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1991-1992 2016-2017
Tous droits réservés
SOLI-CAN LAC-ST-JEAN EST
-2017-
Table des matières
Mot du président d’honneur du 25ième anniversaire _________________________________ 5
Mot du Premier ministre du Québec ______________________________________________ 6
Mot du député provincial _______________________________________________________ 7
Mot du député fédéral __________________________________________________________ 8
Mot du préfet de la M.R.C. ______________________________________________________ 9
Mot du maire _______________________________________________________________ 10
Mot du président de Soli-Can Lac-St-Jean ________________________________________ 11
Mot de la directrice générale ___________________________________________________ 12
Naissance & Vision __________________________________________________________ 15 Rappelons-nous! ____________________________________________________________ 15 Naissance et vision des initiateurs de Soli-Can _____________________________________ 16
Mission & Services ___________________________________________________________ 23 La solidarité ________________________________________________________________ 23 Mais, qu’est-ce que la solidarité ? _______________________________________________ 23
Mission ___________________________________________________________________ 23 Organisation des services _____________________________________________________ 23
Volet Soutien et Entraide _______________________________________________________ 24 L’Essentiel _______________________________________________________________ 25
Le Tourne-Soleil ___________________________________________________________ 25 Entre-Femmes _____________________________________________________________ 25
Sér-Hom ___________________________________________________________________ 25 Volet Soins Palliatifs _________________________________________________________ 26 Raison d’être des soins palliatifs ________________________________________________ 26
Les soins palliatifs, hier, aujourd’hui et demain ____________________________________ 27 Soli-Can: un milieu de travail et d’implication exceptionnel. _________________________ 28 Implantation et évolution de la maison de soins palliatifs ____________________________ 33
Soli-Can : 25 ans d’histoire ____________________________________________________ 34
Pavillon Alfred-Villeneuve ____________________________________________________ 35
Juin 2014 - Quand la Loi questionne notre mission ! ________________________________ 39
Relocalisation de l'organisme __________________________________________________ 43 Relocalisation et construction de l’édifice Soli-Can _________________________________ 43 Financement et philanthropie __________________________________________________ 49
Sigles qui se sont succédé _______________________________________________________ 57
Sigles actuels _________________________________________________________________ 57
Remerciements ______________________________________________________________ 58
Bibliographie et références ____________________________________________________ 59
5
Mot du président d’honneur du 25ième anniversaire
Soli-Can a participé sereinement aux dernières semaines
de vie de ma mère. Et pendant cette période difficile, ma
mère a paru tellement heureuse d’y séjourner. Ma famille
n’est pas la seule comme ça. Il y a tellement de familles
comme la mienne qui ont eu le privilège d’être si bien
accompagnées dans de tels moments.
Voilà la raison principale pour laquelle j’ai accepté avec énormément de plaisir la
présidence d’honneur du 25e anniversaire de Soli-Can. De toutes les causes
auxquelles j’ai collaboré, c’est cette cause qui m’a le plus interpellé en raison du
tissu profondément humain sur lequel repose l’action de cet organisme voué au
support des personnes en fin de vie et à leurs proches.
Je ne connais pas de famille sur notre territoire qui, de près ou de loin, n’a pas eu
recours aux services de Soli-Can et qui n’a pas été pleinement satisfaite. Le sens du
service, la chaleur de l’accueil, le respect et la compassion envers les personnes
transcendent au quotidien ce qui s’y passe.
La journée du 6 mai sera une occasion en or de se retrouver entre dirigeants,
employés et bénévoles du présent et du passé pour fraterniser ensemble et surtout,
pour apprécier le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui par Soli-Can, cet organisme
qui est véritablement le nôtre.
Je tiens à remercier les membres du comité organisateurs et tous les artisans de ce
25e anniversaire qui ont travaillé de si belle façon à faire un succès de cet important
événement.
Laurent Villeneuve,
Président d’honneur
6
Mot du Premier ministre du Québec
Bien que nous luttions ensemble contre le cancer, bien que
le Gouvernement du Québec ait fait de cette lutte une de
ses priorités, notamment en mettant l’accent sur la
prévention et la détection précoce, des milliers de cas sont
encore diagnostiqués chaque année, bouleversant
profondément la vie des personnes atteintes ainsi que celle
de leurs proches.
C’est là qu’intervient de façon salutaire dans son milieu l’organisme
communautaire Soli-Can Lac-Saint-Jean Est, en offrant entre autres un
espace, une présence, une écoute, un accompagnement, et cela, dans un esprit
de compassion, de respect et de solidarité remarquable. Un soutien
inestimable pour la traversée de l'épreuve que représente le cancer, tant sur le
plan physique que sur le plan psychologique ou spirituel.
À l’occasion du 25e anniversaire de Soli-Can Lac-Saint-Jean Est, je tiens à
saluer le savoir-faire, l’engagement, ainsi que les qualités professionnelles et
humaines exceptionnelles qui animent tous les membres de l’équipe et
guident la grande mission d’un organisme inspirant.
Félicitations et merci pour tout le bien que vous faites!
Philippe Couillard
Premier ministre du Québec
7
Mot du député provincial
En tant que député de Lac-Saint-Jean, c'est un honneur de
joindre ma voix aux nombreuses familles de la communauté
qui remercient aujourd'hui Soli-Can pour 25 années de
service exceptionnel.
Chez Soli-Can, on a bien compris que les besoins des personnes atteintes d'un
cancer sont avant tout fondamentalement humains. En plus des soins, les bénévoles
et les employés de l'organisme offrent dignité, sérénité et solidarité aux malades à
chaque étape de leur combat, mais aussi à leurs proches, qui traversent des
moments éprouvants.
Soli-Can joue un rôle essentiel dans Lac-Saint-Jean-Est en réunissant sous un
même toit tous les services dont ont besoin les personnes gravement malades, des
groupes de soutien aux soins palliatifs. Mais surtout, la maison offre un
environnement chaleureux qui accorde toute la place aux familles pour
accompagner leur proche et qui leur permet d'échanger avec des intervenants bien
au fait des difficultés auxquelles elles font face.
En cette occasion, je tiens à remercier l'ensemble des bénévoles et du personnel
qui ont donné d'eux-mêmes et de leur temps au cours des 25 dernières années
pour le mieux-être de leurs concitoyennes et de leurs concitoyens. La
communauté entière vous est redevable.
Alexandre Cloutier
Député de Lac-Saint-Jean
8
Mot du député fédéral
Denis Lebel Député de Lac-Saint-Jean
CHAMBRE DES COMMUNES
Roberval, le 24 janvier 2017
C'est avec beaucoup de fierté et d'admiration que je rends hommage à Soli-Can. En
vingt-cinq ans, cet organisme phare de la région aura changé la vie de centaines de
personnes. Faire face à la maladie est l'une des épreuves les plus difficiles qui
soient. C'est pourquoi le soutien et le réconfort qu'offre Soli-Can aux personnes
atteintes de cancer et à leurs proches sont des services si précieux. Nul doute que
l'œuvre de Soli-Can doit être préservée et célébrée.
À l'origine de Soli-Can se trouve l'histoire inspirante d'un citoyen lui-même atteint
du cancer, Monsieur Benoit Lapointe. En fondant l'organisme en 1991, il a su
transformer la peur et les craintes qu'il ressentait face à la maladie en occasion de
faire le bien et d'aider les autres. Un quart de siècle plus tard, alors que tant de gens
sont touchés par cette terrible épreuve, Soli-Can est un acteur essentiel dont on ne
pourrait se passer.
En terminant, je tiens à saluer le courage, la compassion et la bonté de l'équipe de
Soli-Can et de la maison de soins palliatifs Au Jardin de MesAnges, des bénévoles,
et, bien sûr, des patients et de leurs proches. À tous, j'offre mes plus sincères
félicitations, et longue vie à Soli-Can!
Denis Lebel, député Lac-Saint-Jean
DL/on
Circonscript1on - 797, boui. St-Joseph, bureau 102. Roberval (Québec) G8H 2L4 / T. 418 275 2768 / F. 418.275 6535 / S,F.
1.800.667 2768 / [email protected] / www denislebeL.ca Ottawa Edifice du Centre, pièce 532-Nord, Ottawa (Ontario KlA
OA6 / T 613.996.6236 / F 613 996.6252 / denis.lebel@parl .gc .ca
9
Mot du préfet de la M.R.C.
Au nom des membres du conseil de la MRC Lac-Saint-Jean
Est et en mon nom personnel, c'est avec honneur et fierté que
nous soulignons 25 ans d`existence de SOLI-CAN dans notre
milieu.
À travers toutes ces années, SOLI-CAN s'est démarqué en devenant un service
essentiel pour notre communauté par son approche novatrice d'accueil et de soutien
en services palliatifs pour les personnes en fin de vie en plus d`apporter beaucoup de
réconfort aux proches ayant à composer avec cette triste réalité. Les commentaires
élogieux sont unanimes quant à la qualité des services prodigués par le personnel et
les nombreux bénévoles oeuvrant au sein de l'organisation. Votre implication hors
du commun permet aux personnes de vivre leurs derniers moments en toute dignité.
Je tiens à souligner l'implication financière des entreprises et des familles. Ces
contributions sont essentielles afin d`assurer la stabilité et la continuité de la mission
de SOLI-CAN.
Un gros merci au personnel, aux membres du conseil d’administration et aux
nombreux bénévoles, votre dévouement exceptionnel aura permis la mise place d'un
service extraordinaire au bénéfice de la population de la MRC Lac-Saint Jean Est.
Félicitations et bonne continuité à SOLI-CAN!
ANDRÉ PARADIS, Préfet
10
Mot du maire
Au nom du conseil municipal, je tiens à féliciter le
conseil d’administration et la permanence de Soli-Can
Lac-Saint-Jean-Est pour le 25e anniversaire de leur
organisation.
La grande qualité des services offerts par tous les bénévoles et le personnel est
reconnue par l’ensemble de la communauté.
Chaque jour, ils oeuvrent avec dévouement et compassion pour accompagner
les personnes atteintes de cancer et apportent un réconfort aux familles
touchées par des moments très douloureux.
Les membres du conseil municipal reconnaissent tout le travail que
l’organisation a accompli au cours des 25 dernières années, notamment dans la
vaste campagne de financement de la maison Au jardin de MesAnges.
Le maire,
Marc Asselin
11
Mot du président de Soli-Can Lac-St-Jean
Soli-Can Lac St-Jean-Est célèbre aujourd'hui ses 25 ans. On
est à même de constater qu'il existe toute une différence entre
ce qu'était cet organisme en 1992 et ce qu'il est aujourd'hui.
La seule chose qui n'a pas changé, c'est le respect de cette
mission que s'était donnée les fondateurs à ses tout débuts,
soit : « le soutien et l'entraide aux personnes atteintes de cancer
et à leurs proches afin de mieux vivre avec cette maladie ».
Cette métamorphose, elle s'est fait progressivement, parfois lentement, parfois plus
rapidement, mais toujours avec l'idée sincère de contribuer au mieux-être des
personnes atteintes de cette maladie et à leur famille.
Tout cela, cependant, n'aurait pu se faire sans le concours remarquable d'une armée
de bénévoles et également, sans la collaboration exemplaire de tous nos employés.
À cela j'ajouterais, sans l'apport indéfectible et inconditionnel de toute la population
de notre MRC.
Personnellement, je dois penser que Soli-Can, et surtout la construction encore
récente de ce bâtiment, aura été la plus grande œuvre qu'il m'aura été permis
d'accomplir. J'y ai trouvé bien des choses. En premier lieu la foi, celle qui nous
aide à atteindre des objectifs qu'on pensait irréalisables. Ensuite des amis, ceux
qu'on ne pourra jamais oublier. Enfin, l'amour, celui d'une œuvre qu'est Soli-Can, et
celui des tous ces gens malades qui ont besoin de sentir qu'on les affectionne.
Je remercie donc tous ceux qui nous ont aidé dans cet accomplissement qui a permis
d'offrir et de développer nos services sous un même toit afin de mieux répondre aux
besoins. On peut affirmer que :"La générosité a maintenant un lieu".
Enfin, je remercie également tous ceux qui au cours de ces 25 années ont pu
contribuer à ce qu'est devenu cet organisme, je dirais plutôt, cette grande réalisation
qu'est Soli-Can.
Merci !
Laurier Landry, président du conseil d'administration
12
Mot de la directrice générale
Les archives de 1991 nous parlent d’un homme qui lance
un cri du coeur : il a besoin de rencontrer d’autres
personnes souffrant de cancer comme lui ! Il lui aura
fallu certainement beaucoup de courage pour faire ce
premier pas mais, l’idée était semée…
Soli-Can, c’est cela : des besoins identifiés, des semeurs d’idées, des réalisateurs,
des agents de mise en œuvre, des bénévoles dévoués, du personnel attentionné et
une communauté pour les appuyer.
En septembre 2000, j’ai fait connaissance avec cet organisme. Depuis, il fait partie
de ma vie et j’ai pu en apprendre tous les rouages. Je me suis investie dans le
développement des services auprès des personnes malades et de leurs proches et de
la reconnaissance de notre maison de soins palliatifs auprès du MSSS.
Même si ce milieu de travail où la bonté envers les autres est considérée comme une
valeur ajoutée et non comme un déficit de la personnalité, il m’a fallu agir avec
autorité pour le bien de l’organisme.
J’ai eu le privilège de travailler avec une équipe dévouée et généreuse. Une équipe
très élargie qui démontre à chaque jour tous les efforts déployés pour que la vie soit
bonne pour tous.
L’idée, cette graine semée il y a 25 ans a germé, elle a continué de grandir et c’est
une gerbe de solidarité que l’on récolte aujourd’hui !
Christiane Hudon
Directrice générale
15
Naissance & Vision
Rappelons-nous!
Au Québec, chaque groupe communautaire est issu de ce geste que des citoyens décident
de poser librement pour se prendre en main collectivement et prendre en charge une
situation, un problème, une difficulté et agir sur des réalités sociales. Les origines d'un
groupe sont importantes, elles lui impriment sa marque, sa couleur, ses orientations
fondamentales et l’organisme Soli-Can Lac-St-Jean Est a une histoire qui lui est propre,
bien enracinée dans son territoire.
Prendre soin de l’autre est une culture de solidarité qui a fait sa marque dans notre région
et lorsque des individus travaillent ensemble, se concertent et collaborent étroitement dans
une démarche qui a du sens et qui répond à un besoin, leur projet devient rapidement celui
de toute la communauté.
Poursuivant la vision des initiateurs de Soli-Can Lac-St-Jean Est, le développement de
l’organisme s’est fait en plusieurs phases, qui ont chacune leur propre histoire qui
s’imbriquent et se croisent soit : la formation de l’organisme ou ce qu’il est convenu
d’appeler la naissance de Soli-Can, l’implantation et l’évolution de la maison de soins
palliatifs, la relocalisation incluant la construction de l’édifice Soli-Can , le
développement des services de répit et la consolidation tout en tenant compte du
dénominateur commun à toutes ces phases : la philanthropie et le financement.
16
Naissance et vision des initiateurs de Soli-Can
L’initiateur de Soli-Can Lac-St-
Jean Est est Monsieur Benoît
Lapointe qui, lui-même
confronté au cancer, a ressenti
le besoin de partager ses
craintes et ses angoisses avec
d’autres personnes vivant avec
le même diagnostic.
Grâce à la collaboration de Monsieur Paul Boivin, intervenant communautaire au CLSC
Le Norois, il recrute rapidement plusieurs personnes intéressées à la formation d’un
regroupement de personnes touchées par le cancer. Ensemble, ils forment un comité
provisoire qui a pour mandat de travailler à l’obtention d’une incorporation.
Malheureusement Monsieur Lapointe décède avant même que l’organisme, nommé
temporairement APAC (Association de personnes atteintes de cancer) ne soit incorporé.
Le document manuscrit conservé dans les archives de Soli-Can sous le titre Mon cancer,
mes comportements, mes aspirations, nous donne accès à ses états d’âme et aux solutions
envisagées par Monsieur Lapointe pour l’aider à mieux vivre sa réalité.
" j’ignore le temps qu’il me reste à vivre et ce n’est pas important, ce que je désire c’est
qu’au moment venu, je m’éteigne dans la sérénité et dans la paix.
MAIS UNE CHOSE ME MANQUE ! C’est la possibilité de partager avec les personnes
qui comme moi ont le même handicap, qui vivent des angoisses et des perturbations, qui
ne savent où s’adresser pour se confier et se libérer. J’ai connu et partagé avec quelques
cancéreux qui ont le même problème et nous en sommes venus à croire qu’il était temps
que nous nous réunissions tous ensemble. Nous pouvons fonder une association à
l’intérieur de laquelle serait offert un service d’écoute téléphonique, de rencontre
personnelle et de groupe de personnes atteintes du cancer et leurs proches. C’est une
lacune qu’il faut combler, c’est pour vous et avec vous seul et tous ensemble que cela est
possible." (B. Lapointe 1991-02)
Le 6 septembre 1991, l’organisme reçoit sa charte et est incorporé à titre d’organisme à
but non lucratif (Loi sur les corporations canadiennes partie III). Par la suite, sous la
responsabilité de Monsieur Paul-Émile Houle, les actions entreprises par le comité
provisoire ont permis de définir la mission, les objectifs et la structure du futur organisme,
de trouver des appuis dans le milieu et de cibler des sources de financement.
17
18
Comité provisoire: Rose-Anney Briand, Paul-Émile Houle,
Paul Boivin, Marguerite Harvey
Les informations extraites du document Rapport d’activités 1991-1992, nous offrent la
possibilité de célébrer la contribution de ces gens qui, par leur détermination, ont permis
de clore des étapes fondamentales pour que l’organisation puisse ensuite aller de l’avant.
" …la persévérance et la ténacité des personnes convaincues du bien-fondé de l’œuvre
entreprise ont eu raison de ces facteurs contrant l’implantation du projet dans le milieu,
si bien que le 18 juin 1991, les personnes toujours désireuses de voir germer la ‘’graine’’
placée en terre par Monsieur Benoît Lapointe, se donnaient un outil de fonctionnement
pour hâter la germination du projet. L’organisme destiné à être mis en place sera
identifié sous la désignation "Soli-Can" pour Solidarité-Cancer."
Suite à l’énumération des réalisations faites au cours de son mandat, Monsieur Houle
souligne la contribution de Mesdames Rose-Anney Briand et Marguerite Harvey,
membres du comité provisoire et l’excellente collaboration de Monsieur Paul Boivin.
" Je ne saurai clore ce rapport sans faire mention du rôle important exercé par Monsieur
Paul Boivin dans la concrétisation du projet de regroupement des personnes touchées par
le cancer. Il n’est pas exagéré de dire que Monsieur Boivin a été l’artisan de la naissance
et le maître d’œuvre de la croissance de Soli-Can, se faisant à la fois le supporteur, le
guide, le conseiller averti, et nous assurant de sa disponibilité pour nous aider à mener à
terme les diverses actions qui se devaient d’être initiées."
Et Monsieur Houle termine la rédaction de son rapport en laissant défi et espoir en
partage.
"...au fil des jours, grâce à la ténacité de chacune et chacun de vous, Soli-Can sera pour
ses membres source d’énergie, sécrétant l’optimiste, la sérénité, la combativité, qui
aideront à bien traverser l’épreuve…jusqu’à la fin. C’EST LE DÉFI À RELEVER." (22
avril 1992 - Paul-Émile Houle, répondant)
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Conseil d'administration 1992-1993
Assemblée générale de fondation, 22 avril 1992
Paul-Émile Houle, président Rose Anney Briand, secrétaire
Denise Fortin, trésorière Gilberte Girard, directrice Doris Brassard, directrice
Marguerite Harvey, directrice Margot Boivin, abs. lors de la photo
23
Mission & Services
La solidarité
Depuis sa création, l’organisme Soli-Can Lac-Saint-Jean Est (solidarité-cancer) s’est
appuyé sur une valeur forte, bien ancrée dans son milieu, la solidarité.
Mais, qu’est-ce que la solidarité ?
D’abord une valeur, la valeur qu’on accorde aux autres et à la communauté qui nous
réunit. Ensuite des pratiques qui traduisent cette valeur en actes concrets : partager, aider,
accompagner, soutenir, accepter, intégrer, protéger, prendre soin, se soucier, etc.
C’est sur cette base que Soli-Can Lac-St-Jean Est, organisme communautaire à but non
lucratif, s’est donné comme mandat de regrouper les personnes qui vivent avec un
diagnostic de cancer et leurs proches afin qu’ils s’apportent un support mutuel et a
développé une gamme de services qui tiennent compte de la multitude de besoins qui se
manifestent à divers moments de la maladie, à partir du diagnostic, jusqu’à la phase
terminale et le deuil.
Mission
La mission de Soli-Can Lac-Saint-Jean Est (Solidarité–Cancer) est d’accueillir dans sa
globalité la personne atteinte de cancer et d’offrir le soutien nécessaire à ses proches pour
les aider à mieux vivre cette réalité.
Organisation des services
En offrant tous les services sous un même toit, les personnes atteintes de cancer et leurs
proches n’ont pas à frapper à une multitude de portes pour trouver la réponse à leurs
besoins.
Deux volets de services permettent d’atteindre les objectifs et de réaliser la mission :
le volet Soutien et Entraide.
le volet Soins Palliatifs.
Que ce soit sur une base individuelle ou collective, le continuum de services permet à
toute personne atteinte de cancer ou à ses proches de recevoir de l’aide, du soutien, de
l’accompagnement et ce, dès le diagnostic de cancer, de celui de soins palliatifs ou d’un
pronostic de fin de vie. Tous les services peuvent s’échelonner de quelques jours à
quelques mois ou à plusieurs années. Ainsi, les services offerts permettent de répondre
adéquatement aux différents besoins occasionnés par l’évolution de la maladie.
L’organisme peut également dispenser des services individualisés à toute personne aux
prises avec une maladie en phase terminale, résidant sur le territoire de la MRC de Lac-
Saint-Jean Est. Un suivi de deuil personnalisé peut être assuré à quiconque en fait la
demande.
Pour la population en général, de la documentation est disponible et des conférences
publiques sont organisées de façon ponctuelle.
24
Volet Soutien et Entraide
Objectifs et raison d’être
Soli-Can Lac-St-Jean Est croit que la force de l’entraide et du soutien par les pairs dans
un processus d’actualisation de soi peut contribuer au mieux-être de la personne et à la
guérison. Les services de Soutien et Entraide visent les objectifs suivant :
Développer des liens de solidarité sur le territoire de Lac-Saint-Jean Est pour les
personnes concernées par le cancer et leurs proches ;
Apporter support et réconfort aux personnes touchées par le cancer en leur permettant
de vivre mieux dans l’espoir et la sérénité ;
Assurer des services d’entraide sur une base individuelle et collective ;
Organiser des rencontres éducatives, culturelles et sociales ;
Promouvoir et défendre les intérêts des personnes concernées par le cancer.
Volet Soutien et Entraide, un volet en constante évolution
Au Québec, le nombre de nouveaux cas de cancer continue de croître à mesure que la
population augmente et vieillit. Les succès obtenus dans le traitement du cancer ont
permis de prolonger la vie des personnes atteintes. Mieux informées, ces personnes
veulent des services accessibles et personnalisés tenant compte des besoins de leurs
proches.
Avec le volet Soutien et Entraide, Soli-Can Lac-St-Jean Est a su répondre à leurs attentes,
en leur offrant d’abord un lieu d’appartenance et une approche axée sur l’accueil.
Dans le but d’encourager la prise en charge individuelle et collective et pour faire face à
la diversité des besoins, plusieurs initiatives ont favorisé l’enrichissement des activités de
ce volet : relation d’aide, support moral, suivi psychosocial, support technique, entraide,
accompagnement et transport, référence et information, centre de documentation, groupes
de bénévoles, groupes d’entraide, prêt de prothèses capillaires et de parures de tête, etc.
Aujourd’hui, le petit groupe de personnes qui accompagnaient Monsieur Benoît Lapointe,
initiateur de l’organisme en 1991 et qui partageaient son rêve, seraient fières de constater
que l’organisme est demeuré fidèle aux objectifs pour lesquels il a été créé, que le
dynamisme du départ s’est maintenu et que Soli-Can a toujours pour but de regrouper et
de solidariser les personnes qui se sentent concernées par la problématique du cancer.
Dans le cadre de ce programme, au long des vingt-cinq dernières années, différents
groupes ont été formés, se maintenant ou évoluant de façon à mieux répondre aux
besoins.
25
L’Essentiel
Visites et accompagnement à domicile par des bénévoles auprès des personnes atteintes
de cancer et en phase palliative.
Ce service offert aux premières heures de la formation de l’organisme (1992 à 1998),
s’est atténué avec l’ouverture de la maison de soins palliatifs.
Depuis 2013, grâce à l’obtention d’un projet spécifique, ce service d’accompagnement a
évolué vers des services de répit ponctuel à la maison de soins palliatifs ou à domicile.
Le Tourne-Soleil
Groupe de support et d’entraide fondé en 2002, pour les personnes
atteintes de toutes formes de cancer et leurs proches.
Ce groupe offre aux personnes atteintes de toute forme de cancer et à
leurs proches l’occasion de se rencontrer pour échanger et partager en
fonction de leurs besoins. L’interaction avec les autres peut stimuler
l’intérêt à la vie et vous permettre de réinventer vos activités
quotidiennes malgré la maladie. Soli-Can propose aussi à ses usagers
diverses activités et thérapies complémentaires adaptées à la personne
atteinte du cancer et ses proches.
Entre-Femmes
Support aux femmes atteintes du cancer du sein offert par des femmes vivant
avec le même diagnostic. Mis sur pied en octobre 1995, les buts de ce
regroupement sont l’entraide, le partage, le ressourcement, la solidarité.
En plus du soutien individuel, diverses activités de formation et
d’information sont offertes au cours d’un déjeuner-rencontre
mensuel et d’ateliers offerts dans notre nouvelle salle
multifonctionnelle.
Sér-Hom
Service d’écoute réservé aux hommes. Le besoin des hommes de se retrouver entre eux
ayant été formulé et démontré, le groupe a vraiment pris forme en 2012. Offert aux
hommes touchés de près ou de loin par la problématique du cancer : hommes atteints,
proches-aidants ou en deuil, ce groupe très enrichissant leur permet de se rencontrer et de
se confier entre eux. Sous la gouverne d’animateurs expérimentés, les hommes intéressés
peuvent parler en toute liberté de leur vécu particulier.
26
Volet Soins Palliatifs
" Pour prendre soin de la vie
jusqu’à la fin "
Raison d’être des soins palliatifs
Lorsque la maladie progresse, l’être humain souffre dans son corps comme dans tout son
être. Même si la guérison n’est plus possible, il reste encore tant de choses à faire.
Les soins palliatifs sont personnalisés et visent à apaiser la souffrance globale par le
soulagement des symptômes, par des soins dispensés avec respect et bienveillance dans
une atmosphère enveloppante de chaleur, de respect et d’amour.
Les soins palliatifs visent à conserver et/ou améliorer la qualité de vie restante (sans hâter
ni retarder la mort) pour permettre à la personne d’être accompagnée avec compassion
dans la dernière étape de sa vie tout en l’aidant à trouver un sens à sa souffrance et à sa
vie.
Les soins palliatifs offrent le soutien et l’accompagnement aux proches et aux familles
pour leur permettre de mieux vivre avec leur nouvelle réalité.
Les soins palliatifs se poursuivent auprès des proches par un suivi de deuil individuel ou
en groupe.
27
Les soins palliatifs, hier, aujourd’hui et demain
"Les soins palliatifs sont une œuvre collective au service de
chacun. Ils demeurent plus que jamais en mouvement devant
les questions éthiques qui surgissent de nouvelles réalités
sociales." (Louise La Fontaine, M.D., M.A., membre du
Comité d’éthique de l’AQSP)
Photo Steeve Tremblay
Au cours des vingt-cinq dernières années, les soins palliatifs se sont développés au
Saguenay-Lac-St-Jean, comme partie intégrante d'un continuum de soins. Le
développement des soins palliatifs et le respect dont ils bénéficient, sont les signes d'un
réel changement de société qui pourrait être attribué à trois phénomènes particuliers : une
augmentation du nombre de décès en fonction d'une population vieillissante, le peu
d'importance relative accordée par la médecine traditionnelle aux besoins spécifiques des
malades en phase terminale comme à ceux de leurs proches et le développement de
nouvelles technologies pour soulager les symptômes présentés par ces malades.
Historiquement, les soins palliatifs se sont développés autour du cancer. C’est une
maladie plus prévisible en terme d’échéance. Mais aujourd’hui, il y a une volonté de faire
intervenir les soins palliatifs pour toutes les maladies qui ont une évolution lente : les
maladies pulmonaires, cardiaques et neurologiques et la démence par exemple. (Michel
L’Heureux, www.michelsarrazin.qc.ca).
Comme on peut le constater, la notion de soins palliatifs a évolué au fil du temps et ces
derniers s’inscrivent tôt dans la maladie maximisant ainsi la vision d’une approche
globale et permettant une meilleure gestion des soins et du contrôle de la douleur.
Sur le territoire du Saguenay-Lac-St-Jean, l’unicité de Soli-Can facilite cette approche
globale dès le diagnostic de la maladie puisque sous une même entité, les services sont
offerts à toutes les phases d’évolution de la maladie.
‘’À la fin de sa vie, la personne nous enseigne toute la plénitude du moment présent.
Et nous sommes là pour donner une valeur ajoutée à chaque instant. ‘’
28
Soli-Can: un milieu de travail et d’implication exceptionnel.
Tout au long de ces vingt-cinq années d’existence, Soli-Can Lac-St-Jean Est a été porté
par une véritable aventure humaine.
‘’En chaque bénévole, il y a un professionnel
qui sommeille et réciproquement ‘’ (J-C. Fréchet, www.lasev.com)
Comme il a été souligné à maintes reprises, le bénévolat qui est l’essence même de toute
vie associative, a été à l’origine des premiers balbutiements de l’organisme. Les
bénévoles l’ont accompagné et soutenu tout au long de son développement, ce qui fait
qu’aujourd’hui on ne compte plus les tâches accomplies et encore moins le nombre
d’heures faites par tant de gens qui se sont démarqués; tant et tellement qu’il devient
impossible d’en faire une liste exhaustive et encore moins d'écrire avec exactitude la
charge assumée par chacun.
On ne saurait non plus décrire avec justesse, la ferveur observée dans l’accomplissement
du travail de la direction, des employés et des nombreux intervenants et/ou collaborateurs,
qui ont fait que l’on peut compter par milliers le nombre de personnes qui trouvent
réconfort et soutien à travers les services offerts et un accueil qui se veut chaleureux et
inconditionnel.
‘’ Ils ont pris soin de mon père et ils ont pris soin de moi ‘’
Ce témoignage émis par un membre de famille résume l’essence même du travail des
bénévoles et des employés de Soli-Can. Les bénévoles qui œuvrent à la MSP sont
reconnus pour leur rôle d’accompagnement et de soutien auprès des personnes en fin de
vie et leurs proches. Ils secondent les membres du personnel dans leurs tâches en donnant
un peu plus que la réponse aux multiples besoins d’ordre bio-psycho-social, spirituel et
moraux.
La dignité et les progrès de l’organisme dépendent beaucoup de ces personnes qui font
toujours un peu plus que leur strict devoir. Dans toutes les sphères d’intervention de
l’organisation, outre l’apport social, l’engagement des bénévoles représente de plus une
contribution économique significative.
29
Les ressources humaines, bénévoles et
employés, constituent la richesse de
l’organisation. Le personnel clinique
et administratif influence directement
la qualité et la continuité des services
offerts. La dignité et le respect de la
personne, la confidentialité, le respect
de l’autonomie, l’engagement et la
solidarité sont les valeurs au cœur des
relations que les membres du
personnel entretiennent avec l’usager
et ses proches.
Toutes les activités et services offerts aux usagers inscrits dans les différents programmes
sont sous l’autorité de la directrice générale. Sous la responsabilité d'une infirmière-
coordonnatrice, le personnel infirmier assure la prestation des services cliniques.
Offrir des services aux personnes qui vivent avec un diagnostic de cancer et/ou travailler
dans une maison de soins palliatifs c’est instaurer une relation de confiance favorisant une
alliance solide et efficace, basée sur une communication et une rencontre véritable.
Dirigé par un conseil d’administration avec tout ce que cela comporte de planification, de
gestion humaine et financière, de coordination, de développement et surtout de vision
stratégique, Soli-Can Lac-St-Jean Est a progressé au cours de ses vingt-cinq dernières
années pour atteindre un certain rythme de croisière, mais il faut rester vigilant pour en
assurer la pérennité tant au maintien de l’excellence de la qualité qu’à la recherche de
financement. Malgré leur popularité et la nécessité reconnue des services dispensés par
les organismes communautaires, leur financement demeure soit précaire ou aléatoire.
Donc, cette œuvre de nature
collective entreprise en 1991 par
quelques bénévoles, supportés par
des intervenants des organismes
partenaires, a pris sa place et est bien
implantée dans son milieu. On peut
sans aucun doute affirmer que c’est
grâce à la qualité des services rendus,
aux témoignages de satisfaction émis
par les usagers des deux volets de
services et leurs proches, au
dynamisme de son équipe de gestion
et à l’expertise des ressources
professionnelles, à l’engagement
fidèle de nombreux bénévoles et au soutien constant de la communauté.
33
Implantation et évolution de la maison de soins palliatifs
Sur le territoire de la MRC de Lac-St-Jean Est, l’action entreprise en 1991 par un petit
groupe de bénévoles auprès des personnes atteintes de cancer a évolué de telle façon que
les différentes personnes intéressées à la cause ont rapidement travaillé à mettre en place
une maison d’accueil et d’hébergement pour les malades en phase terminale de cancer.
Dès septembre 1992, les membres du groupe l’Essentiel qui assuraient le service
d’accompagnement aux malades à domicile pouvaient démontrer que trop souvent, en
raison de contraintes diverses, le désir des malades de mourir chez-soi devenait
impossible. L'implantation d’une maison d’accueil pour les personnes en phase terminale
de cancer dans le secteur de Lac St-Jean Est, comblerait un besoin important pour la
population qui l'habite.
La réalisation de ce projet demandait un engagement collectif de solidarité soutenu et un
souci d’équité et de justice envers les personnes aux prises avec une maladie en phase
terminale. Les administrateurs de Soli-Can Lac-St-Jean Est étaient convaincus qu’avec le
support financier des différents paliers de gouvernement, celui de la population et avec
l'apport incommensurable du bénévolat, ils pourraient concrétiser les objectifs qu’ils
s’étaient fixés.
Toutefois, le développement des soins palliatifs au Québec connaît des heures difficiles.
Convaincre la population du bien-fondé de ce service reste à structurer et à faire. De plus,
le moratoire du Ministère
de la Santé et des services
sociaux sur les maisons
d’hébergement maintient
en veilleuse plus d’un
projet, dans plus d’une
région.
34
Soli-Can : 25 ans d’histoire
1992 : Mise en place du comité d’implantation
d’une maison d’hébergement en soins palliatifs.
Déjà, à l’automne 1992, on commence à parler du besoin d’un lieu pour accueillir les
personnes en phase terminale de cancer. Il y a bien sûr le groupe l’Essentiel, groupe de
bénévoles formés pour accompagner ces personnes à domicile mais ce n’est pas suffisant
pour répondre aux besoins réels.
Ce projet de maison est embryonnaire, le conseil d’administration forme un comité
spécifiquement pour mettre en place cette maison d’accueil. Dans le rapport annuel 93-
94, on peut y lire que le comité se rencontrait aux deux semaines. On y fait également
état des premières démarches effectuées : création de document sur la philosophie
d’intervention, visites de maison existantes, recherche d’un local etc.
Ensuite, ce comité saura dépasser toutes les difficultés rencontrées : convaincre la classe
politique de soutenir le projet, négocier et signer les ententes avec l’hôpital et le CLSC
afin d’assurer la prestation des soins, rallier les médecins à la cause, obtenir le
financement, trouver un local, demander des subventions pour la création d’emplois,
former du personnel compétent etc. Toutes ces étapes ont demandé plusieurs années
d’efforts et d’énergie. Il fallait que le conseil d’administration et le comité de travail aient
foi en leur projet et en la nécessité d’offrir un tel service à la population de la MRC Lac-
St-Jean-Est.
C’est donc en février 1998, qu’avait lieu l’ouverture de la maison d’accueil et
d’hébergement pour les personnes en phase terminale de cancer.
35
Pavillon Alfred-Villeneuve
En juin 1996, les dirigeants du Centre
Hospitalier Le Jeannois (hôpital d’Alma) ont
permis à Soli-Can d’entrevoir la possibilité
de réaliser son rêve, en mettant à sa
disposition des locaux adjacents à ceux déjà
occupés par l’administration de l’organisme,
au premier étage du Pavillon Alfred-
Villeneuve, situé au 300 boul. Champlain
Sud, à Alma.
En support aux membres du conseil d’administration, un groupe de citoyens très engagés
dans le milieu a mobilisé la population du Lac-St-Jean Est. Ensemble, ils ont été capables
de voir à l’organisation fonctionnelle des services et des lieux et d’aller chercher les
appuis nécessaires pour assurer le financement d’implantation et de fonctionnement de la
Maison Soli-Can.
En octobre 1997, la signature du Protocole d’entente entre le CLSC
le Norois et Soli-Can Lac-St-Jean Est relatif à la Maison Soli-Can a
permis de statuer sur les modalités d’engagement de chacune des
parties.
Automne 1997 Rénovation et aménagement de la Maison Soli-Can Équipe de bénévoles retraités de l’Alcan et des membres du C.A. dont
Gisèle Verreault, Céline Duchesne et Ghislaine Gagné
Ghislaine Blackburn, Sr Margot Boivin, Ghislaine Gagné, Céline Duchesne, Rock Harvey,
Ange-Aimé Tremblay, Claudette Marchand (absente)
Conseil d'administration 1998-1999
36
En plus de généreux
accommodements d’ordre
matériel, le CLSC continuait
d’assurer la même responsabilité
professionnelle envers les usagers
de la Maison Soli-Can, qu’envers
ceux à domicile, en les considérant
comme s’ils étaient à domicile et
inscrits au service 24/7 du
Programme de Santé Physique.
Les efforts concertés de la direction et du personnel du CLSC permettaient ainsi de
garantir la qualité des services à offrir aux personnes en fin de vie.
En 1998, l’ouverture de la maison d’hébergement a permis à des malades en phase
terminale de cancer de vivre leurs derniers jours dans un milieu chaleureux, semblable à
leur cadre familial, en plus d’offrir à leur famille l'aide et le réconfort requis dans leurs
démarches d'accompagnement auprès de la personne malade. Ainsi, une alternative entre
le mourir à la maison et le mourir à l’hôpital était maintenant disponible. C’est le 10
février 1998, que la maison accueillait sa première patiente.
À partir de ce jour, en plus des
services de soutien et d’entraide,
l’organisme Soli-Can-Lac-St-Jean
Est offrait à la population du
secteur Lac-St-Jean Est, quatre lits
de soins palliatifs et le service de
répit et dépannage en hébergement
temporaire, pour différents besoins
présentés par le malade ou la
famille.
En 2001, Soli-Can décidait d'accueillir des patients en phase terminale de toutes maladies
démontrant ainsi l’ouverture et la compréhension des dirigeants pour la réalité vécue par
les personnes malades et leurs besoins en fin de vie et de ceux de leurs proches-aidants.
Avant 2004, tout le développement des services de type palliatif a été le fait de la volonté
et de la détermination de la communauté, des professionnels de la santé et des bénévoles
du milieu. Pour mieux supporter les initiatives locales, Québec publiera La Politique sur
les soins palliatifs.
Ouverture & Bénédiction, février 1998
Membres du C.A. & Personnel, Février 1998
37
En 2006, pour tenter de mieux répondre aux demandes d’admission, à titre expérimental,
les administrateurs de Soli-Can acceptent la demande du CSSS de mettre à la disposition
de la clientèle un lit supplémentaire pendant quelques mois. L’exigüité des locaux
s’avère alors un obstacle incontournable.
En avril 2008, en raison de nouvelles
dispositions législatives (article 454 et
suivants de la LSSS) et répondant aux 39
conditions essentielles du Ministère de la
Santé et des Services sociaux, la Maison
Soli-Can obtient son agrément pour une
durée de 4 ans et avec ce, le droit de
convenir d’une entente de nature financière avec l’Agence S.S.S. du Saguenay-Lac-St-
Jean. À partir de cette date, une allocation financière est octroyée à Soli-Can Lac-St-Jean
Est pour assurer une partie de la prestation
des services de santé et des services sociaux
requis par la clientèle hébergée, sur une
base récurrente en fonction d’objectifs et de
résultats à atteindre. Cette entente
permettait alors de garantir jusqu’à 40 % du
budget de fonctionnement de l’organisme.
Le renouvellement de l’agrément s’est
poursuivi en 2012 et en 2016. La prochaine
demande d’agrément est prévue pour 2021.
En août 2009, un pas important dans la poursuite de l’autonomie de l’organisme : le
renouvellement de l’entente visant la coordination des services entre le CSSS de Lac-St-
Jean Est et Soli-Can, stipulait que la maison de soins palliatifs s’engageait à offrir de
façon autonome la prestation des services cliniques correspondant à l’intensité des soins
requis par la personne admise et ce, 24 heures, 7 jours par semaine. Pour ce faire, Soli-
Can devra ajouter à la liste de son personnel, un poste d’infirmière-coordonnatrice et un
certain nombre de postes d’infirmières afin de maintenir le service de garde 24/7.
38
En septembre 2010, les nouveaux locaux permettent maintenant d’augmenter l’offre de
services à 6 lits de soins palliatifs, pouvant ainsi accueillir plus de patients en fin de vie
ainsi que des patients en répit-dépannage pour offrir aux familles l’occasion de prendre un
peu de répit. Cependant, la demande de services en fin de vie est telle que cela limite la
possibilité d’accueillir les patients en répit-dépannage.
Le fait qu'ici, on s'occupe de mon moral aide énormément à mon combat contre la maladie. J'en suis convaincue! C. M.
En mai 2013, considérant les nombreaux besoins de répit pour les proches-aidants, le
gouvernement offre l’opportunité à tous les organismes oeuvrant en soins palliatifs de
présenter des projets complémentaires aux soins à domicile offerts par le CLSC. Selon
les besoins identifiés auprès des usagers, trois projets sont présentés : répit ponctuel de
jour en maison de soins palliatifs, répit à domicile et un projet de prise en charge précoce
pour les personnes en attente d’une admission. À la grande satisfaction des dirigeants, les
trois projets présentés ont été acceptés. C’est ainsi que tout en demeurant à leur domicile
le plus longtemps possible, les patients en soins palliatifs peuvent recevoir des services en
toute sécurité et permettre à leur proche-aidant de prendre quelques heures de répit par
semaine.
Ces projets de répit ont fait en sorte de consolider des emplois et permettre à plusieurs
spécialistes en thérapies complémentaires de se joindre à l’équipe de soins :
massothérapie, technique neuro-cutanée, acupuncture, réflexologie, fascia thérapie, art
créatif, hypnothérapie et bien d’autres.
Pour sa part, la prise en charge précoce permet à l’infirmière coordonnatrice d’assurer un
suivi auprès des personnes en attente d’une admission. Elle est à l’affût des services que
ces personnes et leurs proches pourraient recevoir tout en leur permettant de demeurer le
plus longtemps possible à leur domicile. Une réponse directe et immédiate à leurs
besoins ou questionnements offre un sentiment de sécurité et permet une meilleure qualité
de vie jusqu’au moment de l’admission.
39
Juin 2014 - Quand la Loi questionne notre mission !
La Commission Mourir dans la dignité est venu questionner la population et les bases
même de notre mission. Après 4 ans de consultation populaire et de commission
parlementaire, le 10 juin 2014, le gouvernement québecois adoptait la Loi concernant les
soins de fin de vie qui est entrée en vigueur le 10 décembre 2015. L’article 13 de la Loi
précise que chaque maison de soins palliatifs doit déterminer les services de fin de vie
qu’elle offre dans ses locaux.
Le conseil d’administration s’étant penché sur la question, et en conformité de l’article 13
de cette Loi, adopte une résolution déterminant que l’organisme respectera sa mission
d’offrir des soins palliatifs, tels que définis dans le texte de Loi et selon les orientations
premières lors de l’ouverture de la maison en 1998. Il est ainsi décidé que l’aide médicale
à mourir ne sera pas un service offert dans les locaux de la maison de soins palliatifs Au
jardin de MesAnges. Le conseil d’administration voulait avant tout, qu’aucune ambiguité
ne puisse exister dans l’esprit des gens quant à l’offre de services disponible dans ses
locaux. Ainsi, une personne admise à la maison de soins palliatifs Au Jardin de
MesAnges saura que, si elle change d’idée et veut l’aide médicale à mourir, son choix
sera respecté, qu’elle sera accompagnée jusqu’au moment de son transfert tel que prévu à
l’entente intervenue avec le CIUSSS.
Afin d’outiller plus efficacement le personnel et les bénévoles qui accompagnent les
patients séjournant Au jardin de MesAnges, le conseil d’administration affirme sa volonté
de mieux répondre à la soufrance globale en mettant en place des stratégies
d’optimisation d’accompagnement. Le premier geste a été l’embauche d’une intervenante
en soins spirituels suivi de la mise en place d’une formation spécifique et du mentorat à
l’intention du personnel et des bénévoles. La formation « accompagnement au cœur du
soin » est offerte à toute personne oeuvrant à la maison de soins palliatifs en plus d’un
formation continue sur l’accompagnement spirituel.
Bien que déjà présent, cet aspect spirituel est reconnu comme partie intégrante de notre
accompagnement et permet à la personne en fin de vie de s’actualiser, de trouver un sens
à ce qu’elle vit et de se réaliser jusqu’à la fin.
Cette expertise en accompagnement est reconnue par d’autres organismes offrant des
services similaires et à plusieurs occasions des conférences et formations ont été
présentées.
43
Relocalisation de l'organisme
Relocalisation et construction de l’édifice Soli-Can
La reconnaissance par la population de la qualité des services offerts et conséquemment
l’augmentation du nombre de personnes décédées chaque année, à la Maison Soli-Can,
ont rapidement eu raison de la superficie allouée par l'Hôpital d'Alma en 1998.
Dès 2001, des représentations ont été faites auprès des dirigeants du centre hospitalier
pour obtenir des espaces supplémentaires. En 2004, la problématique reliée aux lieux
physiques a fait l’objet de revendications formelles auprès de la direction du CSSS Lac-
St-Jean-Est.
Avant de réaliser ce rêve que les dirigeants de Soli-Can portaient depuis longtemps soit,
de regrouper toutes les activités offertes aux personnes qui vivent avec un diagnostic de
cancer sous un même toit, les années qui ont précédé le début de la construction de
l’édifice Soli-Can sont empreintes de faits anecdotiques qui ont grandement influencé le
rythme de son histoire.
Pour l’organisme communautaire, logé dans le pavillon Alfred Villeneuve depuis 1996, la
question des locaux est rapidement devenue un point important au maintien de la qualité
des services et à leur développement. Les administrateurs ont été confrontés à regarder
passer des opportunités de développement sans pouvoir les saisir. Les locaux dont ils
disposaient étaient trop petits et la possibilité qu'on leur en alloue d’autres était, à toutes
fins pratiques, inexistante.
En 2005, la direction du CSSS avise les administrateurs que l’organisme devra quitter les
espaces dont il bénéficie, à moindre coût, en raison de l’installation future de l’Unité de
Médecine familiale. Un premier comité de relocalisation s’active à évaluer les besoins et
à trouver des solutions et ce n'est pas une mince tâche ; la superficie requise pour
accueillir les activités des deux volets d’intervention ne se trouve pas nécessairement à
proximité des services hospitaliers et publics et le financement des activités de
l’organisme est grandement dépendant de la générosité du milieu.
En 2006, revirement de situation, prolongement du bail de location par le CSSS de Lac-
St-Jean Est, pour une période de 2 ans.
En 2007, le Conseil d’administration met sur pied un nouveau comité de relocalisation,
dont le mandat est de trouver la réponse aux besoins de locaux nécessaires au maintien et
au développement des activités administratives et cliniques de l’organisme. Le comité
étudie différentes alternatives et interpelle certains dirigeants des organismes publics et
parapublics et quelques membres influents du milieu des affaires.
44
En 2008, avec le processus d’accréditation des maisons de sons palliatifs, le financement
accordé sur une base récurrente par le Ministère de la santé et services sociaux devient
l’élément déclencheur au démarrage du projet de relocalisation.
En janvier 2009, moment clé de l’histoire, les
dirigeants de la Commission scolaire Lac Saint-Jean
offrent gratuitement un terrain sis au 1540 boulevard
Auger-Ouest à Alma,
endroit propice à la
construction d’un édifice
multifonctionnel, tel que
requis pour assurer la
réponse aux besoins déjà
identifiés.
En novembre 2009, débute la campagne de financement. Le comité de financement,
composé de membres du conseil d’administration, de la direction, de bénévoles et de
personnes non impliquées directement au sein de l’organisme mais désireuses d’y jouer
un rôle, est chapeauté par trois présidents d’honneur représentatifs du territoire de la MRC
de Lac-St-Jean Est, soit : les directeurs des Caisses Desjardins des secteurs Alma,
Mistouk et des Cinq Cantons.
Membres du Comité relocalisation
Pierre Girard, Jocelyn Gaudreault, Marc Bouchard, André Tremblay, Laurent Villeneuve et Sylvain Lemay Réal Bouchard, Serge Fournier, Flore Tremblay, Sonia Fortin, Laurier Landry, Christiane Hudon & Jorys Lesage
Absente de la photo Lucie Munger
Éric Blackburn, Josée Bouchard, Réal Bouchard et Laurier Landry
1$ symbolique scelle la transaction
45
Appuyée sur la forte identité de l’organisme et en raison de la reconnaissance par la
population de la qualité des services offerts, la collecte de fonds a rapidement dépassé
l’objectif fixé au départ. Après quelques mois seulement, le directeur de la campagne
pouvait se montrer fier du support des gens et des entreprises du milieu envers Soli-Can et
ce, même si la liste des efforts de collaboration déployés par le passé par la communauté
était déjà longue.
En janvier 2010, en raison du bon déroulement de la
campagne de financement et pour que la construction de
l’édifice soit enclenchée, le Conseil d’administration autorise
l’octroi des contrats aux entreprises identifiées par le Comité
de relocalisation.
En avril 2010, la première pelletée de terre est l’événement
qui a marqué le départ de la construction de l’édifice Soli-
Can Lac-St-Jean Est.
Le succès de ce projet est le résultat de toute la ferveur des gens qui souscrivaient à la
cause. Leur très, très grand nombre ne nous permet pas de les nommer. Soulignons
cependant l’apport inestimable de l’implication bénévole de travailleurs, dont certains
étaient à l’œuvre en usine depuis janvier, qui ont investi de leur temps avec la même
énergie que le chargé de projet ayant pris le dossier à l’étape architecturale pour l’amener
jusqu’à sa
concrétisation et
plus encore!
1ère pelletée, avril 2010
Laurier Landry, André Tremblay, Réal Bouchard & Christiane Hudon
46
En septembre 2010, tous les services de soutien et
d’entraide ainsi que la maison de soins palliatifs
rebaptisée « Au jardin de MesAnges »
déménageaient dans l’édifice Soli-Can, dans des
locaux neufs construits de façon à mieux répondre
aux besoins des personnes atteintes de cancer ou en
fin de vie ainsi qu’à
leurs proches. Depuis
ce jour, l’organisme met au service de la population de la
MRC de Lac St- Jean Est, 6 lits de soins palliatifs et cette
section de l’édifice est connue sous le nom :
10 septembre 2010, inauguration officielle de l’édifice Soli-Can Lac St- Jean Est
Pour cette réalisation, Soli-Can Lac-St-Jean Est a reçu à l’automne 2010, un prix
Reconnaissance du Comité d’embellissement de Ville d’Alma, donné en raison de
l’harmonisation de l’édifice à son environnement et de son aménagement paysager.
49
Financement et philanthropie
Aux premières heures de la formation de l’organisme, le financement est un élément vital.
En octobre 1991, la population répond positivement à l’invitation du Club des marcheurs
d’Alma pour un marcheton. Cette toute première activité de financement permet de
recueillir 4,533$. Avec la sollicitation de dons auprès de différents partenaires, les
revenus de la première année se sont élevés à 6,323$.
Suite à une rencontre avec le député de la circonscription de Lac-St-Jean, une somme de
25,000$ est accordée pour asseoir les bases de l’organisme.
En janvier 1993, une subvention de la Régie de la Santé et des Services Sociaux du
Saguenay-Lac-St-Jean a permis l’embauche d’une intervenante sociale afin d’assurer la
coordination des services de support et d’accompagnement.
Avec l’idée d’implanter une maison de soins palliatifs, tout en maintenant les services de
support et d’entraide, les administrateurs de Soli-Can Lac-St-Jean Est ont patiemment fait
des démarches pour obtenir la collaboration du réseau de la santé et des services publics
et évaluer différentes stratégies d’auto-financement.
Entre 1991 et 1998, outre la subvention du Programme de Soutien aux Organismes
Communautaires (PSOC) et quelques subventions glanées ici et là, la majeure partie du
budget de fonctionnement de l’organisme a été assurée par différentes levées de fonds
organisées par le conseil d’administration et/ou des activités ponctuelles élaborées par des
organismes ou des gens du milieu. Les supporteurs dans la communauté ont multiplié les
façons de faire : stop-payant, encan loufoque, rallye-auto, lave-auto, casino, spectacle-
bénéfices, vente de garage, etc.
En 1998, l’exploit du comité de financement a été de récolter plus de 100,000$, pour
assurer l’implantation et le fonctionnement de la maison d'hébergement pour les
personnes en phase terminale de cancer. Cette somme a été amassée en frappant aux
différentes portes des organismes gouvernementaux et publics, celles des entreprises, des
commerces, des groupes sociaux et de toute la population de Lac-St-Jean Est. En plus
d’une importante contribution en biens et en services offerts par des individus et des gens
d’affaires, l’entente conclue avec le CLSC Le Norois et le libellé du bail signé avec le
Centre Le Jeannois font état d’une allocation appréciable en termes de ressources
humaines, matérielles et financières.
50
LAVE-AUTO 1999
51
Le financement est demeuré et demeure l’une des préoccupations administratives
majeures pour l’organisme. Il exige énormément de temps et d’énergie. Chercher des
sources de financement et organiser des collectes de fonds demandent du temps et des
efforts qui, paradoxalement, doivent être pris sur ceux consacrés au service des usagers,
au développement des compétences des intervenants ou au développement de
l’organisme.
Le Programme de Soutien des Organismes communautaires, financement en appui à la
mission globale est versé dans le but de permettre à l’organisme communautaire de se
doter de l’organisation minimale nécessaire à la réalisation de ses objectifs. Ce
financement ne comble pas les besoins financiers des soins offerts dans une maison de
soins palliatifs. Sans l’apport de la communauté, une utilisation rationnelle des ressources
humaines, matérielles et financières, l’organisme n’aurait pas tenu le coup.
Bien qu’ouverte depuis 1998, la maison de soins palliatifs ne reçoit aucune subvention du
Ministère de la santé et services sociaux (MSSS) pour les soins qu’elle offre et ce,
pendant dix ans. Dans la province, excluant la maison Michel-Sarrazin qui a un permis
de centre hospitalier conventionné, il faut comprendre qu’aucune maison de soins
palliatifs (MSP) existante n’est reconnue par le MSSS comme prestataires de soins et, par
conséquent, aucune ne reçoit de subvention pour les lits de soins palliatifs. À l’automne
2002, les maisons, qui sont alors au nombre de neuf, s’unissent pour former l’Alliance des
maisons de soins palliatifs du Québec. Soli-Can compte parmi les membres fondateurs et
participe activement aux actions déployées. Des démarches sont alors entreprises auprès
du MSSS pour faire reconnaître les MSP qui, sans cette reconnaissance ne peuvent
recevoir de financement récurrent : lettres, démarches répétées auprès du Ministère, dépôt
d’un mémoire à la Commission parlementaire, rencontres avec le Ministre de la santé.
Pendant six ans, au niveau provincial, l’Alliance multiplie ses actions qui mènent
finalement à la reconnaissance des maisons de soins palliatifs. Chemin faisant, les
maisons de soins palliatifs se déploient un peu partout en province, de six qu’elles étaient
en 1998, il y en a maintenant plus de trente.
52
Parallèment aux requêtes provinciales, en 2007, poursuivant ses démarches au niveau
local et considérant que l’organisme ne reçoit encore aucune subvention pour l’offre de
lits de soins palliatifs, la situation financière de Soli-Can fait l’objet d’un mémoire
présenté conjointement par l’organisme et le CSSS, à l’Agence S.S.S. du Saguenay-Lac-
St-Jean. À ce moment la subvention PSOC représente 21% du budget total et cette
somme est destinée au Volet Soutien et Entraide. De plus, l’organisme peut démontrer
que 90% du budget annuel va directement aux services aux usagers.
En 2008, tel qu’il a été mentionné précédemment, suite aux modifications à la Loi de la
santé et des services sociaux, les maisons de soins palliatifs obtiennent la reconnaissance
du Ministère de la santé et services sociaux et la possibilité d’être agréée. L’Agrément de
la maison des soins palliatifs est associé à l’assurance de recevoir de l’Agence S.S.S. du
Saguenay-Lac-St-Jean, 55,000$/lit sur une base récurrente ( En 2016-2017, ce montant est
de 72,000$/lit). L’obtention de ce financement et le don d’un terrain par la Commission
scolaire Lac Saint-Jean, sont les points d’ancrage sur lesquels s’est appuyé le Conseil
d’administration pour démarrer le projet de relocalisation.
La générosité de la population
de Lac-Saint-Jean Est a permis
de réaliser un projet unique, en
un temps record. En effet, il
s’est écoulé seulement 10 mois,
entre le début de la campagne
de financement lancée en
novembre 2009 et le
déménagement dans les
nouveaux locaux, en septembre
2010.
Cette campagne de financement a permis d’amasser plus de 1 100 000$ en dons et en
engagement et plus de 400,000$ en biens et en services.
53
‘’ Sur le territoire de Lac-St-Jean Est, la générosité a un lieu ‘’
Ces Anges de la construction sont les membres du comité de financement, de
relocalisation, des entrepreneurs, des bénévoles, un photographe, des gens de métiers et
des fournisseurs de matériaux qui ont accepté de contribuer à la construction de l’édifice
Soli-Can en offrant leur temps, certains services ou des matériaux afin de minimiser les
coûts de réalisation du projet.
La solidarité est une construction sociale et culturelle, une conquête fragile de la
civilisation, elle ne peut être obtenue qu’au prix de luttes individuelles et sociales.
Il ne suffit donc pas d’affirmer le principe de solidarité, de penser qu’il fait l’unanimité,
d’en déléguer la responsabilité, puis de retourner à ses occupations. La discussion la
plus féconde consiste à se demander : que faire ? Que faire pour que, dans cinq ans,
dans dix ans, dans vingt ans, on n’affiche pas les mêmes rêves en faisant preuve de la
même impuissance ? (Philippe Perrenoud * www.ibe.unesco.org/.../)
Pour Soli-Can, les activités-bénéfice de toutes sortes constituent un réservoir de
financement important parce qu’elles viennent combler la différence entre les subventions
allouées et les sommes requises au maintien des activités courantes.
Depuis 1998, Soli-Can a mis sur pied une équipe de bénévoles pour récolter des dons
dans les salons funéraires du secteur d’Alma et des autres municipalités de la MRC Lac-
Saint-Jean-Est. C’est un privilège que nous offrent les entreprises funéraires de nous
permettre d’être sur place pour recueillir les dons. Ce qui n’est pas possible dans toutes
les régions.
Après 25 ans d’existence, fortement appuyé par la communauté, Soli-Can Lac-St-Jean Est
joue un rôle de premier plan auprès des personnes qui vivent avec un diagnostic de cancer
et leurs proches. Mais la nature de son lien avec la communauté va bien au-delà de la
dimension économique et sociale. Par son engagement et ses réalisations, Soli-Can
représente aussi la fierté de tous ceux à qui il a tendu la main.
57
Solidarité-Cancer Lac-Saint-Jean Est
Sigles qui se sont succédé
Premier sigle
Un premier conseil d’administration est aussitôt formé et le jeune
organisme loge son administration dans les locaux du Centre 4-R, au
1,000 rue Moreau, à Alma.
Deuxième sigle
L'ensemble du sigle forme un triangle vers le haut et démontre ainsi,
par sa forme ascendante, une ouverture plus positive.
Les triangles: Les petits triangles sont réunis pour se diriger vers le
même point central, démontrant ainsi la solidarité, l'union.
Le cercle : le cercle central représente le but à atteindre, faisant
référence à la lumière au bout du tunnel, le soleil, la guérison, la qualité de vie malgré la
maladie… Le cercle jaune, associé à la lumière et au soleil.
Les triangles au contour noir, représentant la force, le courage, la solidité.
Le lettrage noir, pour renforcir l'idée de la solidarité des liens qui unissent les membres
de l'organisme.
En janvier 1998, sigle représentant l’ouverture de la maison
d’hébergement pour les personnes en phase terminale de cancer.
Sigles actuels
Nouveau sigle
En 2009, on profite du projet de relocalisation pour refaire une
beauté au sigle et l'actualiser.
La maison de soins palliatifs est maintenant désignée sous
l'appellation « Au jardin de MesAnges ». Ceci afin de mieux
distinguer le volet soins palliatifs du volet soutien et entraide.
58
Remerciements (extrait du cahier des 20 ans)
Vingt ans, pour une organisation, c’est tout un itinéraire! Une
démarche que l’on n’a pas toujours pris soin de noter au fur et à
mesure. Heureusement, les archives de Soli-Can ont une solide
mémoire : documents de presse, rapports annuels, procès-verbaux de
réunions du C.A, rapports des comités, photos des événements et des
activités de financement, etc… des centaines de pages qui ont fixé le
développement de l’organisme en mots et en images.
La rédaction de ce texte n’a pas la prétention d’être l’histoire de Soli-Can: il s’en tient à
une narration des événements et des faits qui l’ont porté et qu’il a vécus. C’est donc avec
modestie qu’ont été rédigées ces pages qui veulent surtout rappeler le cheminement de
Soli-Can Lac-St-Jean Est au cours de ces deux dernières décennies; vingt années
marquées d’un engagement collectif de solidarité soutenu envers un organisme
communautaire voué aux services des personnes qui vivent avec un diagnostic de cancer
et leurs proches.
Un tel travail de recherche et de rédaction ne peut se faire sans aide.
Merci à Mesdames Nicole Brassard, Lucie Bherer, Christiane Hudon et Monsieur Serge
Fournier, pour la recherche et l’approbation quant aux faits, les commentaires, la
correction, la mise en pages et la réponse aux différents besoins suscités tout au long de la
production de ce cahier souvenir.
2011-09-06 Flore Tremblay
Mise à jour pour les 25 ans.
La mise à jour du cahier souvenir pour les 25 ans a été réalisée par l’équipe actuelle de
Soli-Can. La recherche d’archives, la vérification et la révision ont été faites par
Christiane Hudon, directrice générale en collaboration avec les membres du Conseil
d’administration.
Avril 2017
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Bibliographie et références
Association canadienne des soins palliatifs, Modèle de guide des soins palliatifs,
Ottawa, Canada, 2002, Chapitre II, Définition, valeurs, principes et concept, page 17,
www.chpca.net/modele_de_guide_des_soins_palliatifs
Coalition des Tables Régionales d’Organismes Communautaires (CTROC), Non à
la convention, Bulletin spécial, mai 2011, 4 pages, www.nonalaconvention.org
Direction de la lutte contre le cancer, Modalités d’encadrement administratif des
maisons de soins palliatifs, Rapport du comité sur l’agrément des maisons de soins
palliatifs, décembre 2007, 35 pages.
Fondation québécoise du cancer,
Atelier Belle et bien dans sa peau, https://fqc.qc.ca/.../ateliers.../atelier-belle-et-bien-
dans-sa-peau
Lafontaine Louise, Histoire des soins palliatifs au Québec, bulletin du Réseau de
soins palliatifs du Québec • Volume 19, no 1 - Hiver 2011, 1 page,
www.aqsp.org/frametest1/historique.htm
Lavoie, J. et P-Raymond, J., L’action communautaire, Guide de formation sur les
étapes de l’intervention communautaire, Centre de formation populaire, Montréal,
1993, 58 pages, www.uqac.ca/departements/travail_social/.../annexe_1.pdf
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Programme de soutien
aux organismes communautaires 2010-2011, Québec, www.msss.gouv.qc.ca/psoc
Perrenoud Phillipe, Quels savoirs, quelles compétences mettre au service de la
solidarité ? www.unige.ch/fapse/SSE/.../2002_26.html
Fonds d’archives Soli-Can Lac-St-Jean Est, (disponible à la Société d’histoire),
Archives : rapports annuels, bilans, procès verbaux des réunions du C.A et des
comités, albums photos, documents de presse et documents administratifs de 1991 à
2011.
Table régionale des organismes communautaires de Lanaudière,
L’histoire du mouvement Communautaire, fiche #2, trocl.org-docref-histoire.pdf
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-2017-
