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  • 68 Nathan, 2012 SES Term., coll. C.-D. chaudemaison

    europenne mene par la banque centrale euro-penne (BCE), et tout particulirement lobjec-tif de stabilit des prix ainsi que les contraintes budgtaires du Pacte de stabilit et de croissance, et les limites autorises aux dficits publics des pays membres. Dans le prolongement, une r-flexion permet de comprendre pourquoi la zone euro ne satisfait quimparfaitement aux critres dune zone montaire optimale.La troisime sous-partie tudie les politiques structurelles de lUE et concerne principalement la recherche, lagriculture et le social. Elle pointe galement, en dehors de lagriculture, les dca-lages qui laissent nettement en retrait les objectifs du Conseil de Lisbonne de 2000 de faire de lco-nomie europenne lconomie de la connaissance la plus comptitive et la plus dynamique du monde, et le retard de lEurope sociale qui creuse lhtrognit sociale des pays membres et favo-rise les pratiques de dumping social et fiscal. Aprs plus dun demi-sicle dexistence, lEu-rope sest dveloppe, gographiquement, cono-miquement et politiquement au point de devenir une composante majeure de lconomie globale. La deuxime partie expose les atouts, forces et faiblesses de la puissance europenne dans les domaines de la dmographique, de lconomique et du commerce international.La premire sous-partie montre la situation dmographique et conomique de lensemble rgional europen. Au plan de sa population le bilan de lUE est contrast. En effet, si la crois-sance dmographique y est faible, lIndice de dveloppement humain (IDH) de lEurope est le plus lev du monde. conomiquement, lUE peut tre prsente comme une des zones (sinon la zone) les plus riches du monde. Il convient toutefois de nuancer ce point de vue par deux remarques : en premier lieu, la puissance cono-mique europenne rsulte de lagrgation de 27 pays, contrairement aux tats-Unis, au Japon ou

    Erratum des spcimens envoys p. 134, doc. 2, tude dun document : les barres jaunes du graphiques correspondent lanne 2003 et les barres violettes lanne 2009.

    But pdagogique et structure du chapitre Ce dossier prsente les grandes tapes qui ont permis aux pays europens dengager une exp-rience indite dintgration de leurs conomies et de se doter dun grand march intrieur et dune monnaie unique. Il vise montrer les diffrentes formes dinterventions conjoncturelles et structu-relles mises en uvre par lUnion europenne, le renforcement de linterdpendance des politiques macroconomiques entre les tats membres qui en dcoule et la place de lUnion europenne qui en rsulte dans le contexte international. Enfin, ce chapitre met en vidence les difficults de croissance, dendettement et de coordination des politiques conomiques que traverse lUnion europenne dans la priode de crise actuelle. La premire partie dcrit les fondements, les tapes et les formes particulires de lintgration conomique et montaire europenne.La premire sous-partie analyse la production de biens communs europens et la logique paci-fique souhaite demble par les fondateurs de lEurope au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle souligne galement la stratgie adopte, faite deffets de cliquet afin de rendre irrversible le processus engag, de la dclara-tion de Robert Schuman donnant naissance la Communaut europenne du charbon et de lacier (CECA) la cration du march unique et linstauration de leuro.La seconde sous-partie traite des orientations macroconomiques de la zone euro et des moyens dont elle dispose pour les mettre en uvre. Elle montre la priorit donne la politique montaire

    Quelle est la place de lUnion europenne dans lconomie globale ?

    MANUEL, PAGES 110-135

    CHAPiTRE

    5

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    Rponses aux questionsouvERTuRE dE cHAPITRE

    MANUEL, PAGES 110-111

    Document 1Quelle institution est exclusivement compose de membres lus par les citoyens europens ?Le Parlement europen.Pourquoi la BCE ntait-elle pas relie aux autres institutions ?Du fait de son indpendance.Ce schma met-il en vidence la volont dint-gration des pays de lUE ?Oui, car il montre la prsence dinstances com-munautaires visant mieux coordonner et rappro-cher les activits conomiques, montaires, finan-cires, sociales et judiciaires des pays membres. Document 2Combien de pays composent lUE en 2011 ?27Quest-ce qui distingue les pays membres de la zone euro des autres pays de lUE ?Les pays membres de la zone euro ont adopt leuro comme monnaie unique.Quelles caractristiques prsentent les pays qui ont rejoint lUE depuis le 1er janvier 2004 ?Ils sont pour la plupart des pays qui taient sous domination sovitique, moins dvelopps cono-miquement que les pays membres plus anciens.

    1. La construction europenne, un exemple unique dintgration rgionale

    MANUEL, PAGES 112-119

    A. InTgRATIon RgIonAlE ET PRoducTIon

    dE BIEn communS EuRoPEnS

    Document 11. Pourquoi Robert Schuman considre-t-il que le rassemblement des nations europennes doit toucher au premier chef la France et lAllemagne ?Le contexte historique dans lequel voit le jour la dclaration de Robert Schuman, qui donnera naissance la CECA, est la paix retrouve aprs la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, cette paix retrouve est une paix arme, faite doccu-pations de pays europens par les Amricains

    aux pays mergents ; en second lieu, les carts de puissance conomique entre pays membres de lUE sont trs importants.La seconde sous-partie explicite, en matire com-merciale et dinvestissements directs ltranger, la puissance de lUE dans le monde. Mais, l en-core, ce bilan positif doit tre complt par lexis-tence de fortes disparits entre pays membres, par le poids du commerce intracommunautaire lar-gement dominant et par la part assez modeste de leuro dans la facturation du commerce mondial. Enfin, la troisime partie montre que la crise financire actuelle a durement touch lUnion europenne, en mme temps quelle a rvl des problmes de fonctionnement, des difficults internes et un manque de complmentarit insti-tutionnelle entre la ncessit de rduire les dettes publiques et de relancer lactivit conomique.Dans la premire sous-partie, un tat des lieux de la ralit conomique et sociale de lUE est prsent. Lexamen de la croissance ralentie, du chmage de masse persistant, des difficults de mettre en place des politiques de relance et du retard pris dans le domaine des dpenses de R&D ou encore de leuro fort permettra de dresser et de comprendre le tableau de la crise actuelle.Dans la seconde sous-partie, une analyse de la crise des dettes souveraines que traverse actuel-lement lUE et de linsuffisance de coordination conomique entre les pays de la zone euro pour y faire face est dveloppe. Elle permet de montrer lurgente ncessit de la mise en place de nou-veaux mcanismes financiers europens et dune nouvelle gouvernance conomique et politique pour sortir des graves difficults actuelles.

    liens avec dautres chapitresLtude de la place de lUE dans lconomie globale complte et illustre les chapitres prc-dents portant sur lanalyse de la croissance, sur la mondialisation des conomies et sur lvolution du financement de lconomie mondiale. Par ail-leurs, les chapitres portant sur les regards croi-ss apporteront un rel concours pour le traite-ment des aspects plus sociaux du dossier. Enfin, les chapitres du cours de SES de 1re, portant sur les politiques montaires et budgtaires, consti-tuent un solide rappel pour aborder la politique macroconomique de lUE.

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    Le respect de ces valeurs a largement contribu acclrer le processus de dmocratisation de pays qui ont rejoint lUE ou qui souhaitent le faire.6. Le partage de valeurs communes par les citoyens implique-t-il une homognisation des systmes politiques nationaux ? Justifiez votre rponse avec, par exemple, le cas de la solidarit.Non, pas ncessairement. Il existe diverses faons de mettre en uvre ces valeurs communes, qui sont lies aux histoires des pays membres. titre dexemple, la solidarit, qui est une valeur sociale, sexerce selon des fondements et critres diffrents en France, dans les pays scandinaves, en Italie ou dans les pays anglo-saxons. Le socio-logue G. Esping Andersen a propos une classi-fication montrant comment chacun des modles (anglo-saxon, scandinave, continental, mditer-ranen) utilise les procdures de coordination en fonction des problmes sociaux internes qui menacent leur stabilit. Document 47. Expliquez la phrase souligne.Toutes les personnes appartenant un pays de lUE bnficient de la citoyennet europenne, mais cette dernire ne se substitue pas la ci-toyennet nationale qui reste, dans tous les cas, premire.8. Citez trois raisons qui limitent le droit de travailler sur le territoire des autres pays membres pour un citoyen europen.La langue, la non concordance des diplmes, la diversit des lgislations du travail. Document 59. quelle tape du schma de Bla Balassa correspond louverture du march unique ? ltape 3 : union douanire + suppression de toutes les entraves aux mouvements des facteurs de production lintrieur de lUnion.10. Quen dduisez-vous pour les changes des pays membres avec des pays non membres de lUE ?Ils sont moins libraliss que les changes intra-communautaires : soumis des tarifs pour les importations europennes de lextrieur et sus-ceptibles dtre davantage taxs pour les expor-tations. Toutefois, il est important de noter que le march unique na pas t source de restriction de trafic lchelle mondiale.

    lOuest et par les Sovitiques lest. Dans ces conditions, la dclaration du 9 mai 1950 propose aux responsables politiques de lAllemagne et de la France de crer entre eux une solidarit de fait rendant la guerre impossible entre ces deux pays.2. Montrez que le projet de Communaut euro-penne du charbon et de lacier (CECA) illustre la phrase LEurope ne se fera pas dun coup .Les effets dentranement et de cliquet, propres la mthode Monnet , signifient que les dci-sions prises par les responsables politiques de lEurope doivent se faire tape par tape en fonc-tion des possibilits du moment, afin de rendre irrversible le processus dintgration et favoriser des extensions de lintgration des pays membres de nouveaux domaines. En ce sens, la CECA illustre bien cette stratgie. Document 23. Les pays de lUE se trouvent-ils tous au mme stade dintgration conomique ? Quels sont les pays les plus avancs dans ce processus ?Non. Il existe au sein de lEurope une grande di-versit de niveaux dintgration. Les pays les plus avancs sont ceux qui participent lensemble des processus dintgration mis en place par lUE et rassemblent les pays membres de la zone euro et de lespace Schengen.4. Pourquoi les changements financiers inter-venus dans lenvironnement international ont-ils limit la pertinence du schma dintgra-tion de Bla Balassa ? la priode o Balassa distingue les cinq tapes du processus dintgration conomique volon-taire de diffrents pays, le rgime de croissance dominant reste celui des tats nations. Il sagit donc de pays qui dcident de mettre en commun des activits conomiques pour lessentiel, natio-nales. Depuis, linternationalisation croissante des conomies a largement contribu mondia-liser ces activits et renforcer linterdpendance des conomies nationales. Autrement dit, si les critres de Balassa continuent de prsenter une relle pertinence, ils doivent actuellement int-grer le contexte de globalisation des conomies. Document 35. Quelles consquences le respect de ces va-leurs entrane-t-il pour les pays souhaitant rejoindre lUE ?

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    B. lA PolITIquE conjoncTuREllE dE luE

    Document 918. Pour parvenir la stabilit des prix, quels sont les objectifs intermdiaires de la BCE ?La croissance de la masse montaire (M3) ne doit pas excder celle de la croissance du PIB. Une politique de taux dintrt relativement levs afin de contrler linflation par la demande.19. La priorit donne la stabilit des prix favorise-t-elle une croissance conomique sou-tenue ? Justifiez votre rponse.Non, puisquelle restreint, ct demande, les pos-sibilits de relance de la consommation finale des mnages et de linvestissement des PME et limite la dpense publique. Ct offre, elle ne facilite pas les projets dinnovation, qui ncessitent des aides pour financer les investissements initiaux souvent levs.20. Quels arguments justifient lindpendance de la BCE ?Lindpendance sentend par rapport aux tats, donc aux systmes politiques. Elle permet donc la BCE de ne pas construire sa politique montaire partir de critres ou besoins de pays particuliers. Par ailleurs, lindpendance de la BCE lui permet de mieux mettre en uvre sa politique de stabilit des prix et donc de mieux garantir sa crdibilit. Enfin, elle permet une meilleure efficacit pour agir contre les chocs exognes symtriques. Document 1021. Calculez la part (en %) de la contribution franaise lagrgat M3 de la zone euro.Environ 18,6 % en 2010. [1774 / 9524 x 100 = 18,62662 %]22. Quelle volution de la masse montaire (M3) la politique de stabilit des prix de la BCE implique-t-elle ?Une volution qui ne doit pas excder 2 % et tre axe sur la croissance de PIB. Document 1123. Quand le PSC a-t-il t mis en place ? Rsumez ses objectifs.Le PSC a t adopt lors du trait dAmsterdam en 1997. Il fixe un seuil de 3 % du PIB au dficit public et un seuil de 60 % la dette publique des pays membres de la zone euro.24. Les limitations du dficit public 3 % du PIB et de la dette publique 60 % du PIB sont-elles actuellement respectes ?

    11. La libert de circulation des personnes est-elle aussi avance que celles des marchandises et des capitaux ? Pourquoi ?Non, sil sagit dune circulation lie la recherche dun travail. Pour les raisons avances dans la question 8, mais galement parce que lEurope connat un niveau lev de chmage qui ne faci-lite pas la mobilit des salaris. En revanche, cette libert de circulation des personnes est aussi avance que celle des marchandises et capitaux lorsquelle est guide par des motifs touristiques. Document 612. Pour quelles raisons certains pays de lUE nont-ils pas adopt leuro ?Soit parce quils lont refus alors quils rpon-daient aux critres de Maastricht (Royaume-Uni, Danemark). Soit parce quils ne satisfont pas encore ces critres (Pologne, Rpublique chque, etc.).13. Quels sont les avantages dune monnaie unique ?Elle permet dviter les politiques de dvalua-tions comptitives entre pays, facilite la coor-dination des politiques conomiques des pays membres et permet de mieux faire face aux chocs exognes symtriques. Document 714. partir du tableau ci-dessous, dtermi-nez quelle priode de lconomie franaise correspond le triangle de Mundell ci-contre.La priode des annes 1960.15. Construisez les triangles correspondant aux autres situations conomiques dcrites dans le tableau ci-dessous.Ligne rouge entre libre circulation des capitaux et indpendance de la politique pour les annes 1970. Ligne rouge entre taux de change fixes et libre cir-culation des capitaux pour la priode 1980-1990. Document 816. Quest-ce qui diffrencie un choc exogne symtrique dun choc exogne asymtrique ?Un choc exogne symtrique touche lensemble des pays dun ensemble rgional, alors quun choc exogne asymtrique nen touche quun ou quelques uns.17. laide du schma, trouvez deux exemples de chocs symtriques qui ont touch rcem-ment lUE.La baisse du dollar et la hausse des prix du ptrole.

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    lensemble des citoyens, a pour objectif la rduc-tion des ingalits sociales et la cohsion sociale. Dans le second cas, la protection sociale na quune fonction secondaire, daide durgence et temporaire des personnes en difficult. noter cependant que, dans la dernire priode, le gou-vernement amricain sous la responsabilit du Prsident actuel a quelque peu largi la protection sociale pour les plus dfavoriss.30. Le modle social europen dcrit dans ce texte concerne-t-il lensemble des pays membres de lUE ?Non, il correspond principalement au modle social des 6 pays initiaux de la construction euro-penne et du modle scandinave.31. Quelles raisons expliquent, selon vous, le retard social de lEurope ?Lhtrognit sociale des pays membres, le retard des politiques structurelles de lUE en matire sociale, les orientations trs librales de la macroconomie de lUE et surtout de la BCE. Document 15

    32. Qui finance le budget europen ?Certains droits de douane issus du TEC ; certaines taxes sur les importations de produits agricoles ; la TVA ; les contributions des pays membres qui reprsentent lessentiel des recettes du budget europen (environ 75 %).33. Dans quel groupe de dpenses situez-vous le financement de la PAC ?Aides directes et dpenses de march + dvelop-pement rural. Document 16

    34. La stratgie de Lisbonne a-t-elle atteint ses objectifs de faire de lUE lconomie de la connaissance la plus comptitive et la plus dynamique du monde ?Non. Seuls quelques pays consacrent 3 % de leur PIB la R&D. Ce retard sexplique, entre autres, par linsuffisance des politiques structu-relles dans ce domaine et un net manque de com-plmentarit entre la politique conjoncturelle de lUE, trs rigoriste, et les objectifs de la stratgie de Lisbonne, davantage tourns vers la croissance et lconomie de la connaissance.35. Recherchez des exemples dans le domaine des TIC et de lemploi pour illustrer votre rponse la question prcdente.

    Rarement, la plupart des pays de la zone euro ayant t contraints daugmenter leurs interven-tions conomiques afin de faire face la crise financire rcente et pour lutter contre les risques de dflation et laggravation du chmage de la dernire priode. Document 1225. Dans quelle mesure la discipline budg-taire des pays membres garantit-elle la rali-sation de lobjectif de stabilit des prix ?Elle le permet dans une certaine mesure par la faible cration montaire qui en rsulte dans lUE, mais galement par la faible croissance induite par une telle politique. Toutefois, elle ne suffit pas viter tous les risques dinflation, no-tamment linflation importe ou issus des chocs comme la hausse du prix du ptrole.26. Qui dcide de la politique montaire des pays membres de la zone euro et qui dcide de sa politique budgtaire ? Quen dduisez-vous ?La BCE dcide de la politique montaire de lensemble des pays membres de la zone euro. En revanche, la politique budgtaire reste une comptence des tats. La politique montaire tant europenne, supranationale, et la politique budgtaire restant nationale, cela peut entraner des difficults dajustement macroconomique, notamment en priode de crise.c. lES PolITIquES STRucTuREllES dE luE

    Document 1327. LUE est-elle protectionniste en matire agricole ?Oui, du fait des mesures de subventions et de prix garantis, qui permettent aux agriculteurs euro-pens dtre prsents sur les marchs mondiaux avec des prix initiaux plus levs.28. Quelle est la principale modification ap-porte par la rforme de 2003 ?La rforme de 2003 modifie la conception ini-tiale de la PAC, trs productiviste, au profit dune conception plus respectueuse de lenvironnement. Document 1429. Comment interprtez-vous la phrase souligne ?Elle diffrencie les fondements et principes des modles sociaux de lEurope et des tats-Unis. Dans le premier cas, la protection sociale vise

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    tion, etc.37. Comment expliquer la forte croissance de la population des tats-Unis entre 2010 et 2040 ?Accroissement migratoire + accroissement naturel. Document 1838. Citez les principaux facteurs conomiques et sociaux expliquant lIDH trs lev de lUE.Niveau de dveloppement conomique, protec-tion sociale, niveau dducation, dmocratie, etc.39. Ces facteurs ont-ils plutt une origine na-tionale ou communautaire ?Ils ont, certes, des composantes et spcificits nationales, mais ils sont nanmoins largement prsents dans lensemble des pays membres de lUE. Document 1940. Quelles ralits conomiques et sociales sont lorigine de la transformation de la py-ramide des ges de lUE depuis 60 ans ?Niveau de dveloppement et dducation, modes de vie, urbanisation, allongement de la vie modi-fient structurellement laccroissement naturel et la pyramide des ges.41. Quels dfis une telle volution dmogra-phique pose-t-elle aux socits de lUE ?Dune part, un dfi dmographique de ncessaire rajeunissement de la population (accroissement naturel + migrations), dautre part des dfis co-nomiques tels un accroissement de la producti-vit, un dveloppement des activits de sant, ge de dpart la retraite, etc. Document 2042. Analysez lvolution sectorielle des cono-mies de lUE.Dveloppement des services, tassement des acti-vits industrielles et stagnation des activits agri-coles. Mais attention, il sagit de la valeur ajoute de diffrents secteurs dactivit. Ainsi, la stagna-tion de la valeur ajoute dans lagriculture sob-tient avec une forte productivit agricole du fait de la faiblesse des effectifs employs dans ce secteur.43. Citez des pays de lUE dont les caract-ristiques sectorielles restent loignes de cette tendance.Les pays les moins dvelopps conomique-ment et, notamment, certains des pays de lEst

    Peu dinvestissements europens dans les TIC vi-sant crer de grandes entreprises europennes, niveau lev des importations dquipements en TIC de lUE, insuffisance des changes des grandes universits europennes et de la circula-tion intra-europenne des savoirs, etc. Pour argumenterLa rponse implique le croisement de diffrents types darguments : des arguments qui renvoient aux principes mmes de la construction europenne ; des arguments soulignant les diffrentes accep-tions du terme dveloppement ; des arguments factuels justifiant une rponse positive la question pose.Dans le premier groupe darguments, on peut rappeler les objectifs de paix et de dmocratie de lUnion europenne, qui contribuent la libert dentreprendre et la libert dinitiative des indi-vidus, ou encore le droit lducation et la for-mation pour tous, qui amliorent la qualification de la main-duvre et la productivit du travail.Le second groupe darguments prcise que le dveloppement implique des progrs cono-miques, mais galement des amliorations dans le domaine de la protection sociale et en matire de dmocratie.Les arguments factuels consistent proposer des documents divers (textes, statistiques, histoire, etc.) montrant lexistence de ces formes varies de dveloppement. Par exemple, des statistiques conomiques sur le rattrapage du Portugal ou de la Pologne depuis ladhsion lUE de ces pays, les progrs de la dmocratie dans les pays de lEst europen ou encore lvolution de la pro-tection sociale dans les pays les moins avancs de lUnion.

    2. LUnion europenne, acteur majeur de lconomie globale

    MANUEL, PAGES 120-123

    A. luE, PoIdS dmogRAPHIquE ET PuISSAncE

    conomIquE

    Document 1736. Comment expliquer la faible croissance de la population europenne entre 2010 et 2040 ?Faible natalit dans lUE, vieillissement de la population, niveau de dveloppement, urbanisa-

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    mme pays. Le solde de la balance des transac-tions courantes UE/ tats-Unis est donc positif cette date.50.Comment expliquez-vous le dsquilibre importations/exportations des changes UE/Chine ?La Chine est un pays mergent en forte crois-sance ; elle est devenue lun des ateliers du monde. De nombreuses dlocalisations indus-trielles de lEurope vers ce pays ont eu lieu. Les cots de production et de la main-duvre y sont trs faibles. Document 2551. Calculez le montant en euros du com-merce international total des 27 en 1999 et en 2010.La question vise montrer la spcificit de lUE par rapport aux pays comme les tats-Unis, le Japon Si lon mesure le commerce internatio-nal total des 27 , on ajoute Xi, Xe, Mi et Me, soit 5 374 131 millions deuros pour lanne 2000 et 7 850 135 pour lanne 2010. Mais lorsque lon mesure, par exemple, le commerce extrieur des tats-Unis, le mme calcul reviendrait ajouter le commerce ralis par les tats-Unis avec le reste du monde et le commerce ralis entre les tats composant les tats-Unis (par exemple le commerce entre le Texas et la Californie), ce quil faut avoir prsent lesprit pour bien ana-lyser et saisir les donnes statistiques.52. Calculez le taux de croissance en valeur du commerce international total des 27 entre ces deux dates.Le taux de croissance total du commerce interna-tional des 27 entre 2000 et 2010 a t denvi-ron 46 %. [7 850 135 5 374 131 / 5 374 131 x 100 = 46,07263 %].53. La cration du grand march sest-elle ra-lise au dtriment des changes avec les pays hors de lUE ?Non, puisque les exportations et les importa-tions extra-communautaires ont augment sur la priode. Document 2654. Comment expliquez-vous les forts dficits de lUE et des tats-Unis en 2008 ?Dune part, par la forte crise financire subie par les tats-Unis et la zone euro en 2008, dautre part par la concurrence croissante des pays mergents.

    europen telles la Roumanie et la Bulgarie, dans une moindre mesure la Pologne. Dans ces pays, lagriculture et les activits industrielles traditionnelles continuent doccuper une place importante. Document 21

    44. Quelle est la particularit du PIB UE27 par rapport au PIB des tats-Unis et du Japon ?Il sagit dun PIB qui est lagrgation des 27 PIB des pays membres.

    Document 22

    45. LUE est-elle un ensemble rgional cono-miquement homogne ? Cela a-t-il toujours t le cas ? Justifiez votre rponse.Non, il existe une grande htrognit conomique lintrieur de lUE, comme lindique le document. Toutefois, cette htrognit sest renforce au fur et mesure des largissements. Lors de la cration de lEurope, les six pays fondateurs taient beau-coup plus homognes conomiquement.B. luE, unE PuISSAncE commERcIAlE

    Document 23

    46. Quest-ce qui distingue la mesure du com-merce international total de lUE de celle des autres pays de ce diagramme ?Idem question 44, il sagit du commerce interna-tional de lensemble des pays membres, ce qui masque une grande diversit de situation entre, par exemple, le commerce international de lAl-lemagne et celui de la France.47. Peut-on dire que lUE occupe la premire place dans le commerce mondial ?Oui, au regard de lensemble rgional, et non, si lon considre les pays de lUE sparment. En effet, les avantages du commerce de lUE sont ingalement rpartis selon la position cono-mique internationale des pays membres. Document 24

    48. quels types dconomies appartiennent les partenaires commerciaux de lUE ?Principalement des pays dvelopps et mergents.49. Daprs ce graphique, que dire du solde de la balance des transactions courantes UE/tats-Unis ?Selon ce graphique, les pays de lUE exportent plus vers les tats-Unis quils nimportent de ce

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    des changes internationaux des investissements directs ltranger, puis de les nuancer en rap-pelant que cette puissance de lUE est la puis-sance agrge de nombreux pays ; qu lintrieur de lUE il existe une grande diversit de niveaux de dveloppement entre pays ; quen matire de commerce mondial, une grande partie de la fac-turation des changes europens ne se fait pas en euros, etc.

    3. LEurope en zone de turbulences MANUEL, PAGES 124-127

    A. unE cRoISSAncE RAlEnTIE

    Document 29

    61. Dans quelle mesure la faible croissance de lUE peut-elle sexpliquer par les orientations de la gouvernance conomique europenne ?La faible croissance de lUE rsulte de plusieurs facteurs, mais lorientation de la macroconomie europenne et de la BCE, principalement attache la stabilit des prix, constitue incontestablement une des causes de cette croissance ralentie.62. Do vient le dcrochage de 2007 ?Il concerne lensemble des pays cits par le docu-ment et sexplique par la gravit et la rapide dif-fusion de la crise des subprimes aux tats-Unis. Document 30

    63. La priorit donne par la BCE la sta-bilit des prix constitue-t-elle un facteur de sous-emploi ?Certes, du fait des fortes restrictions concernant les crdits et du niveau des taux dintrt relati-vement levs, qui ne favorisent ni la consomma-tion ni linvestissement.64. Quels problmes le chmage durable de lUE pose-t-il au processus dintgration ?Il rend difficilement perceptible aux citoyens eu-ropens les avantages de lUE, dception quils peuvent exprimer loccasion des lections.65. Identifiez, dans le cas de la France, les sources nationales, europennes et mondiales du chmage de masse.Source nationale : politique de dsindustrialisa-tion ; source europenne : politique daustrit et de rigueur de la BCE ; source mondiale : crise financire. videmment ces diffrents sources se conjuguent et interfrent.

    55. Quels commentaires appellent les donnes concernant la France et lAllemagne ?Ils illustrent la grande diversit de situations, en matire de commerce international, entre les pays de la zone euro et en particulier les diffrences fortes de spcialisation internationale et de com-ptitivit hors prix qui existent entre la France et lAllemagne. Document 2756. Quelles zones conomiques du monde ra-lisent lessentiel des IDE ?LUE et les tats-Unis.57. Comment expliquez-vous cette ralit ?Il sagit des zones qui concentrent lessentiel de la finance internationale et le plus de FMN.58. quoi servent les IDE ?Les IDE permettent aux entreprises de raliser leurs implantations internationales et servent donc la stratgie de multinationalisation et/ou dinternationalisation des firmes. Ils servent galement aux institutions financires (banques, assurances, etc.) raliser des placements finan-ciers visant valoriser lpargne des particuliers ou des entreprises dans les zones prsentant le plus dopportunits de gains financiers. Document 2859. Leuro est-il en train de se substituer au dollar comme monnaie de facturation du com-merce international ?Non, sa part est plutt stagnante dans la factura-tion du commerce mondial depuis 2001.60. Commentez lvolution de la part de leuro entre 1995 et 2007.Elle a plutt t dcroissante. Toutefois, il sagit pour les annes 1995 et 1998 de mesurer la place occupe dans la facturation du commerce mon-diale par des monnaies europennes qui seront remplaces en 2001 par leuro et, cette poque, le poids du Deutsch Mark tait important.

    Pour argumenterLargumentaire pertinent pour expliciter la ques-tion ncessite dune part de proposer des l-ments qui renvoient la puissance relle de lUE, et dautre part des informations qui relativisent cette puissance. titre dexemple, il est ais de choisir des documents du manuel montrant lUE comme une puissance de tout premier rang dans les domaines de la production, de lagriculture,

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    rponse la question 71 et, dautre part, quil dispose dune faible inflation et de cots du tra-vail peu levs permettant de compenser tout ou partie le taux de change dfavorable.73. Citez deux conomies nationales de lUE qui remplissent ces conditions.LAllemagne et les Pays-Bas, par exemple.B. cRISE dES dETTES SouvERAInES

    ET cooRdInATIon conomIquE InSuFFISAnTE

    Document 3474. Quest-ce quune dette souveraine ?Les dettes souveraines correspondent lensemble des dettes des tats : dficits budgtaires, dficits sociaux, dficits des institutions publiques, etc.75. Comment expliquer le creusement des dettes souveraines des GIPS ?Ces dficits sexpliquent par le non respect des seuils dendettement public fixs par le PSC.76. Pourquoi ces dettes constituent-elles un ala moral ?Lorigine de ces dettes peut tre associe une situation dala moral, en ce sens quelles cor-respondent des pratiques publiques peu ris-ques puisque partiellement prises en charge par dautres pays membres plus vertueux . Document 3577. Pourquoi les pays sendettent-ils auprs de banques prives ?En conomie ouverte, la concurrence est plus vive et il nexiste plus de demandes captives . Dans ces conditions, les dpenses publiques des tats ne peuvent plus rsulter dune cration montaire nationale (la planche billets), dont les effets inflationnistes annulent tout ou partie des perspectives de croissance en limitant la com-ptitivit du pays. Un moyen de contourner cette difficult pour les tats est de se financer auprs de banques prives.78. Quels risques les dettes souveraines font-elles peser sur les banques qui y sont exposes ?Le risque de non remboursement de la part dtats peu solvables. Document 3679. Expliquez partir de ce schma le mca-nisme par lequel un pays de la zone euro en-dett pourrait emprunter au FESF.Un tat endett peut emprunter auprs du FESF. Ce dernier lui prte de largent quil a emprunt,

    Document 3166. partir du tableau, distinguez les choix de politiques conomiques des tats-Unis et de la zone euro pour faire face la crise actuelle.Les tats-Unis ont davantage utilis la dette pu-blique et le dficit public que lUE pour relancer lactivit conomique. Ils ont galement adopt une politique de baisse des taux dintrt plus prononce que lUE. On retrouve ici la plus nette ractivit du FED en priode de crise par rapport la BCE.67. Rappelez les diffrences de priorits de la FED et de la BCE.Thoriquement, FED et BCE ont les mmes ob-jectifs de croissance demploi et de stabilit des prix. Cest la hirarchisation de ces objectifs qui diffre. Alors que la BCE fait de la stabilit des prix sa priorit en toutes circonstances, pour le FED cest la conjoncture conomique qui guide la hirarchie choisie entre ces trois objectifs. Document 3268. LUE prend-elle du retard en matire de posi-tionnement dans lconomie de la connaissance ?Oui, notamment du fait du retard pris par rapport aux objectifs de Lisbonne 2000 et de la persis-tance de politiques structurelles trop modestes en matire de recherche.69.Quels sont les emplois stimuls par la R&D ?Les emplois qualifis et trs qualifis.70.Les efforts en matire de R&D sont-ils seu-lement fournis par des pays riches ?Non. On peut citer lexemple de lInde qui, de longue date, a engag des politiques trs offen-sives dans les secteurs de pointe trs forte va-leur ajoute. Dans le cas de lUE, le Portugal est un autre exemple de dynamisme de pays moins riche qui table rsolument sur lavenir. Document 3371. Leuro fort a-t-il des consquences iden-tiques pour tous les pays membres de lUE ?Non. Les pays disposant dune spcialisation internationale structurelle et donc dune forte comptitivit hors prix sont avantags. Le cas de lAllemagne vient videmment lesprit.72. quelles conditions une conomie peut-elle concilier comptitivit internationale et monnaie forte ?La conciliation se fait dautant mieux quun pays possde, dune part, les caractristiques cites en

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    85. Quel type de politique conomique mene par un pays correspond au risque dala mo-ral de cette rforme de lUEM ? Daprs ce schma, quels acteurs conomiques peuvent tre bnficiaires du march unique ?Un pays qui emprunterait auprs du FESF sans mener paralllement de politique de rduction de ses dficits publics. Mais cette ventualit a t carte rcemment par la mise en place dun Pacte budgtaire par lequel les tats membres de la zone euro sengagent rduire leurs dficits publics sous contrle de la BCE, voir dadopter la rgle dor interdisant tous les dficits publics. Pour argumenter

    Une coopration conomique renforce entre pays nest envisageable que si les tats concerns se sont mis daccord sur des objectifs macroconomiques partags. Dans le cas de lUE, les pays membres de la zone euro disposent dune monnaie commune et ont dcid de transferts de souverainet la BCE, permettant un rapprochement de leurs politiques montaires et en particulier du rythme de linfla-tion. Par ailleurs, une coopration renforce im-plique galement une coordination des politiques budgtaires des pays membres et de la gestion de leurs comptes publics, afin dviter les comporte-ments de passager clandestin . Orientation que le Pacte de stabilit et de croissance propose en limitant les dficits publics et les dettes publiques 3 % et 60 % du PIB dans la zone euro.

    Travaux dirigs : Forces et faiblesses de lintgration conomique

    MANUEL, PAGES 128-129

    Td 1 : lES AvAnTAgES dE lInTgRATIon cono-

    mIquE

    Ce TD comprend trois documents servant poin-ter les avantages de lintgration europenne. Le premier document traite du march unique, le se-cond de leuro, le troisime, plus illustratif, prend lexemple dun secteur dactivit bnficiaire de lintgration. Le but de ces documents est, la fois, dapporter des lments de validation des avantages de lintgration, mais galement de proposer une approche ouverte permettant lenseignant de multiples pistes de travail.

    sous forme dobligations garanties, auprs de lensemble des tats membres.80. En quoi ce mode de financement peut-il contribuer au rglement de la crise des dettes souveraines de lUE ?Il peut partiellement rgler la crise des dettes sou-veraines de certains tats de lUE. Mais la russite du processus implique que ltat endett puisse effectivement amliorer sa situation financire, ce qui implique une possibilit de relance conomique lui apportant des ressources fiscales propres. Document 3781. Comment expliquer les carts de compti-tivit entre lAllemagne et la France ?Ils sexpliquent principalement par un cart de productivit industrielle entre les deux pays, mais galement par le niveau des dpenses de recherche plus leves en Allemagne et par une spcialisa-tion internationale moins sensible la concurrence par les prix en Outre-Rhin quen France.82. Pourquoi les critres du Pacte de stabilit et de croissance sont-ils difficiles respecter ?Parce que ces critres ont t btis essentielle-ment en rfrence aux conomies les plus solides de lUE lors du trait dAmsterdam en 1997. En consquence, leur respect est trs difficile pour les pays conomiquement plus fragiles et/ou moins dvelopps de la zone euro. Par ailleurs, les possibilits de rponses la grave crise fi-nancire actuelle sont moins larges pour certains pays, qui nont que peu de solutions alternatives aux dficits publics.83. Expliquez la phrase souligne.Lorsquun pays emprunte sur les marchs finan-ciers internationaux, les taux dintrt quil doit payer sont dautant plus faibles que le risque de remboursement est faible pour le prteur. Dans le cas prsent, les risques sont beaucoup plus le-vs pour la Grce que pour lAllemagne, ce qui explique les carts importants de taux. Document 3884. Peut-on dire que le FESF met en cause lindpendance de la BCE ?Non au plan formel, puisque le FESF nest pas directement une filiale de la BCE et quil est un organisme intermdiaire entre les tats membres. Oui dans la mesure o la BCE participe laide en finanant indirectement les tats via des prts aux banques.

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    les risques de change. Il en rsulte que lindus-triel exportateur peut mieux anticiper lvolution conomique de ces initiatives.7. Leuro a-t-il rduit linflation ?Difficile dire du fait quon ne sait pas ce que serait linflation sil navait pas vu le jour. On peut nanmoins estimer quil cr une plus forte pression concurrentielle sur les prix, quil a contribu interdire les dvaluations comp-titives porteuses dinflation et quil a rduit la cration montaire des tats. Document 3

    8. La PAC explique-t-elle la position dominante de lUE27 dans les exportations mondiales de produits agricoles ? Justifiez votre rponse.Oui. Il faut se souvenir de la forte dpendance alimentaire des pays de lEurope au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Mais cette posi-tion dominante na pu tre obtenue que grce une politique structurelle mise en place par les pays membres (en 1962) et ajuste depuis. Il convient galement de noter que cette puissance agricole est construite sur des fondements assez protectionnistes.9. La France est-elle un pays bnficiaire de la PAC ?La France est un des pays les plus bnficiaires, sinon le plus, de la PAC.10. La russite commerciale de la PAC sexplique-t-elle uniquement par les avantages comptitifs des agricultures des pays membres de lUE ?Pas dans tous les cas, puisque certains prix agri-coles garantis par la PAC permettent dcouler des produits au prix mondial alors quils sont plus chers la production en Europe. Ce qui explique laspect protectionniste de la PAC voqu la fin de la rponse 8.Td2. commEnT ExPlIquER lES PRATIquES

    dE dumPIng SocIAl dAnS luE ?

    En contrepoint du TD prcdent, ce second TD met en vidence des pratiques conomiques non coopratives entre pays membres de lUE qui drivent dinsuffisances institutionnelles communautaires en matire sociale ou fiscale. Il comprend trois documents : un sur les cots salariaux, un sur les systmes fiscaux, le dernier montre comment le social peut servir de variable dajustement des insuffisances conomiques.

    Document 11. Daprs ce schma, quels acteurs conomiques peuvent tre bnficiaires du march unique ?Les mnages par les gains de pouvoir dachat, les entreprises par les gains de comptitivit et les exportations, les pouvoirs publics par les rentres fiscales induites.2. Les gains sont-ils uniquement de nature mo-ntaire ? Illustrez votre rponse avec lexemple des consommateurs.Non, ils peuvent tre des avantages en termes demploi, de promotion et de formation.3. Montrez les effets contrasts du march unique sur le chmage.Les effets sur le chmage sont contrasts selon le niveau de qualification. Les faits ont montr que louverture internationale favorise surtout les personnes qualifies, qui profitent des avantages lis aux nouvelles activits, aux innovations, linternationalisation des activits des entre-prises, etc. linverse, les personnes, peu, pas ou mal qualifies subissent plus quils ne bn-ficient de ces volutions structurelles avec, dans de nombreux cas, la prcarisation de leur emploi ou le chmage. Document 24. Pourquoi la transparence des prix entrane-t-elle une amlioration de la concurrence ?Parce quelle permet pour le consommateur une meilleure information et un choix plus large, pression concurrentielle qui pousse les produc-teurs adopter des prix concurrentiels.5. Quest-ce quun risque de change ?Le risque de change correspond lannulation de tout ou partie de lavantage comptitif dun producteur, suite une modification des taux de change qui renchrit le prix des produits ltranger et limite donc les ventes (dans le cas par exemple dune hausse du franc par rapport au dollar pour un exportateur franais). Le passage leuro a videmment supprim ces risques pour tous les acteurs conomiques de la zone.6. Pourquoi leuro a-t-il rduit lincertitude sur la rentabilit future des investissements ?Avec leuro, lincertitude sur la rentabilit future des investissements baisse, du fait des trois rai-sons voques par le document qui concourent plus de lisibilit du futur en supprimant les obs-tacles lis aux cots de transaction et en liminant

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    rents de ceux quelles auraient choisis en de-hors de ces carts, ce qui fausse la concurrence intra-europenne.6. Citez quelques pays qui cumulent bas sa-laires et faible taux dimposition des socits.Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie, Lituanie7. Dumping social et dumping fiscal se renforcent-ils ?Ils peuvent tre spars, mais le plus souvent ils se renforcent. Cest le cas par exemple de la Slovaquie, qui attire dautant plus les IDE par les faibles taux dimposition des socits que les cots du travail ont moins de chance dvoluer vers le haut, du fait de faibles prlvements fiscaux. Document 38. Expliquez la phrase souligne.La dumping social joue comme un contrepoids des dsavantages comptitifs, au mme titre que les dvaluations comptitives permettaient de corriger momentanment et arbitrairement des dfaillances de comptitivit de lappareil productif ou un diffrentiel dinflation dfavo-rable. La main-duvre sert donc de variable dajustement.9. Le dumping social contribue-t-il la rduc-tion de lhtrognit sociale de lUE ?Non, au contraire, il fige les choses et loigne de la possibilit de mettre en uvre une Europe sociale .10. La faible mobilit du facteur travail dans lUE favorise-t-elle la mobilit des capitaux ? Justifiez votre rponse.Bien sr, cette faible mobilit incite certaines entreprises dlocaliser l o la main duvre est bon march. Ce qui, dune part, consolide les causes du dumping social et, dautre part, entre-tient la non intgration du march du travail en Europe, maintenant du mme coup lUE dans la situation de zone optimale imparfaite.

    Sujets Bac MANUEL, PAGES 133-135

    dISSERTATIon

    LUE peut tre dcrite comme un ensemble de processus dintgration diversement engags. Si les domaines montaires (leuro, la BCE, etc.) et conomiques (le grand march, la macrocono-

    Document 11. valuez approximativement les carts de cot horaire moyen de la main duvre entre les pays membres fondateurs de lUE figurant sur ce tableau et les autres pays membres de lUE.Cinq des six pays fondateurs figurent dans cette statistique (manque lItalie), tous se situent dans les tranches les plus leves de cot moyen ho-raire de la main duvre de 21 30 et > 30 . linverse, tous les pays figurant dans la tranche 10 sont des pays entrs plus tardivement dans lUE (en 2004 ou 2007) et sont nettement moins dvelopps. Les carts entre les pays fondateurs et les autres sont approximativement de 1 3.2. De tels carts sont-ils de nature crer une concurrence dloyale entre pays membres ?Ils peuvent inciter les pays faibles cots utili-ser ces carts comme avantage comptitif. Mais une telle dmarche nest pas en soi dloyale. Elle le devient lorsque les autorits des pays concer-ns font tout pour maintenir ces cots trs bas et les utilisent pour attirer les IDE.3. Quels sont les gagnants et les perdants du dumping social ?Les perdants sont les travailleurs des pays bas cots, qui ne voient pas leur situation voluer comme elle le pourrait, et terme les travail-leurs de pays plus riches, lorsque les employeurs arguent des comportements de dumping social pour contrer et tirer vers le bas les volutions salariales. Les gagnants sont les employeurs qui mettent en uvre de telles pratiques, mais ces avantages sont dloyaux et non coopratifs, si bien quils risquent dtre temporaires et, en fin de compte, nfastes pour tous. Document 24. Identifiez trois pays membres dans lesquels le taux dimposition sur les socits est lev et trois pays membres dans lesquels ils sont bas.France, Belgique et Malte pour le groupe de pays fort taux dimposition des socits. Irlande, Slovnie et Lettonie pour le groupe de pays faible taux dimposition des socits.5. Quelles consquences ces diffrences dim-position sur les socits entranent-elles en matire de concurrence intra-europenne ?Elles influencent les stratgies dimplantation internationale des firmes sur des critres diff-

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    Des orientations macroconomiques peu favo-rables au socialII. Une situation prjudiciable pour la poursuite de la construction europenneA. Une situation socialement prjudiciableDmocratie sociale et justice socialeB. Une situation conomiquement prjudiciablePartage ingal des gains et faible croissanceC. Une situation politiquement prjudiciableEuroscepticismeLabsence de politiques sociales communes nest plus tenable dans lEurope daujourdhui. Non seulement parce que les effets pervers quelle oc-casionne, tel le dumping social et fiscal, mettent en cause les principes dune concurrence non fausse entre tats membres, mais galement pour des raisons de cohsion sociale et de dmo-cratie europenne. Rpondre la question sociale est ainsi devenue un dfi majeur pour lavenir de lUnion.

    PREuvE comPoSE

    Partie 1 : mobilisation de connaissances

    question 1

    La Banque centrale europenne est une des trois composantes de la gouvernance conomique de lUnion europenne - avec le Pacte de stabilit et de croissance et la Direction de la concur-rence - et tout particulirement de la zone euro. Totalement indpendante, la BCE a en charge la mise en uvre de la politique montaire eu-ropenne et de la zone euro. Selon ses statuts officiels, les domaines dintervention de la BCE concernent, dune part, les activits montaires et financires inhrentes toute Banque centrale et, dautre part, la dtermination de la macroco-nomie de lUE et de la zone euro. Concrtement cela se traduit par la possibilit dinterventions sur trois agrgats conomiques : la croissance, lemploi et la stabilit des prix. Dans les faits, et ceci depuis sa cration, la politique de la BCE a toujours donn avantage la stabilit des prix qui constitue sa priorit des priorits , la crois-sance et lemploi tant relgues au second plan.Trois objectifs rpondent cette hirarchisation fortement inspire par la nouvelle macroco-nomie classique : la lutte contre linflation ; la lutte contre les dficits publics, la recherche dune comptitivit structurelle.

    mie europenne, etc.) correspondent des acti-vits fortement intgres, tel nest pas le cas du domaine social. LEurope sociale a toujours t le parent pauvre de lEurope. Ds le dbut de la construction europenne, la question sociale eu-ropenne est envisage comme une consquence de la croissance soutenue des Trente Glorieuses : le social la trane de lconomique. Par la suite, avec le retour de la crise au tournant des an-nes 1980, si certaines mesures seront prises par les autorits europennes, hissant les questions sociales au niveau institutionnel (fonds structu-rels pour la redistribution et la solidarit sociale, Charte sociale, etc.), il reste que ces dcisions ne connatront jamais de ralit tangible sur le terrain : lEurope sociale sur le papier. Il existe donc, dans la construction europenne, un grave dficit social reprable dans les faits.Ainsi en est-il de labsence de mesures et dinitia-tives fortes en matire de lutte contre le chmage de masse persistant depuis de nombreuses an-nes, de la possibilit de faire des retards sociaux de certains pays de lUE des armes de dumping social ou encore de faire peser lourdement sur certains acquis sociaux et sur le monde du travail la lutte contre la crise de lendettement actuelle. Dans ces conditions, la question qui se pose est de savoir si ce dsquilibre entre les volets co-nomiques et financiers et le retard social de lUE est durablement soutenable. Il faut montrer que la stabilit et la poursuite de la construction eu-ropenne implique lmergence dune vritable Europe sociale au service de lensemble des citoyens europens.Aprs avoir prsent lEurope sociale comme une priorit de second rang de lUE, nous va-luerons les prjudices multiples que linsuffisante dimension sociale fait peser sur la poursuite de lexprience europenne.I. LEurope sociale, une priorit de second rang de lUEA. LUE un processus dintgration ingalement avancLes retards de la construction sociale de lEuropeB. LEurope sociale la remorque de lconomieLe social la traneC. Un manque de complmentarit institution-nelle entre objectifs conomiques, montaires et sociaux de lUE

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    Partie 2 : tude dun documentLe document propose une statistique compa-rative compose de trois groupes de deux his-togrammes, chacun montrant lvolution des dpenses intrieures brutes de R&D entre 2003 et 2009 dans lUE 27, aux tats-Unis et au Japon. Les donnes sont mesures en pourcen-tage des PIB des zones concernes. Trois constats dcoulent de ltude de ce document.Premier constat, le net retard des dpenses de R&D de lUE en 2003 et 2009 comparativement aux tats-Unis et au Japon.Deuxime constat, les carts entre lUE, dune part, et les tats-Unis et le Japon, dautre part, ne se rduisent pas entre 2003 et 2009. Celui avec les tats-Unis augmente lgrement (de 0,85 point en 2003 0,87 point en 2009), celui avec le Japon se creuse (de 1,44 point en 2003 1,52 en 2009).Troisime constat, le rapprochement de ce docu-ment avec les recommandations de Lisbonne 2000 proposant de faire de lUE lcono-mie de la connaissance la plus comptitive et la plus avance et du monde, avec des dpenses de R&D de 3 % du PIB pour lensemble de la zone montre que le projet europen en matire de R&D est loin dtre atteint.Les consquences prvisibles dune telle situa-tion sont importantes et inquitantes. En premier lieu, la place de lUE risque dtre rtrograde dans la comptition conomique internationale, notamment dans les secteurs davenir. Par ail-leurs, les retards pris sont trs difficiles rattra-per. De ce point de vue, lconomie industrielle a montr, de longue date, les avantages de la posi-tion de prime mover . Enfin, les technologies qui dcoulent de la R&D sont souvent celles qui sont porteuses de croissance, donc demplois et dexportations forte valeur ajoute. Partie 3 : Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire

    Le dossier comprend trois documents. Les deux premiers montrent assez nettement lexistence dun processus de rattrapage pour les pays les moins avancs conomiquement de lUE. Le troisime souligne la question des grandes diff-rences internes lUE en matire de protection sociale en 2010.

    La question des rattrapages conomiques re-monte lorigine de la cration europenne. Les

    La lutte contre linflation sappuie sur la thorie quantitative de la monnaie selon laquelle lorigine de linflation est toujours montaire (M. Friedman) et le pire danger en conomie ouverte, du fait du renforcement de la concurrence internationale. La lutte contre les dficits publics, consubstan-tielle la lutte contre linflation, vise gnraliser des politiques vertueuses de la part des tats membres et, si possible, lapplication de la rgle dor du zro dficit public. Enfin, la recherche dune comptitivit structurelle consiste inciter les pays de lUE rechercher dans la recherche et linnovation les fondements dune comptitivit internationale hors prix, permettant de compenser les taux dintrt levs et donc leuro fort, asso-cis une politique montaire restrictive.question 2

    Le Pacte de stabilit et de croissance, issu du trai-t dAmsterdam de 1997, oriente les politiques budgtaires de pays membres de la zone euro en fixant des seuils ne pas dpasser en matire de dficit public (3 % du PIB) et de dette publique (60 % de PIB). Contrairement la BCE, la mise en uvre de ces politiques budgtaires est lais-se la comptence des tats membres qui sont chargs de lappliquer. Le respect collectif des contraintes du PSC est donc une condition de la ralisation de la macroconomie europenne. noter que le rcent Pacte budgtaire vise ren-forcer la discipline budgtaire des pays membres de la zone euro.Inversement, le non respect des recommandations du PCS par un pays membre fait peser des risques lensemble de la zone euro. En premier lieu, outre que ce non respect atteint le bon droule-ment de la macroconomie de lUE, cest gale-ment la politique de stabilit de la BCE qui risque dtre compromise, du fait de lexcs de cration montaire quimplique le dpassement des seuils de dficit public fixs. En second, lieu le non res-pect du PSC place le pays qui le pratique dans la position de passager clandestin, le financement de ses dficits tant support par lensemble des pays de la zone euro. En troisime lieu, il existe un risque de diffusion de ce comportement de non respect du PSC, notamment de la part des pays dont la situation conomique est proche du pays qui la engag le premier. Avec pour cons-quence une fragilisation de la confiance entre pays membres, de la zone euro et donc de leuro.

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    premiers documents, le premier par les rythmes de croissance plus soutenus des pays les moins avancs comparativement la zone euro, le se-cond par la rduction significative des carts en matire de chmage. Pour autant, sil est possible didentifier des signes de la prsence de rattra-pages conomiques intra-europens, le tableau doit tre nuanc.En premier lieu, le constat prcdent rsulte plus des mesures indirectes que les mesures directes, ce qui attnue quelque peu la volont des autori-ts europennes en la matire.En second lieu, ces rattrapages ont souvent t ports par les priodes de conjoncture favorable, alors que les priodes de crise, et notamment celle que traverse actuellement lUE, mettent en vidence des hsitations soutenir certains pays moins dvelopps en grave difficult.Enfin, le dficit social de lUE, se retrouve dans la question des rattrapages. Comme lindique le document trois les carts en matire de dpenses de protection sociale entre pays membres restent considrables. carts qui, loin dtre combattus, sont parfois utiliss comme arme, via le dumping social.

    Au total, il est possible daffirmer que lUE a favoris les rattrapages conomiques. Mais ils ont davantage rsult des effets dentranement lis lintgration qu des politiques soutenues et volontaristes. Enfin, la rpartition des gains de ces rattrapages ne semble pas avoir prioritaire-ment profit aux acteurs conomiques les plus modestes.

    fondateurs de lUE envisagent demble lEurope comme un ensemble rgional visant rassem-bler tous les pays europens, dont la finalit est dapporter croissance et bien-tre lensemble des europens. Au-del, lUE a mis en place des conditions favorables aux rattrapages co-nomiques des pays les moins avancs. Ces der-nires peuvent tre regroupes en trois catgories de mesures.Dabord, des mesures politiques consistant favoriser lintgration de nouveaux pays euro-pens par les diverses tapes dlargissement. En effet, au dbut les six pays membres de la CEE appartiennent tous la catgorie des pays dvelopps. Mais par la suite, les largissements vont concerner des pays moins dvelopps du sud de lEurope, puis les pays anciennement domins par le bloc sovitique et trs en retard conomi-quement. Ensemble de pays avec lesquels il sagit de partager les progrs conomiques, sociaux et politiques de lUE.Ensuite, des mesures directes daide au rattra-page : transferts financiers, aides conomiques diverses, subventions au titre du budget europen, assouplissement des contraintes de la politique conjoncturelle, etc.Enfin, des aides indirectes de type externalits positives, lintgration europenne signifiant pour un pays quil dispose des acquis de lUnion tels le march unique, les effets des politiques structurelles (PAC, formation, recherche, etc.).Lensemble de ces mesures a incontestablement contribu engager des processus de rattrapage entre les pays de lUE. Ce que montrent les deux