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1&2 C( •• -. IDes ruID-eJ.'S qrud" sous - le règne du préSliJd!ent F"rulllières, Oint la vogue qUi'a:Vlaient , , les bitterlS sous NwpollJéool III, d'eS vermouths 1 de T-urll, tI'aîtreUJsemeni pel1J.)êtr:és dans di stiJ.lleri es du faubourg du Tem!p(le, 'des et autres « tO'l1iquetS et recoosti- tuants» qui d:êlInOOis·serut leUjr hoonme a;vec une maëSltria sallls pa'l'eiille. » P.roll1ons arulSs,i d'une lliutre VlRTtétê de , pOO' SO'llS, parlons dies mal'lcs de Bourgogne, SUJC'C'Man.ês des aJl'cools de pOOIllIIles de telrTe, de r'lrrum, de taifitals a:vec lesquels. la de CruIlne à s'Ulcre n"a jaJmal! enltretenu que des rel8.>tions des Idl"schS prolVe- nlal1lrt; nOOl de l,a mai·s <te la Fo- rêt cre Boooiy... Oui, guen-e à tout c-e'La! aru'X i'llldluSlh1iel'S êlhonMB qUIi, chifllque jour, inon1dent le mall.'lc\hé de prcduits dont plus inof:fensoÎlf cons:tJlltme un d\aJIllger pour la santé publique. » - Lucien, un Coomil)1éry C'9JS'sls! N O'Ulve1ile pause permettant au gal'çOO de reuO'UIVeJler consommation ... ,saiut-Yrieux s'.a:pfP'rê1Ja1.t à donllle!" Ile « ' cou{p de fion» f-lna!l. . • • . Oui! -Gue:m'e à l', aOElCooOE! M' Mi que noUlS VeIl ' ons de l'éooil"e en têfe de ce!t a'l1licle, volci q.ue s'ourvre une « Crois' aJde salluta;ire», d'rot n(JUS serions heureux d'êtJre le Piel'l'e l'Emnite. Guerre SUltO'Uit au mau.- VIRilS allcoro! oai' [e prOlfesseur Duclaux a écrit quelque pa!Vt: L'aJLcoÜ'l Will, biè- re est Ull aliment ... Donc, ilftruut que l'ar- Hs' an" - que le ouUtivateur, que l'lhomme du peuple, ce gr.a:ml trava-illileur qui de[Y\lis deux mlWle ans courbe l'-échillle SOlUS le du ]a- Ibem', ne IPuilSe l'iéner.gie d<Y.l1t in- a bes()iu que !dans le viu, [e vieux vin d-e E'r- al1Ce q.ud- porte en lrÙi l'a foree ' et la gla1etê. » SAINT-YI RIEUX. » « P.-S. - A ce propos, nm1!S sommes heu- reux oeinrfOOjIller les lecteUl'lS de l' d'Mli" que natTe -diireclterulJ.", M. Noël Du- rieux, est en me'Su!re de leuT UVl'e:t· oeeX'ce!l- !lents vln'S die au !prix de 90 fr. 18! bar- rlqrlle, ren.due elll calV'e, ftlot pel1du.» lU L"8Jl'1:iJcle était tel'IImn'ê. Sous l'inflluelIl'ce des consommations qu.'il av,adt a'b'sorlbêes, ae se sentait envahi par unie diO'Uloe - somnc:XlenlCe. 11 feruna les y, eux, se CIail,a dans un angll.e de la baJn.- que1Jte d,e l'esllaminet, et - cinq minutes pOEus tJrul1(Î iIl rOOlIffl' adit: à poin.g\S fer'!Illés . . .. Justem.'enJt Bruptilste arrivi3J'ÎIt. 1i1 l"tamIaS' Sa, soogm· eUlsemen.t et sl ans Ibrud,t \la -' ""':>al'se SUll' ta'b'le, et, conti'Jm- . -c0lt:ne GE' l.a: con iPlant Salint-Yll'Iieux qui d'OO.unalt av: ec - v.iJCtion d'Ul11 ai bonn'ê , de à une l'ej[H"ê- tlart:i n de {( l:atlsS'a tOlIIlber ces pen.·Ça' it to· ute une pitié pro- fOinkle et ruttendll.'üe: , il: _ C'est maOEheureux! ... Il n .est que sep heures et le voiJA déjà S'aouit coonme un Po- AugUl ste - FAURE. . . - . . " Supplément au 11 de "t Ccole" (ljOl) - An Cim.etière macis Ide/S larmes aniCieIllllJe!s dérjà, laissant Ide's traces -estompées a:u lieu . , ,. EUe suiv,a,it ia grande allée, de ce icerlc;}e 'S'alIlig1ant qui simul ,e Ua au milieu -dels tombeE. dortée-s Ipar les brutall'e !d',un Ifer - rouge, ... Irayons d 'Iun 'Pâle soleil id'auto-mne -Sa Inis-e 's'ffirère, indiquait et ·fraî:cIDmnent par'ées d'une récente un dteuiil I saDis IsaillJS apprêt; toilette. · à .la main, eUe tenaat un -ces Ipe- Le jour ,des morts étruit lpa'ssé et tits hourrelHts :de. :per,les ,et pour Ile :fêter, le lcirnetière avait vu bleu-es, s!emfflalbles ICOOX que nos vieil1e's eouronnes, pères m·eUaient j:adis au !f.rOillt Ide déco.loré's, 1es fanées, tout cela '1eur:s 'petits ' et que 1di&.p0- arra.cih:é ! et ifeIllJPlooé Ipar de iV'ertHs sons malnenant 'SlUr leuDs to'mibes. guirlandes - et tres Iplantes ihiverna- -Fille marohait droit -son -pèlell'i- les, oorJis-anthèm1e, saux tons variés, na,g'e 'quot1dien, sa&llJS regarder au- fusains au sombre - et vemroyant tour d'elle, Mant 100 Ipa's· iSi loin feuil' la, ge" ce qui faisait palf3'ître en- déjà ... core plus nav,rant Il 'aibanidün de Tl y wvait cin;q all's ... , 'Comme J'e quelques tonlibes, ra1'e,s heureuse- telUps Ipa'sse! Ililui 'S:e1niblait que c': é- ment, 10Ù ' pa's :une main rpieus.e n'é- tait hier ... EIHe 'r, eiVo:yait le doux nid tait venue dé!pos,ell' 'son :oÎtfraIlide. iil's vivaient 811 (heur,eux, si 'Paisi- ... EI]le aIrrait sans hé- Ihlei s: lpapa, iln-am an " Ib'élhé, êtres, sitation · et Sa:IliS hâte, en [habituée; un seul :c:oeur! ' tandi'S que \àles. Jg 1 e-ns, aux yeux TOU- Puis- la mort (était 'Venue ... 'sour/de, de Ideuils d'hier, '8 'arrêtaient à i ' IDpit'Üyafbille, - eOEle avait 'emrporté 1 'an- <iliaque :pais -pour interroger .les gar- .g 'e /d'u \foyer, maJ lgré na ldou] euT idé- diens, e:t mwlgré les in.dications ré- brrürante du !père, 'lualg.rrre dés-es- pétées, erraient çà et là, pe- rdns ;poir n:atvrant Ide la Inèr-e et tout S "é- - dalll,s l'Îlnmerrse né0ro:pole 'si tpeu- tait évano'ui; tenidr' ess-e, bonheur, 1P1é1e. l 'ang 1 e] et await tout ' emvorté a, ux Sur les banes en ert, des vieil- 1 ;plum,es de S'e's a]lels, larlds .solill 'Ineill[aient, essayant de Tié- ·Des j. OUT:S 3lVaient 'COUlé... Peu à l, eurs rrue, mbres eillgoUI1dis à !peu 1a !Vie -wvait · repris 'ses ;droits: le rra faible /challeur d'un sroile-il blafard, père, distrait .par ses tra!V aux , -ses s-a! IlJS songer à l ";heure ,p.rolchaà,ne, atffairetS, - avait ra/l)!-porüé au lÜ'g',is' un ils viendraient, à · leur tour, dormir visag"e moins triste; tout en gardant là, entr,e I quatre rpla'Illc'hes, ISO us- la au l fooo du 'COEur Ila 131aie douloure.u:. terre glooée. : Les d:ossoyeurs pas- se, il ' s'étaÏt 'SUI'lpTis :so'luîre k .• saie!llt gaiement, .sif:fll'Ütant, Ua bêche ,Mais Ua S11:r Q 'Ié/paulle, ' sans open 1 S, 8'r, tant est ISom!bre, rooheiliclhant Ila so1itU(de, grande lai for l 0e Ide 1'lhafbituide, à cet- renfetmée dans I s-on désestpoir. eUe te mort ' qui -les entourait de tous cô- ne '_paI'ldoillliait /pas à Ison mari ce qu' tés..... elle 'aiprpellait tout ·bas « :son in.diflfé- ... EllIe était jeune, aweic un l'Ienlce)). calin et doux, des y, e-uoc bleus, p.ro- ,Elle n-e lui faisait au'Cun reproohe, f!oJJ\d:s, lJje1a, UlcOIu'p :pleurer, lllai l s ·e l l'le- -ûp/posa' it ran front glla'Cé à

Supplément n°16 1907

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C( •• -. IDes ruID-eJ.'S qrud" sous -le règne du préSliJd!ent F "rulllières, Oint la vogue qUi'a:Vlaient , ,les bitterlS sous NwpollJéool III, d'eS vermouths 1

de T-urll, tI'aîtreUJsemeni pel1J.)êtr:és dans ~es di stiJ.lleri es du faubourg du Tem!p(le, 'des bY.l~hs et autres « tO'l1iquetS et recoosti­tuants» qui d:êlInOOis·serut leUjr hoonme a;vec une maëSltria sallls pa'l'eiille.

» P.roll1ons arulSs,i d'une lliutre VlRTtétê de ,pOO'SO'llS, parlons dies mal'lcs de Bourgogne, SUJC'C'Man.ês des aJl'cools de pOOIllIIles de telrTe, de r'lrrum, de taifitals a:vec lesquels. la m~I!lBSe de CruIlne à s'Ulcre n"a jaJmal! enltretenu que des rel8.>tions ffloignê~, des Idl"schS prolVe­nlal1lrt; nOOl de l,a Fo:rêt~Noire, mai·s <te la Fo­rêt cre Boooiy... Oui, guen-e à tout c-e'La! gu'eJ.~ aru'X i'llldluSlh1iel'S êlhonMB qUIi, chifllque jour, inon1dent le mall.'lc\hé de prcduits dont ~e plus inof:fensoÎlf cons:tJlltme un d\aJIllger pour la santé publique. »

- Lucien, un Coomil)1éry C'9JS'sls! N O'Ulve1ile pause permettant au gal'çOO de

reuO'UIVeJler là consommation ... ,saiut-Yrieux s'.a:pfP'rê1Ja1.t à donllle!" Ile « 'cou{p de fion» f-lna!l. . • • .

.« Oui! -Gue:m'e à l',aŒlCooŒ! M 'Mi que noUlS VeIl'ons de l'éooil"e en têfe de ce!t a'l1licle, volci q.ue s'ourvre une « Crois'aJde salluta;ire», cr{)~srud!e d'rot n(JUS serions heureux d'êtJre le Piel'l'e l'Emnite. Guerre SUltO'Uit au mau.­VIRilS allcoro! oai' [e prOlfesseur Duclaux a écrit quelque pa!Vt: L'aJLcoÜ'l Will, ;1~'alLcoo1 biè­re est Ull aliment ... Donc, ilftruut que l'ar­Hs'an" - que le ouUtivateur, que l'lhomme du peuple, ce gr.a:ml trava-illileur qui de[Y\lis deux mlWle ans courbe l'-échillle SOlUS le foa~x du ]a­Ibem', ne IPuilSe l'iéner.gie d<Y.l1t in- a bes()iu que !dans le viu, [e vieux vin d-e E'r-al1Ce q.ud-porte en lrÙi l'a foree ' et la gla1etê.

» SAINT-YIRIEUX. »

« P.-S. - A ce propos, nm1!S sommes heu­reux œinrfOOjIller les lecteUl'lS de l' "I:nd~-en­d'Mli" que natTe -diireclterulJ.", M. Noël Du­rieux, est en me'Su!re de leuT UVl'e:t· œeX'ce!l­!lents vln'S die M~doc au !prix de 90 fr. 18! bar­rlqrlle, ren.due elll calV'e, ftlot pel1du.»

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L"8Jl'1:iJcle était tel'IImn'ê. Sous l'inflluelIl'ce des consommations qu.'il

av,adt a'b'sorlbêes, ae c!bron~queu:r se sentait envahi par unie diO'Uloe -somnc:XlenlCe. 11 feruna les y,eux, se CIail,a dans un angll.e de la baJn.­que1Jte d,e l'esllaminet, et -cinq minutes pŒus tJrul1(Î iIl rOOlIffl'adit: à poin.g\S fer'!Illés .

. .. Justem.'enJt Bruptilste arrivi3J'ÎIt. 1i1 l"tamIaS'Sa, soogm·eUlsemen.t et slans Ibrud,t

\la - ' ""':>al'se SUll' ~a ta'b'le, et, conti'Jm-. -c0lt:ne GE' • l.a: con

iPlant Salint-Yll'Iieux qui d'OO.unalt av:ec ~ -v.iJCtion d'Ul11 aibonn'ê ,de l'O~OI11 à une l'ej[H"ê-

tlart:i n de {( ~a[re», ~l l:atlsS'a tOlIIlber ces ,:~ts, ~ù pen.·Ça'it to·ute une pitié pro-fOinkle

et ruttendll.'üe: , il: _ C'est maŒheureux! ... Il n .est que sep

heures et le voiJA déjà S'aouit coonme un Po-~onais!' AugUlste - FAURE.

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Supplément au ~o 11 de "t Ccole" (ljOl) -An Cim.etière macis Ide/S larmes aniCieIllllJe!s dérjà,

laissant Ide's traces -estompées a:u lieu . , ,. EUe suiv,a,it ia grande allée, de ce icerlc;}e 'S'alIlig1ant qui simul,e Ua

au milieu -dels tombeE. dortée-s Ipar les ma~que brutall'e !d',un Ifer -rouge, ... Irayons d 'Iun 'Pâle soleil id'auto-mne -Sa Inis-e .ginlrp~'e, 's'ffirère, indiquait et ·fraî:cIDmnent par'ées d'une récente un dteuiil IsaDis ~ta1al~e, IsaillJS apprêt; toilette. · à .la main, eUe tenaat un ~l'e -ces Ipe-

Le jour ,des morts étruit lpa'ssé et tits hourrelHts :de. :per,les blan~hes- ,et pour Ile :fêter, le lcirnetière avait vu bleu-es, s!emfflalbles là ICOOX que nos ~es vieil1e's eouronnes, ~es m:~daiil!loD8 pères m·eUaient j:adis au !f.rOillt Ide déco.loré's, 1es ~leurs fanées, tout cela '1eur:s to~1t 'petits 'et que ~ous 1di&.p0-arra.cih:é !et ifeIllJPlooé Ipar de iV'ertHs sons malnenant 'SlUr leuDs to'mibes. guirlandes -et tres Iplantes ihiverna- -Fille marohait droit :à -son -pèlell'i­les, oorJis-anthèm1e,saux tons variés, na,g'e 'quot1dien, sa&llJS regarder au­fusains au sombre -et vemroyant tour d'elle, Mant rà 100 Ipa's·sé iSi loin feuil'la,ge" ce qui faisait palf3'ître en- déjà ... core plus nav,rant Il 'aibanidün de Tl y wvait cin;q all's ... ,'Comme J'e quelques tonlibes, ra1'e,s heureuse- telUps Ipa'sse! Ililui 'S:e1niblait que c':é­ment, 10Ù 'pa's :une main rpieus.e n'é- tait hier ... EIHe 'r,eiVo:yait le doux nid tait venue dé!pos,ell' 'son :oÎtfraIlide. où iil's vivaient 811 (heur,eux, si 'Paisi-

... E I]le aIrrait Id!ouc.~ment, sans hé- Ihleis: lpapa, iln-am an" Ib'élhé, h~ois, êtres, sitation ·et Sa:IliS hâte, en [habituée; un seul :c:œur! ' tandi'S que \àles. Jg1e-ns, aux yeux TOU- Puis- la mort (était 'Venue ... 'sour/de, ~'is de Ideuils d'hier, '8 'arrêtaient à i'IDpit'Üyafbille, -eŒle avait 'emrporté 1 'an­<iliaque :pais -pour interroger .les gar- .g'e /d'u \foyer, maJlgré na ldou]euT idé­diens, e:t mwlgré les in.dications ré- brrürante du !père, 'lualg.r:é rre dés-es­pétées, erraient çà et là, pe-rdns ;poir n:atvrant Ide la Inèr-e et tout S "é- -dalll,s l'Îlnmerrse né0ro:pole 'si tpeu- tait évano'ui; tenidr'ess-e, bonheur, 1P1é1e. l 'ang1e] et await tout 'emvorté a,ux

Sur les banes en v·ert, des vieil- 1 ;plum,es de S'e's a]lels, larlds .solill'Ineill[aient, essayant de Tié- ·Des j.OUT:S 3lVaient 'COUlé... Peu à ohau~fer l,eurs rrue,mbres eillgoUI1dis à !peu 1a !Vie -wvait ·repris 'ses ;droits: le rra faible /challeur d'un sroile-il blafard, père, distrait .par ses tra!V aux , -ses s-a!IlJS songer à l ";heure ,p.rolchaà,ne, où atffairetS, -avait ra/l)!-porüé au lÜ'g',is' un ils viendraient, à ·leur tour, dormir visag"e moins triste; tout en gardant là, entr,e Iquatre rpla'Illc'hes, ISO us- la au lfooo du 'CŒur Ila 131aie douloure.u:. terre glooée. :Les d:ossoyeurs pas- se, il 's'étaÏt 'SUI'lpTis là :so'luîre k .• saie!llt gaiement, .sif:fll'Ütant, Ua bêche ,Mais Ua mère- ~ S11:r Q 'Ié/paulle, 'sans open1S,8'r, tant est ISom!bre, rooheiliclhant Ila so1itU(de, grande lai forl0e Ide 1 'lhafbituide, à cet- renfetmée dans Is-on désestpoir. eUe te mort 'qui -les entourait de tous cô- ne '_paI'ldoillliait /pas à Ison mari ce qu' tés..... elle 'aiprpellait tout ·bas « :son in.diflfé-

... EllIe était jeune, aweic un vi's-a~g1e l'Ienlce)). calin et doux, des y,e-uoc bleus, p.ro- ,Elle n-e lui faisait au'Cun reproohe, f!oJJ\d:s, ~ya.nt dû lJje1a,UlcOIu'p :pleurer, lllails ·ell'le- -ûp/posa'it ran front glla'Cé à

se.s plus ruf,f'ectueus,es Ipardies, un v:i· 'salge de marbIie alU,x 'plus tenldres 'cons'(~lations ...

Orpheùins tous ideux3 'Sans amis que lCes amitiés ibanalles, inJcapaibl.es 'dle touClher à leur iillesisure 'sans l'u­ri ter, .êne s'était ·envenim1ée Id·e ~pl us en plus.. ' .

Bientôt J'.exlsteDlce commune .etalt devenue un s!ulPtp1ice ·~t ~es depx .é­.n.oux que le InaUiV're' hélb1e ne ·reunlS-fJ. ' fJ • b " salt p1us dans ses Ipehts· ' ,ras, uS 'e-taient séparés. ' .

.Lui était a\~té -représenter en 10iln-tain pays lIa! maison Qui 1 'O'l")c.upait ~. Paris ... ·ElUe s'était murée ip1uS' étrOl­tement ~da:ns, !son deuil, VÙfVant ·aye.c Ile mort et tâlcfuant d'·ou,IbEer l·e iVI­

van t. D,e'Pu i s, a UlCun l' mp'P r'Û!Cihte~en t n"avait été tenté et ils ne s'étalent pas relvuls... .

... Et, ce jour-là:, tout en SUIvant ~es alltlées ·fœmiliè-r·es, la j,eune fem:me sODJgeait a;velC amertUln·~ ICJo-mblen trjste éïait ;son IexisteTIlCel! IE!rle se vo­yait eoTIldamn:ée à vieiUir s.eule, sans un c.œur ipour n~pos·er Isa tête, sans une m'ain amie :pour l'ui 1e:rmer les yeux. Seulle jus.qu'à la mort,sans autre iCompalgn'on Ique Ile pauvrel 'pe­tit mort flelf}OSalIllt la S'OUiS cette -pIer­re, sans autre joie que ]a visite qUlo­tidienne à 's,a tomhe:.

IPourtant, mallgré ~eur de.uil cruel, ].1.s a:uraient ·encore 'Pu être heureux, ils étai·ent J' eune~s, l'avenir lieur acr.)-

.' , n, l' partenalt 'et, atp'Puyes Il ~n .sur au-tre, la main dans ila m'aln, 8'e 'Coonso­lant 'par 'leur 'mutuehle te·nldre.ss,e, leuDs lannes ·se seraient ·sécllée.s ...

Hélas! IPoUI'lquoi l'avait-ill .si cr":le1-~ement blessée, lui, !pourquoi ava:ü-ll oublié si vite le bonhe'Ur !C.omm"!n, I~ a douleur üO'mnlune, sa femme ,dle.solee et son. ew·ant mort~

Et, tout au fond d'eüle-m.ême, une autre rvÜ'ix bien fa~bIle enlcore, mur­murait aussi: Pourquoi as-tu été si s~vère, 'pourquoi as-tu ldêco'l1r~g.é. 'son

-" ~

amour lassté 'SRi patietlée, repouS'se s.es 100~solationS' ~

... Devant . une 'P·etite tOIlllhe t?ute blanche, toute illeurie, Ide myosohs et de 'pâlquer.ette's" qUJe. :semi\jl~nt .garder :dieUX mignons ange.s €'IL Iplatr.e, :deux éJPoux -étaient arrê~és, 'SUitVi:8' d'lune nour-rice portant un s'u'Perhe ba:by dûment env.e).ülprpé Ide cihâ11es ' t de dentelles.

La jeune feml?,e alVai~, . quit~ lie bras ide 'son mam ';pour Id8lplos€'r sur le tertr.e une ·couronne d~ l' s~s blanic1tes, 'sur. IlruQuaHe. 'se ,deta: a.lt en bleue:ts (( A ma l'petIte sœur)} Et c'était touchant ;cet \ho~'m.a~e d ~ 'c~-~~\.o:~~.~~ ciel .à celUI IqUl ~y 'eta~t

... EHe 'pal8'sa: vi~e, le, 'Co:ur serre, et prenant une a!Uee ~ater~}e, leUe se dilrig'€a rapidement 'Ver·s le ut de son :pè\lffi'inruge .

X La Idernière demeure ldu ~er -pe­

tit êtrle ,était ,entre Icelle d'l1l1 e1:lf~p.t CÛlIDme lui et celle d'une vlellle grand 'mèTe. .

IgoUJv.ent le's [parents ,du ,pr,emle.r venaient, graves e.t tristes., al?- bras l'un Ide Q "wutre" cÛ'mm·e eux Jatd.1S ...

So:uvent les emants e.t :petits ... en­farrts 'de l'aïeulle 'Vlemaie1}t au~si 1a

. visiter êt, aux :granrles f€tes, a ~~r­tains anniver's·ai:res, un ibe,au vlel1-lard 'Sie joignait touj~urs. à eux pour salluer en\c:ore u:ne [OIS :ta 'comrpalgne de sa rvie, ruvant d'arriler la. {'~tr.oU'ver-'

E:t elle, lÛirs9u'e~le s.~ra~t a ~Ri~a]s réunil€: là ·Slon fIlS' blem-al'm~, qUI VIen­drait prier Ipour lell1l,e et -po-ur iui L ..

TouI'nantl~e coin Ide ,l'aIlée eHe a;f­ri:vait à ['a Ipetite tOmlhe, toute émalll­lée de ,co'UI'1onnes ~ant0hes et b[eues, a;clcro.chées à la ·grillre, surcl1arge.ant 1:1 -pierrle la ICToix même }es· ro.gH~rs ~.1O'r.s n~s e't dépouillés de leurs feuil1es. . 't

Sll!r la p1a:que de TIlarbre on hsal :

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t( J I&anl-lY'aurice Revel dooédé à l'â-ge ·die 4 ans. ); ' .

~Iea.nne, :M3Iurrce, :le8 Iprénom'B U1lll!~' du 'père let :de [a, mère, s~parés matntena!llt.

·IDIle. · awançait le IfI'1ont courbé sous }~ po~drs ide Sle.8' amères pensoos... Le­vant 1es' yeux, ,eUe IS 'arrêta saisie ....

]} y aVaJil quelrq:u 'un dJe,vant « sa tomhe «.

Un homlne était ,là, de'oout, la tête dans ses mains, une g.eI'1be de fl~ur.g à ses rpiads.

;Le cœur ibattait bien fort, el1e n'o­saIt a;VaniCrer.

Qui .était-lCe~ sinon son lnari qu' el!le n' arv·ait 'Pas l'1€!VU de,puis ûmlq ans et Iql1'ellHe retrouvait rprès de' ~eu.r enfant.

·Elle était 'là, muette, ilThlIlohi1e, ne po.uvant se déicider à s·e retirer, é­'Prouvant à la fois une angoilsse et UIl!e jo-ie très douce à le .sentir si prè::; d'eHe.

.Brusque'ment, il se retourna· ... Ses . jalnbes ,fléClhirerlt, elle eftt

voulu fuir, m·ai·s déjà il était devant e]le" la S'ailuant ·gravement, alv·eû :1 e p'luls Igrand -reISiP,ect:

- Je v·ous IdemaNde \paI'1oon d c' vous a;vioï.r surprise aÎ'DlSi, J eanne" lllaJis j,e suis- aœrifV1é d'hi'e'! fe:t j'êta:s 'pr.essé de venir ~ci. .. V'ous ne m'Ien voulez pa:s ...

]jl parlait Idoooement, lai ne;g'a.I'da·t avelC s'On bon reg,aœd d ':autref'Ûis . .

, E]Ie au'Ssi 1e r€1ga-rdait, 'émue, san.~ reponldre ... . Il avait beaucoulP chanlg~ en ôe's

CInq années, 1.e:s peines, les so'Ucis ~vaient laissé 'leur 'Pf'Ûtfo·TIkle em­preinte sur 'S'es traits, q uelliqu es ri­d~s '.étaient 'Creuskes ·et 'SIe:S temp·es ·g.risonnai1ent I~égèrement. '

Il se ,m:épri t à Ison ·siJence ... - ~oulez-'Vous 'que je me retire,

tTeanITe~ ElUe selC'oua la tête: - Non, restez, je 'S·uis heur,euse

de 'Vous VOlr j'Ci, c'est la 1Premi~ré fois ...

- Je ne suIs -pas rEWenu ·en Fran­ce Idelp'Uis-, ldit-il 'simplement, a 'état précaire de m'a santé.... ' .

Elle -éprouva une viv,e émotion en songeant qu'il avait 'Bouffelft 10in d'eUe, qu'il aurait IPU mourir seul, Uà ... bas ... Lui qu'eJjle wvait tant aimé! Lui, le 'père de s'On !petit Jean t .

- ,sans une 'maladie que le :climat a;~gTavait, je n '·aurai.s 'Pas quitté no­trefactorerie.

- Pourquoi ne me ll'aveZ-VOllB pas fait ,savoir? dit-elle vivement.

- A 'quoi bon! Ils se Tlega:rdèrent et Irestèrent un

moment silencieux ... Pour caciler son troublé, Jeanne

a.genouillée arrange·ait délicatement les fleurs de son mari. .

:En se -relevant, ~1€) vit ~es yeux de 'Maurilce Ifixés 'Sur elllie aiVioo' une eX/pression .si mf.f.ectueuse et si tri.ste qu'elle ,en fut tOuJcfuéeet l'Ui tendit aa ·main.

- Vous mQ d~testez dlone un peU müins, JleanDJe?

- Comment prourvez-vous .parler Ide 'haJÏIlJe de,vant ee11ui qUJe nous a­vons tant a!inlé!

D.Ollic:e:mlent il retint la jeiUJne f,€ffi,'­lue .

- Ecoutez-moi, .I eanne, notre r,enc.ontre n "est pas s'eulement un ef­fet du )hasa;r,d, ~c. 'est un avertisse­ment 'et une leQOn. J'ai eu d'es torts envers VIOUS ... Dans ces cinq annoos d'~i,S'olement je me suis ·sourvent ab­sorbé dans de IgTaves 'PeIl$ées. L "a­mour Id'QlDJe mère n'e'st jamais trop granJd, jamais trOlp saint, j3!mais tro-p exclusif ... car il1 r:ésume t.ous [es amours. J'ai leU tort de me 'P'1ain­.ar.e, Ide vous aJff:l,iger et ie V\()Us de­mrunde ,palI',don ... :M,ais au nom de no­tre tendresse commune qui nous a l'éunis rprès de notre ~nlfant, voulez­'Vous Idésorm:ais 'V1etIlir prier ensem-

bl,e 'et Ique ~a to-mbe nous 'Voie au­jou~d 'hui unis ~Iomme autr,e:f.ois ... Dites, 'le IV-oulez-lVO'us t ..

L'a: jeune femme 1lJe réponldit 'Pas, 'm;a,ilt apP'U'Y.a:n~~ s.on 'fr,ont contre· la poitrine de ~0I?- malri, elle 'P~eul~,et ses larmes ataHmt \Œou'ee,s, blen dou-ces ... .

.Nlors 'C'ueil1ant une ro-se de sa ger-be, le -père l '-o:fifrit à la .mère: .

_ Eil ,son nom, aui mlen, ,dIt-ll. Et ' au bras l'un di~ l'autre, -}eS

deux ,é!poux quittèr,ent ~e Ille,u . .béni 'Où 'SOUlS Q~ regard :de rreur rpebt an­ge: les :deux .cœU,TS S "éta:ent ·co?lfon~ dus... Arthur Dourl'tac. .. -..

Le 'Rebouteux

:parfa:its et IVI3Igues g'ouvenirs. Mais sa SClence était tout autre et meil­leul'ie et encore, ne la .devait~il qu'à lui-m~me 'Ce :qui est l'indice d'une peu ordi~aire intelli~en!Ce et d'un \lTai tempérament.

Lorsqu'il.tr,arvaillait avec .s~n p~-

(N ouv:elle) .A trois kilo'mètres '.de la ville,

dans un petit hameau qu 'on ~?pel1e le-s M'él1nettes, habitait un célèhre rebouteux, .JaJClQ'u·es-Eloi Latorne, du nOln de Eon pèr-e, Désiré-Pa­trice _ l1:arie- 'Latorne, lequel avait -é:t:é de son iViv.ant, Thn H1aré­ch~l réputé lJour son .adresse à fer­rer les c'hel\Taux et 'à 'coupe'r :la que:ue des -poulain~. De l'a:vel?- ,de tous le.s pay.s.ans, IqUl s'y 'c()nnalSsen~, pardl, aussi bien 'que les bourgeoIs et le.s notaires, J acqu\es-E10i Latorne ét.~'lt un horœnf! très ,sarvant etplu s hablle en son art qu 'nlwun des «sérugiens» du pays. Non qu''Ïl eût fiait d'inuti­les et brinantes ·étuldes, en que1Jque lointain :conège ou .dans une uni:ver­sité quelCOnlC'lUie, .cam/IDe t~n't d '·au­tr'es; q 11 l. n ',en SùlÜ pas mloins· dem·eu-r,és des iimbélcilles ou ~de-s ivr,.ognes. Latorne ignorait le latin, le grec ,et aUSSI le :français; tout au Iplus, étant gamin, 'avait.-il, là l'école 'communa­le Ides ,1'1 éli ll'et'be's , .a'Ppris là lire, à écdre, à compte-r, - de Iquoi, lé!- ' ·al1~ ~eurs, il ne lui ,était resté que ·d'im-

're ,c'est-à-due lorslque Ile ta;bl1 el' ne cu'ir aux reins et la Ifi'gure Illoir-e du eharbon de la fOl'i~e, il 'maintenait entre ses deux mains déj\à robustes :e s.abot fumant des ICd1ev,aux, il s'a­rn,usait à -étuidiler les bêtes. 18i le père ' Latorne faisait rouœir les ,fers à la fJrge, ou s'il 'les f.açonnait SUr l'en­f:IUnle avelC son marteau alerte et chant~nt, lui, le gamin, tournait au­tour ,des bêtes, les tâtait rpartout, se rendait compte -du j,eu .de leurs mus­des et -de leurs articulations, .de la position des os et de leur fonction­nement. Le dimandle, à la prome'lla­,de 11 agissait 'de 'même .a'vlec les va­C!h~s., les nloutons, et _génénalement tous les animaux qu'il refilcontnnt, ,paissant les he-l'ibes des ehemi-ns. On .s'étonnait bien, 'PaI"fois, de 0es Ipra­tl'ques, où l'es autres enfa~ts n'a­vaient pas Icoutume, et on lUI dem-an~ dait:

Quoi qu 'tu fais aJprès ma va-che~

Et le petit Eloi répondait, très grave:

_ J'prends de l'instruction. Au bout de quelques années de ces

études intermittentes et spéciales, J a0ques-E'10i Latorne lacquit la con­viction: Ique les vétérinaires ·et les l11-éde!cinls, ,aiVec lien.1Jr:8- :drüg.ule,s. ,et ileurs phrases que 1Jersonne DIe compre­nait, n'étaient Ique des ânes ~âtés, des faiseurs exploitant 1e pauvre Inon'de.Et il s'éta:blit rebouteux!

Il Iconquit très vite une certaine réputation qui Idevait aller ,granJdis­sant de jour en jour. C'était. du 're~­te, un bon garçon, qui n ~élp.a.il'gnalt -pas sa ;peine et ne réclamait rien aux

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rpa uv.res ~eJ?-s qu'il guéri.ssait gratis. 9a~ Il guerlss,ait - il n'y av,ait :pas a d~re le çontraire - m.alg'r:é 1es mé­demns qUI pa-rlaient de -lui en -haulri­sant les épaules et Iqui n "en lais-saient pas moins mourir leurs ma:laide-s ' ­non t?u~efois sans .arvoir, au pré~.1a­l;>l~, vl~de leurs bourses, - il guéris­saIt ~,etes let gens iIlJ<lliffél~emment! On Œta de lui -des 'cures merveilleu­s~s q.ui lui valurent du res-pe'ct et le tItr'e d.e monsieur.

,~1. ' Eloi Latorne acheta ,d'abord un chev,al, car ,son mét~er et S'on re­nom exrgea~ent de liOngues courses et Ide Lointains déplacements. Puis, le cherval ne suffisant ,plus, il · en a­chet~ un second, llJuis un€ carriole :et, Iflna~eme:r;t, -qn tillbury, ainsi. que les ,V1ralS m'edeClns de la ville, les­quels commencèrent de s'indig·ner ,pour de bon. On le voy.ait, dans la camlpagne, la tête coiffé'e d'une cas­quette plate, Ile do,s ehaudement éOU­vert ? 'une 'peau de loup, 'Conduire sa vOlture ave-c bOIllhOTnie,s 'arrêter ,~a;I}s J.es fer.mes, dans les villrnges, {)Ù 1., etaIt, ra-re qu'il n'y eût nas une Janl1be a remettre, un épa'rvin à soi­'g'ner. Et ·c'"étaient. tout le long de la ~'oute, des s'alutations et des bon­Jours empressés~

- Quen t .. 'C'est-y vous m 'sieu Latorne! B'üujou, m"sien Lato'rne!

l ' --:- Bouj~u, mon gâs, boujou! Eh

1e 1 et -ta vache ~ - V'ous " êtes ben honnête, m 's-ieu

Lato-rne ... a va, a va tout là fait ben. - Et le ibras au rpère Poivret ~ ~ Il n'y pœraît quasiment pas ...

A . c m,atin, y .gaulait ses 'Pom'mes a­vec !... Et' ferm·e, co.r!

X Les àlffaires Inarehaient au mieux'

la clientèle s 'aulgmentait; on venait Je COll'su1lter de très loin, ·pou.r toutes s'orte-s de lnala,dies. ·~1ais il était s~rnpu'le~ et, ?lad·est.e; ~quan!d on 1 envoyaIt 'querIr 'Pour uue fllL"ritQU

de poitrine, une fièvre typhoïde il refus.ait, disant: . . ,

- Mon gâs, les j,anlhes, 'les bras, les « factures» les « lusquations «

hl1?-t qu'on voudra ... mais ' 'pour ·c~ g,UI es~. de l'in~érieur !dlldedans, J, connaIssons -poJnt ces mécani:ques­l~... V,a-squéri Iles !em pirique:s ldle" la VIlle.

Il appe.]ait ainsi les m"édecins a­vec un 'déd.ain Ibon enfant et 8ans~ ai­greur. U~ jour1 J~Ic;ques Latorne guérit

un ·rwhe fermIer ·que les m'éde:cins -mprès .1 'avoir inut11em,ent : tOrturé peIlJdant une ,semaine - avaie'nt 'con­damné. Il s'algissait rd 'une fracture grave -de la ja,mlbe. Le re-bouteux ' a­près une inspection r,aiPide, n'hé~ita pas. 1'1 env~l()lppa de ling-es 'et ,de :fla­nelles la Ja'mbe malade, 'horrîble­ment g'onflée, assujettit solidement, au~our de ee ibandaJge, une cord.'e de puIts, attela sut' :la. cotde six vigou­reux p~al'llards, 'qUl au ·commande­ment de: « -é! rÏ!sS'e! hé! hisse! »' ti­rèrent sur la 'corde de toute-s leurs f?r-ees, au risque d '~artèJ.er le pa­tIent, ou tout au mOlns de lui rom­pre l~ jambe définitivement: Chose lpvraisemblatb'le, il arriva que- La Janlhe . J?-e se romrpit -p~s, et 'que les os re!plTL'\ent -leur pOSItIon n;:ttur'elle.

'Cette' cure 'eut un retentisSelll'ent rp~'()Idigie:ux; les journaux .]a; célébrè­rent, et le nom de ,Latorne ,.connut la gloire. H'élas! !Cette gloi,r.e devait lui ~tre,fa'talle. Furie~, les méldecins se llguerent. contre l 'lm'prUldent 'q:ui se pernlettalt de r.amasser leurs bles­sés; ils le dénoncèrent au pa-rquet

. et le IPaUVDe ·Latorne, sunpris en fla~ gr.ant dél,it ,de -guérison iH·étga-le, fut cOll'da-mne la deux cents francs dla-m'eude!

-. I~s sont ja]ç~x, les empiriques, se ,d'lt-.ll, en man'ler'e de consolation.

Et 11 retQwrn~ 'à Sie~ brÇls, à ~e~

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jambes, à sès bêtes, ayant une plus ha n te idée de oses talents.

Dès lors, 00 fut une guerre aohar­née contre l'e rebouteux, q.ui, se vo­yant traqué de toutes parts, accablé ·par l~ con~amnat!on~, menacé d~ la 'Pnson, al'mta mIeUX renoncer a son méHer. BT,arveml8nt il rubanrlonna sa casquette plate, sa !}'Je,au de lou(p, Bon tfl!bury, ses ohev:aux, et se .lllit à cultiver un petit 'lopin d.e terre .ac­quis sur ses ooono-mies.

Mais . J a~u:es-,Eloi Latorne était tri sté. Il IdtWérissait là rvue Id 'œil. Au bout d'un an, ill avait maigri de 'qua­rante livre·s.

X Un matin qu'il binait son ·champ,

l'ancien rebouteux vit venir à 1ui un monsieur très ~lé,g:ant, lequel, se dé­C011fVrant a.v'ec politess'e, demanda:

- MonS'iieur Latome, s'il vous plaît?

Du coin Ide ,1 'œil, avec méfiance, LatOTIle rega'rda le monsieur, écra­sa sous son s'aibot une motte de terre, piqua S·3j :bêche dans le siHon.

- Monsi'eur LatoT·ne que vous de­lllan'dlezT interroge:a-t-il... jC' est ben 11. Latorne'

- Oui, lui-m"ême. - Qué qu' vous llui -v'lez? - Je voutlrais lui parler pour un

eas utgent ... - 'Eh ben, c'est rué qu'est Lator­

ne, na! . Le monsieur vivem'ent ,débite: - A1h! m'Onsteur La·torne... je

'\TrOlls ten prie, veri'ez :vite ruvoo m'Oi, à la. rprêfecture. - J'ai une voiture, ià tout !près, sur la route ... Voiei... c'eSt ·ruf1freux ... Le préfoet s "est cassé la j.a~e, il y a quinze jour.s. ,Et les méde(:nns n'ont -pas pu la lui. remet­tre ... Audourd 'hui, c€ matin mêm,e, ils ont e.u une consTIItation très lon­gu.e ... Ils étaient six ... Et ils ont :dé­~idé qu'il n'y a;vait qu'un moyen de sauvoer Je -préfet, c'étaH de lui cou-

per la jambe L. IM'onsi,enr Latorne, tOoUlPer la jambe du rpréftet! C'est ,a­bominaible, ce'la ne s·e peut pas ... Une f8mme, ides enfants dans l,es larmes! :mt le ministre qui est le beau-frère du préfet 1... Alors nous ,avons pensé à vous... Vous avez une grande ré-putation ... Vous avez fait ides cures inouï·es ... Il faut que vous veniez, que

_ vous 'Voyiez 1... Beut-être tr.ouverez­vous un moyen ... Oh! monsieur La­torne, nous aiVons confiance eu vous ... Venez vite, je vous ·en prie ... L'e pré.fet, pens·ez donc! .Et quelle g'loi­re 'pour vous! CiIllQ ~ents francs, 'est­ce assez î .... Non.... Eh bien, IniUe francs.

Le monsieur se tut. 'Le paysan , le considérait .d'un œil brirlé -par la · ma.Jice, en ricanant.

- IDh bien! m'()n~ur Latorne 7 - Caus'ez, caus'ez, mon bon mon-

s.ieur, grinç-a i1e rebouteux, causez toujours· ... Je vous écoute!

- Mais enfin, m'onsieur L~torne, venez-lvou.s ~

Latorne rp.os:a un doigt sur son œil o-auche ~ - T·'nez, l' '.g·ardez mon œil, !pour

· voir si je viens, hé! sata'll"é fameur! Le monsieur était ahuri. - Comment1 Que si,gnirfie~ s'é­

cria-t-il. Monsieur Latorne, voyons, monsieur Latorne 1

- J '·Vlons 1C0nnaisi ben, allez 1.. .. Vous v 'nez de l 'part des empiriques, pour moe faire :de la m·isèr:e, pour me faire COUlper l 'cou, peut-être oon 1... Ouais! ouais! Mais vous n'-m'aUra­'perez point, ni les em'Piriques itout. . .. J'vous 'eonnais 1.... 0 'est-y :point vous qui m'avez conrlamné; seule­ment?

- 'NIais monsieur Latorne, vous vous trompez, surro>liajt le monsieur. ' .. Je vous juve ... le préfet ... une fa-

· nülle en larmes ... une jambe coupée! ... La voiture 'e-st là ... je vous en prie!

- Vous êtes ben rô... ben :fô ....

/ -.. . ' ~Ü)9 .

c :est poS'si·ble ... M,ais j 'suis 'Cor moins bete qUie vous ... J 'vous dis que vous n 'm 'attraUlP'erez point, ~on:clut La­torne ,qui tourna le :dos au monsieur et se mit à ,bêcher la terre, fle.gmati~ quement ,

Le mon.sieur s'éloigna, .compre­llant qu'il serait impossibl'e de con­vaincre l "entêté bonhomm·e. Celui--ci le rega:vda maTcher dans les cu1t.u­reset, quand il eut dispa'ru derriè~ une haiB qui déwalait vers la route, Lator'll'e cria:

- Hé! ma.lin, va!... Gros malin! Puis il ,croisa les bras sur la bê­

ehe. en souriant.

••• Le déboisement du sol

La question du déboisement e.st une dE' 'C'el1es qui préoccupent, en ce monlent, les savants ·et les aJdm,inis­trateuTS. Ils s'efforcent de faire p.art~~ger leurs ,préoccupations, rpar­hcuherement au monde des écoles qui constituera la patri'e de ïdem·ain.

Par néce.ssité, l "homme a dû {l'é­fricher ja'dis sans merci. Voici m,ain­te:nant que la nécessité le contraint à re/boiser de son Inieux.

La for€t, c'est le régulateur .du chaud et du froid, du sec et die l 'hu­mide . .on a noté que la différence de température entre le sol ile la forêt et,le ,so'1 de la,plaine. nUe s'élèVle par­fOIS a 8 degres cenhgrades. Un cou­rant d'air chaud "Vient de 'Ia plaine

b . t' , pa.sse sous OIS: sa emperature s'a-baisse, la vapel1r d'eau se concentr'8. La pluie bienfaisante est wbsorbée doucem1ent 'par Ia terre feutrée de mou'sses et de feuilles mortes. Elle renouv·elle la force vive ides ruis­seaux; ·eJ1e r,af:r.aÎchit ] 'étendue· BIle arrose au loin la campagne. ' . Ce s'ont ,les racines Ides arbres qui fl~ent ;sur les ~ntes la terre v~gé-

ta~e. A'battez l'arb-re, la' ten"e glisse: ] a montagne n'est rpIus qu'un sque­lette r'Ocheux. Sque},ette pitoy.ahle et qui périt à 'Son tour! La geiée l'ef­frite, la tour:m'enue l'ébranle, le tor­r ent en roul'e les déhris. Aux pre­miers feux de l'été, tout est ar~d'e brûlé" mort. L'hom·m'e, en tuant 1 'ar~ b:-',e, tue la Ve'rre et, tpwrtant, se ' sui­c'd 'e.

Que de contrées j.aJdis fécondes \'o·uées ainsi là la sé'ooeresse, à la fa­:nine, aux ép1démies, à l 'a.bandon ! J'~n Algérie, ,en Tunisie des, cités ont disparu, pa'rce que }es Àra:bes déboi­::i aient au hasard la üam'Pagne' et les ,'" ollines. Un voyageur clairvoyant :,: 'écriait, en revenant d'Algérie: , i C'est le commeree des cannes qui , ' ~ra la ruine de' cette belle eontrée. » .

'l'our un pa1quet de cannes qu'il ven­J ait que1ques eentimes, l'Araibe : rauchait partout les 'fej,ets les plus droits: auj/hud 'hui, le gouverne­' ~lent français tâlChe de reconstituer : 'ancienne forêt d'oliviers.

Sauvons l'arbre. La forêt fut le premier asile où s'ahrita l 'humani­té. Elle reste la reS'SOUDce du tr.a­\~aiHeur et ]e réconfortant du civi­lisé.

- Quel] es nouve.Hes d:e la teTre ~ ' - Mauvaises. La terre se -dessè­

che. Ainsi s'e résume le dia:gno,stic de

Î outes les Fa.cultés. Là-dessus mé­~ {.'orologistes, géologues astron~,mes physiciens, hygiénistes,' sont pleine~ ment d'accnrd.

Certes, le dang,er n'est pas immi­nent. Mais nos arrière-neveux au­ront peut-être à en souffrir terribJe­ment. Ils nous devront ... ce manque d 'üm,brage.

D,epuis quelques sjèc'les, 'a."ve-c une iill'prudente barbarie, l "hommie ne cesse pas d'atta1quer à c.oups de ha ." dhes l'a.·rma.·ture vêgéta.}e du. sol.

~En FranlCe, en Angleterr·e., le cri d'alarm·e ,a été 'Poussé. Les autres ,paYis finiDOOlt 'pa,r s'-évMlouk. Il ,est lmlpossib'le de ne pas ,attrÏ!buer au 'déboisem'ent la 'plupart des «dérè­glements climatériques » que l'on si­gna1e de toutes parts'.

Un arbre, - il faut ~e répéte'r aux enf8JIlts jusqu'à ce 'qu 'Hs l'aient 'com-pris, - est une sOTte Ide' rés·er­voir ,aJdlmil'alblffill'ent organisé. Son tronc, ses !branooes:, ses rameaux, ses Ifeuil1es retiennent de 29 à 46 ,% Ide 1 "ea,u qui tombe du ciel.

'Aj,outez que ce rés,ervoir est un a'bri. Directement et jJ1ldireotem'ent, il aoc'omp'lit son Œuvre 'sa:l utaire. -Sous les 3:1"1>1"e8" la T.rudiation s'Olaire ne parvient plus à épuis·er ,le ,SoL

LP,endant ,que ~e tr:av.ail protecteur s'opère là la surface, un tralVail ré­gulateur 18 'oIpère :au-tdeslsous. Délicat m.ais Tabuste, }le- réseau des ral(~ines 'empêche l.a circulation tr.OIp rapide de l'eau. On s:ait à Iquel1e 'Pro[.ondeur ces rrucines pénètrent et s'enchevê­trent. Elles form1ent une sorte de mystériellsle ,forêt ,S'outerrainl€.

,Quallld l'a:ribre .meurt Ide vieilles­se, les trous qu ',elUes lais:s1ent per­mettent à -l'eau de ,s'intfÎ'ltr,er ,ais!é­m'ent et .de séJourner.

·0 'est ainsi que les bois· rhythment de la façon la plus sage 1e cour~s des ruisseaux, des rivières, des fiemes. Supprimez les bois . . Les: crues brus­que.s, le's torrents déchaînés', les vas­tes inonldatiO'ns. se multiplient. On y voit disparaître rpaDf.ois dies villwges tout entiers. On y voit d'aihor'd s'a­bîme.r ,c'e ,qui r'estait d'aribres is.oŒ:é-s. V:oilà, si l'on tpeut IpalJ.--leT ains,i, le circ~tl'/,ts de ~'a. ,dénuidation.

Illldiquons- en'Co're un ser:vice ren­du par les aribr.e's, en c~t ordre ,de ohoses. La neige IfonJdI beaucoup moins vite dans· 'les hois ·que sur un terrain iC1éhoisé. L'im,bibition du sol S'y fait aV·E?G 'len..teur, L'el;l.u que pro-

duit la neilgte ,en fusion Ù!e'Slceoo dans la vallée, rélgulièrement. Quan1d les arbres ont été enlevés, cette eau gtliS'se sur des pentes 19'elées 'et se préci'Pite.

L "actÎ'on régulatr.ice des al"bres s.e f.ait sentir ,sur l'air aussi bien que sur l'eau. Le.s plus' récentes obser­vations de clim'atolÜ!gie en f.ont foi. Les forêts a;baiss,ent la tem'Péra. l1're moyenne du sol d'envir,on 1 1/2 de­gré centigrade, à la ·surface. A 10025 de 'profondeur, 1 ':a;b ais s;ement de la température ·est encore environ ' d'un degré. Or, les hYigiéni!stes· sa­vent combien C'ette alc.tion réf.rigé­rante est bien\faisante dans, ~es étés où, comme en celui die 1906, la canέcule ,est . extrêmement r1igoureus:e, Des contr€'€'s ,entière.s p.euvent être ainsi ·sau'Vé1es cl 'une êpitdémle. Et rien ne 'su'Pp'lée à cette aiction des forêts.

Enfin, ' personne n'igno,re. que, ,po'ur rem:plac'er la houille noire, on doit re'courir non seulem'ent à la houille b~a.n~he, mails, à la Il houille verte». La houille veTte, c'est la Il force motrice hydr:aulique de,s cours d'eau non navigables ni flot­trubles ». Re.ssüurce impo'rtante dans noire patrim.oine na tionaJ ! C "est vraiment le cas de dire- qu'on ne doit pas la laisser se tarir. lEn atta­quallllt l'ariITtatUire v,éJgéta.le du ,sol, on arrête rra pro'ductiorn de la houille verte et -le soI lui-m,ême est mena­cé. '

La houille hl anche TI 'est pas moins atteinte -par le Idlélboisement. A mesure qu-e les pro;priétaires de troupe,alL"'C, les cu'ltivateur,s et les iudustrie'ls ont étendu les (1 'défores­tations »,on a ;pU 'ConstatJer le retc.u'! des gla'ciers eui'orpéens. Or, les gla­cje-rs constituent la. réserve de ce1tte houllile blanche, de cette « eau de fu­sion» qui, grâce a:ux ,prog.ràs de l 'jnldu·strie 'éle:0trique, grâ0e aux fa-

161

cHités de tranSllo'rt .de l'énel,gie à distance, ;prête un concours si m·er­veilleux à la tCivilisation. La seienJc,e démontre aux inJdustrie1s que, dans les heux de ea;pia'Ûon de la houille blarnldhe" il f,aut cons·erlVer 'Ou créer des forêts de protectron. Les indus­triels écoüteront un peu la science: i'ls lui do,ilVent tant!

••••• Argent et Bonheur

L'ar;gent fait il 'le bonheur? Non, r-é'Q,ondent or.di-nairemem -les

g'ens qui ;possèd'ent; oui, disent pres­que touj-ours ceux .qui sont dépour­vus.

De fait, si .l'aflgent ne fiait pas le bonheur, il y contribue dans .une lar­ge mesure .. Les riches· Inalheureux l'e sont par leur ;faute, à <Jause de leur inconduite, die leurs a,bus et de :Jeur ,manqu~ de soumis'sion à la volonté divine.

Un vieux dicton suédois 'dit: (1 Là où l'arg;ent se niche il y a un dialb.le; là où l'a:rlgernt manqlue il y a deux diaily].es'. «

.Mettons tout au plus mal et SlllP­posons que, d'ans deux famines voi­sines, 1'UOO ûche, l"autre paUNre~ il y a mala'die, les soucis', Il 'infiidélité et la discorde. JJ restera :pourtant en­tr·e e1les toute la différence qu'a-p'" porte la fain~, l 'horrible faim pour ceux qui n'ont !pas de reS'so,urees· et ne saJV'ent pias g'agner. La rfeo.nme et les enfants· du Tiche rpourront enco.re s'ai0corld1er soulagements et aNoir assistan1c·e dans leurs maladies.

Si donle. 'l'argent est un mauvais maître c'elS't Uill :ibotll ISle:rv,i te lùr , ,et 'les iho'mmes ont pa,rfaitement rai8'on de chercher à en gagner. Te plus possi ble, à la condition !Cle 1'obtenir ;par des voies honnêtes. La fortune a~­quise ij)·ar Id'e 'longues années: de tra~

, vail iholl'Û're s,on heureux 'Dosse8seur. EUe ne doit point eX!citer la jalousie, mais .bien p1utôt s·er;vir d'exemple et Id' encouragement. Le mal de 'l ';élno­que actuelle VlÏ:ent d'un Bce de ré­-partition. Il faut songer qu'un mil­liard rpermettrait de d'onner vinqt mille fTan'Cs à 50,000 famiHes et' à mettre dans l'aisance 2'50,000 per­sonnes. Les rfinanciers am-é'rioains, qui possèdent ense,m1bJle 35 milliards 'Pourraient, avec la moitié de leu: fortune, doter de vingt mille francs 875.000 familles' et ,f.ai:r.e une petite aisalllCe à quatre 'millions 375 mille personnes.

Ces c~louls ne justifient ;pa.s la guerre au crupita:l; maiS' ils l 'e~li­quent .pour un monde qui ne croit pa.s aux com,pensations··· Ide l'autre vie et aux riooess8's; éternel'1es. Sur la te.r,re~ et :pOUr la terre seule, il .faut de 'l'or.

• .• • v

Les Etrennes da Petit Georges

Dans ,SO'l1- petit lit hl IlŒl'C , i'enlfant s'était assoupi.

SOIU'S !!Jal tdJemi clarté que jetait dis'Crète­ment unie ·lampe iV'Ohlée, sa pa,lliVTe figUll'e amaigifie ifadlSait à [peine 1l1ne fache jaunâtre ,SlUl' les draJps. ne sa ipoitr.ine enfiêVTée s'é­cblllPpait u~ respir·aUon rapid'e .et lnéga[e; ce a!élg:er ibI."Uit trO'Ulblait seul I.e sileuce de l'apipurtement '3ivec 'celud 00: .baJ'ancier die la pemiluJe et le ;pétiUement des bll'ches qui !l'oU'geoyai.ent d'ans ~'âtre.

Au.mll,jeU' die la pièce, <:tant .J'ameublement oConlfo['talblle, maiS' 's'aJns luxe, Tévélait l'infé­rieurl' 'bOiThI1geois, lies parents demeuraient im­mo'biles et m'uets. L'a!P(pJ'oclhe die ~a mort les étI'18ignait, les parruy,sait, 'comme sil des Jiens invisi.'bles et iD1JllJU'ajbles Œes eussent ensffi'l'és.

Emfin, lia mère, ,c1J'tIIIl et1fort !pénible 'de pOT­teur pliant :sous ~e faix, ,secou'a cette tOir'Peur pal' un geste laiS, mUll'IDUl'wnt::

- Je 'Crois, qu"ïl 'doit ... Le rpère, ,sans !parler, inclltna aJfrfil'Ulative­

ment sa têt'e g'.l'is'e. Et taus d'eUlX, (!.proUlVant le aésh' die 's'isoler, s'éloignèrent encore du Ut, ga:gn:ant la 'cllemmée il vas 1(l;élioots, .mail-

162

gn.~ ~eul'.s pant()utfles qmi trôlaierut ,le t~is silencieusement.

Alors ils se regarcdèl'~m,t et, mutiueHement, dlalns ŒeurS' yeulX Us vi,rent des iJ.wmes. .

La mère baissa l'a. tête; ses plffilil's glis,sè­rent, rougis pail' le reflet du leu q11i en fai­sait -des .gouttes de s·ang.

_ ~{on ipauvre petit .. , exhal'a-t-e}le si baiS que ,son maTi Ill! devdna !plutôt qu'il ne Œ'entell'dH.

11 Ilui ipl,it les mMns, Ώs sem'a 'd!'ulll.e pres-sion ruffectlleuse:

_ Voyons, tout espoh' n'est pas encore !perdu ...

EUe secO'UlR la tête: - 11 faJUd!rait un mil'ade 'P()UIl' le sauIVer .. , _ Le médtecin ne l'a pas tout à tait con-

drumné, .. au contraire ... il ne ,s'est pas pro­noncé,. ,

_ O'esl'-à-d,Lre ,qu'il a es'sayé ·de noms tmmper ...

Et la mère, '3JV€IC 1lŒl besoin '<l'e tout sa-voir, insista, soupçonmoose.

- Il ne t'a rien dit en pa:rticuŒier? _ Rien tdl' irnqrl.1tétant, je te le jUll'e. - Enifin! ns se tUTent, pruds la. mèl'e reprit: _ Allibert va· bientôt revenir ŒU minis-

tère . .. __ Oui, û'est ,son heulI.'e. .. ia est même

.f!n il'eta'lxl... 'ce qui me ,S11],lj)Nmd, car il n'y a pas !plus tpon<CtJ\.1el qi\.1e lui, SUil'tO'Ut depl\1is que Geooges est malrude .. , .

_ Il ·aime t3Jllt son frère!... .Ma.lS le voici.

En eflfet, ,la 'Porte s'ouvr.irt; ruvec '<l~ind'inies !précautions, et un jeurne hQmme de 'Vingt­cinq ans en:vi~ entr,a.

0'éta1t l'aîné, longtemps 1''UJIl1q111e, celui SULl.' qu;i s'·étaient cOlllcentrées toutes :les fa­tCu[tJés 'a'fifectives des 'PRirents.

Pend'am.t quinze ans, M.et Mme Ronldlelot espérèrent n'·a:voill' q11e 111i. Leur vie s'rur­!rangeait 'bdl€n ainsi, et 'l'·aveD.lir 3lPPaTaissait ~a'lme pOUl' eux, briŒIlB.nt !pOOl' leur fils. NoP. qU",Hs rêvlasS1ent die le diri,ger -Vel'S um·e ca:­Il'ière de gloire; ns estimaient, non sans Ta.1-,son d"RiHe'Uil's, qœ les hommes heUireux SO'I1t, comme les IH~uples, œmx qui n'OIIlt pa.s d"his-if;-olÎ!re.

Et ces braves gens vO'U~'aient qeu,r Ws heurreux - là Iteuil.' mamière. ,SRIllS grande ins­tnllCtion eux-mêmes, ils teull!ient à ce que le jeun'e homme 'etH IUn ddp(l.ôme: il :ser.ait lb a­'che'lier; ensuite on en fer,ait un fOn!ctionnal­Te 11.1'11 empŒo-y.ê die l'Etat. Mbert ~taJl.t enCO'l'e ~ 'ber:eealUi qUle son :sort se trouvait ains,i T~lé d'une ,fa,çoo a,bs()}'lw. A peine laissait-

Oil à s<a pl,éf,ffi'elloce - ou à ~'31 dtesftnêe - Je el10ix du ministèl'1e {)ù il aJ\.1.rait sou rOllld de cuir.

Autre point ineXlplo'ralblement :fixé: Al-h~rt, quiaml"ait le dr()it d'être ddilfitCile, €!pou­sera.it une jeurnle !fiUe ,bien dlOtoo, 'Ollie oophe­line de (p'l.'Mérence, rufin ·d'avoir sa femme hien à lud et die Œ'a f()(l"mer à son ,?oftt -c1',rup,rès les conseils die sa mère; a:iufluence <l'une aJ\lJtre lbeTIe-maman '<lIRD:S le }eUiIle mé­na,g.e ipO'Ulvait être néf'aste; Mme RO'ndelot l'a:ff.irmait elle-même sans la moindTe ,"o­ule . AlUiSsiL entenJdait-e!lle ,se clla:r.ger plus ta!l'd de dlénioeber !p'O!Ull" son .!fils l'oiseau. l'all'e que ses 'rêves l,ni· Id'estina,i'ent.

En lalttenidlRlllt, AlbeI't gralI1l(llssait, allaH RU ly-coo, se mQntr-adtst1.1ld!ieuiX, intelUgent el' {loux. La 'pTemièl'le PRII.,tdle dru: prQlgrrumme tl'aiCé s 'accompliss,ait à meIl'veil:le. Les ~poux Rond!elot ne reuoClO'D..traient I(}:a'll's Œ'existence (fUie dies motif,s die ·satisf'aiCtion. Lerur coon­mer~e prosp'éralt - ils étaient ,biljoutiIerS; -c'ÙIa~q'l1e Hllm~ -teuir rpel'iiJe fortmlIlle s'arrondis­snit, l'époque 'alPproclhait tout d!QlulceIDent oil Allbel't, enfin « emPloyé .dI3JllS un minist~e», 1{. et Mme Ron'd:elo,t se 1'eUreradentdes :lffruÏ'res', ,CIerla:Ïn!s Ùi€ !pouvoir 'VivTe de leurs vetites !rentes et d:'{rt,aJbUr comlvenalblemoot l e l11l' fi~s.

Ma,is cel!ui-cialccOlm(Itl,iss'ant sa. qu~nzièID'e :llLnée, Mme Ronrd~lof e'Ut UII1e s'Ull'lPrise qm! dnt CO'l1Ureca'l-rer -les< projets en voie d'exé­rution. A l'·automne su~'Vant, Albert, qud rommençalÏt s'a, lih'é.tociqu,e, awrit qum r3lV llit un !petit fr~e.

Présagé sans enthoulShLs>me, ~e Mbê fut ('epell1danl' aI0cru;eID.li ,a:vec joie, S·a: venue ra­jeunissait les êpoux, et A!lbert, loin c1:'~o.u­yer la moindre ja;lorusie, têmoigna a'Uieon­tl'ajr.e une allfection tante ;partieu~ière f1J\.1.

no'Ulveau :venf\l, ·qud le 'Pa,ya tde retO'Uil' d~s pu'iŒ suit eXJPll'Î'IDer ses sentûlnents.

> Des RO!Illdelot 'cOlIllstatm-ent'qums avaient !1 ~sez die 'Cœt1lr !p()!11T aimer deux enf,ants. Du l'pste, lenT COOlmerce produisant tou~o1trs de iolis bênMices. IDs estimaient que le sort ne lpsa,vait 'Pas tra:hÎ's. '

Too,t continll.1Ja III mal'looer à soo(hadt jus­CJu?aml jourr où, :ayant tIl"()!1lv'~ une occrus-ion :l vanta,gense de céder le'tlll' foiDdrs, Hs vinrent !"inst'aÜer. ]}O'1.U' 'VLvre de 1eurrs renies, au f1,euxième ét3Jge d'UD immeuble modleste, mais !bien tenU!.

Oe flU,t dP·aIbord au 's'Odet d' A~Jbert qu'ilS ~'inq'ud·êtèl'ent. 'POUT une rumourette - les Rond~lot employaient ce terme. qu'Hs jU­

p'eaient sffiÙ convema'ble. ., Au -dernier étage de la mMSOll' qu.'Ms ha-

bitaient, ~Orgea:it U!lle veuv-e 1ffunt ~,a fille 'M8ir­·g.uerite, modiste, rue de l'a p.aix, augmen­tait S()U salaire en foaisan t des ooav-ea;ux à son 'oolIld>te PO'Ul' les voisines. La .concierge ,la ;r'1ecommanda en termes .chraleureux à Mme Rondelot ,qui, satiSifaite du tr.aJVail de la jeu­ne fille, l"aJccueiJUt ~v·ec une amicale con­d·es'centdalllce.

·Marguerite, gra'Cieuse et douce, se fit un premier . 'ami danlS ~·a maison en ~a personne du petit Georges qrui, naïvement, 1:a trouvait belle et ,suJbissaJÎf ,son cJharme. Malheureuse­ment, Albert éprouva le même lJ,)hênomooe, mais sans en rien -<Ure. Il fallut la vi-gilance à toute ~euve rdIe Mme Rondelot pour devi­ner. le secret dm, j 'eune homme. EI,le fit part d'e ses sO'UlPçons à lSon mari.

- Baste! fit .celui...ci, les bearux yeux d'une modiste n'ornt jamais fait de mal â. !personne! Albert est jeune ... ne t'1nquiète [l'8lS, ..

10 epend an f, .M. Roudelot se trOIDIpait. Son fils Mait sérieusement êpris et Marguerite ·éta:it sage. Aussi, un beau jOOil', ,fit-iLpart a­ses ;parents de ses projets matrimoniaJUx. Mme Rondelot me put rlWrimer un· violent aœès de colère. Une oulVrière -sans ,le SQU, sa bru! Et pour ce beau mari'age·, ils auraient travaiJ1é, ~conomi,sê vendant ,v'in:g.t-ci,nrq ans! Ah! nnn!

NruUe insioatarn'Ce ne put la iflécihlr. Albert se résigna sans xenOllicer à son

'a.mour, mais ne' revit !D'lUIS ,Marguerite chez ses parents.

Seul, le !petit Georges ,pail'lait encore d'el­le et sa mère le faisailt taire, ·a:vec d·e gros yeux, quand! son frère était ,là.

Bientôt, d'aiUeUlr.s, Ja pTéoccupation d·es ~arenfs ohangea ,d'o.bjectlif. A la suite !d'une inSignifiante rougeole, Georges, sorti trop tôt. futattednt d'une pleurésie.

Et ,ce fu:t III son ohevet qu'on s'inquiéta, que le·~ ~armes furent retenues.

Albert lui-même oru:bUait s·a· tristesse rd'ans la douleuT de voir son jeune fl'ère mern'Rlcé plli~. cond'amn~. .. cet enfant !pOUl" lequel ii éprom'ait des tendresses pr esque paternel­les.

On était au 31 'déeembl·e. Le lendemain ~e petit Geo.1'ges recevrait sa,ns doute pourr la première fais d·es étrennes et le fgrand frère se 'demaJ1JdJai't ce qu'il pou(rra.it 3.'PtPOrter à ]'en.f~mt malade pOUIl" égayer ses d:ern1el's jours. .. Il n'a.v'ait rien trouvé.

,Quand i~ l'entra, Georges parut s'éveiller, 'exnalant une plainte en guiiSe d'aa>'Pel.

A·ussitôt, frèTe et parents fu'rent aruiprès de h:i. .

Il essaya de sOUlrire, IDUl'mU'rant:

188

- Bonsoir, mon grand .. , - Bonsoir, !petit Ge()l'ges. " n Ime semble

·que tu vas mieux ... Tu ·as bonne mine . .. -- -Oui, oui, je v'a,is très bien ... Et le !petit Georges songeait que, ne dor­

mant pas, il ava:it enterndu' ~es ten-rbles pa­l'ales chulC'hotées pal' ,ses !par.enfs.

- Dis donc, !petit Georges, 'r~rit ~"atnê, ·c'est demain le 1er janvier... que veux-tu que je te :donne pour tes étrennes?

- Ah! le jour de l'an? .. .fit Geol~ges, ~e jour de l'Ml . . . Eh ,biem, je voudî'ais un iPoli­,chinelle, un grand... mais va me le cher­,clher tout de suite. .. pO'U'l' que je joue' 'p'lu's : Jongtemps avec ...

- Tou.t de su,ite? - Oui, t()'Utt de suite." - Eh ,bien, j'y vais. Ef Albert S'emlPTessa d'obéir, heureux

.œ.a,ocomplÎll' 'l,a volonté ·d'un rIDOUTant, de ltli donner un peu ·de joie avec un misérahle !pam.tin 'dOTé.

'1\1[a1,s le petit Geo:l'ges lavaH une antre idée, car, 'aussitôt que ~a 'Porte se :fut~refe]'­mée derrière son frère, il ruppela ses parents:

- Et ,V011lS', Iq,u"est-~e ,que' 'VO'UiS me don-nerez?

,gimuUan~melltt ils diŒ'ent: - Tout ce Qu'e tu voooras, mon oo:éri! - Bien vrai? - Bien vrai. - Vous ne me r efuserez 'l'ien? O'est juré? - Mais o'IË. ' - De vrai? ç.

- De vrai. - Eh bien a.]oTs. ' .. Je veux Ma:rguerite! 'Mme Rondrelot tressaHlit, rprête à lâ~her

la 'bouteille die 'Potion dlOnt eHe ·versait une cllillerée.

- Tu veuiX qu'elle vienne te voir? O'est vrai, elle 'demande tOO30'llrS Ide tes nO'UvelIes à lIa bonne ...

- Non pas ça, Je aa veurx .. , je veux qu' eUe soit ma sœull'. .

- Tu ne sais 'Pas ce qlue tu d-is. .. bégaya Mme ROll'd'elot.

- Alors, ~'aissez-moi mouTir tramqltiUe ... il ne ,f.atUait 'Pas JUIl'eT!

Et le petit Georges ferma les yeux. ,Qmand S'a mère lud présenta sa 'Potion, il

la. refUlS'a obstinément. Angoissée, ,Mme Rondelot Clhercrha son

mari dru regard; il avait di,spa!rm ' Cinq minutes après, hl 'l'eparai-ssait a'Vec

M:a::r.':~uerite tout émue. .M. R()nd'elot tenait ulDe des mains de la jeune ·fille: sa femme sll!isit J'.autre, et tOllS deux la ipOlUssèrent ·vers GeOirges. .

164

- TIens, la voiJ:à, nou:s te ~a dlonnon's! Le malade le.va les (paupières et s'a figllll.'e

s'illumina '(je bonheur. A ,ce moment, Albert rentrait, bra.ndissant ·un :poliohinelle l~isse~ lant '(je paillettes; il s''RJ.'rêta interdit.

- Viens vite! Jrui cria Georges au s'si fort qu'il iImf, viens ernroo'asser ma :sœur!

HIes Tegard'a longuement to-U's deux., :puis murmura:

- Quelles belles étrennes! Et il s'endoJ.·mit.

Trois moÏ's IpliUS tard, AlIbel't épousait ,Mar­guerite et le iPetit Georg'es, que ~e bonlheur avait sans dorute miTa'0uleusement sauvé, étaif le garçon d'lho-nneur Ile iplus bruyant de la no-ce. . Marcel ROSNY,

••• La 'Pièce Fausse

'n'~T"l

,Le premier s·enrfiimeDJt 'qu:'.fu>;roUfV\a M. lia­pipe, a(près ruvoir l'êussi - ·ah!... entt:i'll! .• , -li pus~pr sa pièce fI~ulSse, fut celud d'une jQj,e .. , Oh! malis ... d'une joie!, ..

Lêlger (!OImme un 'diri.gealble HiPl'ès Je sa~

-cra ffit'n t.el: JA,-ahez ·roui!. •• fi ruv·ait, en, mœns -d'·um: ~~l~c(lnd'e. bo1lldli. j;ulS'qlTh',aThX plJUog inl3!C' ce8sible~ al r.i tudles ùu conJten.t-ffil100It et, IDIain~ tt:"UUitlt. il pl::mruit. s11jperbement vainqulooil', (lau~ lme :f.lê1:idt'-é f~ r;n;amenrtJaJIe.

De si 11 Huft, on laltme à reglaJl,<fer eD' bRIS. • " Les aéronaJUJtes tn.'oo'Vent, dit-on, UDlJe jOUJiJSsaince leX'qlUÏ'se à ,y:oor J.ru terre si loi'n" ~'es mails ons '81 8iPllarm€!S et Œes a.Ultl~S hooncrne8 si ridicu:les à fOl"Ce dlêtre si: 1pe'11its. M. La~ iPli{pe épfrOlUlva qlU,eI1q;ue chose dltl. même p1al­si'r 'à l'evirV1l"e ~e tem;ps 3iIl!g1OdiSS'ê où in arvaJt poSlS~dê l 'a pièce crimineMe,

Oommentt arvadt..:ifl pu se }'aisser atfl'aper à cè .pO'illl't? Quel -esprtit mailfai,sant et ~Il'onl~ .que a!v.aLt su l'avell'g1I'ffi.', ilJud, ~e C.Ïll.'con:spect, jur:;qu'à lui fajll'e ~ooher 'Ce p:1.'Ofd'ullt bo'n~ teU'X :dle l 'n. peœ.fiild!ie hl\llIIl,aime?., Ii (l!V'3lit b~aru r€!P'3Jsser d!a.rrs· sa mlémoire 1xmlte son exliiSlteooe d~ semiaine.s prêoêdlentes, dU ne pa'VVenlait à se il't3we!ler ni où, nn quarrud, ni comment s''êtait ,pe'l'!Péltn·êe, à S'OOl' 'dialm, la f'r.aru.ide maJléf.ideUlse ...

En rr-eV'anooe, ce cront i~ iSe SQUlven·a.irt par~ tfiaitemoott, -c'€ltadt idlu. Cli d~é(poUfVI3JDlte, cDl l'lUlrhlUlllluin, cri 'd'és~, qlU'i~ aJV1aüt pOfUssé en IdI@coUlVl18JllJt, un heruu IIDlaltiIn, (!ette vllpère noi:râilre, tJ3l[)ie SOOl'IH>.isecrnlent !P'aJlIDl:i' Œes Us de soen. pol"te-'m()(uurui,e,

O'-êtadt un.~ dlgIllOil)le -rÛ'gnlUll'e d:e ploonb, marquée grotesqiUlement d'une ca:riMture

dJ't~MU.gie, ,ruux bO!\'fdls ba'VlMl'x, '~!1l' .comrbonm.' in­forme, aJU son ,dlêse~êl'1êm€lll't mat, que miMe dleuts SO'Uf.PçO'1lneUJSles 8lV1a1erut 'entamée p'rur~ tOfUrt., ,

Dès Œws, le Qall.'v-a,iT.e de .M. LalPdpe aJVlairt cOD1;mEmlcé. . • .

Qrue de djémla'l'cfu~s ipOfUcr: se dléJbalJ.'lr'asser Ide ces v,Ï.D@t !sO'U!s .qui n'létaiemlt !pa'S même un sou!. •• Que de l'fUIses lilIiboo'ueUlsement oUlr­td!ie.s et tÛluti<miJ.\S, t1X)I1].jo1ll1S idléIjouiées!. •. ~u'e ldi'iaJfltiroo,ltis eSls'UlV:ês! QlUJe di'linoooe9 S'an~l8Jll­tes, ilItteusemoot SlUlbi.es! ..•

- Diites-ldlomlc, V1O'UIS, Il'lhom;me 'alUl palletot g:ro~!. .•

- MIa/dlalIlle? " lfla1Isruit-jjl, d?run alÏl1' na,iif .•• - Ouli, oui!. .• 1C0000IID<e 51 V'011S êUez en

;jlgnOol~e que vOûl'e !PÏèlœ ~t en ploonlb. , , - - ,PlaIS lPoISstLble!!!... exdaJmarilt~ill, J)a~.ami

Ide ~pet. - AIliLons! fairt:etS pa.s vO!trfe jllllg.{m1li!... et

f .tIez plus vite que ça, 'Si rvO'UIS 'ne vOlllll,ez pRS que je VOUfS fiars:se pinlcer p3Jr ~'aJ {Pdl.Lce, çoo rmalli'n .• ,

Et <3:insi die fruMe .. . ,BeDiàlan t des m'ails .. . Druns n'~e qf\llal q1ll3ll'!Jler", ;Si tIlien, Iqrul'1à ;pl"rês:enlt, iJ. m'OIsadt Pluis lever

fla tête, s':ilmia:glin:a'nlt qJllle to,'UIt le mOonld:e sa­v1a.it 13 chO:Se et 'qlUJe Je l-'egall'fd! SOUlPçonneu,x dies Sel"g:en'tls Jde !Viine péruétradtt jUlsqu.e dJamlS ses poech es •. ,

'S'aThS cOIIlllPter Œoes 'a.ilgll'es 'l'f€IP'NlICh~s !(lie s.a f.emJme, qui ne 1In:3JIlfq:Uladit plas Idle ~1l.1li dca,ner, t-outes le.s fois qlUriŒ cr:,enJt;r1alirt; ·au 1o!g!1~:

- Eh 'bd'en? .. L'a.s~tu en!oooo? - HéO.:as! .• , - Mes COIIDIlJIl:irrnell1ltS!... Mon's.i'eurr est très

,to'I"t! , .. D1rre que j~ me sUlÎlS' IIDlrurjlée à ça! .. , - Bobonne .• , - Taisez~:VOOls, Monlgj!eucr:, IUn homme qui

ga.sp]l!l'e sa :foo.'ltu,ine .en. Ipièces 11aUJS'ses ne 'doit :prus flaire de SlCènes à sa 'f~mlID.e! ..• ,

lM'ais, ce soœt-llà, !eU remitrant chez Jud, M . L3iPilpe Ise senrtJadit ~'âJme lilbé'r:ée de foute ,m'Mnte. .. .n ma'l1chlaJrt; 1'a tête JhniUlte . .. Il se sentait dJes enviies fœŒ~s <le seTIrl'lr il.'a mftJÎD à tO'us cres glartIiens de Œla paix!., .

~1'1l1e Da\pi{pe 'é'truit dlêsamnlée... Elllle joi­gnlit les mruin'S em· UIIl' gelS'te 'a\dlmiJrla1Jltf:

- V:rai, mon ch'êl-'i. .. Tu l'aIS Ifadi palSser? - .Te te ·eroliJs!. .. 11é{ponid1f~H ruvec une lé-

gitirrne fienté. - 'Et ·coimment t'y es~tu pll'.ilS? in-teITogea

Œ'heulroo'Se femIne, dlC '1'3J même vo:ix cares­lSa:ute qu?·eHe aJV1ajt dJLt, 1'O'r.S die SOU m:ail':i'8Jge, 1 e « 'ooli» 'détl.tn.irt:i/(.

C',ét.aJit C'hlaltoiUd.'lIlIen.' 'au lbon enlèh~irt l'a­molull'-pl'o/'pl'-ed'e M, LalPilPe.

Tout Id:e sud ~e, .id !llla1I."l'R.

- VodJl'à ... Je frui!Sais1 COiIDme a <lit. Gam~ obetJta à pro!pos d~ je ne sais pIl·UiS quoi .•. Je n'en pau.'ffiaJ:g jruma1s ... J'y perusa.is rou~ jO'U!l's. .. Donc, j'rêtads ailil:é iflA,netl' Idu côté de ~i[\. foti:re aUJ paÎlll !d1:ét{>.iJees... Je pa!SsllÙs et rapru&SUtiJs d'ev.3JDJt les beafUlX étallk·es ... Beau.c'OfUlP die monJde.... Trû[) d'y~U4 ...• RI,en à iiadiJ.·e.... .Allws, j',a'VÜ.se une bonne femme qui 3JV'ait insrta1l:é, dlans un COilll', une méchante ta'ble boJ.ttoo'se... non, c'étruit une :purée!. •. des vieux gA,te:aux .moi.sis!. •. tout cû'U'V€il'rts de POoulSSdêlre!.. . L'ef:f·et qlue ça llaisadlt a'l.1IPcr:ès des autres bOoutiques!... Tu pallies!. .•

- N atrurell1l:etlnenlt, eiJJle 'ne verud:ait rien?

- Rien de rien!. .• A[@ors j lJlloi, je m'a\p-ipll'{);qhe, Œ'aJir banhomme. Je m'·aJl'rête ..•. ,Eill·e se ~ci(pitJe comme une .aiflajgnée qWi ll"aJUl~iit lPas mangfé d·e(pIUiLs 'hlU:irt; Jours •. , «MOIIl bon MOIllISieru'l", Ya'i encore l'len gagné aud~'ihuri. ... Ert:renn.ez-iIIloi!. .. » Je pTenldls ·un a k cOlm[J'Ri1isSI3.DJt: « ,p:auwe felilliIDJe! ... {j'H€ je ù'U/l. Ms ... rien 'Vendu a;ruj,oo:I."d'i})md!. .• V ûyœ1s, q.u! est-lC,e que 'VIÛ'll/S arv·ez?.. Sil tu Q'avru~s 'rue me iiad1'e }es honn-oo.r:s de S'a (!':lr­

meL!{!}1ite!. .• c''êtJa:irt; <1'U11 gon·dolant... M01, je rfJ3liSlai:s le dlid.lfihoHe, po!Ul' ,a'Ulg1Il1enrteT soo anxilét-ê. .. « Je 'Vous en IPrie!» qru!ehle rêpé~ rtait. .. Je fliIl1:iJs parr C'hoo'sdor tron's oou qUiat!re dies :DIlUs vieux rest3JIlts de son 'assortiment' ...

ID.lJle est sd cûnften:De de s"en dJêba'l'il'a,sser q'lt,elI!le ne neg,all1(Î!e même p'alS 113. pièce q,ue je JlJui couùe 3Jvec illJIl,e Iml!lOleSlté tranqud1lJIe ..• D';aillll'8Uil'ts, 'dlam:s le coJn où 'ellle s''étruif mise, N fMSla1Lt ll'oÏlr COlIDIIDe IdJan'S un f011'l'... E ·ne me l'enldi qumze s()'U!s, que .i',eruca;iss,e 3(l)1J.'èg

a'es a/V'oiT lSolÏigneusecrnent recoilIllPtés ••• Et je m'en iVais, CO!U/V'ert de bênéd:Ictrom;.,.

- BIen jom!ê!,.. BlPiproo'V'a 'Mme DalPipe, qUJi l1' I,ait die t.oIUrt !SOD CŒfUcr:... Oe qlU:'e'lJle va en f.aire lUne tête, quand elile s'aiPeree.vra que Sles vdiIlJgt SOUlS ne v.aŒenrt rien!... .AlI­,Ions, WellS d!tneT, mon g'Il'OO lorulP... 1m 'l'as bie.n, g.ag.n:ê! ••.

M'ais M. LaIPLpe - cih.ose oocr:lemse! - en se met:1:Ja:nt à rfJrubne, ft pe!l1oo son eiIlJrnai:n. ••• P:l'IêOICJC'U!Pé, il1 ne I1Dl3ng,e qfl1!e !>OThl' ~'a f{)['1JIle, ~nJd, à peln2 :lUX prur~es .aiJIDra:bles de 'S·a trunm~ et s'artJth'e fmlallemenrt UlDe verte crneT~ curi-a11e de ,Mme Lajpijpe pour ruvoi'l" .rêpanJdu dl(} la S'aooe SlUr !lia. TIl3we ..•

Id se lCû'UJC\he siJlelll('jeusement, et Ille paT­V1ieDJt /Pla's à s'enld()['IIDlcr:, · ••

IMraa!gnj fOtUls ses ef.fû'Dbs, Œla !I.~'exio.n de Mme LavÏlPe: « Oe qu~eme Vl3. en fa.iTe une tête, quom(cl .elll.e S'I3\pe11cevl"a qUJe ses vdngt

165

rSoU'S sont ma1lJVla.iJs!» lUIÎ l'ev:Le.nt 'S'an'S' cesse là la mêmoilJ.'e... O',est UID haiDCMemerut qui, peu à (pOO" iflinurt ,pR:l' l'ui tOJ.'turel' l'âme.,.

Et dJ.re qu'il n'a pas un instant pensé aux 'cVll'SléquenfCoes dlC son trait id,e génie!.,.

.cette ;pa:u!Vll'le f ,em:me!... si ma(Lhell1reUlSe! . .. ql'UJi COOll{p.uaiJt 'SUl' ·c,ette pièce!... SIIlIl' la~ .q'uellll.e elUe a, Pl3T deSiSlUls ae maJl'Ich:é, l'oodu q mnze ISJ{) rus!. . .

'O'eSlt pffillt ... êiJl'\e la J.'uirn'e P-O'll11.' eillle ••• C'est sth~emenrt La dJécejption.... le lCiIla;gl'in ..•• , 1'emlba:lTas. .. q.ui s'Mi?., [e d'êseSlporul'L.,

,M. LalPÎjpe a beau se !I.·efah'e à dui-même [lOS ll"aÏlSOnil1tement'S UlSités en P3Jl'eilJ. crus ••• Rien ne 1ud Tenld la paix. .. 11 se trouve bien iJ.ruSlél'ahle, lui, ·Lajpii{pe, rentier COISSU... qul n'a pŒus 'l'len à faire qu'à chaulflf.er ses l'ibU­ma fismes. .. d'·avoh.· ainlsi c{)ul1~ sur UD!e

. doéSlhffi'irtée '(je ~a vie une perte i'nsi,gnifliarn.te pour hw... D:écild~meDlt, iiJ. s'est conduit ICO/mlme UJn p·af1-roqlUe1!. ••

'Et, d'a.n.s ses iClalUlchecrnJaJl'lS, :LI voLt routes soœtes de 'vilai llles -choses ...

Et, quand tl se réveille en su,rsauf, c'est pÛlWl.' :s"iruvecti'V'el' en termes C'hoIisjs ..•

081 bien que, le ~eDJdeIn:a:in, n'y benlR;nt pilus, iŒ ,f,i.le s'amIS den dire, à l ia fo-ÎIJ.'e au pai,n d!'.~es ... :tl'emblÙlJI1t {~OIIDlIDe la. feuIiUe à ,13 pelllSéIe de n'y ;plus l'etl"OUver la vl.e4ane m:al~ha~e •..

Bonheur!. .. elle y êtrairt;! .. , - Pardhn, M.ad'ame,fit~il en ,l' albol'ld.an t

hUlillblennent. .. .est~ce .qltle' Mer... paIr el'~ l'lffi]iJ.'. .. jle ne 'V:OU:8 ammis paIS remis une !pi~.e f,ruUlSlS·e? ..

.LllI 'bonne f-emme eut' un Cl'Ii de joIe: - AIb! e ·e&t; VOUIS, mOID bon MOoll'siooQ·! ...

Sii VOlUlS srruviez!.,. je n'atl palS dOi'm.1! ... « M'Oi non pllrus! •.. » isongea, M. La/piiPe. - EXicm.'SleZ-moi!.... drirt~ iIl tû'Ult haut. ..•

'V:OUiS Isa"'w'z... UlD~ dltrs.tTalCtiOon. qlThe je re­~retlte .•. V 'euirr:J,ez me redonner ma ma,wa·i­se lPiè:e ... En VOJ'Û1 une a.Ultl'IEL.,

,Et, bi'en p.'lilllS joyeUlxqUIe Œa velilN·e, ill ,lJails­iS,a tomber, 'UlDe seme'Uls'e torute neu:vle. {jut tin.ta joweulS'emenrt SUIt' la 'U31ble... et dans son . âu:nJe!. , • Jean deS TOUREJJliEJrS.

Lecture en Famille

M. .P.UlD;a.iS VlÏe:ntt .de d,tom, iJl a J>1'ffi SOIn thé; 'SudrvaJlllt <son 'h~bltUlde, il .dlê.p1Le 'S00l jOUl'ual et il lEm fait lra J!ectul1'e à lhll!UJt'e voix à Son é(porruse, rpep'danlt que ,sa rfi.:Ue, Herl''illi­nde, é1midlie ISOm. \pioalDû et que la bonne l'e~ priÎls'e Les ci:l·arussette,s .ŒU maûtbl'>e 'de cêalllS.

166

- On~sirme, je t'êcO'U1!e, dût Mme PUIIl:a1s. Pun·ats. - Toojo1lIl\S la: question d'Or.Lent.

(Lisant.) « Tous [es regair,{Ls SOOlt -de nl()U;V~ U

t{)'1lll':Il'és vleJJ.'S l'OrjelO.t, les d&1lJiers événf'­men:ts préoccupent à bom dT<>!it ·to'lIS ies ~s­pTits. QlU"oo s(}[·1;in.~a-t-dà? Q11i l'êg<mwa œt é­temel problème? Qui- .tranooera l,e til die cet­te lSécui}aiTle êpêe -de Damoclès s·ans oosse s'llISpe1l1drne sur l'a viei11.e EUTo,pe 'COIIll'me UIl1 e menlR'C'e pe'.J:'lpêtruJel11e? Mystère. En attend;an·t'. la. Po()Il'·te iOOSte .fermée ... »

;Mme Pum.a!is (à Œa bonne). - En rprurlamt de iPorte, avez-vQlUJs feI"Illê celle 'd'e ,la c.a.lVe?

La bonne. - Outi, mald1a:me. IPunais (cO'lltinrolllmt). - « La Poo.~te ['este

ferm~ à tO'llIS ,bons /SIe[J)1J!ments; ellle est SOlll['-dIe. • • »

La bonoo (~'escl.ruftfanrt:). - .oh! .ta la, U!De porfe sourde!

PUlDlaùs. - Ne m'mtffi"l'OiIIlIpez pll~. VO'UIS n'a:vez pas ·assez d.'jnstr;ruc!ion pour CO'IIl­:prenJdire q'l.l'e c'est 'l.lIlle mand'ère 'die pa'rler.

Mme Punlars (aigr'e1:Ilie!Tht). - QlUJalml 011

;ne 'Com'Pl'en;d pas, on ISe tait. Pum·aj.s. - Oil en .êtaJis-je? J '.rui perdu Te

fil. (Lisant.) « E 'st s.ourde à tO'Ulte,s les re­mOllJtl"alll'C'e!S. OII1 ISe l'e/mœ dlail1s les Bal­kaœ ... »

,Mme tPum·a:Î.g (tl'um a'Ïn.'contn'rutsseua.'). - Ils BonI! bien trurbulemrtJs, ,008 Balkrun·s.

PUllllatils (.l:isant.) - « .En Hucr.g.rurie, les cer­veaJUiX sont !ffil êlbul1i,tion, la Grèce bout, l'Arrmênie ,est en i&m.» (IS'.aiN·êtatI1t.) Tarl"Ï­Mement ê'chWUlfifa:nte, .cette qoostd.on 'd'O­ri-ent. (Lisant.) « Comme tOllldO'Ull's, i"Ânglmer­re, jjildlèlle à sa; iPOlitiq'ute 'égoïsrt'e, jette (Le

l'hudlte dialIl:S le feu. »

Mme Plunad:s. - Ah! moo, Dieu! .dwis quel but?

Pu:na;jg (temJbatlmassê). - :DanlS le but ..• dans le bu.t. .. rnru me ;c()lJll!p1'IEIDldig, !paIS.

.Mme Pumais. - Dis tornt .. de S'ulLte qrute je s'l.l:i,s u:n:e imbécile.

Pllnia.i:s. - Je Ine 'dlils 'IUl:S ccl,a. Oette qrrues­Hon est ·tellement 'emm'l()iUli1Œiêe que nos plus gr.am.ld,s Ihomme.s 'd'EtaJt y !pel'd:enlt 100[' ~ati:n.

Mlme PUIIlIMS (av'eC méprdts). - Des hom­mes! c-ela iDe m'étOlI1n'e pa,s. Est-lCe qu.'irls s·a­ven t se TetourJ.'D.ler?

PUlD3JilS (nsant). - « ISphinx,dan's 1'"E·c:ho de UJ A v,emir", COill'SlaJCl'e 11 « 1'H.()IJlliffie malllure » um .ar:bide dmportlllnt.»

iMme ,PlUlDlais. - Quèl hOIll!Ille mal'a'ClJe? Punais. - SI tru mterromp,s roUOOUTS •••

(Lisrunt.) « 'AJprès cent 'an:s €If pil'UIS -d!'el1l\P'il'.Ls­me ,dd.p[oonatllq:rue, Ill'oœ nJOIUJS ·tJrOUlVOIll,g en

. :présen,oe d·.UIlle v'êTitrublte an:aTchie. V&}lUdili­,b:re ffi1Il'opéen. est mOTlt.»

IMime PWll'ruils. - AJh! 'lll'OO iDm! Et i'ihQIll­me malade?

PUlDJaôlS1 (lils·alDlt). - « V odJlà poutrquoj Les da­plamates sont afifolés comme ~' ·aTJ.eq!Uli:n· de Vemise en vOlyamt ISOO Iped.gue cassé à vou-10iT pei:g1uea.' Ile !C'hev.a'l 00 'bronze!» .

.Mime J>;runaJs. - ArilieqUÜlD,' l'homme mala­de, le chev'aJ -de brO'llrze: ma :tête .g.'y !perd.

iP.Ui1Iai·s. - Q'UlaInd'

je ;1;e te disa'iIS, m.a:Ls tu nte veux jamal<s rm'écourtleT. (Limnt.) «'ve md­ntstre d:es cultes tet du~ >CO'IIliffiea."Ce a, tpTooOD>cê u:n di.sCOlll['S là 1'.illl·arugun.~aibLon Ide la pose d'e l'a premiêre rp.ierœ dru 1'aJVoi!r Idle T,J,"6pd.gÎlty­les-Lo.1lIPs. - « .Mes illJIIla·s, je lSuis 'heureux et » fier d".Rjvoil' ét~ cl1od.sj (P&' 1e gouwernem'elllt »:po.1lll' présider œttle >cê'rém'Û'n1e iJoIrute p'ad­» tique .qud maJI.'Q'll1e 'UTIle é.ta[}e 'die 'Plus SUll' la » 11'OUite dlu rprogrès. »

IMlme PrunI3il:s. - ,LI pM,le ·bien, ce ml­ni·sime.

PŒIl'aID.'3 (cOOltinrullllTht.) - « 'Mi8l tpTêsenœ » mon1ti.'e a'ux VOJYU1atiO'DiS tout l'.imM,rê.t qUie » il.e ·go:uVtelmemoot ;pO'rne 'a'Ux bTa.ves hrubi­» t8.'n1!s .die TTépi!gmy, si- d'Lgnemoot repr~seIlJ. » tés :j}a.r :11811'1.' ID'UtndtcirpaWiJté. Oe l .avoir, a:He:n." » dU! d:epruLs si 11()D1g.tJecrntps:, va em.tim, s'gerer » SUT la plul8 'beJi1e platee de T1'épig.nJy, où. il » de~meulJ.·.era ·comme fUn sOUJVenlir impêl"issn­» !ble die la 'foooo et d'a iLa. v.a:1idlité de notre » ;patylS.

» Oe lavOli'r d!im cela' et ·bien arutbre chose. » La tbOOl!Ile. - Les !l:avOti:rs padem,t dJome? Hel'ffi'iID'i!e (interrompa:nt 'Ses ·étuldes). -

M.ats n 001; 'VOUIS ne 'COiITllJ1l'eID.ez dœtC· 1,1-oo.? :Mime :Pumialis (à 'Jla tbonlI1'e). - GarŒez vos

l'éflexioDls poun.' V()'l.lIS. OSe t<Yu!I'Ill:ruIl·t vexs sa d'·Lne.) Et VOUIS, .ma-demI()Ls~l1e, oocUlpez-vous <te votre plruno.

IP'llIlllalis (lûs·a'D,t.) - « Oe ImoDJUlID·eIlllt d1fUti,l~tê » p:ubHque,dO'nJt l' .():PPO'l'tunJ.té .nJe ~~ra 'PM » contestée :pa!l.' peJ.'!Sorun.e, fe.r.mer:a' Œa bû'l.1iCIhe » aUlX dtêtn.'a!COOu!l.1S sy.st~ill'atiquleS qui, tou­» jours thO'stites alll'X pll'OIg'rès, ch~'cllene en » v'aJn à 'ba:r.œr ~e VlRiSS\aIge à l'JeS.sor hu-» mai'DI. » - .« Cette 'fête !die famille. s'est ter-m'iIDoée pail' 'Ulll banquet; la rplus fr-runche .cor­dii:aJdt'é n '·a, ceslSé die règ:nle1' pa:Dmi ['eS, assis­tant s. »

Hel'ttllÏiniÏte. - On 'dlit ifJoIri[joo.1ll'IS 'Cela, papa. ·Mjm'e IPuttNliÏ<s. - HwmilIl.i.e, n'·intel'rom!ps

pa,s t<m ,pèDe; cel'a n'est 'P'3/S con'V'e'D·aib'lle. He.rmdnie. - Tu l'inter.r()lJllps Ib:ie'1ll 'fOUit 1e

te mlj)S , ·ton .. tMImte PlmlaÜls. - Moi. rta mère., j'en ad te

dlroit.

16'7.

Pu'D3Jis (iHsanrt). - « ÀcàldémdlOi'€àljs 'hms -de da:n,ge.r. - M. Evar.iJstJe ·G!'o&eûl1oo., le oonrt:el.n· ohaTlma'1l:t des « Heurreuses 'SHelIlcdemres». Vllecr1t d'être gra'Vement indisposé. Des di()'U ·

le'Ull'S d'an:s le Cel'Yeau 'Ont uéces'siM l'abl:l.­tloo d"l1ne pa!l.'tie die oot' o,rg·ame. L'Qpératio:l a 'Ple'ine~t réulS8d; jJ m'y pa,rait pas; J e ~ mêdJecins ·espèrent q'l.l:'av'ec UID :peu de fo!n Il 'Se remettra.»

.:Mme PumaJs (scan'da1.ûs'ée.) - Uill peu t1p

fom! Oomme on traite ces pauvres acàdOO1 '-dens! .

Prunais. - On rue re.specte phliS ·rien. Cn y 'est: un peu de f<YÏŒ1. ~

Hermânje. - C'est ISrunS doute 'Il.'IlI peu l1e soin que l'on a voul.u mettre.

P'UIDa:Ls. .-:. Tioo's, e"est ·siln'guililer ··fu a,s ralison. '

La ·bonlJl!e. - Tl . me 1te semblatirt aussi . PU'Diai·s. - SUll':preIlJWTht! VOOs 1l1llssj,' et

!pOOlIl~t.amt vous 'n'êtes qu.'ulDe 'bonme. . 'Mme P'UIlllRdlS (aigre..merut). - Elle ferRit

m:HffiX de Tav-a'Uld'er ses -bas et -de l'aisser la f·ol1tJique. . La borune. - Je 'DIe m'occujpe pas de ,po,li­

tIque, madamte. .M:~e Pumt:ÏJs. -..:. Alors, je ne !Sais pas ce

que Je dâ-s? La ~oIlJlle. - Je. Ille 'V'()1l1dll'aJs pas vous

cOlIl'tredIre. Punais. - P.a;ix! J.adiSSiez-moi <!ootinu:er. ,Mime P'lIDats (f'UIrjeuse). - V()'UJS .tto'lœez

qUJe cette fiTIe me donne un 'démem ti ? 'P UlIlta·i s. - Je rpaS'Se !RU 'Ï.elÜUetOO.

Rermimilie. - Oh! o.ui! il est si mtéres-sant .

Puna1.g ((llsrun.t). - « Le rO'illan de la 'la­'VteUise de vai'sselUe ».

IMme. Prun:alÏs .. - He'l'minJe, 'Va wu jm'1d:in <fuer.cher mou. fIl ,q1lle j"ai û'Ub1i~ sous ln toonelle. '

II:el'mlnd'e. ~ Tu n'as rien oublié du :tout. ·Mme .1P~,uaJs. - ObêiSlS'ez, m8Jœemoisel'le. ~e:;mllIl1e (sol'ta:nt). - ,O':est oenmlUY'e'lI'x il

la, fin .. Ohaque If OlS q'l1'001 ti·t 'le feu.i1lefOlI1 tu m enVOI'es au j.R.'l"dinJ. '

Prun'aJ,s (IÏlS'ant). - «!La jerune ijUe son . travail ter:nlLnê, relDio.'a chez eUe. '

» La cOŒ1~ierge l'ail'J.·êta d:ev'ant la polr.te •.• » - BOIltlour, madteIIWLsel1e » - HO'njoU!r, madiMIle. . » - U~ bien vJJ.am temps, aujourd'hui. » - BIen d'U[' pour les pa'UJVI!es gens ».- ~ <>us êtes sd ' boom.e, ma·d'emoise1d.e. » ,La J€'U1DJe fi!lle .se lOOoou!1ma et V'i.lt S'Ul' le

» trottoir le (IIlw.sMa.'ieux IDCOrunu qlUu ~,a ,sui-

» vaits'ans œ~Ste et quû' n,'.é'tait .arutre que le » :comte de Salute ... -GuLi-gne. »

La rbonnre. - Celui qui OOIllINüss:ait l'rus­.saissin de son père; vous verrez ' qu'il fln.i11'a par époUiSoer l'orpheline.

:Mme Pumruis. - VOThS O'Ulbliez q'Ule ce n'est qu'une la'VeJuse de V'aisse'tle.

La bOOlwe. - ,Mais, >c'iest .la ,j''Ll1e que l'o.n ·a voMe là. la maT.qutse d'e rSalccaJ.'Ûmli.

Mme Punais. - Qu'importe, um coonrte n"épouse pas une la v.euse.

La Ibo.n·ne. - Il :n'y :a pa's de sot's métiers il n'y a ,que d'e 'sottes 8'ens. '

Mme Pumais. - 'C'·est :pû'tltr mol que vou:s d:lt.es œla? Sortez!

La bonne. - M-ai.s qu'est-ee que j'.aj taH? ,Mme Pun,ads. - Vous êtes· une 1n'so­

J'en.te! La bonme. (Ise levlIDt). - C'est vo·rus qu.i

êtes UfI1Je i:uso1elllte! Après 'tout, j"oo ai assez de vos l'.eib:rutifaJdJes!

Mime :Puuais. - Je VO'UIS tChass.e! .La. 'bonne. - Vouilez-vouis que je 'Vû'l.1lS

dise: V ou.s n'êties .qlll'lUlIle. ptThIlaise!

Puuallis. - OSel~lJez-voo.s rêPête.r ... La 'bOOme.. - Et vous, iUlIl vdeu'X manJa.

que! IEl'le :sort et iren'Verse Hermind.e qui éc<Yu­

tai t der:r.ière la !pOl 'te. ;Mme PUID'ais ,se .1n,'{)IU'V1e (IIl'aJ; ILermimie

:pû'usse des ;Cil"itS déc'hiramts. PrunaiiS', perdant Wll!tête et COu,l~amt de

;l'une à :}'·a:uvre. - Que ·œtémotlion/S! On Ise ,croiiJ.'a1.t en

Orriemt! E'U.Jgène FOURRIER.

•••

Variétés LES Y!IDUX QU'üN FERME ...

Blieus ou noirs, tO'il'S .atimés" tOUrs 'beaux, Des . Y'eTIX sa.ns iDoiill:bre OIDIt v·u l'aul'ore' ns do'rme,nt lW !fond 'des .tomtbeaux, ' E1: le solleN 'se JW!e ~lCore .

Les nuits 'PlUs do.~IOOS que les Il joUr'M. Ont en.chalIlté dies yerrux ·sa'lllS nombl-e' ,Les ét04les ibr,lU,ent toruLÎO'Ul'B, ' Ef les yeu.x Ise so.n.t l'emjpJis d'omO'l'e.

Oh! qu',i~s aÏ-eIll·t perdu, le l'lega-rd NOOl., :non, ·oo1a m'est :paIS POlsibie! Ils. !se sant, toullil1és quelqUJe tpa:l"t, Vou' 'Ce qu aD- !D'û'mme .}'j.nvLS:1lble;

168

Et comme 'les a:str.es penchrun.ts Nou/S qrnd/toont, 1IIli3jÎJS' \a,U) ciel ,diemeUl'OOrt:,

Les pl'IUoolLes O'Jlt leU!l.'S: cOUJChalIl ts, l'fa,Ls dl n'esrt; paIS 'V'r3)i' qu?el'les mtew·.eIltt.

Bleus OUi IIli()IDs, fouIS .ailimés, tO'UlS' .bea'UiX, Ouv€(l'ils à qoollque jmmem:Sle l3.u:rore, De l'autre côté des tombeaux, Les y-ffilJX qu-'on- f,ea.w,e vOiLent e'JlCOl~.

.sULlLY-œRUD'ROMlM.'E, ,de ,1' Acad~mie IfTaU,ÇH'is'e., Idécé'dé œ.éeemmen t.

X LE CHIIDF.JtE 'MA. unIT

On ne ' connatt'rB! j:rumaiis tous n'es m~its caUlsés rpar le c'hlitirre 13. Es sont inuOlllllbra· bles, dit Ja superstition des fouleS'.

On ta..èhe d'e se gwer, 'arn,tant que lPossi· ble, :dies hYiPothétilques 'ma1heurs qui sont, Dieu s'rut depuis combien de siècles, impurtés aTh clliJfJfre maudit.

O~ eo.t pu croire qUie ,cette hor·reur du 13 ·lw·ait Id1JPllÏn'1lê 'Ull peu. LI paratt! qlll'1n n'en· est ["ien. Il y a qu'e'lques jouxs eIl'COTe, une dé'llégation ld'es lhrubitants d'un d~s IPIlI\l!S

grandiS qua/l'tiers Ide Londres 8IV,alt d'eman­d 'é là. l"rud.ministration de l,a: ville de slllPIP'ri. mer ~e nO 13 rŒ8:1lJs la numérotation dies rues. A l'UlIlamlIniW des vÛ'ioc Jes, memilmes de ip'aldminist1'atiou onf SB!tisf.aâ.t à cette doe-­manld'e.

·Les Anigt1aJi:s· ne 'c3Johent d'aiUteulr.s pas n-a peu:r q 'Ule leur if,ait l'e c(!:l.Ïtfd',l'oe 13. IEn Angil,e­tel'l'e et en, AlJerrnagilte quan ttté 'dl hô1e1 s' ont .rem~}.a,c'ê Ue .fatrudlique 13 par 11 .'bis -et nOIffi­

weux sont les ,théâ,tres où l'on clhel"Clherait en va'in Ile lfauteuiŒ '1'13.

Ohez lloru,S on n'en- -est 1)'a,s e'l1ICore rur;rivê là. Il 'arrive Icepe.nld·amt 'a:s'S'ez 'so'UlVent qu.e d:es g,ens TlefU's,ent œ ·alclCelPteraul thMtre ie nO 13. Iil ne !faut 'd.on!c \pas s'étonner si un bearu jour OJ} !Ile suiPlPtrillne ;êgMement chez nous Ice !C.h ittre.

X UN ARRETE MUNI.oIP AL.

Le 1IIl:fiIÎll'e k:l'IEs'P,a l'IJ'On -dle-V e~don (Basses­A~'Pes) 'rudlJ.~stSe un·e lettre au CUll'.é:

« MonsieU!I." le curé, « A jptM'tiŒ' 1di"ruu6ouTld.~;hui, je '\l'OUs ~lIlter·

dJit toute sérémonIe 'l'elisieuse en d'êo;r d,e J'ê­'g1is,e sû1 pour aes anterl~·enfs.

« Et !pOUl' la sônel'.ie Ù'e !l'Angelu's 'que ,"OUIS souier ha'bituellement a:uCIÎ à mid-i. vous sou,eTé 'llI\J.1ci à. m~d:i ·'Ou 'bi'en ·vous ne sonerée !pas du tou t.

« Je vou:s IiN~d~an en même tant Ide 'vous aucculPel' !d1ans votre êgHse de 'la mun!:C~l>a­Œiter de ',a commulIle et ni ·<le (personne du pay.»

:Ah! en voiilâ Ull qua ujest pas ~làve des Frèl'es ignoranti!lls!

X UNE VAOHE A PATTE DE BOLS.

Nos ,alJl:imlllUX domestiques sont M'sez dif­ficHes à soiglIltel'. Les vétérinaires' se trou­vent ,souvent tdi3.D<S ThIl embarnas analOiglu.e A celruli -d'eS mé:decins 'qui tradtent d'eS' enfants: da,ns ;l"un et l"a'llltre !C.ftJS, les !patients 'Ile peu­vent ni dêCTire ,l'hisroi·re de leUir malaille, ni indiquer ile lSiêge de JeU!I." man.

LB! 'questioo est run lPeu. phlS simple ~and il ,s-"agit d:e 'bêtes estrOfPiées; .dietPuds qlU-e1.qllle teIll[ls, on [·eur applique les p'1'O'cêd:és de p·ro· thêse OIl'dinaiTe, -et on Tem!p1ace leurs mem­bres mwtilés poail' d.es !pièces arfi!fitCielles. -C'·est ai-Il'si que certains' petits miens ont des ,fa:usses' dents, 'dieS ·chats U!IlJ œil de ,verre, etc.

Un fermier ·an.gl,a,is des environs de Bri'ghton po,s'èdie même une Y3Jooe à laqu.el­le .il 'a fait mettre f\lIIle patte de tbods. C'est TItne 'bête t(f'e forte taille, 8:11 .beau poU TOUX,

qui :ne pa:raîf pa.s a'Ultrement incomlIIlo·d:ée pal' son /a'CcessoiTe inaccoutumé. EUe tfait i'éton­nement d'es nombreux v{)tyageutl'is qud. ci-1'>CUr

ITent SU'1' !Une ligne 'de c'hemtn de ·fer lon­geant son rplâmrage.

'X UN RE:MHDE OONTRE L'INFLUEN­

ZA. - li y 'a qlU,e'1qUle temps, 'en. AItl'Eml'a'g'llte, .on COll:s,tal1:a ce f'aiJt cwrieux: [la (l)liu\pan.·t d.es OUJV'rtel's de trQi.-s falblûqUies d,e lIllo:nh~es tOO1l. bèTent IDJall'ald:es là la ooiJ1;'e d'ulue ê[>dIdJêa:n.ie d' inf!luen~a, et beWWCOlllP en ill'O'UIl·l.Ll'emf.

Or, .dlans UIIl,e sen.1Q'e f.abrique, jJ} n'y eurt: J)l3JS un .81001 ID'a!laKle. Al}Yr'ès ,eIliqUJête, on s'a­/pe'l'çut qUie, ldJam,s .cette UtsiJ!W, O!ll emlP~osya.l t cow'rumment l'es'senrce 'dle té'l'lébenlthd:ne pO'llll' ILes cO'1JlvaaulXdJes,titll'és à f,air,e [.es obottie.r8. Les ou'W'i'm',s l'esjplh,afi·enrt: lCœloorummenlt les valPeTI,rs œ,essenlce qlllli les ip!l".és,eilw1alÏ'emlt de l'êPidmnJte. DepUiÏs, 'On fait éVi8![)Olr.er die l'es· ;seIl!ce SUll' un tp'<)IêIl,e, et n,e mlOlYeIl! l~1l'ssit par­tf·a'iltemeut.

Le TeID1~dle œt falCÎ:le. POul1'1(}'ubi nie pa'S n'em!()lloyoer? Ne pOil-ton's Pau.s que Ides vête-­moo'ts diétalCh'és!

* * * :10 A l' @Cole !primaire: ·L'-instiitutrj,ce: Vou:s vouis ,sou.venez de Ja

leçolIl de œoses Id'hier SUl' les lP~antes uU .. ~Jes. Aujou.Tld~hui, vous :lierez UlIle !petite corn­!positiOJl SUT la; \plante la 'P'lus utile. VÔYOlIlS, FralIl1çois-e, 'ëlites-'Ilo'Uts vite ,en,COl'e une fols quelle IIi.lamt-e est la !plIante [a !phts uUle.

L'mève FrançÛlise: ,MaJdemo1'seUe, c'est la [)l,ante !dies 1[}1.edis.

Supplément spécial à l'"EcohLprlmalre':'

I. l1n7?oda,nce et b1~t

La. dé111'ÛC'I'Iaüe s,ans Jes' hllnières est un fléa,u, '3. dit Daguet. Tout ei­t01yen suisse, roi en qUlelque s.orte, puisqu'il contl'tihue à. ]ta; ma,rche de J'Etat, e!St donc tenu de connaître non seule'm:ent les' lOIs fondanl-entale.s et ].els' institutions 'dle . notre nmtlion, mais aussi les Irais naturelles qüi Tè­~dent la condnite de 1 'ho'llJlIJ,e env'e1's hü-mênlIe, e "81st-à-dir:e des de,TOlrs de l'individu -puisq,ue ces derniers sünt les corollaires, des lojs jnstitu.éels.

,ni'ais il ne fa.l1Jt pas confondre l'iu­cl'ivid'u. ,a,vee l 'ho111111e isolé. L 'h/Olllnle ls,o'1é ·OU, COlnme on ] 'aqJi)Jelait dans la. langue -philosophique du XVIIIe siècle, l 'homm,e de la na.ture, 11- 'a j~­mais ·exisié. Le se,ul êta t dans lequel nous pu.is'siolis naitre et vivr€, ,déve­lopper nos f~ultés, ,acquérir le sen­timent de notre digni.té 111ora1e, c'est la s,ociét'é: 0.1' la sfociabilité hThlll'R,ÎJ1e est chos'e teUel11ent évi'dente que c'est à peine Isi e]:le a. besüin d'être dé­montrée. Elle résülte de toute·St n'Os f a01li] té:s, de -TIOS' :f)3iCullt&SI physi­(J.118'S ·aplSisi ,bien que :de n'OIs fa,:. ffill1tés 1110raJ'es; ellù·8' est atteSltée par tous 11ûoS b.esoins" pa,r tous ­UoÛS ,senti l1J'entsl 'et 'pIaT les. lois '­de nOitr,e inte.llig,ernce. Plb.Jjs'iqlùe- : ment, il ~.st impossible à l "b!otnlne de vivri8', 'Œe ·se cons'eJ.'v·er; .de: S8' défen­dre eontr:e les rig'ueuI"s·· -de la oo,tUope et ·les, . aJtt:aql1'etS d'e:~ bêtes s,auv.ages,

,sa-n!S 'le conc'our's ·dle ].a Société, Mo- ' r-aleIlfent, la Slolitude lui ,est a,ussi

odieuse 'Que la rtnort et rien ne 'lui 'est :plus néce-s.s:aire · 'QUie Cl ',entendTe la voix et ,de oCont8.lnpler !eS ·traits de ses sem'blables. Enfin l 'hOlThllle e8't tout à la fois un être lJens·ant ·et un être .parlant. Or la. 'parole, :sluppose nécess'airen1ent les r,elatlons socia­;],es. A.Uissi la C'élèbre prûopositiûoi.i. (le J.-J. Roussea,u « L;homnle qui mé­dite· est lm a.niulR l dépravé)) n 1e8t­elle qu'une sin1:p,]e déc1uctlond'Ll/· 13a­rado:s:€ que la . ''Société e'st un ~tat eontr'e nature. La S'ociété n'est donc point Ulné œuvre . arrïficiel]e, résul­ta.t CÙ~une pure con;v'enüo,u. On .,péut dire qu'elle 'es,t d'mstitùtiorr divine 'Puis'que (',est Di,eÏ1 qui l 'a_ fOJidé-e. 'en :créant le genr'e hUll1Çlin. rr'oitte: aluti',e hy;pothèse est ina.dmissible. Go~niJ.1lent. s'eX'pliquer en e:Dfet q~le ' l'hOlnm~ étarit né tSocialble ait ' vté~l1 . vendant des ,siècles dans une autre' DÛ'ndition IOU qu'ayant été destiné ·it uI,le .. 3.lutrle cpndition, j] ait · conçu '1 'id~l·.,ei: sè ·soit trouvé ·cflpa,b1e de, forrd1er la: .so; ci été? · ' Pui~que l'état de s'Û'cjeté .s~üTIipb­

S'e, pal' le fait chacull aura. 'dés'" O'bh'­g'wtions' à r,eu1Jp.liœ· enver!S 'ses: Iseinbla­bJ es, Elle:s peuvent se résume,r '8n deux .mots: juS'tic'e et charité. II n'est pais un seul Clè, 1~0'8 .devoir.s ,envers, la société quj ne rentre d~ln.S l'unè où l'amh'î8 de .ces deux vertu.s et. ces de­Vloir,s nous ont -été i111posés par ,' ce seul ,précepte CfH1:Slaoré ,par la, r,e[i­gion ,élt lia philis,OIphie: «'Nie' :f.a1ite;si plaIS aux aUü"eSI ê-e gue. vous ne' voudriBz pœs que l'on 'vous fît. ))