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  • DITION DU CENTRE

    PUBL

    ICIT

    N6909 - Vingt-troisime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    La police recrute 6288 agents assimils

    LIRE LARTICLE DE DJEDJIGA RAHMANI EN PAGE 2

    PHOT

    O :

    H. LY

    S

    PROPOS RECUEILLIS PAR NADJIA BOUARICHA EN PAGE 4

    MOSTEFA BOUCHACHI

    LA NATURE DU SYSTME REND

    IMPOSSIBLE LAPPLICATION

    DE LARTICLE 88

    WILAYAS DU SUD

    Ultimatum de Ultimatum de larme Morsilarme Morsi Depuis la destitution de Belkhadem le 31 janvier, le FLN est sans SG. Ahmed Boumehdi, qui a t lorigine de son viction, fustige le coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat,

    quil tient pour responsable de la paralysie organique du parti.

    Le ministre de lEducation a sanctionn les candidats tricheurs dans lpreuve de philosophie. Il tait cependant impossible dobtenir des dtails sur les mcanismes suivis par lONEC pour statuer sur les cas prsums de tricherie.

    RSULTATS DU BAC

    LES REDRESSEURS DU FLN

    A TRICH, NOUVELLE MENTION EN 2013

    LIRE LARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 3

    LIRE LARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

    BELAYAT NA AUCUNE LGITIMIT

    El WatanLE QUOTIDIEN INDPENDANT - Mardi 2 juillet 2013

    SITUATION EXPLOSIVE EN GYPTE

    PHOT

    O :

    H. LY

    ES

    L es rassemblements massifs organiss dimanche dans les quatre coins de lEgypte pour rclamer le dpart du pr-sident Morsi nont pas t vains. Face au risque dclatement

    du pays, larme gyptienne a brandi, hier, le carton rouge de-vant le camp de Morsi, linvitant fermement couter la voix du peuple. (Suite page 11) Hassan Moali

    PHOT

    O A

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    JANV

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    2011

    INTERVIEW

  • WILAYAS DU SUD

    La police recrute 6288 agents assimils

    L es 6288 agents assimils contractuels des wilayas du Sud ayant intgr la police vont percevoir leur premier salaire au mois de juillet, concidant avec le mois de Ramadhan. Lop-ration de recrutement a concern des restaurateurs, des chauffeurs, des coiffeurs ainsi que des mcaniciens. Le nombre de postes budgtaires prvus pour les wilayas du Sud pour lanne 2013 a t doubl. Sur les 12 180 postes budgtaires allous aux wilayas du Sud pour lanne 2013, 975 ont t rservs aux femmes, soit 15,50% de postes budgtaires pour cette anne. Lors dune confrence de presse anime hier, Mohamed Ben Arad, directeur des ressources humaines la DGSN, a tenu rendre publics les rsultats de la premire phase de lopration de recrutement dans les wilayas du Sud. Les concours obissent des critres des centres de formation professionnelle, prcise M. Ben Arad. Pour ce faire, 2250 postes budgtaires ont t consacrs aux cadres des rgions du Sud. Lopration du dpt des dossiers de candidatures a dbut le 16 juin dernier lchelle nationale. Les candidats des wilayas du Sud ont dj dpos leurs dossiers lors de la tenue du 1er Salon du recrutement organis par la police du 23 au 25 avril dernier. Durant louverture de ce premier salon du recrutement, 31 556 dossiers de candidatures ont t dposs. Les nouvelles re-crues dans les rangs des agents et des lieutenants de police auront travailler dans les rgions o lactivit policire est importante, a dclar M. Ben Arad. Ce responsable affirme quaprs quelques annes dexercice, les fonctionnaires de la police pourront tre rapprochs de leur lieu de rsidence. Nous sommes en train de travailler pour rapprocher les agents de police de leur wilaya, souligne-t-il.La multiplication du nombre de postes dans le Sud na pas modifi le plan de gestion des ressources humaines prvu pour lanne 2013. Ainsi, aucun poste allou au dpart pour les wi-layas du Nord na t affect pour les wilayas du Sud. Par ailleurs, 62 personnes recrutes ont dsist de leur poste. Ils seront rempla-cs par dautres candidats figurant dans la liste dattente prochai-nement. Quen est-il des jeunes chmeurs des wilayas du Nord ? Les concours dans le cadre de la police sont ouverts. Mais la reprsentation des jeunes du Sud demeure faible, estime le direc-teur des ressources humaines auprs de la police. Il convient de souligner que le Salon du recrutement de la police intervient dans un contexte trs tendu dans les wilayas du Sud. Les jeunes ch-meurs de ces rgions, qui se sont constitus en collectif et coordi-nations, ont manifest maintes reprises dans la rue rclamant un poste demploi digne. Pour rappel, 2000 fonctionnaires originaires du Sud ont t recenss parmi les corps de la police.

    Djedjiga Rahmani

    DRA BEN KHEDDA Explosion dune bombe...

    U ne bombe de fabrication artisanale a explos et une autre a t dsamorce, hier matin, dans la commune de Dra Ben Khedda, une dizaine de kilomtres louest de Tizi Ouzou. La dflagration du premier engin criminel a eu lieu vers 6h, prcisent des sources concordantes, qui ajoutent que la bombe a explos sur la RN25 reliant les villes de Dra Ben Khedda et Dra El Mizan, non loin dun barrage des forces de scurit. Une heure plus tard, une autre bombe de fabrication artisanale aussi a t dsamorce par les artificiers de la police scientifique sur la RN12, entre la ville de Dra Ben Khedda et celle de Tadmat, une dizaine de kilomtres louest de Tizi Ouzou. H. Azzouzi

    El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 2

    L A C T U A L I T

    AMAR BELANI DNONCE UNE ESCALADE PRMDITE

    La polmique en e entre Alger et Rabat

    Le porte-parole du ministre des AE relve qu lorigine de cette campagne, il y a dabord un acte dhostilit mettant en cause lintgrit territoriale de lAlgrie.

    L a polmique entre Alger et Rabat ne cesse denfler. Des responsables des deux pays schangent, depuis quelques jours, des accusations travers les mdias. Amar Be-lani qualifie, une nouvelle fois, la campagne mdiatique me-ne par le Maroc contre lAlg-rie descalade prmdite. Dans une dclaration faite, dimanche dernier lAPS, Belani rappelle, en effet, qu lorigine de cette campagne il y a dabord un acte dhos-tilit inqualifiable mettant en cause lintgrit territoriale de lAlgrie. Il est intressant de revenir sur le squentiel de cette escalade, que tout laisse penser quelle est prmdite puisquelle rpond des consi-drations multiples qui ne nous chappent point, soutient-il. Et dajouter : A lorigine, il y eut donc cet acte dhosti-

    lit inqualifiable mettant en cause lintgrit territoriale de lAlgrie. Les propos martiaux dune gravit extrme, tenus par le chef du parti de lIsti-qlal, membre de la coalition gouvernementale, et relays par les tlvisons publiques, ne peuvent en aucune manire participer benotement de la libert dexpression et dopi-nion et leur impact hautement dommageable ne pouvait tre ignor par les autorits qui prfrrent les absoudre par leur silence. Le chef du parti El Istiqlal, rappelons-le, re-vendiquait lappartenance de Bchar et Tindouf au Maroc. Et de ce sens, le porte-pa-role des Affaires trangres relve les contradictions et les inconsquences des respon-sables marocains qui ne cessent dappeler la rouverture de la frontire avec lAlgrie. Com-

    ment doit-on interprter le fait que ceux qui plaident vigou-reusement pour la rouverture de la frontire en viennent, en mme temps, en contester le trac ?, sinterroge Amar Be-lani. Mais, ajoute-t-il, ce nest pas la seule contradiction que nous avions releve. Linvo-cation des rgles de voisinage et de lexigence de coopra-tion aurait voulu que les actes suivent les professions de foi, fussent-elles volontaristes et engageantes pour lavenir de la relation bilatrale, comme celles que nous avions en-tendues en fvrier dernier, explique-t-il.

    LOUVERTURE DE LA FRONTIRE OU LA DROGUEAmar Belani rvle, dans la foule, une sorte de chantage que les autorits marocaines ont voulu imposer lAlgrie.

    Les responsables du royaume, selon lorateur, ont conditionn la lutte contre le trafic de la drogue et larrt de ses infil-trations massives en Algrie. Nous fmes surpris, lors des discussions que nous avions voulues confidentielles, dans un premier temps, de nous entendre dire, sur le ton du dik-tat, que pour mieux cooprer, il faut dabord ouvrir la fron-tire, ajoute-t-il. A cet gard, indique-t-il, on est alors en droit de sinterroger sur la partie qui a commenc vou-loir imposer des conditionna-lits inacceptables, tant dans la forme que dans le fond. Pour Amar Belani, cette campagne est chafaude en grande par-tie sur une dformation subs-tantielle de nos dclarations officielles en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

    M. M.

    GCB (FILIALE DE SONATRACH)

    Des licencis du Sud dnoncent le rgionalisme

    D es dizaines de travailleurs de la socit nationale de Gnie civil et btiment (GCB, une filiale de Sonatrach) ont pass la nuit de dimanche lundi devant le sige de la direction gnrale de lentreprise, Boumerds. Ils sont venus de diffrentes wilayas du pays pour dnoncer le non-renouvellement de leur contrat de travail en mars et mai derniers. Moi je viens de la wilaya de Annaba, jai huit ans dexp-rience professionnelle au Sud, mais la direction a mis fin mon contrat pour la simple raison que je ne suis pas natif de la rgion, sindigne lun des protestataires. Nous sommes victimes de la hogra, de la marginalisation et du rgionalisme, lisait-on sur une banderole accroche sur le portail de la direction. Ce sont nos res-ponsables qui veulent diviser le pays. La

    plupart dentre nous ont plus de cinq ans dexprience dans les chantiers lancs par lentreprise Hassi Mesaoud, In Amenas et ailleurs. On a mis fin nos contrats puis on a recrut des gens du Sud dans nos postes, regrettent-ils, avant de dnoncer le silence du syndicat auquel ils reprochent de navoir rien fait pour dfendre leurs droits. A en croire les protestataires, la dcision de mettre un terme leur contrat a t prise dans le sillage des mesures dictes par les autorits pour calmer les jeunes chmeurs des wilayas du Sud. Mais entre-temps, on a appris que la directive mise par le Premier ministre, qui invite les entreprises bases au Sud favoriser les gens de la rgion dans les recrutements, na pas t respecte. Abdelmalek Sellal na pas demand aux socits de mettre un terme aux contrats

    des travailleurs du Nord pour recruter des chmeurs du Sud, indique un ouvrier venu de Guelma. Il est rappeler que ce nest pas la premire fois que ces employs protestent devant la direction gnrale de lentreprise pour les mmes motifs. Il y a quinze jours, des centaines danciens ouvriers de la mme socit y ont observ un sit-in pour ritrer leur revendication, mais aucun responsable na daign les recevoir. Les responsables font tout pour nous pousser commettre lirrparable. Maintenant nous aussi on peut aller aux entreprises exerant dans nos wilayas leur demander de librer leurs employs qui sont originaires du sud du pays, lance un pre de famille venu de Mascara jusqu Bou-merds dans lespoir dtre rintgr dans son poste Hassi Messaoud. R. Koubabi

  • El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 3

    L A C T U A L I T

    LE CHEF DE FILE DES REDRESSEURS DNONCE LE BLOCAGE DU FLN

    Belayat na aucune lgitimit

    ILS DEMANDENT LE REPORT DU VOTE DU TEXTE DE LOI

    Les avocats comptent aller jusquau bout de la contestation

    ACCORD SUR LNERGIE Jos M. Barroso AlgerJ os Manuel Barroso, le prsident de la Com-mission europenne, effectuera une visite officielle en Algrie le week-end prochain. Linformation nous a t confirme hier par Marek Skolil, ambassadeur et chef de la dl-gation europenne en Algrie. Au cours dune confrence de presse organise hier au sige de la dlgation et axe sur ladhsion de la Croatie lUnion europenne, le chef de la dlgation a in-diqu : Oui nous pouvons confirmer la visite ce week-end Alger du prsident de la Commission europenne, Jos Manuel Barroso. Mais nous allons donner la latitude aux deux parties, Union europenne et Algrie, au plan qui leur sied de vous donner des dtails qui seront prciss cette semaine, a-t-il ajout. Mais selon une source proche de la Commission europenne, la venue de M. Barroso est officielle et sera axe sur des sujets dintrt commun, y compris laccord stratgique sur lnergie qui devrait tre sign au cours de cette visite. La politique de bon voisi-nage rnove, pour laquelle lAlgrie a montr un intrt, sera aussi lordre du jour. Pour reve-nir laccord sur lnergie, il faut rappeler que les discussions ont commenc en 2011 et lac-cord devait tre sign au courant de lanne 2012.Le retard est li un problme dapprobation par les diffrentes structures et de calendrier pour organiser la crmonie de signature. Le texte a t finalis en 2012. Selon une source proche du dossier, le texte tablissait le cadre gnral qui comporte un certain nombre de dispositions pour fixer la complmentarit et lquilibre des intrts entre les deux partenaires comme, par exemple, la scurit des approvisionnements de lUE et le transfert de technologie pour le dveloppement des nergies renouvelables en Algrie. En fait, les deux parties souhaitent marquer le renforcement de leur coopration en signant un mmorandum dentente ayant pour objectif dexplorer la mise en place dun partenariat stratgique entre lUE et lAlgrie dans le domaine de lnergie. Concernant le contenu de laccord, le mmorandum sinscrirait dans le contexte de la mise en uvre de laccord dassociation et notamment de son article relatif la coopration nergtique. Avec ladhsion de la Croatie lUnion europenne, les relations conomiques avec lAlgrie pourraient se dve-lopper encore plus, selon Marin Andrijasevic, ambassadeur de Croatie Alger. Lors de la confrence de presse tenue loccasion de lad-hsion de son pays lUE, Marin Andrijasevic a numr les possibilits de dveloppement de la coopration sur le plan conomique entre les deux pays : construction navale, pche, tourisme, nergie... Lies Sahar

    MARIN ANDRIJASEVIC,AMBASSADEUR CROATELa Croatie reprsente lOTAN en AlgrieL ambassadeur de Croatie Alger, Marin Andrijasevic, a affirm hier que la Croatie reprsente lOrganisation du trait de lAtlan-tique Nord (OTAN) en Algrie. Nous sommes le point focal des relations entre lAlgrie et lOTAN, a-t-il soulign. Il sexprimait lors dune confrence de presse anime au sige la dlgation de lUnion europenne Alger, organise loccasion de ladhsion de la Croa-tie lUE. La Croatie a t choisie par les pays membres de lOTAN pour jouer le rle de pas-serelle avec lAlgrie et avec lAutriche, ex-plique lambassadeur. Et de poursuivre : Nous sommes une sorte de coordonnateurs.Il est signaler que ladhsion de la Croatie au bloc europen permettra ce pays de bnficier des accords dassociation signs entre lAlgrie et lUE en 2005. Mehdi B.

    N ouvel pisode dans la crise qui secoue le FLN depuis la destitution de Belkhadem : Ahmed Boumehdi, membre influent du comit central et chef de file du mouvement des redresseurs qui a t lorigine de lviction de lex-secrtaire gnral, est mont au crneau pour fustiger, cette fois-ci, le coordinateur du FLN, Abderrah-mane Belayat, qui il reproche sa mainmise sur le parti sans aucun fondement lgal. Sexprimant en sa qualit de prsident de la sixime session du comit central du FLN qui avait vot, le 31 janvier dernier, le retrait de confiance Belkhadem, Ahmed Boumehdi dplore notam-ment la paralysie organique du parti lore dchances politiques importantes. La poursuite de la vacance du poste de secrtaire gn-ral du parti depuis le 31 janvier 2013 a conduit dune manire claire la paralysie des structures orga-niques du parti et la dtrioration du moral dun grand nombre de ses membres qui craignent, juste titre, pour le devenir de leur parti,

    dnonce-t-il dans un communiqu diffus, hier, et dont El Watan a reu une copie. Les agissements de lau-toproclam coordinateur constituent une flagrante violation des statuts et du rglement intrieur du parti et un accaparement de la volont du comit central, poursuit lancien mouhafedh de Hussein Dey dans son communiqu. Joint hier par tlphone, M. Bou-mehdi est revenu avec de plus amples dtails sur les raisons de cette sortie publique. Notre interlocuteur estime que la dernire session du comit central na pas cltur ses travaux partir du moment o un nouveau secrtaire gnral na pas t lu. Nous nous tions donn un dlai de deux mois maximum pour runir nouveau le comit central en vue dlire une nouvelle direction. Or, six mois sont passs depuis et le CC ne sest toujours pas runi. Pour parer au vide organique laiss par le retrait de confiance Belkhadem, Belayat est dsign coordinateur national du parti en sa qualit de membre du BP le plus g. Mais Boumehdi

    lui dnie cette fonction. Le BP a t dissous avec le dpart du SG, argue-t-il, en prcisant que dans lorganigramme du FLN, il nexiste pas quelque chose qui sappelle coordinateur du parti. Pour lui, Belayat na donc aucune lgitimit. Pour sa part, Abderrahmane Belayat estime que les conditions ne sont pas runies pour la convocation du CC. Il va jusqu dire dans une interview TSA : Je ne suis pas fou pour convoquer la runion du comit central dans ces conditions. Bou-mehdi, lui, juge quun parti comme le FLN ne peut pas rester muet face un agenda politique des plus pres-sants. A lheure actuelle, le parti na pas dinstance lgale habilite parler en son nom. On ne peut se prononcer ni sur la rvision de la Constitution ni sur la prsidentielle. Belayat na pas de prrogatives pour sexprimer au nom du parti, mar-tle Boumehdi. Largument avanc par certains, selon lequel le moment serait mal choisi, allusion la maladie du Prsident, nest pas une excuse. On souhaite un prompt

    rtablissement au prsident de la Rpublique. Cela ne nous empche pas dlire une nouvelle direction. Il y a des chances importantes en perspective, et un grand parti comme le FLN ne peut pas rester, comme a, dans lexpectative. Nous devons nous dcider sur la question de savoir si nous allons prsen-ter un candidat ou en soutenir un autre. Boumehdi se targue davoir le soutien dune bonne majorit des membres du CC. Sur les quelque 340 membres du CC, il y en a au moins 180 qui sont de mon ct, dont danciens partisans de Belkha-dem, assure-t-il. Boumehdi ajoute quil serait prt runir le CC, mais il faut pralablement obtenir une autorisation de ladministration pour avoir une salle. Linusable redresseur prcise quil nexiste pas actuellement, au sein du parti, un consensus autour dun candidat pour succder Belkhadem. Certains disent que je soutiens Amar Sadani. Cest faux ! Moi, je ne soutiens per-sonne. Moi, je soutiens la lgalit. Cest lurne qui va dcider. M. B.

    L e torchon brle entre le minis-tre de la Justice et les robes noires. Des sit-in, des rassemble-ments, le boycott des audiences et probablement une grande marche sont au menu de la protestat pour dnoncer le nouveau projet de loi portant organisation de leur profes-sion. Des dizaines de robes noires affilies au barreau dAlger se sont rassembles, hier, devant la cour dAlger situe au Ruisseau. Cer-tains avocats portaient des chanes symbolisant les restrictions qui entravent la libert de la profession, dautres ont musel leur bouche ou brandi le drapeau national ainsi que les portraits de leurs ans. Les manifestants ont clam haut et fort le report de ladoption du texte de loi qui sera soumis au vote des dputs aujourdhui. Ce projet, selon eux, nest pas de nature organiser la profession davocat. Ce texte a t modifi de faon restreindre le droit de la dfense, le

    droit du justiciable, donc celui des citoyens. Il met galement lavo-cat sous contrle judiciaire. Nous appelons le rendre caduc ou le rviser, lance matre Abdelmadjid Sellini, btonnier dAlger. Ce der-nier a adress une missive au garde des Sceaux demandant louverture dun dialogue et lamendement de 40 articles qui sont attentatoires aux droits de la dfense. La commis-sion juridique de lAPN a apport des changements aux axes fonda-mentaux du projet de loi, convenus entre le ministre de la Justice et le conseil de lUnion nationale des barreaux dAlgrie. Ces modifica-tions ont vid le texte de sa subs-tance, salarme Me Sellini qui crie la trahison. Les dix barreaux sur les 15 que compte lunion ont, en plus des sit-in, dcid de boycot-ter, pendant une heure de temps, les audiences. Les robes noires affir-ment, lunanimit, qu travers ce nouveau projet de loi, le gouverne-

    ment veut affaiblir la dfense pour faire de la justice une chose mani-pulable. Ce sont les avocats qui sont viss directement par cette loi qui est trange la mouture fina-lise avec la chancellerie. Les gens qui sont derrire ce nouveau pro-jet de loi veulent instrumentaliser linstitution judiciaire, dplorent les avocats. Matre Benissad fustige les auteurs de la manipulation. Ce texte, qui est en retrait par rapport aux liberts, a t revu et modifi notre insu par la commission juridique de lAPN. Il sagit l dun geste trs grave qui rpond des desseins hautement politiques, pense lorateur. Ce dernier est per-suad quil existe un courant au sein du pouvoir qui veut tout prix museler la corporation et mettre la profession sous la tutelle du ministre de la Justice. Par ailleurs, le btonnier dAlger annonce la radicalisation de leur action si les dputs approuvent le texte de loi.

    Dailleurs, aujourdhui, un autre sit-in sera organis au sige de la cour dAlger et Sellini menace quau cas o le projet de loi est vot dans sa mouture actuelle, une grande marche sera organise Alger pour dnoncer le peu dgards accor-d aux droits de la dfense. Les avocats ne baisseront pas les bras mme dans le cas o le texte sera adopt dans sa mouture actuelle par le Parlement, Nous organise-rons un mouvement travers tout le territoire national et nous collecte-rons des signatures pour la rvision du texte, prvient-il. Notons que la marche prvue du tribunal Abane Ramdane vers lAPN a t annu-le. Nous ne pouvons pas nous permettre la libert de sortir dans la rue, indique Me Sellini en vo-quant une ventuelle manipulation de leur action. Nabila Amir

    Vote aujourdhui lAPNLes dputs procderont aujourdhui, en sance plnire, au vote du projet de loi portant organisation de la profession davocat. Le texte sera, malgr la protestation de la corporation, approuv par les dputs. Le prsident de la commission des affaires juridiques de lAPN dfend le travail de son instance et estime que le texte a t dbattu par les concerns en prsence des experts en la matire. Notons que les travaux de cette session de printemps seront clturs dimanche prochain. N. A.

    Le Front des forces socialistes (FFS) a dcid de rejeter lavant-projet de loi sur lorganisation de la profession davocat, a indiqu un communiqu de cette formation rendu public hier. Le texte est soumis aujourdhui au vote des membres de lAssemble populaire nationale (APN). Cette loi sinscrit dans le cadre des rformes inities par le pouvoir qui visent imposer sa mainmise sur la vie politique et associative, a not le FFS. Le parti estime que derrire la loi sur lorganisation de la profession davocat, cest la question dmocratique qui est pose. La formation explique quau-del des aspects juridiques et techniques, il sagit dun problme minemment politique qui concerne la socit algrienne dans

    son ensemble. Cela renvoie la problmatique de lEtat de droit, de la sparation des pouvoirs, du fonctionnement dmocratique du systme judiciaire algrien. Les conditions de prparation et de dbat sont sujettes contestation, est-il soulign. Le parti observe que cette loi consacre un grand recul par rapport la loi 91-04, la fois sur les garanties de la libert et des droits de la dfense et sur lautonomie de la profession davocat. Le FFS considre que les droits de la dfense sont parmi les droits fondamentaux. Cest aussi sur les professions librales que se btit la dmocratie. La loi soumise au vote des dputs porte gravement atteinte ces droits. Mehdi B.

    LE FFS REJETTE LE TEXTE DE LOI

  • El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 4

    I N T E R V I E W

    MOSTEFA BOUCHACHI. Dput FFS et dfenseur des droits de lhomme

    La nature du systme rend impossible lapplication de larticle 88

    Propos recueillis par Nadjia Bouarciha

    Le Prsident est hospitalis depuis deux mois et le pays semble engag dans un projet de succession qui se fait huis clos. Mme si lAlgrie a connu bien des pages incertaines de son histoire, est-ce l une situation quon peut qualifier de normale ?

    Nous passons certes par une situa-tion de vacance du pouvoir, mais cela ne date pas daujourdhui. Le Prsident nassume plus ses obliga-tions constitutionnelles depuis dj une priode assez longue. Faut-il rappeler quil na pas procd louverture de lanne judiciaire ni prsid le Conseil suprieur de la magistrature, et encore moins runi le Conseil des ministres. Aujourdhui, alors quil est gravement malade, il ne remplit plus aucun devoir constitutionnel du tout et juridiquement ceci confirme une forme de vacance. Toutefois, il est utile de souligner de manire franche que lAlgrie est dirige par un systme politique qui na aucun respect des lois de la Rpublique et de ses institutions. De ce fait, lappli-cation de larticle 88 dans le cadre des institutions existantes et des hommes et femmes qui occupent les hautes responsabilits dans ces institutions ne peut se faire. Le pouvoir lgislatif est bien loin dtre indpendant de la pr-sidence de la Rpublique. Le prsident du Conseil de la nation est, pour rappel, dsign sur la base de son allgeance au prsident de la Rpublique, de mme le prsident de lAssemble nest dsign que suite un accord de la Prsidence. On se rappelle tous comment le Pr-sident a mis fin aux mandats des pr-sident du Snat et de lAPN parce quils nappartenaient pas son cercle proche. Je pense Bachir Boumaza et Karim Younes. De plus, celui qui est cens appliquer larticle 88 de la Constitution, nest autre que le prsident du Conseil constitutionnel qui, faut-il le noter, se retrouve ce poste suite sa dsigna-tion par le chef de lEtat. Il est connu pour tre un des hommes du Prsident. Lorsque toutes les institutions de lEtat sont soumises au pouvoir direct du Prsident, on ne peut pas sattendre ce que cet article de la Constitution soit appliqu. Il y a une absence avre du chef de lEtat, mais il y a comme une conviction chez tous les Algriens quil ne peut y avoir de recours larticle 88 vu ce que je viens dnoncer sur le rap-port dallgeance du pouvoir lgislatif au pouvoir excutif. Et si, daventure, cette disposition de la Constitution ve-nait tre applique, ce ne sera quune preuve dun coup de force et non pas la volont des responsables de ces institu-tions dappliquer la loi.

    Ceci mne penser que lappel lapplication de cet article cest, quelque part, duper lopinion pu-blique...

    En effet, lorsque lon voit certains appeler lapplication de larticle 88, on en vient se demander sil sagit dun simple appel pour la consom-mation populaire plus quune relle demande, ou plutt une demande lan-ce aux dcideurs et non pas aux res-ponsables qui prsident les institutions charges de lapplication de la loi. Je doute que le prsident du Conseil constitutionnel viendra appliquer de manire volontaire cet article.

    Pour appliquer cet article, il faut imprativement que le prsident du Conseil constitutionnel uvre le faire et que les membres de ce Conseil lapprouvent lunanimit. Ce qui est peu probable, car on a fait en sorte que lapplication de cet article soit impossible. La Constitution a t faite, comme les prcdentes dailleurs, pour servir lintrt du Prsident et non pas dans lintrt du pays ou pour garantir un quilibre des institutions.

    Ce vide juridique que suscite lap-plication de cet article est donc fait sciemment ?

    A mon avis, le systme politique actuel sest prmuni de deux manires. Dabord en rendant impossible dappli-quer larticle 88, sauf par un coup dEtat. De plus, on donne la garantie au Prsident de dsigner les membres et le prsident du Conseil constitutionnel sur la base de lallgeance. Ne nous mo-quons donc pas des Algriens en disant que la Constitution dit ceci ou cela. La Constitution renferme des articles que les prrogatives importantes du pr-sident annulent. Cest le cas de larticle 88 ; la dsignation des membres du Conseil constitutionnel par le chef de lEtat rend impossible son application.

    Lapparition de Bouteflika la t-lvision suffit-elle annuler loption de lapplication de larticle 88 ?

    Je ne le crois pas, car larticle est clair : lorsque le Conseil constitution-nel est inform que le prsident de la Rpublique est incapable dassumer ses fonctions, il se doit de vrifier par tous les moyens cette information. Et lorsquil en a la preuve, il dcrte lempchement. Cette institution ne la pas fait. Le Premier ministre se dplace Paris et on attend 24 heures plus tard pour diffuser des images de Bou-teflika sans le son. Cest l se moquer de lintelligence des Algriens. Ces images ne veulent pas dire que larticle 88 sannule.

    La dsignation dune commission pour prparer le texte de rvision de la Constitution est-elle pour rassurer lopinion sur ce que va apporter le nouveau texte ?

    Jai des rserves sur la dsigna-tion dune commission technique pour rviser la Constitution. Dans les Etats dmocratiques, les Constitutions sont soit le fruit de larges consultations politiques faites dans la transparence, ou bien elles sont labores par des As-sembles constituantes. La dmarche adopte par le pouvoir en Algrie est, sur le plan de la forme, une dmarche autoritaire. Quant au contenu, dans un systme politique qui ne cesse de promettre des rformes qui ne viennent pas, on ne peut pas croire (ou avoir confiance) quil va y avoir une rvision constitutionnelle qui serve

    la dmocratie ou qui soit dans lint-rt des Algriens. Le Prsident avait annonc en 2011 une rforme globale qui a fini par comporter une srie de lois sur linformation, les associations, les partis politiques, les lections, les droits des femmes qui consacrent un recul par rapport aux lois qui existaient dj. Dans des pays qui se respectent, on ne dcrte pas des lois pour les faire suivre par une rvision de la Constitution. Cest de la Constitution que doivent maner les lois et pas le contraire. Par ailleurs, un systme politique opaque, autoritaire, qui refuse toute rforme, qui refuse que le peuple algrien soit matre de son destin, ne peut pas laborer une Constitution qui soit dans lintrt de ce peuple. Cette Constitution sera lexpression dun jeu dquilibre pour les clans lintrieur du systme. Malgr ce qui se passe dans la rgion, le rgime algrien continue de dfier les Algriens. Cest sinterroger sil ne projette pas de pousser le pays vers le chaos... Le saut vers linconnu nest pas dans lintrt de lAlgrie et des Algriens.

    On parle dune succession ngo-cie encore une fois entre larme et le clan prsidentiel. Nest-ce pas l jeter des doutes sur louverture de la prochaine lection ?

    Un systme politique qui met en place des lois liberticides et recourt des rvisions de la Constitution de la sorte, jai peu despoir quil garantisse une ouverture politique. Ce qui se passe aujourdhui montre que nous nallons pas avoir des lections libres. Je crois quavec le statu quo actuel et le main-tien du Prsident dans cette situation et le pays dans cette vacance effective et non lgale, on prpare dj les futurs candidats la Prsidence. Dans ce cas de figure, on se retrouvera devant le scnario dune lection ferme, o la voix des Algriens ne psera pas.

    A lre des printemps dmocra-tiques, ce nest pas un signe pro-metteur que lAlgrie donnera au monde...

    Le systme en Algrie a profit des lendemains difficiles des rvoltes dans les pays de la rgion, un peu en Tunisie, beaucoup en Egypte, mais aussi de la violence qui prvaut en Syrie et de lins-tabilit en Libye. Tous ces processus de laprs-rvolution ont peut-tre renfor-c la conviction du systme quil peut continuer diriger le pays sa manire, cest--dire la manire forte. Il faut dire que depuis lindpendance nos jours, le systme politique a t fond sur le principe de la force et dicte des lois qui le servent et quil transgresse ds quelles ne lui sont plus valables. Les droits des individus nont jamais t son centre dintrt. Des ministres ont mme dire je nautorise pas ce parti ou cette association. Jai entendu un ancien ministre de lIntrieur dire avec fiert : Je nautoriserai pas ce parti, ce qui est une violation franche de la loi. Avec le temps quils passent dans les institutions, des responsables arrivent confondre le pays, les institutions et la proprit prive. Cest le cas aussi du prsident de la Rpublique qui a mme graci des prvenus avant que la justice ne prononce un jugement dfinitif leur encontre. Ce qui est illgal.

    Cest dans la nature mme du sys-tme qui est n en 1962 : la logique de la force lemporte sur celle du droit.

    Comment le citoyen peut-il d-fendre ses droits loin de la violence ?

    La violence sert le pouvoir et ne peut mener au changement. Seul le combat pacifique peut garantir un changement. Le combat pacifique veut dire limpli-cation politique de tous les Algriens. Ils doivent adhrer des associations ou partis politiques, militer et participer aux lections. Je donne lexemple des lgislatives passes : le pouvoir avait profit du boycott des lections par la majorit des lecteurs afin denvoyer par milliers des agents des corps consti-tus voter leur place. Si le pouvoir mobilise un million de militaires et policiers pour voter au profit dun parti donn, quest-ce que a aurait reprsent devant le vote de 19 millions dAlgriens contre les candidats du pouvoir ? Le systme naurait tout sim-plement pas pu russir son plan de crer une Assemble dcor.

    La violence donne de la lgitimit la rpression du pouvoir, mais ce dernier ne peut rien contre le combat pacifique. Pour cela je pense, et cest mon avis, quil ne faut pas dserter les bureaux de vote en 2014 et que les Algriens dfient le candidat du systme. Le combat pacifique pour la dmocratie nest pas que laffaire des partis politiques et de la socit civile. Il existe aussi dhonntes citoyens qui travaillent dans les institutions de lEtat et qui refusent la corruption et la dicta-ture. Le combat pacifique des Algriens donnera de la force ces personnes qui sont dans les institutions pour aider construire un vritable changement.

    Cest ce qui explique la prsence du FFS au Parlement ?

    Je ne pense pas quil existe un parti qui peut nier ce que reprsente le FFS. Depuis 1963, ce parti a fait de la dmo-cratie, des droits de lhomme et de la garantie de lalternance au pouvoir son credo. Il a de tout temps dit que cest le seul moyen pour lAlgrie de russir. Il est rest sur la mme voie 50 annes durant et a subi ladversit ; ses mili-tants ont fait face toutes les formes de rpression.

    La participation du FFS aux lections passes obit sa vision sur comment la lutte pacifique doit se faire. Ce nest pas un parti qui dit je vais changer, mais que tous les Algriens doivent sinscrire dans le combat pacifique afin darriver instaurer la dmocratie.

    Nous avons particip ces lections de lest du pays louest, au centre et au sud afin dexpliquer que nous sommes sous le joug dun systme autoritaire qui ne croit pas la dmocratie et que nous navons, face lenttement du pouvoir, dautre moyen que le combat pacifique en investissant toutes les tri-bunes. Le combat pacifique passe par la conscientisation des Algriens. Comme durant la guerre de Libration, cest limplication de tous les Algriens qui a permis lindpendance.

    Mais pour mener ce combat paci-fique, les Algriens ont besoin de symboles, de partis et de conscience politique. Je crois que notre soumission et dmission devant lautoritarisme du pouvoir est ce qui donne de la force ce systme. Si nous nous impliquons tous, classe politique, lites et citoyens, je ne pense pas que ce systme puisse rsister longtemps. Il nest fort que par notre manque dimplication dans le combat politique.

    Un mot sur le projet de loi sur la profession davocat prsent ladoption par les dputs...

    Le texte de 1991 est bien meilleur que lactuel projet. Ce texte actuel a t fait par lancien ministre de la Justice dans le cadre de la politique gnrale dtouffement des liberts. En tant que dput, jai t membre de la commis-sion juridique de lAPN, jai fini par me retirer de cette commission ; notre parti, le FFS, avait adress une lettre au prsident de lAPN, lui rappelant quil nexiste pas dans la loi organique ni dans le rglement intrieur de lAssem-ble un article qui permette au reprsen-tant du ministre de participer au travail des commissions et encore moins de donner son avis. Nous avons donc d-nonc lomnipotence et lhgmonie du pouvoir excutif sur le lgislatif. Nous nous sommes retirs et avons dcid de ne pas participer aux travaux des commissions o il y a un reprsentant dun ministre.

    Sachez que les directeurs centraux des ministres assistent aux travaux et dlibrations des commission en toute violation de la loi depuis quinze ans ! Cest l une des formes de soumission du pouvoir lgislatif devant lExcutif. Il est utile que les avocats militent et protestent contre des lois qui mettent en danger leur libert et menacent les droits des justiciables. Mais jaurais souhait que ces mmes avocats, tout comme les journalistes, les mdecins, toute la crme de la socit, ne militent pas seulement pour prserver leur pro-fession, mais aussi dnoncer toutes les violations de toutes les lois et atteintes aux droits de lhomme.

    Malheureusement, cela ne se pro-duit plus depuis quelques annes, notamment de la part de cette profes-sion davocat cense tre le porte-flambeau de la dfense de la sacra-lit de la loi et des liberts. Ali Yahia Abdennour vous accuse de mauvaise gestion de la Ligue algrienne de dfense des droits de lhomme et critique votre engagement au FFS. Quavez-vous rpondre ?

    Jai quitt la LADDH il y a une anne et demie. Lorsque jtais pr-sident de la Ligue, en application des statuts, les instances de la Ligue, dont le conseil national (CN), se runissaient rgulirement. Le secrtaire gnral et le responsable des finances ont toujours prsent la situation financire devant les membres du CN. Personnellement, et je pense que cest le cas aussi de lquipe des finances de la Ligue, nous sommes prts clarifier la gestion devant cette instance de la Ligue quand elle le souhaitera.

    Par ailleurs, concernant le fait que jai quitt la Ligue, je considre que mi-liter pour les droits de lhomme, cest tre avec les Algriens et occuper tous les espaces possibles pour dfendre leurs droits. Je nai pas quitt la Ligue pour tre recrut dans un ministre, je me suis prsent au peuple et dans un parti qui milite et a toujours milit pour la dmocratie et les droits humains. Jestime que ce sont les militants des droits de lhomme et les Algriens qui sont habilits juger les uns et les autres. Je suis fier de ce que jai fait dans ma vie, je nai jamais rien pris de ce pays. Jai donn de mon temps, de mon nergie et mme de ma poche pour la Ligue. N. B.

    PHO

    TO :

    B. S

    OUH

    IL

  • BJAAProtestation lONEM

    Lors dune assemble gnrale, le 29 juin dernier, la maison de jeunes dIghzer Amokrane (Ouzellaguen), des membres du conseil national, du bureau de wilaya et des bureaux communaux de lOrganisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM) ont dcid du retrait de confiance lactuelle secrtaire de wilaya de lONEM et linstallation dun bureau de wilaya provisoire, a indiqu un communiqu des 41 membres signataires qui voquent un mouvement de redressement au sein de lONEM de Bjaa. Nous sollicitons laide et lassistance de tous les enfants de moudjahidine afin de mettre fin tous les dpassements qui nous ont t signals dans les anciennes runions dont des copies ont t envoyes au secrtariat national, crivent les signataires. Des confrences de presse ainsi quun rassemblement de protestation sont prvus par les contestataires devant le sige de wilaya de lONEM pour demander le dpart de la secrtaire de wilaya, indique le mme communiqu. Farid Ikken

    TBESSA Opration de ratissage Stah GuentisUne vaste opration de ratissage a t lance la fin de la semaine dernire dans la localit de Stah Guentis, sur la frontire entre les wilayas de Tbessa et Khenchela, laquelle ont pris part les diffrents corps de scurit, a-t-on appris de source digne de foi. Cette dernire prcise que dimportants moyens humains et matriels ont t dploys, appuys par lartillerie lourde et les forces hliportes. Cette action est intervenue suite aux renseignements faisant tat de mouvement suspect dun groupe terroriste qui se serait retir dans ces monts chevauchant les deux wilayas. La dernire incursion de groupes terroristes dans la rgion remonte au mois de fvrier dernier, quand des lments arms de lance-roquettes ont tent de sattaquer un poste avanc de larme dans la rgion de Boudoukhane aprs stre empars dun camion de ravitaillement en denres alimentaires des units de lANP. Aprs lchec de cette tentative et lors de leur retrait, les terroristes ont enlev le propritaire du camion. Plus dun mois aprs cette embuscade, le corps de ce dernier a t dcouvert en tat de dcomposition par les lments de larme lors dun ratissage effectu dans les forts de la rgion. Lakehal Samir

    El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 5

    L A C T U A L I T

    LES PARENTS DEMANDENT DES EXPLICATIONS SUR LES CAS NON AVRS

    Rsultats du bac : A trich, nouvelle mention en 2013

    LONEC a-t-il fait des enqutes pour parvenir ce rsultat ?

    Prcisions de la commission nationale de lOrdre des architectes

    COORDINATION RGIONALE DES GARDES COMMUNAUX

    Un rassemblement illimit prochainement Oran

    L e ministre de lEducation nationale, travers lOffice national des examens et concours (ONEC), a sanctionn les candidats tricheurs dans lpreuve de philosophie. La men-tion A trich a t souligne en haut de la page du rsultat. Dans la mme page, les candidats concerns nont pas de moyenne et une observation A trich trne dans deux cases. Plusieurs candidats ont eu cette surprise en consultant leurs rsultats du baccalaurat disponibles partir dhier en ligne. Il tait cependant impossible dobtenir le moindre dtail sur les mcanismes suivis par lONEC afin de statuer sur les cas prsums de tricherie. Les responsables du dpartement de Baba Ahmed et ceux de lONEC taient injoignables durant toute la journe dhier. Pour les reprsen-tants des parents dlves, il est difficile de commenter la mesure prise par lONEC en dcidant de sanctionner les candidats pris en flagrant dlit de tricherie. Selon Ahmed Khaled, prsident de lUnion nationale des associa-

    tions des parents dlves, les critres suivis par la tutelle pour se prononcer sur les cas pr-sums de tricherie ne sont pas connus. Les parents dlves sinterrogent sur la procdure sui-vie par lONEC pour se prononcer sur les cas concerns et infliger la sanction llve qui sera priv de se prsenter nouveau lexamen durant cinq ans, comme le stipule la rglementation rgissant cet examen national. LONEC a-t-il fait des enqutes pour parvenir ces rsultats ? La procdure a-t-elle t suivie ou sest-on content de sanctionner les lves dont les noms ont figur sur les PV signs par les enseignants sur-veillants ? Ceux qui nont pas t mentionns et ayant quand mme trich ont-ils fait objet denqute ? Ce sont autant de questions que se posent les associations des parents dlves qui ont reu des requtes de parents dnonant larbitraire des sanctions. Des centaines de parents dlves ont saisi lassociation prside par Ahmed Khaled et se sont dplacs hier aux directions de lduca-

    tion et devant les centres dexa-men o des cas flagrants ont t relevs (Staouli, Hussein Dey...) pour faire valoir le droit la transparence. Lassociation des parents dlves runira, avant la fin de la semaine, son bureau national avant de saisir la tutelle et demander des explications sur les rsolutions de lenqute faite par lONEC et lever le voile sur plusieurs questions qui sont encore sans rponse, explique M. Khaled.

    LES SYNDICATS APPROUVENTLes syndicats autonomes saluent en revanche la mesure prise par lONEC. Japprouve la mesure prise par la tutelle, affirme M. Meriane, prsident du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), qui salue la dmarche de la tutelle en prononant des sanctions contre les lves tri-cheurs. Nous avions peur que la tutelle ferme les yeux sur des cas de tricherie qui portent atteinte au bac 2013 pour sauver la paix sociale, soutient M. Meriane qui

    explique que la dmarche du mi-nistre et de lONEC aurait pu tre prcde par une sortie mdiatique du ministre ou un communiqu pour quantifier ltendue de ces cas et expliquer la dmarche sui-vie pour se prononcer sur les cas prsums. Mme son de cloche chez le Cna-pest largi. Nouar Larbi, coor-donnateur national du syndicat, estime que lexclusion des lves et le durcissement de la mesure ont t une demande de tous les reprsentants des enseignants. Nous sommes contre la sanction collective concernant la pnali-sation de tous les candidats dun centre dexamen et avons plaid pour lexamen au cas par cas. La sanction est saluer dautant plus quelle a t communique uniquement aux candidats concer-ns, estime M. Larbi. La tutelle a pch en ayant entour la pro-cdure de secret. La communica-tion officielle avait son rle jouer pour dsamorcer la tension autour des cas qui se disent victimes de la sanction collective.

    Fatima Arab

    Suite la parution, sur votre numro du 1er juillet 2013, dun article mettant en cause la commission nationale, je vous prie de publier la mise au point suivante en guise de droit de rponse. La commission nationale de prpara-tion des lections des instances de lOrdre des architectes, institue par larrt ministriel n011 du 10 mars 2013, nest pas et na pas voca-tion de conseil national pour tre assimile une troisime aile. Les membres de la commission ne sont pas ligibles. Ils nont donc aucune autre mission que de runir les conditions idoines pour le droulement dlections libres et dmocra-tiques. Les rsultats dfinitifs des lections, aprs validation de la commision nationale, seront rendus publics par voie de presse.

    Les 44 conseils locaux lus ce jour, en cours de validation, lont t avec des taux de participation jamais gals dans lhistoire de linstitution. Ce qui tmoigne, notre sens, de ladhsion de la majorit des architectes.Les deux ailes ont publiquement adhr au processus lectoral initi par la commission nationale. De ce fait, les propos des Messieurs Bedjaoui et Touileb ne peuvent engager que leurs personnes.- M. Bedjaoui, oppos la manire avec laquelle travaille la commission, a publiquement dmis-sionn de son mandat dex-prsident du CNOA avant de dposer sa candidature llection du CLOA dAlger tenue le 22 juin 2013.- M. Bedjaoui, potentiellement lu Alger,

    semble prtendre un mandat national dans le futur CNOA qui devra tre lu lors du congrs prvu les 6 et 7 juillet 2013.Les membres de la commission nationale uvrent bnvolement depuis cinq mois, au dtriment de leurs obligations professionnelles et familiales, pour russir un dbut de sortie de crise qui caractrise les instances de lOrdre depuis des annes. Ils tiennent remercier lensemble des architectes pour leur mobilisation et et appellent les membres du futur congrs de lOrdre des ar-chitectes tirer objectivement toutes les conclu-sions quant lattitude pour le moins quivoque de M. Bedjaoui. P/La commission nationale

    L. Merhoum

    L es gardes communaux nen dmordent pas ; ils organiseront trs prochainement un rassemblement illimit, qui se tiendra dans la wilaya dOran, annoncent-ils dans un commu-niqu. La Coordination nationale des gardes communaux (CNGC), dont le bureau rgional des wilayas de lOuest et du Sud-Ouest sest runi hier Oran, a dcid de poursuivre le mouvement de protestation en investissant, une fois de plus, la rue. Au menu de cette session extraordinaire, la

    reconduite de la plateforme de revendications des gardes communaux, dont la plupart des points sont toujours en suspens. De mme, il est dnonc la rpression dont ont fait lobjet les gardes communaux samedi dernier. Pour rappel, des dlgations de gardes communaux, membres du Front national de la dcennie noire, ont tent de se runir au cimetire El Alia afin de rendre hommage au dfunt prsident Mohamed Boudiaf. Ils ont fait face un important dispositif scu-

    ritaire qui les a empchs de se recueillir sur la tombe de Boudiaf. Il a ainsi t fait tat de plusieurs centaines darrestations, y compris de ceux qui staient rfugis dans les locaux du sige du MDS, et ce, sans compter les reconductions en dehors de la capitale. Les coordinateurs de la CNGC avaient dnonc une rafle, en racontant que les forces de lordre leur avaient intim lordre de ne pas politiser leurs revendications censes rester purement alimentaires. G. L.

    Lundi 2 juillet 2007 - Mardi 2 juillet 2013L'absent prsent, c'est toi BRA HIMComme ta maman aimerait t'entendre dire aff ectueusement "ya ladjouz"Comme tes enfants aimeraient se blott ir dans tes bras !Comme j'aimerais poser ma tte au creux de ton paule ! Soupir et espoirs se confondent face la dure ralit de la vie. La douleur est l, vivante, les souvenirs et la foi en Dieu apaisent notre chagrin. En ce triste souvenir, la famille Messaoudi demande tous ceux qui l'ont connu et aim d'avoir une pieuse pense sa mmoire et celle de son pre El Hadj HacneQue Dieu le Tout-Puissant vous accorde Sa Sainte Misricorde et vous accueille en Son Vaste Paradis. Reposez en paix Djedou et papa. La famille Messaoudi

    PENSE

  • FORUM DU GAZ

    Pour un prix index sur le ptrole

    L e deuxime sommet des chefs dEtat des pays membres du Forum des pays expor-tateurs de gaz (FPEG) sest achev hier Moscou, les travaux nont en fait dur quune seule journe, selon des comptes rendus des agences de presse prsentes Moscou.Dans une dclaration qui a cltur les tra-vaux, les pays membres du FPEG ont raffi r-m le rle important des contrats long terme et limportance de lindexation du prix du gaz sur celui du ptrole.Cette position des pays producteurs et expor-tateurs de gaz naturel est historique et fonda-mentale pour ces pays qui estiment que seuls les contrats long terme, qui permettent dassurer des dbouchs pour leur gaz, peuvent justifi er les investissements normes exigs par lindustrie du gaz.Sur un autre plan, les contrats long terme permettent un partage des risques dans une industrie trs capitalistique.De plus, le choix des contrats long terme peut assurer la scurisation des approvision-nements pour les pays consommateurs.Pour la question des prix, les pays exporta-teurs ont toujours dfendu lindexation du prix du gaz sur celui du ptrole, seul mme dassurer un bon prix pour leur gaz qui est une ressource non renouvelable.Dans la dclaration fi nale, adopte hier aprs-midi, intitule Dclaration de Moscou, les pays producteurs et exportateurs de gaz natu-rel qui contrlent prs de 70% des rserves mondiales de gaz naturel ont affi rm leur dtermination continuer soutenir des prix du gaz indexs sur le ptrole et les produits ptroliers afi n dassurer des prix justes et un dveloppement stable des ressources en gaz naturel. De mme quils ont raffi rm le rle fonda-mental des contrats dapprovisionnement long terme pour fi nancer les projets gaziers de grande chelle et pour fournir des solu-tions acceptables pour scuriser loffre et la demande.Les principaux pays exportateurs de gaz natu-rel sont actuellement membres du Forum, lAlgrie, la Russie, lIran, le Qatar, la Gui-ne quatoriale, le Nigeria, le Trinidad et To-bago, la Libye, lEgypte, la Bolivie, le Vene-zuela, le sultanat dOman. Dautres pays producteurs sont observateurs comme la Norvge, les Pays-Bas et le Kazakhstan.Dans une dclaration devant le sommet, le prsident russe, Vladimir Poutine, a appel les pays membres du Forum faire face aux pressions exerces sur les pays producteurs en faisant preuve de plus de solidarit et en adoptant une position commune sur la ques-tion des prix du gaz et sur celle des partages de risques entre producteurs et consomma-teurs. Le prsident Abdelaziz Boutefl ika tait repr-sent par le prsident du Snat, Abdelkader Bensalah. Lies Sahar

    El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 7

    C O N O M I E

    NERGIES RENOUVELABLES ET BIOTECHNOLOGIES

    Les Franais dvoilent leurs atouts

    La drgulation chronique du march et la spculation sur les prix persisteront pour plusieurs raisons. Et pour longtemps. Dabord, la dpendance alimentaire de lAlgrie. Nous dpendons des prix limportation. Sur 53 positions tarifaires, 34 produits ont augment de 80% pour certains. Nous avons constat dj une augmentation des prix sur le march, a avou hier Abdelhamid Boukahnoune, direc-teur gnral du contrle conomique et de la rpression des fraudes auprs du ministre du Commerce. Celui-ci intervenait lors dune confrence-dbat organise Alger, au centre des tudes internationales du quotidien El Khabar, sur le thme Quelle stratgie pour stabiliser les prix et la qualit la veille du Ramadhan ? A lori-gine de la hausse des prix, le porte-parole de lUnion gnrale des commerants et artisans algriens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, pointe du doigt le manque criant de surfaces de commercialisation, notamment les march de dtail et de proximit. Lapprovisionnement des marchs de dtail se fait au compte-gouttes. La hausse des prix peut atteindre jusqu 150% entre le march de gros et celui de dtail, a-t-il indiqu. Ce nest pas tout ! Le retard dans le dchargement au niveau des ports impacte aussi les prix des produits imports, a-t-il estim.

    Daprs lui, cest lindisponibilit des pro-duits alimentaires qui profi te aux spculateurs. Dailleurs, seule une abondance de ces produits serait mme de garantir des prix accessibles aux mnages. La hausse des prix nest pas synonyme de spculation. La loi ne fi xe pas les marges bnfi ciaires. Il existe une forte demande que le march ne peut pas satisfaire, a observ, de son ct, le reprsentant du ministre du Commerce, pour qui le manque dinfrastruc-tures constitue une aubaine particulire pour le march parallle. Une zone de non-droit tolr et qui chappe totalement au contrle de lEtat. Evoquant la politique de soutien aux prix, M. Boulenouar a estim que lAlgrie fi nance davantage la production trangre. Daprs lui, 30% des produits alimentaires subven-tionns sont dtourns de leur objectif initial au moment o la contrebande de ces produits sorganise aux frontires.Mustapha Zebdi, prsident de lAssociation des consommateurs algriens, est, quant lui, cat-gorique : Il ny aura pas de stabilit des prix ! Il dplore un dcalage entre le discours offi -ciel rassurant et la ralit du terrain. La drgulation du march, note le prsident de la Confdration algrienne du patronat, Boua-lem MRakech, est lie labsence de vision

    stratgique. Les fondements de notre conomie sont biaiss. Le dispositif lgal nest pas en adquation pour rgler une situation qui dure depuis des dcennies, a-t-il not, prcisant que lEtat devrait crer les conditions ncessaires pour relancer loutil de production. Pour Amara Zitouni, prsident du Conseil de la concurrence, organisme public non encore oprationnel, lAlgrie ne dispose pas encore de mcanismes de rgulation du march. Comme M. Boulenouar, le prsident de lAssociation des consommateurs appel lradication du march parallle et laffichage des prix. Se voulant rassurant, le reprsentant du minis-tre du Commerce a soulign que les pro-duits alimentaires (fruits et lgumes) sont disponibles et les prix pourraient enregistrer une lgre baisse durant la premire se-maine. Environ 6000 agents de contrle sont mobiliss, a-t-il rappel, pour lutter contre toutes formes de fraude. H. L.

    COMMERCE

    Un march drglement encore pour longtemps

    La rgle des 51/49% ne constitue pas un frein dventuels partenariats avec Sonelgaz.France

    De notre envoy spcial

    L es entreprises franaises, acti-vant dans les secteurs lis au dveloppement des nergies nouvelles et des biotechnologies, affi chent beaucoup dintrt len-droit de lambitieux programme, mis en place en Algrie, en vue de raliser, terme, un mix nerg-tique, avec un place particulire pour le solaire. Si du ct de la fi liale des nergies nouvelles du groupe Areva, on ex-plique clairement que, dans limm-diat, une ventuelle participation au programme algrien consisterait exclusivement en des offres de technologies cls en main, dautres entreprises franaises indiquent, en revanche, tre tout fait disposes aller vers dventuels projets de partenariat et dinvestissement en Algrie. Au sujet de la fameuse et controverse rgle des 51/49% qui rgit linvestissement tranger en Algrie, des responsables dentre-prises franaises affi rment tout sim-plement pouvoir sen accommoder, mme sils prfrent bien entendu la voir assouplie et mme supprime. Quoi quil en soit, les acteurs fran-ais activant dans le dveloppement des nergies renouvelables mettent surtout en avant leur fort potentiel technologique de recherche et de savoir-faire permettant, notamment, de produire de lnergie solaire des cots trs comptitifs. En ce sens, la stratgie franaise adopte en la ma-

    tire sappuie sur une jonction et des formes de synergie mettant contri-bution la fois de grands centres et instituts de recherche, de grandes entreprises, mais aussi des start-up et des rseaux de PME intgres dans dimportants ples de comp-titivit. Il existe 71 ples de com-ptitivit (ou clusters) en France et notre rle est dabord de participer au dveloppement des PME inno-vantes en les accompagnant dans leur activit conomique et leur stratgie linternational, nous explique Franois Chevillard, dl-gu gnral du ple de comptitivit francilien Medicen Paris Rgion. Et dajouter : Lune de nos princi-pales missions est de contribuer lmergence et la ralisation de projets dinnovation collaboratifs entre partenaires publics et privs. Outre les entreprises et les collec-tivits territoriales, les clusters de France sappuient troitement sur lapport et la contribution dimpor-tants rseaux duniversitaires et de grands centres et organismes de recherche.

    RECHERCHE ET DVELOPPEMENTEn ce domaine prcis, le groupe pharmaceutique Sanofi , prsent sur le march algrien du mdicament, dispose lui seul dun vaste centre de recherche et de dveloppement (R&D) implant dans la rgion de Vitry-Alfortville, Paris, et comp-tant pas moins de 1440 collabora-teurs. Un haut lieu de la pharmacie

    franaise qui volue vers des activi-ts partages entre la chimie et les biotechnologies, nous explique sa charge de communication, Lau-rence Le Henry-Lombard. Dans la rgion de Grenoble, un organisme de recherche de grande envergure, lInstitut national fran-ais de lnergie solaire (INES), consacre une vaste activit la recherche, linnovation ainsi qu la formation dans le segment du solaire, avec comme enjeu premier de mettre en place des procds photovoltaques pouvant permettre des rendements optimaux aux cots les plus comptitifs. Les cots de lnergie solaire ont normment baiss ces dernires annes et nous croyons fortement que le photovoltaque va gagner la bataille de la comptitivit par rap-port aux autres formes de produc-tion dlectricit, nous dit le direc-teur gnral de lINES, Jean-Pierre Joly. Nhsitant pas affi cher sa rticence lgard du fameux projet solaire Desertec, notre interlocuteur estime, nanmoins, que les nergies nouvelles sont voues connatre une formidable expansion dans les annes venir. Dans cet ordre dides, lentreprise industrielle Soitec, lun des leaders mondiaux de la production et de la fourniture de systmes photo-voltaques concentration (CPV), consacre un important budget la recherche et au dveloppement pour amliorer sans cesse la production dlectricit solaire aux cots les

    plus avantageux. Ciblant surtout les rgions du globe fort ensoleil-lement, Soitec, nous affi rme son vice-prsident de la division nergie solaire, Jos Beriot, est lafft de tout projet en Algrie dans le domaine du solaire. La rgle des 51/49%, assure-t-il, ne constitue pas un obstacle la concrtisation dventuels partena-riats avec Sonelgaz. Le mme intrt pour dventuelles collaborations dans la ralisation de projets solaires en Algrie est affi ch par des entreprises implan-tes dans la rgion bordelaise, dont notamment Sunna Design, une start-up spcialise dans les solutions dclairage public solaire, et Exo-sun, qui active dans le domaine des suiveurs solaires permettant doptimiser la productivit des cen-trales photovoltaques. Mme si nous navons pas encore dcroch de marchs en Algrie, nous y avons dj identifi de potentiel sous-trai-tant pour lavenir, nous confi e le directeur commercial dExosun, Jean-Marc Fabius. Faisant la part belle aux innovations et la recherche pour lamlioration des rendements et la rduction des cots, les diffrents acteurs franais, intervenant dans les domaines des nergies nouvelles et des biotech-nologies ont, en somme, beaucoup datouts faire valoir dans la pers-pective de dcrocher des marchs en Algrie, notamment dans le do-maine de lnergie solaire. Akli Rezouali

  • El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 8

    S U R L E V I F 24 HEURESSALET

    PHO

    TO :

    EL W

    ATAN

    Un bidonville ignor par les autorits

    Les jeunes rsidants quittent le bidonville le matin et ny reviennent que la nuit, afin dviter la dprime.

    PHO

    TO :

    H. LY

    ES

    H aouch El Hadj, les habi-tants souffrent en silence. Leur bidonville est situ prs de la voie rapide, pas loin de la commune de Birtouta, mais il relve administrativement de la municipalit de Saoula. Bien que nous habitions aux limites de deux communes, nous ne bnficions des faveurs ni de lune ni de lautre, nous dira un pre de famille rencontr sur place. Nous sommes ignors par les responsables de lAPC de Saoula et rejets par ceux de Birtouta, explique-t-il. Les 300 familles, occupant ce hameau implant depuis plusieurs annes sur une terre agricole fertile, continuent rfrner leurs co-lre et frustration en attendant des jours meilleurs. Leur prin-cipale revendication, faute de mieux, est la rhabilitation de la route principale menant vers leur foyer. Regardez, cette voie est impraticable, rien na t fait pour amliorer son tat, sindigne un jeune habitant. En fait, sur place, nous avons constat la prsence de dchets

    de chantiers de btiments dont une partie a t tale sur le sol. Renseignement pris, nos inter-locuteurs expliquent quils font appel, rgulirement aux entre-preneurs qui leur fournissent des gravats pour les taler sur la voie afin dobstruer les nids-de-poule et autres cavits. Cest le seul recours possible pour permettre aux automobilistes de circuler, sans endommager leur vhicule et viter les chutes aux enfants et aux personnes ges, dclare un autre habitant. Les rsidants de Haouch El Hadj expliquent que les autorits publiques doivent dgager un budget pour rparer cette route, dautant que leur relo-gement nest pas pour demain. Selon nos interlocuteurs, des dossiers de demande de loge-ment ont t dposs depuis des annes, mais rien na t encore dcid. Certains habitants de ce

    site ont dj bnfici dun loge-ment ralis sur place par lOPGI de Bab Ezzouar. Des logements, regrettent-ils, qui nont pas bnfici aux familles se trou-vant dans le besoin. Plusieurs ont indiqu que certains bn-ficiaires, nhabitant plus dans cette cit, ont ferm ou lou leur appartement. Lautre problme soulev concerne le transport scolaire. Les coliers sont obligs de par-courir un long trajet pied, pour rejoindre leur tablissement. Hiver comme t, ces enfants souffrent le martyre, sans que les autorits concernes daignent prendre les mesures ncessaires pour remdier cette situation. Par ailleurs, Haouch El Hadj est aliment en lectricit, mais il reste toujours dpourvu de rac-cordement au rseau dalimenta-tion en eau potable. Les habitants

    ont effectu des branchements sauvages. Nous sommes prts payer si les services de la SEAAL dcident de nous donner lautorisation de nous raccorder lgalement. En attendant, les familles installes dans ce bidon-ville depuis les annes 1990, rvent de quitter les lieux et habi-ter dans des appartements dignes disposant des commodits indis-pensables. Aux conditions dh-bergement difficiles, sajoute labsence totale de lieux de loi-sirs et de dtente. Le pire, cest que cette cit est loigne des centres urbains, pnalisant no-tamment les enfants et les jeunes, pris en otages entre lennui et loisivet, souligne un pre de famille, ajoutant que de jeunes rsidants quittent le bidonville le matin et ny reviennent que la nuit, afin dviter la dprime.

    Djamel G.

    Aux conditions dsastreuses dans lesquelles vivent les familles du site, sajoute le mpris des autorits

    Les rsidants ont badigeonn lentre de leur immeuble dhuile. En voulant loigner les jeunes qui sy installent, les habitants du n37, rue Larbi Ben Mhidi, (Alger-Centre), nont fait que salir les murs.

    HAOUCH EL HADJ SAOULA BARAKIRGRESSION DES PRESTATIONS POSTALESL es usagers de la poste de Baraki, lest dAlger, se plaignent, ces derniers jours, du mauvais service et prestations du bureau de poste et la recette principale. Ils citent, en particulier, le manque de liquidits au bureau de poste, qui se limite aux seules demandes davoir. Mme ce service ne se fait pas sans difficults. De longues chanes se forment ds louverture du bureau et durent toute la matine dans des conditions insupportables, dclare un agent, qui souligne que depuis louverture de ce bureau, en 2008, il est toujours aussi mal quip dautant quun grand nombre de personnes y afflue toute heure. Cette structure est trop exigu, et les quelques chaises mises la disposition des citoyens, ne suffisent pas.Au contraire, elles gnent la circulation des employs et encombrent lespace mal ar. Aussi, des retraits et des personnes ges ont exprim leur colre quant cette dplorable situation, qui dure depuis de nombreuses semaines. Un employ de cette poste indique que les condi-tions de travail taient bonnes ces deux dernires annes, mais elles se sont dgrades cause des promesses non tenues des responsables, depuis le dernier dbrayage des postiers. Ces promesses portent sur la rhabilitation des quipements spcifiques qui aurait d tre faite, vu la grande affluence et la pression sur lunique bureau de poste, ouvert en plein centre-ville, pour servir des milliers dusagers sans compter les gens de passage dans la ville, fera remarquer notre interlocuteur. Par ailleurs, au niveau de la recette principale de Baraki, les agents souffrent en ces jours de grandes chaleurs cause des pannes rptitives qui surviennent, au terminal et sur les micro-or-dinateurs. Le chef de service indique que cette dfaillance a t rpare, il y a quelques mois, mais elle semble encore gner toutes les transac-tions postires rclames par un public venant de toute la commune de Baraki, comptant plus de 180 000 habitants. Non loin dici, le bureau de poste, situ la cit urbaine de 2004 Logements, ne droge pas cette mdiocrit de service. Le matriel informatique est souvent inoprant cause des perturbations du rseau. De lon-gues files de citoyens souffrant dans une chaleur torride se forment, se dsole un postier, qui dit galement attendre que les instances concernes interviennent, afin de redresser la situation avant le dbut du mois de Ramadhan.

    E.Yazid

    CIMETIRE DE BOUZARAHLes visiteurs du cimetire de Bouzarah sont scandaliss par la situation dabandon dans laquelle se trouve cet espace sacr. Situ non loin de la placette du chef-lieu communal, le cimetire est envahi par les arbustes de toutes sortes. Il nest pas possible de se frayer un chemin dans les alles caches par les herbes folles. Llagage des arbres nest plus fait depuis longtemps. La prise en charge du cimetire, confie lAPC, nest plus assure depuis plusieurs annes. AADL DOURA : LA DROGUE PREND DE LAMPLEUR La drogue fait des ravages la cit AADL de Doura. Des jeunes sadonnent la consommation des diffrentes drogues, sans se soucier de la raction des riverains,

    indigns par lampleur prise par le phnomne. Cette situation, qui sest accentue ces derniers mois, a gnr plusieurs problmes, notamment les agressions. Des rsidants se font quotidiennement malmener par de jeunes dealers sous leffet des psychotropes. La situation na pas, ce jour, fait ragir les services de scurit.

    ALGER-CENTRE : SATISFECIT DES COMITS DE QUARTIER Les travaux mens par lAPC dAlger-Centre dans les quartiers sont salus par la population. Lexcutif communal sest fait fort dassocier les comits de quartier au travail de proximit engag. LAPC a lanc des oprations denvergure, telles que le ramassage des gravats, le nettoyage des rues et la dsinsectisation des quartiers

    populaires. Implique avec dautres dans le travail de proximit, lassociation El Amel du quartier des Frres Benzine, reprsente par son prsident, Afir Rachid, a salu, dans un communiqu rendu public, les initiatives menes par lexcutif communal et ses diffrents services techniques. Lassociation a accueilli, galement avec satisfaction la dcision de lAPC dorganiser un tournoi de football inter-

    ALGER INFO

    PALM-BEACH (STAOUELI) : DCOUVERTE DUN CORPS DUN ENFANT Le corps dun enfant, g de 10 ans, a t repch la plage Palm Beach, commune de Staouli, et dpos la morgue de lhpital de Zralda, a indiqu un communiqu de la Gendarmerie nationale. Une enqute a t ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de Palm Beach.

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs

    Fadjr.......03:32Chorouk......05:33

    MARDI 02 JUILLET 2013

    MERCREDI 03 JUILLET 2013

    Dohr 12:53Asser.. 16:44Maghreb...20:16cha....... 21:58

  • El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 8

    R G I O N O U E S T

    CHLEF

    Le nouvel hpital promu en CHU

    NAMA Une jeune lle se suicide

    TISSEMSILT Des projets pour la commune de Sidi Abed

    MOSTAGANEM Le feu ravage prs de 6 hectares

    La dcision a t annonce par le ministre de la Sant, Abdelaziz Ziari, lors dune audience accorde, avant-hier dimanche, un groupe de dputs chargs de dfendre

    ce dossier auprs du dpartement concern.

    C est officiel : le nouvel hpital de 240 lits de Chlef, dont la mise en service effective est prvue incessamment, sera rig en Centre hospitalo-universitaire (CHU). La dcision a t annonce par le ministre de la Sant, Abdelaziz Ziari, lors dune audience accorde, avant-hier dimanche, un groupe de d-puts chargs de dfendre ce dossier auprs du dpartement concern. Dans une dclaration exclusive El Watan, le pr-sident de lAPW, Ameur Amar,

    a confirm les rsultats obte-nus, indiquant que la dmarche des lus de lAPN fait suite aux dolances exprims par les membres de lassemble de wilaya et la population locale. Il a prcis que le chef de lexcutif de la wilaya a agi dans le mme sens en affectant une cinquantaine de logements sociaux au personnel mdical spcialis du nouvel tablis-sement. La dcision du ministre de la Sant rejoint celle de son col-lgue de lenseignement sup-rieur et de la recherche scien-

    tifique, Rachid Harraoubia. Celui-ci a annonc rcemment, la mme dlgation, louver-ture prochaine dune facult de mdecine luniversit Has-siba Benbouali de Chlef. Ce projet pourrait voir le jour ds la prochaine rentre universi-taire, comme sy est engag le premier responsable du secteur, selon la mme source. Pour rappel, le nouvel hpital de Chlef sera parrain, dans un premier temps, par une quipe de professeurs des hpitaux de la capitale. A. Yechkour

    Intervenant lors de la journe dtude thma-tique concernant lulcre du pied diabtique qua organise lassociation Amel dans lenceinte de lhtel Mina, les mdecins ont tous mis en garde contre le recours des malades aux herbo-ristes, supposs gurisseurs du diabte. Linqui-tude des spcialistes tait telle quils ont tir la sonnette dalarme sur les risques quencourent les atteints de cette maladie chronique en solli-citant lintervention des pouvoirs publics pour endiguer ce phnomne qui constitue, selon eux, un rel danger sur la sant publique. Il est temps que toutes les instances concernes se manifestent pour pargner aux malades de mauvaises complications, a lanc un des intervenants qui revient aussi sur le problme de couverture sociale. Estimant que la chert des mdicaments constitue un facteur encourageant le recours aux herboristes, les mdecins ont plaid pour une meilleure prise en charge des malades. Lorsquon sait que 10% des Algriens sont diabtiques et que plus de 20% ne sont pas assurs, il est ais dimaginer le taux de compli-cations, a ajout un autre qui ne cache pas son

    inquitude devant la prolifration des pharmacies traditionnelles. Faute de moyens, le dmuni optera pour le cot moindre, en dpit du risque quil encourt, a-t-il ajout. Au sujet du thme de la journe, les praticiens ont prsent les rsultats des dernires recherches et ont surtout appel la meilleure prise charge du malade. On peut toujours minimiser les risques des complications si lon suit un rgime astreint et si lon pratique de petites astuces prventives, a soulign un mdecin. Prenant la parole, le prsident de la fdration des associations des diabtiques, Noureddine Boucette, a affirm que les rangs des diabtiques ne cessent de grossir. On est prs de 3 500 000 diabtiques dont plus de 20% sont menacs par lamputation. Et dannoncer la rentre imminente dun nouveau mdicament sur le march, le Janvia 100 mg qui vite au malade les chocs glycmiques et contrle lobsit. Ce nouveau produit est en phase dtude au niveau de la direction de la CNAS pour son intgration parmi les produits remboursables 100%. Il est souligner enfin que Relizane recense pas moins de 15 950 diabtiques. Issac B.

    TINDOUF

    Seul un lve sur 3 a russi au BEM

    MECHRAA-SFA (TIARET) La police renforce sa prsence

    SADA Le CNAPEST hausse le ton

    SIDI BEL ABBS Une cit sans eau

    RELIZANE

    Les gurisseurs traditionnels menacent les diabtiques

    S ur les 1 040 candidats lexamen de fin du cycle moyen pour la session 2013, seuls 320 lves ont russi dcro-cher leur brevet dans la wilaya de Tindouf, soit un taux de russite de presque 31%. Une rgression par rapport la session 2012, mais une relative satisfaction comparativement au taux national et, plus particulirement, par rapport aux autres wilayas du Sud qui caracolent loin derrire. Sept candidats ont dcroch des moyennes de plus de 16/20 avec en tte Mhamdi Fatima-Zohra du CEM Bachir El Ibrahimi avec 17,16/20. A noter que cest le CEM Saad Dahleb, situ dans le quartier trs populeux de ha Sellaga et qui fonctionnait avec des classes de 45 lves, qui sest class premier au niveau de la wilaya avec un taux de russite de 54,55%. M. Milagh

    L inauguration du sige Mechraa - Sfa, ex-Prvost-Paradol, 26 kilomtres louest du chef-lieu, a eu lieu dimanche. Son implant rpond un objectif, celui dassurer la scurit des biens et des personnes dans une rgion qui a connu les affres du terrorisme. Le sige, qui aura cot 72 millions de dinars, stale sur 4 000 mtres carrs, ralis en 14 mois et a t baptis au nom du mar-tyr du devoir, Ammari Amar, assassin par les terroristes en 1993 Tiaret. On y trouve dautres dpendances dont un clibatorium de 60 lits et 8 logements de fonctions. Jusqualors, 12 des 14 da-ras sont couvertes, mis part Meghila et An Dheb. A. F.

    D ans un communiqu remis la rdaction, le syndicat des tra-vailleurs de lEducation de Sada, le CNAPEST largi, tire boulets rouges sur lOffice rgional des examens et concours de Sada. Tout dabord, le syndicat voque le climat malsain qui a rgn lors de la surveillance des preuves du baccalaurat dans les centres dexamens et le comportement des candidats qui ont menac les surveillants, parti-culirement durant lpreuve de philosophie. A cet effet, le CNAPEST interpelle le ministre de lEducation en vue de proc-der une enqute minutieuse sur lOREC de Sada, relative aux indemnits et frais de correction et de surveillance BAC, BEM, CINQUIEME de lanne 2012. Les professeurs correcteurs et surveillants ont t dsagrable-ment surpris de constater quils nont pas t pays sur la totalit des feuilles corriges. Il en est de mme pour les journes de surveillance. Devant cette situation fortement regrettable, les enseignants demandent un relev dtaill sur le nombre de feuilles corriges et les journes surveilles. Le CNAPEST exige la reconsidration des professeurs indsirables, classs sur la liste noire, dont le seul tort est dappartenir un syn-dicat. Sid Ahmed

    L es habitants de la cit des 80 logements de la commune de Ben Badis, localit situe une cinquantaine de kilomtres du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbs, sont confronts une pnurie deau qui dure depuis deux mois. Pour subvenir leurs besoins quotidiens en eau, les rsidents de la cit se sont rsigns, durant cette priode, frapper toutes les portes pour sapprovisionner, tant bien que mal, en ce prcieux liquide. Visiblement lasss par la longue attente de voir venir une hypothtique solution leur problme, lesdits habitants ont t contraints de recourir un sit-in de protestation pour se faire entendre. Certains dentre eux, cachant mal leur agacement face cette situation qui, disent-ils, na que trop dur, estiment que le rglement de cette pnurie aurait d tre pris en charge, en priorit, bien avant larrive des grandes chaleurs. M. Habchi

    ge de 25 ans, une jeune fille a mis fin ses jours laide dun produit chimique hautement toxique. vacue rapidement vers les UMC de lhpital, la dsespre a rendu lme. Pour dterminer les circonstances exactes de ce drame, le procureur de la Rpublique territorialement comptent a ordonn le transfert de son cadavre vers le mdecin lgiste, aux fins dune autopsie. Une mort tra-gique devenue durant cette dernire dcennie un phno-mne en expansion. D. S.

    Dans le cadre du plan com-munal de dveloppement, la commune de Sidi Abed a bnfici, au cours de lanne en cours, de 2 projets au niveau du chef-lieu de la commune. Selon le prsident de lAPC, M. Ayed Boualem, il sagit du revtement de la rue principale du chef-lieu de la commune sur un linaire de 1330 mtres et de lclairage public pour une enveloppe globale de plus de 2 milliards de centimes. Rappelons que cette commune a bnfici, au cours des diffrents pro-grammes de dveloppement, de plusieurs projets ciblant tous les secteurs tendant amliorer le cadre de vie des citoyens. Ali Ben.

    Malgr une arrive tardive, la saison chaude a dj entran dans son sillage la disparition de 5,75 hectares de vgta-tion, dont quelques bosquets de fort. En effet, selon les services des forts, ce ne sont pas moins de 5 incendies qui ont t signals. Cest ainsi que dans le voisinage du douar Chelabnia, commune de Belattar, dans la valle du Chliff, le feu a ravag 1,5 hectare de pins dAlep. Dans la fort de Bourahma, au nord-ouest de Sidi Lakhdar, ce sont 2 hectares deuca-lyptus et de pins dAlep qui ont subi un sort similaire. On signale galement trois autres dparts de feu rpartis tra-vers la wilaya, ce qui aurait entran la disparition de 2,25 hectares de maquis et autres arbres fruitiers. Grce aux interventions combines de la Protection civile et des agents de la Conservation des forts, tous les incendies ont t matriss. Par ailleurs, comme de coutume, la Gendarmerie nationale a engag les investi-gations qui pourraient remon-ter aux causes de ces dparts de feu. Y. A.

    Le nouveau CHU de Chlef

    PHO

    TO :

    AHM

    ED

    Le syndicat voque le climat malsain qui a rgn lors de la surveillance des preuves du baccalaurat dans les centres dexamens et le comportement des candidats qui ont menac les surveillants, particulirement durant lpreuve de philosophie.

  • El Watan - Mardi 2 juillet 2013 - 9

    R G I O N C E N T R E

    PHO

    TO :

    B. S

    OUH

    IL

    Dans le but de redy-namiser le renouveau rural, en particulier dans les zones forestires, un stage de formation bloqu a t organis, rcemment, lintention de 21 chefs de district qui exercent dans les Conservations de fort des wilayas de Chlef et Bouira. La clture sest droule jeudi dernier au centre de formation des services de lagriculture de Mda, en prsence des Conserva-teurs des forts de Mda, Chlef et Bouira, lesquels ont prsid la crmonie de remise des attestations de russite aux participants. Ce premier regroupement, qui sera suivi par dautres, sest tal sur une semaine. Il sinscrit dans le pro-

    gramme de renforcement des capacits humaines et dappui technique de lad-ministration gnrale des forts pour accompagner et amliorer les conditions de mise en uvre des Projets de proximit de dveloppe-ment rural intgr (PPDRI). Des cours thoriques et pratiques ont t dispenss par des formateurs spcia-liss et dont les axes prin-cipaux se sont articuls autour de la ncessit de stabiliser les populations rurales, en leur procurant des ressources financires, dune part, et de dynami-ser lactivit conomique travers loctroi de projets spcifiques dinvestissement titre collectif ou individuel, dautre part. Ces actions ont

    pour effet, principalement, de rduire le phnomne de lexode rural en ciblant les familles encore sur place.Des facilits daides finan-cires seront accordes tout porteur de projet dans le cadre des travaux de cap-tage et damnagement de sources deau, de ralisa-tion de bassins deau des-tins labreuvage et lir-rigation, louverture des pistes et le gabionnage. A titre personnel, les familles peuvent prtendre de pe-tits projets individuels dans lamlioration foncire, la plantation darbres fruitiers, le bnfice dans la distribu-tion de cheptels et de ruches pour lapiculture. Aussi, les ruraux peuvent bnficier daides en matriaux pour

    la construction de leur lo-gement. Les jeunes filles pourront galement recevoir des machines coudre et autre matriel pour dve-lopper lartisanat. Prenant la parole, le chef de district de la localit de Taougrit (w. de Chlef) sest dit trs satisfait des rsultats de ce stage dont lenseignement dispens a t trs bnfique pour lensemble des sta-giaires, ce qui leur permettra dexercer laise leur mtier.A travers cette formation, les forestiers ont voulu dire quils sont prts accompa-gner le monde rural dans son dveloppement, en laborant les fiches techniques et les valuations du cot des pro-jets proposs par les deman-deurs. A.Teta

    Le facteur humain est dune grande importance dans la prservation de lenvironnement.

    Le travail dans la rgion rurale peut freiner lexode rurale

    A u district GPL de Naftal de Blida (sige), les travailleurs sont diviss en deux. Il y a ceux qui sont pour linstallation dune section syndicale pour mieux dfendre leurs droits, et dautres qui nen veulent pas. Chaque partie prtend tre majoritaire. Ceux qui sont contre avancent que lUnion locale de lUGTA de Blida veut imposer des noms, de surcrot responsables au district GPL, afin que ses lments puissent en tirer profit. On ne veut pas dune section syndicale de responsables impose par lUGTA. Les reprsentants de cette dernire ne cherchent que leurs intrts. Ils sont alls jusqu trafiquer le PV dune lection, il y a quelques annes, afin de pla-cer, en tte leurs collaborateurs. Cela pour quils puissent avoir des bons dessence ou des postes demploi pour leurs proches. Une chose est sre, leur but nest pas de dfendre nos droits, insiste un groupe de travailleurs du district GPL de Blida. Ils disent que leur entit enregistre de bonnes performances en matire de vente et de chiffre daffaires et quune section syndicale ne peut que crer un climat de zizanie et dstabiliser toutes ces performances. Contact, un reprsentant de lUGTA de Blida nie en bloc ces accusations. Il nous est impossible de trafiquer les PV car lhuissier de justice doit tre prsent pour valider les rsultats en prsence des travailleurs. Ce nest pas un argument valable, cest juste une manire pour que les opposants une section syndicale aient gain de cause. On a envoy deux correspondances au district GPL pour linstallation de cette section. Aucune rponse !, dit-il. Mohamed Benzerga

    3000 logements promotionnelsBonne nouvelle pour les cadres qui ont un salaire mensuel entre 108 000 DA et 216 000 DA. Longtemps carte des diffrents programmes de logements, cette catgorie de personnes peut souscrire au programme de logement promotionnel public (LPP) qui leur est destin. Si un salari narrive pas atteindre cette somme tout seul, la loi lui permet de rajouter celui de son conjoint. Pourvu que le couple arrive rpondre cette condition de salaire. Les commerants, nayant pas de fiche de paie, peuvent prsenter un document appel C20 avec des attestations de bnfice annuel. Si ce bnfice, divis par 12, donne la somme requise, le postulant peut prtendre un logement promo-tionnel. Le dpt des dossiers a commenc hier (lundi) travers le territoire national. A Blida, les dpts se font au niveau du sige rgio-nal de lENPI (ex-EPLF), sis au centre des affaires El Wouroud (Bab Dzar). Les demandeurs de ce type de logements, dun certain standing, peuvent choisir entre un F3 (80 m2), F4 (100 m2) ou F5 (120 m2). Les modalits de payement et les prix dachat seront fixs prochainement. Mais une chose est sre, le souscripteur bnficiera dune bonification du taux dintrt bancaire au cas o il sollicite la banque (CPA). Selon Nechani Rabah, directeur rgional de lENPI de Blida, ltude des dos-siers se fera au niveau de cette entreprise de promotion immobilire, et ce, avant de les envoyer la Caisse nationale du logement afin de vri-fier si le souscripteur a dj bnfici dun quelconque bien de lEtat ou pas. Les sites o seront implants ces logements, au nombre de 3000, sont situs Ouled Yach, Bougara, Ouled Slama, Larba, Mouzaa, Ben Khelil, Oued El Alleug et Bouarfa. Le premier jour de lopration, presque une centaine de citoyens se sont prsents au sige de lENPI pour avoir plus de prcisions concernant ce programme ou carrment entamer les premires dmarches. Un numro de tlphone est mis la disposition des citoyens voulant plus de renseignements. Il sagit du 025 31 33 03. Mohamed Benzerga

    50 inspecteurs de police prtent serment 50 inspecteurs de police viennent de prter serment la cour de Blida. Ces lments, issus de la treizime promotion, ont obtenu le grade dofficier de police judiciaire suite un stage de 12 mois dans les coles de police, suivi dun cycle spcialis de 45 jours lInstitut national de la police criminelle de Saoula. Les thmes abords durant leur formation taient lis au droit pnal (public et priv), au droit des procdures pnales, aux infractions contre la proprit intellectuelle, la cybercriminalit, la protection du Patri-moine culturel national et la police scientifique. Ces officiers seront oprationnels dans quelques jours. Brahim B.

    MDA

    Des stages pour les forestiers

    BLIDA

    El Djenadia, oriture de la musique andalouse

    U n concert de musique andalouse excut brillamment par la troupe de lassociation culturelle, artis-tique et musicale El Djenadia de la ville de Boufarik, a eu lieu, rcemment, la salle des confrences de la wilaya de Blida. Cette soire musicale a t organise dans le cadre de la promotion de son septime CD nouba, sur le mode Mezmoum. Lassistance a t blouie par linter-prtation magistrale de cette nouba par les trente-six jeunes artistes, au devenir talentueux, composant cette troupe, part gale entre filles et garons. Cette association, au riche palmars, se classe en pole position au niveau national avec un double objectif, la formation artistique des jeunes et la sauvegarde du patrimoine musical andalou, a confi Belad Bouzar,

    membre dEl Djenadia. Dans ce sillage, elle a particip plusieurs manifestations denvergure nationale et internationale o elle a dcroch de multiples prix et rcompenses. Elle vient de reprsenter dignement lAl-grie en Serbie du 28 mai au 2 juin o elle a anim une soire musicale dans le cadre du cinquantenaire de lindpendance de lAlgrie, en prsence du prsident de la Serbie. La ministre de la Culture, prsente ce rendez-vous, a vivement flicit la troupe participante, selon la mme source. A loccasion du mois de Ramadhan 2013, El Djenadia animera plusieurs soires musicales. Son programme dbutera au Bastion 23 (Alger) le 11 juillet prochain, avec un passage la Radio nationale. Elle participera du 20 au 25 juillet au Festival

    du Malouf Constantine. Elle cltu-rera son parcours musical Boufarik, son bastion, o elle animera deux concerts partir du 2 aot. Lassociation culturelle, artistique et musicale, El Djenadia, de Boufarik a t fonde en juin 1985. Elle a interrompu ses activits culturelles, artistiques et musicales pendant la dcen-nie noire. Elle les a reprises en 2005, la faveur du retour la normale. La dnomination El Djenadia a t donne lassociation en hommage au Cheikh Boualem Djenadi, artiste de talent (1920 -1960) et natif de Boufarik (1903-1972). Enfin, cet vnement a concid avec le lancement du site internet de lassociation (www.eldjenadia.com) ddi aux mlo-manes de ce genre musical. Hocine Mallek

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    Centre des affaires El Wouroud de Bab Dzar, local n66, 3e tage Tl. : 025 31 31 67

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  • POUR UN RAMADHAN ANIM ET VIVANT

    En vue de concocter un programme consistant en activits cultu-relles, ludiques et cultuelles pour le mois de Ramadhan, la di-rection de la culture de Biskra invite toutes les associations portant des projets danimation se rapprocher de ses structures. Au cours de cette semaine, Omar Kebbour, directeur de la culture compte b