21
Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € Rappel à l’Intelligent ÉDITORIAL LUTTE ANTITERRORISTE NAISSANCE D’UN FRONT COMMUN AUDIENCE PRÉSIDENTIELLE Le Président Abdelaziz Bouteflika a reçu hier Christiane Taubira garde des Sceaux, ministre française de la Justice P. 3 COOPÉRATION JUDICIAIRE ALGÉRO-FRANÇAISE l La communauté internationale a reconnu au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Jusqu’à présent, le royaume marocain, qui occupe le territoire sahraoui depuis 1975, tergiverse en reportant, sous divers prétextes, les négociations directes avec le Polisario, représentant légitime du mouvement de libération de ce peuple. Comme tous les occupants, le Makhzen donne une parole mais ne la tient pas, et fait tout pour la vider de son contenu. En 1991, le Polisario a accepté de sursoir à l’option militaire parce que la partie marocaine a accepté, de son côté, sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine, l’organisation d’un référendum. Tout comme l’entité israélienne et les accords d’Oslo avec les Palestiniens, le Makhzen tente de renvoyer aux calendes grecques son engagement. Comme tous les occupants — aveuglés par l’avidité de l’exploitation des richesses des peuples qu’ils oppriment — le Makhzen ne croit qu’au fait accompli et croit pouvoir tromper son propre peuple en mobilisant son appareil de propagande, affirmant que le conflit n’est qu’une « dispute de voisinage ». Parce que notre pays a pris une position de principe dès le départ en se mettant du côté de l’opprimé et en soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme le recommandent les Nations unies, le Makhzen nous accuse d’être à l’origine de tous les maux dont il souffre. Il est temps peut-être qu’il comprenne que prendre ses désirs pour la réalité n’est qu’illusion car, quels que soient les artifices dont il se prévaut, il ne peut indéfiniment maintenir le statu quo sur une aussi importante question. L’histoire nous enseigne que les peuples privés de liberté peuvent bien sûr traverser des moments difficiles, mais leur conscience constamment éveillée et leur ardente volonté font que le dernier mot leur est toujours revenu. Le congrès du Polisario est actuellement un simple « rappel à l’Intelligent », selon l’ingénieuse formule de l’Emir Abdelkader. EL MOUDJAHID 10 Rabie El Aouel 1437 - Mardi 22 Décembre 2015 - N°15625 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 LA reVoLUTion PAr Le PeUPLe eT PoUr Le PeUPLe w LOUH : « Huit Algériens détenus à Guantanamo » w TAUBIRA : « L’Algérie constitue un partenaire essentiel et déterminant » P. 3 L’Algérie et la France sont engagées dans «un partenariat comprenant tous les domaines, y compris le secteur de la Justice». Concernant l’Affaire des sept moines assassinés par les groupes terroristes en 1996 à Tibhirine, «il s'agit d'une procédure dans laquelle la coopération entre l'Algérie et la France est extrêmement intense». P. 8 CONGRÈS DU POLISARIO Une question d’autodétermination HOMMAGE À FERHAT ABBAS Un homme de conviction Centre de presse d’El Moudjahid MDN Le général de corps d’armée Gaïd Salah exhorte à la maîtrise des TIC P. 32 LigUe 1-MobiLis (11 e joUrnée - Mise à joUr) AUJOURD’HUI À 18H AU STADE DU 5-JUILLET USMA - MCA : que le fair-play prédomine DERNIER FILM DE L’ACTEUR ET PRODUCTEUR ZAKARIA RAMDANE Une nouvelle star hollywoodienne dans une production algérienne P. 31 P. 17 La visite de Ban Ki-moon au Sahara occidental, un élément suplémentaire de pression sur le Maroc. Ph : Nesrine T. P. 9

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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

Rappel àl’Intelligent

ÉDITORIAL

LUTTE ANTITERRORISTENAISSANCE D’UN FRONT COMMUN

AUDIENCE PRÉSIDENTIELLELe Président Abdelaziz Bouteflika a reçu hier Christiane Taubira

garde des Sceaux, ministre française de la Justice P. 3

COOPÉRATION JUDICIAIRE ALGÉRO-FRANÇAISE

lLa communautéinternationale a reconnuau peuple sahraoui son

droit à l’autodétermination.Jusqu’à présent, le royaumemarocain, qui occupe le territoiresahraoui depuis 1975, tergiverseen reportant, sous diversprétextes, les négociationsdirectes avec le Polisario,représentant légitime dumouvement de libération de cepeuple. Comme tous les occupants, leMakhzen donne une parole maisne la tient pas, et fait tout pour lavider de son contenu. En 1991, lePolisario a accepté de sursoir àl’option militaire parce que lapartie marocaine a accepté, deson côté, sous l’égide des Nationsunies et de l’Union africaine,l’organisation d’un référendum.Tout comme l’entité israélienneet les accords d’Oslo avec lesPalestiniens, le Makhzen tente derenvoyer aux calendes grecquesson engagement. Comme tous lesoccupants — aveuglés parl’avidité de l’exploitation desrichesses des peuples qu’ilsoppriment — le Makhzen ne croitqu’au fait accompli et croitpouvoir tromper son proprepeuple en mobilisant son appareilde propagande, affirmant que leconflit n’est qu’une « dispute devoisinage ». Parce que notre pays a pris uneposition de principe dès le départen se mettant du côté del’opprimé et en soutenant le droitdu peuple sahraoui àl’autodétermination comme lerecommandent les Nations unies,le Makhzen nous accuse d’être àl’origine de tous les maux dont ilsouffre. Il est temps peut-êtrequ’il comprenne que prendre sesdésirs pour la réalité n’estqu’illusion car, quels que soientles artifices dont il se prévaut, ilne peut indéfiniment maintenir lestatu quo sur une aussiimportante question. L’histoirenous enseigne que les peuplesprivés de liberté peuvent bien sûrtraverser des moments difficiles,mais leur conscienceconstamment éveillée et leurardente volonté font que ledernier mot leur est toujoursrevenu. Le congrès du Polisarioest actuellement un simple« rappel à l’Intelligent », selonl’ingénieuse formule de l’EmirAbdelkader.

EL MOUDJAHID

10 Rabie El Aouel 1437 - Mardi 22 Décembre 2015 - N°15625 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287

L A r e V o L u T i o n P A r L e P e u P L e e T P o u r L e P e u P L e

w LOUH : « HuitAlgériensdétenus àGuantanamo »w TAUBIRA : « L’Algérieconstitue unpartenaireessentiel etdéterminant »

P. 3

L’Algérie et la France sont engagées dans «un partenariat comprenant tous les domaines, y compris le secteur de laJustice». Concernant l’Affaire des sept moines assassinés par les groupes terroristes en 1996 à Tibhirine, «il s'agit

d'une procédure dans laquelle la coopération entre l'Algérie et la France est extrêmement intense».

P. 8

CONGRÈS DU POLISARIO

Une question d’autodétermination

HOMMAGE À FERHAT ABBAS

Un hommede conviction

Centre de presse d’El Moudjahid

MDNLe général de corps d’armée

Gaïd Salah exhorte à la maîtrise des TIC

P. 32

Ligue 1-MobiLis (11e journée - Mise à jour)

AUJOURD’HUI À 18H AU STADE

DU 5-JUILLETUSMA - MCA :que le fair-play prédomine

DERNIER FILM DE L’ACTEUR ET PRODUCTEUR

ZAKARIA RAMDANEUne nouvelle star

hollywoodienne dans uneproduction algérienne

P. 31P. 17

La visite de Ban Ki-moon au Sahara occidental, un élément suplémentaire de pression sur le Maroc.

Ph :

Nesr

ine T.

P. 9

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2 EL MOUDJAHID

MÉTÉO

ENSOLEILLÉCE MATIN À 9H À L’ÉCOLE

SUPÉRIEURE DE JOURNALISMEPortes ouvertes

La ministre de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Condition de la femme,Mme Mounia Meslem Si Amer, présidera cematin à 9h à l’Ecole supérieure de journa-lisme à Ben Aknoun des portes ouvertessur « le rôle du secteur de solidarité natio-nale, de la famille et de la condition de lafemme dans le domaine de la protectiondes enfants en danger moral et dans le cen-tre ouvert, qui se déroulera du 22 au 29 décembre.

**********************************CE MATIN À 9H30 AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Convention-cadre en matière de formationdu personnelLe ministre de l’En-

seignement supérieur etde la Recherche scienti-fique, M. Tahar Hadjar,et le ministre du Com-merce, M. Bekhti Belaïbprocèderont à la signa-ture d’une convention-

cadre en matière de formation du personnel, le développementdes capacités d’intervention et d’analyse des produits contre-faits, la modernisation de gestion des activités du secteur ducommerce ainsi que l’accueil des étudiants universitaires sta-giaires au niveau des entreprises.

**********************************CET APRÈS-MIDI À 15H AU CENTREDE REGROUPEMENT DE SOUIDANIA

El Hadi Ould Ali rencontre lesathlètes en stage

M. El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeu-nesse et des Sports se rendra cet après-midi à 15h au Centre de regroupement deSouidania où il rencontrera les jeunesathlètes et leurs staffs techniques en stageen prévision des Jeux africains de la jeu-nesse de 2018.

**********************************Aïssa à Ouargla

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Mo-hamed Aïssa, effectue aujourd’hui une visite de travail etd’inspection au cours de laquelle il présidera l’ouverture destravaux de la conférence scientifiquesur le thème « Mysticisme au Maghrebet les problèmes humanitaires actuels »au siège de la zaouïa Tidjania à Tema-cine.

DEMAIN À SIDI BEL-ABBÈSCélébration du Maoulid

Ennabaoui EcharifLe ministre des Affaires religieuses

et des Wakfs, Mohamed Aïssa, présidera demain la cérémoniede célébration de Mawlid Ennabaoui Echarif 1437-2015 à lamosquée Mouad Ben Jabel, après la prière de Maghreb.

**********************************M. Hamid Grine à Biskra

Le ministre de la Communication, M.Hamid Grine effectuera jeudi 24 décembreune visite de travail et d’inspection avec auprogramme des visites au niveau des struc-tures relevant de la communication et uneévaluation de la mise en œuvre du pro-gramme de développement inhérent au sec-teur.

**********************************M. Zitouni à Tamanrasset

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zi-touni, effectuera les 24 et 25 décembre unevisite de travail et d’inspection au cours delaquelle il présidera l’ouverture des travauxd’un séminaire national sur « Le front sudet sa participation dans la guerre de Libé-ration et sa dimension africaine ».

**********************************SAMEDI 26 DÉCEMBRE À 8H30

À DJENANE EL-MITHAKRencontre d’évaluation avec

les directeurs de l’habitat Le ministre de l’Habitat, de l’Urba-

nisme et de la Ville, M. Abdelmadjid Teb-boune, présidera samedi 26 décembre à8h30 à la résidence Djenane El Mithakl’ouverture de la rencontre d’évaluationdu dernier trimestre 2015 avec les direc-

teurs généraux des OPGI, DL, DEP et DUAC.

CET APRÈS-MIDI À 15H30 À L’HÔTEL HILTON

Clôture de la réunion sur le dépistage du VIH dans la région MENA

Une cérémonie de clôture de la réunion régionalesur le renforcement du dépistage et du diagnostic duVIH/Sida dans la région Moyen-Orient et Afrique du

Nord aura lieu cet après-midi à 15h30 à l’hôtel Hilton.

23 DÉCEMBRE À 8H30 À LA MAISON DE LA CULTURE

MOULOUD-MAMMERI « Le rôle de la société civile

dans le développementsociétal »

L’association « Femme Active » de la wi-laya de Tizi-Ouzou organise une journéed’étude sur le thème : « Le rôle de la sociétécivile dans le développement sociétal : réalitéet perspective ».

CE MATIN À 8H30 À L’HÔTEL EL-AURASSIRemise du Prix algérien de la Qualité 2015

Le ministère de l’Industrie et des Mines organise ce matin unecérémonie de remise du Prix algérien de la Qualité pour l’année2015, dans sa treizième édition.

LES 24, 25 ET 26 DÉCEMBRE À BORDJ EL-KIFFAN

Le nouveau code des marchéspublics

Le 3I Consultants Maghreb organise, les 24, 25et 26 décembre à l’hôtel Palace, un séminairesur le nouveau code des marchés publics.

LE 27 DÉCEMBRE À 15H AU SIÈGE DU HCI

« Les méthodes interactives de la vie du Prophète (QSSSL) »

À l’occasion de célébration du MaoulidEnnabaoui Echarif, le Haut Conseil Islamiqueorganise une conférence sur le thème : « lesméthodes interactives de la vie du ProphèteQSSSL » animée par le Pr Salah Ben BakirBakli, architecte et chercheur dans la Sira denotre Prophète QSSSL.

Suspension aujourd’hui del’alimentation en eau dans

plusieurs communes d’Alger L'alimentation en eau potable

sera suspendue aujourd’hui dansplusieurs communes de la wilayad'Alger pour effectuer la répara-tion d'une fuite "importante" sur

une canalisation principale de production, aannoncé hier la Société des eaux et de l'assai-nissement d'Alger (SEAAL) dans un commu-niqué. Ces travaux vont ainsi engendrer unesuspension de l'eau potable de 8h00 à 16h00dans les communes de Draria, El Achour, Khe-raicia (une partie), Baba Hassen, Ouled Fayet,Dely Brahim, Saoula (une partie), Souidania,Rahmania, Douéra (une partie), Tassala ElMedja (Cité 1040 logements et Cité 930 logts),et Oued Chebel (Cité 3.216 logts Chaibia), aprécisé la même source.

Le temps sera généralement ensoleilléau Nord et à l’Est du pays. Peu nuageux àl’Ouest. Ensoleillé à venteux au Sud.

Températures (maximales-mini-males) prévues aujourd’hui :

Alger (19°- 5°), Annaba (19° - 6°), Bé-char (19° - 6°), Biskra (19°- 8°),Constantine (17° - 4°), Djelfa (16° - 2°),Ghardaïa (17° - 6°), Oran (21° - 6°),Sétif (16° - 1°), Tamanrasset (20°- 7°),Tlemcen (22° - 7°).

AUJOURD’HUI À 18H30 ÀALGER ET CONSTANTINE

Le groupe japonaisWasanbom en concert

Le groupe de musique tradition-nelle japonaise Wasanbom donneraun concert à Alger, aujourd’hui, àl’auditorium de la Radio algérienne,et le 24 décembre à la salle ZénithAhmed-Bey.

************************************************DEMAIN À 9H

À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGERJournées professionnelles

La Bibliothèque nationale d’Alger organise des journées pro-fessionnelles sur le dépôt légal et le livre numérique, avec la par-ticipation d’éditeurs algériens sur le thème « Vers ledéveloppement de mécanismes d’action ».

************************************************LES 23 ET 24 DÉCEMBRE À 19H AU PALAIS

DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIASoirée musicale medh et concert de musique

andalouseLe palais de la Culture Moufdi-Zakaria organise à l’occasion

du Mawlid Ennabaoui Echarif le mercredi 23 décembre à 19hune soirée musicale « Medh » avec l’association El Inchirah etla fondation Casbah et le jeudi 24 décembre à 19h un concert demusique andalouse avec l’association les Beaux-Arts d’Alger etl’association Nassim Essabah de Cherchell.

************************************************SAMEDI 26 DÉCEMBRE À 14H

À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALEHommage au doyen des écrivains algériensKaddour M’hamsadjiL’association des Amis de la

rampe Louni Arezki, en partena-riat avec l’Office national desdroits d’auteur et droits voisins,rendra un hommage au doyen desécrivains algériens, romancier,dramaturge, journaliste chroni-queur et enseignant KaddourM’hamsadji.

************************************************SAMEDI 26 DÉCEMBRE À 14H À LA LIBRAIRIE DES BEAUX-ARTS

Rencontre avec MohamedRebah

La librairie des Beaux-Arts reçoit l’au-teur Mohamed Rebah pour une rencontreautour de son livre Taleb Abderrahmaneguillotiné le 24 avril 1958 paru aux Édi-tions APIC.

AGENDA CULTUREL

CE MATIN À 10HFront

du changement :conférence de presse

Le président du Frontdu changement, M. Ab-delmadjid Menasra, animera une conférencede presse sur « Le résultat de l’année 2015 etl’avènement de l’année 2016 » ce matin à10h au siège national à Ouled Fayet.

Mardi 22 Décembre 2015

CE MATIN À 10HLe ministre des Finances

invité du Forum Économie

Le Forum Économie d’El Moud-jahid recevra, ce matin à 10h, Ab-derrahmane Benkhalfa, ministredes Finances.

ACTIVITÉS DES PARTIS

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3EL MOUDJAHID Nation

mardi 22 décembre 2015

ALGÉRIE - FRANCEEntretien avec M. Sellal

Le Premierministre, abdelmaleksellal, a reçu, hier àalger, la ministrefrançaise de laJustice, garde dessceaux, christianetaubira, qui effectueune visite de travailen algérie, indiqueun communiqué desservices du Premierministre.

«La rencontre apermis de procéder àun état des lieux desrelations decoopération qu'entretiennent les deux pays, notamment dans le domainejudiciaire. Le renforcement de cette coopération bilatérale, en matière decoopération institutionnelle, d'entraide judiciaire et pénale, d'échanged'informations et de formation des ressources humaines est une action àmener», précise la même source. L'audience s'est déroulée en présence duministre de la Justice, garde des sceaux, tayeb Louh, ajoute le communiqué.

Le Président de larépublique, abdelaziz

Bouteflika, a reçu, hier àalger, la ministre

française de la Justice,garde des sceaux,

christian taubira, quieffectue une visite de

travail en algérie.L'audience s'est

déroulée en présence duministre de la Justice,

garde des sceaux,tayeb Louh, et du

ministre des affairesmaghrébines, de l'union

africaine et de la Liguedes États arabes,

abdelkader messahel.

Le Président Bouteflika reçoitla ministre française de la Justice

Les relations algéro-françaises viennentde connaître un nouveau jalon à la faveur dela signature, hier à alger, d’un mémorandumd’entente dans le domaine judiciaire. La cé-rémonie de signature de cet accord ayantpour principal objectif de dynamiser la coo-pération judiciaire entre alger et Paris, ycompris dans le domaine de la lutte antiter-roriste, a été présidée par m. tayeb Louh, mi-nistre de la Justice, gardes des sceaux, et sonhomologue française, mme christiane tau-bira, qui effectue une visite officielle en al-gérie.

L’accord en question «ouvre la voie à desperspectives encore plus prometteuses enmatière d’entraide judiciaire entre les deuxpays et de rapprochement institutionnel en lamatière». de l’avis de m. Louh, il constitueun «jalon important dans le renforcement dela coopération judiciaire entre alger etParis». il s’agit, en effet, d’une conventiondont le contenu a trait, notamment, à la ré-forme de la politique pénale, la lutte contrele terrorisme, la prise en charge des mineurs,l’intensification des échanges entre les pro-fessionnels de la justice et le développementde la recherche juridique et judiciaire.

La signature de cette convention à la ré-sidence el-mithak a été précédée par de re-marquables interventions des deux ministreschargés respectivement des deux départe-ments de la Justice. ainsi, m. tayeb Louh asoutenu d’emblée que la venue en algérie demme taubira, son homologue française,constitue une opportunité, «afin d’aborder etde prendre en charge tous les sujets d’intérêtcommun, avec franchise et lucidité, sachantl’ouverture d’esprit qui nous anime et notrevolonté commune de renforcer d’avantageles liens d’amitié qui nous unissent».

Le ministre algérien de la Justice a misl’accent sur la volonté de l’algérie et de lafrance «à renforcer le dialogue politique etaméliorer la coopération bilatérale fondée sul’égalité et la solidarité». c’est ce qui traduitd’ailleurs l’esprit de la déclaration d’algersur l’amitié et la coopération entre les deuxpays, signée le 19 décembre 2012, par lesPrésidents abdelaziz Bouteflika et françoisHollande. une partie importante de l’allocu-tion de m. Louh a trait, par ailleurs, à la luttecontre le terrorisme et la nécessité de tarir sessources de financement.

«La communauté internationale a besoind’une solidarité nouvelle et effective pour lut-ter contre le terrorisme, notamment à traversdes actions tendant à tarir ses sources de fi-nancement», a-t-il dit. et d’ajouter : «mal-heureusement, il arrive souvent que desconsidérations géostratégiques et politiques

où des intérêts économiques étroits prennentle pas sur la volonté réelle d’en finir avec lephénomène du terrorisme qu’il convientpourtant de combattre avec la plus grandefermeté et sans arrière pensée». faute dequoi, «les immenses tragédies que le terro-risme a engendrées et continue d’engendrerdans certaines parties du monde, jetant sur lesroutes de l’exil des milliers de migrants dés-espérés, ces tragédies resteront à jamaiscomme une tache indélébile dans notreconscience collective», avertit le ministre al-gérien de la Justice.

Victimes des attentats de Paris :l’hommage appuyé de Tayeb Louh

«nous tenons à exprimer, une nouvellefois, toute notre compassion aux victimes in-nocentes des attentats odieux et indiscriminésqui ont eu lieu le 13 novembre 2015 à Pariset manifester toute notre sympathie avec leurfamille», a affirmé m. Louh dans son allocu-tion. devant ses actes criminels que rien ne

peut justifier, «il était normal et naturel quel’algérie exprime sa solidarité envers lafrance, d’autant qu’elle a connu, dans les an-nées 1990, une vague de terrorisme d’unerare violence, dirigée contre toutes lescouches de la population», ajoute le ministrede la Justice, gardes des sceaux. il expliqueque si l’algérie a pu vaincre le terrorisme,«c’est grâce à l’engagement des institutionsrépublicaines, à la mobilisation citoyenne dela société, à la politique de concorde civile etde réconciliation nationale, ainsi qu’au pro-gramme de développement socio-écono-mique initié par le Président Bouteflika, queles tentatives de déstabilisation de l’algérieont été mise en échec».

revenant sur la déclaration d’alger surl’amitié et la coopération entre l’algérie et lafrance, m. Louh estime que celle-ci offre lecadre juridique pour mieux dynamiser la coo-pération algéro-française dans le domaine dela Justice qui est tenue, de son avis, d’une«obligation de résultats». de son côté, mme

christiane taubira a plaidé pour que la coo-pération judiciaire avec l’algérie puisse setraduire par  «l’élaboration d’une doctrinecommune visant à étrangler le terrorisme etconfisquer ses moyens de financement».Pour mme taubira, le terrorisme «a une capa-cité d’agir et de se répandre». il devient doncurgent de mettre un terme à ce fléau qu’ellea qualifié de «monstruosité». «dans sa luttecontre le terrorisme, la france sera impitoya-ble, clairvoyante et extrêmement efficace»,ajouté m. taubira, mettant l’accent sur l’im-portance du partenariat avec l’algérie. elle aainsi exprimé sa gratitude à l’adresse de l’al-gérie, notamment pour son appui à la résolu-tion présentée par la france à l’onu, traitantde la nécessité de procéder au tarissement dessources de financement du terrorisme.

La ministre française a relevé, en outre,que l'algérie et la france étaient engagéesdans «un partenariat comprenant tous les do-maines, y compris le secteur de la Justice».mme taubira a rappelé que la déclarationd'alger, signée en 2012 entre les chefs d'Étatdes deux pays, «fixe le cadre général de cettecoopération» multisectorielle. selon la minis-tre française, l'algérie constitue un partenaire«essentiel et déterminant», saluant son rôledans la résolution pacifique des crises dansla région, à l'image du mali.

revenant sur les attentats qui ont secouéParis le 13 novembre dernier, mme taubira afait savoir que «neuf auteurs de ces actes ontété identifiés», soulignant la qualité de lacoopération judiciaire avec la Belgique etl'allemagne ayant permis d'identifier «rapi-dement lesdits terroristes». concernant l'af-faire des sept moines assassinés par lesgroupes terroristes en 1996 à tibhirine(médéa), mme taubira a indiqué qu'«il s'agitd'une procédure dans laquelle la coopérationentre l'algérie et la france est extrêmementintense».

Karim Aoudia

cooPÉration Judiciaire aLgÉro-française

l Alger et Paris déterminés à tarir les sources de financement du terrorisme

Lutte antiterroriste : Naissance d’un front commun

Huit algériens sont encore détenus sans procès dans la baseaméricaine de guantanamo, a affirmé, hier à alger, le ministre dela Justice, garde des sceaux, tayeb Louh. «L'algérie poursuit sesdémarches auprès des États-unis et les procédures judiciaires dutransfèrement de ces huit détenus sont en cours», a indiqué m. Louhqui intervenait lors d'une conférence de presse animée conjointe-ment avec son homologue française, christiane taubira, qui effec-tue une visite de travail à alger. Plus explicite, le ministre a rappeléque «l'algérie avait dépêché, il y a quelques années, une délégation

du ministère de la Justice dans le cadre du traitement du dossier desdétenus sans procès de guantanamo, dont le nombre s'élevait alorsà 26 et qui avaient été majoritairement arrêtés en afghanistan pouraccointance avec le terrorisme».

Les négociations avec la partie américaine avaient, alors, permisle transfèrement de 18 détenus, tous déférés devant la Justice algé-rienne qui en a acquitté certains et condamné d'autres», a conclum. Louh.

Le ministre de La Justice, garde des sceaux : « Huit Algériens encore détenus à Guantanamo »

Ph. :

Billa

l

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Nation EL MOUDJAHID4

Mardi 22 Décembre 2015

3e SÉMINAIRE DE HAUT NIVEAU SUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE À ORAN

LAKHDAR BRAHIMI sUR LA RésOLUTION PORTANT UN PLAN DE PAIx EN syRIE :

« La communauté internationalesemble enfin s’intéressersérieusement à la question

syrienne »Dans une déclaration au

journal El Moudjahid, le di-plomate algérien et ancienministre des Affaires étran-gères, M. Lakhdar Brahimi,a qualifié l’adoption à l’una-nimité, par les 15 membresdu Conseil de sécurité,d’une résolution appelant àun cessez-le-feu et à l’en-tame de négociations for-melles sur un processus detransition politique en syrie,d’un pas très encourageant.«Enfin, la communauté in-ternationale semble s’inté-resser sérieusement à laquestion syrienne et semble rechercher un consensus pour aider le peuple syrien à sortirde ce cauchemar», a-t-il dit. s’agissant de sa participation à la 3e session du séminaire dehaut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le diplomate algérien a estimé que l’undes intérêts de cet important rendez-vous, désormais annuel, est de permettre aux mem-bres africains du Conseil de sécurité, anciens et nouveaux, de se rencontrer et de discuterdes problèmes africains afin qu’ils soient soulevés devant le Conseil de sécurité. «Cen’est pas une conférence protocolaire, mais une réunion de travail qui est très utile», a-t-il assuré. Invité par les organisateurs de la 3e session du séminaire de haut niveau sur lapaix et la sécurité en Afrique, Lakhdar Brahimi est arrivé, dimanche soir à Oran, où il aprésidé les travaux de la séance matinale d’hier, qui s’est déroulée à huis clos.

Amel Saher

Le ministre d’état, ministre des Affaires étran-gères et de la Coopération internationale, RamtaneLamamra, a indiqué que l’Algérie a participé à desmanœuvres militaires, il y a quelques jours, enAfrique du sud, dans le cadre de la lutte antiterro-riste. s’exprimant, à l’issue d’un entretien avec sonhomologue angolais george Rebelo Pinto, RamtaneLamamra a indiqué que «le Commissariat pour laPaix et la sécurité de l’Union Africaine vient d’or-ganiser des manœuvres militaires en Afrique dusud, il y a quelques jours, et l’Algérie a dépêché des

unités militaires». «Pour la première fois, des unitésafricaines ont pris part à ces manœuvres pour se pré-parer et s’adapter sur le terrain en cas d’attentats ter-roristes», a-t-il expliqué.

Dans ce cadre, le ministre a ajouté que l’Algériea déployé des forces aéroportées et des forces aé-riennes importantes. «Le plus grand problème ren-contré est celui du déploiement rapide. À ce titre,l’Algérie a participé au transport des unités mili-taires des pays de l’ouest de l’Afrique vers l’Afriquedu sud», a-t-il ajouté.

LUTTE ANTITERRORIsTE L’Algérie a participé à des manœuvres

militaires en Afrique du Sud

À l’issue de son entretien avec le ministre d’état, des Affairesétrangères et de la Coopération internationale, Ramtane La-mamra, le ministre des Affaires étrangères de l’Angola, RebeloPinto, dans une déclaration à la presse, en marge de la 3e sessiondu séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique,a affirmé que pour son pays, «le conflit du sahara occidental estune question d’autodétermination», rappelant la position del’Union africaine sur ce dossier et qui, selon lui, est claire estsans équivoque, soutenant l’organisation d'un référendum d'au-todétermination du peuple sahraoui. évoquant les relations bila-térales entre l’Angola et l’Algérie, le chef de la diplomatieangolaise a qualifié celles-ci de très bonnes. «Vous savez quel’Algérie a contribué à l’indépendance de l’Angola, et nos deuxpays sont liés par un nombre d’accords de coopération bilatéraleque nous voulons développer davantage», a-t-il dit. son homo-logue algérien a, pour sa part, affirmé que «les relations entrel’Algérie et l’Angola sont excellentes sur tous les plans, et lesdeux pays ont pratiquement une vision commune sur toutes lesgrandes questions de l’heure».

Abordant la coopération entre les états africains en matièrede sécurité, Ramtane Lamamra a précisé que «le dispositif Afri-pol se veut un outil de renforcement de la coopération entre lesétats africains pour faire face aux grands fléaux qui menacent lasécurité du continent, en matière de terrorisme, mais aussi lecrime organisé transnational». À une question sur les priorités

de la diplomatie algérienne pour l’année 2016, le MAE algériena précisé que «ce sera une continuité de la politique étrangèretracée et conduite par le Président de la République, M. Abdela-ziz Bouteflika». s’agissant de la mission attribuée à la force afri-caine «AMANI AfRICA 2», le MAE a expliqué que «cette forcen’est pas destinée uniquement à lutter contre le terrorisme, mais

aussi pour régler les problèmes du continent». «L’Afrique privilégie d’abord la diplomatie, les solutions pa-

cifiques et la prévention. Il y a aussi le groupe des sages del’Afrique, dont Lakhdar Brahimi est membre, et qui était présidéprécédemment par l’ancien Président algérien Ahmed Benbella.L’Algérie agit sur tous les plans et recourt à tous les moyens di-plomatiques et politiques pour préserver la paix et la sécurité enAfrique. Cela dit, l’Afrique dispose d’autres outils d’action, dontla force africaine prête à agir. Cette force a effectué, pour la pre-mière fois, des exercices d’entraînement sur le terrain afin qu’ellesoit prête au déploiement. L’Algérie y contribue avec des forcesde transport aérien.» sur ce même registre, son homologue an-golais a souligné qu’«il est très important que l Afrique parled’une seule voix au Conseil de sécurité sur les grands sujets ducontinent». «On saura davantage faire respecter nos points devue», dit-il. À une question de connaître la stratégie ou les effortsenvisagés par l’Union africaine visant à décrocher un siège per-manent africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, leMAE angolais a fait savoir que «tout le continent africain est en-gagé sur la perspective de la réforme du système des Nationsunies, particulièrement celui du Conseil de sécurité. Nouscroyons qu’il est important que l’Afrique, le Proche-Orient etl’Amérique latine puissent être présents au sein du Conseil desécurité de l’ONU», a-t-il ajouté.

A. S.

LE MINIsTRE DEs AffAIREs éTRANgèREs DE L’ANgOLA, REBELO PINTO :

« Le Sahara occidental, une question d’autodétermination »

Le représentant spécial du président de laCommission de l’UA en Libye, Moundhir El-Rezki, a estimé, hier à Oran, que le dernier ac-cord politique conclu sous l’égide de l’ONUdoit être renforcé par l’adhésion d’autres partiesde l’intérieur de la Libye. Des parties de l’inté-rieur de la Libye avaient refusé de parapherl’accord politique, conclu le 17 décembre der-nier, du fait des réserves formulées au sujet decertains aspects contenus dans le document, arappelé, dans une déclaration à l’APs, le mêmeresponsable, en marge des travaux du 3e sémi-

naire de haut niveau sur la paix et la sécurité enAfrique, qui se tient à Oran. Il a souligné la né-cessité d’accorder un intérêt à ces parties et deprendre connaissance de leurs propositions afind’«assurer leur adhésion à l’accord politique età sa mise en œuvre sur le terrain», a-t-il précisé,déplorant le fait que ces parties absentes nesoient pas mentionnées dans le contenu du do-cument.

«La mise en œuvre de l’accord serait diffi-cile sans la solidarité de toutes les parties li-byennes, leur adhésion et leur soutien pour

donner toutes les chances de sa réussite», a-t-ilsoutenu. Le même responsable a égalementconsidéré que la mise en œuvre de l’accord doitbénéficier du soutien des pays voisins et descommunautés africaine et internationale. Dansce cadre, il a rappelé les initiatives menées parles pays voisins pour soutenir le processus derèglement de la situation en Libye, mettant enexergue l’importance de la réunion d’Alger (1er

décembre 2015) inscrite dans le cadre des ef-forts onusiens visant à soutenir la solution pa-cifique en Libye, ainsi que les réunions de Tunis

(10 et 11 décembre) et de Rome (13 décembre).Par ailleurs, le diplomate a qualifié la situationsécuritaire prévalant en Libye d’«instable»,mettant en garde contre les risques d’un dé-ploiement rapide des groupes armées, à l’imagedu Daech, et de la prolifération et de la circula-tion des armes constituant un danger pour la sé-curité des pays voisins.

«Toute action visant à mettre en œuvre unaccord en Libye nécessitera une coordinationavec les pays frontaliers avec ce pays», a-t-il es-timé.

CRIsE LIByENNE Le dernier accord doit être renforcé par l’adhésion

d’autres parties de l’intérieur du pays

Le ministre d’Etat, ministre des Af-faires étrangères et de la Coopérationinternationale, Ramtane Lamamra, laministre déléguée des Affaires étran-gères du Nigeria, Khadidja Bukar AbbaIbrahim. A cette occasion, la ministredéléguée a rendu hommage au soutienqu’apporte l’Algérie à son pays et s’estfélicitée des relations historiques et desliens de confiance et d’amitié entre les

deux pays. A ce titre, les deux ministressont convenus de la nécessité de redy-namiser le travail de la Haute commis-sion bilatérale algéro-nigériane de sorteà élargir la coopération économique etpromouvoir les échanges commer-ciaux. Dans le même ordre d’idées,Khadidja Bukar Abba Ibrahim a remer-cié l’Algérie pour son leadership sousla conduite du Président de la Répu-

blique, Abdelaziz Bouteflika, dansl’avancement des projets structurants-phares à l’instar de la route transsaha-rienne, le gazoduc Nigeria-merMéditerranée et la connexion en fibreoptique. Abordant la question de l’ex-trémisme, la vice-ministre nigériane aréitéré l’intérêt exprimé par son paysde bénéficier de l’expérience algé-rienne en matière de lutte contre le ter-

rorisme et de déradicalisation. A cetitre, M. Lamamra a, tout en affirmantl’engagement de l’Algérie envers leNigeria dans sa lutte contre le terro-risme, souligné la nécessité que l’ap-proche sécuritaire dans la lutte contrel’extrémisme soit confortée par une dé-marche multidimensionnelle mobilisa-trice de l’ensemble des tranches de lapopulation, notamment les jeunes. Les

deux parties ont également abordé laquestion de la chute du prix du baril dupétrole et son impact sur les économiesdes pays producteurs. Elles ont souli-gné l’importance d’une démarche in-ternationale concertée en faveur d’unredressement des cours du pétrole à unprix qui permette le développement deséconomies des pays producteurs etconsommateurs de pétrole.

M. Ramtane Lamamra reçoit la ministre déléguée des AE nigériane

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5EL MOUDJAHID NationNation

Mardi 22 décembre 2015

LES GrANdES tENdANCES dES ProCHAiNES ANNéES

Parachèvement des projets et nouvelles priorités

Ces réalisations dont le com-mun des citoyens peut sefaire une idée de la réalité

telle qu’elle transparaît de la dyna-mique a repris son envol depuis ledébut des années 2000. Ces nou-velles données ont été gagnées, ilfaut le rappeler constamment, par denombreuses démarches et diversesbatailles menées sur quasiment tousles fronts et dans tous les domainesde la vie nationale depuis plus d’unedécennie de réformes, d’édifices àélever en confortation des institu-tions républicaines, d’instrumentsjuridiques à adapter pour conformerla législation, de d’outils de pro-grammes à ajuster pour répondreaux demandes et ambitions ci-toyennes, en termes de parité, d’éga-lité des chances, de protections desdroits et des libertés, de lutte contreles marginalités et des violences, depréservation des acquis sociaux etsécuritaires.

En se basant sur les projectionsde l’évolution des perspectives at-tendues de la sphère économique, entermes de diversification et de pro-motion des activités économiques,de consolidation du tissu industriel,de consolidation des rendements dessecteurs de l’agriculture, du tou-risme et des technologies du savoirau service de l’économie, de plusd’indépendance vis-à-vis des reve-nus des recettes des hydrocarbures,de nombreux paramètres viennentconfirmer la lisibilité de cette évo-lution positive des projets qui impri-ment la réalité nationale, et ce nesont pas les quelques mesures prisesdans le cadre de la loi de finances

complémentaire de 2015 ou la LF2016 qui pourront changer la trajec-toire de cette tendance positive del’économie nationale ni même lesaménagements apportés tout au longde ces deux dernières années audouble plan législatif et financier.Ce ne sont que des mesures d’ac-compagnement pour plus d’effi-cience, de performance et derentabilité du processus de construc-tion d’une économie tirée par despotentialités nationales, des compé-tences avérées avec lesquelles lepays devra s’inscrire dans l’exploi-tation de ses ressources humainesdiversifiées et se prémunir des en-jeux des rapports stratégiques de la

mondialisation avec l’objectif deconstruire une économie diversifiéepour atteindre une croissance éle-vée, une affirmation du Premier mi-nistre faite en 2014.

Promouvoir la production na-tionale et diversifier les activités

économiques Le Premier ministre, qui effectue

régulièrement, depuis cette date, desvisites et des sorties sur le terrain,ciblant des localités spécifiques, deswilayas ou des projets d’impor-tance, suit l’application de son pland’action et la manière dont évoluentles réalisations des programmesd’action initiés. Et son déplacement

dans la wilaya de Sétif a un doubleimpact en ce sens qu’il vise à boos-ter la dynamique des activités éco-nomiques et sociales dans unerégion qui connaît un grand essorpour devenir l’un des pôles indus-triels et agroalimentaire, considérantsa vocation agricole. L’autre aspectde cette visite consiste à se faire sapropre idée des éléments de terrainsur l’évolution de l’avancement duprogramme de développementconfié à la wilaya de Sétif.

L’importance de cette visite detravail s’inscrit également dans laperspective du nouveau découpageadministratif dont la mise en placeest prévue au cours de 2016. En

effet, les wilayas des hauts plateauxsont appelées à connaître une nou-velle dynamique, à l’instar de cellesdu Sud algérien, avec la création denouvelles entités administratives,des wilayas déléguées, avec delarges prérogatives en termes de dé-mocratie participative, de rappro-chement de l’administration ducitoyen et d’amélioration du servicepublic. Une occasion pour le chef del’exécutif d’appeler les Algériens àredoubler d’effort pour améliorer lerendement et la qualité de la produc-tion nationale, pour investir en pro-fitant des avantages des mesuresproposées dans l’exploitation desressources naturelles et des potentia-lités dont disposent les wilayas, in-vitant les opérateurs publics etprivés à se donner la main pour va-loriser les rendements des res-sources nationales, pour construireune économie forte, diversifiée,compétitive. L’Algérie en marcheprend des dimensions à travers lesréalisations gagnées dans le proces-sus de numérisation et de moderni-sation de l’administration centrale etdes collectivités locales, de la justiceet de ses juridictions, pour améliorerle service public et les autres presta-tions de l’Etat qui ont connu durantces dernières années des acquisconsidérables.

Sur le plan politique d’autreséchéances attendent le pays, en2016. il s’agit du renouvellementpartiel de la moitié des membres duConseil de la nation, de la finalisa-tion de l’avantprojet de la révisionconstitutionnelle…

Houria Akram

L’Algérie vient, à la faveur des nouvelles décisions prises et des mesures contenues dans les deux lois de finances 2015 et 2016, de redéfinir certaines deses priorités, car n’ayant pas d’incidence stratégique sur la poursuite de la réalisation des objectifs fixés dans le plan d’actions du programme national.

Elle réaffirme la constance des grandes tendances des politiques devant accompagner le parachèvement des chantiers du renouveau national, enédification depuis plus d’une décennie.

Sidi SAïd à tizi oUzoU :« Nous avons une production nationale bien réelle

qu’il faut encourager et promouvoir »Abdelmadjid Sidi Saïd, secré-

taire général de l’UGtA a effectué,hier, une visite du travail dans lawilaya de tizi-ouzou où il s’estenquis de la situation de deux en-treprises économiques, l’une pu-blique et l’autre privée.Accompagné du premier magistratde la wilaya, Brahim Merad, et desreprésentants du patronat, le pre-mier responsable de la Centralesyndicale s’est rendu au complexeindustriel de l’électroménager(ENiEM), sis respectivement à lazone industrielle Aïssat-idird’oued Aïssi, et l’unité de produc-tion du lait et dérivés tifra Lait im-plantée à la sortie est du chef-lieude commune de tizi-ouzou. Lorsde cette visite, le premier respon-sable de l’UGtA a insisté devantses interlocuteurs, particulièrementles responsables des entreprises vi-sitées, sur la nécessité de redyna-miser l’activité de production etd’améliorer la qualité pour pouvoirsatisfaire la demande nationaled’abord et se lancer dans l’expor-tation ensuite. « Nous avons uneproduction nationale réelle et nousdevons absolument encourager etpromouvoir ce potentiel de produc-tion afin de réduire la facture del’importation », n’a-t-il cessé derappeler durant ces rencontres avecles responsables et représentantssyndicaux des entreprises visitées.« Nous ne lésinerons sur aucun ef-fort pour encourager la production

nationale qui est bien réelle », a-t-il assuré, en saluant les perfor-mances de tifra Lait en matière deproduction de lait et de ses dérivésà partir du lait de vache. « C’est cegenre d’entreprise que nous vou-lons accompagner et encourager »,a enchaîné le SG de l’UGtA.  Auniveau du complexe ENiEM, fleu-ron national de l’industrie électro-ménagère, M. Sidi Saïd a mis enexergue l’importance du retour ducrédit à la consommation du pro-duit national qui offrira aux entre-prises nationales un plan de chargeleur permettant d’augmenter consi-dérablement leurs productions etleurs bénéfices. Selon le président-directeur général de l’ENiEM,ouamer Boudiaf, le secrétaire gé- néral de la Centrale syndicale a

également plaidé en faveur du ren-forcement de l’activité de la sous-traitance entre les entreprises natio-

nales pour réduire les importations,notamment des pièces de rechangeet autres articles qui peuvent êtreproduits localement. Selon M.ouamer, il a été décidé au niveaude l’ENiEM  d’optimiser la pro-duction de l’unité plastique qui nefonctionne qu’à hauteur de 35% deses capacités. de même qu’il a étépréconisé la redynamisation del’activité de l’atelier central de cecomplexe industriel, nous a indi-qué aussi son PdG. La visite de M.Sidi Saïd à tizi-ouzou rentre dansle cadre de la campagne de promo-tion de la production locale précé-dant le lancement du crédit à laconsommation.   

Bel. Adrar

ELLE ProdUirA 30.000 toNNES PAr AN Inauguration d’une usine de papier ouate à Sétif

Leader de l’industrie de l’hygiène corporelleen Algérie, l’entreprise Faderco, à travers sa di-vision Warak®, produira plus de 30.000 tonnesd’ouate de cellulose, destinées à répondre à sesbesoins mais aussi à ceux de l’ensemble destransformateurs de papier en Algérie, garantis-sant ainsi une réelle plus-value à l’économie na-tionale. « Nous sommes très fiers de voirl’accomplissement de plusieurs années de tra-vail et d’investissements sur un projet qui noustient à cœur. Nous sommes aussi fiers de voirnotre usine inaugurée en présence des plushautes autorités du pays, signe de reconnais-sance de nos efforts et à travers nous, ceux de

l’ensemble des producteurs et industriels algé-riens dans la perspective de l’autosuffisance deproduction de matière première », a déclaréAmor Habes, directeur général de FadercoWarak® est un investissement de plus de 70millions de dollars US et le fruit de plus de 36mois de travail d’une équipe dédiée à la pour-suite et au renforcement de l’aventure indus-trielle de l’entreprise.

Cette nouvelle unité produira plus de 100tonnes de bobines mères de papier par jour surun site de plus de 55.000 m². 750 salariés tra-vailleront au sein de l’usine, alors que 2.500emplois indirects seront générés par cette nou-

velle activité de Faderco. Pour rappel, Fadercoinaugure ici sa deuxième usine à Sétif. La pre-mière a été fut inaugurée en 2012 sur un site de35.000 m² et est aujourd’hui pleinement active.Faderco y produit ses marques de couches,Bimbies et Uni-form, mais aussi toutes lesgammes de la marque Cotex. Grâce à ses usines,Faderco couvre aujourd’hui 27% de la demandenationale du marché en produits d’hygiène àbase de cellulose.

Avec une capacité de plus de 60 millions decouches adultes, c’est aussi le 1er producteur deproduits d’incontinence en Algérie.

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHIDNationAISSA à TIPASA :

« La célébration du Mawlid Ennaboui Echarif par les Algériens est issue de leur amour pour le Prophète »

«L’amour du ProphèteMohamed (QSSSL)ne peut être interdit

par une Fetwa étrangère au référentreligieux algérien», a indiqué le mi-nistre en réponse à une question re-lative à des affiches placardées auniveau de certains quartiers d’Algerproclamant «illicite la célébration duMawlid ennabaoui Echarif (anniver-saire de la naissance du prophète(QSSSL)».

«Le Président de la république adécrété un mois entier pour célébrercet événement, à travers des mani-festations religieuses», a-t-il ajouté àce propos.

L’attachement des Algériens à lacélébration du Mawlid Ennabaoui,«provient d’un référent religieux etsocioculturel enraciné en eux», a as-suré le ministre, soulignant qu’enaucun cas il est question de leur rom-pre ce sentiment. Auparavant, Mo-hamed Aïssa a procédé, en

compagnie de son homologue pales-tinien des Affaires religieuses et desWakfs, Youcef Daiss, à l’ouvertured’une manifestation au centre cultu-rel islamique de Tipasa, sur le thème

«Le Prophète (QSSSL) est notreguide, et la Palestine est notrecause», réitérant l’engagement del’Algérie au soutien de l’Etat pales-tinien jusqu’à son indépendance.

Promouvoir le rôle des wakfs

Les participants au séminaire national sur "les wakfs en Al-gérie, état des lieux et perspectives", clôturé hier à Biskra, ontmis l'accent sur la nécessité de promouvoir le rôle des wakfs dansle développement socioéconomique. "Il faut dynamiser, protégerjuridiquement et donner plus d’importance au parc national deswakfs, qu’il soit en exploitation ou non", a-t-on recommandé enclôture de ce séminaire dont l’ouverture a été présidée samedipar le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, MohamedAïssa.

Les valeurs véhiculées par les wakfs "doivent être davantageancrées dans le système éducatif, à travers la dispense de coursen relation avec ce sujet dans les établissements scolaires, touscycles d’enseignement confondus, ainsi que dans les mosquée",ont suggéré les conférenciers. Il a également été préconisé "lacréation d’espaces réservés aux wakfs dans les sites électro-niques, les revues, la radio et la télévision" et de "s’inspirer desexpériences réussies dans le monde en matière de gestion desbiens wakfs". La mise en place d’un "code intégré et complet deswakfs" et la "stimulation des chercheurs pour les conduire à par-ticiper à son élaboration sous l’égide du ministère de tutelle" ontégalement été proposées en clôture de ce séminaire initié parl’assemblée populaire de wilaya de Biskra avec la collaborationde l’association locale "rawafid thaqafia".

FErrOUkHI à TLEMCEN :« La superficie nationale de l’olivieraie atteindra 500.000 ha à l’horizon 2020 »

Présentée comme une véritable mine d’or,l’oléiculture est très encouragée par l’Etat, de-puis la mise en place du célèbre Plan nationalde développement agricole (PNDA) en 2000.La filière a vu des milliers d’agriculteurs se lan-cer dans la plantation d’oliviers, faisant que lasuperficie consacrée à l’olivieraie se trouve enétat de croissance une année après l’autre.

Ainsi, les projections de la productiond’huile d’olive se basent sur l’impact de l’entréeen production de nouvelles plantations et sur lamodernisation du secteur de la transformation.Selon Sid Ahmed Ferroukhi, la superficie del’olivieraie nationale atteindra 500.000 ha àl’horizon 2020,  dont 120.000 oliviers destinésà la production de l’huile.  Sachant que l’oléi-culture occupe 150.000 ha de la surface arbori-cole nationale enregistrée les annéesprécédentes.

A ce titre, le ministre qui a présidé, à Tlem-cen,  l’ouverture du séminaire national sur l’oli-vier, dans le cadre de sa visite de travail etd’inspection dans cette wilaya, a fait savoir, quele plan de renouveau de l’économie agricoles’intéresse à cette filière et mise sur l’augmen-tation de la productivité et la qualité de l’huiled’olive, la technologie et l’étude des méthodesles plus modernes d’industrialisation et de ges-tion par l’implantation d’unités modernes d’ex-traction de l’huile d’olive.

« L’Algérie est consciente que la culture del’olivier peut être développée et ne représenteaujourd’hui qu’un tiers de ses capacités. Lesoléiculteurs misent sur une production de500.000 tonnes pour 2020 », a précisé M. Fer-roukhi en ajoutant que le plan de renouveau del’économie agricole et rural « peut relever ledéfi » du développement de ce secteur. Pour la

réussite de ce plan d’action, le ministre appelleles acteurs du secteur agricole et surtout ceuxde la filière oléicole, à accroître et redoublerd’efforts en vue d’encourager concrètementl’oléiculture en tant qu’activité économique,source de richesse et génératrice d’emplois.

Les succès du plan de développement del’oléiculture ne sont pas seulement le résultatde la politique de l’Etat. Arbre symbole et arbrerefuge, l’olivier fait partie de la culture pay-sanne depuis la nuit des temps. 

« La plantation oléicole, dira-t-il, se situaitdepuis toujours dans les zones montagnardes,or actuellement la plantation de l’olivier se faità l’échelle nationale (Nord, Sud et hauts pla-teaux) », poursuit-il, en soulignant, qu’en re-connaissant, même tardivement, le rôle del’oléiculture, l’Etat algérien a fait preuve de bonsens.

« L’engouement pour le programme nationaldu développement de l’oléiculture est un peu laréponse des paysans à ce bon sens de l’Etat. Enquelques années l’oléiculture algérienne s’esttrouvée totalement chamboulée, l’olivier a étévictime de sa réputation de rusticité.

Il fut très longtemps, conduit en extensive,avec une faible productivité, mais c’est pas lecas aujourd’hui », explique-t-il, en faisant sa-voir, toutefois, qu’ « en dépit des potentialitésque recèle le secteur, le diagnostic de la situa-tion actuelle montre que les niveaux de produc-tion réalisés sont « encore modestes » et ne «valorisent que partiellement » les atouts dontdispose notre pays en la matière.

En effet, les rendements moyens actuelspeuvent être doublé et même tripler, avec l’aug-mentation du nombre d’arbre planté sur chaquehectare, la modernisation des moyennes utili-sées pour l’amélioration de la filière oléicole,des conditions du développement de la produc-tion, de certification, de stockage, de contrôled’analyse, régulation des appellations d’origine

contrôlée, de distribution, de commercialisationet d’exportation, ainsi que de la formation despécialistes dans l’oléiculture et de technologiedes huiles.

Par ailleurs, et sur le plan international, lesecteur oléicole fait l’objet d’un intérêt crois-sant dû à l’expansion du commerce internatio-nal de l’or vert qui fait le succès de diététicienspour une alimentation plus saine.

L’Algérie souhaite augmenter la part de sesexportations hors hydrocarbures à travers le dé-veloppement de l’oléiculture. Selon le premierresponsable du secteur, aujourd’hui de « nou-velles perspectives s’ouvrent » aux producteurs,pour encourager ce mouvement et le rendre en-core plus large dans une logique de qualité.

Kafia Ait Allouache

De notre envoyée spéciale :Kafia Ait Allouache

1.070.000 alevins, 857.300 dauradesroyales et 214.300 loup de mer, en prove-nance de France, importés par la Sarl aqua-dora, ont permis l’ensemencement de cinqcages flottantes parmi les 12 prévues à Agladans la daïra de Honaïne, selon un responsa-ble de la direction de la pêche et des res-sources halieutiques.

Il a fait savoir en marge de la visite du mi-nistre de l’Agriculture, du Développementrural et de la Pêche, hier à cette ferme d’Agla,qu’elle entrera en production avec la com-mercialisation du poisson fin 2016, soit douzemois après l’ensemencement, le temps néces-saire pour que les alevins de ces deux typesde poissons nobles atteignent une taille mar-chande. Ce projet, dont les installations à

terre et en mer sont achevées, a bénéficiéd’une concession de 20 ha en mer et de 935m² à terre. La ferme a une capacité de pro-duction annuelle de 600 tonnes de poissonspar an et permettra la création de 14 emploispermanents et 42 saisonniers.

La wilaya compte un autre projet d’aqua-culture en cours. Il s’agit de l’algoculture(élevage de la spiruline), dans la zone d’acti-vité de Sidi M’Barek, dans la daïra de BeniBoussaïd et deux autres projets de piscicul-ture (loup et daurade). A cette occasion, le mi-nistre s’est enquis de l’état d’évolution duprojet dont les alevins de daurade et de loupde mer ensemencés en septembre dernier ontatteint respectivement la taille de 15 et 17 cm.

K. A. A.

L’agriculture, une alternative en phase de maîtriseOrienter les efforts de l'Etat vers

les créneaux où l'Algérie possèdedes potentialités importantes commel'agriculture est l'une des voies capa-ble d’insuffler une dynamiqueconcrète à l’effort de développe-ment. Dans un contexte économiquemondial marqué par l'instabilité desmarchés notamment pétroliers, lamaîtrise de l'évolution du secteuragricole et, par ricochet, l’agroali-mentaire est plus que d'actualité auregard des impératifs de préservationde la sécurité alimentaire du pays.

Pour ce faire, il faut  «  rompreavec certaines pratiques routinières »qui consistent à répéter l’utilisationdes même techniques en innovanttrès peu ou très rarement. L’innova-

tion est très importante dans ce sec-teur, plus précisément dans les ex-ploitations agricoles, tout encontinuant à approfondir la dé-marche d’intensification de la pro-duction agricole, d’accroissementdes rendements, de la productivité.Cela ne peut arriver sans la moder-nisation des techniques, ainsi quel’introduction de technologies nou-velles. Il faut aussi la mobilisation demoyens financiers, ainsi que la mul-tiplication d’allégements fiscaux auprofit des acteurs du secteur. Il est« primordial et urgent » de parvenirà la maîtrise et la plénitude de cesmoyens modernes, ainsi que desnouvelles techniques qui permettentde mieux produire, en protégeant

l’environnement, notamment en ga-gnant plus de temps et d’avoir plusd’emplois. Il s’agit de l’utilisation defertilisants (chimiques et orga-niques), de diversifier les qualités desemence, de faire un effort sérieuxen matière de mécanisation de l’ac-tivité agricole, vu que tous les agri-culteurs sont confrontés au manquede main-d’œuvre, la modernisationdes techniques d’irrigation ainsi quel’extension des espaces irriguées.

Il est à préciser que cela ne sert àrien d’accroître les superficies ara-bles qui avoisinent les huit millionset demi d’hectares sur le territoirenational, si les rendements demainsont minimes. Cependant, assurer lasécurité alimentaire et la stabilité so-

ciale du pays, est tributaire d'un sec-teur agricole qui répond à tous lesbesoins internes, et pourquoi pascontribuer à la balance commercialedu pays via les exportations.

Un tel objectif ne peut être atteintque par le concours de plusieurs fac-teurs. Il s'agit de l'amélioration durendement à l'hectare, de l'organisa-tion des intervenants dans le secteuren filières et réseaux professionnels,ainsi que la régulation du marché. Lepassage par un processus de partena-riats avec des opérateurs étrangers seveut une pièce indispensable afin depermettre de rattraper le retard queconnaissent certaines zones et d'as-seoir un développement économiquedurable dans les milieux ruraux.

Cela engendre également l’indus-trialisation du secteur agricole. Sa-chant bien que l’agriculture est l’undes rares secteurs sur lesquels l’Al-gérie peut miser pour assurer lapoursuite de sa croissance écono-mique.  

Ce secteur a des potentialitésénormes qui n’ont pas encore été ex-ploitées, en termes de végétaux etd’animaux. Il a la capacité d’être unréel moteur d’industrialisation del’économie, de développement enamont et en aval de l’agriculture,d’une industrie plus importante etplus diversifiée qui soit orientéevers le marché intérieur, mais aussidestinée à l’exportation.

K. A. A.

Entrée en production de la ferme aquacole à la fin 2016

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a estimé, hier à Tipasa, quela célébration par les Algériens du Mawlid Ennaboui Echarif découle de leur amour pour le

Prophète (QSSSL).

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des centres d’ex-cellence de formationprofessionnelle se-ront créés «prochai-nement» dans quatreà cinq domaines dedéveloppement, a an-noncé, hier à aïn té-mouchent, le ministrede la Formation et del'Enseignement pro-fessionnels, moha-med mebarki. cescentres, qui dévelop-peront la formationprofessionnelle avecde grandes entre-prises étrangères, concerneront,entre autres, le bâtiment et lestravaux publics, a indiqué leministre, soulignant que le pre-mier des centres, lancé àrouiba et ayant pour vocationl’énergie et l’automatisme,avec la société françaiseschneider, a pour mission letransfert des connaissances etde technologies. Le secteur dela Formation professionnelle aadopté une stratégie de forma-tion selon les besoins du mar-ché national de l’emploi, et cedans le cadre du processus dedéveloppement national, aajouté m. mebarki, rappelant lasignature de 14 conventions enseptembre 2014, avec autant deministères, pour déterminer lesbesoins dans ce domaine. Vala-bles pour cinq années, cesconventions détermineront lesbesoins en ressources humainespour le quinquennat2015/2019, lesquels seront ins-crits comme objectifs à attein-dre par le secteur de laFormation, a-t-il souligné dansune déclaration à la radio d’aïntémouchent, dans le cadre

d’une visite de travail dans lawilaya. s’agissant des entre-prises étrangères réalisant desprojets en algérie, le ministre arappelé une instruction du pre-mier ministre aux walis et or-donnateurs de projets en 2014,exigeant d’inclure dans lesclauses des marchés la forma-tion des formateurs et des ac-tions de formation parapprentissage.

s’agissant des nouvellesspécialités à ouvrir au niveaudes wilayas, m. mebarki a sou-ligné que «les commissions dewilayas, présidées par les res-ponsables de l’exécutif, onttoutes les latitudes pour les lan-cer, selon les spécificités dechaque wilaya», citant, dans cecadre, le cFpa à Oued tlélat(Oran) qui est spécialisé en mé-canique automobile. abordantl’Enseignement professionnel,le ministre a relevé qu’une fai-ble demande est perçue dans cedomaine, contrairement à laformation professionnelle où lademande va crescendo, signa-lant que le secteur a reçu plusde 700.000 stagiaires au niveaunational.

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mardi 22 décembre 2015

EL MOUDJAHID Nation

Le ministre de la santé, de lapopulation et de la réforme hos-pitalière, abdelmalek boudiaf, aréitéré, hier à alger, que l’algé-rie est engagée dans le pro-gramme de l’Onusida, enrespectant les objectifs 90-90-90qui visent à mettre en place uncadre d’action en faveur des payspour s’assurer que, d’ici à 2020,90% des personnes vivant avecle ViH connaîtront leur statut,90% d’entre elles recevront untraitement antirétroviral et 90%des personnes recevant ce traite-ment antirétroviral auront unecharge virale indétectable, rappe-lant que les 90-90-90 ne visentpas uniquement à fixer des ob-jectifs, mais consistent plutôt àadopter une approche stratégiqueà même de démocratiser etd’étendre l’accès à un traitementde qualité.

Lors de l’organisation de laréunion régionale sur l’accéléra-tion du dépistage du ViH dans larégion mEna, pour atteindrel’objectif 90-90-90, en présencedes responsable du ViH/sida auniveau des ministères de la santéde la région mEna, des expertsdans le domaine du dépistage etdu traitement du ViH/sida et despartenaires de l’Onu, dont lacoordinatrice résidente du sys-tème des nations unies en algé-rie, cristina amaral, le ministrea tenu à préciser que l’algérie sesingularise dans la région par son

investissement dans la construc-tion de centres hospitaliers dansune décennie difficile par rapportaux pays de la région du mEna,indiquant que cette volonté a étéprise «quand les caisses étaientvides», comme cet engagementsur le dépistage du ViH distinguela volonté politique de l’état al-gérien de concrétiser le pro-gramme souligné qui vise à 0%sida en 2030. dans le mêmecontexte, le ministre a ajouté quela tutelle s’est déjà lancée dans lamise en œuvre d’un plan visant àétendre l’accès à un traitement dequalité, comme «nous cherchonsà aller vers le malade, et non pasle contraire, pour le dépistage,comme il y aura de nouvellesprocédures dans le secteur de lasanté en 2016.

En ce qui concerne les épidé-mies, le premier responsable du

secteur de la santé a précisé quele taux de ces maladies ne dé-passe pas 0,07%, elles sont duesà différents phénomènes, entreautres, la drogue.

L’Algérie a lancé un planstratégique contre le sida Lors de son intervention sur

la situation dans la régionmEna et la préparation pour ac-célérer la riposte, la directrice ré-gionale de l’Onusida pour lemoyen-Orient et l’afrique dunord (mEna), le pr yaminachakkar, a souligné que l’algé-rie a lancé un plan stratégiquepour mettre un terme au sidaavant 2030.

sur le plan régional, l’inter-venante a estimé que l’atteinte del’objectif 90-90-90 ne sera pos-sible que s’il est accompagnéd’une réorientation totale du dé-

pistage du ViH à travers des po-litiques et des programmes adap-tés et un renforcement par destechnologies novatrices. La cou-verture du traitement antirétrovi-ral dans les pays à revenusintermédiaires et à faibles reve-nus au sein de la région mEnaest faible, malgré les récentesréalisations en matière d’aug-mentation du nombre de per-sonnes bénéficiant du traitement,les chiffres ne dépassent pas les20% parmi toute la populationvivant avec le ViH dans la ré-gion.

La spécialiste a rappelé quela stratégie arabe de lutte contrele sida endossée par le conseildes ministres arabes de la santéa retenu un objectif ambitieux vi-sant une couverture à 80% enmatière de traitement antirétrovi-ral (art), la mise en œuvre decette stratégie appelle un change-ment d’approche et une augmen-tation de services permettantd’apporter aux personnes vivantavec le ViH le traitement requis,considérant que la réalisation decet objectif renforcera la stratégied’élimination de la transmissionmère-enfant du ViH, tel qu’envi-sagé et mis en exergue égalementdans l’appel à l’action d’alger dela réunion de haut niveau desfemmes leaders au sein de la ré-gion mEna, en novembre 2014.

Hicham Hamza

cLôturE dEs FEstiVités dE L’annéE intErnatiOnaLE dE La LumièrE

Création d’un Centre national de recherches et d’études astronomiques

Le ministre de l’Enseignement supérieur, M. Tahar Hadjar, et la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Mme Houda-Imane Faraoun, ont présidé, hier matin à la Bibliothèque nationale d’El-Hamma, la cérémonie d’ouverture du «Colloque international sur

la lumière et l’astronomie», qui coïncide avec la clôture des festivités consacrées à l’Année internationale de la lumière.

il a été procédé, en cette occasion, etpour immortaliser l’événement, àl’émission d’un nouveau timbre poste

consacré à l’année internationale de la lu-mière (iyL 2015). La cérémonie d’oblité-ration 1er jour de ce timbre s’est déroulée,hier, au niveau de la bibliothèque natio-nale. La vente générale a eu lieu, les 20 et21 décembre courant, dans les 48 recettesprincipales des postes situées aux chefs-lieux de wilayas, alors que la vente géné-rale est prévue aujourd’hui, mardi 22décembre, dans l’ensemble des bureauxde poste.

dans une déclaration accordée à lapresse, en marge de cette manifestation, leministre de l'Enseignement supérieur et dela recherche scientifique a annoncé lacréation prochaine d'un centre national derecherches et d'études astronomiques. «Lacréation de ce centre intervient sur instruc-tion du président de la république, m.abdelaziz bouteflika, à l'occasion d'unconseil des ministres», a déclaré m. Had-jar, soulignant que ce centre aura, en fait,à développer les recherches et études encollaboration avec les autres structuresconcernées.

Le ministre, qui fera savoir que cecentre verra le jour dans les prochaines se-maines, après présentation du décretconstitutif en conseil du gouvernement, amis en avant le fait que cette instanceconstitue «un nouveau jalon dans le pro-cessus d'édification des institutions scien-tifiques nationales qui joueront un rôleimportant dans le développement dessciences de l'astronomie». dans son allo-cution, présentée à l'ouverture de ce col-loque international, m. Hadjar a rappeléégalement que «l'algérie accorde un inté-rêt particulier à la science et au savoir,dont l'optique et la physique qui occupentune place importante dans les pro-grammes nationaux de recherche». cetteimportance se traduit également, selon lui,par «le nombre croissant de chercheurs etprojets de recherche liés à ce domaine etdes budgets colossaux qu'accorde l'état àla recherche scientifique et au développe-

ment technologique». pour sa part, la mi-nistre de la poste et des technologies del'information et de la communication,imane-Houda Faraoun, a fait savoir que le«principal objectif de la célébration del'année internationale de la lumière est ledéveloppement durable».

décrit comme un des plus grands phy-siciens de tous les temps, ibn al Haythameu une influence conséquente dans l’in-vention de l’optique

aussi, relève la ministre, cette mani-festation, qui s’est déroulée tout au longde l’année, a constitué une opportunitépour la communauté universitaire de cul-tiver le sens de la créativité et répandre laculture des sciences parmi les jeunes àtous les niveaux. poursuivant ses propos,la première responsable du secteur de laposte et des tic soutient que le secteurdes technologies de l'information et de lacommunication est le «moteur qui permetle développement de tous les autres sec-teurs».

Elle met l’accent, d’autre part, sur lefait que la communauté universitaire a une«grande responsabilité dans ce sens».

beaucoup de thématiques, aussi inté-ressantes les unes que les autres, étaientinscrites au programme de ce colloque dedeux jours, notamment l’importance dupatrimoine astronomique algérien et, prin-cipalement, de l’observatoire d’alger quidate de plus d’un siècle et qui recèle destrésors, notamment en termes d’instru-ments dédiés à l’astronomie, l’instrumen-tation et les technique d’observation,l’astrophysique des hautes énergies et cos-mologie et les secrets de notre univers et,enfin, la physique solaire et la physiquestellaire. il faut dire que l’année interna-tionale de la lumière a été célébrée, uneannée durant, à travers tout le territoire na-tional, notamment dans les universités.aussi, ce périple de manifestations ini-tiées dans le cadre de cette année a crééun engouement au sein de toutes lescouches de la population algérienne.

pour rappel, l'année internationale dela lumière est une initiative globale qui

vise à sensibiliser les citoyens du mondeentier sur l'importance, dans leur vie quo-tidienne, de la lumière et des technologiesqui y sont associées, telles que l'optique.

La lumière et ses technologies participentpleinement au développement de la so-ciété. c’est le 20 décembre 2013 que l'as-semblée générale des nations unies

(Onu), à sa 68e session, a proclamé 2015comme l'année internationale de la lu-mière et des technologies fondées sur lalumière (aiL 2015). cette année interna-tionale est le fruit de l'initiative d'un grandconsortium d'organismes scientifiques enpartenariat avec l'unEscO. ce consor-tium regroupe de nombreux acteurs, ycompris la communauté scientifique, lemonde de l'enseignement, les plateformestechnologiques, les organisations à butnon lucratif et des partenaires du secteurprivé. La manifestation tend également àvaloriser tout l'apport des savants de la ci-vilisation musulmane à la connaissancehumaine dans ce domaine et à leur tête ibnal Haytham. décrit comme un des plusgrands physiciens de tous les temps, ibnal Haytham eu une influence conséquentedans l’invention des lunettes de vue, del’appareil photographique, du téléscope etdu microscope. sa description précise dufonctionnement de l’œil a permis auxsciences, telles que l’ophtalmologie et lachirurgie de la rétine, de prendre un essorconsidérable. ibn al Haytham rationalisales lois de la réflexion de la lumière surune surface (comme celle d’un miroir),déjà énoncées par ptolémée. il confirmaaussi la propagation rectiligne de la lu-mière.

Soraya Guemmouri

Ph :

Y. C

heur

fi

abdELmaLEk bOudiaF : « L’Algérie pleinement engagée dans le programme de l’ONUSIDA »

FOrmatiOn prOFEssiOnnELLE Création prochaine

de centres d’excellence

En marge de la rencon-tre, la directrice régionale del’Onusida pour lemoyen-Orient et l’afriquedu nord (mEna), le pr ya-

mina chakkar, a précisé quel’élimination de la transmis-sion mère-enfant du ViH estpossible en algérie.

H. H.

Lors d’un point de presse, lepremier responsable du secteur dela santé a annoncé que la tutelle valancer de nouvelles procédures en2016 pour mettre un terme à tous

les traitements illégitimes dans lepays, rappelant que trop de ma-lades sont victimes de ce traite-ment.

H. H.

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la re-cherche scientifique a annoncé la tenue prochaine, le 28 dé-cembre 2015, d'une rencontre avec les partenaires sociauxdu secteur. «La relation et les contacts avec le partenaire so-cial n'ont jamais été interrompus, l'organisation d'une ren-contre le 28 décembre en est la preuve», a déclaré m. taharHadjar, en marge des travaux du colloque international sur«La lumière et l'astronomie». cette réunion, qui s'inscritdans le cadre des rencontres périodiques programmées parle ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherchescientifique, sera suivie par d'autres, «prévues en mars et enjuin prochains», selon le programme tracé, a fait savoir le

ministre, précisant ensuite qu'«il n'y a aucune relation entrecette réunion et les mouvements de protestation». par ail-leurs, et en réponse à une question relative au délai requispour l’équivalence des diplômes, le ministre a signalé quele décret relatif à l'équivalence des diplômes universitairestend, en fait, à «adapter le décret de 1971, à simplifier et àréduire les délais d'examen des dossiers». interrogé sur lenombre des dossiers examinés, il mettra en avant que ce sontprès de 3.000 équivalences de diplômes qui ont été enregis-trées en 2014 par le ministère de l'Enseignement supérieuret de la recherche scientifique.

S. G.

EnsEignEmEnt supériEur - syndicatsRencontre entre le ministère et les partenaires sociaux, le 28 décembre

Pr Chakkar : « L’élimination de la transmission mère-enfant du VIH est possible en Algérie »

Boudiaf : « De nouvelles procédures pour la luttecontre le traitement illégitime »

Ph. :

T. R

ouab

ah

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHIDNation

LE MOUDJAHID LAMINE KHANE EX-MINISTRE DU GPRA

Le premier Président de l’Algérie indépendante

«Président du Gouvernementprovisoire de la république algé-rienne (GPRA) de 1958 à 1961,Ferhat Abbas est devenu à l’In-dépendance le premier chefd’État de la République algé-rienne démocratique et popu-laire. Je me rappelle avoir connuce leader politique en 1956, à lafaveur de sa rencontre avecAbane Ramdane, organisée chezmoi. Certes, nous ne faisions paspartie de la même formation po-litique, mais Ferhat Abbas étaitun grand militant nationaliste,même si beaucoup de gens n’ontpas oublié son fameux édito, in-titulé «La France, c’est moi»,paru en 1936 sur les colonnes dujournal l’Entente de la Fédéra-tion des élus indigènes. Étudiantà l’université d’Alger durant lesannées 1920 du siècle dernier, ledéfunt s’est signalé par une in-tense activité politique au sein del’AEMAN (Amicale des étu-diants musulmans d’Afrique duNord) dont il est devenu prési-dent de 1927 à 1931. En 1943, Ferhat Abbas rédige

l’historique «Manifeste du peu-ple algérien», qui prône le droitdes peuples à disposer d’eux-

mêmes et une reconnaissance del’identité algérienne, avant decréer, en 1944, «l’association desAmis du manifeste de la liberté»(AML), avec le soutien decheikh El-Bachir El-Ibrahimi(association des Oulémas) et deMessali El-Hadj (PPA-MTLD),donnant ainsi une nouvelle di-

mension aux revendications légi-times du mouvement national al-gérien. En 1955, il rejoint lesrangs de la Révolution de No-vembre et devient membre duCCE (Comité de coordination etd'exécution) en 1957.»

M. A.

Dr ZAHIR IHADDADÈNE MOUDJAHID ET HISTORIEN

L’homme politique du siècle

«Comme l’ont soulignéles divers intervenants,dans leur présentation dela vie et du parcours révo-lutionnaire du défunt, Fer-hat Abbas est un grandhomme de l’histoire. Néen 1899 et mort en 1985, ilmérite amplement d’êtredésigné l’homme politiquedu siècle, eu égard à sonintense activité politique etson engagement total pourla cause nationale. Eneffet, l’histoire retiendraque ce grand militant na-tionaliste s’est, tout aulong de son existence, il-lustré par beaucoup d’ac-tions et de positionspolitiques, qui l’ont pro-pulsé sur le devant de lascène, lui permettant dejouer un grand rôle dans le triomphede la cause nationale à l’ONU et dansle monde. À ce propos, force est dereconnaître que divers aspects de lapersonnalité de Ferhat Abbas n’ontpas été explorés, étudiés profondé-ment par nos étudiants, nos cher-cheurs universitaires. Dans cecontexte, l’année 1957 et les événe-ments qui se sont produits durant la

lutte de Libération nationale, après lecongrès de la Soummam, mérite-raient, par exemple, un intérêt accrude la part des spécialistes en histoiredu mouvement national et de la Ré-volution de Novembre, vu les chan-gements intervenus à l’époque,comme la disparition du CCE, suiviede la création du GPRA, le 19 sep-tembre1958, notamment.»

Propos recueillis par Mourad A.

Centre de presse d’El MoudjahidHOMMAGE À FERHAT ABBAS

Un homme de conviction «Nous sommes chez nous. Nous ne pouvons aller ailleurs. C’est cette terre qui a nourri nos ancêtres, c’est cette terre qui nourrira nos enfants. Libres ou

esclaves, elle nous appartient, nous lui appartenons et elle ne voudra pas nous laisser périr. L’Algérie ne peut vivre sans nous. Nous ne pouvons vivre sans elle.Celui qui rêve à notre avenir comme à celui des Peaux-Rouges d’Amérique se trompe. Ce sont les Arabo-Berbères qui ont fixé, il y a quatorze siècles, le destin

de l’Algérie. Ce destin ne pourra pas demain s’accomplir sans eux.» Ferhat Abbas, 1930, le Jeune Algérien.

Né à la fin du 19e siècle etmort à la fin du 20e siècle,Ferhat Abbas, le premier

président du GPRA, et premier pré-sident de l’Assemblée constituantede l’Algérie indépendante, FerhatAbbas est, pour Zahir Ihaddadène,l’homme du 20e siècle, car il a vécules principales étapes du mouve-ment national, et la glorieuse Révo-lution de Novembre. Si d’aucuns le présentent commeun homme politique chevronné, ouencore un homme politique sérieuxet conséquent, pour Hocine AïtAhmed, ou «le républicain musul-man», pour Benjamin Stora, le pro-fesseur en histoire, Bachir Madini,voit en lui un homme de culture.Un intellectuel qui croyait ferme-ment au primat de la connaissance,auteur de nombreux ouvrages etpublications nationales et interna-tionales, dont Le jeune Algérien, oùil dénonce, notamment, 100 ans decolonisation française et où il in-siste sur l’algérianité. Dans le même sillage, il a publié

J’accuse l’Europe, Guerre et révolution I, La nuit coloniale...en tout, il est l’auteur de quelque12 ouvrages. Mais ce qu’il faut sa-voir de Ferhat Abbas, le pionnier dumouvement national, le premierprésident du GPRA, un des pre-miers pharmaciens algériens, lefondateur du parti UDMA, est qu’ilfut aussi un homme de presse. Ses articles, il les signait sous le

pseudonyme «Kamel Abencé-rages», en hommage à l’homme

d’État turc Mustapha Kamel qu’iladmirait pour son œuvre gigan-tesque, qui fit de la Turquie une na-tion moderne. C’est sous ce nomqu’il s’est fait connaître pour sesécrits anticoloniaux dès 1922.D’ailleurs, son livre Le jeune Algé-rien regroupe ses articles écritsdans les années 1920. Sa vocationpour le journalisme fera de lui, en1937, le rédacteur en chef du jour-nal L’Entente franco-musulman.Un journal qui deviendra, par lasuite, la tribune d’expression del’Union populaire algérienne, unparti qu’il a crée en 1938. Mais son plus grand rêve était de

créer son propre journal. Un rêvequ’il n’a pu réaliser qu’en 1944.

Il donnera à son journal le nom Égalité. Dans l’éditorial du pre-mier numéro, il écrit : «Ce journalest l’expression ‘‘indigène’’. Il naîtpour traduire fidèlement l’opiniondes Algériens (...) tous les peuples,quelle que soit leur race, doiventêtre libérés de cette barbarie destemps modernes (...) car la provi-dence ne voudra pas consacrer un ordre mondial dans lequell’homme de l’Europe fera figure dedemi-dieu. Ce demi-dieu auquel ilfaudra éternellement sacrifier lesintérêts des autres hommes, sansrespect pour leur langue, leur cul-ture, leurs traditions, leurscroyances et leur liberté. La coloni-sation ne peut-être et ne doit passurvivre au système de sécurité col-lective et à la coopération interna-tionale de grandes puissances,exigées par tous les peuples(...).»Son journal sera suspendu, car il estarrêté après les massacres du 8 Mai1945. Après sa libération, il lanceun autre journal qu’il baptisera LaRépublique algérienne. Un journalhebdomadaire, paraissant les ven-dredis. Dix ans plus tard, il décidede fermer les portes de son journalpour rejoindre les rangs du FLN.Au congrès de la Soummam, au-quel il ne participa pas, il est dési-gné membre du CNRA. Le 19septembre 1958, il devient le pre-mier président du Gouvernementprovisoire de la République algé-rienne. Un gouvernement qui serareconnu par 14 pays dont la Chine.

Nora Chergui

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TÉMOIGNAGES

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHID Nation14e CONGRèS DU FRONT POLISARIO

Mohamed Abdelaziz seul candidat pour un nouveau mandat Durant la matinée d’hier, des représentants de délégations étrangères ont, unanimement, relevé, d’une part, les «graves dérives» de l’occupant

marocain, et, de l’autre, la légalité, ainsi que la justesse de la question sahraouie.

Les travaux du 14e congrès du Front Polisario sesont poursuivis, hier, aux camps de réfugiés deDakhla. Au 6e jour, il était question de l’élec-

tion du Secrétaire général et du Secrétariat nationaldu Front. Les élections des instances dirigeantes duFront Polisario ont commencé dans l’après-midi, à 16heures passées. La commission des élections, com-posée de 85 membres, est présidée par BouchrayaBayoune. Rencontré en marge de ce rendez-vous, leporte-parole du congrès, Omar Mansour MohamedAmbarek a précisé que la commission des électionsn’a enregistré que la candidature de M. Mohamed Ab-delaziz.

Interrogé sur ce qui a marqué ce congrès, notreinterlocuteur dira qu’il y avait un « débat franc sur lesquestions qui n’ont pas été tranchées lors des confé-rences locales et régionales, à savoir les mandats duSG du front Polisario et celui du Secrétariat national», ajoutant en guise d’arguments que « la majorité aopté pour un mandat ouvert et c’est au congrès duFront que revient la décision de renouveler les man-dats ou non.» Avant l’élection du SG du Front Poli-sario, des représentants de délégations étrangères ont,unanimement relevé, d’une part, les « graves dérives» de l’occupant marocain, et de l’autre, la légalité, lajustesse de la question sahraouie.

Le pillage des ressources naturelles sahraouies aconstitué l’autre volet sur lequel ont convergé les in-terventions, ainsi que la nécessité de renforcer la so-lidarité internationale afin d’exercer davantage de

pressions sur le Maroc pour qu’il se conforme avecle droit international.

Approchés dès les premiers moments des élec-tions, les congressistes ont réaffirmé l’importance decet acte. « C’est un vote qui incarne la continuité »,commente Ahmadou, la quarantaine consommée.Quant à la seule candidature au poste de SG du FrontPolisario, il dira que Mohamed Abdelaziz « est plusqu’un dirigeant politique, un leader, une icône de tousles citoyens du Sahara occidental », un avis que par-tage Fatimatou. Emmitouflée dans sa tenue tradition-nelle aux couleurs chamarrées, la fille d’uncombattant de première heure dira : « La conjoncturenous impose de renouveler notre confiance en M. Ab-

delaziz qui nous mènera vers l’indépendance. C’estun homme qui porte en lui notre cause, la sienneaussi.» Dès les premières heures de la matinée, toutétait fin prêt. 20 bureaux ont été réservés pour le bondéroulement des élections.

Des écriteaux en arabe ont été placés partout. Parailleurs il convient de préciser que la prochaine visitede Ban Ki-moon est revenue sur toutes les lèvres.

Les Sahraouis attendent du SG de l’ONU d’ap-porter des solutions concrètes évitant par là, à la ré-solution du problème sahraouie d’être renvoyée auxcalendes grecques. A ce sujet, le représentant du FrontPolisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, a indiqué quecette visite est « un élément de plus qui s'ajoute aux

pressions exercées sur le Maroc pour l'amener à coo-pérer avec l'ONU et se conformer avec le droit inter-national, notamment après le rejet par le Maroc de saproposition concernant la reprise des négociations di-rectes entre le Polisario et le Royaume du Maroc.»« Cette visite offrira une nouvelle opportunité à lapaix et trouvera la coopération qu'il faut de la part duPolisario », ajoute-t-il. Il y a lieu de rappeler que leSG de l'ONU devra présenter son rapport devant leConseil de sécurité en avril 2016.

F. I.

MOhAMED SIDATI, MINISTRE SAhRAOUI DéLéGUé POUR L’EUROPE :

« L’Espagne doit savoir résister aux pressions marocaines »« Le congrès, explique notre inter-

locuteur, va confirmer que le Front Po-lisario, en tant que sujet du droitinternational et représentant du peuplesahraoui, est en mesure de poursuivre enjustice tous ceux — entités étatiques,entreprises, personnes physiques ou mo-rales — qui sont impliqués dans le pil-lage et l’exploitation illégale desressources du Sahara occidental.»

« L’Espagne doit résister à toutes lespressions inimaginables des décideursmarocains qui usent d’un pouvoir sou-doyant, rampant, et adopte une positionéquilibrée avec toutes les composantesdu Maghreb et de l’Afrique du Nord.»Cette déclaration émane de MohamedSidati, rencontré dimanche soir, en

marge du 14e congrès du Front Polisa-rio. L’Espagne, ajoute le ministre sah-raoui délégué pour l’Europe, « ne doitpas rester figée dans un partenariat ma-roco-espagnol qui nous a ramené àune  situation désastreuse pour l’Afriqueet l’ensemble du pourtour méditerra-néen.»

Aussi, et dans l’objectif de faireavancer le dossier du Sahara occidental,notre interlocuteur trouve judicieux quel’Espagne « comprenne que ses intérêtsstratégiques sont intimement liés à unepaix juste et durable dans la région.» Etrappelle que ce pays a « une responsa-bilité historique politique et morale, desresponsabilités dans le processus de dé-colonisation du Sahara occidental et il

est impliqué dans la conspiration dontété victime le peuple sahraoui.»

Compte tenu de ces antécédents, M.Sidati estime que « l’Espagne doit re-doubler d’efforts et s’impliquer davan-tage dans le dossier sahraoui, précisantque le Front Polisario entretient des re-lations avec tous les interlocuteurs dupaysage médiatique espagnol.» Au-jourd’hui, enchaîne-t-il, il y a un« consensus que le problème du Saharaoccidental se règle conformément audroit international.»

Sur la récente annulation par la Courde justice de l’Union européenne del’accord agricole entre l’UE et Rabat,M. Sidati dira que « la décision du tri-bunal européen dit clairement que le

Front Polisario est un sujet de droit in-ternational, une entité qui représente lepeuple sahraoui, ce qui constitue uneavancée en soi, pour dire que ce peuplepeut exercer son droit à l’autodétermi-nation et à l’indépendance.»

Qu’en est-il des ressources natu-relles et halieutiques ? A cette question,le ministre sahraoui délégué pour l’Eu-rope explique, d’abord, que la « déci-sion de la CJUE fera jurisprudence et unprécédent en la matière », avant d’ajou-ter que « même le phosphate est inclusdans cet accord.» A ce titre, M. Sidatiannonce qu’il y a déjà des plaintes quisont sur la table et c’est au même tribu-nal que reviendra le dernier mot.»

F. I.

MOhAMED LAMINE BOUhALI, MINISTRE SAhRAOUI DE LA DéFENSE : « Nous espérons que le congrès ne décide pas le retour à la guerre »

« Le pillage marocain des ressources naturellessahraouies se poursuit d’une façon vertigineuse et sechiffre en milliards de dollars », relève le ministre.

Les travaux du 14e congrès du Front populaire duFront Polisario se poursuivent, et le retour à l’actionmilitaire est une question de plus en plus soulevée.Dans une déclaration à El Moudjahid, le ministre sah-raoui de la Défense affirme : « Nos jeunes ne peuventplus attendre et sont prêts à reprendre les armes.»

Relevant que le congrès connaît des « débats pas-sionnés sur la cause nationale et l’éventuel retour àl’action militaire », Mohamed Lamine Bouhali dira que« les politiques tentent d’apaiser la situation et rassurerla jeunesse », ajoutant qu’« on espère que le congrèsdécide autrement.»

Toutefois, si la reprise des hostilités se présentecomme l’unique solution, M. Bouhali rassure que « lesSahraouis sont expérimentés dans la guerre. On a menéune guerre pendant trois ans contre l’Espagne et uneautre de 16 ans contre le Maroc.» Dans ce cas de fi-gure, « notre armée et notre jeunesse sont aptes à pren-dre les armes.»

Précisant néanmoins que « la dernière décision re-vient au congrès », le ministre sahraoui de la Défense

indique « qu’en cas de guerre, il y aura un fort dangerpour l’ensemble des pays de l’Afrique, notamment duSahel. Tout à fait. Si les Sahraouis n’ont d’autre choixque la reprise de la lutte armée, c’est toute la régionqui rentre en guerre », mais, précise-t-il, « la cause sah-raouie est différente de par ses causes et objectifs ».

Répondant à nos questions, le ministre sahraoui dela Défense reconnaît que la conjoncture actuelle n’estpas favorable. D’un côté, il y a le Maroc qui « poursuit,jusqu’à l’extrême, son entêtement comme le témoignele dernier discours du roi dans lequel il a clairement si-gnifié que son pays ne quittera pas le Sahara occiden-tal.» Une déclaration, précise notre interlocuteur, « quiest aux antipodes de la confiance accordée par le peu-ple sahraoui aux Nations unies.» Aussi, poursuit-il, « leroyaume pille nos richesses, comme le phosphate, lepétrole... ».

Sans donner un chiffre exact, M. Bouhali affirmeque le pillage marocain se poursuit de manière « ver-tigineuse et se chiffre en milliards de dollars, un mon-tant qui peut permettre aux Sahraouis de vivre pour delongues années.» La récente annulation par la Cour dejustice de l’Union européenne de l'accord agricoleentre l'UE et Rabat, aussi important soit-il, « ne peut

suffire à lui seul, et le Maroc cherchera, sans doute, àtrouver des subterfuges pour déposer un recours ettente de poursuivre son pillage.» 

Ce n’est pas tout, puisque le royaume chérifien re-fuse de communiquer avec l’ONU sur les mines anti-personnel qui font, selon M. Bouhali, « des dizaines devictimes chaque année ». De l’autre côté, le premierresponsable de la Défense sahraouie reconnaît qued’autres maillons empêchent l’avancement du dossiersahraoui, citant à titre d’exemple l’ONU, qui « a faillià ses responsabilités et n’a pas pu exercer les pressionsnécessaires pour ramener le Maroc à la raison.»

Rappelant que c’est avec cette institution que lesdeux parties en conflit ont signé l’accord de 1991, leministre, laconique, dira : « L’ONU a échoué dans samission.»

Dans ce registre, il dénonce également la positiondes pays complices avec le Maroc, à leur tête la France.Ces pays, dit démocratiques, se trouvent « en porte-à-faux avec les fondements de la légalité internationale.»En dépit de ces entraves, le ministre sahraoui de la Dé-fense précise : « Notre guerre est une défense du droit,de l’identité.»

F. I.

De nos envoyés spéciaux à Dakhla :Fouad Irnatene et Nesrine Terrab

REPÈRESUne foi inébranlable en la victoire

�Les nombreuses délégations depays amis, de représentantsd’ONG, partis politiques,

personnalités participant au 14e

Congrès du Front Polisario qui se tientdepuis mercredi dernier à Dakhla ontpu constater à travers les activités etmanifestations visant à faire connaîtrela réalité de la lutte du peuple sahraouitoute la détermination d’un peuple et safoi inébranlable en sa justecause. « Force, détermination et volontépour imposer l’indépendance nationaleet la souveraineté », le slogan choisipour donner son cachet et sa dimensionà cette étape historique de la lutte dupeuple sahraoui se veut de touteévidence un message fort à l’adresse desinstances internationales (ONU, Conseilde sécurité, et organisations satellites) etde la communauté internationale quiinvite à agir conformément à la légalitéinternationale en vue de la mise enœuvre du droit à l’autodétermination.Un processus qui est synonyme decessation des pratiques d’oppression, derépression et d’exploitation dont sontvictimes les populations sahraouis de lapart des forces d’occupationmarocaines. Un processus qui, de touteévidence, est inéluctable et dont onperçoit aujourd’hui les signes d’unavènement proche à la lumière desvictoires qu’enregistre la causesahraouie à travers les soutiensnombreux qui lui sont manifestés de parle monde à mesure que l’opinioninternationale se trouve mieux éclairéesur la réalité de la cause sahraouie etque le voile est levé sur les manœuvresdilatoires de l’occupant et les gravesatteintes aux droits de l’homme dontl’usage de la torture à l’encontre desfemmes, des enfants et des personnesâgées sahraouis. La tournée de M.Christopher Ross dans la région,l’annonce d’une prochaine visite dusecrétaire général de l’ONU dans lesterritoires sahraouis, et la récentedécision de la Cour de justiceeuropéenne annulant l’accord euro-marocain sur le commerce des produitsagricoles et halieutiques, autant de faitssaillants qui sonnent comme un démentiet un rejet catégorique de la politiquedu fait accompli. Le renouvellement desinstances dirigeantes et représentativesà la faveur de ce 14e congrès où on aconstaté les avancées de la bonnegouvernance et de la pratiquedémocratique ont renforcé chez chacunla conviction que la mobilisation nemanquera pas de porter ses fruits.

M. Brahim

La visite de Ban Ki-moon au Sahara occidental, autre élément de pression sur le Maroc

La visite du Secrétaire général del'ONU, Ban Ki-moon au Sahara occi-dental constituera un "autre élément depression sur le Maroc pour l'amener àcoopérer avec les Nations unies concer-nant la cause sahraouie", a affirmé hier,le représentant du Front Polisario àl'ONU, Ahmed Boukhari. "La visite duSecrétaire général de l'ONU dans la ré-gion, prévue début janvier, sera la pre-mière du genre dans le cadre des effortsconsentis par Ban Ki-moon pour trouverune issue à la cause sahraouie qui seveut une question de décolonisation", a

précisé M. Boukhari dans une déclara-tion à l'APS en marge du 14e congrès duFront Polisario. Il a estimé que la visitedu SG de l'ONU dans la région était un"élément de plus qui s'ajoute aux pres-sions exercées sur le Maroc pour l'ame-ner à coopérer avec l'ONU notammentaprès le rejet par le Maroc de sa propo-sition concernant la reprise des négocia-tions directes entre le Polisario et leRoyaume du Maroc". Pour M. Bou-khari, la "visite onusienne, qui offriraune nouvelle opportunité à la paix, trou-vera la coopération qu'il faut de la part

du Polisario" soulignant que "si despressions fermes et effectives ne sontpas exercées sur le Maroc, on aura man-qué l'objectif de la visite du SG del'ONU", a-t-il martelé. La visite de BanKi-moon devra inscrire la lutte du peu-ple sahraoui comme question prioritairesur l'agenda de l'ONU, notamment celuidu SG et du Conseil de sécurité, a-t-ilenchaîné. Le Secrétaire général del'ONU devra présenter son rapport de-vant le Conseil de sécurité en avril 2016.Le responsable sahraoui a souhaité queles dirigeants marocains, à leur tête le

roi Mohamed VI, prennent part au pro-cessus de paix en faveur d'un avenircommun pour les générations maghré-bines et abandonnent les desseins ex-pansionnistes qui ont plongé la régiondans une situation de tension. S'agissantdes allégations selon lesquelles le peuplesahraouie serait prêt à renoncer à ses re-vendications et sa lutte pour la liberté,M. Boukhari a dit qu'elles étaient infon-dées affirmant que le Maroc devraitprendre conscience et s'associer auxSahraouis pour l'édification d'un Ma-ghreb sécurisé et stable.

Fin des travaux de la 6e journée

Les travaux de la 6e journée ont pris fin,dans la soirée d’hier, en attendant leur re-prise avec au menu le parachèvement del’opération de l’élection du Secrétaire gé-néral et des membres du Secrétariat natio-nal du Front. L’élection du Secrétairegénéral et du Secrétariat national, prévuepour la soirée d’hier, a été reportée pour lamatinée d’aujourd’hui, a indiqué, l’ambas-sadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali. Lesecrétaire général sortant, Mohamed Abde-laziz, est le seul candidat pour un nouveaumandat à la tête du Front. Le Secrétariat na-tional du Front Polisario, qui travaille sousl’autorité du Secrétaire général, est com-posé de 49 membres. Seuls 29 membres se-ront élus demain.

Ph :

Nesr

ine

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Nation EL MOUDJAHID10

Mardi 22 Décembre 2015

SChéMA NATIONAL DE DéVELOppEMENT DE L’ASSAINISSEMENT L’Algérie : deuxième meilleur taux d’accès en Afrique

« Le schéma national de développement del’assainissement (SNDA) a débuté il y a plus dedeux ans s’inscrit dans le cadre du programmeEau 2. Un programme qui vise à doter le secteurde l’assainissement d’un outil de planificationperformant, permettant de définir la stratégie na-tionale algérienne en matière d’assainissementdes eaux usées. Une stratégie qui s’étend jusqu’àl’échelle des agglomérations et ce, jusqu'à l’hori-zon 2030 » a déclaré hier, le secrétaire général duministère des ressources en eau, M. Belkateb lorsd'un atelier qui a rassemblé une quarantaine departicipants algériens ainsi que les experts euro-péens. Une rencontre qui s’est déroulée au palaisdes expositions des pins Maritimes.

Les experts de différents pays se sont attelés àexpliquer que la mise en œuvre du plan d’actionélaboré pour les quinze prochaines années « per-mettra notamment de préserver les ressources eneau, de protéger la santé des populations, de dé-velopper l’irrigation des terres agricoles, etd’améliorer la qualité des eaux littorales. »

C’est d’ailleurs le constat fait par Mme SilviaFavret, gestionnaire de programme à la Déléga-tion de l'Union européenne en Algérie qui a indi-qué en outre, que, vu son importance, «  cetteétude, est financée par l’Union européenne et pi-lotée par la direction de l’assainissement et de la

protection de l’environnement au sein du minis-tère des ressources en eau et de l’Environnement.Elle vise donc, la protection des ressources en eau,la réduction des maladies a transmission hydrique,la protection des milieux récepteurs y compris lelittoral et de manière plus générale la lutte contrela précarité sanitaire ».

La représentante de l’Union européenne asouligné aussi que « comparativement aux autrespays du monde, l’Algérie dispose du deuxièmemeilleur taux d’accès à l’assainissement enAfrique », selon les données disponibles sur le sitede l’Organisation Mondiale de la Santé.

« Toutefois ces efforts considérables en ma-tière d’investissement appellent des progrès subs-tantiels en matière de planification et de gestiondu secteur de l’assainissement. L’élaboration d’unSchéma National de Développement de l’Assai-nissement (SNDA), financé par l’UE à la hauteurde 2 millions d’euros et actuellement en prépara-tion doit répondre à cet impératif », révèle-t-elle.

Nécessité de préserver les ressources en eauIl faut dire que, selon les statistiques, l’Algérie

comptait en 2013, 156 stations d’épuration dontprès de 85% réalisées dans les dix dernières an-nées, ce qui témoigne des efforts considérablesconsentis par l’Etat algérien. Ces efforts ont per-

mis de passer d’une capacité totale nationale detraitement, de 1,3 million d’équivalent habitant en2000, à une capacité de 8,6 millions EQh en2010, puis à 12,4 millions d’EQh en 2013 pourune population totale raccordée estimée à29,4 millions d’habitants.

Cependant, le traitement de la pollution col-lectée reste insuffisant, puisque seuls 20% des ef-fluents arrivent à une unité de traitement.

Toujours selon les experts présents hier, laproblématique est d’autant plus importante que lapression sur les ressources en eau est amplifiéepar la forte croissance de la population et de l’ur-banisation, qui tendent à augmenter d’un côté ; lesrejets d’eaux usées, et de l’autre, les besoins eneau potable.

Une étude en quatre étapesLa société d’ingénierie française EgisEau,

mandataire de cette étude de programmation, s’estassociée aux bureaux d’études algériens AgC etgeosystem pour suivre une démarche en quatregrandes étapes, conformément aux objectifs spé-cifiques de cette étude.

pour commencer, l’équipe d’étude a dressé uninventaire exhaustif des infrastructures d’assainis-sement existantes (réseaux et stations d’épura-tion), à l’échelle de l’ensemble du territoire

algérien, couplé à un diagnostic d’ensemble dusecteur de l’assainissement urbain.

Dans un second temps, les experts ont déve-loppé un outil informatique opérationnel permet-tant d’une part l’archivage historique dupatrimoine sectoriel (base de données, systèmed’information géographique), et d’autre partl’analyse de programmation d’infrastructuresd’assainissement. Cet outil permet notamment desimuler les impacts sur l’environnement, d’iden-tifier les travaux pertinents.

pour finir, un plan d’action chiffré et hiérar-chisé pluriannuel spécifiant les priorités de miseen œuvre a été élaboré.

Le SNDA prévoit également une stratégied’amélioration et de gouvernance de l’assainisse-ment afin de mettre en place les institutions algé-riennes dans les meilleures conditions pourrévéler le grand défi que constitue la gestion effi-cace de l’assainissement dans les années à venir.

Le coût d’investissement pour la mise enœuvre du SNDA est estimé à presque 3.500 mil-liards de centimes. La réalisation en seulement 15années d’un tel niveau d’investissements deman-dera un effort de dynamisme associé à une granderigueur de gestion de la part des institutions del’assainissement.

Sarah A. Benali Chérif

Suite à la campagne sus citée,l’Agence nationale des déchets aorganisé, hier, en collaboration

avec la Chambre algérienne de com-merce et d’industrie (CACI), une jour-née d’étude pour la restitution desrésultats liés à cette campagne àl’Ecole Supérieure Algérienne des Af-faires (ESAA).

Invité à prendre part à la journéed’information, le représentant du mi-nistère des ressources en eau et del’Environnement, Fouad Belkhoudja,directeur de la politique de l’environ-nement urbaine (DpEU) a soulignéque la stratégie nationale en matièrede gestion des déchets ménagers et as-similés mise en œuvre en 2002 s’ins-crit dans le prolongement de la loi19/01 relative à la gestion de l’élimi-nation et traitement des déchets.

« Cette stratégie est en fait un pro-gramme ambitieux qui vise à éradi-quer les décharges sauvages,améliorer le cadre de vie, réaliser lescentres d’enfouissement (CET) et unegestion intégrée des déchets ména-gers », précisera M. Belkhoudja à ElMoudjahid.

Il ajoutera que la stratégie adoptéea donné lieu à la réalisation de 86 CETet 87 décharges contrôlées, des infra-structures avec lesquelles il a été pro-cédé à l’enfouissement depratiquement 70%, des déchets ména-gers dont le gros va au sud du pays. Ila regretté cependant que le tri sélectifdes déchets ne s’est pas encore déve-loppé « le tri des déchets reste encoretrès faible. A force d’enfouir tous lesdéchets dans casier numéro des CETon est arrivé à saturation, a cet effet

nous sommes en train de réaliser unsecond casier », a-t-il expliqué.

Selon lui, l’enjeu à court terme

pour l’Etat aujourd’hui est d’améliorerl’exploitation des casiers, qui est unmétier nouveau qu’on doit maîtriser et

allez vers le tri sélectif en amont en ra-menant au CET les déchets non valo-risable, « ce qui donnera une longuevie au CET et valoriser les déchetsménagers ». L’Algérie produit annuel-lement quelque 13,5 millions detonnes de déchets et la valorisation de30% de la totalité des déchets créeraune forte activité et de nouveaux mé-tiers en sus du recyclage. «  Au-jourd’hui on doit travailler sur lebinôme ‘‘Enfouissement-Tri’’, pouraméliorer la gestion de nos CET et es-sayer d’atteindre un taux de tri de20%, néanmoins cela se fera par l’im-plication de tous les secteurs », indi-quera le DpEU.

Il ajoutera que l’Algérie s’est en-gagée, dans le cadre de la conférencesur le climat, à réduire ses émissionsde gaz à effet de serre de 7% d’ici2030. Cette proportion pourrait êtreétendue à 22% avec le support de lacommunauté internationale.

« L’Algérie doit mettre en avantdes projets innovants pour réduire sesémissions de gaz et nos ministères se

penchent sur de nombreux projetspour réaliser les objectifs tracés », pré-cisera le représentant du ministère.

pour sa part, M. Mouhoune a misen avant le rôle de la CACI pour lapromotion des entreprises notammentson apport dans la promotion de l’in-dustrie de la récupération des déchets.

La CACI participe activement à lapromotion de l’industrie de la récupé-ration et de la valorisation des déchetsà travers l’organisation dans le passédu colloque international sur la récu-pération et la valorisation des déchetsrEVAD et aussi à travers le projetd’organisation du 1er Salon internatio-nal de la récupération et de la valori-sation des déchets industriels prévu enoctobre 2016 à Alger en collaborationavec l’AND.

La CACI contribue également àpromouvoir l’investissement et sensi-bilise les jeunes promoteurs de projetsnotamment en matière d’opportunitésd’affaires dans le domaine des dé-chets.

Mohamed Mendaci

CAMpAgNE DE CArACTérISATION DES DéChETS MéNAgErS ET ASSIMILéS

Tous les CET sont complètement saturésConformément à ses missions statutaires, l’Agence nationale des déchets (AND) a réalisé, tout au long de l’exercice 2014, une campagne de caractérisation des déchets

ménagers et assimilés (DMA). L’objectif étant d’évaluer qualitativement les DMA afin d’orienter les techniques de recyclage et de traitement des déchets.

La gestion des déchets est d’un apport écono-mique non négligeable. "Si on arrive à trier et valo-riser 30% des déchets, c'est déjà important" ont dansce contexte affirmé les responsables du secteur.Constat confirmé par le directeur général del'Agence nationale des déchets (AND), Karim Oua-mane qui a estimé que le tri et la valorisation desdéchets pourraient générer des gains économiquesdépassant les 56 milliards de DA et des milliers depostes d'emplois directs.

Cette démarche permettra, également, de ratio-naliser l'exploitation du foncier nécessaire pour l'en-fouissement, qui demande des espaces importants,selon M. Ouamane qui s'est basée sur une étude réa-lisée récemment par son agence. Selon les résul-tats de cette étude, menée sur trois CET dans troiszones différentes du pays (nord, semi-aride et aride),les déchets ménagers des Algériens se composentde 54% de déchets organiques, 10% de papiers,13% de textiles et 17% de plastique avec quelques

différences entre les zones. Il y a lieu de signalerque l'Algérie est actuellement engagée en matièrede limitation des effets du réchauffement clima-tique, d’où la nécessité de mettre en place des pro-jets innovants pour revaloriser les déchets quigénèrent beaucoup de gaz à effet de serre. Il s’agitentre autres, de la valorisation du biogaz pour la pro-duction de l'électricité et le compostage pour les be-soins de l'agriculture.

M. M.

à propos de la gestion des déchets ménagers

ANEP 360162 du 22/12/2015El Moudjahid/PubANEP 209939 du 22/12/2015

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EconomieEL MOUDJAHID 11

160 chercheurs et professionnels

du secteur agricoleLa Fondation OCP a organisé,les 18 et 19 décembre 2015 àMarrakech, la «Conférence

internationale autour des sols afro-méditerranéens», sous le thème«Contraintes et potentialités pourune gestion durable». Cette

première initiative, qui intervient àl’occasion de l’Année internationale

des sols, déclarée parla 68eAssemblée générale des

Nations unies, a réuni pas moins de160 chercheurs, professionnels etinstitutionnels du secteur agricole,venus de 18 pays, pour débattre deschangements à mettre en œuvrepour une préservation durable

des sols.

Mardi 22 décembre 2015

prix aLGÉriEn dE La QUaLitÉ

Un gage de performance

La présélection a concerné trente etune entreprises ayant postulé pour leprix. La cérémonie de remise du prix al-gérien de la qualité, dans sa treizièmeédition, se déroulera, aujourd’hui, à l’hô-tel El-aurassi. organisé par le ministèrede l’industrie et des Mines, cet évène-ment devra distinguer les entreprisesméritantes qui auront répondu aux cri-tères définis par le référentiel d’évalua-tion. Consacrée par le décret exécutifn° 02-05 du 6 janvier 2002, l’institutionde ce prix traduit tout l’intérêt porté parles pouvoirs publics à la promotion de laqualité du produit national, ainsi quel’engagement du gouvernement à soute-nir les entreprises nationales inscritesdans la démarche «qualité» en tant quefacteur de compétitivité et de perfor-mance. aussi, cette consécration est lefruit d’un processus d’évaluation enca-dré par des experts évaluateurs et un juryindépendant qui aura enregistré la parti-cipation de trente et une entreprises.Cette cérémonie coïncide avec la célé-bration de la Journée nationale de nor-malisation, placée cette année sous lethème «Les normes  outils de préven-tion». Une opportunité pour aborderl’importance des normes dans les activi-tés industrielles, mais aussi pour faire lebilan de la politique nationale de norma-lisation et sensibiliser les acteurs écono-miques aux enjeux liés à cet impératif.des exigences de première importance,de par le rôle de la normalisation dans laconsolidation des instruments de régula-tion et de contrôle, de conformité auxspécificités et règlements techniques,ainsi qu’aux procédés d’évaluation de laconformité en matière de sécurité, deprotection du consommateur et de pré-servation de l’environnement. il y a lieude rappeler, dans ce contexte, que le ré-férentiel du prix algérien de la qualité aété revu en 2012, suivant un constat ré-vélant d’importants écarts dans les pro-cessus d’évaluation, ainsi que descontraintes d’organisation du prix, et unmanque de formation des évaluateurs.

D. Akila

La balance commerciale de l’algérie a enregis-tré un déficit de 12,626 milliards de dollars (mdsusd) sur les 11 premiers mois de l’année 2015,contre un excédent de 5,452 mds usd sur la mêmepériode de 2014, a appris, hier, l’aps auprès desdouanes algériennes. sur la période allant de jan-vier à novembre 2015, les exportations ont reculé à34,371 mds usd contre 59,133 mds usd sur la mêmepériode de 2014, soit une chute de 41,88%, indi-quent les chiffres provisoires du Centre national del’informatique et des statistiques des douanes(Cnis). Les importations ont également baissé,mais à un moindre rythme pour se chiffrer à 46,997mds usd contre 53,681 mds usd, en baisse de12,45%, selon la même source. Le taux de couver-ture des importations par les exportations a, alors,baissé à 73% contre 110% entre les deux périodesde comparaison. pour ce qui concerne les exporta-tions des hydrocarbures, elles se sont réduites enpassant à 32,36 mds usd contre 56,2 mds usd (-42,42%). Les exportations hors hydrocarbures ontégalement baissé pour se chiffrer à 1,916 milliardusd (md usd) contre 2,5 mds usd (-23,36%). pourles produits hors hydrocarbures, les exportationsdes demi-produits se sont chiffrées à 1,57 milliardusd (-24,52%) alors que celles des biens alimen-taires se sont établies à 220 millions de dollars (-22,53%). Concernant les importations, la tendance

baissière a marqué les différentes catégories desproduits. ainsi, les importations des produits ali-mentaires ont reculé à 8,48 mds usd sur les 11 pre-miers 2015, contre 10,27 mds usd sur la mêmepériode 2014 (-17,42%), tandis que les importationsdes biens de consommation non alimentaires ontbaissé à 7,86 mds usd contre 9,47 mds usd (-17%).À rappeler que sur le seul mois de novembre del’année 2015, le déficit commercial s’est établi à1,65 milliard de dollars, contre un excédent de 247millions de dollars sur le même mois de 2014.ainsi, les exportations se sont chiffrées à 2,16 mil-liards de dollars (mds usd) en novembre dernier,contre 4,95 mds usd en novembre 2014 (-56,26%).Quant aux importations, elles ont reculé à 3,81 mdsusd contre 4,7 mds usd (-18,9%).

Un déficit commercial de 1,65 milliard de dollars en novembre

Le déficit commercial de l’algérie s’est établià 1,65 milliard de dollars durant le seul mois de no-vembre 2015, contre un excédent de 247 millionsde dollars sur le même mois en 2014, selon lesdouanes algériennes. ainsi, les exportations se sontchiffrées à 2,16 milliards de dollars (mds usd) ennovembre dernier, contre 4,95 mds usd en novem-bre 2014, soit une baisse de 56,26%, précise le Cen-tre national de l’informatique et des statistiques des

douanes (Cnis). Quant aux importations, elles ontreculé à 3,81 mds usd contre 4,7 mds usd, en baissede 18,9%, précise la même source. Le taux de cou-verture des importations par les exportations a étéde 57% seulement contre 105%, en baisse de 48points. Les hydrocarbures ont représenté l’essentieldes ventes algériennes à l’étranger avec une part de92,79% du volume global des exportations, soit2,01 mds usd en novembre 2015 contre 4,68 mdsusd en novembre 2014. Les recettes des exporta-tions des hydrocarbures ont, ainsi, enregistré unebaisse de 57,1% entre les deux périodes de compa-raison, s’expliquant notamment par la chute descours mondiaux de pétrole. Les exportations horshydrocarbures, qui ont représenté seulement 7,21%du montant global des exportations, ont égalementdiminué en atteignant 156 millions de dollars contre267 millions usd en novembre 2014 (-41,57%). Lacomposition des exportations hors hydrocarburess’est notamment répartie entre le groupe demi-pro-duits pour 130 millions usd (6,01% des exportationsglobales) et celui des biens alimentaires pour 13millions usd (0,6%). Les produits bruts, les biensd’équipements industriels et les biens de consom-mation non alimentaires ont représenté des partsminimes des exportations globales avec respective-ment 0,46%, 0,09% et 0,05%. pour ce qui est desimportations, les achats des biens d’équipement ont

reculé à 1,21 milliard usd (md usd) en novembre2015 contre 1,72 md usd en novembre 2014 (-29,45%), les biens destinés à l’outil de productionà 1,21 md usd contre 1,4 md usd (-13,81%), lesbiens alimentaires à 702 millions usd contre 788millions usd (-10,91%), les biens de consommationnon alimentaires à 689 millions usd contre 792 mil-lions usd (-13%). Les cinq premiers clients de l’al-gérie en novembre 2015 ont été l’italie (398millions usd), l’Espagne (392 millions usd), laFrance (380 millions usd), la Grande-Bretagne (181millions usd) et la Belgique (162 millions usd).Quant aux fournisseurs de l’algérie, la Chine estencore venue en tête (630 millions usd), suivie dela France (436 millions usd), l’italie (367 millionsusd), l’Espagne (268 millions usd) et l’allemagne(224 millions usd). selon le Cnis, 56,32% des im-portations effectuées en novembre 2015, soit 2,15mds usd, ont été payées par cash, soit un recul de17,26% des règlements par cash par rapport à no-vembre 2014. Les lignes de crédits ont, par ailleurs,financé les importations à hauteur de 39,25%, soit1,49 md usd (en baisse de 25,22%), alors que lereste des importations (169 millions usd) a été réa-lisé par le recours à d’autres transferts financiers,selon la même source qui signale que ce derniermode de financement a progressé de 62,5% par rap-port à novembre 2014.

CoMMErCE ExtÉriEUr sUr LEs 11 prEMiErs Mois

Déficit commercial de 12,62 milliards de dollars

L’introduction de la monnaie chinoise, le yuan, dansle règlement des factures des importations algériennesen provenance de Chine devrait se traduire par une ré-duction du risque de change pour les importateurs na-tionaux, a indiqué, à l’aps, un responsable d’uneinstitution bancaire. La Banque d’algérie avait adressé,en novembre dernier, une note aux banques dans la-quelle elle les avise que les règlements des importationsen provenance de Chine doivent, désormais, être ré-glées exclusivement en yuan. auparavant, les importa-teurs algériens étaient contraints de régler leurs facturesen dollar, tandis que leurs fournisseurs chinois leurfixent le prix en yuan, ce qui encourait à la fois un dou-ble risque de change pour la partie algérienne : l’unentre les deux monnaies américaine et chinoise et l’au-tre entre le dollar et le dinar algérien. désormais, avecla nouvelle mesure de la Banque d’algérie, l’importa-teur algérien auprès du fournisseur chinois fait face àun seul risque de change qui est celui entre le dinar etle yuan. Cependant, cela n’aura pas un grand effet surla facture globale des importations algériennes puisquecelles provenant de la Chine ne représentent que 14%du total des achats à l’extérieur, explique la mêmesource bancaire. Questionné quant aux raisons ayantabouti à la décision de la Banque centrale d’intégrer leyuan dans les règlements commerciaux, la mêmesource l’attribue au fait que la Chine est devenue le pre-mier fournisseur de l’algérie, et ce depuis 2013. En2014, le pays s’est approvisionné auprès de la Chinepour un montant de 8 milliards de dollars sur une fac-ture globale de 58 milliards de dollars. Mais un autreresponsable bancaire précise que «si la Chine était notrepremier fournisseur commercial et que c’était un petit

pays, nous n’aurions pas pris cette décision». La Chine,explicite-t-il, «devient un acteur majeur dans le com-merce mondial, tandis que sa monnaie est au quatrièmerang dans les devises utilisées au niveau planétaire. Cepays veut donc promouvoir l’utilisation de sa monnaieà travers le monde puisque ses échanges commerciauxsont importants». il précise aussi que la décision de laBanque d’algérie est «le résultat de négociations bila-térales» entre les deux pays, n’ayant pas de lien avec ladécision prise, en novembre dernier, par le FMi qui aintégré le yuan dans le panier de devises composant sonunité de compte que sont les droits de tirage spéciaux(dts).

Avantage à court terme, risque à long termedu côté des experts, certains pensent que cette dé-

cision a un avantage commercial certain à court terme,mais qui pourrait constituer un risque à moyen et longtermes, vu la vulnérabilité de l’économie chinoise qui,malgré sa croissance, fait l’objet d’inquiétudes. «Jetrouve que cette décision est excellente du fait de l’im-portance des échanges commerciaux entre l’algérie etla Chine. donc, au lieu de passer par le dollar, les im-portateurs algériens peuvent, dorénavant, convertirleurs dinars en yuans pour régler leurs factures, ce quiréduira fortement leur risque de change», explique, àl’aps, l’économiste Mohamed-Chérif Belmihoub.selon lui, cette mesure a certainement un avantagecommercial pour les importateurs qui vont profiter dela dépréciation actuelle du yuan face au dollar, et ga-gner ainsi un différentiel qui pourrait aller jusqu’à 15%sur les prix d’importation. de surcroît, confirme-t-il,étant donné que la monnaie chinoise n’est pas une mon-

naie de réserve internationale comme le dollar oul’euro, elle subit donc moins de fluctuations par rapportà ces devises fortes, ce qui rend le risque de changedinar-yuan très réduit. autrement dit, même si le risquede change existe toujours pour un importateur algérienqui ne règle pas sa facture au moment de la négociationdu prix (l’équivalent de ce prix en dinars pourrait chan-ger entre le moment de négociation et celui du règle-ment), ce risque devient moins important quand ladevise du règlement est le yuan et dont le taux dechange est moins fluctuant. Cependant, cet avantagepourrait se transformer en risque à moyen et longtermes, prévient cet expert, qui préconise de ne pasconstituer d’importantes réserves en cette monnaie parla Banque d’algérie puisqu’elle pourrait se déprécier àtout moment. «Le yuan est une monnaie de transactioninternationale, mais elle n’est pas encore une monnaiede réserve. donc, il ne faut pas en détenir par grandesquantités», préconise-t-il. selon M. Belmihoub, «mêmesi elle enregistre une croissance, l’économie chinoisereste toujours vulnérable et les opérateurs économiquesdu monde n’ont pas encore confiance en cette économieet en sa monnaie», en expliquant que la valeur d’unemonnaie relève d’une question de confiance auprès desmilieux d’affaires du monde. «aujourd’hui, les opéra-teurs n’ont pas grande confiance en l’économie chi-noise parce que sa croissance était tirée par lacroissance de l’économie mondiale alors que celle-ciest en récession actuellement», relève-t-il. il ajoute,toutefois, qu’en détenant les plus importantes réservesde change au monde, avec plus de 3.650 milliards dedollars, la Chine a les capacités de protéger sa monnaieen cas où elle se déprécie à des niveaux très bas.

ÉChanGEs aLGÉro-ChinoisL’introduction du yuan réduit le risque de change

Précisant davantage sa pensée, il aajouté que «nous sommescondamnés à engager rapidement

des réformes profondes pour mettre lesjalons d’une économie compétitive et di-versifiée, capable de sortir le pays de ladépendance aux hydrocarbures». pourcontribuer au débat sur les voies etmoyens de sortie de crise, la Chaîne i dela radio nationale a invité, jeudi dernier,un représentant du ministère du Com-merce et un opérateur économique pu-blic pour parler des exportations dedattes algériennes, en tant que source ap-préciable de recettes hors hydrocarburespour le pays. dans ce contexte, il fautrappeler l’intérêt particulier accordé parl’État à cette filière qui fait partie des dixfilières stratégiques auxquelles les pou-voirs publics consacrent un soutien totalde 200 milliards de dinars par an.

L’invité de la Chaîne i de la radio na-tionale, M. Messaoud Bekah, directeurdes échanges commerciaux au ministèredu Commerce, a affirmé que plus de 50exportateurs algériens de dattes ont bé-néficié, en 2014, du soutien de l’État, enmatière de compensation des pertes duesau transport international. Le nombred’exportateurs de dattes a augmenté cesderniers mois, a-t-il ajouté, avant de pré-ciser que, durant le premier semestre del’année en cours, 30 sociétés exporta-trices ont bénéficié de 12,5 milliards decentimes à cet égard. pour sa part, le res-ponsable de la société «djanoub dattes»a déclaré que son entreprise exporte près

de 1.000 tonnes de dattes annuellement,estimant que cette quantité peut augmen-ter facilement, avec le renforcement desmoyens de production de la société, quiest capable, selon lui, de placer jusqu’à5.000 tonnes/an de ce produit à l’étran-ger. plusieurs facilités ont été accordéespar l’État, ces derniers temps, aux expor-tateurs algériens de dattes, rappelle-t-on,s’agissant notamment de la mise enœuvre du système du «Couloir vert». ilfaut savoir que l’algérie dispose d’unesuperficie phoenicicole de 165.000 hec-tares environ, qui se décline aussi sousforme de 18 millions de palmiers, quiont produit quelque 840.000 tonnes dedattes en 2013, toutes variétés confon-

dues, selon le site web de la Chambre al-gérienne de commerce et d’industrie(CaCi). La wilaya de Biskra est la pre-mière région phoenicicole du pays, avec25.6% de la superficie totale, 23,1% dunombre total de palmiers dattiers, 37%de la production nationale de dattes. Elleest suivie par la wilaya d’El-oued avecrespectivement 22%, 20,5% et 25,6%.Ces deux wilayas totalisent, à ellesseules, 62,6% de la production nationaledes dattes. dans ce contexte, il faut sa-voir qu’il a plusieurs variétés de dattes,mais seules quelques-unes ont une im-portance commerciale. C’est le cas de«deglet nour», la plus réputée aumonde, de «Ghars», de «Garbaï» et de

«tafezouine». La production par varié-tés de dattes est variable, selon les an-nées. Elles se situent à près de 300.000tonnes pour deglet nour, 110.000tonnes pour le Ghars et 220.000 tonnespour degla beïda. avec 10% de la pro-duction mondiale de dattes, l’algérie ar-rive au 7e rang derrière l’Égypte (1er

producteur mondial), l’iran, l’arabiesaoudite, les EaU, l’irak et le pakistan.En termes d’exportation, le volume dedattes exportées est variable selon les an-nées, et se situe autour de 12.000 tonnespar an.

Les recettes d’exportation représen-tent 40% du montant total des exporta-tions agricoles algériennes. pourpromouvoir le produit algérien sur lesmarchés internationaux, s’agissant no-tamment de la valorisation et de l’expor-tation des dattes, tous les acteurs dumarché de la datte en algérie, produc-teurs et exportateurs, se sont réunis, lemois de mars dernier à tamanrasset,sous la présidence de la Chambre algé-rienne de commerce et d’industrie(CaCi), ajoute-t-on, pour élaborer unestratégie de création de coopératives ré-gionales destinées à la mise en placed’un consortium d’exportateurs dedattes». selon ses promoteurs, il s’agitd’un premier pas, qui sera suivi par d’au-tres, pour assurer la promotion des autresproduits à l’exportation, dans le cadre dela mise en place d’une nouvelle orienta-tion de l’économie nationale.

Mourad A.

Exportations dE dattEs

La nouvelle orientation économiquese met en place

«La réorientation de l’économie nationale est une nécessité et une exigence imposées par la conjonctureéconomique internationale», a affirmé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Sétif.

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHIDRégionstINDouF

Un musée à ciel ouvertOn a toujours laissé entendre que Tindouf n’était qu’une ville garnison, une région lointaine et désertique, mais lorsque l’on s’y rend, à travers ce vaste territoire à l’extrême sud-ouest du pays, l’on ne peut s’empêcher de changer d’avis, face à la diversité de ses richesses naturelles, culturelles et artistiques, qui ne demandent qu’à être découvertes.

Située à 1.460 km au sud-ouestd’alger, tindouf s’étend sur unesuperficie de 158.874 km2, à la

limite du Maroc (à l’ouest), de laRaSD (au sud-ouest), de la Maurita-nie et du Mali (au sud), se confortantainsi dans une position géographique,à l’intersection des routes carava-nières, d’antan. Ses merveilles, tin-douf les détient des multiples facettesque lui offrent la nature, son patri-moine matériel et immatériel, sa lé-gende et ses riches événementshistoriques, qui en font véritablementune région de mystère et d’étonne-ment. témoin d’une civilisation mil-lénaire, tindouf regorge de siteshistoriques et archéologiques, mais sedistingue aussi par certaines particu-larités, qui en font sa singularité, parrapport aux autres villes du Sud etdont nous citerons, à titre d’exem-ples, ses traditions, ses costumes, sacuisine, son potentiel culturel et sur-tout la préparation du thé, incontesta-ble rituel qu’il faut découvrir.

Quelques repères historiquesLa création de la ville de tindouf

remonte au Xe siècle de l’hégire(XVIe siècle de l’ère chrétienne) ettire son appellation du mot «  ten-defes », en référence aux puits creu-sés par les transitaires. Cette cité atoujours été un pôle d’échanges com-merciaux et culturels pour les cara-vanes, reliant le sud algérien àl’extrême occident, au Sahara occi-dental, à la Mauritanie et au Mali.C’est en 1852 que le cheikh Mrabetould Belaâmèche, de la tribu destadjakant, édifie tindouf, sur l’em-placement même d’un vieux ksar.Mais les conflits et les guerres tri-bales n’auront fait que concourir audéclin de cette cité, jusqu’au 31 mai1934, date à laquelle tindouf est of-ficiellement occupée par la France etqui, le 9 décembre 1956, crée la com-mune de tindouf. après l’indépen-dance, elle sera rattachée (en 1974) àla wilaya de Béchar, avant d’être his-sée au rang de wilaya (découpage de1984), avec une daïra de deux com-munes : tindouf et oum Lâassel (170km au nord de la RN 50, reliant Bé-char à tindouf).

Le tissu social de cette région,outre la tribu des tadjakant, estconstitué des grandes familles desReguibat, grande tribu nomade sé-dentarisée, et celle des Cherraga. au-jourd’hui, tindouf est devenue uneville cosmopolite, en raison d’unegrande implantation des forces ar-mées algériennes, depuis les événe-ments de 1975, avec le pays voisin.une situation qui lui aura valu un dé-veloppement local vertigineux, danstous les domaines et grâce égalementà l’afflux d’une population venue desdifférentes régions du pays, en quêted’investissement ou tout simplement,

d’emploi. tindouf est bien un muséeà ciel ouvert, auquel la nature a ap-posé son empreinte, en lui destinantun paysage à facettes multiples. Sides fragments de poterie de l’ère pa-léolithique, des fossiles d’animaux etde végétaux de la fin du 3e âge géo-logique, des tombes aux formes ar-rondies et des gravures rupestresconstituent la majeure partie de cemusée, cette nature l’a aussi dotéed’un lac naturel où abondent despoissons d’une espèce rare, desgrottes ruisselantes et bien-entendu,du désert qui s’impose dans toute samajesté et sa splendeur. Ce qui sur-prend également, c’est cette inces-sante variante ‘‘hamada-erg’’, cesvastes plateaux de pierres noires, en-trecoupés de dunes de sable, très,souvent sillonnés par des oueds auxlits taris, une rupture naturelle qui nepeut laisser tout un chacun indiffé-rent. un tableau auquel vient se gref-fer cet arbre appelé ‘‘talh’’, dontl’utilisation est multiple  : son boispour les mâts qui maintiennent lestentes ou pour faire des feux decamps, ses racines pour façonner desproduits artisanaux, son liège pour lafabrication de cordages et sa résinevégétale ‘‘El alk’’ est efficace pourabsorber les poisons.

Un patrimoine riche et variéIl faudrait d’abord rappeler que

l’ensemble du territoire de la com-mune de tindouf est inclus dans leParc naturel de tindouf, voué à lapréservation des sites et des monu-ments historiques et culturels et qui aété créé en 2008. hormis ses ri-chesses archéologiques et naturelles,ce patrimoine renferme aussi de trèsvieux manuscrits, dont le plus ancienest consacré à la grammaire et date de

1003,suivi deSahih ElBoukhari - 1005-, ainsi que bien d’autresécrits en langues persane, hébraïque,ottomane, traitant de différentsthèmes, tels l’astronomie, la méde-cine…, soit au total 350 manuscritset 500 documents de tractations com-merciales, preuves indéniables, selonleurs conservateurs, de l’histoire dela région. Les habits singuliers decette localité reflètent aussi le carac-tère particulier de ce patrimoine. Siles hommes portent ‘‘Eddaraa’’ (gan-doura), c’est l’habit des femmes tin-doufies ‘‘El Melehfa’’ qui prône leplus. un voile qui, d’une seule pièceet aux multiples couleurs, emmitouflele corps de la femme pour la protégerde la chaleur et du froid et se porte leplus souvent avec les bottes et les in-séparables lunettes noires. La cuisine,à tindouf, se démarque de l’art culi-naire ordinaire, par une spécialitébien prisée ‘‘El Banafa’’. Ce plat spé-cial que l’on prépare pour son bon

plai-sir ou

pour les in-vités de marque,

en signe d’hospitalité, estpréparé à base de foie, de bosse(graisse) de dromadaire et de viande.

Le patrimoine immatériel de tin-douf est essentiellement réputé par lapoésie ‘‘hassani’’ que l’on surnommela voix de la sagesse. La poésie et leschants locaux sont révélés dans undialecte régional de la tribu des Re-guibat, par le bais d’un vieil arabe,imprégné d’un accent local, souventdifficile à déchiffrer.

Cette poésie s’évertue toutefois àrendre louange à Dieu et à son Pro-phète (QSSSL), tout en étant vecteurde sagesse et de conduite, à l’exem-ple des aïeux. Le patrimoine de tin-douf ne peut être évoqué, sans qu’ilne soit fait allusion à la Casbah deBelâamèche, qui a été classée, en1999, au patrimoine national, en tantque centre urbain vivant. Partie inté-grante de toutes ces richesses dont re-

gorge tindouf, ce site est connu pouravoir été le bastion de Sid ahmed Re-guibi, ce saint homme qui a vécuentre le XVe et le XVIe siècle et quiaura consacré sa vie à combattre lesmauvaises pratiques du rite musul-man et à consolider les liens sociaux.Pour honorer sa personne, est organi-sée chaque année, le Mâarouf de Sidahmed Reguibi. une manifestationaux dimensions culturelles et touris-tiques et qui a su prendre de l’am-pleur au fil des ans.

Un potentiel culturel non négligeable 

Les festivités locales de tindoufreprésentent en fait un potentiel cul-turel et touristique, non négligeable,avec ses quatre attractions culturellesimportantes, dont le Mâarouf de Sidahmed Reguibi, à l’occasion duquelsont récités des versets du SaintCoran, ce qui par on ne sait quel mi-racle a mis fin à bien de conflits, à samanière. Les trois autres manifesta-tions sont la Maoussem Sidi Belâa-mèche, célébré par les adeptes de sazaouïa, le festival de tifeski, à oumLâassel, pour fêter l’avènement duprintemps et les festivités de Sidi Bil-

lal, célébré par la communauté afro-algérienne.

tindouf, une destination au-thentique, attrayante et forte desensation et de dépaysement.Voilà ce que peut ressentir levoyageur qui compte s’y rendre.Cette imposante singularité, c’estcet amalgame de ville lointaine,

d’une population saharienne auxcoutumes et aux traditions particu-

lières, mais dont l’hospitalité et la gé-nérosité ne manqueront point de vousétonner. une diversité qui devraitmotiver la promotion du tourisme,dans cette région, et qui serait à l’ori-gine d’une ressource génératrice derichesse, qui actuellement fait défaut.très distincte des autres régions sa-hariennes, tindouf dispose d’atouts,qui en font sa singularité. a 300 km àvol d’oiseau de l’océan atlantique,elle dispose d’un microclimat très ca-ractéristique, de par sa situation dansun couloir balayé par les ventschauds du sud-est et les vents marinsde l’ouest, qui adoucissent les tempé-ratures, en période de canicule.

Ces atouts, selon beaucoup d’ob-servateurs, tindouf les puisent, paral-lèlement à ses sites naturels etarchéologiques et en marge de sonpatrimoine culturel, dans ses caracté-ristiques : ses traditions propres, sonartisanat et sa spécialité culinaire.une vocation touristique, pourrait-ondire, aux multiples facettes,puisqu’elle combine plaisance, aven-ture, culture et découverte, et qui nedemande qu’à intégrer le rouage dudéveloppement local.

Ramdane BEZZA 

Plusieurs projets d’habitat ont été lancésou réceptionnés en 2015 à Laghouat, faisantde cette année celle du logement « par excel-lence » au regard du volume des programmesd’habitat dont a bénéficié la wilaya. Ces pro-grammes de logement se répartissent entre lesformules de public locatif, promotionnel pu-blic et promotionnel aidé, en plus des aides àl’habitat rural, de la création de lotissementsurbains et de la réhabilitation du vieux bâti,selon les responsables locaux du secteur. Lestravaux de réalisation de 1.410 unités de typepublic locatif ont été lancés et ont touchél’ensemble des communes de la wilaya, a-t-on indiqué en signalant que la wilaya a béné-ficié de 16.400 unités de ce type au titre duprécédent programme quinquennal, dont

5.287 unités ont été réceptionnées et le resteen cours de réalisation. Quelque 2.200 loge-ments publics locatifs ont été distribués auchef-lieu de wilaya depuis le début de l’annéeet 1.000 autres dans la commune d’aflou quiattend la distribution de 2.000 autres unités.

Dans le cadre du programme de l’agenced’amélioration et de développement du loge-ment (aaDL), il a été procédé au lancementdes chantiers de 1.000 logements, dont 800unités au niveau de la commune de Laghouatet 200 dans celle d’aflou avec un taux de réa-lisation oscillant entre 20 et 75 %, selon lamême source.

Dans le cadre du même programme, la wi-laya a bénéficié d’un autre quota de 500 uni-tés, dont le choix de terrain devant les

accueillir a été effectué, en attendant l’ins-cription de nouveaux quotas prochainement.

Le projet de 369 logements de type publicpromotionnel a été également lancé sur untotal de 1.500 unités dont a bénéficié la wi-laya, alors que pour le logement promotion-nel aidé, 558 unités ont été lancées entravaux, dont 273 unités réceptionnées.

Concernant le programme de résorptionde l’habitat précaire, la commune de La-ghouat a bénéficié de 500 aides d’un montantde 700.000 Da chacune, ciblant les vieuxquartiers, à l’instar de ceux de Chettit, El-gharbia, Zekak El-hadjadj et El-Seffah, a-t-on fait savoir à la direction du secteur del’habitat.

Les aides destinées à l’habitat rural

connaissent un certain engouement de la partdes citoyens de la wilaya, ce qui explique levolume des programmes et leur réalisationdans des délais «satisfaisants», a-t-on estimé.

La wilaya a inscrit 2.882 aides à l’auto-construction durant l’année 2015, avec l’an-nulation du système des quotas définis pourles communes et son remplacement par l’éta-blissement de listes selon les besoins, ontsouligné les responsables locaux du secteur.

Le programme global de d’aides accor-dées à la wilaya de Laghouat au titre du pré-cédent programme quinquennal s’élève à26.300 aides, sachant que plus de 15.000 lo-gements ont été finalisés et plus de 11.000unités sont encore en réalisation, a fait savoirla même source.

Laghouat

Lancement et réception de plusieurs projets d’habitat en 2015

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AÏN TÉMOUCHENT –Quarante-six logements de typepublic locatif (LPL) ont été attri-bués dimanche par les autorités lo-cales de la commune de Tamazoura(54 km d’Ain Temouchent) et de ladaïra d’Ain Larbâa dans le cadred’un programme portant sur la réa-lisation de 240 logements du mêmegenre. Selon le chef de daïra, leslistes des bénéficiaires de 77 autreslogements du même programmeseront affichées mercredi au niveaude l’APC et des places publiques."A ce jour, 117 logements ont étéattribués dans le cadre du mêmeprogramme, le reste étant en coursde réalisation", a indiqué MustaphaKoriche.

ORAN –- Une cinquantaine de fonction-naires ont été promus dont 4 augrade de commissaires principaux,15 au grade de commissaires, 6 augrade d'inspecteur principal et 5 debrigadiers, a-t-on appris dimancheauprès de la Sûreté de wilayad'Oran. La cérémonie de remise desgrades, organisée à l'occasion del'anniversaire de la police arabe,s'est déroulée dimanche en pré-sence du contrôleur de police SalahNouasri, chef de la Sûreté de wi-laya d'Oran, en présence des auto-rités civiles et militaires et desretraités de police. - Les dispositions de cotisationinstituées par l'ordonnance 15-01de la Loi de finances complémen-taire concernant la Caisse nationalede sécurité sociale des non-salariés(CASNOS) ont suscité un grandengouement des cotisants, a af-firmé, dimanche à Oran, le Direc-teur général de cette institution."En l'espace de deux mois et demi,110.000 personnes sont venues à laCASNOS pour régler leurs situa-tions et bénéficier d'un échéancierde paiement et de l'exonération depénalités et de majoration de re-tard", a souligné le Dr AhmedChawki Acheuk-Youcef, lors d'unejournée de sensibilisation sur lesnouvelles dispositions portant réor-ganisation. Il a rappelé que cettenouvelle ordonnance du 22 juillet2015, qui entre en application aumois de mars prochain, apporte degrandes facilitations en matière decotisation.

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHID Régions

La joie était immense hier, chez les heureux bé-néficiaires au nombre de 1.300 familles, au momentoù elles regagnaient leurs nouveaux logements attri-bués dans le cadre de la résorption de l’habitat pré-caire dans la wilaya d’Annaba. Le déménagement de1.300 familles habitant un bidonville de la localité deSidi Salem, commune d’El Bouni, a été effectué,dans une ambiance festive où les youyous ont fuséde partout dès l’accès aux logements flambant neuf.Le premier lot, composé de 820 logements, est situéau niveau de la localité Bouzaaroura, le second lotcomprenant 400 logements est implanté dans cellede Boukhadra “3’’, tandis que le troisième abritant80 logements est réalisé au niveau de la nouvellezone d’extension urbaine El Kalitoussa, commune deBerrahal. Selon le directeur de l’OPGI de Annaba,M. Ben Chadi, cette opération de relogement degrande envergure s’étalera sur une semaine. La pre-mière journée a ciblé pas moins de 207 familles qui

habitaient dans ce grand bidonville de Sidi Salem.La démolition des maisons précaires des bénéfi-ciaires a accompagné simultanément le déménage-ment de ces familles, libérant ainsi le site pouraccueillir de nouveaux projets dont 900 logementstype public locatif (LPL) et équipements publics, aprécisé la même source. Les autorités locales et àleur tête le wali, M. Youcef Cherfa, ont mobilisé pourla circonstance tous les moyens humains et matérielspour faciliter les opérations de déménagement de cesfamilles. Des opérations d’attribution de logementssociaux, tous segments confondus, seront entaméesdans les prochains jours et elles engloberont un pro-gramme de 23.000 unités à l’échelle de la wilaya. Ilest par ailleurs important de préciser que les respon-sables concernés ont estimé que l’éradication de l’ha-bitat précaire constitue une priorité incontournabledes pouvoirs publics.

B. Guetmi

Afin de mieux gérerle fonctionnement desstructures sanitaires, àtravers le territoire de lawilaya, et par là même,garantir une prestation àla hauteur des besoinsdes demandeurs desoins, le secteur de lasanté de Béchar, comptedès 2016, renforcer sesstructures, par le biaisd’un programme de ré-novation de plusieurs deses centres de santé,dont celui de Béni-Abbès et de Béchar/Dje-did, pour un coût de 40millions de dinars. Parailleurs, 2016 verra éga-lement l’ouvertured’une nouvelle structuredes UMC qu’abriteral’ancien hôpital civil deBechar et qui permettraainsi de soulager cellesituée à l’hôpital 240

lits. Ce même pro-gramme de réhabilita-tion que compte engagerle secteur de la santéprévoit une extensiondes UMC de l’hôpitalMère-Enfant « Moha-med-Boudiaf », en vued’une meilleure prise encharge des besoinscroissants de la popula-tion de Debdaba, l’undes quartiers populeux

de la ville de Béchar.Enfin, en matière de for-mation, 180 places pé-dagogiques sont prévuespour cette même pé-riode, ce qui portera à307 l’effectif du person-nel paramédical spécia-lisé et qui seront affectésà travers les différentesstructures de la wilaya.

Ramdane Bezza

ADRAR 5.802 jeunes

demandeurs d’emploi placés en 2015

Pas moins de 5.802 jeunes sur 13.955 demandeursd’emploi à Adrar ont été placés dans le cadre des différentsdispositifs d’emploi durant 2015 dans la wilaya, a-t-onappris dimanche auprès des responsables de la directionlocale de l’emploi. Quelque 247 microprojets ont été financés durant la

même période dans le cadre de l’Agence nationale desoutien à l’emploi de jeunes (Ansej), au titre de deuxformules de financement (bipartite et tripartite ), ont préciséles responsables de l’antenne locale de cet organisme, lorsd'un salon de wilaya sur l’emploi, le travail et l’assurancesociale, ouvert à Adrar. Cette manifestation vise à mettreen exergue les nouvelles mesures prises par l’Etat relativesà la promotion de l’emploi, notamment les avantages offertsau titre de la Loi de finances complémentaires (LFC-2015),a indiqué le directeur de l’emploi, Noureddine Akbi. Devant s’étaler sur deux jours, ce salon offre également

une occasion pour découvrir les facilités octroyées parl’ensemble des dispositifs de l’aide à l’emploi pourcontribuer à la création de postes et au développement local,notamment dans les secteurs jugés productifs. Des statistiques sur les activités des institutions et

organismes concernés par le soutien, l’accompagnement etle financement de l'emploi (CNAS, CASNOS, CNR,FNPOS et ONAPH), ont été présentées à cette occasion.

TIZI OUZOU

De l’eau potablepour Azeffoun et Tigzirt

La réception du projet de renforcement de l'alimentation en eau potable des régions du nord de la wilaya de Tizi Ouzouinterviendra avant la fin de l'année 2016, a annoncé, dimanche, le directeur des ressources en eau (DRE) de la wilaya,

Rachid Hameg, sur les ondes de la radio locale.

Le taux d'avancement des tra-vaux de ce projet a jusque-làatteint 70%, a-t-il indiqué, rap-

pelant que ce projet consiste en l'ali-mentation de deux localités du nordde la wilaya de Tizi-Ouzou, à savoirAzeffoun et Tigzirt, en eau potable àpartir de la station de dessalementd'eau de mer implantée à Cap-Djinetdans la wilaya de Boumerdès. Ceprojet avait été confié en février 2014à l’entreprise privée, Amenhyd, pourun montant de plus de 4 milliards dedinars et un délai de réalisation de 19mois. La mise en service de ce grand

projet permettra, selon le directeurdes ressources en eau de la wilaya deTizi-Ouzou, le transfert de 20.000m3/j, soit 8 hm3/an depuis cette sta-tion de dessalement de Cap-Djinetvers ces localités du flanc nord de lawilaya de Tizi-Ouzou. Ce projet detransfert renforcera ainsi l’alimenta-tion en eau potable des foyers de cesdeux localités balnéaires qui enregis-trent de sérieuses pénuries d’eau, par-ticulièrement durant les saisonsestivales. Lors de son passage à laradio locale, le directeur des res-sources en eau a également annoncéle lancement de la procédure de levéede contraintes pour enclencher le pro-cessus de réalisation du barrage hy-draulique de Sidi Khelifa dans lacommune d’Ait Chaffaa (Azeffoun).Rachid Hameg a indiqué qu'un mon-

tant d'un milliard de dinars a étéd’ores et déjà dégagé pour cette opé-ration qui consistera d’abord en l'in-demnisation des propriétaires del'emprise du barrage, la déviation desroutes et le déplacement des installa-tions électriques. D'un volume de21,40 hm3, ce barrage alimentera pasmoins de 286 villages comptant unepopulation de plus de 163.000. Saconcrétisation contribuera au règle-ment du problème des pénuries d’eaupotable qu'endurent les habitants desvillages de l'est de la communed'Azeffoun, d'Akerrou, Zekri et Ait

Chaffaa, a-t-il précisé. L’invité de laradio locale a par ailleurs rappelé quedeux autres barrages hydrauliquessont en attente d'être lancés. Il s’agit,a-t-il ajouté, du barrage "Bounachi"d'un volume de 30,50 millions m3,situé au niveau de l'Oued Rabta dansla commune de Mekla et le barrageZaouia, 43,60 millions m3, localisé àhauteur de l'Oued S'tita dans la com-mune de Makouda. Concernant leprojet de réalisation de quatre foragesau lieu dit «Tizi N’Boubhir» visant lerenforcement de l'AEP de la régionde Bouzeguène, qui souffre un

manque criant en la matière, le direc-teur des ressources en eau a assuréque celui-ci sera réceptionné durantle premier trimestre 2016. La miseen service de ce projet soulagera untant soit peu la population de Bouze-guène qui souffre de récurrentes pé-nuries d’eau. Par ailleurs, le directeurdes ressources en eau a fait état surles ondes de la même radio de la pro-babilité du gel du programme de réa-lisation du projet de protection dubarrage hydraulique de Taksebt, enraison des restrictions budgétairesimposées par la chute des prix deshydrocarbures. Cette éventualité a étéévoquée par le directeur général del'Office National de l'Assainissement(ONA) dans un courrier adressé àl'antenne de l'ONA de Tizi-Ouzou, a-t-il relevé, en assurant, toutefois,qu'une « demande de surseoir à cettedécision a été adressée au wali deTizi- Ouzou, Brahim Merad, eu égardà l'importance d'une telle opérationvisant à protéger ce réservoir hydrau-lique d'une capacité de 180 millionsde m3 alimentant les populations detrois wilayas Tizi-Ouzou, Boumerdèset Alger ». Ce projet consiste en laréalisation de six stations d'épurationdes eaux usées provenant des habita-tions situées en amont dudit barrageet sa concrétisation est plus qu’unenécessité pour protéger ce grand bar-rage de la pollution.

Bel. Adrar

Le barrage deTaksebt au plusbas niveau(52,84%)

Le niveau de remplissage du bar-rage hydraulique de Taksebt de Tizi-Ouzou a atteint son plus bas niveaudepuis sa mise en service, il y a decela une dizaine d’années, apprend-on de la direction des ressources eneau de la wilaya de Tizi-Ouzou.D’une capacité de stockage de pasmoins de 180 millions de mètrescubes, le barrage n’a emmagasinéjusqu’à hier dimanche que 95 mil-lions de m3, soit près de la moitié desa capacité initiale, indique-t-on demême source. Le taux de remplissage de ce

grand barrage hydraulique d’où sontalimentés quotidiennement en eau po-table des centaines de villages des wi-layas de Tizi-Ouzou, Boumerdes ainsiqu’une partie de la capitale, n’est quede 52,84%, alors que ce taux était del’ordre de 57% à la même période del’année passée, soit plus de 5 millionsde mètres cubes de moins, selon leschiffres de la même direction qui ras-sure, en dépit de cette côte frôlantl’alerte, que l’heure n’est toujours pasau rationnement de la distribution del’eau potable au profit des localitésalimentées à partir de ce barrage. Unvolume de 450.000 mètres cubes esttransféré quotidiennement à partir decet ouvrage hydraulique en directiondes villages et centres urbains des wi-layas de Tizi-Ouzou, Boumerdes etAlger. Eu égard à cette forte baissedu remplissage de ce barrage hydrau-lique, il est recommandé aux citoyensde bannir définitivement le gaspillaged’eau en évitant l’arrosage des jardinset autres lavages de véhicules avecl’eau potable qui risque de se fairetrès rare si l’arrivée de la pluie venaità tarder.

B. A.

ANNABA : RÉSORPTION DE L’HABITAT PRÉCAIRE1.300 familles relogées

WILAYAS À LA UNE

BÉCHAR Programme de rénovation

pour les hôpitaux

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Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHIDMondePALESTINE EN TANT QU’ÉTAT

Le parlement grec se prononceaujourd’hui

Le parlement grec tiendra aujourd’hui une séance spéciale, au cours de laquelle les députés grecs devraient reconnaître l'État de Palestine, et ce en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, ont rapporté des médias.

Le président palestinien estarrivé dimanche dans la ca-pitale Athènes où il devrait

s'entretenir le soir avec le présidentgrec, Prokopis Pavlopoulos, et lePremier ministre, Alexis Tsipras,avant de prononcer un discours de-vant le président du Parlement,Nikos Fotis. Jeudi dernier, les membres des

commissions de la Défense et desAffaires étrangères au Parlementont signé à l'unanimité une recom-mandation appelant le gouverne-ment à reconnaître l'Étatpalestinien indépendant aveccomme capitale El-Qods-Est.Il est prévu que le texte soit

présenté par le président du Parle-ment, dont une copie sera remise,à l'occasion, au président palesti-

nien. Avec la tenue de cette séancespéciale, la Grèce sera peut-être le136e pays à reconnaître la Pales-tine. Ce nouveau redéploiement au

niveau international a été amorcépar la Suède qui avait reconnu, enjuin dernier, la Palestine en tantqu'État. Le parlement britannique avait

appelé le gouvernement à faire demême, le Congrès espagnol égale-ment, le parlement français s'estaussi prononcé en faveur d'une re-connaissance. Ce ne sont pasmoins de 135 États membres del'Organisation des Nations unies(ONU) qui considèrent aujourd'huila Palestine comme égal, sur les193 pays que compte l'ONU, soit69,9%.

PALESTINE 2015

Négociations à l’agonie, acquis à consolider et défis à relever

L'année 2015 était porteuse de nombreuxacquis diplomatiques pour le peuple palesti-nien, mais qui restent symboliques en raisondu blocage des négociations de paix et de lapoursuite par Israël de sa politique répressivedominée par la seule volonté de judaïser lesLieux saints de la Palestine et de broyer lesPalestiniens par, entre autres, de grands pro-grammes de colonisation. L'année 2015 avaitdébuté sous de bons auspices pour l'Organi-sation de libération de la Palestine (OLP) quiétait parvenue à arracher d'appréciables ac-quis sur le plan diplomatique, notamment entermes de reconnaissance de l'État de Pales-tine. Ces succès demeurent toutefois insuffi-

sants, car, Israël, encouragé par le soutiensans faille des Occidentaux, continue dans sapolitique répressive dans les territoires occu-pés. On retrouve, dans l'épreuve d'El-Aqsa,tous les ingrédients de ce jeu sioniste quel'on nomme «judaïsation» et qui se déclinesous plusieurs formes : expansion des colo-nies israéliennes, construction du mur enCisjordanie et attaques quasi quotidiennescontre des Palestiniens et leurs biens.Chaque jour, des Palestiniens tués, persécu-tés et arrêtés pour la moindre riposte auxprovocations des colons, soutenus assez sou-vent par les forces d'occupation. L'escaladedes violences déclenchée, début octobre der-nier, à El-Qods, en Cisjordanie et dans labande de Ghaza, a fait plus d'une centaine demorts et 2.000 blessés. Et, à chaque fois, cesont les mineurs qui paient un lourd tribut.Sur plus de 100 Palestiniens assassinés enoctobre et novembre, 23 sont des enfants,

selon l'ONU. Ceci en sus du nombre d'arres-tations qui monte en flèche. Et là encore, cesont les plus jeunes qui subissent le poids dela répression. Ils représentent environ uncinquième des 4.000 Palestiniens qu'Israëldétient dans des cellules répugnantes, depuisle début de l'agression israélienne. Commesi la détention administrative — une mesureen vertu de laquelle des centaines de Pales-tiniens sont détenus sans inculpation ni pro-cès — ne suffisait pas pour que l'État hébreuassouvisse sa rage sur une jeunesse palesti-nienne désarmée, il a approuvé un projet deloi permettant d'emprisonner les enfantsjusqu'à 12 ans. Il y a plus de 5.200 prison-niers politiques dans les geôles de l'occupa-tion israélienne, et parmi eux 270 enfants demoins de 18 ans, en infraction aux conven-tions internationales pour les droits de l'en-fant.

Des victoires, mais beaucoup de partiesrestent à jouer

La persévérance de l'OLP, le long de cetteannée qui s'achève, a été couronnée de vic-toires diplomatiques, dont la dernière en dateest un vote de la troisième commission del'ONU, chargée des Affaires sociales, cultu-relles et humanitaires, en faveur du droit dupeuple palestinien à l'autodétermination. Le30 septembre dernier, le drapeau palestiniena été hissé dans les offices de l'ONU, suivantl'adoption par l'AG de la résolution visant àhisser les couleurs des États non membresobservateurs de l'Organisation. S'ajoute à laliste des acquis, l'adhésion en avril dernierde la Palestine à la Cour pénale internatio-

nale (CPI). Au-delà du symbole, cette dé-marche constitue, de l'avis même des diri-geants de l'OLP, «un jalon dans la lutte denotre peuple pour la conquête de ses droitsinaliénables». Cet acquis a ouvert la voie àdes investigations sur les agressions d'Israëldans les territoires palestiniens. Avec latenue en décembre d'une séance spéciale aucours de laquelle les députés grecs devraientreconnaître l'État palestinien indépendant, laGrèce sera peut-être le 136e pays à reconnaî-tre la Palestine. Ce nouveau redéploiementau niveau international a été amorcé à traversla Suède qui avait reconnu, en juin dernier,la Palestine en tant qu’État. Le parlementbritannique avait appelé le gouvernement àfaire de même, le Congrès espagnol égale-ment, le parlement français s'est aussi pro-noncé en faveur d'une reconnaissance. Ce nesont pas moins de 135 États membres del'Organisation des Nations unies (ONU) quiconsidèrent aujourd'hui la Palestine commeégal, sur les 193 pays que compte l'ONU,soit 69,9%.

Des négociations de paix à l’agonieLa conversion en acquis politiques de

certaines victoires symboliques arrachéesjusque-là par la Palestine reste difficile, tantles négociations de paix tournent au ralenti.La suspension à maintes fois des négocia-tions de paix, autrement dit l'échec de la so-lution à deux États serait, avait dit leprésident palestinien Mahmoud Abbas, «lacause principale des tensions actuelles».Des ONG et des députés de divers pays ontappelé à la levée du blocus imposé par Israël

sur Ghaza, et à la désescalade de la violencedans les territoires palestiniens occupés, envain. Aucune partie n'avait les cartes en mainpour porter un coup décisif et être capabled'imposer des conditions pour mettre fin auxagressions israéliennes dans les territoirespalestiniens. «Un an après les derniers af-frontements ruineux à Ghaza, la sécurité etl'espoir à Ghaza et en Cisjordanie occupée,y compris à El-Qods-Est, demeurent à un ni-veau très bas», a déploré, récemment, le se-crétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,appelant la communauté internationale à«jouer un plus grand rôle afin de sortir del'impasse». Il a invité le Quartette pour le Proche-

Orient à poursuivre ses efforts afin de pré-server la viabilité d'un État palestinien et decréer les conditions d'une reprise de négocia-tions sérieuses. À ce titre, la Maison-Blanche a écarté l'éventualité que les négo-ciations entre Palestiniens et Israéliens re-prennent d'ici à la fin du mandat du Présidentaméricain Barack Obama en janvier 2017,après l'échec en avril 2014 de la dernière ini-tiative du secrétaire d'État américain, JohnKerry. Ce dernier avait admis que le «niveaude méfiance» entre Israéliens et Palestiniensétait du «jamais vu», et si la paix restait«possible», elle serait difficile. D'aucun es-timent qu'il ne peut y avoir de négociationssans un compromis avec Israël impliquantun retrait complet des territoires occupés en1967, y compris El-Qods-Est, sans la recon-naissance du droit du peuple palestinien àl'autodétermination, retour des réfugiés et lalibération des prisonniers palestiniens.

AFGHANISTANLes talibans resserrent l’étau

sur la province du HelmandLes rebelles talibans harcelaient hier la police et l'armée af-

ghanes à Sangin, un district du Helmand, province méridionalethéâtre d'intenses combats qui est «sur le point» de tomber danssa totalité aux mains des insurgés, selon des sources officielleslocales. Le Helmand, plus gros producteur de pavot en Afghanistan,

a une charge symbolique en tant que berceau de l'insurrectiondes talibans, avec la province voisine de Kandahar.Les combats qui y font rage depuis le printemps se sont in-

tensifiés, ces dernières semaines, et, dimanche, le vice-gouver-neur, Mohammad Jan Rasoolyar, a même prévenu le présidentAshraf Ghani que sa province était «sur le point» de tomberdans sa totalité aux mains des talibans.

IRAKDaech empêche les civils de quitter Ramadi

Les membres de l’organisation terroriste autoprocla-mée «État islamique» (Daech/EI) interdisent aux civils dequitter Ramadi, le chef-lieu de la province irakienne d’El-Anbar, dont se rapprochent les forces armées irakiennes,a dénoncé hier le ministère irakien de la Défense. La ville, à une centaine de kilomètres à l’ouest de

Baghdad, est tombée, au mois de mai dernier, aux mainsdu groupe terroriste. «Des familles ont réussi à échapperaux bandes de Daech. Mais des rapports du renseignementémanant de l’intérieur de la ville disent qu’ils empêchentdes familles de fuir, et qu’ils se préparent à les utilisercomme des boucliers humains», a déclaré Nassir Nouri,porte-parole du ministère. Des avions militaires irakiens ont largué, dimanche, des

tracts au-dessus de Ramadi, demandant aux habitants de

la ville, contrôlée par Daech, de partir dans les 72 heures,rapporte la télévision irakienne en citant un communiquéde l’armée. L’armée irakienne prépare, depuis des mois, une offen-

sive visant à reprendre la capitale de la province d’El-Anbar à l’ouest de Baghdad. Les forces de sécurité irakiennes, soutenues par les

frappes de la coalition internationale, auront repris lecontrôle total de la ville de Ramadi au groupe terroristeDaech d’ici à la fin de l’année, a prédit samedi le ministreirakien de la Défense. Chef-lieu de la vaste province oc-cidentale d’El-Anbar, Ramadi, une ville qui s’étend lelong du fleuve Euphrate, dans une plaine fertile, avait étéconquise en mai 2015 par les éléments de Daech.

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EL MOUDJAHID 15Monde

Mardi 22 Décembre 2015

Les deux chambres du parlement bu-rundais se réunissent hier enCongrès extraordinaire pour débattre

l'annonce par l'Union africaine (UA) du dé-ploiement d'une mission de maintien de lapaix au Burundi, englué dans une gravecrise politique depuis huit mois. Avec la dé-cision vendredi de l'UA de créer une Mis-sion africaine de prévention et deprotection au Burundi (Maprobu), forte de5.000 hommes et pour une durée de sixmois renouvelables, afin d'y enrayer lecycle des violences, la pression s'est accruesur le gouvernement burundais. Le Conseil de paix et de sécurité de

l'UA, qui a autorisé cette mission, avaitdonné quatre jours à Bujumbura pour ac-cepter ce déploiement, faute de quoi le blocpanafricain prendrait des «mesures supplé-mentaires» pour s'assurer qu'il ait lieu. Bu-

jumbura n'a même pas attendu la fin de cetultimatum pour opposer un refus catégo-rique. «Si les troupes de l'UA venaient sansl'aval du gouvernement, il s'agirait alorsd'une force d'invasion et d'occupation», et

le gouvernement burundais se réserverait«le droit d'agir en conséquences», a prévenudimanche Jean-Claude Karerwa, porte-pa-role adjoint du président Pierre Nkurunziza.

Le Parti populaire (droite) au pouvoir en Es-pagne a remporté les élections législatives, di-manche, obtenant 28,7% des suffrages, selonles résultats portant sur plus de 90% des bulle-tins, annoncés par la vice-présidente du gouver-nement Soraya Saenz de Santamaria. Le Partisocialiste arrive deuxième, avec 22,19% dessuffrages. Podemos (gauche radicale) serait la«troisième force politique», a-t-elle ajouté. Lesconservateurs du Parti populaire (PP), au pou-voir depuis 2011, ont remporté 121 sièges sur350 au Parlement, soit 65 sièges de moins qu'en2011 et loin de la majorité absolue qui leur per-mettrait d'être investis sans soucis. Même avecle soutien des 40 députés de la nouvelle forma-

tion libérale Ciudadanos, qui a annoncé àmaintes reprises qu'elle refuserait l'investitureau chef du gouvernement sortant, MarianoRajoy, ils auraient des difficultés à former ungouvernement. Le Parti socialiste (PSOE) ar-rive deuxième, avec 91 sièges, le pire résultatde son histoire. Son hégémonie est menacée parl'autre nouvelle formation : Podemos, de gaucheradicale. Le parti de Pablo Iglesias, né en jan-vier 2014, émerge comme troisième force poli-tique, et obtient avec ses alliés plus de 20% desvoix et 69 sièges. Il avait même été donné endeuxième position par un sondage réalisé à lasortie des urnes.

GRAND ANGLE

ANALYSE

Étrange que l’entrée en scène de la Rus-sie et de l’Iran en Syrie soit perçue, par lesexperts occidentaux, comme pur interven-tionnisme. Rappel géographique : la Syrieest proche voisine de ces deux puissances,comment alors leur contester leur présencesur la scène ? Depuis la fin de l’omnipré-sence américaine dans la région qui a durédeux décennies, l’Occident sent que la par-tie glisse entre ses doigts et sa mainmise ac-cuse un relâchement improductif. LesSukhoï et Gardiens de la Révolution sont àpied d’œuvre, sans tergiversation aucune.Les issues tragiques de Saddam et d’El-Guedaffi hantent toujours les mémoires etla conscience de certaines puissances qui«avaient laissé faire»… La stratégie occi-dentale s’était, par le biais d’une résolution

onusienne, donné le droit de laminer laLibye. Les Russes, s’étant abstenus, n’ontjamais pu avaler la trop grosse pilule, d’oùleur déploiement franc autour du régimesyrien. «Les Occidentaux nous ont roulés,et nous ne leur pardonnerons jamais leurutilisation unilatérale de la résolution del'ONU pour s'emparer de la Libye. Jamais,nous ne les laisserons s'emparer de laSyrie», avait alors affirmé à l'AFP, un di-plomate russe de haut rang basé à Damas.Et au doyen de l’université de Téhérand’ajouter : «La Russie et l'Iran agissentpour empêcher l'effondrement de la région,et (...) nous verrons dans les prochaines se-maines d'autres pays se rapprocher des po-sitions irano-russes concernant le rôle jouépar l'extrémisme.» Au-delà des pré-carrés,

l’ennemi commun se fortifie, s’adapte et seredéploie sur fond d’intérêts à préserver etd’images de puissances régionales à par-faire. Les Iraniens placent leurs pièces denouveau sur l’échiquier, et les Russes re-dorent leur blason d’antan, du temps del’URSS. Un «64 cases» truffé de considé-rations religieuses, économiques et souventpurement hégémonique. Une grande partiequi se joue entre les grands de ce mondedans une région meurtrie par les dribblesgéopolitiques. L’étrange dans l’affaire estque personne ne daigne lorgner la Pales-tine, pourtant trop proche voisine, la sourcede l’imbroglio qui génère les conflits et quin’est apparemment pas près de connaîtreune issue honorable.

Kamel Morsli

MOSCOU ET TÉHÉRAN DANS LA GÉOSTRATÉGIE DU PROCHE-ORIENT L’épingle et le jeu

LÉGISLATIVES EN ESPAGNECourte victoire du Parti populaire

Les Espagnols se sont exprimés. Vote-sanction pour les uns, sérieux avertissementpour les autres, la stratégie adoptée par lesélecteurs, si l’on peut qualifier la démarchecomme telle, a consisté à ne pas délivrer unblanc-seing au gouvernement Rajoy, droitetraditionnelle, et à sa politique d’austérité,mais aussi à faire en sorte que le future gou-vernement soit un ensemble hétéroclite,certes issue des jeux des alliances qui s’an-noncent d’ores et déjà ardues à réaliser. Lesrésultats des urnes ont sonné le glas d’un re-nouveau du champ politique. Le clivage gauche-droite n’est désomrais

plus de rigueur. Un cas de figure qui fait direau chef du gouvernement sortant, M. Rajoy,qu’«il faudra beaucoup parler, dialoguer, ar-river à des accords et je vais essayer», enévoquant l’éventualité de tisser des rappro-chements avec des partis qui n’évoluent pasforcément dans le même giron idéologique.Pour information, le parti libéral Ciudada-nos, arrivé quatrième, a vite fait de déclinertoute offre du Parti populaire. Selon bonnombre de spécialistes, le scrutin de di-manche à mis fin au système de l’alternancetraditionnelle. Un casse-tête chinois que lesétats-majors politiques mettrons sans douteun certain temps à résoudre, pour éviter unecrise politique qui pointe déjà. Podemos à

gauche, arrivé en troisième position, et Ciu-dadano à droite, les deux formations peuventse targuer d’incarner les nouveaux atouts queles Espagnols ont brandis. Les deux ontémergé, à la faveur d'une crise sans précé-dent, qui a secoué non seulement l'économie,mais aussi les institutions, ternies par la cor-ruption touchant l'ensemble de l'establish-ment : partis traditionnels, grandesentreprises, syndicats, et même une desmembres de la famille royale. Et tout deuxexigent une régénération démocratique. Unappel que les électeurs n’ont pas rejeté.D’ailleurs, ces derniers l’ont manifesté, lorsdes municipales du 24 mai, portant au pou-voir des plateformes citoyennes intégrées parPodemos, en particulier à Madrid et à Bar-celone. Ces législatives ont fait que le bipar-tisme politique a perdu énormément depouvoir et que même victorieux, le Parti po-pulaire doit composer. Ira-t-il à contresensdes ses engagements de l’heure ? Quoi qu’ilen soit, les législatives espagnoles ne fontque refléter les grands chamboulements po-litiques que vit le vieux continent, marquéspar la montée de la gauche radicale en Grèce,d’une coalition de partis de gauche au Por-tugal et surtout par la menace constante quefait peser le Front national en France.

M. T.

Casse-tête chinois

BURUNDI

La mission de l’UAen débat au Parlement

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El Moudjahid/Pub

Le CPS à l’épreuve

l La décision prise vendredi par l'Union africaine decréer une Mission africaine de prévention et deprotection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000

hommes et pour une durée de six mois renouvelables, afind'y enrayer le cycle des violences, n’a pas suscité l’adhé-sion des autorités burundaises.

«Si les troupes de l'UA venaient sans l'aval dugouvernement, il s'agirait alors d'une force d'invasion etd'occupation», et le gouvernement burundais seréserverait «le droit d'agir en conséquences», a menacéle porte-parole adjoint du président Jean-ClaudeKarerwa.

Réunies hier, lors d’un congrès extraordinaire, lesdeux Chambres du parlement burundais devaientexprimer leur position sur la question.

En fait, il était attendu des représentants du peupled’entériner le refus signifié. Le Conseil de paix et desécurité (CPS) de l'UA, qui a autorisé cette mission,prendra-t-il, dans ce cas de figure, comme annoncé, les«mesures supplémentaires» pour s'assurer qu'il ait lieu ?Espérons que ce scénario ne se réalise pas.

D’autant que la décision du CPS est motivée par sonsouci d’éviter que les violences constatées ne provoquentdes «conséquences dévastatrices» pour le Burundi, d’unepart, et pour la région très instable des Grands lacs,d’autre part. «L'Afrique ne permettra pas un autregénocide sur son sol», avait fait savoir le CPS.

Ces craintes sont partagées par la communautéinternationale qui n’ignore pas l'histoire post-colonialedu Burundi jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi.Le refus burundais aurait été compréhensible si legouvernement donnait l’impression de maîtriser lasituation sécuritaire, tout en engageant un dialogue avecl’opposition en vue de trouver une solution à la crisepolitique actuelle qui dure depuis plus de huit mois.

Au contraire, il est constaté l’intensification desviolences, devenues armées depuis la réélection mi-juilletdernier de M. Nkurunziza. C’est dire que si le CPS a jugénécessaire l’envoi d’une mission, ce n’est certainementpas pour justifier son existence ou donner une«occupation» à des soldats inactifs.

L’Afrique, qui revendique sa capacité à apporter sespropres réponses à ses problèmes, se dotant pour ce fairedes outils indispensables, voit ainsi sa volonté des’affranchir de tout tutorat contrariée par ses propresdirigeants.

Il est à se demander quelle aurait été la réaction deBujumbura si l’envoi d’une mission au Burundi avait étédécidé par le Conseil de sécurité de l’ONU ?

Nadia K.

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16 EL MOUDJAHIDSociété

Mardi 22 Décembre 2015

VISASansUn énorme glissement de terrain a fait prèsd'une centaine de disparus à Shenzhen, une

ville industrieuse du sud de la Chine aux portesde Hong Kong, où les sauveteurs s'affairaienthier pour tenter de dégager des survivants.

L'avalanche de terre et de boue a englouti 91personnes, selon un dernier bilan officiel, etenseveli une trentaine de bâtiments avant de

provoquer une explosion de gaz. Plus de 1.500 secouristes et 104 camions depompiers étaient à pied d'œuvre sur le siteétendu de la catastrophe, selon l'agence de

presse officielle Chine nouvelle.

En effet, la téléphonie mo-bile, les courriers électro-niques entrent en lice, ces

dernières années, pour rempla-cer carrément la lettre, jusque-làutilisée pour acheminer les fac-tures de téléphones fixe et mo-bile, d’eau vers leurs abonnés.Le commercial, en fait, se rap-proche, à coup sûr du citoyen,pour communiquer, sans inter-médiaire avec ce dernier, réhabi-lité, à juste titre, dans son statutde « client- roi ». Ce nouveaumode d’emploi permet au abon-nés de connaître, voire suivre lemouvement de leurs consomma-tions, mais aussi découvrir leursfactures et les délais de paie-ment, leur évitant les coupuresde lignes téléphonique, d’inter-net ou d’eau. Le boom techno-logique auquel nous assistonsest de plus utilisé à bon escientpar les grands organismes quiaspirent à mieux répondre auxbesoins de leurs clients, tant enterme de rapidité que de qualitédu service fourni. Les offresmultiples et variées permettent

d’être à jour dans le règlementdes quittances des mêmes ser-vices. C’est une véritable révolu-

tion : il suffit d’entrer dans lessites de ces derniers pour béné-

ficier, en un clic, d’un servicesimple et gratuit mis à la dispo-sition du client pour consulter safacture. Une fois identifié,l’abonné est en mesure deconnaître sa consommation, im-

primer puis payer sa facture au-près des agences commercialesde ces organismes. En fait, cetteprocédure, introduite dans lecadre du « e-paiement », permetégalement de consulter et de vi-sualiser l’historique des factures,d’autant plus que de nombreusesfactures ne parviennent pas àleurs destinataires. Certainsabonnés ont même vu leur lignetéléphonique, coupée faute denon paiement alors qu’ils n’ontmême pas reçu leur quittance.C’est dans ce cadre que s’inscrit,« Khlass » d’Algérie Telecomqui offre au client l’opportunitéde rechargement de comptesIDOOM ADSL et le paiementde factures téléphoniquesIDOOM FIXE, à tout moment,via des comptes CCP. Aujourd’hui, l’option qualité

est de plus en plus présente dansla nouvelle feuille de route desgestionnaires qui ne restent pasen marge de l’avancée technolo-gique enregistrée, pour se main-tenir.

Samia D.

NOUVELLES TECHNOLOGIES

Les entreprises à l’heure du NetDe plus en plus, les entreprises misent sur le progrès technologique pour améliorer leurs prestations et gagner ainsi

la bataille de la qualité, devenue facteur incontournable pour fidéliser le consommateur.

En partenariat avec l’Agence spatiale al-gérienne (ASA), une nouvelle publicationfixant les actes de la Conférence internatio-nale sur les changements climatiques « uneréalité à prendre en compte dans les trajec-toires de développement : modélisation, outilspatial et adaptation », organisée les 4, 5 et 6octobre dernier à Alger et ce, à la veille de laConférence de Paris, a été publiée avec l’ap-pui du bureau des affaires spatiales des Na-tions unies. Ce recueil des actes de la Conférence in-

ternationale sur les changements climatiquesde 330 pages fixe sur papier les résultats desimportantes communications et interventionsdu directeur général de l’Agence, AzzedineOussedik, du directeur de l’environnement dudéveloppement durable du ministère des Af-faires étrangères, Djihed Eddine Belkas, et dureprésentant du bureau des affaires spatialesdes Nations unies (UNOOSA), Luc St Pierre.Les trois conférenciers ont mis en exergue« la coordination internationale » qui demeure« impérative si nous devions conserver etaméliorer un système d’observation mon-dial ».Le recueil englobe en outre les comptes

rendus des cinq conférences plénières et dessix ateliers dégagés lors des travaux de laconférence et qui traitent de plusieurs pointsliés au thème tels que « changements clima-tiques et outils spatiaux », « impacts des chan-gements climatiques », « coopération et

expériences internationales », « climat eténergie », « incidences économiques du chan-gement climatique »… La revue publie unesérie de communications présentées, pendantles trois jours de travaux, par des experts dela région Afrique du Nord et sahélo-saha-rienne, des agences spatiales, des représen-tants d'organisations régionales etd’institutions académiques. Les textes sontaccompagnés d’illustrations sur la conférenceainsi que des tableaux chiffrés liés au change-ment climatiques à travers le monde. Les re-commandations de cette conférence au

nombre de 21, y ont été également renduespubliques. Il s’agit notamment d’initier et derenforcer des projets de recherche et de déve-loppement sur les deux plans national et ré-gional, en s’appuyant sur l’utilisation desdonnées spatiales dans les stratégies d’adap-tation aux effets des changements climatiqueset dont la finalité est de poursuivre l'effort desensibilisation les décideurs et des divers ac-teurs institutionnels, scientifiques, écono-miques et société civile à ces questions en vued’infléchir les trajectoires de développementen y intégrant la dimension climatique.Par ailleurs un hommage, à titre posthume,

a été rendu à trois chercheurs météorolo-giques algériens décédés tout récemment,Mohamed Senoussi, Mostefa Kara Kamel etDjamel Boucherf. La publication insiste sur les objectifs tra-

cés dans le cadre de la conférence d’Alger,tout en évoquant la question des changementsclimatiques et leurs impacts potentiels sur di-vers secteurs d'activité et milieux naturels enAfrique du Nord et dans la région sahélo-sa-harienne, l'indentification des voies et moyenspour approfondir la connaissance scientifiquede la région ainsi que le partage des expé-riences et des bonnes pratiques en matière destratégies d'adaptation sectorielles, nationaleset régionales pour l'identification des axes po-tentiels de coopération régionale dans le do-maine.

R. S.

ACTES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

L’engagement effectif de l’Algérie

LOGEMENTS SOCIAUX Colère des habitants de Beni-Messous

Beni-Messous a connu, dimanche dernier,un mouvement de protestation de ses habi-tants. Ces derniers ont exprimé leur mécon-tentement à défaut d’apparition de leur nomdans les listes de distribution des logementssociaux. Ce mouvement de protestation desdemandeurs de logements sociaux dans lechef-lieu de la commune de Beni-Messous aconnu une montée au créneau des habitantsqui ont dénoncé leur exclusion de la dernièreliste des bénéficiaires de logements sociaux.

Ils étaient des dizaines de jeunes postulantsqui se sont rassemblés devant le siège de lacommune pour exprimer leur colère quant àla distribution inéquitable des logements. Lesprotestataires ont rappelé qu'ils attendent ceslogements depuis les années 1990 et qu'ilsn'accorderaient plus aucun délai aux respon-sables concernés pour le règlement de cettesituation. Ils réclament une commission d’en-quête ministérielle pour enquêter sur toutesles listes des bénéficiaires de logements so-

ciaux et RHP. Les manifestants veulent à tra-vers cette action exprimer leur indignation etleur révolte quant à cette distribution qu’ilsqualifient d’injuste des logements par la com-mission d’attribution. Les non-bénéficiairesont, également, réclamé l’intervention du walid’Alger afin qu'il annule la liste qui, seloneux, comporte plusieurs noms de personnesqui ne devraient pas bénéficier d'un logementsocial, vu leur âge ou leur fonction.

Sihem Oubraham

TIZI OUZOU Un jeune découvert mort

dans son véhiculeUn jeune homme a été retrouvé, samedi der-

nier, mort à l'intérieur de son véhicule, au villageIcheriouène dans la commune de Makouda, unevingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wi-laya de Tizi-Ouzou, apprend-on de la protectioncivile. Âgé de 30 ans et répondant aux initiales de I.

B, la victime a été découverte aux environs de 10heures à l'intérieur de son véhicule de marque Peu-geot Partner sans aucune trace de violence. Uneenquête a été ouverte par les services de sécuritépour déterminer les causes et circonstances exactesde ce drame.

B. A.

SIDI BEL-ABBÈS1 mort et 3 blessés dansun accident d’autorail

La ligne des chemins de fer reliant Tlemcen-Oran via Sidi Bel-Abbès a fait encore parler d’elleà la suite d’un accident d’autorail survenu à proxi-mité de la commune de Sidi Brahim faisant unmort (chauffeur d’un engin) et trois blessés (pas-sagers du train).Un camion traversant encore unefois un passage non gardé a été heurté brutalementpar la locomotive. Le conducteur du camion estmort sur le coup. Les victimes ont été transféréesau service des urgences médico-chirurgicales duCHU de la ville par les éléments de la protectioncivile. Une enquête a été ouverte pour déterminerles causes de cet incident devenu cyclique malgréles doléances des citoyens et les mises en garde dela wilaya.

A. B.AÏN TÉMOUCHENT

Saisie de 791 bouteilles de liqueur

791 bouteilles de liqueur a été saisie en fin desemaine écoulée par les éléments de la brigade derecherche et d’investigations (BRI) de la police ju-diciaire d’Aïn Témouchent, a-t-on appris di-manche dernier auprès de la sûreté de wilaya.Exploitant des informations, les policiers ont

établi un barrage de contrôle lors duquel ils ont in-tercepté, au volant d’une voiture, le nommé A. F.(53 ans), habitant Aïn Témouchent, qui transpor-tait la "marchandise" en question, ainsi qu’unmontant de 15.500 dinars fruit de ses tractationsillégales, a-t-on précisé. Présenté devant le parquetd’Aïn Témouchent, le mis en cause a été placésous mandat de dépôt pour détention et transportde boissons alcoolisées sans autorisation.

ORAN12.000 comprimés

de psychotropes récupérés 12.000 comprimés de psychotropes ont été sai-

sis et deux dealers arrêtés dernièrement à Bir ElDjir à l'est d'Oran par les services de la police dela brigade de lutte contre les stupéfiants relevantde la police judiciaire, a-t-on appris dimanche der-nier auprès de la sûreté de wilaya. Les comprimés de psychotropes de marque Ri-

votril et un véhicule ont été saisis lors de cette opé-ration menée par la brigade de lutte contre lesstupéfiants, qui ont réussi à démanteler une bandecriminelle composée de deux individus âgés de 26et 31 ans qui vendent de la drogue, a indiqué lechargé de la communication lors d'un point depresse qui a précisé que la marchandise saisie pro-vient du Maroc. Les prévenus seront présentésprochainement devant la justice, a-t-on indiqué,ajoutant qu’un autre dealer, âgé de 28 ans qui opé-rait également dans la commune de Bir El Djir, aété arrêté par les services de police de la sûreté dedaïra qui ont saisi 4 kg de kif traité.

Un poisson-lapin, une espèce connue poursa toxicité, a été capturé dans la nuit de samedià dimanche à 2 km au large de Cap Rosa (ElKala), a-t-on appris auprès du directeur de lapêche et des ressources halieutiques, HamidBrahmia. Ce poisson, appelé aussi poisson-coffre, a

été pris dans les filets d’un sardinier, à près de50 m de profondeurs, a indiqué le même res-

ponsable, précisant qu’il s’agit d’une "réappa-rition" puisque un poisson de la même espècea été capturé, une première fois, en août 2014,toujours au large d’El Kala. Le poisson a été remis au Centre national

de recherches pour le développement de lapêche et de l’aquaculture (CNRDPA) dans lebut "d’identifier la sous-espèce et renforcer larecherche scientifique". M. Brahmia a rappelé

qu’une campagne de sensibilisation aux dan-gers que représente la consommation de cepoisson a été lancée au lendemain de sa pre-mière apparition pour éviter sa commerciali-sation et inciter les marins-pêcheurs de larégion à remettre les individus qu’ils pêche-raient aux services en charge du secteur de lapêche.

EL-KALA Capture d’un poisson-lapin

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17

Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHID Culture

Ils sont souvent intercalés entredeux programmes et la majorité dutemps précèdent le journal télévisé.On n’en parle peu alors qu’unsérieux travail est sous-jacent

derrière l’image. Ils sont loin d’êtreanodins et procèdent dans une

contextualisation propre à l’Algérie.Les spots publicitaires, c’est d’euxdont il s’agit bien sûr, au lieu des’appuyer essentiellement sur un

message iconographique vantant lesmérites d’un produit local commecela se fait ailleurs racontent touteune histoire sociale qui va chercherloin dans les valeurs de l’identitéalgérienne. Par le biais d’une mise

en scène et une succession descènes, l’on assiste à un

véritable bal de personnagesentretenant avec le temps présentune relation de proximité comme

cette publicité sur le lait qui passe del’enfant, la grand-mère, les

coutumes du mariage jusqu’à laréalité à travers le chanteur

Abdelkader Chaou qui véhicule à luitout seul tout un message.

Le coin du copiste

Un film dans le même style etcatégorie du précédent, àsavoir l’action, mais avec

un meilleur effort dans le scénario,destiné à un public jeune», révèleZakaria Ramdane. «Le film Algé-rie pour toujours a été vendu à 13pays dont la Russie, le Japon, l’Al-lemagne et la Turquie et le Moyen-Orient et a été traduit et doublédans plusieurs langues aussi, unepremière dans l’histoire du cinémaalgérien. Les pays qui ont acheté lefilm ont investi et injecté de l’ar-gent dans son doublage et ontconçu leurs propres affiches, et çac’est simplement du jamais vudans le cinéma de notre pays.» A une question de savoir si l’in-

vestissement de son premier film aété amorti et rentabilisé — rappe-lons qu’il a été financé sur fondsalgériens privés et sans aucun sou-tien financier public direct — leproducteur Zakaria Ramdane, pa-tron d’access V Prod, fait savoirque «contrairement à tous les pro-nostics, le film a réalisé des béné-fices non négligeables, sauf que letravail du recouvrement de l’argentà travers les pays où il a été projetéet de ses ventes en VOD ou DVDprendra 2 ou 3 ans pour êtreachevé. Mais je peux vous dire queça été rentable et il a eu un grandsuccès. Donc par rapport à tous cesindices positifs que je viens deciter et pour revenir à mon nou-veau projet, nous avons pensé àfaire un deuxième film, une sorted’une suite au premier, c'est-à-direun film d’action qui offre degrands spectacles de cascades.Nous allons mobiliser 30 voituresde cascades et une quinzaine decascadeurs mécaniques de renom-mée mondiale qui vont intervenirdans le film».

Le film sera tourné à Oran,Alger, le grand Sud,

Paris et DubaïConcernant le tournage du

film, il devra commencer en fin

janvier 2016, et selon ZakariaRamdane, il aura lieu dans cinq en-droits différents ;Oran, Alger et lesud algérien en passant par Paris etDubaï. «Comme fut le cas pour lepremier film qui a fait découvrir labeauté d’Oran au monde entier,cette fois aussi, nous prévoyons defaire une carte postale plus richepour notre pays. Nous voulonsfaire découvrir la beauté d’autresvilles de notre magnifique pays. Jeveux exploiter et mettre en avantla magie du paysage du grand Sudalgérien, aussi faire de belles prisesde vue pour la capitale Algercomme nous l’avons fait exclusi-vement pour Oran dans mon pre-mier film. Le film va être distribuédans les quatre coins du monded’où l’importance de la mise envaleur de l’aspect touristique dansce projet, et c’est ce qui se fait par-tout le monde. D’ailleurs nouscomptons sur le concours du mi-nistère du Tourisme pour nous ac-compagner dans ce projet», aindiqué Zakaria Ramdane.

Un film au budget de 11 millions de dollars S’agissant du casting, le réali-

sateur veut garder le haut niveaude sa production. L’on saura, eneffet, qu’une grande star holly-

woodienne jouera dans le film. Outre la présence d’un acteur deniveau international, il y aurabeaucoup de comédiens algériens.Le budget du film est estimé à 11millions de dollars a révélé ZakariaRamdane. L’écriture du scénario aété confiée à un algérien établi enFrance, en l’occurrence, ChakibTaleb Ben Diab. La réalisationsera, cette fois-ci, cosignée algéro-française. Le premier tour de manivelle

sera donné à Oran, révèle-t-il. Aune question de savoir si les insti-tutions publiques compétentesvont «jouer le jeu» cette fois-ci, ilrépondra : «Elles ont vu que monpremier film, produit à 100% surfonds privés algériens, a réussi eta eu un succès story. Car il faut sa-voir que le cinéma algérien a faitdes films qui sont d’une grande va-leur artistique et ont décroché deprestigieux prix internationaux,mais jusque-là, n’a pas fait defilms qui ont une valeur commer-ciale qui se vendent aux grandspays connus dans l’industrie ciné-matographique. Pour reprendre lespropos du ministre de la Culturequi a encouragé l’investissementdans le domaine de la culture, moije dis que le cinéma est aussi dubusiness et une industrie et faut

qu’il soit aussi rentable pour sesbailleurs de fonds. Pour ce quiconcerne mon nouveau projet, jen’ai pas demandé un financementdirect et intégral des organismespublics, mais un soutien partiel etaccompagnement de mon projet etqui peut être de différentes natures,notamment les facilitations inhé-rentes à l’octroi des autorisationset du tournage». Le synopsis dunouveau film de Zakaria Ramdaneévoque les tensions confession-nelles et internationales qui agi-tent, actuellement, la planète alorsque «l’Algérie fait figure d’unhavre de paix et de stabilité. Sesservices de sécurité considérésparmi les meilleurs dans le mondeœuvrent, dans l’ombre pour proté-ger son territoire. Mais dans les té-nèbres, des forces ennemiescomplotent contre sa stabilité.Ainsi, une organisation paramili-taire étrangère, connue sous lenom de Dark Fire, avec à sa tête undénommé Daniel Hagg, cherche àmettre la main sur les ressourcesénergétiques du pays. L’organisa-tion, faisant fi de toute morale,n’hésite pas à enlever le fils du mi-nistre de l’Énergie afin de fairepression sur lui et l’obliger à signerun contrat qui leur permettra defaire main basse sur la manne pé-trolière et gazière de l’Algérie. Surordre de leur supérieur, Dark Fire,vont faire équipe avec des terro-ristes afin de mener à bien leurssombres desseins. Au prix de pour-suites et de fusillades terrifiantes,des services de sécurité algériensvont réussir à démanteler et neutra-liser l’organisation et avorter soncomplot et libérer le fils du minis-tre de l’énergie0.» D’Oran à Dubaïen passant par Alger et Paris, le producteur promet un film d’ac-tion conjugué à l’humour avec desscènes d’explosions, cascades etdes courses-poursuites en toutgenre et qui fait visiter le décor naturel de l’Algérie.

Amel Saher

DERNIER FILM DE L’ACTEUR ET PRODUCTEUR ZAKARIA RAMDANE

Une nouvelle star hollywoodiennedans une production algérienne

Après la success-story de son premier film Algérie pour toujours, distribué dans plusieurs pays étrangers et dans lequel ont joué des comédiens de niveau international, comme Micke Tyson, la chanteuse française Lorie et Smaïn,

le producteur Zakaria Ramdane a bien voulu dévoiler, en exclusivité au journal El Moudjahid, les détails de son nouveau filmdont le début du tournage est prévu pour fin janvier 2016.

10e FESTIVALGÉRIEDeux orchestres andalous et un ensemble irakien en ouverture Le 10e Festival international de mu-

sique andalouse et des musiques an-ciennes "Festivalgérie" s’est ouvertdimanche à Alger avec trois récitalsanimés par Lamia Madini, l’Ensembleirakien Angham El Rafideyn et l’Asso-ciation des Beaux arts d’Alger, devantun public nombreux et recueilli. Troisensembles ont été accueillis sur la scènede la salle Ibn Zeidoun de l’OfficeRiadh El Feth, près de trois heures du-rant, en ouverture du 10e Festivalgérie,devant un public venu renouer avec lepatrimoine andalou et les musiques an-ciennes du monde. Lamia Madini, première àmonter sur les planches, soutenue par l’Ensem-ble national algérien féminin de musique anda-louse (ENAMA) dirigé par Kateb Nagib, aprésenté "Noubel Mezmoum" dans ses diffé-rentes déclinaisons rythmiques et mélodiques.Dotée d’une belle présence, Lamia Madini a sé-duit l’assistance avec une voix suave et lim-pide, interprétant librement son répertoire enposture debout, sans le luth, son instrument deprédilection. La vingtaine de musiciennes com-posant l’ENAMA ont brillé de maîtrise dansleurs différents instruments notamment lescordes aux sonorités relevées dont le r’beb, leluth, la kouitra et les deux qanuns présents surscène. L’Ensemble irakien "Angham El Rafi-deyn" est ensuite intervenu en quatuor d’an-ciens musiciens avec Taha Gharib au "Djoza"(petite vièle rustique à pique), dirigeant sescompatriotes Sabah Hachem au "sentor" (ci-thare à table frappé qui se joue avec des petitesbaguettes à marteaux), Sabah Kadem au "riq"

(petit tar ou tambourin) et à "El Khchabia" (pe-tite percussion à deux tambours séparés) etM’Hamed Khalil, à la derbouka (percussionorientale). L’ensemble irakien a présenté un ré-pertoire traditionnel fait des pièces, Hidjaz ta-dittionnel, Leyloun Bihi El Fen Indjala(mouwachah dans le mode rasd), Maqam ElBendjigah (dérivé du 5ème degré du mode rasd)et Et’Choharga (dérivé du mode adjam âou-chaïran). Les pièces, Oundour Ilaya dans lemode nahaouend, chansons rurales dans lemaqam bayati et une présentation des différentsrythmes irakiens exécutés par les percussion-nistes de la troupe, ont également été au pro-gramme du quatuor irakien. L’Association desbeaux arts d’Alger, dernière à se produire danscette soirée inaugurale du 10e Festivalgérie,s’est présentée devant le public avec une ving-taine de musiciens dont plus d’un tiers defemmes. Dirigés d’une main de maître par Ab-delhadi Boukoura, aux commandes de l’asso-ciation depuis 1999, les instrumentistes de

l’ensemble algérois issu de l’an-cienne "Société des beaux arts" fon-dée en 1856, ont présenté "NoubetH’çin" dans ses différentes varia-tions rythmiques. Une dizaine dejours, confie M. Boukoura, aura suf-fie au groupe pour mettre au pointle programme de la nouba fait d’unedizaine de pièces interprétées soitpar l’ensemble ou alors en solo parMounia Chatal, Amira Chekchek ,Lamia Abdelli, Hamza Bouneb, Ha-roun Chettab et Noueddine Bena-lioua. Parmi les instrumentistes de

l’Association des beaux Arts d’Alger, dont lechef d’orchestre a fait l’éloge, Yasmine Sefsaf,musicienne non-voyante, jouant au luth rayon-nante dans sa tenue traditionnelle avec une voixpure à la tessiture large. Le public, prenant duplaisir à suivre les trois prestations, a eu du bonrépondant en réagissant avec des applaudisse-ment et des youyous aux différentes prouessestechniques et vocales des instrumentistes et deschanteurs, marquant l’intervention des Irakiens,qui ont réarrangé les textes de leurs chansons demanière à faire l’éloge de l’Algérie, d’un en-thousiasme particulier. En début de soirée lecommissaire du 10e Festivalgérie M. AissaRahmaooui a donné lecture à l’allocution inau-gurale de l’évènement au nom du ministre de laCulture M. Azeddine Mihoubi. Douze paysprennent part au 10e Festivalgérie qui se pour-suit jusqu’au 26 décembre avec au programmede la journée de lundi, l’Ensemble Mudejar (Es-pagne), la chanteuse Zakia Kara Torki et l’En-semble de l’amitié algéro-turque.

TLEMCENConcert en l’honneur

de Larbi Bensari

Le grand orchestre de la musique anda-louse de la ville de Tlemcen donnera, vendrediprochain à la maison de la culture Abdelkader-Alloula, un concert de musique pour commé-morer le 51e anniversaire de la mort du chantreLarbi Bensari, a-t-on appris dimanche auprèsde cet établissement culturel. Cet orchestrecomposé de plus d’une centaine de musiciensde différentes associations musicales activantà Tlemcen, telles que Kortobia, Ahbab cheikhLarbi Bensari, Slam, Gharnata permettra auxmélomanes, le temps d’une soirée, de se sou-venir du cheikh Larbi Bensari, qui fut un vir-tuose du R’bab et de musique de manièregénérale. Né en 1857 dans une famille mo-deste, Larbi Bensari commenca très jeune àapprendre la musique des grands maîtres del’époque, à l’instar de cheikh Boudefla. Endépit de la grande concurrence, Tlemcencomptait de grands maîtres. Il devint chef d’or-chestre incontestable grâce à sa maîtrise de di-vers instruments musicaux et à son talent, cequi lui permirent de représenter dignementl’école de Tlemcen dans plusieurs manifesta-tions musicales et festivals, aussi bien en Al-gérie qu’à l’étranger. Cheikh Larbi excellaitaussi bien dans le hawzi, l’aaroubi que dans lemadih et le gharnati et restait l’un des maîtresles plus en vue dans l’histoire musicale tlem-cenienne et algérienne. Mort en 1964, cheikhLarbi Bensari a laissé un répertoire musicaldes plus riches et est considéré comme icôneet référence de la musique andalouse par denombreux musiciens activant actuellement ausein des associations musicales locales et nationales.

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ttisier

21

SALLUMEFEUEGALISEURT

IGPPELBARFFIHCJMCJAI

NUOLLARIMAECIVUEHOLN

DEUOECNANOSNOCDUAIES

UUSIETENIADUOSIRRNSA

LLSELMJSCCSPMMCTRTAL

GAOMAIUUUOAOAEIREUIU

ENIERLRLLOLLTMEITREB

NTRNGIAFIRIIEPUEEENR

TERTUTSANDSTLIXREATE

CPPMMASTAOSIAEGHANIC

ORPEEIIAINASSRAORAMO

NORRNREGRNNESRRTMFPU

ICOITENEEETREECTOFOR

FEPTOEPICITNABOEIITO

ESHORESSUORBERNNRNEN

RSEIRUETCETORPNTIINN

EUTRLAICOSITNAEOETCE

SSEEEBOHPORDYHTTSEER

UBECQUETERMULTIPLIEE

FAIT SAILLIE VERS LE HAUT

Allume-feu

Becqueter

Chiffrable

Vice-amiral

Consonance

Soudaineté

Rebrousser

Protecteur

Antisocial

Hydrophobe

Anticipe

Egaliseur

Multiplie

Empierre

Judicieux

Garçonnet

Meurtrier

Hottentot

Charretée

Armoiries

Jointure

Affinité

Alésaient

Impotence

Insalubre

Couronner

Poussoir

Prophète

Ploiement

Méritoire

Argument

Militaire

Jurassien

Sulfatage

Culinaire

Coordonne

Salissant

Politiser

Matelasse

Indulgent

Conifères

Gueulante

Processus

Mot CACHÉ

SOLUTION PRÉCÉDENTE : TENDANCIEUSE

Mots CROISÉS Mots FLÉCHÉS

Nº 3850

Nº 3850

Nº 3850

Grille

Définitions

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT :I-Ancienne blanchisseuse. II-Affection-Ville serbe. III-Par voie

de conséquence. IV-Protecteur-Amiral anglais. V-Vagabonde-Poignée. VI-Rayon-Rivière française. VII-Grand nageur-Salé.VIII- Arrivée-Bradype-Particule. IX-Enchâsser. X-Conjonction-Bases.VERTICALEMENT :

1-Mocheté. 2-Intensité de courant. 3-Existes-Rigolades. 4-Qui manque de vigueur-Voyelles. 5-Noyau de la terre-Souverains slaves. 6-Arrangement-Impôts. 7-Empreurs-Bulgares-Deux à Rome. 8-Cratères. 9-Jubilons-Note demusique. 10-Devant la matière-Bois précieux.

SOLUTION DES MOTS CROISÉS

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

L A V A N D I E R E

SA M I T I E N I

I P S O F A C T O

D E N E L S O N

R R E A N S E

R

E

A I T A R N B

O G R E S S O D E

N E E A I

R

I O N

N S E T I R E

E T A S S I S E S

SOLUTION DES MOTS FLÉCHÉS

L O C O M O T I V E

A C U M I N E I L

N A B

E

P M E

G R O U A G

N

E V

O I N D R

P

A

U N S E R M E N T

R A M A S T R O

E C

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A V E R I

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E

I R E E R

X I R S P A S EM

1

2

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mardi 22 Décembre 2015

ENTRES————————————LOCAL SOUTERRAIN————————————

EN RAB

CUIVRE———————————REFUS ENFANTIN

———————————MÉDIATEUR SCANDINAVE

PERSONNEL—————————

PETITE ENTREPRISEE

PRODUIT DE NETTOYAGE

—————————RECHERCHE DE GROUPE

INDEFINI—————————

VENTILÉE

NOTE—————————AVERTISSEMENT

PRÉALABLE

CONVULSION—————————

COULEUR NOIRE EN ALCHIMIE

MAÎTRE EN MUSIQUE

—————————EN RADE

INSTRUMENTDE MUSIQUE

—————————ALANGUI

VILLEDE FOUILLES

————————SOURI

PERSONNEL—————————

INDÉFINI

BENIR————————

EN MOIS

EN NOIR————————PRÉPOSITION

APPAREIL DE LEVAGE————————

PROMESSE

NEGATION———————

BRAMER

MOTRICIE DU TRAIN———————————

EN POINTE FINE———————————

PERSONNEL

EL MOUDJAHID Détente -TVPage animée par Mourad Bouchemla

Télévision

08h00 : Bonjour d'Algérie (direct)09h30 : Waqai'e (17) rediff10h00 : El ilm bayna yedaik II (46)10h30 : Police zola (42)11h00 : Questions d'actu (rediff)12h00 : Journal en français + météo12h25 : Durabilis (rediff)12h50 : Khoudiaa el inssane (15)14h15 : Sahra'e el taldj (05)14h45 : Nour el fadjr (13)15h30 : 52 Chrono (rediff)16h30 : Sebaq el madjarate (06)17h00 : El mamalike el talate (06)17h25 : Takder tarbah18h00 : Football ''USMA/MCA'' direct18h45 : Journal en français + météo20h00 : Journal en arabe20h45 : La semiane Eco21h40 : El male oua el banoune22h35 : Expression livre23h30 : Algérie, gébies des lieux00h00 : Journal en français

MARDI

16h20 El Male Oua El Banoube16h50

Feuilleton social Réalisé par Amar TRIBECHE

Avec Mohamed AJAIMI, Bahia RACHEDI, Driss CHEKROUNI, Hassen BENZERARI, Nidal…

Deux frères, Allawa et Lakhdar, vivaient paisiblement dans la mêmemaison jusqu'au jour où un drame survient ; Merouane, fils d’Allawa,un adolescent jaloux de la passion innocente qui existe entre sa sœurMeriem et son cousin Skender, jette une pierre sur celui-ci, ce quiprovoque progressivement chez lui une cécité totale... la cohabitationentre les deux frères devient désormais impossible et c'est la séparation.

Nour El FedjrFilm algérien

Réalisé par Mohamed Kadour ibrahimAvec la participation de Taher Rafsi,Louz Elhaouari, Nesrallah

Mdjahed, Omar Ben charab, Hamza Atou, Nacéra et Imane Younes.

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30

Mardi 22 Décembre 2015

EL MOUDJAHIDSports

Joseph Blatter, président de la Fifadepuis 1998, et Michel Platini,président de l'UEFA depuis 2007,

ont été suspendus 8 ans de toute activitéliée au football, a indiqué la justice in-terne de la Fifa, dans son verdict pourl'affaire du paiement controversé de 1,8million d'euros liant les deux dirigeants.

Les deux hommes, jusqu'ici les pluspuissants de la planète Football, peu-vent faire appel devant la Fifa, puis de-vant le Tribunal arbitral du sport (TAS).Mais le calendrier des recours risqued'empêcher Platini de se présenter à laprésidence de la Fifa le 26 février.

FIFA

Blatter et Platini suspendus 8 ansde toute activité liée au football

Rien ne va plus au CSC. La situation du clubconstantinois s'est compliquée depuis qu'il a étééliminé sans gloire de la Coupe d'Algérie dès lepremier tour par le MCEE. Cette contreperfor-mance est venue apporter son lot d'ennuis à unclub qui végète dans les profondeurs du classe-ment à l'issue d'une phase aller déjà assez com-pliquée comme ça.

L'arrivée du Franco-Portugais Gomez enremplacement d'Hubert Velud, taillé par l'ancienprésident Mohamed Haddad pour sa "prépara-tion d'intersaison catastrophique", allant jusqu'àle présenter "comme une erreur de casting" , n'apas provoqué le déclic tant espéré. Le CSC acontinué à enchainer les contre-performances

jusqu'à cette élimination précoce en coupe d'Al-gérie qui a fini par sortir de nouveau les suppor-ters. Ceux-ci étaient, en effet, nombreux à êtrevenus, dimanche, à la reprise pour s'expliqueravec les joueurs. Yacine Bezzaz et Mohamed-Amine Aksas ont essayé tant bien que mal decontenir cette "colère", mais en vain. Les sup-porters ont fait en sorte de dire "tout le bien"qu'ils pensaient de l'équipe. Certains joueurs ontessuyé plus de critiques que d'autres.

Dans ce climat de tension, la pression nesera que grandissante pour l'équipe. Qui plusest, la direction menace de prendre des mesuresdantesques. Si certains joueurs vont devoir bais-ser leurs salaires, d'autres par contre risquent

tout simple d'être tout simplement licenciéspour insuffisance technique.

L'entraîneur Diego Gomez devait se réunirce dimanche avant la reprise avec les dirigeantspour présenter son bilan et tenter d'expliquer lesraisons de cette sortie prématurée, mais cetteréunion a été reporté de vingt-quarante-huitheures sans doute le temps que les choses se tas-sent. La fin de la phase aller s'annonce compli-quée pour le CSC qui va devoir mettre de l'ordreet tenter de mettre fin à cette mauvaise série demauvais résultats. Car à ce rythme, c'est sonmaintien parmi l'élite qui risque carrémentd'être remis en question.

Amar Benrabah

CSCLes supporters montent au créneau

DANS LA LUCARNE

lCe qui n’était que rumeur vientd’être confirmé par le tribunal in-terne de la FIFA, rendant ce fait

officiel. Les deux hommes, les plus puis-sants de la planète Football il y a peu, Mi-chel Platini et Sepp Blatter, viennentd’écoper d’une suspension de huit ans detoute activité liée au football. On a estiméque le versement de 1,8 million d’eurospar Blatter à Platini, pour des travaux,lorsqu’il était son conseiller, n’était paslégal. Par conséquent, cette sanction at-tendue par la plupart des spécialistes, hor-mis la presse française, va mettre fin defaçon définitive à la folle envie de Platinide devenir le numéro1 du football mon-dial pour une longue période. Il faut dire que la prophétie de Blatter, quiavait juré de le faire « couler » avec lui,est en train de devenir une réalité, surtoutque les prochaines élections concernant lesuccesseur de Blatter sont fixées au 26 fé-vrier de l’année prochaine. Certes, il auraencore à faire des recours devant les ins-tances compétentes de la FIFA, mais aussidu TAS. Cependant, d’ores et déjà, onpeut dire que c’est trop tard pour que leprésident de l’UEFA puisse se refaire unevirginité. Le train est passé et ceux qui gèrent laFIFA, ne serait-ce que par intérim, c’est lecas du président de la CAF, Issa Hayatou,ont pratiquement « scellé son sort ». Pla-tini lui-même l’avait compris lorsqu’ilavait refusé de se présenter devant le tri-bunal de la FIFA pour plaider sa cause. Ilavait été suppléé par son avocat. Il avaitlui-même dit : « Çà y est, on m’a déjàcondamné ». Il avait, en effet, compris quetout est « verrouillé » devant lui et que la« bataille » aux élections de la présidencede la FIFA était perdue d’avance pour lui,qui avait pourtant des chances certaines,selon des milieux proches de la FIFA,d’être intronisé. C’est un rêve quis’écroule pour l’ex-meilleur joueur deFrance avant qu’il ne fut surclassé parnotre compatriote Zinedine Zidane. Toutle monde parle de ces élections de la FIFAqui se feront sans Platini, le grand favori,sur le « papier » du moins. Il est clair etaprès cette suspension de 8 ans, en Franceon n’abandonne pas l’idée que Platinipourrait toujours se présenter en lançantqu’«avec le calendrier des recours, Platinirisque d’être empêché de se présenter auxélections de la FIFA ». Est-ce une illusiond’optique ou un optimisme béat ? On nesaurait le dire. Ce qui est apparent, parcontre, c’est que les « pigeons se sont en-volés » comme dit un dicton bien de chez-nous. « Tar Lahmam », M. Platini.

Hamid Gharbi

Les carottessont cuites

La rencontre devant opposer le CA Batna à l'USM Bel Abbès,pour le compte de la 15e et dernière journée de la phase "aller" duchampionnat de Ligue 2 "Mobilis", aura lieu le jeudi 24 décembre(15h00) au stade Sefouhi de Batna, a indiqué dimanche, la Ligue defootball professionnel (LFP).

Cette rencontre, au sommet, avait été domiciliée auparavant austade du 1er novembre de Batna. Avant cette 15e journée, l'USMBel Abbès etait leader de la Ligue 2 avec 27 points, devant sonpoursuivant immédiat le CA Batna (25 pts).

La sélection norvégienne dehandball a remporté le Mondial-2015 dames, grâce à sa facile vic-toire contre les Pays-Bas (31-23),en finale, disputée dimanche àHerning (Danemark). C'est letroisième titre mondial pour lesNorvégiennes (1999 et 2011), quicompostent leur billet pour lesJeux olympiques 2016 à Rio DeJaneiro au Brésil. Les Néerlan-daises, qui n'avaient encore ja-mais atteint ce stade de lacompétition, ont été copieuse-ment dominées par la Norvège,beaucoup plus habituée à jouer letitre (sixième finale). Tout s’estpassé très vite puisque après dixminutes, les Norvégiennes me-naient déjà de 4 buts (10-8),grâce notamment à une excellentegardienne, Grimsbo, auteur desept arrêts au premier quartd'heure. Peu à peu, les doubleschampionnes du monde ont en-core accentué leur écart, passé à+6 après 20 minutes (12-6) et+11 à la mi-temps (20-9). Au re-tour des vestiaires, les Pays-Basont passé un 5-2 à leurs rivales enmoins de dix minutes, se relan-çant légèrement (23-15). Maisl'écart était trop important pourrevenir face à des joueuses aussitalentueuses et expérimentées. Latroisième place du podium est re-venue à la Roumanie après savictoire en match de classementface à la Pologne (31-22).

LIGUE 1-MOBILIS

LIGUE 2-MOBILIS (15e J)CA Batna - USM Bel-Abbès délocalisé

au stade Sefouhi

VOLLEY-BALL Stage national de formation d’entraîneurs à Mila

La maison des jeunes, Mohamed-Ladraâ, à Mila abrite, depuis samedi, unstage national de formation d’entraîneurs de volley-ball issus de plusieurs wi-layas du pays, a indiqué le président de la ligue de wilaya de cette discipline,Abdelouahab Benkhedda. Le stage qui se poursuivra jusqu’au 24 du mois encours, accueille 42 entraîneurs venus de 6 wilayas, à savoir Boumerdès, SoukAhras, Jijel, Guelma, Mila et Constantine, a précisé le même responsable. Laformation consistant en cours pratiques à la salle omnisports de la ville est en-cadrée par un expert agréé de la Fédération internationale de volley-ball(FIVB), Abdelkader Ould-Amar, selon les organisateurs. L’initiative vise à pro-mouvoir cette discipline sportive ainsi qu’à élever le niveau d’encadrementdes clubs, a-t-on indiqué.

HANDBALL : MONDIAL-2015 DAMES3e titre mondial pour la Norvège

Classement final :1. Norvège 2. Pays-Bas 3. Roumanie 4. Pologne 5. Russie 6. Danemark 7. France 8. Monténégro 9. Suède 10. Brésil 11. Hongrie 12. Espagne 13. Allemagne 14. Corée du Sud15. Serbie 16. Angola 17. Chine 18. Argentine 19. Japon 20. Porto Rico 21. Tunisie 22. Kazakhstan 23. Cuba 24. RD Congo.Le podium desdix dernièreséditions 2015(Danemark) :1. Norvège, 2. Pays-Bas, 3. Roumanie 2013 (Serbie) : 1. Brésil, 2. Serbie, 3. Danemark 2011 (Brésil) : 1. Norvège,

2. France, 3. Espagne 2009 (Chine) : 1. Russie, 2. France, 3. Norvège 2007 (France) : 1. Russie, 2. Norvège, 3.Allemagne2005 (Russie) : 1. Russie, 2. Roumanie, 3. Hongrie2003 (Croatie): 1. France, 2. Hongrie, 3. Corée duSud 2001(Italie) : 1. Russie, 2. Norvège, 3.Yougoslavie1999(Norvège/Danemark) : 1. Norvège, 2. France, 3. Autriche 1997(Allemagne) : 1. Danemark, 2. Norvège, 3. Allemagne.

L'attaquanturuguayen, LuisSuarez, auteurde cinq buts endeux matches,lors du Mondialdes clubs, rem-porté par le FCBarcelone, a étéélu meilleurjoueur du tour-noi devant sesc o é q u i p i e r sMessi et Iniesta. Le club espagnol du FC Bar-celone a remporté dimanche le Mondial-2015des clubs de football en battant les Argentinsde River Plate (3-0), en finale disputée austade de Yokohama (Japon).

L'Uruguayen, qui est le premier à marquerautant de buts au cours de la même édition, aégalement été le meilleur buteur de la compé-tition. Suarez rejoint Messi et l’ancien Lyon-nais Cesar Delgado (également cinq butschacun) parmi les meilleurs buteurs de lajeune histoire du Mondial des clubs.

MONDIAL DES CLUBS 2015 :DISTINCTION

Luis Suarez élu meilleurjoueur du tournoi

HALTÉROPHILIE : CHAMPIONNAT AFRO-ASIATIQUEET ARABE À CHARM EL-CHEIKHNos athlètes deuxièmes

sur le podiumLes athlètes des équipes nationales d’haltérophilie-seniors (garçons et

filles), participant au championnat "afro-asiatique et arabe", ont obtenu ladeuxième place du podium après l’Égypte ( pays organisateur).

Il est à signaler que les filles sélectionnées dans cette équipe nationalefont partie de la catégorie cadette, ayant une moyenne d’âge ne dépassantpas les 16 ans. Il y’a lieu d’être satisfait de la performance de nos haltéro-philes.

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31EL MOUDJAHID Sports

Mardi 22 Décembre 2015

Certains, en mal de suspense, c'est évi-dent, veulent lui donner un cachet parti-culier. L'USMA, comme on le sait,

compte une avance de dix points sur le MCA,son adversaire du jour. Par conséquent, le fa-vori, c'est incontestablement l'USMA, alors quele MCA jouera dans la "peau" d'un outsider enétant positionné à la troisième place avec 22points. Il est clair que la motivation sera on nepeut plus forte chez les Mouloudéens qui cher-cheront, à tout prix à l'emporter pour réduireleur écart sur les Usmistes. De plus, après leurqualification aux 16es de finale de la couped’Algérie, ils sont dans un état psychologiquemeilleur par rapport à celui des Rouge et Noir.En effet, les gars de soustara sont encore sousle coup de leur élimination, à Bologhine, devantle PAC, pensionnaire de la Ligue2 Mobilis, surle net score de 3 à 1. Ce qui avait fait mal auxpoulains de Miloud Hamdi demeure le faitqu'ils aient été dominés de la tête et des épaulespar des jeunes au talent avéré. La défense us-miste n'a rien pu faire. On peut, à satiété, avan-cer l’inexpérience du gardien de but, Aggoune,issu des U21, mais c'est la défense qui a été unvéritable "gruyère". Ce qui avait permis auxprotégés de Chérif El Ouazzani de se régaler enréussissant, à chaque fois, leurs tentatives.Selon les spécialistes, ce revers pour le moinsinattendu risque de laisser des "vagues" au sein

d'un groupe qui se croyait déjà "imbattable", ily a peu. Sur le terrain, les spécialistes ont étésurpris par la fragilité de cette équipe Rouge etNoir, incapable de bien réagir, hormis le superbe but "ciseau", inscrit par le jeune Ardji.Les Aoudia, Nadji, Seguer, Andria... n'étaientque l'ombre d'eux-mêmes. Il faut dire que lesblessures des trois gardiens de but avaient laissétout le monde assez sceptique. On ne compre-nait pas comment on perd les trois gardiens debut à la fois. Pour ce match en retard, Hamdi va

récupérer Mansouri, même s'il n'est pas encorerétabli à 100%. Ce qui constitue un risque cer-tain. Les autres joueurs comme Koudri, Ben-moussa seront là, même si El Orfi manquera àl'appel. Les Usmistes sont entrés dimanche der-nier en stage bloqué à Aïn Benian. Ils cherche-ront à profiter de ce derby contre le MCA pourtenter de se refaire une nouvelle santé en se ré-conciliant avec leurs supporters, visiblementmécontents après leur élimination dès les 32esde finale de la coupe d'Algérie.

Il est certain que les poulains de MezianeIghil ne vont pas se faire dominer sans réagir.Ils sont décidés à faire tout ce qu'ils ont dans les« tripes » pour passer cet écueil et surtout se re-placer dans la course au titre de champion d'Al-gérie. Ighil sait que rien ne sera facile devantcette équipe de l'USMA, mais son groupe estdécidé à se transcender et montrer que le MCAest très fort dans tous les compartiments cettesaison. Demou, blessé, sera présent. Bachiri,par contre, reste incertain. Toujours est-il, Ighil,a les variantes pour trouver les solutions pourcomposer sa défense. On espère que ce derbysera d'un niveau élevé où le spectacle sera pré-sent de bout en bout en étant le plus fair-playpossible des deux côtés. Il est certain que le faitque le public soit présent sur les travées du 5-Juillet peut être considéré comme une trèsbonne chose. Car tout le monde a encore à l'es-prit comment s'est déroulé ce derby la saisonécoulée. En effet, en aller et retour, ce derbys'est joué à huis clos, à Bologhine, dans unegrande tristesse, voire déprime. Cette fois-ci, onsouhaite que le public qui prendra d'assaut cebeau stade du 5-Juillet assurera la fête et ce,quel que soit le vainqueur. Que la sportivitéprime en dernier ressort entre deux équipes voi-sines !

Hamid Gharbi

LIGUE 1-MOBILIS (11e JOURNÉE - MISE À JOUR) AUJOURD’HUI À 18H AU STADE DU 5-JUILLET

USMA - MCA : que le fair-play prédomine Cette mise à jour du championnat national de Ligue 1-Mobilis (11e journée) entre l'USMA et le MC Alger est attendue par tous, comme s'il s'agis-

sait du match de la saison. Pourtant, c’est un match comme les autres.

MEZIANE IGHIL, ENTRAÎNEUR DU MCA : « Nous attendons beaucoup de nos joueurs dans ce derby »

Votre équipe enchaîne les bons résultats.Cela doit vous réjouir, n’est-ce pas ?Oui, cela ne peut que nous faire plaisir et

cela signifie aussi que les joueurs sont àl’écoute de nos conseils. On est là pour faireprogresser l’équipe et améliorer ses résultats.Personne n’ignore la popularité du Mouloudia,qui draine derrière lui un grand et formidablepublic. On fait de notre mieux pour que l’équipeavance et soit à la hauteur des attentes de sesmilliers de supporters.

Cette bonne série de résultats positifstombe à pic, avec l’arrivée du grand matchderby de ce mardi face à l’USMA ?Lorsque l’équipe enregistre de bons résul-

tats, c’est une bonne chose pour tout le mondeet pour les joueurs particulièrement, qui ga-gnent en confiance et qui ainsi vont redoublerd’efforts dans la joie et la bonne humeur afin depersévérer dans la bonne voie des résultats pro-bants. On fait le nécessaire pour que les joueursrestent toujours mobilisés, déterminés et bienconcentrés. On corrige progressivement les in-suffisances relevées à chaque match et on faittravailler le groupe sur des aspects qui le ferontprogresser comme on l’espère.

Comment se présente le derby face àl’USMA ?Dans ce type de rencontre très attendue par

les fans des deux équipes et aussi les amateursde foot, il faut être bon et en forme le jour dumatch. C’est un rendez-vous que personne neveut rater côté joueurs. Un match derby a un ca-ractère particulier et, pour nous, il est très im-portant que nos joueurs parviennent à se libérerrapidement afin de pouvoir jouer sur leur véri-table valeur, en veillant au respect de nosconsignes. Ils doivent être capables de s’adapter

aux données de la rencontre et de prendre leschoses en main comme il se doit, en toute cir-constance. Pour ce qui nous concerne, on a pré-paré l’équipe comme il faut, le reste, c’est auxjoueurs de le faire sur le terrain.

Qu’en est-il des blessures de Demmou etBachiri, qui forment l’axe central du MCA,un poste très sensible dans n’importe quelleéquipe ?Le staff médical a fait le nécessaire pour les

remettre sur pied. On verra quelles décisionsprendre. Cela dit, on dispose d’un groupe dejoueurs et on trouvera les solutions idoines enfonction des données qui se présenteront à nous.Chacun de nos joueurs doit se sentir concernéet doit se préparer comme il faut. Les meilleurset les plus en forme, qui répondent à nos choixtactiques aussi, seront présents sur le terrainface à l’USMA.

Derrardja a inscrit un doublé en coupedevant l’USMO. C’est une bonne chose pourqu’il reprenne confiance en lui avant d’abor-der le derby, n’est-ce-pas ?J’espère que les deux buts qu’il a marqués

vont le libérer. C’est un talentueux joueur qui,une fois psychologiquement en confiance, a les

moyens d’apporter beaucoup de choses àl’équipe, comme attendu de lui d’ailleurs. C’estune bonne chose qu’il ait marqué un doublé enmatch de coupe. Je suis convaincu qu’à l’ave-nir, il sera bien meilleur et je serai le premier àen être ravi, parce qu’il dispose de qualités cer-taines.

Place au derby à présent…Oui, tout à fait. J’espère que nos joueurs se-

ront à la hauteur de nos attentes et de celles denotre formidable public. Je sais qu’ils sont ca-pables du meilleur. On attend beaucoup d’eux.La rencontre sera certainement très difficilepour les deux équipes et le Mouloudia fera toutpour en sortir vainqueur, c’est clair.

Une victoire redonnera des ailes au Mou-loudia en championnat pour la suite du par-cours…Cela aura certainement un effet psycholo-

gique positif sur le groupe, sur l’équipe et sonenvironnement qui sera plus favorable pouraller de l’avant. Chaque rencontre à son impor-tance et le Mouloudia ne peut se contenter dejouer les seconds rôles au vu de son standing.Il est tenu de faire toujours partie des meilleurs.

Mohamed-Amine Azzouz

FACE-À-FACE

NACEREDDINE KHOUALED, DÉFENSEUR DE L’USMA :

« Que nos supporters nous fassent confiance »Comment va le moral du groupe après

l’élimination amère en coupe d’Algérie faceau PAC ?C’est vrai que la défaite contre Paradou nous

a fait mal. On était tous déçus et abattus à la findu match. Mais bon, il faut à présent tourner lapage et ne pas se lamenter sur son sort en couped’Algérie. Il faut certes retenir les leçons quis’imposent, se remettre eu question et se tournervers l’avenir. Lorsqu’on se considère commefootballeur professionnel, il faut avoir un mentald’acier et être capable de se ressaisir après unéchec ou une défaite. Je suis persuadé quel’USMA renouera avec les bons résultats. Il nefaut quand même pas oublier le super-parcoursréalisé jusque-là en championnat où on est lea-der avec une avance sérieuse sur nos poursui-vants.

Comment se présente le derby tant at-tendu contre le Mouloudia, surtout qu’enplus de l’élimination en coupe, l’USMA estconfronté à un problème de gardien de but etcompte des joueurs blessés ou récemment ré-tablis ?Ecoutez, ce n’est pas parce qu’on a perdu

face au PAC, qui, je le dis au passage, disposed’une bonne équipe, qu’il faudra tout remettre

en question. On a prouvé à maintes reprises cedont l’USMA est capable. Ce n’est pas au-jourd’hui que nous allons tout remettre encause. C’est vrai qu’avec les blessures de Zem-mamouche, Berrefane et Mansouri, on se re-trouve dans une situation compliquée etinhabituelle. Toutefois, Mansouri va beaucoupmieux et peut être titularisé si le staff techniqueestime qu’il pourra tenir son rôle convenable-ment. Il faut savoir que notre effectif disposed’assez d’atouts pour permettre au staff tech-nique d’aligner une équipe capable de gagner.Une chose est sûre, ceux qui seront sur le terrainse donneront à fond pour rendre le sourire à nosmerveilleux supporters.

Justement, vos fans ne sont pas prêts àvivre une autre défaite, surtout pas contre leMouloudia...Un derby demeure un derby, avec le grand

engouement qu’il suscite chez les supportersdes deux équipes. Le stade sera plein, le matchse jouera sur une formidable pelouse ; inchaAllah ce grand derby de la capitale sera unegrande fête du football et que la rencontre serad’un bon niveau technique. On veut gagner cederby, parce qu’on connaît les retombées psy-chologiques, positives en cas de victoire et né-

fastes en cas de défaite, lorsqu’il s’agit d’unmatch entre l’USMA et le MCA, au vu de lasensibilité sportive qui caractérise les rencontresentre les deux équipes. On se donnera à fond etque l’on sache qu’on jouera le football qui a faitjusque-là notre force et qui nous a permis d’êtreleader et vice-champion d’Afrique. Que nossupporters nous fassent confiance.

M.-A. A.

OPSTESPAGNE

L’Atletico rate la 1re place

L'Atletico Madrid, réduit à dix, s'estincliné à Malaga (1-0) en clôture de la

16e journée du championnatd'Espagne et a raté l'opportunité deprendre seul les commandes du

classement devant le FC Barcelone,dispensé de Liga ce week-end.

Cette défaite en Andalousie sur un buttardif du Brésilien Charles (87e)empêche l'"Atleti" (2e, 35 pts) de

passer Noël en solitaire dans le fauteuilde leader, qu'occupe toujours le Barça(1er, 35 pts) quelques heures après

avoir remporté dimanche au Japon leMondial des clubs. Le Real Madridreste troisième (33 pts) après unfestival offensif (10-2) inédit depuisplus d'un demi-siècle contre le RayoVallecano, rapidement réduit à neuf

contre onze.

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DERNIERES

PÉTROLELe Brent � 36.00 dollars

MONNAIEL’euro � 0,922

Dans une allocution prononcéeen son nom par le directeur dela communication, de l'infor-

mation et de l'orientation au minis-tère de la Défense nationale (MDN),à l'ouverture d'un séminaire sur«L'Armée nationale populaire(ANP) et les enjeux de la circulationde l'information à travers les réseauxsociaux», le général de Corps d'ar-mée, Gaïd Salah, a affirmé que «lecontexte actuel nous requière plus devigilance et de maîtrise de ces tech-nologies, et une sensibilisation per-manente des personnels sur leurimportance et leur rôle dans le déve-loppement de la communication mi-litaire, mais aussi sur les risquesinduits par leur utilisation inoppor-tune».

Le général de Corps d'armée asouligné, selon un communiqué duMDN, que «le séminaire revêt unegrande importance, au regard del'évolution accélérée des TIC dansnotre pays, notamment avec l'avène-ment des services Internet de IIIe Gé-nération, et tout ce que cela apporteen termes de rapidité, d'innovationet de prestations, engendrant un in-térêt exponentiel envers les réseaux

sociaux, et l'échange instantané d'in-formations, particulièrement celles àcaractère sécuritaire, traitant des ac-tivités des unités de l'ANP». Le séminaire organisé par la di-

rection de la communication, de l'in-formation et de l'orientation, auCercle national de l'armée à BéniMessous, dans le cadre de l'exécu-tion du Plan de communication del'ANP au titre de l'exercice 2015-2016, a vu la participation des hautscadres de différentes structures du

MDN et de l'état-major de l'ANP. Ilvise à mettre «la lumière sur l'impor-tance des TIC au sein de notre insti-tution militaire, de ponctuer l'impactdes réseaux sociaux sur l'opinion pu-blique, en faisant ressortir l'impor-tance et l'incidence de ces réseauxdans les pratiques médiatiques ac-tuelles». La rencontre vise également à

«mettre en exergue les mécanismesinstaurés par l'institution militairedans ce contexte, mais aussi le cadrejuridique et législatif qui permet unemeilleure gestion des informationstransitant par ces réseaux et deconjuguer les efforts des différentsorganes de l'ANP dans le domainedes TIC». Durant le séminaire,d'«importantes conférences ont étédonnées pour enrichir le thème et ré-pondre aux attentes de l'audience, cequi reflète le grand intérêt qu'accordele Haut-Commandement de l'ANP àla sensibilisation des personnels dansce domaine, à travers les sujets abor-dés durant les travaux, ainsi que lanécessité de traiter l'informationavec vigilance sur les réseaux so-ciaux», a précisé le communiqué.

CÉLÉBRATION D’EL-MAWLID ENNABAWILa journée du jeudi 24 décembre

chômée et payée À l’occasion d’El-Maoulid Ennabaoui, la journée du jeudi 24 décembre

2015 est chômée et payée pour l’ensemble des personnels des institutions etadministrations publiques, a indiqué, hier, la direction générale de la Fonc-tion publique et de la réforme administrative. «À l’occasion d’El-MaoulidEnnabaoui, et conformément à la loi n°63-278 du 26 juillet 1963 modifiéeet complétée, fixant la liste des fêtes légales, la journée du jeudi 12 rabie el-aouel 1437 de l’hégire, correspondant au 24 décembre 2015, est chômée etpayée pour l’ensemble des personnels des institutions et administrations pu-bliques, y compris les personnels payés à l’heure ou à la journée», a préciséla même source. Toutefois, «les personnels exerçant un travail posté sonttenus d’assurer la continuité du service», a ajouté le communiqué.

Le président du groupe parle-mentaire d’amitié Algérie-Cuba,Nacer Hriz, a examiné, hier, avecl’ambassadrice coordonnatrice pourl’Afrique et le Moyen-Orient au dé-partement des relations internatio-nales du Comité central du particommuniste cubain, Clara Bolido,les moyens de renforcer la coopéra-tion parlementaire entre les deuxpays, a indiqué un communiqué del’APN. Cette visite «permettra laconsolidation des relations de frater-nité historiques qui remontent auxRévolutions algérienne et cubaine»,a affirmé M. Hriz. Concernant lesquestions internationales d’actua-lité, M. Hriz a souligné : «La posi-tion de l’Algérie condamnant toutesformes de terrorisme et d’extré-misme», ajoutant «qu’elle a prouvésa capacité à résoudre la crise ma-lienne, et que ces positions sontclaires concernant les questions ré-

gionales, notamment sa position desoutien au droit du peuple sahraouià l’autodétermination». La vice-pré-sidente de l’APN, Dalia Ghania, quia assisté à la rencontre a salué «lesrelations historiques unissant lesdeux pays» tout en exprimant sa«satisfaction» de l’élan que connaîtla coopération bilatérale dans diversdomaines. Pour sa part, Mme ClaraBolido a exprimé la «satisfaction deCuba quant à ses relations histo-riques privilégiées avec l’Algérie».Par ailleurs, l’ambassadrice cubainea salué la «position de l’Algérie àl’égard de plusieurs questions» etexprimé son «admiration pour la po-litique clairvoyante du Président dela République, Abdelaziz Boute-flika». Ella également appelé au«renforcement de la coopération àtravers l’échange de visites afin dela hisser au niveau d’un partenariatglobal».

ALGÉRIE - CUBARenforcement de la coopération

parlementaire

«Dans le cadre de la sécurisa-tion des frontières et de la luttecontre la criminalité organisée, undétachement relevant du secteuropérationnel de Djanet (4e Régionmilitaire) a arrêté, le 20 décembre,11 contrebandiers de différentesnationalités et saisi un véhiculetout-terrain, 12 détecteurs de mé-taux, un groupe électrogène et destéléphones portables», précisemême source. De même, des déta-chements relevant des secteursopérationnels de Tamanrasset etd'In Guezzam (6e Région militaire)«ont arrêté 5 contrebandiers etsaisi un groupe électrogène et un

marteau piqueur», ajoute le com-muniqué. Par ailleurs, des élémentsdes Gardes-frontières ont déjoué, àTlemcen (2e Région militaire),«une tentative de contrebanded'une quantité de carburant s'éle-vant à 13.060 litres», poursuit-on.D'autre part, et dans le cadre de lalutte contre l'émigration clandes-tine, des éléments des Garde-côtesd'Annaba (5e Région militaire)«ont mis en échec une tentatived'émigration clandestine de 18 per-sonnes, à bord de deux embarca-tions au nord du littoral de la villed'Annaba».

MDNSeize contrebandiers arrêtés

dans le sud du pays

TLEMCEN Saisie de 3,39 quintaux de kif traitéLe service régional de lutte contre le trafic de drogue relevant de la

sûreté de wilaya de Tlemcen a opéré, dimanche dernier, la saisie de 3,39quintaux de kif traité provenant du Maroc, a-t-on appris, hier, auprès dela cellule de communication de la sûreté. Agissant sur informations faisantétat d’un réseau de trafic de drogue qui attend l'arrivage d'une quantitéimportante de kif aux environs du village frontalier d’Ouled Kaddour, dansla daïra de Maghnia, les policiers ont surveillé les mouvements des nar-cotrafiquants jusqu’à l’introduction de la marchandise prohibée à l’inté-rieur d’une maison du nommé C. A. K. (46 ans), un repris de justice,a-t-on indiqué. La perquisition de cette maison a permis de mettre la main sur la quan-

tité de drogue conditionnée dans 13 colis, ainsi que la saisie d'un véhiculeutilisé dans le trafic et de deux motocyclettes de grosse cylindrée, a-t-onajouté, signalant que le principal trafiquant a réussi à prendre la fuite etest activement recherché, de même que ses acolytes.

Une «cellule extrémiste» spéciali-sée, notamment, dans le recrutementde femmes pour des organisations ter-roristes a été démantelée en Tunisie,a indiqué, hier, le ministère tunisiende l’Intérieur. Quatre personnes ont été interpel-

lées dans le cadre de cette opérationmenée dans la région de Bizerte(Nord) par les forces de l’ordre, selonle communiqué du ministère cité parl’agence de presse tunisienne, TAP.

Elles «recrutaient des jeunes, en par-ticulier des filles, afin de les envoyerdans les zones de conflit en vue de lesmarier aux éléments terroristes là-bas», précise le texte. Les autorités tunisiennes ont mul-

tiplié les arrestations depuis le nouvelattentat revendiqué par le groupe ter-roriste autoproclamé «État islamique»(Daesh/EI) le 24 novembre dernier,dans lequel 12 agents de la sécuritéprésidentielle ont été tués.

TUNISIEDémantèlement d’une cellule recrutant desfemmes pour des organisations terroristes

MDNLe général de Corps d’armée, Gaïd Salah,exhorte à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication

Le général de Corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Arméenationale populaire, Ahmed Gaïd Salah, a exhorté, hier à Alger, les forces armées à plus de«vigilance» et de «maîtrise» des technologies de l'information et de la communication (TIC).

Le processus formel d’évaluationde l’Accord d’association entre l’Al-gérie et l’Union européenne (UE) dé-marrera en janvier prochain, aindiqué, hier à Alger, le directeur dela coopération avec l’UE et les insti-tutions européennes auprès du minis-tère des Affaires étrangères, AliMokrani. «Dix ans après l’entrée envigueur de cet accord, il est néces-saire d’aller vers une nouvelle étape,celle du partenariat», a souligné M.Mokrani lors d’une rencontre d’infor-mation avec les représentations desambassades des pays de l’UE à Alger,consacrée au nouveau système des li-cences d’importation, qui entrera envigueur en 2016. De son côté, le se-crétaire général du MAE, Abdelha-mid Senouci Bereksi, a estimé quecette évaluation de l’accord d’asso-ciation visait le renforcement des re-lations de coopération dans le cadred’une prise en charge «réelle» et

«équilibrée» des intérêts et des at-tentes «légitimes» des deux parties.«Je réitère l’engagement ferme etconstant de l’Algérie à ne ménageraucun effort pour préserver la naturestratégique, forte et pérenne de nosrelations avec l’UE et ses États mem-bres», a-t-il affirmé. À rappeler que leConseil des ministres, tenu en octobredernier, sous la présidence du Prési-dent de la République, AbdelazizBouteflika, avait entendu et débattuune communication sur le partenariatentre l’Algérie et l’UE, présentée parle ministre d’État, ministre des Af-faires étrangères et de la Coopérationinternationale, Ramtane Lamamra.Le Conseil des ministres avait alorsconsidéré nécessaire de réévaluer lesvolets économique et commercial del’accord d’association avec l’UE «quin’a pas réalisé les objectifs attendusen matière d’investissements euro-péens en Algérie».

Le Conseil des ministres avaitconvenu que la chute de près de lamoitié des revenus extérieurs du pays,du fait de la crise du marché pétrolier,«rend davantage nécessaire cette éva-luation que l’Algérie réaliseraconjointement avec l’UE, conformé-ment aux dispositions de l’accord»,entré en vigueur le 1er septembre2005. Lors de la dernière visite en Al-gérie de la haute représentante del’UE pour les Affaires étrangères et lapolitique de sécurité, Federica Mo-gherini, la partie européenne avait of-ficiellement notifié son accord à lademande algérienne, ouvrant ainsi lavoie aux discussions pour adapter leséchanges économiques et commer-ciaux entre les deux parties, auxtermes de l’accord d’association basésur la réciprocité des intérêts et sur lesavantages mutuellement partagés.

ALGÉRIE - UE Début du processus d’évaluation en janvier

Le Directeur général de la Sûreténationale (DGSN), le général majorAbdelghani Hamel, a souligné, hierà Boumerdès, l’importance pour lespays arabes de conjuguer leurs ef-forts pour faire face aux fléaux etaux défis auxquels ils sont confron-tés.Dans une allocution lue en son

nom par le chef de la sûreté de la wi-laya de Boumerdès, Ali Badaoui,lors d’une cérémonie organisée àl’occasion de la Journée de la policearabe, M. Hamel a insisté sur le ren-forcement de la coordination entreles pays arabes et le développementdes moyens de coopération à traversla mise en place «de nouvelles poli-tiques et stratégies sécuritaires et descadres de coopération efficaces dansle cadre du Conseil des ministresarabes de l’intérieur (CMAI)». Il a,en outre, indiqué que les décisions etrecommandations adoptées par leschefs de police et de sécurité arabespour la lutte contre la criminalitésous toutes ses formes, notamment le

crime organisé et le terrorisme, «doi-vent être adaptées au nouveaucontexte international marqué parl’apparition de nouveaux crimes quimenacent la sécurité et la stabilitédes peuples».Les organisations criminelles uti-

lisent désormais, a-t-il soutenu, latechnologie de pointe dans lecontexte de la mondialisation qui afacilité le transit vers les différentspays, d’où la nécessité, a-t-il dit,d’œuvrer au renforcement de la coo-pération et de la coordination entreles pays arabes pour y faire face demanière collective. Même si la luttecontre la criminalité relève du ressortdes services de sécurité, a-t-il ajouté,cette responsabilité doit être cepen-dant partagée avec d’autres parties,elle nécessite ainsi l’implication desdifférentes instances (gouvernemen-tales, société civile, médias, institu-tions culturelles et religieuses).Le DGSN a indiqué que l’Algérie

tenait toujours à participer à toutesles rencontres organisées par le

CMAI et ses différentes instances enveillant à la mise en œuvre des déci-sions devant consolider les effortscommuns pour faire face aux défissécuritaires. Par ailleurs, le secrétairegénéral du CMAI, Mohamad BenaliKoumane, a souligné, dans une allo-cution lue en son nom par M. Ba-daoui, que la célébration de laJournée de la police arabe intervientcette année dans une conjoncturedifficile pour le monde arabe en rai-son des tensions politiques, écono-miques, et sociales que connaissentles pays de la région et leurs retom-bées sur le plan sécuritaire. La cérémonie a été marquée par

la remise de grades à 96 fonction-naires de la police et la promotion de45 agents de police. Un hommageparticulier a été également rendu parle DGSN au lieutenant de policeKramdi Djamel pour son rôle dans ledémantèlement, durant l’année encours, d’un réseau de trafic de stupé-fiants.

LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SÛRETÉ NATIONALE :« Les pays arabes doivent conjuguer leurs efforts

pour faire face aux fléaux et défis »