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  Hébert, Marcel. Le Divin, expériences et hypothèses, études psychologiques, par Marcel Hébert,.... 1907. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisatio n commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenair es. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothè que municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisat eur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisati on. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

1907 Hérbert Marcel Le Divin

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Hbert, Marcel. Le Divin, expriences et hypothses, tudes psychologiques, par Marcel Hbert,.... 1907.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits labors ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

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B1HLI0TIIEQUK I)L PHILOSOPHIE GOXTKMPOItAINK

LE

DIVIN

EXPRIENCES

ET

HYPOTHSES

!;,lv;!vtl bl S

l'S Y C110 h o c. I o U l s J-. 1

MARCEL HBERT Professeur l'Institutdos HautesKm. C0ct'6i. Adam engendre aussi son fils son image et ressemblance Gen. V, 3. 3. Nous n'ludions pas encore ici l'origine du sentiment religieux ; il s'agit d'une de ses formes reprsentatives.

PROBLME DE LA PERSONNALIT lion, ne classifiont anims et inanims pas, comme nous, 1 C'est la premire :

DIVINE les tres

119 en

loi qu'tablit confus et

Lang dans son magistral ouvrago (l faut signaler tout d'abord de l'esprit nbuleux dans lequel animes

cet tat toutes

les choses

les hommes, ou inanimes, les animaux, ou les objets du rgne inorganique les vgtaux semblent tre un mme niveau de vie, de passion et de ne tire pas de ligne de dmarcaLe sauvage tion entre lui et les autres choses qui existent en foe monde. 11 se considre comme des proche parent raison. des plantes et des corps clestes. Il attribue animaux, un sexe et le pouvoir d'engendrer aux pierres mmes et aux rochers. Il accorde la parole et les sentiments humains tout aussi au soleil, bien 2. le cas devenu au fusil du sauvage classique qui fait de l'Europen et le couronne pas on la lune, qu'aux btes, aux toiles, aux aux vejits, et aux oiseaux

poissons C'est des

offrandes

de fleurs, pour n'en tre celui des ngres auxquels mire fois une cornemuse instrument des yeux. comme Le Ilighlander

Ou encore foudroy. montra pour la precet ; ils considrrent un animal, les deux trous comme qui prit une montre sur

1. Il semble bien que le primitif, comme l'enfant, ait d'abord considr toutes choses comme vivantes avant do distinguer, on lui et en dehors de lui, entre esprit cl corps. Cette distinction constitue un stade intellectuel, philosophique, plus avanc. Il existe une confusion, chez les auteurs, relativement aux noms donner ces deux stades, soit 1ftichisme, animisme, soit 2 animisme,spiritisme. Ftichisme dsigne aussi l'emploi d'objots o l'on a enferm magiquement un esprit. 2. Mythes,cultes et religions, ch.nr, p. 45. Trad franaise (F.AIcan).

120 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL 1 et le champ de bataille de Preslonpans qui, la mettant a son oreille, la crut vivante, puis s'en dfit bas prix, la croyant morte, la mme appartenait est souvent une fois qu'elle fut arrte, 3. condition psychologique

L'animal

par le sauvage comme l'homme 3, de l les animaux totems, prosuprieur ou anctres tecteurs des (au point de vue physique) diverses tribus. Mais qu'il s'agisse d'un animal, d'un d'une pierre ou d'une toile, le sauvage arbre, tel l'enfant ne les voit qu' travers sa propre nature rieur, humaine, ses qualits h un degr supattribuant, - la et psychiques perphysiques dans la suite par l mme. (Nous aurons, des rserves faire, mais notre assertion leur sa valeur.) de motif la rflexion, d'interprter de certains ph-

considr

sonnalit, (p. 272), conservera

le progrs D'autant, qu'avec l'homme trouvera un nouveau son image et ressemblance

la cause

1. Ecosse; victoire do Charhs-Edouard, 1745. 2. Lang ; p. 123. Lire les ch. m, iv et v. Que les animaux parlent, quo les hommes soient changs en pierres ou en arbres, les pierres en animaux ou en hommes, celanechoqueen aucune manire l'imagination du sauvage. C'est, sur toute la face do la terre le fond commun de tous les mythes: Quod semper, quod ubique, quod ad omnibus , rplo souvent Lang. 3. M. Goblct d'Aviella (Revue de l'Univ. de Bruxelles 1898, p. 503) a cit fort propos, dit S. Reinach (Cultes,Mythes,.. I, p. 41) le passage suivant d'un ethnographe amricain, M. Franck Cushing : Les PeauxRouges dits Zunis admettent que lo soleil, la lune et les toiles, le ciel, la terre et la mer, tous les phnomnes et tous les lments rentrent dans un mme systme do vie connexe et consciente. Le point de dpart est l'homme, qui passe pour lo plus bas des organismos, parce qu'il est le plus dpendant et le moins mystrieux. En consquence, les animaux sont rputs plus puissants que l'homme, les clmentset les phnomnes plus puissants quo les animaux. (Publicat. of the bureau of Bthnogr. Washington 1883,II, q.).

PROBLME DE LA PERSONNALIT nomnes 1. Guyau s'en est trs bien

DIVINE rendu

121

une notion dit-il, acquiert h l'animal, des choses celle velle, inconnue artificielles (inventions les vtements, : les outils, etc.), de propos des rsultats obtenus dlibr par une volont Tari sachant ce qu'elle fait. L'homme connaissant

L'homme,

: compte toute nou-

du feu, verra, d'un tout autre oeil par exemple, une fort embrase l'anique l'animal par la foudre; mal se sauvera sans autre sentiment que l'pouvante; l'homme allumeur mme. d'eau supposera naturellement comme l'existence d'un en grand procdant De mme si tous deux il procde luiune source rencontrent

ce phnomne bouillante, dpassera trop l'inde l'animal au vivement; telligence pour le frapper contraire habitu faire chauffer l'eau l'homme, sur un chauffeur imaginera les phnomnes naturels tendent le. feu, comme souterrain. ainsi Tous apparatre une fois fami-

pour l'tre qui s'est artificiels de l'art. J'ai assist liaris avec les procds rcemdu peuple, au jaillisment, avec quelques personnes sement d'une source intermittente ; parmi les assisne voulait croire personne ils y voyaient l'effet d'un naturelle, artifice. tants, La liez mme les croyance s'est

que la chose ft d'un mcanisme,

peuples primitifs, au lieu d'tre eux qu'artificiel, pour synonyme de scientifique et de mcanique, l'ide impliquait i.U s'agit surtout des faits exceptionnels.

videmment produite avec celle diffrence

122 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL et merveilleuse 1. puissance plus qu'humaine En fait, chez quantit de peuples, nous trouvons cette puissance attribue quelque ou tre, animal homme le qui cre, ou plutt qui organise, arrange d'une monde : c'est la sauterelle le sanglier ou mante les Boschimans, livre chez les chez religieuse chez les Arzens, le grand l'aigle chez les Austra-

sont considrs animaux etc., liens, comme les pouvoirs des sorciers ; c'est possdant donc toujours, des sur-hommes, pour le sauvage, avec les attributs humains. Souvent mme ils des noms humains : l'aigle-faucon d'Ausreoivent Bun-jel tralie , mol qui quivaut s'appelle Monsieur et dsigne les hommes les plus Ags dont par ont des pouvoirs magiques, eth1, quelques-uns de dchaner les vents de manire exemple, les naturels puissant juge les mes de monter aux arbres. C'est sorcier Auscertains qui, d'aprs des morts selon les actions dieu la vie. On pendant un sorcier clbre de cividieux 3.

Algonkins, or ces etc.1';

empcher aussi un traliens, bonnes voit

ou mauvaises le nom

commises d'un

donner

des noms de guerriers, et, rciproquement, de sorciers, sont attribus des lisateurs, Ces

tant d'inmagiques, qui donnent pouvoirs fluence aux sorciers chez les peuples peu ou pas orgasont et les Fugiens, niss, comme les Esquimaux 1. L'irrligion de l'avenir, p. 40 (F. Alcan). 2. Lang, ch. vi. 3. Lang, p. 101. 113,175, etc.

PROBLME DE LA PERSONNALIT censs La appartenir et leur organises aux font chefs attribuer dans des

DIVINE socits

123

un caractre

plus sacr.

hirarchie divine sur la socit y sera modele * : Odin des Ases est terrestre qui dirige le conseil du chef germain l'instar in ter conu (primus Zeus est lo plus fort des pares) ; chez les Grecs, et son pouvoir dieux n'est que pas plus absolu sur ses allis. La d'Agamcmnon s'introduit dans le clan des dieux comme celui des hommes. de constater pour le moment, le fait. Quelle que soit la forme : animal, sorastre, ou unifie, la reprsentation cier, chef, roi, multiple Contentons-nous, est anlhropomorphique, L'homme personnelle. ges, d'idaliser tions donc tout naturellement dans les le courant s'efforcera, de son mieux monarchie dans ceux

des

La personnalit primitives. se moralisera, au fur lectualisera,

reprsenta s'inteldivine et mesure des

et intellectuels. moraux progrs Mais celte reprsentation est-elle essenpersonnelle Peut-on tielle la conscience, , la pense humaine? ou du moins dgag, se dgageant abandonnant celte de l'antique image, dernire idole psychologique, comme il a, peu peu, abandonn les mythes les idoles physiques, concevoir le sentiment religieux C'est sauvages? rique et pratique une de psychologie question qui reste examiner. tho-

1. Cfr. Goblct d'Alviella, L'Ide de Dieu, p. 149. 2. Revue de mtaphysique et de morale, juillet 1902.

m

PRDOMINANCE DE L'LMENT 3. -

INTELLECTUEL

POINT DE VUE PSYCHOLOGIQUE A. Question thorique, celle : peut-on imaginatives? que nous penser Oui ; ten-

La question posions dj sans se servir sensations

revient thorique dans l'introduction de constructions motions,

sentiments, dances l'action, les sensations peuvent remplacer et les images avec des reprsentatives (construites sensations de ce genre) qui ne jouent donc point dans la pense munment Et cela sentations le rle 1. est vrai, d'ordre mme moral. lorsqu'il Siegfried, s'agit de reprtyrannique qu'on leur attribue com-

affectives,

se reprsente notre telle voix, des yeux, (c'esl telles

imagination des cheveux

par exemple, avec telle taille, de telle couleur

; d'autre l'image physique) part, comme ayant ou telles : intrpidit, amour qualits pour Brunnhilde Mais en (c'est l'image psychologique). 1. Cfr. Rev.philosophique de fvrier 1903: La pense sans images, par Binet. - L'auteur, par exemple, interroge unejeuno fille : Avez-vous fait des progrs en allemand cette anne i - Plus qu'avec tel professeur , rpond-elle ; mais interroge sur les images qui ontaccompagn cet exercice de pense, elle n'en trouve point. Aune autre, Binet parle de la mort d'un chien, de la trislo mort des animaux... Quelleimage at-clle eue? Cellod'un insecte noir recroquevill. Ou bien ce sont des images dues a l'association des ides, mais ne reprsentant pas l'objet lui-mmo auquel on pense : Binet lit ce passage une jeune fille: Sa barbe de bouc tait jaune fauvo. - Quelles images avez-vous eues ? Celles d'une fort et d'une cahute - Comment cela? - Ah ! un mendiant y habitait. - Vous l'avez-vu ? - Non. William James (l*sychology, I, 472)cite un do ses amis qui peut raconter le menu d'un repas sans rien visualiser ; il lo sait, cela suffit. - Mais il y a le mol, dira-ton. Sans doute, mais moins de croire un vain psittacisme, on est bien oblig d'admettre que, si le mot aide prendre conscience de la pense, la pense s'opre et opre en dehors du mot.

PROBLME DE LA PERSONNALIT mme

DIVINE

12

en nous des motions : admitemps, il produit C'est ce ou antipathie,., crainte, ration, sympathie ce que l'on appelle d'motions qui constitue groupe nous laisse un tre, Y impression quo nous produit, en nous; et ce par quoi il vit vraiment un objet, normalement vent s'en jointes dtacher, par lo jeu des sons, Nous avons parl sujet des 1. Elle forme, temps, infini, et donna images elles peuimages, en s'cxprimanl part voluer des couleurs, etc. aux susdites dj de l'enqute de M. Hibot

au

gnrales couleur, force, V

les ides qui accompagnent sur li ides : chien, animal, portait bont, vertu, loi, nombre, justice, avec Yind-

cause, infini. rapport, en gnral, fut confondu

d'obscurit et lieu t\ des sensations fini, une sorte cercles lumineux de profondeur, vagues, un horizon de coupole, qui recule sans cesse , des seuParfois , etc.. aussi, ou rien . ou imprim), on doit d'admettre A moins que le mot soit l'ide, cas sont quivareconnatre que ces deux derniers de non pas rien c'est--dire lents, supposent livres de mathmatiques lement le mot (entendu pense, d'image Les rponses gories jours t ou de (quelle termes faciles : 1 rien, sentiment, mais rien = nant etc.) des catauditive, qu'elle soit : visuelle, lieu bont et vertu ont donn rsumer. Elles forment deux

dtermine 2 une personne qui a tou l'incarnation. et qui en devient nomme

1. L'volution des ides gnrales (F. Alcan, 1897), p. 131 et suiv.

126 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL deux sortes de tempraments prcisment : ceux qui pensent sans l'image; ceux psychiques Or il en qui ont besoin de l'image d'une personnalit. Voil religieux, lorsqu'il s'agit du sentiment la thorie que l'on professe quelle que soit d'ailleurs en sur son origine et sa nature ; on le peut constater reproduisant, comme nous l'avons de M. l'exprience nous en fournissent ment de l'extase les de Ribot; une preuve fait nous-mme, les mystiques plus, excellente. Au moest de mme

et images cesreprsentations les personnalits divines sont et humaines sent, oublies ; l'extasi C'est la meilleure vit d'motions. la reprsentation preuve que l'image, personnelle en particulier, rie sont pas essentielles au sentiment religieux. B. De nombreuses Question pratique. observations de psychologie rclU derniers. Les diverses ou non-admis-

gieuse ont l laites ces temps l'admission attitudes relativement sion

de la personnalit divine sont bien reprsentes, dans les cas-types suivants : croyons-nous, 1 Admission do la personnalit divine. - Obsera) Pour des raisons d'ordre sentimental. de consolation : vation A de M. Arrat : Besoin C'esl france lorsqu'un vous lreint, danger vous menace, un espoir s'croule, une que soufvous

1. Le sentiment religieux en France, Paris; F. Alcan 1903; p. 122.

PROBLME DE LA PERSONNALIT vous jetez avec ferveur dans les bras

DIVINE du Dieu

12T qui

qui protge, Observation ment : Je n'ai

gurit,

. qui console : Besoin I, du mme' en moi-mme de grande ont pass h une

de ddommagedes sentiments Quand j'ai dans un (ces vie, ma

discern

qu'aux heures religieux la douleur et la mort senti autre vers la ncessit monde... un Dieu

souffrance. dans revanche actuellement un lan

de croire

sentiments

Si je les prouve c'est dans religieux),

qui peut problmatique de ma vie prsente. ger ailleurs Observation du mme 2 : Besoin B, tion : La pense de Dieu est, pour

passionn me ddommade direc-

le chrtien, le nord qu'il ne doit jamais de vue. Comperdre femme ment voulez-vous qu'une jete dans la vie ans, vingt matresse sans la foi, avec alors toutes d'elle-mme rester illusions, puisse sans ces grandes penses, ses

un peu plus tard, de brutaavec plus ou moins arraches fatalement, lit!... de croyance des degrs divers C'est (certi- une tendance le tude et probabilit) sentimentale, besoin de consolation, direction, rparation, qui s'objective en un consolateur, rdempteur, direc-

h une, un peu plus tt ou qu'une ses illusions (qu'elle aime) lui sont

1. Le sentiment religieux en France, Paris. F. Alcan, 1903; p. 141. 2. Ibid. p. 124.

428 PRDOMINANCE DE L'LMENT leur

INTELLECTUEL

donc en une personnalit. La tendance divin, peut tre intellectuelle, logique', alors divine est affirme b) La personnalit pour une raison d'ordre mtaphysique. de M. Arrat 1 : Ma raison voit Observation G nettement la ncessit le moins, l'incapacit donc, la prexistence Acte, du Tout-Puissant, logique du plus pour du moins produire ternelle produire le plus:

du Parfait, du Toutde l'Absolu, de Dieu. l'observation crateur de finalit et dont n'insistant I : Dieu est du monde. nous

dans Plus simplement, pour moi l'incomprhensible Laissant rons de ct l'ide suivant, au chapitre

nobservons problme mtaphysique, n'est ressentie le cessit logique qu'en supposant formul de la manire suivante : expliquer problme de Yinertie l'activit. du nant l'tre, le passage Mais le tout est de savoir si a nant et inertie en dehors de et absurdes pas contradictoires L'tre ne peut pas ne pas tre et ne l'ordre abstrait. pas lre ce qu'il est, et ne pas tre actif; ne donneces affirmations rait-on que comme des hypothses, ne sont ce sont esprits, c) La raison Or, hypothses meilleures que des de bons qui paraissent, crcationisles. les hypothses est affirme pour une de notre responsabilit. C'est quelqu'un. Lillr sur son

que que cette

parlesur le

divine personnalit morale : le sentiment responsable qui

on n'est

l'argument 1. P. 139.

qu'envers le plus proccupait

PROBLME DE LA PERSONNALIT lit de mort. abb Huvelin, de mes fautes, Je l'ai entendu raconter

DIVINE au vnrable

129

tmoin

auriculaire

: Le souvenir

est comme un pieu qui me disait-il, Envers perce le coeur. Responsable. qui ? Ce senLe sentitiment est fort bien exprim dans l'article ment religieux 5 avril 1906. envers bien de Lucien Il est clair Roure, Eludes que l'image se rattache celle-ci si l'on de peut avoir du (Retaux) : dsobissance : obissance une de notion du

quelqu'un quelqu'un. Mais

indpendamment on aura celle divine', de dchance, de

l'image Si

aussi, remords.

personnalit de mal, indpendante, l'on admet le moi

et le moi suprieur, idal, on infrieur, empirique, sera responsable envers soi-mme, le moi empirique l'gard du moi idal. Ce sont l des divergences devrait admettre reprsentatives que cependant M. Roure des formes aprs ce qu'il dit de la diversit du sentiment invitable religieux expressives du 20 mai 1906). divine

(tudes d) La personnalit d'un tre spcial la relle l'infini, valeur de non nous avons

pas la ralit n'exprime substantia , mais singularis de notre du parfait, de catgorie L'expression en dcoule, : Dieu, et toule la ne sont plus qu'un mais littraire, pratique, ce que alle9

l'idal.

phrasologie procd pour nous

qui seulement

faire

vivre la vie religieuse. C'est constat Tolsto. dj en coulant m'crivait ce sujet un savant

Voici

ce que

1. Cfr. Note III. HBBIIT. Divin.

130 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL : mand', bien connu pour ses travaux psychologiques Par bonheur, il ne s?agit pas d connatre et commais de Ibsen* Dieu, ce qui est impossible, prendre tir et le vivre , ce qui est ncessaire. Pour raliser il' nous qui est tout fait pratique, croire un Dieu perfaut, selon mon opinion car il me semble impossible sonnel, que l'on puisse entrer avec un tre impersoivthiques nel. N'est-ce pas l le sens le plus profond du Chrisle Divin s'incarne, tianisme: se fait homme^ pour aux hommes, pas pour se faire comprendre, mais pour se faire aimer. Je crois donc que nous le droit, mais peut-tre n'avons mme pas seulement le Divin comme Diem reprsenter Mais en mme temps nous ne devons jamais oublier ne correspond que celle ide d'un Dieu personnel du Divin, mais seulement la point la nature nature de l'homme. Elle n'est elle me parait un expdient de celle lettre Si- railleur vivre avec le sonnel, Divin expdient, indispensable. avait dit' : On ne comme qu'un mais le devoir de nous se rvler en relations cet idal

peut

sans- le- concevoir

aucune rserve faire. je n'aurais de mthode Mais il dit : vivre individuelle. question le divin. le Divin Or ne suffit-il 1 pas de concevoir comme Nous une loi, comme un idal, pour le vivre? la mme chose dans les oeuvres constatons

perC'est une

de Renan, dans ce passage, : Suppos par exemple mme que, nous autres philosophes, prfrassions un autre mol, raison par exemple : outre que ces

PROBLME DE LA PERSONNALIT mots sont trop abstraits

DIVINE

131

et n'expriment pas assez la relle existence, il y aurait un immense inconvnient nous couper ainsi toutes les sources du potiques et nous sparer des simpass, par notre langage ples qui simples adorent de vivre si bien leur manire. la vrit Dites aux d'aspiration n'auront pour et la

ces mots eux aucun sens. Ditesbeaut, leur d'aimer Dieu, d ne pas offenser Dieu, ils vous merveille 1. comprendront ... assez Ces mols'jo/tl la relle trop existence abstraits et n'expriment pas ; voil le grand motif

exprim dans cet sonnel, cevons dire

et que nous trouvons encore par Renan autre passage : Le (Dieu) fait-on imperla conscience car nous ne conproteste, l'existence et que sous forme personnelle,

Dieu est impersonnel, c'est dire selon que notre manire dpenser, qu'il n'existe pas 2. 11 y a prs d'un demi-sicle ont que ces paroles les rcrire de nos t crites et Renan ne pourrait jours, Car toule la psyde rserves. beaucoup le primat tend reconnatre moderne chophysiologie de l'inconscient de la tendance sur l'intelligence, sans sur le conscienl. de l'inconscient, rapport, comme c'est la Sans nous prtendre constatons l'nigme que si) sous un nous consciente apparat sous tre d'autres, semble l'inpuisable rsoudre

personnalit l'inconscient, suprieure qui nous

l'inconscient

1. Avenir de la science; penses de 1818, p. 47G. 2. La mtaphysique et son avenir (180); vol. dos Dial. philos.,.p. 32b.

132 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL trsor a de grce, relle d'o meilleur, sortent ce pour le conscient tout ce qu'il

inspiration, que nous appelons gnie. 11 n'est donc plus vrai de dire que la ne puisse tre exprime existence que par consciente.

une personnalit

2a Cas tic rejet graduel ou de non-admission de la personnalit divine: Les observations nous fournissent recueillies les nuances par les psychologues intermdiaires.

1. 11 est diffiV du Dr Flournoy a) Observation cile d'admettre que M. E. ne fasse plus aucun cas attribue au Divin : J'ai de la forme personnelle dit-il aprs instance, de m'accorder un don spirituel. le rcit de l'extase, surmonter, Il m'a toujours, par des preuves de mettre en jeu l'activit fourni l'occasion que je souvent demandais Par de possder. M. E. dislingue contre, trs nettement dans demand Dieu avec

la religion des gens religieux , un double lment : l'lment vital, savoir une religieux, proprement avec l'tre de qui ils dpendent alliance contracte de leur volont celle loi spet le consentement qu*on appelle le Bien ; 2 l'lment des assertions formules c'est--dire ciale nature dogmatique, au sujet de la

essentielles de l'tre, assertions qui paraissent qui voient de l'impit ne pas beaucoup une notion spciale de Dieu qui est/leur admettre , ce qu'il rprouve. Le fond de sa pense, il l'a mer1. Archivesde Psychologie, octobre 1903, p. 351.

PROBLEME DE LA a PERSONNALITE veilleusemenl don absolu vangile, il exprim et continu conclut

DIVINE

133

de la vie de parlant lorsque, de lui-mme du Jsus de l'rien de plus conois c'est en cela que je conois moi, et c'est de s'impose vivre. Mais son langage ne

: Je

divin, ou mieux encore le divin, que le divin celte vie que je voudrais

contracte avec l'Etre de qui nous dpen(a alliance dons ) est souvent encore biblique et mtaphysique. et la thologie b) Le lien avec la mtaphysique intellectualiste dans l'observation dogme Le est franchement plus ' II du Dr Floumoy : m'est donc la apparu partie la comme intellectuelle forme qu'il ses condifaut bien bien rompu un

simple symbole du phnomne prend tions selon hrditaires

intellectuel, fonctionnel et

religieux,

le caractre

du sujet, selon sociales surtout. Il

rellement que le phnomne (religieux, vcu) revte un caractre intellectuel et ce caractre, quelconque, c'est la croyance; mais, rflchi, pour l'observateur de l'objet de la croyance devient objective une simple illusion et il a conscience du d'optique, caractre et subjectif de simplement symbolique l'objet puis croyances de avoir ce que je Maintenant, croyance... de besoins de religieux peut se contenter ad rfrendum modi(provisoires, toujours reprsende Dieu, celle la ralit

de leur caractre fiables) ; j'ai conscience tatif et symbolique ; mme la personnalit

l.P. 833.-Le lion subsiste encore toutefois : n il nie semble sentir une action, une prsence...

134 PRD0 MIN ANCE DEL' LME NT IN T E LL ECT UE L qu'avant la croyance parce tout je reste agnostique mot qui en face de la

reste vague : personnalit, la conscience quel sens prcis lui donner, puisque du moi contient ncessairement un facteur physiocas de

ou en tous que la mort doit dissoudre logique Il me semble transformer?... sentir au dedans

une action, moi, au fond du sentiment religieux, en un mot que je suis l'objet avant une prsence, d'tre le sujet d'une action Je resle spirituelle... devant cl je n'ai aucun besoin insoluble, l'nigme de lui donner un nom pour en vivre. \}i\ nom image, sans le dvot comme doute, qui prie symbole, son crucifix en quelque sorte, mais un nom mtaet mme, nullement; rationnel, c'est pour moi nant, j'ai cela en horreur; de la thologie. songe, le mensonge celle dernire o nous c) Enfin, tape, physique, encore quelque : aucune ; je n'ai besoin religion et la notion de Dieu, n'a le cre aucune sentiment les place dans religieux .dogmatiques, M.Arrat' mainteun mentrouvons

complaisance pour des souvenirs dans l'observation 0 de est franchie

Je n'appartiens d'aucune croyance de l'me ma vie... existe. trange tromper Je

particulire et du monde futur constate si bien que qu'il

U existe

Si religions. que cela puisse paratre, je ne crois pas me en le croyant on moi, ce que trs dvelopp

1. P. 152. - Le bouddhisme est un cas bien autrement frappant qu'une observation particulire. Nous y reviendrons.

PROBLEME DE LA PERSONNALITE plusieurs mmes... temps,-sont n'est plus ne rve me personnes Oui, tous mes loin pas. religieuses-ont ceux qui ont

DIVINE reconnu

135

d'ellestous les

cru,

dans

mes frres, tandis. que'/re. Que ceux qui dsirent bien comprendre cette distinction, au lieu de s'enfoncer dans les livres, aillent faire un tour dans un hpital d'enfants incurables, d'alins, de cancreux. Tout ce quo j'ajouterais ce sujet serait absolument inutile pour ceux qui ne veulent pas voir ces horribles ralits. - Dans les lnigmesde l'Univers, Soles et Eclaircissements, numro 17, Hoeckclraconte comment il perdit la fol en un Pre aimant en constatant, comme mdecin, ce que souffre l'Humanit.

142 PRDOMINANCE DE L'LMENT compatibles naturelle, qui n'est mais aussi qui tend lumcnl avec la

INTELLECTUEL

la slection croyance dans son aclion, pas parfaite seulement rendre chaque espce

russir dans lo combat de apte quo possible la vie avec d'autres dans des circonstances espces, et changeantes. complexes U existe beaucoup de souffrance dans lo monde;, nul ne le niera. ont essay de Quelques personnes en ce qui concerne l'expliquer, rant que cela sert l'amliorer le nombre des hommes dans l'homme, le monde en suggmoralement. Mais n'est rien, merveilleusement

avec celui de tous les autres tres sensibles, compar et ils souffrent souvent sans la moindre beaucoup de leur moralit. amlioration Cet argument trs ancien tence tre de l'existence d'une cause de la souffrance, premire oppose l'exisme semble intelligente,

1res fort; par contre,.on comme peut conclure, nous venons d'en faire la remarque, que l'existence de souffrance de beaucoup s'accorde trs bien avec l'opinion lopps que tous les lres: organiss et la slection par la variation ont t dvenaturelle \

2. - LE MCANISME SCIENTIFIQUE SIMPLE SCHMAREPRSENTATIF ET PRATIQUE Mais chose cette que finalit la constatation immanente d'un ? bien des savants. fait est-elle revtue autre d'une

mtaphore anlliropomorphique C'est ainsi que la prsentent I. Autobiographie, I, 3G0-3G2.

PROBLME DE LA FINALIT J'ajouterai la doivent sleclion que c'est ainsi,

ET DE LA PROVIDENCE en tant que savants,

113

qu'ils

prsenter. Darwin, crit naturelle

M. Le Danlec, lo nom do donne ce choix quo nous devons faire,

do l'histoire chaque instant du monde, de ceux 1 des facteurs du hasard qui n'entranent pas la mort del substance vivante de la ligne tudie au moment considr. actuellement Et puisque, pour il est certain vivants, pouvons, naturelle tous des corps que la ligne a t dans un langageimag, chacun

nous ininterrompue, dire que la slection de manire vivants; narration produire celte sleclion historique qui, dans

a gu'u la variation les lrcs actuellement joue

providence leurs formes ment

ainsi, dans une ds faits passs, le rle d'une le but d'obtenir les tres avec intentionnelle2.

naturelle

aurait actuelles, dirig de leurs anctres les variations

se trouve ainsi substiA l'inlprprlation finaliste une explitue une simple description schmatique, mcanisle. un certain cation Explication jusqu' thories renferment pareilles toujours point, puisque 8. -M. Le Danlec le sait aussi des termes inexpliqus 1. Page 45 : Si l'on entend par hasard l'ensemble des circonstances qui se ralisent chaque instant en chaque point du monde, tous los tres actuellement vivants sont lo produit du hasard qui a occasionne toutes les variations passes. Tout repose sur ce postulat. Les conditions de possibilit d'existence de tel ou tel organisme n'tant pas illimites et lo devenant d'autant moins quo la forme est'plus complexe, il se produit une canalisation du hasard qui donne vite l'illusion d'une incnlion. 2. Lo Danlec. Les influences anceslrales (Flammarion), p. 46: 3. Lo fait n'est pas purement objectif, comme on en revient toujours instinctivement le croire : c'est la ralit, mais en partie construite par l'esprit avec ses reprsentations d'espaco, temps, nombre.

141 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL quo nous : Nos explications, * des narrations , mais jamais quo cher autre chose. bien dit-il, inutile ne sont de cher-

Au point do vue scientifique, M. Le Danlec a certes nous suggrer mais la pense ne peut-elle raison, de vue ? Cela supposerait d'autres qu'elle points est une activit Or cette activit possde propre. a cess nie; des que le mcanisme catgoriquement un procd devenir une d'tre mthodique pour il est oblig de considrer la conscience doctrine, comme nombre simple piphnomne de mouvements matriels un : Un d'ordres grand divers, se

dans l'individu produisant tous les autres mouvements synthse instant, certain Cette actuelle comme langage,

qui peut la description de tous

de l'exclusion sont, d'une du monde, l'objet chaque tre considre, dans un matriels. 1 la conscience' .

minutieuse, ces mouvements

actuelle synthse s'appelle La conscience tre considre comme un peut ! reflet du mcanisme. C'est la question simple scientifiques Les narrations sont toutes fondes,, sur le langage visuel , mais M. Le vrai, lui-mme Dantec oublie que le visuel fait partie 3 du psychologique . Singulier piphnomne, c'est 1. Op. supr., p. 9. 2.P. 103. 3. P. 78. - C'est pour cela quo lo paralllisme psychophysiologique n'est jamais rigoureux, le physiologique ne nous tant connu que par une reprsentation psychologique. D'ailleurs il ne faut pas confondre la formule : tout tat psychologique correspond un tat physiologique, et vice versa, avec celle :un seul tat psychologique corres

PROBLME DE LA FINALIT

ET DE LA PROVIDENCE

145

si peu passif que c'est en fonction de lui, ou par lui toute observation, loute desque se fait et s'exprime tout raisonnement, toute cription, gnralisation, toute science. a son autonomie, de quel droit, Que si la pense au nom d'une do ses formes, de l'empcherait-on se servir de l'autre? Le mcanisme, tout comme la finalit, dquat n'est ; il de connaissance qu'un procd de est relatif notre manire inanous

les choses dans ses schmes reprsenter l'espace, ne sont ni la ralit en soi, ni \a portrait de la ralit. de schmes Oui, mais c'est un ensemble utiles, . - Strile tandis que la finalit est strile par mais peut-tre utile progrs scientifique, rapportait d'autres formes par rapport de la vie psychique. Le rsultat nisme sion de l'piphnomnisme : la vie n'a pas de but, Moralit, c'est finalit. et (esthtique, morale) le plus net du mcaserait du moins celle concluoblide but

gatoire.

pond un seul tat physiologique qui le dlormine, et sans rciprocit, affirmation qui dpasse do beaucoup l'exprience (Cfr. H. Bergson. Le paralogisme psycho-physiologique, Rev.de mtaph, et morale nov. 1904 et Dullelinde la socit franaise de philosophie (Colin) lr anno, n 2.) Celte dernire formule seule, enlevant au psychique toute efficacit propre, anantirait la possibilit d'une finalit immanente. Or elle est gratuite. La formule qui on dcoule : l'lro est form par et non pour le genre do vie, reprsente donc, non pas l'expression adquate do la ralit, mais une ncessit do la mthode scientifique qui ne garantit de rsultats positifs et utiles que moyennant celte abstraction. 1. Personne ne l'a mieux dit que Bacon. Mais il avait soin d'ajouter qu'il n'est aucune contradiction entre ce double aspect des choses : Si modo intra terminos suos coorecantur, magnopere hallucinantur quicunquo cas (causas finales) physicis repugnare pulent... Conspirantibus oplim utrisque causis, nisi quod altra intenlionem, altra simplicem conseculionem denotet. De dignitate et augmentis scienlia' rum. Lib. III, cap. IV. - Cfr. ci-dessus p. 73 citation do Huxley. 10 IIRERT. Divin.

140 PRDOMINANCE DE L'LMENT

INTELLECTUEL

3. -T PROVIDENCE Quelques remarques Sa thse (ci-dessus, p. du monde c'est est du fait, exactement il encore 139), au sujet de Darwin, c'est que l'organisation bienveillante. Henan en Or ce sens : L'intention

gnralement ce quo dit est s'tablit

prdomido progrs, dans les forces, les tennante d'ordre, dances qui composent l'univers 2. On peut donc tou- d'une si l'on lient personnifier jours parler providence. Mais ce n'est la philosopas ainsi que l'entendent traditionnelles. Leur chrtiennes phie et la thologie consiste partir de l'affirmation de l'exisprocd tence d'un tre parfait, infiniment intelligent, bon et

gnrale que, de

monde

bienveillante', une rsultante

1. Article sur Amicl (1S84) dans Feuilles dtaches, p. 386. - Mme volumo, Examen de conscience, p. 427. 2. o Pour moi. dit ailleurs Ronan, je pense quo la vraie Providence n'est pas distincte do l'ordro constant, divin, hautement sage, juste et bon, des lois de l'univers. Lettre M. Guroult, dans le volumo des Dialogues philosophiques, p. 248. - Les objections des savants qui se mettent en garde contre ce qu'ils tiennent pour une rsurrection du finalisme portent fond contre lo systme d'un crateur rflchi et tout-puissant. Elles no portent en Yien contre notre hypothse d'un nisus profond, s'exercant d'une manire aveugle dans les abmes do 1'ctro, poussant tout l'existence, chaque point de l'espace. Ce nisus n'est ni conscient, ni tout-puissant ; il tire le meilleur parti possible de la matire dont il dispose. Il est donc naturel quo la partie du cosmos que nous voyons olTredos limites et des lacunes ; tenant l'insuffisance des matriaux dont la productivit de la nature disposait sur un point donn. C'est lo nisus agissant sur la totalit de l'univers qui sera peuttre un jour conscient, omniscient, omnipotent. Examen de conscience dans Feuilles dtaches, p. 430. - On objectera que ce n'est pas plus clair quo l'ancienne thorie cratrice. J'ai dj dit que tel est aussi mon avis. A priori, les deux hypothses soulvent des difficults analogues par suite de l'impossibilit o l'on demeure do dfinir exactement, adquatement, les termes employs. Mais l'hypothse de Renan a l'immense avantage de ne pas prter le flanc l'objection de l'existence du mal.

PROBLME DE LA FINALIT

ET DE LA PROVIDENCE admise du comme mal,

147 un

Une fois celte existence puissant. faits de l'existence fait, les autres porte quel degr d'inutilit

n'im-

ou d'horreur, ne sauanantir l'existence du premier raient, affirme-t-on, du mal est donc traite comme affaire fait. L'objection de ou comme rvolt, d'orgueil aux facults humaines. C'est la vieille impntrable solution du Livre de Job l : L'homme n'a qu' se le Tout-Puissant. courber et se taire devant sensiblerie, Cela dre la personnification suppose comme ralit indiscutable. contraire, du Parfait Or nous une consivu les avons hypothse puisque ou

au (chap. vu) que c'est, et demeurera qui demeure notions

qu'elle implique, pour notre interne et que nous savons de distinguer exprience ne sont pas cependant de toutes autres, susceptibles dfinition. Et parfait, parfait parce que nous ne pouvons dfinir le l'tre, nous ne pouvons si : savoir : ne

hypothse, 1res certaines

parfait le saurons quoi doit celle

l'inconscient, ralis n'est pas uneconlradiclion, ousic'esl Nous se ralisant, qui est une absurdit. du si moins, et voil

ici-bas jamais, jamais on discutera tre rang dans dans celle

pour-

le divin, le parfait, la catgorie de Ytre ou dans de \& personnalit ou celle

du devenir,

de Yinconscient. 1. Huitime sicle avant notre re (?) - On y ajouta depuis la croyance aune vie future rparatrice. Mais on suppose-dj, pour l'affirce qui est la mer ,l'existence d'un Dieu infiniment bon et juste question. La fin, d'ailleurs, justifie-t-elle les moyens ?

*48 PRDOMINANCE Jadis on croyait

DE L'LMENT

INTELLECTUEL

invitable, rompu, lit l'intelligence et la conscience; des tendances d'une finalit rpondant nous plus logique comme demeure absurde, est une en sorte mystrieuse, contradictoire morceaux. d'organe d'affirmer

ininterpasser par un engrenage de l'ordre la finalit, de la finamais la notion et non inconscientes chane apparat et l'on

inexplique, ; la fameuse Le conscient

de l'inconscient, serait bien hardi est suprieur que l'organe la fonction. Sur ces questions, nous ne savons rien de moins rien, que jamais, depuis d'inconscient a envahi la psychologie. mation a priori, donc dans un sens ou gratuite. Ce n'est tenter que la notion affirToute l'autre, est

dans

qu'a

posteriori

chose, jugeant quelque la cause par ses effets .

que nous pouvons de ce que l'on nomme

4. - OBJECTIONDE L'EXISTENCEDU MAL Laparolesur la bontdo Dieu,qui est a commelnouri dispose nourrirleshommes les passereaux, gureplussusceprit n'est tible aujourd'huid'interprtationittrale l h c querellequipromet la gnrationontemd porainede Jsusle spectacle ugrandav Domcnt. AbbI.oisy. et L'Evangile l'Eglise,p. 101. L'homme de moins moins est en port reconnatre main de Dieudans lesjeux la brutauxet capricieux la nature de plus de ; en plusil rencontre dedans soil'idal au de vivantet persuasif. AbbPierreVignot. La viemeilleure, . 80. p Le vieux le malheur de Zeus distribuant mythe aux hommes, selon qu'au le bonheur hasard et

il ls

PROBLME DE LA FINALIT tire les d'un tonneau, ne

ET DE LA PROVIDENCE

W

intelligences notre re, nous

satisfaire pouvait longtemps 1. Ds le vie sicle avant grecques les gmissements tu me du pote

entendons

d'tonneremplis ment. sur tous les tres, Quoi ! lu rgnes unique d'une et d'une sans possesseur dignit puissance bornes bien l'esprit et le coeur de chaque ; tu connais aim, homme, autres pense et ton : comment pouvoir, donc domine tous les roi, fils de Cronos, ta alors, au mme rang les hommes

: Thognis 0 Zeus,

dieu

mettre peut-elle et le juste, celui dont l'esprit incline la coupables et ceux qui, obissant l'iniquit, sont modration, entrans vers la violence? Zeus pre, s'il plat aux dieux violence, que ne leur plat-il aussi que l'homme au coeur arrogant, des actes criminels au mpris des qui a accompli ses forfaits, lui-mme sans que dieux, expie ensuite que la les et qui pre qui pensent injuste, selon la justice, ta eux, agissent, qui craignent fils de Cronos, diset qui se sont toujours colre, entre leurs de tingus concitoyens par leur amour enfants d'un les sclrats aiment

aient payer les crimes ? l'quit, paternels ce qui devrait aux divinits Voil bienheuplaire Mais en ralit le coupable et c'est reuses. chappe, un autre qui plus tard porte le poids du chlimenL

1. La critique des traditions religieuses chez les Grecs, des origines au temps de Plularque, par P. Dccharmo (Paris ; Picard, 1984); p. 20.' 91, 92 ; 120 ; 229:251 ; 431, 435, 463; etc.

m

PRDOMINANCE DE L'LMENT donc, roi des immortels, l'homme qui s'abstient

INTELLECTUEL comment est-il

Comment juste ques, point trait

des actions inique ne transgressant les lois, ne violant jamais son serment, que le juste enfin ne soit pas ? Lequel des autres ce mortels, justement rvrerait encore injusle hommes richesse les Immortels? Que et sclrat, que n'arni celle des dieux, dont : regorge la dure pauhumaine il

spectacle,

penser, quand l'homme rte ni la crainte des tale tandis l'insolence que de la

les justes sont accabls sous vret qui les crase? La rponse ne vint pas. La conscience tourna dans les ternelles de providence, et, priori, me liste. Une immense facilit rsultait de l'ide de l'ignorance antique du Dieu de Platon ou du Stocien, indpendante du essaiera

: il n'y a pas hypothses dira picure ; il y a une Providence, tout est conforme l'ternelle Raison Stociens; Plularque l'hypothse duagrce la pense pour de cration. En face les

diront monde, la conciliation

de l'Epicurien ou d'rislote, il y a toujours une malire premire donc un bouc missaire que l'on

des misres et iniquits du monde. Le peut charger mal a sa source dans cet tre essentiellement imparfait, non en Dieu. Mais mode le christianisme, s'vanouit. Le thologien chrtien, ne peuvent avec cet expdient comle mtale dilemme : chrtien, plus viter

physicien

PROBLME DE LA FINALIT Si Deus bonuml La calm demande est, ? subtilit les unde malum?

ET DE LA PROVIDENCE Si Dons non est,

151

undc

transmutation mme

ou leibuizienne 2, du mal en un moindre des ces comment

rclamations

, la spinoziste bien n'a jamais On se consciences.

solutions prtendues ont pu satisfaire C'est qu'elles sont certains esprits. construites un procd autrement d'aprs pntrant et puissant des ordinaire : la logique que la logique sentiments. telle dans leves chose du mal. On peut citer des mind-curers en exemple la secte celle amricains, Science dont ils parlent est un pur mysticisme, l'intuition la Vrit. Grce que Dieu est la Vie, l'Amour, de d'idalisme 8, de monisme, mlange Mrs Eddy sentimentalit et de moralit chrtiennes, en arrive conclure de Dieu que le mal, l'oppos un curieux maladie, Pch, erreur, qui est rel, est donc irrel*. fausse croyance ! 6 semblent rels* : illusion, morl, 1. La discussion Baylc-Leibniz est bien rsume dans Religion, critique et philosophie chez Pierre liayle par J. Delvolv (Alcan, 1906). 2. Elle se trouve dj dans le pseudo-Dcnys : Des noms divins, ch. v, 8 ru, qui la tenait de Plotin. Cfr. Guyot. L'Infinit divine, p. 217. 3. Science and Health par Mrs. Mary-hddy. Boston, Armstrong ; Glossary (ch. xvn) : Matler : mylhology, illusion. 4. lbid., p. 470. 5. lbid., p. 472. 6. lbid., p. 4S0. la plus radicale La de Mrs Eddy. L'intensit certaines du sentiment du Parfait est sounatures, que les rpugnances en eux par la vue du mal leur paraissent nier la ralit ; ils en arrivent ngligeable

152 PRDOMINANCE DE L'LMENT Co n'est

INTELLECTUEL

la difficult; a que reculer qui donc cr les illusions et les fausses croyances?? La philode dualisme', sophie de Me Eddy doit se compliquer la vieille ide : ce n'est y retrouvons pas ce sont les sens qui pchent 3. Toujours estl'me, il que la conclusion est un vaillant appel l'actile Dieu intrieur ! Affirmons-nous vit 3. Rveillons ce que rellement * ! perfection Sans mthode duit lions en doute, nous c'est sommes : vrit, l qui un peut bont, parti sant, et nous

plutt

d'auto-suggeslion ralit d'excellents

rsultats,

une pris, et proproduire des amliora-

et gurisons nombreuses. Celle mthode existe d'un sentiment donc et l'anantissement par un autre Il nous aide plus fort est un fait psychologique. comprendre les thories optimistes. Elles sont la deces tempraments thorique justification optimistes, chez lesquels une impression tre pnible peut anantie vivipar une compltement impression fiante et enthousiaste.

1. Science and Health, p. 470. 2. lbid. p. 481. 3. Ce qui explique la prodigieuse vogue des mindeurers en Amrique. L'exemplaire de Scienceand Health (1905)que j'ai entre les mains fait partie du 359mille. 4. Drugs and hygine oppose the supremacy of tho divine Mind. Certain results, supposed to proced from lliem, aro really caused by tha failli in liiem winch the falsc human consciousness is educated to feel. p. 484 - God is tho creator of man, and Ihe divine Principlo of man rcmaining perfect, Dis idea, or rellcction - man, remains perfect. Man is the expression of God'sboing. If over therewas a moment when man expressed not tins perfection, ho could not hve expressed God : an there would hve bcen a lime when Doity was unoxpresscd, without ontity. p. 470.

PROBLME DE LA FINALIT Voici,

ET DE LA PROVIDENCE

153

des plus prs de nous, quelques exemples divers les tempraments grce auxquels procds ce qui les gne, escamotent cartant optimistes, L'limination inconsciemment l'objection. peut avoir lieu par rapport l'un du ou l'autre terme : Dieu. des deux Nous termes du problme. 9 V Elimination vons

la trouIV du intellienfants

ralise dans l'observation pratiquement Dr Flournoy. 11 s'agit d'une femme instruite, d'excellente mre de plusieurs sant, gente, tous bien horreurs enfance.

Le problme de la souffrance, des portants. de la lutte pour la vie, l'a hante ds son leve dans l'ide que rien ne nous arrive de Dieu, sur les textes de donner elle de s'est appuye sur celte l'Evangile de plerin. aux qui la confirMais les faits textes conso-

sans la volont croyance, ment, comme n'ont lants. cess

sur un bton

un dmenti

Elle ne peut s'arrter non plus l'ide que ce soit des chtiments sont trop , car ces chtiments mme au coin de l'absurdit, de souvent marqus

tre vraiment et toujours voulus l'immoralit, pour nos dou considrer de Dieu. Et puis, ajoule-t-elle, des chtiments, cela nous conduit leurs comme faire de mme les privations gueil et ce qui donne got de a te vient ou les chagrins, ou pour les douleurs des autres; ce qui mne vile l'or notre bien sympathie un arrire-

peu propre la rendre Soudain, l'ge de quarante bienfaisante. ans, son esprit est illumin par une ide qui est pour elle

154 PREDOMINANCE DE L'ELEMENT INTELLECTUEL que Dieu est absent du monde 1. Il est bien le Crateur admirable dont la louange s'tend d'une extrmit de la terre l'autre, dont les le salut : c'est cieux mier... dans racontent l'Humanit, la grandeur. Pre tendre qui malin Il est bien nous semer le Pre de a aims le prede l'ivraie

Si quoique

est venu

la moisson, Dieu absent devoirs nous

Et nos le matre

c'est que le matre tait absent. du monde, tout s'explique alors. car si n'en sont pas moins vidents,

a confi quelques talents, nous devons les faire fructifier en son absence avec plus de conscience et d'ardeur encore que si nous travaillions sous ses veux... Si Dieu tait vraiment dans le il n'y serait pas oisif, laissant ses cratures, monde, ses enfants, intrieurs et exposs tous les ennemis faicl injuste, extrieurs ; il n'y serait pas aveugle ni sant tomber la tour de Silo sur des passants plus ni moins coupables presque pre indiffrent, absent. Celle dernire hypothse mon baume absent coeur n'en une pesante de la Dieu est le que d'autres... ou il est le pre barbare, enlve elle de dessus y met le

amertume;

pas empch pour faire de nous nous lever plus haut moralement, des tres libres et actifs la recherche du bien et du 1. Lazaromeurt quand Jsus est absent Jo. XI, 32 ; lo matlrc part en voyage, ses serviteurs aussi sont absents et dorment. Math., XIII, 25 ; XXV, 5.

divine, compassion puisqu'un pre Si Dieu n'a est pas moins un pre. le mal d'exister, c'est, sans doute, pour

PROBLEME DE LA FINALITE bonheur, famille et non envoie des tres

ET DE LA PROVIDENCE

Ibb

son

Tel un pre de passifs,.. fils ou sa fille l'cole ou l'trandes tribulations leur C'est a former qu'ils caractoute ici. de la

ger, mais n'est y rencontrent tre 1. 2 Elimination thorie est

point l'auteur et qui serviront du terme qu'il connue.

: le mal. faudrait Qu'il le mal

leibnizienne

suffisamment

exposer me suffise n'est qu'une

Elle rap pri-

peler que, pour do l'tre. vation rait

Leibniz, Or aucun

ce paradoxe aujourd'hui 11 chose de purement dre comme ngatif. quelque attribu ne manque qui ont pas de physiologistes des nerfs spciaux, la douleur. une base physique, soit Qu'elle suffit (quand une ralit elle lanl Dieu cause ce mme psychique, ne serait considr cela pas d'ailleurs une par les ralit crad'ex-

n'acceptepsychologue de la douleur consi-

mtaphysique), lionisles comme Il est intressant plications admettre de

du monde

psychique.

de constater

sans genre chez ne s'en liront pas les subtilits de Leibniz, d'une gale habilet moins par des tours de main 2: et lrangel 1. Arch.depsychol.,oc\. 1903, p. 342. 2. La meilleure rponse que l'on puisse faire la terrible objection, c'est d'allguer les'privilges de la libert (considre dans la nature aux lois contingentes ou aumoins dans l'homme). Je no puis que rpter ce que je disais ce sujet dans la Revue de mtaphysique et de morale ; Le Crateur a prfr un monde libre un monde automatique ; Dieuest ouvrier d'ouvriers . A cette belle parole de M. Fouille, Guyau rpondait avec raison : Le Crateur n'ayant pu crer des substances nues et toutes virtuelles a d crer des tres dous do quelques

la persistance des auteurs qui,

156 PRDOMINANCE DE L'LMENT Qu'importe qu'il des moutons Siamois, Sertillanges, sur les Sources la puissance manifestent naisse des

INTELLECTUEL

cinq dans dominicain,

des frres bossus, s'crie le R. P. pattes, un rcent en Dieu. voies ouvrage Croit-on que

s'y moins qu'ailleurs? N'y a-l-il pas l, au un effort inou, de cette puiscontraire, peut-tre, dont seule la sance, et l'un de ces dtours profonds fcondit infinie de ses ressources avec honneur ? On se rappelle prdicadclateur qui, parlant en chaire de la Providence, rait qu'elle a tout bien fait. Or, la sortie du seren souriant, et avec cet mon, un bossu s'approche aux gens de son espce comme esprit qu'on attribue une compensation de la nature, il se met pivoter sur Et celui-ci, lui-mme el dit au prtre : Eh bien?... souriant de Mon ami, sans se dconcerter mme, rpond vous tes trs bien fait pour un bossu. : pouvait ce trait d'un se tirer

de la Croyance cratrice et ses

admirables

qualits actuelles; mais alors ce sont toujours des oeuvres, non des ouvriers, au moins sous ce rapport, n'(Irrligion de l'avenir, p. 383). Parlera-t-on d'preuve morale ? Mais d'abord elle n'est pas admissible dans le cas des animaux, des enfants, des hommes plus ou moins privs de leur raison. Commentjustifier leurs souffrances, sinon par l'aveugle hrdit que nous sommes bien obligs d'accepter comme un fait, mais qu'il rpugne d'admettre avec toutes ses lamentables consquences comme le procd d'une Bonl infinie? De plus, comme l'a encore trs bien dit Guyau : o On ne tombe pas quand il n'y a pas do pierre sur la route, qu'on a les jambes bien faites el qu'on marche sous l'oeilde Dieu. (p. 3P5).On pche par manque de lumire ou de force cl Dieu qui sait l'augmentation de lumire ou de force ncessaire pour empcher la faute que lui, Dieu, est cens prvoir, no les lui accordant pas, se rend ainsi responsable dcsconsqucnces.- Non, dlra-t-on, car il anantirait par l-mmc la libert. - Nous rpondrons que, d'aprs les thologiens, Dieu a su rendre le Christ impeccable sans lui enlever la libert ni diminuer ses mrites (Hurler; Theol, dogm. 11, iv 400). S'il n'a pas gnralis le procd, il est lo premier responsable des rsultats. (Nde mars 1903,p. l242).

PROBLME DE LA FINALIT C'tait rflchir fonde. une beaucoup plaisanterie pour

ET DE LA PROVIDENCE

157 pas pro-

; mais il ne faudrait trs y voir une parole o la nature de cet tre.

Qu'on se reporte l'poque trieuse la formation travaillait ses

indusToutes cette Et voil un acci-

aboutir s'efforaient puissances pour oeuvre inoue qu'est une cration d'homme. de ce rseau subtil d'influences qu'au milieu quelconque, et c'est d'abord tait nos monte dent un lment un comme dsordre la perturbateur effroyable

intervient, ; si la nature

mcanique

semblent souhaiter, objectants car il n'y aurait pas de reprise comme si l'on introduisait un caillou rouages nature d'un n'est chronomtre. Mais

que impeccable tout serait perdu : ; ce serait possible au milieu des la heureusement

et parce qu'il y a pas ce chronomtre, du jeu et de la souplesse dans sa marche, parce que l'accident lui est permis, c'est--dire parce qu'elle est imparfaite elle saires, il est mal des cette choses meilleures au tourne fait sens o le l'obstacle nos adverprennent son et elle construit fait! la Je rpondrai marche ordinaire ralisations o sociale, lui occasionner :

homme.

On me dira

: il est mal

relativement

qui tend, en effet, vers des la vie ; il est mal fait pour anormale

conformation

des souffrances, mais tout cela regarde proccup

pourra des impuissances; des humiliations, la nature. Cela ne regarde point de Dieu et quelque paternelle en toute chose soit de la justifier

la Providence que Ton

158 PRDOMINANCE il faut la cause attribus. le second roue ... tant pourtant

DE L'LMENT distinguer, les divers est dfaire sur lout

INTELLECTUEL] dans rles le travail de

bien

premire, Le premier

s'est qu'elle marcher la nature; ceux est que la

est de ramasser a broys. de bossu

la route

immense Notre

l'heure

mal

; il n'en est pas moins comme disait Pour un bossu, les perture'esl--dire tant donnes le prdicateur, sa gense, il est ce entraver bations qui sont venues certains il es 1, plus admirable, qu'il doit tre; que vous voudrez admirable. de nature droit; car il nous rvle points de vue,, qu'un homme met en des moyens la souplesse que la nature et c'est a fait ici un saut d'obstacle, oeuvre. La nature d'un percheron 1. tranquille plus beau que la marche du lecteur. aux rflexions Je livre ces paroles ne traite affirme Le P. Serlillanges pas de la qu'il mais il n'en est pas fort commode, de son propre moins vrai que nous tenons, aveu, sa : ramasser de la Providence barbare conception sur la route ceux que la roue immense (de la nature) a Providence. C'est ; les imperde la justifier broys ; et son moyen ou provine sont qu'apparentes du mpndc fections terme Cette fois, on le voit, c'est l'autre soires. li: le mal, qui est mtamorphos, du problme min. Et, comme je le disais, cela se fait en vertu de

fait, un effet

1. Les sources de la croyance en Dieu (Paris, Pcrrin 1905. Pages 115 117).- Le R. P. Serlillanges est professeur de philosophie l'Institut catholique do Paris. Le titre seul, ;plus psychologique que mtaphysique, est un signe des temps.

PROBLEME DE LA FINALITE l'intervention

ET DE L'A PROVIDENCE

159

sant, teignant Il y a un Dieu, ou qu'apparentes

a priori du. sentiment sentiment tout autre donc les

du parfait, clipcontradictoire : ne sont

Pre aurait provisoires. d dire : Il y a un Dieu par/ait, autrement donc; ne porte pas ou n'est qu'un sophisme son argument du mot Dieu. bti sur le sens quivoque Le P. Serliilanges, ou thologien losophe l'ide mais d'un non Dieu pas plus qu'aucun phine saurait catholique, accepter trs sage, /^puissant, non parfait, qui fut celle de partagent beauen effet,

imperfections Le R.

ide pas tout puissant, Voltaire 1, de Stuart Mill 2, et que coup de nos contemporains. J'ai dit : philosophe site crire chrtien. ou thologien En effet, l'ide

est trangre physique comme surtout prsent Le pre communique Crateur. il les vie ses enfants, cre pas celte substance, aime cette

; j'hcatholique du parfait mta3 l'vangile ; Dieu y est Pre, plutt que comme sa substance, sa et protge, mais il ne aussi,

vie 1. Il y a trace

1. u U ne reste qu' avouer que Dieu, ayant agi pour le mieux, n'a pu agir mieux. (DictionnS philos, art. Puissance). - J'aime mieux l'adorer born que mchant. (3*Lettre Memmius). Cf. Tout en Dieu et 2*Dialogue d'Evhmre.- Cotte opinion diffre de celle de W. James en ce qu'ello admet l'unit du Centre principal bon. 2. Essais sur ta Religion. (Traduct. Cazelles ; F. Alcan, 1901), p. 163. 3. Le soyez parfait comme votre Pre cleste est parfait impliquerait une contradiction si l'on prenait lo mot parfait dans son acception mtaphysique ; Luc, d'ailleurs, nous l'explique '. n Devenei misricordieux, comme votre Pre'est misricordieux. V, 30. Cfr. Loisy, Le discours sur la montagne (Picard, 1003); p. 70. 4. C'est coqu'a trs bien senti et exprim G. Remcle dans sa Morale chrtienne et conscience contemporaine (Paris ; Colin ; 1900) p. 271.

16C PRDOMINANCE dans l'Evangile,

DE L'LMENT dualisme

INTELLECTUEL

d'un

thologiques explications L'Ennemi, le le Malin, Satan, le Diable, voiler. Prince de ce monde, *, voil voil, dit le Dr Flournoy sous la varit le dcore, physiques La suite, Mais le dualisme. un principe mal, il n'est d'pilhtes le principe et moraux dont Jsus mtaphoriques de tous les maux et la source pas Dieu. d'tre lue avec altention :

des que les subtilits seules nous russissent

et non mrite

surtout, me voil,

direz-vous, qui sent terriblement en lutte contre Si Dieu est dans l'origine de lui et d'o vient tout le indpendant donc Tout-Puissant, de cet univers, la vieille doctrine le et

le pas l'Absolu, Crateur et le Matre omnipotent dans fatalement nous retombons Je vous avoue des manichens. assez

ni philosophe thologien au clair. Mais ce ne serait peut-tre pas la premire se condamne hrsie fois qu'une par les conciles trouverait tion avoir raison avec Quoi doute, contre de conformit reue. limit sans l'oeuvre dont tances la pense en soit, qu'il mais et prsenter plus du Christ que la tradieux la notion d'un Dieu, cesse maux

que je ne suis pas pour tirer tout cela

tirer tout pour il n'est pas l'auteur,

sans bont, pure le bien possible de et luttant contre

des rsis-

son rgne d'amour pour introduire trangres dans le chaos (ce qui serait la cause et primordial celte notion, de l'volution,), le mot dernier dis-je, 1. Le gnie retirfieiU) discours prononc Genve le 19 septembre 1904 ; p. 40.

PROBLME DE LA FINALIT qui me parat ressortir me semble infiniment tion courante sur du les

ET DE LA PROVIDENCE la carrire

161

de toute

de Jsus,

plus gnreuse Dieu morigncur

que la concepet vindicatif et pres, les meilencore le

des l'iniquit ses cratures (et de prfrence dont elles devraient leures) d'preuves remercier 1. punissant comblant

enfants

le dualisme, C'est, en somme, la plus vieille solution, le Dr Flournoy. Sous des formes chrque restaure tiennes dans la cita(nous l'avions dj rencontre ana(p. 113), c'est une solution admise les peuples Le logue celle qu'ont primitifs. bien et le mal rsultent de la lutte de deux frres : Osiris et Typhon Soskeha (Set) chez les gyptiens, chez les Durons, et Tawiscara ou de deux animauxdieux : le loup et le corbeau chez les Tlinkils, la corneille et le cacatos en Australie, ou de deux tion de M. Miville

1. Cfr. la fin de la note II, p. 291une dclaration analogue du pasteur W*.Monod. Dans une inlresssanlc brochure; Une religion rationnelle et laque (Dijon, Barbier-Marilier, 1904)L. G. Lvy, rabbin de Dijon, aflirmc que cette conception d'un Dieu limit par une matire rebelle n'a rien d'incompatible avec le judasme, et il cite, en effet (note p. 22) des affirmations trs nettes du plus pieux des thologiens juifs Juda Italvy (Kosary. I, 05-67) et du plus profond, Maimonido (Guide H, ch. xxv). - Lui-mme, p. 23, risque l'hypothse d'un Dieu qui se limite lui-mme en ECdterminant, en prenant la forme du fini, et qui se condamne ainsi, et nous condamne au mal. 11 n'a pas pu faire autrement, son activit tant spontanment productrice. C'est voiler par des mois la terrible diflicull. D'ailleurs, p. 4L Lvy admot l'affirmation de Mendelssohn (Lezioni di Tcologica dogmutica israelitica 1S61,tnlroduzione 4), savoir qu'aucune croyance n'est impose et que mme le fameux : Ecoute, Isral, l'Eternel notre Dieu est le seul Eternel (Deutr. VI, 4) n'est qu'une exhortation. - Ces diverses explications furent proposes, aux dbuts du Christianisme, par les gnostiques et ?ejctcs par l'Eglise : Aut enim poluit cinendare, sed noluit, rpond Terlullien llermogne, aut voluit quidem, verm non potuit inlirmus Deus. Si potuil et noluit malus et Ipso, quia malo favit...Aut famulus matiDcus, aut amicus. Ch. x. tlDKtvr. Divin. Il

162 PRDOMINANCE DE L'LMENT ordres dans Une que de puissances etc 1. l'Inde, autre forme William suprieures donne James. cette Rien

INTELLECTUEL : Devas el Asuras

suggre

c'est celle ide, ne nous oblige,

une unit centrale dans le lui, admettre est peut-tre d'une plura; l'univers compos les uns bons, les autres plus lit da centres d'nergies, d'aprs monde ou moins mauvais; c'est tout cience religieuse, ce que rclame la consde se sentir unie meilleur

le triomphe final du bien, el d'y que soi, d'esprer contribuer pour sa faible part 2. Cette hypothse, qui l'existence d'un diable aussi bien que celle justifie d'un Dieu, rpond en effet, aux donsuffisamment, de l'exprience M. James religieuse moyenne. avoue que les philosophes el les mystiques la rejettent au nom de l'infinilist belief , mais il ne s'en meut lisme pas. Voil donc un polythisme chrtien. En somme, tourne toujours chrtien, l'esprit dans un duasur ces nes

aprs

questions,

humain, le mme

s'arrter, s'imaginant pouvoir telle ou telle hypothse, et

accrocher toujours l'invitable de cas, pour la

cercle, son nid

dloge, pouss plus loin par cable sentiment de l'insuffisance en tous Ce qui ressort, c'est l'impossibilit, dsesprs, adopte.

dbusqu, et implasolution de

de ces efforts quantit

1. Lang, Mythes, etc ;p. 168; 322: 310; 36b-369;371-374 426; 442. ; Ou bien la responsabilit du mat est reporte sur Un dmiurge. Cfr. Lang, The Making of Religion, p. 238, note ; 175, 208, etc. 2. Varieties of retigions exprience ; p. 132, 62b.

PROBLEME DE LA FINALITE ET DE LA PROVIDENCE el des plus consciences, s'en tenir la solution nettement divine ralis entre et la croyance Nous ne saurions des hautes, traditionnelle

163

de meilleures, et le divorce

la croyance la cration

la personnalit exnihilo .

donner

clusion

ajoutes L'essentiel, Leibniz faire satisfaire devant

plus sage que 1 l'observation

ce chapitre une conces paroles du Dr Flournoy IV de M. D. :

est de reconnatre dit-il, que si les et les Calvin sont incapables de se tirer d'afl'imbroglio d'autres gens de cet univers, de faon ceux qui

et qu'eux-mmes il ne faut pas se montrer sortent du mme moule, les mes simples envers : c'est perdre plus exigeant son temps que de les quereller sur les ides, encore qu'incohrentes se servent pour de leur et puriles sa exprimer en exprience

en apparence, dont elles tant bien que mal le fond complexit, el il serait n'est maintenir qui

les et cruel la fois de prtendre stupide de force d'un dans la camisole systme point fait pour elles.

11 y a certainement nombre d'individus religieux, n'ont l'instar du bernard d'autre l'ermite, qui, abri intellectuel, leur vie rencontres dogmatiques il y en a aussi dont l'tre besoin d'aucune protection inconlcslablementbcaucoup leur propre eux-mmes durant, que les coquilles toutes faites sur leur roule semble n'avoir spirituel de ce genre. Mais il en est qui maison, doivent comme se fabriquer l'escargot, ;

1. Arch. de psychologie, octobre 1903 ; p. 349.

164 PRDOMINANCE DE L'LMENT

INTELLECTUEL

et qui ce serait causer d'intolrables souffrances soit les fourrer dans une enveloppe que de vouloir intellectuelle soit les dpouiller de celle trangre, qu'ils se sont scrte d'un psychologique tre d'ailleurs au cours dogme de leur vie... L'effet quelle qu'en puisse soi, dont le psychologue varier du tout au tout suiet de l'om-

la vrit en n'a pas s'occuper peut vant l'individu. La notion de l'absoluil

sera peut-tre un divine, niprsence par exemple, aliment de vie pour un caractre foncirement idaliste et mystique, aux yeux duquel le mal lui-mme, sous toutes ses formes, dans l'clat final disparait de la et de la toute-bont toute-sagesse ; suprmes mais elle pourra devenir une pierre d'achoppement, un coup de mort, presque pour certains tempraments plus empiriques, sur l'existence tence pratiques, et aussi sensibles surtout aux faits de fermer les yeux incapables du mal que de le concilier avec l'exis moins prcisment de trouver une intellectuel, pourrions-nous de Dieu de ce monde. de la mthode sentiment psy-

de Dieu,

un truc chappatoire, dire, tel que l'absence L'admission chologique entrane des de pour avec elle,

la lgitimit l'lude du en effet,

religieux,

solutions

d'ailleurs, frence dernier

hypothtiques. la possibilit d'une

celle de la multiplicit Elle suppose aussi, slection, d'une : prnous le

personnelle essaierons d'tablir chapitre

ces hypothses parmi et de justifier la ntre et les conclusions.

dans

CHAPITRE

IX ET DE

LE PROBLME DE LA GRACE LA LIBERT Thomisme trois pense noms

, Molinisme rsument l'effort

, Jansnisme; le plus acharn

ces de la

humaine,

quer le rapport 2. humaine Le jansnisme

en nos pays chrtiens entre la volont divine un des termes

1, pour expliet la volont du rapport :

supprime

1. Discussions anatogues dans l'Inde. Cfr. Barth. Les religions de l'Inde (Fischbacher) p. 119 et p. 135 : n D'un ct, on tenait pour l'argument du chat : Dieu saisit l'amc cl la sauve, comme le chat emporte ses petits loin du danger ; de l'autre, on en appelait l'argument du singe : l'amc saisit Dieu et se fait sauver par lui, comme le petit du singe chappe au pril en s'altachanl au Banc de sa mre. - Quant au mahomlisme, M. Carra do Vaux distinguo : 1 le fatalisme prdestination; 2 le fatalisme physiquo (consistant croire que ce genre de mort est fix d'avance, superstition populaire rpandue partout) et 3 l'abandon, la rsignation (islam) la volont de Dieu. Co troisime seul serait essentiel l'islamisme, Religions et socits (Alcan 190b) p. 2)6. 2. Aux premiers sicles de l'glise, les Pres Grecs avaient nergiquement maintenu les droits do la libert humaine contre les gnostiques ; par contre Pelage, au v* sicle, avait soutenu que la libert suflit l'homme sans action intrieure de la grce divine. SaintAugustin avait rfut Pelage. Mieux vaut tudier ici le problme sous les formules moins anciennes et qui ont cours encore aujourd'hui. Il y aurait distinguer le problme au point do vue purement naturel (concours divin et libert) et au point de vue surnaturel (grce cl libert) ; mais le second point de vue renferme lo premier et le dpasse ; c'est donc lui que nous choisirons. Nous rappellerons que, d'aprs la doctrine catholique, la grce n'esl absolument ncessaire que pour les oeuvres surnaturelles cl que la fameuse proposition; Toutes les oeuvres des infidles sont des pchs et les vertus des philosophes, des vices a l condamne par l'glise (lb* propos, de Baius dan&VEnchiridion deUcnziger. p. 242).

166 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL la libert. ginel. L'homme l'a perdue depuis le pch ori une balance semblable dont la

11 est donc

Plirait vers le mal, enmauvaise, concupiscence trane invinciblement L'homme l'un des plateaux. en tous cas, mellre n'ayant rien, rien de suffisant sur l'autre, Dieu seul peut y subvenir Mais s'il, l'y met, c'est avec grce. de telle toujours prpondrante, son effet d'entraner toujours bien. Il n'est donc jamais que grces l'homme volontiers, quelles acquiesce obtient s'il une sorte y met sa intensit

qu'elle l'homme au 1 auxefficaces non volontai-

ce systme librement. condamna rement, L'glise en s'appuyant sur le fait que Dieu ne refusant jamais sa grce, pourtant l bien ne se fait pas toujours c'est le vieux Video rsister l'homme ne veut sante prte L'homme : proboque, dtriora sequor. la doctrine orthodoxe, grces suffiraient si point parce qu'il suffise nomme meliora

peut donc,

la grce. mais voulait, pas. La grce

d'aprs Certaines

ne suffisent qui suffirait de

(malgr l'imperfeelion de faciles plaisanteries) la grce nettement

librement, coopre de Trente avait contre Tous admellenl Luther les

qui l'expression l'homme ; quand y Le concile est efficace. formul ces principes arbitre.

qui niait, orthodoxes,

lui aussi, le libre thomistes ou molinisles, de la grce et de la libert

la coopration

;

1. Arnauld admit de petites grces , secours qui suffiraient dans d'autres circonstances.

PROBLME DE LA GRACE ET DE LA LIBERTE ils diffrent ration. Les forces tion selon molinistes 1 la comparent appliques un bateau, simultane un celle de dans la manire d'expliquer cette

167 coopdeux (deux ; l'ac;

paralllement chevaux qui tranent de Dieu est

mobile

une voiture) celle de l'homme

veut ou ne veut pas, le concours que l'homme divin est efficace, ou demeure suffisant simplement - suffisant dire. en puissance, pourrait-on En ce cas, rpondent la gt'ce divine vient mmo dernire l'homme Dieu. que Dieu, cause de la fidles facult, est cause de l'acte, mais les Thomistes, ne peut leur principe 3 que la puissance, la facult, l'acle si elle n'est mise en mouvement par passer et trouvent cela insuffisant un tre dj en acle, le souverain domaine du Crateur affirment que aussi bien que les droits de sa Providence qui cre Les molinisles rpondent les tres et leurs facults, mais aussi les dirige dans de l'homme. analyse a donc les thomistes, ah exlrinseco, mritoire l'efficacit de la et salutaire, de en volont

L'acte

bon de l'acte 2, est de l'homme; et non l'homme pour seule cause

1. Molina, jsuite espagnol (lb3b-1601).Ne pas confondre avec Molinos (quilisme). 2. Les molinistes diffrent dos plagiens, puisqu'ils admettent la ncessit, pour les oeuvres surnaturelles, d'une action intrieure excitante et cooprante de la grce. 3. On voit que l'une des bases de la thorie est dj fort contestable : qu'est-ce qu'une facult qui ne peut d'elle-mme passer a l'acte, sinon une abstraction ?

1C8 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL leur l'acte exercice ne sont satisfaits s'exercent que si la causalit avant non seulement lui-mme. par pas elle-mme, une simple

et direction

divine

de libert, mais dans La grce demeure ainsi L'aclion

l'acte

efficace n'est

ab intrinseco. excitation,

divine

une action mais exhortation, morale, (pour employer une motion le relle, physique et comme celte motion prcde, langage de l'poque) mais logiquement rellement, (ratione) libre, ils l'ap pollen [prmotion physique. Ces mots sonnent trs mal notre oreille, non l'acte mais

il faut tre juste et reconnatre qu'il ne s'agit point l d'une action mcanique, comme celle del vapeur sur le piston ; la grce agit sur les facults morales de l'homme, coeur et volont, sur toute intelligence, cette vie indlibrc : dsirs, ten, impersonnelle dances : et incons(nous ajouterions aujourd'hui la dtermination dlibre, ciente) qui prpare sonnelle el libre. Les thomistes au plus rcents, de chercher, comme les anciens, des expressions orientales aux mtaphores quantes, empruntes Livres font perlieu chodes

brutales ds qu'elles saints 1, mais devenant comme : partie du vocabulaire philosophique,

Dieu fait nos oeuvres, Dieu nous fait vouloir, etc. (el d'ailleurs rien de plus dconcertant que l'expression des termes mme de pr-motion physique), emploient adoucis. La terrible prmolion physique devient une

1. Is. XXVI,12. - Ezch, XI, 19. 13 ', etc.

L'zch. XXXVI,27, - Philp. Il,

PROBLME DE LA GRACE ET DE LA LIBERT 169 victodouce, une dlicieuse caresse 1, une dlectation rieuse (comme disent les Augustiniens). de Question en somme secondaire. De mme ces terminologie, discussions ensemble, toutes sortes : s'agit-il d'une grce, la dernire d'un ou d'un ensemble mme de secours de par

Dieu assige et sollicite lequel toutes nos facults, de telle sorte que l'me ne peut Le point intressant, le seul plus ne pas se rendre? dcisif et capital est celui-ci : l'efficacit de la grce divine est-elle ab exlrinseco (Molinistes) ou ab inlrinseco (Thomistes) L'objection que l'efficacit la libert. Les moins nature, vouloir thomistes y rpondent que Dieu meut chaque donc librement le mobile librement. Sans doute, verbalement mobile libre sous selon : il nous du sa fait ? qui vient de suite ab exlrinseco ne la pense, laisse point c'est place

nous ne pouvons vouloir physique, ce que Dieu veut que nous voulions, mais il en est de mme, ajoutent-ils, librequand nous choisissons ment ; nous ne pouvons plus vouloir que nous avons choisi el nous le voulons cependant ment. est sophistique, les conditions n'tant pas les mmes dans les deux cas ; dans l'un, en L'assimilation 1. a Lcnis et blandus conlactus, dit Massouli, quo Deus blanditur anima;, camque, his imm'tssisdcllciis, in quant partem voluerit inclinai. ce que libre-

la promotion librement que

170 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL et la effet, il y a deux causes : Dieu et la libert, difficult se pose ; dans l'autre, la libert seule, et la difficult s'vanouit ; la libert pourrait toujours, en effet, cesser de vouloir ce qui n'est pas ainsi, avec la motion efficace. possible Si nous laissons ce paralogisme, les Thopasser mistes auront beau jeu pour sauver la justice divine. A l'objection grce sante, y ail ainsi : pourquoi Dieu donne-t-il aux uns la la grce suffiefficace, d'aulrcs simplement ils rpondront : 11 ne faut pas s'imaginer qu'il l deux espces de grces pour appartenant,

de la providence : dire, deux plans diffrents sufficiens ad ipsum eflicax . ordinalur semper a toujours l'efficace; ou, Qui profite de la suffisante si l'on veut, le secours devient efficace pour celui qui y a coopr l'appeler s'il n'a pas la grce efficace. faute de l'homme Parfait - seulement nous tombons de Charybde comme en Scylla. Car tous les thologiens admettent de foi - et ils prtendent que le gouvernement providentiel deviendrait sans cela impossible, alatoire, que Dieu prvoit lottes les aclions libres de l'homme \ ds les dbuts, alors qu'on pouvait ne de la C'est donc que suffisant. toujours

1. Sans l'obligation pour l'orthodoxe d'admettre uno prvision en dtail et une providence s'exer;antjusque dans ces moindres dtails, il semblerait facile de concilier thomistes cl molinisles. L'acliou divine, dirait-on (et on l'a dit. mais sans rflchir la susdite consquence), nous fc.il vouloir le bien en gnral ( vellc bonum univcrsale ), mais nous demeurons libres de choisir les applications particulires do celle pousse gnrale ( vcllehoc vol iliud ). On pourrait de la sorte lre prmolionniste sans tre prdlcrminisle, comme l'a soutenu l'abb Goyraud. Voir la rfutation par le dominicain Guillcrmin ; Revue thomiste, mal, septembre, novembre 1895.

PROBLME DE LA GRACE ET DE LA LIBERT

171

Ou plutt, il les voit, le temps n'existant pas pour lui. - Sans doute, le temps n'existe pas pour Dieu, mais il est de l'essence mme du fieri, du devenir de la crature. Dire que Dieu voit la crature en dehors du temps, c'est dire qu'il voit le cercle en de l'galit de ses rayons. si commode du mot prvision par nouveau paralogisme. dehors Le remplacement vision est donc un

Les thomistes, ne sont pas embarrasss, d'ailleurs, grce leur thorie qui fait de Dieu la cause de notre choix sr libre. qu'il Si l'on n'est concde ce dernier nous plus difficile Dieu prvoit les actes bons qu'il fragilit de ces constructions pas plus qu'un de l mme de sa dcret pour part les actes causalit il est point, de concevoir comment fait faire. car verbales mauvais, productive laisse faire. Mais, ! il n'en est il n'y a ; il n'y a

Dieu Comment permissif; ne fait plus faire ? sait-il, puisqu'il Les thomistes insinuent qu'il existe tout de mme une sorte de causalit abslentive , Dieu sentant des grces que, cause du mal il ne nous donnera point. Mais ces : causalit abstenlive tellement jurent cause

qu'il!* scraj;s par nous voulu, deux d'tre mots

accoupls que bien des thomistes prfrent avouer que la solution C'est mme leur chappe. l, notre avis, dit le P. Guillcrmin, que rside le noeud du mystre le problme de la qui enveloppe science divine \ 1. Revue thomiste, janvier-fvrier 1903. Sic Kleulgcn ; Delatlc, etc.

172 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL ne sont pas plus heureux avec leur supercomprhension que Dieu possde des cau science moyenne . Dieu voit les ses et la fameuse Les molinistes dans sa science de simple intelligence , possibles dans sa science de les ralits dont il est cause, vision , les futurs contingents, dans lesacleslibres, entre une science particulire, qui tient le milieu les deux autres et que, voiler pour la cela, ils appellent moyenne . L encore, c'est

difficult

ne soyons pas trop svres Toutefois, car ils nous mettent du moins sur la voie d'une tion. nous

par un mot. leur gard, solu-

en effet, le molinisme ordide Suarez (o l'infaillibit de naire, ou le congruisme conla science divine vient du rapport de parfaite Que prenions, venance, dispositions heurterons choix cause misme. concordance du sujet celle difficult, les la force de la grce, nous nous et les circonstances), entre

que Dieu voit les divers n'est indtermins, pas puisqu'il possibles dans le thode tel choix dtermin, comme S'il prvoit,

choisira s'il voit que la crature ces tel parti plutt que tel aulre, c'est, rpondent thologiens, qu'il est vrai que dans telles circonstances lel choix aura lieu, et tel aulre dans telles autres vrai; dire tances, circonstances. donc... Sans : tel choix tel choix libre Or Dieu doute voit loul ces thologiens aura lieu dans telles telles autres ce qui est ont soin de circonsc'est ; mais

libre dans

PROBLME DE LA GRACE ET DE LA LIBERT

13

le mme procd : maintenir le mot en ruitoujours nant la chose, car il est prcisment de l'essence du choix libre qu'il soit indpendant des circonstances. - et c'est un Autrement point des plus importants noter on tombe dans un vritable dterminisme des circonstances minisme La libert \ absolument des motifs et mobiles au dterquivalent de nos contemporains.

est remplace (comme aussi chez Leibniz) le volontaire par le volontiers. par la spontanit, C'est bien manire ou l, en effet, que, d'une autre, que on en arrivera l'acte libre est toutes les fois : on que l'on prvu un dterminisme ne pourra : ou quelconque ou des ciret prola con-

d'une

affirmera

l'expliquer que par de la causalit de la promotion, constances.

divine,

Dieu omniscient Mais pourrait-on admettre ? celte prvision vident sans admettre avec Nous ne le croyons pas, du moins ception que s'est construite la conscience

chrtienne,

1. Que l'on en juge par les passages suivants d'un philosophe et d'un thologien : Omnis cnuntiatio aut vera esse dbet aut falsa ; siquidem quidquid verum non est. id falsum sil necesse est ; quod autem falsum est, contradtetorium cjus crit verum. Quarc in hisduobus pronunliatis : Peints in his aut his circumstanlUs peccabit ; Peints in his aut his circumslanliisnon peccabit ; disjunctionis cjus oportet parlent alterntram esse veram. liane Igitur internoscel Dcus. (Libcralorc ; nslilutionesphilosophiese;De attrib. Dci absolulis ; ch. ut, p. 437.) ... Scilicct viderc Dcum futura libra quod liinc quidem illius intellcctus, utpot inflnitce perfectionis summ sit perspicax ac ad omne verum perspiciendum determinatus, adeo ut nulla parlicula voii cum effugero possittindc vero negari ncqucat, litcc futura veritatem habere determinatam ; semper cnini verum crit, creaturam liberam liac illavc condilionc posita Itoc illudvc esse acturam. (Hurler; Tkeot. dogm. II, bO.)

174 PRDOMINANCE DE L'LMENT et de la Divinit blies au et de la libert.

INTELLECTUEL Constructions ta-

de vue de la pratique et avec lespoint en les prenant la lettre, quelles on a voulu ensuite, rsoudre des questions Les paralogismes thoriques. invitables tent tous Notre que nous de l. vie avons signals plus haut rsul-

cience

morale, invitablement

en effet, s'offre notre cons un double point de vue : ce

devrait tre ; de l disqu'elle est en fait; ce qu'elle tinction invitable elle aussi entre ce que l'on appellera la ralit cl l'idal - ou noire moi empirique et notre moi suprieur ou l'me et Dieu la libert el la grce. Les dernires les mmes ques, expriment les premires, Mais plus psychologiques. pas rflchir longtemps pour se convaincre tervention les formules du mythe formules, thologiralits intrieures que il ne faut que l'indivine dans avec elle

de la personnalit entrane de suite thologiques

les images de causalit et de prvision doit dcoulent 1 les insolubles difficults nous avons signales . que D'autre d'un travail interne part, la constatation d'amlioration, nous lequel formes goste), d'un incessant effort de libration vie suprieure notre dgageons infrieures (vgtative, effort qui, nous le par des

animale, purement ne saurait tre sentons,

1. Devant celte impossibilit de concilier les deux termes, Colins, lo fondateur du Socialisme rationnel , sacrifiele terme : Dieu. L'homme n'est rellement libre quo s'il est indpendant d'un crateur, donc pas do crateur, mais seulement des Amesternelles, absolues, raisonnables et libres. Cfr. lettre de juin 1858cite dans Hugentoblcr, Extinction du pauprisme, p. 236.

PROBLME DE LA GRACE ET DE LA LIBERT 175 ramen des forces purement certainement choix el mcaphysiques d'un autre ordre, auquel s'est attache

et qui est niques s'est ajout le mythe du de libert. l'appellation Or, si nous

nous comprendrons y rflchissons, facilement choix un choix qu'un aveugle, pour le choix ce nom) est amoral, (c'est le seul qui mrite sans plus de valeur que des numros tirs, l'aveuglette, d'un sac. Mais il existe des motifs, dira-t-on, des motifs qui clairent le choix. La difficult n'est ou, c'est en effet, ledit clairage dont que recule; l'influence dtermine el dclanche le choix, ou, mme mme sous celte influence, dernire, le choix trouve en luiau choix un mythe phyvaleur s'opre sa raison ce qui quivaut nous l'avons dit. est

pour le choix, amoral, Il s'ensuit que la libert-choix nous distinguons des par lequel siques, des tendances ce travail idale, sans cesse en nous et par nous.

mcaniques l de libration morale

impulsions et sans qui

11 ne faut

pas prendre

1. Quomodo gratia te a te librt ? Dimillendo peccala, donando mrita, dando libi vires ad pugnandum advorsus concupisconliastuas, inspirando virtutem, dando coelestem dclcctalionem, qua oiiinis deleclalio superalur. Saint Auguslin; Serin. 42 de VerbisIs. c. 3. Hoc ulique auxilio et munere non aufertur liberum arbiliium, sed liberatur, ut do lencbroso lueidum, de pravo rectum, le languido sonum, de imprudente sit providum. CoelestinusEp.2adepisc.Gatlioe, C'est, dt Hurler, libellas gratia), libertas liberala (p. 00 : 7o). Le mythe du choix transforme les motifs en petits luminaires distincts du moi qui choisit et clairant son activit. L'action parait ds lors lrc lo consquent. Io motif l'antcdent ; le choix semble se faire ou aveuglment, ou par la loi du paralllogramme des forces - intrusion des catgories d'espace et de quantit dans le domain*'de la qualit, commo l'a si bien montr Bergson, Des donnes immdiates de la conscience (Alcan).

176 PRDOMINANCE DE L'LMENT INTELLECTUEL davantage la lettre le mythe divine. libert-choix que le

mythe personnalit 11 devient ds lors impossible de considrer comme un rsultat aboutir srieux thorique loule pouvant o ces constructions, ces images d'ordre sont acceptes et employes comme des pratique, notions spculatives, ayant une valeur thorique. discussion L'glise de donner molinistes. de ct ment lyser s'est catholique raison dfinivement Ne vaudrait-il ces disputes abstenue prudemment aux thomistes ou aux

inconciliables, au point de

pas mieux, en effet, laisser ces mythes striles, thoriquenous bornant tudier et, anapsychologique moi infrieur notre ainsi ? moi que les

vue

et notre suprieur lois et les phases de notre

libert-libration

C-

PREDOMINANCE

DE L'ELEMENT

ACTIF

CHAPITRE

X

EXPRIENCES ET HYPOTHSES DES ACTIFS possible une religieuses positive? Il n'est Est-il l'lude d'appliquer mthode ^strictement des questions scientifique,

el de leurs que des phnomnes Ds l que le sentiment rapports gnraux. religieux l'tat de phnomne dans la conscience, s'exprime on a le droit et le devoir d'employer la mthode 1. scientifique Cela semble de certains fort clair. D'o vient celle la rpugnance conclusion ?

de science

esprits

admettre

On peut, disent-ils, faire de la physique el de la chimie du coefficient sans s'inquiler de ralit qui accompagne externe nos reprsentations, la question sans trancher enlrc ralistes el idaen rpugne manire que la physique, que la chimie soit el relaliviste. Mais une reliphnomniste purement est une relaliviste, gion purement phnomniste, listes, aucune contradiction dans les termes; qui dit : Dieu, dit atomistes et monadisles. Il ne

l.Cfr. Les principes de la psycholo;ie religieuse du Dr Flournoy Archivesde Psychologie, dcembre 1002. IlnKHT. Divin. 12

178 non pas

PRDOMINANCE DE L'LMENT un

ACTIF

sentiment une simple simple subjectif, mais une ralit substantielle, objective. hypothse, mais qui dit religion Sans doute, rpondrons-nous, Dieu. Tous ceux chez lesne dit pas ncessairement l'lment actif quels prdomine la dfinition enclins considrer une vue pur systme, comme une force, force valeur sociale, et d'une de du caractre seront un de Dieu comme

el la religion l'esprit, ou pour la vie individuelle

de celle des indpendante ne valant que comme symboles dogmes ; les dogmes, ou comme de de cette efficacit pratique procds suggestion. Encore allons l'activit donc un nouvel examiner de la religion 1. Nous aspect si l'on a le droit de ramener

l'activit l'activit morale, religieuse 1'activil vitale en gnral, et nous subconsciente, ce qui doit tre ajoul ces th