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I,K L1TT0HAL ILMJSTRR fermé. Elle désagrège la partie du la croûte immédiatement au-dessus d'elle. Mais son effet est surtout de rendre plus terribles les «xplosions suivantes dans le sens vertical et par conséquent moins fortes dans le sens latéral. Rien de plus logique, car lus poussées su font presque toutes verticalement c. a. d. il v a lu moins résistance. Nous trouvons l'exemple de cotte opinion dans le treinlilemeiit de terre d'Iscliia, dans celui de l'Andalousie; co n'a pas été la promièra secousse qui a été le plus néfaste, niais bien les .sui- vantes. L"» premières ont mine la croûte terrestre, les autres ont englouti une partie de l'île d'Lschia, ou crevassé la terre jusqu'à 300 m. de profondeur sur une largeur de 100 mètres comme en Espagne. eu effet les trépidations étaient verticales et on a pu constater que plus le mal grandissait sur ces points dé- terminés, moins las alentours étaient alarmés. Sans crainte du su tromper on doit dire que du moment la secousse se traduit par un mouvement latéral, c'est qu'on est loin du foyer de malheur; c'a été notre cas, à nous qui avons liien pu constater que la secousse de (1 heures du matin a donné deux oscillations bien accentuées de l'Est à l'Ouest. L'élasticité du-sol favorise évidem- ment la transmission des ondulations ; un terrain mouvant augmentera même le nombre des ondulations.Les rochers, les monolithes ne subiront que celles qui leur seront imprimées directement. Ainsi Antilles n'a pas souffert parco qu'elle repose sur la roc; le Golfe- Juan, Cannes ont été encore plus épar- gnés parce qu'ils ont été abrités par le Capd'Antibes et les île.3 de Lérins qui ne forment qu'une chaîne de rochers, qu'un énorme monolithe; tandis qu'au contraire, Nice, Monte-Carlo, Menton, Siin-ltemo, etc.. ont été éprouvés parce qu'ils ont reçu directement les se- cousses. La façon de construire est aussi une condition desolidité pour nos maisons. Ainsi à Cannes on construit de telle sorte que les murs sont reliés de bas en haut et forment chacun un monolithe, tandis que dan» certaines villes du lit- toral on élève des maisons en super- posant sur des plans des portions de murs. Les conséquences sont (pour bien faire comprendre notre pensé») que les mai- sons deces villesglissuront, SPdisloque- ront Sous l'effet de secousses tandis que celles de Cannes nu tomberont, que quand le centre du gravité aura pu être déplacé, ce qui paraît presque invrai- semblable. Il est temps de conclure. Cannes est assez éloignée de 1 Etna et du Vésuve, lieu l'épaisseur de la croûte terrestre «st bitm plus faible qu« chez nous, pour quo nous soyons cer- tains de n'éprouver jamais que des on- dulations latérales. En outre, Cannes, abritée qu'elle est par les iles Ste-Marguerite et Saint- Honorat, reposant sur des rochers à nu ou recouverts d'une petite couche de sable, sera toujours moins éprouvée que bien d'autres localités. La façon de construction adoptée ici est encore une garantio, aussi faible suit-elle, qui vient s ajouter aux autres quonous venons de mentionner. Et d'ailleurs, malheureusement, l'ex- périence que nous vouons d'acquérir démontra bien co que nous avançons '. quo Cannes doit être tranquille* pour I* présent et pour l'avenir, du moins pour quelques 50 ans. Ici la secousse n'a dura que 12 secondes, tandis que par- tout ailleurs tlln a varié de 20 à 40 ; ici encore, pas la moindre lézarde de maison: partout, pas lu plus léuerao- cident. Enfin, disons quo l'Etna est un érup- tion et que dès lors lu déga^umunt s'o- péra. l'our toutes ces raisons puisées dans le domaine des réalités, il faut hardiment êtrs persuada que nous n'avons plus rien à craindra du uiénio- rablu tremblement de terre du 23 fé- vrier 1887. X... 1HICE S.»" I r r n i b I r i a i ' M l «le (criT est 1 unique événement qui préoccupe aujour- d'hui l'attention publique.Js vous ai donné dan mon dernier courrier l'aspect général de Nice après les premières secousses : il me resbe à vous citer certains faits isolés qui méritent d : ètre signalés. Tout d'abord de fausses nouvelles a- raient contribue à augmenter la frayeur publique en annonçant de nouveaux acci- dents pour la journée de mercredi. Il n'en a rien été. Une légère secousse aété res- sentie encore vers onze beures du soir, mercredi, mais elle n'a produit aucune des scènes des phénomènes précédents. Le calme n'est pas encore revenu dans los esprits et,sur nombre de points.les ha- bitants continuent àcampur en plein vent plutôt que de consentir à demeurer dans les maisons encore lézardées.Les personnes plus aisées ont passé la nuit dans des voi- tures, landaus ou calèches calfeutrées pour la circonstance et louées à des prix fan- tastiques. [150 fr. la miit'. Dans le lit du Paillon, près du Pont- Vieux un large puits plein d'eau tiède s'est creusé au moment du tremblement. Une pauvre femme habitant le n° 13 de la rue Cassini. malade depuis plusieurs jours, aété prise d'une congestion céré- brale et est morte de frayeur. Les victimes sont en petit nombre. Trois d'entre elles ont été transportées à l'hôpital. Voici leurs noms : Charles Roux, cuisinier au Petit-Séminaire, le menton fendu d'un coup de rasoir. La comtesse Araldi, contusions à lafigure et à lajambe à la suite de l'écroulement d'un plafond, Marie Piana, rue d'Angleterre, blessures à la main et au pied droit. Une dizaine d'autres personnes ont été contusionnées assez légèrement pour que leur état ne né- cessite point un transport à l'hôpital. La pauvre femme, tuée dans l'effondre- ment de la maison sise près de l'Eglise Saint-Etienne, est la directrice de l'Ecole maternelle de ce quartier, Mme Cheyland, née Ytier, originaire d'Avignon.La maison s'est écroulée ainsi que quelques autres masures du voisinage, heureusement inha- bitées aumoment de la première secousse. Les premiers secours ont été organisés par un peloton du 111' commandé par M. de Iioisbrunet et par une section de pom- piers conduits par l'intrépide lieutenant Bonelli. La panique est un peu calmée, mais ce- pendant la population n'a pas encore repris tout son calme et déjà chacun songe aux pertes que cette catastrophe Tafaire subir à Nice. Nombre d'étrangers ont déjà fui noire ville et ceux qui demeurent bien malgré eux ne cherchent qu'un moyen de quitter cette ville où ils croient, — bien à tort. — leur existence en danger. Déjà les environs de Nice ont vuaccourir nombre de familles qui sont allé chercher à Ville- franche, àCimiez, à Saint-André ou au Var le calme qu'ils n'ont plus dans la ville. Le seul remède à toute cette effer- vescence est letemps. Quand chacun aura repris d» lui-même le calme, toutes ces scènes de panique prendront fin d'elles- mêmes. Nous le désirons vivement d'au- tant plus que la vie intellectuelle et com- merciale de Nice semble arrêtée depuis quarante-heures pour le malheur de tous. IIKXRI IIK VKIINDT. •Si vous ri avez pas reçu mon courrier quotidien, c'est que. comme tous les habi- tants.- j'ai été éprouvé par cet affreux tremblement de terre. Comme les autres, il afallu m'occuper de sauver les miens. Je suis sorti au milieu d'une pluie de plâ- tre, de moellons, de tuiles. L'entrée mon logement m'est interdite. Menton a été horriblement éprouvé. Hôtels «t Tillas sont fermés. Quel horrible sinistre ! Mais aussi 4110 de dénuement. En ce moment je suis chez Mme Mariani. dont la villa a été respectée, et qui a mis son vaste jardin à la disposition de ses amis et des étrangers qui lui demandaient hos- pitalité. Matelas, vêtements et même nour- riture ont été offerts par cet excellent coeur. On avait dressé des tentes et allumé des feux dans le jardin : Quelle nuit ! Tous ont rempli leur devoir. C'était à qui se montrerait le plus hospitalier. Je suis comme les autres, plus de gîte ! pour le moment. Toutefois, par bonheur! pas un mort, quelques blessés, et c'est tout ! Je vous écris à la hâte. Dans de pareils moments on n'a guère la t'te à soi. La Sentinelle et le Ctmihallunl ne paraî- tront qu'avec des détails positifs et officiels, car il faut se méfier des racontars, des gens que la peur affole. Mais je rends homu.age au courage et au bon coeur de nos concitoyens. G. LAHOURT. AURIBEAU Aucun accident, à signaler. Les travaux des champs, un moment interrompus, ont repris ce matin. BIOT Les seuls dégâts consistent en quel- ques cheminées écroulées; la population est calme. LE BROC L'Hôtel-do-Vill.i et l'Eglise ont lé- gèrement souffert. Quelques lézardes insignifiantes, voilà tout. Une vieille maison s'est écroulée au hameau du Clos Martel. Pas d'acci- dent de personnes. ANTIBES Dégâts peu importants dans notre ville. La population est calme. VALLAURIS Les travaux ont repris. Rien d'anor- mal à signaler. Hil<] 18.116 Nous nous sommes rendu hier au IJar. Les dégâts causés par le tremblement de terre sont graves. C'est une vieille tour qui, en s'éeroularit, a écrasé les trois maisons qui se trouvaient à ses pieds. Les victimes sont au nombre de quatra, dont 2 blessés, 1 mort et 1 encore enfoui sous les décombres. Nous avons remarqué sur les lieux du sinistre, M. Delage, sous-préfet. M. Pelle- grin, ingénieur, M. F. Tombarel, etc. OUNEO Le nombre des victimes s'élève à yinfft-trois. De notre correspondant de Sdii-Rtmo : Mon courrier était parti, lorsque. ] e tromblement de terre s'est fait sentir ici. La premier» secousse a duré près de vinct minutes et a causé unn panique extraordinaire Les dégâts causés aux maisons particulières «t édifices publies «sont assez important*: mais il n'y a, heureusement, aucun accident, per- sonnes à signaler. Beaucoup d'étrangers quittent notre villa se diriws>nt du côté de la France. La gars est littéralement encombrée, quelques mesures d'ordre ont être prises. Les nouvelles de BUSSANO sont désolantes. On compte ds nom- breuses victimes. On travaille active- ment à déblayer les décombres. Cent cinquante, militaires H «ne grande quantité de volontaires viennent ie partir pour CASTELL.ARO L« cliiffrt» des victimes dans cette localité, s'élèvo à soixante-quinze. On compte plus de vingt maisons écroulées. Dans la petite ville de BORDIGHERA Quatre personnes ont été ensevelies sous les décombres de leurs demeures. Lu panique est très grande. On compte également quinze inortsà SAVONE Grande désolation à Savone. Deux nuisons se sont écroulées et plusieurs autres sont très endommagées On si- gnale vingt cinq victimes ; le nombre des morts, jusqu'à présent, est de dix. On a établi des baraquements sur les places publiques. AIX Deux violentes secousses de tremble- ment de terre d'une durée de 4 secondes chacune, se sont fait sentir, hier matin à Aixet ont causé un moment d'affole- ment qui est maintenant calmé. Plusiours secousses de tremblement do terre ont été ressenties à Risteron et dans tout 1,, département hier mutin vers 6 heures. Tout leinonde a été •'éveillé, mais il n'y a pas d'accident à déplorer. DIGNE Quelques maisons lézardées; fout se borne ici àdes dégâts matériels insi- gnifiants. O,, , )ft seso[lv t [|;ls l|e | mémoiro d'homme, avoir ressenti de secousse aussi forte. La panique des ha- bitants est calmée, et chacun a regagné ses appartements. VALENCE ^ Mercredi matin, à5 h. ;')0, une lé- gère secousse de tremblement de terre a (it « l'essontie. Les oscillations, au nombre do doux, allaient du Sud au Nord. Un grand nombro d'horloges se sont arrêtées. OIvr Nous avons ressenti trois secousses de tremblement de terre hier matin.L» première, à(5 h e Ures moills ieqilart) a été assez forts et a jeté une certain» panique dans la population. Les deux autres ont été très léfè I

1HICE - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · plus terribles les «xplosions suivantes dans le sens vertical et par conséquent moins fortes dans le sens

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Page 1: 1HICE - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · plus terribles les «xplosions suivantes dans le sens vertical et par conséquent moins fortes dans le sens

I,K L1TT0HAL ILMJSTRR

fermé. Elle désagrège la partie du lacroûte immédiatement au-dessus d'elle.Mais son effet est surtout de rendreplus terribles les «xplosions suivantesdans le sens vertical et par conséquentmoins fortes dans le sens latéral. Riende plus logique, car lus poussées su fontpresque toutes verticalement c. a. d. làoù il v a lu moins d« résistance.

Nous trouvons l'exemple de cotteopinion dans le treinlilemeiit de terred'Iscliia, dans celui de l'Andalousie; con'a pas été la promièra secousse qui aété le plus néfaste, niais bien les .sui-vantes. L"» premières ont mine lacroûte terrestre, les autres ont engloutiune partie de l'île d'Lschia, ou crevasséla terre jusqu'à 300 m. de profondeursur une largeur de 100 mètres commeen Espagne.

Là eu effet les trépidations étaientverticales et on a pu constater que plusle mal grandissait sur ces points dé-terminés, moins las alentours étaientalarmés.

Sans crainte du su tromper on doitdire que du moment où la secousse setraduit par un mouvement latéral, c'estqu'on est loin du foyer de malheur; c'aété notre cas, à nous qui avons liienpu constater que la secousse de (1 heuresdu matin a donné deux oscillations bienaccentuées de l'Est à l'Ouest.

L'élasticité du-sol favorise évidem-ment la transmission des ondulations ;un terrain mouvant augmentera mêmele nombre des ondulations.Les rochers,les monolithes ne subiront que cellesqui leur seront imprimées directement.

Ainsi Antilles n'a pas souffert parcoqu'elle repose sur la roc; le Golfe-Juan, Cannes ont été encore plus épar-gnés parce qu'ils ont été abrités par leCapd'Antibes et les île.3 de Lérins quine forment qu'une chaîne de rochers,qu'un énorme monolithe; tandis qu'aucontraire, Nice, Monte-Carlo, Menton,Siin-ltemo, etc.. ont été éprouvés parcequ'ils ont reçu directement les se-cousses.

La façon de construire est aussi unecondition de solidité pour nos maisons.Ainsi à Cannes on construit de tellesorte que les murs sont reliés de bas enhaut et forment chacun un monolithe,tandis que dan» certaines villes du lit-toral on élève des maisons en super-posant sur des plans des portions demurs.

Les conséquences sont (pour bien fairecomprendre notre pensé») que les mai-sons de ces villesglissuront, SPdisloque-ront Sous l'effet de secousses tandis quecelles de Cannes nu tomberont, quequand le centre du gravité aura pu êtredéplacé, ce qui paraît presque invrai-semblable.

Il est temps de conclure.Cannes est assez éloignée de 1 Etna

et du Vésuve, lieu où l'épaisseur de lacroûte terrestre «st bitm plus faible qu«chez nous, pour quo nous soyons cer-tains de n'éprouver jamais que des on-dulations latérales.

En outre, Cannes, abritée qu'elle estpar les iles Ste-Marguerite et Saint-Honorat, reposant sur des rochers ànu ou recouverts d'une petite couchede sable, sera toujours moins éprouvéeque bien d'autres localités. La façon deconstruction adoptée ici est encore une

garantio, aussi faible suit-elle, qui vients ajouter aux autres quo nous venonsde mentionner.

Et d'ailleurs, malheureusement, l'ex-périence que nous vouons d'acquérirdémontra bien co que nous avançons '.quo Cannes doit être tranquille* pour I*présent et pour l'avenir, du moins pourquelques 50 ans. Ici la secousse n'adura que 12 secondes, tandis que par-tout ailleurs tlln a varié de 20 à 40 ;ici encore, pas la moindre lézarde demaison: partout, pas lu plus léuerao-cident.

Enfin, disons quo l'Etna est un érup-tion et que dès lors lu déga^umunt s'o-péra.

l'our toutes ces raisons puiséesdans le domaine des réalités, il fauthardiment êtrs persuada que nousn'avons plus rien à craindra du uiénio-rablu tremblement de terre du 23 fé-vrier 1887. X.. .

1HICES.»" I r r n i b I r i a i ' M l «le ( c r i T est

1 unique événement qui préoccupe aujour-d'hui l'attention publique.Js vous ai donnédan mon dernier courrier l'aspect généralde Nice après les premières secousses : ilme resbe à vous citer certains faits isolésqui méritent d:ètre signalés.

Tout d'abord de fausses nouvelles a-raient contribue à augmenter la frayeurpublique en annonçant de nouveaux acci-dents pour la journée de mercredi. Il n'ena rien été. Une légère secousse a été res-sentie encore vers onze beures du soir,mercredi, mais elle n'a produit aucune desscènes des phénomènes précédents.

Le calme n'est pas encore revenu danslos esprits et,sur nombre de points.les ha-bitants continuent à campur en plein ventplutôt que de consentir à demeurer dansles maisons encore lézardées.Les personnesplus aisées ont passé la nuit dans des voi-tures, landaus ou calèches calfeutrées pourla circonstance et louées à des prix fan-tastiques. [150 fr. la miit'.

— Dans le lit du Paillon, près du Pont-Vieux un large puits plein d'eau tiède s'estcreusé au moment du tremblement.

— Une pauvre femme habitant le n° 13de la rue Cassini. malade depuis plusieursjours, a été prise d'une congestion céré-brale et est morte de frayeur.

— Les victimes sont en petit nombre.Trois d'entre elles ont été transportées àl'hôpital. Voici leurs noms : Charles Roux,cuisinier au Petit-Séminaire, le mentonfendu d'un coup de rasoir. La comtesseAraldi, contusions à la figure et à lajambeà la suite de l'écroulement d'un plafond,Marie Piana, rue d'Angleterre, blessures àla main et au pied droit. Une dizained'autres personnes ont été contusionnéesassez légèrement pour que leur état ne né-cessite point un transport à l'hôpital.

La pauvre femme, tuée dans l'effondre-ment de la maison sise près de l'EgliseSaint-Etienne, est la directrice de l'Ecolematernelle de ce quartier, Mme Cheyland,née Ytier, originaire d'Avignon.La maisons'est écroulée ainsi que quelques autresmasures du voisinage, heureusement inha-bitées au moment de la première secousse.

Les premiers secours ont été organiséspar un peloton du 111' commandé par M.de Iioisbrunet et par une section de pom-piers conduits par l'intrépide lieutenantBonelli.

La panique est un peu calmée, mais ce-pendant la population n'a pas encore repristout son calme et déjà chacun songe auxpertes que cette catastrophe Ta faire subirà Nice. Nombre d'étrangers ont déjà fui

noire ville et ceux qui demeurent bienmalgré eux ne cherchent qu'un moyen dequitter cette ville où ils croient, — bien àtort. — leur existence en danger. Déjà lesenvirons de Nice ont vu accourir nombrede familles qui sont allé chercher à Ville-franche, à Cimiez, à Saint-André ou auVar le calme qu'ils n'ont plus dans laville. Le seul remède à toute cette effer-vescence est le temps. Quand chacun aurarepris d» lui-même le calme, toutes cesscènes de panique prendront fin d'elles-mêmes. Nous le désirons vivement d'au-tant plus que la vie intellectuelle et com-merciale de Nice semble arrêtée depuisquarante-heures pour le malheur de tous.

IIKXRI IIK VKIINDT.

•Si vous ri avez pas reçu mon courrierquotidien, c'est que. comme tous les habi-tants.- j'ai été éprouvé par cet affreuxtremblement de terre. Comme les autres,il a fallu m'occuper de sauver les miens.Je suis sorti au milieu d'une pluie de plâ-tre, de moellons, de tuiles. L'entrée d«mon logement m'est interdite. Menton aété horriblement éprouvé. Hôtels «t Tillassont fermés. Quel horrible sinistre !

Mais aussi 4110 de dénuement. En cemoment je suis chez Mme Mariani. dontla villa a été respectée, et qui a mis sonvaste jardin à la disposition de ses amiset des étrangers qui lui demandaient hos-pitalité. Matelas, vêtements et même nour-riture ont été offerts par cet excellentcœur. On avait dressé des tentes et allumédes feux dans le jardin : Quelle nuit !

Tous ont rempli leur devoir. C'était àqui se montrerait le plus hospitalier.

Je suis comme les autres, plus de gîte !pour le moment.

Toutefois, par bonheur! pas un mort,quelques blessés, et c'est tout !

Je vous écris à la hâte. Dans de pareilsmoments on n'a guère la t'te à soi.

La Sentinelle et le Ctmihallunl ne paraî-tront qu'avec des détails positifs et officiels,car il faut se méfier des racontars, desgens que la peur affole.

Mais je rends homu.age au courage etau bon cœur de nos concitoyens.

G. LAHOURT.

AURIBEAUAucun accident, à signaler.Les travaux des champs, un moment

interrompus, ont repris ce matin.

BIOTLes seuls dégâts consistent en quel-

ques cheminées écroulées; la populationest calme.

LE BROCL'Hôtel-do-Vill.i et l'Eglise ont lé-

gèrement souffert. Quelques lézardes

insignifiantes, voilà tout.

Une vieille maison s'est écroulée au

hameau du Clos Martel. Pas d'acci-

dent de personnes.

ANTIBESDégâts peu importants dans notre

ville. La population est calme.

VALLAURISLes travaux ont repris. Rien d'anor-

mal à signaler.

Hil<] 18.116Nous nous sommes rendu hier au IJar.Les dégâts causés par le tremblement de

terre sont graves.C'est une vieille tour qui, en s'éeroularit,

a écrasé les trois maisons qui se trouvaientà ses pieds.

Les victimes sont au nombre de quatra,dont 2 blessés, 1 mort et 1 encore enfouisous les décombres.

Nous avons remarqué sur les lieux dusinistre, M. Delage, sous-préfet. M. Pelle-grin, ingénieur, M. F. Tombarel, etc.

OUNEOLe nombre des victimes s'élève à

yinfft-trois.

De notre correspondant de Sdii-Rtmo :

Mon courrier était parti, lorsque. ]e

tromblement de terre s'est fait sentir

ici.La premier» secousse a duré près de

vinct minutes et a causé unn paniqueextraordinaire Les dégâts causés auxmaisons particulières «t édifices publies

«sont assez important*: mais il n'y a,heureusement, aucun accident, d« per-sonnes à signaler.

Beaucoup d'étrangers quittent notrevilla se diriws>nt du côté de la France.La gars est littéralement encombrée,quelques mesures d'ordre ont dû êtreprises.

Les nouvelles de

BUSSANOsont désolantes. On compte ds nom-breuses victimes. On travaille active-ment à déblayer les décombres.

Cent cinquante, militaires H «negrande quantité de volontaires viennentie partir pour

CASTELL.AROL« cliiffrt» des victimes dans cette

localité, s'élèvo à soixante-quinze. Oncompte plus de vingt maisons écroulées.

Dans la petite ville de

BORDIGHERAQuatre personnes ont été ensevelies

sous les décombres de leurs demeures.Lu panique est très grande.On compte également quinze inortsà

SAVONEGrande désolation à Savone. Deux

nuisons se sont écroulées et plusieursautres sont très endommagées On si-gnale vingt cinq victimes ; le nombredes morts, jusqu'à présent, est de dix.

On a établi des baraquements sur lesplaces publiques.

AIXDeux violentes secousses de tremble-

ment de terre d'une durée de 4 secondeschacune, se sont fait sentir, hier matinà Aix et ont causé un moment d'affole-ment qui est maintenant calmé.

Plusiours secousses de tremblementdo terre ont été ressenties à Risteron etdans tout 1,, département hier mutinvers 6 heures. Tout le inonde a été•'éveillé, mais il n'y a pas d'accident àdéplorer.

DIGNEQuelques maisons lézardées; fout se

borne ici à des dégâts matériels insi-gnifiants. O,, ,)ft s e s o [ l v t [ | ; l s l | e

| mémoiro d'homme, avoir ressenti desecousse aussi forte. La panique des ha-bitants est calmée, et chacun a regagnéses appartements.

VALENCE^ Mercredi matin, à 5 h. ;')0, une lé-

gère secousse de tremblement de terrea (it« l'essontie. Les oscillations, aunombre do doux, allaient du Sud auNord. Un grand nombro d'horloges sesont arrêtées.

OIvrNous avons ressenti trois secousses

de tremblement de terre hier matin.L»première, à (5 heU r e s m o i l l s i e q i l a r t ) aété assez forts et a jeté une certain»panique dans la population. Les deuxautres ont été très léfè I