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El WatanLE QUOTIDIEN INDPENDANT - Mercredi 7 dcembre 2011N 6425 - Vingt-deuxime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

YOUSFI ANNONCE UNE RVISION DE LA LOI SUR LES HYDROCARBURES

LES RAISONS DUN CHANGEMENT DE CAP Lchec des trois avis dappel doffres lancs de 2008 2011 et la perspective de valoriser les importantes ressources non conventionnelles qui ncessitent de nouvelles technologies ont amen les autorits revoir encore une fois la loi sur les hydrocarbures. Les conditions du partenariat (en butte lheure actuelle des blocages) pour conforter linvestissement tranger travers les dispositions contractuelles sont appeles changer trs prochainement.

El Watan

La rvision de la loi est justie par la relance de lexploration et laugmentation des rserves en hydrocarbures an dassurer la scurit nergtique de lAlgrie trs long terme et avoir une place importante dans le commerce international de lnergie.

LAURATEl Watan a reu, lundi soir Lyon, le trophe de la libert de la presse dcern par le dpartement Press Freedom et organis par la Wan-Ifra, lAssociation mondiale des journaux et des diteurs de mdias dinformation.LIRE LARTICLE DE WALID MEBAREK EN PAGE 4

Les modalits de calcul de la scalit, tant dcries par les compagnies internationales, notamment celles de la taxe sur les prots exceptionnels, devraient connatre une exibilit.

ADOPTION DE LA LOI SUR LES PARTIS

LIRE LES ARTICLES DE LIES SAHAR ET AKLI REZOUALI EN PAGE 8

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VISAS REFUSS AUX TOURS OPERATORS

En colre, les agents de voyages du sud du pays ont dnonc, hier, la dcision prise jeudi dernier dinterdire le tourisme saharien De nombreux groupes de touristes ont t contraints dannuler leur voyage Tamanrasset et Djanet la demande des autorits consulaires algriennes Une dcision qui aura des consquences dsastreuses sur lconomie de la rgion

PAS DE TOURISME DANS LE SUD CETTE SAISON

oup de thtre hier lAssemble populaire nationale (APN) lors de la sance plnire consacre au vote du projet de loi organique relative aux partis politiques. Le MSP a cr la surprise en osant voter contre

LE MSP BASCULE DANS LOPPOSITION

le projet de loi, alors quau pralable, il sest abstenu concernant le vote article par article du projet. Premire du genre depuis la mise sur pied de lAlliance prsidentielle compose du FLN, RND et MSP.

SUITE DE LARTICLE DE NABILA AMIR EN PAGE 2

TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DALGRIE

LES PETITS SORTENT DE LOMBRE

CPHOTO : H. LYES

onsternation et colre chez les agences de voyages des wilayas de Tamanrasset et Illizi. Depuis jeudi dernier, de nombreux groupes de touristes en

provenance de France, dEspagne, dAllemagne et dItalie, dont larrive tait programme pour le weekend, ont annul leur voyage la dernire minute.

Les 32es de nale de la coupe dAlgrie seront domins par les chocs entre socitaires de la Ligue 1, savoir MC Oran-ES Stif, AS Khroub-Na Hussein Dey et CA Batna-CS Constantine.LIRE LARTICLE DE K. YAMINE EN PAGE 27

SUITE DE LARTICLE DE SALIMA TLEMANI EN PAGE 5

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El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 2

LACTUALIT ADOPTION DE LA LOI SUR LES PARTIS

Le MSP bascule dans loppositionSuite de la page 1

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e PT a embot le pas ce dernier, en se prononant contre le projet, les lus dEnnahda ont quitt la salle avant le vote global, alors que ceux du FNA ont boycott cette sance. Seuls donc les dputs du FLN et du RND ont approuv le projet de loi. Le deuxime fait marquant de cette journe est la mise au point de Abdelkader Ziari, prsident de lAssemble, lencontre des dputs qui stigmatisent linstrumentalisation du sigle FLN. Une mise au point qui a choqu plus dun. M. Ziari a transgress le rglement intrieur de lAPN en troquant sa casquette de prsident de lAPN contre celle du militant du FLN. Irrit, au-del de toute vraisemblance, par les propositions de certains dputs, notamment celle de Ali Brahim, dissident du RCD, au sujet de larticle 5, qui estime que le sigle du FLN devrait rester une mmoire collective, proprit du peuple algrien et aucun parti ne peut utiliser partiellement ou intgralement les noms et les symboles du mouvement de Libration nationale. Ali Brahimi a parl de lexistence de harka au sein du FLN. Dans sa rponse, le prsident de lAPN accuse ces d-

tracteurs dtre en retard dun demisicle. Vous auriez pu faire cette proposition au lendemain de lindpendance et non maintenant, lancet-il tout en prcisant que le FLN est en droit dexister comme tout autre parti. Vous avez attaqu un parti prsent dans la salle. Le FLN est prsent dans la Constitution algrienne depuis cinquante ans, il nest pas n en 2011. Beaucoup de dirigeants dautres partis en sont issus, poursuit-il. Et dinsister, dant lassistance : Si vous tes capables de faire mieux que le FLN, allez-y. Mais souvenez-vous que

Hier, lors du vote de la loi sur les partis politiques lAPN

le peuple juge les faits et non les paroles, a soutenu lorateur en allusion la demande de certains de mettre le parti du FLN au muse. Lautre article, qui a suscit une polmique et des interrogations, est le numro 4. La commission des affaires juridiques de lAPN lavait amend en remplaant le mot instrumentalisation de la religion par exploitation de la religion. La commission avait galement supprim tout un chapitre de cet article. Seulement aprs le dbat, la commission sest runie avec le ministre de lIntrieur et des Collec-

tivits locales pour ltude des 165 amendements proposs par les dputs. Finalement, la commission a t somme par le gouvernement, selon certains parlementaires, de reconduire le chapitre supprim. Lobjectif dune telle dmarche est de fermer toute les portes au parti dissous, ex-FIS. Cet article stipule que le droit de fonder un parti politique, de prendre part sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants, est interdit pour toute personne responsable de lexploitation de la religion ayant conduit la tragdie nationale. Ce droit est interdit galement quiconque ayant particip des actions terroristes et qui refuse de reconnatre sa responsabilit. Par ailleurs, la commission des affaires juridiques a introduit un amendement (article 87) qui nobligera pas les personnes ayant dj dpos un dossier pour la constitution de partis politiques de constituer un nouveau dossier. Dsormais, les personnes concernes devront seulement complter le dossier par dautres documents ncessaires. Les dputs ont aussi approuv larticle 77 du projet portant sur la dchance du mandat lectoral en cas de dissolution dnitive du parti auquel appartient llu. N. A.

UNE SANCE EXCEPTIONNELLE POUR LES GROUPES PARLEMENTAIRES

Le prsident de lAPN a annonc, hier, lorganisation dune sance plnire qui sera consacre exclusivement lintervention des prsidents des groupes parlementaires des diffrents partis. Cette sance aura lieu lissue de ladoption de lensemble des projets de lois programms. Celle-ci interviendra probablement aprs le 14 dcembre, date du vote du texte de loi sur linformation. Cette initiative, selon M. Ziari, permettra aux uns et aux autres dexprimer leurs points de vue sur les questions dactualit, le fonctionnement de lAssemble Ce sera galement, estime Abdelaziz Ziari, une opportunit pour certains de rpondre aux accusations des autres. Des tirs croiss entre les dputs de diffrentes obdiences ont eu lieu durant le vote sur les projets de loi labors dans le cadre des rformes Nabila. A. politiques.

JOURNES DTUDE POUR CLBRER LE CINQUANTENAIRE DE SA MORTrantz Fanon aujourdhui. Cest par ce sobre intitul que se dclinent les journes dtude consacres luvre du clbre psychiatre anticolonialiste, n Martiniquais et mort Algrien, pour reprendre une formule qui a fait flors. Cela se veut un hommage lauteur des Damns de la terre pour marquer comme il se doit le cinquantenaire de sa disparition, lui qui est dcd le 6 dcembre 1961, emport par une leucmie. Il avait peine 36 ans. Abrit par la Bibliothque nationale, ce colloque est initi par le ministre de la Culture par le biais de lAgence algrienne pour le rayonnement culturel (AARC) en partenariat avec le Centre national de recherches prhistoriques, anthropologique et historiques (CNRPAH). Un copieux programme (fort dune vingtaine de communications tales sur deux jours) a t concoct pour dissquer la pense fanonienne loin de toute hagiographie. Mettant en exergue lengagement viscral de Fanon, Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, dira : La culture et lexprience politiques quil avait accumules ajoutes ses propres constats auprs de la population algrienne lui ont fait sentir que lexplosion est inluctable laune de la contre-violence qui couvait dans le corps et dans lesprit des Algriens. Ses patients taient avant tout malades de la colonisation. Prsent la tribune, Olivier Fanon, fils de Frantz Fanon (qui a galement

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Frantz Fanon toujours vivant parmi ses frresune fille, Mireille), a mu lassistance par la qualit de sa communication. Il navait que 5 ans la mort de Fanon, et pourtant, on le sent trs imprgn par la verve et la colre cratrice de son pre. Je ne suis pas psychiatre. Je ne suis pas un spcialiste de Fanon. Je suis juste le fils de Fanon et je suis ici pour transmettre son message de feu quil a imprim sur les pages de la rvolution algrienne, lance Olivier Fanon dans une allocution liminaire. Il rapporte que ds son jeune ge, Fanon avait pris conscience que le racisme et le colonialisme sont les deux cibles abattre, en disant combien luvre de Frantz Fanon drange et interpelle. Olivier Fanon confie son exaspration de voir son pre clbr en Martinique sous lgide du Conseil gnral de Fort-de-France. Vous imaginez ! On la rang dans le fourre-tout de lanne des outre-mer qui est au fond lanne des colonies. Tant qu faire, pourquoi ne pas lexposer au muse des colonies qui fait lapologie de la colonisation, sindigne-t-il. Usant dune tournure exquise, il martle : Je ne suis pas un spcialiste de Fanon. Je suis un Fanon et cest ce titre seulement que je madresse vous en toute sincrit, sans circonvolutions smantiques. Qui oserait douter aujourdhui du combat de Fanon ? Je pose la question aux Antillais, aux Martiniquais, aux Kanaks, aux Palestiniens, aux Sahraouis. Demandez-leur si Fanon est toujours dactualit. Leur rponse risque dtre violente.

PHOTO : H. LYS

NI UN PROPHTE NI UN THORICIEN POLITIQUE Pierre Chaulet a ensuite pris la parole pour voquer dautres facettes de lhomme. Pierre Chaulet, faut-il le rappeler, a jou un rle important lors des premiers contacts entre Fanon et la direction du FLN. Citant quelques-unes des attaques dont le psychiatre militant avait fait lobjet (comme de le prsenter comme laptre de la violence en soi), Pierre Chaulet relve comment le mme Fanon est aujourdhui au centre de rcuprations tardives en France trente ans aprs les radicaux amricains. Ils veulent enrler Fanon dans leur combat sans tenir compte du contexte o sa pense sest convertie en action, constate le compagnon darmes de Abane. Et de raconter comment Fanon dcouvrait les mcanismes de dfense de lAlgrien. Il analysait comment se reconstruisait partir dindividus solidaires, un mouvement collectif. Il a compris le sens profond de la lutte qui sengage. Il sagit de lhomme en tant quindividu qui dresse la tte, qui bande des muscles, selon lexpression de Fanon, pour imposer sa dignit. Fanon ntait ni un prophte ni un thoricien politique, ajoute-t-il. Pour Pierre Chaulet, son message reste dactualit dans un monde o persistent diffrentes formes de domi-

nation, y compris lagression militaire au nom de la communaut internationale. Le message de Fanon reste actuel par son universalit. Autre dimension importante de ce colloque : lapport du psychiatre Fanon. Un rle souvent oubli, pass sous silence. Cest ce que relve le psychiatre Abdelhak Benouniche. Sa communication a eu le mrite dapporter un clairage prcieux sur lapport de la pratique fanonienne, une pratique qui tranchait radicalement avec la doctrine en vogue lpoque coloniale, en loccurrence celle de lEcole dAlger. Le docteur Benouniche prend acte avec perplexit de ce silence qui, dit-il, contraste avec le sisme provoqu par Fanon dans la psychiatrie de son poque, en soulignant lappropriation par Fanon de la mthode de la psychothrapie institutionnelle. Evoquant le primitivisme de lindigne, cher aux psychiatres colonialistes, il sappesantit sur les bases prtendument scientifiques de cette doctrine. Celle-ci sappuyait sur la thse du fatalisme biologique pour justifier les reprsentations dgradantes du Nord-Africain dans limaginaire colonial. De lethnopsychiatrie aux relents racistes que lauteur de Peaux noires, masques blancs semploiera dmonter avec mthode. Fanon dvoile la violence du discours psychiatrique et met nu la logique idologique qui le traverse. Mustapha Benfodil

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LACTUALIT LAPPROCHE DES LECTIONS LGISLATIVES

Bouguerra Soltani sessaye lart dicile de la contestation Lentrisme lgendaire du parti reprsentatif des ikhwan en Algrie doit changer pour acclrer larrive au pouvoir, puisque les islamistes sont dj aux commandes en Tunisie et au Maroc.

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e Mouvement de la socit pour la paix (MSP, ex-Hamas) na pas donn son accord pour la nouvelle loi organique sur les partis, adopte hier par le RND et le FLN la chambre basse du Parlement. Cela fait plus de douze ans que le parti de Bouguerra Soltani vote, main leve, pour tous les textes que le gouvernement envoie lAPN. Et cela fait des annes que le MSP se tait sur le refus des amendements quil propose. Le parti islamiste na rien dit lorsque lAPN a rejet, sans argument valable, sa proposition de loi sur la leve de ltat durgence maintenu illgalement pendant dix-neuf ans.PHOTO : AFP

LES AVOCATS DE LURGENCE Un communiqu de huit lignes, rendu public hier matin, sign par Namane Laouar, prsident du groupe parlementaire du MSP, explique la position du refus : Encore une fois, le dbat tourne autour de procdures techniques et nexprime pas la profondeur des rformes, faisant perdre une occasion de concrtiser la volont du peuple. En fait, cette position relaie, dans un minutage tudi, une position exprime la veille par le bureau excutif du parti. Prenant un ton tragique, alarmant, le MSP accuse, sans les nommer, des parties influentes de vouloir vider les rformes politique du prsident Abdelaziz Bouteflika de leur contenu. Le mouvement de Bouguerra Soltani appelle le chef de lEtat sauver son projet en organisant un rfrendum. Mais que

La russite lectorale du parti de Ghennouchi en Tunisie donne de nouvelles ambitions Bouguerra Soltani

craint le MSP ? Y aurait-il un complot pour dcrdibiliser laction prsidentielle ? Sur le terrain, Bouteflika, qui apparat de temps autre la faveur de visites de personnalits trangres, ne fait rien pour expliquer ses actes politiques, entrepris sous la pression continue des rvoltes arabes. Le MSP tout comme le Parti des travailleurs (PT) jouent aux avocats de lurgence. Ils nont pas cess, ces dernires semaines, dalerter le locataire du palais dEl Mouradia sur le danger qui guette ses rformes. La rponse de Bouteflika est loquente : lindiffrence. Alors, est-on devant un nouvel pisode dune comdie

rebondissements cyniques ? Dabord, les rformes tant dfendues sont rduites une rvision de textes de loi, sans libration du champ politique et sans vacuation des rsidus du parti unique. ESPRIT SCURITAIRE Les projets de loi sur linformation et sur les associations ne portent aucun souffle douverture. Moules dans un esprit scuritaire, elles vont contresens de ce qui se passe actuellement dans le Monde arabe. Idem pour la loi sur les partis, vote hier. Des lois qui, comme la relev le FFS, imposent lhgmonie du ministre

de lIntrieur sur la vie politique nationale. Donc quelles rformes faut-il sauver ? Le nouveau discours de Bouguerra Soltani est, en fait, dans lair du temps. Le chef du MSP, qui na pas pu raliser son rve de se prsenter llection prsidentielle en 2004, pense que le moment historique est venu. Par consquent, le passage la phase active est stratgique. Lentrisme lgendaire du parti reprsentatif des ikhwan en Algrie doit changer pour acclrer larrive au pouvoir, puisque les islamistes sont dj aux commandes en Tunisie et au Maroc. Le MSP, tout comme Abdallah Djaballah qui a copi le modle du Parti

de la justice et du dveloppement turc voire mme lex-FIS sont tous sur le pont. Cela va dans la logique des choses. La politique, cest aussi lart de bien exploiter les opportunits. De Doha, Abassi Madani, qui sest effac de la scne politique depuis des annes, dnonce la nouvelle loi sur les partis qui exclut partiellement les dirigeants du FIS de laction politique. Pourtant, cela tait dj crit dans la charte dite de la paix et de la rconciliation vote en 2005. A lpoque, personne navait condamn cet interdit, comme celui de fermer tout dbat sur la tragdie nationale et les crimes multiples qui avaient marqu les annes 1990. Depuis, un vent de rvolte a souffl sur le Monde arabe, affaiblissant les rgimes rpressifs et ouvrant la voie des changements. Le MSP, qui a dfendu toutes les options du pouvoir, mme les plus contestes, comme la rvision de la Constitution permettant Bouteflika de rester indfiniment la tte de lEtat, tente de sadapter lexercice et lart difficiles de lopposition et de la contestation. Bouguerra Soltani sait que la crdibilit de son discours est tellement faible quelle ne peut pas convaincre les Algriens. En tant que membre de lAlliance prsidentielle et partie prenante du gouvernement, le MSP doit assumer les checs du pouvoir quil fait semblant de dnoncer. Etre lintrieur et lextrieur du palais risque dtre fatal. Fayal Mtaoui

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e Mouvement de la socit pour la paix (MSP) serait-il devenu un parti dopposition ? Les rcentes sorties de son prsident, Bouguerra Soltani, en tonnent plus dun, dautant que ce parti islamiste fait partie du gouvernement depuis plus dune quinzaine dannes et est aussi membre de lAlliance prsidentielle. Le MSP a dcid, en effet, de faire un virage 180. Cette tendance a t confirme, hier encore lAPN, o le groupe parlementaire du parti a vot, pour la premire fois depuis la cration

LES RFORMES ONT T VIDES DE LEUR SUBSTANCEde lAlliance prsidentielle, contre un projet de loi propos par le gouvernement : le texte sur les partis politiques. Une dcision justifie par le bureau national excutif du MSP par la nature des discussions autour des textes labors dans le cadre des rformes politiques qui ont t orientes uniquement sur des aspects techniques. Ces rformes ne sont pas la hauteur des aspirations de la population et elles ont t vides de leur substance, estime le MSP dans un communiqu. Selon le MSP, les dbats autour desdits textes sont domins par la mentalit du tutorat et de la majorit. Cette logique, estime-t-il encore, aggravera le phnomne de labstention lors des prochaines lections lgislatives. Pour lex-Hamas, la lenteur dans lapplication des rformes cache une volont de gagner du temps et de dtourner lattention de lopinion publique. Le plus regrettable, juge encore le MSP, est que les rformes sont vides de leur contenu et ne rpondent pas aux revendications exprimes jusqu prsent par diffrentes franges de la

socit. Cest comme si lAlgrie ntait pas encore sortie de la priode de ltat durgence. Il semble que le pays est dirig par le principe de la scurit administrative, est-il ajout dans le mme communiqu. La direction du mouvement islamiste souligne que les rformes prsentent une occasion historique pour redonner lespoir la nation. Sur ce point, le MSP souhaite une intervention en urgence du prsident de la Rpublique pour sauver ses initiatives en optant pour lorganisaB. M. tion dun rfrendum populaire.

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LACTUALIT EL WATAN DCROCHE LE TROPHE DE LA LIBERT DE LA PRESSE LYON

Libert et qualit de la presse, deux challenges relever Lors des Victoires de la presse, dont cest la premire dition en France, El Watan a reu, lundi soir Lyon, dans le prestigieux cadre du grand chef Paul Bocuse, le trophe de la libert de la presse, dcern par le dpartement Press Freedom de la Wan-Ifra.Lyon De notre correspondantl Watan a t distingu, lundi soir Lyon, par le trophe de la libert de la presse. Linformation a fait du bien toute lquipe du journal qui se bat quotidiennement depuis 20 ans pour garantir le droit linformation de qualit. Les retombes de ce trophe viennent dailleurs rendre hommage lensemble de la profession qui a pay chrement lexigence des citoyens dtre correctement informs. La distinction a fait aussi visiblement plaisir nos lecteurs qui, depuis hier, nous envoient des messages damiti et de sympathie sur notre site web. Justement, ce lien de plus en plus dynamique entre la version papier du journal et sa dclinaison sur internet a t lune des spcificits de cette premire dition des Victoires de la presse, organises par la Wan-Ifra, association mondiale des journaux et des diteurs de mdias dinformation qui reprsente plus de 18 000 publications dans le monde, 15 000 sites web et plus de 3000 socits, dans plus de 120 pays. Avant la crmonie, le colloque ouvert au sige du Conseil rgional Rhne-Alpes a largement tent de rsoudre lquation difficile de la relation entre contenu payant et contenu gratuit. Le thme propos tait : Entreprendre le futur de la presse - Quels managers, pour quel avenir ? Pour le directeur mondial de la Wan-Ifra, Christophe Riess, les gains des versions des journaux grce la pub sur les sites internet ne compensent gure les pertes sur la version imprime. Pourtant, devait affirmer Jim Roberts, du New York Times, la visibilit des journaux sur la Toile leur est bnfique, dont la reconnaissance en tant que marque est accrue. Vrai jusqu un certain point que nhsitent plus franchir des journaux de plus

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Omar Belhouchet , directeur dEl Watan, et le staff dirigeant de la Wan-Ifra lors de la crmonie de clture lundi soir Lyon

lEconomiste en franais et Assabah en arabe, deux magazines (lEconomiste Magazine et Majallat Assabah) et dispose dune chane de radio, Atlantic. Le groupe vient aussi de crer lEcole suprieure de journalisme et de communication (ESJC), en partenariat avec lEcole suprieure de journalisme de Paris. Nadia Salah, directrice des rdactions dEcoMedias, tait prsente pour recevoir sa distinction des mains du directeur gnral du Progrs, Pierre Fanneau. Lanimatrice de la soire lui a demand si elle a de lapprhension face larrive dun gouvernement marocain domin par les islamistes. Avec sincrit et spontanit elle a rpondu : Ce ne sera pas la premire fois que nous lutterons pied pied face un gouvernement. Voil qui nest pas une promesse de lendemains tranquilles. Walid Mebarek

PHOTO : EL WATAN

en plus nombreux, comme le mme New York Times, ou encore Le Temps, quotidien suisse. Ils ont cr un mur payant. Au-del dun certain nombre darticles accessibles gratuitement, les internautes doivent payer sils veulent lire plus.

COMMENT DONNER GRATUITEMENT CE QUON VEND PAR AILLEURS SUR UNE VERSION PAPIER ? Face ces modles finalement devenus classiques de titres de presse qui nont pas fini de sinterroger sur les limites entre accs gratuit et accs payant, le modle des journaux gratuits vient semer le trouble. Le directeur de la rdaction de 20 minutes, quotidien gratuit distribu depuis 10 ans dans les grandes villes, Yvon Bezou, se voulait tranchant : La bataille nest pas celle des supports, mais celle des contenus. Web ou papier ou multimdia, linformation cest dabord

un produit citoyen qui conforte la dmocratie. Ce que confirma en dernier lieu Max Armanet, de lquipe de direction du quotidien Libration : La dmocratie cest la presse. Lessentiel est de tenter de trouver une porte de sortie dans ce monde en profonde mutation technologique, linternet sur ordinateur (dj en voie de passer au rang de vieillerie) est doubl par les accs multiples linfo : smartphones, iphones, tablettes numriques Comment fera-t-on pour continuer de donner gratuitement dun ct ce quon vend par ailleurs sur une version papier ? Une question qui, si elle est cruciale en France, le deviendra ncessairement en Algrie, brve chance. En tout cas, les participants ont relev quil fallait poser des questions, mais ne surtout pas prtendre avoir des solutions toutes faites, face la complexit des enjeux. JeanJack Queyranne, prsident de la rgion Rhne-Alpes, a su, sa manire, conclure

la rflexion en rappelant quaujourdhui le journaliste na plus le monopole de linformation. Face la rvolution du mtier qui fait que le journaliste doit travailler pour plusieurs supports, il ne faut pas que cela amne la rduction du temps de recherche et de travail de recoupage de linformation. Rester donc en veil et ne pas sarrter de se poser des questions, voil limpratif des dirigeants de presse aujourdhui. Libert et qualit de la presse, voil en tout les deux challenges prgnants surmonter aujourdhui, deux combats qui simposent aujourdhui particulirement aux pays du Maghreb confronts des volutions brusques et dstabilisatrices. Outre lAlgrie par le biais dEl Watan, le Maroc a dailleurs aussi t honor Lyon, travers le groupe de presse EcoMedias, cr Casablanca en 1991, qui a obtenu le trophe de linnovation ditoriale. Le groupe dite deux quotidiens,

LES AUTRES LAURATS DES VICTOIRES DE LA PRESSE Le Journal de Sane-et-Loire : trophe du scoop de lanne pour avoir t le premier publier le rapport confidentiel de lUrcam datant de 1998 sur le Mediator Hubert et Edouard Coudurier du Tlgramme : prix spcial du jury pour avoir figur dans les nomins de la plupart des onze catgories de prix distribus Corinne Pitavy, directrice gnrale du groupe Express-Roularta : trophe du manager de presse 20 minutes.fr : trophe du site dinformation web Le Figaro : trophe de lapplication smartphone/tablette numrique Grazia du groupe Mondadori : trophe du nouveau titre de presse GIE ePresse Premium : trophe de linnovation marketing pour son kiosque de la presse franaise sur smartphone et tablette Limprimerie du Figaro Tremblay : trophe du projet industriel. Cette imprimerie constitue une nouveaut en France avec son procd dimpression sans eau Mon journal offert : trophe de la campagne publicitaire print et digital pour sa campagne destine faire dcouvrir la presse aux jeunes.

ENTRETIEN AVEC OLIVIER BOURGEOIS

Les laurats doivent tre ersOlivier Bourgeois, directeur gnral de la Wan-Ifra South West Europe et prsident SND France, a chapeaut, Lyon, lorganisation de ces Victoires de la presse Propos recueillis par Walid MebarekOutre le prestige, quel est limpact de ces Victoires de la presse ? Montrer que les journaux sont des machines ides. Larrive du numrique les a mis face de nouveaux dfis et ils savent ragir. Ces trophes sont donc une vitrine vers lextrieur, mais galement vers lintrieur. Les nomins et laurats doivent tre fiers. Comment sont slectionns les nomins aux prix ? La slection des projets dans chaque catgorie se fait sur proposition de Wan-Ifra et par les membres du jury. Dans chaque catgorie, Wan-Ifra propose au moins deux nomins et les membres du jury au moins un nomin. El Watan a obtenu le prix de la libert de la presse. Comment est n ce prix ? Quel sens donner ce trophe ? Depuis toujours, la Wan-Ifra se bat pour la libert de la presse dans le monde. Il tait lgitime et vident quun prix pour la libert pour la presse francophone devait exister. Cest le dpartement libert de la presse de la WanIfra bas Paris qui a dtermin qui devait revenir ce prix. Cest dailleurs le seul trophe qui na pas tre lu par le jury. W. M.

El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 5

LACTUALIT VISAS REFUSS AUX TOURS OPERATORS APPRENTISSAGE DES LANGUES TRANGRES

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Pas de tourisme dans le Sud cette saisonqui concide avec la Sbiba. Mais grande fut notre surprise lorsque nos partenaires en Italie, en France, en Espagne et en Allemagne nous ont annonc lannulation de larrive de leurs groupes faute de visas, alors que tout avait t pay lavance. De nombreux touristes ont mme t convoqus par nos reprsentations consulaires durant le week-end (vendredi et samedi, ndlr) pour leur annoncer lannulation du visa quils avaient pourtant obtenu, explique M. Boughrari. UNE DIZAINE DAGENCES DE VOYAGES DANS LEMBARRAS Pour ce dernier, une dizaine dagences sont concernes par ces annulations inattendues. Celles-ci auront de graves incidences financires sur leur activit. Toute la rgion va en ptir. Il est important de prciser que les familles de toute la wilaya dIllizi vivent, dune manire ou dune autre, du tourisme. Ce sont donc des milliers de familles qui vont tre touches. Cest le coup de grce quon vient dassner au tourisme saharien. Nous ne savons mme pas qui nous adresser pour avoir des explications. Il y a une semaine seulement, le ministre du Tourisme stait engag publiquement donner un nouveau souffle au tourisme saharien. Evoquant la situation scuritaire, le prsident de lassociation des agences de voyages se dclare trs fier du dispositif de scurit mis en place par lEtat pour protger les touristes. Ce qui se passe au Mali na rien voir avec la situation au sud de lAlgrie. Des efforts normes sont fournis par les forces de scurit pour assurer la protection des trangers au Sahara, ditil, en prcisant que depuis lenlvement de la touriste italienne Djanet, beaucoup de choses ont chang. Nous ne pouvons nier que dans cet acte, il y a eu une faute qui incombe tous et qui a t mise profit par les ravisseurs. Nanmoins, les leons ont t tires. Si le dispositif est insuffisant ou dfaillant, il ne peut ltre uniquement pour les touristes, mais galement pour les biens et la population locale. Notre interlocuteur exhorte les pouvoirs argumenter leur dcision : Sil y a un danger quelconque qui plane sur notre rgion, quils nous informent. Nous sommes tous concerns par la scurit. Comment expliquer que durant les annes noires du terrorisme, jamais lEtat na interdit laccs du Sud aux touristes ? Pourquoi maintenant et au moment o nous pensions reprendre en main lactivit et faire travailler les jeunes de la rgion ? Abondant dans le mme sens, des responsables des agences de voyages de Tamanrasset expriment la mme inquitude et interpellent les autorits sur les consquences dsastreuses de la mesure sur lconomie du Sud. Au moins une dizaine dagences de voyages ont t touches par cette mesure. Plusieurs dentre elles ont subi un lourd prjudice financier et moral. Elles ont tout prpar pour entamer la saison en grande pompe. Malheureusement, lannulation de la venue des premiers groupes de touristes a tu dans luf le dmarrage de la saison, qui sannonce pour la deuxime anne conscutive catastrophique, note le responsable dune agence, membre du bureau de lAssociation des agences de tourisme de la wilaya de Tamanrasset. En labsence de son prsident, notre interlocuteur prfre sexprimer sous le sceau de lanonymat. Il met en garde contre le maintien dune telle interdiction car, dit-il, elle touche directement au gagnepain de milliers de familles. Hier, durant toute la journe, il nous a t impossible dobtenir des explications auprs du ministre des Affaires trangres et encore moins du ministre du Tourisme. S. T.

Le bilinguisme nest pas un freina deuxime rencontre-dbat sur lapprentissage des langues trangres chez lenfant a t organise, hier, au Palais de la culture par la bibliothque de cet tablissement culturel. Cette rencontre, anime en collaboration avec la Socit algrienne des neurosciences cognitives, a vu la participation de nombreux spcialistes. Le dbat a t ax sur les lacunes des mthodes dapprentissage adoptes jusque-l ainsi que sur les moyens permettant dy remdier. Emprisonner le devenir des Algriens dans une seule langue et envoyer ses enfants ltranger pour apprendre 7 langues, cest de la hogra, assne le professeur Zellal.Evaluant le niveau de langue des lves et des tudiants algriens, le Pr Zellal tire la sonnette dalarme : Il ny a pas de langue lcole, il ny a que du langage. Ce qui fait dire de nombreux observateurs, notamment les enseignants universitaires, que le niveau intellectuel des tudiants a beaucoup rgress. Certains dentre eux renvoient cette rgression la non-matrise des langues trangres. Ce que jobserve en tant quenseignante, cest que les tudiants qui ne matrisent que larabe ont des difficults accder linformation, remarque Mme Akila Khebeb, enseignante luniversit de Annaba. De lavis de cette universitaire, le monolinguisme ne mne qu lisolement. La problmatique de la nonmatrise des langues trangres par la nouvelle gnration en Algrie a t aborde de diffrentes faons par les intervenants. Pourquoi les tudiants ne lisent-ils pas ?, sinterroge Fatma-Zohra Nedjai, enseignante luniversit de Tizi Ouzou. Parce quils ne comprennent pas, conclut-elle. Mme Nedjai sest attarde sur les raisons de ce rejet de la lecture et la non-comprhension du sens des textes lus. Cest ainsi quelle sest intresse aux contes et leur apport pour le dveloppement des facults mentales chez lenfant. Les contes aident lenfant mieux apprhender le monde qui lentoure, affirme luniversitaire qui sappuie sur lanalyse de MKidech, un conte populaire algrien. Lintervenante explique le rejet de la lecture par cette faille (absence des contes) dans lenvironnement scolaire. Elle insiste sur le rle que joue le conte dans le renforcement linguistique. Par ailleurs, les spcialistes reviennent sur la ncessit de faire apprendre aux enfants en bas ge les langues trangres. Attendre jusqu lge de 6 ou 7 ans pour faire apprendre un enfant une deuxime langue trangre, cela lui fait perdre du temps, souligne Meriem Bdjaoui, de lENNSP dAlger. De lavis de cette dernire, le bilinguisme nest en aucun cas un frein ; bien au contraire, cest un facteur qui permet le dveloppement de lintelligence. Les intervenants se sont entendu galement sur le fait que la socit est consciente de limportance des langues trangres. A prsent, les jeunes Algriens se donnent les moyens par ncessit, lapprentissage des langues, remarque Mme Khebeb. Cest pourquoi cette universitaire insiste sur la dmocratisation de lapprentissage des langues. Djedjiga Rahmani

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eur tour-oprateur sest vu refuser la dlivrance de visas sans aucune explication, au moment o dautres touristes taient convoqus par les autorits consulaires pour leur annoncer, verbalement lannulation des visas quils avaient obtenus auparavant. Aucune information na t donne aux concerns sur les raisons dune telle dcision, tombe jeudi dernier et qui a offusqu Boughrari Abdelkader, prsident de lAssociation des agences de voyages de la wilaya dIllizi. Joint par tlphone, ce dernier sinterroge sur les raisons dune telle mesure qui, selon lui, aura de graves incidences conomiques sur toutes les rgions du sud du pays. Nous nous attendions une reprise du tourisme aprs la saison catastrophique de lanne passe. Nous avons mme t rassurs, il y a une semaine seulement, par les propos du ministre du Tourisme relatifs la relance du tourisme saharien. Il y avait un engouement des tour-oprateurs trangers et une demande assez importante pour louverture de la saison touristique, laquelle nous nous sommes bien prpars. Nous devions recevoir de nombreux groupes loccasion de la fte de lAchoura,

REFOULEMENT DE SUBSAHARIENNES MIGRANTES CLANDESTINESon bb me manque, je veux le revoir et le tenir dans mes bras, dclare en sanglotant Kottin Mbibo Laure, dans une communication tlphonique partir de Tamanrasset, dernire tape dun voyage de refoulement vers son pays dorigine. Notre interlocutrice et trois autres femmes ont fait lobjet dune dcision dexpulsion, elles se trouvaient en situation irrgulire Oran, plaque tournante pour les migrants clandestins subsahariens. Cette expulsion scandaleuse a suscit lindignation du Snapap qui a lev le voile sur une atteinte aux droits de lhomme et la protection des enfants dont lAlgrie est signataire du protocole daccord mondial. Dans un communiqu, le Snapap relve que quatre femmes migrantes clandestines ont t refoules dans des conditions inhumaines. Ces femmes sont de surcrot de jeunes mamans qui ont t spares de leurs enfants, elles ont plutt prfr se sparer de leurs bbs afin de ne pas leur faire

Quatre mamans spares de leurs bbsendurer un prilleux voyage vers les frontires sud. Selon le communiqu du Snapap, deux de ces mres ont t arrtes par les services de police dans lenceinte de lhpital dOran. La premire aprs un accouchement et la seconde au moment o elle emmenait son bb g de 5 mois en consultation suite un problme respiratoire. Les mamans accompagnes de leurs bbs se sont retrouves en dtention, en attendant de passer devant la justice, comme le prvoit la loi. Les bbs rests Oran sont : Jouana ge de 9 jours, Van Winter (8 mois), MBang Brayane (10 mois) et Amed (5 mois). Selon le mme communiqu, les deux derniers bbs ont t galement embarqus avec leurs mamans lors dune descente de police dans un appartement du centreville. Ces femmes, accompagnes de leurs bbs, ont pass en moyenne quatre jours en dtention avant dtre juges. Elles ont t condamnes six mois de prison avec reconduite la frontire. Le 24 novembre dernier, la dcision de refoulement a t excute. A la demande persistante de ces femmes, les bbs ont t confis dautres Subsahariens en situation rgulire en Algrie. Selon le communiqu du Snapap, ces mamans ont menac de se suicider si leurs bbs taient embarqus avec elles pour le voyage de retour de 2300 km. Kottin Mbibo Laure est lune des femmes qui se trouvaient dans lappartement la place dArmes. Elle sest spare de son bb de 8 mois, Van Winter. Nous avons t embarques dans des camions, la traverse sest droule dans des conditions trs dures. Et dajouter : Dans chaque wilaya o nous nous arrtions, un autre groupe de Subsahariens sajoutait au convoi. Le trajet du refoulement partir dOran

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consiste passer par les wilayas de Mostaganem, Relizane, Tiaret, Laghouat, Ghardaa, In Salah, pour arriver finalement Tamanrasset. Mme Kottin Mbibo a confi quelles sont actuellement 141 personnes, dont 14 femmes attendre la reconduite aux frontires : Voil une semaine quon est Tamanrasset, on nous donne pour notre repas deux baguettes de pain et une bote de lait quon se partage quatre. On dort sur des cartons, on est tous tombs malades. Mme Kottin Mbibo a lanc un appel aux autorits algriennes pour laisser libres les bbs que ces mamans ont abandonns malgr elles. Nos bbs sont Algriens, ils sont ns en Algrie, ils ont droit une meilleure vie que nous, la vie que nous voulions leur offrir. Hafida Benarmas

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El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 7

LACTUALIT RFRENDUM SUR LA GESTION DES UVRES SOCIALES DE LDUCATION

Les uvres sociales de lducation reprsentent une cagnotte annuelle de plus de 1300 milliards de centimes qui ne peut laisser indiffrent.

PRS DE 600 000 ENSEIGNANTS APPELS VOTER AUJOURDHUICLS

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Les uvres sociales reprsentent un montant de 7 milliards de dinars par an

2000

Le passif est estim 2000 milliards de centimes, en plus des biens immobiliers et des crdits non rembourss

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Le fonds des uvres sociales est essentiellement aliment par un prlvement de 3% sur la masse salariale du brut de lorganisme employeuret ses raisons, les syndicats autonomes ont exprim leurs divergences de point de vue. Dcentralisation pour certains, centralisation pour dautres. Pour trancher la question, le dpartement de Benbouzid a propos un rfrendum qui permettrait aux enseignants dexprimer leur choix librement, travers lurne. Pourvu que ce choix soit respect Nabila Amir

rs de 600 000 enseignants sont appels aujourdhui voter sur la mthode de gestion des uvres sociales de lducation. Une premire dans les annales du secteur. Ce rfrendum, comme le dsigne le ministre de lEducation, a fait couler beaucoup dencre et surtout divis les syndicats autonomes entre dfenseurs de la dcentralisation et partisans de la centralisation. La question est au centre des discutions des enseignants depuis plusieurs mois. Et elle constitue un vritable point de divergence entre les diffrents syndicats du secteur. Pendant dix-sept ans, la gestion des uvres sociales tait entre les mains dun seul syndicat, savoir lUGTA, travers sa Fdration nationale des travailleurs de lducation (FNTE). Attitude qui a irrit les travailleurs du secteur. Pour dcrier cette gestion opaque et la dilapidation de leur argent, les syndicats autonomes, porte-voix des enseignants, ont exig de mettre fin au monopole de la centrale syndicale. Ainsi, des mouvements de grve rptitifs ont t observs. Sous la pression des syndicats autonomes et des mouvements de protestation qui perturbaient le secteur, le ministre de lEducation nationale, Boubekeur Benbouzid, a fini par cder en mettant fin au monopole de lUGTA et en dcrtant le dossier des uvres sociales laffaire de tous. Actuellement, la mthode de gestion de ce dossier est rgie

PHOTO :M. SALIM

COMMENT EST ALIMENT LE FONDS DES UVRES SOCIALESUn prlvement de 3% est effectu sur la masse salariale du brut de lorganisme employeur, primes et indemnits de toute nature comprises. Le calcul du prlvement se fait sur la base de lexercice comptable de lanne prcdente, qui est rparti comme suit : 2% pour le financement des actions relatives aux uvres sociales, 0,5% de contribution au FNPOS et 0,5% de financement du rgime des retraites anticipes. Il est aussi aliment par les dons et legs, les subventions dorganismes et institutions publiques et la contribution N. A. ventuelle des travailleurs.

Le ministre de lEducation nationale propose un vote pour permettre aux enseignants de sexprimer sur la gestion des uvres sociales

par le dcret n82-303 du 11 septembre 1982 et dans le secteur de lducation par larticle n158 du ministre de lEducation nationale du 20 aot 1994. Certains syndicats, linstar du Snapest, demandent labrogation ou lamendement de ce dcret afin de permettre une gestion transparente et saine des uvres sociales. Ce dcret na pas prvu la cration dune commission nationale de contrle des uvres sociales. Nous demandons

lintroduction de ce point, car nous voulons en finir avec lopacit du pass caractris par la corruption et le dtournement de largent de cette caisse. Il faut, notre avis, des lois prcises pour mettre fin ce phnomne, a soulign Meziane Meriane. Le ministre de lEducation, en concertation avec les syndicats, avait dcid de dcentraliser la gestion des uvres sociales. Mais cette ide na pas plu lensemble des syndicats. A chacun ses arguments

LES DFENSEURS DE LA CENTRALISATIONLUnpef, la FNTE et le Cnapest sont favorables la gestion centralise par une commission nationale et des commissions de wilaya dont les membres seront lus. Il sagit l de loption du bulletin n1. Leurs arguments sont, entre autres, les possibilits dengager des actions de solidarit de grande envergure, le souci de rpondre des besoins impossibles satisfaire au niveau de ltablissement (financer une opration chirurgicale pour un travailleur), raliser des investissements pour les travailleurs du secteur (hpitaux destins aux enseignants) et F. A. assurer une prime dcente aux retraits.

Les partisans de la dcentralisation Le CLA, le Satef, le Snapest, le SNTE sont favorables une gestion dcentralise. Cest-dire que chaque tablissement disposera dun mcanisme de gestion son niveau. Pour cela, ces syndicats appellent voter pour le choix n2. Leur choix, ils lexpliquent par leur volont de se rapproprier un bien convoit et de limiter les risques de dilapidation et de corruption. Car pour eux, une commission de wilaya, mme compose de personnes les plus intgres, ne peut constituer une garantie cet gard. Ce mode dcentralis permettra, leurs yeux, un contrle continu du budget et F. A. de sa gestion.

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El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 8

CONOMIE RVISION DE LA LOI SUR LES HYDROCARBURES ENOR

Les raisons dun changement de capchec des trois avis dappel doffres (de 2008 2011) et la perspective de valoriser les ressources non conventionnelles ont amen les autorits revoir, encore une fois, la loi sur les hydrocarbures de 2005, amende en 2006. Cest ce qui ressort de la dclaration (rapporte par lAPS) du ministre de lEnergie et des Mines, Youcef Yousfi, hier Doha, loccasion du 20e Congrs mondial du ptrole. La conjoncture internationale qui a pes sur les cots dinvestissement dans le domaine des hydrocarbures et les difficults financires qui ont encore rendu les risques plus grands imposaient la rvision de certaines dispositions. Plusieurs experts ont montr cette ncessit dans des dclarations faites la presse. A lpoque, en 2006, lopinion avait, en quelque sorte, exig la remise en cause de la loi de 2005 sur les hydrocarbures prpare par lancien ministre, Chakib Khelil. LUGTA comme plusieurs secteurs de lopinion considraient que la libralisation tait nfaste pour un secteur stratgique. Cest sur cette base que le prsident de la Rpublique avait dcid dannuler la loi de 2005 en introduisant des amendements, en juillet 2006, et en ajoutant un autre texte de loi instaurant la taxe sur les profits exceptionnels au mois daot 2006. Si la loi de 2005 libralisait le secteur, les amendements de 2006, eux, ont annul cette libralisation. Et lexprience, de 2008 2011, a montr certaines limites des nouvelles conditions dinvestissement. Les reprsentants des compagnies ptrolires ont, loccasion de plusieurs rencontres, dclar que les dispositions fiscales ne permettaient pas la prise de risque, mme si quelques-unes dentre elles ont particip aux avis dappel doffres. Mais on sentait, dans les rencontres organises par le secteur et les rsultats des avis dappel doffres, quil y avait une certaine dfection. Et ces compagnies remettaient surtout en cause la fiscalit. Mais pour revenir la dclaration faite Doha, il semblerait que le ministre a ouvert quelques pistes, mme sil na pas donn de dtails sur les amendements qui seront apports. LAlgrie compte revoir la loi sur les hydrocarbures en introduisant de nouvelles incitations pour, notam-

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Nouvelle mutation annonce pour le secteur ment, relancer linvestissement tranger aspects de la loi sur les hydrocarbures qui dans lexploration, a indiqu M. Yousfi, seront rviss, le ministre a fait rfrence qui a expliqu que cette dcision a t certaines mesures fiscales et disposirendue ncessaire par le besoin dattirer tions contractuelles entre Sonatrach et des partenaires solides et expriments ses partenaires. Nous sommes en train en mesure daider lAlgrie accrotre dtudier tous ces aspects, a-t-il ajout. ses rserves dhydrocarbures.Selon les Nous devons nous adapter la ralit chiffres officiels, les rserves de ptrole internationale, nous avons des rserves ont une dure de vie denviron 18 annes, dhydrocarbures largement confortables, alors que celle du gaz conventionnel est mais il faut assurer localement la scurit denviron 50 annes. Selon le ministre, les de lapprovisionnement trs long terme nouvelles technologies introduites dans et renforcer le rle de lAlgrie comme lexploration, ces dernires annes, per- acteur principal du commerce internatiomettent lAlgrie dentrevoir de nouvel- nal de lnergie, a indiqu M. Yousfi. les possibilits daugmenter de manire significative ses rserves dhydrocarbu- LES FACTEURS DU CHANGEMENT res. Les rsultats obtenus par Sonatrach en Youcef Yousfi a ainsi expos les facteurs appliquant ces technologies sur des surfa- qui ont ncessit le changement. On peut ces rduites seraient trs satisfaisants et les rsumer par lobjectif dintroduire de encourageants, selon le ministre. nouvelles incitations pour relancer linMais lAlgrie a besoin de ces socits vestissement tranger dans lexploration pour les appliquer grande chelle afin et augmenter les rserves dhydrocarbures dintensifier la prospection, mme dans en bnficiant de nouvelles technologies. loffshore et les zones peu connues, a Il faut rappeler que les trois avis dappels prcis le ministre. Pour ce faire, elle doffres lancs de 2008 2011 nont doit adapter un certain nombre de me- permis de placer que huit primtres avec sures incitatives de la loi 05-07 qui a t les compagnies trangres, alors que juste adopte dans un environnement o ces avant, en 2005, un avis dappel doffres technologies nexistaient pas et o les avait permis de placer neuf primtres prix de ptrole voluaient entre 20 et 30 avec la loi de 1986. Il faut constater, avec dollars, selon M. Yousfi. A propos des le recul, que la loi de 2005 a dstabilis le

secteur et ralenti la progression de linvestissement. Toujours selon la dclaration du ministre, la rvision va porter sur la fiscalit et les dispositions contractuelles. Ce qui pourrait signifier que la fiscalit ptrolire sera assouplie, ainsi que la formule 51/49%. Dans la loi de 1986, la part de lEtat (51%) tait rpartie entre ce qui revenait lEtat et Sonatrach alors que dans celle de 2005, Sonatrach prenait ds le dpart 51%. La reformulation des conditions contractuelles devrait tre plus intressante pour stimuler linvestissement et encourager les compagnies prendre des risques. Il y a quelques mois, le ministre avait dj voqu la possibilit dune nouvelle lgislation pour linvestissement concernant le gaz non conventionnel. Avec la dclaration dhier, on peut tre sr que le cap des tudes a t dpass et que des propositions concrtes sont dj sur la table pour laborer de nouveaux textes. Selon une source du secteur, trois points devraient faire lobjet dune rvision, ceux qui sont les plus actuels. Le premier concerne les conditions dinvestissement pour le gaz non conventionnel, un domaine o les compagnies trangres doivent prendre des risques normes. Et si lAlgrie dispose de rserves importantes dans ce domaine, elle a besoin dattirer les compagnies qui matrisent les nouvelles technologies. Le deuxime point concerne la fiscalit ou la taxe sur les profits exceptionnels. Celle-ci ne serait pas remise en cause, selon la mme source, mais les modalits de son calcul devraient tre rvises et une flexibilit sera introduite. A titre dexemple, actuellement, si le prix du baril de ptrole dpasse dun cent les 30 dollars, toute la production est taxe. Cest ce qui amen Anadarko introduire un recours larbitrage international. Le troisime point qui devrait faire lobjet dune rvision est la conception du contrat de partage de production ou les 51/49 %. Une plus grande flexibilit serait introduite, selon le cas ; on pense aux petits gisements qui bnficieraient dune flexibilit. L, un retour la formule du partage de production selon la loi de 1986 ne serait pas exclu. Lies Sahar

Sonatrach reprendra la totalit des actions de GMAe groupe public Sonatrach reprendra la totalit des actions de son partenaire australien GMA-ressources dans lEntreprise dexploitation des mines dor (ENOR), qui exploite la mine TirekAmesmessa de Tamanrasset, dans le Sud algrien. Lannonce a t faite, hier Doha, par Youcef Yousfi, ministre de lEnergie et des Mines. Nous avons pris la dcision de reprendre la totalit des actions de GMA-ressources dans lENOR et tous ses intrts dans la mine de TirekAmesmessa, a confi M. Yousfi lAPS, en marge du 20e Congrs mondial du ptrole. Le groupe australien avait annonc, la mi-octobre, quil se retirait de lentreprise ENOR, dont il dtenait 52% des actions. Une dcision motive, selon lui, par son incapacit faire face aux cots levs du dveloppement de la mine. M. Yousfi na pas cart un ventuel recours aux partenaires trangers pour lexploitation de la mine. Nous allons le faire selon nos moyens, mais probablement travers un partenariat avec de grandes socits, a-t-il prcis. Les tudes de dveloppement de la mine vont intgrer les nouvelles mthodes dexploitation correspondant la nature du gisement, daprs M. Yousfi. H. L.

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PROSPECTION, INVESTISSEMENTS ET FISCALIT DANS LES HYDROCARBURES

Beaucoup de choses sont changerLa rvision de la loi sur les hydrocarbures, annonce, hier depuis Doha, par le ministre de lEnergie et des Mines, Youcef Yousfi, semble plus que jamais opportune pour donner un signal positif aux grandes compagnies ptrolires trangres en vue de relancer linvestissement dans le vaste domaine minier dont dispose lAlgrie. Nombre dexperts et observateurs soulignent en effet limpratif dintroduire davantage de flexibilit dans cette loi, de faon favoriser le rle des partenaires de Sonatrach afin de conforter les rserves nationales dhydrocarbures. Beaucoup de choses doivent tre changes dans le texte de loi sur les hydrocarbures, estime en ce sens Mourad Preure, spcialiste international des questions nergtiques. Selon lui, il faut dabord revoir le systme contractuel de partage de production qui ne convient pas aux compagnies ptrolires trangres. Celles-ci, explique-t-il, ont besoin dtre mieux rassures car elles prennent des risques en investissant beaucoup de ressources financires et de technologies sans pour autant tre compltement sres de faire des dcouvertes. A la question de savoir si la relance de linvestissement tranger dans le domaine de lexploration doit passer par la suppression de la taxe sur les superprofits ptroliers, Mourad Preure indique que cette taxe existe ailleurs et est tout fait justifie et bien accepte par les compagnies ptrolires trangres. Ce que ces dernires rejettent en revanche, prcise notre interlocuteur, est lapplication de leffet rtroactif sur cette taxe do, dailleurs, le conflit entre Sonatrach et son partenaire amricain Anadarko, a-t-il rappel. Au demeurant, souligne le mme spcialiste, il y a aussi urgence dinstaurer davantage de flexibilit dans le domaine de la fiscalit applique aux petits gisements, de mme quil faut assouplir globalement le cadre juridique et lgislatif inhrent linvestissement dans le domaine des hydrocarbures, car celui-ci, affirme-t-il, brouille limage de lAlgrie aux yeux des grandes firmes trangres. Abondant dans le mme sens, lexpert et ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, estime que la loi sur les hydrocarbures commenait tre inadapte au contexte actuel qui se caractrise par une forte comptitivit. La loi sur les hydrocarbures doit changer et tre volutive, soutient-il. Et davancer : Il y a trois et financiers lis linvestissement. les partenaires trangers. Ces derniers, critres fondamentaux qui condition- De mme, lancien PDG de Sonatrach souligne-t-il, ont surtout besoin quon nent lattractivit dun pays, savoir plaide pour lencouragement, travers leur garantisse un taux de rendement le critre technique qui concerne le lamendement de lactuelle loi, des favorable. potentiel ptrolier, soit ce qui peut y tre hydrocarbures non conventionnels qui Quant la taxe sur les profits exdcouvert et lAlgrie remplit effective- ncessitent des investissements plus ceptionnels, notre interlocuteur estime ment ce critre ; le critre rglementaire coteux pour une moindre production, quelle est juste et que mme son effet et lgal, soit des lois flexibles qui offrent ce pourquoi, explique-t-il, il faut y rtroactif, contest par certaines compade bonnes conditions dinstallation appliquer une nouvelle fiscalit plus gnies, ne pse en fait pas grand-chose. des compagnies trangres et, enfin, le lgre et un nouveau type de contrats. Ainsi, en attendant de savoir ce que critre de lenvironnement conomique Sagissant du systme de partage de prvoient exactement les pouvoirs et nergtique global. Sur ce dernier production actuel, Abdelmadjid Attar publics, le principe de la rvision de point, estime notre interlocuteur, lat- souligne que la rgle des 51-49% a la loi sur les hydrocarbures semble tractivit de lAlgrie est la fois favo- toujours exist et ne contrarie gure dj faire lunanimit. Akli Rezouali rise par la crise nergtique internationale actuelle et est en mme temps dfavorise par le contexte de crise conomique, qui nest pas trs propice linvestissement. Dans cet ordre dides, relve-t-il, la loi sur les hydrocarbures doit National Express voluer, notamment aux fins de rendre plus attractif le domaine de la prospection en supprimant surtout la non-exclusivit sous certaines conditions, comme dans le cas des zones peu explores. En Transport/Logistique/Dpotage TC/Entreposage outre, ajoute M. Attar, la fiscalit doit tre plus lgre quelle lest actuellement quand il sagit de zones ZI Oued Smar, 021 51.33.44 / Fax 021 51.47.27 o il y a plus de risques techniques

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El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 9

I N T E R N AT I O N A L E ALORS QUE LA VICTOIRE DES ISLAMISTES PLONGE LE PAYS DANS LINQUITUDE

La transition dmocratique gyptienne volue sur un terrain minLe Caire De notre envoy spcial e second tour de la premire phase des lgislatives gyptiennes, qui sest cltur hier, ressemblait beaucoup plus une bataille intraconservateurs qui opposait les salafistes du parti de Al Nour leurs Frres ennemis du Parti de la libert et de la justice (PLJ). Seulement, les lecteurs ntaient pas au rendez-vous. Contrairement aux longues files dattente qui avaient marqu le scrutin au premier tour, les centres de vote taient quasiment vides, hier, dans la plupart des circonscriptions lectorales du Caire. Tout comme dans les huit autres gouvernorats du pays o se droulait la premire phase de la premire lection postMoubarak. La circulaire de la Haute commission lectorale qui obligeait les Egyptiens se rendre aux urnes sous peine dune amende de 500 livres qui transforme le droit du vote en un devoir national na pas russi faire descendre les gens en masse. Cest plutt la crise du gaz qui frappe lensemble du pays qui a mobilis les Egyptiens. La pnurie de bonbonnes de butane en Egypte a caus trois morts dans des bousculades autour des cargaisons dans diffrentes provinces du pays. Avant-hier, en Haute-Egypte, les populations en sont arrives aux armes ; un citoyen a t tu. Le pays risque une explosion. Mme Le Caire nest pas pargne. Le premier ministre, Kamal El Ganzouri, qui a mis trois semaines pour former son gouvernement, craint plus lexplosion des meutes

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proccupations sur les lections, seul Mohamed El Baradei reste sur une ligne radicale et colle aux revendications de la jeunesse rvolutionnaire. Lancien directeur gnral de lAgence internationale de lnergie atomique et potentiel candidat aux lections prsidentielles, tente dsesprment de sauver ce qui peut ltre de la dynamique rvolutionnaire.

Raz-de-mare des islamistes en Egypte

du butagaz que la victoire des salafistes. Un gouvernement qui incapable dassurer ces citoyens du gaz ose parler de dmocratie et organise des lections coups de milliards. Nous avons fait la rvolution pas pour permettre aux opportunistes darriver au Parlement avec des salaires importants et une immunit, mais plutt pour que les 30 millions dEgyptiens qui vivent dans la pauvret puisse sen sortir et vivre dignement, sindigne un

retrait qui vit avec 600 livres (environ 70 euros) par mois. Une situation qui rsume la profonde dchirure entre les lites politiques qui concourent aux lections et le reste de la population, dont les aspirations portes par la rvolution du 25 janvier risque dtre oublies. Cest tout lenjeu de cette priode de transition dmocratique qui se joue en ce moment en Egypte. Alors que tous les acteurs politiques centrent leurs

EL BARADEI SEUL CONTRE TOUS Dans une dclaration la presse, M. El Baradei a assur que les lections lgislatives, au demeurant propres et honntes, ont provoqu une grande dception chez la jeunesse qui a fait la rvolution. Le futur Parlement ne sera pas lexpression des diffrents catgories des Egyptiens. Face la victoire des islamistes, la bte noire du ras dchu ne cache pas ses craintes. Bien videment, je suis inquiet quand jentends les salafistes dire que les uvres de lintellectuel Naguib Mahfouz ne sont que prostitution et dbattent encore si la dmocratie est contraire la loi islamique. Ces dclarations sont trs choquantes et ne sont que des messages quenvoient les salafistes et les Frres musulmans pour sonder les Egyptiens, pour sassurer que leurs ides leur permette de gagner. Trs critique galement lgard du Conseil suprme des forces armes (CSFA), M. El Baradei estime que ce dernier gre mal la priode de transition, la qualifiant dabsurdit constitutionnelle. Cest dire que la transition dmocratique gyptienne volue sur un champ de mines. Hacen Ouali

TAWFIK ACLIMANDOS. Chercheur au Collge de France

Larme veut freiner le processus rvolutionnairePropos recueillis par Hacen Ouali Quelle lecture faites-vous du score enregistr par les islamistes suite la premire phase des lections lgislatives ? En gros, ces rsultats taient plus ou moins prvisibles, sauf ceux raliss par les salafistes qui ont t surpris eux-mmes. Ce sont des rsultats qui narrangent pas les Frres musulmans qui voient en cette obdience un srieux rival. Ils sont pousss revoir leur copie et chercher des alliances avec les libraux pour se dmarquer du discours extrmiste des salafistes. La victoire des islamistes tait donc prvisible pour des raisons videntes, en plus du fait quils bnficient dun terreau culturel qui leur est trs favorable. Ne pensez-vous pas quavec la monte des islamistes, la fragile cohabitation entre musulmans et chrtiens risque dtre rompue ? Les Frres musulmans ne sont pas des islamistes modrs, contrairement ce que peut penser la communaut internationale. La diffrence est que certains, de la communaut acadmique, pensent quils peuvent devenir modrs et dautres non. Concernant les rapports confessionnels, ils sont trs mauvais depuis de longues annes. Cela est d des processus sociologiques trs anciens et trs profonds ; cela date des annes 1970 plus exactement, depuis que lappareil dEtat a cess daccomplir ses missions du fait de lagenda nolibral. Tout ce quil apportait comme assistance et prise en charge sociale aux pauvres a t supplant par la mosque pour les musulmans et lglise pour les Coptes. Ceci a donn un rsultat dsastreux. On ne peut pas faire de politique en Egypte sans sappuyer sur ces deux institutions religieuses. Cest triste, mais cest ainsi. Si on veut faire de la politique, on doit ne pas tre loin de la mosque ou de lglise. Jespre que a va changer. Je pense que le processus rvolutionnaire exacerbe les intrts des classes culturelles et des groupes diffrents. La guerre civile, pas au sens violent, nest pas bien loin. La transition dmocratique va peut-tre calmer le processus rvolutionnaire, mais je ne pense pas quelle le tuera. Pas tout de suite en tout cas. Vont-ils faire bon mnage ? Pourtant, les Occidentaux ont applaudi les lections et pensent quil faut donner leur chance aux islamistes modrs Oui, lAdministration amricaine (les dmocrates) et les sociaux-dmocrates europens globalement pensent quil faut rendre le pouvoir aux forces politiques issues des lections libres. Les USA, qui concentrent leur stratgie sur lIrak, lIran, lAfghanistan et le Pakistan o ils ont dnormes problmes, veulent dune stabilisation ailleurs, donc en Egypte o ils estiment quil faut remettre le pouvoir des coalitions politiques o les islamistes modrs peuvent jouer un rle, si tant est quil existe des islamistes modrs. Ce qui est drangeant avec les Amricains, quand on a besoin de vous, vous tes modrs et quand ce nest pas le cas, vous tes extrmistes. Quel bilan peut-on faire, dix mois aprs la chute de Moubarak, alors que toute la jeunesse de la rvolution et une bonne partie de la classe politique slvent pour dire quelles ont t dupes par larme ? Larme tait face deux feuilles de route : lune consistant tenir des lections libres. Une tche facile, il me semble que sur ce plan-l, on est plus ou moins sur la route. La seconde et la plus complique tait de satteler refonder les rapports de lEtat avec la socit et redfinir les diffrents secteurs de la socit et des appareils de lEtat entre eux. Cela, on ne sait pas le faire et on ne veut pas le faire. Larme a opt pour une sorte de transition dmocratique pour freiner le processus rvolutionnaire. Dans ce sens, on peut affirmer quelle a jou contre la rvolution. Toujours est-il que la rvolution nest pas termine, parce que les gens ont acquis lexprience doccuper la rue pour se faire entendre et que fondamentalement, ils demandent quelque chose de vraiment lgitime. Ils veulent dun Etat qui soccupe fournir les biens de consommation et de premire ncessit des prix accessibles pour tout le monde et un Etat qui cesse dhumilier ses citoyens. En gros, un Etat qui fera le contraire de celui de Moubarak qui tait bureaucratique, qui humiliait les citoyens au quotidien et qui assumait de plus en plus mal sa mission. Je pense que la dynamique rvolutionnaire va se poursuivre parce que les gens restent mobiliss et ont dcouvert les vertus des luttes sociales. De nombreux secteurs de la socit considrent que le Conseil militaire est le rgime de Moubarak sans Moubarak. Quen pensez-vous ? Cela fche vraiment larme. Il y a, mon avis, deux lments distincts : lun se situe au niveau de la rforme du ministre de lIntrieur. Les dossiers des droits de lhomme, cest--dire que les militants politiques ne comparaissent pas devant des tribunaux militaires, la gestion de la rpression et la redfinition des rapports entre Etat et citoyen, la rorganisation des institutions, rien na t fait jusqu prsent. Sur ce plan, larme est difficile dfendre. Par contre, il y a toute une srie de dcisions politiques prises par les militaires mais quils nont pas respectes. Quand larme a convenu avec les islamistes de llection dun Parlement qui nommerait une Constituante, elle pensait que les islamistes ne brigueraient pas la majorit absolue. Cependant, quand elle a constat le risque dune majorit islamiste, elle a chang davis. Les militaires ont brusquement dcouvert que la feuille de route quils avaient fait approuver par rfrendum narrangeait pas leurs calculs avec la perce des islamistes et, du coup, ils reviennent sur leur engagement. Cest comprhensible. On peut numrer beaucoup dexemples o larme ne cesse de revenir sur ses dcisions. Cela autorise effectivement des doutes. Elle a discrtement introduit des lments du PND dans le jeu lectoral et ils les ont plus ou moins aids, dabord en freinant des quatre fers la loi de privation des droits politiques comme tactique dsespre contre les Frres musulmans ; mais cela na pas march et ne marchera pas. Tout cela autorise effectivement des soupons et les gens de la place Tahrir nont pas tort. H. O.

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I N T E R N AT I O N A L E PLAN DE SORTIE DE CRISE DE LA LIGUE ARABEREPRES

Le rgime de Bachar Al Assad pose ses conditions Un charnier dune quarantaine de corps a t trouv dans la nuit de lundi mardi dans la ville de Homs.lors que la Ligue arabe tait toujours affaire, hier, tudier les nouvelles conditions poses par la Syrie comme pralable la signature du protocole relatif lenvoi dobservateurs sur son territoire, les affrontements entre militaires et manifestants se sont poursuivis avec une rare intensit dans plusieurs villes. Consquences : les violences ont fait plus de 100 morts en trois jours. Dans sa rponse lultimatum de la Ligue arabe, Damas a demand lannulation pure et simple des sanctions prises le 27 novembre par lorganisation panarabe, en change de la signature de laccord. Le gouvernement syrien considre toutes les dcisions prises par la Ligue arabe (...) y compris celle de la suspension de la Syrie ainsi que les sanctions prises (contre la Syrie) par le comit ministriel, comme nulles et non avenues, ds la signature du protocole par Damas, crit le ministre syrien des Affaires trangres, Walid Mouallem, dans une lettre adresse la Ligue arabe. En attendant que lorganisation tranche sur le dossier, larme syrienne a poursuivi les exercices militaires entams dimanche soir avec des tirs de missiles et de roquettes. Pour de nombreux observateurs, ces manuvres sont une dmonstration de force destine intimider. Le rgime entendrait ainsi mettre en garde contre toute vellit dintervenir militairement en Syrie en montrant quil est prt dclarer une guerre rgionale.

La roulette russePar Omar Berbiche n pensait que la fraude lectorale tait le fait exclusif des pays de lhmisphre Sud gouverns par des rgimes autocratiques et dictatoriaux, et voil que la Russie, qui ctoie les pays les plus riches de la plante au sein du G8, est la cible de vives critiques lintrieur comme lextrieur du pays. Le tandem Medvedev-Poutine qui prpare, sr de sa bonne toile, la succession la prsidence de la Rpublique selon un grossier procd dalternancemaison, vient de sillustrer par lorganisation dune parodie lectorale loccasion de la tenue, dimanche 4 dcembre, des lgislatives en Russie. Ces lections remportes par le parti de Poutine, Russie unie, grce une fraude massive dnonce par lOSCE qui a relev de frquentes violations et de srieuses indications de bourrage des urnes ont provoqu, dans plusieurs villes du pays, des mouvements de contestation de rue violemment rprims par la police et larme. Cest le cas notamment Moscou, o prs de 10 000 manifestants, selon les organisateurs 2000, selon la police se sont rassembls avant de tenter de marcher vers le sige de la commission lectorale, o ils se sont heurts aux forces de scurit qui ont interpell prs de 300 manifestants, dont le trs populaire blogueur anticorruption Alexe Navalny. Dautres grandes villes de Russie, linstar de Saint-Ptersbourg, se sont jointes galement au mouvement de protestation pour dnoncer le hold-up lectoral dont le scnario fut crit et mis en uvre la faveur de la rvision de la Constitution russe qui a mis en coupe rgle les modalits dalternance en permettant Poutine de revenir au pouvoir quil na jamais cd, en vrit, mme en acceptant le poste de Premier ministre de son dauphin Medvedev. Russie sans Poutine, Poutine doit aller en prison : les mots dordre scands par les manifestants, emmens par les jeunes des rseaux sociaux, furent sans concession. Les capitales occidentales, si promptes dnoncer le nonrespect de la volont populaire ailleurs, dans les pays en dveloppement quoique les ractions soient toujours modules en fonction de leurs intrts et de leur proximit avec les rgimes en place affichent paradoxalement des positions plutt embarrasses. La Russie, qui sige au Conseil de scurit et qui dtient les cls de la scurit des approvisionnements gaziers de lEurope travers son mgaprojet transeuropen, nest pas la dernire Rpublique bananire dont lambassadeur est convoqu sans sourciller au ministre des Affaires trangres, dans les capitales occidentales, pour sexpliquer sur la moindre violation des liberts et des droits de lhomme dans son pays. Entre grands de ce monde, les notions de dmocratie et de respect des suffrages populaires ne semblent pas avoir la mme teneur et rpondre aux mmes standards exigs dautres Etats qui ne psent pas lourd sur lchiquier mondial. Les ractions enregistres Paris, Londres, Berlin se sont limites des rserves exprimes du bout des lvres destines beaucoup plus leurs opinions. De l imaginer des sanctions contre le pouvoir russe, il ny a quun pas que O. B. les Occidentaux ne franchiront jamais.

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Les Syriens persistent dans leurs manifestations anti-Al Assad malgr la rpression du pouvoir

MASSACRE ET CHANTAGE De leur ct, les Occidentaux ne paraissent pas trs chauds concernant lide dun rglement par la force de la crise syrienne. Cela surtout que la Russie et la Chine sy sont op-

poses fermement. M. Ricketts, un haut conseiller en matire de scurit du Premier Ministre britannique David Cameron, a dclar ce propos, hier, devant un comit ministriel, quil tait trs peu probable que le Royaume-Uni intervienne militairement dans ce pays. Pour M. Ricketts, la situation en Syrie est trs diffrente de celle qui prvalait en Libye avant lintervention militaire trangre sous mandat de lONU, en mars. En Libye, une large frange de la population nous a instamment appels intervenir, ce qui na pas t le cas en Syrie, a-t-il indiqu. En outre, dans le cas de Libye, il y avait une invitation directe de la Ligue arabe et une autorisation explicite figurant au chapitre VII de la Charte des Nations Unies, a ajout ce responsable, qui doit tre bientt tre dsign ambassadeur dAngleterre Paris. Mais si loption militaire semble pour le moment carte, les capitales occidentales ne sinterdisent toutefois pas de nouer des contacts avec lopposition Bachar Al Assad. Tout le monde

est, en effet, convaincu que le rgime syrien finira bientt par tomber. Et forcment, dans de nombreuses capitales, on se prpare dj laprs-Assad. La secrtaire dEtat amricaine, Hillary Clinton, a ainsi rencontr, hier en Suisse, 7 reprsentants de lopposition syrienne. La partie amricaine na donn aucune prcision sur les noms de ces opposants ou lordre du jour des entretiens. WASHINGTON DISCUTE AVEC LES OPPOSANTS Une premire rencontre avait, rappelle-t-on, dj eu lieu entre Mme Clinton et des dissidents syriens, le 2 aot Washington. Par ailleurs, lon apprend que lambassadeur amricain Robert Ford est retourn hier soir Damas, quil avait quitt fin octobre en raison de menaces crdibles pour sa scurit. Plusieurs pays arabes et europens ont depuis rappel leurs ambassadeurs pour consultation. Sur le terrain, la situation devient chaque jour plus chaotique. Dj prouve par neuf mois de contestation, la socit

syrienne dcouvre les horreurs de la guerre civile. Une quarantaine de corps ont t retrouvs dans la nuit de lundi mardi dans la ville de Homs. Cette dcouverte intervient au lendemain daffrontements entre forces gouvernementales et hommes arms. Ces affrontements ont clat lundi entre larme syrienne et des hommes arms qui ont lanc des attaques sur des points de contrle dresss par larme syrienne, a rapport le journal priv Al Watan. Selon la mme source, il sagirait de personnes rcemment kidnappes par des groups arms non identifis. Lundi, cinq personnes ont t tues dans de nouvelles violences dans la ville de Homs (centre), selon lObservatoire syrien des droits de lhomme (OSDH). La Syrie est en proie, depuis mars dernier, un mouvement de contestation sans prcdent rclamant le dpart du prsident Bachar Al Assad. Les violences dans ce pays ont dj fait, selon lONU, plus de 4000 morts depuis le mois de mars dernier. Zine Cherfaoui

LMIR AL SABAH DISSOUT LE PARLEMENT

Le Kowet replonge dans la crise politiquemir du Kowet, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, a dissous hier par dcret le Parlement, pour la quatrime fois en moins de six ans, suite des crises politiques rptition, a rapport lAFP citant la tlvision dEtat. Cette mesure intervient aprs la dmission du gouvernement, accus de corruption par des dputs de lopposition. Lmir a justifi la dissolution de la Chambre par ces dveloppements au Kowet qui constituent une menace pour les intrts suprieurs du pays, selon le texte du dcret publi par lagence officielle Kuna. Lmir a accept, la semaine dernire, la dmission du gouvernement dirig par son neveu cheikh Nasser Mohammad Al Ahmad Al Sabah, et nomm cheikh Jaber Moubarak Al Sabah, un autre membre de la famille rgnante, comme nouveau Premier ministre. Cheikh Nasser, 71 ans, a dmissionn lissue de

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manifestations conduites par des jeunes, soutenus par des dputs de lopposition, sur fond daccusations de corruption.Une dissolution du Parlement ouvre la voie des lections gnrales dans un dlai de 60 jours. La dmission du gouvernement est le premier fruit dune campagne contre la corruption lance par la jeunesse, avait dclar fin novembre dernier un dput de lopposition, Fayal Al Muslim. Le Kowet est assis sur le dixime des rserves mondiales de ptrole. Le pays a amass plus de 300 milliards de dollars de rserves en douze ans grce aux prix levs du ptrole et a augment les salaires des Kowetiens, que les observateurs trangers stonnent de voir manifester. Dans le Golfe, le Kowet a t le premier lire, ds 1962, un Parlement et se doter dune Constitution relativement librale, mais

beaucoup pensent quaprs 50 ans, un changement dmocratique est ncessaire. Le pays a un systme unique, avec un Parlement qui peut renverser le Premier ministre et les ministres individuellement, mais pas tout le cabinet. Lmir a le pouvoir de nommer le Premier ministre qui a toujours t choisi au sein de sa famille, celle des Al Sabah qui rgne depuis plus de 250 ans. SANS GOUVERNEMENT ET SANS PARLEMENT Un groupe de jeunes a appel, en septembre, une vritable monarchie constitutionnelle, un Premier ministre de lextrieur de la famille rgnante et des rformes du systme lectoral. Le parti Oumma (islamique) a demand le 28 novembre une lgalisation des partis politiques, un gouvernement lu et une commission lectorale indpendante. Le Mouvement pro-

gressiste, un groupe de libraux, a quant lui appel des rformes profondes pour aboutir un systme parlementaire complet. Outre les rformes politiques, des groupes et des militants ont fait pression pour des rformes conomiques dans lespoir mettre fin la forte dpendance du pays par rapport aux revenus du ptrole qui fournit 94% des recettes publiques. Lexpert conomique Jassem Al Saadoun a estim que le pays aurait besoin dun miracle pour maintenir le rythme actuel des dpenses publiques, qui sont passes de 14,5 70,5 milliards de dollars entre 2000 et 2011. La facture pour les subventions et les salaires est multiplie par six, 47 milliards de dollars en cinq ans. Pour maintenir le rythme actuel, le Kowet aura besoin, dans dix ans, de 160 milliards de dollars R. I. par an, ce qui impossible.

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I N T E R N AT I O N A L E LA CONFRENCE SEST TENUE EN PRSENCE DES REPRSENTANTS DES PAYS DU SUD DE LA MDITERRANE DES ATTENTATS KAMIKAZES FONT DES DIZAINES DE MORTS

Initie par le ministre des Affaires trangres de Pologne et la Commission europenne, cette rencontre de haut niveau sest tenue avec la participation de nombreuses dlgations venant du Maghreb et du Moyen-Orient.

Les rvolutions arabes sinvitent Varsovie

Bain de sang Kaboul Au moins 59 personnes ont pri hier dans deux attentats en Afghanistan, dont le plus meurtrier, perptr par un kamikaze, a tu notamment des enfants Kaboul dans une procession chiite de lAchoura, une des ftes les plus sacres de cette branche de lIslam, minoritaire dans ce pays. Auteurs revendiqus de la plupart des attentats suicide en Afghanistan depuis dix ans, les insurgs talibans, sunnites radicaux qui considrent les chiites comme des hrtiques et les empchaient de facto de clbrer leurs ftes quand ils taient au pouvoir de 1996 2001, ont condamn les deux attentats les qualifiant de contraires lIslam. Lattentat de Kaboul a t commis par un kamikaze et a fait 55 morts et 134 blesss, a indiqu lAFP le porte-parole du ministre de lIntrieur, Siddiq Siddiqi, qui a mis en cause les talibans. Quasi simultanment, quatre personnes ont t tues et quatre blesses quand un vlo pig a explos Mazar-i-Sharif (nord), au passage de fidles chiites se rendant au principal sanctuaire de cette ville, o les chiites sont minoritaires mais fortement reprsents, ont indiqu les autorits provinciales. Les victimes sont toutes chiites, selon le porte-parole des autorits de la province de Balkh, Munir Ahmad Farhad, qui a nanmoins estim quil ntait pas sr que les chiites taient spcifiquement viss. Cet attentat est le premier de cette ampleur visant explicitement la minorit chiite en Afghanistan, o les violences interconfessionnelles sont rares, alors que les attentats anti-chiites sont frquents au Pakistan voisin. LAfghanistan est plong depuis dix ans dans une guerre meurtrire opposant le gouvernement et la force internationale qui le soutient compose de quelque 130 000 soldats aux trois-quarts amricains aux talibans et autres rebelles islamistes. Leur insurrection sest considrablement intensifie et a gagn du terrain ces dernires annes. R. I.

Des participants lors dune sance de travail

Varsovie (Pologne) De notre envoy spcial

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uel avenir pour le monde arabe aprs les rvolutions ? Comment les peuples ayant enclench des changements dmocratiques dans leurs pays respectifs peuvent-ils russir la transition ? Quels seront les rapports entres lUnion europenne et ses voisins du sud de la mditerrane ? Ces interrogations ont t au cur des dbats lors dune confrence ayant pour thme Union europenne et pays de voisinage du sud : nouvelles perspectives pour la coopration mutuelle dans un environnement changeant organise, les 1er et 2 dcembre Varsovie (Pologne). Initie par le ministre des Affaires trangres de Pologne et la Commission europenne, cette rencontre de haut niveau sest tenue avec la participation de nombreuses dlgations venant du Maghreb et du Moyen-Orient.

UN PRINTEMPS OU UN HIVER ARABE ? Il sagit des reprsentants des socits civiles et des officiels dAlgrie, dEgypte, de Jordanie, de Syrie, de Tunisie, du Maroc, de la Palestine, de Libye et du Liban. Ces derniers sont venus, en effet, pour exposer leurs points de vue et simprgner des expriences des pays ayant dj connu des rvolutions similaires, linstar de la Pologne. Un pays qui sest libr de lemprise sovitique en 1989 grce une formidable mobilisation mene par la fdration des syndicats polonais, Solidarnosc (Solidarit), et son leader Lech Waesa. Les participants ce rendezvous se sont accord dire, ds louverture de la confrence, que les rvolutions ayant secou le monde arabe sont certainement lvnement majeur des vingt (20) dernires annes. Seulement, aprs lenthousiasme suscit par ces rvoltes, les victoires des islamistes aux lections en Tunisie, en Egypte et au Maroc

ont provoqu le dsenchantement. LEurope, du moins certaines parties de ce continent, affiche des apprhensions sur lavenir des rapports avec les voisins du Sud. Le printemps sest-il transform, finalement en automne ou en hiver arabe ? Nous ne savons pas encore comment se terminera ce processus. Nous ne pouvons pas prjuger de lissue des rvolutions. Mais, il est certain que le changement ne sera pas superficiel, explique un reprsentant du Snat polonais. Plus ces changements seront profonds, plus bnfiques ils seront pour le monde entier et pas seulement pour les populations de la rgion, enchane-t-il. Citant lexemple des processus lectoraux organiss en Tunisie, au Maroc et en Egypte, le snateur se dit convaincu que lide selon laquelle les Arabes sont incompatibles avec la dmocratie est fausse. Cest une erreur de vhiculer de telles ides, soutient-il. Quel sera le rle que jouera lUE pour accompagner les pays en transition ? PERSONNE NE RENONCE AU POUVOIR DE SON PROPRE GR Selon lui, en plus des financements, lUE et la communaut internationale doivent couter et aider les peuples du Sud pour russir leurs transitions. Dans ce sens, les participants soulignent quil faut distinguer deux types de rformes. Le modle le plus russi, selon Mme Grazyna Bernatowicz, secrtaire dEtat aux Affaires trangres de Pologne, est celui des rformes faites au niveau local. Prsentant lexprience polonaise comme un exemple russi en comparaison avec celle de lex-Yougoslavie, qui a sombr, des annes durant, dans une guerre civile, Mme Grazyna Bernatowicz estime que le changement des systmes est possible. Pour cela, elle dresse un certain nombre de conditions : le respect des liberts (la libert dexpression, la libert de

runion et de rassemblement), linstauration de la libert citoyenne et la mise en place dun systme du multipartisme. La russite dun systme dmocratique repose sur des institutions dmocratiques, ajoute-t-elle. Revenant sur les cueils qui se dressent souvent devant les processus de changements postrvolution, un ancien ministre de lIntrieur polonais cite notamment les restes du systme renvers. Personne ne renonce au pouvoir facilement et de son propre gr, indique-t-il, en prsentant son exprience avec les milices du systme communiste qui avait noyaut toutes les institutions, dont la police. LES RFORMES EN ALGRIE IGNORES En dpit de la prsence des officiels algriens et des reprsentants des partis (FLN et MSP), aucun des confrenciers na fait rfrence aux rformes en Algrie, ce qui dnote que les rformes politiques de Bouteflika, critiques lintrieur, nont aucun cho de lautre ct de la Mditerrane. Ntait lintervention dAli Mokrani, directeur de la coopration avec lUE au ministre des Affaires trangres, la confrence aurait t clture sans un mot sur lAlgrie. LAlgrie, la diffrence des autres pays de la rgion, ne part pas de zro. Elle est inscrire dans la catgorie des pays en phase de consolidation de la transition dmocratique, dit-il en rappelant les rformes de 1989. Des rformes avortes, rappelons-le. Le reprsentant du ministre des Affaires trangres rappelle aussi les rformes politiques engages aprs les meutes de janvier 2011. Dans le cadre de la coopration avec lUE, Ali Mokrani affirme que lAlgrie est dispose mettre son potentiel nergtique, conomique et humain au service de la promotion des liens de confiance et de partenariat avec lEurope. LAlgrie qui a particip au processus de rnovation de la Politique

europenne de voisinage (PEV) est pour une PEV fonde sur le respect mutuel et le partage des intrts, soutient-il, en insistant sur la question de la circulation des personnes et la ncessit de faciliter les conditions de dlivrance des visas en tant que facteur de rapprochement entre les peuples. Madjid Makedhi

PHOTO : EL WATAN

El Watan - Mercredi 7 dcembre 2011 - 12

ALGER INFOLOCALIT DEL HAMIZ LEST DE LA CAPITALE

La localit dEl Hamiz se trouve dpourvue partiellement dclairage public, particulirement sur les principaux axes routiers qui traversent lagglomration.

Lclairage public, une priorit pressante

CIT DES 200 LOGTS (HYDRA)

LA DARQ PREND EN CHARGE LES BALCONS es travaux de des faades la cit des 200Logts de Hydra seront la Dlamnagementravalementpris en chargedepardes Direction de et de la restructuration quartiersdAlger (DARQ). Les travaux de ravalement des faades et de confortement des balcons ne sont pas du ressort de lAPC de Hydra. La wilaya dlgue de Bir Mourad Ras, informe de la dgradation des cits populaires, nous a confirm quun plan global de prise en charge des balcons, plus particulirement, sera lanc par la DARQ. Un bureau dtude est dj install la cit du Bois des Pins. Les travaux toucheront, successivement, aprs des appels doffres, la cit Sellier et la cit des 200 Logements, confirme Farah, vice-prsident de lAPC de Hydra. Dautres projets seront galement lancs la cit des 200-Logts dont les rsidants dnoncent lindiffrence de la mairie. Une enveloppe de 12 milliards de cts a t ainsi dgage pour la prise en charge des travaux la cit. LAPC a ouvert, il y a une dizaine de jours, le dispensaire aprs le quitus obligatoire de la direction de la sant. Nous avons prvu aussi linstallation dune salle de prire baptise Dar el Koran, (Maison du Coran), rclame par les rsidants, signale llu, sans donner toutefois dchances pour la livraison de ces projets rclams par les rsidants de cette cit livre sans quipements en 1983. N. I.PHOTO : B. SOUHIL

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clairage public, qui fait dfaut dans plusieurs quartiers et lotissements qui dpendent de la localit dEl Hamiz, a contraint les autorits locales allouer prs de 95 millions de dinars au renforcement de lclairage public dans certains quartiers et la cration de nouveaux rseaux dans dautres. Aussi, il a t, selon les responsables locaux, entrepris le dplacement des lignes moyenne et basse tension se trouvant dans le lotissement Freri 3 et le lotissement des Orangers situ au niveau du lot dhabitation n 244. Daprs la mme source, les travaux de dplacement sont toujours en cours, ils ont ncessit le dblocage sur le budget municipal dune enveloppe de pts de 12 millions de dinars. La localit dEl Hamiz, qui a connu une extension sans gale de son tissu urbain, se trouve dpourvue partiellement dclairage public, particulirement sur les principaux axes routiers qui traversent lagglomration. La municipalit vient de lancer des travaux pour la dotation en clairage public de plusieurs artres, il sagit, selon les responsables locaux, de la route du 11 Dcembre, celle du cimetire, la route du houch Cte vers la RN 5, de la route reliant Freri Sofra et de celle reliant Hamiz 5 la RN 5. Les travaux ont t, selon la mme source, lancs au mois doctobre pass. Concernant la rnovation des rseaux dj

EL BIAR

Une enveloppe de 95 millions de dinars pour renforcer lclairage public

existants, la municipalit a dgag une enveloppe qui avoisine les 55 millions de dinars. Lopration charg de la rnovation a touch le quartier Ben Hamouda vers El Hamiz sur la RN5, ainsi que le CW 149 partir du centre-ville vers Hamiz 5.Dans le domaine de lnergie en gnral, il a t acquis au profit de deux mosques, qui sont El Rahma et El Bir Oua El Ihcen, des groupes lectrognes afin de parer les ventuelles coupures. Bien que ces travaux aient contribu