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Jt M* Année. - I; 25 septembre 1937. I et des OURNAL de INSTITUTEUR! INSTITUTRICES m y Paraissant tous les samedis pendant l'année scolaire. France, Algérie, Colonies Étranger j Pays à tarif postal réduit. ABONNEMENT POUR UN AN, PARTANT DU l<" DE CHAQUj 40 fr. Il Belgique, Luxembourg. , 48 fr. || Pays à tarif postal plein. Le numéro t I fr. 25. Abonnement d'essai de 12 numéros : |JI4f* 9 3 (France) Les demandes de changement d'adresse doivent être accompagnées de 0 fr. 75 en timbres-poste. Ole pas oublier çte'mentionner l'ancienne adresse ou de joindre une bande d'un des derniers numéros. On s'abonne chez les libraires, dans les bureaux de poste et à la librairie FERNAND NATHAbr*(R. C. Seine : 22790 B) Compte Chèque postal : 251-Paris. Téléphone : Gobelins 88-94 et la suite. AGENCE : BRUXELLES. 17. RUE DES CHARTREUX. Administration et Rédaction (Librairie FERNAND NATHAN, 18, rue Monsieur-le-Prince, Paris (Vf). NOTRE ÉCOLE UNIQUE C'est l'école primaire, à laquelle ce journal est entièrement consacré et dévoué, et qui' reste l'unique école pour la grande majorité des enfants de France. Aussi, en véritables démocrates, sommes-nous les défen- seurs v'g liants et passionnés de cette école, et nous opposons- nous toute mesure qui, sous prétexte de coordination ou d'économies, pourrait la désorganiser ou l'affaiblir. OE a UN GRAND CONCOURS ORIGINAL Soucieux d'intéresser toujours davantage ses lecteurs et de collaborer à leur enseignement, le Journal des Instituteurs et des Institutrices organise entre toutes les écoles de France, pendant la présente année scolaire, un concours entre écoliers: Les meilleures OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES Toutes indications sur la nature et le règlement de ce concours — qui comportera des prix .importants serosp»^: ..\ données dans les trois premiers numéros, de notre Journal: " •* ! i-^-Xr*- ' (Voir, dès aujourd'hui, oaae •//!,)

1937-N01

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J t

M* Année. - N° I; 25 septembre 1937.

I

et des

OURNAL de INSTITUTEUR! INSTITUTRICES

m y Paraissant tous les samedis pendant l'année scolaire.

France, Algérie, Colonies Étranger j Pays à tarif postal réduit.

A B O N N E M E N T POUR U N A N , P A R T A N T D U l<" DE C H A Q U j

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Le numéro t I fr. 25. Abonnement d'essai de 12 numéros : | J I 4 f * 9 3 (France)

Les demandes de changement d'adresse doivent être accompagnées de 0 fr. 75 en timbres-poste. Ole pas oublier çte'mentionner l'ancienne adresse ou de joindre une bande d'un des derniers numéros.

On s'abonne chez les libraires, dans les bureaux de poste et à la librairie FERNAND NATHAbr*(R. C. Seine : 22790 B) Compte Chèque postal : 251-Paris. — Téléphone : Gobelins 88-94 et la suite.

AGENCE : BRUXELLES. 17. RUE DES CHARTREUX. Administration e t Rédaction (Librairie FERNAND NATHAN, 18, rue Monsieur-le-Prince, Paris (Vf).

NOTRE ÉCOLE UNIQUE C'est l'école primaire, à laquelle ce journal est entièrement

consacré et dévoué, et qui' reste l'unique école pour la grande majorité des enfants de France.

Aussi, en véritables démocrates, sommes-nous les défen-seurs v'g liants et passionnés de cette école, et nous opposons-nous toute mesure qui, sous prétexte de coordination ou d'économies, pourrait la désorganiser ou l'affaiblir.

OE a

UN GRAND CONCOURS ORIGINAL Soucieux d'intéresser toujours davantage ses lecteurs et de collaborer à leur enseignement, le Journal des Instituteurs

et des Institutrices organise entre toutes les écoles de France, pendant la présente année scolaire, un concours entre écoliers:

Les meilleures OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES Toutes indications sur la nature et le règlement de ce

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IV JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

Les Archives de CEnstignement primaire. Cliché F. N.

LES GUERRES DE LA RÉVOLUTION - LE DÉNUEMENT DE L'ARMÉE D'ITALIE (1797) Bonaparte, envoyé par le Directoire prendre le commandement de l'armée d'Italie, trouva les troupes dans un grand dénuement. Les soldes n'étaient pas payées, les vivres manquaient, les vêtements

aussi. La gravure reproduite ci-dessus se rapporte au dénuement de cette armée qui décourageait les troupes. Le nouveau général, en prenant le commandement, aurait lancé de son quartier général de Nice, le 7 Germinal an IV (27 mars 1797), une proclamation célèbre :

« Soldats, disait-il, vous êtes nus, mal nourris; le Gouvernement vous doit beaucoup; il ne peut rien vous donner. Votre patience, le courage que vous montrez au milieu de ces rochers sont admirables, mais ils ne vous procurent aucune gloire... Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir : vous y trouverez

honneurs, gloire et richesses... » Il semble que, dans la réalité, il ait prononcé des paroles moins théâtrales. La proclamation ci-dessus fut écrite probablement 20 ans plus tard, à Sainte-Hélène

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V I JOURNAL DBS INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

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JOURNAL D E S INSTITUTEURS

E T D E S INSTITUTRICES _ ~ — • - • S O M M A I R E : : : • zzzzzzzzzzzzz

PARTIE GÉNÉRALE

Maur ice K U H N : La réforme du certificat d'études : I

G. G U Y - G R A N D : L'éducation et la vie 2 G. U R I O T : L'organisation des loisirs 3 A. B A L L O N : Correction de dictée 4 L. B A S C A N : Les nouvelles lois sociales et la

semaine scolaire ! . . 4 G. LALIRE : Premier contact 5 M. S A U L E : Unités, dizaines, centaines 5 René CASTEL : Glanes et Broutilles 5 Les meilleures observations géographiques 6 C. C H A R L O T : Heureuse intervention 6 B. CARUEL : Not re centre d'échanges inter­

scolaires 7 Pv-L. M A Z E Y D A T : Au fond d'un temple

hindou . . . . . : . . . . : 7 Léon FRAPIÉ : La fierté . . . 9 P.^jRIOUETY ' L è - cuivre dans l'économie

moderne". ; . . : . . . . . . . . . . . . ".' . . . 10 A. LACLEF : Revue des revues. 10 Pour l ire en c lasse : Renard, l 'Ours et le vilain

L ié ta r t . . . . 12

PARTIE CORPORATIVE

F. jPERLET : D'un jeune à un plus j e u n e . . . . . . . . 13

J. D. : Les classes intercommunales de scolarité prolongée 13

L. R O L L A N D Propos de-table 14 L. MAILHOL : Chacun son métier 15 Paul BRÉCY : O n souhaite. — Le trait d'union

corporatif. .'. 15 A n d r é G A N N E : Carnet du militant . . . 16 Le Guide Adminis trat i f : C e qu'il faut savoir.

— C e qu'il ne faut pas oublier en octobre. — " La jurisprudence. — L e s nouveaux textes, etc. I à 4

A. L A N T E N O I S : Recours. I

PARTIE SCOLAIRE

Préparat ion d e la c lasse . Lectures l à 16 N o t r e part ie sco la ire e n 1 9 3 7 - 1 9 3 8 . . VII et VIII P r o g r a m m e d ' ense ignement e n 1937-1938 A à D E x a m e n s : Textes et documents. l à 6 R e n é O Z O U F : L'énigme basque 5 Les Arch ives d e l 'Ense ignement pr imaire :

L'unité française. La fête de la fédération. Hors-texte

• • 4 k u l M » i > » l I I » •

LA RÉFORME DU CERTIFICAT D'ÉTUDES

POUR ne pas nous laisser surprendre, nous discutons ici cette réforme depuis que la réorga-• nisatioh de l'enseignement est à l'ordre du jour. Nous la discutons avec la volonté bien arrêtée de n'approuver aucune mesure qui puisse porter préjudice à l!école primaire, école de base

. . . de toute la culture française, école unique de la grande majorité des enfants de France. A côté de cetteconsidération primordiale, les commodités des autres ordres d'enseignement n'ont, pensôns-nôus, qu'une faible importance.

M M M M M

On avait d'abord projeté, avec une vue simpliste et superficielle de la question, de placer le certificat d'études primaires au seuil de l'enseignement du second degré, idée séduisante, sans doute, mais qui aurait pour conséquence d'avancer l'examen d'environ deux ans et d'en abaisser considérablement le niveau. Il est vrai que la prolongation de la scolarité, par contre, prétendait maintenir ensuite dans nos écoles pendant trois ou quatre ans la masse des élèves que leurs familles n'auraient envoyés ni au collège ni à l'école professionnelle.

Mais cette compensation à l'avilissement du certificat eût augmenté le mal au lieu de l'atténuer, car, — même si la prolongation de la scolarité était rigoureusement appliquée, — il est impossible îde supposer que plusieurs années d'études postérieures à l'examen et dépourvues de toute sanction seraient sérieuses et utiles.

Attribuer gravement un parchemin — le seul de toute leur carrière scolaire —• aux bambins à peine sortis de la* petite classe, puis dispenser de tout stimulant et de tout contrôle les adolescents quittant définitivement l'école, ne serait-ce pas, quelque opinion qu'on ait d'ailleurs au sujet des examens, aller non seulement contre toute pédagogie, mais encore contre le plus simple bon sens ?

• M M M M M

Aussi bien le Conseil Supérieur de l'Instruction Publique, consulté en juillet par le ministre sur un allégement de l'examen du C. É. P. É., premier pas dans une voie mal jalonnée et dangereuse, a-t-il décidé de surseoir à toute décision jusqu'à la session de février. La conclusion dés débats engagés à ce propos par l'assemblée, conclusion qui a rallié les suffrages de nombreux représentants du premier et du second degré, semble avoir été la suivante : ; ... .

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2 J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S ••— 25 sept. 37

L ' É D U C A T I O N ET L A Par GEORGES G U Y - G R A N D

VIE

G 'EST un lieu commun de répéter qu'entre l'éducation et la vie il ne doit pas y avoir divorce ; que l'une doit préparer à l 'autre, s'enrichir de

l'expérience de l 'autre. L'éducation donne les règles, forme les habitudes ; la vie fé­conde les semences ainsi déposées dans les âmes. On aboutit ainsi au noble idéal de vie énoncé par Alfred de Vigny : une grande pensée de jeunesse réalisée dans l'âge mûr.

En aucun temps cette concordance n'a pu être parfaite. Toujours l'expérience, l'usure de la vie contraignent d'adoucir les principes, de les « adapter » au réel.. Le résul­t a t de cette adaptation est que bien souvent il ne reste presque rien de la clarté et de la fermeté des principes. L'expérience, au lieu de canaliser et d'assouplir la flamme, l 'a étouffée sous un amas de cendres et de gra­vats. C'est ce que Péguy appelait naguère la dégradation de la « mystique », qui se transforme peu à peu en une « politique ». E t c'est ce qui fait que la politique est si discréditée.

Mais, bien qu'aucune période n 'en soit exempte, ce divorce a rarement été plus accentué qu'aujourd'hui. Rarement le niveau moral a été aussi bas. Nous constations ici même, à propos de l'Exposition internatio­nale des Arts et des Techniques, qu'un ter­rible décalage sépare la science de la jus­tice (1). Tandis que la connaissance du monde extérieur fait des progrès prodigieux, les âmes restent violentes et barbares. L'édu­cation ne peut pas ne pas se ressentir de ce désaccord.

Jetons en effet un coup d'ceil sur les prin­cipales disciplines qui se proposent de for­mer non seulement l 'esprit, mais le cœur de l'enfant : la morale, l'explication des au­teurs, l'histoire. Entre ce que les maîtres continuent d'enseigner aux élèves et ce que les parents de ces élèves, les élèves eux-mêmes, quand ils ont des yeux et des oreilles, peuvent constater dans la vie, . quelle désharmonie !

(I) Voir le Journaldes Instituteurs du 10 Juillet 1937.

C'EST, par exemple, un des fondements de notre éducation morale, une des règles d'or

tenues pour indispensables à la vie sociale, que le respect des engagements, des signa­tures, de la parole donnée, même quand aucun écrit ne l 'accompagne. Une société n'est forte que si la loi y est obéie, ce qui n'empêche pas de poursuivre son améliora­tion. Les rapports privés et publics supposent l'observance des contrats et des conventions, et même ce que Ton nomme la « sainteté.» des t rai tés . Que deviendrait la famille si les époux divorçaient toutes les vingt-quatre heures ou tous les hui t jours ; les entreprises si un contrat étai t violé avant que Pencre en fût séchée; les relations internationales si les t rai tés n 'é ta ient considérés que comme des « chiffons de papier » ?

Sans doute l 'application d ? une telle règle, en fait, ne peut jamais être absolue. Il est certain que la vie ne s'accommode pas d'une immobilité constante, d 'un « statisme » éternel ; elle est, d 'un mot qui a fait fortune, « dynamique », c'est-à-dire changeante, d*où une nécessité constante d 'adaptat ion, que les t r ibunaux eux-mêmes reconnaissent.

. Mais, si l ' adapta t ion régulière, progressive, délibérée du droit à la vie est admissible, le bouleversement complet et la négation radicale des lois et des conventions ne le sont plus. L'évolution du droit caractérise une société normale, le mépris de tou t engage­ment est signe d'anarchie et de révolution.

Comment nommera- t -on r à cet égard, les temps où nous vivons ? Toutes les conven­tions paraissent réellement abolies. Les lois ne sont pas respectées, e t pas davantage les jugements. Les arbitrages qui met tent fin aux conflits sont refusés par les parties mêmes qui les avaient sollicités, quand ces parties ne les jugent pas assez conformes à leurs intérêts. La fréquence accrue des di­vorces souligne la désagrégation des foyers. On A perd le sens de ces valeurs qui ne sont plus, pour beaucoup, que des mots : la fidé­lité, rengagement , l 'honneur.

Il ne sied pas, d'ailleurs, de s'en étonner et

Dédoublement dit certificat en deux examens : l'un passé assez tôt (entre dix et onze ans) pouriper-mettre l'entrée dans le deuxième degré, portant sur le programme du cours moyen première année et devant êtte surtout un examen d'aptitude ; l'autre, véritable certificat de fin d'études primaires, passé au tetrhe de la dernière année de scolarité (prolongée) et portant sur le programme actuel du C. Ê. P. E. mieux assiinilé, avec quelques adaptations locales.

M • ft M H

C'est exactement la thèse que nous avons formulée et défendue ici à plusieurs reprises et que nos lecteurs avaient approuvée : nous pouvons maintenant espérer son succès. Dans ces conditions, le principe de la réforme est acceptable, mais nous nous réservons d'en examiner les modalités avec le plus grand soin.

M A U R I C E K U H N , Directeur du : Journal des Instituteurs et des Institutrices.

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d 'être spécialement sévère aux particuliers, car- l 'exemple vient de batrt : des Pouvoirs publics eux-mêmes. Ce sont les É ta t s qui, dans les pays de dictature, et même dans les pays restés démocratiques, violent les lois qu'ils ont instituées, les trai tés qu'ils ont signés. -Qu'en réfléchisse an sort fait à l'épar­gne, e t l 'on sera moins surpris 'des violations «fe propriété. Que l'on considère les répudia­tions unilatérales de traités, même librement et solennellement signés, survenues depuis deux ans, et l'on ne s 'étonnera plus des événements qui ont suivi.

Au commencement -d'août 1914, toute l 'Europe civilfeée a réagi violemment <eontre !a théorie d u « chiffon de papier » qu'énon­çait un chancelier cynique ou ingénu, e t des milliers d'hommes consentaient à mourir p w r le respect des engagements et le droit à la vie des « petits ». Vingt ans plus tard, on trouve tout naturel que les traités soient déchirés quand ils gênent l'expansion d'un .grand peuple, -et que les petits soient écrasés. Gela mesure le « progrès » accompli.

•*-vE ces faits, qu i sont d'observation cou-t ' i y - r â n t e , il est impossible que les éduca­teurs rie soient pas frappés et troublés. E t

• l 'on voit les cas .de conscience qui s 'imposent a ;-leur espri t . Peuvent-ils feindre de les igno-

' rer ? Es ne satisferaient ainsi ni eux-mêmes ni leurs élèves, dont quelques-uns sont

' aver t i s . , Doivent-ils continuer d'enseigner des préceptes si abondamment bafoués ? Doivent-ils justifier tous les faits 2

Un ancien' ministre de l 'Éducation natio-;«ale^ comme s'il ava i t prévu ces difficultés, :Mteur ava i t t rouvé une solution rad ica le : c'était l a suppression pure et simple de l'en­seignement de la morale. Mais le problème serait ainsi plutôt recule que résolu. On n'enseignerait plus dogmatiquement la morale, mais on entretiendrait , dàt-©n* le sentiment du grand et du beau p a r le corn-raentaire d*es «atearrs. Tâche raéeessaîre, qui n**st pas 'eontradretoi're à la précédente, mais combien dangereuse, elle aussi ! La plus éclatante par t ie de notre l i t térature est guerrière, et nous voulons avant tout main­tenir la paix . Mettons en veilleuse, suppri-

ifi&ons les commentaires moraux.. . L'enseignement de l 'histoire n'est pas non

pins de tout repoB; Qu'y apprenons-noas ? Que la France s'est longtemps considérée comme chargée d'une mission : soldat de Dieu et de l'Église dans l'ancienne France, soldat de l a liberté et de la justice dans la France moderne. Pour l'accomplissement de cet te mission, nous n'avons pas ménagé les •w gestes •», depuis les Croisades jusqu'aux guerres de la Révolution e t à celle de 1914. Maïs les jguerres sont devenues si atroces que ï'fMH renonce à défendre le commènoement t l 'wdrf i international crue l'on avai t réussi

— e t à quel p r ix—-à instituer. Ne réveillons pas ce passé importun. Si l'on supprimait l'histoire...

ON voit l a pente. Elle aboutirait à la suppression de tout jugement dans

quelque discipline que ce soit, et à la simple constatation dés faits. Or les parjures e t les crimes sont des faits aussi bien que les belles actions. Ne sachant préférer les unes aux autres, les débitant indifféremment, ôn irait rapidement à la ruine de toute éducation. C'est une solution.

11 en es t une autre . Elle n'est pas de racon­ter niaisement que les bons sont toujours récompensés et les méchants toujours punis. Une telle sottise déconsidère. Elle est de ne rien cacher, d e ne pas ruser, de ne rien suppri­mer non plus. Le devoir des éducateurs est de maintenir le sens des valeurs spirituelles, sans ignorer que, surtout dans lès périodes de crise et de catastrophe comme celle que nous traversons, ces valeurs subissent un terrible déchet.

Mais, méconnues ou brimées, elles n'en sont pas moins ce qui constitue la noblesse humaine. Vouloir que cette noblesse ne s'éteigne pas, là maintenir contre tous les démentis, savoir que cette vie dangereuse n'ira pas sans souffrances, les accepter et les faire accepter, c'est pour un éducateur une at t i tude assez virile et pour des enfants un risque assez beau. Et , si le maître est en présence d'esprits particulièrement affinés, qu'il ne craigne pas de leur conseiller de valoir mieux que leurs pères et d'avoir un peu pitié d'eux'..»

GEORGES G U Y - G R A N D .

•«•imiHl»tHlMWlMMlHlHlimiMMW»»HHlHMWtl

MENUS PROPOS

L ' O R G A N I S A T I O N D E S L O I S I R S

ON y pense, et il le faut Que les travail­leurs des champs, de V usine, du bureau, aient des loisirs, (c'est-à-dire des heures de liberté, nul n'y contredit. Que les

élèves, grands et petits, aient aussi des loisirs, il convenait d'y songer, car les élèves ne chôment guère, et, quand viennent les examens, vient du même coup le travail forcé : travail durant les heures de classe, .travail après la classe, travail le jeudi et le dimanche, travail le soir- En temps ordinaire, en multiplie trop volontiers leçons et devoirs ; il jaut apprendre, apprendre encore, savoir par -cœur ; il faut s'entraîner à écrire, à bâtir une dissertation, a faire un thème, à résoudre un problème. Chaque maître juge indispensables les exercices et les études à la maison.

Désormais., si les projets aboutissent, n&s élèves auront des loisirs dirigés. Intention généreuse et belle 1 A ihsi les écoliers pourront reprendre Jtaleine et se délasser tout en s'occu­pant selon leurs goûts. Il ne faut plus que

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4 o ; J JOURNAjL DES. ItySTITTJTE

réaliser. Loisirs dirigés !: .alors, que le. loisir est essentiellement liberté, possibilité de faire ce qui plaît, voire de ne rien faire. Dès Vinstant où apparaît une direction, si.discrète et légère soit-elle, ce n'est plus vraiment la liberté et le loisir ressemble un peu à quelque tâche imposée. Le délicat, c'est de diriger tout en donnant à ceux qui exécutent Villusion merveilleuse qu'ils demeurent les maîtres absolus de leur temps et de leur activité^ qu'ils font exactement ce qu'ils veulent-, suivent leur nature, échappent aux multiples contraintes de la vie scolaire ': emploi du temps, discipline, maîtres, études réglées.

Trop d'organisation,.trop de précision et de minutie ; voilà le charme rompu. La séance de loisirs prend la figure austère d'une séance de labeur ••; elle risque d'être ennuyeuse et rebutante. Les élèves, d abord alléchés et joyeux, ne tarderont pas à en rabattre et à montrer leur déception. L'idéal serait la liberté entière, la^ possibilité pour chacun de choisir la distraction qui.lui plaît ou de n'en choisir aucune. Cet idéal est-il possible dans une école, avec une collectivité souvent nombreuse ? Peut-on. lâcher la bride? Se boucher les yeux et les oreilles ? Car ces questions se posent d'abord, si l'on veut que la séance de loisirs ne tourne pas en une séance de désordre, de bruit, d'oisi­veté," plus nuisible qu'utile.

V G. U R I O T

.. MÉTHODES ÈT . PROCÉDÉS

C O R R E C T I O N D E D I C T E E

CH A C U N de nous connaît» de ces gens - bien intent ionnés qui,'- voulant « faire

travail ler~ le petite à l a iriâison », lui infligent de longues dictées soigneuse­

ment choisies dans un passage difficile, poHr « voir sa force ». Cette bonne vo lonté maladroite va à rencontre d e . n o s propres efforts : .e l le fait naître dans l'esprit de l'enfant des images fausses, dé formées , -qu i . se gravent dans son - souvenir , s'y mêlent e t s'y mult ip l ient jusqu'à effacer l 'empreinte des notions péniblement acquises en classé. '

Je crois que nous avons tous , nous, « profes­sionnels dé l'orthographe », le souci contraire, la phobie du m o t mal orthographié, que nous cher­chons de toutes .nos forces. à éviter e t que nous faisons disparaître, dès son apparit ion, sous une copieuse couche de bleu ou de. rouge. C'est ce souci qui nous a inspiré le procédé su ivant , exposé en toute s implic i té , et que l'on prendra pour ce qu'il vaut .

La dictée relue a t t en t ivement par. les élèves, sous le contrôle, v igi lant du maître „qui aura, au passage, att iré l 'attention sur tel accord oublié , e tc . , on rentre lés cahiers, on sort le livre ou, si le texte n'y figure pas , .on démasque Je tableau sur lequel i l .ava i t é té transcrit d 'avance. Sur un brouillon, chacun corrige — d'après le texte correct qu 4 i l , a sous l e s .yeux, et lui seul, le cahier é tant fèrnié,' — les fautes qu*il se rappelle avoir commises . L'élève doit alors réaliser, d e v a n t ce t ex te indiscutable, .un effort d'attent ion e t de compréhension.qui a le;mérite certain d'inscrire dan? sa mémoire ..visuelle e t motrice, l'image

*S ET DES INSTITUTRICES - ~ - 25.SEPT, 37

exacte, la photographie sincère des m o t s d'usage et , dans son esprit , la raison év idente des accords.

Ainsi repérées, e t sans trop d'oublis générale­m e n t , les fautes sont vi te retrouvées sur le cahier rouvert, biffées d'une plume vengeresse e t corri­gées dans la l igne laissée À cet effet au-dessus.

Il s 'agit donc, c o m m e on le voi t , d'une correc­t ion préalable dest inée À év i ter ce va-et -v ient , ce t te hésitat ion constante entre le cahier e t le livre, entre le mensonge et la vérité, si l'on peut dire. Ë h somme, on met plus brutalement Pèhfant en présence de ce qu'il aurait dû faire ; son œi l s'aiguise, la faute lui apparaît, év idente , . cho­quante , À tel po int qu'il la corrige ensuite SANS barguigner, en se demandant un peu c o m m e n t il a pu la faire : notre b u t nous semble ainsi a t te int , le contact avec la faute a été réduit au strict min imum en même t e m p s que se prolon­geai t , au contraire, la vision du mot correct;.

A. BALLON, Instituteur (Bouches-du}ïihône).

L'ACTUALITÉ PÉDA GOGIQUË' .,

L E S N O U V E L L E S L O I S S O C I A L E S E T L A S E M A I N E S C O L A I R E

, •.. . . . . . . .- ;. .-• • ; v > »«»'«••

AU J O U R D ' H U I , par suite des progxè&^du machinisme, la semaine industrielle ou commerciale comprend cinq jours s e u l e ­ment , c o m m e la semaine scolaires-Mais les

d e u x semaines ne se correspondent pas 5 le j e u d i , les enfants se reposent tandis que les parents .fera vai l lent ; le samedi ou le- lundi* les parents-Se reposent tandis que les enfants t rava i l l en t^! ) * - ^

Il faut* é v i d e m m e n t , mettre un terme ;à-Cette anomal ie e t rendre libres les uns en m ê m e t e m p s que les autres. • -A ^ . . V . 5 - î ' \

D'abord, il serait bon de déterminer u n e fois pour toutes quel jour* en dehors du dimanche^ doit être consacré a u x loisirs : lé samedi ou le l u n d i ? - . •. ,;.VfV< ••.•••'•<.• \

C o m m e le d imanche est le jour famiUal\ pai; excel lence, puisqu'i l est rempli, d'ordinaire^ par­les réunions de famil le ou par des distract ions c o m m u n e s a u x parents e t a u x enfants (excursion, théâtre , c inéma, e tc . ) , il paraît naturel d è l e faire suivre d'un jour individuel en quelque sorte, o ù chacun reprendrait sa personnalité , retremperait ses forces e t se préparerait au labeur des jours su ivants . 1

Ainsi , grands e t pet i t s travail leraient d u mardi mat in au samedi soir e t se reposeraient le d imanche e t le lundi .

Mais, va- t -on dire, est-il raisonnable d'exiger des é lèves e t de leurs maîtres c inq jours de travail ininterrompu ? Assurément non . Ils ont besoin d'une détente pour que leurs efforts soient effi­caces. Éducateurs e t hygiénis tes sont d'accord sur ce point .

D'autre part, la pratique du jeudi scolaire a engendré des habi tudes dont il faut tenir compté .

Aussi- proposons-nous que la semaine des écoliers e t des écolières comprenne : d e u x jours de pleine act iv i té scolaire, le mardi e t le mercredi ;

(1) Notons aussi que la journée de travail, qui est de huit heures au maximum chez les adultes, dépasse cette durée chez les élèves des écoles primaires supérieures, des collèges et des lycées, où les internes, par exemple, doivent fournir au moins dix heures de travail par jour, ce qui est particulièrement excessif chez des organismes en croissance. Il faudrait proportionner la journée scolaire à l'âge et aux forces de l'élève, sans qu'elle pût dépasser sous aucun prétexte, une durée maximum de sèpTneures.

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^ 25>ègt. 37 P A R T I E G É N É R A L E N ° I 5

—%puis, un jour de détente , le jeudi ; —-enfin d e u x jours de pleine act iv i té scolaire, le vendredi e t le saniedi.-

-•41 ne serait guère judic ieux, ni même possible, de donner un emploi du temps uniforme au jeudi ; irvarterai t , au contraire, su ivant les saisons, les régions, les usages locaux, les désirs des familles. On ne saurait trop, à cet égard, se défier de tout formalisme.

Néanmoins , d'une façon générale, on pourrait le" concevoir ainsi : le mat in , à l'école, exercices de dessin, de chant , de travai l manuel ; leçons de choses et expériences scienti f iques ; lectures l i t té­raires ou récréatives ; project ions et c inéma sco­laire ; l 'après-midi, hors de Vécole, promenades dans la campagne , observat ions sur les t r a v a u x dès champs ; croquis rust iques encouragés, non HTïposés ; cuei l lette , déterminat ion e t conser­vat ion de plantes ; j e u x et s p o r t s ; visites agri­coles, industr ie l les , de m o n u m e n t s , de l ieux histo­riques, etc .

Je voudrais que le jeudi permît de lutter avec succès contre ce que F é l i x Pécaut appelai t le « défraîchissement scolaire » ; l 'élève, qu i t tant les l ivres , se p longeant dans le réel, apprendrait à se connaître, à étudier e t à expl iquer la nature. . Si les maîtres e t les maîtresses s' ingéniaient à

en tirer les ressources d'éducation qu'il renferme, à s'en servir, n o t a m m e n t , pour développer le sens de la v ie , ce jour-là serait peut-être le plus fructueux de la semaine .

Ces changements , à coup sûr, troubleraient de viëilleTs h a b i t u d e s ; nous ne le. regretterions pas. A notre avis , r e n s e i g n e m e n t doit être un rajeu­nissement perpétuel .

L. BASCAN.-

POIIP parer à ces inconvénients, tou t en faisant bien retenir la place dû chiffre des dizaines (et plus tard des centaines), j ' a i composé une sorte de « calendrier per­pétuel » en carton, avec rubans de papier gris portant des chiffres de couleurs différentes, correspondant aux lettres C. D. U. (voir figure) et assez hauts pour être

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INSTANTANE

P R E M I E R C O N T A C T

E premier coup de sifflet de l 'année qui com­mence réveille, pa r delà les vacances, le souvenir de l 'année qui a fui. Alors se dis­persent les groupes des v ieux amis re t rouvés

e t lés nouveaux venus res ten t u n ins tan t pantois au mil ieu ; d e l 'entrecroisement des tabliers neufs, des j ambes propres e t des souliers bien cirés.

. . . U n e colonne s 'est f o rmée : elle va franchir a l lègrement le seuil d e la classe.

Mais l 'ordre n ' e s t p a s donné : quelques bava rds con t inuen t leurs confidences, quelques insouciants négligent le respect d e l 'a l ignement .

E M e maî t re a t t e n d , immobile , sans rien dire, sans impat ience e t sans cour roux . . . I l a t t end que la colonne se discipline elle-même e t prenne le vent . . . . I l lâche enfin le : « Allez ! » Un m o t faiblement pro­

noncé qui un i t mag iquemen t t o u t e s les volontés a sa volonté et qui est le souffle t r ès doux et cependant t r ès fort de son a u t o r i t é .

G. LAL1RE.

PÉDAGOGIE PRATIQUE

UNITÉS, DIZAINES, CENTAINES

L ' ÉTUDE des nombres au C. P. et au C. E. 1 f« année présente, malgré l'ingéniosité du matériel moderne, des difficultés nombreuses et impré­vues, surtout dès qu'il s'agit de passer à l'abs­

traction. D'autre part , le procédé Lamartinière, simple en apparence, n'est pas toujours commode pour les élèves ni pour le maître : poids des ardoises, difficulté d'obtenir une bonne grandeur des chiffres, poussière dè craie et... bruit.

lus à 6 ou 7 mètres de distance. Le zéro se trouve au bas des bandes.

•J'utilise ce « calendrier » parallèlement aux manipu­lations concrètes, pour les exercices collectifs et la dic­tée de nombres. II apprend aux enfants à reconnaître le nombre séparé de la quantité. Le modèle du C. P. comprend les unités et les dizaines, celui du C. E., unités, dizaines, centaines. Il permet de composer les nombres jusqu'à 999 (il- peut même servir pour les nombres •plus - grands, tranche par tranche) ; il est d'un grand secours pour faire retenir rapidement les nombres de centaines et unités (zéro des dizaines), pour faire écrire correctement un nombre de trois chiffres quelle que soit la façon de le dicter (ex. : 2 diz. — 4 cent. — 3 un.).

Ce « calendrier. ». sert également pour le système mé­trique : "correspondance des différentes mesures, leur place dans le nombre (ex. dam. : une diz. de m.). Les exercices de conversions simples sont rendus plus com­préhensibles et plus faciles et précèdent les exercices écrits. Enfin ce matériel de fortune fait gagner du temps, et les petits, entre deux leçons, peuvent s'occu­per seuls et le font volontiers, car le maniement des bandés les amuse.

M. SAULE.

GLANES ET BROUTILLES

afc On connaî t le « ra i sonnement des épinards » et souvent encore on se laisse duper pa r lui : « Je n ' a ime pas les épinards e t j ' e n suis bien aise. Car si je les aimais, j ' e n mangera is . Or je ne p e u x p a s l e s souffrir ; cela me serait donc t rès pénible. »

* Un jeune maî t re encore t imide , para lysé par la présence de son inspecteur , ava i t fait une classe médiocre :

« Ah ! disait-il ' ensuite , si l ' inspecteur é ta i t là quand je suis seul, i l v e r r a i t bien m i e u x ce don t je suis capable . »

RENÉ CASTEL.

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6 J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S - ~ - 2 5 sept. 31

N O T R E C O N C O U R S

Les MEILLEURES OBSERYATI0HS GÉOGRAPHIQUES

T OUS les maîtres qui ont lu certaines rédac­tions d'enfants (comme celles qui ont été écrites sur « l'inalpage » par les . p e t i t s écoliers de Combloux e t que reproduisent

les « Lectures géographiques » de M. et M m e Ozouf) ont été frappés de l'intérêt exceptionnel que peuvent présenter ces relations vécues, naïves et fraîches.

Certes, nos grands écrivains ont déjà dépeint, avec la puissance du génie, les aspects extérieurs et l'âme profonde des multiples pays de France. Mais ces pages maîtresses, recueillies, par les anthologies,, nous donnent trop souvent de notre patrie une vision bien subtile et bien littéraire, inaccessible à la plupart de nos enfants.

Ils préféreront de beaucoup, — parce qu'ils les comprendront mieux, — de simples. observations dues à la plume sincère de leurs petits camarades, parlant, comme eux seuls peuvent le faire, de leur pays natal et des horizons qui leur sont familiers.

De là est né notre dessein de convier toutes les écoles de France à participer à notre concours des meilleures observations géographiques.

Nous demandons par conséquent à nos jeunes concurrents d'évoquer leur pays dans u n de ses aspects les plus caractéristiques, en faisant appel à leurs observations et à leurs souvenirs per­sonnels .

Les travaux les plus intéressants donneront lieu à l'attribution de prix dont le montant total s'élèvera à 4 200 francs.

En outre, nous espérons pouvoir recueillir et publier ces travaux en un vo lume — qui figurerait d a n s toutes les bibl iothèques scolaires — et serait gratuitement adressé à nos abonnés.

Le règlement détaillé du concours sera donné dans lé prochain numéro.

LE CINÉMA SCOLAIRE

H E U R E U S E I N T E R V E N T I O N

LE cinéma scolaire est actuellement dans le marasme, e t nos lecteurs ne l'ignorent point.

Mais voici que les parlementaires, s'en émeuvent. Une proposition de loi, due à M. Vir­

gile Barel e t qui porte la signature de soixante-douze députés, a été renvoyée Je 8 juin dernier, à la Com­mission de l'Enseignement. Elle tend à développer Vusage. des appareils de projection cinématographique pour films 9mm,5.

L'exposé des motifs rend d'abord un juste hommage au 9 m m , 5 , le véritable cinéma de l'école rurale française: « Il a rendu des services inappréciables, non seulement à l'école, mais dans la poslécole. Il en aurait rendu davan­tage et il en rendrait encore si la préparation et la pro­duction de ces films avait été méthodiquement organisée...

« ... Or, que se passe-t-il ? Pendant de nombreuses années, une firme seule a eu une sorte de monopole de fait de l'édition de films scolaires 9mm,5. Au début, par les nécessités de lancement, des films nouveaux sortaient régulièrement, la collection allait s'enrichissant en nombre et en qualité. Pour des raisons qu'il est inutile d'examiner, celle firme d cessé toute édition nouvelle et a restreint les rééditions dans des conditions telles que le stock des films existant dans ce format sera bientôt si insuffisant qu'il condamnera à l'abandon les milliers de cinémas ruraux existants, qui sont pourtant une des joies et un des attraits pédagogiques de nos écoles rurales. »

E t l'exposé des motifs conclut - « Il faut que l'édition de films pédagogiques, documentaires, récréatifs, en format 9mm,S, soil reprise et poursuivie méthodiquement grâce à l'appui intelligent de l'Étal. »

Sans doute pourrait-on «élever dans ces lignes quelques inexactitudes. Tous ceux qui suivent nos chroniques mensuelles et la présentation des films nouveaux ont pn constater que, cette aïinée encore, l'effort des éditeurs ost resté considérable. Toutefois, on doit reconnaître que tout a été fait pour le paralyser. Après l ' interdit lancé par la Commission ministérielle contre le format étroit, il ne faut pas s'étonner si les éditeurs, découragés, se détournent peu à peu de la clientèle scolaire et se bornent de plus, en plus à de simples rééditions.

Que les achats d'appareils 9 m m , 5 soient subven­tionnés comme par le passé, et ce sera suffisant pour décider la firme intéressée à renouveler son effor t -

Mais qui pourra prendre une telle décision, sinon une Commission spéciale du Cinéma 9 T O m , 5 ? C'est pourquoi il faut louer M. Barel d'avoir songé à la créer. Voici, du reste, le texte intégral de sa proposition :

ARTICLE PREMIER. — Une Commission du Cinéma 9mm,S est nommée au Musée pédagogique.

ART. 2. — Cette Commission préparera pédagogique-menl et techniquement l'édition de films pédagogiques, documentaires,.récréatif s dans le format 9m ra,5.

ART. 3. — Le ministre de l'Éducation nationale pré­lèvera sur les crédits dont il dispose les sommes néces-, saires à l'application de la présente loi.

Ainsi, grâce à M. Barel, ayons-nous encore une chance de sortir le Cinéma scolaire du marasme. Mais, cette chance, le Parlement la laissera-t-il péricliter ?

L E S N O U V E A U T É S P A T H É - B A B Y

1» Films éducatifs. «

La Corse, n ° 1493 SB. . ;

C'est moins une leçon filmée qu'une « Invitation aù voyage »... Mais, quel voyage, parmi les calanques et les torrents, la montagne et le maquis, du rocher de Corte à la falaise de Bonifacio, à travers tan t de paysages merveilleux et inoubliables î...

Le Jura, n° 1491 SB.

On retrouve, e t c'est une appréciable commodité' le plan adopté dans la plupart de nos manuels. On étudie successivement le relief, l 'hydrographie, la vie agricole et la vie industrielle. Le texte est sobre, l'illustration intéressante e t bien choisie. Combien aimerions-nous avoir d'aussi bons films pour les autres régions françaises J ,

Les Antilles, n° 1494 SB.

Le film met surtout en évidence le caractère volca­nique de l'archipel antillais. De nombreuses vues géné­rales de sommets (un peu sombres) ; quelques curieuses images sur l 'intérieur d'un cratère. Les autres docu­ments sont malheureusement t rop sommaires.

Les Poissons, n° 1482 M.

Les spécimens présentés, évoluant dans des aqua­riums, appart iennent à une vingtaine d'espèces diffé­rentes. Néanmoins, le nombre d'observations possibles par les élèves est très limité.

2° Films récréatifs. Le Tour de France par deux enfants, n° 4449 SB, 1 à 6.

L'histoire, naïve et touchante de ces petits Alsa­ciens, André et Julien, parcourant la France à la recherche de leur oncle Frantz, fit les délices de notre enfance. Elle est aujourd'hui bien oubliée, et nos enfants ont d 'autres livres de lecture courante. L'in­térêt de cette adaptation cinématographique, qui v ient d'être rééditée, s'en trouve singulièrement diminué.

Quand les chômeurs s'en vont par deux, comique, n° 4450, 1 et 2.

Les deux protagonistes du film ne sont autres que Laurel e t Hardy ! Saluons leur première apparition sur l'écran de Pathé-Baby et souhaitons de revoir souvent ces deux amusants compères.

CHARLES CHARLOT, Instituteur à Joienu (Yonne).

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25 sept. 37 ^ ^ - 9 ^ ^ ^ ^ < , PARTIE GE NERALE N° I -»-<~~-»-o . . . . . »-~~-<~. 7

DE S organismes divers assurent la corres­pondance e t les échanges entre l e s écoles françaises et les écoles étrangères. Mais rien n'existait , encore pour permettre,

à l'intérieur même de notre pays ou entre la Métro­pole et les Colonies, les échanges interscolaires, une des manifestat ions les plus précieuses de l 'École act ive . Cette lacune a disparu : le Jour­nal des Instituteurs v i ent de créer le Centre d'échanges interscolaires ; dès maintenant , il est à votre disposit ion.

NO U S v o u s proposons donc de mettre votre classe en relations avec une ou plusieurs

classes de France ou de nos possessions d'outre­mer. N o u s aurons l 'occasion de montrer en détail l ' intérêt d e ces échanges . Mais vous pouvez déjà v o u s représenter la joie, le boui l lonnement , la soif de savoir d'une classe qui dépouil le le der­nier envo i des correspondants . C'est un a lbum de Bretagne copieusement i l lustré, u n pe t i t colis provençal d'ol ives, de coings e t d'arbouses, une lettre du Maroc a u x détai l s pi t toresques .

PO U R faire participer votre classe à ces échanges , il v o u s suffit d'adresser au secré­

taire du Centre, — le signataire de ces l ignes, — l a fiche dont v o u s trouverez le modèle c i -dessous :

Commune de Population : Département ; '. Renseignements succincts sur votre milieu local:

Plaine ? Montagne ? Côte 2 Milieu urbain ? Centre agri­cole ? Industriel ?

École de (garçons, filles, mixte) : Nombre de classses dans l'école : (ou classe unique). Nombre d'élèves dans la.classe ; Nombre d'élèves participant aux échanges... (une

partie de la classe seulement peut correspondre). A quel cours appartiennent les élèves correspondants ? Avec combien de classes voulez-vous correspondre ? Régions ou colonies désirées (par ordre de préférence). Comment comptez-vous pratiquer ces échanges ?

Hl

AU FOND D'UN TEMPLE HINDOU

VOICI une histoire touchante e t triste ; bien entendu , 'une histoire d'amour. . . Mais une histoire enveloppée de grâces fleuries et , si l 'on peut dire, gent iment

parfumées. Car elle est mise dans la bouche d'une dame chinoise viei l l issante, que ses amies d'Eu­rope ont surnommée Maman-Chine, e t qui, mariée à un Français érudit e t voyageur, a circulé a u x quatre coins du monde , a connu des drames, des scandales , des catastrophes, e t a acquis , devant tant de misère humaine, beaucoup d'indulgente bonté . El le évoque volontiers ses souvenirs , e n un français pur, où « s' incrustent la nacre e t l ' ivoire, s inuent la soie des métaphores e t le ruban d'or des sages proverbes de la vieille, si vieil le Chine.. . ».

Ces charmes de l'expression, que transcrit la p lume aisée de l 'aimable romancière qu'est ]y[me Y V O N N E S C H U L T Z , font de : Au fond d'un temple hindou (Pion) une œ u v r e savoureuse e t fine. Elle es t étoffée, rehaussée de décors orien­t a u x dont l 'éclat renouvel le l'éternelle tragédie de l 'amour malheureux.

Albums ? Colis ? Envois divers ? Un échange unique ? Ou des échanges réguliers ?

Signature lisible et adresse complète. (Si possible, employer pour la flche une feuille de

cahier du format courant pour grandes classes dit « Cou­ronne ». Joindre deux timbres de 0 fr. 50 pour trans­mission et correspondance.)

Les échanges se feront sous des formesdiverses:

1. Albums. — L'album (un cahier de dessin peut suffire) se présente comme une collection de vues, de dessins, de textes rédigés par les élèves, où se reflète soit l'aspect général de la région, soit une manifesta­tion de l'activité locale ou scolaire (par exemple, la pêche à Boulogne, un alpage dans la vallée de l'Arly). L'échange peut se limiter à un seul envoi ou comprendre plusieurs albums adressés à des intervalles réguliers.

2. Colis. — Par poste ou par fer... ou par paque­bot, l'on expédiera les produits locaux : le pain noir de Bretagne qui étonnera les gavroches parisiens de la rue Mouffetard, le fromage de chèvre inconnu bien sou­vent au nord de la Loire, ou même la feuille de caout-choutier du Sénégal, l'alfa des Hauts-Plateaux.

3. Envois divers. — Ici, l'ingéniosité e t l'initiative auront libre cours. Vous adresserez à vos correspon­dants le cahier de roulement de la classe, la brochure du Syndicat d'Initiatives, le journal local qui conte en détail la dernière tempête, la dernière avalanche ou le dernier siroco, la poupée habillée aux heures de travail manuel... '

PO U R encourager v o s efforts e t ceux de vos élèves, la librairie N a t h a n m e t à la dis­

posit ion du Centre d'échanges un certain nombre d'ouvrages pour bibl iothèques . N o u s les réparti­rons entre les écoles les plus act ives .

Le Journal des Instituteurs vous offre le moyen de rendre votre classe plus v ivante , votre ensei­gnement plus fructueux. Participez donc a u x échanges et remplissez au plus v i te votre fiche.

B. CARUEL, Instituteur, Bourg-de-Penhard, par Quimper (Finistère)

L ' H É R O Ï N E de l 'aventure que raconte. Maman-Chine est une pet i te Parisienne,

frêle et poét iquement jolie, Josée Durandel. Orpheline, élevée dans une triste banlieue, elle soupire après le soleil, e t son imaginat ion s'envole vers les pays chauds, saturés de lumière et , croit-elle, enivrés de joie. Il se trouve qu'un jour, chez des amis , elle entend un jeune garçon Stanislas Lodève — S t a n y — prêt à partir pour Shanghaï, énumérer les terres lointaines qu'il connaît déjà :

Pendant tout le dîner, Stanislas parla. Ah ! pour cette Josée, les noms : Sumatra, Angkor, Pékin, splen­deurs jamais approchées par ses rêves modestes, ces noms-là valaient tous les mots d'amour. L'homme qui les prononçait de ses lèvres serpentines, une flamme de punch dans ses yeux nuageux, devenait un messie, l'envoyé d'un Paradis défendu.

Josée s'éprend bien v i te de celui qui reflète pour elle la magie de l ' inconnu. Les jeunes gens s'épousent ; ils s' installent à Shanghaï .où Josée s'acclimate aisément, t a n t il s'y présente pour une petite fille d'Europe de délices imprévues, que Maman-Chine se plaît à détailler ainsi :

UNE INITIATIVE DU "JOURNAL DES INSTITUTEURS"

N O T R E C E N T R E D ' É C H A N G E S I N T E R S C O L Al RES

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8 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES -~» 25 sept. 37

... La vie y est si gaie pour les Européens : des dan­cings, le plus long bar du monde, des clubs; des thés dans des établissements en vogue dé la banlieue* de Shanghaï, pas bien loin,, de peur d'être.enlevé par des pirates et d'être rançonné... Un peu dé peur, comme une pointe de gingembre brûlant, dans beaucoup de plaisirs. Josée avait un bel appartement au seizième étage d'un gratte-ciel. Elle eut un bar chez elle, une auto, un cuisinier chinois qui réussissait à miracle le poulet braisé avec ses plumes, celui qu'on fait cuire dans une boule d'argile, sans le plumer... Ah ! que de choses délicieuses dans la cuisine de mon pays : les crevettes à la gelée, le canard en pastèque. E t les cuisses de noix frites. Connaissez-vous les arachides à la rose ? Les petits pâtés enveloppés dans des feuilles de lotus ? Quel imbécile à menton d'hirondelle a pré­tendu que nous mangions des vers de terre et des ragoûts de chenilles cuisinés dans des bauges ? Dans ma famille, au Chan-si, la cuisine est propre comme le sable un jour de grand vent.

Josée serait parfaitement heureuse parmi de telles nouveautés , si S tany , tout épris qu'il soit d'elle, ne se laissait aller, de plus en plus, à d'inexplicables sautes d'humeur : tan tô t d o u x et patient , tantôt furieux, v i tupérant la vie e t repoussant sa femme. Un beau jour, il disparaît. Josée, éperdue, croit qu'il a fui avec une rivale. Elle l 'attend ; puis, à bout d'espoir, repart pour la France. E t c'est à bord du navire qui l 'emmène qu'elle est prise en amitié par Maman-Chine, à qui bientôt elle raconte son chagrin. La vieille dame, compatissante , entreprend d'apaiser ce cœur éploré. Aussi, lorsque, à l'escale de Madras, •Josée affirme qu'elle veut aller à Madura, une des villes saintes de l 'Inde, sa protectrice, v o y a n t là pour elle une salutaire diversion, décide de i'acCompagner. Des difficultés sans nombre sur­gissent pour que soient mis en règle a v e c les autorités britanniques les passeports des voya ­geuses : le récit de cette course aux visas forme, grâce à l 'humour de la conteuse, une des parties les plus amusantes de l 'ouvrage.

A Madura, Josée e t son amie v is i tent la ville — bruits , couleurs, foules en tumul te — e t le temple fameux. Or, au cours d'une promenade solitaire, Maman-Chine, soudain, aperçoit S t a n y lu i -même, Stany en brahme, mêlé a u x indigènes. Stupeur de la bonne dame. . . E t S t a n y de lui expliquer qu'il a fui Shanghaï par horreur de la vie moderne, de la vitesse qui dévore l 'huma­nité d'aujourd'hui, par « fa im de la contempla­tion ». Les brahmes du temple l 'ont accueilli ; il se sent délivré :

Il travaillait quelques heures par jour et le reste diï t(!inps, libéré de tout souci, vivait, respirait, était lui-même : un homme d'autrefois, tout nourri de silence et désaltéré de méditation... Une sérénité sans bords emplissait la courette ; la pénombre dorée s'ins­tallait dans la cellule nue, la cellule sans téléphone, sans T. S. F. , sans machine à écrire, sans vêtements. Dans l'cxtremc dénuement, cet homme trouvait la paix.

Maman-Chine, tout en comprenant l 'avidité de S t a n y à se. retrouver so i -même en s 'évadant du monde vain et agité , suppose que sa .cure de sol i tude l'a assez guéri pour qu'elle puisse le ramener à Josée. p](Torts perdus : S t a n y a beau entr'apercevoir sa jeune femme, plus gracieuse que jamais dans un peplum hindou a u x tons verts e t argentés, il échappe à l ' envoûtement et , de nouveau, disparaît au fond du temple hindou. Josée e t sa protectrice, désolées, reprennent la route de Marseille. Escale à Suez. Crochet au Caire. E t là, nouvelle réapparition de S tany , que sa méditat ion dans l 'ombre du sanctuaire de Madura a* éclairé : '

... Aussitôt les portes do la solitude refermées sur lui, Stany, brusquement, se rendit .compte, au milieu, d'un silence absolu, au cœur de la nlus nrofonde séré­

nité, qu'en réalité il avait perdu la paix. La vision de Josée ne le qui t ta i t plus, a t tachée à lui comme ces colliers de tubéreuses au parfum doux, mais tenace. Le jeune homme fut logique avec lui-même : puisqu'il avait perdu cette paix si difficilement trouvée, il devait suivre l'impulsion de son cœur et rejoindre Josée.

Maman-Chine regarde, attendrie , les d e u x amoureux plonger dans un renouveau de bonheur. El le s' inquiète un peu lorsqu'i ls lui annoncent qu'ils veulent retourner à Shanghaï ; mais elle persiste à espérer que la guérison du rêveur mys tér i eux qu'est S t a n y se montrera définit ive. Des mois après, elle reçoit une lettre de Josée , qui porte ces m o t s : « Il es t reparti. » Repart i pour le Thibet ce t t e fois, o ù le néant bouddhis te l'a inv inc ib lement att iré : - • - >.

Chiang shan i kai, pen hsing han i : on change" plus facilement le cours d 'une rivière que le caractère d'un homme. Né pour le cloître, Stany allait vers le cloître. La malheureuse Josée pouvait , hélas ! dire la poésie de Li-Tai-lé : « Adieu, Seigneur de ma vie ; aucun fleuve ne peut revenir à sa source, aucune rose ne peut revenir sur le rosier qui l'a laissé tomber. »

Tout était bien fini ; le grand deuil commençait pour le cœur de Josée. ' ,v " ; >

DI R E que les personnages du roman -de> M m e Y v o n n e Schultz ont un relief accusé se­

rait, je le crois, exagéré . On prend pourtant un plaisir réel à en suivre les arabesques et à y décou­vrir, dél icates e t subt i les , les mil le comparaisons souvent emp ru n tée s a u x fleurs, aux saisons, e t les aphorismes marqués d'une fine sagesse» dont l'esprit pol icé de la Chine a parsemé ;Ies pages de : Au fond d'un temple hindou.- ^

Ce sont là, si je ne me trompe , des rémini­scences personnel les qu'ont va lues à l ' é cr iva indes voyages et des séjours en Orient. Tout , de m ê m e que les impress ions , si nombreuses , glissées par M m e Schultz au cours de la narration, e t qui évoquent; a v e c u n pi t toresque souvent nuancé d'émotion, les « revoirs » heureux ponc tuant __ chaque escale des grands navires internat ionaux, les aspects de te l le vil le de l 'Inde « immense , s i lencieuse e t v ide », les plaines du Sud de l ' Inde, avec leur « chaleur effrontée » e t leur « solei l énorme, propriété exc lus ive de ce p a y s », là fournaise de la mer R o u g e , ou la plainte infinie que le vent m o n o t o n e chante sur le désert l ibyque . - - • . . .

Parmi ces évocat ions , la plus frappante est sans nul doute cel le du t e m p l e . d e Madura, véritable c i té a u x innombrables colonnes, aux « gopuras » — ou tours — « folles de sculptures », a u x cérémonies é tranges , presque sauvages", qtii rassemblent parmi les arômes, les sonneries de c lochettes , les flammes de bûchers partout allu­més , une foule en proie au délire païen :

Oh ! ce n'est plus le paganisme tolérant de la Chine où l 'Empereur de Jade , dieu des Taoïstes, accueille dans son temple les dieux bouddhiques ; ni le culte' de là Pure Intelligence de ce Confucius représenté dans Ses sanctuaires, non par des s tatues, mais par une simple tablette. Ni l 'enthousiasme épuré des musulmans adorant le grand Allah ; ni même la fièvre des foules catholiques, à Lourdes, à Saint-Pierre de Rome, leur appel vers la bonté, la miséricorde, la charité. Non, c 'est le paganisme ant ique, celui de la Chaldée, de là Pales-line, une chaleur sen tant le sang plutôt que l'âme, un cri du ventre et non du cœur, l 'être je té vers des dieux impitoyables, le culte noir des idoles.

De tels passages , adroi tement insérés dans des descriptions à l'allure bril lante, contr ibuent autant qu'elles à donner au roman de Mm* Schul tz une certaine envo lée , que le sujet , réduit à l'épi­sode sent imental , aurait sans doute eu 'peine à lui imprimer.

P I E R R E - L . M A Z E Y D A T .

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PARTIE GÉNÉRALE N° I .9

L E C T U R E S ET V A R I É T É S (o( - i - > <: -<><><><><><><><><><><><><><î><>^><><><><><><><> <

^ NOS CONTES

L A F I E R T É

Par LÉON FRAPIÉ

U NE œuvre touchante de solidarité littéraire, L'Amitié par le Livre, qu'administre avec un beau désintéressement notre collègue Camille Belliard, édite, au profit des écri-

\ vains éprouvés par la crise, la vieillesse, la maladie ou les charges de famille, des œuvres bien choisies qui lui ont déjà permis de leur distribuer près de deux cent mille francs. Grâce à la générosité de L É O N F R A P F É , le célèbre auteur de La Maternelle, soucieux de venir en aide à ses confrères moins favorisés, elle se prépare à publier un recueil de contes, Sent iments , dont le succès est certain. Nos lecteurs jugeront d'ailleurs de la qualité et de l'émo-tionde ces contes d'après celui dont nous remercions Camille Belliard de nous avoir donné la primeur.

BONJOUR, grand-père... Oui, je suis tout seul, ma­man ne viendra pas ce mois-ci. Je viens à la place de

maman. •J'ai pris le tramway:qui s'arrête à là barrière et, de

Jà, j ' a i fait je chemin à. pied jusqu'à l'hospice, pour me promener.

Non, je n'ai pas couru, mais parfois, comme ça, j ' a i l'air... je suis essoufflé d'avoir marché, la respiration un peu coupée... C'est quand je veux parler trop .vite.

.Non, maman n'est pas souffrante. Elle est en voyage, un voyage nécessaire pour se remarier.

Ah ! tu ne savais pas qu'elle avait ce projet-là ! Eh BIEN! l 'année dernière, dans la cour de la maison, en allant chercher de l'eau et rincer des bouteilles, je me suis trouvé auprès de plusieurs voisines en train de ba­varder et qui ont toussé en me voyant. J 'ai compris qu'elles parlaient de maman. Oh ! elles en disaient du bien, elles parlaient d'une personne qui était veuve de­puis plusieurs années, qui aurait pu déjà se remarier, mais qui aurait voulu at tendre que son garçon soit élevé.

Et , alors, j ' a i fait attention qu'un contremaître de la fabrique où maman travaille, M. Arsène, venait souvent lajvoir, et qu'il donnait son avis sur ce qui lui plairait dans l'organisation d'un ménage. J 'a i compris qu'il at­tendait aussi...

Voilà que j 'ai seize ans passés, je suis premier apprenti, gagnant déjà assez pour moi. C'est le cas de le dire : maintenant je suis un homme, quoique pas grand et mince, avec ma petite figure sans beaucoup de couleurs.

Sûrement, c'est le mariage qui a été décidé tout d'un coup. Depuis plusieurs semaines, la conversation que je pouvais entendre signifiait que M. Arsène avait obtenu une situation hors de Paris (sans doute en province où est sa famille) et qu'il insistait pour ne pas s'en aller tout seul. 1 .S i bien qu'un matin de la semaine dernière, maman a eu. juste le temps de me dire au revoir avant que je parte à l'atelier, en m'expliquant vivement qu'elle s'absentait pour quelque temps, qu'on la recevait dans la famille de M. Arsène...

Oui, elle a emporté ses vêtements, une malle, des pa­quets. Mais le terme venait d'être payé,et, heureusement, il ne s'agit pas d'un gros loyer... Oh ! elle a bien pensé à tout. En m'embrassant, elle m'a bien répété : «Tu sais ce que tu as à faire d'après ce que moi-même je faisais. » Spécialement pour toi, grand-père, elle ne m'a rien recommandé, parce que je savais... •-

Alors, tu vois, je ne suis pas triste ; au contraire, je suis content pour maman...

• V J 'AI un caractère à m'arfanger... Il para î t .que je

tiens de papa, qui a eu tan t de mauvaise chance <lnns ses affaires, mais qui a toujours tenu bon sans

causer de tort à personne, au point qu'il est mort à la peine. Son père à lui, mon autre grand-père, que je n'ai pas connu, passait pour un homme fier, pas commode, qui l 'avait élevé à marcher droit.

Moi, étant tout petit , il paraît que j 'é tais très drôle à ne pas vouloir me plaindre ni pleurer s'il m'arrivait un accident. Quand je me cognais, quand j ' a t t rapa is une bosse ou une écorchure, je répondais toujours que ça ne me faisait pas de mal et j 'ajoutais, en haussant les épaules d'un air impayable : « Quoi ! c'est la vie... »

Et , quand maman a été veuve, qu'elle a passé par tant de misère et que, forcément, j ' a i manqué de beaucoup de choses, je n'ai jamais souffert que les camarades à l'école me croient moins gâté qu'eux. - .

Maintenant, je trouve que maman a eu raison de me laisser. Ce serait bien son tour d'avoir un peu de bon­heur. Pourquoi donc serait-elle plus malheureuse qu'une autre ? Je ne le supporterais pas...

Elle était bien libre, et on ne peut l'accuser d'aucun oubli, d'aucune négligence... Elle a même promis de m'écrire, parce que, sur le moment, je m'accrochais à elle... Je me sentais perdu... J 'avais peur... Je n'ai que maman à aimer, moi... E t puis toi, grand-père, bien sûr...

Peut-être qu'on aime sa mère mieux qu'un autre en­fant, quand on n'a rien eu de bon en dehors de ses caresses... J 'ai toujours été exigeant pour ça... Le temps que j 'é ta is à la maison, le soir en tram d'étudier, le ma­tin en faisant ma toilette, j 'allais toujours plusieurs fois mettre ma joue, mon frontdevant la bouche de maman... <

Oui, j ' a i de6 camarades avec qui je sortais le diman­che, voilà pourquoi je ne venais te voir avec maman que.trois ou quatre fois par an... Le soir, après l 'atelier,. j ' apprends, j ' a i des livres. Je suis inscrit à un artisanat et mes camarades sont des jeunes gens qui suivent les mêmes cours que moi.

D'habitude, nous allons à bicyclette dans les environs ou bien au cinéma, s'il pleut. Mais je ne suis pas fâché de changer de distraction... et après avoir été toute la semaine seul dans la maison, j ' a i besoin de famille. J 'a i besoin d'un autre sentiment que celui de mes cama­rades... Ah ! ça m'a fait du bien de t'embrasser, et que tu m'embrasses, grand-père.

.% HUM... Comme c'est bien entretenu, les corbeilles de

fleurs, ici, toutes ces giroflées devant le banc où nous sommes assis.

« La... la... lala... » C'est un air que maman chantait souvent, en cousant

les yeux baissés : « Pardonne-moi, pardonne-moi, chéri.»

Elle ne disait que le commencement, elle continuait sans paroles, un chant très doux, en profondeur, comme sorti du cœur.

Voilà... et.... à propos, je ne fume plus... En effet, je ne fumais pas, j ' a i essayé... Ça ne m'a pas réussi... Alors je t 'a i apporté mon tabac. Toi qui as l 'habitude pour ta pipe... Justement, j ' y pense en voyant que tu ne l'al­lumes pas... Oui, j 'avais acheté un paquet, tout de suite... Au lieu de cigarettes...

« La... la... la la... » Quel beau temps !... Qu'est-ce que je voulais dire I Ah, oui ! J 'a i vendu ma bicyclette... Non, elle n'était

pas usée, c'est la marque qui ne me plaisait plus... Probablement que j ' en achèterai une autre, mais plus tard.. . En ce moment, ça ne me dit pas du tout, la bicy­clette... Du reste, on en fait beaucoup moins... Oui, elle m'étai t assez utile pour aller à l'atelier, mais il pleut si souvent.. . E t j ' a i lu que la marche est le meilleur exer­cice, préférable à tout autre.

« La... la... lala... » Depuis que maman est partie, cet air-là me la fait un

peu revoir, un peu entendre... Je l'ai donc vendue nia bicyclette, et qu'est-ce que je

voulais donc dire encore ? Ah oui ! Je te demanderai de me garder de l'argent, de le prendre... Bien entendu, de dépenser ce dont tu auras besoin... De ne pas changer ton habitude d'achat à l'économat... Il ne faut pas que tu aies l'air moins à'ton aise que les autres pensionnaires.

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Je gagne assez... Cet argent-là traînerait... Je pourrais le perdre... Jamais il ne me servirait,—

Maintenant, je vais rentrer tout de suite, faire ma soupe... Ça m'amuse de faire ma cuisine. D'imiter ma­man, de toucher à ses ustensiles... Crois-tu ? Les choses produisent un effet différent selon les circonstances... Ainsi, je ne m'en étais pas encore aperçu : j ' a ime bien l'odeur de ta pipe... Ah ! ça me paraît bon...

Alors je reviendrai dimanche t 'apporter des nouvelles de maman.. . N'est-ce pas, grand-père, on est content nous deux... On est heureux... On a tout le possible... E t , comme au cinéma quand c'est beau, on a les larmes aux yèùx... Au revoir, grand-père... Au revoir, mon grand-

P ' LÉON F R A P I É . (Sentiments. — En souscription à L'Amitié par le Livre,

à Querqueville, Manche. C. C. 6666, Paris).

QUESTIONS ' ÉCONOMIQUES

LE CUIVRE DANS L'ÉCONOMIE MODERNE

PO U R S U I V A N T la série de ses études sur les grandes matières premières néces­saires à l'industrie moderne, le Bulle­tin d'Information économique, publié

par la Banque nat ionale pour le Commerce et l 'In­dustrie , s'est récemment occupé du cuivre. Entre lé fer, d'une applicat ion si répandue qu'autour de nous il semble régner exc lus ivement , e t l'or, dont la splendeur cont inue à exercer sa séduct ion sur nos imaginat ions , le cuivre, d'un emploi p lus discret, joue un rôle important e t sans cesse accru dans la grande industrie. On vo i t moins , il est vrai, de ces batteries de cuisine rut i lantes que les ménagères ast iquaient amoureusement , moins de chandeliers o u de suspensions , mais la product ion e t l e transport de l'électricité, l 'outil lage mécanique , la construct ion automobi le , l es industries de guerre font actue l lement du cuivre une telle consommat ion que, depuis deux ans; la production, jadis excédentaire , s'est révélée insuffisante.

L ' H I S T O I R E du cuivre est curieuse. Le cuivre de l'île de Chypre (cuivre vient de

Chypre) n'est plus qu'un souven ir . . Toutefois l 'Europe, en 1850, fournissait encore

les d e u x tiers de la production mondiale , tandis que l 'apport américain ne représentait que 5 p. 1O0 de cette product ion. E n 1900,1a production européenne descend à 30 p. 100, tandis que celle de TAmérique d u Nord at te int 40 p . 100. Le x x e siècle modifie à nouveau et profondément cet te s i tuat ion : le Chili, le Canada, le Congo belge, la Rhodés ie e t m ê m e l'Australasie font a u x É t a t s - U n i s une redoutable concurrence. C'est l'entrée en lice des « dominions » qui a rest i tué sa primauté au marché de Londres, pri­m a u t é que N e w - Y o r k lui ava i t ravie au début du x x e s iècle, à l 'époque où les É ta t s -Un i s s 'étaient donné un puissant outi l lage pour la raffinerie du cuivre, si puissant e t si exclusif que le Chili, l e -Canada, la Rhodés ie e l le-même durent , au d é b u t de leur explo i tat ion, leur confier leurs produits cuprifères.

La product ion du cuivre subit , d'une année à l'autre, des f luctuations déconcertantes , mais , si l'on considère des périodes plus amples , la décade par exemple , on remarque un accrois­s e m e n t régulier. M. Pieard es t ime que, de 1926 à 1936, la product ion représente une fois e t demie celle de tout le x i x e s iècle. Le m a x i m u m , près de d e u x mil l ions de tonnes , fut a t te int en 1929. La product ion de 1936 s'est é levée à 1 617 000 tonnes , chiffre remarquable si l'on considère

qu'en 1932 elle étai t tombée à 900 000 Uonnes. Les réserves de cuivre des g i sements ac tue l ­

l ement connus peuvent être évaluées à 100 léni­fions de tonnes , dont 35 mill ions pour le Chïi'i, 20 mil l ions pour les É t a t s - U n i s et pour la R h o ­désie, 6 mil l ions pour le Congo Relge , le Canada et la Russie , 4 mill ions pour l 'Europe à l 'excep­t ion de la Russ ie . Ces réserves semblent ne pou­voir subvenir a u x besoins actuels que pendant c inquante ans environ. Mais la prospection des pays neufs est à peine commencée . Par exemple , en ce qui concerne les colonies françaises, des dépôts dont on n'a pu évaluer l ' importance exis­t ent à Guyane, à Madagascar, en Indochine, en Afrique Équatoriale .

LA consommat ion est liée au déve loppement industriel . El le avai t a t te int pour le monde

entier 1 761 000 tonnes en 1929 ; réduite de 4 5 p . lOOen 1 9 3 2 , e l l e a r e t r o u v é e n l 9 3 6 s o n n i v e a u de 1929 et les programmes d'armement des grands p a y s permet tent d'affirmer qu'en 1937 ce chiffre sera largement dépassé. Les Éta t s -Uni s représen­tent à e u x seuls 35 p. 100 de la consommat ion mondiale en 1936, suivis d'assez lo in par quatre p a y s formant pe loton : Angleterre, Al l emagne , Japon, France.

Les s tocks , qui varièrent longtemps entre 300 000 e t 400 000 tonnes , s'élevèrent rapidement au cours des années de crise, a t te ignant en 1933 le chiffre record de 766 000 tonnes . E n mars 1935, les principaux producteurs établirent un pian de restriction, auquel d'ailleurs les É t a t s -U n i s ne se rallièrent pas. Mais, d è s 4e d é b u t de 1937, lés résultats dépassèrent l 'at tente des pro­moteurs e t le s tock t o m b a à 350 000 tonnes en décembre 1936 et à 308 000 tonnes le 31 mars 1937, ne représentant plus que s i x à sept semaines d'une consommat ion en n e t t e croissance. D é s le 14 janvier , les adhérents au plan de restriction furent dégagés de toute obl igat ion , au moins jusqu'à nouvel le alerte. ! '

La conséquence d e ce déséquil ibre a été une hausse brutale des cours. Entre 1929 et 1932 , une v io lente réaction ava i t ramené à Londres le prix de la tonne de 85 à 30 livres sterl ing. Après une période de longue dépression, les cours o n t v i v e m e n t progressé : jusqu'à 72 e t 74 fin mars 37, pour être ramenés à 62 fin mai .

D'une façon générale, la marge bénéficiaire est plus élevée que pour le fer, e t les industries cuprifères ont connu depuis c inquante a n s une prospérité sans égale - e n dépit de courtes périodes de prostration, dont le tota l oscille vrai­semblablement entre quatre e t c inq ans . E t , d'après M. Picard, la rapidité avec laquelle se déve loppe la consommat ion doit écarter pour longtemps toute crainte de mévente .

P. RIQUET.

REVUE DES REVUES

Contre la radiesthésie, par JACQUES PILPOUL [Lectures pour Tous).

T A radiesthésie est fort discutée. Il y a toutefois L-< un point qui semble depuis longtemps acquis au bénéfice des sourciers : c'est la recherche des eaux. Oui, ' il est prouvé que les sourciers ont découvert des sources et des gisements minéraux. Des géologues réputés font pourtant de graves réserves. L'un d'eux, M. Léon Mo-ret, professeur de Faculté, dit que les prévisions des sourciers en matière de recherches d'eau, en ce qui con­cerne la présence, la profondeur, le débit des nappes

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ou des courants souterrains, sont presque toujours démen­tis par les faite e t ne peuvent être d'aucune utilité pra­tique. Le professeur Gignoux estime que les « phéno­mènes de radiesthésie invoqués par les sourciers ne correspondent à aucune réalité... Les cas d'insuccès sont extraordinairement nombreux et ont été l'occasion de dépenses énormes faites par beaucoup de communes absolument en pure perte ». M. Abrard, du Muséum d'Histoire naturelle, assure que «la proportion des échecs des sourciers est d'environ 80 p . 100 ».

Mais, dit-on, des résultats existent. Sans doute ; seu­lement les spécialistes les at t r ibuent au hasard ou au fait que certains sourciers raisonnent, comme les géo­logues, d'après des indices tirés de l'aspect et de la nature du sol ; il est d 'autre par t des cas, celui d'une nappe continue, par exemple, où un puits peut être foré en n'importe quel point avec des chances de succès. • Ne nous hâtons pas trop de condamner la radiesthésie.

Les exemples d'échecs ne prouvent pas l'inexistence absolue des phénomènes : il y a, en effet, des manifes­tations qu'on ne peut a t t r ibuer au simple hasard et qu'il reste à expliquer.

Le lièvre, par J O S E P H DE PESQUIDOUX, de l'Académie française [Les Annales).

LE lièvre fait deux par ts de sa vie : il dort tout le jour, il court toute la nuit. Il dort à sa manière, les yeux

ouverts, plutôt assoupi qu'endormi, sur pied au moindre soupçon, mais enfin se reposant. Il ne se dresse, il ne s'enfuit que levé, ou bien devant l'orage, épouvanté par le fracas e t ébloui par les éclairs, ou parce que les grêlons le flagellent et le blessent. L a nuit, il prend du champ, se promène, va manger, il jouit de l'horizon natal où le risque diminue à mesure que l'ombre croît. Dans ce monde vide livré à l 'animal, d'où l'homme s'est retiré, où l'on n'entend plus que des murmures naturels, il respire.

E t puis il se met en route de son pied silencieux sans je ter un cri e t visite au loin le pays. II refait le che­min de -la nui t d 'avant , choisissant les pistes lisses, les voies larges, les ferrées comme les autres, examinant de cè pas oblique qu'i l prend pour mieux voir. 11 aime à flâner, à muser ; c'est un méditatif que le spectacle dé la nuit muet te enchante.

Après quoi, il songe à manger. U est gourmand. Ce goût des mets savoureux T'incite à la hardiesse. Il ose approcher des maisons malgré les chiens. Le jardin l 'attire. Il s 'abat sur les carottes, les betteraves, les cljoux tendres, les peti ts pois surtout, qu'il dévore, feuilles, cosses et fruits, juste au moment où ils gonflent, quand l 'homme les at tend e t les réserve. E t puis, il passe aux champs. Il tond comme un ciseau trèfle, blé e t avoine, il les avale avec cet te rapidité de mastica­tion qui lui est propre. Il laisse la place nue, à la manière des brebis.

Une leçon d'arithmétique. Observation de l'inspecteur général (Bulletin de la Loire).

OB J E T de la leçon : étude de la multiplication de nombres de deux chiffres par 4. Chaque élève dis­

pose de petites baguettes découpées par la maîtresse dans des cartons de couleurs ; la collection grossit à mesure que l 'étude de la numération s'allonge. MUe N. fabrique ainsi, chaque année, 120 à 150 petits cartons pour chacune de ses 45 élèves, soit 5 000 environ. Cela remplace les bûchettes, avec un maniement aussi commode et un aspect plus agréable.

M 1 I e N. conduit la leçon tout entière en faisant ré­pondre les élèves collectivement. Mais ces réponses collectives sont données à mi-voix, lentement, parfaite­ment à l'unisson, et si bien qu'on voit sans peine que toutes les élèves y participent réellement sans que les unes conduisent et que les autres leur fassent écho.

L'exercice est dirigé jusqu'au bout avec une méthode et une discipline parfaites. Pour chaque addition d'un nombre répété quatre fols et pour l'énoncé de la multi­plication de ce même nombre par 4, les élèves effec­tuent réellement les opérations avec les cartonnets et disent tout ce qu'elles font : on pose seize cartonnets (d'abord un paquet de dix, puis six cartonnets isolés), on en pose seize autres, puis seize autres, puis seize autres ; on additionne les 6 + 6 + 6 + 6 cartonnets individuels ; on trouve vingt-quatre cartonnets ; on en réswvfi ouatre e t on écrit ce nombre ; et on groupe en

deux paquets de dix les vingt autres, e t on ajoute ces deux dizaines aux quatre dizaines déjà posées, etc., etc. On ne peut pas mieux suivre avec plus de rigueur et plus d'intelligence les instructions données sur l'analyse, la décomposition et la recomposition des nombres.

Les méfaits du surmenage, par le professeur MAURICE BOUCHER [Europe).

A l'usine, l'ouvrier taylorisé accomplit toujours les mêmes gestes et son travail peut être évalué avec

certitude. A l'école, on semble croire que l'élève soit capable, à toutes les heures de la journée, de comprendre, d'apprendre, de retenir. Le paysage pédagogique se déroule sans interruptions appréciables deux, trois heures de suite e t recommencera à courir après midi, souvent jusqu'au soir. Il faudrait la prompti tude et la sûreté de la gélatine sensibilisée, jointe à une mise au point toujours exacte, pour que s'enregistrent et se con­servent correctement les images. Or, ce que l'on enseigne ainsi aux élèves, c'est surtout l'habitude de l'inintelli­gence ou l'accoutumance à l'oubli. Ce ne serait encore que moindre mal si on ne leur enseignait en même temps la passivité.

L'effort par quoi la réceptivité devient active, et par conséquent efficace, ne peut être soutenu, dans de telles conditions, que par des cerveaux exceptionnels. Alors, l'enfant se dissipe pour se libérer, réaction spontanée de son besoin de vivre, hygiène instinctive, acte de dé­fense dicté par le corps. Et , quand la conscience fait taire en lui les appels de la nature, il s'habitue à l'idée que la science lui est versée, infusée, transfusée comme un fluide qui reste homogène. Les flacons sont alignés, l'entonnoir est mis, le maître passe e t verse.

H faut le crier, le répéter, le publier, l'afficher à tous les carrefours où se croisent les parents, les maîtres-et les faiseurs de règlements : on ne travaille bien qu'à loisir. Si nos enfants n 'ont pas de loisirs pour jouer, ils n'en ont pas davantage pour travailler, pour ce travail au nom duquel on a confisqué tous les instants de leurs journées. Nous parlons de culture, mais nous la détrui­sons par tous les procédés qui devraient la faire éclore. Nous sommes comme des cultivateurs qui tourmente­raient leur terre d 'un bout de l'année à l 'autre avec des charrues, des herses, des engrais, des phosphates, des irrigations e t des soleils artificiels, sans lui laisser le temps d'agir à son heure par la vertu naturelle d'une fécondité lente et silencieuse.

A. LACLEF.

POUR LES NOUVEAUX ÉLÈVES

L a m a m a n qui condu i t son jeune enfant à l'école pour la p remiè re fois ne m a n q u e que t rès r a r e m e n t de donner à l ' i n s t i tu t eu r de n o m b r e u x conseils, don t la p lupar t , il fau t b ien le reconnaî t re , sont complète­men t inutiles, les membres de l 'enseignement con­naissant leurs devoirs e t s achan t ce qu' i ls o n t à faire beaucoup mieux que les m a m a n s elles-mêmes dont l 'expérience laisse parfois à désirer.

Mais vous avez là une occasion excel lente de faire à vo t re t o u r quelques r ecommanda t ions : il faut n o t a m m e n t vous inquié ter d e savoi r si l 'enfant a bien déjeuné a v a n t de pa r t i r . H n ' e s t p a s r a re en effet de voir des enfants venir à jeun, à l'école, sous p r é t ex t e qu' i ls n ' o n t p a s d ' appé t i t le m a t i n , or, il ne faudrai t pas qu 'on agisse ainsi ; les enfants o n t t o u s besoin , .avant de se rendre en classe, d ' une nour r i tu re légère, mais subs tan t ie l le , c 'est-à-dire à base de sucre : café au lai t , cacao, chocolat , t a r t i n e s de confitures ou de beur re s aupoudré de sucre , e t c . .

I l convient aussi d ' a t t i r e r l ' a t t en t ion des m a m a n s sur le fait que les mat inées von t sembler longues à leurs enfants , car, à la maison, ils n e res ta ien t pas de hu i t heures e t demie à mid i sans manger , ou, s'ils ne mangea ien t pas , quelques b o n b o n s venaient parfois l eu r f a i r ep rendrepa t i ence . Pourquo i ne pas cont inuer ce t t e excel lente h a b i t u d e en leur d o n n a n t chaque m a t i n , au d é p a r t p o u r l 'école, t ro i s ou q u a t r e morceaux de sucre qu ' i ls c roqueron t à la récréat ion de d ix heures ? Cela leur p e r m e t t r a de récupérer les forces dépenséese t d ' a t t e n d r e sans dom­mage pour leur s a n t é l 'heure d u déjeuner.

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12 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES 25 sept. 37

| POUR LIRE EN CLASSE |

Renard, l'Ours et le vilain Liétart.

Vous allez entendre un récit du moyen âge. Il est • destiné simplement à vous amuser, et nous n'y cherche­

rons pas de leçon de morale, car, comme dans la plupart des contes de ce temps-là, les héros se font tour à tour les promesses les plus sacrées avec la ferme intention de trouver un moyen pour ne les pas tenir. Et cela les entraîne, ainsi que vous aller le voir, dans des luttes sans merci et des complications de toutes sortes.

Un certain vilain avai t hu i t bœufs à sa charrue , les meilleurs de t ou t le pays . E t le meilleur des hu i t s 'appelai t Rougeaud . Mais . le vilain lui avai t t a n t fait charr ier de fumier dans les champs, l ' avai t t a n t fait t ravai l ler p e n d a n t t ou t e la saison qu ' i l mai ­grissait, pe rda i t ses forces.

Le vilain, t r o u v a n t un jour qu'i l ne marcha i t pas assez vite, le p iqua de son aiguillon e t lui d i t avec colère :

— Que l 'Ours t e mange ! T u n 'es p lus bon à rien ! Que l 'Ours t ' e m p o r t e !

L 'Ours, qu i passa i t pa r là, en tend i t ces mots . —• Dieu soit loué ! pensa-t-il , j ' a i d e la chance !

Un bœuf pour moi t o u t seul ! I l courut vers le vilain en cr iant : — Dieu t e ga rde ! bel ami Lié ta r t ! Rougeaud

est à moi. Dételle-le vi te que je l 'emporte. Le vilain, épouvan té , eû t voulu n 'avoi r r i en 'd i t , il

savai t qu ' i l ne pouva i t se défendre contre T o u r s . I l a r rê ta son a t te lage e t d i t humblement , en pleu­ran t , que, s'il dé te la i t Rougeaud, sa journée serai t perdue, car les sep t au t res bœufs ne pour ra ien t plus t i rer la charrue , la te r re é ta i t t rop forte e t t rop dure .

— Sans faute , je vous le donnera i demain . Prê tez-le-moi ju squ ' à d e m a i n !

— Non ! d i t l 'Ours , t u ne l 'auras pas . J e n e suis pas si bête !

— Sire Ours, d i t L ié ta r t en pleurant , je ju re sur la tê te de Brunmar t i n , m a femme, de vous ramener Rougeaud, ici même, demain mat in .

— Alors, d i t l 'Ours, emmêne-le, donne-lui beau­coup de foin e t d 'avoine, làisse-le reposer. J e vou­drais qu ' i l fût p lus gras. J ' a i m é a u t a n t le mange r demain qu ' au jourd 'hu i . E n a t t endan t , je vais chercher au t re chose pour mon dîner.

E t il en t r a dans la forêt. Le vilain déte la ses bœufs, mais il n ' ava i t plus le

cœur au t rava i l . Us se plaigni t à Rougeaud. — A h ! Rougeaud , mon beau grand bœuf ! J e

t ' a i mis moi-même dans les pa t t e s de cet ours sans pi t ié qui te mangera demain . Son dîner me coûtera cher ! J ' é t a i s t r o p heureux ce mat in ! J ' a v a i s hu i t bœufs, j ' é t a i s le plus r iche vilain du pays , e t voilà que je suis en t r a in de t ou t perdre pa r m a faute .

Renard , caché dans un chêne creux où il s 'é tai t réfugié pour dépis te r des chiens qui le poursuivaient , en tend i t le vilain pleurer e t gémir. Aucun aboie­m e n t n ' a r r i van t plus à son oreille, il sor t i t de son creux, s'en v in t d ro i t au vilain e t lui d i t :

— Dieu te ga rde , vilain ! Qu 'as- tu donc à pleu­rer ?

— Sire, ce n ' e s t pas la peine de vous le dire, je ne gagnerais r ien à prendre de vous aide e t conseil.

— T u ne m e connais pas , vilain s tup ide , dit-Rena rd . Si tu me connaissais, t u saurais que je puis t 'a ider , même d a n s les plus difficiles circonstances ; tu saurais que j ' a i souvent de t o r t fait droi t , e t de d ro i t tor t , comme il conv ien t ; t u saurais que j e suis puissant e t de bon conseil; J e suis Renard 1

— Pa r tous les Saints d u paradis , êtés-vous vra iment R e n a r d 1. J ' a i souvent en tendu d i re de vous et bien e t mal . J e sais qu ' i l n ' y a pas plus rusé

ni plus - sage que vous ; donnez-moi un conseil f — J e veux bien. Racon te -moi de quoi il s 'agit ,

raconte-moi t ou t sans ment i r . , • — J e vous racontera i tou t , d i t le vilain. E t il lui raconta l 'histoire d e l 'Ours e t de R o u ­

geaud. Renard , en r iant , lui d i t : — Vilain, ne t ' i nqu iè te pas . T u garderas Rou­

geaud, e t même t u au ras l 'Ours. Mais je crains QUE tu ne m'en récompenses mal, car vilain men t volon­t iers e t ne pense q u ' à t romper .

— Ne croyez pas cela, d i t L ié ta r t . Si vous nie faites garder Rougeaud, vous pourrez prendre toiit ce qui m ' appa r t i en t .

— Donne-moi seulement ton coq Blanchet, r épondi t Renard .

— Sire, je vous appor te ra i d e m a i n ma t in Blan-chet avec quinze poulets bien gras . • -

— Écoute , d i t Renard , voilà ce qu ' i l faut faire. L 'Ours v iendra demain m a t i n t e demander : le bœuf que t u lui as promis. Toi , appor t e sous t o n m a n t e a u une hache bien aiguisée, bien emmanchée e t un bon couteau de boucher . Moi, je me cacherai,, e t q u a n d je verrai arr iver l 'Ours, je sonnerai dù : cor, je crierai, je hur lerai à en faire re ten t i r plaine ' 'e t bois. L 'Ours croira que ce sont des chasseurs e t t e demande ra de le cacher. T u lui d i ras de •s'éténdte-'••• dans ton sillon, et, q u a n d il y sera, tuTassomnïèra 's-à coups de hache . Ensu i te , t u lui couperas; la, gorge, avec ton couteau. F a i s : l e saigner, la v iande en s e r t meil leure. Laisse-le , là ju squ ' à la nui t , car, si le comte savai t que ' t u as t u é de son gibier, il confisque­ra i t tes biens e t t e ferait pend re . Quand là nuft sera tombée , t u v iendras chercher la bëté ; t u la' saleras pour la conserver en ton l a rd ie r ; . e t dé sa peau t u feras des courroies. Sois loyal ; pour' t o h coq, je t e rendra i Rougeaud e t t u au ras l 'Ours e i t ton lardier.

Le vilain remercia mille fois Renard , j u r a n t d e lui donner coqs, poules e t chapons a u t a n t qu' i l eh voudrai t . E t ils se séparèrent .

Rena rd en t ra dans la forêt. Le vilain ren t ra chefe lui en chan t an t .

Le lendemain, il se leva de g r a n d mat in , pr i t sfe-hache, son couteau, appela son garçon, poussa ses bœufs e t alla à son c h a m p .

I l commença i t à labourer , q u a n d l 'Ours a r r iva en cr iant :

— Détel le t o n bœuf ! Dételle-le ! Pourquoi I'as-tu a t te lé ? Vilain t r a î t r e I t u m ' a v a i s p romis de .ne plus le faire t ravai l ler ! ' \

T o u t d 'un coup, R e n a r d se m i t à sonner du cor,, si h a u t e t si fort qu ' i l en fit r e t en t i r la f o r ê t , et p u & il se mi t à crier, à hur ler comme un veneur QUI excite ses chiens, faisant à lui seul u n te l brui t que l 'Ours en fut épouvan té . I l oubl ia Rougeaud , et dft . t o u t bas à L i é t a r t : - •

— Lié tar t , quel est ce b ru i t ? — J e pense, d i t le vilain, que l 'équipage ducomtfe

Th ibau l t chasse, je l 'ai vu passer ce-mat in . .. ' — Lié ta r t , d i t l 'Ours, je t e t i ens qu i t t é de Rou T .

geaud si t u me laisses m e coucher dans ton sillôti e t si t u me recouvres de te r ré . P o u r l ' amour de :

Dieu ! je t ' e n pr ie , ne me dénonce pas ! Si l'on mé­prend , je perdra i m a peau .

— J e ferai ce que vous voudrez , d i t Lié tar t , maïs ne di tes rien, que personne ne vous en tende ! Le comte serait b ien aise de vous avoir .

L 'Ours s 'é tendi t dans le sillon, L i é t a r t le recou­vri t de te r re e t lui d i t :

— Fe rme les yeux m a i n t e n a n t , que je recouvre aussi t a tê te .

L 'Ours ferma les yeux . L ié ta r t , à deux mains , leva sa hache, la leva h a u t , visa e t déchargea un. coup furieux sur la t ê t e de l 'Ours . L e sang jaillit, et, en deux coups, la t ê t e fut brisée. Alors L ié ta r t enfonça son bon couteau dans la gorge d e la bê te et la fit saigner. Ensui te , il recouvr i t le cadavre d u mieux qu ' i l pu t , et r amena ses bœufs à la maison..

(A suivre.)

D'après L É O P O I . D C H A U V E A U , Le Roman de Renard. (Édi t ions sociales internationales.)

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2Çsepti37 H*K PARTIE GÉNÉRALE 1 ï

B U L L E T I N C O R P O R A T I F

I N T É R Ê T S M O R A U X ET M A T É R I E L S

PETITES LETTRES

D'UN JEUNE A UN PLUS JEUNE

B U N E collègue normalien sortant, vous allez faire vos premiers pas, non seule­ment dans la carrière à laquelle vous vous êtes préparé, mais encore dans une nouvelle J

Votre métier, vous le connaissez, imparfai­tement à vrai dire, mais; grâce à l'étude, aux con­seils, à- l'expérimentation, vous appliquerez et ^perfectionnerez assez rapidement les méthodes %et. procédés auxquels vous avez été initié. Même si tvous ne possédez pas, inné, le don d'enseigner, iil vous suffira d'être persévérant, dévoué et appli­qué pour devenir en quelques années un bon '^naître. Et cela est relativement facile.

Ce qui J'est moins, c'est de savoir, envisager et comprendre, dès le début, à la fois l'importance sociale de votre métier et les moyens d'occuper, alignement, la- place qui vous est dévolue, dans la vie du village où vous arrivez. Avant que vous soyiez personnellement connu, on suppose et on attend de vous de solides qualités profession­nelles, c'est entendu, mais aussi un certain -com­portement auquel on assigne des limites parfois étroites; une-attitude habituelle placée à mi-che­min Centre 4a froideur-distante et la familiarité.-

Précisons, voulez-vous ! Jeune homme, on vqus déniera souvent le droit de vous mêler aux plaisirs parfois bruyants de la jeunesse : jeux d*>cartes à. l'auberge, bal, vogues villageoises, etc.. Le respect qu'on vous porte à cause de votre profession sera amoindri si vous fréquentez habituellement et familièrement les jeunes gens dux\ lieu. Les mœurs rurales ont suffisamment ênolué^pourique vous- soit reconnu le droit de par-tn^iè samedi soir, fût-ce en « moto », mais encore faut*il''que votre tenue de motocycliste ne soit pas débraillée ou excentrique. Enfin, citoyen, on critiquerait votre participation à la vie politique

.particulière du village. Tous détails, qu'on pour­rait d'ailleurs multiplier, et qui ont leur impor­tance.

• A Quel esclavage ! » vous exclamerez-vous. Non pas. C'est plutôt le contraire. A rester sur le modeste piédestal où on vous a placé et qui vous assure un certain prestige, vous pouvez gagner un surcroît de liberté et votre tâche quotidienne peut

$n être facilitée. Distrayez-vous, oui, mais fuyez -les plaisirs vulgaires qui diminueraient votre considération et, par suite, votre autorité. Si vous en avez le temps, élevez jusqu'à vous les jeunes du village; ne vous abaissez pas jusqu'à eux. Nos paysans, dont le robuste bon sens est légendaire, aiment ceux qui sont près d'eux par le cœur, mais qui, en même temps, leur sont supérieurs par le savoir ou l'intelligence ; le plus populaire des maîtres n'est pas celui qui partage entièrement la vie des villageois, dans ses manifestations les moins nobles.

Ayez des idées politiques, philosophiques où syndicales, mais évitez de descendre dans l'arène locale où des clans s'affrontent et non pas des doctrines. Causez et discutez avec tact et côurloi-

t n*M n f i n e

semble, mais maintenez-vous au-dessus des ques­tions de personnes et.des conflits d'intérêts.

Dans vos plaisirs, dans vos idées, dans votre vie, restez donc au village^ indépendant sans être distarit. C'est un principe général et l'on ne peut d'ailleurs poser de. règles plus précises, la men­talité de nos campagnes'étant variable suivant les régions. Aussi, en cette matière, il faut beaucoup de réflexion, de jugement, d'esprit de . finesse, pour tout dire; afin de savoir comment vous rem­plirez le mieux votre rôle social, comment vous « réussirez » dans le poste que l'administration vous attribue.

Un fait authentique montrera jusqu'à quel point peut et doit aller ce souci de a.réussir ». Un norma­lien sortant, débutant il y d un peu moins de dix ans, pendant celte période de « vaches grasses » où chacun (sauf le petit fonctionnaire) gagnait largement sa vie, avait discerné, au cours de plusieurs conversations, ., que la plupart des gens de son entourage, rural tenaient en haute estime tous ceux dont le ^travail était grassement payé et dédaignaient ceux dont le, gain était mo­deste. Il en conclut, avec raison, croyons-nous, que révêler la modicité de son traitement (703 francs par mois) pourrait nuire à son prestige et, par suite, à son autorité. De tels scrupules générale­ment ressentis, une prudente réserve dans la tenue, la conduite et Us propos servent les maîtres et partant l'école. Lès débutants ont tout intérêt à le savoir.

' ' F É L I X F E R L E T .

LES CLASSES INTERCOMMUNALES DE SCOLARITÉ PROLONGÉE

ON a prolongé la scolarité jusqu'à quatorze ans. Parfait . Dans les vil les, par suite du chômage des adultes , le marché du travail étai t fermé pour les tout jeunes, ou bien

ils devenaient d'indésirables concurrents pour leurs aînés. D a n s les campagnes , la mesure pa­raissait moins urgente. Mais, avec les adoucisse­ments apportés , considérant l'esprit discipliné quoique rusé des ruraux, on acceptera la régle­mentat ion , qu i t te à la transgresser, quand on le pourra.

M. le ministre a demandé à ses collaborateurs de lui faire parvenir des suggest ions quant à l'organisation des classes de scolarité prolongée. D'excel lents articles ont paru dans les colonnes de ce journal, re lat ivement a u x emplois e t aux programmes.

Mais, pour que la loi sur l'obligation scolaire jusqu'à quatorze ans ait sa pleine efficacité, pour que les classes de scolarité prolongée rende.it des services, faut-il encore que les enfants puis­sent les fréquenter! Se préoccupe-t-on de cela en haut lieu ? C'est que des difficultés surgissent. Je ne veux, dans CET article, qu'en retenir une, e t de tail le : la quest ion des locaux et du maté­riel.

JUSQU'ICI , les municipal i tés des chefs-lieux de canton acceptaient , sans trop murmurer,

s l o n c J Û I I P C l ^ r t i î i H z ' c n n n p i D i i P c n t Hànc loiirc Pniip«

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,14: -O—O—O- J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S 25 sept. 37

complémentaires , les enfants extérieurs à la commune . Depuis quelques années, devant l'afflux des élèves — afflux causé surtout par la Crise e t la difficulté de trouver du travail pour les enfants e t les jeunes gens — elles s e sont émues . Des classes nouvel les ont parfois é té créées. Souvent , la clientèle de ces classes venai t exc lus ivement de l ' e x t é r i e u r , — une seule classe suffisant pour les é lèves du chef-lieu de canton.

Certaines municipal i tés ont ins t i tué un con­cours à l'entrée du C. S. 2 e année ou du C. C. C'est ce qui s e fait depuis longtemps à Paris. Seulement , à Paris, les débouchés sont extrême­ment nombreux. Un enfant gui ne p e u t p a s ren­trer au C. S. 2 e année ou au C. C. p e u t s'inscrire à l 'un des mult iples cours de préapprentissage, ou à l 'une des mult iples écoles professionnelles que la ville ou la Chambre de Commerce m e t t e n t à s a disposi t ion.

Mais, en province, que deviennent donc ceux qui ont été évincés du concours ? S'ils ne trouvent pas à s e placer dans une profession, ils sont obli­g é s de redoubler la classe du certificat ou la classe d u C. S. 2 e année, su ivant le cas.

Quelques-uns, év idemment , p e u v e n t trouver un profit à ce redoublement . Mais, comme seule a joué la question de nombre, d'autres p e u v e n t être contraints à demeurer dans une classe qu'ils ont parfai tement suivie e t refaire des choses qu'ils avaient parfa i tement assimilées. D'où une année morne qu'il leur tarde dé voir s'achever, Le maître n'a guère, d'ailleurs, à s e féliciter de c e t é tat de choses, surtout celui de l'école à classe unique. Il ne peut ajouter une division à celles, mult iples , entre lesquelles déjà il se débat , l i donnera donc, par-ci par-là, un devoir à ses cer­tifiés, les util isera comme moniteurs e t , le plus souvent , souffrira de leur ois iveté . . . ou de' leurs fantaisies . Pour les enfants qui passent le C. E . P . à douze ans , une telle s i tuat ion peut durer deux années .

Échec de la scolari té prolongée.

D' A U T R E S communes cheïs- l ieux de canton peuvent agir autrement. Elles accepteront

exc lus ivement les enfants d e leurs ressort issants , l e s autres, bons o u mauvais,' devront demeurer dans leurs pet i tes écoles. 11 y a là 'quelque chose d'intolérable. E t , cependant , que, répondre à une munic ipal i té qui n'a p a s de place ou ne veut pas en avoir, qui e s t i m e que ses contributions ne d o i v e n t pas servir à acheter du matériel , à entretenir d e s locaux, à payer d e s indemnités de logement à cause d'enfants qui n e s o n t p a s les s iens ? OH peut traiter de pingres .et d'égoïstes de te ls administrateurs : on ne peut s 'empêcher d e cons ta ter que certaines c o m m u n e s o n t de grosses charges e t les voisines aucunes . Je suis bien é t o n n é qu'il n*"y a i t pas eu, jusqu'ici p lus d e réclamations. J e su is bien sûr, pourtant , que la quest ion v a sô poser dans bien des endroi ts , pour les classes de scolarité prolongée. E t je crois qu' i l serait b o n , dès maintenant , d'adopter une solut ion ident ique pour t o u t e la France . Ou m e t t r e les Cours complémentaires e t les c lasses de scolarité à la charge d é l 'État , ce qui paraît imposs ib le e t peut -ê tre peu désirable — pour l e m o m e n t , tout ait moins — ou obliger les com­m u n e s intéressées à participer su ivant le chiffre de leur populat ion à l 'entretien d u G. S . 2», du G. C. ou de la classe de scolarité du cheMîeu de canton ou du centre proche. Qu'elles n e vien­nent pas arguer qu'elles n'envoient pas d'élèves à ces é tabl i ssements . Aucun ne s 'y est fait ins­crire peut-être ce t te année, ni Tannée dernière :

qui peut dire si, dans d e u x ans, un père de famil le n'aura pas l ' intent ion d'y envoyer ses enfants ? On emploierait un s y s t è m e analogue à celui dés Caisses de compensat ion où les patrons payent m ê m e quand ils emplo ient des célibataires.

Ainsi, les munic ipal i tés des communes où s e trouvent des C. S. 2* année, des G. G.*Ou des classes de scolarité prolongée regarderont moins à installer où à entretenir des classes nouvelles , des ateliers d e t r a v a u x manuels , d e s terrains de j e u x t à louer des champs d'expériences, à rétri­buer des maîtres pour les enseignements auxi­liaires {langues v i v a n t e s , par exemple) .

La scolarité prolongée pourra être donnée dans de bonnes condit ions e t nos C. C. dont la v o g u e est considérable , en raison des résultats acquis par les mult ip les efforts de maîtres dévouéls qui travail lent dans d e s condit ions souvent défectueuses , sat isferont mieux encore une client tèle toujours plus nombreuse e t plus avide de perfect ionnement culturel e t d'initiation profes sionnelle. t

' J .D. Instituteur {Seine-et-Marne).

LA VIE SCOLAIRE

P R O P O S D E T A B L E

Décor: Une salle à manger, bourgeoise. • Personnages : Monsieur, Madame et leur fjiÀs

Totor ( IO ans). . . ;* . 1 I

MONSIEUR. — C'en e s t assez , Totor . D e p u i s le c o m m e n c e m e n t d u d îner , t u as cassé u n verre, t a c h é l a n a p p e , m i s à p lus ieurs reprises t e s d o i g t s d a n s le p l a t e t v o i c i q u e , pour comble , t u t e m o u c h e s d a n s t a s erv i e t t e . ,

MADAME . — C'est p a r propreté , , l e ctiëiî ! I l a horreur d e l a m o r v e à ù n e z et, c o n i m é .il a perdu s o n m o u c h o i r , i l a u t i l i s é c e q u i lui e s t t o m b é sous l a m a i n . N ' e s t - c e p a s , trésor ? '

ToTOR. — V o u i , m a m a n . / • . , MONSIEUR. — É c o u t e , E u g é n i e , t u RN'èxas-

pères . J e n e p u i s u n e s e u l e f o i s réprfrtiaiKlèr t o n g a r n e m e n t d e fils s a n s q u e t u n e t r o u v é s m i l l e e t u n e e x c u s e s à s e s so t t i ses . Perdu s o n m o u c h o i r ! D n e m a n q u a i t p l u s q u e cela. T o u s m e s honora ires p a s s e r o n t à lui fournir d e s torche-nez . C'est a u m o i n s l e d o u z i è m e q u i dis­para î t ce t t e s e m a i n e . J e v o u s prév iens , m a d a m e , qu'il, m e s e r a i m p o s s i b l e d 'équi l ibrer m o n b u d g e t s i u n pareil g a s p i l l a g e s e . p r o l o n g e .

. MADAME, pleurant. — J ' e n é t a i s sûre. C'est e n c o r e à m o i q u e t u t ' e n prends . D e p u i s n o t r e m a r i a g e , t a n e m ' a s j a m a i s p a r i é aussi d u r e ­m e n t 1 „ r;

I I

(Profitant de Y inattention générale,, Totor a plongé sa mainjusqu*au coude dans la crème fouettée. Main­tenant il suce successivement ses doigts, du ponte à V awricntavre, tout en se barbouillant consciencieuse­ment }

MONSIEUR, apercevant te manège, — E n f a n t dégénéré , h o n t e d e m a race , goinfre , j e l e r e ­n i e \

(Totor reste impassible. Monsieur, au convoie de la colère, lui envoie une gifle particulièrement sonore:)

TOTOR. — H i ! h i ! o o o h 1 h i ! h i ! e t c . . (Afw-sigue bien connue.)

MONSIEUR. — C'est i n t o l é r a b l e ! Imposs ib l e H supporter p l u s l o n g t e m p s 1 V a i s m e coucher 1 fil se lève de table.')

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25 sept. 3 7 - o - ^ - ~ - o , - o . - ~ - < > - ^ o . PARTIE GÉ

M

MADAME. — U n ins tant , m o n ami . L ' ins t i tu -terir d e T o t o r a écrit u n e p e t i t e n o t e d a n s le cahier d e l 'enfant. T u d o i s e n prendre conna i s ­sance e t signer.

MONSIEUR, lisant. — « J 'a i le regret d'infor­mer les parents de Totor d e la d é t e s t a b l e c o n ­d u i t e d e c e t é l ève qui , m a l g r é d e s a v i s répétés , cont inue à donner le m a u v a i s exemple , nu i sant ainsi à l ' éducat ion e t à l ' ins truct ion d e s e s c o n ­disciples . » — C'est o n p e u fort ! Parler a ins i d e m o n fils, m o n fils à moi , m o n p e t i t T o t o r , s i d o u x , s i b ien é levé . J e v a i s faire savo ir à c e m o n ­sieur qui j e s u i s : u n h o m m e respecté e t respec­t a b l e , h o n o r é e t honorable, , u n parfa i t m o d è l e p o u r s e s c o n c i t o y e n s !

j (Attitude et ton de Napoléon quand il commanda: .» Qu'on fasse donner ta Garde, fr)

'-• MONSIEUR. — Q u ' o n a p p o r t e m a p l u m e !

(La suite à imaginer sans avoir besoin de se creuser les méninges.)

L. R O L L A N D .

LE SPORT RURAL ET L'ÉCOLE

C H A C U N SON MÉTIER

LE S réalisations et les projets du Gouver­nement concernant l'éducation physique ont été l'objet de commentaires variés, tant dans la presse d'information que dans

les organes sportifs. De tous côtés, surgissent des critiques ou des suggestions au sujet des cadres 'Susceptibles de diriger le mouvement. ' / / P l u s i e u r s émettent l'avis que les moniteurs militaires, les gardes mobiles, les gendarmes

; pourraient aider utilement l'instituteur tant, au cmoment de la leçon d'éducation physique que Idans l'organisation d'une société sportive post-scolaire.

Il hé saurait être question, ici, de diminuer les mérites d'agents militaires dont le dévouement è|t; connu de ' tous ; mais les vieux maîtres, les rescapés de la guerre se rappellent encore l'expé-Jîencç tentée; en 191? et 1920. R e n d u s à. leur école depuis quelques jours à peine, ils' recevaient Ta visite d'un militaire,. gradé ou non, qui, tout aussitôt, proposait de venir une ou deux fois par semaine donner aux élèves la leçon d'éducation physique.

A cette époque, le chef de service départemen­tal disposait, de nombreux moniteurs, mais, à la vérité, peu de maîtres acceptèrent la collabora­tion qui leur était offerte : les anciens combat­tants venaient de subir une trop rude et trop longue- épreuve pour accepter la militarisation de l'école et de l'enfance.

Sans doute, après 1870, on avait connu les bataillons scolaires et les fusils de bois, et ces derniers s'alignaient précieusement au râtelier •pour lequel on avait ménagé, en classe, la place d'honneur.

Que donna, pratiquement, le maniement d'armes factices par des bras enfantins ?

Aujourd 'hui, ceux qui vont chercher leurs exemples chez Hitler ou Mussolini ont beau dire qu'en Al lemagne, en Italie, on travaille l'enfant — à partir de sept ans — pour en faire un soldat, ce spectacle nous procure plus de tristesse que d'admiration.

A u x hommes d'armes, laissons la préparation militaire proprement dite et même, si c'est néces-

ÎRALE N°, I . 1 5

saire, l a préparat ion, prémilitaire. L'Université , dans son rôle tradit ionnel à'aima mater, se doit de faire le reste.

L'expérience Dézarnaulds , qui a été exécutée dans trois départements français, prouve d'ail­leurs que les inst i tuteurs sont aptes — si on leur e n donne les m o y e n s •— à forger des corps sa ins en m ê m e temps que d e s esprits sains.

L. MAILHOL.

ON SOUHAITE... . . . D e s r é a l i s a t i o n s .

SI l 'on c o m p r e n d à la rigueur que les ques­t ions qui en tra înent d e s conséquences budgéta ires soient , pour le m o m e n t , diffi­c i les à résoudre d'une manière définit ive,

U e n e s t d'autres, a u contraire, qu i p e u v e n t être e x a m i n é e s e t recevoir u n e so lut ion favorable .

R é f o r m e de l ' ense ignement à peine é b a u ­chée . — Mode de nominat ion depuis l o n g t e m p s d iscuté . —- B a r è m e s à uniformisés . — Conseil d é p a r t e m e n t a l à reformer. — Comité consul ta ­tif à légal iser e t préciser. — R é c o m p e n s e s honori­fiques e t pe ines d i sdp l ina i re s à reviser. — S t a t u t d e s d irecteurs e t ad jo in t s à déterminer p lus net­t e m e n t . — Obl igat ion scolaire à c o m p l é t e r o u p l u t ô t à r e v o i r . — R è g l e m e n t s scolaires à refondre s o n t p a r m i ce l les- là e t devra ient retenir l 'atten­t ion d e s pouvo ir s publ ics .

S u r c h a c u n e d'el les , le Journal des institu­teurs a u n e c o n c e p t i o n qu'i l défendra e n t o u t e indépendance . S o u h a i t o n s que Chambre e t S é n a t , après d e l o n g u e s v a c a n c e s s 'a t te l l ent à d e s pro je t s t o u j o u r s r e m i s à d e m a i n , b ien qu ' i l s a p p e l l e n t u n e p r o m p t e réal isat ion.

V i v e l a b e u r ! Mess ieurs l e s Par lementa ires .

P. B.

LE TRAIT D'UNION CORPORATIF

(Le Trait d'union reproduit toutes les opinions sans prendre parti pour aucune.)

Chez les instituteurs.

«... Le J.O. a posé récemment plusieurs question au sujet des leçons particulières. E n ver tu de quelaecret , arrêté ou règlement peut-on interdire à un instituteur de donner des leçons particulières à un ou plusieurs élèves dans une salle de classe ? Jamais il n 'a été répondu net tement à cet te question. Nous voudrions bien être complètement éclairés ? » (J. P.)

Chez les Institutrices. «... Quand des cours secondaires sont transformés

en collège, la règle est de conserver, comme institu­trices, dans le nouvel établissement, les maîtresses primaires qui fonctionnaient dans l'ancien, e t ce n*est que justice, semble-t-il. Cédera-t-on à des considéra­tions extra-professionnelles pour rompre avec cette règ le? . . . (M»° Ci T.}

Chez les retraités.

»... Pourquoi ne pas profiter du retour à la loi du 14 avril 1924, pour placer tous les retraités sur le même pied d'égalité ? Il ne doit pas y avoir deux façons de compter les services, mais une seule : ceux-ci doivent s 'étendre, pour les u n s e t les autres, de l 'âge de dix-huit ans à la date d'effet de l'admission à la retraite.. . » (B. S.)

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16 . .o.o o- JOURNAL* vDBSîTNFSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES 25 sept. 37

Chez tes adjoints dès C. C.

«... Un récent arrêt du Conseil d 'É ta t a donné gain de cause à une maîtresse de.C. C. nommée dans ce cours avan t de remplir les conditions d'âge et de services. Cette maîtresse, a dit la Haute-Assemblée, 'devait être inscrite sur le tableau de classement, mais sî, en pareil cas, l'inscription au tableau doit être effectuée, il

s'ensuit que le droit à la promotion d'échelon ne peut être contesté, sinon les mots n 'ont plus de sens... » (N.e.) -, -

Chez les secrétaires de mairie.

«... Un Conseil général a émis le vœu que les départe­ments soient appelés à contribuer au paiement des secrétaires de mairie. Pour nous, ce n'est pas la vraie solution. Tous les t ravaux que font les secrétaires ont pour objet l ' intérêt public, et, du moment que cet intérêt est en jeu, c'est l 'É t a t lui-même qui doit payer les fonctionnaires dont la fonction consiste précisément à assurer un service public... » (S.-A.)

Chez les secrétaires d'I. A.

«... Il n 'y a aucune relation entre le t i t re de profes­seur-adjoint d 'E . P . S. et Gelui de secrétaire adjoint d'inspection académique, .et ce serait une faute d'en établir une ; celle-ci rejaillirait, sur les secrétaires dont le classement resterait ce qu'il est au lieu d'être le même que celui des soùs-chefs dë bureau au minis­tère... » (T.)

P A U L B R É C Y .

CARNET DU MILITANT

LES TRAITEMENTS Les Congrès professionnels, dont nous commencerons

lé compte rendu dans le n° 2 du Journal des Instituteurs, ont quelque'peu stimulé l 'activité corporative et syndi­cale. C e s assises ont habituellement pour résultat de mettre, en évidence les questions « cruciales » : elles ont, cette,année,: remis au premier plan la revalorisation des traitements.

Les représentants de la. Fédération Générale des fonctionnaires avaient d'ailleurs, dès le 6 juillet, posé au président du Conseil la question de l 'adaptation des traitements au coût de la vie,' et, lé 20 juillet, le Cartel des Services publics avait à son tour fait une démarche dans le même sens auprès dé M. Châutemps.

Aux uns et aux autres, le président du Conseil « a rap­pelé, le programme et la raison d'être de son gouvernement à qui incombe la lourde tâche de rétablir l'équilibre du budget et de la trésorerie ». « Il lui serait, dit le communiqué officiel, impossible d'envisager des problèmes de cette nature en l'absence du Parlement ». >.

Le Cartel a tenu depuis à' bien préeiser qu'il deman­dait « qu'une nouvelle indemnité uniforme pour tous soit accordée aux fonctionnaires de l 'É ta t et des ser­vices publics, en précisant qu'en tout é ta t dë cause le traitement de base des petites catégories, des débu­tants e t des jeunes ne devrait pas être inférieur à 12 000 francs. » La Fédération générale des fonction­naires et le Comité national de la C. G. T. ayant engagé une action analogue, le Congrès du Syndicat national des instituteurs a pris position à son tour et a voté à ce sujet la résolution suivante à son Congrès d'août ;

Le Congrès, traduisant les graves préoccupations que cause actuellement aux instituteurs et institutrices la hausse incessante du coût de la vie : .

Déclare qu'il est absolument impossible au personnel de renseignement primaire, particulièrement aux débu­tants, dont les émoluments dépassent à peine 900 francs par mois, de vivre avec les traitements actuels, même ma­jorés de l'indemnité provisoire allouée depuis avril...

Affirme la volonté des instituteurs et institutrices d'obtenir très promptement l'élévation de cette indem­nité dans les conditions exposées récemment par les représentants du Cartel des services publics au chef actuel du gouvernement...

Le Congrès a exprimé d 'autre par t son désir de voir reclasser les instituteurs dans l'échelle des fonctionnaires :

Le Congrès,: rappelant les protestations antérieures élevées par le Syndicat national contre le déclassement

dont les instituteurs ont été victimes lors de l'établisse­ment des dernières échelles de traitements...

Tient à souligner que, depuis le vote de la loi du 31 dé­cembre 1932, l'accès aux cadres de l'enseignement pri­maire n'est plus permis qu'aux possesseurs du B. S.ou"a" défaut du baccalauréat : . Déclare en conséquence, delà manière, la plus formelle,

que, dans la classification à intervenir, le corps de l'ensei­gnement primaire doit, dans son ensemble, sans qu'on puisse envisager sa division en catégories, être placé au même rang que les fonctionnaires pourvus obligatoire'-' ment des.mêmes titres au moment de leur entrée dans leurs administrations respectives

Il est à craindre que ce juste reclassement, qui néces­siterait une augmentation de crédits évalués par nos" militants à deux milliards par an, demeure longtemps encore à l 'é tat de revendication.

Quant à la nécessité de revaloriser les traitements en raison de l'élévation du coût de la vie, on y fera t rès 4

vraisemblablement face par l'octroi d'une allocation supplémentaire à peu près uniforme pour tous les fonci

• tionnaires. - • — Le gouvernement cherchera à mettre le temps de son

côté en promettant satisfaction dans le budget de 1938J Les fonctionnaires, eux, paraissent décidés à obtenu? satisfaction dès la rentrée d'octobre. Charles LACRENTJ secrétaire de la Fédération générale, écrit, en effet dans ja Tribune :

« Si nous sommes vraiment dans une période où de méthodes raisonnables ne permettent plus d'aboutir à de solutions acceptables, ' nous' tirerons la seule conclusion, possible : Seuls les moyens de force réussissent. E t il n'esÈ pas besoin de souligner où cela nous mène, et la crise-' sociale et politique qui peut eh résulter. »

LES RETRAITES 'i S Des pourparlers, engagés depuis plusieurs semaines,

ont abouti le 15 juillet dernier à la constitution d'unie Cartel des Retraités des Services publics, ne groupant"^ que des Fédérations adhérentes à la C . G . T.,'chêhliri6ts« retraités des chemins de fer, tabacs et al lumettes^ travailleurs de l 'É ta t , fonctionnaires et Eédérà|ionf générale des retraités. Le secrétariat est confié à Murthé) Pichorel ; la trésorerie k-Thèv.enard. -v: S:j

Le lendemain de sa constitution, les délègues ctê ce? Cartel étaient reçus par M. William Bertrand^ jsqusf:, secrétaire d 'É ta t à la Présidence 'du Consèilf'et IUK exposèrent les revendications pressantes des retraités; à savo i r : ' - -'• 7 ' . " '•'»'• :

1°. L'.accéléralion .de. la revision des, pensions par.umv, augmentation des effectifs chargés dë ce service, notam­ment à l'Education nationale. La loi de Finances du 31 décembre 1936 prescrit que le travail doit êtreternUné le 31 décembre 1937. . . . .^ . . • . ••V.- . - -- ,^^S^

2° Le versement d'une allocation d'attente, qui serait ' , remboursée par les retraités sur les arrérages au moment! de la délivrance du nouveau livret. La promesse en avait î été faite précédemment par M . LÉON BLUM.

3° Le dépôt, dès la rentrée des Chambres d'un projet de loi reprenant les articles disjoints par le Sénat, selon, l'engagement pris par M . LÉON BLUM. —

4° L'attribution d'une indemnité de vie chère, analogue' à celle votée en mars dernier en faveur des fonctionnaires en activité;

Le 26 juillet, chez le ministre des Finances, M. GEORGES BONNET, l 'entretien a porté sur les quatre points indiqués ci-dessus, et, le 5 août, M. GEORGES BONNET donnait au Cartel les précisions suivantes :

1 ° Quatre cents auxiliaires supplémentaires et un cert 1

tain nombre de titulaires seront employés pour accélérer la revision des pensions. ;

2° Partisan personnellement des allocations d'attente, le ministre relate les objections présentées par ses services, ce à quoi la délégation répond que le versement d'une somme forfaitaire et égale pour tous réduirait les diffi­cultés.

3° Le ministre des Finances, n 'ayant pas eu le temps d'étudier le projet complémentaire sur les retraites, reverra le Cartel avant la rentrée parlementaire.

4° Il a l'intention d'améliorer, dans le budget de 1938. la situation des petits retraités.

Le Congrès de la Fédération générale des retraités est fixé au vendredi 9 et samedi 9 octobre. ;

A N D R É G A N N E . '>

L a r e p r o d u c t i o n e t l a t r a d u c t i o n d e s a r t i c l e s d u J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S s o n t i n t e r d i t e s a u x p u b l i c a t i o n s f r a n ç a i s e s e t é t r a n g è r e s q u i n ' o n t p a s u n t r a i t é a v e c l a S o c i é t é d e s g e n s d e l e t t r e s .

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25 sept. 37 P A R T I E S C O L A I R E N ° I y - 0 - - 0 - 0 » 0 — 0 - 0 -

O.XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

' P R O G R A M M E S D ' E N S E I G N E M E N T * I 4 N. B.

2

POUR L'ANNEE SCOLAIRE 1937-1938 La madère de nos cours (revisions comprises) est repartie sur quarante semaines scolaires 4

1 , - 9. <>.XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXVWXXXXXXXXX

ÉDUCATION MORALE, CIVIQUE ET SOCIALE

S E P T E M B R E - O C T O B R E . — L a vie scolaire et la soli­dar i té enfant ine. — î . L a rentrée joyeuse et sérieuse (I. C. : l 'école, service public .d 'éducation na t iona le ) .— 2 . N o t r e belle école, v ivante et joyeuse (I. C. : l 'école, maison c o m m u n e des enfants) . — 3 . A belle école, bon écolier (I . C. : la loi des écoliers, l 'obl igat ion scolaire). — 4 . Bons camarades , bons amis (T. C. : les règ lements scolaires et les sociétés scolaires). — 5 . A bon maî t r e , bon élève (I. C. : la fonction d ' i n s t i t u t eu r public) . — 6 . A bon écolier, bon ouvr ier et h o n n ê t e h o m m e et bon citoyen (L C : l 'organisa t ion de l 'éducation publ ique) .

N O V E M B R E - D É C E M B R E . — La vie familiale et la sol idari té domes t ique . — 7. L a Toussaint : pensons à nos mor t s , honorons nos ancêtres (I. C. : la pa­ren té et la généalogie). — 8.- Aimons nos grands-pa ren t s , respec tons les vieil lards (I. C. : l ' é ta t civil). — 9. L e b o n h e u r de v ivre en famille (I. C. : Je ma­riage e t les r appo r t s en t re époux) . — 10 . L a joie d ' ê t re u n bon fils ( I . C. : les r appor t s des pa ren t s et des enfants : l ' au tor i té paternel le) . — 1 1 . Le bonheur d 'avoir des frères ,et des s œ u r s (I. C. les r appor t s des frères e t des sœurs , l 'hér i tage) . — 12 . I l faut organiser la vie familiale (I . C. : la propr ié té fami­liale, le cadas t re e t le code civil). — 13 . J o y e u x Noël, les douces fêtes familiales (I. C. : les relat ions épis-tolaires, les P . T. T.) .

J A N V I E R . — La vie locale et la solidarité commu­nale. — 14 . Nous sommes des enfants bien élevés (I. C. : le d o m a i n e publ ic , les t r a v a u x publics) . — 15. Ne ma l t r a i t ons p a s les a n i m a u x (I. C. : le garde c h a m p ê t r e et les g e n d a r m e s , la police). — 16. Res­pec tons la propr ié té d ' au t ru i {I. C : le juge de pa ix , la jus t ice civile). — 17. Respectons la propr ié té pub l ique (I. C. : l 'organisa t ion et l 'adminis t rat ion municipales) . — 18 . La collaboration, la solidarité à la ville e t au village (I . C. : lés œuvres sociales à la ville et au village).

F É V R I E R - M A R S . — La vie na t iona le et la solidarité française. — 19 . L a na t ion française (I. C. : le suf­frage universel e t la représenta t ion nat ionale) . — 2 0 . L a pa t r i e française (I. C. : l 'organisat ion admi­n i s t ra t ive d e la F rance ) . — 2 1 . L a républ ique fran­çaise (I . C..: la devise républicaine) . — 2 2 . L a soli­da r i t é na t iona le : les services (I. C. : la vie poli t ique, une réun ion pub l ique ) . — 2 3 . L a solidari té na t io­nale : les charges (I . C. : les contr ibut ions directes et les i m p ô t s indirects) . — 2 4 . L a défense nat ionale : le service mil i ta ire ( I . C. : le service militaire). — 25 . L a guerre et la p a i x (I . C. : la défense nat ionale et les charges mili taires). — 26 . Joyeuses Pâques de la p a i x : la F r a n c e et l ' human i t é (I. C. : la vie in te rna t iona le et l 'organisat ion internat ionale , la S. D . N . ) .

A V R I L - M A I . — La vie sociale et les droi ts et de­voirs du ci toyen. •— 27: Le t ravai l et les t ravai l leurs à la ville et au village (I. C. : la vie ouvrière et la législation ouvrière) . — 2 8 . L ' en t r ' a ide et la solida­rité (I. C. : les organisa t ions de prévoyance sociale). — 2 9 . E t r e jus te , c 'est ê t re p r o b e , honnê te (I. C. : la jus t i ce civile e t criminelle). — 30 . E t r e jus te , c 'est n e dire du ma l de personne (I. C. : la l iberté de paro le et de la presse) . — 3 * . E t r e juste, c 'est être modes te 'jT. C. : l 'égali té des droi ts) . — 32 . E t r e char i table , c'est ê t re bon envers t ou t le monde (I. C. : les œuvres d 'ass is tance sociale). — 33 . E t r e chari­table , c 'est ne p a s ê t re égoïste (I. C. : la Ligue des Droi t s de l 'homme) . — 34 . I l faut être un associé jus te , bon et généreux (I. C. : la liberté d 'association, jes ligues, les par t i s ) .

J u i n - j u i l l e t . — La vie h u m a i n e et les droi t s et devoirs de l 'homme. — 3 5 . U faut être un bon ani­mal humain (I . .C. : l 'hygiène et la s an t é publique, les loisirs et les sports) . — 36 . I l faut ê t re un bon et vrai civilisé (I. C. : La Déclaration des Droits de * 7 8 9 ; p réambule et ar t : 1, 2, 3 , 15, 16). — 3 7 . I l faut ê t re un être raisonnable (I. C. : La Déclaration des Droi ts de 1789, a r t . 5, 6, 7, 8, 12, 13, 14). — 38. I l faut ê t re un garçon (et un homme) franc et sincère (I . C. : La Déclarat ion des Droi t s de 1789, ar t . 4, 9, 10, i i , 17). — 39. I l faut ê t r e un garçon (et un homme) courageux (I. C. : La Déclarat ion des Droi ts de 1793) . — 40 . I l faut être digne du nom d 'homme (I. C. : les codes et les mœurs) .

t m u m i i H i n m i t i i i

LANGUE FRANÇAISE

C E N T R E S D ' I N T É R Ê T

rentrée. L'école. — 2 . Vendanges et se-3. Le visage de l ' au tomne . — 4 . La

— 5 . L'armist ice. — L 'a rb re . L a forêt. —

9 . Sous la l ampe . L a

1 . La mailles. -Toussaint . L a fête des mor t s 6. Vent . Pluie. Nuages . — 7 8. La famille. Les pa ren t s . — veillée. — roc ha neige. Ski. Plaisirs d'hiver. ' 11 . L 'h iver et-ses détresses. —- r 2 . N o ë l — 13 . Les étrennes. Les jouets . — 1 4 . Vêtements et chaussures. — 15. Le chauffage. Les charbonniers . — 16. Les repas. La cuisine. — 17. Les amis du foyer. Chien et chat . —- 18. Maladies e t médecins. — 19. Hygiène et san té . — 2 0 . . Voici le p r in temps ! Les fleurs. — 2 1 . Le re tour des hirondelles. Les oiseaux. — 22 . L a fête au village. — 2 3 . T r a v a u x d e p r i n t e m p s . -— 24 . Voilà le facteur ! Le t t res et jou rnaux . '— 2 5 . Livres et bibliothèques. — 26 . L ' eau . Sources et rivières. — 27 . Les h a b i t a n t s des eaux. L a pêche. — 28 . Les an imaux sauvages . — 2 9 . -La ferme et la basse-cour. — 30 . Une visite dans les magasins . — 3 1 . La fête des mères. — 3 2 . Le jardin. Les légumes. — 33 . Fraises e t cerises. Groseilles et confitures. — 34 . Les spor ts . La montagne . — 35. Les voyages. La mer. — 36 . Un tour a n marché — 37. Fenaison et moisson. — 38 . Le 14 juillet. — 39 . P romenade scolaire : visite d 'une usine. — 4 0 . Les vacances.

IJIIIIIIIIIIMIMUJI

CALCUL

C O U R S P R É P A R A T O I R E

O C T O B R E . — E t u d e de 1 à 5. — N O V E M B R E . — De 6 à 10 ; la dizaine. — D É C E M B R E . — E t u d e des dizaines de 10 à .50 . Addi t ions sans repor t . — J A N ­VIER. — Deuxième dizaine. Doubles et moit iés . — FÉVRIER. •— De 20 à 5 0 . Addi t ion avec report . — M A R E . — Soustract ion et mult ipl icat ion. Table des 2, des 4, des 10. — A V R I L - M A Î . — De 6 0 à 100. — J U I N . — De 6 0 à 100. Diviser pa r 2, 5 e t 10. Mul­tiplier pa r 3 et 5. — JUILLET. — Révision. Multiplict par 8, 6 e t ' 9 . Division pa r 3 et 4 .

C O U R S É L É M E N T A I R E

O C T O B R E . — Révision des nombres de 1 à 100. Usage des monnaies : pièces de 1 fr. à 2 0 fr. Ajouter et re t rancher 2, 3, 4, 5- Multiplier pa r 2, 3 , 4 . Le mètre . Le décamètre . Ligne droi te , ligne brisée, ligne courbe (usage du centimètre) .

N O V E M B R E . — Nombres de 1 à 2 0 0 . Usage des billets de 5 c francs, 100 francs. Ajouter et re t rancher les 10 premiers nombres . Multiplier p a r 5 , 6 , 7. Le mètre , le décamètre et l 'hectomètre . Lignes oblique, verticale, horizontale.

D É C E M B R E . — Nombres de 1 à 5<M>. Addition et soustract ion pans re tenue, avec re tenue (preuves).

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B -O- JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES — 2 5 sept. 37

Multiplier p a r &,. g, I O . Exercices oraux e t écrits d 'addi t io i ï \ /de sous t rac t ion . Exercices sur la tab le de mult ipl icat ion. Le-l i t re , lé décalitre, l 'hectoli tre. Angles e t paral lèles.

Janvier . — Nombres de î à iooo. Usage des bil­lets de 500 francs, de 1 000 francs. Multiplication : mul t ipl icande de plusieurs chiffres et multiplica­t eu r de 1 chiffre. L e mèt re , le millimètre, le kilo­mètre . L e carré et son pér imèt re .

Février. — Nombres de 1 à ï o 000. Multiplica­tion p a r 10, 100, 1 000, p a r un nombre de dizaines, de centaines, de mille. Le g ramme, le décagramme, l 'hectogramme, le k i logramme '; calcul oral sur l 'addit ion, la soust ract ion, la mult ipl icat ion. Le rectangle, son pér imèt re .

M a r s - a v r i l . — Nombres de 10 000 à 100 000. Multiplication p a r un n o m b r e de plusieurs chiffres. Divisions cor respondan t à la t ab le de . multiplica­tion. Division p a r un diviseur de 1 chiffre. Le quo­t ient d ' u n chiffre. Le quintal , la tonne . Le t r iangle , les t r iangles rectangle, isocèle, équilatéral .

Mai. — Idée des nombres ju squ ' à 1 million. Divi­sion p a r 10, 100, 1 000. Division p a r un nombre de 2 chiffres. Quot ien t d ' un chiffre. Diviseur et quot ien t de 2 chiffres. Circonférence, cercle.

J u i n . — Mult ipl icat ion avec zéros au multipli­cateur. Division avec zéro au quot ient . Divisions du t emps (heure, minute ) . Rec tangle : la surface pa r quadril lages. • •

Jui l le t . — Revision de la numéra t ion , des qua t re opérations, des mesures légales. Le cube, le parallé­lépipède. Reconna î t re quelques autres solides. Exercices var iés de mesure et de pesée.

COURS MOYEN ET C. É. P. É.

. Oc tobre . — Revision des nombres de J à 1 000, dans le cadre des mesures : franc, mètre , l i tre et "

gramme. E t u d e des valeurs —, — , —-—, des mul -10 100 1 000

. t iples de ces mesures . Nombres décimaux e t com­plexes. Addi t ion des nombres entiers, décimaux, fractions décimales, et nombres complexes. Pro­blèmes de somme et de différence. Les lignés, les angles, le carré e t le rectangle . •'

N o v e m b r e . — Numéra t ion des nombres ent iers e t -déc imaux (système métr ique) . Multiplier p a r 10, 100, 1 000 ; des n o m b r e s ent iers e t décimaux. Ecri ­tu re e t changemen t d 'uni tés dans les nombres de mesure (M. L . G.). Mult ipl icat ion de nombres déci­maux . Problèmes sur les p rodu i t s . Triangle. Carre­lage.

D é c e m b r e . — Numéra t ion .des nombres de sur­face. Les uni tés . Division des nombres ent iers et

décimaux. Diviser p a r —, — , —-—. Mult ipl ier p a r . _ 10 100 1000

0,1, 0,01, 0,001. Multiplier e t diviser p a r une frac­t ion décimale. Réduc t ion de nombres complexes. Problèmes s u r - l a division. Surface du carré, du rectangle, du t r iangle.

J a n v i e r . — Numéra t ion des volumes. Revision des fractions décimales. Les fractions ordinaires étudiées dans les nombres complexes. Opérat ions de simplification et de réduct ion au même dénomina­teur. Problèmes sur les nombres complexes. Les quadri la tères à côtés paral lèles. Les échelles.

Février . — Volumes et capaci tés . Mult ipl icat ion des fractions. Problèmes sur le t a n t p . 100. R a p p o r t s entre quan t i t é s . Trapèze . Cube et parallélépipède.

M a r s . — Capaci tés , vo lumes et poids. L a densité. E t u d e simplifiée de la division des fractions. Pro­blèmes é lémenta i res sur les fractions e t les volumes. Le cercle, la circonférence, les polygones réguliers.

A v r i l - m a i . — Problèmes d e revenus. Surface du cercle, couronne . Volume et surface du cyl indre et manchon de cyl indre .

J u i n - J u i l l e t . — Compléments à l 'usage des exa­mens.

COURS SUPÉRIEUR

O c t o b r e . — La numéra t ion . Exercices. Les sommes . Les égali tés. Droites , segments , angles. —

N o v e m b r e . — Les. différences. Problèmes. Per­pendiculaires et obliques. Parallèles.

D é c e m b r e . — Produi t s . Mise en facteurs com­muns . Triangles.

J a n v i e r . — Division. E l émen t s su r les diviseurs . Quadr i la tères à côtés parallèles.

Févr ier . — Multiples, diviseurs. Les fract ions. Trapèzes et polygones irréguliers.

M a r s . — Frac t ions . Problèmes divers. E q u a t i o n s à une inconnue. Le cercle et la circonférence. Poly­gones réguliers.

' A v r i l - m a i . — E q u a t i o n s "à une inconnue. N o m b r e propor t ionnels . Grandeurs d i rec tement et inverse­m e n t propor t ionnel les . Puissances et racines. P y r a ­mide et cône.

J u i n - j u i l l e t . — E q u a t i o n s à deux inconnues . Problèmes sur quelques not ions de sciences é tu ­diées dans l 'année. P rodu i t s r emarquab les .

Revision des opéra t ions d 'a lgèbre . Les graphiques . IIMIIIIMIIIILITLILLLLI

HISTOIRE

COURS ÉLÉMENTAIRE (38 leçons sur le programme, 2 leçons de revision.) • 1. No t r e p a y s autrefois. -—• 2. Un Gaulois. —

3. Vercingétorix défend-la' Gaule . ,— 4. Monument s gal lo-romains. — 5. Les preinïers chrét iens. — 6. Les ba rba res en Gaule. — 7. Att i la , les H u n s . — 8. Clovis. — g'R Un'roi . fa ihéarî t . -^-10." Un:ma^re:du ;

pala is . — - i l . Char lemagne défenseur du Christ. —k 12. Char lemagne adminis t ra teur . 7— 13, Verdun :\ 843. — 14. Les N o r m a n d s ; — •l'S.'NUn ehâteàû-'fort. ; :— 16. L a vie au châ teau . — 17. La' vie au village. — \ 18. L a vie à la ville. — 19, L a croisade des pauvres : ' gens . — 20. Une commune . 2 1 . — Phi l ippe Augus te . * — 22. Sa in t Louis, roi justicier. — 23 . Un roi fourbe : " Phi l ippe le Bel: —.•24...'; L à Guerre , qe Cent ans, : ses : causes. — 25. L à Guerre de Cent Aiisj: les a r m é e s . — 26. Crécy! Calais. — 27. J e a n n e d 'Arc . — 28. U n ro i rusé et un orgueil leux seigneur. .29. Ru ine de la Maison de Bourgogne. — 36. Gùtenbërg ."— 31 . Colomb. — 32. Franço is I e r . — 33 . B a y a r d . — 34. L a Renaissance, ^ - . ' 3 5 . ; L u t h e r . Calvin. — 36. Vassy. — 37." Après les guerres de religion ! —• 38. H e n r i I V r e s t au re le royaume . — 39. L a vie au moyen âge. — 40. Grands faits à r re tenir .

COURS MOYEN ( 10leçons: revision du cours élémentaire. — 26leçons

sur le programme. — 4leçons de.revision:) 1. Conquête de la Gaule. — 2. Les grandes . in­

vasions . — 3. Charlemagne. — . 4 . ' L a Société féo­dale. — 5. Les Croisades. —• 6. Les Communes . — 7. L a guerre de Cent Ans. — 8. Inven t ions e t dé . couver tes . — 9. Renaissance e t réforme. — io-L a F rance en 1598 et en 1610. —- n i - R i c h e l i e u . — 12. L a F ronde . — 13. Colbert. — 14. Les guer res de Louis X I V . — 15. Le g rand siècle. -— 16. Du-pléix et l ' Inde . •— 17. Taille et gabelle. — 18. Tur -got . — 19. Phi losophes et économistes . — 20. Le? paj ' sans en 1789. — 21 . L e 14 juil let 1789. — 22. L a Const i tu t ion de 1791. — 23. Le 10 aoû t 1792. — 24. Les Girondins. — 25. L ' œ u v r e d u Consulat . — 26. L e blocus cont inenta l . — 27. L a guerre d 'Es ­pagne . — 28. Les Cent Jou r s . — 29. La char te . — 30. L a révolut ion de 1830. — 31 . L a conquête de l 'Algérie. — 32. Guizot. — 33. Les ateliers na t io ­n a u x . — 34. Pol i t ique extér ieure de Napoléon I I I . — 35. Thiers . — 36. Lois sociales de l a . I I I ? .Répu­blique. — 37.' His to i re de no t r e empi ré colonial. — 38. L e régime napoléonien (parallèle). — 39. L e régime électoral de 1815 à nos jours . — 40. Les t ransformat ions économiques depuis 1848.

COURS SUPÉRIEUR 1. L a religion égypt ienne . — 2. Les Hébreux . —

3. L a vie à Athènes . — 4. Le siècle d 'Auguste . —

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25 sept. 37 C

5. Civilisation gallo-romaine. • — 6 . Les Arabes. — 7. Cbar lemagne : l 'Empire d 'Occident . — 8. Affer­missement d e l ' autor i té royale sous les Càpétfens. — 9. Capét iens et P lan tagene t s . — 10. La Société d u moyen âge. — i l . Les t emps modernes . — 12. Causes et conséquences de la réforme. — 13 . F r a n ­çois I e r et Charles-Quint . — 14. . L a guerre de T r e n t e ans . — 15. L 'Eu rope vers 1661 . — 16. . Louis X I V e t la pol i t ique des frontières naturel les. — 17. Louis X I V , roi absolu. — 16. Les p ro t e s t an t s en F rance de 1598 à 1685 . — 19. Le mouvement des idées au x v i n e siècle. — 2 0 . Grands souve­ra ins d u x v i n c siècle. — 2 1 . Le Par lement au x v i n e siècle. — 2 2 . Les finances au x v m e

siècle. — 2 3 . Les classes sociales eh 1789: -— 24 . Grandes divisions de la Révolut ion (1). — 25 . L ' œ u v r e d e la Cons t i tuan te . — 26 . Histoire inté­rieure de la Convent ion ,(i). — 27 . L 'Eu rope e t la Révolu t ion (1). — 28. Pacifications consulaires. — 2 9 . F r a n c e e t Angle ter re de 1789 à 1815, 39 . Les t r a i t é s de Par is . — 3 1 . L a Res taura t ion . —. 3 2 . L a I I e Républ ique . — 3 3 . Napoléon I I I . —, 3 4 . L ' un i t é i tal ienne. — 3 5 . Bismarck. — 36 . Con­séquences de L A guerre de 1870. — 37 . La Consti­t u t i on de 1875 . — 38 . Conquête de l 'empire colo­nial français. — 3 9 . L a presse de 1815 À N O S jours . — 4 0 . L a vie S O U S la I I I e Républ ique . ..

- « ;* iiiimiimniimmi

GÉOGRAPHIE

CYCLE A .

1. L e ciel. L e globe te r res t re . — 2 . Mouvements de l a . t e r r é : le jour e t la nu i t . Les saisons. — 3 . L'or ien ta t ion . Méridiens e t parallèles. — 4 . Globes et car tes . Lec tu re des car tes . — 5. Lé sol et les âges géologiques. —: 6. Les mçmtagnes. L a vie en m o n ­t a g n e . — 7. Les eaux cpuràntès . 'Ut i l isa t ion des cours d 'eau . — '8. Les mers . Mouvements de .'lia mer . — 9. Les côtes. Les côtes et l ' homme. 10 . L ' a tmos ­phère . Les zones ter res t res . — i i . : Lés popula t ions . ' Occupat ions des hoinmes.. — - . 1 2 . . L à France , s i tua­t ion . Relief. :— 13 . L a France , cours d 'eau . Climats . — 14 . -Nord. .P icardie . — T ï $ . Normand ie . P a y s de B o c a g e . - — à ô . ^ r e t a g n e : Arinor,, Arcoat . — 17 . Bas-sin d e la ^Lpire. Bassin d 'Aqui ta ine . — 18 . Landes e t Côte d 'Argen t . Pyrénées . — - 1 9 . Cévennes. Auver­gne . — 2 0 . Causses. Languedoc . — 2 1 . Provence . C o r s e . - — 2 2 . Alpes d u ' S u d . - A l p e s ! du Nord . — 23.-Vallée d u Rhône . Vallée de la Saône. — 2 4 . J u r a . Vosges . — 2 5 . Alsace. Lorra ine . — . -26 . Champagne . Beauce e t -Brie. —- 2 7 . I le-de-France. Par i s . — 2 8 . L a colonisat ion. N o t r e 7 empi re colonial. — 2 9 . L 'Afr ique d u Nord . - L'Algérie. — 3 0 . Tunis ie . Maroc. — 3 1 . Afrique occidentale. Afrique équa to -riale. — 3 2 . Madagascar . Terr i toires à -mandats . — 3 3 . L ' Indoch ine (L- Les montagnes . I I . Les del­tas ) . — 3 4 . Colonies d 'Amér ique . Colonies d 'Océa-nie. — 3 5 . L ' E u r o p e : - L a c iv i l i sa t ion-européenne . — 36. Les I les b r i t ann iques . L ' E m p i r e b r i t ann ique . — 37 . L ' U . R . S, L 'Al lemagne. — 3 8 . L ' I t a l i e . L ' E s p a g n e . — 39 . ' Les Pays-Bas . Les p a y s S C A N D I ­

naves.- -—• 4 0 . Les pays danub iens . Les pays balka­niques . : -

SCIENCES USUELLES

COURS PRÉPARATOIRE ET ÉLÉMENTAIRE

1. Observa t ions sur les t ro is é t a t s des corps. — 2 . F i l à p lomb , n iveaux . — 3 . Des ciseaux ordinaires . — 4 . U n e balance Roberva l . — 5 . Un compte -gout tes . — 6 . Une seringue. — 7. Une p o m p e à b icycle t te ; gonfler un pneu. — 8. Ce que cont ien t une^bouteille-vide ; un soufflet de cuisine. — 9 . Une a l lumet te ; un br ique t . — 10. L 'essence ; le pé­t role . — 1 1 . L e charbon de t e r re ; le charbon de bois . — 12 . U n morceau de pa in ; d u son, de la far ine. — 1 3 . L e lait . — 14 . U n œuf de poule . — 15 . L e beur re . — 16. Les den t s . — 17. Le sang . — 18. L e sel . — 19 . Le sucre. — 2 0 . Le vin, la.bière. .— 2 1 . U n e vache . — 2 2 . U n cha t . — 2 3 . Un lapin.

( 1 ) Vue d'eusemblc.

B—;,2$: -Un mouton la l a ine . — 25 . Une poule ; du d u v e t , une plume'.".— 2 6 . U n poisson, un vairon. — 2*7™. . .Le silex. — 28 . L a c r a i e . '— 29 . L'argile, la te r re à modeler. — 30 . U n hanne ton . — 3 t . ?Le miel. Une abeille. — 3 2 . Un p l a n t ; d e blé ; une ca­ro t t e . - ^ - 3 3 . - . Un r a m ç a u > à e tilleul ; une bûch*ê de chêne. — 3 4 . ; Une feuille de marronnier , une'feuille de l ierre . • ^ • 3 5 . - U n e , fleurde coquelicot: — 36, Une gra ine de har icot . — 37 . Une cerise, une amande. — 38 . Une bêche. — 39 . Un fil de fer, une p lume d'acier. — 40: ,Uh poids en laiton, un poids en fonte.

COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR

1 . Les trois é ta t s des corps. — 2 . Poids des corps ; chu te des . corps ; fil à ' p lo inb , n iveaux. — 3 . . , Le­viers. — 4 . Balances. — 5 . Pression atmosphé­rique : existence, appl icat ions . P ipet te , compte-gout tes . — 6. " Seringue, pompes . . Baromètre. — 7. Force élast ique des gaz ; air compr imé ' ; vapeur d 'eau. — 8. "L'air. — 9 . L 'oxygène ; les combustions. — î o . Le gaz carbonique. — 11 . L a houille, L É gaz d 'éclairage, le coke. — 12 . . Lès a l iments ; les bois­sons . — 13 . Les aliments, complets ; L A I T , œufs."— 14. .Conse rva t ion , des a l iments . — 15. . L 'apparei l digestif e t la digestion. — 16. Les dents . Hygiène de la digestion. — 17. L 'apparei l circulatoire e tTa circulation. Hygiène. — 18. L 'appare i l respiratoire et la respirat ion. Hygiène . Tuberculose. — 19. La peau . Hygiène. Organes excréteurs . — 20 . L'alcoolisme. Effets sur l 'organisme. — 2 1 . Les an imaux . Les mammifères . Un r u m i n a n t : la vache. — 22'. Un C A R N I V O R E : le cha t . — 2 3 . Un rongeur :-le lapin. — 24 . Aut res mammifères de là ferme : che­val , porc, mouton . Hygiène du bétail . — 25. Lès oiseaux. L a poule. — 26 . Les poissons : perché, carpe. — 27 . Le sol . ; roches et fossiles. UneVoche d u r e l e silex. — 28 . Une roche t e n d r e : la craie, le calcaire, la chaux . '— 29 . ' Argile, sable. Amende­ment s . — 30 . Un insecte nuisible : le hanneton! —

. 3 1 . D e u x insectes uti les : L 'abeille, le ver à soie. — 32 . La racine. Uti l isat ion des racines. — 3 3 . L a t ige, tail le e t greffage. — 34 . La feuille ; son rôle impor t an t . — 35 . F leurs e t fruits. — 36. La graine, la germina t ion . Mult ipl icat ion .des végétaux. —-37. Les engrais . — 3 8 . L ' aé ra t ion d u sol. Les la­bours . L a charrue . — 39 . Les . mé taux , le fer. 4 0 . Fon te , acier. Cuivre. Alliages (bronze, laiton).

TRAVAIL MANUEL

1. Couture. Les po in t s usuels. — 2 . Couture. Les poin ts usuels, les franges, les fronces. — 3 . Animaux art iculés. — 4 . Les bandes (C. P . , C. E . ) . — 5 . Lès bandes (C. M-). — 6. Les angles, le tr iangle. 7. Le carré. — 8. Lé rectangle . — 9 . Le parallélo­g ramme. — 10. Le losange. — 1 1 . Le trapèze. — 12 . Les polygones. — 13 . Le cercle. — 14. Prépa­ra t ion a u C. E . P . E . — 15. Revision. — 16. Le cube. — 17. Le pr i sme droi t ; — 18. Le cylindre.

IIIMMMIIIMIIIIII

ENSEIGNEMENT MÉNAGER

L'HYGIÈNE A LA PORTÉE DES ENFANTS 1. Hygiène scolaire : la classe saine de la bonne

h u m e u r et du t ravai l . — 2 . Hygiène individuelle de l 'enfant : le corps, le bain, les exercices physiques, hygiène du sys tème ne rveux . — 3 . Hygiène de la tab le , des vê tements , d u sommeil . — 4 . Hygiène de l 'habi ta t ion , de l 'éclairage et du chauffage. — 5. Hygiène de l ' a l imentat ion. Au marché . Le pain . Les v iandes . Les légumes. Les épices. Les fruits. -— 6. Les boissons. L 'eau . Les eaux minérales. — 7. Les boissons fermentées, distillées. L'alcoolisme. Boissons aromatiques . - — 8. L a maladie : soins, qual i tés de l 'infirmière. Maladies contagieuses. Vac­cins. Sérums. Désinfection. — 9 . L a pharmacie de famille. Nos pe t i tes misères et leurs remèdes.

1111111111111111111111

COURS POSTSCOLAIRE AGRICOLE

HORTICULTURE ET BASSE-COUR

1. Comment é tabl i r son j a r d i n . — 2 . Les opéra­t ions cul turales au j a rd in . — 3 . Amendements et

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i> uM^iU. J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S 25 sept. 37

engrais au ja rd in . —• 4 . P l an ta t ion e t taille des arbres fruitiers; — 5. L a greffe. — 6. Paras i tes des a rb res et moyens de les détruire . — 7. Tra i t emen t s d 'h iver des arbres fruitiers. — 8. Le poulailler. — 9. Le clapier.

iiiiiiiiiiiiuiiiiiuii ÉDUCATION PHYSIQUE

"r, 2 et 3. P rogramme d'exercices p o u r la demi-journée d 'éducat ion phys ique et lés classes de va­cances et de plein air. — 4. L a séance de t rava i l sur parcours varié en pleine campagne . — 5. Conduite du t ravai l des garçons. — 6. Conduite du t rava i l des filles. — 7. La respirat ion et le développement du souffle. — 8. Le développement des résistances organiques. — 9. L a souplesse e t l 'assouplissement, mouvemen t s na ture l s d 'assoupl issement .

iiHiimiiMinimm POUR LES GRANDS ET LES ADULTES

I . Q u e s t i o n s p o l i t i q u e s e t s o c i a l e s . — L'énig­me basque. — La rou te des Indes . — Le prob lème al lemand en Tchécoslovaquie. — Les conférences de Montreux sur J e s t a t u t des détroi ts e t sur les capi ­tula t ions en Egyp te , — L à nouvelle Egyp te . — Le problème du sandjak d 'Alexandre t te — Les m y t h e s

hi t lér iens. *— L a monarch ie anglaise. — L a question de la Mongolie. — Les races eh Transylvanie' . — L'or­ganisa t ion de l 'Afrique or ientale i tal ienne. — Les é t rangers d a n s le d é p a r t e m e n t des Pyrénées-Orien­tales. — Magie et sorcellerie chez les Mois. - — L a nouvelle cons t i tu t ion de l ' Inde . — Du nouveau au J a p o n ? — L'évolut ion de l 'U. R. S. .S., e tc .

I I . Q u e s t i o n s é c o n o m i q u e s . — La conférence d u sucre. — L a b a n a n e française. — L a propr ié té rurale en F rance . — L a géographie des villes. — Le déve loppement de l 'aviat ion commerciale chinoise. — Les cul tures mara îchères d u Bas-Rhône. — L a soie au J a p o n . — L e trafic en t re Paris , Rouen et le H a v r e . — L'électr i f icat ion de la ligne Paris-Le Mans . — L ' E m p i r e b r i t a n n i q u e e t le pétrole, e t c .

I I I . Q u e s t i o n s g é o g r a p h i q u e s . — L a météoro­logie e t les sciences de la biosphère . — L'évolut ion de la v i t i cu l tu re d a n s le Bas-Languedoc. — Les r ichesses minéra les de Madagascar . — L e mou ton en France . — Les gorges d u Verdon. — La Sibérie et l 'Ex t rême-Nord soviét ique. — E n Malaisie. — Le Mandchoukouo . — Les Philippines indépen­dan tes . — De Sao-Paulo à Bélem. — Beyrouth . — Le po r t de N a n t e s . — Les expédi t ions françaises à l 'Himalaya . — L a science hydrau l ique et les inon­dat ions d u Mississipi, e tc .

EvXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXV

Maurice K U H N J Directeur du J o u r n a l d e s I n s t i t u t e u r s e t d e s I n s t i t u t r i c e s

| P O U R L A P R É P A R A T I O N DE LA C L A S S E % P O U R LES C O N F E R E N C E S D ' A U T O M N E

MÉMENTO PEDAGOGIQUE Organisation et plan d'études

des écoles primaires

Programmes et Instructions Horaires - Emplois du Temps

Le Certificat d'Études Circulaires et Documents divers

** Nouvel les

Lectures du Samedi

P O U R T E R M I N E R LA S E M A I N E S U R U N E j I M P R E S S I O N A G R E A B L E ET É D U C A T I V E b

Extraits choisis des meilleurs auteurs £ y

préparés pour être lus en classe à haute voix i par tes maîtres

6 A V E C I N D I C A T I O N S E T C O M M E N T A I R E S

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Page 28: 1937-N01

84* Année. - N° ». 25 septembre 1937.

E X A M E N S

Certificat d'Études primaires

1. ORTHOGRAPHE (centre de Châteaul in , r93&)- — Les oies. — D e p u i s d e u x o u tro i s semaines , j e m e d e m a n d a i s c e qu 'e l l e s é ta ient d e v e n u e s . Jusqu' ic i , e n s i l lonnant à c h e v a l le p a y s , j ' en écrasais toujours à moi t i é que lques -unes . J ' a v a i s b e a u , ins tru i t d e leur inert ie s t u -pide , ralentir, passer a u p a s a u x t o u r n a n t s o ù e l les o n t l 'habi tude d e s e masser, j e d o n n a i s i n v a r i a b l e m e n t d a n s l e t roupeau . L e s oies obl i ­qua ien t à g a u c h e si j 'a l lais à gauche , à droi te q u a n d je prenais à droi te , e t res ta ient là, t a s ­sées , e n p o u s s a n t des cr is sonores e t nasi l lards. Ce m a n q u e d e pér ipét ies cou tumières m ' é t o n ­nai t . J ' e n ai e u l ' exp l i ca t ion à déjeuner ce mat in . O n m'a appris q u e l 'on a c h e v a i t de l e s g o r g e r e t o n m'a serv i le premier foie gras de la sai­son .

JOSEPH DE PESQUIDOUX.

Questions. — î . Sens de : « inertie ; je donnais dans le troupeau; cris nasillards ; péripéties », • •

2. A quelle forme sont les verbes : « je me demandais ; on m'a appris ; on m'a servi »;

3. Analyse logique de la phrase: «Les oies obli­quaient... nasillards. » ,

- > - RÉPONSES. — î . Inertie: m a n q u e d 'act iv i té , ici, l a lenteur des oies à se mouvoir , à se ranger q u a n d elles encombren t le chemin ; — je donnais dans le troupeau : j ' e n t r a i s au milieu d u t roupeau ; — cris nasillards: cris d i scordants qui rappel len t le son de voix des gens qui pa r l en t d u nez ; — péri­péties : les incidents hab i tue l s de la p romenade .

2. Ces verbes sont à la forme active. Le p ronom me (*»') es t ici complément d ' a t t r ibu t ion .

3. P a s de difficultés.

216 quintaux de blé, soit en moyenne 18 quin­taux à l'hectare. On demande : i° la surface du champ; 2 0 sa longueur si la largeur a 240 m:; 3 ° combien ce champ a rapporté à l'hectare si le blé est vendu 125 f. le quintal ?

- > - SOLUTION. — 1. Surface d u champ en hec ta res : 216 : 18 = 12 ha ou 120 000 m 2 .

2. Longueur en m è t r e s : 120 ooo : 240 - 10 000 : 20 = 500 m.

3. Ce champ a rappor té 18 qu in taux à l 'hectare , qui va len t :

125 f. X 18 = 2 250 francs.

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2. Quatre cyclistes accomplissent un voyage. Us font bourse commune et versent : le jer ys /., le 2 e 480 f., le j e 245 f. et le 4* 320 f. Les dépenses sont les mêmes pour tous. Le voyage terminé, : il reste 302 f. en caisse. Combien revient-il à cha­cun ? •

- > - SOLUTION. — Somme to ta le versée pa r les 4 voyageurs :

375 f. + 480 f. + 345 f. - f 320 f. = 1 520 f. Dépenses to ta les :

1 520 f. — 302 f. = 1 218 f. Dépenses p a r personne :

1 218 f. ; 4 = 304 f. 50 . I l revient au I e r : 375 f. — 304 f. 50 = 70 f. 5 0 ;

au 2e : 175 I. 50 ; au 3* : 40 f. 50 et au 4e : 15 f. 50.

CALCUL MENTAL (Vence, Alpes-Marit imes, 1936) . — 1. Combien font ; X2 + 28 + 54 (94). — 2. Je paie 38 f. 75 avec 50 / . Que me rendr-on ? (11.1. 25). — 3 . Prix de 10 litres de vin à 2 f. sole litre ? (25 f.). — 4 . Que coûtent 5 5 0 g. de viande à 15 f. le kg. ? (8 1. 25). — 5 . Combien a-t-on de timbres à o f. 25 avec 10 f. ? (40). — 6 . Combien de m 2 dans un hectare ? (10 000). — 7. Un cy­cliste fait un trajet en 4 h. 15 min. Quel temps faudraiPil à un motocycliste qui ferait le même trajet à une vitesse triple. ? (1 h. 25 m i n . ) . — 8. A 120 f. les 7 objets, combien coûtent 21 objets ? (360 f.). — 9. Trois quarts de litre de rhum valent 18 f. Prix de 25 cl. ? (6f.). — 10. Intérêt de 5 000 f. à 4p. 100 pendant 3 mois ? (50 f.).

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H. COMPOSITION FRANÇAISE. — Êtesr vous heureuse d'avoir votre âge, ou voudriez-vous grandir, ou regrettez-vous, le temps ou vous étiez petite ?

SUJET TRAITÉ. — Non, je n e regre t te pas le t e m p s où j ' é t a i s t o u t e pe t i t e , où l 'on m e dorlotai t , e t j e n ' a sp i re pas devenir g rande demoiselle ! Non ! J e préfère ê t re comme je suis, c 'est-à-dire âgée de tre ize ans, aimée dé mes pa ren t s , de mon ins t i tu­tr ice, ayan t la main leste e t la r iposte vive.

E n effet, il. y a de cela une dizaine d 'années, je causais, sans le savoir, de la peine ou de la joie à ceux qui m 'en toura ien t . J ' ignorais la raison qui m e faisait r i re ou pleurer . J e faisais chaque chose comme u n pe t i t animal . Chaque ac te é ta i t , de la p a r t de m a pe t i t e personne insouciante, une affaire d 'hab i tude .

J e n 'envie pas non plus l 'époque où je serai dans m a vingtième année. A ce moment- là , je verrai t r o p bien que la vie est u n éternel comba t e t qu'i l faut lu t te r , t ravai l ler pour vivre, aider mes pa ren t s qui seront vieux.

J ' a i m e mieux l 'époque actuelle ! E n effet, serai-je u n jour plus heureuse que m a i n t e n a n t ? Pourra i -je ; avoir plus d 'amis que je n ' en ai à présent ? J e l ' ignore !

«Comme je voudra is pouvoir toujours res ter jeune et sans souci !

(Devoir d'élève.)

I I I . ARITHMÉTIQUE (Dormans , Marne, I 9 3 ° ) - — *• Cn champ rectangulaire a produit i i i y i M H M i m t i H i M i i i t t i i i M i f i i i i i i i i i l i i i M i t i t i i i i t i t t i i i m M i m i i i i t i i t i i t f t n i i m

BAUDRILLARD ET KUHN. L E C T U R E S F A C I L E S . . . . Cours préparatoire. 8 fr. k l | I I I I I I I I I I I M I I » l l l l l l < I I I I I I I t » l l " l * » « l l l l * l l l l l » t l » t l l l l » H I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I t t l l l M I I M I t l l « I I I I I I I I I H » I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I M I I MM • ••

IV. HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE. — 1. Dites les différences importantes entre les châ­teaux féodaux et les châteaux de la Renaissance.

2. Comment a été établie la IIe République et comment a-t-elle pris fin ?

3 . L'Alsace : a. carte; b . productions du sol, industries, villes principales.

RÉPONSES. — 1. Les châ teaux féodaux é ta ien t des forteresses bât ies pour la guerre : m u r s t rès épais où ne s 'ouvra ient que d 'é t ro i tes fenêtres, tours élevées, r empar t s , fossés pleins d 'eau. Au con­t ra i re , les châ t eaux de la Renaissance é ta ient des hab i ta t ions de plaisance, de vrais palais la rgement éclairés (grandes baies, escaliers monumen taux , vas tes galeries). Ces châ teaux é ta ient magnifique­m e n t o rnés de sculptures e t d e peintures ; les princes e t les rois y donna ien t des fêtes magnifiques.

2. L a I I 0 Républ ique établ ie après la révolut ion <le février 1848, qui renversa Louis-Philippe, pr i t fin

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JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

après le coup d ' É t a t du 2 déc. 1851 fait par le prince-prés ident Louis-Napoléon con t re l 'Assemblée. Ce coup d ' É t a t p r é p a r a i t le rétablissement- de l 'Em­pire, qui eut lieu un an plus t a rd .

-3. Croquis, (v. Atlas) product ions-de l'Alsace : blé, houblon, vignes, mines de potasse (Mulhouse), pé t ro le à Pechelbronn. Industr ies ' métal lurgiques à St rasbourg , filatures et tissage à Mulhouse et à Col-m a r . (cotonnades) . - - ; ..

I V bis.- SCIENCES - (Chëlles-ville, Narigis, Seiae' -et -Marne,^i936) . — 1. Comment les pois­sons, vivent-ils ? Que respirent-ils ? Comment se reproduisent-ils ? Nommez deux poissons d'eau douce, deux poissons de mer. '— 2. Quels'sont les usages de l'eau ? L'eau de pluie est-elle bonne à boire ? Quels sont les caractères de l'eau potable ? Toutes les eaux de source sont-elles potables ? Dites pourquoi: ' •

->- INDICATIONS. — 1. Les poissons v iven t dans l 'eau. I ls resp i ren t l 'a i r dissous dans l 'eau pa r leurs branchies . I ls se reproduisent" pa r des œufs qui don­n e n t naissance à des alevins (poissons minuscules). Poissons d 'eau douce : ' t r u i t e , ca rpe ; poissons d e m e r : sardine, maquereau . . . . . . .

2. USAGES DE I/EAU : boisson ; lavage et ne t -noyâge : "corps, linge, vaisselle, p a r q u e t s ; cuisson

des légumes ; arrosage des p lan tes ; employée pour dissoudre cer tains corps : gaz carbonique (éau dei Seltz), sel, sucre, sirops, médicaments ; navigat ion; (mers, fleuves, canaux) ; force motr ice (chutes d'eau)-!

L 'eau de pluie ne cont ient pas de sels minéraux! (calcaire), ni d ' a i r ; elle est indigeste e t n ' e s t . p a s ! bonne à. boire. L 'eau po tab le est claire, l impide, ino-| dore, aérée ; elle cont ient des sels dissous. E l l e ne; cont ient aucun débris organique (animaux ou végé­taux) , aucun microbe dangereux . Certaines eaux de source peuven t ê t re contaminées pa r des fumiers ou des fosses d 'aisance (microbe d e la fièvre ty - 1

phoïde) e t n ' ê t re pas . potables .

V. T R A V A I L M A N U E L (Rocheseryière , . V e n ­dée , 1936) . — G a r ç o n s : Découper 2 triangles équilatéraux égaux de 5 cm. de côté. Les coller l'un sur l'autre de façon à obtenir une étoile à 6 pointes. .: •> -

F i l l e s : Prendre un morceau de toile de .12 cm. sur 7 cm. Le fendre par le milieu dans le sens <dex

la largeur. Faufiler un ourlet sur un . bord, 'de chaque morceau et rapprocher les 2 morcêaux'atiec une bride faite sur le bord de l'un et •uw'bouton-cousu sur l'autre. ; . . " ' !

I Concours commun des Bourses nationales | tg T><S>-a><>-^<>-3><><><><><><><><><><><>-^<> g i

P R E M I È R E S É R I E

1. O R T H O G R A P H E . — L e brouillard. — " U n jour, je fus surpris par u n brouil lard si épa i s .qu'il m e f u t : imposs ib le de ; reconnaî tre m o n c h e m i n . J e m e t r o u v a i t o u t à c o u p auprès d 'un g r a n d bo i s "qui m'é ta i t i n c o n n u . L è h a u t d e s arbres se perda i t d a n s le brouil lard, e t l es bruyères paraissa ient t o u t e n v e l o p p é e s d e laine.

J e poussa i l e s m o u t o n s v e r s le pré q u i é t a i t à c ô t é ; m a i s i ls s e pressèrent e t refusèrent d 'avancer . J e passa i d e v a n t e u x .pour vo ir c e q « i l e s e m p ê c h a i t d'aller p l u s loinj e t j e r e c o n ­n u s la p e t i t e r iv ière q u i cou la i t a u b a s d e là co l ­line. C'est- à - p e i n e s i o n v o y a i t d e l 'eau ; el le ava i t l'air d e dormir s o u s u n e épaisse c o u v e r ­ture de laine b l a n c h e . -.- -

M a r g u e r i t e A u d o u x . Questions. — 1. Le brouillard surprit la bergère.

• L'ennemi surprit la sentinelle. L'agent surprit la conversation des malfaiteurs. Exprimer, dans ces phrasés, la même idée: avec

d'autres verbes. • - ... • 2. A quel temps est ; «je passai mP'Quel verbe, dans

la •même phrase, montre que c'est bien cé temps-là ? Distinguer les diverses propositions de la phrase::' it Je passai devant eux, » etc..., et indiquer la nature et la fonction de chaque proposition. •

Dans la proposition : » Un jour, je fus surpris par un brouillard épais,» indiquer séparément le sujet, le verbe et les compléments {nature et fonction).

3 . - A quoi l'auteur compare-t-il le brouillard ? Pourquoi ?

RÉPONSES. — 1. Le brouil lard enveloppa sou­dain la bergère. •• - . . . .

L ' ennemi a t t a q u a la sent inel le à l ' improviste. L ' a g e n t épia la conversa t ion des malfai teurs. 2. Je passai est au passé s imple, comme le verbe

reconnus.' ••'• -,; • Q u a t r e proposi t ions . : a. je passai devant eux pour

voir ce : p rop . p r inc ipa le ; i . : - ' . - - . ' . h._.Qui lés empêchait d'aller plus loin••: Rrop. subord.

p a r le pron . relat i f qui, complément de 1 antéç. 'ee. i-'cy.:Ek je reconnus, ta petite .rivière': '• -2 eipfdp. p r in ­cipale, coordonnée a l a " i r e par" la cohj. 'ef.

d. Qui coulait au bas de la colline : p rop . subord . pa r le p ron . relatif qui, cqmpl . de l 'antéc. rivière-

Sujet: je, p ron . pers . , i r e pers . du nta£S!' (

Verbe : fus surpris, v. surprendre, forme jpassive, mode indicatif, passé s imple, i r e pers . d « sing., 3 e groupe. . -.'

Compléments : u n jour. Jour : n o m com.; compl . cire, de t e m p s (forme directe) ; — p a r u n broui l lard épais. Brouillard: n o m com., compl. d ' agen t (forme indirecte) . . . . - ' , .

3. L ' a u t e u r fait pa r le r u n pe t i t berger qui com­pare le broui l lard floconneux e t b lanc à la l a i n e de ses mou tons : les bruyères paraissaient t o u t èrivelop-

Î)ées de laine. Sur la rivière, là où le broui l lard est e plus épais , il a l 'air « d ' u n e couver ture d e laine

blanche ».

II . A R I T H M É T I Q U E (Concours d u 12 mai 1937)-.— x- Un négociant achète 1 5 barriques de vin de chacune 228 litres.

i ° Ce vin est mis en bouteilles de o l. 75. Chaque barrique laisse un déchet de 3 litres qui né peut être utilisé.

Combien emplira-t-on de bouteilles ?'($ po ints . ) 2 0 Le prix de revient ' total'.dû vin est de

8 600 f. 80. Une bouteille vide, un bouchon, une étiquette coûtent ensemble q f. 50. L'ouvrier chargé de la mise en bouteilles gagne 4 francs par heure et prépare en une heure 4.5 bouteilles. ^

Le négociant vend chaque bouteille pleine 3 f. 75 . Quel est son bébéfice ? (4 points.)

3 0 En réalité, cé bénéfice à été diminué de 75 francs parce que quelques, bouteilles pleines ont été cassées. ' Combien y a-t-il eu de bouteilles cassées ? (4 p o i n t s ) .

->- SOLUTION. — 1. Chaque bar r ique donne n e t 225 l i tres d e vin . Le n o m b r e d e bouteil les p a r bar­rique est donc : 225 : 0,75 = 225 : 3/4 = 225/3 X 4 = 75 X 4 =

300 bouteil les. On empl i ra donc au to t a l : 300 bouteil les X 15 =

4 500 bouteilles.

IMHlMIIIIMIMHIIIMIIIIMIIIIIIIIIIIMIIIIIMIIIIIHIIMIIIIIIIIIIIIim T ANTCNNIC C E Q U E L ' I N S T I T U T E U R D O I T S A V O I R ( G O D E L A N T E N O I S ) . . . . . . . v

XJANI E.HU1». C E Q U E L ' I N S T I T U T E U R D O I T F A I R E M i i t m i i m i i t t i i i • • • • i i i i i i i t i M H i i i i i i i i i i n i i t i i i i i i i i i M i M i i l l l l i i i i i i l u l i l i i M i i i i i i i i l i i l i l i l l i t i i l l i i i t l l l i i l l l t i i i i i i i i i i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i M i i i i

iiiliilitiiiiiiliitn . > 48 i r a

24 I r . IIIIIMIIIIIIIMIIIIIIIIIlilIlilllll

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25 sept*37 PARTIE SCOLAIRE N° I 3,

2 . L'OUVRIER CHARGÉ DE la MISE EN BOUTEILLES TRA­VAILLERA I O O HEURES ET GAGNERA 4 0 0 FRANCS.

DÉFALCATION FAITE DU PRIX DE LA BOUTEILLE, DU BOU­CHON ET DE L'ÉTIQUETTE, LE CONTENU D'UNE BOUTEILLE EST VENDU 3 F. 2 5 . E T LE CONTENU DES 4 5 0 0 BOUTEILLES EST VENDU :

3 F. 2 5 X 4 5 0 0 = 3 2 5 F. X 4 5 — 1 4 6 2 5 F. L E PRIX DE REVIENT DU VIN, Y COMPRIS LA MISE EN

BOUTEILLES, EST : 8 6 0 0 F. 8 0 + 4 0 0 F. = 9 0 0 0 F. 8 0 .

BÉNÉFICE TOTAL : 1 4 6 2 5 F. — 9 0 0 0 F. 8 0 = 5 624 t. 20.

3 . E N RÉALITÉ, LE BÉNÉFICE A ÉTÉ DIMINUÉ DU PRIX DE VENTE DES BOUTEILLES CASSÉES EN NÉGLIGEANT LA VALEUR DES BOUCHONS ET DE L'ÉTIQUETTE, INUTILISABLES. L E NOMBRE DE CES BOUTEILLES EST DONC :

7 5 : 3 . 7 5 — 2 0 bouteilles.

* * 2. Un encrier, a la forme d'un prisme dont la

base est un carré de 4 cm. 4 de côté et dont la hau­teur a 2 cm. 5.

Sur ce prisme, il y a, pour adapter la fermeture de l'encrier, un cylindre dont le diamètre de base est 2 cm. 6. Le volume de ce cylindre est le dou­zième du volume total (prisme et cylindre).

i ° Calculer le volume du prisme. ( 3 points . )

2 0 Calculer la hauteur du cylindre. (6 points . )

- > - S O L U T I O N . — 1 . L A SURFACE DE LA BASE DU PRISME EN C M 2 EST :

4 , 4 X 4 , 4 = 1 9 C M 2 3 6 . E T LE VOLUME DU PRISME EN C M 3 EST :

1 9 . 3 6 X 2 , 5 = 48 cm 3 400. 2 . L E VOLUME DU CYLINDRE EST LE 1 / 1 2 0 DU VOLUME

TOTAL. C'EST DONC QUE LE VOLUME DU PRISME REPRÉ­SENTE LES 1 1 / 1 2 DE CE VOLUME TOTAL.

IL EN RÉSULTE QUE LE VOLUME DU CYLINDRE EST LA ONZIÈME PARTIE (LE I / N ° ) DU VOLUME DU/PRISME, SOIT :

4 8 C M 3 4 0 0 1 1 1 = 4 C M 3 4 . L A BASE DU CYLINDRE A UNE SURFACE DONNÉE PAR LA

FORMULE R 2 .

OR : U = 2 2 / 7 ET R = 1 C M 3 . CETTE SURFACE VAUT DONC EN C M 2 :

2 2 / 7 X I , 3 2 = 2 2 / 7 X 1 , 6 9 = 3 7 , 1 8 / 7 C M 2 . L E VOLUME DU CYLINDRE S'OBTIENT (EN C M 3 ) EN MUL­

TIPLIANT LA SURFACE DE LA BASE (EN C M 2 ) PAR LA HAUTEUR (EN C M ) .

INVERSEMENT, LA HAUTEUR EST LE QUOTIENT DU VOLUME PAR LA SURFACE, SOIT, EN C M :

_ 4 , 4 X 7 4 . 4 : 3 7 . I » ' 7

3 7 . 1 8 0 cm. 83 par excès.

Brevet élémentaire, Admission aux Écoles normales ET B. E. P. S. (SECTION GÉNÉRALE)

I. O R T H O G R A P H E (Académie d e M o n t ­pell ier, 1 9 3 5 ) . — P a y s a g e p y r é n é e n . — Aujour­d'hui , c 'es t jour d e soleil . . . D e l 'esplanade, o n v o i t t o u t e la va l lée , e t , au fond, les m o n t a g n e s ; c e premier aspec t d u solei l méridional , au sortir d e s b r u m e s p luv ieuses , est admirable ; u n e n a p p e d e lumière b l a n c h e s'étale, d 'un b o u t d e l 'hor izon à l 'autre, sans rencontrer un seul n u a g e . L e c œ u r s e d i la te dans c e t e space i m ­m e n s e ; l'air n'est q u ' u n e fête ; les y e u x éblouis s e f e r m e n t s o u s la c larté qui les inonde e t qu i ruissel le , r e n v o y é e par le d ô m e ardent d u ciel. L e c o u r a n t d e la rivière sc int i l le c o m m e u n e ce in ture d e pierreries ; les chaînes d e s col l ines , h ier v o i l é e s e t h u m i d e s , s 'a l longent à plaisir s o u s les r a y o n s p é n é t r a n t s qui les échauffent , e t m o n t e n t d ' é tage e n étage pour étaler leur r o b e v e r t e au solei l . D a n s le lo intain , les P y r é ­n é e s b l e u â t r e s s e m b l e n t u n e tra înée d e n u a g e s ; l 'air q u i l es r e v ê t en fait des êtres aériens, fan­t ô m e s v a p o r e u x , d o n t les derniers s ' évanouis ­s e n t d a n s l 'horizon blanchâtre , contours indis ­t i n c t s q u ' o n prendra i t pour l 'esquisse fugi t ive d u p l u s léger c r a y o n . A u mil ieu de la chaîne, le p ic d u Midi dresse s o n cône abrupt ; à c e t t e d i s t a n c e , l e s formes s 'adoucissent , l e s couleurs se fondent , les P y r é n é e s ne sont q u e la bordure grac ieuse d 'un p a y s a g e riant e t d 'un ciel magni­fique. R i e n d ' i m p o s a n t ni de sévère ; la beauté ic i e s t sere ine e t le plaisir pur.

T A I N E .

QUESTIONS. — 1. Expliquer: A. Le courant.de la rivière scintille comme une ceinture de pierreries ; B . Les chaînes des collines... s'allongent ; C. L'esquisse fugitive du plus léger crayon ; D. Les Pyrénées ne sont que la bordure gracieuse d'un paysage (justifier, cette tournure).

2 . N a t u r e et fonction des mois ; « au fond ;• fantômes ; gu' ; esquisse ». . •

3 . Nombre, nature-et fonction des propositions dans la phrase : « L'air qui les revêt... crayon. »

R É P O N S E S . — 1 . a. L A RIVIÈRE, ICI LE GAVE DE

P A U , COULE D'UN MOUVEMENT SOUPLE, SINUEUX, COMME CELUI D'UNE CEINTURE ; GRÂCE À L'ÉCLAT DU SOLEIL, L'EAU, RAPIDE ET PEU PROFONDE, JETTE DES FEUX COMME LE FERAIENT DES PIERRES PRÉCIEUSES.

b. LORSQUE L'HORIZON ÉTAIT BRUMEUX, LA VUE ÉTAIT LIMITÉE, BORNÉE PAR LES CHAÎNES LES PLUS PROCHES ; PAR CETTE BELLE JOURNÉE ENSOLEILLÉE, LA VUE S'EN VA BEAU­COUP PLUS LOIN : PAR DELÀ CES PREMIÈRES CHAÎNES, ELLE DÉCOUVRE D'AUTRES SOMMETS ET D'AUTRES VALLÉES.

c. L E S PICS LES PLUS ÉLEVÉS APPARAISSENT TOUT AU BOUT DE L'HORIZON, MAIS ILS SONT SI LOIN QUE LEUR FORME SE DISTINGUE À PEINE, TELLE UNE ESQUISSE, OU UNE ÉBAU­CHE LÉGÈRE. D E PLUS, CETTE APPARITION EST f u g i t i v e PARCE QU'IL SUFFIT D'UN LÉGER AFFAIBLISSEMENT DE LA LUMIÈRE SOLAIRE POUR LA FAIRE CESSER.

d. E N RAISON DE L'ÉLOIGNEMENT, LES PYRÉNÉES N'APPARAISSENT PAS C O M M E M I E CHAÎNE IMPOSANTE ET DE PÉNÉTRATION DIFFICILE, MAIS PLUTÔT COMME LA BOR­DURE OU LE CADRE D'UN PAYSAGE RIANT ET HARMONIEUX.

2 . Au fond: LOC. ADV. DE LIEU, SE RAPPORTE À voit. Fantômes : N O M COM., MIS EN APPOSITION À êtres aériens. ' ' .

Qu' : PRON. RELAT., ÀNTÉC. contours, COMPL. D'OBJ. DIR. DE prendrait.

Esquisse : NOM COM., ATTRIBUT DE qu' (REPRÉSENTANT contours).

3 . Aucune difficulté.

I I . C O M P O S I T I O N F R A N Ç A I S E . La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel, les enfants et la mère, Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts D'où l'hirondelle a fui pendant de longs hivers. Déjà l'herbe qui croît sur les dalles antiques Efface autour des murs les sentiers domestiques. Et le lierre, flottant comme un manteau de deuil, Couvre à demi la porte et rampe sur le seuil. Bientôt, peut-être... Ecarte, ô mon Dieu, ce présage! Bientôt un étranger, inconnu du village, Viendra, l'or à la main, s'emparer de ces lieux Qu'habile encor pour nous l'ombre dé nos aïeux, Et d'où nos souvenirs, des berceaux et des tombes S'enfuiront à la voix, comme un nid de colombes Dont la hache a fauché l'arbre dans la forêt, Et qui ne savent plus où se poser après.

L A M A R T I N E (Milly).

i i i i i i i i . i i i i i f i i i i t i i i t i i t i i i i i i i . i f i i i > i i t i i i i i i i i > i f i i i i . i i i r i i f 4 i i n t f i i r « i i i t i i i i i i i i i . i r i r t r . i i i M i i i r l i i i i i r i r f i l i f l i i i f i . i T i r i i f i . i r i i i . r i i f i r i i i i i i f > i i i i i r i i i i i i r i i i i i i T i r i t f i i i i i . i i i i i i i f . i » i t . n i t i r i m u i i i m i i t

R N I D D T F D P É D A G O G I E V É C U E (COURS COMPLET ET PRATIQUE). . . . . V H A K M I U K . L A P É D A G O G I E V E C U E A L ' É C O L E D E S P E T I T S . . . • l I l l I M M l l l l l l I M M H M I I I i r i m i I M I I I M I I I I I M I I I 1111 l l l l l l 111111141 I l l l l l l l l I l l l l 111 l l l l l 11 II I I I I i f l l l l l I I II 111111 Mil 11III II I I I U t i l I l | Il M11111.111111 • I l 11 11 111 NI 11 II 11111 II t II I 11 11

31.50 25.25

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4 JOURNAL DES INSTITUTEURS E T DES INSTITUTRICES —«- 25 sept. 37

Quel est le sentiment qui inspire ves vers ? Quel est de procédé de développement employé par le poète ? Essayez d'expliquer' les images qui vous paraissent les plus belles, et les expressions qui vous touchent le plus.

I n d i c a t i o n s . — Ces vers sont inspirée p a r l ' amour du foyer pa t e rne l où l ' au teu r a vécu sou enfance dans un cadre familier, .dont l e souvenir «e confond indissolublement , chez lui, avec celui des êtres chers.

Après avoir cons ta té la dispersion .que la -vie impose a u x divers membres de l a i ami l l e , pa ren t s -e t enfants , le p o è t e développe ses sent iments de regre t et de cra inte à l 'aide .d'images .simples et d 'une g ra ­cieuse comparaison qui, notée dès le début du t ex te , sera r ep r i se vers la fin du poème : Ja maison vide évoque dans l 'espr i t du poète la vision mélancolique du n id désert a b a n d o n n é p a r l 'hirondelle.

Poursu ivan t sa méd i t a t i on devan t le logis dé­laissé, l e poè t e est saisi d 'une vive crainte : la mai­son de famille ne sera-t-elle point vendue un jour ? Ce serai t a lo r s l ' anéant i ssement des souvenirs les p lus chers qui, n ' a y a n t plus où se fixer, se disperse­ra ient à leur t ou r ; et le poème se termine par une compara i sonqu i r appe l l ece l l edu début (voir les der­niers vers , b ien noter que le m o t nid désigne ici les colombes elles-mêmes, la nilée).

P a r m i les images les p lus belles, on p e u t no te r celle dans laquelle le poète compare le lierre à u n « m a n t e a u de deuil ». Le vers su ivant : Bientôt peut-être... Ecarte, ô mon Dieu., ce présage ! est pa r t i cu l iè rement émouvant , l a •consfcrucScra brisée t r adu i san t ici les vives craintes d u poè te .

T H . H I S T O I R E . — -Calvin.

- > - P l a n d é T a t l l É . — I . Considérations géné ­rales. — Né à Noyon (Picardie) au débu t du icvi* siècle, Calvin, .réfugie e n Suisse, vécu t a Genève où il gouve rna en-tyran p e n d a n t p l u s de v i n g t a n s . : C e s t de là que sa doc t r ine se r é p a n d î t en F rance sous le n o m de « p r o t e s t a n t i s m e ».

I L L a uoctrine de Calvin. — Calvin se des t ina i t & rÉJglise ; maïs , au cours de ses études, il adhéra .à Ja doct r ine d e L u t h e r . Cra ignan t les persécutions, il s'enfuît à Jîâle (1633), et, de là, dédie a François I e r

son l ivre De 'l'Institution chrétienne, où. il .définit s a doc t r ine (1536), que caractérise sa désespérante thèse d e l à « Prédes t ina t ion » (v. le mannel ) . Ca lv in n ' a d m e t t a i t q u e .deux sacrements : l e b a p t ê m e e t l a c o m m u n i o n ; iLsupprimait t ou t e s les cérémonies d u cul te e t t o u t e hiérarchie p a r m i les « p a s t e u r s » o u « minis t res » élus p a r les fidèles.

I I I . Calvin a Genève .— Appelé à Genève, Calvin en est chassé d e u x ans p lus t a rd pour avoir voulu imposer ses iGroyances e t ré former l e s mœurs . R a p ­pelé en 1541, il règne en m a î t r e jusqu ' à s a m o r t . U gouverne avec in to lé rance « t c ruau té e t fait .met t re a mort Jacques Gruet et Michel Servet (v. le manuel ) .

A Genève, devenue la R o m e du pro tes tan t i sme , Calvin créa « l 'Académie », qui l u t le séminaire où se formèrent ses disciples.

L a doc t r ine -de -Carvin -se r épand i t su r tou t en F rance , dans les Pays-Bas e t en Ecosse.

nwe en 'dé terminant le p o i n t M <des coordonnées i <et 1 8 , est le .graphique de l 'a l ler du ••cydKste.

S ' i l é t a i t pa r t i 2 5 minu te s >p*tus t a r a i «a m a r c h e

J L - -N

aurai t é t é représentée p a r la droi te AM, parallèle à QM et coupan t l 'axe des t e m p s au po in t A , d o n t l 'abscisse est 55/60.

Son re tour est r ep ré sen t é p a r l a droi te B P qui coupe l 'axe des t e m p s au point B, d o n t l 'ahscisse est 2 1/2, e t qui passe p a r le p o i n t P don t les coor­données son t 1 1/2 e t 12.

AN et B P se coupent en C. Si Je cycliste é ta i t p a r t i 25 minu tes plus .tard « t aie .«"était pas a r r ê t é , l e igra-ph ique de sa marche serai t la ligne ACB ; donc la inesUre d u chemin qu' i l a parcouru à l 'aller est l 'or­donnée de Ç, soit C'C = 15 k m .

2. S o l u t i o n a r i t h m é t i q u e . — Le .cycliste a roulé p e n d a n t 2 h. a/s ou 130 min. m o i n s 25 min., sdî t 125 mrnutëes.

T o u r faire . l 'km. . 11 m e t 5? min . . à l ' a l l e r et — min. 1.8 1:2

au retenir, .sort e n t o u t S60 6 0 _ ,120 + jfio _ -25 I<B ' 12 = — mm.

1 km. X 1 2 5 = 1 5 k m .

l a Jon-Le cycliste a

36 3 iBuisqu'il a roulé p e n d a n t 1 2 5 - m i n . , il a fait, dans

n n sens u

3 / 25 3. S o l u t i o n a l g é b r i q u e . — Soit x Jcm.

gueur d u c h e m i n par-cou-ru à l 'aller, mis :

— h e u r e s -h l 'al ler 18

e t — heures a u re tour . 3 2

L 'équa t ion du p r o b l è m e est donc : x , 25 . x

J 8 60 12 d 'où : x = 75 : 5 = x s k m

IV. M A T H É M A T I Q U E S . — 1. Ari thmét ique et algèbre (B. M-, S trasbourg , oc tobre 1936). — Un cycliste part en promenade à la vitesse de 18 km. à l'heure. Ayantatteintle but.de son excur­sion, il s'y arrête pendant 25 minutes .et revient au point de départ'd la vitesse de 1? km. .à l'heure, La durée de la promenade ayamt été de 2 h. 30 , on demande •;

I ° De déterminer graphiquement la distance parcourue par le .cycliste.

2 0 JDe vérifier par le calcul le résultat trouvé.

- > • S o l u t i o n g r a p h i q u e . — L a droite O M , obte-• m i i i M i f i i i i i i H m m i i u i f i i i i j m i i i i i i u H i i i M N m i i i i i i i i m H i i u i ' N M j m ^

P E R C H E R O N , CONTES « T L É G E R S a ^ E T S H H I E n. 1 9 .S0 I I I I I I U R I I I I I I I I I I N I I I I I I I H I I I I I I I H I I I I I I I I I I I T I I I I I I I I H I I I I I I I I I I I I N I H I I I I I I I I L I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I T I I I N I I I I I I I I I I I J I I T I I I I I I I I I I I I I N I I M T 1111111111111111111111 1 I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I N I I I I I I I

7 5 : 5 = 1 5

2. G é o m é t r i e (B. É . , Poit iers ,^octobre 1 9 3 4 ) . — Soit un triangle A BC. On mène la médiane A D et on la prolan-ge.au delà du.milieu Dde BC, d'une longueur DE égale à AD^

r ° Démontrer que les segments AB et CE sont égaux et parallèles. »

2 ° En supposant AB < AC, examiner quel est le plus grand des angles <ZA E, CE A du triangle ACE.

En .conclure que la médiane AD partage l'angle BAC en deux parties inégales. Quelle est la plus grande de ces parties ?

3 . Démontrer que, si le triangle ABC est rec­tangle en A, les triangles ACE et ABC sont égaux. .

- > - S o l u t i o n . — 1. E n t r a ç a n t E B et EC, on forme Je «quadrilatère A B E C dont les diagonales se coupent en p a r t i e s éga les ; donc A B E C est un p a r a l ­lé logramme, e t l e s .côtés opposés, AB e t CE, sont paral lèles e t égaux.

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Z5 sept. 37 P A R T I E - S C O L A I R E N D I

stD .Ptrisqafi AB est inférieur à A C , on a, -dans de tr iangle ACE :

CE < Ml. Les .angles -opposés .à <oe6 icôiés .-sont inégaux et

d a n s le même ordre de grandeur «queces-côtés, soit

CÂÈ~ < CEA? O r les angles

C E A et B A E sont é g a u x c o m m e a l te rnes- in ternes . On a donc : '

CAÎT < .BAE. Iva médiane AD

p a r t a g e "BAC en deux angles iné-'gaux, le p l u s g rand é t a n t celui qui est adjacent

a u p lus p e t i t des (deux côtés AB 'et AC. 3° Si l 'angle BAC est droit , son supplément "ACE

l 'est aussi. Donc les. t r iangles ABC et A C E sont rec­tangles . I ls ont le côté AC commun et les côtés AB et CE son t égaux. Donc ces deux tr iangles sont égaux.

V. .SCIENCES (B. É . , L y o n , o c t o b r e 1936) . — T . P r o b l è m e . — Un thermomètre contient 6 ;g. 8 de mercure. La densité du mercure à o° est 13,6. Quel est, à o°„ le volume du réservoir et de la partie inférieurs de la ti,ge jusqu'à ,la division o ?

Le volume correspondant à itm degré est j / 6 500 du précédent. Quelle est .la s&ctàon du tube si lu l&ngnœur 'd'un degré est 2 mm. '?

S o l u t i o n . — i ° Le vo lume occupé p a r le m e r c u r e à o° est égal à :

6,8 : 13 ,6 = o c m 3 5 = 5 0 0 m m 3 . 2° L e vo lume cor respondan t à u n -degré éga le :

5 0 0 : 6 5 0 0 — 1/13 m m 3 . "C'est le vo lume d 'un cyl indre de 2 m m . d e l o n ­

gueur ; donc sa sect ion est 'égale à :

— :: 2 J.3

— m m 2 := o m m 2 0 3 8 4 .

^2. Ques t ion de «ours . — r° Le thermomètre à mercure : principe, description, 'graduation.. Pour­quoi a-t-on choisi le mercure comme liquide ther-momêtrique .? Pourquoi le réservoir doit-il être en wrre mince ? Pourquoi le tube ,doil-il avoir une petite section £t être bien calibré •?

2. Le thermomètre médical: E . LEROY, J . ' V l A I / A ,

Inspecteur primaire. Directeur 'd'École normale. G. N a k î p o n ,

Professeur-d'Ê. P. S. I I] 11 I 1111 I MIL I IL 1111111 UTIL 1111111111 IMIM 1111111

C O U R S P A R C O R R E S P O N D A N C E Préparation au C. A. P.

Octobre 1937. 1. << Il est bon que le maître .fasse chaque soir un

retour sur la classe de la journée. » Dites pourquoi. 2. Qn dit qu'il faut « adapter » des problèmes d'-aritlu-

métique. Les adapter .à quoi ? Pour quelles raisons ? 3 . Les punitions sont-elles nécessaires P Si oui, à

quelles •conditions sont-elles bonnes •? ,4. Plan détaillé d'-une deçon sur la bonté envers les

animaux. Les devoirs à corriger seront adressés, accom­

p a g n é s du pr ix de la correction (3 fr. 5 0 pa r sujet), en manda t -pos t e ou en chèques pos t aux , 4 0 - 3 9 2 , Lyon , ou <en bons d e -correction, à M. G e n i l l o n , inspec teur de l 'enseignement .primaire, prés ident sdu Comi t é de .correction du Journal des Institu­teurs et Institutrices, -à Ghamhéry [(Savoie). — Ajouter à chaque envoi, pour le re tour des copies, une enveloppe affranchie à l 'adresse de l 'envoyeur.

m m IES GRANDS £T IES ADULES ÊH>-

L'énigme basque.

Les événements -qui se sont -déroulés l'été (dernier dans l 'Espagne -septentrionale on t a t t i ré l 'a t tent ion sur le peuple basque, d o n t on a pu dire qu' i l é t a i t le désespoir de l ' é rud i t en mat ière de races humaines . De peuple est ac tue l lement cantonné sur les deux versants des Pyrénées a t lan t iques : il compte, en Espagne, de 6 0 0 0 0 0 à 8 0 0 . 0 0 0 individus, départ is dans les provinces de Guipuzcoa,-deBiscaye, d'Alava e t de Navarre, ret à peu près 2 0 0 0 0 0 en France -dans le Labourd, la Basse-Navarre et la Soûle. Quelles sont ses origines e t -en quoi consiste son originalité ?

, Les o r i g i n e s . Sur l 'origine des .Basques ([îP-nzsMs ou V-ascongados

des Espagnols), qui se dés ignent eux-mêmes sous le nom H'Euskaldunah, les hypo thèses les plus variées ont été émises. D 'après cer ta ins .érudits, i l s .descen­draient des Antédi luviens •(?•), des légendaires Atlantes ou des constructeurs .de la tour de Babel. Pour d 'autres, ils devra ient leur origine a u x Phéni­ciens ou aux Ibères. Les anthropologistes ont com­paré leurs caractères phys iques â ceux des Cha-mites de l 'Afrique, des f inno i s , des Mongols e t de la race préhis tor ique d e Cro-Magnon. 'S'ils n 'ont pu se mettre d 'accord, c'est que, pas plus que les autres groupes ethniques, les Basques .ne const i tuent une race pure .C 'es t un mélange de types différents : doli­chocéphales (a crâne allongé) e t brachycéphaîes (à crâne arrondi , plus large que haut ) ; chevelure presque cons tamment foncée mais p igmenta t ion claire de l'iris presque dans la moitié des cas ; taille au-dessous d e l a moyenne pour 57 p . 100 des "hommes; taille au-dessus pour 4 3 p . 100, e tc . ' tou t cela t r ah i t -des métissages mul t ip les .

Le savant basque Aramzadi, qui a publié un i m p o r t a n t t r ava i l -sur l e peuple euslcarien, -a. m i s en lumière •ces mélanges, -et il a t i r ë -de ses recherches la •conclusion -suivante : « Le peuple basque actuel peu t être considéré -comme le produi t du croise­m e n t entre u n peup le ibère ou apparenté aux Ber­bères -et un peuplé boréal -qui a quelque chose d u Finnois et du Lapon . A une époque postérieure serai t intervenu un élément -kimrique ou germanique. »

Pour M. François Duhourcau, qui a récemment •consacré, dans l e Mercure de France, une é tude à •« l 'énigme basque », -dans laquelle il résume les t r a v a u x d e nombreux savan t s allemands, lusses , b o l -landais, i taliens e t f rançais : « L e Basque est b ien l 'ancien Ibère ma i s , semble-t-il , l ' Ibère japhét ique du Caucase .que l'on a t r o p négligé dans la famille à peau blanche. E n f a n t de l ' I bé r i e d'Asie Mineure, ter re de peuplement de Tubal , l ' un des'fils de Japhe t , précise l a Bible, où coulaient l 'Eb re e t l ' A r a s e . — aujourd 'hui la ^Géorgie, — p a y s fameux p a r ses r i ­chesses de tou t e na tu re , e t minérales ;et végétales, contrée des premiers g rands essaimages huma ins et -des premiers essais de civilisation où furent t r o u ­vées les fondamenta les not ions de la culture, du dressage e t du t rava i l des mé taux , lieu d'ej;il de Prométhée le Civilisateur, que les dieux jaloux, selon l e mythe grec, enchaînèrent sur une -cime ou Cau­case pour le puni r de ses t rouvai l les , Eldorado mer­veilleux don t l 'Eu rope t i en t nombre d 'arbres, de fleurs et de fruits. . . »

L e s Ibères aura ien t abordé l 'Espagne par A m p u -ras , Tar ragone e t la vallée de l 'Eb re , la France pa r Collioure e t Elne, e t ils aura ien t p e u à peu oc cupé tou tes les Pyrénées , au poin t que tou t Pyrénéen serait aujourd 'hui un peu Basque dans son tréfonds, puis l 'Ouest -de la France e t j u squ ' à l ' I s lande e t le P a y s de Galles. Les Indo- i ran iens seraient -venus ensuite réduire ce flot ibère : pa r l 'Es t , d 'abord, les Ligures, race « précél t ique pu is les Grecs e t les Romains ; l e s Cel tes enfin, pa r le Nord . Si bien q u e es Caucasiens furent Tamenës peu à peu, comme en

•TLLLLLLLMLLINILLLMLLLILLLLLLLLLLLINILLLLLLIFLLITLILLLLLLLLLLLLMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIINITLIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIINILMIIIIIIIIIIIIIIIITLIIIIIIIIIII. LLLLL.TLLL. I H I I I I I I I I I I I I I I I I I I

CRÉRARD. BLANC S U R NOIR. (CROQUIS SIMPLIFIÉS POUR LE TABLEAU NOIR.) fXLè. ISSO

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6 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET. DES INSTITUTRICES - ~ - 2 5 sept. 37

un terr i toire de refuge e t suprême réduit , sur leur centre d 'occupation init ial : les Pyrénées e t leurs abords, o Les Sept Provinces basques d e m e u r e n t ' l à citadelle de la fidélité à ce t te race aventureuse" et civilisatrice des premiers âges du monde occidental . »

M. Duhourcau est ime qu 'on re t rouve des t racés du cheminement des Ibères de Géorgie vers l 'Es­pagne dans le Péloponèse (autour de Sparte) e t en I ta l ie (les anciens É t rusques) . A son avis, le langage basque aura i t une paren té très ne t t e avec le v ieux langage géorgien, — paren té qui correspondrai t d 'ail leurs à une pa ren té de m œ u r s et d 'espri t . Loin d 'en conclure que les Basques forment en Europe occidentale une race à p a r t sans r ien de commun avec les races voisines, race miraculeusement con­finée dans les Sept Provinces, il pense que placer « l 'origin des Euskar iens au plus an t ique berceau

T J\ A N C E

• Slôc

ES Pi c

de la civilisation avec l 'agriculture, la métal lurgie e t le langage, déceler en eux les main teneurs de l'es­pr i t fondamenta l des races japhét iques , c 'est-à-dire européennes, ce n 'es t po in t enlever Ji ce beau peuple mys té r ieux sa profonde poésie. Bien au contraire , c 'est l 'approfondir encore, l 'élargir e t la hausse r» .

Ainsi les Basques sont un mélange de races don t l 'é lément pr imordial serai t un élément ibère origi­naire des pays sud-càucasiens.

L'orig inal i té . Quoi qu ' i l en soit de sa provenance , le peuple

basque a conservé une originalité indiscutable . M: le D r Verneau en précise c o m m e sui t le t y p e phys ique : « Considérés dans leur ensemble, les Basques sont pet i t s , t rapus , avec des épaules larges, une ceinture étroi te , des extrémités p lu tô t grandes que pet i tes et un crâne volumineux. Leurs oreilles sont détachées de la tê te ; leurs yeux, au regard franc e t vif, sont d 'une couleur verdâ t re e t séparés l 'un de l 'autre par un large espace ; leur nez, long et saillant, a les nar ineslégèrement relevées ; la lèvre supérieure est beaucoup plus mince que l'inférieure ; enfin, la face, assez large au niveau des pommet tes , se ré t réci t dans la région maxil laire, où elle se pro je t te légè­remen t en • avant , e t se te rmine pa r un men ton po in tu . »

L a vie montagnarde e t les exercices physiques auxquels ils se l iv ren t avec passion (no tamment le célèbre jeu de la pelote) on t valu aux Basques une agilité e t une souplesse surprenantes , favorisées d 'ail­leurs pa r un costume qui laisse tou te l iberté a u x mou­vements : panta lon main tenu par une large ceinture de laine rouge d o n t les bouts re tombent gracieuse­men t sur le côté, gilet ouver t , veste cour te e t serrée, généralement de couleur brune, c rava te négligem-: m e n t nouée au tour du col r aba t tu d 'une chemise blanche; béret sombre, espadrilles a t t achées par des rubans d e couleur. • "

Au moral , les Basques sont vifs, audac ieux ef. quelque peu irascibles, i l s a iment la lu t t e e t aussi le danger : aussi fournissent-ils de hard i s mar ins , de

courageux soldats . . . e t aussi des contrebandiers in t répides . I ls on t u n amour profond pour leur pays , na ta l , et, si nombre d ' en t re eux émigrent jusque dans les pays d 'ou t re -mer , beaucoup reviennent , sur leurs v ieux jours, d a n s leurs montagnes . Leur a t t ache ­m e n t au passé se manifeste dans la fidélité à leurs croyances ca thol iques ; à leur langue, l 'euskara, qui , bien que d 'une g r ande var ié té dialectale, et enrichie de nombreux m o t s espagnols e t français, ne res­semble, en raison d ' une g rammai re spéciale, à aucune langue indo-a ryenne ; à leurs -coutumes t ouchan t le matér ie l et les procédés de culture, les t ranspor t s

» (chariots à essieu de bois e t à roues massives égale­m e n t en bois), le droi t d'aînesse et même, bien que d e moins en moins , la couvade (lors d 'une naissance, le père se m e t au l i t et reçoit les félicitations e t les soins qui devra ien t aller à la mère). Les Basques sont foncièrement poètes improvisa teurs ; ils a iment la danse e t la mus ique , bien que disposant d ' ins t ru­ments peu var iés : flageolet à c inq t rous, flûte de Pan , t ambour in e t t a m b o u r d e basque. Enfin t o u t le peuple basque est an imé d ' un vif souci d'indépen­dance.

Le c h ê n e de Guern ica .

Les Basques on t toujours résisté aux envahisseurs e t on t réussi à conserver leur liberté lorsque la pénittsûle ibér ique fut envahie pa r les Romains , les Wisigoths e t les Berbères. I ls on t gardé l 'habi tude de se réunir sous les arbres pour délibérer en com­m u n . A cet égard, le chêne de Guernica, leur ville sa in te récemment , anéant ie pa r l 'aviation na t iona­liste espagnole, est resté pour eux un symbole . C'est à son ombre que se tena i t , aux époques les plus recu­lées, le conseil des viei l lards (batzarra) qui décidai t des affaires du p a y s . E t plus t a rd , lorsque.les Basques reconnurent pour « p ro tec teurs » les souverains de Castille, c'est sous ce même arbre que ceux-ci ju ra ien t de main ten i r e t d e respecter les const i tut ions locales ou fueros.

C'est éga lement au pied d u chêne sacré que se réunissaient, t o u s lés deux ans, les assemblées p ro­vinciales, composées dès représentants des munici ­pali tés, mi-par t ie populaires , mi-par t ie ar is tocra­t iques , e t que se déroula ien t tou tes les g randes fêtes. Aussi ce chêne est-il devenu dans le monde l 'em­blème des l iber tés démocra t iques : les armées de Sla Révolut ion française lui r end i ren t les honneurs à leur ent rée en Espagne , sa luan t en lui le premiet arbre de la l iber té .

Depuis la suppression desfueros, après la deuxième guerre carliste, les Basques on t gardé vivace le sou­venir de leur au tonomie . E n 1 9 0 6 , à Guernica, les bases furent j e tées d u « bizkai tarr isme » ou na t io ­nal isme basque ; depu is . lors, le nouveau p a r t i se l ivra à ma in te s manifes ta t ions au tour de l 'arbre his­tor ique . L ' a v è n e m e n t d u régime républicain r an ima les espoirs des na t ional is tes basques. Le 1 3 juillet 1 9 3 1 , les délégués des q u a t r e provinces basques approu­vèrent solennellement, toujours à Guernica, le p re ­mier projet de s t a t u t au tonome, et, le 8 octobre 1 9 3 6 , d evan t l 'arbre sacro-saint , enfermé dans une cage de verre grillagée, le prés ident du jeune É t a t d 'Euz-kad i p rê ta se rmen t à la nouvelle const i tut ion basque , approuvée pa r l e s C o r t è s de Madrid.

On sa i t le sor t t r ag ique réservé, depuis lors, au jeune É t a t ba sque . Sa capi tale , Bilbao, qui,"lors des guerres car l is tes ava i t mér i t é que la régente d 'Espa­gne lui conférât le t i t r e de « Ciudad Invicta », â suc­combé sous les a s sau t s des t roupes i tal iennes, alle­m a n d e s e t m a u r e s aidées d 'un formidable a rme­m e n t en t a n k s , av ions e t art i l lerie. Une grande p a r t i e de la popu l a t i on non-comba t t an te a été, au

-prix.de[.grosses difficultés, évacuée par mer sur la F rance e t l 'Angle te r re . Les hommes valides ont .vai l lamment c o m b a t t u malgré l'insuffisance de leur a r m e m e n t e t lfe: m a n q u e de muni t ions , et les débris de l ' a rmée basque se sont repliés vers San-tande r , poursu iv i s pa r les t roupes nationalistes mais leur d i s p u t a n t le t e r r a i n pied à pied.

R. O Z O U F .

NILLL L L L L L L I M M I I I I I I L L L F I : I I I I I I I I I ILLLLLLLLLLL ILTLLLLLLLLL H L I M M I L N I L L I I I M I I I I L L L L L L M I I I I I I I I I I I I M I L M I M I M I I I M I I I I I I I I I I I I II I I I I I I LLLL I I M M IL 1 1 1 1 1 I I I N I 111 I I I I I I I I LLLTL I I I

Laguirande-Duval. Contes et légendes de Pologne. j£g£rf; \% £; Toile noire. 19.50 i i t i H i i t i i i i t m f r i H i i i i u

Page 34: 1937-N01

84e. Année. — Ne. I-. — 1 — 25 septembre 1937. & - MU

LE G U I D E A D M I N I S T R A T I F par A. LANTENOIS, secrétaire d'inspection académique,

paraissant tous les qu inze jours.

3

Ce qu'il faut savoir

->- Pour les instituteurs et institutrices qui ont exercé du I e r

avril IÇ32 jusqu'aux D. des 2g sept. IÇ36-2 fév. 1Q37, ladite période doit éire considérée comme ayant été accomplie pour la retraite dans la catégorie B {Service actif) (j. , 11 juin 1937).

, Pour bénéficier des indemnités de va? cances, la suppléante auxiliaire devait être en fonctions ou à la disposition de l'administration à}la fin de l'année scolaire, l'intérimaire qui a été privée de son emploi avant les grandes vacances et ne pourrait, de ce fait, prétendre à son traite­ment de vacances, doit être restée à là disposition de l'administration jusqu'à la fin de l'année sco­laire (C, 2 juil. 1937).

Un instituteur public en exercice ne peut pas être autorisé à faire-fonction d'agent ou ^indicateur d'agent d'assurances (/. O., 29 juil. 1937)-

—Ne peut être considéré comme « étant à la charge du fonctionnaire » pour l'indemnité de charges de famille, un orphelin recueilli dispo­sant de ressources propres (J. O., 3 juil. 1937}.

Aucun texte ne fixe le nombre maximum dès élèves à admettre dans les classes des E . -P. Si ( / . O., 29 juil. 1937).

. En ce qui concerne les vacances, les écoles annexes sont considérées comme des écoles pri­maires ordinaires ; la date d'ouverture des grandes vacances et la date de rentrée sont fixées par le préfet, sur l'avis du C. D. (J. O., 29 juil. 1937).

»*- Sont soumis aux droits de timbre les re\çus des cotisations, ainsi que les dons faits à une caisse des-écoles régulièrement constituée (J. O., 29 juil. 1937).

->- Le terme municipalité doit s'entendre du maire et des adjoints, par opposition au corps municipal, qui comprend l'ensemble des membres de l'assemblée (J. O., 3 juil. 1937).

j Ce qu'il ne faut pas oublier: .?

E N O C T O B R E (Sous cette rubrique, nous mentionnerons non tous

les.travaux du mois, mais seulement les plus importants. Nous rappelons que la liste complète des travaux de chaque mois se trouve dans notre ouvrage : Ce que

: l'Instituteur doit faire.) Si vous ne l'avez encore fait, posez votre candida­

ture aux récompenses de l'éducation physique, au prix Léôn-CIéry (protection des animaux), aux récompenses pqur la propagande en faveur de la Caisse nationale dqs retraites.

T*- Demandez, s'il y a lieu, des munitions pour l'Asso­ciation de-tir scolaire ou auxiliaire de l'école, au général cosmmandant la région, par l'intermédiaire de PI." A.

S'il vous manque très peu de temps (quelques semaines) pour une promotion à l'ancienneté, le Ier jan­vier prochain, faites-le savoir à PI. E. P. ou à PI. D.

-»>- N'oubliez pas de faire valider, pour la retraite, vqs services de suppléant auxiliaire et d'intérimaire si 1 vous venez d'être délégué stagiaire, V

Au cas 'où vous seriez appelé au régiment, donnez vqtre adresse à PI. A.

->- Adressez, à la fin de chaque mois, le livret scolaire à la famille de l'enfant.

Revoyez la liste des travaux que nous avons indiqués pour septembre et pensez au préavis, si vous désirez être admis à la retraite après six mois au titre de l'ancienneté d'âge et de services.

Préparation aux examens de commis et de secrétaire d'inspection académique. — Le Comité de préparation reprend ses travaux. — Adresser les demandes à M. Lan-tenois, 2 bis, rue d'Anjou, à Reims (Marne). Les candidats et candidates à l'examen de commis doivent être pourvus du B; S. ou du Bac.

ÉTUDE DOCUMENTAIRE

R E C O U RS

En l'année 1937, on peut dire que la jurispru­dence est cent fois plus fouillée qu'il y a un demi-siècle. U n fonctionnaire est-il persuadé être vic­t ime d'une erreur ou d'une injustice ? Il compulse, il cherche, il remue la matière qui const i tue la trame de nombreux arrêts du Conseil d 'Etat , e t il lui arrive de s'écrier : « Enfin, j'ai trouvé l'arrêt sauveur qui me permettra d'obtenir réparation ».

L'Administrat ion ne s'en émeut pas pour cela. N e vit-el le pas , du mat in au soir, au milieu des l i t iges e t des contestat ions ? C'est sa mission propre de les régler. Il lui arrive donc de répondre au réclamant : « Ah ! pardon, vous n' invoquez qu'un arrêt de cas d'espèce », ce qui l'autorise à n é rien changer à sa façon de voir ; car les décisions du Conseil d 'Etat , en pareille matière, ne sont exé­cutoires qu'à l'égard des parties en cause.

Pour faire prévaloir ce qu'ils déclarent leur droit, d'autres fonctionnaires dans une s i tuation voisine de celle du réclamant seront obligés de se pourvoir, ce qui entraîne inév i tablement des sou­cis , des frais fort fréquemment, e t ex ige un long délai ; beaucoup d'entre e u x s'en abst iendront, e t l'arrêt premier deviendra une s i m p l e . feuille morte ; on n'en discutera plus; les réclamations s 'éteindront d'el les-mêmes.

Des lecteurs vont certainement dire : « Com­m e n t faire cependant pour avoir son dû ou faire tr iompher son droit quand il y a erreur ? » Car les trois m o t s lat ins subsisteront toujours : Errare humanum est.

Il est un arrêt du Conseil d 'Etat très important , en date du 15 mars 1935, qui peut être invoqué e t que nous résumerons ainsi : « Lorsqu'une adminis­trat ion c o m m e t une erreur de droit à l'égard d'un fonctionnaire, il lui incombe de la réparer, dès qu'elle est reconnue par le Conseil d 'Etat , non pas seu lement à l'égard du fonctionnaire dont il s 'agit , qui s 'était pourvu devant cet te haute assemblée, mais vis-à-vis des autres fonctionnaires se trou­v a n t dans le même cas e t qui n'ont pas formulé de recours ».

N o u s prévoyons qu'une objection v a être sou­levée . Qui donc prendra l ' init iat ive de faire juger le premier abus de pouvoir ou le premier vice d' interprétation ? C'est ici qu'apparaît l 'util ité de l 'association professionnelle ou corporative,

{>roclamée, d'ailleurs, par une juridiction dont 'autorité est indiscutable, la Cour de Cassation,

dans les termes su ivants : « Lès fonctionnaires.

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JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES - « — 2 5 sept. 37

en s'associant, peuvent l ég i t imement se proposer de défendre leurs in térêts d e carrière, et Jl leur appart ient de poursuivre l 'annulation des mesures prisés en violat ion d e s disposit ions légis lat ives ou réglementaires , et susceptibles de causer un d o m ­mage soit à tous , soit à chacun d'entre e u x (Arrêt du 4 mars 1913).

Supposons que le Conseil d 'Éta t s e range du côté de l 'Adminis trat ion qui aura invoqué te c a s d'espèce. U n arrêté ou une décision e s t presque toujours prise en application d'une loi que l'on découvre en remontant de proche en proche, et la lo i , chacun le s a i t , est L'expression de la volonté d u Par lement , émanat ion de celle d u pays . S i cet te vo lonté est méconnue , Chambre et Sénat peuvent faire entendre , d e nouveau , leur v o i x , pour redres­ser une disposit ion, mal comprise, mal interprétée, mal appl iquée, ou la remplacer par une autre d'une clarté non équivoque. En fin de compte , il e s t donc loisible à des fonctionnaires de se tourner vers le Par lement pour obtenir la just ice qu'ils réc lament et aucun grief ne peut être articulé contre e u x en pareille c irconstance. Tout c i toyen, quel qu'il so i t , ne possède-t-i l pas ce droit é lémen­taire ?

| R E T R A I T E S ET P E N S I O N S :

PETIT BARÈME POUR LE CALCUL DES PANSIONS D'ANCIENNETÉ DES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES.

i TRATTEMEICR VALEUR

MAXIMUM MAXTMUM | MOYEN DES VALEUR NORMAL F $(4 DU EXCEPTION NET , J DERNIÈRES Sa. 1^50. TRAITEMENT (4/5 CLU TRAITE­

ANNÉES. Sa. 1^50.

MOYEN}. MENT MOYEU)1.

1 9 ooa 3 8 0 1 4 2 5 0 1 5 2 0 0 1 9 8OO 39à 1 4 8 5 0 1 5 8 4 0 2 0 5 0 0 4 1 0 1 5 3 7 5 1 6 4 0 0 2 0 6 0 0 4 1 2 r 5 4 5 0 1 6 4 8 A 2 1 OOO 4 2 0 1 5 7 5 » l 6 800 2 1 5 0 O 4 3 0 1 6 1 2 5 1 7 2 0 0 2 1 8 0 0 4 3 6 1 6 3 5 0 1 7 400 2 2 OOO 440 1.6 5 0 0 1 7 6OO 2 2 5 0 0 4 5 0 1 6 8 7 5 1 8 OOO 2 3 3 0 0 4 6 6 r ? 4 7 5 1 8 6 4 0 2 4 IOO 4 8 2 1 8 0 7 5 1 9 2 8 0 2 5 3 0 A 5 0 6 1 8 9 7 5 20> 2 4 0 2 6 ÔOO 5 2 0 1 9 5 0 0 - 2Q 8 0 0

* Services militaires avant l'entrée dans l'Ad­ministration. — Les services mil i ta ires accomplis p a r u n fonct ionnai re civil a n t é r i e u r e m e n t à son e n t r é e d a n s l 'Admin i s t r a t ion , b i en que liquidés au t a u x des services actifs conformément aux disposi­t i ons d e l ' a r t . 1 3 de la loi d u 1 4 avr i l 1 9 2 4 , n ' o u v r e n t p a s d r o i t â pens ion d ' anc ienne té à c inquante-c inq a n s d ' â g e e t v ing t -c inq a n s de services, aucune dis­pos i t ion législat ive ou rég lementa i re n e les a y a n t assimilés, au po in t d e vue d e la cons t i tu t ion d u dro i t à pens ion , à d e s services civils actifs ou à des ser­vices civils de la catégor ie .B (J. O.,. 28 mai 1 0 3 7 ) .

4c RÉFORMES DE GUERRE. — L e D. d u 2 fév. 1 9 3 7 a y a n t reclassé les ins t i t u t eu r s d a n s la catégor ie B (services actifs), ceux d ' e n t r e eux qui s o n t réfor­m é s de guer re n ' o n t dro i t q u ' à une réduct ion d ' âge d e t ro i s mois , p a r 1 0 p. 10A d ' inval id i té (f. 0„ 7 juillet 1937).

* - SERVICES d» STAGIAIRE. — Les services d ' ins t . s ta­giaire, q u ' i l s a i en t é t é accomplis d a n s u n pos t e d e l ' ens . p r ima i re é lémenta i re on c o m m e délégué d a n s u n e E . P . S., son t valables pour la r e t r a i t e . I ls n ' o n t d o n c pas à ê t re val idés lors de la t i tu lar isa t ion ( J. O. 20 iuil. X Q ? 7 J .

LA JURISPRUDENCE

A U C O N S E I L D ' É T A T

Relus d'attribution de bourse d'entretien * un père de cinq enfants (Arrêt du C. d'Et., 7 juil. 1937, af. Lucas.)

Yu la requête présentée par le sieur Lucas Victor, demeurant au Heudit La Trogne, commune de l a . Chapelle-du-Bois (Sartbe), ladite requête enregistrée :

au secrétariat du contentieux du C. d 'Et . le 25 j a n v . ;

1937, et tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler :

une décision implicite de rejet résultant d n silence gardé par ^administration de l'ens. primaire sur ses demandes : d 'attr ibution de bourses d'entretien poœr ses trois enfants d'âge scolaire ; • l

Ce faire, a t tendu qu'il est père de cinq enfants et qu'i l est matériellement e t pécuniairement dans l'im­possibilité d'envoyer à l'école ceux d'entre eux qui sont ' d'âge scolaire ;

Considérant que le sieur Lucas ne présente à l 'appui de sa requête aucun moyen t iré de l'illégalité de fa déci- i sion at taquée ; qu'il n'est dès lors pas recevante à défê- ; re r cet te dernière au G. d'Et» par la voie du. recours t

pour excès de pouvoir ; décide : La requête susvisée. du sieur Lucas est rejetée.

Situation îrrégnlïère. — S'il appart ient au Gouver­nement de relever d e son poste un fonctionnaire, îr> ne peut le faire qu'en le plaçant dans une situation ré­gulière. B y a excès de pouvoir de sa part s'il nomme 1 un autre fonctionnaire en remplacement de celui-ci, en le déclarant appelé à d 'autres fonctions, alors qu'i l , n'en est rien et qu'aucune mesure n'est prise à son égard (C. cTEc^ arrêt du 23 fait. 1937, af. Proteau).

H i t i W M t t w t t i t f i t f f r e t t B t u M e i M e m t t M t n ' -

Dans les tribunaux

Responsabilité civile

Si le père ou la mère sont responsables du dommage •• causé par leur enfant mineur- habitant avee eux, â fa suite d 'un défaut de surveillance (Cas., 9 janv. 1935, 7 mai 193tyt il a été jugé qu'Us sont déchargés de toute responsabilité à raison d 'une blessure causée à un tiers avec qui fe Ois mineur était sorti de la maisonpaternelle^ lorsqu'il ressort des circonstances de la cause, souverai- -" nement appréciées p a r l e s juges dxr fond, qu'en permet-; t an t à leur fils de sortir avec le tiers, le père ou la mère n 'ont commis aseane négligence ou imprudence, qu'au­cune faute n'est démontrée contre eux, que l 'enfant n'était porteur d'aucun objet dangereux, d'aucune, arme, qu'il n 'es t ni méchant, n i querelleur, et qu'i l e s t / d'ailleurs, convenablement élevé, les parents devant être alors réputés avoir été dans l'impossibilité de 1

prévoir et d'empêcher le fait préjudiciable (Cas., 39 juin T896).

E N S E I G N E M E N T P R I V É m ( « • • • • • H H i t N i n i e n e i a H i i a i i i H t i t n i u i i i I

Colonies de vacances.

Les personnes chargées de la surveillance des enfants d'une colonie de vacances doivent être considérées* comme ayant la qualité d'instituteurs, au sens de l'arti iWtduC.ciysïL(Courd'appeldeChambérif, ZOjanv. 1937).

Voir, en outre, Cour Rouen, arrêt du 5 nov. 19-24; Cour Caen, arrêt 28 janv. 1936, qui ont assimilé à des instituteurs, des directeurs de patronage dont la mis* sion principale consistait à soustraire les enfants aux dangers de la rue les jours de congé.

P O U R L E S I N S T I T U T E U R S S E C R É T A I R E S D E M A I R I E

Allocations familiales. < On demande si, depuis la prolongation d'une anné'e

de la scolarité, le bénéfice des allocations pour charges de

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25 s e p t a? L E Gm&K A D M I N I S T R A T I F N ° I - 3

famille doit être accordé jusqu'à quatorze ans pour Fes enfants allant « l'éeole. et jusqu'à dix-sept ans p«ur ceux1

placés- en apprentissage. 1"' point. — Réponse affirmative. La for du 9 août

193& sur la profoiigatioa de l'a scolarité a, dans son article 4, fixé à quatorze ans Page jusqu'auquel le* enfants ouvrent droit aux allocations, soit de Passis-tançe aux familles nombreuses* soit de l'encouragement national. — 2e point. — L a prolongation jusqu'à dix-sept ans a » lieu de seize ans du béné ftce des allocations, pour les enfants qui poursuivent leurs études ou sont placés en apprentissage sera, en temps voulu, demandée au Parlement pa r un projet de loi (J. O., 2 juil. 1937).

D A N S L E S C O L O R I E S

C a m b o d g e et Tunisie. On demande s'il serait possible d'admettre, dans le cadre

locale un instituteur détaché au Cambodge, ayant trenle-kuit ans et trois mots, qui a fait une demande en ce sens en 1935, c'est-à-dire avant lrâge limite, gui a déjà sept ans de- pré­sence effective à la colonie et gui aura plus de quinze ans de présence effective à l'âge réglementaire de la retraite.

Le gouverneur général de l'Indochine envisage actuelle­ment la possibilité de donner satisfaction à l'intéressé qui pourrait être intégré dans le cadre: local à compter de l'acceptation de sa démission du cadre métropolitain. (J. o., 2j!«L 1937 j}

Les institutrices de la métropole détachées en Tunisie' , sont, au moment de leur détacftemerit, rangées dans la

classe qu'elles occupaient en Franee fors de leur mise en congé. La loi Roustan n'a pas été rendue applicable à la Tunisie, mais, en fait, il en a été- tenu compte dans une très large mesure aux institutrices qui suivent leurs maris enTunfcie. çj, Q . 29 juiL 1937.)

. EH A L S A C E E T EN L O R R A I N E * R é g i m e des A s s u r a n c e s sociales (O. 29 juil. 1937,

dans i. 3» juillet,} # I m p ô t s l o c a u x (D. 4 août 1937, dans J. O., 5 août.)

• ••••*••••••• m • • • • si mm mm s t u m mm m wmmmmm mm m m a n n ^ n %

I E X A M E N S ET C O N C O U R S \

3f Candida te à l'E. N. naturalisée. — D'après l'avis readir par le C. d*Et., une jeune fille naturalisée ne peut être admise en première année d'E. N. que sf, trois ans après, elle remplit les- conditions légales pour obtenir mi emploi d'institutrice. ( J. O. du 28 mai 1937.}

$ C. A. au p rofessora t d 'éducat ion physique (D. 22 juil. I9d?>. — Article t* r — Le deuxième alinéa de l'art. 3 du D, du 31. Juillet 1933 est modifié comme suit :

» Les épreuves du C. A. au prof. d'éd. ph. sont divisées en. deux parties. Nul ne peut se présenter aux épreuves de ta Ze partie s'il n'a subi avec snccès, depuis deux ans au moins, les épreuves de la i" partie._ ». (Le reste de l'alinéa sans changement.)

• Dispense de bacca lau réa t . — Un D. du 27 mai 1934 a dispensé les titulaires du B. S. (programme de 1921) obtenu avec la note 12 au moins pour la composition française et la composition de mathématiques, de pro­duire ie diplôme de Bac. pour les inscriptions en vue de la lie. es sciences, eette mesure s'applique à tous les aspi­rants à. ce diplôme qu'ils soient ou non fnstit.

La même mesure n'a pas été adoptée pour les inscrip­tions en vue de la lie. ès lettres. (J. O., 7 juil. 1937.}

D a t e s d ' e x a m e n s . 3fc C. A . a u x fonc t i ons de secrétaire d ' Inspect ion aca­

démique : 25 oct. 1937. — Par C. du 21 juil. 1937, le ministre signale l'importance qu'il attache à ce que la notice individuelle et le rapport prévus par l'A. fournissent tous les renseignements de nature à éclairer la Commission sur la valeur de chaque candidat. Les avis devront être motivés très précisément.

* Su rnuméra i r e des Contributions directes et du c a d a s t r e : Premier trimestre 1938 ; — délai d'inscrip­tion : 31 oct. 1937 (J- O., & août 1937.)

* S tag ia i re des Cont r ibut ions ind i r ec t e s : 7 mars 1938; — délai d'inscription : 10 nov. 1937. (Voir J. O., 17 juil. 1937.)

* Rédac t eu r s tagia i re i U Caisse des dépôts et consi­gna t ions : i " quinzaine de nov. 1937 ; — délai d'ins­cription : 20 oct. 1937. (J. O. 25 juiL 1937.)

* Rédac teu r s tagia i re de 2 e c lasse des services civils de l ' I n d o c h i n e : 21 mars 1938; — délai d'inscription:

1 janv. 1938 (J. O., 6 août 1937.)

LES N O U V E A U X T E X T E S

R é c o m p e n s e s h o n o r i f i q u e s p o u r t e s i n s t i t u t e u r s e t i n s t i t u t r i c e s d é t a c h é s d a n s t e s L y . e t C o r .

(.A. 21 juil. I93TJ Article unique. — Les- dispositions de l'art. f28 de

l'A. du 18 janv. 1887;, modifiées par les A. des 28 Janv. 1896,28 juil. 1911, 3 juil. 1919,23 Juil i925, 27 janv. i 925, 21 joli. 1933 et 13 juil. t934 sont complétées comme suit •

« Le nombre des médailles d'argent, médailles de brome et mentions honorables à accorder aux instituteurs e t institutrices détachés dans les lycées et collèges est fixé comme suit pour chacune des années 1937 à ï940 inclus -Médailles d'argent : 8. Médailles de bronze : 15. Mentions honorables : 40.

A titre exceptionnel, pendant: les années 1937 et 1938, la médaille d'asgent pourra être attribuée à des institu­teurs (ou institutrices) détaché» ayant reçu la médaille de btonze l'année précédente ».

P a i e m e n t d u t r a i t e m e n t d a n s le c a s o ù l a r e n t r é e scolaire a Heu Te T 5 s e p t e m b r e (C. 26 juil. 1937.)

Pour répondre à une question qui m'a été posée, j'ai l'honneur de vous faire savoir que, dans le cas où des inst. appartenant aux cadres d'un département ou la rentrée scolaire a lieu le 15 sept, sont nommés, au cours du mouvement du personnel, dans un dép. o* cette rentrée a lieu le 1 e r oct., c'est au premier des deux. dép. qu'incombe le paiement du traitement delà, deuxième quinzaine de sept.

I n d e m n i t é s d e v a c a n c e s a u x s u p p l é a n t s a u x i l i a i r e s e t I n t é r i m a i r e s (C. 2 juil. 1937, aux I. A. Extraits.) . Lorsqu'un suppléant auxiliaire aura, au cours.de f année,

scolaire, effectué un ou-des intérims, il y aura. lieu, pour le calcul de son iad. de vacances, de considérer comme Jours de suppléances le temps pendant lequel il a exercé en qualité d'intérimaire.

* A l'ind. de vacances proprement dite, il y aura lieu d'ajouter l'ind. spéciale temporaire. Pour le calcul de cettederaière ind., vous procéderez, comme suit :

« L'ind. de vacances à allouer sera divisée en. deux mensualités correspondant, l'une au mois d'août et l'autre au mois de sept.. Pour chaque mensualité supé­rieure à 750 h\, vous attribuerez une ind. spéciale tempo­raire de 100 francs. Lorsque les mensualités seront infé­rieures à 75-0 fr., vous accorderez,, pour chacune d'elles, -une ind. spéciale temporaire calculée à raison de S fr. par journée de suppléance, le nombre de jours de suppléances étant obtenu en divisant le montant de la mensualité par le taux de l'ind. journalière.

«En ce qui concerne les suppléants et suppléantes permanents, ceux-ci, indépendamment de l'ind- de vacances calculée sur des ind. journalières d'un taux de 27 fr., auront droit, pour chacun des- mois d'août, et de

septembre, à l'ind. forfaitaire mensuelle de —x r = 15t0-fr.

« Pour le calcul de l'ind. spéciale temporaire à leur attribuer, cette ind. forfaitaire mensuelle de 150. fr. devra être ajoutée à l'ind. de vacances proprement dite.

Toutes les Indemnités seront soumises à la retenue peur les Assurances sociales.

N o u v e l l e l o i s u r l ' a m n i s t i e (L., 12 juil. 1937, dans J. O., 13 juil.)

Article premier. — Amnistie pleine et entière est accor­dée pour les faits commis antérieurement au 2 mai 1937:

19° Aux fraudes ayant entraîné l'exclusion à temps ou à vie des concours et des examens en toutes matières, pourvu que les fraudes qui ont donné lieu à, ces peines n'aient pas été assorties de dons, promesses ou menaces, sous quelque forme que ce soit, vis-à-vis soit des fonc­tionnaires ou préposés des administrations diverses, soit des auteurs ou complices de la fraude ,-

Art. 5. — Amnistie pleine et entière est accordée à tous les faits commis antérieurement au 2 mai 1937, ayant donné lieu ou pouvant donner lieu contre les fonction­naires, agents, employés'Ou ouvriers des services publics ou concédés à des peines disciplinaires.

Les décisions ayant entraîné un arrêt dans l'avance­ment d'un fonctionnaire donneront lien à l'application de l'amnistie, même lorsqu'elles n'auront pas été prononcées par une juridiction disciplinaire, si ultérieurement le caractère disciplinaire a été reconnu à des décisions simi­laires.

Sont exceptés les faits ayant donné lieu ou pouvant donner lieu à des sanctions disciplinaires pour manque­ment à la probité, aux bonnes mœurs, à l'honneur ou aux règles essentielles établies pour la sécurité publique, ou imposées par la gestion des caisses publiques ou le maniement des deniers d'autrui.

Les fonctionnaires pouvant bénéficier de la présente amnistie et qui n'aurent pas été réintégrés pourront saisir de leur demande le ministre qui consultera une Commis-

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JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES 25 sept. 37

sion dont la procédure ett es pouvoirs seront fixés par un décret pris en forme de règlement d'administration publique. ' . » , .. .

Cette Commission, dont les avis seront obligatoires, jugera si le postulant est en mesure d'exercer les fonctions qui lui seraient confiées.

Les amnistiés devront bénéficier des mêmes droits à la retraite qu'ont eus leurs collègues, à égalité de verse­ments, d'ancienneté et de services effectifs, quelle que soit la caisse ou l'administration qui ait été chargée par la suite du règlement de ces droits.

Art. 14. — L'art. 13 de la loi du 13 juil. 1933 est ainsi modifié :

Il est interdit à tout fonctionnaire de l'ordre judiciaire de rappeler ou de laisser subsister, sous quelque forme que ce soit, dans un dossier judiciaire, les condamna­tions, les peines disciplinaires et déchéances effacées par l'amnistie.

Seules, les minutes des jugements ou arrêts déposés dans les greffes échappent à cette interdiction.

Il est interdit de rappeler ou de laisser subsister, sous quelque forme que ce soit, dans tout dossier administratif ou autre document quelconque, concernant les fonc­tionnaires, agents, employés ou ouvriers des services publics ou concédés des départements ou des communes, les peines disciplinaires effacées par l'amnistie.

Nomination d'instituteurs ou d'institutrices déta­chés, de répétiteurs et répétitrices et de maîtres et maîtresses auxiliaires comme prof. d'éd. phys.

(». 22 juil. 1937). ARTICLE PREMIER. — Par dérogation aux dispositions

de l'art. .3 du D. du 31 juil. 1933 rétablissant, avec une nouvelle rédaction, l'art. 112 du D. du 18 janv. 1887, pourront, jusqu'au 31 déc. 1938, à défaut de candidats munis du C. A . au prof. d'éd. phy. (deuxième partie), pour pourvoir aux emplois vacants de prof, d'éd. phy. dans les établissements d'ens. du second degré, être nommés à «es emplois, en qualité de titulaires, les instituteurs ou institutrices détachés, les répétiteurs et répétitrices et les maîtres et maltressés auxiliaires qui auront, à la date de cette nomination, assuré, en vertu d'une délégation rectorale, pendant trois années consécutives au moins, un minimum de douze heures hebdomadaires d'ens. de l'éd. phy. dans ces établissements, à condition :

1° D'avoir obtenu avant le 31 déc. 1932, le C. A . au prof. d'éd. phy. ( l r é partie) (anciennement « C. A . à l'éd. phy., degré sup. ») ;

2° De faire l'objet d'une proposition, à cet effet, du R. de l'académie intéressée, de l'insp. gén. et du dir. de l'éd. phy. et après avis du comité consultatif compé­tent, de l'E. Nat.

Incorporation dans les cadres métropolitains de titulaires de diplômes d'Etat exerçant à l'étranger.

(D. .20 juil. 1937. 3. O: 21 juil. 1937). Art. 7. — Les titulaires du B. S., ou du Bac, ou

du diplôme de fin d'études sec., ou du diplôme com­plémentaire d'ens. sec, qui-auront obtenu eh outre, le C. A. P., pourront être admis au bénéfice de l'art. 33 de la L. du 30. déc 1913 et rangés sur la présentation de la Commission spéciale, instituée par l'art 4, dans le cadre des instituteurs et des institutrices de l'ens. primaire public. Ils seront inscrits dans le cadre des instituteurs du dép. où ils ont subi les épreuves du B. S. ou DU Bac. Leur classement sera arrêté selon les règles qui leur auraient été appliquées s'ils avaient accom­pli leur carrière en France.

Nota. — L'A. du 21 juillet 1937, dans le J. O. du 23 juillet, donne la composition de la Commission spéciale.

Traitements des dames standardistes du minis ­tère de l'E. Nat. (D. 2rjuil. 1937.)

. 9 500 ; 10 400 ; 11 300 ; 12 200 ; 13 100 ; 14 000 .— Mors classe : 15 000.

Textes divers. LOI du 12 juil. 1937 portant institution d'nn contin­

gent spécial dans l'ordre national de la Légion d'honneur en faveur des fonctionnaires atteints prématurément par la limite d'âge et mis à la retraite d'office en application de récentes dispositions législatives. — Il s'agit, pour l'Ed. nat. de: 2 croix de Grand Officier, 10 Croix de Comman­deur, 25 Croix d'Ofllcier, 60 croix de Chevalier.

C. 13 juil. 1937 donnant la liste d'appareils de radio­téléphonie de bonne qualité.

D. 21 juil. 1937 sur la nomination de prof, de coll. de j . f et de prof, titulaires licenciés de ly. de g. ou de j . f. dans les iy. des dép. de la Seine et de Seine-et-Oise. (J. O., 25 juil. 1937.)

A. 6 août 1937 modifiant les horaires des- établisse­ments secondaires et des E< P. S. (J. O. 7 août 1937.)

M é m e n t o du Contr ibuable

Augmentation d'impôts. (L. 8 juil. 1937, dans J. O., 9 juil.) — Art. 24. — Pour l'année 1937, la cote de chaque contribuable au titre de l'impôt général sur le revenu est majorée de 20 p. 100.

Toutefois, cette majoration n'est pas applicable aux contribuables dont le revenu net, défalcation -faite des déductions pour situation et charges de famille, ne dépasse pas 20 000 fr.

Pour la même année, le maximum du taux effectif de l'impôt, rapporté au revenu net global avant déduction de l'impôt général payé au titre de l'année précédente, est élevé à 36 p. 100.

Art. 25. — Pour l'exercice 1938, le montant de.f'impôt général sur le revenu calculé par application du barème prévu à l'art. 117 du code général des impôts directs, modi-flé par l'art. 37 de la loi du 31 déc. 1936, sera majoré de 20 p. 100.

Toutefois, cette majoration ne sera pas applicable aux contribuables dont lé revenu net, défalcation faîte des déductions pour situation et charges de famille, ne dépas­sera pas 20 000 fr. »

Pour le même exercice, le maximum du taux effectif, de l'impôt prévu au dernier alinéa de l'art. 117 du code précité est élevé à 36 p. 100.

Les majorations visées aux art. 118, célibataires, veufs, divorcés, mariés sans enfant ; 130 et 131 du même code seront calculées sur le montant de l'impôt majoré conformément aux dispositions ci-dessus. • i\ '•:

Majoration des impositions départementales et' com­munales (D. 30 juil, .1937 dans S. O., 31 juil.). - r - Co D. fournit aux départements et aux communes des res­sources nouvelles s'élevant au total à 400 millions. . . ,

QUESTIONS CONTE NTIE USES S

Obsèques d'un •.élève. On demande s'il est exact qu'en vertu de la'C'.'du 4 nov'.

1936, il est désormais interdit aux inst. publics et à'leur.8 élèveSj lors de la sépulture d'un élève d'une école publique, d'accompagner à l'intérieur d'une église le corps de cet élève comme il était d'usage jusqu'à ce jour.

L a C . du 4 nov. 1936, reprenant les termes d'une C. du 9 avril 1903, a eu pour but de rappeler aux inst. qup l'école publique étant tenue à la neutralité confessionnelle, les élèves n'ont pas à se rendre en groupe, accompagnés de leurs maîtres, es qualité, à des services religieux. Par contre, maîtres et élèves usant d'une liberté garantie à tous les citoyens, demeurent libres de se rendre à-titre privé, et s'ils le jugent à propos, à ces mêmes manifesta­tions du culte. (</. O., 29 juil. 1937.)

Cours dans u n 2" établissement-On demande: 1° si l'art. 4 du D. du 11 fév. 1932,

modifié le 7 mars 1936, sur le maximum de service des prof., de l'ens. sec. (lyc. et col.) est toujours en vigueur • 2" dans l'affirmative, s'il est possible qu'un prof, n'ayant 'pas son maximum de service,dans l'établissement auquel il a été nommé soit appelé à le compléter dans un autre établisse­ment public d'une ville voisine ; 3° si, les nécessités du ser­vice aidant, une telle dérogation était commise, il serait normal qu'un prof, appelé à faire, une fois par semaine, quatre heures de cours dans une ville voisine, et contraint par l'incommodité des communications à quitter sa rési­dence dès six heures trente du malin pour n'y rentrer qu'à dix-neuf heures (soit une absence de douze heures trente), ne touche ni frais de mission, ni frais de déplacement, mais seulement l'ind. habituellement versée pour quatre heures supplémentaires faites dans la ville de résidence.

1° Affirmative ; 2° affirmative ; 3° le prof, peut obtenir du deuxième établissement, outre le payement dés heures faites au delà de son maximum réglementaire, le rem­boursement des frais de déplacement imposés par le service assuré dans cet établissement. {J. O., 7 juil. 1937.)

Assurances sociales. On expose: a) qu'une femme fonctionnaire (institutrice),

dont le mari non fonctionnaire a toujours payé sa cotisation auxAss. soc, a bénéficié des prestations en nature, maladie et maternité, de 1931 à 1937 ; b) qu'à la date du 20 avril 1937 le mari se voit réclamer par la caisse mutualiste de répartition une somme de 2 022 fr. 40, sous le prétexte que sa conjointe est fonctionnaire de l'Etat et bénéficiaire d'un des régimes spéciaux prévus à l'art. 23 du décret-loi du 28 oct. 1935 et de l'art. 49 de la loi du 30 avril 1930 ; et on demande : 1° si l'assuré soc. dont il s'agit doit rembourser la somme réclamée en totalité ou en partie ; 2" si sa conjointe a droit dans l'avenir aux prestations en nature.

1° Réponse affirmative ; 2° réponse négative (art. 6, § 1*V2» alinéa, in fine, du décret-loi du 28 oct. 1936). {J. O., 29 juil.' 1937J

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84« Année. — JM° 1. — 1 — 25 septembre 1937.

P R É P A R A T I O N DE L A C L A S S E 0 0

Éducation Morale, Civique et Sociale

La rentrée joyeuse et sérieuse.

L e ç o n C O M M U N E À t o u s l e s c o u r s .

LECTURE 1 . — La r e n t r é s d e s c l a s s e s . — Je vais vous dire ce que je vols quand Je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d'octoDre... Ce que je vols alors dans ce Jardin, c'est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et sa gibecière au dos, s'en' va au collège en sautillant comme un moineau. Ma pensée seule le volt ; car ce petit bonhomme est une ombre : c'est l'ombre du moi que j'étais i l y a vingt-cinq ans. . .

Il y a vingt-cinq ans à pareille époque, U traversait avant-huit heures ce beau jardin pour aller en classe. Il avait le cœur un peu serré : c'était la rentrée.

Pourtant il trottait, ses livres sur l e dos et sa toupie dans sa poche. L'idée de revoir ses camarades lui remettait de la ioie au cœur. Il avait tant de choses à dire et à entendre l Ne lui fallait-il pas savoir si Laboriette avait chassé pour de bon dans la forêt de L'Aigle ? Ne lui fallait-il pas répondre qu'il avait, lui, monté à cheval dans les montagnes d'Auvergne ? Quand on fait une chose pareille, ce n'est pas pour la tenir cachée. Et puis, c'est si bon de retrouver ses camarades ! Combien il lui tardait de revoir Fontanet, son ami qui se moquait si gentiment de lui , Fontanet qui, pas plus gros qu'un rat et plus ingénieux qu'Ulysse, prenait partout la première place avec une grâce naturelle. Il se sentait tout léger, à la pensée de revoir Fontanet.

A n a t o l e F r a n c e . {Le livre de mon ami.)

COMMENTAIRE {Interrogations et explications). Le voyez-vous, l'enfant? Comment est-il équipé ? (gibecière...). Comment s'en va-t-il ? {mains aux poches, i l sautillait, îî trottait. . .) . Pour.ruôi ? Parce qu'il était content, bien qu'il eût le cœur un peu serré : plus de vacances, quitter ses parents. . . Et il était content parce qu'il allait revoir ses camarades (ce qu'il raconterait, ce qu'on lui raconterait...), retrouver son ami Fontanet {qu'il aimait parce que...

Etes-vous triste ou joyeux de rentrer en dusse ? Pourquoi ? — Etes-vous content de revoir vos cama­rades, de retrouver vos amis ? Pourquoi ? Que leur direz-vous ? Que vous -ont-ils dit ? — Et rCéles-vous pas contents de revoir votre école ? de retrouver votre maître ? Pourquoi ? — El ne voudriez-vous pas imiter Fontanet, le bon élève ? Pourquoi ?

RÉSOLUTION : Je rentre joyeux à l'école : je suis heureux de retrouver mes camarades et mon maître, et je suis décidé à travailler de bon coeur.

LECTURE 2. — L' ignorant d a n s la v ie . — L'année dernière., je rencontrais souvent dans la forêt un enfant accompagnant quatre vaches... Je fus curieux de savoir ce qu'il pouvait bien avoir dans la tête et dans le cœur, et je lui fis quelques questions : « Tu sais lire et écrire ?» La réponse, d'un ton décidé, qui n'admettait pas de réplique, fut : « Non, ça n'est pas mon métier. — Tu seras soldat dans quelques années ? — OUI.T> Et le pauvre petit ajouta gaiement : « Quand je serai soldat., on me donnera « des » beaux habits. — Mais pourquoi seras-tu soldat ? — Quand on est soldat, c'est pour se battre. — Se battre ? pourquoi ? contre qui ? — Cest pour se battre. »

J'essayai de lui faire dire qu'il serait soldat pour défendre la France ; mais « France » est un mol qu'il ne comprenait pas... Je pensais, en écoutant le petit bonhomme : que devlendra-t-il dans la vie ?

Sur les chemins de la forêt, on rencontre aussi de vieux vachers. Ceux-là n*ont pas l'insouciance des jeunes années : i ls ne sifflent ni ne chantent, et leur regard est lamenlabletnenl triste...

.. .Comparez-vous à ces pauvres cires. Ceux-là sont des survivants de l'humanité primitive qui vivait, en effet, à peu près comme eux, errante, conduisant ou poussant les bonnes bêtes nourricières. Ils se sont arrêtés voici plusieurs milliers de siècles. Mais vous, l'école vous met dans les rangs de l'humanité en marche, de l'humanité active et puissante, riche de si longs souvenirs et de s i longs espoirs.

E r n e s t L a v i s s e . (Discours à des enfants.)

COMMENTAIRE {interrogations et explications). •— Essayez de vous imaginer la vie des pe t i t s bergers (misère"* matériel le e t morale , mais insouciance et peu t -ê t re gaî té) , des vieux bergers (misère physique, misère morale, tristesse). Dites ce que le jeune berger «e comprend pas (le mo t et la chose « France »), ce à quoi il rêve (« des » beaux habits , se bat t re) : ignorances surprenantes et ambit ions é t ranges , n 'es t -ce p a s ? — Que deviendra-t-il dans la vie ? Il deviendra semblable a u x vieux bergers : c'est être étrangement misérable que de tout ignorer de la vie, comme l'ignorent les bêtes et tes arbres.

Répondez au jeune berger qui dit : « Ça n 'es t p a s m o n mét ier ». Montrez, p a r des exemples, que l'igno­rant ne peut faire qu'un travailleur routinier, inférieur au travailleur instruit, e t , p a r suite, malheureux.

Réfléchissez à ta manière dont l'école vous met dans les rangs de l'humanité en marche, vous fait les égaux des au t res enfants et , plus ta rd , des au t res h o m m e s {profession, relations. . . ) .

RÉSOLUTION : Je veux travailler en classe pour m*instruire et devenir u n homme capable : j'aurais honte d'être u n ignorant, semblable aux bêtes et aux arbres, inférieur aux autres hommes.

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COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR

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{Leçon complémentaire)

LECTURE 1 . — L a rentrée à l 'école r u r a l e . — Voici qu'on revolt par les chemins les groupes d'éco­liers qui, le matin, vont en classe et le soir regagnent leurs domiciles.

Le mat in , i ls vont isolés o u par petits groupes de deux o u trois : ceux de la m ê m e ferme, frères et sœurs ou cousins, pu bien voisins qui s'attendent. Us sont, à ce moment très calmes ; certains même semblent fort graves : c'est qu'ils ont devant eux toute la grande journée de travail, l'appréhension d'être grondés ou punis à cause du devoir mal fait ou de la leçon Insuffisamment sue ; i ls ont, de plus, la respon­sabilité du panier qui contient leur subsistance de la journée...

Le soir, réunis en bandes, les enfants sont tout à la joie du labeur accompli et du retour au sein de la famille. Ils jouent, crient et sautent...

Ce n'est guère qu'à la nuit tombante que les enfants regagnent la ferme familiale ou la chaumière paternelle. Quelques-uns, d'ailleurs, même sans s'attarder à jouer, ne peuvent guère rentrer, en cette saison, avant la fin du jour. Quatre, cinq, parfois six kilomètres séparent leurs demeures du village et de l'école. Et cela fait de la peine de voir de pauvres bambins de sept à huit ans accomplir deux fois par jour ces longs trajets. On se demande comment ils peuvent s'en tirer, en hiver surtout, par les mauvais temps, alors qu'ils partent avant le jour et qu'ils rentrent de nuit...

ÉMII.E GU£M«AUMIN. (Tableaux champêtres.)

ITLMILITLLIIIIIIIHIMIIILIFLLLLLLLLLIM

R A V A U D E T ( M U e ) . Courage ! P o u r a i d e r l e s m a î t r e s à e n s e i g n e r l a m o r a l e 16 fr. IINIIUMIIIIIIIIIINIIIJUHIIIIIIIINIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM . . . . . i . . . m . . . . . . . — . . ^ I M I M I I H O W U I H .

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COMMENTAIRE (interrogations et explications). — Le matin, les enfants sont calmes ; pourquoi ? (peu nombreux, viennent de se lever...) ; quelques-uns graves : à quoi pensent-ils ? (le travail de la journée : ils comprennent ou sentent le sérieux de leur tâche quotidienne) ; certains ont des appréhen­sions : pourquoi ? (ils n'ont pas bien fait leur devoir, appris leurs leçons) ; que craignent-ils ? ont-ils quelques regrets ou remords ? (ils n'ont pas fait ce qu'ils devaient ? ils ne se sont pas conduits en gar­çons courageux ?)

Le soir, on joue, on est joyeux : pourquoi ? (le retour, la joie du devoir accompli).

Le trajet est pénible pour les enfants des hameaux et des fermes (4 , 5, 6 kilomètres à faire matin et soir, parfois pour des petits de sept à huit ans) : il faut être courageux pour le faire tous les jours, surtout en hiver, (froid, pluie, neige), pour se lever matin et partir au petit jour, pour rentrer de nuit.. . Ou peut-on puiser le courage nécessaire ? (dans la convic­tion de la nécessité de l'instruction, dans le sentiment qu'il faut être un « civilisé », dans la volonté de ne pas être inférieur aux autres, à ceux du bourg, des villes).

RÉSOLUTION : Parce que je sais qu'il faut être instruit pour être un homme, parce que je veux être instruit pour n'être inférieur à personne, j'aurai le courage nécessaire pour surmonter, toutes les difficultés qui pourraient m'empêcher de m'ins-truire, et j'aurai la satisfaction de les vaincre.

EXERCICES ÉCRITS. — 1. Comparez la rentrée des classes à la ville et à la campagne.

2 . Comparez les difficultés pour aller à l'école, à la ville et à la campagne.

LECTURE 2. — La rentrée d e s c l a s s e s . — Hier les vacances, aujourd'hui la rentrée. Hier, Us allaient joyeux, rieurs, au bord des mers, au flanc des monts ; aujourd'hui la ville les reprend, et le flot des têtes brunes et blondes vient battre à nouveau la porte de l'école ou du lycée.

— Pauvres gosses ! murmure-t-on. Ne nous hâtons pas de les plaindre. La loi du travail,

qui va courber leurs fronts, sait être à la fois douce et forte. Demain, au cours d'une leçon de physique, ils verront reculer lé mystère du monde qui les environne. Demain, au coin d'un vers d'Eschyle, de Virgile, de Hugo, ils retrouveront, plus profondes, toutes les voluptés d'hier, les blés d'or au soleil, la vague, l'aube claire et la lune amie.

En vain, la porte s'est fermée ; en vain la salle est étroite : dans ces classes grandes comme la main, la science et la poésie sont prêtes à ouvrir pour eux des ailes grandes comme le ciel.

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A L B E R T B A Y E Ï . -

(Notre morale.)

COMMENTAIRE (Interrogations et explications). — Pourquoi pour ra i t -on p la indre les écoliers qui r en t r en t ? (les vacances finies...). — Pourquoi ne sont-ils pas à plaindre ? Parce que l'école n'est pas triste et le travail morose, q u ' à l'école on goûte cer­taines joies (lesquelles?), que le travail scolaire procure certains plaisirs (lesquels?) qui rendent possibles l'allégresse de la rentrée, le courage de quit­ter les siens et d ' abandonne r ses plaisirs de va­cances, la volonté de se remettre au travail.

RÉSOLUTION : Je veux employer mes années d'école à acquérir, avec l'instruction nécessaire, le trésor d'idées et de sentiments qui feront la joie, le bonheur, la dignité de ma vie.

EXERCICES ÉCRITS. — 1. Quels plaisirs avez-vous eus pendant les vacances écoulées ?

2 . Quels plaisirs trouvez-vous a rentrer en classe ? 3. Quelles joies espérez-vous trouver à l'école ?•

INSTRUCTION CIVIQUE IIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIMLILLILILMTLIIIII.IIIIIIIIIITTMLILLLLNIIIIIIIII**

Vécole, service public d'éducation nationale.

1. P a r t i e c o m m u n e à t o u s l e s c o u r s .

LECTURE. — Les p e t i t s éco l i ers . Regardez, ils sont là, les petits travailleurs ; Ils voudraient bien aller cueillir les belles fleurs,

' S'éparpiller en bandes folles, Dénicher dans les bois les nids longtemps guettés ; Mais non, il faut noircir les cahiers achetés

Avec l'humble Sou des Écoles. Adieu, le cerf-volant, les rires, les chansons ! Il faut prêter l'oreille, à l'heure des leçons,

Aux choses que le maître explique ; Il faut être, en son coin, bien tranquille, bien doux. Honte au méchant enfant qui gaspille les sous

Du peuple et de la République ! CLOVIS H U G U E S .

COMMENTAIRE (interrogations et explications). — Qui va à l'école ? Enfan t s , pe t i t s et g rands , gar­çons e t filles, F rança i s et é t rangers m ê m e . — Pourquoi va-t-on à l'école ? P o u r apprendre à lire, pour s ' instruire . — Où y a-t-il des écoles ? dans villes, villages e t h a m e a u x , p a r t o u t en France .

E n France , l ' ense ignement ser t à tou t le m o n d e : c'est un service public : « l ' enseignement publ ic », « l 'éducation n a t i o n a l e ». C'est la République qui fait les frais de l'enseignement public, c 'est « le Sou des Ecoles » (ou « la Caisse des Ecoles ») qui pa ie les fournitures scolaires.

RÉSUMÉ. — En France, tous les enfants, garçons ou fil les, français ou étrangers, vont à l'école pour s'Instruire.

I I . P a r t i e s p é c i a l e a u x C . M . e t S . COMMENTAIRE (Interrogations et explications).

— Apprenons quelques faits historiques. Jadis : l 'Université impéria le , les « frères » et les « bonnes sœurs » ; p o u r le peuple , l ' ins t ruct ion é lémenta i re étai t u n e aumône . — La fondation et les fondateurs (des étapes) : GuizoT (1834), V. D U R U Y (1867), P . B E R T , J . F E R R Y et F . B U I S S O N (1881, 1882, 1886, 1887). — Aujourd'hui, les écoles pr imaires pu ­bliques son t obligatoires (pourquoi ?) et, en consé­quence, gratuites (pourquoi ?) e t laïques (pourquoi ?).

Si nous remarquons que les insuffisances et inégalités de jadis étaient le fait de régimes non démocratiques, que la gratuité et l'obligation d'aujourd'hui sont le fait d'un régime démocratique, où le peuple souverain doit être instruit et capable de se gouverner, nous compren­drons pou rquo i la I I I e Répub l ique a développé l ' ins t ruct ion popula i re . Et réfléchissons que ce pro­grès est lié au progrès des grandes idées morales et sociales de justice, d'égalité, de liberté, que la laïcité des écoles publiques est la conséquence du développement de l'esprit de tolérance. E t r emarquons d'ailleurs que l'obligation, qui n'est pas un monopole (expliquer), res­pecte la liberté d'enseignement (école publique ou privée, instruction dans la famille) et que ce n'est pas la liberté d'instruction, ma i s la liberté de l'ignorance qu'elle refuse.

Réfléchissons enfin qu'il est juste que tous les enfants puissent s'instruire autant qu'ils le méritent, que la Nation leur en fournisse les moyens (bourses, gratuité avec sélection : expliquer) t a n t dans leur intérêt propre que dans l'intérêt national et social.

RÉSUMÉ. — « Un peuple ignorant peut, être gouverné, mais seul un peuple instruit peut se gou­verner lui-même. » ( G A M B Ë T T A . )

<« Après le pain, l'instruction est le premier b e s o i n du peuple.» ( D A N T O N . )

« Toutes les fois qu'on néglige une intelligence, on vole le pays peut-être d'un trésor.» (GAMBËTTA.)

EXERCICES ÉCRITS. — 1. Montrez les dangers de l 'ignorance*dans un pays de régime démocratique.

2. Dates et grands traits des réformes scolaires en France depuis la Révolution française.

J . B I G O T , Directeur d'École normale. l l l l i l l l l l l l l l l l l l l l l l M I I I I I I I I M I I I I I I I i n i l I I I I I I I I I I I I I I N I l l l l l l l l I l M l l l l i r i l l l l M l l l l l l l l l l l l l l l I I I I M I I I I N M I I M I I I I I I I I I M I I l l l l i m i I l i l l l l i l l l l l l l l M I I I l N l l l l l l i l i l l l I I I I I I I M l l I I I I I I M I I I l I f l l

^ m ^ I v a u t * P O U R E N S E I G N E R L A M O R A L E 16.50 n i i i i n i m i i i u i i i i i i i M M i i i i i n n i i i i i i i i i i u i t u i i i i i i t i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i u u i i i i i i i i i i i i i i u i i i i u i i i t i i i i M i i i i i i i i i i i i i i i i i IIIKH i i n i i i i n i M i i i i i i i i i i t i u i i i ! i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i n i i i i i

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2 5 sept. 37 PARTIE SCO L AIRE N° I 3

C A L C U L

COURS PRÉPARATOIRE •'iiii t ii tu I I I I I ii m tu n nu iiiiiiiiitmniiiitiiiiiiMiiiiiii

Les nombres 1, 2, 3. Le n o m b r e 2 . — O n commencera pa r présenter

globalement le n o m b r e 2 : J'ai 2 yeux, 2 oreilles, 2 pieds, e t c . La bicyclette a 2 roues, la pendule a 2 aiguilles... On fera dessiner : 2 points , croix, feuilles, yeux. . . Modeler : 2 billes, 2 noix, 2 perles . Tirer d 'une collection : 2 cartes, 2 images, 2 bû­

chet tes . . . ; Ranger les élèves, les cahiers, les livres p a r 2 . Qui a deux frères ? Deux sœurs ? On fera écrire le n o m b r e 2 . (User d'abord de tra-

cettes. Veiller à sa forme.)

Le n o m b r e 1 . — P a r comparaison, présenter le nombre 1 .

Je n'ai qu'une tête, qu'un nez, çw'une langue, etc.. La brouette n'a qu'une roue, le borgne n'a qu'un

œil, le manchot qu'un bras. Dessin et modelage comme ci-dessus. Idée de rapport. — Si je ferme u n œil, j ' e n ai

encore 1 ouver t . Sur chaque bouteil le, j ' enfonce 1 bouchon. Dans chaque coquetier, je place î œuf. O p é r a t i o n . — 1 boule e t 1 boule font 2 boules. Ecr i re : 1 + 1 = 2 . Apprendre le mo t paire. Que vend-on pa r paires ?

(Gants, souliers, sabots.) Que vend-on pa r un ? [Chapeau, canne, etc..) Quels po t s n ' o n t qu 'une anse? (Cruche, broc.) Deux anses? (Marmite). P a s d ' anse? (Bol, cuvette...)

Le n o m b r e 3 . — Présenter une feuille de trèfle' u n tr iangle, un t répied. Fai re dessiner et modeler (Voir nombre 2 . )

Comparons à 2 : c 'est 2 p lus 1 . i 2 + 1 = 3 . à 1 : c 'est 1 p lus 2 . | 1 + 2 = . 3.

Partager 3 noix en 2 tas , en 3 t a s . Exercices. — 1 . Je donne une noix à chacun des

trois enfants d'une famille. Combien ai-je distribué de noix ?

2 . Je partage 3 noix entre 3 élèves. Combien chacun aura-t-il de noix ?

3 - 3 billes jaunes. J'en perds une. Il en reste... 4 . J'ai 2 lapins; l'un meurt, il m'en reste... 5. J'ai 1 sœur et î frère. Combien mes parents ont-

ils d'enfants ? 6. Combien nous faut-il de paires de souliers ? Jeux . — Fai re dessiner les dominos a y a n t

2 po in t s ; ceux qui en on t 3. Souligner un groupe de trois le t t res dans vo t re

p rénom : Jean. Fa i re compter 3 carrés sur un da­mier : combien de noirs ; combien de blancs ? Avec 3 je tons , obtenir t ou tes les combinaisons décoratives simples.

Revision des nombres de 1 à 20. (Les élèves disposent de bûche t tes e t d 'objets va­

riés! : boutons , cai l loux, .graines, cubes, etc.. .) . 1 . Fa i r e placer sur la t ab l e des objets jusqu 'à 1 0 .

Les jfaire dénombrer en les g roupan t de diverses ma­nières.

• 1 + 1 + 1 + 1 . . . ; 2 -f 2 + 2 3 + 3 + 3 + 1 . . .

4 + 4 + 2 . . . 5 + 5 ••• 6 + 4 - . 7 + - 3 — 8 + 2 . . . . 9

+ 1 . 2 . Fa i re placer su r la t ab le des quant i t és supé­

rieures à 1 0 . Faire composer la dizaine, faire compter les un i tés en résidu. Enoncer les nombres , les faire ,écru*e. (Faire dire : dix-un ou onze, dix-deux ou doute, etc,..).

D i s p o s i t i o n . d l u

' 1 I 2 dix deux

douze

d

dix trois treize

d I u „. 1 ' 4

dix qua t re quatorze

3 . Compter et écrire les nombres jusqu ' à 2 0 pa r 1, p a r 2 , p a r 3, e tc . . .

4 . Dénombrer les vi t res des fenêtres, les élèves à deux p a r tab le .

Grouper les élèves eux-mêmes pa r 2 , p a r 3, p a r 4 , j u squ ' à 2 0 .

Les faire compter dans un sens, puis dans l'autre Fai re dessiner ces groupements .

Fa i re de même des­siner les vi t res d 'une fenêtre, de 2 fenêtres, de 3 fenêtres ; les faire compte r de plusieurs manières.

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E m p l o i d e s m o n n a i e s . — Les élèves sont pour ­vus de j e tons en car ton, représentant des pièces de 1 f., de 2 f., de 5 f., de 1 0 f.

Faire payer des sommes de 1 à 2 0 f. Exemples : un cahier de 2 f., un cahier de 3 f. (2 f. + 1 f.), un livre d e 5 f. (2 + 2 + 1 ) , un couteau de 1 2 f., un ' chapeau de 1 7 f., e t c . .

PROBLÈMES ORAUX . Jean avait 5 crayons de couleur, on lui en donne

un autre, 2 autres, 3 autres, etc.. Combien en a-t-il ? 2 . Le maître a distribué 8 cahiers. Il en donne 2 à

Paul. Combien en a-t-il distribué en tout ? 3. J'ai payé un livre avec une pièce de 5 /., une de

2 f., une de i.f. Combien coûte-t-il ? 4 . Jacques a mis dans sa tirelire une pièce de 10 f.,

une de 5 /., une de 2 f. Combien en a-t-il en tout ? 5. Deux..., 3..., 4..., 5... écoliers ont laissé leurs sa­

bots dans le vestibule. Combien y a-t-il de sabots ? 6. Une petite fille a suspendu une grappe de deux

cerises (dessin) à chacune de ses oreilles. Combien de cerises en tout ? (Même question pour 2, 3, 4, 5 petites filles).

7 . Trois femmes, 4, 5, reviennent de la fontaine portant chacune un seau d'eau à chaque main. Com­bien de seaux d'eau ?

S o u s t r a i r e 1 , 2 , 3 . — Paul a payé un cahier de 1 f. avec une pièce de 2 f. ; un cahier de 2 f., de 3 ft-avec une pièce de 5 /. Que lui a-t-on rendu ?

Pierre a 7 ans, Paul a 5 ans. Lequel est le plus âgé ? De combien ?

Louis donne une pièce de 10 f. et une pièce de 5 /. pour payer un objet de 12 f. Combien lui rendra-t-on ?

Calcul écrit .

2 + 3 + 4 + 5 +

4 + • . = 1 0 6 + . . = 1 0 8 + .. . = 1 0

7 + • . = 1 0

5 + 2 5 + 2 + 1 • = 5 -)- 2 + 2 =

1 0 + 5 + 2 = Ecrire la suite des nombres de 2 en 2 , de 3 en 3, de

4 en 4 , de 5 en 5 . Dans 1 5 billes, il y a une dizaine de billes et . . . billes. L a m a m a n de J e a n achète un béret de 1 2 f. Elle donne 2 0 f. On lui rend ... ; 1 2 sabots font.. . paires.

GÉOMÉTRIE. DESSIN. TRAVAIL MANUEL Les enfants seront munis d 'une bande de car ton

de 2 0 cm. On expliquera, sans entrer dans d'autres détails, que chaque division s 'appelle 1 cm. On peut compter les centimètres ' comme des bûchet tes .

La l igne droi te . — Faire observer des arêtes : murs, bords des tables, couvertures cartonnées de livres, règles, boîtes, e t c . .

Avec une règle, faire tracer une droi te au ciayon, une plus grande , une plus pet i te . Faire plier une feuille de papier . Le pli est une ligne droi te .

1111111111 111111111 • iitniiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiMiiiiiiiiMiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiitiiiiMiiiHiiiiiniiiiiii 1 MINET et PATIN. '•Illlltt(lllftllilil<llllfllllllltlllltllllllf ••••IIIItiii1lilIiiitllllliiiili**illll«liCi<>>lltfClllililltliiiii1iittilltiillIlliiiliiilllit1liiiititt»»lttifi»il«liiftiriiifllltliiMrilliirriiiiiifiii I I I I I I I Mlltl Ulllllllllllllll

Cours pratique d'arithmétique . . c o u r s p r é p a r a t o i r e . vjfê&JZ 1.75

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4 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES ~ ~ 25 sept. 37

Faire tendre une ficelle pa r deux élèves. Vérifier que la ficelle t endue peu t s 'appl iquer exac tement sur une arête, u n bord. . .

C O U R S M O Y E N e t C . E . P. E . n m iMIIm*luiimiiiiiiiui

ARITHMÉTIQUE ET SYSTÈME MÉTRIQUE

i . C o m p t e r . M e s u r e r . L'unité . — M o n t r e r q u e compter vote coEectiom (timbres, perlesj. etc...-)' ou mesurer une grandeur se fait en cherchant combien de lois une unité: (plume-, t imbre , perle-, bon point ou va., 1., f., cm., da l . , etc...) est contenue dans- la collection ou la grandeur.

•z. Exerc i ce . — Mesurer la longueur d 'une t ab le d'écolier avec p o u r un i t é : la longueur d ' u n e règle, d ' u n crayon, d ' u n décimètre, d ' u n cent imèt re , e t c .

Constater que le n o m b r e o b t e n u dépend d e la valeur de l 'uni té de mesure choisie, d ' a u t a n t p lus élevé que celle-ci est pet i te . D'où, intérêt de faire choix d 'uni tés en r appor t avec les grandeurs à m e ­surer.

3. Q u e s t i o n s . — Quelles uni tés choisirez-vous pour mesurer l 'épaisseur d 'une lame de verre , d 'une planche, d 'un madrier , la h a u t e u r d 'un mur , d 'une maison, e t c . . ?

Remarque. — On peu t compter une collection en ut i l isant comme un i t é s d ' au t res collections (paire» douzaine, semaine, année).,

La d iza ine e t la centa ine . 1. Dénombrer des jetons, des cartes, t imbres ,

bons points , e t c . . Exp r imer les nombres de p a q u e t s d e dix, de cent, e t c . .

Comparer la pièce de i o f., le billet de i o o le franc.. . au décamètre , hec tomètre , mètre . . . , déca-gramme, hg., g., dal . , hl . , î...

2. Exerc ice — Mesurer u n e ardoise e n mm. Expr imer le même n o m b r e e n cm. (dizaine d e mm.) , en dm. (centaine de m m ) .

Faire établir que : l 'uni, es t la dizaine de dam. ou la centaine de mètres ; que le k m . est la dizaine d ' h m . ou la centaine de dam.

Mêmes exercices àp ropos dechaque un i té d é m e s u r e . 3>. Questions. — Quelle est la dizaine de la pièce

d e i o f. ? L a centaine de la pièce de of. 05 ? L a d i ­zaine de l a pièce d e I Q centimes?

4. D e v o i r écr i t . — Fai re écrire 265 m m en dm.» en cm. (2 dm. et 65 mm. , 26 cm. e t 5 mm/.), 26a eî-en 1. et dl . , 296: lv eu hl . et d a t „ e t c . , 240- dam*, en h m . e t km.

PROBLÈMES

L'addi t ion . I . Revoi r l 'opérat ion concrète : 1° addi t ion de

collections semblables ; 2 0 de nombres, d e mesures

B

-t— -» a

S 1 . 1 .3- .

fait dans la p reuve d 'une longue addit ion, dans la vérification comptable d 'une caisse et enfin dans l e calcul mental.

E x e r c i c e s . — A . Additionnez, par la gauche : 256 + 376 + 297 = ; 749 + 876 + 476 = ; 476 + 2.94 + 595. e t c . .

Remarque. — On opérera de celle façon : E x . : 249 + 872. -f 37.5 = ; 200; + 8.0a + 300 =

1300 + 40 + 70 + 70 = ; 1 300 + 180 = ; 1 480 + 9 + 2 + 5 — 1 496-.

B.. Vérifiez Vaddition : ifâ + 234 + 367 + 295 + 96 + 72 + 480.

C. Calcul mental. — a. addi t ionner deux nombres terminés p a r zéro : 20, + 30» = ; 50 + Sa = ; 70. + 90 = 130 + 80 = ; 130 + 7a = ; 2;ro + 90 = ; 321» + E30' = ; 250 + 3JO = ; 4S0 + 120 = ; 570 + 370 = - b. L'un des nombres seul est terminé par zéro. Ex. : 26 + 50 = 76'. On aura : 2a + 50 + 6 = 76.

Application. — 76 + 40 = n 6 ; 28 + 90 = ir8 ; 75 + 60 = 135 ; 60 + 28 = 88 ; 70 + 65 = 135 ; IZQ + 80 = 209 ; 220 + 76 = 296- ; 175 + 40 = 215.

N . B . — Faire réaliser ces opérations mentales sous forme de petits problèmes

Problèmes.

A . COURS MOYEN É t u d e des e x p r e s s i o n s , D E P L U S E N p u r s .

1. Pierre a reçu J 5 6 /. pour sa première semaine de travail. La deuxième semaine, il a reçu 75 /. de plus. Combien a-t-il reçu : z * ta deuxième fois ? 2° en tout ? R É P O N S E . 231 f., 387 f.

F a i r e opé re r concrètement , soft avec d e s monnaies fictives, soit a v e c des lignes o u des rectangles. (Veiller aux rapports êtes représentations.)

E 3 15

4 S G

rT7-rm

^ 4 1*

2 3 t

uwws/w

I i

(unités semblables) ; 3 0 addi t ion de grandeurs figu­rées, par. des» segments de. d ro i t e , des rec tangles de même largeur, e t c . .

On réalisera aussi l 'addi t ion de volumes : briques-en bois ( N A T H A N , édit .) , et Ton calculera en les mesu ran t les. dimensions du volume somme.

II . La pratique de l'addition sera révisée. On m o n t r e r a qu ' on p e u t commence r p a r F addition- de nombres r o n d s . .

E x . : 25.6 + 367 = ;. 200 + 200 + 50 + 60 + 6 + 7 = 5S°"« 610, 6r.©, 623:.

Dans la pxatique,, I"appKcatton de ce t te no t ion se • IF*tMlllMUIlFU(IMIIIMII(lllllllll'tllllMM(IMIIIIIMIMII'MI'lllt»Mlllllllltttt 11 tIMIIIIIf'lllillM-'i'il >••!••

J q l l y . L ' A R I T H M É T I Q U E E N R I A N T C«urs é l é m e n t a i r e . 8 . 5 0 •l|IMIIIIIIHlMllllllMINII)II)IIHIIlHIIIIIIIIIII1lllllimilllllltlllltllllllllMltll!l IIM1II tll III I II L«l I M 111 llillllll 11 t I II 1111 Mit l!l III I I t I I llll II I I I !1 I H IHI1 I IM I II I II tlllKI ri Itlll III It M II I I I III I II I I lilDI III

2v Faire composer ainsi d e pe t i t s p rob lèmes simples à propos de t imbres-poste , bons points , billes» monnaies .

3. Un rectangle a 25 m. de large et sa longueur-mesure i% m. de plus, que la. largeur. Calculer son pourtour. R É P O N S E . 134 m-,.

4. Le plus petit côté dun triangle mesure 18 m. Le côté moyen mesure 7 m. de plus que le plus, petit • et le plus grand 12 m. de plus que. le plus petit. Cal­culer le pourtour de ce triangle. R É P O N S E . ->- 83 m.

5. Un compteur électrique marquait 56 hwh. le I E R janvier. Durant ce mois, la consommation a été de 23 hwh. Combien ce compteur marquc-t-il au 1e1 février? R É P O N S E . 79 hwh.

6. Une somme ayant été partagée entre trois per­sonnes, la r*° a reçu 1 500 f. ; la 2e a reçu 1 300 f. de plus que la i I C et la 3e a reçu autant que la iTB et la 2K

réunies. Quelle est cette somme ? R É P O N S E . 8 600 f.

e . É . p . É .

Sa la i re» . D é p e n s e s . É c o n o m i e s . 1. Un ouvrier a pu écowomhser 2 50Q. f.. par an

en ne dépensant que 28 f. ça par jour et en travaillant 290 jom's. par <*».. Quel est son salaire journalier ? RJÊPONSE. - * - 45 f. i

2. Un ouvrier travaillait 48 h. par semaine à raison de 4f. 50 de l:'heure. Par stiite d'accords, Une travaille plus que 40 h. par semaine en conservant le même-salaire hebdomadaire et en majorant son salafre-'ho-rairs- primitif de i-.ff. 100. A combien s'élève1 le; gain pour une heure de travail effectif ? R É P O N S E ; -H»»

5 1 0 ° / A T. 2 t .

I I I I III MU III I III I I I I FI I

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25 sept. 37 PARTIE SCOLAIRE N° I

H I S T O I R E !

COURS ÉLÉMENTAIRE ^ M i i i i i i i i i i i i i i i i i i i M i i i i m i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i i i M i i i i t i i i i i i i i i i i J

Notre pays autrefois.

A . — I L L U S T R A T I O N Car te de France . — Gravures r ep résen tan t :

auroch, renne , char rue , h u t t e gauloise, o p p i d u m . B. — P L A N

I . — A u t r e f o i s , n o t r e p a y s é t a i t p l u s é t e n d u q u ' a u j o u r d ' h u i .

Mont re r ses l imi tes : Meuse, Rh in , Pyrénées, At lan­t ique. . . II comprenait la France actuelle, une partie de la Suisse, de l'Allemagne, des Pays-Bas ; l e Luxem­bourg ; la Belgique.

I I . — Il n ' é t a i t p a s a u s s i b e a u .

Caractériser les t ro is é léments du paysage :

1 . LES FORETS IMMENSES : a. Avec leurs arbres géants : chênes des Ardennes,

p ins e t s ap ins du J u r a , ifs, buis des Pyrénées. . . ; leurs ronces, buissons, p l an tes gr impantes . . .

b . Avec leurs nombreux animaux : ours, aurochs, rennes, élans, sangliers ; énormes porcs qui se gaven t de g lands e t s ' a t t aquen t à l 'homme. . .

2 - LES MARÉCAGES. — Mult iples , formés p a r les fleuves don t le cours n 'es t pas réglé.

3 . LES CLAIRIÈRES. — Coupant l a forêt e n p lu­sieurs endroi t s ; part iculièxeinent nombreuses au sud de la Loire.

I I I . — Il n 'ÉTAIT p a s a u s s i r i c h e .

1 • FORÊTS ET m a r a i s OCCUPENT TROP DE PLACE. — Toutefois :

, a . Des cultures : blé, orge, millet, seigle, vigne, b . Des pâturages : qui nourr issent des chevaux

(Pyrénées, Belgique) ; des moutons (Crau) ; des vaches laitières (Massif Central) .

2. LE SOUS-SOL EST peu EXPLOITÉ. — Cependant : on t r o u v e d e l 'or (Massif Central) ; du cuivre (Pyré­nées) ; de Yétain (Bretagne) ; du plomb e t d u fer.

3. L'INDUSTRIE EST PEU DÉVELOPPÉE. — P o u r t a n t les Gaulois fabr iquent des armes, des outils, d e s bijoux, des étoffes (gravures).

I V II y a v a i t d e p a u v r e s v i l l a g e s .

1 . La m a i s o n g a u l o i s e . — Descript ion à p r é ­senter sous forme de quest ionnaire d 'après l ' image.

a. L'extérieur : aspect misérable ; forme circu­laire. — Toi t conique, const i tué pa r de la paille, des peaux , des branches . . . , avec un orifice au cent re se rvan t de cheminée. — L a maison, en t e r r e e t branches , n ' a pas de fenêtres ; la por t e es t si basse qu' i l faut s 'accroupir p o u r entrer .

b . L'intérieur : aucun meuble ; les sièges sont des bot tés de foin ou de pai l le ; les lits, de l 'herbe, des feuilles sèches. — Au c e n t r e de l 'unique pièce : deux grosses p ierres cons t i tuen t un foyer. — Ic i , bêtes et gens vivent eh commun. . .

2. Le v i l l a g e . — Quelques hu t tes , seulement .

3. L ' o p p i d u m . — « L a Gaule tou t entière é ta i t couver te de places fortes. — T a n t ô t e t le plus sou­vent , elles é ta ien t perchées sur les hau teu r s ; en pays p la t , elles é ta ien t établies dans une île, comme Lutèce, ou derr ière un marais , comme Avaricum (Bourges). — L e mur se développai t sans tours n i créneaux. . . sans par t ies sai l lantes ni r en t r an t e s : un s imple couloir devant la por te , un fossé parfois.. . — L'épaisseur du re t ranchement va­riai t su ivant qu ' i l é ta i t adossé à une pen te ou isolé.

— L a h a u t e u r é ta i t parfois considérable, p rès de 24 mèt res à Avar icum. *

Bix>CH. (La Gaule indépendante et romaine,

Hache t t e , éd.)

COURS MOYEN • M l l l l l l l M l l l l l l l J I I I I I I I I I I I I M I I I I I I I I l l l l l l l l l t S

La conquête de la Gaule. A. — I L L U S T R A T I O N

Carte de l a Gaule au tableau. — Gravures : T r a v a u x de César devan t Alésia. — P o r t e de ci té gallo-romaine (Archives de l'ens. prim., n 0 8 2, 4). — Vercingétorix d e v a n t Alésia (Documentation sccL, n ° 1). — Arènes d 'Arles. — Maison carrée e t aque­duc d e Nîmes. — Arc de t r iomphe d 'Orange. / P L A N

I . — L e s c a u s e s d e l a c o n q u ê t e . 1 . Gau le e t prov inces r o m a i n e s . — Com­

menta i re de la car te . — Rappe le r les r appor t s antér ieurs d e s d e u x peuples . •— R o m e possède la vallée du Pô ; Gaule «iâalplne ; une large bande sur le l i t toral de la Méditerranée : Gaule transalpine.

2. C é s a r a b e s o i n d e g l o i r e . — Il aspire à la d i c t a t u r e de Rome , se f a i t donne r le proconsulat d e s << Provinces », sachant tou tes les ressources qu' i l peut t i r er d ' u n e g u e r r e contre la Gaule.

3. Les G a u l o i s appe l l en t l e s R o m a i n s . — Un m o t des querelles intes t ines des Gaulois. — Les Séquanes (entre Saône e t Rhône) , en l u t t e contre les Eduens (entre Saône e t Loire), demanden t secours aux Germains , tandis que les Eduens font appel aux Romains.

I I . — L a c o n q u ê t e . El le fut longue : 58 à 50 av . J.-C. ; elle d e m a n d a

à César 8 campagnes e t coû ta 65 000 so lda ts . 1 . Les G a u l o i s ne s e rendent p a s c o m p t e

d e s proje t s de C é s a r , et, t o u r à tour , s o n t v a i n c u s . 2. La r é s i s t a n c e nat ionale : a.. Le héros : Vercingétorix, chef a rve rne {Auvergne),

reconnu p a r tous , cousti tue une puissante armée. b . Les épisodes de la lutte : il veut empêcher César,

alors à Rome, d e p o r t e r secours à la province a t taquée , mais les Gaulois ne peuven t ba r re r la route à l ' a rmée T o m a i n e et se re t i rent , faisant le vide devan t e u x . — Pr ivé d e vivres, César peu t cependant se ravitai l ler à Avaricum q u i a été épargnée. — I l a t t a q u e a l o r s l e s posit ions de Gergovie, vers lesquelles Vercingétorix s 'est repl ié ; il échoue, s 'enfuit, abandonnan t s o n é p é e , ma i s parv ien t à reformer ses légions e t oblige celui q u i le pour su i t à s 'enfermer dans Alésia. — Récit d u siège, de la reddition de Vercingétorix.

I I I . — L e s c o n s é q u e n c e s . « Avec la paix, R o m e appor ta i t la civilisation.

El le ar r ivai t l e s mains pleines d e s t résors accumulés p a r une sui te de générat ions : le t t res , ar ts , sciences, philosophie, t o u t ce que la Grèce avai t p rodu i t et t o u t ce q u ' e l l e - m ê m e y avai t a jouté . . . Les Gaulois eurent l ' intell igence de comprendre q u e l a civilisa­tion valai t mieux q u e la barbar ie . — E t r e R o m a i n à leurs yeux, ce n ' é t a i t pas obéir à un m a î t r e é t r an ­g e r , c 'é ta i t p a r t a g e r l e s mœurs , l e s é tudes , les plaisirs d e ce q u ' o n connaissait de p lus cul t ivé e t de plus noble d a n s l ' humani té . »

B i O C H . (OUV. cité.)

Les heureuses transformations (voir livre) : 1 . L 'é t endue cu l t ivable a u g m e n t é e : pa r le défri­

chement des forêts, l ' assèchement des marécages. . . 2. P r o g r è s de l ' industr ie . — Strasbourg, Lyon,

Metz, Trêves... dev iennen t des centres industr iels . 3. Le c o m m e r c e d é v e l o p p é . — Créat ion d e

belles Toutes : les grandes voies romaines . 4 . Le b i e n - ê t r e a c c r u . — Descript ion de l à maison

romaine, d e l a vil le, avec ses m o n u m e n t s : t h é â t r e .

e t ^ c o u T A N T . HISTOIRE DE FRANCE. Cours supérieur et cours complémentaire. 23 fr. i i m n i i i i M f i i i M M t i i i m i m i i i i i i i u i i n i u i i i M i i i t i i i i m i n M i i i i t M m n i i t i ^ ^

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6 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES ~ - 2 & s e p j . 3 7

t emple , thermes , arènes, etc . — Les premières écoles s 'ouvren t à Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse.. . le la t in se subst i tue à la langue gauloise.

I V . — C o n c l u s i o n . Quelques années après la conquête, les deux

peup le s fusionnaient ; ils vécurent dans la pa ix e t le* t r ava i l jusqu 'à l 'appari t ion d u Christianisme.

C O U R S S U P É R I E U R l l l l II l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l II i l i M i t l t l I l l i M l i r

La religion égyptienne. ' Les Égypt iens , é taient les plus religieux des

hommes . — Leurs vives croyances les por tè ren t à construire de somptueux temples à leurs Dieux ; et, à leurs Morts, de magnifiques sépulcres.

I . — L e s c r o y a n c e s . 1 . Les g r a n d s d i e u x . — Les Égypt iens adoren t

les forces de la Na tu re : le bon Nil, le Ciel, la Terre , le Soleil.

a. Le dieu est parfait, puissant, éternel, il a les mêmes besoins que les humains ; il a femme et enfants (Trinité : Osiris, Isis, Horus, à Abydos).

b . Il réside souvent dans le corps d'un animal : le dieu P h t a h , à Memphis, est incarné dans le Bœuf Apis. La MORT du bœuf plonge le peuple dans la consternat ion.

c. Trois grands dieux : Amon, dieu de Thèbes , le soleil, maî t re de l'EGYPTE ; Ra, père des P h a ­raons, le soleil dans tou te sa gloire ; Osiris, le dieu des Morts .

2 . L ' i m m o r t a l i t é de l 'âme . — L 'homme ne m e u r t pas , un double subsiste jusqu ' à ce que le corps t o m b e en poussière. Ce double est JUGÉ p a r u n t r i ­bunal que préside Osiris.

Ainsi s 'expliquent : le culte des Morts (embaume­MENT, momification des corps) ; la crainte de mal faire et la suprême prière au JUGE DIVIN : « J e n 'a i pas ment i , je n 'a i pas été paresseux. . . j e n 'a i pas commis de sacrilège... je suis pur . » (Livre des Morts.)

I I . — L e s p r ê t r e s e t l e c u l t e . Le Pontife est le CHEF de la religion, AUSSI puissant

que le P h a r a o n ; il a sous ses ordres : Prêtres e t Scribes. — Tous adminis t rent les Biens de Dieu e t de l ' É t a t ; tous s'adonnent aux lettres, arts et sciences, tous sont craints et respectés.

L a foi des fidèles se manifeste DANS de mul t ip les fêtes, au tour des Sanctuaires les PLUS vénérés.

I I I . — L e s m o n u m e n t s r e l i g i e u x . A l 'aide d ' images (ruines et reproduct ions) ,

caractér iser les t ypes : souligner : l'ingéniosité ët le dur travail des constructeurs ; les dimensions colossales, les éléments essentiels d'architecture, sculpture, peinture. — Remarquer les signes hiéro­glyphiques que Champollion a déchiffrés, sous forme de quest ionnaire, guider les observations. — Ainsi, on décrira :

1 . Le t e m p l e de Louqsor . — A noter : la belle avenue dallée, bordée de Sphinx ; les DEUX obé­lisques, les deux statues, à l 'entrée ; les pylônes AVEC les bas-reliefs fixant quelques épisodes de la vie du Pharaon fondateur ; l'intérieur du Temple, AVEC ses peintures.

2 . La p y r a m i d e de Chéops ( 1 4 4 m è t r e s de h a u t ) . — Paire une coupe, afin de mont re r les mul t ip les galeries ; une SEULE condui t à la Chambre funéraire.

3 . U n e c h a m b r e funéra ire . — Avec ses figu­rines, son ameublement, les nombreux objets desti­nés au « Double » : s ta tues , a rmes , bijoux... Enfin, la Momie, elle-même.

O -'V- — C o n c l u s i o n . .

h Les m o n u m e n t s qu 'une foi ardente a fait édifier ont pe rmis aux savants de retracer la vie del 'Égypte. Les s a v a n t s français ont pu i s samment t ravai l lé à cette œuvre . G. VÉRON, Professeur.

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G É O G R A P H I E

Notre programme.

L e p r o g r a m m e d u C. E . P . E . (Géographie de la France et de ses colonies. Notions très som­maires sur l'Europe et les grands pays du monde) d o i t a c t u e l l e m e n t ê tre é t u d i é e n h u i t m o i s , d 'oc tobre à juin .

U n p r o g r a m m e auss i v a s t e e x c l u t t o u t e poss ib i l i t é d e consacrer le t e m p s nécessa ire à cha­cune de ses part ies . A u s s i n o m b r e d 'enfants , qui n e d é p a s s e n t p a s l e cours m o y e n , sont - i l s c o n d a m n é s , après avo i r é tud ié l a F r a n c e , 0 l à ignorer l e re s te d u m o n d e . E n outre , la g é o ­graphie généra le e t l a géograph ie loca le s o n t f a t a l e m e n t nég l igées . . . .

P a r surcroît , i l n e saura i t ê tre ques t ion , e t s u r t o u t d a n s l 'école à c lasse un ique , d'ut i l iser à lois ir l e car toscope , l a lanterne m a g i q u e o u l e c inématographe , e t d e faire a u x é l è v e s d' intéres­s a n t e s e t agréables l ec tures .

La nécess i té de répartir en deux cycles le programme de Géographie au cours m o y e n s'Impose donc Impérieusement . E n p lus i eurs d é p a r t e m e n t s , c e t t e m e s u r e a é t é d é j à ; adoptée .

C e p e n d a n t p lus i eurs objections s 'é lèvent . . . C o m m e n t n e p a s r i squer d e faire d e s coupu res

arbitraires ? C o m m e n t p e r m e t t r e d e c o m m e n c e r l ' é tude d u

p r o g r a m m e ind i f f éremment p a r l e premier o u le s e c o n d c y c l e .

C o m m e n t n e p a s rendre i n c o m m o d e r û t i j i s a -t i on d e s m a n u e l s ?

C o m m e n t év i t er c e t autre écue i l : la surcharge d e s p r o g r a m m e s ?

N o u s a v o n s v o u l u d é m o n t r e r q u e c e s diffi­cu l t é s p o u v a i e n t ê tre s u r m o n t é e s , e t n o t r e répar­t i t i o n s ' inspire d e s règ les s u i v a n t e s - :

i ° Faire de chaque cycle un tout qui se suffise à lui-même, t e l q u ' u n e n f a n t qui n e demeurera i t q u ' u n e a n n é e a u C. M. n 'a i t p a s à souffrir d e g r a v e s l a c u n e s ( l 'é tude d e la F r a n c e res tera la par t i e essent ie l l e d e c h a q u e cycle) ;

2° Placer au début de chaque cycle une base solide (géographie généra l e o u g é o g r a p h i e l o ­cale) ;

3° Supprimer les redites inutiles au cours d'une même année, e t prévo ir la rev i s ion des, n o t i o n s acquises a u cours d e l 'année p r é c é d e n t e ;

4° Reporter après le C. E. P. E. tout ce qui coït-cerne l'Europe et les grands pays du monde (on t e n d , à a l l éger sur c e p o i n t l e p r o g r a m m e d e l ' examen) , au l i eu d ' o c c u p e r l e m o i s d e ju i l l e t à d e s r e v i s i o n s d e v e n u e s s a n s o b j e t ;

5° S'en tenir, â d e s n o t i o n s s imples , n e t t e s e t p e u n o m b r e u s e s .

N o u s c r o y o n s u t i l e d e donner , , d è s m a i n t e ­nant , l e p l a n d e répart i t ion d e s deux cycles.

CYCLE A (1937-38)

Géographie générale : 2 2 l eçons . La France (Rég ions naturel les) : 3 2 Les colonies françaises: 1 4 l eçons . L'Europe :. 1 2 leçons . ,

CYCLE B (1938-39)

Géographie locale; 6 l eçons .

leçpns.

i i M i M M i i K i i i i i i M i i i i i i i i i i i i . . q i i i ' f i i i i i i i i n N IILIILLLLLLLLLLLLLLLLLLILITLIILTI'TIHLLILTLLLLLLLINILLLLLLLLLLLLLLLLILILLLLLLLLLLLLIIII u n » i n i t m i K g i i t i i i M i i i i M i m i i i i t i i i i i n i i i i i i i H i r m i M r m i i i u n e

f t w s D O N Î Petite histoire de la France et de la civilisation française. ë £ S 9 f r . • H M i i i i i n i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i i i i i t i i i i i i ' i i i i i i i i ^ ^

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25 sept. 37 PARTIE SCOLAIRE N° I 7 '

! L A N G U E FRANÇAISE

Centres d'intérêt : La rentrée. L'école.

' ÇOURS^ra

I. T E X T E L U P A R L E M A I T R E La r e n t r é e .

Voici qu'on revoit par les chemins des groupes d'écoliers qui, le matin, vont en ' classe et, le soir, regagnent la maison. . Pendant les deux mois de vacances, ils nous manquaient, ces passages journaliers de bambins... Mais les enfants ont retrouvé leurs cartons et leurs paniers, et les voilà qui, de nouveau, circulent.

Le matin, ils vont seuls, ou par petits groupes de deux ou' trois : ceux de la même ferme, frères et sœurs, ou cousins, ou bien voisins qui s'atten­dent. ' Ils emportent dans les paniers la nourriture de la journée. Ils donnent bien du mal aux mères, ces petits paniers qu'il faut garnir tous les matins. Avec le bidon de soupe et la tranche de pain, elles y met­tent des œufs, des fruits, du chocolat, toutes sortes de douceurs qui leur coûtent des privations...

Mais, pour les enfants, toutes les' mères ne sont-elles pas heureuses de se priver?

D'après E . G u i i x y u m i n . (Tableaux champêtres.)

II. VIVONS L E R É C I T

Qui voit-on pa r les chemins ? — Que por tent - i l s à la m a i n ? — Qu 'y a-t-il dans les paniers ? — Qu'es t -ce q u ' o n appelle des douceurs? — Qui a p réparé les pan ie r s ? — Pourquoi di t-on que cela « coûte des p r iva t ions » a u x mères ? — Est-i l vrai que les « mères sont heureuses dé se pr iver » ? Pour ­quo i ?

Comment m a r c h e n t les enfants? — Seuls? P a r g roupes ? — Aiment-i ls mieux aller p a r groupes ? — Qu'es t -ce qui le p rouve ? — De quels enfants sont formés les groupes ? -

Pourquo i n ' a - t -on pas v u passer les écoliers pen­d a n t d e u x mois? — Aimez-vous les vacances? .— Que font les écoliers pendant- les vacances ? — Sont-ils heureux de revenir - à l 'école ? — Pour­quo i ? ' *

III. L E S MOTS ET L E S C H O S E S

Le c a r t a b l e de l ' éco l i er .

•a. Ce qu'il contient : ardoise, c rayon, livre, cahier (tirer les objets d u car table et les nommer ) .

b . Les dessiner et les faire dessiner. c. Que fait l'écolier ? I l essuie son ardoise, il tai l le

son crayon, il ouvre son livre, il couvre son cahier (joindre le geste ou le simuler).

.d. Faire construire de petites phrases sur les mo­dèles suivants : i . Mon cahier est neuf, m o n crayon est noir. — 2 . J ' o u v r e mon livre, j e por te mon car table . . . (gestes à l 'appui) .

e. Aîitres sujets à traiter de la même façon : L e panier de l'écolier. L a salle de classe.

IV. RÉCITATION

Ronde enfant ine . Dansez, les petites filles,

Toutes en rond; En vous voyant si gentilles,

Les bois riront.

Dansez, les petites belles, Toutes en rond ;

Les oiseaux avec leurs ailes Applaudiront.

Dansez, les petites fées, '"'• " .Toutes en rond ; . . '

Dansez de bluets • coiffées, L'aurore au front.

• [ ; . V. H u c o . ' . (L'art d'être grand-père.)

A i d o n s à a p p r e n d r e . — 1. C'est u n e ronde. Faire r e m a r q u e r toutes en rond qui revient dans chaque couplet . — At t i re r l ' a t tent ion sur le seul m o t qui change dans la première phrase (ou vers) de chaque couplet .

2. I l serai t excellent de faire chanter et exécuter cet te ronde, en récréat ion.

V. L E C T U R E D U S A M E D I Voir C. É .

COURS ÉLÉMENTAIRE I I M I I I I I M I I I I I I I I I I I 1 1

I. RÉCITATION

Les d e u x soeurs. Les deux petites sont en deuil ; Et la plus grande, c'est la mère, A conduit l'autre jusqu'au seuil Qui mène à l'école primaire.

Elle inspecte dans le panier . Les tartines de confiture, -

Et jette un coup d'œil au dernier Devoir du cahier d'écriture.

F r . Coppkk. (Les Humbles, Lemerrc, éditeur.)

R e g a r d o n s l e s m o t s . — En deuil (faire appel au souvenir "des enfants : qnand est-on en deuil?) —• jusqu'au- Seuil (montrez le seuil de la por te de là classe) ; — tartine (à rapprocher de ta r te ) .

Éclairons' le t e x t e . — Où vont les pet i tes filles ? — Que p o r t e la p lus g rande ? — Qu'y a-t-il dans le panier ? — Pourquoi la p lus grande accompagne-t-ellè la pe t i t e ? — Pourquoi inspecte-t-elle le panier? Le cahier d 'écr i ture? . . .

Pour bien d i r e . — 1 . Bien détacher : c'est la mère. — 2. Ne p a s s 'arrêter , n i laisser tomber la voix à la fin du 3 e vers de chaque s trophe.

II. V O C A B U L A I R E ET LANGAGE A. T e x t e 1 :

L'école bu i s sonnière . Pierre et Jean aimaient tant le raisin qu'ils déci­

dèrent un matin de manquer l'école. Ils en furent bien punis. D'abord ils furent mouillés par une averse. Puis comme ils sautaient par-dessus le mur, pour entrer dans la vigne, le fermier les surprit et leur donna des coups de bâton. Pour s'enfuir, ils passèrent' sur des ronces et mirent leurs habits en lambeaux.. Le garde champêtre accourut. Il les prit au collet et les ramena à la ville. Tous les polissons les sui­virent en .poussant des cris et en demandant si le raisin était bon. On les envoya coucher sans souper.

J. Baudr i i . i . a rd e t M. K u h n . (Lisons ! C. E. , I e r degré, Na than , édit.)

B . Mots e t e x p r e s s i o n s . — E n l a m b e a u x (en pièces, en morceaux) ; — prendre au collet (expli­quez avec le mot col) ;. — garde champêtre (expliquez avec le mot c h a m p : celui qui garde les champs); — école buissonnière (expliquez avec buisson).

C. L a n g a g e . — 1. Disons ce qu 'est l'école buis­sonnière (aller en classe derrière ' lès buissons). — 2. Fai re dresser la liste dés aven tures qui a r r ivèrent a u x pe t i t s garçons (averse, coups de bâton; habits dé­chires, garde champêtre,'"moqueries des camarades, coucher sans souper). — 3. Chacune de ces aventures sera racontée en une -petite ph ra se . (Exemple : Les petits garçons ont été mouilles par l'averse. Pierre et Jean ont reçu des coups de bâton, "etc.).

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S m i T H É 1 l a r< S n i f n r î n n f r a n n n ï c A Cours élémentaire Élève. -7.75 Cours moyen . -Élève. S ir. DU U LUE, . L i d . r e C l l d . U O n i r a . I l C d . l b e . e t p e t i t e g c i a s g e g . Maître. 12.75 et supérieur. Maître. 16.75 t l l l l l l l l l I l l l l f l l l l l l l l l l l J l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l I l l l l l l l l l l l l l I I I I I l l l I l l l l l l l l l I l l l l l l l l l l l l l l I l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l I I I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I I I I Mil »

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8 J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S 2 5 sep t . 37

A. T e x t e 2 : — A l 'école . Je n'avais jamais vu d'école. Cela me rendait

un p e u inquiet. Nous descendîmes la rue. Tout à coup, en face d'une vieille maison, j'entendis crier : b-a ba, b-e be ! ainsi de suite. Les vitres en tremblaient. Parmi ces voix, une voix terrible se fit entendre : « Materne ! attention ! » C'était le maître qui pré­venait Materne.

E r c k m a x x CiiaTrian". (Histoire d'un homme dit peuple,.Hachette, édit.) B . L a n g a g e (sous forme de questions sur lelexle).—

Qui par le ?.—• Quel âge peu t avoir ce pe t i t garçon ? (six ans). — PoTirquoi dit-il qu' i l est un peu inquie t ? — Fai re t rouver les raisons de ce t te inqu ié tude (l'école c'est l'inconnu, et peut-être l'en a-t-on menacé quand il n'était pas sage). — A quoi reconnait- i l l 'école? — Que faisaient les écoliers? (ils appre­naient à lire). — Pourquoi les vi t res t r embla ien t -elles ? (les enfants.lisaient tous à la fois et très fort). — Pourquoi lé ma î t r e pfend-il une voix terr ible ? (i° pour se. faire entendre ; 2° peut-être aussi parce qu'il est fâché). Fâché pourquo i? Fâché contre q u i ?

C. Vocabula ire . — i. Comment uomme- t -ou les enfants qui vont à l 'école? (écoliers). — L ' h o m m e qui place des v i t res? (vitrier). — Fai re t r o u v e r e t expliquer d ' au t res noms en ier, tels sabotier , cordier, marbr ier , vannier (éviter les- mots tels que « cordon­nier, menuisier», plus difficiles à expliquer).

III. O R T H O G R A P H E ET G R A M M A I R E

A. Dictée se rapportant au t e x t e 1 . Pierre fait l'école buissonnière. Jean aussi. Les

deux petits garçons sautent le mur. Ils entrent dans la vigne, mais le garde champêtre les prend au collet. Il les ramène à la maison. . (Le texte est écrit au tableau, puis dicté, le tabteau retourné, après avoir donné lieu aux remarques ortho­graphiques). -. : :, • ..

R e m a r q u e s o r t h o g r a p h i q u e s . — Buissonnière (z s,. 2 M) ; garçon (cédille) ; ga rde -champê t re (accent circonflexe) ; collet (z l, terminaison e t ) .

B. Dictée s e rapportant au t e x t e 2 . Materne est un mauvais écolier. II ne suit pas la

leçon. Le maître est en colère. Sa voix est terrible. Les vitres tremblent. Il crie à Materne : « Atten­tion ! »

R e m a r q u e s o r t h o g r a p h i q u e s . —• At t i r e r l 'at­t en t ion sur les mots : voix (x), m a î t r e (accent circon­flexe), a t t en t ion (d'abord z t, puis t ion, qui s'écrit avec un t, et se prononce sion).

C'. G r a m m a i r e . — Ce que c'est qu'une phrase. Se repor ter au t ex t e 2. — Que nous apprend le I e r groupe de mots ? (que le petit garçon n'a jamais vu d'école). — Le 2 e g roupe? (qu'il était un- peu inquiet). — Fai re t rouve r ee que nous app rend le 3 e groupe, le 4 0 groupe. Un groupe de m o t s qui a ainsi u n sens complet s 'appelle une phrase . (Faire remarquer la majuscule et le point.)

N o t a . — Expl iquer l 'expression sens complet à l 'aide de la i r c par t ie de la 4" phrase . Tout à coup, en face d'une vieille maison n ' es t pas une phrase . Pourquoi ?

D. Conjuga i son . Présent de l'indicatif. 1. J e sau te le mur , tu sau tes le mur . . . 2. Fa i re mont re r , pa r l 'élève qui par le , l 'élève qui

fait l 'act ion ou qui la simule. (Ex. : Jean dit : Je saute le mur. — // dit à Jacques : Tu sautes le mur. — // dit à Louis, en montrant Jacques : Il saute le mur.)

Même exercice avec : nous , vous, ils. 3. Exercices, semblables avec d ' au t r e s verbes

du t ex te I. (Ex. : Aimez le raisin, manquez l'école, etc.) .

IV. CONSTRUCTION D E P H R A S E S a. Avec les mo t s laboureur, berger, gendarme,

faire une phrase sur le modèle : Le garde champêtre ramène les deux polissons en classe. (Ex. : Le labou­reur ramène tes bomfs à l'étable).

L L T L I T L I L H I I I I I M I I I M I I I I I M H PLLLTR I M M M I I I I I I I I I T T L I I I J I U I L L L N I I M U L I L L L LLLL LLLL III LLLL LLLLL LLLL LLLLL 1

J O L L Y . E N R I A N T ! La lecture sans larmes.

b. Compléter ces p h r a s e s eu répondan t aux ques­t ions quand, comment ? (Ex. : Le berger mène ses moutons à la prairie... le malin. — Le garde cham­pêtre... par le collet, etc.) .

c. Ajouter aux mot s garde, berger, laboureur... n n détai l qui caractér ise ces personnes. (Ex. : Le garde, son képi sur la tête, ramène... — Le berger, son fouet à la main, mène...).

V. L E C T U R E D U S A M E D I

Le pe t i t P o u c e t , coû te de P e r r a u l t .

C O U R S i i i l ^ Y E N

I . R É C I T A T I O N Les é c o l i e r s .

« C'est l'heure de la classe », a dit la mère. « En route I »

Les yeux pleins de sommeil, les petits écoliers S'habillent à tâtons, mettent leurs gros souliers... Et les voilà partis, grignotant une croûte !

Qu'il fait froid, ce matin ! Les arbres, en déroute. Se courbent sous le vent qui cingle les halliers ; Et la neige, poudrant les sillons réguliers S'attarde sur la terre et la recouvre toute.

Oui ! l'école est bien loin et l'hiver est bien dur 1 Marchez, pourtant, marchez d'un pas vaillant et sûr. Enfants, vers le savoir, le travail, l'espérance...

Chacun, pour le pays, doit peiner à son tour... Marchez vers le savoir, car vous serez un jour, Humbles petits cerveaux, le cerveau de la France I

J a c q u e s N o r m a n d . (Les Visions sincères, Calmànn-Léyy. )

E x t r a i t de Lisons, C. M. ( 2 e degré), pa r B a u d r i i , -i ,ard e t K u h n (Nathan , éditeur.)

D é g a g e o n s le s e n s . — i° Il est parfois du r d 'a l ler en classe : se lever tô t , l 'école est loiu, il fait froid... le t r ava i l scolaire. . .

2 0 Oui, ma i s l'école, c 'est le savoir, c'est l ' aveni r qu i s ' ébauche . Chacun en t i re profit, et le pays aussi, qui do i t sa force et son prest ige aux qual i tés d ' in te l ­ligence e t de c œ u r de tous ses fils..

E x p l i q u o n s l es m o t s . — A tâ tons (clisrcher en tâtant, comme l'aveugle cherche sa route avec son bâton) ; g r ignoter u n e c roû te (rapprocher : la souris grignote); les arbres en dérou te -(les branches en désordre sous les coups de vent) ; qui cingle les ha l ­liers (buissons touffus que cingle, que frappe, que pénètre le vent).

Pour bien d i r e . — i r e s t rophe : le i e r vers sur u n ton vif, les 3 au t r e s avec quelque lenteur . Dans la 2 e s t rophe , m a r q u e r les m o t s de valeur : en déroute, courbent, cingle. D a n s le I e r vers de la 3 e s t rophe , souligner d e la voix : bien loin, bien dur. Les cinq derniers vers seront d i t s avec une cer ta ine fierté, p lus m a r q u é e encore dans le dernier vers .

II. V O C A B U L A I R E ET L A N G A G E

T e x t e 1 . — L'écr i to ire de P o u m , Poum avait reçu une écritoire, qui avait dû coû­

ter joliment cher, car elle formait pupitre et ce pupitre était en laque vernie. Elle s'ouvrait, cette écritoire, et une foie ouverte, ah ! là là ! Un sous-main bâil­lait sur des tranches de papier buvard... Fixés à des élastiques, un porte-plume, un porte-crayon, un décimètre pouvant servir de règle, un grattoir qui coupe comme un rasoir ! Est-ce tout ? Eh bien I et l'encrier en cristal de roche, et l'éponge, et ce triple étage de feuilles de papier à lettres et d'enveloppes !

Aussi Poum éprouve-t-il le besoin de s'écrire une lettre à lui-même. II prend entre ses doigts, qui tremblent un peu, une belle feuille de papier. Lente­ment, il griffonne quelques mots et les sèche au papier buvard... II plie la feuille, l'introduit avec peine dans une résistante enveloppe sur laquelle il inscrit,

M I I I I I I M I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I I T L I I I I I M I I I I I H I I I L I M I I I I I M L L L L L I L K M I I I I I I L L L L L L L L M I T L I I I I I I I I

1" livret: 4 . 7 5 i " et 2 e livrets: 9 . 2 5 Ihrel O e n 2e livret: 5 . 2 5 3' livre! : 9.25 complément. *******

111 p 111111111111 I N 111111111111111MI11111 I I I I I 11111111111111111111111 i i i i i 1111 mi II 1 IL 111 m 11 L 11111 N 1111 N I I ITIII I ; m i h i .

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25 sept. 37 PARTIE SCOLAIRE N° I 9

en tirant la langue, tant il s'applique, son nom et sou adresse. Poum maintenant se transporte au fond du jardin. Là, grimpant sur un banc, Poum se donne gravement la permission de décacheter la lettre et il se lit les mots qu'elle contient.

P . e t V. M a r g u e r i t e . (Poum, Pion, édi teur .)

, E x p l i c a t i o n s . —- A. Mots e t e x p r e s s i o n s . — Écr i to i re (énumération de ce qu'elle contient). « Jo l i ­m e n t » cher (avecie sens de t rès , beaucoup, alors que le sens propre est «agréablement » ; remarquer qu'on l'em­ploie parfois avec ironie : il est « joliment arrangé <> pour « mal arrangé»). — Faire r emarquer l 'expres­sion : « A h ! là, là! » (surprise, admiration). — Il griffonne (écrire sans soin). — Papier buva rd (rap­procher « boire, buveur •>•>).

B . Les idées . — i . Cherchons le plan du morceau : a. Descr ipt ion de l 'écritoire. — b. Poum s'écrit une le t t re . — c. P o u m se lit la le t t re . — i. Quoi d ' amu­san t dans ce morceau ? — 3. T rouvons les expres­sions qui p rouven t que Poum n 'a p a s l 'hab i tude d 'écrire des le t t res (ses doigts qui tremblent un peu ; il introduit la feuille avec peine ; il écrit l'adresse, en tirant la langue...).

C. E x e r c i c e s o r a u x . •— Qui décrira l 'écritoire de P o u m : fermée ? ouver te ? —• Comment s 'appelle l 'écritoire des écoliers (plumier) ? — Faire décrire son plumier à un élève. —- Un au t re dira ce qu ' i l cont ient . — Ce qu'i l contient en moins que l 'écritoire.

III. O R T H O G R A P H E E T G R A M M A I R E

T e x t e 2 . — La m a i s o n d'école . J'ai eu le bonheur d'aller à l'école primaire, à

l'école de mon village... Pour mes enfants, pour les petits enfants de France, je ne souhaiterais pas d'autre lieu d'apprentissage que mon école. Cest qu'elle était installée au milieu des.champs, au milieu des bruits rustiques, au milieu des odeurs printa-nières, comme une ruche. La vie de l'air l'entourait largement. • < • • ' . • -

C'était une grande salle au premier étage de la maison commune, ouverte sur les marronniers de la place. Par moments, on voyait. la voile brune d'un chaland glksant au ras des toits et, quand on ren­trait les foins, les larges voitures, au pas lent des bœufs, frôlaient les murailles, cahotant les faucheurs et les faneuses qui, couchés sur la masse odorante, nous faisaient des signes d'amitié au passage.

E. Mose ixy . (Le Rouet d'Ivoire, Pion, éditeur.)

: A. Inte l l igence du t e x t e . — 1. Ponrquoi l ' éco le d u village est-elle p l u s agréable, plus saine que les écoles des villes? — Quelle phrase du t ex t e pour-: ra i t r épondre à ce t te question ? (La vie de l'air l'entourait largement.) — 2. Que nous apprend encore le I e r pa rag raphe ? (Emplacement de l'école.) —-Ponrquoi l ' auteur la compare-t- i l à une ruche? (Au milieu des champs, des bruits rustiques, des odeurs printanières.) —- 3. Que nous apprend le 2 e pa ra ­g r a p h e ? {Situation de la salle de classe.) — Quel in té rê t résulte de ce t te s i tuat ion ? ( Vue sur les mar­ronniers, sur les bateaux,'sur les chars des faneurs.)

B. D ic tées . — i c r t ex te : I e r pa rag raphe ; 2 e

t ex t e : 2 e paragraphe . a. S e n s d e s m o t s . — Brui ts rust iques (rapprocher

rus t re ; paysan. Souvent pris avec le sens péjoratif de grossier). — Chaland : . ba teau p la t (ne pas con­fondre avec chaland = acheteur : un magasin bien achalandé). — Caho tan t les faucheurs (quelque peu secoués quand les roués passaient sur le sol inégal).

b. R e m a r q u e s o r t h o g r a p h i q u e s . — Apprent i s sage (de apprendre : 2 p). — Pr in tan iê re ( 1 n). — Mar­ronnier (2 r et 2 n). — Caho tan t (faire remarquer la place de l'h dans le mol). — Au ras (de raser).

rK Q u e s t i o n s a p r è s la d ic tée . — Une quest ion relat ive à l ' intelligence du t ex te {voir plus haut) et une question relat ive à la langue (Ex. : Sens du mot « chaland « ; qu'est-ce qu'un magasin bien « achalandé D P:

C. G r a m m a i r e . — Le nom : le genre, le nombre^ i° Soulignez, dans le i c r pa ragraphe du t ex te 2 : « . l e s noms au mascul in ; b. les noms au féminin". — 2 0 Distr ibuez ces noms en q u a t r e listes : a. noms au mascul in singulier ; b. au féminin singulier ; c. au masculin pluriel ; d. au féminin pluriel . — 3 0 Fa i re la liste : a. des noms de choses ; b. de personnes ; & d ' an imaux . — 4° Pourquoi le m o t « France» a-t-il une majuscule ? Donnez deux noms propres de per­sonne, d ' an imal , d e lieu, pris dans votre entourage.

Conjuga i son . — Présent de l'indicatif. i° Conju­guez à toutes les personnes du présent de l ' indicatif la phrase : « Poum griffonne quelques mots , les sèche au buvard , plie la feuille» (faire remarquer les terminaisons des verbes en er : e, es, c, ons, ez, eu t ) . — 2 0 Conjuguez aux 3 personnes du singulier :. « Poum .écrit, inscrit l 'adresse et lit la le t t re • (attirez l'attention sur les terminaisons s, s, t ) . — - 3 0

Appliquez à Poum et à Ze t te la phrase : « Aussi Poum éprouve-t- i l . . , son noih et sou. adresse. »

IV, LA P H R A S E ET L E P A R A G R A P H E

A. La p h r a s e . — «Par moments, on voyait la voile brune d'un chaland glissant auras des toits. »

Que nous dit ce t te phrase ? a. Comment est la voile du chaland ? (brune). — b. Ce que fait la voile du chaland ? (elle glisse). — c. Où ? (au ras des toits). — d. Quand ? (par moments). Donc, une action aven: des circonstances (de qualité, de lieu, de temps).

i° Faire une phrase ident ique avec « les voitures de foin ». [Par instants, on voyait la masse grise d'une voiture de foin frôlant la muraille, ou glissant à hauteur de la .fenêtre.)

2 0 Même exercice avec « un cheval (couleur) passant (comment ? au pas, a-u galop) où ? (sur ta route, derrière la haie...).

B. Le p a r a g r a p h e . — a. L'écritoire de Poum. Revenir sur les trois par t ies du p lan : 1. L 'écr i toire de Poum ; 2. P o u m s'écrit ; 3. Poum Ht sa le t t re , que t raduisent trois idées différentes, d 'où trois paragraphes . — b. Même cons ta ta t ion avec le 2 e

t e x t e : 1. l ' emplacement d e l'école ; 2. Ce qu 'on voyai t du premier é tage = deux idées différentes : deux paragraphes .

c. E n un pa rag raphe de quelques phrases, mon t rez ' l ' in tér ieur de vot re saile de classe (mobilier' scolaire, décoration- murale, etc.) .

e. Exemple à l ' appui , avec le" sujet :

Mon école pendant l e s v a c a n c e s . C'est un jour de septembre. Je passe devant L'école,

déserte maintenant. La porte de la cour et lès fenêtres de la classe sont fermées. Elle a un air triste. On dirait qu'elle s'ennuie. Il lui manque les cires et les cris des écoliers. » Ne sols pas triste, ma chère et bonne école, nous te reviendrons bientôt. »

V. L E C T U R E D U S A M E D I Voir C. S .

I. RÉCITATION Je plains le temps de ma Jeunesse (Auquel j'ai plus qu'autre galle Jusques à l'entrée de vieillesse) Qui son partement m'a célé... Hé ! Dieu si j'eusse étudié Au temps de ma Jeunesse folle Et à bonnes mœurs dédié J'eusse maison et couche molle. Mais quoi? je fuyais l'école Comme fait le mauvais enfant. En écrivant cette parole Je sens, las t que le cœur me fend 1

Franço i s -Vim«on. (Texte rajeuni.)

A. Exp l i ca t ions . — je plains = je r e g r e t t e — Auquel -= pendan t lequel — Galler = s ' amuser ; rapprocher «ga l and» (vif, enjoué, entreprenant).

M a r t i n - P i e r r e . Georges et ises petits amis. ' ^^^tTluS^.oow « - 7 5

111111.1 . i i i i ; i u j t ; . i i i i i i P i i i i H M i K i r i i i i i i i . i . r i i i i u r i i i M i i r m n u r i n i r . n u r i i 11 r u i i i i i i r i M i u KIMM1IIHI l l l l l l i l l l l l l i l

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10 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES 25 sept.-37

Cf. L a Fon ta ine , dans Le Renard et les Raisins : « L e galand en eû t fait volont iers u n repas» et « Déjà dans son esprit la ga lànde le croque», dans La Grenouille et le Rat. —Parlement = du verbe pa r ­t i r : qui m ' a caché son d é p a r t . ^ . A bonnes mœurs dédié = si je m ' é t a i s adonné a u x bonnes m œ u r s . — Couche molle . = u n lit douillet . — Las = hélas .

B . C o m m e n t a i r e s . — François Villon est le pre­mier en da t e dè nos grands poètes (contemporain de Louis XI), mais il mena une vie déréglée e t misé­rable qui le conduisi t plusieurs fois en pr ison et lui fit frôler la potence .

Aussi regret te- t - i l sa jeunesse. Pour quelles rai­sons ? Qu'a-t- i l fait ? Qu 'en est-il résulté ? (un pauvre diable sans feu ni lieu). Son regret est-il vif ? (son cœur se fend).

IL V O C A B U L A I R E E T ÉLOCUTlON A. T e x t e :

L ' a m o u r de la l ec ture . Oh ! quel est celui de nous qui ne se rappelle avec

amour les premiers ouvrages qu'il a dévorés ou savourés? La couverture d'un bouquin poudreux que vous retrouvez sur les rayons d'une armoire oubliée ne vous a-t-elle jamais retracé les gracieux tableaux de vos jeunes années? N'avez-vous pas cru voir surgir devant vous la grande prairie baignée des rouges clartés du soir lorsque vous le lûtes pour la première fois, le vieil ormeau et la haie qui vous abritèrent, et le fossé dont le revers vous servit de lit de repos et de table de travail, tandis que la grève chantait la retraite à ses compagnes et que le pipeau du vacher se perdait dans l'éloignement? Oh ! que la nuit tombait vite sur ces pages divines !

G. S A N D . (Lettres d'un voyageur.)

• B . Vocabula ire . — i . Que signifie « ouvrages dévorés» ? (lus avec avidité, en quelque sorte mangés). Rapprochez le m o t « C a r n i v o r e » -qui signifie.... Trouvez, d ' au t r e s m o t s formés, de la m ê m e man iè re (frugivore, herbivore,, granivore,-.omnivore). .— i. Donnez- une expression équivalente "de «: bouqu ins poudreux» (livres poussiéreux). Marquez la n u a n c e de sens en t re livre e t bouquin-*- (péjoratif). Qu 'es t -ce q u ' u n «bouqu in i s t e»? — 3. Famil le de m o t s de « p ipeau ». Quels sont les différents ,sens. d u m.ot « p i p e a u » ? (flûte •'champêtre, ..branche engluée, instrument imitant le cri des oiseaux pour les attirer). — L' idée de « t r o m p e r » que m a r q u e ce dernier sens -ne se retrouve-t-elle pas dans d ' au t re s expressions ? (piper au jeu, des dés -pipés).

C. Élocut ion. — 1. Qui d ' e n t r e vous a conservé ou re t rouvé u n des premiers l ivres qu'i l a lus ? — Quel é ta i t ce l ivré ? (contes, histoires)i"? — Qui en racon te ra u n passage ? — Ayéz-yoùs eu d û plaisir à le feuil leter? — 2. Recherchez dans le t e x t e les expressions qui m a r q u e n t l e plaisir de l ' au t eu r (le gracieux tableau de sa jeunesse : la grande prairie... le vieil ormeau et la haie... le revers du fossé, lit de repos et table de-travail... la grive qui chante Ta retraite.:, le pipeau du vacher...-—3. E n vous insp i ran t de ce t te phrase , groupez d a n s u n pa ragraphe (une suite de phrases) les images, lès souvenirs personnels qu ' évoque en vous u n livre de vos jeunes ans.

III. O R T H O G R A P H E E T G R A M M A I R E

A. T e x t e :-. La rentrée .

Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, le ciel agité de l'automne, les premiers dtners à la lampe, et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent ; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les pre­miers jours d'octobre, alors qu'il est un peu triste et plus beau q u e jamais, car c'est le temps où les feuilles tombent une & une sur les blanches épaules des statues.

Ce que je vois alors dans ce jardin, c'est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et sa

gibecière au dos, s'en va au collège en sautillant comme un moineau. Ma pensée seule le voit : car ce petit bonhomme est une ombre, c'est l'ombre du moi que j'étais il y a vingt-cinq ans,

- A . . F R A N C E . (Le Livre démon a»n , Ca lmann-Lévy , éditeur.)

B . E x p l i c a t i o n s — a . M O T S E T E X P R E S S I O N S . — L e ciel agite : t raversé de nuages . — Le Luxembourg. — L'ombre.du moi que j'étais; l ' image, le souvenir d u pe t i t garçon qu'i l é ta i t alors.

b. L E S I D É E S . — 1. Une descript ion : le ja rd in d u L u x e m b o u r g en au tomne . — 2. Un p o r t r a i t : "le pe t i t bonhomme d'écolier, le jour de la ren t rée , t r ave r san t le j a rd in du Luxembourg . —

c. R e m a r q u e s o r t h o g r a p h i q u e s . — Rappe l l en t (2 p, 2 I ; faire trouver les sujets) ; fr issonnent (2 s, 2 n) ; b o n h o m m e (en un seul mot)'.' •'

d: Q u e s t i o n s a p r è s la dictée. . .— i° Relevez d a n s le I E R pa rag raphe , les expressions qui m a r q u e n t que c'est l ' au tomne . — 2 0 Pourquoi l ' au teu r dit-i l qu ' aux premiers jours d 'oc tobre le L u x e m b o u r g est : « u n peu t r i s te ; b. p lus b e a u . q u e jamais ? —-3 0 Comment est formé le m o t « b o n h o m m e » ? A - t - i l le même sens que « h o m m e bon » ? Employez- les dans une phrase . . . . .

C. G r a m m a i r e . — L a proposi t ion. — 1. Séparez p a r des t r a i t s ver t i caux lés propositions d ans la ph rase : « J e vais vous dire. . . qui frissonnent ». — 2. D a n s la phrase : « J e vais vous dire ce que m e r a p ­pellent . . . » ce e t que • appart iennent" à deux proposi­t ions différentes. E n indiquer la raison p a r leur fonction. — 3. I nd iquez ; les- termes de la première proposi t ion. — 4. Remplacez- pa r u n adjectif les proposi t ions « qui jaunissent» ; « qui fr issonnent». — 5. Conjuguez au présen t et à l ' imparfai t de l ' in­dicatif. p résent : «Ce que je Vois d a n s ce j a rd in , c'est u n pe t i t bonhomme. »

IV. COMPOSITION F R A N Ç A I S E S U J E T . —• La rentrée.

S U J E T T R A I T É . ^ - P r e m i e r oc tobre , c 'est la ren t rée . Finies les vacances . Finies ,les coursés dans les bois, à t r ave r s chàriips. Finies les randonnées à bicyclet te , les déjeuners en plein air a^?tec les p r o ­visions t i rées du sac: Finie la. vie joyeuse et l ibre.

J e devra i s ê t re t r i s te , mais n o n . L a pensée d e re tourner en classe m ' e s t agréable. J e fais lesterhent m a to i le t te , j ' a v a l e m a soupe, je m e t s m o n ca r tab le en bandoul ière et e n rou t e ! Pour u n peu j ' oub l i e ­rais d ' embrasser m a chère m a m a n .

J e presse le pas . Bientô t j ' aperço is les mar ronn ie r s dè la cour, la maison d'école, la salle de classe a u x larges fenêtres, t o u t ce paysage qui m 'e s t familier.

J ' a r r i v e , et des cris fusent de t o u s côtés : « Voilà J a c q u e s ! voilà J a c q u e s ! » - E t je suis pris , en t ra îné comme dans u n tourbil lon, t i ré p a r Pierre , re tenu p a r J e a n . Tous pa r l en t à la fois : «Allez, une pa r t i e de b a r r e s ! Viens! — Non, une ^partie de sau t e -m o u t o n ! Débarrasse- toi de ton sac! » : Un coup de sifflet. Les .voix se ta i sen t . Les rangs se forment . Mon bére t à la ma in , je vais saluer le m a î t r e qui me t a p o t e la joue èt m e d i t avec u n sourire : « Bonjour, mon pe t i t J a cques . »

J e l ' a ime bien, mon ma î t r e . Il ne se fâche j a m a i s e t ne p u n i t guère. Mais il a une telle façon de vous regarder, q u a n d o n est d i s t r a i t o u paresseux, q u ' on se remet h i e n v i t e au t rava i l . E t puis il sa i t t a n t d e choses e t i l sai t si bien les dire qu 'on a toujours envie de l ' en tendre .

J e ne pense plus, mais plus du t o u t a u x plaisirs des vacances . J e suis redevenu un écolier.

A U T R E S U J E T . — Votre maison d'école. Ce qu'elle est : a. pendant les vacances (déserte et triste) ; b . pen­dant les classes {une ruche bourdonnante).

V. L E C T U R E D U S A M E D I ; J e a n n o t e t C o l i n , conte de V O I / T A I R E .

J E A N G E N U , I , O N , Inspecteur de l'enseignement primaire.

I I I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I l l l l l l l f I I I I I I I I I I H I t i l l H I I I I M I I M

et F i c H A u x . COURS MÉTHODIQUE DE DICTÉE.. . Cours élément. I M I I I I I I I I I l l l l l l l l I I I I I I H I I I I I I I I I I I I I I M I I I I I I I I I I I I M I I I I I I K I i n i l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l U

Cours -moyen l l i l l l i i i l i i i i i l i i l i i i i ( i l i l i n > i r ) i i t i t t i i i l i l i i ( i i i l i i i l i i i i i i i i i l i i i i i M

13 -fr. Cours supérieur. 4 C K|> 15.50 Cours complément.

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.„?X.I:»VR»Yo PARTIE SCOLAIRE N° I • ^ o - ^ - ^ - * - ^ ^ - ^ * * . H

' L a France physique, politique et économique •: 62 leçoris.

Les grands pays du monde : 12 leçons .

Le Ciel.

MATÉRIEL. — Projections fixes (sur film ou sur papier transparent) ; Cours d 'as tronomie M o r e u x (MAZO, édi teur) .

D I R E C T I O N S P É D A G O G I Q U E S . — Éviter d'accumuler les noms et surtout les chiffres, que nul ne peut concevoir. Procéder par comparaisons.

L a Ter re su r laquelle nous vivons n ' e s t pas» c o m m e les Anciens l 'ont cru p e n d a n t bien long­t e m p s , le centre de l 'Univers. Elle n ' en est q u ' u n e infime pa r t i e .

Le Sole i l . — Que voyons-nous, dans le ciel, au-dessus d e nos tê tes ?

D ' abo rd l ' as t re du jour, qui nous donne à la fois lumière e t chaleur . C'est un énorme globe ( 1 300 000 fois*plus gros que noire Terré). Pourquoi nous pa ra î t -il p e t i t ? Pa rce qu ' i l est t rès loin (à 150 millions de kilomètres), si loin que sa lumière, qui pa rcour t 300 000 k i lomètres à la seconde, m e t 8 m inu te s p o u r nous pa rven i r .

Employons une comparaison r si l 'on représente la Ter re avec une bille de un cent imèt re de diamètre , le Soleil sera une boule de Un m è t r e de d iamètre , placé à 234 mè t res !

U est t r è s chaud : sa t empéra tu re dépasse 6 ooo°.

Les é to i l e s . — Ce sont des soleils innombrables" Combien en voit-on à l'œil nu ? Env i ron 2 500' Avec le télescope et la photographie , on en découvre des centaines de millions.

La Voie lactée est, à elle seule, formée d 'un nombre prodigieux d 'étoiles.

Leur distance ? Elle défie l ' imaginat ion. L a plus proche est à 3,7 années-lumière. E n reprenan t la compara i son précédente , il faudrai t la placer à 56 000 k i lomètres de no t re bille.

Leurs dimensions ? Elles sont énormes . Ainsi Bételgeuse est 300 fois plus grosse que le Soleil 1

Sont-elles fixes dans le Ciel P Non . Selon les heures du j ou r e t selon les saisons, nous ne les voyons pas a u x m ê m e s po in t s . Mais elles forment des constella­t ions d o n t la forme para î t invariable . E x e m p l e : la Grande Ourse.

Les comètes son t des astres e r ran ts . On dis t ingue un n o y a u br i l lant e t une chevelure.

La L u n e . — Elle est beaucoup plus rapprochée de nous (50 fois p lus pe t i te que la Terre) . Sa dis­t a n c e é q u i v a u t à 30 d iamètres te r res t res (une t ê t e d 'épingle à 30 cent imètres de n o t r e bille).

Estelle lumineuse P Fa ib lement . El le n ' a p a s de lumière p ropre . C'est un miroir qui réfléchit la lu­mière solaire.

El le nous m o n t r e toujours la m ê m e face, en tour ­n a n t a u t o u r de la Ter re (en un peu p lus de 27 jours). Mais Sa posit ion var ie p a r r appor t au Soleil, qui l 'éclairé sous divers aspects. D 'où les différentes phases de la Lune (les dessiner, en donner une dé­mons t r a t i on dans la salle obscure, avec le r ayon lumineux de la l an te rne magique (le Soleil), une boulé (la Lune) qui tournera au tou r d u spec ta teur (la Ter re ) .

Ce qu'on voit sur la Lune au télescope : des mon­t agnes , des vallées, des cratères. Mais il s 'agit d 'un as t re m o r t , sans air, sans eau, où la vie est certaine­m e n t impossible.

Les p lanè tes . — Ce sont d ' au t res as t res que nous r e m a r q u o n s beaucoup plus difficilement. Mais ils nous intéressent pa rce qu' i ls font pa r t i e de là g r ande famille solaire. C o m m e la terre, ils t ou rnen t au tou r d u soleil. Mais ils en sont parfois si éloignés qu ' i l leur faut p l u s d ' u n a n p o u r en faire le tour . Ainsi Nep­tune, la p lus grosse e t la plus éloignée des p lanètes , n e le fait que six fois en mille ans .

Mercure est, p a r cont re , t rès p rès du soleil (la cha­leur qui règne a sa surface doi t être effrayante).

Su r la p lanè te Mars — un p e u plus éloignée d u Solejl que la Ter re — la vie pa ra î t possible.

(EVOQUER les proje ts , sans doute chimériques, des chercheurs qui rêvent de voyages interplané­taires, À l 'a ide de fusées, À la manière des héros de Wells o u de Jules Verne.)

L E C T U R E S . — On t rouve ra dans l'Encyclopé­die de la Jeunesse : Qui P Pourquoi P Comment P (Librairie Larousse), de t rès curieux développements sur les différents po in t s de la leçon.

Le globe terrestre.

MATÉRIEI,. — Film ou vues-papier : la Terre (n° 4) : M a p p e m o n d e (MAZO, éditeur) .

Nous avons v u que no t re Ter re n 'es t q u ' u n e in­fime pa r t i e de l 'Univers et pou r t an t , à nos yeux, ses dimensions sont formidables.

S a f o r m e . — Les Anciens p ré tenda ien t que le monde est une vas te surface p la te , avec le ciel au-dessus et les abîmes au-dessous ; p o u r t a n t les preuves de la sphérici té de la Terre ne m a n q u e n t pas .

a. On p e u t en faire le t ou r (depuis le fameux voyage de Magellan) ;

b. L ' ombre de no t r e globe sur la lune est circu­laire (éclipses) ;

c. U n navi re qui s 'éloigne sur la mer pa ra î t peu à peu s 'enfoncer dans l 'eau (faire croquis) ;

d. Si là Ter re é ta i t p la te , on verrai t p a r t o u t le soleil se lever à la m ê m e heure .

Conséquence. — D e u x individus, placés aux extré­mi tés d ' un m ê m e d iamèt re terrestre , on t les pieds opposés. Ils sont aux antipodes.

S e s d i m e n s i o n s . — Le t o u r de la Terre mesure environ 40 000 k i lomètres . (Calculer le temps néces­saire pour parcourir une telle distance en employant divers moyens de locomotion.)

E n réalité, la Ter re est légèrement apla t ie aux pôles (le p lus g rand d iamèt re a 12 756 ki lomètres, le p lus p e t i t a 12 713 k i lomètres) .

E n out re , sa surface est hérissée de mon tagnes et creusée de gouffres sous-marins .

Mais que représentent ces accidents ? Le calculer (moins de 1 /720 d u rayon ter res t re) .

Sur une sphère de u n m è t r e de d iamètre , la plus h a u t e m o n t a g n e devra i t avoir u n peu plus d ' u n mil l imètre .

La croûte t e r r e s t r e . — On remarque que la cha­leur, var iable à la surface de la terre, est, au con­t ra i re , invar iable dans les profondeurs d u sol. Depuis p lus de cent ans, on cons ta te une t empéra ­t u r e de io° dans les caves de l 'Observatoire à Paris . Les eaux des sources thermales , venan t des entrailles de la ter re , a t t e ignen t des t empéra tu re s considé­rables (Ex. : 77 0 à Ax) . A 2 040 mèt res (en Silésie), le t h e r m o m è t r e a indiqué 70 0.

Ainsi, la t e m p é r a t u r e augmen te de un degré par 33 mètres de profondeur.

A 100 k i lomètres , elle dépassera 3 ooo°, chaleur suffisante p o u r volatiliser ou liquéfier p resque tous les corps.

Donc, le centre de la t e r re es t const i tué p a r u n noyau en fusion, au tou r duque l se t r o u v e une écorce solide d o n t l 'épaisseur est inférieure au cent ième d u rayon te r res t re .

Cet te masse en fusion se refroidit l en tement . On es t ime que la solidification, À sa surface, d a t e de p lus d 'un mill iard d ' années . P e u À peu, la vie su r le globe deviendra impossible, e t dans quelques mil­l iards d 'années , la Terre , pr ivée d 'eau e t d ' a t m o ­sphère sera, À son tour , u n as t re éteint , c o m m e la Lune .

C. CHARIOT, Instituteur.

i i m i i t M H Ï î m t l i t i t i U I M M I I M I I H I I i i l l i l i i l n u i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i t i i i i i i i i i i i i i i i i i i l i i f i i i i i ' i i i l i M n i i i i i i i i i n i i i i m m i

OZOUF (M. et M m e ) . Lectures géographiques sur la France métropolitaine, «fefJK 20ià\ * » l M « ! l l l l l l i m l M l l . n i H I I M l f M

Page 49: 1937-N01

12 -o-..,.<.-»-~ J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S •—» 25 sept. 37

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PETIT C O Q !

Pour le Cours élémentaire . E x t r a i t de Pêle-Mêle de M M E L . B É M O N T e t A. P R U V O T .

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m y e u x L f é - c l a t d e t e s y e u x E t 4 o h b e a u p i U _ m a . j c A u x

1 f i e l s s o y - e u x E t s u r . t o u l l a f a n . f a _ r e D e t o n c h a n t j o y _ e u x ,

I I

Petit coq superbe, Ne te fâche pas (bis) Quand, de si bonne fteure, T-u prends tes ébats, T'U serais bien aimable De chanter plus bas.

I I I

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*#• '!3 i.

CL

PetU coq, tu marches Comme un grand vizir (bis) Et ta crête rouge Vu tout conquérir... Mais demain, je t'en prie, Laisse-moi dormir.

« Petit coq » fera la joie des petits, ainsi que tous les autres chants de « Pêle-Mêle », l'excellent recueil de

Mmes Bémont et Pruvost, dont Ferdinand Brunot a fait le plus bel éloge dans sa préface, qu'il termine ainsi :

« C'est un mérite, un grand mérite, en pédagogie, d'apporter à l'Enfant ce qui est sa raison d'être : la joie

de vivre. »

Cette joie de vivre, les enfants l a ressentiront, en effet, en Interprétant galment « Petit eoq » d'une voix

légère et douce, en articulant avec fermeté chaque mot de ce texte amusant et bien à leur portée. Le rythme

alerte et vivant, ainsi -que la ligne mélodique élégante et souple, seront d'un attrait irrésistible pour nos petit?

chanteurs.

HENRY VASSEUR.

(r) Fetnaud Nathan, éditeur, 18, rue Monsieur-le-Prince, Paris (VI«). • l ! l l t ( l f l l l f l l H » l l l l t l l l l l t l l l l l H m i M l l l l l > M I U | I U I I I U U I U I I I I I I I I I l J I I I * U l l l l l l ^

K u h n . Nouvelles lectures du s a m e d i . . . 7.50. Mémento pédagogique. . . 7.50 *i i i i i i i imi i i i i i i i i t i i i i rm«i i i i iHi imni i i iHi i i i i i i i i imi imui i i i i i im^

Page 50: 1937-N01

25 sept. 37. PARTIE SCOLAIRE N° 1 -O—O-O- 1 3

3 . Un ouvrier travaillait 40 h. par semaine à raison de s, / - 40- l'keure. Il travaille & k. par jour tt abfiant 15 joutes, de congés payés pu» an. A combien revient la journée de travail effective ? La journée moyenne de l'an. ?

- > • S O L U T I O N . — I l ne t ravai l le que pendan t 52 semaines — 2 = 50 semaines , et 5 jours p a r se­ma ine , so i t 250 jours, réels .

I l touche, pa r jour : 5 L 40 X 8 = 43 f. a© pen­dan t 250 j . + 15 j . ou 265 j . , soit 11 448 f. p a r année de t ravai l .

Son salaire pa r jour effectif s'élève à : 11 448 : 2.50 = 45 f. 80.

Son salaire par jour moyen s'élève à : 11 448 : 365 = 31 f. 35.

4. Dans le problème ci-dessus n° ï, calculer fêco-nemie moyenne et,par suite, le salaire moyen de ^ou­vrier. Vérifier avec les données du problème »° /. R É P O N S E S . . ->» ft f, 8? e t 35 f. 77 .

N G É O M É T R I E

L i g n e s et no t ions g é n é r a l e s . Revoir : les no t ions de ligue droi te (fil tendu)- et

de ligne courbe. N o m b r e u x exemples de chaque espèce.

E x e r c i c e s . — Par deux, points,, faire passer voie ligne droite'.

Tracer une ligne droite égale à la somme de deux autres..

Tracer une ligne droite égale à la somme de- irais autres.

Jalonner sur le terrain (cour) une ligne droite-. Traeer une ligne droite plus petite qu'une attife ;

pkis grande qu'une autre.

COURS SUPÉRIEUR » « I I I I IMII I I I

ARITHMÉTIQUE

La n u m é r a t i o n . A l 'aide de collections d 'enveloppes, bou­

tons, e t c . , mon t r e r que dénombrer c 'est décomposer ens collections, mult iples les unes dès aut res .

E t ab l i r la dist inction en t re l a valeur absolue et la valeur relative d 'un nombre .

Distinguer la numéra t ion décimale : + . u .

L a numéra t ion sexagésimale : 1 h. 4°'7 8!"

100 c. -f 10 d.

12 m. 45 a. —

7 masses, 8 grceses,

8 toises.

L a numéra t ion duodécimale 7 douzaines, 1 un i té .

L a numéra t ion des mesures anciennes 7 pieds, 9 pouces.

A l ' a ide d'exercices de réduction à la plus petite unité, mon t re r que la numéra t ion décimale est la plus simple.

8 e. 9 d. u. = 8g é. e t 7 unités — 897 unités. 1 h . 12 m. 45 s. = 60 m_ -t- 12 m. -(-45 s. = 72 m.

-f- 45 s. = 4 365 secondes-7 masses, 8 grosses, 7 douzaines, 1 unités. = 20 g.,

7 dz., 1 u. = 247 dz 1 u . = 2 965 unités. 8 toises, 7 pieds, 9 pouces = 48 p . + 7 p . ou

55 p ieds 9 ponces = 585 pouces.. Énoncer fe principe de la numération décimale. —

Toid chiffre placé à la gauche d'un autre représente des unités de l'ordre supérieur à l'ordre de cet autre chiffre.

E x e r c i c e s . — 1. On écrit le nombre 45 puœsi le nombce 405. De combien le plus g rand surpassert-i l l e p lus pe t i t ?

Réponses . ->- 40 diz. — 4 diz. = 36 diz. = 360. Meim exercice. — 4 005 — 405 ; 4 005. — 45 ;

4 005 — 450 ; 4 500 45, etc. . 2. Combien de nombres consécutifs s 'écrivent-ils

avec a. avec $. avec 4 chiffres ? R É P O N S E S . 90 ; 9 6 0 ; 9 000.

3. Combien faut- i l de caractères différents pour paginer un livre de 125 pages ? R É P O N S E S . (9 + 180 + 78) = 2 i 7 caractères.

Combien de fois emploiera-t-on le caractère 5, 2,% ?

R É P O N S E S . 7 3 fais aux unités, 20 fois aux di­zaines 3 3 fois le chiffre 2 .

13 fois aux unités, 10 fois aux dizaines. — 23 fois le ehiffre 5.

13, fois aux unités, 20 fois aux dizaines el 26 fois aux centaines = 58 fols la chiffre 1 .

4. A v e c 1 575 enveloppes, combien panara-t-ou faire de douzaines, de grosses et de masses ? R É P O N S E S . 0 m. , 10 g., 11 dz., 3 u .

5.. Même question avec 9 077 boutons. R É P O N S E . ->- 5 m., 3 g. 0 dz. , 5 u .

GÉOMÉTRIE

N o t i o n s f o n d a m e n t a l e s . Lignes. Points . Surfaces. — Montrer q u ' u n e ligue

est le t ra je t d ' u n po in t mobi le (trajectoire dl'une balle, d' u n e étoi le filante, t r a ce ixtra ofcjet qu 'on traîne) . Une ligne provient de deux surilaces qui se coupent (arêtes, t r anche d 'une orange, [cireonfé-rence]).

Un point est l ' intersection de deux lignes (figure sans dimensions). Une surface est l 'enveloppe d'un solide, p rodui te aussi pa r le déplacement d 'une ligne (fil à couper le beurre, râ teau du jardinier).

Ligne indéfinie et segment.— Sur une ligne a idé-tinie: fdroite), un segment est une portion limitée par deux points .

Le milieu d ' un segment AB est le-point ©>, tel que îes par t ies AO et Olî soient égales. Les points A et B sont di ts symétr iques du point O.

Mesure des segments ; choix d'un segment unité.

5

L e segment E F contenu 5 fois: dans AB et 6 fois dans CD..

PROBLÈMES

1. Sur une droite illimitée, placer un point O, puis deux autres points équidistants de O, puis deux autres équidistants de eeux-ei. Prouver que l e point O est le milieu du segment déterminé par les deux der­niers points. Combien peut-Il y avoir de sotutîons ?

2. Calculer le plus grand segment, mesure com­mune à deux autres de 15 cm. et de 10 cm.? R s 5 crm.

3 . Le point O étant milieu du segment AB, o a pro­longe ce segment AB d'un autre segment Soit O' 1» milieu de BC. Quelle est la longueur de OO'pai rapport à AC ? A quelle condition le point B sera-(-il le milieu du segment OO' ?

ALGÈBRE

P r e m i è r e s not ions . On p e u t donner la mesure d 'uu segment OB en

cm., en m m . On peut aussi désigner ce t te longueur par une lettre, a, c'est une représentation algébrique.

Égalité. — Le segment AO et le segment QB é tan t égaux, on peu t écrire : AO = OB ou a *= b.

Opérations. — Montrer que si : AO = OB ; AO -f-OC = OB, -b OC o n que m -fe- e = h Hf- r .

D e m ê m e r A O — OC = OB — OC cor a — c =» b — c.

D e même : a+a = b-\-b ; a + a + a ou : 2 a = 2 b ; 3 a et si : 5 a = 5 b ;

5 «

b+h-frb. 3 &

on a 5 b

-— ou a b.

5 5 Doae : Une égalité ne change pas si l'on ajuute om

retranche le même nombre à chaque membre ; si on te: multiplie ow divise par un même nombre.

Remarque. — Comme pour l 'ar i thmétique, 0111 emploie avec les let tres, les signes -£-„ —- On sup­pr ime le signe x et a : b s 'écr i t g-

J . R © d S S A R T „ Instituteur (Ardennes)..

C H . A D N E T . , I. E. P. (Nord).

i iui i i»i iui i i i iMii i i i i iuunii i i iHMiiimtuuuwwiiUAiiJiuuiwwiJi i i»UUIIIM*JN"»WIIUIMFCMW**

BfEKOT. Pour résoudre les psoWèmes d»aritj,métfq.u* (guide du maître*. JgfflS t 8 * 7 5 IMIHIIIIIJIIJ LLLTLF IIIIMMIIIIIIIMIMH LLLL ML I LLLL ML I I I I 11 I I T IIIIIIIIIIMMIIIIMIIIIIIIMIII

J l l M I I I H I É I I M I l l J t l t l t l H M I U H I l l l l l l l M I I I I I M I I I I I J M I I I I I I I ITMLLLLLLLLLLLLLLUIIHHILILLIIIIUIIIIIJIIIHITLJJIJLILIILMILLINMJLLLJIJIJLJMIJL IJJiJJM)IJI*J

Page 51: 1937-N01

1 4 JOURNAL DES INSTITUTEURS E T DES INSTITUTRICES ~ ~ 2 5 sept. 3 7

T R A V A I L M A N U E

« P O I N B DEVANT Totnt de côfé

Toiht arrière c o » » v m c « ^ A cl«OAFEO»v^««<J*J' P O I N F PIQUE

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POTNR de chevrons

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M A I T R P S T P R N M I Û I R F Î C LE TRAVAIL D U B O I S PRATIQUE. 22 îri

l u Al 1 n t a 1 L L H W 1 Q U L S . LE TRAVAIL D U FER PRATIQUE. . . . . 22 IrJ m i n u i t m i t L'UIUIMIIIIIIIIIIIIIIMIMMIIIITIIITIIIIIM^

0 < COURS ÉLÉMENTAIRE ET MOYEN

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Leçon spéciale aux écoles de filles.

Page 52: 1937-N01

25 sept. 37 PARTIE SCOLAIRE N° I 15

! SCIENCES USUELLES

Les trois états des corps.

C O U R S P R É P A R A T O I R E K(LLLLLTLLLMI>IIIIMIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIITLLLLMLLLLLLLLLLLILLLLLLL«

E T É L É M E N T A I R E I I I M I M M M I I I I I I I M H I I I I I I I

t ube à caillou,

M A T É R I E L . — Bouteil le vide. Ballon, essais, verre ordinaire, assiette. Eau , bille, essence, é ther , pompe à bicyclet te .

i r e s é r i e d ' o b s e r v a t i o n s .

P r e n o n s u n e bille, u n cai l lou, u n verre c o n t e ­nant d e l 'eau. P laçons le do ig t sur la bille, sur le cai l lou ; e s sayons d e le faire pénétrer à l ' intérieur : i ls rés i s tent , le d o i g t ne p e u t p é n é ­trer. L e cai l lou, l a bil le son t durs, résistants.

P l o n g e o n s le do ig t d a n s l 'eau : il pénètre jusqu'au fond d u verre sans que l'eau résiste .

P a r a n a l o g i e , c i t o n s d 'autrescorpsrés i s tant s c o m m e la bille, la pierre : u n morceau de bois , m a règle, m o n crayon, m o n livre, u n marteau .

Citons d 'autres corps qu i se laissent pénétrer c o m m e l 'eau : l 'encré, l 'huile, le v in , le v inaigre , l 'essence, le pétrole ; c e s o n t d e s corps n o n résis­tant s .

2 e s é r i e d ' o b s e r v a t i o n s .

Colorons l 'eau c o n t e n u e d a n s le verre a v e c que lques g o u t t e s d'encre rouge pour m i e u x la

v o i r . V e r s o n s

(TOUT û'affonot

dan* PC tutt

ii eu* « 'ammdtl

dcun té &aftotj

<C"eau i'ctaPc Jur/t.

c e t t e eau d a n s l e t u b e a l longé (tube à essais) , p u i s d a n s le bal­l o n d e v e r r e rond . -

L 'eau s'allon­ge , pu i s s'arron­d i t c o m m e l e

cmôvut A

BuRtAu

t u b e e t le bal lon. E l l e prend toujours la même forme que le vase qu i l a cont i ent . Qu'arrivera-t-il si n o u s la versons d a n s la boute i l l e? S i j 'essaie d e la verser d a n s m a main , elle n 'y t i e n t pas , elle gl isse, elle coule. S i je renverse le verre sur le bu­reau o u sur le par­quet , elle s 'étale en large nappe .

P laçons la bil le d a n s le verre, d a n s le bal lon, sur l e bu­reau, d a n s la main . E l l e c o n s e r v e toujours sa forme ronde. *

E l l e conserve p a r t o u t sa forme. Mêmes e x p é ­riences a v e c le crayon, le cai l lou.

CONCLUSION. — L'eau, le vin, l'essence, l'huile se laissent pénétrer par le doigt ; ils n'ont pas de forme, ils coulent.-Ce sont des liquides.

La bille, le crayon, le caillou, sont durs, résis­tants ; lis conservent toujours la même formé. Ce sont des «sol ides» .

3 e s é r i e d ' o b s e r v a t i o n s .

R e g a r d o n s c e t t e boute i l l e v ide . Que cont i ent -elle ? Rien . P longeons - la d a n s l'eau. G l o u ! g l o u ! g l o u ! D e grosses bul les s ' échappent de la boute i l le . E l l e c o n t e n a i t d o n c que lque c h o s e q u e n o u s n 'av ions p a s v u I C'est d e l'air.

Cherchons encore de l'air. Respirons forte­m e n t par la b o u c h e o u par le nez : n o u s sentons l'air entrer, e t nous l'entendons siffler.

P r e n o n s c e soufflet e t lançons d e l'air sur la m a i n d e notre camarade : il sent l'air e t n o u s l ' entendons tous . Ag i tons notre cahier e n éventa i l : l'air n o u s frappe le visage. B a t t o n s l ' a i r a v e c l e s m a i n s : n o u s le sentons . O u v r o n s les fenêtres : nous s e n t o n s le courant d'air ; il fait voler les feuil les de papier d a n s la classe.

A u t r e s o b s e r v a t i o n s . — Bruit d u v e n t ; c o n t a c t d u v e n t ; force d u v e n t : moul in à vent , b a t e a u à voi les , poussière.

CONCLUSION. — II y a de l'air partout ; comme l'eau, il n'a pas de forme. II est invisible. C'est un gaz.

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. C O U R S ^ NOTA. — L a leçon sera commune aux quat re

cours. Les élèves du C. M. et du C. S. feront, les mêmes observat ions que leurs jeunes camarades . On les complétera de la façon suivante :

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1 ° F o r m e .

L e s so l ides o n t u n e forme invariable. Cepen­dant , sùus l 'act ion d'un grand choc , ils p e u v e n t se déformer : aplat ir a v e c u n marteau u n mor­ceau d e p l o m b , u n fil de Cuivre, e t c . L e s l iquides o n t la forme d u v a s e q u i les cont i ent . Il en es t de m ê m e d e s gaz . •

E x p é r i e n c e . — Transvaser d a n s le bal lon f o n d , s o u s l 'eau, l'air c o n t e n u d a n s la boutei l le . (Rempl ir au préalable le bal lon d'eau e t le renverser sur l'eau.) Cet air remplira le bal lon.

Exp l i ca t i on . — L e s corps son t formés de part icu les microscopiques appelées molécules . D a n s les corps sol ides , les molécu les s 'att irent : el les s o n t l iées les u n e s a u x autres , e t leur posi t ion tu l 'une p a r rapport à l 'autre e s t invariable . D a n s les l iquides , au contraire , les . . mo lécu le s ne s 'at t irent pas , e l les g l i s sent l 'une sur l'autre. C'est pourquoi les l iquides cou len t e t n 'ont p a s de forme invariable . D e m ê m e l e s . molécu les d e s g a z n e s o n t p a s l iées .

2° R é s i s t a n c e .

L e s so l ides rés is tent à la pénétrat ion . L e s l iquides rés i s tent beaucoup moins . P o u r t a n t , s i je traversé , e n été , u n e rivière c a l m e m a i s assez profonde, j e sens une rés is tance : je ne pu i s courir d a n s l 'eau par e x e m p l e c o m m e d a n s l'air. L'air e s t m o i n s rés is tant q u e l 'eau. T o u t e ­fois , s i j 'essaie d e courir en p laçant d e v a n t moi , c o m m e boucher, u n large carton plat , je ne pourrai le faire a i sément .

A p p l i c a t i o n s : automobi l e s aérodynamiques , l o c o m o t i v e s en forme de fuseau, e t c . (offrent m o i n s de rés i s tance à l'air) ; l ' avant d'un nav ire e s t d i sposé p o u r fendre l 'eau a i sément .

3° V o l u m e .

So l ides e t l iquides o n t u n v o l u m e invariable . C'est é v i d e n t pour les sol ides . U n litre d'eau o c c u p e r a toujours ce m ê m e v o l u m e si la t e m p é ­rature ne varie pas , qu 'on la verse d a n s u n seau , d a n s u n e less iveuse o u d a n s u n bass in .

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E I S E N M E N G E R E T C O U P I N .

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Les sciences naturelles des cours compl . et du B . E. Relié. 31.50 III IIIhVihiÏIMÏIHIÏi'iIIiViiÏIIIIMIIIIMIIIIIIIHI lllllïlIItlIIIIIIHIMHimillllIMMIMHM

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Page 53: 1937-N01

1 6 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES 25se P l . 37

EXPÉRIENCE. — Versons d a n s u n e s o u c o u p e u n p e u d'éther o u d'essence . S i j e m e p l a c e À l ' ex trémi té opposée d e l a salle, j e n e tarde p a s à sent ir l 'odeur d'éther o u d 'essence . L e s v a ­p e u r s d 'é ther Q U I se s o n t d é g a g é e s d e la s o u ­coupe se son t auss i tô t répandues dans toute la salle. S i j ' ouvre la porte , el les se r é p a n d r o n t d a n s le couloir e t m ê m e d a n s l e s sa l les vo is ines .

C O N C L U S I O N . — Les gaz occupent t o u t l ' espace qui leur est offert. Un litre d'air pourrait remplir une salle vide d'air si elle existait. On dit que les. gaz sont EXPANSIBLES.

C o m p r e s s i b i l i t è .

a. EXPÉRIENCE. — P r e n o n s -une p o m p e à b i c y c l e t t e e t b o u c h o n s a v e c le do ig t l 'ouverture O de sort ie de l'air. A b a i s s o n s le l ev ier d e la

p o m p e . L'air intérieur diminue de volume. N o u s p o u v o n s a m e n e r le p i s ton de la p o m p e de a en b pu i s e n c. I / a i r intérieur e s t de l'air comprimé.

A m e s u r e q u e le p i s t on s 'abaisse, n o u s s o m m e s obl igés de faire u n p lus grand effort pour mainten ir l e do ig t contre l 'ouverture . C'est d o n c q u e l'air c o m p r i m é presse très fort contre m o n do ig t . S i je l ève b r u s q u e m e n t le do ig t , l'air intérieur jai l l i t a v e c force e t e n sifflant. Si , e n m a i n t e n a n t Je d o i g t

en O, j e l âche le p i s ton , ce lu i -c i r e m o n t e v i v e ­m e n t en b, p u i s e n a, e t m ê m e au-dessus . C'est d o n c QU ' i l a é t é p o u s s é par l'air c o m p r i m é s i tué au-dessous d u p i s t o n .

C O N C L U S I O N S . — L'air, qui est expansible, peut aussi diminuer de volume. On dit qu'il est COMPRESSIBLE. Tous les gaz sont compressibles. Lorsqu'il est comprimé, un gaz presse très fort contre les parois du récipient qui le contient.

A P P L I C A T I O N S . — O n gonfle l e s p n e u s d e b i c y c l e t t e e t d 'auto a v e c d e l'air c o m p r i m é . Si n o u s o u v r o n s l a s o u p a p e d ' u n p n e u , l 'air jail l it a v e c force e n sifflant.

É T A T P A T E U X . — Certains corps s o n t inter­média ires e n t r e l ' é tat so l ide e t l ' é ta t l iquide . On di t Q U ' i l s s o n t à l ' é tat p â t e u x : mie l , confi­ture épaisse , col le , ge lée de p o m m e s , e t c . I l s cou lent l en tement , offrent p l u s de rés i s tance à la pénétrat ion q u e les l iquides , m o i n s q u e les so l ides .

C H A N G E M E N T S D ' É T A T

E X P É R I E N C E S . — a. Chauffons d e l 'eau d a n s m i e casserole . E l le ne tarde p a s à bouill ir. A c e m o m e n t , il se d é g a g e de la casserole d e s bul les de vapeur . A u b o u t d 'un certa in t emps , s i n o u s a v o n s m i s peu d'eau d a n s la casserole, c e t t e eau se sera ent i èrement transformée e n vapeur .

CONCLUSION. — L'eau {liquide) chauffée se Iransfortne en vapeur d'eau (gaz).

b. P l a ç o n s une ass ie t te froide au-dessus d e l 'eau e n ébul l i t ion e t ret irons-la presque aussi­t ô t . Il s 'est d é p o s é sur l 'assiette d e la b u é e e t m ê m e que lques g o u t t e s d'eau.

CONCLUSION. — La vapeur d'eau (gaz) refroidie se transforme en eau (liquide).

O B S E R V A T I O N S . — a. E n hiver , lorsqu'i l fa i t très froid, l'eau g è l e : elle se transforme e n g lace (solide).

CONCLUSION. — L'eau (liquide) suffisam­ment refroidie se transforme en glace (solide).

b. L o r s q u e n o u s t e n o n s à la m a i n u n m o r c e a u d e g lace , il ne t a r d e p a s à fondre, à se transfor­m e r e n e a u . L a cha leur d e la main suffit à produire c e c h a n g e m e n t d 'é tat .

CONCLUSION. — La glace (solide) chauffée se transforme en eau (liquidé).

E n groupant les conc lus ions précédentes , n o u s p o u v o n s d o n c conc lure :

L'eau peut successivement passer d'un état à l'autre sous l'action de lu chaleur ou d'un refroi­dissement suffisant.

O b s e r v a t i o n s a n a l o g u e s s u r d ' a u t r e s c o r p s .

L a graisse, l e lard, l e beurre, chauffés d a n s la poêle , f o n d e n t e t passent d e l 'état so l ide (ou p â t e u x ) à l ' é ta t l iquide .

S i n o u s ret irons l a poê le d u feu e t si n o u s l 'abandonnons , l e beurre o u là graisse n e tardent p a s à s e figer ; i ls r e d e v i e n n e n t sol ides . D e m ê m e , le p l o m b f o n d fac i l ement sur le feu, l 'étain aussi . Refroidis , "ils redev iennent sol ides .

A P P L I C A T I O N S . — Travai l d e l 'étameur, d u soudeur, d u p lombier .

D ' a u t r e s c o r p s o n t beso in d'être très forte­m e n t chauf fés d a n s d e s fours s p é c i a u x pour fondre (fer, acier, e tc . ) .

CONCLUSION GÉNÉRALE — Un même corps peut successivement passer par les trois états. Ces transformations, qui s'opèrent sous l'action de la chaleur ou d'un refroidissement, s'appellent des « changements d'état ». •

A P P L I C A T I O N S . — Broui l lards , nuages , p luie , rosée , ge l ée b lanche , ne ige , verg las , g ivre .

Cycle de l'eau dans la nature : eau l iquide (rivières, mer) n u a g e s (vapeur d 'eau 1 1 d e m i condensée ) p luie o u n e i g e r iv ière

mer . P a i r e reproduire sur le cah ier le t a b l e a u su i ­

v a n t qu i r é s u m e la l eçon :

ETAT.

S o l i d e .

Liquide,

G a z e u x

DURETE RÉSISTANCE.

Dur , résis­t a n t , impé­né t r ab l e .

Peu résistants, facilement

pénétrables.

VOLUME. FORME.

Invar iab le .

Très va r i ab le ' (expansibles i

et compressi­bles.)

Inva r i ab le .

P r e n n e n t celle d u récipient qui les

cont ient .

R É S U M É . — Les corps qui nous entourent sont à l'état solide, à l'état liquide ou A l'état gazeux. Les solides ont un volume et une forme invariables. Ils sont généralement durs, impénétrables. Les liquides ont aussi un volume Invariable mais Ils prennent la forme des vases qui les contiennent. Ils coulent et ne sont pas impénétrables. Les gaz n'ont pas de forme propre ni de volume fixe : ils sont expansibles et compressibles. Un même corps peut prendre successivement les trois états sous l'action de la chaleur ou d'un refroidissement suffi­sant.

J. VlALA, Directeur d'École normale.

i l l l l l l l l l l l l l l l t l l i l l l l l l l l l l l l l l l l l l I l l l l l t l l l l l l l I l l l l j l l l l l l l l l I l l l l l l l l I l l l l l l l l l l I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I H I I I I I I I > l l l l l l l l l K N I I I I I Il U H l i l I l i l l l M I I I I I>

R é a u . L e l ivre du maître pour renseignement des leçons de choses. 16.50 l ' ^ n n i i i i K l i i i i M i i M i i i i i i i i i t i M i ' I M F I I I I I I I I I I L I I I I ] i i i i i i i i g i i > l i i ! I ' U i i l i i i i i i > I I I I I I I I I I I I N I I I M I I I I N I I I I I I I I I I I I [ i i i i i i i M i i i i i [ I L I M I I I T I I I I t t l l l l I I M l l I t l I M I l l I N l I l l l l l l l J l I l l l l l U I I H I l l I l l l f t t l l t K H l i l i l l t l l H t

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J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S X X I

N O U V E A U T É

G U L G N A R D

R O M A N - L E C T U R E

À L ' U S A G E D E S C O U R S M O Y E N . S U P É R I E U R

E T D E S C O U R S D E S C O L A R I T É P R O L O N G É E

G A R A G E

B O U R G O G N E

I

Le GARAGE OE BOURGOGNE est un livre de lectures suivies pour.les cours moyen et supérieur, les cours de scolarité prolongée des écoles primaires; c'est en même temps un livre auxiliaire pour l'enseignement de la morale. Il est présenté sous forme de roman, avec cette particularité' que chacun de ses chapitres se référa nettement a l'un des su|ets sur lesquels porte l'éducation morale scolaire, l'auteur ne s'y est pas contenté de retracer les mille circonstances d'une vce enfantine: il a largement dépeint l'un de ces milieux d'arti­sans et d'ouvriers provinciaux, où se ren­contrent peut-être le plus de bon sens, et les plus solides qualités, individuelles et sociales. Lje goût si vif qu'ont lu enfants pour tout ce qui est mécanique, et en particulier pour l'au­tomobile, est fort Ingénieusement mis à con­tribution dans ce livre, abordant honnêtement les questions sociales à la portée des élèves, et écrit de façon simple, alerte, directe, très largement illustré de belles compositions.

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Ce livre de M. Antoine, ancien obèse, indique aussi bien' aux personnes d'un léger embonpoint qu'aux obèses la seule méthode pour maigrir définitivement, sans danger, sans régime monotone, sans exercices spéciaux ni frais pour produits ou traitement. Voici quelques nouveaux résultats obtenus eh peu de temps.

M 1 " Mathey, 31, rue Monin, Belfort, a perdu 14 kilos sans aucun malaise, après s'être imposé en vain de grandes privations pendant des années..

M. Dasprat, soixante-cinq ans, avenue de la Gare, Azây-le-Rideau, a maigri sans peine de 20 kilos ; éprouve grande agilité ; une nouvelle jeunesse s'est faite; en lui.

M""1 Fattinanti, 5, impasse du Phénix, La Timone, Marseille, a perdu 13 kilos et 15" cm. de tour de taille après de grandes dépenses inutiles pour des drogues.

-Mv Marco, Prairie 37, Annecy, a facilement perdu 23 kilos et acquis une souplesse et un bien-être ines­pérés ; a dû faire retailler tous ses habits.

L'éditeur s'engage à payer 10 000 fr. à quiconque prouvera qu'il n'est pas à même de montrer des cen­taines d'attestations analogues, ou qu'il agit de con­nivence avec les auteurs de ces témoignages.

Le docteur Rajat, ancien directeur du Bureau Muni­cipal d'Hygiène de Vichy, nommé le • livre7 L'Art de Maigrir, dans le XXe Siècle Médical et Scientifique, un véritable bienfait social.

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X X V I J O U R N A L D E S I N S T I T U T E U R S E T D E S I N S T I T U T R I C E S

Dessins humoristiques

envoyés par un «lève

M. G. - , à Courtraï (Belgique), qui nous écrit : . « j e suis très content de mes devoirs corrigés e t je continue avec

plaisir en suivant vos conseils. »

M. G..., à A l b e r t (Sommé), nous dit ; * je vous remercie de votre longue lettre. Je vois que vous ne ménagez

pas 'les explications e t que tes cours sont très consciencieusement corrigés. La leçon III est piusaride, mais exposée très clairement, e t je pense l'avoir comprise. »

M m c P..., à Caen , exprime ainsi sa satisfaction : « j'ai lu avec le plus vif intérêt les observations faites à la suite du

premier travail que je vous ai envoyé. Je suis heureuse de trouver auprès de vous les directions, etc . . . »

H l l e R,.., à Châtons-sur-Marne, a trouvé dans les conseils de son professeur les directives qu'elle cherchait :

«c Avec votre aide, je .suis sûre de faire de grands progrès. »

M ^ H ^ , i Vervier» (Belgique), a é té conquise, dès l'abord, par l'effi­cacité de notre méthode. Elle le dit elle-même :

« J e travaille avec beaucoup de plaisir ; votre méthode est claire e t agréable. »

»i i i l i i iMii*i i i i (»Htl i i i i i i i i i l in>ni i i ini i i i i i f«i i i t f f i i l i i i l l i i i«>

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