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114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol. COMMUNICATIONS ORALES RÉTINE CHIRURGICALE 1S72 cours est meilleure que prévue avec 19 % de complications du type : émulsion en chambre antérieure, pathologie cornéenne et hyper ou hypotonie. Conclusion : Le tamponnement interne prolongé par huile de silicone est une alterna- tive possible pour le traitement des décollements de rétine compliqués et récidivants. 192 Suivi de cohorte rétrospectif sur 5 ans des motifs de ré-hospitalisation après chirurgie vitréo-rétinienne. Cohort analysis of readmission reasons after vitreoretinal surgery. LEBRETON O*, WEBER M (Nantes), DELBOSC B (Besançon) Introduction : Étudier les motifs et la fréquence des ré-hospitalisations après chi- rurgie vitréo-rétinienne. Matériels et Méthodes : Un suivi de cohorte rétrospectif sur 5 ans a été mené sur les 153 patients/yeux ayant bénéficié au cours de l’année 2000 d’une hospitalisation pour chirurgie vitréo-rétinienne. Pour chaque patient le nombre de ré-hospitalisation, leurs motifs et l’intervalle de temps séparant la chirurgie initiale de la ou des ré-hos- pitalisations ont été renseignés. Résultats : Les principales indications de chirurgie vitréo-rétinienne renseignées sont les décollements de rétine, les membranes épi-maculaires, les trous maculaires idiopathiques, les membranes néo-vasculaires rétro-fovéolaires et les hémorragies intra-vitréennes. Le taux global de ré-hospitalisation dans l’étude pour une durée de suivi de 5 ans est de 40,5 %. Les indications de ré-hospitalisation sont dominées par les récidives de décollement de rétine et la chirurgie de la cataracte pour les patients opérés initialement de décollement de rétine. Pour les patients ayant bénéficié d’une chirurgie de membrane épimaculaire ou de trou maculaire idiopathique l’indication principale de ré-hospitalisation est la chirurgie de la cataracte. Discussion : Les résultats observés, conformes à ceux de la littérature, soulignent la iatrogénie croisée potentielle des chirurgies de segments antérieur et postérieur. L’étude souligne l’importance de l’information pré-chirurgicale à donner au patient ainsi que l’intérêt potentiel des chirurgies combinées pour réduire les coûts en par- ticulier dans les chirurgies de membrane épimaculaire et de trou maculaire idiopa- thique. Conclusion : L’intérêt de l’étude est de donner un aperçu de l’ensemble des com- plications ou des effets secondaires nécessitant ré-hospitalisation après chirurgie vitréo-rétinienne. 193 Valeur pronostique des décollements séreux rétiniens maculaires sur la récupération fonctionnelle après une chirurgie de décollement de rétine. Correlation between serous retinal detachment in the macula and visual recovery after retinal detachment surgery. CONTE M*, SUSINI A (Nice), INGSTER-MOATI I (Paris), PINON F, IONICA V, PAOLI V, GASTAUD P (Nice) But : Évaluer de façon prospective le retentissement fonctionnel de la persistance de décollements séreux maculaires après une chirurgie d’un décollement de rétine. Matériels et Méthodes : Patients opérés d’un décollement de rétine soulevant la macula, suivis par un examen OCT, un test de la vision des couleurs et un électro- rétinogramme multifocal à 1, 3 et 6 mois en post-opératoire. Résultats : Cette étude prospective inclut au total 26 yeux (26 patients). On observe la présence de liquide sous rétinien au niveau maculaire chez 50 % de nos patients, respectivement 100 % pour la chirurgie « ab externo » et aucun pour la chirurgie endo-oculaire. Les patients à 1 mois, qui présentent du LSR ont une acuité visuelle moyenne significativement plus élevée (p = 0,0100). À 6 mois cette différence per- siste mais n’est plus significative (p = 0,0734). L’ERG-mf met en évidence parallèle- ment à la régression du DSR maculaire, une récupération progressive des amplitudes de l’onde P1.Cependant on ne retrouve pas de différence significative d’activité électrophysiologique entre les patients qui présentent un DSR et ceux dont le profil fovéolaire est normal à l’OCT. Discussion : De nombreux auteurs du fait de la fréquente association des DSR avec la chirurgie « ab externo » ont incriminé le rôle pro-inflammatoire sur l’épithélium pig- mentaire de la cryothérapie. La preuve scientifique de ceci reste à apporter, en effet dans notre série plusieurs vitrectomies ont été associées à de la cryothérapie et les patients n’ont pas présenté de liquide sous-maculaire en post-opératoire. Le carac- tère pronostique péjoratif du DSR sur la récupération visuelle a souvent été décrit dans la littérature. Dans notre série on ne retrouve pas de lien significatif entre une mauvaise récupération électrophysiologique et fonctionnelle et la présence de liquide sous maculaire à 6 mois. Conclusion : Les DSR maculaires sont fréquents en post-opératoire, particulière- ment après une chirurgie « ab externo ». Concernant l’origine de ces DSR la physio- pathologie exacte reste encore imparfaitement connue et sa valeur pronostique quant à la récupération visuelle reste encore à démontrer. 194 Phaco vitrectomie 23 Gauge pour le traitement de première intention des décollements de rétine. Étude préliminaire. Phacovitrectomy 23 Gauge for primary retinal detachment. Preliminary study. HUBERT I*, POUPARDIN M, PERRIGUEY P, POIRSON A, BERROD JP (Nancy) But : Rapporter les résultats anatomiques et fonctionnels de la vitrectomie 23 Gauge associée à une phacoémulsification dans le même temps pour le traitement de pre- mière intention des décollements de rétine du sujet phaque. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 21 yeux opérés entre décembre 2006 et novembre 2007 par phacoémulsification, mise en place d’un implant acrylique hydrophobe de grand diamètre, vitrectomie 23 Gauge sous sys- tème à vision panoramique, échange fluide-air, rétinopexie par cryo ou laser et tam- ponnement par gaz. Résultats : La ré-application rétinienne en une intervention a été obtenue chez 18 patients (85,7 %), après une deuxième intervention chez 20 patients (95,2 %). Les 3 récidives étaient dues au développement ou à l’aggravation d’une prolifération vitréo-rétinienne. En post-opératoire immédiat, un patient a présenté une hémorragie du segment postérieur spontanément résolutive et un autre une capture de l’implant par l’iris nécessitant une ré-intervention. L’acuité visuelle moyenne est passée de 1,7 logMar en pré-opératoire à 0,46logMar en post-opératoire. Discussion : La chirurgie combinée phacoémulsification et vitrectomie offre des avantages pour le chirurgien et pour le patient en cas de décollement nécessitant une vitrectomie. L’utilisation du 23 Gauge ne présente pas de complications spéci- fiques. Conclusion : La chirurgie simultanée phacoémulsification et vitrectomie 23 Gauge est une technique réalisable pour traiter les décollements de rétine du sujet phaque. Une étude prospective avec un plus grand nombre de patients permettrait d’apprécier de manière plus sûre l’efficacité et l’absence de complications liées à la technique. 195 Vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge : 18 mois d’utilisation, indications et résultats. Outcomes of 23 Gauge transconjonctival vitrectomy surgery: after 18 months of use. BARALE PO*, DE PREOBRAJENSKY N, SCHEER S, GENDRON G, RODALLEC T, ROMAN S, MONIN C, SAHEL JA (Paris) Introduction : La vitrectomie transconjonctivale 25 Gauge est devenue de pratique courante, en particulier pour les membranes ou les trous maculaires. Nous utilisons aussi depuis 18 mois le système transconjonctival 23 Gauge et présentons à travers notre expérience les indications et les résultats. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective portant sur 61 patients consécutifs opérés de vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge par différents opérateurs du CHNO des XV-XX de mars 2006 à septembre 2007. La majorité des patients ont été opérés à l’aide du kit de vitrectomie 23 Gauge de Dutch Ophthalmic Research Corporation. Nous avons relevé les différentes indications, les éventuelles complications et les résultats. Résultats : Les indications comprennent : 19 décollements de la rétine (31 %), 15 membranes épirétiniennes (25 %), 8 trous maculaires (13 %), 5 rétinopathies diabé- tiques proliférantes (8 %), 4 hémorragies intra-vitréennes (6.5 %), 10 cas divers. L’acuité visuelle moyenne est passée de 20/377 en pré-opératoire à 20/167 à 1 mois. Selon les indications l’acuité visuelle est passée de 20/424 à 20/333 pour les décol- lements de rétine, de 20/148 à 20/66 pour les membranes épirétiniennes, de 20/108 à 20/89 pour les trous maculaires, de 20/946 à 20/502 pour les rétinopathies diabétiques proliférantes, de 20/1 261 à 20/36 pour les hémorragies intra-vitréennes. Peu de complications peropératoires ou post-opéra- toires sont notables. Discussion : L’utilisation des instruments par les systèmes 23 G s’apparente à celle des instruments 20 G en particulier pour leur rigidité. La courbe d’apprentissage pour passer de l’utilisation du 20 G au 23 G apparaît rapide. La facilité de vitrectomie et l’utilisation de silicone (plus simple qu’un système 25 G) permettent d’élargir les indications de la vitrectomie transconjonctivale en particulier à certains cas de décol- lement de la rétine.

195 Vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge : 18 mois d’utilisation, indications et résultats

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Page 1: 195 Vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge : 18 mois d’utilisation, indications et résultats

114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS ORALESRÉTINE CHIRURGICALE

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cours est meilleure que prévue avec 19 % de complications du type : émulsion enchambre antérieure, pathologie cornéenne et hyper ou hypotonie.Conclusion : Le tamponnement interne prolongé par huile de silicone est une alterna-tive possible pour le traitement des décollements de rétine compliqués et récidivants.

192Suivi de cohorte rétrospectif sur 5 ans des motifs de ré-hospitalisation après chirurgie vitréo-rétinienne.Cohort analysis of readmission reasons after vitreoretinal surgery.LEBRETON O*, WEBER M (Nantes), DELBOSC B (Besançon)

Introduction : Étudier les motifs et la fréquence des ré-hospitalisations après chi-rurgie vitréo-rétinienne.Matériels et Méthodes : Un suivi de cohorte rétrospectif sur 5 ans a été mené surles 153 patients/yeux ayant bénéficié au cours de l’année 2000 d’une hospitalisationpour chirurgie vitréo-rétinienne. Pour chaque patient le nombre de ré-hospitalisation,leurs motifs et l’intervalle de temps séparant la chirurgie initiale de la ou des ré-hos-pitalisations ont été renseignés.Résultats : Les principales indications de chirurgie vitréo-rétinienne renseignéessont les décollements de rétine, les membranes épi-maculaires, les trous maculairesidiopathiques, les membranes néo-vasculaires rétro-fovéolaires et les hémorragiesintra-vitréennes. Le taux global de ré-hospitalisation dans l’étude pour une durée desuivi de 5 ans est de 40,5 %. Les indications de ré-hospitalisation sont dominées parles récidives de décollement de rétine et la chirurgie de la cataracte pour les patientsopérés initialement de décollement de rétine. Pour les patients ayant bénéficié d’unechirurgie de membrane épimaculaire ou de trou maculaire idiopathique l’indicationprincipale de ré-hospitalisation est la chirurgie de la cataracte.Discussion : Les résultats observés, conformes à ceux de la littérature, soulignentla iatrogénie croisée potentielle des chirurgies de segments antérieur et postérieur.L’étude souligne l’importance de l’information pré-chirurgicale à donner au patientainsi que l’intérêt potentiel des chirurgies combinées pour réduire les coûts en par-ticulier dans les chirurgies de membrane épimaculaire et de trou maculaire idiopa-thique.Conclusion : L’intérêt de l’étude est de donner un aperçu de l’ensemble des com-plications ou des effets secondaires nécessitant ré-hospitalisation après chirurgievitréo-rétinienne.

193Valeur pronostique des décollements séreux rétiniens maculaires sur la récupération fonctionnelle après une chirurgie de décollement de rétine.Correlation between serous retinal detachment in the macula and visual recovery after retinal detachment surgery.CONTE M*, SUSINI A (Nice), INGSTER-MOATI I (Paris), PINON F, IONICA V, PAOLI V, GASTAUD P (Nice)

But : Évaluer de façon prospective le retentissement fonctionnel de la persistancede décollements séreux maculaires après une chirurgie d’un décollement de rétine.Matériels et Méthodes : Patients opérés d’un décollement de rétine soulevant lamacula, suivis par un examen OCT, un test de la vision des couleurs et un électro-rétinogramme multifocal à 1, 3 et 6 mois en post-opératoire.Résultats : Cette étude prospective inclut au total 26 yeux (26 patients). On observela présence de liquide sous rétinien au niveau maculaire chez 50 % de nos patients,respectivement 100 % pour la chirurgie « ab externo » et aucun pour la chirurgieendo-oculaire. Les patients à 1 mois, qui présentent du LSR ont une acuité visuellemoyenne significativement plus élevée (p = 0,0100). À 6 mois cette différence per-siste mais n’est plus significative (p = 0,0734). L’ERG-mf met en évidence parallèle-ment à la régression du DSR maculaire, une récupération progressive desamplitudes de l’onde P1.Cependant on ne retrouve pas de différence significatived’activité électrophysiologique entre les patients qui présentent un DSR et ceux dontle profil fovéolaire est normal à l’OCT.Discussion : De nombreux auteurs du fait de la fréquente association des DSR avecla chirurgie « ab externo » ont incriminé le rôle pro-inflammatoire sur l’épithélium pig-mentaire de la cryothérapie. La preuve scientifique de ceci reste à apporter, en effetdans notre série plusieurs vitrectomies ont été associées à de la cryothérapie et lespatients n’ont pas présenté de liquide sous-maculaire en post-opératoire. Le carac-tère pronostique péjoratif du DSR sur la récupération visuelle a souvent été décritdans la littérature. Dans notre série on ne retrouve pas de lien significatif entre unemauvaise récupération électrophysiologique et fonctionnelle et la présence deliquide sous maculaire à 6 mois.

Conclusion : Les DSR maculaires sont fréquents en post-opératoire, particulière-ment après une chirurgie « ab externo ». Concernant l’origine de ces DSR la physio-pathologie exacte reste encore imparfaitement connue et sa valeur pronostiquequant à la récupération visuelle reste encore à démontrer.

194Phaco vitrectomie 23 Gauge pour le traitement de première intention des décollements de rétine. Étude préliminaire.Phacovitrectomy 23 Gauge for primary retinal detachment. Preliminary study.HUBERT I*, POUPARDIN M, PERRIGUEY P, POIRSON A, BERROD JP (Nancy)

But : Rapporter les résultats anatomiques et fonctionnels de la vitrectomie 23 Gaugeassociée à une phacoémulsification dans le même temps pour le traitement de pre-mière intention des décollements de rétine du sujet phaque.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 21 yeux opérés entredécembre 2006 et novembre 2007 par phacoémulsification, mise en place d’unimplant acrylique hydrophobe de grand diamètre, vitrectomie 23 Gauge sous sys-tème à vision panoramique, échange fluide-air, rétinopexie par cryo ou laser et tam-ponnement par gaz.Résultats : La ré-application rétinienne en une intervention a été obtenue chez18 patients (85,7 %), après une deuxième intervention chez 20 patients (95,2 %). Les3 récidives étaient dues au développement ou à l’aggravation d’une proliférationvitréo-rétinienne. En post-opératoire immédiat, un patient a présenté une hémorragiedu segment postérieur spontanément résolutive et un autre une capture de l’implantpar l’iris nécessitant une ré-intervention. L’acuité visuelle moyenne est passée de1,7 logMar en pré-opératoire à 0,46logMar en post-opératoire.Discussion : La chirurgie combinée phacoémulsification et vitrectomie offre desavantages pour le chirurgien et pour le patient en cas de décollement nécessitantune vitrectomie. L’utilisation du 23 Gauge ne présente pas de complications spéci-fiques.Conclusion : La chirurgie simultanée phacoémulsification et vitrectomie 23Gauge est une technique réalisable pour traiter les décollements de rétine du sujetphaque. Une étude prospective avec un plus grand nombre de patients permettraitd’apprécier de manière plus sûre l’efficacité et l’absence de complications liées à latechnique.

195Vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge : 18 mois d’utilisation, indications et résultats.Outcomes of 23 Gauge transconjonctival vitrectomy surgery: after 18 months of use.BARALE PO*, DE PREOBRAJENSKY N, SCHEER S, GENDRON G, RODALLEC T, ROMAN S, MONIN C, SAHEL JA (Paris)

Introduction : La vitrectomie transconjonctivale 25 Gauge est devenue de pratiquecourante, en particulier pour les membranes ou les trous maculaires. Nous utilisonsaussi depuis 18 mois le système transconjonctival 23 Gauge et présentons à traversnotre expérience les indications et les résultats.Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective portantsur 61 patients consécutifs opérés de vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge pardifférents opérateurs du CHNO des XV-XX de mars 2006 à septembre 2007. Lamajorité des patients ont été opérés à l’aide du kit de vitrectomie 23 Gauge de DutchOphthalmic Research Corporation. Nous avons relevé les différentes indications, leséventuelles complications et les résultats.Résultats : Les indications comprennent : 19 décollements de la rétine (31 %), 15membranes épirétiniennes (25 %), 8 trous maculaires (13 %), 5 rétinopathies diabé-tiques proliférantes (8 %), 4 hémorragies intra-vitréennes (6.5 %), 10 cas divers.L’acuité visuelle moyenne est passée de 20/377 en pré-opératoire à 20/167 à 1 mois.Selon les indications l’acuité visuelle est passée de 20/424 à 20/333 pour les décol-lements de rétine, de 20/148 à 20/66 pour les membranes épirétiniennes, de 20/108à 20/89 pour les trous maculaires, de 20/946 à 20/502 pour lesrétinopathies diabétiques proliférantes, de 20/1 261 à 20/36 pour leshémorragies intra-vitréennes. Peu de complications peropératoires ou post-opéra-toires sont notables.Discussion : L’utilisation des instruments par les systèmes 23 G s’apparente à celledes instruments 20 G en particulier pour leur rigidité. La courbe d’apprentissagepour passer de l’utilisation du 20 G au 23 G apparaît rapide. La facilité de vitrectomieet l’utilisation de silicone (plus simple qu’un système 25 G) permettent d’élargir lesindications de la vitrectomie transconjonctivale en particulier à certains cas de décol-lement de la rétine.

Page 2: 195 Vitrectomie transconjonctivale 23 Gauge : 18 mois d’utilisation, indications et résultats

Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS ORALESRÉTINE CHIRURGICALE

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Conclusion : La technique de vitrectomie est en pleine évolution avec l’avènementde différents systèmes transconjonctivaux (y compris en 20 G) sans suture permet-tant un gain de temps chirurgical et un meilleur confort post-opératoire du patient.La vitrectomie transconjonctivale 23 G est une technique reproductible, sûre et sem-ble être un bon compromis. En pratique, la place des différents systèmes est encours d’évaluation.

196Chirurgie des trous maculaires par vitrectomie 23 Gauge : résultats préliminaires.Macular hole surgery performed with 23 Gauge vitrectomy: preliminary results.BERROD JP*, SAYEN A, HUBERT I, YAKOUBI Y (Nancy)

But : Évaluer les résultats de la vitrectomie 23 Gauge avec pelage de la limitanteinterne dans le traitement des trous maculaires.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 23 yeux opérés entre août 2006 etaoût 2007 de trou maculaire par vitrectomie trans-conjonctivale 23 Gauge pelage delimitante interne sans coloration et tamponnement par gaz. L’intervention a été asso-ciée à une phacoémulsification de cristallin chez tous les patients phaques. Le dia-mètre du trou a été mesuré en OCT avant chaque intervention. Le suivi post-opératoire minimum était de 3 mois.Résultats : Vingt-trois patients (16 femmes) d’un âge moyen de 70 ans présentaientun trou de stade 2 3 ou 4 dont le diamètre était supérieur à 400 μ m dans 12 cas.Après une intervention 19 (83 %) trous ont été fermés et 21 (88 %) après uneseconde intervention. Parmi les 4 échecs on dénombre 3 trous de plus de 400 μm. Les yeux dont le trou a été fermé ont eu une progression moyenne d’acuité de 5lignes avec une amélioration visuelle supérieure ou égale à deux lignes chez 84 %des patients. Les complications post-opératoires immédiates comprenaient une fuitesous conjonctivale du tamponnement avec une bulle emplissant moins de 2/3 de lacavité vitréenne chez 6 patients dont 3 échecs. Un patient a présenté un décolle-ment de rétine 3 semaines après l’intervention.Discussion : Les résultats anatomiques (83 %) de cette série sont inférieurs à ceuxde la chirurgie du trou par vitrectomie 20 Gauge (96,4 %). Il semble que les échecsne soient pas imputables à l’instrumentation 23 Gauge mais plutôt à l’absence desuture responsable chez certains patients d’une fuite post-opératoire diminuantl’efficacité du tamponnement.Conclusion : La vitrectomie trans-conjonctivale 23 Gauge est une technique satis-faisante pour traiter les trous maculaires à condition de suturer les sclérotomies aumoindre doute de fuite.

197Résultats et complications des trous maculaires idiopathiques opérés par vitrectomie transconjonctivale 25-Gauge sans suture.Results and complications of idiopathic macular holes operated with the 25-Gauge transconjunctival sutureless vitrectomy.RODALLEC T*, PETAVY BLANC AS, ADAM R, BARALE PO, MONIN C, SCHEER S, ULLERN M, NORDMANN JP (Paris)

Introduction : Évaluer la sûreté et l’efficacité de la vitrectomie 25G transconjoncti-vale dans le traitement des trous maculaires idiopathiques.Matériels et Méthodes : Dans cette étude rétrospective sur 24 mois, concernantune série de 59 patients (60 yeux) présentant un trou maculaire idiopathique, nousavons étudié la fermeture anatomique, l’acuité visuelle pré-opératoire et post-opéra-toire lors de la dernière visite, les complications per et post-opératoires. L’âge moyendes patients est de 67 ans (de 51 à 84 ans) avec 77,5 % de femmes. Le trou macu-laire était de stade 3 dans 50 % des cas et de stade 4 dans 46 % des cas. Cheztous les patients, un pelage de la membrane limitante interne a été réalisé avec ousans colorant. Un tamponnement post-opératoire a été réalisé par gaz (C2F6 dans55/60 cas). Un positionnement tête vers le sol a été instauré pour une duréemoyenne de 7 à 10 jours dans tous les cas.Discussion : On constate une fermeture anatomique du trou dans 86 % des yeuxavec une amélioration de l’acuité visuelle de loin d’au moins 2 lignes dans 78 % descas et de près dans 79,5 % des cas. L’acuité visuelle moyenne de loin pré-opératoireest de 1 logMAR soit 1/10e et post-opératoire de 0,55 logMAR soit 3/10e avec unsuivi moyen de 24 mois. Les complications per-opératoires sont marquées par 3 casde déchirures. Chez 2 de ces patients, une cryothérapie transconjonctivale a étéréalisée en per-opératoire ; pour le troisième patient, 4 grandes déchirures se sontproduites au cours de l’intervention et une conversion en vitrectomie 20 Gauge a éténécessaire. Les complications post-opératoires sont marquées par 4 cas d’hypoto-

nie inférieure à 6 mmHg à J1 d’évolution favorable sans traitement. Quatre patientsont présenté un décollement de rétine. On ne note pas de décollement choroïdien,d’inflammation intra-oculaire importante, ni d’endophtalmie.Conclusion : La vitrectomie 25G transconjonctivale est une technique sûre, efficacedans le traitement des trous maculaires idiopathiques. Elle permet d’autre partd’améliorer le confort du patient.

198Évaluation de la douleur au cours des vitrectomies 23G transconjonctivale sous anesthésie topique.Pain evaluation during 23G transconjonctival sutureless vitrectomy under topic anesthesia.ADAM R*, RODALLEC T, NORDMANN JP (Paris)

Objectif : Évaluer la douleur au cours des vitrectomies 23G sous anesthésie topique(gel de xylocaïne 2 %).Matériels et Méthodes : Vingt patients ont été inclus dans cette étude prospectiveincluant plusieurs groupes : les membranes épirétiniennes, les hémorragies intra-vitréennes, les syndromes de traction vitréo-maculaires. Tous les patients ont béné-ficié d’une anesthésie topique par gel de xylocaïne 2 % potentialisée par du propofolune à deux minutes avant la mise en place des trocarts 23G. La douleur a été éva-luée à la fin de la procédure par l’EVA comprise entre 0 et 10 (échelle visuelle ana-logique). Le lendemain une évaluation du vécu de la chirurgie a été réalisée.Résultats : La moyenne de l’ensemble des groupes est évaluée à 3,2 (EVA). Le len-demain de l’intervention 90 % des patients déclaraient être satisfaits du déroulementde l’intervention et du type d’anesthésie. Aucune complication post-opératoiresévère n’est retrouvée y compris chez les patients sous anticoagulant.Discussion : L’engouement actuel pour la chirurgie par vitrectomie 23G dans laprise en charge de pathologies vitréorétiniennes est connu. Cette chirurgie est réa-lisable sous anesthésie topique potentialisée pour les pathologies simples sans plusde complication.Conclusion : Dans un certain nombre de cas bien sélectionnés, la vitrectomie 23Gest réalisable sous anesthésie topique.

199Taux de réouverture à long terme des trous maculaires idiopathiques.Reopening of previously closed macular holes.PASSEMARD M* (Dijon), YAKOUBI Y (Nancy), MUSELIER A, GUILLAUBEY A, BRON AM, BERROD JP, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)

Introduction : Dans cette étude nous avons étudié le taux de réouverture des trousmaculaires idiopathiques opérés avec succès.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective bi centrique réalisée chez 43 patientsopérés de 2002 à 2004 pour un trou maculaire idiopathique, attesté et mesuré parOCT 3. Quatre groupes ont été distingués : Groupe 1 : vitrectomie suivie dans undeuxième temps de chirurgie de la cataracte ; Groupe 2 : vitrectomie seule chez despatients phaques ; Groupe 3 : chirurgie combinée vitrectomie/cataracte ; Groupe 4 :vitrectomie chez des patients pseudo-phaques. Tous les patients ont bénéficié d’unpelage de la limitante interne.Résultats : Quarante-trois yeux ont été inclus : Groupe 1 : 19 yeux ; Groupe 2 : 5yeux ; Groupe 3 : 13 yeux ; Groupe 4 : 6 yeux. L’ancienneté moyenne des trousmaculaires était de 9,8 mois et le suivi post-opératoire moyen de 41,4 ± 4 mois. Leurtaille était de 426 ± 92 microns. Six patients présentaient un trou maculaire de stade2, 33 de stade 3, et 4 de stade 4. Aucun trou maculaire ne s’est ré-ouvert pendantcette période. Les complications ont été les suivantes : 6 déchirures per-opératoirestraitées chirurgicalement, 2 décollements de la rétine et 2 atrophies maculaires res-ponsables d’une mauvaise récupération visuelle.Discussion : Le taux de réouverture tardive de cette série de trous maculaires idio-pathiques est nul. La chirurgie de la cataracte ne semble pas influer le résultat.L’ablation systématique de la limitante interne est peut-être la cause de ces résul-tats.Conclusion : La réalisation d’une chirurgie de trou maculaire et de cataracte en unou en deux temps ne semble pas induire la réouverture des trous maculaires à longterme dans cette étude. Il serait intéressant de comparer ces résultats à ceux d’ungroupe de patients n’ayant pas bénéficié de l’ablation de la limitante interne pendantla vitrectomie.