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SION, 15 Avril 1937 No 7 56 me Année lm DE tA d L'ECOLE PRI AIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Départemen'l de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues ex'c l usiv· ement Dar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse· de Publicité, Sion Aveonue de la GaTe - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 15 avril 1937

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CHAMPERY

Y.I:, IMkhelet J ean-J oseph, inst, ,Cha111p éq

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SION, 15 Avril 1937 No 7 56me Année

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L'ECOLE PRI AIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Départemen'l de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues ex'clusiv·ement Dar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse· de Publicité, Sion

A veonue de la GaTe - Téléphone 2.36

•••••••••••••••••••••••••••••••••••• • • • •• • • : Au printemps :

E UNE CURE DÉPURATIVE DU SANG 5 • • • • • agit sur les organes internes comme un bain de J ou- • • • • vence. Elle Jégénère tout l'orgaIllislme et le débarl'Q)sse •

: de ses déchets nuisibles. Le meilleur dépuranf est :

: l'huile de foie de morue norvégienne. Le :

• • i . QJi'il)Q) i · . ' : . Il est une pl'éparation à base d'extrait de malt Wander, :

• M 111 aux propriétés bien connues, et de 30 % d'huile de foie •

: de morue solidifiée et dépourvue de son goût désagréa- :

MI ble, grâce à un procédé spécial. • ~ . Il Les enfants sont très friands du J emalt à cause de Il ~ . .. son bon goût et 'l'estomac le plus déli:cat le supporte Il

• • • très bien. Il

• • Il Le Jemalt purifie le sang, stimule l'appétit, développe Il

: l'ossarture et exerce une action favOl'able SUl' la de,n;- :

Il t"ilion. Il constitue do,nc le meilleur tonique pOUl' les Il • • .. enfants faibles et anémiques. III

• • • Sans le goût désagréable, ni la forme huileuse de Il

• 6 • l' hu'ile de foie de morue. (1

• • • Envo,i d"échant~llons et ,liittérature 'par • • • • • 5 Dr A. WANDER S. il., BERNE 5 ft -• • • • •••••••••••••••••••••••••••••••••••••

SION, 1"5 Avril 1937 . _, Np , 7. 561110 Alnl11ée.

L'ÉCOLE PRI MAI RE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

'SOlV1!MAIRE ': PARTIE OFFICIELLE: D'une lég islature à ' l'autre. -Convocation. - Règlementation concernant les conditions d'ad­mission des institutrices mariées ,à l'enseignement. - Examen d'émancipation. - Conférence péda,gogique. - Cours de gym­nastique. - Autour d'un juhilé. - PARTIE THEORIQUE: VAc­tion catholique ,à l'école primaire. - Attention aux champignons. ,PARTIE PRATIQUE: Langue françai se. - Sujets de composition, '- En glanant. - « NOS PAGES )). - Nécrologie. .

D'une I~gisIat.ure .. à. l'autre Nous croyons intéres,sèr le Il1Œlde scolaire ·en lui exposant bi'iè­

vement les principales questions qui ont préoücupé -le lDépar­teinent de l'Instruction -publique 'pendant la législature 19'33-37 ..

Nous passerons sur les affaires -d'ordTe purem.ent adlninis-' tratif déc-oulant des relations avec IN]M. ,les ,Inspecteurs, les mé-· decins, les IConllnission~ scolaires, les Administrations C01nnlU~ .nales, -le IPersonnel ens'eignrant, les Autorités fédérales et le publk, lesquelles ont nécessité plu~ de 8000 correspondances.

,Chaque année, plusieurs Tecours interjetés par des Ineinbres du -Personnel enseignant contre des décisions des 'Administrations communales s'Ont étudiés et tranchés par le Département; l'un ou l'autre ont été portés devant le 'Tribunal fédéral qui a saIlC­tionné les dédsions prises·,

Actes législatifs:

Les 'législations suivantes ont été adoptées: a) (Modifkation du Plan d'études des Ecoles nOrlnales ; b) ILoi s-ur la formation prolfessionnelle ; c) IDécret sur l'intrdduction d'un cours préparatoire aux Eco-

les normales; d) Hèglement du di'Plônle conlmercial; e) lRègleln-ent disciplinair·e des Ecoles norma'les; f) IRèglelnent d'admission aux Ecoles normales;

, g) Programme de~ travaux manuels 'et de l'EconOlnie domes­tique;

h) :Mo'dificration -de l'ordonnance fixant les obligations des Inédecins scolaires;

i) Hevision du Règlem'ent de m'aturité classique.

-178 -

Oeuvres en faveur de l'enfance malheureuse.

Le Départeinent a Ifavoris'é: a) la créati-on de quelques colo­nies de vacanües ; b) l'ouverture-, là !Loè<che, d'un in~titut pour en­Jants in'firm.es.

Il a 1110difié la con" ention passée avec la ICongI'iégation d'In­genbohl qui aSSUll1Je la ld.irection de l"Institut du Bouveret -et apporté des améliorations InatéTielles à l'institution. .

;Les visites Inédioales ont Inontl"é, qu"en Valais, plus, de '50 enfants étaient exdus de l'école pour cause de ,tuberculose dan­gereuse pour autrui. ,Cette triste situation a engagé .M. le chef du Départenlent à étudier la création d'un s'anatorium pour enfants: plans, devis, 'statuts, ·e·tc., sont élaborés.

Grâce là l'intervention du Départell1·ent, nonlbr·e de loüalités distribuent -des fortifiants aux enfants ·chétifs -ou maladilfs·.

«?ro J uventute» et « Pro Infirn1Ïs » ont 'été soutenus dans leur action éducative et philanthropique. Formation du Personnel enseignant.

:Qes cours pratiques ont été organisés en vue de conlpléter la fonnation des instituteurs appelés là diriger les cours ·complé­mentaires.

lDes cour'.'! de chant, de gyinnastique, d'arboriculture (de des­sin pour le iHaut-Valais) sont venus c0l11lpléter leur formation.

'Par la .création d'un cours préparatoire o'bligatoir·e d'une année aux Ecoles nonnales, on dotera ·notr·e corps enseignant Id'une formation plus cOlTIiplète et on luttera contre la pléthore d-ont il s-ouffre.

Pour opérer une meilleure séle·cti-on du P . E. , les exanlen5 de promotion portent nlaintenant sur toutes les br1anches. Une épreuve pratique est imp'osée aux aspirants là l'autorisation d'en­s.eigner. Enseignement primaire.

Le'.'J -directives et l'essentiel des innovations apportées dans ce domaine ont été comInuniquées, cha'que .année, au début du cours scolaire, là tous les collabofiateurs du !Département.

Il siU~fira en -outre de signaler : a) la rénovation du musée pédagogique; b) la création d'une bibliothèque scolaire-type ·et une pour '

le P. E.; -

c) l'organisation du s·ervice radiodiif,fusion; d) l'introduction d'une méthode de dessin et d'un 'registre

duplicata des livrets scolaires; e) l~ ~réation des manuels suivants pour le ,Haut-Valais:

oCIVIsme, compta1bilité, hygiène, agriculture cha.nt arith-métique; , ,

:-- 17·9 ;-

f) la ré-orgMlÎsation des visite<s< médicales; g) la modification de la 'pUiblication des résu'ltats des exa-­

m·ens ;d'énlancÎpation et de sortie des cours cOlTIiplém·en­taires ;

11) l'allocation fanliliale versée dès le Inois· qui suit la nais­sance;

i) la nlodification du pro:gramme des cours complémentaires; j) l"étude en vue de· la rMonne de récriture; k) intensification de la lutte pour la protection de la na­

ture,etc., ·etc ... Enseignement secondahe.

Il a 'été prücédé à l'ouverture :d'une é·cole Inoyenne à Viège, d'nne classe industrielle ·à Salvan ;- .

à la modifi-cation du cahier des charges des professeurs; à l'organisation des examens de syntaxe; à lia modific·ation des catalogues des· collèges ; à la recherche des économies 'à réaliser dans l'enseigneinent

secondaire ; ·à la fornlation de sous-c-onlmissions pour l'inspection des

écoles secondaires, etc., etc ... Enseignement professinnnel.

La loi sur la fornlation professionnelle qui découle -des dis­positions fédérales sur la matière a introduit différ·entes .dis~osi­tions qui assument une fOr111ation plus adéquate des apprentIs et nn contrôle plus efficace sur les patrons.

Dans le but de sauvegar.der la main-d'œuvre nationale et de combattre le chânlage, le Départeillent a organisé des cours. en vue de la fo-rll1'ation ~de nlaçons, de mineurs, de tailleurs de pIer­res, de chefs de chantiers, etc. Enseignement ménager.

L'ouverture d'une é-cole nlénagère là Fully, au Bauveret et à Hérémenüe;

!La ·fixation ' de prescriptions pour les filles admises là l',Ecole ména,gère là \14 ans;

'L',étalblissement d'une n-orme unique pour établir les traite­ments du 'Personnel;

L'étude d'une action en vue de forll1er des 'bonnes 'pour le service ld:omestique.

Lia -cr.éation d'écoles de nurses. Bibliothèque et archiv:es ' cantonales ..

ne,pu\Ïs quelques 'ann·ées, c'est le IllIêm·e .fonctionria~T.e qu.i as,sume cet important service auquel a ,été joint la tâche qui Incom-bait là l'archéologUe -cantonal. ,'.'

• 'III -" ~: •

'-- ~80 -

ILes archives voient augmenter d'années en années le nom­bre des visiteurs; elles sont, pour les amants de l'histoire, une source inépuisable de dOCUl1lentation. La visite est surtout indi- ' quée aux élèves des cours supérieurs,; l'archiviste a le don de les intéresser.

Pour les arts.

Notre canton était p'eut .être le s'eul dépourvu de ll1usée de peinture 'et d'œuvres d'art, alors que les artistes du p 'ays ou étrangers ne lnanquent pas, inspirés 'qu'ils .s'Ont par nos site", pit­tores'ques et notre riche folklor,e. :Cette lacune va ,être conllblée, deux salles de IValère seront anl,énalgées ,pour rec.evoir les ta­bleaux et les collection'Y d'art. ,Cette innovation a été saluée avec satisfa'ction par }ta Comlnission cantonale des monuments histo­riques qui relève du 'Départel11ent.

Au cours de ües quatre ans, le 'Dellenhaus d 'Erlfien, la l11ai­son rustique de Vaas (Lens), le château épiscopal et l'Hôte] de Ville de Loèche ont été restaurés.

Musée de Valère.

Les riches ,et nOlllhreux apports 'qui ont été laits, ces- années dernières, ont engagé le 'Départenlent à proeéder à un l11eilleur clas,s'enlent des collections et là aI11énag,er de nouveaux locaux. A côté des s,alles d 'art' ,et de peinture, il sera Icréé une s'aIle de iMontheys, üonformélnent aux vœux de la généreuse donatrice, J\1lle IMlarie de iMontheys.

Une réclanle plus appropriée all1ène à Valère un nOl11hre toujours plus ,grand de visiteurs; il ,serait à désirer que tous' les petits Valaisans y soient conduits au nloins une fois; ils assiste­raient là des leçons J)ien vivantes de notre histoire nationale.

Statistique scolaire.

En 1933-34, les 752 classes primaires étaient fréquentées par 23.048 élèves ; (~n 1936, il y avait 761 classes ,et 23.177 élèves.

'Le Départenlent s'es,t vu :dans l'obligation de Se , confonner à une ,proposition de la 'Com:l11ission des Finance'Y et 'adoptée par le Grand 'Conseil, prévoyant la suppression de classes partout où la moyenne serait inférieure au ·ehiffl'e prévu par l'art. 8 de la Loi. Si quelque'Y c}tasses trop peu fréquentées ont été fenll'ées, par contre 29 ont été ouvertes ce qui, dans l ' ensemhle, donne pour 4 'ans, une augll1entation de 9 unités . En plus, deux class,es tem­poraires vienent d'Iêtre créées.

Durée des écoles.

Le décret de 1875 sur la classification 'et la durée des écoles ' est encore ·en vigueur. 'Le Départelnent en a entrepris la revision partielle; les complications qui s'ensuivaient l'ont ,empoché de passer à la réalisa.tion de cet important prohlème. Pour parer à

-181 -

la -durée trop restreinte de no'Y classes, il y ~ heureuseillent les classes d'été; nonlhre de conllnunes en profite,nt; il leur suffit de s'en tenir aux prescriptioll'Y du Hèglement sur la nlatière.

Ces dernières années, les COlnmune'Y ci-après ont augmenté la dupée de leurs écoles: ISalins, ,Montana, ,Chamo,,·on, Orsières, Vollèges I( 1 classe él.).

Pour combaUr e la pléthore.

Au nlOlnent des admissions à rEcole normale, les candidallOi ont toujours été rendus attentifs de la pléthol'e ,dont souffre le P. E. La réponse est connue: « On ne delnande pas, une place, on désire placer notre enfant à PEcole nornlale pour qu'il acquière une bonne instruction; après, il s,e tirera d'aftf'aire. » iMais quand tjn a un brevet en poche, on vent l'utiliser.

Pour cOl11'battre cette plétohre, le ,Département a : l11is le P. E. âgé à la retraite; -diminué le nOl1'1bre -des élèves- à l"E. N.

en 19'32, 16 garçons en 193,6 et 1937 , 10 -garçOlns 16 filles 12 filles

cree le cours prépara,toire oblig'atoire ; supprÎlné la reconnaissanc,e de brevets étrangers; rendu les exalnens plus difficiles, etc. Il étudie d 'autres lnesures en coordination avec les organes

du P. E. Les lnaîtresses Inariées seront soumises là des disposi­tions .spéciales.

Réorganisation des services administratifs.

Au cours de la législature 1933-37, les services de l'Etat ont été réorganisés; les l11odifi.eations suivantes ont touché le Dépar­tement -de 1'1. !P.

Le iPoste d'archéologue a été supprimé, les tâches qui lui in­conlibaient fur,ent réparties ,entre l'archiviste et l'architecte canto­nal. L ia gérance du Dépôt scolaire a paslYé là l'Econonlat -de l'Etat, par contre l'Hy,giène publique a été confiée au IDépt de 1'1. IP.

Une proposition de l~ ICommission des Finances tendant à rem,ettre le collège de ,sion à l'inititative privée a amené le Dépar­tem,ent à faire une étude approfondie de la question. Un accord est intervenu ave,e la ville de Sion; celle-ci accepte d'assumer les frais d'exploitation du collège moyennant une allocation 'annuelle de l'Etat et la c,ession des locaux oocupés ,par l'Ecole nornlale pour y installer un internat. Cette solution a alnené le Départenlent à faire ,des démarches auprès de la ICongr,églation des Frères. de Marie pour l'engager à construire, là ses frais, un bâtim,ent 1?our loger' l'E. N. ICette queSticm, qui a .demandé ,de longues tractahop.s', va ,~boutir.

Ensuite de cette réorganis-ation, un Ifonctionnaire a -été congé­dié, ce qui a eu pour conséquence d'accroître la tâdle des a~tres employés, qui ont vu en outre leur travail augmenté du faIt de l'aplplication des nouvelles dispositions. de liai ILoi sur les traite­ments et du lRèglenlent de la -Caisse de retraite: partidpation des communes suivant leur sonlmaire- imposahle (complications des mensualités et des retenues).

A côté de cette Téorganisation est intervenue une légère réduc­tion du traitenlent (le cas s.'-est déjà produit en 1924-25-/2'6). Le chef du Départenlent a travaillé à la rendre plus aüceptable en sauvegardant le principe des, charges de famjlle et le nlinim.uln d'existence. Mais cette retenue Ine sera que passagère; en raison de la dévalutaion -et du renchériss-elnent de la vie Ile !Statut légal sera sans doute rétabli. Le même geste doit ètre fait à l'endroit de la ICaisse de retraite du P. E., l'Etat devra verser là cette insti­tution la mêm-e cotisation que ses men1'bres.

Et Inaintenant que nous avons ,examiné succÏntement quel­ques-unes parmj les nlille activités- du chef du 'Département de l'Instruction pubHque, pendant les quatre dernièr·es années, nous devons reconnaître, ,en toute sincérité, qu'il s',est rapidenlent assi­milé ces inlportantes. questions, 'que sa grande intelligence, aidée par une force de travail peu conlDlune, il a su 'Prendre d 'heureuses initiatives qui lauront une ,bienfaisante répercussion sur l'avenir de la jeunesse studieus,e.

T'Üus ceux que l'amour du pays anÎlne et qui ont le 'cœur à l,a Ibonne place seront unanÎlnes à proclamer que Monsieur Loré­tan a bien m,érité de la patrie et qu'il devait conserver la direction du dicastère à la tête duquel il s'·est particulièrement distingué.

,Son départ prématuré nous attriste. Qu'il ' accepte notre souvenir ému et notre profonde gratitude.

Des CoUabOl'atelll's.

Convocation , Les membres de la Caisse de retraite du Pe·rsonnel enseignant

sont convoqués en assemblée générale pour le 27 avril 1937 à 13 heu­res et demie, à l'Ecole Normale des instituteurs, à Sion.'

Sion, le 9 avril 1937. La Commission.

REGLEMENTATION CONCERNANT LES CONDITIONS D'ADMIS­SION DES INSTITUTRICES MARIÉES A L'ENSEIGNEMENT

LE DEPARTEMENT DE -L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAIS

Considérant la pléthore dont souffre le Personnel enseignant féminin;

-183 -

-Considérant que le Valais est un des rares cantons qui autorise ,les institutrices mariées à pratiquer l'enseignement;

Tenant dans la mesure du possible à conserver la mère de fa­mille à son foyer et à renforcer le rendement de l'en.seignement;

Vu le préavis de la .commission cantonale de l'Enseignement pri­maire;

Se basant sur les dispositions de l'article 11, alinéa: 2 de la Loi de 1930 fixant les ,conditions d'engagement du P. E.,

ordonne Art. 1. - L'institutri,ce dont le mari touche un traitemènt annuel

global d'au moins 2000 fI'. (principal et accessoires) ne pourra plus diriger de classe, à /partie du cours scolaire 1937-38.

Art. 2. - L'institutrice qui se marie après l'entrée en vigue·ur de la présente . réglementation ·devra abandonner l'enseignement à la fin de l'année s'colaire, au cours de la;quelle elle a ,contracté le mariage, si son conjoint se trouve dans les conditions prévues à l'article premie·r.

Art. 3. - L'institutri-ce admise à enseigner qui devient enceinte avant l'ouverture du cours s-colaire ne pourra pas reprendre l'ensei­gnement avant un an. ' Si elle devient enceinte pendant le ,cours" eHe devra aviser le Département de .J'Instruction publique et , la Commission scolaire ,qui pourvoira: immédiatement à son rempla­cement.

Dans les deux cas, la maîtresse remplacée demeure titulaire du poste. ' .

Art. 4. - Le Conseil d'Etat, sur le :préavis du Département sous­signé; peut retirer le brevet d'enseignement aux institutrÎr.es qui contreviennent aux dispositions de la présente réglem,entation.

Ainsi donné à Sion, le 7 avril 1937, pour être inséré au Bulletin officie-l et entrer immédiatement en vigueur.

Le Chef du Département de l'Instruction publique: R. Loretan.

EXAMENS D'EMANCIPATION LE DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

DU CANTON DU VALAIS porte à la conn,aiSS'ance des intéressés et du public en général que les exame·ns d'émancipation de ' l'école primaire -SE' tiendront aux lieux et dates ci-après désignés: ' VISSOIE: le 30 avril, à 8 h. 30, pour les commune de la Vallée d'An­

niviers. CHALAIS: le 11 mai à 8 h. 30, pour Granges, Chalais et GrÔne. ST-LEONARD: le 13 mai, à 8 h., pour Lens, Chermignon, Miège, Mon­

tana et Icogne. SIERRE: le 10 juin, à ·8 h., pour Sierre et Chippis. SION: le 30 avril, à 8 h., pour Savièse, Grimisuat et la: banlieue de

Sion. SION: le 1er mai, à 8 h., pour Ayent, Bramûis, Salins, Arbaz e·t

Veysonnaz. SION: le 12 juin, ,à 8 h., pour la ville de Sion. ARDON, le '24 mai, à 8 h. - CHAMOSON, à 14 h. CONTHEY, le 28 avril, ' ,a 8 h., pour Conthey et Vétroz.

.- 184-

NENDAZ, le 29 avril, à 8 h. 30, pour Nendaz. MARTIGNY-VILLE: le 30 avril, à 8 h., pour Charrat, Bovernier Mar-

tigny-Com·be et Trient. ' . SAXON: le 13 mai, à 8 h., pour Fully et Saxon. LEYTRON, le 14 mai, à 8 h., pour Isérables, Leytron et Riddes. MARTIGNY-VILLE: le 25 mai, à 8 h., pour les autres communes du

dilstrict. . CHABLE: le 27 avril,à 8 h. 30, pour Bagnes et Vollèges. ORSIERES : le 29 avril, à 9 h., pour le rE'ste du district. ST~MAURICE: le 2 juin ·à 8 h. 30, pour Salvan, Evionnaz, Vernayaz, , Finhaut, Massongex et St~Maurice.

VAL D'IL,LIEZ : le 19 mai, à 8 h. 30, pour les communes de la vallée. VOUVRY: le 4 juin, à 9 h., pour Collombey~Muraz, Vionnaz, Port-

Valai,s. MONTHEY: le 22 juin à 8 h. 30, pour les autres communes du dis­

trict. Les élèves de.s communes non indiquées plus haut seront con­

voqués pal' les s'oins des inspecteurs des arrondissements respectifs. LEtS élèves nés en 1922 ainsi que ' ceux qui ont échoué à l'examen

de l'année dernière devront se présenter 'munis de leur livret sco­laire. Ceu x qui font défaut sont pas'si,bles d 'une amende de 10 fI'.

Les Administrations communales sont priées de publier la pré­sente convocation aux criées ordinaires le dimanche qui précède l'exalnen.

Sion, le 9 avril 1937. Le Chef du Département de l'Instruction publique:

R. Loretan.

CONFÉRENCES PÉDAGOGIQU ES

Districts de monthe~ ... St .. rnaurice Les instituteurs des district .,. de '~I.fonthev et St-Milurice sont

c-onvoqnés ·à la 'conférence annuelle qui auia lieu à FinhauL le 28 ~vril prochain.

,Sujet à traiter: « 'L'école pour la vie ». Un train spécial nous prendra ,à 8 h . 50 à la gare de Ver­

nayaz-IGor,ges du Trient. Pour le ret-our, nous partir-ons de 'Fin­haut à 15 h 19, ce qui nous pernlettra de prendre à Vernay,az le direct arrivant 'à ,St~Maurice à 17 h. 17. Messieur~ les instituteur'!; du district de Iwfonthey pourront ainsi prendr·e le train partant de St-r~1aurice à 17 h. 24.

ILe coût du billet Vernayaz-Finhaut et retour est de ,fI'. 2.5'0. Si .'(f autres personnes veulent en profiter, elles paieront le même . 'prIx.

M·essieufs les ~nstituteurs de IMonthey-St-}Maurice, tous à Finhaut le 28 a'Vril. .

L'Inspecteur scolaire de St-Maurice.

- 185 -

Cours de g~mnastique d'hiver et de sIds à Riederalp du 1er au 5 mai 1937

Direction : Dl' Lehmann) Zürich, pr ésident de la S, S. M. G. P rofesseurs de shi: Aufdenblatten, ZermaH.

Stucky, Blitzingen.

Ce 'co urs est -organisé Ipour les instituteurs :de tout le -can­ton. 'Les partidpants toucheront l ' indemnité de voyage et fr. 8.­piar jour.

.Les ins-criptions sOInt reçues par ,:\lL Huber t, à Sion, jusqu'au 20 avril.

Des instructions 'cü111Iplémentai-res seront 'donnée~, aux insti­tuteurs inscrits.

Urneex-cursion facultative en haute 11lontagne (Junfraujoch) est prévue pour lia ,fin ,du cours.

Pour le Comité d 'or gani,sation: A. Siuky, inst., BIHzingen.

ILe Départelnent de 'l'Instruction Publique r·ecOlnll1ande }la participation à -ce -cours. Les instituteurs -de nos écoles de 1110n­tagnes en retireront -certainement un grand profit.

Le Ichef du Départe.ment: Dr R. Loretan.

Autour d'un jubilé Nous avons le plaisir de publie}' ci-après le texte du beau dis­

cours prononcé pal' lvl. l'instituteul' Vincent Pitte,zou'CZ à la Con­férence pédagogique du district de Sion, à l'occasion du jubilé professoral de Monsieur le professeur Julier, que l' « Ecole Pri­maÎre » 'a l'honneur et la fcnveur de compter PCU'Dli ses collaborCl­teurs les plus qualifiés et les plus fid'èles. Il est superflu d'ajouter que notre organe s'associe de grand cœur à l' hO'mJlnage que ~f. Pitteloud a rendu à la belle cardère pédagogique de M. le pro­fesseur Julier . (Réel.)

1I1essieurs, Je sais parfaitement que je ,suis .bien au-dessous de la tâche que

jE' voudrais entr eprendre en ce moment, des O) ouches plus au tor isées qu e la m ienn e s'en a cquitteraient mieux, mais ne m'en ten ez po in t r igueur, m on langag·e, pour n 'êtr e point fl euri, ne vien dr a p éVS 'moins d u fond du ·cœur et sera: d'autant plus spontané, d 'au tant plus s incèr e,

,Messieurs, il est parfois dans la vie des Imoments où l'on éprouve l'impérieu x besoin d' épancher son ·cœur, de dire sa joie, de cr ie'r sa r econnaissance et l 'ardeur contenue de ses sentiments , Oui, il est des instant où les mots ne suffi sent point, où ils se r évèlent impuissants, p oUl' traduir e fidèl em ent des sentiments profonds, des joies intimes:

- 186-

derS élans du cœur. Eh bien! MessiE'urs, ce sont ces instants que nous vivons aujourd'hui, aujourd 'hui où nous avons la joie de saluer avec fierté, avec respect et reconnaissance les 50 ans de professorat de notre maître éminent, M. le professeur Julier, rami fidèle, le conseiller éclairé du corps enseignant.

NoulS sommes d'autant plus heureux de T'E'ndre hommage à une carrière si (belle que nous ' sommes profondément honorés d'avoir été les disciples de ce professeur dévoué qui peut aujourd 'hui se rendre gloire d 'un passé rempli d'un travail ardent et fécond. La renommée de ,M. Julier n 'est plus à faire. On dit, et nous avon.s des raisons pour le croire - qu'il E'st un des maîtres de la langue française en Valais. Tous ceux ,qui furent un jour ses élèves peuvent en dire quelque chose. Sa; haute culture génl:)l'ale, sa science, son érudition noulS pro­menaient avec une aisance sans égale dans cette littérature françai se dont il nous faisait apprécier les charmes et les beautés. 'C'était le maître expérimenté qui pouvait d'un pas a,ssuré, nous conduire dam: les sentiers de la pensée forte et belle poUl' procurer à nos intelli­gences la joie du beau, la joie du vrai.

Nous ne nous souvenons cfu'avec regret des heures de classe pas­sées sous ,sa direction, tellement nous l'avons aimé, tellemE'nt nOUE l'avons estimé. Il savait si bien intéresser nos intelligences, réjouir nos esprits et conquérir nos cœurs.

Il nous a appris à écrire, mais s urtout il nous a appris à p enser : à penser avec les ,grands maîtres de la li ttérature, il a enseigné à nos intelligences à s 'élever au contact d'illustres modèles.

CettE' tâche, il l'a accomplie en vra.i maîtr'e, et c'est pourquoi nous voudrion.s lui exprimer ici l 'hommage de notre profond res ­pect, de notre sincère et bien vive gratitude.

1\Œessieurs, il est des natures généreuses pour lesquelles le dévoue­ment ne -compte pas; il est des courages que rien ne s aurait abattre. des cœurs qui envers et contre tout réalisent le sublime idéal quïl:~

se sont proposé; il est aussi des esprits fins, délicats, supérieurs qui éprouvent une joie si gTande au contact de la science, une sati sfac­tion si plE·ine là, connaître et à répandre autour d 'eux le vrai, le beau et le bien qu'ils font fi de toutes considérations de la part des hom­me·s. Eh bien, IMessieurs, Monsieur le professeur Juliel' est de ceux-là.

Nous savons avec 'quel désintéressement complet il nous entou­rait de dévouement, rechE'l'chant en toute occasion notre plus g rand avantage, nous enseignant à former notre cœur là cultiver notre ima­gination pour mettre ,ces deux facilités au servicecle l'intelligence: au -service de la pensée.

,Monsieur le profess-eur, maintenant que nous avons pris contact avec la vie, nous savons combiE'n est précieuse la; formation que VOUE nous avez donnée. Vous vous êtes dépensé et vous vous dépensez tou­.iours d'un cœur généreux. Travailler pour le bien, voilà votre idéal.

Et chaque année, à l'occasion de notre a,ssemblée régionale, vous voulez bien vous arracher aux devoirs absorbants qui vous retiennent

...:.... -187 -

dans votre cher établissement pour vous retrouver pour un jour au m.ilieu de nous, revoir les mem'bres épars de la grande famille péda­gogique, l"evoir ces oiselets qui ont été l'objet de votre sollicitude -dans, un nid bien douillet et bien chaud et 'qui, un jour, se sont en­volés, avides de vivre, de combattre et d'ajouter au concert ' universel l'apport de leur rama.ge. Certes, vous les retrouvez PE'U t-être un peu plus las, un peu moins débordants d'optimisme, vous surprenez' peut­être clans leurs yeux quelque chose qui révèle des déceptions pro­fondes; mais quant au fond vous les retrouvez inchangés, vous les retrouvez moralement tels que vous les avez livrés tà la viE'.

Les armes que vous leur avez fourbies ne sont point tombées de leurs Imains, mais au contraire, leur ont valu les glorieux stigmates de la lutte.

L'empreinte profonde et indélébile que reçoivent tous ceux que vous avez dirigés vers le bien est ,pour eux comme pour la Croix du Christ, non seulement un signe de ralliement, mais aussi une garan­tie morale qui exclut les faiblesses et les lâchetés.

Par ellE' nous sommes frères, par elle nous nous reconnaissons des similitude.s, par elle nous nous sentons unis dans la poursuite d'un même idéal.

\Monsieur le professeur, quand on pense a l'œuvre 'que vous ac­complissez depuis 50 ans, à l'esprit d'abnégation et de charité chré­tienne qui vous anime, cm demeure réellement confondu. Vous ac­complissez une œuvre d'un désintéressement pur et noblE', vous im­molez votre personnalité sur l'autel d'une noble cause, vous êtes inaccessitble aux considérations humaines et vous les brûlez d'une flamme surnaturelle intense.

Ah ! soyez certain, M. le professeur, que la beauté de votre action ne nous échappe pas. Croyez' ,à notre re,spectueuse admiration, ,à celle du pays tout entier. Il vous appartient la tâche ardue de 'former pour la lutte et de la conduire au com'bat la troupe des éducateurs de la jeunesse valaisanne. Redoutable responsabilité! IMais un passé de 50 ans de si fructueux professorat nous est une garantie pour l'avenir.

Continuez donc votre noble tâche. Nous vous dirons l'admiration du pays pour l'œuvrE' accomplie. Continuez là, Ipréparer nos ,futurs collègues par le vivant enseignement de votre vie toute de devoir et d'abnégation. Continuez d'entretenir le foyer ardent- où le Valais puise ses forces de résistance contre les vagues de matérialisme qui mon­tent sans cesse autour dE' nous. Nous vous dirons les espoirs du pays pour demain et l'élan de reconnaissance qui jaillit du fond du ,cœur de tout instituteur 'Vers vous, pour vous adresser un éternel merci et vous dire que nous voulons être des maîtres comme vous avez voulu que nous le soyons, commE' vous nous avez dit autrefois que nous devions l'être.

Et · si nos voix ne savent balbutier 'que dE1S mots de rem.erciement, daignez accepter ,à l'occa-sion de votre jubilé profes.sora], avec tous nos sentiments de profonde gratitude, le modeste souvenir que .se per­mettent de vous offrir les instituteurs du district de Sion.

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Plaise au Di,eu Tout-Puissant de vous aceordel' encore de n0111- , breW3es années pleines de santé, afin que vous puissiez continuer votre apostolat fécond pour le plus grand bien de l'école populaire, pour l'honneur et la gloire de notre Valais que nous voulons toujours plus beau, plus aimé et mieux servi.

PARTIE THËORIQUE

L' fIction Gatholique cl récole primaire Co,m )m ,e un ce)'tain n0111bl'e cl'instituteul'S, surtout pal"mi les

jeunes, s'occupent .de fAction catholique, à titre d'aides ou de collaborateurs des pasteurs de lenrs paroisses, et que pru;mi ces derniers, qui s'en occupent aussi plus directen1ent, la plupart sont présidents ou au Inoins membres de la Commission scolcûre et de ce fait abonnés à l' « Ecole . Pl'in1aire » nous publions à lew' iln-tention les lignes suivClntes : .

Dans un récent nUl11.éro de leur Chronique, les. Frères ,de l'Instruction chrétienne de Ploën1.el 'publient, avec toute l'autorité que leur donne une longue pratique de l'enseignelnellt, une étude ·sui· l'Action catholique ':1 l'école primaire. Nous SOll1n1.eS heur'eux d'en extraire quelques passages ,à l'intention de nos lecteurs.

ILes militants ne se trouvent pas; il faut en faire! 'Cela s,'iln­pose principalelnent ,et plus que partout ailleurs à l'école prhnai­re, où forcél11.ent tout, jusqu"à la fin de la s'colarité, reste 'ébauché, inachevé, en voie de form.ation.

,Ce qu'on trouve, si l'on veut se donner la peine de chercher, ce sont des enfants aptes à ,devenir de bons n1. ilit a nt c;;,.

Il faut être raisonnable en tout, et ici le bon sens devrait 'l10aS

éclairer. Dans tous les dOlnaines, on est obligé de former de5 chefs, des dirigeants. Les oHiciers Inilitaires ne se trouvent pas: il y a des école~ pour en form,er. De Inême, les religieux ne se rencontrent pas tout préparés; on s'adresse à des sujets qui sem­blent réunir les qualités requises pour la vie parfaite. r:vlah· un long apprentissa,ge s 'Ïlnpose à chacun.

On ne trouve pas de Inilitants l ,Cette objedion n'est pas le ,cri de la raison, Inais celui ,de l'inertie ou de la par·ess'e.

Il faut donc que nous nous pénétrions de cette pensée et que nous nous effor<CÏons d'en imprégner les autr,es :

Les chefs, les cadre~, ç'a ne se trouve pas, ça se 10nne 1. .. 'C'est difficile partout; c 'est plus difficile que partout ail­

leurs à l'école primaire; n1.ais c' est ,essentiel.

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Qui choish'?

ILa question ·est délicate et sa sülutiol1 de la dernière impor­tance . .on ne transfonne pas une Inatur·e; tout au plus réussit-on à l'al11.'éliorer et à l'adapter. Si notre choix tomhait sur des indi­gnes ou sur des incapables, nous< irions à un ·échec ceTtain. Et un échec, au début surtout, est pis que si nous n'avions rien es­sayé; il peut cOlnprolnettre le succès 'Pour plus-ieurs 'années.

De ,grâce, que notre choix soit object1f, tout obje-cti<f. Cela suppos'e que, pour les observations ·et les recherches, on consulte beaucoup plus sa Mte que .son oœur ... ISi le Icœ ur nous proposait des nOl11.S, avant tout exam.en des qualités requises, nous devrions réagir énergiquement; autrenlellt, gare à l'échec! ...

En vain donnerions-nous le titre de Inilitant à un garçün bon et gentil, nIais san~ influence; les Ineneurs auraient vite fait de le perdre dans l'esprit général, et le soutien que nous lui ap­porterions n'aboutirait qu'à engendrer le mauvais esprit. .

QuaHtés essentielles des milHants. Nos candidats doivent être intelligents, -généreux, influents.

Quand nous. rencontrons ces trois 'qualités dans un enfant, nous pouvons 'le prendre con1.n1.e Inilitant; dix-neuf fois sur vingt nouS n 'aurons pas lieu de regretter cette élection.

L 'intelligence ne suffit pas 11.1'êlUe si elle est unie à la vertu; il faut de toute nécessité l'as'cendant qui s.'in1.pose et en Ïln'Pose.

Dans notre groupe, cher,chons d'a,bord là ,discerner les lélè­ves qui ont de l'influence sur leurs can1.arades et qui en sont ·es­tÏlné~, -ceux vers qui tout le monde se tourne, conl1ne d'instinct, pour organiser un jeu, pour recevoir un 111.0t d'ordre.

Au hesoin, profitons de certaines dr,const~nces pour faire voter: pi'esque toujours, ce vote tOlllbera sur des enf'ants in­fluents sur des. lueneurs. ,S'ils sont en outre intelligents et bons, n 'en doutons pas, nous avons sous la Inain les coopérateurs que nous cher·chons.

Ne rejetons pa~ trop vite les l11.eneurs dont la conduite lais­serait 'quelque peu à désirer. S'ils sont bien doués, surtout s'ils ont l'estinle de leurs calnal"ades, nous avons. tout espoir de les gag'ner à la ·cause du ,Christ, pour peu 'que nous sachions leur présenter ,cette cause dans .ce qu'elle a d'aÎlnable ,et de passion­nant pour un cœur généreux. S'ils ne sont pas 111eilleurs, ,c'est que trop souvent, COll1.nle les ouvriers de la parahole évangélique, « personne ne les. a loués », persünne ne s'est en1.paré de leur énergie pour les appliquer à une noble et grande cause.

A ,ce propos, M. ILéon Merklen fait remarquer que les lueil­leurs militans jocistes se rencontrent souvent là où l'on ne s"at­tendait pa~ ,à les trouver. « D'a'nôens jeunes comn"lunistes, droits, clésintér,ess·és, dévoués, l11.ais trompés par un faux idéal, que la grâ,ce vient soudain retourner, COll"lll"le elle fit de saint IPaul .sur

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le chenlin de !Damas; de braves garçons peu favorisés du côté fa-' milial, qui ont déjà ·expérhnenté les misères ·et les trahisons- de la vie, mais qui n'attendaient qu'un Inot de oceur pour cons'acrer à la cause jociste toute leur générosité. »

Combien de militants?

La répons·e là cette question dépend de n1ultiples c irconstan­ces: nomlbre. âg.e ,et culture des élèves, milieu social, esprit chré­tien, valeur . des militamts, autorité du maître, ,et,c. IOn ne saurlait donc fixer un chiffre. Trois ou quatre lnilitants pourront .suffire dans une classe. ·Certains Inaîtres iront jusqu'à sept ou huit avec d'exüellents résultats.

La règle suhnante, énoncée par le 'R. Fr. Etienne, est d'une extrlên1e hnportance; ceux qui se propos,ent de lancer un mou­ven1·ent d"'Action catholique feront bi·en de la consulter:

« ILe nombre ·est à craindre au début. Il pourrait s'y glisser des hrebis ,galeuses. ou au moins douteuses. Mais· la qualité, IÎl faut l'laUeindre du premier coup. ,Si le feu ·est ar,dent, lil s'é­tendra tout s·eul. »

,Cette règle, du reste, est en harn10nie avec les directives pon­tificales. nans sa lettre du 27 octobre 193'5 là l'épis-copat -du 'Bré­sil, S. IS. IPie XI, exposant la méthode de formation des militants d'A. C., écriVlait :

« IPrécisén1ent à cause de 'cette l1'é,cessité absolue de fonna­tion, il sera indispensaible de COlnlnencer, non pas avec de grandes Inass·es, ln ais avec de petites équipes bien dr·essées, qui soient comme un Jennent ·évangélique qui translforn1era ensuite toute l'a masse. »

Quelle formation donner aux militants?

Tout n'est ,pas fait quand nous avons réussi à discerner des sujets aptes à devenir' d:e hons Inilitants. Ce n'est que le prei1üer pas. Car, dit IS. S. Pie X:I , « il faut les fonner et les instruire ». . ,Et -ceci est plus laborieux encore que de choisir les sujets : Il y faut un tra'vail régulier et tenace, comp'arable, à eertains égards et toutes proportions gardées, à ,celui que requiert la pré­paration là la vie religieuse. Pas de vie religieuse solid·e s·ans un noviciat sérieux; de n1'ême, pas d'Action oatholique féconde sans une préparation soignée des militants.

L'obJectif à aUeindr·e est le suivant: Les amener coûte que coûte: -1) ,A vouloir se conquérir ·eux-n1'ên1·es au IChrist; 2) A vouloir üonqll'érir au ,Christ leurs camarades; 3) ,A vouloir conquérir au ,Christ tout le n1ilieu scol1aire. Nous dison'Y bien à vouloir, car c'est ess·entiel. tll faut tra-

vailler sans r·elâche là développer leur personnalité; c'est-à-dire:

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' /'0 'Leu~' ap~)'rendre à penser par eux-n1tên1es, à juger par eux­m'emes, 'a 'agu' par ·eux-m,êmes; - les aider là se former à eux­IDlêmes un idéal; - les faire contracter des habitudes person­nelles.

.on y arrive: a) IPar les moy~n.s g~?éraux de ,fonnation chrétienne, moyens

connu~ de tous, malS qu Il faut oser proposer aux élèves suivant leur âge et leur culture. ICe sont: une solide instruction r~ligieuse la lecture spirituelle, Jia réf1.exiÜ'D pieus·e prolonaée ou ll1éditation' l , t' l' l' :5 , exam·en par lCU 1er, a retraIte de rentrée 'et la retraite ·de fin de cours; sans oublier, il va sans dire, lia fréquentation -des s-a­crements .

b) lPar des nloyens spéciaux: conseils, directives, exhorta­tions, et surtout le cercle d'études.

Age de nos militants.

II fal!ai~ bien en parler! 'Certains 111aîtres ne disent-ils pas 'ave-c convIctIon: « Que voulez-vous ['aire avec des n1ioches ? C'est pe~'dre SOn telnps ·et sa peine! }) Ils ne s. 'expliquent Ipas 'qu 'on pUIsse nTêlne songer là faire de l'Action catholique dans les pe­tites classes.

. IC.eux qui ,parlent ainsi obéissent à de misè'ables préjugés; malS l.ls 5-ont ·en contradiction formelle 'arvec le Pape de l'Action cathol~que et avec les principes les plus élémentaires de la pé­.dagogle.

S. IS. IPie XI -cOlnpte beaucoup, pour le succès de l'Action ca­tholique, « sur l'aide des nOlllbreuses familles religieuses de l'un et l'autre sexe », aide qu 'il qualifie de « plus ,valide et de plus large 'que toute autre }) .

-Cette aide, ils la donneront, explique-t-il , « tout particuliè­rement en préparant à l'Action catholique, dès· l'âge le plus ten­dre, les petIts ·enfants -et les petites filles qu 'ils élèvent dans leurs œuvres ... »

' . 'Dan~ le Intên1e d.o-?U111ent 1), le IPape, 'après avoir exposé ce qu Il est la propos de -faIre pour la formation des n1Ïlitants, ajoute:

« Il ne sera pas diffieile d'entreprendre ce travail s·alutaire en s'occupant particulièrelnent · et avec un intér'êt affectueux des tout petits. })

n'autre part, il est trop 'évident que plus· l'enfant est jeune plus il 'a de facilité à se faire une ll1entalité et des halbitudes chr·é­tiennes. La 'grâce baptisn1ale est très active dans UIl1 enfant de 7 à 8 ans. N'est-ce pas le n10ll1ent de lui révéler un grand: idéal et de jeter dans son cœur la s·enl·ence d'idées généreus·es ?

A cet âge ·encore tendre, il fera de l'Action catholique à s'a

1) Letre du 27 octobre 1935, à l'épiscopat du IBrésil.

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petite taille, e'est entendu; nlais il en fera, et de très authentique; car l'Esprit-ISaint se plaît à agir dans les « petits» et par les « pe­tits ». Qui sait lnême si, une fois ou l'autre, ce «petit» ne nous donner'a pas - à nou'.Y qui som.n~es « grands» - une rude leçon ?

[Mais le plus grand aY3Intage de ,c-ette fonnation préco-ce, e'est que renfant, devenu adoles'cent, aura une Ii~entalité d'Action ca­tholique et qu'il -sera une re-crue toute préparée pour les seetions de jeunes gens·.

-C'est ee qui explique l 'insist'ance du Souverain Pontilfe -à de­lnander qu'on initie à l'Aetion eatholique ' les enfants dès l'âge le plus tendre.

fIttention aux champignons! Les bons chal11pignons Iconstituelnt un alünent délideux, l1~ais

les n~auvais ,chaulpignons sont un poison parfois Inortel; soyez prudents.

Ne 111angez jam.ais de d~an~pignons que vous ne ·connaissez pa~.

Méfiez-vous de tout ce qui se dit et s'écrit là propos de ehaln­pignons.

·Chaque lalnnée de nonlbreus-es personnes s'enlpoisonnent par­ce qu'elles ont lu ou -entendu dire qu'il était possible de re-con­naître un ·bon ehampignon :

lui.

A ,ce qu'il a une odeur agréable; A Ice qu'il ne change pas de -couleur lorsqu'on le easse ; A ee que les lin~aces le mangent ; A ,ce qu'il ne noircit ipas une ,pièce d"argent n~ise à -cuire ave-c

Toutes ,ces formules sont fausses et conduisent droit au cÎlne­tière.

Il n'y a Clucun signe permettant cle voir cl' emblée si un clIwn­pignon est bon ou mauvais . Il frant Ipour ·cela le détern~iner, e'est­à-dire connaître son nom, savoir ,à quelle espèce il appartient.

De n~rêll1e qu'il n'y a aucun l1~oyen de s-avoir de prime abord si un chan~pignon est 'cOlnestible ou vénéneux, il n'y Cl aucun moyen de rendre comestible un D1ClLwais chmnpignon.

Par exemple il est conlplètement faux qu'un champignon mortel puiss-e être mangé sans inconvénient après avoir été houilli dan~ l'eau vinaigrée -et slalée. Cependant cette (, recette », ainsi que d'autres aussi dangereuses, est répétée à chaque instant par les ignorants.

Ne vous fiez pas à ceux qui 'croient Iconnaître les ,cha.mpi­gnons, 111lais ne le.,. ont janlais étudiés sdentitïquelne:nt. '

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Hien n'est plus attray~nt qùe l 'étude des chanlpignons (lny­cologie), nlais ne l'entreprenez pas sans être gui·dés par un bon connaisseur,

Texte affiché clans 1500 salles de classe du Département du Rhône.

PARTIE PRATIQUE

LANGUE FRANÇAISE

DICTÉES D"EXAMEI\TS

Cs que vous [levez à vos parents.

Un înspe-cteur visitant un jour une école, posa ,cette ques­tion là une ,élève: « ,Co.mlbien une enfant de votre âge a-t-elle déjà coûté à ses parents? » IL ia petite fille fut bien elnharrassée. «( N'avez-vous jamais fait ·ce 'cOlnpte? Cepenclant il est des plus ÏInportants . Voyons, cOJnptons enselllbie. Nourriture, vêten~entg- , ])lanchissage, p eut-on évaluer tout cela à 2 fI'. par jour? - .oh ! dit l 'enfant, je ·crois que c'est bien peu! - tCela fait 60 francs par n~ois. Con~bien ,cOlnptez-vous de mois dans l'année? - Douze. - Et quel âge avez-vous? - Dix ang·. - Calculez donc. COln­bien vos parents ont-ils dépensé jusqu'id pour vous? 7200 fI' . »

~le, surprise et effrayée d 'une si grosse SOlnme.

Questions. - 1. Ne ,coùtez-vous pas 111aintenant plus de deux francs par jour à vos parents? - 2. Quels sentu11ents devez-vous éprouver là l'égard de vos parent'So qui se salcrifient pour vous. -3. Dans la 1re phrase, chechez le sujet, le verbe et les 'colnplé-111ents.

Quand j'IMais enfant

Quand yétais enfant, 'avec 111a petite faucille, je lnoisson­nais dans Illon sillon; n~ais on ll1'adlnettaÏt pas que je puss-e eln-· porter ee que j 'avais nloissonné. Je ne devais regarder COlnme nliens que les épis que j'av'ais glanés. Cependant, de ces· glanures je faisais des gerbes qui ln'appartenaient. J.e dressais n~oi-ll1ême ~l1on aire, .le 'battais n~on blé, je l'enf.ennais dans, un .sae et je l'envoyais lau l1loulin. Et quel 11l0lnent lOTsque .le recevais en re­tour une blanche farine! Je l'avais bien vite pétrie en gâteaux et je les faisais cuire dans un petit four 'construit par moi-n~~llle avec de belles briques .sur une nloitié .de cer,ceau ,pour deSSIner et soutenir la voûte. Si fatig'ant que fût Ce travail il m'était un .déHcieux an~usement.

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Questions. - 1. Expliquer le mot aire, donner ses homony­mes et les faire entrer dans de petites phrases. - ,2. DécOlnposer la prenlière phrase ·en ses propositions. - 3. Expliquer pourquoi ce travail fatigant pouvait être amusel11ent. pour l'enfant.

Les deux petits réfugiés.

Deux tout petits, perdus ·dans cette foule lamentable de réfu­giés, se tenaient serrés. par la main: deux petits garçons, visible­ruen t deux frères, l'aîné, qui avait peut .... être cinq ans, protégeant le plus jeune qui pouvait bien en avoir trois. Personne ne les l'é­clamaii', personne ne les connaissait. Ils ne pleuraient pas, tant ils étaient anéantis par la fatigue et le sonlnleil; à peine s'ils te­[laient delbout. Hs étaient incapables de répondJ'e quand on les questionnait; mlai'Y surtout ils ne voulaient ipas se lâcher , l'aîné crispant toujours sa nlain sur celle de l'autre, dans la peur de le perdre. Pierre Loti.

Questions. - 1. Qu··entendez-vous par des réfugi'és ? De quel1e région venaient ,ces enfants? - 2. Analyser: Personne ne les connaissait. - 3. Expliquer: ils. étaient anéantis, crispant sa 111'ain.

La cuisine de Jeanne.

La cuisine de Jeanne était un modèle du genre: auicune souil­lUTe de graisse ou de ·charbonsur le carrdage de céral11ique, et les nlurs peints là l'huile. Les restes et les provis,ions que renfer­nlaient le garde-nlanger étaient exposés à l'air ,et prés'ervés de la poussière. Quelques ustensiles en cuivre et en nickel ornaient les murs, où ils reluisaient comnle des n1Ïroirs; 111ais Jeanne en pos­sédait peu, car ils coûtaient assez cher. Plus. nonlbreuses étaient les casseroles, bassines et bouilloires en fer-blanc. Peu d'ustensi-

. les énlaillés, bien que leur prix fût modïque, car Jeanne savait qu'ils nécessitent beaucoup de précautions. Enfin, on n'avait qu'à jeter un coup d'œil dans s'a cuisine pour voir que Jeanne était une 11llénagère tout à fait entendue.

Questions. - Expliquer les expressions: Un modèle du gen­re, prix modique, une ménagère tout à fait entendue. - 2. !Con­juger savoir 'au ,futur et au présent. ,du subjonctif. - 3. 'Don­ner trois honl0nynles de coup et les -faire entrer da'fis de petites phrases. '

La conservation des œufs.

Les œufs sont vite gâtés au contact de l'Iair, parce que les pores de la coquille lais'sent évaporer l'eau qu'ils ·contiennent; il se 'produit alors un vide dans l"amf, d'autant plus facilenlent que la températtne est plus élevée. On ne les conservel"a ,donc. qu',à la condition de les avoir préservés de l'air., :Pour cela, après -les ,arvoir enveloppés dans du ,papier de soie, on les range dans une 'boîte hel'métique,ment dose, avec le petit hout en bas; ou bien ellicore on les. plonge dans de l'eau de chaux salée; les

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pores .de la coquille se recouvrent ainsi d'une couche de chaux qui les houche complètel11ent. On n'arrive pas non plus là con­server 1e beurre autrenl·ent qu'à l'a1bri de l'Iair, quels que soient d 'ailleurs les pl'océdés qu'on emploie.

Questions. - 1. 'ExpHquer : ,zes pOl'es, hel'luétique.ŒLent close, procédés. - 2. Nature et Ifonction, s'il y a lieu, des propositions de la prel11ière iphrase. 3. ,Comment cons·erve-t-on les œufs?

La peur.

J'étais allé à une lieue de la ville, prendre des nouvelles de Illon onde qui était l11alade. Je revel1'a·is par la forêt, à la tOIll­bée de la nuit; la route était déserte. Tout-:à-üoup, Yentendis der­rière n10i des pas précipités, une sorte de galop que je ne Iconnais­s'ais paSo. ILa peur nle prit; je nle figurais quelque bête monstrueu­se là 'l11a poursuite. J.e Ille l11is à courir à toutes jambes. Dans l11a fuite, je nl'e heurtai à une pierre et tom!bai. Le galop s'arrêta net, ll1ais si pTès de 1110i qu'un frisson nle s,e·coua tout le cOrlps. A la fin, n'entendant plus Tien, je pris mon coul'age à deux mains, je me r·elevai ,et regardai derrière 11101. L "âne .de nl0n oncle .était tran­quillem,ent arrêté ,à deux Ipas de là, droit sur ses quatre janlbes.

Limyl. Questions. - 1. Expliquer l'expressioill': prendre son cou­

J'.age à 'deux mains. - 2. A quel temps: tétais 'allé, conju­guer ce verbe au prés·ent et au futur. - 3. Ana1yseT: Le ga­lop s'm'l'êta net.

Le village autrefois.

!La transfornlation des ' hanleaux est extraordinaire. Jadis, beaucoup .cce 111 ais ons , chez nous, étaient faiteSo de torchis et de chaunl,e. Lia principale Ipièlc,e était l'écurie, ,et le r,este, c'est-à-dire l'habitation de la fal11ille, une simple annexe, envahie IpaT l'odeill' des bêtes. ILes jours de l11arché, les rr em 111 es , ,coiffées d 'un bonnet blanc, la poitrine couverte d 'un 1arge 'foulard de couleur, portaient au l11ar,ché le beurre, les œufs. et les !fruits dans des panie.rs lourds, campés ·sur la hanche droite surélevée. Inclinées là gauche, ,elles s'aidaient dans leur marlche fatigante par .le lbalancenllent de leur ij)ras li'br,e.

Questions. - l. 'Expliquer le sens de annexe. - 2. Donner quatre mots de la J'anlille de portel'. - 3. Quels sont les complé­nlents du v'erbe étaient faites? - 4. IConjuguer le verbe faire au présent et au présent du subjonctif.

Les villes au moyen âge.

Au nloyen âge les villes étaient doses de nlurailles, ,et le ter­rain enfermé entre les renl.p.arts était de petite étendue. On se trou­vait donc obligé de ne pas per,dJ',e un centimètre de 'Sol et l'on cons'tTuisait .les 111aisons les unes sur les autres, jusque sur les ponts dans les villes que trlaversait une rivière. On n'avait ainsi pour

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les places et les rues que l'espa·ce le plus restreint poss.ible. · Aussi les rues étaient-elles presque toutes .o'bs'cures, i"ol"tueuses et sales. On ne se souciait pas de ce que nous appelons l'aHgnen1.ent, et chacun construisait sa maison Co.mnle il l'entendait. Quant à sor­tir le .s·oir, ce n'était guère fa·cile , car il fallait prendl'e torche ou lanterne et, dès la nuit to,IILbante .on t endait de lour.des chaînes, en travers ,des rues.

Questions. - 1. Expliquer espa'ce restreint, rues tortueuses. - 2. Conunent appelle-t-on la nuit tOlnbante (le crépuscule), le jour naissant (l'aube). - 3. Pourquoi les Tues étaient-elles obs­Cl1l'eS, tortueuses au moyen âge?

La maison de Jeanns d'Al'c.

Vincent se rendit à DOl11f1émy; il se souvenait de quelques-uns des traits de la vie de Jeanne d'Arc que lui av'ait appris s.on insti­tuteur. 'Dans- les jardins, le long des prés de la iM·euse, les lis avaient déjà leurs tiges levées; mais les fleurs s'ouvraient plus tard. Il vit l'église; il vit surtout la ill'aison de Jeanne d'lAr c, la ferme d 'autrefois, avec la salle COnl111.'ll'ne, avec la chelninée où l'on entre debout ·et autour de laquelle ~ ' assenlblaient, le soir, ceux qui travlaillaient encore la terre lorraine et qui causaient de la g.rande pitié du royamne. Il ne pouvait se lasser de regar­der la chan1.bre où Jeanne avait habité: peu d'espace, peu de lUlnière, un pauvre lit, un petit placar,d, Ulle inlage pieuse et une enfant. ,:vlais l'enfant ,avait changé les destinées d'un peuple.

René Bazin. Un village canadien.

Un insta'nt plus tôt, elle avait paru déso}ée, ,cette église ju­chée au bord du chem.in, sur l,a berge haute, au-dessus de la ri­vière dont la nappe glacée et couverte de neige était toute pareille à une plaine .. !La neige gisait, épaisse, sur le chenlin aussi, car le s'Oleil d'avril n 'envoyait entre les nuages· ,gris que quelques l'ayons sans chaleur et les grandes p luies de printen1.ps n'étaient pas encore venues. Toute ,cette J)lancheur froide, la petitesse de l'église de Iboi~ et des quelques maisons espacées le long du che­min, la lisière sOlllbre de la f.orêt si proche qu'elle senlbl'ait une l11.enaèe, tout parlait d'une vie dure dans un 'Pays austère.

Funé:railles du maréch.al Foch.

Quant le ·cortege parti de Notre~Danle, Ifut arrivé devant la st'atue ·de Jeanne d'Arc, il s'arrêta. Il y eut alors une n1Înute de silence; et -ce fut COlnme si l'ân1.e de la France était des·cen­due pour as'sister à la rencontre des deux soldats du salut: Jeanne d'Arc et Focb. ,S'approfondissant dans son énlotion, la foule se recueillit, la resipir'ation ,fut COlnme suspendue. IPuis, la minute écoulée, le corps drapé aux trois couleurs ,reprit sa route, s'ache­n1inan t ver~ l 'Hôtel des Invalides. Jeanne d'Are remettait le IMaré-chal là ILouis XlIV et à oN apoléon. Gabriel fI cmotaux.

.- 197_-

Suiets . de composition Je suis sans travla il. - J'ai trouvé du travail. - IDelnande

de renseignelnents au sujet d 'une plaee d 'appr·enti parue dans les journaux. - 'Demande à la direction d 'un orphelinat au sujet d'un élève qui pourrait entrer en ,apprentissage. - IB.onne Inarche des ,aHair·es ·à N. E ncourager un ami ·à venir y travailler . - .on dé·conseille de venir à N. Les affairs Inarchent n1.aI. - ·On re­conl1nande un anli ponr hi place que l'on 'quitte pour une l'aisün quelconque. - IPres·ser un entrepreneur de tenniner un travail conllnencé. - .on donne rendez-vous à un artisan (entrepr·eneur) pour dis·cuter de réparations Ïlu'Portantes. - Encourager un anli à prendre part là un concours Cà une exposition) . - IPerte d 'une place (du -crédit, de lia üunfiance). - On a trouvé de nouveaux !Clients. - Demande de renseignenlents au sujet d'une ferule mi­se en vente (ou n1.agasin, ou hétail , ·ek.). - Réponse 'à cette de­Inande de rense1gnements. - Demandez à un anli de visiter avec vous une maison (une propriété) à vendre. - On offr·e ,à vendre (a·cheter) une récolte sur pied (foin, 'blé, fruits). - Un agrkul­teur d:ünne des renseigneulents sur les oauses du renehérissenlent des prüduit~ agrkoles. - IConseils de planter des ar,bres fruitiers dan,; une propriété récenln1ent achetée. - 'Prévisions d'un agri­culteur sur les récoltes de l'auton1.ne. - :B.onne ou Inauvaise an­née (Ipour J' agriculteur, 'l 'industriel ou le oomm.erçant). - La fj èvre 'aphteuse .ou surlangue. - Un ifils désire revenir à la mai­son. Il en demande l'autoris·ation à ses parents. - Un fils jus­tifie auprès .de ses par·ents son 'changernent ,(le pla,ce. - On an­nonce à un frère ou à une sœur la visite de ses parents. - Une visite ne peut avoir lieu. - Lettre de reluercien1.ents à un lné­decin pour traiteu1.ent suivi de succès . - Cominent j'lai été sauvé d'une position critique par un ami Denlande de renseignenlents sur la solvabilité d'un acheteur. - .on s'excus·e de n'avoir pas livr·é un travail au ternle .fixé. - IÛn dédine l'invit1ation d'entrer dans une société. - On donne sa dén1Îssion d'une société ave-c

- motifs là l'appui. - Encourager un ami à profiter des jour~ ?e fête pour faire des prOlnenades là pied. - IPrière de rendre Vl"lüe

à un ami n1.~üade . - iDiffi.cultés avec le patron. On p r ie quel­qu'un d'intervenir. - A. se décide ·à én1.igrer . Pourquoi? - Dé­part d'un nlenlhre ,de la f:unille pour dr,constanceçy 111ajeures ou pf-trce que ses affaires l'y obligent. - A l'hôpital (vous-lnênle, U.~1 p8rent ou un lan1.i). - Quels cadeaux de nouvel-an ou de Noe} ailnerais-je recevoir? - (ou lettre de relnercienlents pour des étrennes): - Un examen. - A la gare. - Dans la misère. Pour­Guoi ? - En danger. - ,sauvé. l- Une arrestation (eu1.prisonne· ~1.ent). - Une chute (cueillette de fruits-, ,construction d'une n~,ai­son, as·cension). - ,Rienversé par Ulne voiture ,( une auto, un traIn). - Conseiller l'abonnelnent là une publi,cation utile ou récréat~ve .

On encourage un hère à suivre le cours militaire préparatOIre - Uemanc1e de ,congé .

Sujets plus difficiles

Les gl'a>CÎers. - Ressour,ces des canton.;;. montag1nards. Quelles matières prelnières achetons-nous 'à ' l'étranger? - Quel­les sont le'Y principales matières premières nl.anufadur,ées par lïndustiie suisse? - ,M'iOllopole des monnaies, des poids et me­sures. - IPourquoi la ISuisse impose-t-elle des droits d'entrée éleVlés sur les pr-oduits manulfacturés de l'industrie étr,angère? - Emploi des ,droits d'entrée. - Avanta,ges de l'assurance contre la maladie et les aücidents. - IInportance de l'inl.prÏlnerie. -Les aSSUl'lanCeS (contre l'incendie, pour le bétail, contre la grêle, concernant les trans'ports). - Importa'l1,c,e des- Icours d',eau pour le COnl.'lll.erCe ,et l'industrie. - Influence des cours d'eau sur la f.ertilité d'un pays. - (~rf.oyens de cOlnnl.unication n1od,ernes . -Avantages ,et inconvénients des ~ports . - Avantlages' ,des syndi­cats agricoles. - Inconvénients du service mercenaire. - L'union fait la force. - Quelles sont les causes de la 'chute de l'ancienne Comédératioill ? - ILes droit~ et les devoirs du citoyen. - Arrivée du printelnps ,( ou d'une lautre saison). - Occupation des fron­tièr,es Isuisses 19114-19\18. - Les causes de la guerre de~ paysans. ~ 'L'exploitation des Inines ,en Suisse. - ILa pêche dans nos cours d'eau. - Avantages de l'élevage du hétail. - AVlantages (ou inconvénients) des fron1ageries (des fabriques de lait con­dens'é). - Nos n10yens de chauffage. - 'Qüels services n011S rend la poste? - ,Le renchérisselnent de la vie Coauses ou conséquen­ces). - ll\lloyens de lutter contre le renchérissement de la vie .

lJe fermier négligént

Le poulai'ller de m'aîtl'e Jean N'avait qu'un vieux loquet pour toute fermetur e.

«J'y ferai mettre une sel'1'ure, Si dit le pays(lJ11i; Ce loquet branle: si les fouines Venaient à passel' pal' lCl ;

G' en serait fait de mes gelines. » Mais Jean le sans-souci

Remet au lendemain ce qui le -trouble ainsi. 01', pendant que la nuit s'écoule,

Le renard ouvre l'huis et pille le fenmiel'. C'est trop tard de fermer à clef le poulailler Quand le renard a pris- la poule. Frédéric Bataille.

- 199-

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~ l~O § PAGE S ~?J;~ COURRIER DES INSTITUTRICES

O======~============~~=====_n

SOMMAIRE: Vieillesse. Reconnaissance. - Cours dE- dessin. -Assemblée générale des institutrices. - Ce qu'on ne sait plus ...

~, \]ieilIess,e ~B>

Oh! voir vieillir ceux que l'on aime! Les perdre chaque ,iour un peu; Sentir venir l'heure suprême, Iné!'itable) de l'adieu;

N I! jamais parler de ces choses, Mais surprendre leurs yeux fixés Si tristement SUI' les fronts l'oses Des tout petits, des derniers-nés;

Entendre leur douleur secrète Sangloter: « Mon Dieu! tant chérir Cette innocente et blonde tête Que je n e vencci pas grandir! ... »

Mais tu bannis mUJ'J11'ure et plainte, Afin que nul n'en sache rien; o vieillesse, héroïque et sainte, H oloccELlste quoUdie!I! ...

N ous .devrions mieux te c01mprendl'e, ~Mieux t'entourer, n1Ïeux te chérir, E t d' un an1 0 lll' d'autant plus tendre Que se l'accourcit l'avenir.

Rides que nons avons creusées, Cheveux que nous avons blanchis. M OJins que .nous avons fatiguées) Visages pal' nos pleurs ternis! ...

Nous avons trop pris l'habitude De vos dévoue,ments inlassés; N,ous péchons pal' ingratitude; Nous ne vous aim_ons pas assez!

- 200-

Hommage de reconnaissance

Le dernier numéro de l' <-: Ecole Prhlaire » nOlIS J pprend la surprellanle et pénjble nouvelle de la démission ,de i:\/f.gr Dela­loy€, Hm·e Vicaire G(>lnél'al, i(' OI11Ll e menlhre de la Con1ll1'is~ion cant~nale -cl 'enseignenlent.

Nous regrettons cette décision que nous supposons dictée pour des raisons de sünté ou de sunnenage.

Nous rendons honllnage là Mgr Debloye qui consa·cra sa vie à la belle 'œUVT·e de l 'enseig;nenlellt, qui fut ,de longues années pTé­sident de la S. V. E ., pour toute la soHidtude qu'il a vouée aux intérêts nlatériels du PGrsonnel ens-ei.gnant, smIS COnl~)ter kl Caisse de retraite -dont il fut le prOlTIoteur et l'appui.

Nous lui en téllloignons notre vive et profonde reconnaissance et nous le prions de bi·en vouloiT conti:nuer à entour·er de sa bien­veillance la grande falnille pédagogique.

Des Institutrices.

flux institutrices: Cours de dessin Le C'ours de -dessin de I~tllie Guinand, professellr à Lausanne,

aUl"a lieu ù IMartigl1y-ViHe les dimanches 25 avril, 2 et 9 mai, dès 13 heur·es 30, au nouveau bâtÏlnent d'école. Prix du !Cours et lna­tériel conlpTis 3 fT. pour les 111eill1bres de la Société et 5 fI'. pour les non-lll·enl'bres·.

On est prié de se flaire ins'crire avant le 20 avril auprès de Mlle Carraux, 1l\1o'nthey. S i les ins'criptions ne sont 'pas suffis'antes, le 'Cours n'aura pas lieu.

Si les p'aTlkipantes ont des 'd'ésirs à fonnuler relat iven1ent à telle ou telle partie qui les intéresse spécialenl·ent, elles sont priées ,de -le ,faire en s'inscriv'ant. Le ,cours sel~a -dirigé -dans le sens de ces indications·, Le luêlne ·cours s'era donné à Sion. en septeln:bre, -avant ou a'près la retraite.

BUl'eau cle placen1ent. - Les institutrices ,cherchant un enl­ploi pour l'été et qui ne se sont pas encore ins·crites, sont priées ·de le vaire lau pllus tôt auprès de Mlle 'Can'aux.

Assemblée générale des Institutrices du Valais romand Jeudi, le 1er avril, par une daire journée printanière, les

institutrices ont tenu à Sion leur assenlblée générale. Après la ,ste l\1esse, célébr-ée par M. le R~ cha'noin~ D:ubos­

s·on, les participantes, au nOlnbre de 165 enVIron, se r eUl1lssent dans la belle salle de l'E,cole nornlale.

- 201-

Nous s,aluons avec plaisir la présence de nombreuses person­nalités, toutes dévouées à -notre ,cause, qui est celle de l' école \ alaisanne: IMlgr Delaloye, vicaire général; i),t[ . Uevaud, recteur de l' Université de Fribourg; 'M. Lorétan, chef du DéparteITIent ; Rdes ~t[ère Rose ·et Sœur Angèle, dir e,ctric es, de l'Orphelinat et de l'Ecole normale; IM1ne de Quay, insp. ; M. l'abbé Grand, l 'au mônier dévoué de la Société ; :M. Kunts'chen, président de 'Sion ; 1\1. ThOlnas, présidellt de la Société des instituteurs; Mlle lE. de Sépibus, profess'eur.

Se !font excuser, Son Exc-ellence }.t[gr l'Evêque ·du -diocèse; '-Mlle Zen Ruffinen, pr'ésidente de la ISociété des inst. du Haut­Vallais ; ,l\1nles Carraux et Frossard, insp.; 1:\1. Hey, Hd curé de Chan1Jpéry. .

Mlle ICarraux, notre vaillante et dévouée pl"ésidente, ouvre· la séance par des souhaits de bienvenue à l'il11_posante assemblée. Notre 'sollVenir pieux va aussi aux nlem.:bres qui nous ont quittés­JJOur une vie nl·eilleure. La mélTIoire du -très regretté M. le cha­noine de -Courten, ITl'embre fondateur -de la Société et son grand anli de toujours n·.est pas oublié.

IDans un bref et intéressant rapport, LVIlle la pr<ésidente re­trace l'aetivité de la Snciété prendant les trois· a·ns écoulé~.

INous lavons obtenu, en renlerciant Mm·es les inspe-ctrices ICar­l'aux, Frossard et de Quay, la revision ·du programme des travaux nlanuels .félninins. Les cours organis'és par ces dames ont contri­bué à dO'nner à l'ens·eignement de cette branche l'unité qui lui InanquaÏt et ·à établir une Ineilleure répartition du programnle dans les différents degrés.

'Les Iconférences régionales traitant de l'enseignenlent de la lecture dans tous les cours ·d:e l'école -primaire ont ·été trè~, réus­sies. ILes- travaux furent exécutés ave·c 'conscience etdis-tinction par plusIeurs.

Un cours de dessin (qui n 'a été qu'une ·ébauche) donné à M!antigny et à Sion Ipar ~Mlle Guinar-d a été très fréquenté. Un cours complet -sera donné en nl·ai et en septembr·e.

La ICaisse Entr'aide est intervenue dans plusieurs, cas inté­reSSiants.

Un requête a -été adressée au rDrépartelnent tendant là obtenir, dans les dispo.sitions concernant les institutrkes- Inariées, une exception en fiaveur des institutrices soutiens de famille.

La lecture du procès--\ erbal ne soulève aucune objection; il ·est adopté.

Nous glissons sur la lecture des conl ptes (chose assez grave par les temps qui courent), la caissière s'étant fait excuser.

Pour tranquilliser l ',assistance, ,Mlle ICarraux fait connaître l'alCtif de la caiss'e ·qui n'est pas en trop mauvaise pos-ture.

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Le comité est confirmé dans ses fonctions, à l'·exception de Mm·e Puippe, la syInpathique représent1ante d'Entrem.orit, ôqui don­ne sa démission. Nous la rem.ercions pour son adive collabora­tion au sein du comité et regrettons vivem.ent SOn départ. C '-est Bagnes, cette fois, qui est à l'honneur. Que MIne ,Besson soit la bienv,enue.

:M. le Dr Mangis,ch ém-et la délioOate p'ensée d'offrir un sou­venir aux n1.emJbres de la Société se r-etirant de l'enseÏ-gnen1.ent après de nom,breus'es années de la!beur et de Inérites. ,Cette pro­position -est acceptée là l'unanimité. ILe comité est chargé d'en étu­dier l'appHcation.

Donnant suite à une proposition de ;Vhne V ouilloz dans une séance -de comité, IMlle Carraux demande aux institutrkes de la vallée du Trient si elles sont d'accord d"être ratta·chées au groupe du distridde (MartiglllY. Les intér-es,sées ahondent ,dlans ce sens. .I\1\essieurs les inspecteurs décideront.

En tern1.es -exc-ellents - il en a du reste le secret - [:\1[1. le Dr IMangisch introduit NI. Devaud, recteur de l'Université -de Fri­bourg, l'oénlÎnent . pédagogue est l'auteur de nOlnbreux ôuvrages -didactiques.

La conférence intitulée: « Etude du n1.ilieu et de la langue n1.aternelle », nous captive par ses données neuves -et ènineInment pratiques. Nous y reviendrons prochainement, car ce travail re marquable Inérite Inieux qu'une brève n1.ention.

IC'-est un dîner de f1ête, un ,·rai festin qui nous lattend au réfectoire de l'Ecole normale, toujours si a'ccueillante aux insti­tutrioces>.

lM . iLorétan, chef du Départen1.-ent, nous apporte avec le salut du gouvernelnent, ses précieux encouragelnents. M. le Dr ,Grand nous incite à être les apôtres de la dévotion lau :Salcré-üœur. lM. ThOlnas remercie lM. le chef et souligne en tennes heureux la beauté de notre tâche.

L'heure du départ sonne, les tables se vident; c'est à regret, comIne toujours, que nous quittons le"Y chères Sœurs de l"Ecole normale. La Secrétaire.

Ce qu'on ne sait plus ...

1. Prem1ièrement que l'-enfant est d'!lbord If. une âme i>. On s'acharne là nous faire croire qu'il ·est un corps Il ne serait p 'lS juste de m'épriser le corps, ce chef-d'œuvre de la création mlat~­rielle. IMais il serait à souhaiter que cette préoccupation 'presque exclusive d'-éduquer le « Ibel animal humain » ne fît 'pas perd'f-e de vue son âme.

- 203 .-

Une ·éducation qui ~e. scandalise des ignor1fllnces et des n1.al­adresses qui cOlnpromettent. la santé des enfa:nts ou leurs succès. dans les aflfaires. Ide ce n1.onde, et qui ne .s'oHense pas de ~a crimi­nelle insouciance des intértêts d-e l'ân1.-e, est une éduc1ation à l'-en­vers>, une éducation de désordre, une éducation de déséquilibre.

Une ,fenl.'me du peuple qui suit une pédagogie de l'âITIoe est une éducatrice - ignorât-elle heaucoup de choses tandis­qu'un docteur qui suivrait une pédagogie du corps, ne serait pas le moins du lTiionde un éducateur. A'ppelons-le plutôt un faux monnayeur.

. « Toute notre ;civilisation est au service du plaisir, a dit le phi'losophe ,Bergson; c 'est un appel constant aux s·ens par l'inter­méd'iaire de l'imagination » .

'Oui, tout: cinéIna , sports, vie 'n1.ondaine, est organisé en: vue de satisfaire les instincts, alors que tout -devrait tendre à for­tifi'er l'intelligence et 113 vololI1té et à prévenir les Jaiblesses de la chair.

L'éducation demande plus d·e courtage que de science. III en faut, en -effet pour ne Ipas flatter les e.ll1fants -ù cause de

leurs channes extérieurs, pour ne pas amollir leurs .sens prar des soins trop empressés , pour endurcir leur-s membres· et leur ap­prendre là se f'amiliariser avec les souffrances superficielles, pour leur pPQocur,er une plus grande force de résistance en leur faisant pTlatiquer la pauvreté 'volontaire, pour les ha(bituer à de larges privationS! en ifaveur d 'Iautrui et les les dé pouiUer ainsi de leur égoïsm·e.

Il 'est vrai qUIl est hnpossible d'élever l'enfant, sans être soi-m-ême un -être élevé.

2. Deuxièmelnent, que l'enfant des hommes est, par le bap­tême, « un fils :de IDieu », qu'il est un jeune princ-e de sang di­vin , qui a reçu une Vie ,autre que la vie n1aturelle.

Ne doit-on pas affirn1.e.r que 'les parents n'ont pas le sen'Y de la véritable éducation, s'ils ne préfèrent pas résolument pour -leurs enfants la vie surnaturelle à l'autre?

ILes Ivrais édUicateurs se préoccupent surtout de faire vivre l'enfant dans le climat de la grâce. .

Et Con1.'Ine on ne produit jamais que son semblable, les pa­rents 'chrétiens se slanctifient eux-mlên1es 'pour produire une gé­nération sainte.

;La famille, foyer de vie humaine et foyer de Vie div-ine: -quel 'mystère de puissance et d'amour qui fait des -éducateurs les. 1C00pé~Hteurs de Dieu l

(La Gerbe).

- '204-

NÉCROLOGIE

t Mo Gillioz Michel, instituteur Le jeud,i 25 févl'ieT, toute !la ·po·pulation d'!sérahles ~cc()mpa.9:n~it

au 'cimetière ,la dépouillemol''telle de Miche.l GiLlioz, inst" Cette affluence aura dit ,à la .fois l'estimedoTlt jouis.saH ce jeune hom.me et la sytmpathie qui E'ntoura,it ;la famille éplorée.

Né le 18 IInarg 1912, le défunt était .fUs ,d'Alfl'ed Gillioz, négociant à !sérables. Prem,ier-né 'Cl'mw 'famille. de neuf enfants, ses premières fLnném se sont écollléE-s clans la chaude atmosphère familiale, au mi­lieu de sœurs ,qui lui rendaient 'avec ,abondance l',af'fection que lui­Imême était ]e premier A leur témoigner.

Un e,sprit éveillé, une 'maturité 'précoce 8'ncouragèrent Iles parents . à donne,r au petit Michel une instruction supérieure; c'est aJ.insi qu'il entra a l'Eco],e nOl'l11<ale, où il 'SE' fit a'ppTécier ,par son travail, sa do­.cilité et l'aménité .clE' son carfuctère. Dieu l'avait-il déjà marqué du s'cean cLe la :souffranceet tenait-il là lui d0l111er dès ce 1110ment une trempe exceptionnelle? Les voies d 'en haut sont mystépieuses; ,mais il est certain .que dès ce moment, Mi.chel Gillioz a toujours voué à l'étude de la <religion et de -l'apologétique un soin partiC'lùlier, prépa­'l'CLnt \pa'r là ,ce trésor de courage et de force 11101'.3)1e dont il a fait pl"euv,e durant .sa maladie.

La J.n-aladie occupe, en effet, dans la vie de ':IV!. Gil1ioz une large p]a:ce. La souffrance fut l'ensElÎgnementauquel Dieu l'a: destiné; sa vocation, comme il le reconnaissait lui-même. A cette vocation, i'l ,fut, jusqu'au bout, fidèJ.e.

Entré dans l'enseigneiment en 1931, il ne put donner ' que les Jlré­mices ,d'une aotivité qui se révélait fé.conde, En novembre 1933 déjà, la mal,adie le ,cüntragnit à abandonner ,Son poste. Depuis ,l,ors, du­l'ant quatre ans, il a souffert physiquemE'nt et surtout mor~lemel1t, ayant acqUlÎs d,e bonne heure lIa certi,tude q'ue sa guérison relève­l'ait moins de la ll1'édecine que du mira:cle.

QueLque -faible ,que fût l'e,spoird'un Iretour à la santé, il ne né­gH.gea aucun des soins pouvant l'assurer: les hôpitaux de Genève, Lausanne, \Martigny lui prodiguèrent tour à tour lE'urs services mé­dicaux; un régiane 'sévère, scrUipuleuoS'ement ohservé eùt du enrayer l,e maJl. ,Ma:lg'ré tout, une heure vint où tout espoir s'évanouH.

Cette heure, ,Michal Gillioz la vit venir ,sans troulble: il était prêt. Toujours, il ,avait su donner à .la souffrance sa véritable s,i.g'ni­fication: une immolation avec Ile 'Christ; jamais il ne s'est plaint, pas une fois nous n'avons rencontré sur sa bouchE' une tparele ,dé ré­volte. Bjen qu'il ait aimié la vie, comme on l'aJime à 25 ans, bien qu"il lui ait ,coûté de lui dire un a-c1ieu déf.initif, bien .. que son cœur sa'έgnât de voir ,couler aUltour de- lui tant de larmes, sans ,faiibleoSse, il a

- 205 -

prononcé avec Je Christ agonisant: « Que votre volonté soit faite ô mon DiE'u, et non la mienne.» Sans mUl'mur.e, il a bu le ,calice j~s-qu'à la 'lie. .

C'est surtout dans les ·dernières sem.aines de 'sa maJadie que nous avons pu juger -de la valeur de ceHe âme. Au ,milieu des souffrances les plus vives il gardait le calme. Timide, ,peu communicatif, à son ordinaire, .il s'ingéniait à s'oublier lui-nlême; et sitôt que ,la douleur IUli laissait ,quelque répit, il s'efforçait d'égayer son entourage par quelque bon .mot. Que n 'eût-il pas enduré pour ne Ipas voir p,lem'er lE's siens! Leur douleur lui pesait plus 'que la sienne.» Ne :pleure pas, maman, disait-il, tu vois bien que je ne souffre pas.» Et pour tenter encore de faire illusion, il crispait ses mains et serrait les dents pour étouffer toute plainte.

La veille de sa mort, il a appelé à lui un à un /l,es ·membres ·de sa famille, ayant pour chacun un mot de consolation et de recomman­dation, voulant leur laisser à tous un testrument spirituel. La scène était d'une poignante grandeur dans sa simplicité .

J\10dèlE' de HIs et de 'frère, il fut de plus apôtl~e . A ceux qui lui rendaJ.ient vd.site, LI ne manquait 'pfuS de rappeler leur -devoir, allant droit au but, sans peur, illl,ais sans forfanterie, par des paroles à l'emporte-pièce qui fructifieront. Les paroles d'un mourant ne s'ou­blient pas de Isitôt; ellE's sont comme un aiguillon dans I}e cœur.

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'--- 206 -

Michel Gillioz nous a ainsi quittés en 1P1eine jeunE'.sse'; mais si courte ,que fût 'sa: vie, elle fut bien remplie; il s',en est allé :les IInains chargées d'Ulle belle gerbe de ,mérites, parce \qu'il ~ surnaturalisé ses actions; ,sa ,mort ne fut que la conson'lmation de l'holocauste. Dans une lettre ill nous dlisa1t, ·en effet: « Pour que mon sacrifi.ce ne soit 'Pas vain, je prie Dieu de rendre la jeuneslse de notre village toujours 'meilleure, ,qu'll réveille en elle le feu de son amour divin, __ et pOUl~quoi Ipas? - .qu'Il fasse éclore ,que!lques vocations dans l'âme de nos chers enfants, car vra'~ment ce ne serait 'pas un luxe rpour Isérables.»

ICes quel,ques lignes n'ont pas la prétention d'épuiser toute la richesse spirituelle d'une âme, surtout qual1Jd cette âme a eu pour principe de se ,ca,cher, de SE' faire oublier' 'par modestie. N'est-ce pas alors, d'·aiùlleurs, que les âmes dégagent les 'Plus suaves lPa'rfums? Mais si ces lignes 'sont sans prétention, elles 'Üllt le mérite d'être 'écri­tes avec le 'CceUT; témoig'na:ge de reconnaissanCE' de quel,qu'un qui l',ayant assisté dans les !derniers jours de sa ,m,aladie, a été profondé­m,ent édifié par Ison couraige et par son [calme.

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IMiche1 Gillioz a passé sans bruit sur cette terre; mais il laisse ,après lui comme une traînée de lumièrE'. Un mot :pourrait ]e définir: <, C'était une belle âme». Il était dans la vie comme un oiseau sur Ba: branche: la branche a plié, il a ouvert les aÎiles ...

Et mruintenant, cher Micheil f d'Ors en 'paix. T.a vie restera 1P0ur nous dans les la:beurs quotidiens comme un réconfort et une lumière. Mus par ton exemple, le6 jeunes que tu ai,mais et que tu aurais voulu former, regarderont au-dessus des satisf,actions fadles et des plai­.sirs trompE'urs cet idéal de ,sacrifice et d '€,ffoœt ,que tu as s'i ,bien su réalliser. iLoiln ,de nos regards, nous te savons pourtant très proche. A uS'si ne t'avons-nom; 'pas .di,t adieu, mais ,au revoir. Un même amour, une même foi nous ont unis dans ,ce monde, un :même ciel nous réu-ni.r~. lM. L.

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1 - 209 -

,,(j'Evolution du \1ieux~Pa~s I(

Tel est le titre de l'ouvrage qui va paraître inC'essa1l1tment et qui sort d:e la plunle de NI . Louis Dela,zoye, chef de service au Dé­partŒnent cie r Instruction publique ciu Valais.

Ce livre vient au bon moment, c'est-·à -dire au 1110lnent où les carrlèr,e~ libérales , les pla·ces de fonctionnaires, de bureau,

. sont littéralen1ent encOlllbrées et où, par conséquent, pour vivre il laudra retourner au travail de la terre. Du reste, on a trop oublié depuis longtemps que la terr,e nourrit toujours l'hOlllme qui la cultive. .

IMlême le Vlalais , dont une proportion assez considérable de terrain se refusera toujours à toute culture, peut nourrir une population ,sensiblen1ent plus forte que c'elle qu'il cOlnpte au­jourd'hui.

A ,la fin du X'VIIIe siècle, notre canton cOlnptait 6'0,000 habitant5< ; aujourd'hui, il en a ,entre 13,6 et 1400 mille, qui ' vivent assez nonnaleluent, ,grâce aux lanléliorations foncières qu'on ,a exécutées, surtout dans la plaine. ,Celle-ci continuera à être an1é­liorée encore, ,et nous ne croyons pas exag'érer en disant que le Valais pourra, dans un avenir assez rapproché, nourrir aiséluent de 150,000 à 160,.000 ha:bitants.

-C'est là ees an1éliorations que "i'e vouent actuellement nos autorités cantonales et cOlnmunales.

Dans son livre, IlVI. Delaloye nous n10ntre précisén1ent le contrlaste entre le Valais d 'autref.ois et le Valais d 'aujourd'hui , et il nous fait entrevoir ce qu'il sera probablelnent dans 10, 20, 30 ans d 'ici.

A cet aperçu sur les- !Conditions matérielles , l'auteur a su joindre des pag-es intéressantes sur les mœurs, les coutum·es, l'histoire de notr1e pays.

Du reste, voici les quatre divisions du trav,ail, avec les prin­cipales parties- que renfenne chaque ,chapitre.

1) L'E V.IBUX P AY.S. ('Considérations gén. - IConfig. du soL _ ILe cours du Rhône. - 'Ressour,ces. - Voies de con1. -- Cata­clysmes naturels. - Civilisation d 'autrefois et conditions d'·exis­tence, etc.)

2) L iE VAJLALS D'AUJOURD',HUI. (,Caus·es' qui ont lalnené l,e dévelop. du pays. - Voies de 'corn. - ICorrection du Rhône et amélioration du sol. - Cultures nouvelles. - Assodations diverses. - Dévelop. de l'instruction. - Institutions sociales, etc.)

3) LE V AJLlAIS DE DElVrAIN. ('Considérations gén. bas-ées sur la situation actuelle.)

- 210-

La quatrièlne partie est un HYfM'N'E à l ',agriculture et à la patrie valaisanne.

-Cet ouvrage, c-omme on le voit, favorisera l'aUachelnent du Valaisan là son sol natal et l ' initiera à le cultiver avec plus d'amour, plus de s-oin, -èLonc avec plus de profit.

Il rendra d'excellents services au personnel 'ens·eignant dans ses leçons de géographie économique et mêm·e . d'·enseignement historique et .social.

Aussi nous faisons-nou's un plaisir de le recomilnander et nous cr-oyons d'autant plu':Y Ifair'e œuvre utile que M. le conseiller d'Etat et président chz Çons(!il rzational Tl'oOlet a voulu honorer par une préface ce livre captivlant et .le rt:C0m.mander ainsi )ui-m'ême. .

ILe livre se vendra aux Editions Atting-er Neuchâtel, qui 'ont déjà env-oyé les 'Conditions de 'souscription : broché, Fr. 3.50; relié sous reliure -élégante nli-toile, Fr. 6.50

(lA l"apparition de l'ouvrage, les prix seront portés respedi-veInent à Fr. 4.- et 6.50.) . Un amateur de livres utiles.

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