseur du génocide dans toute la commune. S’il n’avait pas été là, des milliers de Tutsis seraient encore en vie »,

affirme encore le prêtre, aujourd’hui âgé de 43 ans, dans son entretien avec l’Agence.

M. Nkundabazungu, ancien trésorier de la commune Murambi, a été arrêté le 8 août dernier sur le sol ougandais, et

directement extradé au Rwanda ; tandis que Mwange, le successeur de Gatete, à la tête de cette commune en 1993, est

toujours en cavale.

Selon le livre (p.311), Gatete avait donné  le ton du génocide en faisant tuer lui-même, en octobre 1990, plusieurs

membres de l’élite tutsie de la commune. A cette époque, des milliers de Tutsis à travers le pays furent malmenés, jetés

en prison ou tués suite à l’attaque, depuis l’Ouganda, des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) actuellement au

pouvoir. Dans une lettre adressée le 20 novembre 1991 au président Juvénal Habyarimana, Gatete  et les conseillers des

14 secteurs de sa commune affirmaient sans ambages : « Les Tutsis sont à l’origine de tous les maux que traverse

actuellement la commune Murambi », révèle le livre à la page 30. A la suite de cette lettre, poursuit l’auteur, chaque

secteur fut doté de 150 miliciens interahamwe ayant suivi un entraînement militaire. A l’époque, leur arme principale

était un gourdin garni de plusieurs clous dont l’usage devait par la suite s’étendre à tout le pays. Le 7 avril 1994, au petit

matin, poursuit l’abbé Rutinduka au quatrième chapitre de son livre, la machine à tuer de Murambi était donc rodée. S’y

ajoutèrent des Hutus déplacés de communes alors occupées par les rebelles volant de victoire en victoire. Tout ce

chapitre montre Gatete  encadrant le génocide dans les 14 secteurs de sa commune, assisté des conseillers respectifs.

Pendant le génocide de 1994, Gatete était directeur au ministère de la Famille, un poste auquel il avait été nommé une

année auparavant après avoir été relevé de ses fonctions à la tête de la commune Murambi. La chambre de première

instance du TPIR a conclu qu’il avait néanmoins continué à exercer son influence sur la police communale, les milices et

les gendarmes dans sa région natale, et dans la préfecture voisine de Kibungo (Est).

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"Mais ce qui persiste en moi est ce fragment d’humanité " de Joël Schuermans aux Editions Memory Press

Simon a un ami. Un seul. C’est à la fois peu et beaucoup. Il a aussi une femme, Charlotte, encore qu’il

semble bien l’avoir quittée pour de bon au début de ce roman. Simon a tout plaqué un 31 décembre, tout sauf les

souvenirs qui l’obsèdent depuis 1994. Car Simon est un ancien para. L’un de ceux qui se trouvèrent au Rwanda en ce

funeste 6 avril, coup d’envoi de l’une des pages les plus noires de l’Histoire.

En remontant le temps en sa compagnie, le lecteur découvrira comment Simon a vécu le génocide de 800.000 tutsis et

hutus modérés, comment il a posé des actes qu’il ne souhaitait pas, frotté sa conscience à la barbarie la plus ignoble,

perdu en une nuit l’innocence et le peu de fierté qu’il avait de lui-même.

Dans ce deuxième roman, Joël Schuermans raconte l’impréparation des militaires belges, la fascination de l’Afrique, le

néo-colonialisme et les tergiversations onusiennes. Mais aussi – et surtout – il montre comment un homme se perd au

milieu d’un tourbillon de haine, au point d’oublier lui-même sa propre humanité.

Un récit troublant, dérangeant, d’une puissance dévastatrice et crue, parcouru par deux figures féminines sublimées,

deux anges aussi différents que les faces d’une même pièce. Un grand roman sur la condition humaine. Sur l’amour

absolu. Sur l’absence d’humanité et ces amis qui vous rendent la dignité.

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Resortie du livre de Boubacar Boris Diop "Murambi, le livre des ossements"

Construit comme une enquête, avec une extraordinaire lucidité, le roman de Boubacar Boris Diop nous éclaire sur l’ultime

génocide du xxe siècle. Avant, pendant et après, ses personnages se croisent et se racontent, s’aiment et se confessent.

Ce roman a déjà été publié aux éditions Stock en 2000 et aux éditions N.E.I. (Abidjan) en 2001.

Il ressort aux éditions Zulma

http://www.africultures.com/php/index.php?nav=livre&no=11981

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Na wewe a été officiellement nominé aux oscars 2011! Rendez-vous le 27 février 2011 à Hollywood (Los Angeles)!

Bujawood goes to Hollywood. Ce court-métrage de près de 19 minutes, dans lequel apparaît Renaud Rutten, raconte l’un

des épisodes de ce conflit : l’attaque, par des rebelles, d’un minibus transportant des civils, qui seront séparés entre

Hutus et Tutsis. "Cette histoire est entièrement basée sur des personnages et des situations réelles. Elle a été écrite par

quelqu’un qui a vécu les beautés du Burundi et qui en a subi les horreurs", Jean-Luc Pening, ajoute la maison de

production. Ce dernier est en effet devenu aveugle après avoir reçu une balle dans la tête en août 1995. Le court-

métrage (une coproduction Cut! sprl, A Private View, RTBF et Menya Média) a bénéficié de l’aide du Centre du Cinéma et

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de l’Audiovisuel de la Communauté française et des télédistributeurs wallons, du Fonds audiovisuel flamand, du ministère

belge des Affaires étrangères, de Wallonie-Bruxelles International ainsi que de l’Unesco

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Sortie, le 14 janvier, d’ "Africa United", de Debs Gardner-Paterson

c’est le conte initiatique de trois enfants rwandais qui décident d’aller au bout de leur rêve et partent, sans papiers ni

argent, vers l’Afrique du Sud pour assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football. Pour Dudu

l’orphelin exubérant, sa petite soeur Béa, sage et appliquée, et leur ami Fabrice, prodige du ballon rond issu d’une famille

aisée, les problèmes commencent dès le premier jour. Ils prennent le mauvais bus et échouent en République

démocratique du Congo voisine, dans un camp de réfugiés…

S’ensuit un road-movie burlesque mâtiné de conte africain, bien servi par ses jeunes acteurs et des dialogues toniques.

Durant leur rocambolesque périple de 5.000 km à travers sept pays, ils croiseront la route de Foreman George, un

enfant-soldat congolais fuyant son passé de tueur. Puis au Burundi, celle de Céleste, ravissante adolescente "de sang

royal" contrainte à la prostitution après avoir refusé d’être mariée de force par ses parents en échange de six vaches.

Tous les membres de cette "dream team" succombent à l’optimisme aussi inoxydable qu’aveugle de leur petit manager

Dudu qui les emmène inexorablement vers Johannesburg…

L’intrigue est aussi riche en rebondissements qu’invraisemblable. Les jeunes passeront outre et se laisseront

certainement séduire par la bonne humeur communicative de cette coproduction britannique, sud-africaine et rwandaise

réalisée par Debs Gardner-Paterson. Tous les spectateurs devraient savourer la poésie des "visions" de Dudu, pépites

particulièrement réussies. A intervalles réguliers, les histoires racontées à ses camarades se matérialisent à l’écran sous

forme de petits films d’animation réalisés avec de la pâte à modeler et une foule de menus objets quotidiens (peigne,

seringue, pneus, bouteilles, morceaux de pagne, etc.) rapportés du Rwanda dans onze valises par l’équipe de

tournage: http://www.starafrica.com/fr/actualites/news-tech/article/137691.html

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L’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop va sortir  "un docu-roman" sur le génocide de 1994 au Rwanda intitulé "Mort

d’un juste" , rapporte l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa livraison de la semaine. Après "Murambi. Le

livre des ossements", publié en 2000 aux éditions Stock, Boubacar Boris Diop va raconter l’histoire d’un officier

sénégalais de la force des Nations Unies. L’ouvrage est à paraître chez l’éditeur Philippe Rey.

===============o Théatre en projet pour 2011: "Stayin’Alive Hakuna Matata Usiwogope" de Nelly Mudenge Mukundwa

Mise en voix Catherine DecastelLecture Anaïs Pénélope Boissonnet

« STAYIN’ALIVE / Hakuna Matata / Usiwogope » se déroule comme un film, avec une simplicité et une facilité

de lecture étonnante. L’auteure nous amène dans les rues du Rwanda et nous les décrit avec forces et détails.

Sur fond de drame social, dans un pays post-génocide, elle nous donne à lire ce que beaucoup considèrent

comme un tabou, refusant de voir les conséquences dramatiques de l’abandon de tous ces orphelins que le

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destin condamne à la survie par n’importe quel moyen.

 o Sortie le 5 janvier 2011 du livre "Dis leur que tu es hutue" de Pauline Kayitare

Une rescapée tutsi raconte comment, à l’âge de treize ans, elle s’est fait passer pour hutue pour échapper aux

génocidaires. Un témoignage bouleversant qui nous plonge   au coeur de l’atroce guerre rwandaise

(http://www.amazon.fr/gp/product/2874951285/ref=snp_dp)

===============

Rappel sur le film "PAR LE RACCOURCI" ("By the shortcut"):http://izuba.info/w/culture/par-le-raccourci-by-the-

shortcut,067.html

Article de JP Chrétien: http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3981

A propos du film Hotel Rwanda:http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20101027173200/kigali-accuse-l-homme-

qui-a-inspire-le-film-hotel-rwanda-de-soutenir-les-rebelles.html

===============

A partir du 10 octobre (20h35) sur France 5:http://documentaires.france5.fr/series/afriques-une-autre-histoire-du-20e-

siecle

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Début Novembre, sortie du livre "LES REVELATIONS DES GESTES ET DU VISAGE" de Christophe Baroni, aux Editions Lueurs d’Espoirs

où sont dénoncés les "mensurations du crâne" et le trop fameux "angle facial" qui non seulement permit en pleine époque coloniale de

"justifier" l’exploitation des richesses dont regorgeaient des régions du Sud habitées par des "races inférieures", mais également préparer

(par effet boomerang) le génocide des Tutsi, les opposant aux "vrais nègres"… Colons et missionnaires favorisèrent les Tutsi, ignorèrent

les "clans" où Tutsi, Hutu et Twa" vivaient en harmone, et divisèrent pour mieux régner, s’appuyant sur les Tutsi avant de faire

brusquement, fin des années 50, un tête-à-queue, prétendument au nom de la démocratie, les Hutu étant majoritaires, mais surtout parce

qu’ils les tenaient pour faciles à manipuler.

=============== "Agenda du génocide" de Jean François Dupaquier (Ed. Karthala, Paris, 29

euros.):http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/03/rwanda-un-ex-espion-revele-les-secrets-de-l-agenda-du-genoci.html

Le journaliste a conduit une longue interview de Richard Mugenzi, ex-espion rwandais, qui se trouvait au cœur du «

dispositif génocidaire ». Installé dès 1990 dans le centre militaire secret de Butotori, à l’extrême nord-ouest du Rwanda,

Richard Mugenzi est chargé d’écouter les communications radio des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), mais

surtout de distiller un flot de fausses interceptions radio pour discréditer la rébellion et pour radicaliser les Forces armées

rwandaises (FAR) qui peinent à contenir la poussée rebelle. Richard Mugenzi a été formé par des militaires français de «

l’Opération Noroît » expédiés au Rwanda par François Mitterrand pour consolider le régime de son ami Habyarimana.

le lecteur s’interroge sur la naïveté de l’équipe du juge Jean-Louis Bruguière, qui avait fait de télégrammes truqués

l’alpha et l’oméga d’une instruction à charge contre le FPR. Mais « L’Agenda du génocide » est un livre qui pose bien

d’autres questions. En le refermant, on mesure avec inquiétude à quel point les opinions publiques, aussi bien en France

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qu’au Rwanda, ont été désinformées sur l’enjeu de la guerre civile rwandaise. Et sur ses conséquences calamiteuses : le

régime de François Mitterrand est plus que jamais accusé d’avoir soufflé sur les braises de l’un des trois génocides du

XXe siècle, ce n’est pas rien…

http://www.vonews.fr/article_10894

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"MUYANGO ET IMITARI" film d’Aimable Karirima, sortie le 11 septembre 2010 en Avant première à Bruxelles: De l’exil à la citoyenneté rwandaise grâce à l’art et à la culture. Puis à Kigali à partir du 10 décembre:http://www.facebook.com/home.php?#!/photo.php?fbid=1722431497515&set=a.1566210872097.2080320.1140161217&pid=31898600&id=1140161217

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Débris de tuer (Rwanda, 1994) (Editions de l’Agneau), sorti le 12 mars 2010

Matthieu Gosztola tâche dans ce recueil de rendre compte de l’inexprimable : les cris et les silences des victimes Tutsis

du génocide rwandais ayant eu lieu en 1994. Oser un poème de 90 pages sur un sujet aussi inconcevable que le génocide

du Rwanda ? Sujet inconcevable car le Rwanda, justement, n’est pas un sujet. C’est un génocide, une série abominable

de massacres, de tortures, d’ignominies humaines, une barbarie. Or, une barbarie, on la subit ou on la fait subir. On la vit.

Mais on ne la prend pas pour sujet de contemplation extérieur ???

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Sortie, le 13 mai 2010 du " numéro 4 de la Nuit rwandaise ":http://www.lanuitrwandaise.net/ Le dernier numéro de la revue "Controverses (numéro 14)" vient de sortir et propose un dossier conséquent

sur cette journée du 13 mai 1994 : http://www.controverses.fr/ Le "numero 132 de Golias Hebdo", Enquête Rwanda, des militaires français dans le

génocide : http://www.golias.fr/spip.php?article4092 Au sommaire de "XXI numéro 10", le dossier sur l’Histoire à vif consacré au

Rwanda : http://www.leblogde21.com/article-le-sommaire-du-numero-10-47275177.html

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« Complicités de génocide – Comment le monde a trahi le Rwanda », par Linda Melvern (traduit de l’anglais par Medhi Ba) aux Edidions Karthala, sortie en avril 2010.

"…Ce livre contribue à une compréhension globale du génocide des tutsi, en montrant comment la logique raciste du

pouvoir politique et militaire local qui a conduit les tueries a été de fait accompagnée par l’aveuglement cynique des

membres permanents du Conseil de Sécurité, à commencer par les autorités françaises de l’époque…" (tiré de la

présentation au verso de la couverture)

L’Iguifou de Scholastique Mukasonga. Nouvelles rwandaises. Gallimard, Continents noirs, 120 p., 13,50 €.

Au Rwanda, l’Iguifou, c’est la faim qui « te réveillait bien avant que le jacassement strident des oiseaux annonce les

premières blancheurs de l’aube ».Et ne laissait aux bergers tutsis que le souvenir du lait nourricier que donnaient leurs

troupeaux. C’était avant la peur (« la peur ordinaire, celle de tous les jours, celle de tous les instants »), les massacres,

l’impossible deuil qu’« elle » va pourtant tenter de faire. En retournant là-bas, à Gihanga où les siens ont été tués. Cinq

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textes bouleversants, reflets de l’amour que porte Scholastique Mukasonga (qui vit aujourd’hui en Basse-Normandie) à

son pays.

================   "LA FRANCE AU COEUR DU GÉNOCIDE DES TUTSI", de Jacques Morel (sortie le vendredi 2 avril 2010 aux Editions

L’Esprit frappeur/Izuba). 1500 pages, 60 euros.

 Ce livre, préfacé par José Kagabo, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, fait le point

sur l’implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 à partir de l’ensemble de la documentation

disponible à ce jour. Par la richesse de son information, il s’agit d’un document incontournable pour apprécier le rôle de la

France dans un génocide qui n’aurait sans doute pas été exécuté si elle n’était pas intervenue, et n’avait participé à la

mise en oeuvre d’une machine à tuer qui a fait plus d’un million de victimes tutsi, sans jamais chercher à

l’arrêter :http://www.izuba.info/francegenocide/

  ================     « Rwanda : de la guerre au génocide », par André Guichaoua, Editions La Découverte, 624 pages,

29 euros.

En se rendant à Kigali, le président français a amorcé une réconciliation entre la France et le Rwanda, même si certains

responsables rwandais avaient souhaité obtenir des excuses pour le rôle de la France dans le génocide de 1994 des

Tutsis et des Hutus modérés. L’ouvrage du professeur André Guichaoua sur les politiques criminelles dans ce pays de

1990 à 1994, permet de revenir sur les nombreuses controverses et les clivages de cette période. OEuvre d’un expert,

appelé devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda, il est aussi celui d’un témoin oculaire qui se trouvait à

Kigali en mars-avril 1994 dans le cadre d’une mission pour le département fédéral des Affaires étrangères suisse. Une

région qu’il connaît de longue date depuis des recherches, entreprises en 1979, sur la paysannerie en Afrique centrale. Il

s’agit avant tout d’un document qui procède, comme le rappelle la préface, du « gigantisme » avec plus de 600 pages,

plus 2.00 0 documents en ligne.

La citation : « Mais le plus infamant en définitive tient du refus des forces étrangères présentes en nombre sur place ou

à proximité immédiate et spectatrices du carnage de faire taire un temps leurs médiocres différends pour interrompre la

spirale de la violence. »

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Livre sorti en 2009: "N’épargnez pas les enfants ! Mémoire d’un génocide de proximité"Sous la direction de Radouane Bouhlal (président du MRAX) et Placide Kalisa (président honoraire d’Ibuka-Mémoire et Justice – Section Belgique)

« N’épargnez pas les enfants ! » : la formule fut maintes fois répétée durant le génocide des Tutsi au Rwanda d’avril à

juin 1994. En plus d’être lapidaire, elle fut pédagogique et efficace : plus d’un million de Tutsi furent exterminés par le

régime « hutu power » rwandais. Leur crime : exister comme Tutsi.

Qu’est-ce qu’un génocide ? Comment le génocide des Tutsi a-t-il pu se produire dans la totale indifférence de la

communauté internationale ? L’ONU est-elle responsable ? Et la Belgique ? Qui cherche aujourd’hui à nier la réalité de ce

génocide ? Par quels procédés ? Faut-il pénaliser ce négationnisme ? En quoi le génocide des Tutsi est indivisible de celui

des Arméniens et des Juifs ? Pourquoi faire œuvre de mémoire ?

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LIGNES DE FRONTDate de sortie cinéma : 31 mars 2010

Réalisé par Jean-Christophe Klotz

Avec Jalil Lespert, Philippe Nahon, Cyril Gueï, plus

Long-métrage français. Genre : Drame

Année de production : 2008

Synopsis : Paris, avril 1994. Antoine Rives, jeune journaliste indépendant, tourne un reportage sur les rapatriés

occidentaux du Rwanda, fuyant les massacres. Il rencontre Clément, étudiant rwandais d’origine hutue dont la fiancée

tutsie, Alice, est restée bloquée au pays. Il le convainc de repartir avec lui au Rwanda, à la recherche d’Alice, et de le

laisser filmer son périple. Un "pacte" qui s’avère très vite intenable face au chaos dans lequel ils vont se retrouver

plongés. Une traversée de l’horreur dans laquelle Antoine va perdre nombre de ses illusions de jeune occidental et

prendre conscience de la tragédie humaine.

Lire la critique ici: http://www.excessif.com/cinema/critique-lignes-de-front-5758402-760.html

Bande Annonce: http://www.bacfilms.com/site/lignesdefront/

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MON VOISIN, MON TUEUR

Réalisé par Anne Aghion

Titre original : My Neighbor, My Killer

Long-métrage français, américain. Genre : Documentaire

Durée : 1h20 min      Année de production : 2009

Synopsis : Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers

de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi. De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les "patrouilles"

locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches.

Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les

Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins. Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les

génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner

et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, Mon Voisin Mon Tueur retrace l’impact de ces

Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités

floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers

la coexistence.

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Livres sur le Rwanda:

http://one.xthost.info/ibukafrance/bibliographie.html

http://www.karthala.com/

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Films sur le Rwanda:

http://one.xthost.info/ibukafrance/filmographie.html

Livres, Films, vidéos etc … sur le site d’Ibuka France:

http://www.ibuka-france.org/spip.php?rubrique18