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Le ministre des Transports manœuvre depuis son arrivée à la tête de ce département, en septembre 2013, pour placer un maximum de cadres et de militants de son parti dans les différentes entreprises relevant de son secteur Les syndicats interpellent vivement la Fédération des transports affiliée à l’UGTA pour intervenir «afin de mettre un terme à ces pratiques révolues». N°7069 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DESSIN SAAD Q uelques mois après avoir pris les commandes du ministère des Transports, Amar Ghoul semble avoir réussi une prouesse : celle de s’attirer les foudres des représentants des travailleurs du secteur. Non pas parce qu’il refuse de satisfaire des revendications socioprofessionnelles – somme toute nombreuses et légitimes –, mais plutôt parce qu’il s’échine par des moyens détournés à «parachuter» des cadres et des militants de son parti dans les différentes entreprises relevant de son secteur. PHOTO : D. R. PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 9 janvier 2014 YENNAYER LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 Le HCA exige une reconnaissance officielle Les manœuvres occultes de Amar Ghoul LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 4 LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 2 UN LIVRE COMPORTE DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS «MAURICE AUDIN A ÉTÉ POINGNARDÉ» AHMED BENBITOUR, CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE UNE VOIX SEREINE DANS L’ARÈNE d d e à S t d s de ce de militants eur à l’UGTA pour SA : 2,15 $. ISSN : 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 11 11 11 11 1 1 1 1 1 11 1 11 1 11 11 11 1 11 1 1 11 11 1 1 11 11 1 1 11 1 11 11 1 1 1 11 11 1 11 1 1 1 11 11 11 11 11 1 1 1 1 11 11 11 11 1 1 1 1 11 11 11 1 1 1 11 11 11 11 1 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 1 1- 1 1- 1- 1 1- 1 1- 1- 1- 1 1 1 1 1 1- 1- 1- 1- 1 1 1 1 1 1 1 1 1- - 1- 1- 1- 1- 1- 1 1 1 1 1- 1- 1- 1- 1- 1 1 1 1 1 1 1- 1- 1- 1- 1- 1- 1- 1- 1- 1 1 1- 1- 1 1 1 1 1 03 03 03 3 3 3 3 03 3 03 3 3 03 03 3 3 03 03 03 03 03 3 3 03 03 3 3 03 3 3 03 03 03 03 03 3 03 0 0 0 03 03 3 03 03 03 3 03 03 0 0 0 03 03 3 03 03 03 03 03 03 3 0 0 03 03 03 03 03 03 0 0 0 0 03 03 03 03 3 03 03 0 03 3 03 03 3 0 03 0 33 33 3 33 33 33 33 33 33 33 33 33 3 3 3 33 33 33 33 33 33 3 33 3 3 3 33 33 33 3 33 33 3 33 33 33 33 33 33 33 3 3 3 3 33 33 3 33 33 33 33 3 3 3 3 33 33 33 33 3 33 33 3 33 33 33 3 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 3 33 3 3 3 3 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h h htt tt tt tt tt tt tt tt tt tt tt tt tt tt t tt tt tt tt tt t t t t t t tt tt t t t t ttp: p: p: p: p: p p: p: p: p: p: p: p: p: p: p: p:// // // // // // // // // // // // // // // / / // // // // // // // / // // // // // / / / / / / / / / // / / / / / / / / / // / / / / / / / // // / / / / / / w ww w ww w w w w w w w w w w ww w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w ww w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w w ww w.elwatan.com DESSIN SAAD times –, mais des moyens s et des érentes LE SECTEUR DES TRANSPORTS AU SERVICE DU TAJ ÉDITION DU CENTRE Arrêté le 11 février 2013 suite à une banale bagarre entre jeunes, Islam Khoualed a connu les affres des geôles marocaines et les méthodes très spéciales du makhzen. Une expérience qui l’a marqué à vie, selon son père. «LE MAKHZEN NE M’A PAS FAIT DE CADEAU» ENTIELLE LIBÉRATION DU JEUNE ISLAM KHOUALED Le procès de l’ancien président Mohamed Morsi, qui devait reprendre hier au Caire, a été ajourné au 1 er février Une dizaine de ses partisans ont toutefois manifesté devant le tribunal avant d’être poursuivis et arrêtés par les forces de l’ordre Conformément à sa stratégie d’agitation permanente, la coalition anti- coup d’Etat maintient une tension quotidienne. PROCÈS DE MOHAMED MORSI EN ÉGYPTE UNE SECONDE AUDIENCE REPORTÉE SUR FOND D’AGITATION LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE NADÉRA BOUAZZA EN PAGE 15 LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 5 SUITE DE L’ARTICLE DE M. A.O. EN PAGE 3

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■ Le ministre des Transports manœuvre depuis son arrivée à la tête de ce département, en septembre 2013, pour placer un maximum de cadres et de militants

de son parti dans les différentes entreprises relevant de son secteur ■ Les syndicats interpellent vivement la Fédération des transports affi liée à l’UGTA pour

intervenir «afi n de mettre un terme à ces pratiques révolues».

N°7069 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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Quelques mois après avoir pris les commandes du ministère des Transports, Amar Ghoul semble avoir

réussi une prouesse : celle de s’attirer les foudres des représentants des travailleurs du secteur. Non pas parce qu’il refuse de satisfaire des revendications socioprofessionnelles

– somme toute nombreuses et légitimes –, mais plutôt parce qu’il s’échine par des moyens détournés à «parachuter» des cadres et des militants de son parti dans les différentes entreprises relevant de son secteur.

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Le HCA exige une reconnaissance

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Les manœuvres occultes de Amar Ghoul

LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 4LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 2

UN LIVRE COMPORTE DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS

«MAURICE AUDIN A ÉTÉ POINGNARDÉ»

AHMED BENBITOUR, CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE

UNE VOIX SEREINE DANS L’ARÈNE

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times –, mais des moyens s et des férentes

LE SECTEUR DES TRANSPORTS AU SERVICE DU TAJ

ÉDITION DU CENTRE

Arrêté le 11 février 2013 suite à une banale bagarre entre jeunes, Islam Khoualed a connu les affres des geôles marocaines et les méthodes très spéciales du makhzen. Une expérience qui l’a marqué à vie, selon son père.

«LE MAKHZEN NE M’A PAS FAIT DE CADEAU»

ENTIELLE

LIBÉRATION DU JEUNE ISLAM KHOUALED

● Le procès de l’ancien président Mohamed Morsi, qui devait reprendre hier au Caire,

a été ajourné au 1er février ● Une dizaine de ses partisans

ont toutefois manifesté devant le tribunal avant d’être

poursuivis et arrêtés par les forces de l’ordre

● Conformément à sa stratégie d’agitation

permanente, la coalition anti-coup d’Etat maintient une

tension quotidienne.

PROCÈS DE MOHAMED MORSI EN ÉGYPTEUNE SECONDE AUDIENCE

REPORTÉE SUR FOND D’AGITATION

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE NADÉRA BOUAZZA EN PAGE 15

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 5

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AHMED BENBITOUR, CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE

Une voix sereine dans l’arèneLes combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas. Ahmed Benbitour fait sienne cette maxime dans sa bataille pour la conquête de la présidence de la République tout en ayant conscience de la diffi culté du combat. En Algérie, le jeu politique est hermétiquement fermé et l’élection présidentielle se décide dans les cercles étroits de la «république». Pouvoir renverser cette logique implacable relève du miracle en l’état actuel des choses. «Ce n’est pas une fatalité», tempête le premier chef de gouvernement de Boutefl ika… Portrait d’un outsider.

Il aurait pu voir son étoile continuer à briller au sein de l’appareil de l’Etat, s’il n’avait pas brusquement

rompu avec Bouteflika huit mois seu-lement après sa nomination au poste de chef de gouvernement. Après une longue et sereine carrière au sein des rouages de l’Etat dont le poste culmi-nant était celui de patron de l’Exécutif, l’enfant de Metlili (Ghardaïa) décide de quitter le navire de Bouteflika avec fracas. La cohabitation étant devenue intenable, Ahmed Benbitour s’oppose à la méthode du nouveau Président et démissionne le 26 août 2006. Il marque un coup politique retentissant, tant les démissions sont rares parmi le personnel au pouvoir et surtout que cette rupture intervient sous le règne d’un Bouteflika conquérant. Un coup dont il continue encore à glaner les retombées politiques. C’est l’homme qui a dit : «Non.» Rare. Ce n’est pas la première fois qu’il renverse la table. Lors des événements d’Octobre 1988, il démissionne du poste de directeur des études et de la prévision au ministère des Finances. Il a refusé d’entrer dans le premier gouvernement de Ghozali. Voué aux gémonies, et certains obser-vateurs vont jusqu’à dire qu’avec ce geste, Benbitour venait de signer son arrêt de mort politique. Un acte suici-daire. Mais qu’à cela ne tienne, libéré des contraintes qu’exigeaient ses fonc-tions antérieures, Ahmed Benbitour retrouve sa liberté de parole et surtout d’action. Sa cote de popularité explose et gagne en crédibilité aux yeux d’une opinion publique habituée à des dirigeants béni-oui-oui. Son divorce d’avec le pouvoir réveille toute l’éner-gie qui sommeillait en lui, longtemps étouffée par le long compagnonnage avec les différentes équipes aux com-mandes des affaires.«Après une longue carrière au sein des rouages de l’Etat, je suis arrivé à une conclusion cruelle : le pays part à la dérive. Ce processus s’est aggravé durant la décennie écoulée. Il présentait les caractéristiques de la défaillance. Entre 2011 et 2012 il est passé à l’état de la déliquescence», épingle celui qui était, au milieu des années 1970, professeur à l’Institut national de la planification et des statistiques d’Alger. «Ignorance ins-

titutionnalisée, corruption générali-sée, un nombre restreint d’individus prennent des décisions en lieu et place d’institutions habilitées, culte de la personnalité et émiettement des centres du pouvoir», sont autant d’indicateurs qui mènent à la dérive. Une sentence qui crucifie le règne de Bouteflika. D’où l’urgence, pour lui, de changer radicalement tout le sys-tème de gouvernance.

PARTI INFORMEL

Si d’emblée il balaye l’idée de créer un parti politique, il s’engage tout de même et à sa manière, à l’âge de 54 ans, dans le combat politique autre-ment. Sauver la nation de l’effon-drement ! Fort de son expérience, notamment en matière économique, Ahmed Benbitour se fraye une place dans le paysage politique. Il inter-vient régulièrement dans les débats publics en injectant de nouvelles idées et en mettant à profit les nouvelles technologies de communication. Il investit les réseaux sociaux pour diffuser ses opinions politiques, faire connaître ses positions et surtout pour élargir son «cercle d’initiative citoyenne pour le changement» et rallier beaucoup de fidèles à sa cause. Une démarche à long terme dont l’objectif a été de partir à la conquête de la citadelle imprenable au moment opportun. Depuis une année, une équipe de travail est mise en place avec des cellules locales au niveau de chaque wilaya et de daïra : des cercles citoyens de soutien au programme du changement. «Nous avons installé des groupes de travail restreints au niveau local qui se réunissent et travaillent de manière régulière sur des dossiers en essayant de les adapter à la réalité du terrain. Il y a une interaction entre la base et le sommet.» Une sorte de parti politique informel. Ses parti-sans viennent d’extractions sociales diverses. Ils sont des cadres gestion-naires, des universitaires et des per-sonnalités d’appui avec une caution morale. Un commando prêt à mouil-ler sa chemise. L’insurrection, qui a secoué nombre de pays arabes début 2011, renversant sur son passage des tyrans au pouvoir depuis des décen-

nies, était ce moment favorable pour lui de révéler son ambition. Partir à la conquête du pouvoir. «2011 a été un moment de basculement où les popu-lations ont occupé le centre et ont été capables de faire partir les dirigeants. Cependant l’absence de programme et de leadership a fait que la tran-sition dans ces pays patine encore. En Algérie il est dans l’intérêt du pouvoir de partir pacifiquement, mais il nous faut un programme, un leader et une mobilisa-tion citoyenne», préconise le candidat Benbitour. Pour lui, l’élection présidentielle d’avril 2014 constitue ce moment historique pour réaliser le changement. Un tournant à ne pas rater.

PROGRAMME DE TRANSITION

Ni libéral ni socia-liste. Ahmed Ben-bitour se définit comme un homme pragmatique s’inspi-rant des expériences réelles, échap-pant ainsi aux «dogmes doctrinaux». Il milite pour un Etat régulateur qui définit les règles de fonctionne-ment, mais pas un Etat producteur. S’appuyant sur l’économique, un de ses points forts, Benbitour inscrit dans son programme l’urgence de sortir de l’économie de la rente et de la prédation pour mettre en place une économie de production qui s’appuie essentiellement sur le privé national. Il s’engage à créer «un million de PME et PMI avec la mise en place de 15 pôles régionaux de production soutenus par un investissement mas-

sif». Dans son programme, le sec-teur des services sera au cœur de la croissance avec la

promotion des compétences natio-nales. Il prévoit, à cet effet, la création de deux hauts-commissariats à la présidence de la République. Un pour la promotion des compétences natio-nales et un autre pour les réformes économiques et sociales. Cette ré-forme économique va de pair avec la mutation politique et institutionnelle. Il prône «une refondation de l’Etat qui se décline par le renforcement des institutions démocratiquement élues avec le devoir de réédition des comptes. Refondation de l’école, restructuration de l’administration et de la justice et une modernisation de l’armée en lui imprimant une nouvelle doctrine qui consisterait à sortir du concept de défense nationale vers celui de sécurité nationale. Une jonction entre la défense nationale, la diplomatie et l’économie». Dans la République d’Ahmed Benbitour, autocratie, patrimonialisme, paterna-lisme, l’inaptocratie et disparaîtront au profit de la méritocratie. S’il est

porté à la magistrature suprême, Ahmed Benbitour s’engage à bri-guer un seul mandat qui consisterait essentiellement à «endiguer la crise multiforme et achever la transition qui dure depuis 25 ans et instaurer définitivement l’Etat de démocra-tie». Sur les questions sociétales, Benbitour s’engage à faire respecter la liberté de conscience et l’égalité entre l’homme et la femme. «Je vais instaurer une République de citoyens. Les Algériens doivent comprendre que la lecture de la religion change avec le temps et l’espace. Il faut avoir une vision progressiste de l’islam. Il n’est pas question d’imposer un quelconque choix aux gens», défend-il. Avoir un programme, des objectifs et un leadership suffisent-ils pour couper la tête au despotisme et réa-liser le changement ? Pas si évident que ça.Ahmed Benbitour ne se fait pas d’illusion non plus. Son défi est «d’amener le pouvoir à comprendre une fois pour toutes qu’il est dans son intérêt de partir. L’amenuisement de la rente provoquerait une explo-sion aux conséquences redoutables», prévient-il, ayant à l’esprit que le changement est un long processus qui prendrait quinze ans pour enfin instaurer et consolider un Etat démo-cratique. Benbitour se dit, par ailleurs, que l’élection présidentielle ne sera ni libre ni ouverte. Et c’est pour cela qu’il appelle à l’installation d’une commission indépendante pour «la gestion de tout le processus électoral en mettant à sa disposition tous les moyens du ministère de l’Intérieur». Gagner une élection démocratique-ment dans les conditions politiques actuelles s’avère difficile, pour ne pas dire impossible. Mais Ahmed Benbi-tour refuse une défaite sans livrer le combat. Hacen Ouali

FORMATION ET DIPLÔMES

• 1970 : licence en sciences mathématiques appliquées à l’université d’Alger• 1973 : diplôme d’études approfondies en statistiques (DEA) • Maîtrise en administration des aff aires (MBA) * 1984 : PHD en sciences économiques au Canada

Fonctions politiques, parlementaires et ministérielles• 1975-1979 : professeur

à l’Institut national de la planifi cation et des statistiques (INPS, Alger) puis professeur à l’Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped, Boumerdès) • 1991-1992 : chargé de mission à la présidence de la République • 1992-1993 : ministre délégué au Trésor • 1993-1994 : ministre de l’Energie • 1994-1996 : ministre des Finances • 1998-1999 : sénateur au

Conseil de la nation Président de la commission économique • 23 décembre 1999 : chef de gouvernement. • 26 août 2000 : il démissionne. • Il est l’un des artisans des accords avec le Fonds monétaire international (FMI), le Club de Paris et le Club de Londres. Il a notamment publié L’expérience algérienne de développement : 1962-1991, L’Algérie au 3e millénaire et Défi s et potentialités.

PROFIL

Moi Président, je briguerais un seul mandat, je vais instaurer un véritable Etat démocratique consacrant la citoyenneté et la liberté et où le principe de la méritocratie sera au cœur du système.

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L ’ A C T U A L I T É

LE SECTEUR DES TRANSPORTS AU SERVICE DU TAJ

Les manœuvres occultes de Amar Ghoul

Suite de la page 1

Des pratiques qui ont sus-cité le courroux des syndicats d’entreprise. De l’Erenav à la

SNTR en passant par CNAN-Group, l’ENTMV, l’Etusa et Transub, toutes les entreprises publiques de trans-port ont été destinataires d’une note ministérielle leur demandant de faire parvenir au ministre «l’orga-nigramme nominatif, en précisant l’état des postes ainsi qu’une situa-tion de leurs effectifs». Une première dans ce département qui a eu à être dirigé par des hommes politiques. Envoyée le 31 décembre, cette note aurait pu passer inaperçue, si elle n’avait pas été précédée par une série de demandes de recrutement de militants du Tajamou Amal Jazair (TAJ) dans ces sociétés de transport autonomes de par leur statut. Ces «tentatives de noyauter» les sociétés de transport par des militants du TAJ ont été révélées par les syndicats. Le cas le plus édifiant est celui de l’entreprise de gestion des gares routières, la Sogral, implantée dans 33 wilayas. «Dès son installation, ce ministre s’est occupé des tra-vaux de réfection, d’aménagement et d’équipements de ses bureaux sous couvert de facturation au nom des entreprises, dont Sogral a été une des

victimes», nous précise Mohamed Yahyaoui, secrétaire général du syn-dicat d’entreprise, qui a vigoureu-sement dénoncé ce qu’il qualifie de «pratiques révolues qu’un ministre parvenu et militant veut remettre sur la table». Pour Mohamed Yahyaoui, il est inconcevable qu’un ministère procède au parachutage de cadres qui militent dans son nouveau parti dans des entreprises, dont ils n’ont absolument rien à voir. La réaction du syndicat a eu lieu après la dési-gnation par le ministère d’un nou-veau responsable à la tête de cette société, alors que le directeur se trou-vait hospitalisé et qu’un intérimaire a été nommé souverainement par le conseil d’administration. Pour M. Yahyaoui, le ministère a piétiné l’au-torité et les prérogatives du conseil

d’administration de l’entreprise, seul habilité à prendre ce genre de déci-sion. Le SG du syndicat relève ainsi une flagrante infraction au code du commerce. «Au nom de quoi ou de qui, un ministre s’immisce dans les affaires internes d’une entreprise commerciale autonome ? Comment peut-il lui imposer des cadres qui n’ont rien à voir avec le secteur ?», s’insurge M. Yahyaoui.

LE CODE DU COMMERCE BAFOUÉ

«La République, c’est le respect de ses lois, la désignation d’un nouveau responsable à ce niveau relève exclusivement des prérogatives d’un conseil d’administration», souligne-t-il, précisant dans ce sillage que la SGP, qui veille à l’application stricte de la politique de l’Etat dans le sec-

teur du transport terrestre, avait toute la latitude de se prononcer sur ce type de décision. «Par le même pro-cédé, il y a eu récemment la désigna-tion d’un directeur d’une gare rou-tière à l’intérieur du pays, dont le seul et unique critère est son adhé-sion au parti de Amar Ghoul», affirme ce syndicaliste qui dénonce la confusion des genres du ministre des Transports. Le ministère a adres-sé une note semblable aux présidents et directeurs des SGP (Gestramar, Sogeports et Fidber) leur intimant l’ordre de ne plus procéder à aucune nomination de cadres avant de «recueillir l’accord préalable» du ministère des Transports, «lequel au demeurant peut proposer d’autres candidats». Une note qui ne souffre aucune ambiguïté. Le ministre aurait

également bloqué des changements et des nouvelles nominations au sein de la compagnie nationale Air Algérie pourtant approuvées depuis quelques mois par le conseil d’admi-nistration de l’entreprise.Déçus par ces pratiques, les travail-leurs appellent ainsi le ministre à s’attaquer plutôt aux problèmes exo-gènes que rencontrent les entreprises du secteur, au lieu de multiplier des actions de parachutage. Les syndi-cats de toutes les entreprises de transport routier, maritime, ferro-viaire et aérien se solidarisent pour faire face à ce qu’ils qualifient de «précédent grave». Ils interpellent vivement la Fédération nationale des transports, affiliée à l’UGTA, afin qu’elle agisse pour mettre un terme à ces «pratiques contraires au code du commerce, à l’éthique politique et aux principes de management d’en-treprise». Ils refusent que ces entre-prises soient utilisées comme un instrument de recrutement de mili-tants pour un parti politique. Du côté du ministère des Transports, c’est le silence radio. Nos tentatives de joindre ce département ministériel pour obtenir des explications se sont avérées vaines, le responsable de la communication étant aux abonnés absents. M. A.O.

Le feuilleton de l’autoroute Est-Ouest n’est pas encore fi ni. Une semaine après l’eff ondrement d’une partie d’un tunnel au niveau de la localité de Djebel El Ouahch dans la wilaya de Constantine, le tronçon autoroutier a été partiellement fermé depuis mardi dernier au niveau de Hammam El Bibane, à la limite entre les deux wilayas de Bouira et Bordj Bou Arréridj. La circulation routière a destination de la capitale a été déviée, et ce,

pour faciliter la tâche à l’entreprise chinoise retenue pour la réfection d’un pont qui présente des fi ssures. L’entreprise retenue pour ce projet avait déjà à sa charge cette partie du tronçon. Des engins ont déjà entamé le décapage de la chaussée. A peine quatre ans depuis sa livraison, cette route enregistre des malfaçons, c’est dire que les travaux ont été bâclés Amar Fedjkhi

AUTOROUTE EST-OUEST Fermeture partielle du tronçon à Bordj Bou Arréridj

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C ’est désormais en termes d’heures, juste un week-end, que le devenir de centaines

d’associations en stand-by va se jouer. Com-bien seront-elles finalement à réussir à passer le cap de l’examen de la loi 12-06 du 12 jan-vier 2012 ? D’aucuns s’attendent, en tout cas, à ce que l’opération de mise en conformité avec le nouveau texte laissera sur le carreau une foultitude d’associations incapables de répondre aux critères draconiens mis en place par le législateur algérien. Des critères qui se prétendaient pourtant innovants, placés sous le sceau des «ré-formes» annoncées par le chef de l’Etat lors du fameux discours post-révolution dans le monde arabe. Depuis, les ONG algériennes et étrangères se sont élevées contre ce qu’elles ont appelé la «chape de plomb» exercée par les pouvoirs publics à travers une loi des associations liberticide et privative. Des représentants du mouvement associatif, qui ont pignon sur rue, surtout ceux activant dans le domaine des droits humains et ayant une certaine liberté de ton, ont pourtant tenté de se mettre en conformité avec cette loi, mais ils se sont retrouvés face à une administration «chichiteuse» lorsqu’il s’agit de délivrer le fameux quitus pour la tenue d’une nouvelle assemblée générale confor-

mément à la loi n°12-06. Il est à souligner que conformément à cette nouvelle loi sur le point d’entrer en vigueur à compter du 12 janvier 2014, les associations représentant le mouvement associatif en Algérie doivent mettre en conformité leur statut, et ce, avant le 11 janvier. Un délai accordé à l’ensemble des associa-tions existantes dans le pays afin qu’elles puissent obtenir un récépissé d’enregistre-ment, sinon, passée cette date, elles seront considérées «hors-la-loi». Refusant cet état de fait, certaines associations se sont, certes, organisées ces dernières semaines pour tenter de sensibiliser l’opinion publique et faire abroger cette loi liberticide, mais les décideurs n’ont pas fléchi d’un iota. Contestant cette loi, Amnesty International a demandé, en décembre 2013, soit à moins d’un mois de l’expiration du délai de mise en conformité, l’abrogation de cette nouvelle loi «afin d’éviter que des dommages irrépa-rables soient causés à la société civile algé-rienne», estimant, à cet effet, que cette loi «renforce le contrôle du gouvernement sur la constitution des associations et impose des restrictions vastes et arbitraires à leur objet, ainsi qu’à leur but et leur activité». Mais à deux jours de la date butoir, les dés sont déjà jetés… Lydia Rahmani

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DÉBAT SUR LE PROJET DE LOI SUR L’ACTIVITÉ AUDIOVISUELLE

Le droit de lancer des chaînes généralistes reconnu au privé ?

Le privé algérien aura la possibi-lité de lancer des chaînes généra-listes et pas uniquement théma-

tiques. Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, a trouvé la for-mule pour «neutraliser» les critiques qui ont accompagné le débat sur le pro-jet de la loi sur l’activité audiovisuelle à l’APN. Il a suffi de supprimer deux expressions dans la définition de la chaîne thématique portée dans l’article 7 «destinée à une catégorie précise du public» et «spécialisée». La nouvelle formulation de l’alinéa 6 est devenue : «Une chaîne télévisée ou radiopho-nique thématique est un programme axé sur un ou plusieurs thèmes.»

EXÉGÈSE ET GYMNASTIQUE

Cette gymnastique a été engagée pour éviter la contradiction avec la loi organique sur l’information (votée en 2012) qui n’a retenu que «la chaîne thématique» pour le privé. «Nous n’avons pas reculé. Nous avons juste apporté des précisions. Parfois, nous avons besoin d’être plus explicites. C’est pour gagner en compréhension du texte. Une chaîne multithématique peut contenir une programmation d’information, de sport, de musique, de cuisine…», a déclaré le ministre de la Communication lors d’un point de presse, hier après-midi, à l’APN. Selon lui, une chaîne d’information continue peut être considérée comme une chaîne thématique. Il a expliqué la composante de l’Autorité de régu-lation, désignée par le président de la République et les deux présidents du Parlement, par le fait que l’Etat a le

monopole sur les fréquences. «Cela est valable dans tous les pays. L’Etat fait pour une période définie une concession aux privés pour utiliser les fréquences. Les critères d’intégrité, de neutralité et de connaissance du sec-teur seront exigés aux futurs membres de l’Autorité de régulation», a soutenu le ministre lors de discussions avec les journalistes. Des députés ont critiqué la non-élection de cette autorité par les professionnels de l’audiovisuel et exprimé des craintes sur les larges pouvoirs qui lui seront dévolus. Des parlementaires ont parlé de véritables

menaces sur la liberté d’expression en Algérie. Abdelkader Messahel a estimé que la loi autorise «une ouver-ture définitive» du champ audiovisuel aux «privés qui répondent à certains critères».

LES CHAÎNES PRIVÉES DÉJÀ EXISTANTES DEVRAIENT SE CONFORMER À LA LOI

Il n’existe, selon lui, aucune volonté de fermeture de la part du gouverne-ment. «Ceux qui parlent de fermeture sont responsables de leurs propos. Cette loi est un acquis pour la démo-

cratie et pour la liberté d’expression en Algérie», a-t-il affirmé, précisant que l’ouverture du champ audiovisuel complète «l’ouverture médiatique» de 1990. «Nous n’avons pas attendu cinquante ans cette ouverture pour revenir en arrière et faire les choses à moitié», a estimé, pour sa part, Houda Talha, présidente de la commission culture, communication et tourisme à l’APN. Abdelkader Messahel a indi-qué qu’il est dans l’intérêt des chaînes privées déjà existantes (Echourouk, Dzaïr TV, Ennahar…) de devenir des sociétés de droit algérien. Après cette

procédure, ces chaînes, et celles qui vont être créées, sont tenues de solli-citer la Télédiffusion d’Algérie (TDA) pour accéder aux satellites et à la TNT (numérique terrestre). La TDA réserve actuellement treize fréquences satel-lites. «Ces chaînes doivent se confor-mer à deux cahiers des charges, l’un concerne le contenu des programmes, l’autre les aspects techniques», a pré-cisé Abdelkader Messahel. Il n’a pas écarté la possibilité du lancement d’une chaîne publique d’information continue. «Nous avons beaucoup de projets. Les journalistes qui sont dans le secteur privé ont les mêmes droits que ceux qui sont dans le secteur public en matière de formation offerte par l’Etat. Le citoyen y gagne. Plus on est professionnel, plus on est dans l’information crédible», a-t-il noté. Les débats sur le projet de loi sur l’activité audiovisuelle ont duré deux jours, marqués par l’interven-tion de 140 députés. En fin d’après-midi d’hier, le groupe parlementaire du FFS, mené par Chafaâ Bouaiche, s’est retiré de la plénière en raison de remarques qualifiées de déplacées du député Saïd Lakhdari du FLN à l’égard de ceux qui «évoquent les résidus du parti unique». Eh bien, ceux qui sont dans le parti unique sont vos maîtres !», a lancé ce député de Tizi Ouzou. Le FFS a dénoncé, dans un communiqué, la programmation de l’intervention de ses députés faite par le bureau de l’APN dans la soirée de mardi «pour qu’elle ne bénéficie pas d’une couverture médiatique conve-nable». Fayçal Métaoui

UN LIVRE PARU EN FRANCE APPORTE D’AUTRES RÉVÉLATIONS

«Maurice Audin a été poignardé»

C inquante-six ans après sa dis-parition, la vérité sur la mort

de Maurice Audin commence enfin à être dévoilée. Alors que la version officielle française a conclu à une «bavure», un livre qui sort aujourd’hui en France confirme que le jeune mathé-maticien, militant de la cause algérienne, a bel et bien été assas-siné par les militaires français sur ordre du général Massu. Dans un livre intitulé La vérité sur l’affaire Audin, le journaliste Jean-Charles Deniau révèle des confessions livrées par le général Paul Aus-saresses avant sa mort. Le journa-liste rapporte que Maurice Audin a été exécuté par le sous-lieute-nant Gérard Garcet. Ce dernier faisait partie de l’équipe de Paul Aussaresses qui, lui aussi, agissait sous la respon-sabilité directe de Jacques Massu. Le livre de Jean-Charles Deniau, qui a déjà écrit un livre entretien avec le général Aussaresses, livre

de nouveaux témoignages sur la manière avec laquelle le militant communiste, âgé alors de 25 ans, a été assassiné. Il précise que Maurice Audin a été poignardé avant d’être enterré dans la cour d’une villa située à 20 km au sud d’Alger. «On pense que ce soir-là, les gens qui ont exécuté Maurice Audin n’ont pas creusé une fosse. Ils sont allés là où en existait déjà une», estime l’auteur des révéla-tions, selon le journal l’Humanité.«Dès la mort d’Audin, le cou-vercle s’est abattu sur l’histoire et Massu, qui était à la tête de l’équipe, a fait en sorte que rien ne sorte. Et le scénario de la disparition et de l’évasion a été monté immédiatement et a tenu depuis», résume Jean-Charles Deniau, selon la même source.Le journaliste, qui recoupe ainsi des témoignages d’un ancien officier de l’armée française qui réside en Angleterre, ne connaît pas exactement le lieu où Maurice

Audin a été enterré. «Les auto-rités algériennes devraient faire une enquête pour retrouver les lieux. Avec les témoignages dans le livre, nous avons pu définir un pourtour où Audin a été enterré», a-t-il précisé.Peut-on pour autant donner du crédit aux déclarations de Paul Aussaresses ? Le journa-liste auteur du livre estime que «oui». Mais ce n’est pas l’avis de la veuve Audin. «Il a passé sa vie à mentir quand il ne la passait pas à tuer des Algériens. Comment croire, dans ces conditions, qu’il a pu dire la vérité ? Selon moi, ces gens ne sont pas crédibles (…) C’est bien que le général ait dit sa vérité, mais c’est seulement sa vérité. Ce n’est pas forcément la vérité. Cette vérité, la saura-t-on un jour ? Je suis sceptique à ce sujet», a déclaré Josette Audin sur la radio RTL. La veuve du militant réclame la vérité, tout comme les Algériens. Ali Boukhlef

● ● Le gouvernement n’a pas reculé, mais a juste apporté des précisions en reformulant un alinéa du projet de loi, selon le ministre de la Communication.

MISE EN CONFORMITÉ DES ASSOCIATIONS AVEC LA NOUVELLE LOI

Le dernier délai fi xé au 11 janvier

Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, à la présentation du projet de loi à l’APN

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 5

RETOUR DE KHOUALED ISLAM APRÈS 11 MOIS DE DÉTENTION AU MAROC

«Le makhzen ne nous a pas fait de cadeau»

A près onze long mois de détention au Maroc, l’ath-lète junior, Islam Khoua-

led, est rentré hier en Algérie à bord d’un vol Agadir-Casa-blanca-Alger de la compagnie marocaine. Libéré vendredi dernier par les autorités judi-ciaires du royaume, il a attendu quelques jours pour obtenir les documents de voyage né-cessaires pour regagner Alger en compagnie de son père, Azzedine, dont les premières déclarations, à son arrivée à l’aéroport, renseignent sur les terribles souffrances qu’il a subies. «Mon fils n’est plus l’enfant qui était parti au Maroc, un an plus tôt, pour un entraînement de voile. On lui a confisqué son innocence. Il me parle de manifestation, du Polisario, de la politique, alors qu’il ne s’est jamais intéressé à ces questions. Il est terriblement affecté par les mois passés en prison», nous a-t-il déclaré, très ému mais «soulagé» de voir son fils rentrer avec lui. «Le makhzen ne m’a pas fait de cadeau. A trois mois de la fin de leur peine, les justiciables ont le droit de bénéficier d’une grâce. Dans le cas de mon fils, toutes les procédures que j’ai introduites se sont avé-rées vaines. Je ne voulais pas qu’il perde sa deuxième année scolaire, alors j’ai encore de-

mandé une grâce. N’étaient ses études, je ne l’aurai pas fait. J’aurai attendu jusqu’à ce que mon fils purge totalement sa peine. Ils l’ont privé de sa sco-larité. Toutes mes démarches pour lui remettre les cahiers et les livres nécessaires ont été refusées. Leur but était de bri-ser Islam, un enfant de 14 ans, et de lui faire payer un crime qu’il n’a pas commis», nous a-t-il déclaré, précisant qu’au-jourd’hui son «seul souci» est de faire en sorte que son fils puisse rattraper le temps qu’il a perdu. «Je suis très content parce que je viens d’apprendre que le ministre de la Jeunesse et des Sports a signé une déro-gation pour Islam afin qu’il soit inscrit au lycée sportif de

Draria, où il bénéficiera d’un programme spécial qui lui per-mettra de rattraper le retard. Pour moi, c’est vraiment ines-péré», affirme le père d’Islam. Encore sous le coup de l’émo-tion, il lance : «Durant les onze mois de va-et-vient au Maroc, j’étais sous la colère et je ne pensais qu’à mon fils qui était en prison. J’ai dû m’empor-ter contre nos représentants diplomatiques à Rabat, sans comprendre ce qui se tramait derrière cette affaire. L’expé-rience de mon fils m’a appris ce que voulait dire le makhzen et ce dont il est capable. Toutes les décisions passent par lui, comme celle de gracier un Es-pagnol, auteur de viols sur 14 enfants marocains. Le makhzen

a fait d’une petite dispute entre deux gamins une affaire d’Etat. Il a condamné mon fils à une peine aussi lourde et l’a privé de son droit à la scolarité alors que le dossier était vide de toute preuve. Je n’ai rien à dire au sujet des responsables qui dirigent le centre de détention pour mineurs à Agadir, qui étaient très compréhensifs. Ils me permettaient de faire sortir de temps à autre mon fils, en contrepartie du dépôt de mon passeport, et se montraient très compréhensifs à son égard. Et surtout je ne parle pas des Marocains auprès des-quels j’ai trouvé beaucoup de compassion et de solidarité. Mais que pouvaient-ils faire de plus, tout comme ces juges qui n’ont pas le pouvoir de décider d’eux-mêmes, surtout lorsqu’il s’agit d’un Algérien ?» En fait, Islam Khoualed était en séance d’entraînement officielle avec son équipe de voile, lorsque le 11 février 2013 il a été accusé par le père d’un des athlètes marocains. Le tribunal de pre-mière instance l’a condamné à un an de prison ferme et 40 000 dirhams de dommages et intérêts et le 6 mai 2013, la chambre criminelle de la cour d’appel a confirmé la décision, suscitant «le regret de l’Algé-rie», exprimé dans un commu-niqué du ministère des Affaires étrangères. Salima Tlemçani

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FÊTE DU NOUVEL AN DU CALENDRIER BERBÈRE

Le HCA exige une reconnaissance offi cielle

L e Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) a opté pour la wilaya de Tébessa pour accueillir les festivités officielles de Yennayer, début du nouvel an du calendrier berbère cor-

respondant au 12 janvier du calendrier grégorien. Lors de son intervention, hier au forum du quotidien DK News, Lhachemi Assad, secrétaire général du HCA, a expliqué la motivation du choix de cette région pour ces festivités. Le souci de soutenir le travail de la société civile locale et la promotion d’une coopéra-tion avec les universitaires et les associations de la wilaya de Té-bessa sont énumérés comme étant parmi les objectifs ciblés par ce choix. Le HCA, en partenariat avec les collectivités locales et l’université de Tébessa, a lancé un travail de recherche pour la protection du patrimoine immatériel de la région dans le but de sauvegarder les variantes locales de tamazight. Il vise également à mener son action pour l’introduction de cette langue dans le circuit institutionnel, c’est-à-dire à l’école et dans la commu-nication. L’année 2014 sera donc chargée pour cette institution créée en 1995. L’amendement de l’ordonnance du 26 juillet 1963 fixant le calendrier officiel des fêtes légales est, en plus de la promotion de l’enseignement de cette langue, parmi les préoccupations principales du HCA. «Nous luttons également pour faire classer les festivités de Yennayer dans le patrimoine immatériel national, vu que l’Algérie entière célèbre cette jour-née par attachement ou par habitude. C’est une aâda (habitude) et non bidaâ (hérésie)», précise M. Assad, non sans ouvrir une parenthèse concernant une récente déclaration de Amar Ghoul, ministre des Transports, qualifiant la célébration de Yennayer d’hérésie. «Cela dénote de la non-maîtrise de l’histoire. Le manuel scolaire compte plus de 70% de son volume relatif à des cours qui ne concernent pas l’histoire de notre pays», regrette le secrétaire général du HCA, qui promet de répondre prochai-nement au patron du parti islamiste TAJ. M. Assad conclut qu’il faut l’implication des d’autres partenaires ministériels concer-nés et la mise en place d’un instrument, à l’exemple du Comité interministériel pour l’application des recommandations du HCA. «Le HCA est un instrument d’accompagnement dans la gestion du dossier de l’amazighité par les différents ministères partenaires tels que l’Education.» Mme Cherifa Bilek, sous-directrice de la l’enseignement et de la formation au HCA, revient sur les embûches rencontrées dans l’enseignement de cette langue introduite en 1995 dans 16 wilayas après une année de grève du cartable. Aujourd’hui, l’enseignement de tamazight est confiné dans 10 wilayas. Le HCA se félicite de l’ouverture de quelques classes dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Les hostilités de part et d’autre, le manque de formation et les problèmes sociopro-fessionnels des enseignants en quête de statut sont autant d’entraves évoquées par la conférencière. Mais c’est surtout le caractère «optionnel» de cette matière qui s’est dressé comme premier obstacle. Dans certaines wilayas, telles que Alger, des hostilités se sont dressées contre la généralisation de l’enseignement de cette matière malgré une demande sociale importante. Dans cette wilaya, «malgré les direc-tives du ministère de l’Education, des blocages se dressent à d’autres niveaux pour empêcher son introduction dans les écoles de la capitale», explique la responsable. «C’est un blocage politique. L’heure est au militantisme et à la résis-tance», résume pour sa part M. Assad. En chiffres, selon Mme Bilek, près de 235 000 élèves étudient aujourd’hui tamazight à l’école grâce à 1647 enseignants, dont 80% sont formés par le département de la langue et culture amazighes. En 1995, la première promotion d’apprenants de tamazight baptisée promotion Mouloud Mammeri concernait 37 000 élèves et 233 enseignants. Fatima Arab

●Depuis la disparition de Adel Aït Ghezala, le 1er janvier, la famille et les amis du jeune homme sont plongés dans la panique et la peur d’un deuil qui n’en finirait jamais.

● Les premières déclarations du père du jeune Islam Khoualed renseignent sur la terrible souffrance qu’a subie son fils.

I l s’appelle Adel Aït Ghezala, il a 35 ans et a disparu depuis 9 jours. Passionné de

plongée sous marine, qu’il pratique depuis de nombreuses années un peu partout dans le monde, cet Algérien, doctorant en sciences politiques à Washington (USA), a effectué une plongée le 1er janvier 2014 à environ 40 km au large de Dubaï, avec un groupe de trois autres plongeurs, dont son épouse faisait partie. Tous les plongeurs sont remontés à la surface, excepté le jeune Adel. «9 jours plus tard, tout le monde est mobilisé pour retrouver mon fils ici à Dubaï. La police, notre consulat à Dubaï et notre ambassade à Abu Dhabi font ce qu’elles peuvent, mais nous aimerions l’aide de l’armée, peut être plus outillée, pour le retrouver», confie quelque peu stressée la mère de Adel, jointe hier par téléphone. Depuis le 1er janvier à 16h, la famille et les amis du jeune homme sont plongés dans la panique et la peur d’un deuil qui n’en finirait jamais. «Il pratique la plongée en apnée depuis très longtemps ; il reste de coutume 7 minutes sous l’eau. Il a été classé 3e dans un concours interna-

tional», décrit Zoubir Berarhi, son oncle maternel, rencontré hier à Alger, à son retour de Dubaï. «Ce jour-là, le courant a dû être trop fort. C’est dramatique», ajoute-t-il. «Sa maman et toute la famille veulent que les recherches se poursuivent même une bonne semaine après sa disparition, au mieux pour le retrouver vivant et au pire pour lui offrir une sépulture.» Depuis sa disparition, peut-être due au poids de son équipement, les recherches se sont étendues sur un large périmètre dès que son épouse a donné l’alerte à 16h. Avec leur hélicoptère et leurs plongeurs professionnels, les gardes-côtes auraient passé les eaux au peigne fin. Les recherches se sont poursuivies vainement tout au long de la semaine.

EN ATTENTE D’UNE DEMANDE OFFICIELLE

Depuis le 1er janvier, un véritable mou-vement de solidarité s’est constitué aux Etats-Unis (où Adel vit depuis une vingtaine d’années), à Dubaï (où il était en vacances au moment de sa disparition) et en Algérie (où sa famille l’attend) pour rassembler les

efforts et poursuivre les recherches. Sur les réseaux sociaux, les appels à mobilisation se multiplient. La presse internationale a, elle aussi, lar-gement couvert l’événement, notamment à Dubaï et aux Etats-Unis. «J’étais au centre opérationnel de la police de Dubaï ce matin (hier, ndlr). Ils sont accueillants et très disponibles. Plusieurs personnes envi-sagent que le courant défavorable aurait pu emporter Adel jusqu’au large d’Abu Dhabi, nous œuvrons donc pour que les militaires interviennent pour élargir les recherches», explique encore la mère du jeune disparu. «Vous savez, tout le monde fournit beaucoup d’efforts ici, même du côté algérien (consu-lat à Dubaï et ambassade d’Abu Dabi), mais nous avons besoin que les recherches se poursuivent et s’étendent au volet militaire qui est forcément d’une dimension plus importante», ajoute encore la mère. Les équipes d’intervention d’Abu Dhabi seraient en attente d’une demande officielle. En attendant, la famille et les proches de cet Algérien de 35 ans prennent leur mal en patience et prient. Fella Bouredji

ALORS QU’IL EFFECTUAIT DE LA PLONGÉE SOUS-MARINE

Un Algérien disparaît au large de Dubaï

Khoualed Islam

DÉCÈSLes familles Djabi, Th ari et Bahlouli, d’Alger et d’Amdoukel, ont la douleur d’annoncer le décès de leur mère et grand-mère

THARI SAFIA Veuve DJABI L’enterrement aura lieu aujourd’hui au cimetière d’El Alia après la prière du dhor.

CONDOLÉANCESLe directeur et l’ensemble du personnel d’El Watan, profondément att ristés par le décès de

THARI SAFIA, VEUVE DJABI présentent en cett e douloureuse circonstance, ses sincères condoléances à son fi ls, le sociologue et ami, Nacer Djabi, ainsi qu’à toute sa famille et les proches et les assurent de leur profonde sympathie. Que Dieu accueille la défunte en Son Vaste Paradis.

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SOUMMAM AUGMENTE LE PRIX DE CERTAINS DE SES PRODUITS

«Nous avons choisi de maintenir la qualité»

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● Selon le PDG de la laiterie Soummam, qui a organisé une conférence de presse hier, le prix de la tonne de poudre de lait qui se négociait à 3500 dollars en 2010, tourne aujourd’hui autour de

5000 dollars.

L es souscripteurs retenus dans le cadre du programme de

Logement promotionnel public (LPP) recevront leur convo-cation à partir du 15 janvier. Ils devront ainsi s’acquitter du paiement de la première tranche du montant global de leur loge-ment LPP, a ainsi annoncé le ministre de l’Habitat, de l’Urba-nisme et de la Ville, Abdelma-djid Tebboune, cité par l’APS. La première tranche est fixée à 1 million de dinars, tandis que la deuxième tranche, qui doit être versée huit ou dix mois plus tard, est de l’ordre de 1,5 million de dinars.

Concernant le montant global d’un logement de type LPP, le ministre a indiqué que le prix de revient du mètre carré déterminera le prix final de ce logement. Ce prix est «fluc-tuant» et tributaire du coût de la main-d’œuvre, des matériaux de construction et des différents équipements. «Le logement LPL étant de type semi-standing et amélioré, il faut s’attendre à ce que le prix du mètre carré soit au-delà de 45 000 DA, tandis que le prix du mètre carré du logement social tourne autour de 37 000 DA», a expliqué M. Tebboune. Mais les modalités

d’acquisition de ces logements, à peine annoncées, font grincer des dents. De nombreux souscripteurs esti-ment ainsi que les montants des tranches sont trop élevés pour un seul versement, jugeant qu’un autre échelonnement serait pré-férable. D’autant plus que le peu de temps qui leur ait imparti afin de réunir ces sommes ne sont pas faits pour les aider. Ce programme est destiné à des postulants pouvant justifier des revenus compris entre 6 et 12 fois le SNMG, qui équivaut à un salaire mensuel de plus de

108 000 DA. Cette année, ce sont 70 000 logements promo-tionnels publics qui seront mis en chantier par l’ENPI, et ce, sur les quelque 151 850 LPP inscrits dans le cadre du plan quinquen-nal, dont 50 000 prévus à Alger. La moitié de ces logements LPP seront des F4 d’une superficie de 100 m². Il y aura un quart de F5 d’une superficie de 120 m², le reste étant des F3 de 75 m². Les cités de logements LPP seront dotées d’équipements de proximité, de locaux de service et de commerce, d’espaces verts, ainsi que d’aires de jeux et de loisirs. R. S.

LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC (LPP)

Début des convocations à partir du 15 janvier

D ans une conférence de presse organisée au siège de son entreprise, le PDG

de la laiterie Soummam, Lounis Hamitouche, est revenu longue-ment sur les raisons qui ont mo-tivé les dernières augmentations qui ont impacté ses produits laitiers, notamment les yaourts. Il expliquera d’emblée que ces augmentations, au départ de l’usine, varient de 30 centimes sur un pot de yaourt de base à 1,15 DA pour une spécialité laitière à base de lait et de fruits. Selon M. Hamitouche, la dépré-ciation du dinar et la hausse récente du prix de la poudre de lait sur le marché international sont les principales raisons qui ont poussé son entreprise à aug-menter ses prix. Ainsi, le prix de la tonne de poudre de lait, qui se négociait à 3500 dollars en 2010, tourne aujourd’hui autour de 5000 dol-lars. «Ce sont les pays émergents et surtout la Chine, où la demande explose littéralement, qui sont derrière ces augmentations»,

dira à son tour le responsable des achats de la laiterie. «La poudre de lait se fait rare et de plus en plus chère car le niveau de vie des Chinois, qui n’a cessé de s’élever ces dernières années, a eu des conséquences sur la demande mondiale», dira le même responsable. Par ail-leurs, certains fournisseurs sont devenus réticents à honorer des contrats pourtant dûment signés

depuis longtemps, préférant li-vrer leurs produits aux Chinois moins portés sur les problèmes bureaucratiques. «Vos lois sont sévères. Pour un simple défaut d’étiquetage, c’est toute la mar-chandise qui est refoulée du port», disent ces fournisseurs à leurs clients algériens. Selon le PDG de Soummam, si les augmentations ont été mini-misées, c’est grâce aux 400 000 litres de lait frais collectés quo-tidiennement et qui représentent aujourd’hui un taux de 25% d’intégration. Cependant la politique que l’en-treprise a menée depuis des années pour se rendre indépen-dante vis-à-vis de la poudre de lait importée en encourageant la production locale de lait frais a buté sur l’écueil de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Malgré de multiples démarches et des sollicitations tous azi-muts, cet organisme n’a toujours pas honoré ses dettes envers la laiterie Soummam. Selon des indiscrétions que

nous avons recueillies, elles seraient de l’ordre de 384 mil-liards de centimes ! «Cela nous a contraint de stopper à mi-che-min notre programme d’impor-tation de 12 000 génisses en fa-veur des éleveurs», dira Lounis Hamitouche dont l’entreprise a déjà importé et distribué 6000 vaches aux éleveurs de diverses régions d’Algérie. «Entre réduire le niveau de qualité de nos produits en optant pour des intrants moins chers et procéder à une légère aug-mentation qui nous permettra de maintenir la qualité de ces produits, le choix est vite fait», dira-t-il. Pour f inir, le fondateur de Soummam tient à tirer la son-nette d’alarme en disant qu’il est grand temps que l’Algérie applique enfin sur le terrain une véritable politique de produc-tion de lait frais qui lui permet de s’affranchir du diktat des fournisseurs étrangers. «C’est une question de sécurité alimen-taire», conclut-il. Djamel Alilat

Le ministère du Commerce vient d’ouvrir une enquête pour déterminer les «vraies» raisons qui sont derrière la perturbation dans la distribution du lait en sachet relevé depuis quelques jours, a indiqué le département de Mustapha Benbada. Plusieurs wilayas du pays, dont Alger, ont connu ces derniers jours des perturbations dans la distribution du lait pasteurisé en sachet (de 25 DA). «Le ministère va enquêter à partir d’aujourd’hui (NDLR mercredi) sur les vraies raisons à l’origine des perturbations dans la distribution de ce produit suite à une polémique entre l’Offi ce national interprofessionnel du lait (ONIL) et les diff érentes laiteries», a indiqué à l’APS M.

Aït Abderhahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère. En eff et, les laiteries estiment que ces perturbations sont dues au fait que l’ONIL a diminué les quotas habituels de poudre de lait qu’il distribue aux laiteries, mais l’offi ce affi rme que le problème se pose au niveau de la distribution dans ces unités, explique le responsable. «Toutes les laiteries, publiques ou privées, reçoivent leurs quotas normalement sans aucune restriction et cela depuis trois ans. Il n’y a aucun dysfonctionnement», affi rme, de son côté, le directeur général de l’ONIL, Fethi Messar. L’offi ce a déjà «confi rmé les achats

de poudre de lait pour six mois, ce qui va permettre d’assurer les approvisionnements jusqu’au Ramadhan 2014», souligne encore ce même responsable, en ajoutant qu’il n’y avait aucune raison pour l’ONIL de réduire ces quotas. «Les laiteries reçoivent leurs quotas selon les conventions qu’on a signées et selon le programme de répartition de la poudre de lait arrêté par le comité interministériel créé par le ministère de l’Agriculture», indique-t-il. En 2013, l’ONIL a importé 136 000 tonnes de poudre de lait, soit une hausse de 13 000 tonnes par rapport à 2012, selon une récente déclaration du ministre du Commerce.

PERTURBATION DANS LA DISTRIBUTION DE LAIT EN SACHET

Le ministère du Commerce enquête

COMMERCE

Les soldes dans l’anarchie

A 10 jours de la période des soldes, aucun commerçant n’a introduit une demande d’autorisation de vente en solde auprès des autorités concernées. Raison ?

Soit les commerçants ne sont pas au courant, soit ils préfèrent exercer dans l’anarchie comme le font certains qui affichent des soldes à longueur d’année. A ce propos, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) lance un appel aux commerçants afin de dépo-ser une demande d’autorisation. Lors d’une conférence de presse organisée hier à Alger, le porte-parole de l’UG-CAA, Hadj Tahar Boulenouar, met en garde les commer-çants qui ne respectent pas les périodes et les modalités des ventes en solde fixées par la loi. «Nous ne défendrons pas ceux qui enfreignent à la réglementation», insiste le porte-parole de l’UGCAA qui rappelle que les directions de commerce sont déterminées à mettre fin à l’anarchie qui règne dans le secteur en matière d’organisation des ventes en solde. Pour rappel, les périodes des soldes débutent fin janvier et durent les 4 semaines du mois de février. Une deuxième période commence à la fin du mois de juillet et dure les quatre semaines du mois d’août. A cette effet, l’UGCAA demande aux commerçants de préciser les produits concernés par les soldes, la quantité des pro-duits et d’afficher les prix d’avant et ceux du solde. Au sujet des commerçants qui arnaquent les consommateurs en gonflant les prix du solde pour vendre leur produits au prix initial, M. Boulenouar invite les consommateurs à se renseigner sur les prix réels des produits bien avant la période des soldes. «Tous les produits sont concernés par les soldes», précise M. Boulenouar qui regrette le fait que certains produits comme l’électroménager ne sont jamais inclus dans l’opé-ration des soldes organisées auparavant. Dj. Rahmani

ANALPHABÉTISME Lancement d’un fi chier national des alphabétisés 

Le coup d’envoi de l’élaboration d’un fichier national des alphabétisés a été donné hier au Lycée national

des mathématiques (Alger). Cette démarche, coïncidant avec la célébration de la Journée arabe d’alphabétisation, le 8 janvier de chaque année, vise à «imposer l’égalité des chances et suivre la progression de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’alphabétisation, qui a permis de réduire le taux d’analphabétisme de 22,1% en 2008 à 16,30% en 2013», a indiqué le directeur général de l’Of-fice national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA), Abdelhakim Belabed. Cette mesure intervient «en application des directives sur l’amélioration et la relance du service public et la promotion de la com-munication institutionnelle». A cet égard, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a souligné, dans un message lu par l’inspecteur général du ministère, Saïd Bensalem, la nécessité de lutter contre l’analpha-bétisme, «un fléau dangereux qui sape tous les efforts déployés par les pays». Il a évoqué les effets ravageurs de l’analphabétisme sur la société dont «l’absence du sens de citoyenneté chez l’analphabète qui devient une victime exploitée à des fins douteuses, pouvant mener à la désta-bilisation de la société et menacer la sécurité nationale des pays». L’alphabétisation est une mission «qui n’incombe pas uniquement au ministère de l’Education mais qui concerne les différents acteurs et partenaires au sein de la société», a-t-il dit, rappelant l’existence de près de 600 associations locales activant dans ce domaine, outre 7 associations nationales et l’ONAEA. R.S. et agence

Le directeur d’Algérie Télécom de Tamanrasset nous écrit

Suite à la publication de l’article intitulé : «Télécommunication à Tamanrasset, qui est derrière le blocage des équipements MSAN ?», paru dans l’édition du 4 janvier 2014, la direction d’Algérie Télécom de la wilaya de Tamanrasset a tenu à préciser qu’elle a déjà bénéficié de deux sites MSAN, mis en service depuis octobre 2013. La totalité des équipements demandés sont accordés par la direction générale à l’effet de moderniser la centrale de commutation de Tamanrasset (CCLT) et de dévelop-per les localités ayant une population dépassant 1000 habitants. Aucun blocage n’est à signaler pour le moment, contrairement à ce qui a été rapporté dans l’article. Le PDG a donné une impor-tance particulière à ces projets destinés au développement des régions du Sud en matière de TIC, Tamanrasset en particulier.

Lounis Hamitouche, PDG de la laiterie Soummam

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É C O N O M I E

El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 8

CONFÉRENCE SUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

«On s’est trompé sur Desertec», selon Paul Von Son, PDG de DII

AdrarDe notre envoyé spécial

L’amphithéâtre de l’université de l’Unité africaine à Adrar était plein à craquer dans la matinée d’hier. La venue à Adrar d’une

délégation d’experts et d’universitaires avec à leur tête Paul Von Son, le PDG de l’initiative industrielle Desertec, a été l’occasion pour les enseignants et les étudiants d’assister à un débat enrichissant sur les énergies renouvelables. L’initiative d’organiser une conférence sur les énergies renouvelables, qui a regroupé durant la journée d’hier des professeurs et des experts algériens et allemands, est due au partenariat entre l’université de l’Unité africaine d’Adrar et le groupe RedMed, un opérateur de services évoluant dans le secteur de l’énergie. L’inter-vention de Paul Von Son était très attendue surtout après ses déclarations faites cette année et qui marquaient une révision à la baisse des ambitions de l’initiative industrielle Desertec (DII). Cette initiative qui travaillait sur le projet d’assurer l’approvisionnement en électricité de l’Europe, qui serait produite à partir de l’énergie solaire avec des centrales installées notamment en Afrique du Nord en vue de contribuer à la demande européenne à hauteur de 20% d’ici 2050 a revu cet objectif.Son PDG a déclaré, au cours de l’année 2013, que finalement «le marché européen pourrait fournir jusqu’à 90% de sa propre demande en électricité». «Si nous parlons d’énergie renou-velable d’Afrique du Nord, seule une petite partie sera en fin de compte acheminée vers le marché européen», avait-il déclaré. Lors de sa conférence, Paul Von Son a confirmé cette révi-sion en déclarant que Desertec est une vision, un concept pour utiliser le soleil et produire de

l’électricité qui sera mise sur le marché. «Ce n’est pas un projet uniquement pour exporter de l’électricité vers l’Europe, mais une solution, une vision pour donner des atouts qui permet-tront aux énergies renouvelables de s’imposer et les faire accepter par le marché.»Dans le débat, il sera plus explicite pour le futur rôle de cette structure maintenant que le projet d’exportation à grande échelle de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire vers l’Eu-rope est révisé. Pour Paul Von Son, l’initiative va œuvrer pour aider et soutenir les gouvernements de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) pour qu’ils fassent avancer leur pro-gramme national. Cette nouvelle donne, confir-mée publiquement par le PDG de Desertec, va probablement influer sur le programme national des énergies renouvelables décidé en 2011 et qui prévoit d’ici 2030 de produire 22 000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables

dont 12 000 MW pour le marché national et 10 000 MW qui seraient destinés à l’exporta-tion. La conférence organisée dans l’enceinte de l’université d’Alejandra et dont le modérateur des débats était Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach et ancien ministre de l’Hydrau-lique a permis, entre autres, à Mekideche Mustapha, vice-président du CNES de plaider pour un partenariat euro-maghrébin équilibré, à Noureddine Yassaa, directeur du CDER, de par-ler des actions du centre de recherche, au pro-fesseur Wilfried Zorner, directeur d’un institut de la ville de Ingolstadt d’exposer l’expérience de la formation et de la recherche universitaire dans les énergies renouvelables, à Hasni Toufik, ancien vice-président de Sonatrach et PDG de NEAL, d’aborder la transition énergétique et la part de l’électricité, à Joseph Hess, PDG de Swirl, de présenter l’expérience des éoliennes à axe vertical. Lies Sahar

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● Le projet d’exportation à grande échelle de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire vers l’Europe est révisé.

Propos recueillis par Ali Titouche

Vous semblez sonner à nouveau le tocsin dans votre dernier ouvrage quant à la gravité de la situation dans laquelle s’empêtre l’éco-nomie algérienne. Disposons-nous réellement d’une décennie de dernière chance à même de redresser un tant soit peu le navire économique du pays ?

En effet, le marché de l’énergie sur lequel re-pose toute notre économie –70% du budget et 97% des recettes générées par l’exportation des hydro-carbures – est confronté à une parfaite incertitude dans les années à venir. Nous sommes confrontés de ce fait à deux dangers ; le premier concerne les quantités d’hydrocarbures produites et qui tendent de plus en plus vers la baisse, tandis que le second vient de l’évolution vers la hausse, soit de 14 à 20% annuellement, de la demande interne des hydrocarbures. Face à cette situation, nous ne sommes point sûrs d’être capables d’augmenter la production pour satisfaire ces besoins croissants. Si nous aurons une dépression sur les marchés de l’énergie dans les sept ou huit prochaines années, une option très valable eu égard aux prévisions des experts et aux nouvelles technologies qui arrivent, nous allons droit vers la déchéance, si l’économie nationale ne se restructure pas et si la création

d’entreprises dans les domaines classiques et/ou dans de nouveaux domaines venait à manquer. Nous risquons par la même de très graves sé-quelles économiques et sociales ; un chômage qui peut monter à 40% ; des déficits dans tous les sec-teurs économiques et sociaux. Nous avons encore des ressources et un peu de temps pour pouvoir reprendre le dessus, diversifier l’économie, créer beaucoup d’entreprises efficaces dans tous les domaines. A contrario, si on ne décide pas de faire le nécessaire dans les plus brefs délais possibles, comme d’ailleurs ce qui a été fait par plusieurs pays, à l’image de l’Indonésie et la Malaisie qui ont réussi en dix ans à créer une économie produc-tive nationale, on ira droit vers la déchéance et on aura de graves problèmes économiques.

C’est un constat que nous remettons au goût du jour depuis au moins 10 années. Les modèles économiques sur lesquels ont porté les choix du passé ont-ils montré leur inefficience ?

J’ai expliqué il y a dix ans, voire quinze ans de cela, lorsqu’on a commencé à s’orienter vers un développement par les infrastructures, inspiré par ce qu’on appelle la théorie keynésienne qu’on a cru être le bon modèle, que ce choix n’était pas le bon pour le cas Algérie. Le problème est simple, nous avons des entreprises qui ne savent pas gérer, nous avons des administrations qui ne savent pas administrer, un système qui ne sait pas fonctionner,

de la corruption, etc. Nous avons dégagé d’impor-tantes ressources parallèlement au surgissement et à l’évolution de ces maux, il aurait fallu investir dans la qualification et la restructuration de ces entreprises avant que l’on procède à la distribution de ces richesses à leur profit.

Il faut reconnaître que nous ne disposons pas de ressources humaines qualifiées pour la gestion de telles sommes et leur canalisation vers le bon usage. Des 500 milliards de dollars que nous avons injectés dans les infrastructures, on aurait pu dégager au moins 100 milliards de dollars pour la qualification des ressources humaines, des entre-prises et des administrations. Le résultat est là : nous avons injecté environ 300 milliards dans les entreprises et les administrations en charge de la réalisation des infrastructures, dont 120 milliards étaient consacrés à l’acquisition des équipements, le reste s’est évaporé dans les «restes à réaliser», dans les pots-de-vin, les malfaçons, etc. Quinze ans plus tard, nous sommes toujours au point de départ.

Quelle serait la cure appropriée, selon vous, aux maux actuels qui risquent de plonger le pays dans la déchéance que vous évoquez dans votre ouvrage ?

Nous avons besoin de restructurer efficacement nos administrations et nos entreprises, de moderni-ser le management, d’améliorer les qualifications humaines. Si j’ai un moteur qui ne fonctionne pas dans un véhicule, faut-il l’arranger d’abord et le réparer ou bien faut-il continuer à injecter davantage d’essence et d’huile dans ce moteur défectueux ? Telle est la caricature qui est appro-priée au cas Algérie. La réponse étant d’investir d’abord dans la réparation de ce moteur. Alors que nous avons tenté pendant une quinzaine d’années à faire l’inverse. Nous avons actuellement 720 000

entreprises, alors que le pays a besoin de créer au moins 1,5 million d’entreprises efficaces et quali-fiées. Tel est l’un des enjeux principaux auquel est confronté le pays.

Il y a trente années de cela, l’Inde, qui a les pires infrastructures au monde, avait mis en marche un plan de relance économique qui consis-tait à mettre de l’argent pour le développement et la mise à niveau de ses universités. Trente années plus tard, le pays commence à récolter les fruits de son plan de relance et avance avec une moyenne de 7% de croissance annuellement. Le pays exporte aujourd’hui pour des centaines de milliards de pro-duits et services. La Chine avait fait de même en créant environ 2000 instituts et écoles supérieures appelés à accompagner son développement éco-nomique. La Chine s’était investie également dans la décentralisation de son développement écono-mique et le répartir sur ses différentes provinces et régions. Pour l’Algérie, il nous faut une institution-cerveau plutôt que d’avoir trente cervelles. Aucun pays ne s’est développé par une multitude de cervelles qui, chacune, réfléchit un plan spécifique dans son petit coin. Aucun pays ne s’est non plus développé avec des cerveaux sous-développés. Tel est l’autre enjeu pour l’Algérie. Il nous faut une industrie du savoir et du management.

La volonté politique ne risque-t-elle pas de faire défaut encore une fois, tant que la rente ne s’estompe pas ?

Tout le problème est là. Le prochain gouverne-ment n’a pas le droit de se tromper et doit s’armer impérativement de cette volonté politique qui a fait défaut jusqu’ici. Il faut être courageux pour faire ces choix et rompre avec les politiques du passé. Si cette volonté venait à manquer à nouveau, il est possible que dans cinq ou six ans, on aille vers des catastrophes de grande ampleur. A. T.

ABDELHAK LAMIRI. Economiste et PDG de l’Insim

«Le prochain gouvernement n’a pas le droit de se tromper»

ÉCONOMIE ALGÉRIENNE

L’ONS publie ses statistiques de 2012

La valeur du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie a évolué de 9,1% en 2012, à 15 843 milliards de dinars (204,3 mds de dollars) contre 14 519,8 milliards de dinars (199,3 mds de dollars) en 2011 grâce aux investissements, notamment publics, consentis pour booster la croissance économique, selon l’Offi ce national des statistiques (ONS). L’économie algérienne a réalisé en 2012 une croissance de 3,3% contre 2,8% en 2011, selon une publication de l’ONS sur les comptes économiques en volume. Le PIB hors hydrocarbures a évolué d’un point, se situant à 7,1% en 2012 contre 6,1% en 2011, enregistrant ainsi une «évolution appréciable», selon l’offi ce. Par habitant, le PIB est passé de 5427,8 dollars en 2011 à 5449,6 dollars en 2012, selon la même source. En dépit d’une crise fi nancière mondiale et des incertitudes régionales, l’Algérie, grâce à sa politique macroéconomique prudente mise en œuvre durant ces dernières années, a réalisé des résultats économiques «satisfaisants», a indiqué à l’APS Hamid Zidouni, directeur général adjoint de l’offi ce. Cette croissance économique a été rendue possible grâce notamment à une demande d’investissement soutenue par le programme d’investissements publics, a souligné M. Zidouni, relevant que «l’investissement a été la composante la plus dynamique de la croissance économique qu’a connu le pays en 2012». Après une croissance de seulement 2,9% en 2011, l’investissement s’est nettement redressé en 2012, enregistrant une croissance de 7,2%, retrouvant ainsi un taux supérieur même à celui de 2010 (7%). APS

Dans cette interview, Abdelhak Lamiri, expert en économie, revient sur les grands axes abordés dans son dernier livre intitulé La décennie

de la dernière chance. Deux scénarios sont possibles à ses yeux, voir une Algérie chavirer soit vers la déchéance, soit vers l’émergence, à la

condition qu’une cure de fond soit administrée aux maux dont souffre actuellement l’économie algérienne.

Desertec, un projet qui prévoit la construction d’un réseau de centrales solaires dans le Sahara, qui servirait à approvisionner l’Europe en énergie propre

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Les ordures ménagères s’accumulent ces derniers jours dans les quartiers. Solution toute trouvée des autorités

locales et de l’EPIC Netcom : brûler sur place ces amas de détritus. Dans la soirée de mardi à mercredi, le feu a été mis dans les bacs à ordures des cités Côte rouge à El Maqaria. Les agents de Netcom, dont la «niche» était adossée au parc de l’entre-prise, ont choisi la solution de facilité, qui consiste à brûler ces ordures, ce qui n’est toutefois pas sans conséquences sur la santé des résidants de ces cités populaires : l’odeur empestait toute cette partie du quartier du Caroubier. Le lende-main, les habitants qui ont pris attache avec la rédaction ont déclaré que le problème n’a pas été réglé pour autant. «Les sachets qui n’ont pas été ramassés depuis près d’une semaine étaient toujours encore là le lende-main de l’opération. Pire encore, les quatre ou six bacs à ordures en plastique se sont dégradés, et donc les habitants des cités n’ont plus où jeter les détritus. Au lieu de renforcer les rotations et assurer un ramas-sage régulier des déchets, les services de Netcom qui, il faut le dire, sont dépassés par l’ampleur des opérations, brûlent sur place les ordures», s’indigne un résidant de la cité APC-CNEP, dont la fenêtre donne sur la niche aménagée à la sortie de la Côte rouge, non loin de la rue Tripoli. Dans la commune d’El Maqaria, le ramas-sage des ordures était défaillant ces der-niers jours. Mais pas seulement. Dans les quartiers limitrophes et à la périphérie, les opérations ont connu des blocages. La fer-meture de la décharge d’Ouled Fayet, effec-tive depuis plus d’une semaine, a davantage compliqué les opérations. Les camionneurs

refuseraient d’aller vers les nouveaux CET de Hamici et Corso, mis en service derniè-rement. Les quelques décharges intermé-diaires créées dans les quartiers, à l’instar de celle implantée dans le parc automobile du Caroubier, n’auraient rien pu régler. La direction de l’environnement de la wilaya d’Alger a recensé récemment plus de 400 points noirs (endroits de dépôt anarchique de déchets) dans la capitale, a indiqué la représentante de la direction, Mme Samira Maâmari, rapporte l’APS. Les points noirs ont été traités et éliminés de manière progressive dans le cadre d’une large campagne de nettoiement lancée par le wali d’Alger depuis deux mois afin de redonner à la capitale sa véritable image, a indiqué Mme Maâmari lors d’une confé-

rence de presse sur l’annonce des résultats du concours «Prix vert du quartier le plus propre». Elle a précisé que les déchets stables ont été transférés vers les centres techniques de Bordj El Kiffan et Douéra, et les déchets domestiques vers les centres d’enfouisse-ment technique (CET) d’Ouled Fayet et El Hamiz. 30 points de collecte des déchets (papier, carton...) ont été créés à El Djorf, El Hamiz et Kouba, où des espaces ont été aménagés au profit des entreprises éco-nomiques et des citoyens pour y déposer ce type de déchets. Mme Maâmari a ajouté enfin qu’une convention a été signée avec la société Tonic pour la récupération et le recyclage du papier dans le cadre de l’éco-nomie verte. Nadir Iddir

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ALGER INFO

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Casbah, j’écris ta peine...M. Tchoubane

Tant de choses évoquent les murs lézardés et décrépits de cette cité antique ; tant de

souvenirs restent enfouis dans le dédale de ses venelles et ses ‘‘sabats’’ ; tant de qaâdate et de légendes qui égayaient autrefois ses patios, ses terrasses, ses hammams, ses cafés maures, ses mausolées et ses fontaines alentour sont convo-qués par quelque souvenance ; tant de hauts faits d’arme demeurent greffés dans ses doué-rate que nous content des septuagénaires… De-puis son fondateur Menad Bologhine Ibnou Ziri, ce site millénaire, qui servait de pied-à-terre à des gens venus de provenances diverses, fut un réceptacle qui prospérait au fil des âges. Des gens concourraient à lui donner vie, aussi bien sur le plan matériel que celui immatériel. Du sommet de la cité dont les remparts séparaient la citadelle de la médina jusqu’au quartier de la marine en passant par le plat qu’on appelait ‘‘El outa’’ qui finit sa course dans le fond du rempart (Qaâ essour), la plèbe participait à l’enrichisse-ment de son patrimoine. Le quotidien fut dur, certes, et les pensionnaires trimaient laborieu-sement, trop souvent happés par la dèche et la pauvreté. La médina connut des périodes de disette, d’indigence et de détresse. Mais ceux qui animaient le site vivaient dans une atmos-phère osmotique, savaient créer une ambiance bon enfant, ne se départaient pas des règles du savoir-vivre qui se conjuguait au know-how. En somme, l’espace public était dédié à l’esprit de

corps de la société. Tant de choses nous séparent depuis de cet espace temporel qui autorisait le bien-être. De cette époque où il faisait bon vivre. De ce décor planté par nos aïeux qui refusaient de solder leur modus vivendi séculaire. Ceux-là mêmes qui rejetaient l’idée de brader aussi leur patrimoine matériel. Mais autres temps, autres mœurs. La réalité nous édifie, au risque de nous répéter, sur un constat on ne peut plus amer. Une réalité qui n’arrive pas à préserver la mémoire d’une cité qui se décompose, qui se laisse aller à l’abandon en dépit des programmes de réhabi-litation mis en place et qui traînent en longueur, en largeur et en volume. Dès lors, il n’est pas aisé de léguer des pans mémoriels du secteur de sauvegarde pour la postérité. L’exemple nous est donné par la réalisatrice Amina Chouikh qui trouve toutes les peines du monde à balader son travelling le long de rues pour les besoins de sa série de films pour le compte de l’ENTV, Casbah, j’écris ton nom, adaptés du récit de Saïd Mokdad. Ce dernier dira sur un ton de dépit et un œil averti : «Les ruelles sont méconnais-sables et sont atteintes de dégradation avancée. Pour pouvoir leur donner une vie nouvelle, nous avons dû opter pour des opérations de diver-sion, en négligeant la réalité et l’authenticité des lieux avec comme solution le basculement d’une ruelle à la place d’une autre (…)». Une manière de nous signifier qu’on est en train de dilapider l’inventaire de l’humanité.

LE RAMASSAGE DES ORDURES MÉNAGÈRES DÉFAILLANT

INSTANTANÉ WILAYA-COMMUNESHâter la distribution des locaux

On brûle les détritus sur place !

Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a appelé mardi les présidents des

Assemblées populaires communales (APC) de la capitale à accélérer l’opé-ration de distribution des locaux com-merciaux inscrits dans le cadre du pro-gramme 100 locaux par commune, aux jeunes remplissant les conditions. Lors de sa rencontre avec les élus locaux des communes de la circonscription administrative de Dar El Beïda, M. Zoukh a souligné que «la distribution des locaux commerciaux aux jeunes exige un intérêt particulier de la part des présidents d’APC». Le président de la République avait approuvé en 2005 le lancement du programme 100 locaux par chaque commune, destinés aux jeunes. Le programme englobe près de 140 000 locaux. Le wali a, en outre, appelé ces responsables à «accorder davantage d’intérêt aux logements CNEP et ceux inscrits dans le cadre des programmes initiés par

les communes car nécessitant un suivi minutieux», insistant sur l’impératif de «finaliser ce projet dans les plus brefs délais». S’adressant aux présidents des APC de Dar El Beïda, Mohammadia, Bab Ezzouar, Aïn Taya, El Marsa, Bordj El Bahri et Bordj El Kiffan, M. Zoukh a souligné l’importance de veiller à la propreté de l’environ-nement, affirmant que «la wilaya est prête à aider les communes défa-vorisées concernant le recrutement d’agents d’entretien et l’acquisition d’équipements». Après une visite dans les communes précitées, au cours de laquelle il s’est enquis des préoccu-pations des citoyens, le wali d’Alger a appelé les présidents de ces APC à «s’acquitter pleinement de leur mission». Il a en outre préconisé d’«accorder un intérêt particulier aux communes côtières, qui exigent des mesures exceptionnelles». R. A. I.

AADL EL MOUSSALAHA: LES ASCENSEURS TOUJOURS HORS SERVICE

Notre article de début décembre sur les ascenseurs en panne au site AADL d’El Moussalaha, plus précisément au bâtiment 17, à Alger, a fait réagir les techniciens de l’établissement concerné, qui se sont déplacés sur les lieux pour procéder aux réparations. Sauf que les ascenseurs sont retombés en panne au bout de deux heures de fonctionnement. «Les techniciens ne sont plus revenus, en dépit de nos multiples appels», nous apprend un père de famille, dont la fille, ayant subi une intervention chirurgicale délicate, nécessite des soins et des contrôles. «Ma fille ne peut plus descendre de chez elle, car les ascenseurs sont toujours en panne. Nous avons interpellé à maintes reprises les gestionnaires de ce site, mais il faut dire que toutes nos doléances sont restées lettre morte», ajoutera-t-il.Le ministre de l’Habitat devait diligenter une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur la gestion catastrophique des sites AADL, aussi bien sur ce site que dans tout le territoire national.

ACCIDENTS DE LA CIRCULATIONUn décès sur les routesUne personne est morte et 12 autres ont été blessées dans 9 accidents enregistrés par les services de la Gendarmerie nationale durant la période allant du

31 décembre dernier au 6 janvier, indique un bilan de ce service de sécurité. L’excès de vitesse, le dépassement dangereux, la négligence des piétons et le non-respect des

distances réglementaires restent les principales causes de ces accidents enregistrés sur le territoire de compétence de la gendarmerie, à la périphérie de la ville.

DOUAR BOUZIANE À DERGANA : LES HABITANTS FERMENT LA ROUTE

Les habitants du douar Bouziane, à Dergana, dans la commune de Bordj El Kiffan, ont fermé la route, hier, pour un deuxième jour consécutif. Les habitants de cette cité précaire ont décidé de sortir dans la rue pour protester contre le non-raccordement de leur foyer au réseau d’électricité et exiger le bitumage des allées menant vers leur domicile. Cette action de protestation a provoqué d’énormes désagréments aux résidants des cités limitrophes, en raison du blocage quasi total de la circulation automobile. On apprend que durant la matinée d’hier, les bus de transport des voyageurs n’ont pas pu assurer le service, au grand dam des travailleurs qui n’ont donc pas pu se rendre au travail. Les citoyens véhiculés, eux, ont dû faire de grands détours pour pouvoir vaquer à leurs occupations. Pis encore, des sources ont indiqué que des cas d’agression et de vol ont été enregistrés. Des inconnus s’en sont pris à des automobilistes bloqués sur la voie menant vers Dergana. Ce qui a provoqué une panique générale parmi les usagers obligés de rebrousser chemin. D. G.

Malgré les nouvelles dispositions annoncées, on continue à faire dans le bricolage

● Quelque 400 points noirs ont été recensés dans la capitale.

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ANNABA Saisie d’une arme à feu à l’aéroport Rabah Bitat

Une dame, la trentaine, a été arrêtée hier matin par les services de sécurité à l’aéroport Rabah Bitat de la wilaya de

Annaba, alors qu’elle s’apprêtait à prendre le premier vol d’Air Algérie à destination d’Al-ger. La cause ? Une arme à feu, type pistolet automatique (PA) dont le numéro de série est limé, a été trouvée dans son bagage. La fiche d’enregistrement de ce dernier a permis l’identification de son propriétaire. Interpel-lée, la mise en cause a nié être la propriétaire de cette arme, arguant que le bagage dans lequel elle a été trouvée appartient à sa sœur. Il s’agit d’une magistrate en exercice dans un tribunal de la wilaya de Skikda. Convoquée par la police algérienne des frontières (PAF), cette juge a reconnu être la propriétaire de la valise. Quant à l’arme à feu, elle aurait déclaré qu’ «elle appartient à (son) mari décédé, qui l’aurait minutieusement cachée dans cette va-lise qu’elle a prêtée à sa sœur». Une enquête a été ouverte par les services de sécurité. L. A.

BISKRA Fin de la grève à la câblerie

Après une grève de 51 jours pour revendi-quer essentiellement des bonifications

indemnitaires, les travailleurs de la câblerie de Biskra ont repris, hier matin, le travail, a-t-on appris de sources fiables. Cette décision de mettre un terme à la paralysie de l’entreprise avait été prise, la veille, à l’issue d’un âpre round de négociations auquel ont pris part des cadres du ministère de l’Industrie, les responsables de cette unité de fabrication de câbles détenue à 70% par Général Câble, et des représentants de l’UGTA. Ainsi, après plus de 14 heures de palabres, les parties en présence sont arrivées à un accord qui prévoit une augmentation des salaires de base de 10 % pour tous les travailleurs, effec-tive dès le mois en cours et une majoration de 3% à partir de juin 2014. Les patrons ont consenti à verser dans les jours prochains une prime de 50 000 DA pour chaque employé dont 70 d’entre eux auront des contrats à du-rée indéterminée (CDI). En contrepartie, les grévistes seront astreints à un dégrèvement de 15 jours de leurs congés annuels et devront récupérer les autres jours chômés, a-t-on pu savoir. Concernant les plaintes judiciaires que les responsables ont intentés contre certains travailleurs et vice-versa, elles seront définitivement levées par chacun des plaignants. L’on saura que le wali de Biskra et les autorités locales ont pesé de tout leur poids pour que ce conflit. H. M.

JIJEL Protestation des transporteurs à Chekfa

Les transporteurs assurant la liaison entre Sbet dans la commune de Chekfa et Ta-

her, en passant par le pont de Bouhadad, ont bloqué cette route des deux côtés du pont. Les protestataires entendaient ainsi montrer leur courroux sur l’état déplorable de la route sur plus d’un kilomètre, des deux côtés du pont enjambant l’oued Nil, et bloquer l’accès aux camions de gros tonnage qui accèdent de cet endroit à l’oued pour s’approvisionner en tout-venant. Ces camions sont accusés d’être à l’origine de la dégradation de la route qui pose des difficultés même aux piétons des localités environnantes, comme Bouhadad et Leghdir. Fodil S.

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R É G I O N E S T

Tout reste à faire pour seréconcilier avec l’Histoire

● De nombreux ouvrages ont traité de la Révolution, mais ils restent insuffisants.

LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE DANS LES ÉCRITS CONTEMPORAINS

La rencontre nationale sur la révolution algérienne dans les écrits contemporains, organi-

sée hier et aujourd’hui à la salle Ibn Badis, de l’université des sciences islamiques, Emir Abdelkader, a vu la participation de 39 écri-vains ayant commis des ouvrages sur l’histoire de la Révolution, ainsi que plusieurs moudjahidine, à l’exemple du Dr Mohamed-Seghir Ghanem, ayant à son actif plusieurs écrits sur l’histoire de l’Algérie. Il lui a été d’ailleurs rendu un vi-brant hommage pour son travail d’historien et pour son engagement durant la guerre de Libération. Un geste hautement symbolique pour empêcher la culture de l’oubli, sachant que de grandes personna-lités historiques partent souvent dans l’anonymat, comme l’a sou-ligné le recteur de l’université, Abdellah Boukhelkhal. Ce dernier, s’adressant surtout aux étudiants, ne manquera pas de les tester en leur posant des questions autour des dates les plus importantes de notre glorieuse révolution, comme par exemple les noms, ou le nombre de ceux qui ont rédigé la proclamation du 1er Novembre 1954. Aucune réponse ne lui est, hélas, parvenue. Suite à ce constat, il dira : «Après nos travaux, nous élaborerons une autre proclamation qui portera sur l’écriture de cette histoire, mal-menée par ses propres hommes.» Et d’ajouter : «Certes, nous dispo-sons de beaucoup d’ouvrages qui traitent de notre révolution, mais ils restent très insuffisants par rapport à la grandeur de celle-ci ;

une révolution qui a suscité admi-ration et respect de par la monde !» Plusieurs communications seront données par divers intervenants, dont des moudjahidine, qui parti-cipent de concert avec l’université pour une approche concrète pour l’écriture d’une histoire «plus juste, loin de toute censure ou orientation idéologique». L’idée maîtresse de cette rencontre se veut une opportunité réelle de recueillir tous les éléments, notam-ment des témoignages vivants, des archives, que certains particuliers peuvent encore détenir ou éven-tuellement des mémoires rédigées, pour les réunir, les filtrer et leur donner un sens, que seul un histo-rien serait en mesure de faire. Les autres archives, celles officielles, que tout le monde attend, surtout les chercheurs, ne sont, hélas, pas en-

core accessibles. Ainsi, le Pr. Smaïn Samaï, doyen de la faculté de litté-rature et civilisation islamique de la même université, nous dira à ce sujet : «Il faut savoir que les archi-ves ne sont pas une affaire simple; en Angleterre, il a été décidé de ramener l’accès aux archives à 100 ans au lieu de 50, c’est dire toute le travail délicat qui peut en découler ; chez nous, les archives nationales gardées au niveau du ministère de la Défense nationale, doivent être ouvertes aux historiens pour une utilisation qui va dans le sens d’une construction et non d’une démoli-tion de toute une œuvre.» Concer-nant le fond documentaire exposé à l’entrée de la salle de conféren-ces, nous ne pouvons que déplorer le nombre insignifiant, -81-, des ouvrages traitant de cette histoire.

N. Benouar

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Rencontré à l’occasion du colloque national sur la révolution algérienne dans les écrits contemporains, cet enseignant-

chercheur en histoire, de par ses nombreuses contributions, tente, avec la communauté scientifique, d’apporter un éclairage

sur une histoire qui reste à écrire dans un esprit académique.

Propos recueillis par: N.Benouar

L’histoire de notre révolution reste tributaire des archives et autres témoignages. En disposez-vous en tant qu’académicien, après 50 ans d’indépendance ? La réponse est non, puisque tout reste à faire pour cette révolution unique dans l’histoire contemporaine. Toutefois, la rencontre que nous avons organi-sée consiste, justement, à récolter un maximum d’informations, notamment par les témoignages de ceux qui l’ont faite et de ceux qui ont écrit des mé-moires. Le non-accès aux archives, outils par excellence de l’historien, reste l’obstacle de taille pour une histoire juste, censée être la mémoire de toute une nation. Que préconisez-vous au vu de ces réticences autour des archives qui lèsent tout le travail des chercheurs? D’abord, il faut distinguer plusieurs types d’archives. Celles que nous dé-

tenons sont pour la plupart des archives militaires, celles que la France garde jalousement constituent tous les aspects de cette colonisation, depuis 1830. Mais il faut savoir aussi qu’il y a d’autres archives, tout aussi importantes et qui sont détenues par plu-sieurs pays arabes, notamment l’Egypte. D’autres

pays comme l’Allemagne ou la Grande Bretagne et autres pays européens, disposent de plusieurs témoignages et autres enregistrements recueillis durant la guerre de Libération, et c’est pour cette raison que nous comptons pour plus d’efficacité, organiser carrément un colloque international qui fera appel à tous ces gens ou du moins récupérer quelque-unes de leurs œuvres. L’histoire, telle qu’elle est enseignée actuellement, ne suscite aucun en-gouement de la part des jeunes. Qu’en pensez-vous ? C’est juste. Ce n’est un secret pour personne que nos jeunes ignorent tout ou presque de leur histoire ; ils en sont certes fiers, mais cela ne suffit pas, car en la découvrant réellement, ils n’en seront que plus fiers. Le rôle de l’école est ainsi capital. Tous les sacrifices consentis par nos chouhada et les efforts de nos chercheurs pour retracer une véritable identité nationale resteront vains, s’il n’y a pas une volonté politique dans ce sens, et non une politisation de l’histoire, telle qu’elle a été adoptée. Nous ne pouvons prétendre récupérer nos archives, si nous-même, nous n’en exprimons pas le vrai désir. N. B.

ENTRETIEN

SMAÏN SAMAÏ. Doyen de la faculté de littérature et de civilisation islamique, à l’université Emir Abdelkader

« Il ne suffi t plus de donner du savoir, mais le philosopher en lui donnant un sens et une vision plus large »

CONSTANTINEUN CAMIONCOINCÉ SUR LES RAILS DU TRAMWAYUn semi-remorque a été bloqué, hier matin, sur les rails du tramway de la ville de Constantine durant plus d’une heure. Selon des sources bien informées l’engin qui transportait un conteneur, a été immobilisé sous le gabarit de limitation de la hauteur au niveau du passage situé à l’entrée de la cité Khaznadar, plus connue par Mazia, sur la route vers Aïn El Bey. Le conducteur semble avoir mal estimé la hauteur de son camion qui dépasse celle autorisée, et qui est fixée à 4,5 m. Le semi-remorque a été immobilisé sous l’arc du gabarit en bloquant ainsi les rails du tramway de 5 h 30 à 6 h 30 dans la matinée d’hier. Notre source a affirmé qu’aucun dégât n’a été enregistré sur le tracé du tramway. Le trafic des rames a été arrêté immédiatement suite à la signalisation de cet incident au niveau de la station centrale de contrôle, à Zouaghi. Après plus d’une heure d’interruption, le semi-remorque a pu être dégagé des rames pour que la circulation du tramway reprenne normalement. Ratiba B.

UN HOMME BRÛLÉ VIF Un octogénaire, répondant aux initiales B. A., a trouvé la mort, ce mardi vers 17h, suite à un incendie qui s’est déclaré dans sa chambre, à la cité des 180 Logements de l’UV5, à Ali Mendjeli, apprend-on auprès de la Protection civile. Selon la même source, le feu s’est propagé dans la chambre où se trouvait la victime, lui causant de graves brûlures au niveau de tout le côté gauche du corps, qui ont été à l’origine de son décès sur place. La dépouille calcinée de ce pauvre vieux, a été déposée par les éléments de la Protection civile à la morgue de l’hôpital Abdelkader Bencharif, de Ali Mendjeli. L’on ignore pour l’heure les cause de l’incendie. Yousra Salem

La rencontre a vu la participation de 39 conférenciers

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Un rapport accablant sur les conditions de scolarisation

● Par manque de moyens, la majorité des filles du village ont abandonné leurs cursus scolaires.

C’est un constat plutôt grave qu’a dressé la commission de l’édu-

cation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle de l’APW sur les conditions de scolarisation dans le primaire. Il en ressort que beaucoup d’écoles ne dis-posent ni de chauffages ni de sanitaires dignes de ce nom et encore moins de programmes de prévention et de soins contre les maladies. Le rapport présenté à l’occasion de la ses-sion de l’hiver de l’assemblée, qui s’est tenue avant-hier, met également en évidence une série de problèmes d’ordre infrastructurel, dont l’état de délabrement avancé de cer-tains établissements en préfa-briqué. Le plan d’éradication

de ce type d’infrastructures, datant du séisme de 1980, connaît un énorme retard dans son achèvement, à en croire les élus.Mais, au-delà des conditions d’accueil, c’est la question de la restauration qui a sus-cité un débat très animé au sein de l’hémicycle. Selon la commission de l’APW, 3,16 % de la population scolaire (estimée à plus de 120 000) n’ouvrent pas droit à des repas chauds, en dépit de l’existence de cantines dans leurs écoles respectives. Parmi les causes à l’origine de cette carence ma-nifeste, figure le manque de moyens humains et matériels nécessaires au fonctionnement de structures. De l’avis des élus, ces problèmes récurrents,

qui viennent s’ajouter à la surcharge des classes, ne font qu’aggraver les conditions de scolarisation dans le primaire, surtout dans les zones rurales. Intervenant après l’exposé, le chef de l’exécutif de wilaya a promis de fournir une as-sistance d’urgence à travers notamment le renforcement du programme de restauration, d’équipement de chauffages et de dépistage des maladies dans le cycle primaire. Il a particulièrement insisté sur le diagnostic précoce des caries dentaires qui font, d’après lui, des ravages dans le milieu sco-laire. Par ailleurs, l’assemblée populaire de wilaya a exami-né, hier, la situation du secteur de la pêche dans la wilaya. A. Yechkour

ADRAR Les énergies renouvelables en débat

TISSEMSILT L’énergie solaire fait ses débuts

RELIZANE Des aides pour les petits éleveurs

AÏN TÉMOUCHENT

Une arnaque d’un nouveau genre

L es services de la Conservation des forêts chapeautent, depuis quelques mois, un projet ambitieux de l’utilisation de l’éner-

gie solaire au profit du développement durable. Ces projets de proximité, dont les sites ont été choisis à travers la wilaya, commencent à voir le jour avec la concrétisation d’un forage de 120 mètres de profondeur grâce à l’énergie produite par des panneaux, ce même forage permettant, dans un avenir proche, à la région de Sab Smen dans la commune de Ammari, l’irrigation de centaines d’hectares en associant les fellahs et l’alimenation en eau potable des foyers se trouvant dans la périphérie de cet ouvrage. Selon M. Triki Aissa de la Conservation des forêts, la fiche technique de ce forage prévoit également tous les éléments de support nécessaires à la pose de canalisations et de stations de pompage à l’effet d’irriguer le maximum de surfaces et toucher le plus grand nombre de foyers en eau. Ali. Ben

R edonner la vie au monde rural et offrir à sa population les moyens d’existence constituent les grands axes du pro-

gramme du PDRI (Plan de développement rural intégré), a sou-ligné le Conservateur des forêts à Relizane qui précisera pour la circonstance que ses services ont recensé pas moins de 2 700 foyers qui auront à bénéficier de cheptel. Et d’ajouter, «notre programme prévoit la distribution de 2 350 têtes ovines, 140 têtes bovines, 44 caprins et 142 ruches pour l’apiculture». Ils seront 26 douars établis sur 25 communes parmi les 38 que compte la wilaya, qui profiteront de cette op-portunité, a-t-on appris. Ces efforts s’inscrivent dans la politique de l’Etat visant le repeuplement des zones désertes durant la der-nière décennie et surtout la fixation de la population paysanne, a signifié le conservateur non sans ajouter que d’autres travaux dans ce sens ont été déjà réalisés. Il parlera de l’électrification, la construction des groupements scolaires, l’ouverture des pistes de désenclavement. Le PDRI est un ensemble d’opération initiée pour promouvoir le monde rural où même la femme pay-sanne est ciblée. Issac B.

C ontrairement aux affaires qui ont défrayé la chronique relativement aux arnaques de

souscripteurs au LSP, celle dont ont été victimes d’autres souscripteurs à AïnTolba, n’a pas été le fait d’un promoteur indélicat. En effet, dans cette petite ville située à 15 km à l’ouest de Té-mouchent, en bord de la RN 33, il se construisait 15 logements LSP dont le promoteur s’est retrou-vé en prison pour une histoire de délivrance d’un chèque sans provision. Pour que le projet aboutisse malgré son incarcé-ration, l’entrepreneur confie par procuration à son épouse le suivi des travaux. Or, que ne voilà-t-il que se présente, venant d’Alger, un aigrefin qui se fait passer pour un conseiller juridique. Il promet monts et merveilles dont une issue heu-reuse pour l’époux écroué. Il se voit confier bu-reau, cachet humide et tout ce qui s’ensuit pour gérer la situation. Il réussit ainsi à escroquer des candidats au LSP en leur soutirant pour près de 10 millions de DA. Cette affaire étant liée à une nouvelle histoire de chèque sans provision pour laquelle un entrepreneur est emprisonné, il n’est pas inintéressant d’en signaler les dessous. En effet, il se trouve que les entrepreneurs et autres

artisans travaillent généralement à découvert, leurs situations de travaux étant généralement ac-quittées hors délais pour mille et une raisons dont la principale est la bureaucratie et tous ceux qui, utilisant ses leviers, en profitent pour tirer des dividendes. Ne pouvant pas toujours compter sur les banques pour un crédit, ils ont affaire à des usuriers qui ont pignon sur rue. Ils s’endettent au-delà de toutes mesures et remettent des chèques comptant sur leur bonne étoile. Leur fragilité financière et les surcoûts qui sur-viennent font le reste. A cet égard, en témoigne leur allure qui, un jour, ils roulent carrosse au sens propre du mot et un autre jour empruntant les transports en commun. Enfin, les magni-fiques voitures au volant desquelles on les voit parfois ne sont qu’un moyen de thésauriser de l’argent pour les cas de coup dur. Ces véhicules qu’ils utilisent pour leur déplacement, ce n’est pas effectivement pour la frime seulement. Ils les vendent au premier accroc en particulier lorsqu’ils sont contraints de payer leurs salaires à leurs ouvriers de façon à les garder sur leur chan-tier. C’est dire si l’escroquerie, en général, croît sur un terreau fertile. M. Kali

«Red Med Group Solution», une entité de services parapétroliers implantée à Hassi Messaoud, conduite par son PDG, en l’occur-rence M. Hadj Mohamed Fechkeur, a organisé, ce mercredi, en collaboration avec l’université africaine d’Adrar, une conférence internationale sur les énergies renouvelables avec comme théma-tique «Les technologies allemandes dans le domaine des énergies renouvelables». Ont pris part à cet événement scientifique et de recherches, une pléiade de spécialistes algériens et allemands, ces derniers au nombre de neuf conférenciers conduits par le PDG de Desertec Initiative industrie, en l’occurrence M. Paul van Son. Plus d’une dizaine de communications ont été faites en direction d’une assistance dominée par la forte présence d’étudiants. Les thèmes abordés ont été axés autour de la sécurité énergétique nationale, de la coopération algéro-allemande dans le domaine des ER, la complémentarité énergétique et les échanges d’expériences entre les deux pays ; les points de vue sur la coopération Euro Maghrébine dans les ER ; la mise en place d’une industrie de com-posants ; ER en Algérie entre projet national et partenariat Euro Magrébin ; Développement de l’électro-solaire de masse dans un contexte euro-Magrébin équilibré ; Solutions inédites pour la génération décentralisé d’électricité à partir de configurations d’éoliennes… Par ailleurs, pour les Germaniques, on précisera la participa-tion du professeur Wilfried Zörner, directeur de l’institut pour les nouveaux systèmes d’énergies de l’université technique de Ingolstadt. Celle du DR. Herbert Westermann CEO et Partenaire du cabinet de Westermann ; de NajjarFausi, Délégué de Germany Trade and Invest. Agence de la République Fédérale Allemande pour le commerce extérieur… Par ailleurs, on notera que c’est le troisième colloque international sur les énergies, organisé et spon-sorisé par Red Med. Selon M. Fechkeur, cette action s’inscrit dans le cadre du programme de soutien et d’apports technologiques et scientifiques aux universités du Sud qui souhaitent développer les filières dans le domaine des hydrocarbures et des autres énergies de substitutions, notamment non polluantes. A. A.

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Le lait se fait rare

Un lac devient mystérieusement rouge

Deux CEM réceptionnés

Le lait en sachet, produit alimentaire de première nécessité, se fait rare à Naâma, contrairement à Mecheria et à Aïn Sefra où ce produit est toujours dis-ponible. Les livraisons qui se font tous les deux jours seulement s’avèrent très insuffisantes par rapport aux besoins des petites bourses. La forte demande de lait à 25 DA condamne les consom-mateurs à faire de longues queues pour être servis. Désappointé, un citoyen nous dira : «Il faut se lever vraiment tôt pour avoir son sachet de lait». D. S.

Les habitués du lac de Sidi Mohamed Bénali, qui est situé à quelques encablures de la ville de Sidi Bel Abbès, ont été fort surpris, ces derniers temps, par une mystérieuse teinte rougeâtre prise subitement par les eaux du site, un site considéré, à juste titre, comme l’un des plus attractifs de la wilaya. Ce virement de couleur inattendu qui revêt, pour le moins, un caractère insolite, n’a pas été sans susciter moult commen-taires interrogatifs chez les randonneurs et autres ama-teurs de pêche récréative, visiblement préoccupés par une éventuelle altération des eaux et ses fâcheuses consé-quences sur la faune. Certains d’entre eux, cachant mal leurs craintes quant au risque de détérioration du site, veulent assurément en savoir plus sur les causes efficientes de ce surprenant et non moins énigmatique changement de couleur qui affecte inexpli-cablement les eaux du lac. Une situation inédite qui, insistent-ils, nécessite l’inter-vention des pouvoirs publics pour une prise en charge salu-taire qu’ils appellent de tous leurs vœux. M. H.

C’est en début de semaine qu’ont été réceptionnés deux CEM avec internat, d’une capacité d’accueil respective de 240 places pour celui du chef-lieu de commune de Rogassa et de 80 autres pour le hameau de Sidi Ahmed Bel-Abbès ( Boualem). Bien que livrés trois mois après la rentrée scolaire de cette année en cours, ces deux éta-blissements scolaires, dont les chantiers ont été lancés il y a de cela plus de trois années, viennent soulager enfin des centaines d’élèves, issus de ces deux localités, contraints par le passé de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour terminer leur cursus scolaire. R. M.

NAAMA

SIDI BEL ABBÈS

EL-BAYADH

Les élèves sont scolarisés dans des conditions difficiles

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GHARDAÏALES LICENCIÉS DU SYSTÈME CLASSIQUE CRIENT À L’INJUSTICECe sont des centaines de licenciés du système classique qui sont exclus des concours de recrutement des enseignants qui se sont plaints à la direction de l’éducation de la wilaya de Ghardaïa. En effet, le barème utilisé par cette instance lors de la sélection des enseignants, notamment ceux destinés à enseigner dans le palier secondaire, devrait être rectifié, jugent de nombreux candidats ayant vainement tenté leurs chances durant les derniers concours passés au mois de juillet dernier. La raison est simple : ces derniers n’arrivent pas digérer le fait que de nouveaux diplômés dont la majorité ont obtenu leurs diplômes à la fin de l’année universitaire écoulée, qui, de surcroît n’ont aucune expérience professionnelle, ont décroché ce sésame, et ce, aux dépens des anciens combattants de l’éducation dont certains, faut-il-le mentionner, ont exercé depuis plus de sept années sans jamais accéder à la liste des lauréats de ces concours. C’est le cas de Djebrit Nadir, né en 1975, licencié en anglais depuis 1998, soit depuis 15 années, n’a pas réussi à quitter la précarité alors qu’il compte plusieurs années de service dans l’éducation au moment où des candidats ayant passé avec lui le concours dans l’enseignement secondaire et dont l’âge n’excède pas les 23 ans (nés tous en 1990), ayant eu leur diplôme en 2013, avec zéro point en expérience professionnelle, ont été parmi les heureux gagnants de ce sésame qui leur a permis de se classer parmi les enseignants permanents du secondaire. Ben Tayeb Ahmed, lui aussi est victime de ce système de sélection injuste. Il est né en 1981 à Guerrara, ayant son diplôme dans la même matière (anglais) en 2006, soit 7 années d’ancienneté, se dit étonné de ne pas voir son nom parmi les lauréats dont les premières places ont été détenues par les masters. «Certes, le master d’un point de vue pédagogique a plus de valeur qu’une licence, mais à mon avis ce n’est pas suffisant voire injuste… car cela ne veut pas dire que les masters sont mieux formés alors qu’une année seulement sépare les deux niveaux», fulmine Ben Tayeb avant de renchérir dans le même sens : «Les responsables doivent donner la priorité aux gens qui ont suffisamment d’expérience dans ce métier, notamment aux plus âgés pour enfin fonder des foyers.» Farid Azzoug

BORDJ OMAR DRISS LE SIÈGE DU TRÉSOR COMMUNAL TOUJOURS BLOQUÉLa fermeture du siège du Trésor communal de Bordj Omar Driss, depuis le 19 décembre dernier, par quelques entrepreneurs, a généré d’énormes désagréments aux citoyens et administrés de cette région. Les services et tous les bureaux du Trésor public de cette commune ont été, en effet, paralysés durant toute cette période. Interrogé sur les raisons de cette action, Koumari Ali, l’un des organisateurs de ce mouvement de contestation, dira : «Nous exigeons l’accélération des procédures de paiement de nos situations relatives à des travaux exécutés dans différents projets de boisement, d’aménagement des routes, de décapage, etc. et nous comptons même refermer le secrétariat général de la commune face à la sourde oreille des responsables concernés.» Une attitude que tous les citoyens ont tenu à dénoncer, et surtout les employés communaux qui se plaignent des conséquences fâcheuses de cette action de protestation, qui a causé un retard dans le versement de leurs salaires, sachant que les états matrices et les fiches de paie ont été établis pour permettre le paiement des fonctionnaires : «Cette action nous pénalise énormément. Vous imaginez que je n’ai même pas de quoi acheter du lait à mes enfants ni de quoi acheter des médicaments, cette méthode n’est pas appropriée du tout. Au rythme où vont les choses, nous risquons d’attendre encore plusieurs jours», nous confie Djamel, un travailleur de la mairie qui dit n’avoir que 100 dinars dans son porte-monnaie. En attendant, se sont les fonctionnaires de cette administration publique et les usagers de ses différents services administratifs qui sont tenus de prendre leur mal en patience. Bouda Brahim

SORTIE DE LA PREMIÈRE PROMOTION DE SOUDEURS AU CFP DE SONATRACH À OUARGLA

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

● Pour les autorités locales qui tablaient sur des actions concrètes dont les résultats devaient être palpables avant la fin de l’année 2013, la sortie de la première promotion de soudeurs de

pipeline au niveau du centre de formation professionnelle de Sonatrach à Ouargla est un argument positif.

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SUD INFO

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La question du timing reste toute-fois posée et ceci d’autant plus que toute la promotion de soudeurs

vient de recevoir la promesse d’une embauche directe et prioritaire au sein du groupe Sonatrach au plus tard au mois de février prochain. Ces jeunes n’auront alors connu qu’un seul mois de chômage. Pourquoi donc avoir cumulé autant de retard ? Pourquoi avoir perdu autant de temps et laissé affaiblir toutes les possibilités de formation de générations d’agents d’exécution et de maîtrise dans les petits métiers du pétrole à travers les zones pétrolières du sud du pays. Aussi louable soit-elle, la création d’un centre spécialisé dans les petits métiers du pétrole à Ouargla a un retard de 50 ans. Son inexistence a nourri la colère de milliers de chômeurs frappés par la tare de la non-qualification à des métiers dont la première maîtrise ne nécessite somme toute que 6 mois de formation sous la supervision de spécialistes affectés par les filiales de Sonatrach, et dont l’homologation durera le temps d’un contrat de travail avant de subir une nouvelle homologation selon les besoins du moment. La cérémonie organisée dimanche au siège de la wilaya a donc permis aux autorités locales de souligner leur satisfaction ; «c’est un rêve qui se réalise», ont même souligné le président de l’APW de Ouargla et le directeur de la for-mation professionnelle qui n’ont pas tari d’éloges au groupe Sonatrach et notamment l’Engtp qui a pris sur elle la tâche de la rénovation, le génie civil,

l’aménagement des postes de soudure et la construction d’un bloc administratif et deux logements de fonction au niveau de l’ex-siège de l’Enapat à Ouargla affecté par la wilaya à la création de ce centre qui devra accueillir dès le 15 jan-vier courant la deuxième promotion de soudeurs avant d’ouvrir ses portes à des stagiaires en chaudronnerie, tuyauterie industrielle, soudage sur tôle et profi-lés, électricité industrielle et pose de canalisations maintenant que le statut, les objectifs et la tutelle du centre ont été clarifiés.Quelque 300 jeunes stagiaires inscrits sous la formule de l’apprentissage sont pris en charge par les filières de Sonatrach aussi bien dans le forage, l’électricité, la mécanique de sonde

que l’hygiène et la sécurité industrielle, précisera M. Zekkour, un directeur de la formation professionnelle comblé et surtout heureux de ne plus annoncer des mises à jour de la nomenclature des formations qui n’arriveront pas comme du temps de l’ex-ministre Hadi Khaldi qui a à maintes reprises annoncé à Ouargla et Alger la création de filières pétrolières dans les centres de la wilaya de Ouargla. Le wali de Ouargla a, pour sa part, remis avec grand plaisir ces diplômes,

embrassant affectueusement les majors de promotion qu’il a personnellement remerciés d’avoir fait confiance à cette démarche dénigrée par le comité des chômeurs qui n’y croyait pas. Et c’est sûrement à Tahar Belabes et à son comité que s’adressaient les mes-sages des responsables qui ont souligné que la priorité sera donnée à la forma-tion dans les métiers pétroliers avec pour objectif la multiplication par 100 des effectifs. Rien de moins ambitieux maintenant que le centre existe, comme quoi Sonatrach n’a qu’à bien se tenir, des cohortes de petits soudeurs et chau-dronniers du Sud travailleront sur le réseau de pipeline et ne se contenteront plus de le regarder de loin. Qualifiée d’opération pilote par Ali

Bouguerra, wali de Ouargla, la formation de jeunes agents de maîtrise sera élargie aux secteurs du tourisme et de l’agriculture, «dans le cadre d’une straté-gie cohérente de recrutement, selon les besoins du marché de l’emploi dans la région» a souligné le chef de l’exécutif. A souligner enfin qu’en marge de

cette cérémonie, quatre conventions de partenariat ont été signées entre le sec-teur de la formation professionnelle et les secteurs de l’habitat, l’éducation et les forêts, ainsi que le Groupe Sonatrach afin d’assurer la formation de stagiaires dans plusieurs métiers de la construc-tion, de la maintenance, de la plombe-rie, de la peinture et électricité du bâti-ment, notamment pour les besoins des chantiers du bâtiment et de l’éducation à travers la wilaya de Ouargla.

Houria Alioua

Les petits métiers du pétrole permettront de résorber un tant soit peu le chômage dans le sud du pays

Quelque 300 jeunes stagiaires inscrits sous la formule de l’apprentissage sont

pris en charge par les filières de Sonatrach aussi bien dans le forage, l’électricité, la mécanique de sonde que l’hygiène et la

sécurité industrielle.

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Les jeunes au chômage trouveront-ils l’oppor-tunité d’un emploi en

2014 pour subvenir à leurs besoins ? Les familles nom-breuses, qui s’entassent dans l’exiguïté dans les quartiers populeux, auront-elles la pos-sibilité d’accès à un loge-ment spacieux et décent ? Les habitants des zones rurales bénéficieront-ils enfin des bienfaits des commodités de l’électricité, du gaz de ville et de l’eau potable ? C’est dans cette perspective que le wali de Médéa, Brahim Mered, a voulu, à la veille du nouvel an 2014, répondre à ces attentes en s’adressant directement à travers les ondes de la Radio locale à la population locale. Il a brossé, durant trois heures, un tableau de l’état général des projets de développement qui sont, ou bien à la traîne, ou bien en cours de réalisation. En faisant une rétrospective, il a énuméré dans ce contexte les problèmes qui entravaient autrefois la cadence de l’avan-cement des projets, allant des mentalités peu sérieuses de certains responsables locaux au moment crucial des inscrip-tions des projets, au manque de terrains d’assiette foncière appropriés à l’inexpérience de certains bureaux d’études et des entreprises de réalisa-tion. Le chef de l’exécutif de wilaya a rassuré les auditeurs que désormais de nouvelles mesures de dynamisme se-

ront adoptée en 2014. Une année charnière pour booster et mettre les bouchées doubles en vue de rattraper tous les retards accumulés sur certains chantiers de construction de projets importants et d’intérêt général. En ce sens, la confé-rence radiophonique que vient de tenir le premier responsable se voulait aussi une halte après une série de réunions regrou-pant les membres de l’exécutif de wilaya, les chefs de daïra et les P/APC sur ce qui a été fait, ce qui se fait et ce qui se fera pour chaque projet inscrit sur la nomenclature de la wilaya. A cet effet, les responsables ont été tancés de redoubler d’efforts en donnant une priorité absolue au suivi des chantiers en permanence de leurs communes respec-

tives et de rendre compte à chaque fin de semaine du taux d’avancement physique et fi-nancier de chaque opération. Aussi, il a sommé les respon-sables du chef-lieu de wilaya de procéder à l’attribution des logements (LSL) achevés au niveau des quartiers de Guasassa et du nouveau pôle urbain dans les prochaines semaines qui sont destinés à résorber l’habitat précaire de la ville de Médéa. Les entrepreneurs, quant à eux, ne seront plus tolérés à différer où cumuler sur plu-sieurs mois leurs situations fi-nancières des travaux réalisés qui seront dorénavant payés mensuellement, faute de quoi ils seront sanctionnés. Pour le fameux grand projet d’adduc-tion d’eau potable réalisé à

partir du barrage de Koudiet Acerdoun de Bouira, il sera, selon le wali, mis en service vers la fin janvier. 19 localités de la wilaya vont être raccor-dées dans un premier temps au réseau de l’eau potable. Les habitants de la partie est de la wilaya, qui sont privés du gaz naturel, vont égale-ment bénéficier, au courant de l’année en cours, de cette commodité. Par ailleurs, le wali n’a pas man-qué à l’occasion de répondre à quelques remarques et préoccu-pations faites par certains cor-respondants de la presse écrite. Il a précisé que la wilaya de Médéa s’est classée, en 2013, parmi les dix premières wilayas du pays pour ce qui est du déve-loppement local. A.Teta

● L’année 2014, qui vient d’être entamée, sera-t-elle porteuse d’espoir pour les couches les plus démunies de la wilaya de Médéa ?

MÉDÉA

Le wali annonce de bonnes nouvelles pour 2014

RYADH AMOURDe Wall Street… à Mouzaïa !

Ryadh Amour, la quarantaine, ancien analyste financier du système infor-

matique à la prestigieuse institution du Wall Street, a préféré finalement retour-ner au bled. La raison : l’Amérique est un pays «un peu trop saturé», alors que l’Algérie est encore vierge, un pays où «il existe d’énormes opportunités pour réussir», explique-t-il. Tout a commencé lorsque cet ex-émigré a décroché avec brio son diplôme d’ingé-nieur en chimie industrielle et après de brillantes études à l’université Saâd Dah-leb de Blida, il a décidé alors de mettre le cap sur l’étranger. Son but : continuer, à titre privé, ses études et peaufiner ses connaissances en management et acqué-rir de l’expérience dans le monde impi-toyable du travail et des affaires. Pour ce faire, il opte, à 23 ans, pour the United States Of America (USA), pays du dollar, des finances et des business. Il choisit de s’installer dans la ville de l’art, la mode, la technologie, les finances et les médias, New York point de départ pour sa «Dream adventure». Le country des rêves pour celui qui veut parfaire ses connaissances et réussir dans ses projets qu’ils soient professionnels, sociaux ou encore familiaux. Avant de pouvoir s’inscrire dans une université au pays de l’Oncle Sam, Ryadh doit d’abord

impérativement s’inscrire dans le pro-gramme Toefl pour parfaire son anglais. Il fallait aussi se préparer au Graduate management admission school (GMAT) qui est un test permettant de mesurer les compétences pour l’étude du mana-

gement, condition sine que none pour suivre les études souhaitées. En janvier 1994, il intègre la prestigieuse université de New York pour obtenir deux années plus tard le MBA des entreprises. Wall Street, la plus importante Bourse du monde, la clientèle haut de gamme et les monstres de la finance lui ouvrent grandes les portes. Sérieux et bosseur, apprécié pour son sens des affaires, des décideurs de la puissante économie américaine lui pro-posent de collaborer avec eux. Survint en novembre 1998 le décès de son père. Ryadh décide alors de rentrer au pays. «Le décès de mon père était une occa-sion pour moi de prendre du recul. J’ai décidé alors de me consacrer avec mes frères au développement de l’entreprise familiale léguée par notre défunt père à Mouzaïa (Blida)», explique notre interlocuteur. Pour lui, il n’est nul-lement besoin d’aller s’installer aux Etats-Unis pour concrétiser ses rêves.Comme quoi, avant il y avait le rêve amé-ricain, aujourd’hui il y a le rêve algérien ! «En Algérie, le terrain est encore vierge et tout est à faire», insiste-t-il. Et de conclure : «J’invite les Américains à venir investir en Algérie. Je leur garantirai la réussite !» Une manière de renvoyer la balle… aux Américains. Aek. Lazereg

Dans une vision d’éradication du marché informel, à l’instar de toutes les wilayas du pays, les services compétents de la

wilaya de Blida ont inscrit, au titre du PCD 2011, la réalisation de treize marchés de proximité en charpente métallique dans dif-férentes communes. Les travaux de leur réalisation sont confiés à l’entreprise Batimetal. Quatre infrastructures situées à Chebli, Bougara, Mouzaïa et Chiffa sont réalisées à 100%. Sept autres, qui connaissent des taux d’avancement compris entre 95 et 99%, seront réceptionnées dans peu de temps. Les deux restants, l’un à Beni Mered (70%) et l’autre à El Affroun (30%) connaissent des arrêts intempestifs. Huit autres marchés de proximité, inscrits au titre du PCD 2012, dont les travaux débuteront incessamment, sont programmés dans les daïras de Meftah (1 marché), Ouled Yaïch (1 marché), Mouzaïa (2 marchés), Boufarik (2 marchés), Bougara (1 marché), et Bouinan (1 marché). Ces opérations sont soit en cours d’évaluation, soit en cours d’élaboration des cahiers des charges, ou en cours de lancement. L’autorisation de paiement pour chaque marché est de 2,5 milliards de cen-times. Ces nouveaux marchés seront localisés essentiellement à proximité des nouvelles cités ou dans les quartiers qui n’en disposent pas ; ce qui permettra de désengorger les centres des villes et d’éradiquer le marché informel, fléau économique, estiment ses initiateurs. Toujours dans ce registre, onze mar-chés de proximité (vétustes) de commerce de fruits et légumes, viandes rouges et blanches et poissons existants sont aménagés ou en cours d’aménagement. Cette opération est inscrite au titre des PCD 2011 et 2012. Quatre marchés situés à Larbaâ, Mouzaïa, Blida et Bougara sont déjà réceptionnés ou en cours de réception. Sept marchés sont en phase de lancement et/ou d’installation d’entreprises chargées de leur réalisation. Avec ce programme consistant, les autorités locales comptent parvenir à effacer le spectacle désolant des marchands ambulants installés n’importe où et n’importe comment (à proximité des établisse-ments scolaires, des hôpitaux, sur les trottoirs empêchant toute circulation piétonnière et, pire encore, laissant les lieux pleins de détritus chaque soir). Il demeure que la réussite de cette opéra-tion dépend du choix de l’endroit de ces infrastructures, à savoir accessibles et proches des consommateurs. Hocine Mallek

BOUINANLe gaz butane provoque un incidentL ’éclatement d’une bouteille de gaz butane au lieudit Haouch

Doum, à Bouinan, a failli provoquer le pire samedi matin. Heureusement que les éléments de la Protection civile de Boui-nan sont arrivés à temps pour éviter la propagation du feu.L’incident a quand même provoqué l’effondrement du plafond de la cuisine et de deux chambres. Le chef de famille souffre de brûlures de premier degré au visage. Il a été évacué, en urgence, vers l’hôpital de Boufarik pour subir les soins appropriés.

CHLEFLes protestations de citoyens se poursuiventAprès El Hamadia, Hebbair, Hai Egeco, Haï Azzoune, les pro-

testations contre la dégradation de vie se poursuivent dans d’autres quartiers de la région. Hier, c’était au tour des habitants de Haï Bensouna, à la périphérie ouest de la ville de Chlef, de dénoncer la situation catastrophique dans laquelle se trouve cette agglomération depuis trois ans. Ils ont fermé la route prin-cipale, exigeant une prise en charge immédiate et concrète de leurs revendications principales. Il s’agit surtout de l’abandon du chantier d’aménagement d’urbain, qui a transformé le réseau routier en un véritable bourbier. «Nous n’avons cessé d’inter-peller les autorités sur ce problème, mais personne n’a daigné nous écouter. Pourtant, nous réclamons juste l’amélioration de nos conditions de vie», déplorent des pères de famille rencontrés sur les lieux. En fait, cette circonscription n’est pas un cas isolée, dans la mesure où d’autres cités urbaines souffrent du même problème. Des travaux ont, certes, été lancés, mais ceux-ci sont souvent longs et mal réalisés, à cause du manque de coordina-tion entre les services concernés et l’absence de contrôle des chantiers. A la veille de la saison des grandes pluies, la situation risque de s’empirer encore si aucune solution immédiate n’est apportée. A. Y echkour

BLIDALes marchés de proximité en point de mire

Le wali de Médéa, Brahim Mered, veut faire bouger les lignes

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 10

30 constructions illicites démolies

ORAN INFOSIDI CHAHMI LES MAL- LOGÉS PROTESTENT

ES SENIA 10 FAMILLES BLOQUENT LE BOULEVARD PRINCIPAL

ARZEW LE TRAIN SIFFLERA EN MARS

P lusieurs groupes composés de représentants de centaines de mal-logés relevant de la commune de Sidi Chahmi, ont

organisé hier un sit-in de protestation devant l’entrée du siège de la wilaya. Ils étaient encadrés par un important dispositif de sécurité. Selon certains manifestants, ce sit-in a été orga-nisé pour attirer l’attention du nouveau wali d’Oran qui, lors de sa visite le 19 décembre dernier dans la commune de Sidi Chahmi, avait promis de se pencher sur leur cas tout en leur assurant d’examiner leurs demandes de logement pour résorber l’habitat précaire et les installer dans des logements sociaux. Certains protestataires ont déposé, auprès des services concer-nés, des demandes de logements depuis 1975. Ces mal-logés, indiquent-ils, occupent des habitations précaires et des bidon-villes dans le site de Haouch Snabi, l’exploitation agricole «Medjoudi» à Chetaibo et Sidi Chahmi. T. K.

L es habitants de l’immeuble numéro 22 de la rue Khemisti dans la commune d’Es Senia ont encore une fois bloqué

le boulevard principal de cette localité à la circulation. Elles sont 10 familles à loger dans cet immeuble depuis «plus d’une trentaine d’années», selon leurs dires. Il s’agit d’un immeuble appartenant à l’OPGI et ces familles y louent les appartements occupés. L’immeuble est en piteux état, «cependant, cela était supportable, jusqu’au dernier effondrement partiel touchant la cage d’escalier», dira un habitant de cet immeuble. Un autre habitant de cet immeuble dira : «On est sinistrés, des familles, hommes femmes et enfants ont été bloqués dans leurs logements de l’étage supérieur lorsque les escaliers se sont effondrés.» Les protestataires qui ont investi la rue disent «qu’ils ne peuvent continuer à utiliser un semblant d’escalier en bois mis en place par la commune pour leur permettre de rejoindre leurs logements». En fait, leur revendication est le relogement. «Nous voulons qu’on nous accorde notre droit constitutionnel au loge-ment», diront ces familles. Et d’ajouter : «Nos vies et celles de nos enfants sont en danger, après les escaliers, qui sait quelle autre partie de cet immeuble s’écroulera.» Du côté de la daïra, on dira que «une expertise de cet immeuble sera établie par l’OPGI et déterminera si l’immeuble pourra être restauré ou s’il est définitivement en péril, et que dans ce cas, ses habitants devront être relogés». Hafida B.

A près des années d’attente, le train Oran-Arzew sifflera le mois de mars prochain. Il s’agit de la deuxième phase

du projet qui relie la localité d’El Mouhgoun au centre-ville d’Arzew, puisque la première ligne qui relie Oran à El Mouh-goun est en service depuis deux années. Selon le directeur de transport, «après 15 mois de travaux, cette ligne sera réception-née la fin du premier trimestre de l’année en cours. Ce train transportera, dans un premier temps, les voyageurs, avant de transporter les marchandises à moyen terme». Le même res-ponsable, qui a souligné l’importance économique du projet, a déclaré que «4 familles dont les habitations sont situées sur le tracé de ligne ferroviaire, ont bénéficié de logements dans le cadre du programme rural». Cette nouvelle ligne s’étendant sur 3,6 kilomètres, confiée à un groupe d’entreprises publiques spécialisées, a coûté un montant de 4,7 milliards DA. Le terminus de cette ligne est au niveau de hai «Ben Boulaid» à Arzew. Ce projet, scindé en deux tranches, a connu un grand retard. Ce sont les points des passages non surveillés et quelques contrainte techniques liées à l’expropriation de quelques ter-rains qui ont constitué la pomme de discorde entre les respon-sables de ce projet vieux de plus de 26 ans. Cherifa K.

Dans le cadre de la lutte contre la prolifération des constructions illi-

cites, une opération de démo-lition de trente constructions illicites a été menée, avant-hier lundi, dans la commune de Mersat El Hadjadj, rele-vant de la daïra de Béthioua. Ce bidonville implanté au village Djefala a été construit sur des terres agricoles, ce qui a contraint les respon-sables locaux à prendre les mesures qui s’imposent dans de telles situations, fait-on savoir de sources proches de la daïra. Les autorités locales comptent, en effet, pour-suivre l’opération de démo-lition à travers toutes les localités à vocation agricole. Quelques mois auparavant, 26 constructions illicites éri-gées sur des espaces publics, au niveau des communes de Mers El Hajadj et Ayayda dans la commune d’Aïn El Bia, ont été également démo-lies. La commission de daïra a dû procéder à plusieurs opérations de recensement de toutes les habitations illi-cites implantées dans le péri-mètre de Béthioua. Face à la prolifération de ces bidon-villes sur des terres agricoles,

toutes les communes de la wilaya ont été instruites pour procéder à une opération de recensement de ces construc-tions avant d’entamer les démolitions. La commune de Mers El Ha-djadj a bénéficié d’un quota de 126 logements sociaux qui ont été distribués, il y a quelques mois. La localité a également bénéficié d’un

autre quota de 300 logements sociaux. Les travaux ont été lancés et la liste des bénéfi-ciaires se fera ultérieurement. Une situation qui doit conduire les responsables et notamment les membres de la commission de daïra char-gée de l’étude des dossiers à procéder à des enquêtes approfondies pour identifier les véritables bénéficiaires.

La priorité sera accordée aux familles nécessiteuses et démunies, indique-t-on. Concernant l’habitat rural, Mers El Hadjadj a bénéficié de 150 habitations indivi-duelles et 150 autres grou-pées. Des décisions seront, dans ce cadre, attribuées aux bénéficiaires pour pouvoir réaliser ces logements dans les zones rurales. F. A.

AÏN EL TÜRCK A UN BESOIN URGENT D’ASSIETTES FONCIÈRES Le besoin en assiettes foncières urbanisables se fait cruellement sentir dans la commune d’Aïn El Türck qui bénéficie, dans le cadre du plan quinquennal 2013-2017, d’un important programme de logements, soit 1 500 unités de type LPP et 6 000 autres de type AADL. La révision récente du P.D.A.U, n’ayant pas répondu explicitement à ce besoin, avait poussé les pouvoirs locaux à réorienter leur choix sur le nouveau P.D.A.U afin de mener à bien ce programme. En effet, le chef de daïra d’Aïn El Türck avait demandé au bureau d’études chargé de la révision du plan d’aménagement de «réquisitionner le maximum de terres agricoles non exploitées ou exploitées à des fins autres qu’agricoles». Et de dire également : «Notre besoin est estimé à pas moins de 200 hectares qu’il faudra récupérer dans l’immédiat si l’on veut réaliser les programmes de logements et résoudre définitivement la crise qui sévit dans la région.» La proposition de réquisition a sonné comme un tonnerre, notamment dans le département des services agricoles, mais aussi parmi les fellahs. Ceci n’a pas fait fléchir pour autant les pouvoirs locaux, arguant le fait qu’il n’existe plus d’agriculture dans la région. K. B.

PLUS DE 30 000 ENTRÉES ENREGISTRÉES EN 2013 AU MUSÉE Malgré la hausse de la tarification pour l’accès qui est passé à 200 dinars par personne, le Musée National «Ahmed Zabana» a enregistré, durant l’année 2013, une fréquence de plus de 30 890 visiteurs, avec un pic de 4 745 personnes au mois de décembre dernier. Dans ce bilan, il est fait état que durant ces douze mois de l’année écoulée, 2 611 groupes scolaires totalisant quelque 27 952 élèves ont visité les différents départements du Musée, ainsi que 61 délégations étrangères. Pour la fréquence durant cette période, il a été constaté, respectivement pour les mois de mars, avril et juillet, un nombre de 3 945, 3 012 et 2 792 visiteurs. L’on saura, selon la Directrice de wilaya de la Culture que cette structure culturelle inaugurée en 1935 vient de bénéficier en 2013 d’une inscription financière pour sa mise à niveau. T. K.

UN DON DE 2 170 TONNES DE RIZ AU PROFIT DES RÉFUGIÉS SAHRAOUIS Le Brésil et l’Espagne soutiennent le Programme alimentaire mondial PAM pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis installés en Algérie et ce, à travers un don de 2 170 tonnes de riz. Cette quantité a été réceptionnée hier matin au port d’Oran, en présence du représentant

diplomatique, Son Excellence M. Eduardo Botelho Barbosa, ambassadeur du Brésil en Algérie, de M. Pedro Figueredo, membre du programme alimentaire mondial PAM, des responsables du port d’Oran et des Croissants-Rouges algérien et sahraoui. F. A.

LE SCANNER ENFIN RÉPARÉ AU CHUUne bonne nouvelle en ce début d’année pour les malades soumis à des examens radiologiques de pointe. En effet, le scanner de la radio centrale du centre hospitalo-universitaire (CHUO) en panne depuis plus de 2 mois, a enfin été réparé et est fonctionnel, a indiqué le chargé de communications de cet établissement hospitalier. La capacité de cet appareil, précise-t-il, fixée à six mille coupes, a été dépassée, atteignant plus de sept mille, provoquant ainsi son dysfonctionnement nécessitant dès lors sa réparation qui a coûté 8 millions de DA à l’établissement. Notre interlocuteur a fait part par ailleurs de l’acquisition d’une seconde IRM avant la fin 2014. Une acquisition qui porte ainsi à deux le nombre de ce type d’appareils de haute technologie. Par ailleurs, ce chargé de communications a annoncé le transfert des Urgences Médicales (UM) ainsi que le service de réanimation au deuxième étage des UMC. H. S.

● Une opération de démolition de 30 constructions illicites a été menée, lundi dernier, dans la commune de Mers El Hadjadj. Les constructions ayant fait l’objet de démolition

ont été érigées sur des terres agricoles.

Les constructions illicites font de plus en plus objet de démolition

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PRIÈRES

RédactionTéléphone/fax :

041 41 59 46 Publicité : 05 61 67 07 80

El WatanBureau d’Oran

EN BREF

MERSAT EL HADJADJ

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La cité Merj Eddib ou la déchéance au quotidien

● Les habitants des lieux sont contraints de supporter les immondices de toutes sortes, les eaux usées, les fuites d’eau et les égouts à ciel ouvert.

Skikda continue sa longue descente aux enfers. Fragilisée, ruralisée et délaissée, elle n’est désormais que

l’ombre d’elle-même. Une ville mutante qui ne ressemble plus à la belle cité méditerra-néenne qu’elle était il y a juste une vingtaine d’années. Et si la vieille ville continue, elle, de moisir et de s’effriter dans un silence assourdissant, les cités périphériques qu’on lui a greffées vivent la même décrépitude avec une mention de l’horreur à Merj Eddib, l’une des plus grande cités de Skikda. Ici, il est difficile de trouver l’adjectif pouvant qualifier le mieux l’état de dégradation. Tout est à refaire… même l’air poussiéreux qui enveloppe, nuit et jour ces lieux devenus quasi inhabitables.

MOUSTIQUES, RATS ET GRENOUILLES

Cette situation a poussé les habitants de dix immeubles et ceux habitants la partie sud des villas à réagir en signant une pétition qu’ils viennent d’adresser aux pouvoirs publics ainsi qu’à l’APC, pour dénoncer le calvaire qu’ils endurent depuis plus d’une année. Dans leur pétition, ils font état de la dété-rioration de la chaussée et des fuites d’eau, qui, selon leurs termes, «rendent les lieux impraticables aussi bien pour les piétons que pour les véhicules». Ils incombent cette situation aux entreprises qui avaient procédé à des travaux sur les lieux concernés et qui, notent-ils, «se sont volatilisées sans assainir la situation causée par leurs chantiers». Les faits rapportés par les habitants des dix im-meubles sont authentiques et ne représentent, dans la réalité, qu’une infime partie de la dé-chéance qui entoure des dizaines de familles. Ces dernières sont quotidiennement forcées de côtoyer les immondices, les eaux usées, les fuites d’eau, les regards des eaux usées à ciel ouvert et un océan de mauvaises herbes. Une jungle en plein espace urbain où coha-bitent, citoyens, moustiques, rongeurs et…grenouilles. Il ne manque que les loups pour que la cité mérite son nom. En se faufilant dans ces lieux d’un autre âge, on est vite in-terpellé par l’immense étendue d’eau qui fuit et qui vient se mêler à d’autres fuites d’eaux usées. Un cocktail des plus dangereux. L’im-

meuble 168 donne à lui seul l’esquisse des parages en dégageant une fuite d’eau usée en H24. Les enfants jouent à proximité du liquide pestilentiel et les habitants doivent faire toute une gymnastique pour rentrer chez eux en choisissant soit de mettre les pieds dans ces eaux ou plutôt dans la gadoue. Ils n’ont pas l’embarras du choix. Ils n’ont que l’embarras.

UN ENFANT S’EST DÉJÀ NOYÉ DANS CES LIEUX

En s’engouffrant davantage, on est vite interpellé par les risques qu’encourent les enfants. Ici, les regards des eaux usées ne sont pas couverts. Les habitants ont tenté de leur confectionner des dalles en recourant au système D. «Il y a deux années, un enfant est tombé dans l’un de ces regards et on l’a ressorti sans vie », témoigne un commerçant. La mort de cet ange de moins de 4 ans n’a pas suffi pour sensibiliser les responsables

et les regards n’ont jamais été réhabilités. Tout autour et devant l’absence des services concernés, toute une ruelle, située derrière les immeubles suscités, n’existe plus. Devant l’inertie des services concernés, ce tronçon routier qui devait alléger la circulation dans cette grande cité, a été englouti, comme par magie, sous les mauvaises herbes. «Cette situation dure depuis plus d’une année. On a sollicité tous les services concernés. On s’est déplacé aux administrations et auprès des élus mais comme vous le constatez, la situation ne fait que s’aggraver. Revenez voir ces lieux quand il pleut…le cauchemar est alors plus pénible», estime un vieil habitant d’un des immeubles. Ainsi donc va Skikda. Une ville qui, il y a une vingtaine d’années seulement, avait remporté le second prix de la ville la plus propre du pays. Aujourd’hui elle a de grandes chances de remporter le premier prix. Celui de la ville la plus sale, bien sûr. Pauvre Skikda ! K. Ouahab

La situation dure depuis plus d’une année

SITUÉE DANS L’UNE DES VILLES LES PLUS RICHES DU PAYS

El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 10

SKIKDA INFOAZZABA ET TAMALOUS FÊTENT LA JOURNÉE ARABE D’ALPHABÉTISATION

Une fois n’est pas coutume, l’annexe locale de l’Of-fice national d’alphabétisation et d’enseignement

pour adultes (ONAEA) a opté pour la décentralisation des activités de l’annexe. «Avec l’immense collaboration des associations partenaires de l’annexe, nous avons profité de l’opportunité des festivités de la journée arabe d’alphabétisation, coïncidant avec le 8 janvier pour concerner d’autres régions de la wilaya. Cette proxi-mité nous servira surtout à intéresser et à sensibiliser d’autres personnes analphabètes et de les amener à intégrer le cursus que nous leur proposons», explique M. Merrouche, directeur de l’annexe de l’ONAEA de Skikda. Ainsi, Azzaba, samedi prochain, et Tamalous, mercredi, abriteront des manifestations culturelles relatives à la thématique de la célébration de la journée arabe. A Skikda, c’est le centre islamique Laïb qui aura à fêter cette journée en concoctant un riche programme axé sur la sensibilisation. K. O.

THIBAULT GOMEZ AU PALAIS DE LA CULTURE

Le pianiste fran-çais, Thibault

Gomez, se produi-ra mercredi pro-chain au palais de la culture. Il aura à interpréter, en solo, un récital, où s’entremêlent le jazz, le swing, un semblant de rock et l’incontournable classique. De bons moments en perspective pour les fi-nes ouïes et pour les adeptes de la musique de chambre, même si l’artiste, chambérien de formation, se produira en solitaire. Originaire de Chambéry où il y entame sa formation musicale, Thibault Gomez parachèvera par la suite son cursus musical au prestigieux conservatoire de Lyon. Il y décroche un diplôme de pianiste et de mu-sique de chambre qui, selon le dictionnaire, est «une composition musicale dédiée à un petit ensemble de cordes, vents, bois, cuivres, ou percussions». Thibault cumule diverses prestations prestigieuses dans l’Hexa-gone, tantôt en prenant part aux quatuors, tantôt en agui-chant des quintets pour fusionner les sonorités rock des Red Zepling aux notes jazzées de l’Arménien Tigran Hamasyan. La venue de Thibault Gomez à Skikda est à inscrire au chapitre des initiatives de l’institut français d’Annaba. Les fans du genre et les férus de nouvelles découvertes musicales sont donc cordialement invités à assister au récital que donnera le virtuose français ce mercredi, à 15h, au palais de la culture. K. O.

DERNIER OPUS DE FATAH ROUANA, UN MUST

Fatah Rouana, le rossignol local du malouf qui perpé-tue, sans le savoir peut-être, l’idolâtrie que vouent les

Skikdis de pure souche au malouf, vient de remettre ça en peaufinant un nouveau CD. Un opus dédié exclusive-ment à l’essence de ce genre musical. Fatah, en adepte de Hadj Mohamed-Tahar Fergani, y rime musicalement sa voie suave pour chanceler, allégrement, entre la nou-ba El Gharnatia et de purs ‘khlass’ d’anthologie. On y écoute avec plaisir des morceaux jouissifs, comme ‘Ma jat ferkatek fi Bali ‘ ( jamais ton absence ne m’a effleuré l’esprit) et ‘Gharamek’ (ton amour) pour se remémorer, l’instant d’une lyre, les douceurs d’une époque dont les fragrances des souvenirs baignent encore les ruelles de Zkak Arab, du Quartier Napolitain, de Sebaa Biar, du Faubourg et d’autres scènes de l’antique Rusicade. On y découvre aussi les envolées lyriques d’un Fatah, mûr, serein et au sommet de son art. Le CD, même si Fatah ne le sait pas, vient à point pour nous replonger dans les douceurs et dans le souvenir d’une jeunesse skikdie folle amoureuse du malouf. Avec ‘Ana Lemdellal’ (moi le gâté) le rossignol local restitue aux ruelles de la vieille ville les effluves, les sonorités et les visages d’antan. K.O.

L ’inspection vétérinaire de la wilaya de Skikda a enclenché les premières actions visant à lutter contre la mineuse de la

tomate. Soucieuse non seulement de garantir le succès des récoltes escomptées, l’inspection cherche surtout à inclure aux agriculteurs les réflexes écologiques s’inscrivant dans l’esprit du développement durable, et ce, en optant pour une lutte purement biologique. «Lors de notre campagne, on aura à sillonner de grandes étendues de la filière de la tomate sous serre pour vanter les mérites de cette lutte basée sur le piégeage des insectes mâles en utilisant des phéromones - une sorte de capsules- pour les attirer et limiter ainsi la multiplication de la mineuse», explique M. Boulabaiaz, inspecteur vétérinaire de la wilaya. Et d’ajouter : «Ces capsules seront distribuées en quantités suffisantes à titre gratuit à l’ensemble des agriculteurs concernés. C’est ce qu’on fera lors de nos déplacements auprès de ces agriculteurs et on appuiera notre action par des actions de sensibilisation et de vulgarisation pour une meilleure efficience. Cette lutte purement biologique devra convaincre les agriculteurs

d’éviter les intrants chimiques.» La campagne déjà en cours devra se poursuivre jusqu’à la fin de la récolte en se renouvelant chaque mois. Elle concernera plus de 29 heures de cultures sous serres qui se concentrent dans leur majorité dans la plaine de Ouled Maâzouz, dans le massif de Collo. «Une caravane de sensibilisation est également au programme afin de sensibiliser les agriculteurs des régions au fort potentiel », précise M. Boulabaiaz. Par ailleurs et en collaboration avec la station régionale de la protection des végétaux d’El Tarf et des services agricoles de la wilaya de Skikda, deux expériences relevant du même principe de la lutte biologique contre la mineuse, ont eu lieu en septembre dernier au niveau d’une serre d’un agriculteur privé dans la région de Collo. A ce sujet, notre interlocuteur expliquera que ces expériences qui ont consisté à introduire ‘Nesidiocorus Tenius’ afin de limiter les nuisances de la mineuse, ont eu de très bons résultats. Chose qui encouragera certainement la diversification des moyens de lutte contre cet insecte ravageur. K. O.

LA MINEUSE DE LA TOMATE

CAMPAGNE EN FAVEUR D’UNE LUTTE BIOLOGIQUE

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 12

Bechloul veut sortirdu sous-développement

TIKJDALE STADE D’ASWEL RATTACHÉ AU CNSLT

Le stade d’Aswel, à 8 km du centre national des sports et loisirs (CNSLT) de Tikjda,

sera réhabilité. L’annonce a été faite récem-ment par le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, lors de sa visite dans la région. Le patron du MJS a pré-cisé que ce site sera rattaché au complexe du CNSLT. L’on se demande pourquoi le ministre a enfin décidé de récupérer ce site laissé à l’abandon depuis des années. Cette piste, dite olympique, a été réalisée à l’époque de l’actuel patron du COA (Comité olympique algérien), Mustapha Berraf. Elle avait alors coûté à la caisse de l’Etat une bagatelle de 13 milliards de centimes, avec la contribution des deux wilayas limitrophes du site (Bouira et Tizi Ouzou), mais sans pour autant achever les travaux. L’endroit en question est laissé à l’abandon depuis 2005 et n’a suscité aucun intérêt de la part des autorités. Aucune enquête n’a été ouverte pour situer les responsabilités des uns et des autres sur cette affaire. Le ministre de la jeunesse et des sports ayant effectué en janvier 2013 une visite dans la région, avait, à la question d’El Watan, répondu qu’aucune opération d’aménagement ne sera effectuée sur ce site. A cette période là, le président du COA, M. Berraf, n’était pas encore président de cette institution sportive. La position prise par M. Tahmi était alors soutenue aussi par l’ancien wali de Bouira, Ali Bouguerra, qui avait même proposé un terrain pour accueillir un projet pour la réa-lisation d’une piste olympique à proximité du CNSL de Tikjda. L’on s’interroge donc pourquoi M. Tahmi a changé d’avis en déci-dant enfin d’aménager le site d’Aswel, alors que celui-ci avait coûté déjà 13 milliards de centimes pour rien. Laissée à l’abandon, l’infrastructure est envahie par des troupeaux de bovins qui y paissent. D’aucuns qualifient la décision de Mohamed Tahmi de «suicidaire», d’autant que l’endroit en question n’arrange plus les équipes sportives, tant il est inaccessible durant la période hivernale avec l’amon-cellement des neiges. En plus, le MJS doit absolument tirer des leçons du moment que le COA avait échoué dans la réalisation de ce projet, pour lequel, par ailleurs, aucune en-quête n’a été ouverte. En tout état de cause, au lieu d’abriter une infrastructure sportive digne du nom, la surface est devenue un grand réceptacle de troupeaux de bétails qui y pâturent. A.Fedjkhi

L’HÔTEL DJURDJURA REPREND DU SERVICEL’hôtel Djurdjura de Tikejda a enfin

rouvert ses portes. Détruit au début des années de terrorisme, l’hôtel en question a repris enfin du service depuis la fin décembre de l’année écoulée. Le ministère de tutelle a alloué, en guise de réhabilitation de ce joyau architectural, une enveloppe de plus de 20 milliards de centimes.L’hôtel Djurdjura, doté d’une soixantaine de chambres (120 lits), renferme une pis-cine, un espace de relaxation, un sauna et un grand restaurant. Entourée de cèdres, cette infrastructure touristique de haute montagne offre et garantit du calme total et un repos des plus apaisants. La réouverture tant attendue de cet hôtel par les touristes et les sportifs affluant en tout temps vers la station climatique de Tikjda, augmentera la fréquentation du centre national des sports et loisirs (CNSL) du même lieu. A. Fedjkhi

KABYLIE INFO

● Les autorités locales tardent à mettre en place un plan de développement pour la municipalité.

WILAYA DE BOUIRA

Les citoyens réclament la régularisationde leurs terres

Le problème de cadastrage des terres dans la commune d’Ath Laâziz, à 10 km au nord

de Bouira, peine à connaître son épilogue. En octobre 2011, les services du cadastre de la wilaya avaient dépêché un agent pour entamer l’opération de régularisation et d’identification des terres après plusieurs requêtes de la part des propriétaires. Cependant, deux ans après, l’agent,

qui a pu régulariser 500 lots de terrain, a été rappelé par sa direction alors qu’il était prévu de cadastrer l’ensemble des 1.600 parcelles portées au chapitre de terres «inconnues». L’accord passé entre les services concernés et la population pré-voyait la régularisation de 4.300 parcelles qui se trouvent encore dans l’indivision. Ce qui n’a pas été fait. Ainsi, tout en réclamant la poursuite de

l’opération cadastrage, les citoyens propriétaires demandent aussi à ce que leurs représentants soient convoqués à une réunion autour du pro-blème avec les services concernés du cadastre. A rappeler que la régularisation des parcelles de terrain par le cadastre permettra à des dizaines de personnes dans la commune de bénéficier de l’aide de l’Etat à l’habitat rural. A.Cherarak

ATH LAÂZIZ

La commune de Bechloul, 18 km à l’est de Bouira, n’a de chef-lieu de daïra que le

nom. Depuis de longues années, les promesses que ne cessaient de faire les pouvoirs publics en vue d’améliorer les conditions de vie des citoyens sont restées sans lendemain. Les assemblées suc-cessives qui ont eu à gérer la col-lectivité durant ces dix dernières années n’ont pas daigné prendre en considération les doléances de la population, laquelle n’a rien vu venir depuis que la commune a été élevée au rang de chef-lieu de daïra il y a plus de deux décennies. La situation ne fait que se dégrader et les habitants assistent, impuis-sants, à la déchéance de leur muni-cipalité. Cependant, pour attirer l’attention des pouvoirs publics, une requête a été élaborée par des membres du mouvement asso-ciatif local et adressée au Premier ministre ainsi qu’aux responsables locaux. Le constat est peu relui-sant. Les rédacteurs de la requête ont tenu à dénoncer l’immobilisme de l’exécutif de wilaya quant à la mise en place d’une politique qui améliorerait le cadre de vie de la population et permettrait égale-ment de sortir la municipalité du sous-développement. Le cas de la zone d’activités est flagrant ; elle a été créée depuis plus d’une ving-taine d’années, mais à ce jour, elle n’est pas opérationnelle. Les jeunes chômeurs qui n’ont de cesse d’attendre l’installation des investisseurs dans cette zone avec l’espoir de décrocher un jour un poste d’emploi, voient par contre leur chance s’amenuiser. Dans les villages, les populations vivent dans de dures conditions. «Nos villages souffrent du manque d’eau potable, dû à la mauvaise distri-bution, et de la dégradation des

routes. En plus, des centaines de foyers ne bénéficient pas du gaz naturel et ne sont pas raccor-dés au réseau d’assainissement», indiquent les auteurs de la requête. Le mouvement associatif déplore l’absence de salles de soins dans les villages et le manque d’équipe-ments pour les quelques structures existantes dans ce domaine, no-tamment la polyclinique du chef-lieu communal, qui a ouvert ses portes depuis deux ans, alors que plusieurs de ses services ne sont pas encore opérationnels. Dans le domaine de l’agriculture, les membres du mouvement associatif ont soulevé l’absence de projet d’un périmètre d’irrigation à partir du barrage Tilesdit qui pourrait contribuer au développement de plusieurs filières agricoles dans la région. Au volet tourisme, les potentialités de ce secteur dans la commune sont ignorées. «Bechloul dispose en effet d’une superficie fores-tière de plus de 5.000 hectares, située entre le barrage Tilesdit et

la station climatique de Tikjda. Cet atout pourrait donner naissance à un parc zoologique de dimension régionale, voire nationale, avec des espaces récréatifs», relèvent nos interlocuteurs. Ces derniers regrettent le fait que l’amélioration du cadre de vie des citoyens ne semble pas être une préoccupation chez les responsables locaux. Le lancement des travaux d’amé-nagement urbain a été reporté à maintes reprises. Depuis le début de l’hiver, le chef-lieu s’est trans-formé en bourbier, au point que les résidants ne peuvent sortir de chez eux sans se chausser de bottes en caoutchouc. Pour lancer ce projet d’aménagement urbain en mai prochain, comme on l’a annoncé, il faudrait que les entreprises en charge des réseaux d’assainisse-ment et de l’AEP (alimentation en eau potable) achèvent d’abord leurs travaux et remettent tout en l’état. Or, les projets en question ont accusé d’énormes retards avec beaucoup de réserves émises par les services techniques concernés,

lesquelles réserves ne sont pas encore prises en charges, d’où une probable compromission pour le projet aménagement urbain. En outre, selon les auteurs de la requête, ce chef-lieu de daïra est dépourvu d’infrastructures dignes de ce nom et que celles qui existent ne répondent pas aux attentes des citoyens. Dans un autre contexte, ils dénoncent les «pra-tiques bureaucratiques» et autres «tracasseries administratives» qui freinent l’avancée du programme de l’aide de l’Etat à l’habitat rural, tout en relevant que la commune ne dispose pas de marché en fruits et légumes. Ainsi, les commer-çants n’ont pas d’autre choix que d’occuper les trottoirs. «L’anarchie et l’insalubrité règnent en maître ; c’est pourquoi nous souhaitons rencontrer les décideurs afin de discuter le contenu de notre re-quête pour éviter toute action pou-vant engendrer des conséquences négatives», nous dira Djamel Ya-hiaoui, membre du mouvement associatif. Ali Cherarak

Un programme d’aménagement urbain est une urgence

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«Transport du personnel»Les transporteurs publics de voyageurs disposant de véhicules récents de plus de 25 places, intéressés par la présente offre, sont invités à se présenter au siège de l’entreprise, service de l’administration dans un délai de 10 jours, à compter de la publication de cet avis, pour le retrait du cahier des charges.

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 12

Une carte pour le repérage des monuments d’Oran

ORAN INFODOCUMENTS ADMINISTRATIFS PLUS DE 2 MOIS D’ATTENTE POUR OBTENIR UN PASSEPORT

ARZEW UN BUDGET POUR RENFORCER LE PORT DE PÊCHE

L es citoyens ayant constitué leurs dossiers de passeports biométriques doivent faire preuve de patience pour les

retirer. En effet, ils sont dans l’attente depuis plus de 2 mois pour espérer enfin obtenir leurs documents de voyage. On affirmait pourtant, à grands coups de tapage médiatique, que des facilitations étaient effectives sur le terrain, comme la suppression de l’enquête de police et autres documents jugés inutiles. En fait, si l’accueil des citoyens s’est nettement amélioré ainsi que les délais pour les rendez-vous qui ont été ostensiblement réduits, c’est l’obtention du passeport dans un délai raisonnable qui s’avère être le point noir. «J’ai constitué, depuis le mois de septembre, mon dossier mais, à ce jour, on ne me l’a toujours pas remis», se plaignait une dame qui aspirait accomplir une omra et qui était venue en compagnie de sa fille pour se renseigner sur son cas. D’autres citoyens, à l’instar d’un septuagénaire, sont en attente également depuis plusieurs semaines de leurs documents de voyage. En ce jour de réception, le chef de cabinet de la daïra, pourtant submergé par les demandeurs de logements sociaux, nous renseigna néanmoins sur cette situation. Une situation dont il admet le retard dans la délivrance des passeports mais qu’il impute cependant à la centrale du service biométrique d’Alger qui en serait, selon lui à l’origine de ce long retard. Ce responsable invite donc les citoyens à faire preuve de patience car, rassure-t-il, cette situation, qui est indépendante de la daïra de Bir El Djir ni propre à elle, n’est que conjoncturelle. La solution interviendra nécessairement, conclut-il. Hadj Sahraoui

D ans le cadre du programme de développement des infras-tructures maritimes et portuaires, 5 milliards de centimes

ont été débloqués pour l’abri de pêche du port d’Arzew. Cette opération, scindée en trois phases, permettra en particulier de préserver le patrimoine existant, d’étendre les capacités d’accueil du port et d’augmenter la production halieutique. Parmi les actions envisagées : le dragage du bassin, aujourd’hui ensablé ou englouti par la vase et autres détritus ; conforter les quais et faire des extensions pour faire face à l’exiguïté. Il est aussi prévu la rénovation du réseau des eaux, du système anti-incendie et la réalisation d’un département pour les marins. Une étude a été lancée pour l’élargissement du bassin. L’étude sera achevée dans quatre mois. Les opérations de réhabilitation concerneront aussi le confortement de la jetée. Par ailleurs, une grande opération d’évacuation des embarcations de pêches vétustes et abandonnées sera lancée au niveau des deux ports d’Oran et d’Arzew. L’opération va toucher près de 150 embar-cations dont la majorité est défectueuse et, depuis de longues années, abandonnée par leurs propriétaires. Cette situation a transformé certains endroits des ports de pêche en vrais cime-tières pour ces épaves immobilisées, alors que des pêcheurs en plein exercice, notamment ceux ayant investi dans le cadre des crédits Ansej ou CNAC, continuent à peiner quant à trouver un lieu d’accostage de leurs barques et bateaux, notamment pen-dant les périodes d’inactivité (repos) ou pendant la période de reproduction du poisson (repos biologique). Zekri S.

Selon la directrice de la Culture de la wilaya d’Oran, Mme Rabia

Moussaoui, une carte de repé-rage des vestiges, des sites et des monuments historiques est en cours d’élaboration avec le concours de l’ensemble des services et directions concer-nés par la culture et la préser-vation du patrimoine. Cette opération, la première à être lancée à partir d’Oran, va per-mettre au département local de la culture d’établir un état des lieux ainsi qu’un recensement avec un fichier- répertoire de l’ensemble de ces sites histo-riques. Selon le responsable de l’Office en charge des ves-tiges historiques, il existe un total de 600 vestiges qui sont éparpillés à travers l’ensemble de la wilaya, dont quelque 200 uniquement dans la com-mune d’Oran et d’autres à tra-vers les communes du littoral. Parmi ces vestiges construits durant les présences romaine, espagnole, turque et française, une quinzaine de monuments qui, malgré leur classement et leur protection depuis les années 50, sont dans un état de dégradation très avancée et nécessitent des travaux de rénovation ou de restauration

comme par exemple le Palais du Bey d’Oran, la Mosquée du Pacha, le Caravansérail, la mosquée iman Sidi el Houari, la Porte d’Espagne, la Pro-menade de Létang et d’autres sites encore. Lors des tra-vaux de la dernière session de l’APW, il a été question de l’état actuel des salles de ciné-ma, au nombre de trente-deux, qui avaient fait à l’époque la fierté la ville d’Oran et des fans du 7ème Art. Aujourd’hui,

on dénombre uniquement trois salles de cinéma : «Maghreb» (ex-Régent), «Es-Saada» (ex-Colisée) et la Cinémathèque qui sont encore debout et tiennent bon, grâce à la «per-fusion» sous forme de subven-tion annuelle, qui est octroyée par la direction de la Culture à l’occasion du Traditionnel Festival Annuel d’Oran du Film Arabe (FOFA). Un docu-mentaire a été projeté à cette occasion sur la situation de ces

salles qui ne gardent à présent que leur enseigne, surtout celle du «Marhaba» (ex-Escurial), en plein cœur de la ville, qui est devenue au fil du temps un véritable dépotoir. L’on saura que ces salles de cinéma, dont la gestion relève de l’APC et une grande partie louée à des particuliers qui les ont trans-formées, vont être rattachées, à partir de cette année, au département de la Culture. Tegguer Kaddour

L’APC DE SIDI CHAHMI SANS TÉLÉPHONE POUR DÉFAUT DE PAIEMENTLe téléphone fixe de l’APC de Sidi Chahmi ne répond plus, depuis plus de huit mois, selon certains employés de cette administration communale. La raison n’est autre qu’une coupure opérée par Algerie Telecom pour… défaut de paiement de plusieurs factures et dont le montant n’a pas été révélé par notre source. La mairie, dont les subventions acquises durant l’année 2013 se comptent par centaines de millions de dinars au moment où elle enregistre à l’instar d’autres administrations étatiques des entrées substantielles dans sa trésorerie, est coupée du monde extérieur. Devant cet état de fait, les responsables administratifs, les élus ainsi que les techniciens se voient obligés de communiquer avec leurs partenaires par téléphone mobile interposé. L’autre outil de travail qui n’est autre que le fac similé (fax) est coupé lui aussi du fait que ce mode de communication écrite ne peut fonctionner qu’avec une ligne téléphonique. A. Bel.

16 HÔTELS RÉCEPTIONNÉS AVANT L’ÉTÉ Les chantiers de construction d’infrastructures hôtelières en cours au niveau de la wilaya d’Oran aboutiront, d’ici le début de la saison estivale 2014, sur la réception de 16 unités implantées principalement dans les daïras d’Oran et Aïn Turck. C’est ce qui a été indiqué de sources proches de la direction de tutelle, ajoutant que des inspections

sont effectuées régulièrement par les mêmes services sur les chantiers afin de s’assurer du respect des normes de réalisation de ce genre de constructions mentionnées sur les cahiers des charges approuvés à cet effet, ainsi que les services fournis aux futurs clients. Il y a lieu de rappeler que la capitale de l’Ouest compte actuellement un peu plus de 150 infrastructures hôtelières toutes catégories confondues et avec la mise en service des unités en cours de réalisation, il y aura 170 hôtels à Oran, opérationnels d’ici le mois d’août de l’année en cours, avec une capacité d’accueil globale dépassant les 2 000 lits. A. Y.

7 UNITÉS DE PROTECTION CIVILE BIENTÔT RÉCEPTIONNÉES 7 nouvelles unités d’intervention relevant de la Protection civile seront réceptionnées à partir de mars 2014 à travers l’ensemble du territoire de la wilaya d’Oran, a indiqué, lors des travaux de l’APW, le Directeur de wilaya, le Colonel Ferroukhi. Ce nouvel apport important en structures d’interventions, a indiqué le responsable, viendra ainsi dès 2014 compléter et renforcer les 31 unités qui sont opérationnelles au niveau des 26 communes de la wilaya. Elles vont constituer une ceinture de lutte et des interventions contre les incendies de forêts, notamment dans les localites boisées et à risques durant chaque saison estivale. Seulement deux localités ne sont pas dotées actuellement d’unités d’intervention

conformément au plan local d’organisation de la Protection civile. Il s’agit de Cheitabo et Braya pour lequelles d’autres unités sont implantées à leur proximité (moins de trois kilométres). Pour ce qui est de l’opération de formation des personnes aux premiers secours, qui a été lancée, pour la première à partir d’Oran, le Colonel a relevé que celle-ci qui, est à sa troisième année, a connu un engouement et un succès auprès de la population. A ce jour, quelque 6 000 jeunes et autres personnes ont reçu des cours de formation pour intervenir au titre des premiers secours. T. K.

905 CAS DE COUPS ET BLESSURES ENREGISTRÉS EN 2013 AU CHU905 cas de coups et blessures volontaires (CBV) ont été enregistrés au service des Urgences Médico-Chirurgicales (UMC) durant l’année 2013, a indiqué le chargé de communications du Centre Hospitalo-Universitaire, Docteur Benzerdjeb (CHUO). Un chiffre en augmentation de 30%, comparativement à l’année 2012 où 629 cas seulement ont été enregistrés, ajoute notre interlocuteur. La dernière victime d’agression par un objet contondant (tournevis), survenue au cours de la semaine écoulée, vient de succomber à ses blessures. Ces victimes sont généralement présentées aux urgences à partir de 17 heures, en période hivernale. En été, précise-t-il, c’est entre 19 heures, minuit et quatre heures du matin. H. S.

● Cette carte permettra au département local de la Culture d’établir un état des lieux ainsi qu’un recensement avec un fichier-répertoire de l’ensemble de ces sites historiques.

Vue sur Santa Cruz

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El WatanBureau d’Oran

EN BREF

CULTURE

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 12

Un manque à gagner de 560 millions de dinars

SÉTIF INFO

● L’entreprise, qui a engagé des actions pour le recouvrement des ses créances, fait face à un réseau vétuste et une régression des ressources hydriques.

Une partie des 171 400 abonnés de l’Algérien-ne des Eaux de Sétif

n’honore pas les facteurs d’eau consommée. La manière de faire des clients met à mal les fi nances de l’entreprise. Celle-ci boucle l’exercice 2013 avec un manque à gagner de 560 millions de dinars. Un tel mon-tant n’est pas loin des 662,75 millions de dinars, chiffre d’af-faires réalisé l’année dernière. Pour le recouvrement de ces importantes créances, des ac-tions ont été engagées par les responsables de l’entreprise ayant enregistré l’exercice der-nier pas moins de 8809 fuites d’eau et autant d’interventions. Ce point a infl ué négativement sur la distribution qui a connu d’innombrables perturbations. Celles-ci ont agacé le consom-mateur qui n’a pas été informé. Ce paramètre a, d’après le direc-teur de zone, Mourad Amroune, occasionné des désagréments et un énorme manque à gagner. Et d’expliquer: «La vétusté du ré-seau ainsi que d’autres facteurs sont à l’origine de ces 8809 fuites qui ont été diffi cilement

réparées dans bon nombre de cas et d’endroits. Une telle situation a engendré une perte sèche de 8 250 000 m3 d’eau, perdus dans la nature. Nous devons tout entreprendre pour éviter la perte d’un tel volume pouvant satisfaire les besoins d’une grande partie de la wi-laya.» Le premier responsable

de l’entreprise qui devra désor-mais prendre en charge la régie de six nouveaux chefs-lieux de daïras (Salah Bey, Béni Aziz, Babor, Djemila et Guenzet), n’a pas voulu occulter la ques-tion des ressources qui fait défaut. «En sus du problème des créances et fuites, la ressource (l’eau s’entend) n’a pas évolué

depuis le début des années 1990 alors que la wilaya connaît une expansion extraordinaire. La consommation du produit a été démultipliée d’autant plus que la population augmente sans cesse. Nous ne pouvons dans pareilles conditions, répondre à une forte demande. En dépit de ces aléas, on arrive à gérer», précise notre interlocuteur. Il convient par ailleurs de souli-gner que l’opération de réhabi-litation du réseau de la ville de Sétif fait du surplace depuis de longues années. Les canalisations d’une lon-gueur de 180 km de 32 quartiers ne sont toujours pas remplacées. Pour certains initiés, les len-teurs bureaucratiques sont les premières causes du blocage de l’opération. Réalisée, nous dit-on, en 2009 par le bureau d’étude français SAFEG, une étude relative à la rénovation du réseau précité n’est toujours pas concrétisée, au grand regret de la population de nombreux quartiers de l’antique Sitifi s ne voyant l’eau qu’une fois tous les deux ou trois jours.

Kamel Beniaiche

À cause des fuites, 8 250 000 m3 d’eau ont été perdus en une année

L’ALGÉRIENNE DES EAUX 23 ACCIDENTS EN UNE SEMAINE

La première semaine de la nouvelle année n’a pas été de tout repos pour les agents de la Protection

civile de la wilaya de Sétif. Vingt-trois (23) interven-tions effectuées pour répondre aux appels de secours suite à des accidents de la circulation, dont 3 mortels, ont été enregistrées à El Eulma. Ces carambolages ont causé la mort à trois personnes et fait 23 blessés. Pour le premier accident mortel, survenu le 3 janvier, les éléments de la Protection civile sont intervenus pour le transport d’une victime fauchée par un véhicule de marque Chevrolet Sail, sur l’autoroute A1, non loin de la cité Boukhabla. Quant au deuxième, il a eu lieu le 4 du même mois où un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été violemment renversé par une Citroën Berlingo, au moment où il tentait de traverser le CW 171, au lieudit Sidi Sghir (commune de Bazer Sakhra). Le dernier est survenu le 5 janvier, où un quadragénaire traversant la voie ferrée au niveau de la cité Bourefref, n’a pu échapper à son destin : percuté de plein fouet, il décè-dera sur place. La Protection civile, vite rendue sur les lieux, n’a pu que constater le décès et évacuer le corps à la morgue de l’hôpital Saroub El Khatir. Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités dans ce drame. Notons, par ailleurs, que la majorité des accidents est due essentiellement à l’inobservation des règles du code de la route. Dounia B.

EL EULMADES QUARTIERS SANS RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT

Les quartiers du côté Est de la ville d’El Eulma délimités par la RN 5 et le stade Messaoued Ze-

ghar, plongent dans l’insalubrité publique, résultat de multiples agressions occasionnées au cadre de vie, sans que cela fasse réagir les responsables locaux. Le phénomène le plus frappant de ce côté de la ville est l’absence d’un réseau d’assainissement des eaux usées. Les citoyens creusent des trous anarchiquement afin de se débarrasser des eaux usées domestiques. Ce manque n’est pas sans générer des problèmes d’insa-lubrité et de graves nuisances. Les odeurs des immondices et des eaux usées ne ces-sent de polluer le cadre urbain. Et le risque d’appari-tion d’une catastrophe sanitaire est de plus en plus pré-sent. Les fuites d’eau, émanant des puits de certaines maisons, sont également un fléau omniprésent dans la ville. Notons, par ailleurs, que les services concernés ont été alertés à plusieurs reprises, en vain. Le pro-blème demeure posé. Benabdallah A.

GUELTA ZARGAMECHTA AÏN SIDI MESSAOUED AUX OUBLIETTES

Mechta Aïn Sidi Messaoued, relevant de la com-mune de Guelta Zarga, est peuplée de quelque

3000 habitants vivant dans des conditions précaires. Ce village enregistre un manque criant en commo-dités. A l’exemple du manque criard de l’éclairage public, lequel réduit à néant la visibilité dans certains endroits et encourage ainsi d’autres groupes à y élire domicile. En effet, plusieurs vols de cheptel et de ma-tériel agricole ont été enregistrés dans cette zone ru-rale. L’absence prolongée d’eau potable est l’autre tare de ce village. Pour s’approvisionner en cette denrée qui se fait rare, les citoyens usent des moyens les plus primitifs. Sans parler du réseau routier, où toutes les routes se trouvent dans un état déplorable. Les chaus-sées sont à la limite de la praticabilité avec des trous béants, des crevasses et autres «cratères». Les rues et ruelles se transforment en étangs et marécages dès les premières averses. Il est vraiment difficile pour les automobilistes et les piétons de se déplacer sans être obligés de slalomer dangereusement entre les trous. Une telle situation a rendu le ramassage scolaire très difficile, voire impossible. Notons que les citoyens ne sont pas restés les bras croisés pour réhabiliter les rou-tes de leur village avec leurs propres moyens. B. A.

CALPIREF

Des investisseurs demandent une commission d’enquête

Ne voyant rien venir, des opérateurs économiques ayant déposé des projets

d’investissements depuis plus de trois ans, montent au créneau. Ne mâchant pas leurs mots, ces investisseurs qui ne savent à quel saint se vouer, n’exigent ni plus ni moins qu’une commission d’enquête en mesure de lever le voile sur certaines attributions. «On a comme l’impression que nos responsables ne sont plus sur la même longueur d’ondes, puisque les instructions du gouvernement, ne ménageant aucun effort pour faciliter la tâ-che aux investisseurs, ne sont pas appliquées par les responsables censés les appliquer. Même les élus locaux que nous sollicitons font non seulement la sourde oreille mais ne lèvent même pas le petit doigt pour donner un coup de pouce à des opérateurs n’étant autres que leurs propres électeurs. Déposé depuis 2010, un centre sportif devant être réalisé selon les standards internationaux, n’obtient, quatre ans après, aucune réponse. Nos diver-ses démarches n’ont pas obtenu les résultats exemptés», souligne, non sans une certaines amertume, un investisseur dans l’expectative à l’instar d’autres opérateurs exaspérés. «Il faut se mettre à côté de la cocotte pour être bien servi. L’ouverture d’une enquête sérieu-se devant mettre à nu les dépassements et les attributions pour ‘services rendus’ s’impose plus que jamais. On ne peut pas devenir du jour au lendemain industriel ou homme d’af-faires. Mais un tel changement est monnaie courante à Sétif où tout est possible. Nous interpellons les pouvoirs publics pour mettre la lumière sur les hectares attribués à Chouf

Lekded, El Hidhab, les zones industrielles de Sétif et El Eulma où des poches ont été ces derniers temps attribuées dans une grande opacité. On doit en outre mettre la lumière sur le non-respect de l’ordre chronologique du dépôt des dossiers qui peuvent, pour certains, moisir des années. Le traitement à la carte des dossiers de ces investisseurs première classe a pris la tangente durant les derniers mois de l’année écoulée. Proposés depuis des lustres, mes divers projets sont, pour on ne sait quelle raison, ignorés. Nous n’avons rien contre les créateurs d’emploi et de richesse qui ont concrétisé leur projet ayant engendré une prévalue, mais on ne peut admettre et accepter les attributions inscrites dans le chapitre donnant-donnant», tempête un homme d’affaires à bout de nerfs. «Connue pour ses produits n’ayant rien à en-vier au ‘made in’, l’entreprise qui obtient une assiette devant accueillir un grand complexe industriel est, quelque temps après, dépossé-dée ou déclassée, c’est selon. La loi du plus fort a, eu une fois de plus, le dernier mot», tonne un autre patron employant plus de 250 agents. Contacté, un fonctionnaire connais-sant bien le dossier a bien voulu éclairer nos lanternes : «Le coup de gueule de bon nombre d’investisseurs est justifié d’autant plus que l’étude de certains dossiers a manqué ces derniers temps de transparence. Pour mettre un peu d’ordre, le nouveau wali a provisoire-ment suspendu les réunions du Calpiref pour permettre aux différents services de régula-riser les situations administratives des béné-ficiaires d’une assiette dans les 10 nouvelles

zones industrielles qui ne sont pas, hormis celles d’Aïn S’fiha, Aïn Oulmene et Guelta-Zerga, prêtes à accueillir les investisseurs qui s’impatientent à juste titre, sachant qu’on a inexplicablement mis la charrue avant les bœufs.» K. B.

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LES ROUTES IMPRATICABLES

Les routes et ruelles de la commune d’El Ouricia sont impraticables. L’absence totale d’entretien accentue la dégradation du réseau routier de la localité traversée par la RN9 reliant Sétif à Bejaïa. Les citoyens qui en souffrent quotidiennement, ont saisi à maintes reprises les autorités mais leurs requêtes sont restées sans suite. En outre, les habitants de la commune attendent toujours le raccordement de leurs foyers au réseau du gaz naturel. Ces derniers interpellent les services compétents en vue d’intervenir pour prendre en charge leurs légitimes doléances. «Sollicités à moult reprises, les responsables concernés affichent inexplicablement un silence radio. Une telle position empoisonne le vie aux citoyens qui ne comprennent pas», diront, outrés, des habitants de la localité. B. A.

EL OURICIA

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«C’est pas dur la politique comme métier. Tu fais quatre ans de droit et tout le reste de travers.» Coluche

Par Hamid Tahri

Parfois extravagant, Mohamed Ali Alla-lou a une façon bien à lui de converser avec toujours des éclats de rire pour ponctuer une phrase ou un fait vécu. Voilà presque vingt ans qu’il a quitté

la radio. Mais il en parle comme si c’était hier lorsqu’il promenait sa silhouette d’athlète sur les plateaux ou dans les studios de la radio pour animer des émissions qui sont restées bien ancrées dans les esprits parce que novatrices et sortant du moule officiel. Tour à tour, hilare et sérieux, parfois insolent, Allalou faisait un pied de nez magistral aux convenances. C’était les années dif-ficiles au début de la décennie noire où Mohamed Ali animait des émissions phare à la Chaîne III. Avec le sens du culot et du boulot, Allalou ne se présente pas comme un trublion, mais comme un journaliste de terrain à l’écoute des autres. C’était chez lui une obsession, un rêve sans cesse renou-velé : animer des émissions en allant à la rencontre de la rue et des gens. A le voir ou l’écouter, Allalou donne l’impression d’aller au-delà de certaines limites. Provocation ?«C’est sa manière de parler comme tous les Algé-riens, nerveuse et impulsive. Ce n’est pas calculé encore moins du marketing, Allalou est naturel. Il taquine peut-être ses interlocuteurs, mais ne provoque pas», témoigne son ami Abderrahmane Lounas qui le connaît mieux que quiconque. Allalou nous dresse son CV. «Je suis né le 30 mars 1954 à Saint Eugène, mais en fait j’ai décidé de renaître à Kenadsa le 31 septembre 1979. Pour-quoi ? Parce que j’ai été atteint d’une tuberculose pulmonaire à l’Institut de technologie agricole de Mostaganem où je poursuivais mes études. Je pensais que j’allais mourir, et c’est le professeur Chaulet, à qui je suis extrêmement reconnaissant, qui m’a sauvé. Il m’avait conseillé d’aller habiter dans un endroit sec. Et comme j’avais mon oncle Lounès qui résidait dans cette belle contrée du sud-uest algérien, je n’ai pas hésité un instant. Je l’ai contacté et il m’a accueilli chez lui où j’ai séjourné pendant une année, le temps de ma convalescence.»

UNE FAMILLE MODESTE

«Ce qui m’a impressionné à Kenadsa, au-delà de la beauté du paysage, c’est qu’il y avait au moins un instrument de musique dans presque chaque demeure. C’est, je pense, ce qui a ins-piré quelques années plus tard le personnage de Cheikh M’hamed que j’ai campé dans mes émissions.» Mohamed vécut à Saint Eugène, mais comme son père était recherché par la police pen-dant la guerre, sa famille trouva refuge à Climat de France. «Des images d’enfance furtives surgissent dans ma tête comme ces tirailleurs sénégalais qui tiraient en direction du Groupe Taine, un ensemble d’immeubles ou encore les youyous et le bruit des casseroles qui fusaient des maisons où le slogan Algérie algérienne revenait sans cesse, repris en chœur par la population. On habitait dans un espace réduit qui faisait office de salon d’essayage de la boutique de tailleur que tenait mon père. C’était l’extrême promiscuité, mais ne dit-on pas que l’étroitesse est dans les cœurs.» Ce n’était pas le paradis mais pas encore la misère… Mohamed Ali raconte avec un humour non dissimulé la posture de son père moudjahid qui, au-lendemain de l’indépendance, se résigna à attendre que le nidham lui affecte un appartement qui ne viendra jamais. «Il a fallu que ma mère investisse sans en référer à personne un deux pièces à Bab El Oued.» C’est là que Mohamed Ali passa son enfance, connut son ami de toujours Youcef Redjimi, artiste polyvaillant et polyvalent qui l’accompagnera plus tard dans la fameuse émission «Sans pitié», qui fera fureur en mettant face-à-face un prof d’arabe rigide, conservateur et intolérant, et un autre décontracté usant d’un langage moins châtié et compris de tous. Mohamed Ali fera ses classes

à l’école Léon Roche et au lycée Okba de Bab El Oued jusqu’en terminale. «J’avais raté mon bac et ma tante, grâce à ses connaissances, m’a fait re-doubler au lycée El Mokrani où j’ai connu la Hight Society. Les belles filles, les belles tenues et les beaux parfums, un autre monde pour moi.» Puis vint le service national à Aïn Turk, que Mohamed passa sans encombre dès lors qu’il n’eut pas trop à se dépenser : «La plage, la drague et le soir j’étais DJ. C’est là que j’ai touché à l’animation. J’étais payé en liquide ! Et noté vin sur vin !» Pendant cette période, Mohamed Ali s’est mis à l’écriture et consignait ses réflexions qu’il a soumises un jour à son oncle, journaliste de renom, Mokdad Halim, spécialiste des reportages avec l’espoir de l’intégrer dans le métier. «Mais il a décelé en moi une autre vocation, celle d’animateur radio. Il m’a introduit auprès du directeur général de la radio de l’époque, Rachid Boumediène, qui m’avait bien reçu en me mettant à l’essai. Tout est parti de là. On m’avait demandé, ce qui relevait du défi, d’aller interviewer l’écrivain et poète Abderrahmane Lounas qui ne recevait per-sonne – j’ai réussi ce pari. Ma première émission ‘‘Contact’’ avec Aziz Smati date de 1980.» Les émissions se caractérisaient par la fraîcheur, l’insolence à travers un arabe parlé courant et non l’arabe châtié somnifère que peu d’auditeurs com-prenaient. Même le français n’était pas accessible à la majorité. «Les contraintes du terrain ont voulu qu’on parle normalement, ce langage est rentré à la radio, on avait cassé un tabou et on pouvait rire de l’humour du terroir si vrai, si spontané. Ça, ce n’est que le terrain qui peut vous les offrir !» Et puis les thèmes choisis puisaient directement dans le quotidien des auditeurs. «Avec mon nagra (magnétophone), je faisais les rues d’Alger. En voyant une femme enceinte, dans l’attente intermi-nable d’un taxi, je la vois mal à l’aise. Elle invoque l’absence de toilettes publiques à Alger et la dif-ficulté pour une femme de se soulager. Ce thème, a priori inabordable, a été traité. Mais le drame, c’est que rien n’a changé ; allez trouver en 2014 des WC publics à Alger !» Allalou a aussi tâté le cinéma, domaine qu’il ne connaissait pas. Un jour, en1994, Chouikh, réalisateur, est venu le voir pour jouer dans Youcef dont voici le synopsis : grave-ment blessé à la tête, Youcef a été interné dans un asile psychiatrique à la fin de la guerre d’Algérie.

Pour lui, le temps s’est arrêté en 1960, et il se croit toujours prisonnier de l’armée française. Il finit par s’évader et après une longue traversée du désert découvre, terrifié, l’Algérie contemporaine. Ses frères du FLN ont sombré dans la corruption ou dans l’intégrisme religieux. Les colons français sont partis depuis longtemps, ayant laissé la place à un gouvernement plus insidieux encore. Youcef va dès lors se mettre en tête de faire sa propre révo-lution. «J’ai lu le scénario et ça m’a plu d’emblée. Ce qui est extraordinaire, c’est un peu l’histoire de Boudiaf. Le film était mal tombé en plein terro-risme. Pour exemple, au cinéma Plaza de Bab El Oued, il n’y avait que 3 ou 4 spectateurs ! Ce film n’a pas eu de vie et c’est dommage ! C’était quand même une expérience», résume Mohamed Ali qui se satisfait du succès de l’émission télé concoctée avec Aziz Smati Rokroky.

UNE VOCATION EST NÉE

Invité au festival du film de Berlin en1994, Mohamed Ali apprend qu’on avait tiré sur son ami Aziz à Chéraga. «Je me rappelle, c’était le 14 février, journée des amoureux. On pensait qu’il était mort, on m’avait conseillé de ne pas rentrer à Alger, c’est comme ça que j’ai rejoint directe-ment Paris où j’ai vécu dans un appartement sur l’île Saint Louis. C’est là qu’on se rencontrait. Il y avait Dilem, Mme Doudoune, Khalida Toumi, Rachid Taha. Dans cet appart, parfois on pleu-rait, parfois on se racontait des blagues. On se donnait la main pour ne pas se sentir seuls. Et parfois même des youyous fusaient de cet endroit. Peut-être pour la première fois dans ce quartier cossu et paisible. Bref, on avait créé une île algé-rienne dans l’île !» Clandestin pendant deux ans, Allalou a exercé à Radio Nova qui lui a permis d’obtenir ses papiers. «C’est une chaîne super branchée. Ce qui m’intéressait, c’était de parler de l’Algérie ! Mais ce n’était pas évident. Comme l’éditorial ne m’intéressait pas, j’ai trouvé une autre radio appelée Radio Maghreb qui, visible-ment, n’était là que pour encaisser les subven-tions de l’Etat. Mais grâce à la radio, j’ai appris à connaître la situation dramatique de certains de nos ressortissants qui vivent amèrement le décalage avec leur progéniture.» A Radio Orient, Allalou dénoncera le racisme ordinaire qui prévaut dans cette chaîne où les propriétaires libanais

regardent de très haut de manière méprisante leurs employés, surtout algériens. Au Cabaret Sauvage, où il travaille toujours en tant qu’intermittent, Allalou y trouve une pré-caire stabilité après avoir bossé quatre années à Radio Soleil tenue par des Tunisiens, mais qui n’en menait pas large : «J’ai tenu parce que j’étais régulièrement payé.»

LA RADIO, C’EST LA RUE

C’est grâce à sa force de conviction que Allallou, qui a égrené tout au long de sa carrière un chapelet d’émissions «culte», voit sa carrière prendre de l’ampleur. Il ne s’est pas bercé d’illusions, sans jamais se résigner. Il eut même des coups de gueule comme lorsqu’en 1988, n’acceptant pas la censure qui lui a été imposée par la direction, il n’eut d’autre alternative que de claquer la porte. C’était quelques semaines avant les événements d’Octobre 1988 auxquels, tient-il à le préciser, il a participé à Bab El Oued. «Il s’agissait d’un reportage et d’une interview de Fellag. Entre la compromission et le départ, j’ai préféré partir.»Mais quelques semaines plus tard, le même direc-teur lui propose de revenir. «J’ai accepté et c’est là que j’ai fait ‘‘Sans pitié’’, puis un vrai-faux journal avec ‘‘Kamendja’’. Enfin, un duo d’enfer avec Redjimi dans une satire très significative, parodiant la manière d’enseigner la langue arabe classique. Nous avons été chercher les mots arabes qui prêtent à confusion pour un débat fort intéressant avec les auditeurs. L’humour aidant, le succès a été total.» L’exil en France, comme tous les exils est douloureux. Au cours d’une virée au bled, Allalou, en coordination avec notre confrère Mustapha Bendfodil, concocte «Alger Noormal» une plongée, plutôt un florilège de vies algéroises racontées avec tendresse et émotion par des artistes et des gens simples issus de milieux divers. Entre-temps, Alger mon amour, fresque musicale dont il a été le directeur artistique fait un tabac. «L’idée est venue lors d’une discussion avec Baâziz. Il fallait faire quelque chose de fort. L’argent collecté devait revenir à la fondation Belkhenchir. Le pro-ducteur, un gros requin, sort d’abord 5000 CD, à titre unique, puis sort l’album complet de Baâziz qui comprend la chanson en question. Le pro-ducteur s’est tapé tout le fric. C’est une véritable escroquerie !» Allalou estime que si physiquement il est de l’autre côté de la Méditerranée, «dans ma tête, je suis ici. Facebook me rapproche davantage de mon pays.» Reviendra-t-il un jour pour renouer avec sa passion ? «Si je reviens, c’est pour fonder une véritable radio, pour apprendre aux jeunes d’aller sur le terrain, car la radio a besoin plus que tout du son de la rue.» H. T.

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 13

P O R T R A I T

MOHAMED ALI ALLALOU. Animateur radio, directeur artistique

«La radio a besoin du son de la rue»

PARCOURS■ Journaliste animateur à la télé, Mohamed Ali Allalou est né en mars 1954 à Saint Eugène (Bologhine). Il voulait être journaliste dans la presse écrite, mais son oncle Mokdad Halim, rédacteur en chef à l’époque, l’oriente vers la radio. Bon choix puisque Allalou se distinguera dès 1980 dans ce créneau aux côtés de son compère Aziz Smati. A son compteur, des émissions à grande audience, «Contact», «Sans pitié» notamment, qui révolutionnent les ondes. Au milieu des années 90, en plein terrorisme, Allallou s’exile en France où il vit toujours en exerçant son métier par intermittence.Il rêve de fonder une grande radio où il apprendra aux jeunes le travail sur le terrain pour tâter le pouls des gens.Allalou est marié et père de 2 enfants.

● Vieillir, c’est passer de la passion à la compassion

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REPÈRE

Parcours brouilléPar Mohammed Larbi

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 15

GROGNE POPULAIRE EN TUNISIE

Le gouvernement fait marche arrièreTunis

De notre correspondant

Face à la montée de la grogne populaire contre la hausse des

taxes, le gouvernement islamiste de Ali Laârayedh s’est vu obliger de faire marche arrière et d’abandonner son projet d’augmentation. Un mini Conseil ministériel extraordinaire s’est tenu hier à la présidence du gouver-nement à la Kasbah et a décidé de suspendre tous les articles comportant des hausses de redevances fiscales pour les prestataires des services. Il s’agit notamment des camions transporteurs ou à usage agricole, des taxis et des

locations. Le gouvernement a ainsi cédé sous la pression des Tunisiens qui sont descendus crier leur colère contre les décisions impopulaires de la loi de finances 2014. Cette grogne popu-laire a fait trembler le gouvernement islamiste, d’autant plus que les airs de liberté apportés par la révolution du 14 janvier 2011 ont aidé à ce que le peuple donne libre cours à sa colère. Le gouvernement a donc vite cédé à la pression, surtout que la Tunisie est en phase préélectorale. Ce recul risque toutefois de coûter cher à Ennahda, sur-tout que le gouvernement Laârayedh va incessamment démissionner dans le cadre du Dialogue national. Ladite

démission ne saurait qu’être associée chez une large frange de la population à ce dernier échec cuisant de la gouver-nance nahdhaouie en Tunisie.

ÉLECTION DE L’ISIE

Concernant le Dialogue national, les islamistes d’Ennahda et l’opposition sont parvenus, hier en fin de matinée, à un consensus sur la composition de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), ouvrant ainsi la voie à l’élection par l’Assemblée nationale constituante (ANC) des neuf membres de l’ISIE. Laquelle élection a commencé hier en début d’après-midi et devrait se terminer en début

de soirée pour permettre d’élire, au cours de la même plénière, le pré-sident de l’ISIE. On chuchote dans les coulisses le nom de l’universi-taire Chafik Sarsar, comme candidat consensuel à ce poste. Si ce scénario est réalisé, ladite instance devrait se réunir aujourd’hui pour établir un calendrier des échéances électorales qui attendent la Tunisie. Avec cette fin imminente du marathon de l’ISIE, se dégage en principe le dernier obstacle devant la démission du gouverne-ment de Ali Laârayedh. En effet, ce dernier avait affirmé, avant-hier, au Quartette d’organisations parrainant le Dialogue national qu’«il démis-

sionnera une fois l’ISIE formée». Ce sera le nominé Mehdi Jomaâ, l’actuel ministre de l’Industrie, qui a été choisi pour succéder à Laârayedh et présider le prochain gouvernement formé de compétences indépendantes. Pour ce qui est de l’adoption de la Constitution, l’ANC est déjà parvenue à entériner 44 articles (sur les 146) du projet en examen. La date fatidique du 14 janvier arrive, certes, à grands pas. Mais le défi de finir, entre-temps, les trois processus est encore réalisable si la volonté poli-tique est confirmée. La Tunisie vacille toujours entre le doute et l’espoir. Mourad Sellami

● Imminente démission de Ali Laârayedh suite à l’élection de l’Instance des élections.

PROCÈS DU PRÉSIDENT DÉCHU MOHAMED MORSI

Une seconde audience reportée sur fond d’agitation

Le Caire De notre correspondante

Le long du trottoir se dresse une enfi-lade d’hommes munis de casques noirs. D’autres guettent au loin les

ordres de leurs supérieurs, fusil à pompe à la main. Quatre barrages comme celui-ci se succèdent jusqu’à l’entrée de la salle d’au-dience. Depuis plusieurs jours, les médias égyptiens prédisaient le déploiement de milliers de policiers autour de l’académie de police, où doit se tenir la deuxième audience du procès de Mohamed Morsi. Les forces de sécurité ont été réquisitionnées en masse. Mais en raison de l’absence de l’ancien président islamiste, le procès a été reporté au 1er février. Classique. Il est à peine 9h quand une première camionnette dépose le long de la voie rapide une dizaine de sympathisants de l’ex-raïs. Dans un même élan, le groupe marche en direction de la première barricade ceinturée de barbelés. L’un des partisans s’approche. La main levée, arborant le chiffre quatre devenu le symbole de l’opposition au coup d’Etat militaire du 30 juin 2013, il défie ouvertement les policiers. Il les accuse d’avoir tabassé des citoyens égyptiens. «Pourquoi ? lance-t-il aux forces de sécu-rité et aux journalistes, je ne me tairai pas.» Derrière lui, un vieil homme prend le relais de la contestation en réclamant la chute du régime militaire. Selon lui, l’armée et la police ont trahi l’ancien président islamiste. «Nous manifesterons jusqu’au retour du

président légitime, assure Walid Al Hilal. Le procès qui se déroule ici est injuste. Nous réclamons le retour de Mohamed Morsi ainsi que de la Constitution votée sous sa présidence.» Avant qu’il ne prenne la parole, seul le vrombissement des moteurs bri-sait le silence règnant dans les quartiers résidentiels construits dans les années 1990 dans la banlieue désertique du Caire. Mais rapidement, la manifestation tourne court : Walid et ses compagnons d’infortune sont poursuivis sur quelques mètres, avant d’être immobilisés à terre.

DES ACTIONS QUOTIDIENNES

Conformément à sa stratégie d’agitation permanente, la coalition anti-coup d’Etat, principal groupe de soutien au président Morsi, avait appelé à manifester «par mil-lions» devant l’académie de police. Mais depuis la répression sanglante des sit-in de Rabia Al Adaouia et de Nahda le 14 août 2013, les Frères musulmans n’arrivent pas à mobiliser leurs partisans en nombre. Pour pallier la baisse des effectifs, la confrérie semble avoir choisi une autre tactique : faire parler d’elle au quotidien par l’organisation de rassemblements, que les manifestants soient cinq ou cinquante. Dans la matinée, des affrontements ont éclaté dans le quar-tier de Nasr City entre pro-Morsi et forces de police. Selon le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim, près d’une quarantaine de manifestants ont été arrêtés dans la jour-née. Vendredi dernier, des manifestations de soutien à l’ancien président islamiste avaient

été organisées au Caire et dans plusieurs villes d’Egypte comme Alexandrie, Suez et Ismaïlia. Dans chacune de ces localités, manifestants et forces de police se sont af-frontés violemment à coups de jets de pierre et de cocktails Molotov.

«MA RÉVOLUTION A EU LIEU LE 25 JANVIER 2011»

Devant le tribunal, hier, quelques Egyptiens partisans de l’actuelle coalition au pouvoir et de son homme fort, le général Abdelfatah Al Sissi, ont également été très actifs, n’hésitant pas à donner des coups aux hommes venus soutenir le président déchu. Accompagné d’une femme avec un niqab noir, un homme a été violemment pris à partie par une femme sur plusieurs mètres : «Tu es un traître, un collabo (des Frères musulmans, ndlr) !» De l’autre côté de la rue, un jeune homme se défend d’appartenir à la confrérie, une orga-nisation récemment déclarée «terroriste» par le gouvernement intérimaire. «Je vous assure que je ne suis pas avec les Frères. Mais cela ne fait pas de moi un pro-Sissi. Je suis opposé au pouvoir militaire. Ma révolution a eu lieu le 25 janvier 2011 !», confie-t-il aux chaînes de télévision, avant d’être pourchassé, comme les autres, par les forces de sécurité. La nouvelle mesure prise par le pouvoir intérimaire offre un cadre législatif à ces arrestations. Elle donne officiellement aux autorités le pouvoir d’arrêter tout membre de la confrérie pour appartenance à une organi-sation terroriste. Nadéra Bouazza

● Le procès de l’ancien président Mohamed Morsi, qui devait reprendre hier au Caire, a été ajourné au 1er février ● Une dizaine de ses partisans ont toutefois manifesté devant le tribunal,

avant d’être poursuivis et arrêtés par les forces de l’ordre.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, se voyait déjà comme le prochain Président de l’Etat, un président de la République élu au suffrage universel,

et non plus par les députés, mais sans les prérogatives qu’il voulait plus étendues. Et tout cela après trois mandats de Premier ministre. Un parcours réellement remarquable pour l’ancien maire d’Istanbul, mais aussi pour son parti, l’AKP, contrairement à son prédécesseur, le Rafah et son leader Nec-mettin Erbakhan qui a tenu tout juste deux années, avant d’être contraint à la démission. Erdogan, à vrai dire, a tout prévu, sauf que les éléments susceptibles de l’affaiblir, lui et sa mou-vance, provenaient de ses propres rangs, même s’il refuse d’y croire, et a beau crier au complot. Une véritable crise de confiance, car l’AKP pourrait lui aussi être emporté par ces maux qu’il était est venu combattre en 2002. Il a effectivement rétabli la confiance et réduit fortement la corruption, jusqu’à ce qu’il en soit lui-même éclaboussé. Et de quelle manière. Plusieurs ministres et de hauts fonction-naires impliqués et contraints à la démission en attendant de rendre des comptes à la justice. Sauf que le parcours semble sinueux si l’on en juge par les échanges d’accusations. Et de quelle sorte, puisque ce sont les plus hautes institutions de la République qui sont aujourd’hui en cause. Une grande opéra-tion de nettoyage a ainsi visé, mardi, la police turque accusée d’être aux mains de «l’Etat dans l’Etat», rendant encore plus obscur, ce qui semble être une bataille d’influence, puisque, semble-t-il, la police échapperait à tout contrôle sauf à celui de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen, exilé volontaire aux Etats-Unis depuis 1999. Ce serait elle l’Etat dans l’Etat, avec des soutiens à l’étranger, mais aussi plus grave, M. Erdogan l’accuse d’avoir commis une tentative d’assassinat contre lui. Pourtant, l’AKP de M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, et les «gülenistes» ont long-temps fait cause commune. Mais à l’automne, le mouvement de M. Gülen a définitivement rompu avec le gouvernement, qui a annoncé sa volonté de supprimer des écoles privées qui assurent une large partie du financement de la confrérie. Et hier, apprenait-on, le gouvernement turc a de nouveau limogé les préfets de police de 16 provinces dans le cadre d’un vaste scandale de corruption.Et la justice ? M. Erdogan ne manque pas de s’en plaindre. «Le Haut Conseil de la magistrature a commis un crime, décla-rait-il récemment. Maintenant, je me demande qui va juger ce conseil ? Si j’en avais le pouvoir, je le ferais sur-le-champ.» L’institution en question venait de critiquer certaines initia-tives de l’Exécutif pour mettre la police au pas, considérant la mesure envisagée en ce sens, comme une «violation manifeste du principe de séparation des pouvoirs et de la Constitution». Dans un autre sens, et c’est cela qui ajoute à l’opacité, même la justice met en cause le travail de la police. Le Haut Conseil des juges et procureurs (HSKY) a déjà dénoncé publiquement les «pressions» sur la justice, et le cas d’un procureur d’Istanbul, aujourd’hui dessaisi de l’affaire, qui a accusé la police judiciaire de ne pas avoir exécuté des mandats d’amener délivrés contre une trentaine de person-nalités proches du pouvoir. En tout cas son travail ne s’est pas arrêté, même si en fin de compte, l’impact est négatif sur le Premier ministre et le modèle qu’il incarnait, alors que des élections-tests auront lieu cette année, la première – les municipales – au mois de mars prochain, et la présidentielle en août. Très probablement, M. Erdogan pourra compter sur la faiblesse de l’opposition. Mais qu’en est-il de son parti ? Toute la question est là, et son avenir en dépend. M. L.

De jeunes étudiants, fervents défenseurs de Mohamed Morsi, ont organisé, hier, un sit-in devant le tribunal où devait se tenir le procès du Président déchu

PHOTO : DR

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L E S C H R O N I Q U E S D U J E U D IEl Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 16

YAZID AÏT MAHIEDDINE (CANAL ALGÉRIE)

Grand prix de l’Amitié sino-algérienne Le rédacteur en chef de la matinale de la chaîne de télévision francophone Canal Algérie, Yazid Aït Mahieddine, vient d’être le récipiendaire du Grand prix de l’Amitié sino-algérienne, à l’issue de la diffusion de quatre documentaires réalisés en Chine.

Yazid Aït Mahieddine a reçu cette distinction lors d’une cérémonie dont l’ambassade de Chine a été l’hôte, et ce, en même temps que des acteurs du mouvement associatif, de la société civile, des représentants de chambres de commerce et de l’Union des

commerçants, des architectes et autres responsables d’agences de tourisme en Algérie. Un prix soulignant les efforts consentis, contribuant à l’amitié algéro-chinoise. Ainsi, Yazid Aït Mahieddine a réalisé avec le concours d’un cameraman une série de documentaires effectués en novembre 2012 en Chine. Le documentaire Repères et grandeur portera sur la civilisation chinoise. Ce qui mènera ce reporter à Pékin, Shengen, Younen (sud-est de la Chine), la forêt de pierres où cohabitent 26 ethnies. Et en prime, une ren-contre avec un grand écrivain et président de l’Union des écrivains chinois. Les Algériens en Chine fera découvrir une diaspora de commerçants, étu-diants préparant des masters et des doctorats en culture et langue chinoise, des universitaires.

«TRIBULATIONS D’ALGÉRIENS EN CHINE»

A l’image d’un jeune informaticien ayant inventé un système de pro-grammation adapté à la langue arabe, de ces journalistes, Fatima Rahal et Naziha Tagzuit, exerçant en arabe au sein du média lourd chinois, CCTV, un chimiste propriétaire d’une chaîne de restaurants Casbah à Shangai et aussi faisant du trading et du recyclage à Chaâbat El Ameur, Boumerdès, en Algérie, ou encore le jeune ingénieur Ailouche formant des étudiants chinois et étrangers sur la 4G et la technologie AZTE. La Chine, l’essor, est relatif à l’économie chinoise, ses mécanismes, son cadre de référence comme la création de zones économiques spéciales, les nouvelles villes comme Li Yang dotée d’un aéroport, des espaces industriels et qui dans 5 ans pourra accueillir 800 000 habitants, les zones de libre échange à Shangaï et Shengen par opposition à Hong Kong, les gisements d’emploi, les parcs à thèmes, l’engouement pour les skylines (gratte-ciel) comme le Trade Center à Shangaï… Et puis l’impact des Jeux olympiques de 2008 ayant été un catalyseur pour l’économie nationale à travers le tourisme. Style de vie est un documentaire montrant les multiples facettes et autres modes de consommation des Chinois. L’on y vend quatre milliards de roses (1400 variétés issues de la région de Younan) par an et à la clé une recette de trois milliards de yens. La mode et le glamour chinois ont leur ambas-sadrice, Guo Pei. Elle a habillé Lady Gaga et s’est distinguée par le défilé «La Légende du dragon». «Le grand défi de la Chine, c’est qu’il y ait moins de disparités entre le monde rural et urbain, réduire la pollution, créer plus d’emplois… Il faut rappeler que la Chine était parmi les premiers pays qui ont reconnu le GPRA, le Gouvernement provisoire de la république algérienne en 1958. Et c’est le 55e anniversaire des relations sino-algé-riennes…», commentera Yazid Aït Mahieddine. K. Smaïl

Eloge de l’opérateurJUSTE UN MOT

Par Boudjemaâ Karèche

LA CHRONIQUE DE MAURICE TARIK MASCHINO

«Jeunesses arabes»

Dans la chronique de la se-maine dernière, nous avons évoqué rapidement les opé-rateurs projectionnistes des salles de cinéma que nous avons qualifiés de protec-

teurs des films. Aujourd’hui, en dressant le portrait de l’un d’entre eux, nous tenons à rendre hommage à toute la profession.Ils avaient eu raison les responsables de la Cinémathèque algérienne de recruter en 1970, comme apprenti opérateur, le jeune Madjid. Il est vrai que son père, veilleur de nuit, plus précisément gardien de ces lieux durant plus de 30 ans, avait beaucoup insisté pour que son fils ne reste pas oisif à Ighil Ali, suite à son exclusion du système scolaire. A son arrivée à Alger, ville qu’il découvrait pour la première fois, Madjid était émerveillé. Tout de suite il fut déterminé à tout apprendre pour tout savoir, et le plus rapidement possible. Moussa, le père, ne le reconnaissait plus. Il n’arrêtait pas de poser et de se poser à longueur de jour-née ces questions : «Est-ce vraiment mon fils qui est là ? Je ne le reconnais plus. Comment a-t-il pu changer si vite ? Alors qu’il était indifférent à tout et fainéant au village, com-ment est-il devenu si travailleur et intelligent ici ?» Il faut dire que notre jeune homme avait eu la chance de tomber sur des opérateurs che-vronnés, ayant en poche un CAP d’opérateur projectionniste, acquis après leur CEP, ce dont ils étaient fiers. Ils lui expliquèrent que sans curiosité et sans connaissance, on ne pouvait aller nulle part, et que les mains étaient au service du cerveau. Ils lui offrirent leurs livres professionnels et l’amenèrent même à étudier l’optique, ce dont avait fort besoin tout vrai opérateur. Les qualités cachées de Madjid se révélèrent alors : son dynamisme, sa volonté et sa soif d’apprendre. En moins d’un an,

comme un jeune footballeur surdoué, il devint le meilleur opérateur de la Cinémathèque. Tous, y com-pris les plus anciens, l’admi-rèrent pour ses progrès et ses prouesses. Par la suite, alors qu’il habitait dans un local situé rue Tanger, pro-priété de la Cinémathèque, il fut chargé des projections de nuit, c’est-à-dire des séances de 20h et 22h, ainsi que de celle de minuit pour les week-ends. Nous nous souvenons avec émotion du jour où Madjid, à l’occasion de la rétrospective du film fantastique, nous demanda très sérieusement d’avoir une compagnie dans la cabine de projection où il ne voulait pas être seul tant il était impressionné par les films projetés. Il faut dire que ce garçon, de 17 ans à peine, regardait et appréciait les films comme tout opérateur respectable. Le meilleur de l’histoire est que ce fut son père qui lui tint compagnie durant ces projections nocturnes. Une autre histoire nous revient en tête. Elle se rapporte à la présence de Jacqueline Mepiel, chef monteuse de haut niveau, qui a beaucoup travaillé chez nous après l’indépendance tant elle aimait notre pays. C’est elle qui assura le montage du merveilleux film de William Klein Festival panafricain d’Alger et celui du malheureux film disparu de Farouk Belloufa Djim Ha - Insurrectionnel. Pour ce dernier travail, elle nous avait demandé de lui fournir un jeune assistant pour des projections de contrôle. Madjid était bien sûr tout désigné pour l’aider et l’accompagner, d’autant que ce travail se déroulait de nuit et en matinée, lorsque la Cinémathèque était libre. Là aussi Madjid fit des prouesses. Jacqueline, qui avait

du métier et qui connaissait bien de l’intérieur le monde

du cinéma, n’avait jamais rencontré un technicien aussi talentueux, mani-

pulant la pellicule avec tant de soin et de dex-térité. Il était en effet capable d’enrouler ou de dérouler un bobinot de 300 m qu’il faisait tourner comme une toupie sur la paume de sa

main. Un beau matin, nous c ro i sâmes

Jacqueline sortant de la Cinémathèque et se précipitant vers le magasin d’en face (les Galeries algériennes à l’époque). Tout en courant, elle nous lança : «Je reviens ! Je reviens tout de suite !» Elle revint en effet quelques instants plus tard avec à la main un petit sachet. Elle en sortit des gants blancs tout en nous expliquant que les mains de Madjid étaient un trésor qu’il fallait protéger. Le plus beau était que ces gants, qu’elle venait d’acheter pour lui, étaient des gants de… chirurgien.La progression de Madjid se poursuivit. C’est ainsi qu’il prit en main, comme responsable technique, la vingtaine de salles de répertoire de la Cinémathèque algérienne. Grâce à lui, ces salles ne connurent jamais la fameuse affichette, triste et décourageante : «Panne technique». Aujourd’hui, notre héros, jeune retraité à Ighil Ali, attend avec impatience de concrétiser un projet qui lui tient à cœur : réhabiliter l’ancien couvent de la ville des Amrouche et le reconvertir en musée du cinéma. B. K.

Des jeunes des pays arabes les Euro-péens n’ont en général aucune idée, aucune image, sinon, parfois, celle d’une foule d’adolescents jetant

des pierres sur des policiers et, plus souvent, celle de désœuvrés appuyés contre un mur ou errant le long d’un port, prêts à s’embar-quer clandestinement pour l’Europe. On lira donc avec beaucoup d’attention l’ouvrage, très documenté et très vivant, que deux chercheurs du CNRS, Laurent Bonnefoy et Myriam Catusse, publient sur les Jeunesses arabes.(1) Regroupant les enquêtes et les reportages d’un grand nombre de spécialistes, cet ouvrage est d’autant plus intéressant qu’il pose une question rarement abordée : comment les jeunes, du Maroc au Yémen, occupent-ils leur temps libre ? Un temps, comme on le sait, qui permet de se libérer des tensions de la vie quotidienne, de satis-faire par le jeu des désirs refoulés ou interdits, en un mot : d’être soi-même dans une société où l’on doit d’abord être comme tout le monde.Surveillance des mœurs, primat des anciens, suprématie de l’homme, respect obligé des traditions, poids étouffant de la famille, impuissance sociale et exclusion d’une vie politique monopolisée par des gérontes jaloux de leur pouvoir : les jeunes des pays arabes vivent dans des sociétés qui ne leur permettent pas d’affirmer leur singularité, encore moins de laisser libre cours à leurs fantaisies. Tous sont quasiment obligés de s’inventer des «loi-sirs transgressifs», à l’insu de leurs familles, qui le plus souvent «ne veulent rien savoir». Même les rêves éveillés, même les jeux, dans la plupart de ces pays, sont inconfortables, parce que suspects.Certains de ces jeux sont très dangereux, tels que le joyriding, conduit à grande vitesse permettant d’«impressionnantes figures et des dérapages acrobatiques», que pratiquent les jeunes Saoudiens. En colère contre une société qui les ignore, accablés d’ennui et

travaillés par le tufush - «la rage qui (les) envahit quand ils comprennent la violente injustice des hiérarchies sociales» - ils libèrent leur agressivité en roulant à une vitesse folle dans les avenues des quartiers chics de Riyad. En volant des voitures que leurs acrobaties rendent inutilisables, ils subvertissent l’un des fondements de leur société - la pro-priété privée -, en grillant les feux rouges et en roulant comme des fous, ils contestent l’ordre établi et un espace urbain «discipli-naire», en s’affichant avec leur «petit ami», ils se moquent des interdits religieux. Mais leur révolte est sans avenir : porteurs d’une «éthique du désespoir», ils savent que «le joyriding est l’ultime sursaut de l’homme qui se noie : un moyen d’exprimer sa fureur avant d’être submergé et anéanti». Plus sereine est la façon dont les jeunes d’Abou Dhabi vivent leurs loisirs. Ils sont aussi contesta-taires que les Saoudiens, mais ils récusent toute violence et se libèrent dans les coffee shops et les shopping malls des contraintes que le milieu social leur impose. Aller dans ces cafés est une fête, et le dépaysement est total : les filles se maquillent et revêtent leurs plus belles toilettes, les jeunes gens se parfument et portent beau, tous conversent en anglais et passent dans cette langue leurs commandes. Garçons et filles se rencontrent à l’insu de leurs familles et oublient pour quelques heures «les normes liées au genre ou aux hiérarchies sociales et ethniques». Il n’est pas rare que les plus émancipées, pour peu que leur «petit ami» ait une voiture qui leur permet de quitter la ville, aient une liaison. Mais ces jeunes gens, qui prennent beaucoup de liberté à l’égard des normes en vigueur, ne les contestent pas et, le moment venu, les jeunes filles acceptent généralement le mari que les parents ont choisi.Les Saoudiennes finissent également par se soumettre aux exigences de la collecti-vité, mais beaucoup n’hésitent pas, avant leur mariage, à les tourner en dérision. Les buya,

comme elles se nomment, portent des che-veux courts, des piercings à l’oreille et des vê-tements qui masquent leurs formes féminines. Une façon, pour elles, de narguer les valeurs établies, de récuser le modèle dominant de féminité et de jouer à l’homme. Certaines affirment que, petites filles, elles rêvaient d’être des hommes pour avoir leur liberté de mouvement et «respirer» sans l’entrave du voile ou de la burqa. Beaucoup n’hésitent pas à participer, avec les jeunes gens, aux bagarres qui éclatent sur les campus et quelques-unes affichent sans la moindre gêne l’attrait ou l’amour qu’elles éprouvent pour une amie. Constamment victimes du «fléau» qui touche leur pays - le tahrush al-jansi, le harcèlement sexuel -, les jeunes Egyptiennes des classes moyennes et supérieures consacrent leurs loisirs à l’auto-défense. Sous la direction d’une professeure, elles apprennent à ne plus sourire, à hausser le ton, à crier, à donner des coups de poing et des coups de genou «là où cela fait très mal aux hommes» - et terminent leur séance d’entraînement d’un geste tendre ou d’un baiser à la partenaire qu’elles ont malmenée. Du Maghreb au Machrek, la jeu-nesse des classes aisées secoue légèrement les traditions qui l’oppriment. Mais il faudra bien d’autres secousses et de vraies révoltes à l’échelle de tout un peuple pour secouer le joug du passé et jeter les bases de sociétés beaucoup moins étouffantes. M. T. M.

1) Editions La Découverte, 2013.

BLOC-NOTES■ RENCONTRES LITTÉRAIRES*La librairie Omega Aurassi organise un dîner culturel autour du thème «Toponymie des villes et lieux d’Algérie avec Aïssa Belmeki (chercheur en anthropologie politique) au restaurant «Le Romatin» sis 07 rue Doudou Mokhtar Ben Aknoun (en face de l’ambassade de l’Arabie Saoudite) le samedi 18 janvier 2014 à partir de 19h

Formule 2500 DA : dîner (entrée + plat + dessert) + animation culturelle (conférence et déba-t.

Reservez au numéro suivants : 0557 24 63 78. Le nombre de places est limité*Restaurant Rosso NeroBen Aknoun (près de Toyota)Samedi 11 janvier à 14h30 Invité : Hachemi Larabi, penseur, philosophe et écrivain.

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 20

C U L T U R E

DE CONSTANTINE À CANNES 2014

Jane Campion présidente du jury du festival

A lors que les salles de cinéma en Algérie se comptent sur les doigts d’une seule main, le jour où on apprend que la salle de la Cinémathèque de Constantine est dans l’im-

passe et risque de perdre sa vocation première en raison de la paresse et de l’incompétence de ceux chargés de sa réhabilitation, on apprend aussi que la réalisatrice Jane Campion a été désignée pour présider le jury international du festival de Cannes en mai prochain. Jane Campion fut l’hôte de Constantine en 1986 dans le cadre du festival organisé par Hachemi Zertal et sa bande de Constantinois cinéphiles. Elle a présenté ses courts métrages et fut reçue par les grandes familles constantinoises, gui-dée par le grand peintre Ahmed Benyahia. Cette artiste des antipodes (Nouvelle Zélande) avait choisi de venir en Algérie pour voir un pays lointain et probablement exotique à ses yeux, de préférence à beaucoup d’autres endroits où elle était invitée. Jane Campion fut découverte en même temps à Constantine et à Cannes où elle a aussi présenté ses premiers courts métrages la même année.De retour à Cannes en 1996, elle a décroché la Palme d’Or avec son long métrage La Leçon de piano. La Néo-Zélandaise fut d’abord peintre et anthropologue, avant de se tourner vers le cinéma. Son dernier film sélectionné à Cannes sur le peintre Keats n’a pas eu de succès. Elle avait fait d’autres fictions : Portrait of a Lady, Holy Smoke, In the Cut, et surtout travaillé pour

la télévision australienne et néo-zélandaise ces dernières années. En apprenant qu’elle allait présider le presitigieux jury du festival de Cannes, Jane Camion a dit ceci : «Le festival de Cannes est un lieu mythique et surprenant où des acteurs se révèlent, des cinéastes trouvent des producteurs et des carrières démarrent. Je

le sais, ça m’est arrivé.» Avant elle, d’autres femmes ont présidé le jury du festival de Cannes, parmi elles Isabelle Adjani, Jeanne Moreau (c’est elle qui a donné la Palme d’or à Mohamed Lakhdar Hamina en 1975), Michèle Morgan, Liv Ulmann... Jane Campion est une réalisatrice et scénariste néo-zélandaise, née

le 30 avril 1954 à Wellington. Elle remporte la Palme d’or lors du Festival de Cannes 1993 pour son film La Leçon de piano, la première réalisatrice de l’histoire du festival à recevoir cette récompense. Au début des années 1980, elle se dirige vers le monde du cinéma en pre-nant des cours à l’Australian Film Television and Radio School dont elle sort diplômée en 1984. Son premier court métrage, An Exercise in Discipline - Peel, écrit et réalisé en 1982, obtient la Palme d’or du court métrage au Fes-tival de Cannes en 1986. Par la suite, tous ses courts métrages seront également primés. En 1989, Jane Campion écrit et réalise son premier long métrage, Sweetie, dans lequel une femme angoissée, Kay, est bouleversée par l’arrivée de sa sœur dans sa vie. Le film est présenté en compétition officielle à Cannes la même année. Il asseoit d’ailleurs les thèmes de prédilection de la réalisatrice qui connaissent de multiples variations dans son œuvre : le désir féminin, l’émancipation de femmes au caractère singu-lier, la quête d’identité et le nouveau départ. Azzedine Mabrouki

● La réalisatrice Jane Campion présidera le festival de Cannes qui se déroulera du 14 au 25 mai 2014

T É L É V I S I O NT É L É V I S I O N

Envoyé spécialSommaire donné sous réserve de changements liés à l’actualité. «Roubaix : portrait d’une France sous assistance». Une équipe a passé trois semaines dans les locaux de la Caisse d’allocations familiales de Roubaix pour comprendre le lien particulier qui se tisse entre les usagers et ce service public.

In the AirRyan Bingham est un misanthrope. Reconnu pour son professionnalisme extrême, il s’est fait une réputation dans la sous-traitance du licenciement. Les plus grandes sociétés font appel à ses services pour dégraisser sans perdre de temps avec ces petits détails qui rendraient la société plus humaine - mais moins rentable.

Game of ThronesCatelyn Stark et Renly passent un accord secret leur permettant de conjuguer leurs forces pour vaincre leurs ennemis communs. Mais leur entretien est troublé par l’irruption de la créature enfantée par Melissandre qui attaque mortellement Renly. Désespéré par son décès, Loras ne songe qu’à le venger.

DCI BanksA Eastvale, dans le Yorkshire, en pleine nuit, deux péniches à quai prennent feu. Le lendemain, la police retrouve sur l’une d’elles le cadavre de Leslie Whittaker, une libraire, ainsi qu’une malle contenant une grosse somme d’argent et une toile de Turner. Peu après, un autre corps remonte à la surface.

BonesUn corps contaminé risquant de provoquer une épidémie oblige les membres de l’institut à prendre des précautions draconiennes. Un risque de bioterrorisme se précise rapidement, provoquant une inquiétude générale. Grâce à l’aide de Bones, Angela parvient à identifier la victime.

20:50 Film 20:45 Culture 20:45 Cinéma 20:55 Série 20:50 Série 20:50 Série

Julie LescautVincent Motta, collègue et ami à Julie Lescaut depuis plus de vingt ans, est retrouvé assassiné sur un quai du Canal St Martin. Bouleversée, la commissaire n’a plus qu’une obsession : récupérer l’enquête et retrouver le meurtrier. En découvrant une enveloppe d’argent liquide au domicile de Motta, elle se met à le soupçonner de corruption.

La grande librairieFrançois Busnel passe en revue l’actualité littéraire. Sur son plateau, il reçoit quatre auteurs, français ou étrangers, venus parler de leurs œuvres et de leur carrière. Avec notamment, Donna Tartt pour «Le Chardonneret », qui est à la fois un roman d’initiation à la Dickens et un thriller moderne fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l’Amérique contemporaine.

20:35 Divertissement

20:45 Série 20:50 Divertissement

22:10 Film 22:50 Série 21:15

FlashpointL’unité de réponse stratégique est envoyée au centre-ville de Toronto. Ed Lane ainsi que sa collègue se postent sur les toits, prêts à faire feu. Car un homme armé a tiré sur sa compagne, puis a pris en otage une passante. L’individu, qui ne parle ni français ni anglais, semble totalement désorienté.

Nouvelle starLes huit candidats encore en compétition montent sur la scène de l’Arche Saint-Germain, à Issy-les-Moulineaux, pour défendre leur place. Face au jury, et accompagnés par un orchestre live, ils interprètent une chanson afin de convaincre les téléspectateurs de voter pour eux.

KindyLe commissaire Kindy, dépêché d’Alger et aidé par la police locale, est chargé de mener à bien l’investigation. Natif de Jijel mais l’ayant quitté très jeune, le commissaire s’aperçoit que la ville est désormais scindée en deux clans rivaux, avec une sorte de parrain à la tête de chacun.

Body parts Une film de Eric Red avec Jeff Fahey, Brad Dourif, ZakesMokae, Kim Delaney, Paul Ben-Victor.Amputé de son bras à la suite d’un accident de voiture, Bill Chrushank se voit greffé du membre d’un condamné à mort. Il s’aperçoit vite que ce nouveau bras n’est pas comme les autres...

Jek El Marsoul EmissionJek El Marsoul est un reality show maghrébin, présenté par Tayeb Kaci Abdallah, dont le principe repose sur le fait qu’une personne envoie une invitation anonyme à une autre personne qu’elle souhaite rencontrer sur le plateau pour lui témoigner ses sentiments, renouer le contact ou tout simplement demander pardon.

La cinéaste Jan Campion, heureuse de présider le jury du Festival de Cannes 2014

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 21

C U L T U R E

L’ORGANISATION DE LA LIGUE ARABE POUR L’ÉDUCATION ET LA CULTURE (ALESCO)

Félicitations pour l’inscription de l’Imzad à l’Unesco

L ’Alesco a salué dans un message de son direc-teur général «les efforts louables que l’Algérie ne cesse de déployer pour la préservation de

son patrimoine culturel», précise le communiqué. L’Unesco avait inscrit l’Imzad-poèmes, chants et musique propres aux tribues touareg - et le Rakb de Ouled Sidi Cheikh, (sud-ouest de l’Algérie), sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, suite à l’annonce faite par la commission intergouvernemen-tale pour la protection du patrimoine immatériel de l’Unesco réunie à Bakou (Azerbaïdjan) du 2 au 7 décembre 2013. Ce fut une bonne nouvelle pour le patrimoine algérien. L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), à l’issue de la réunion du comité inter-gouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ayant tenu à Bakou sa 8e session, a inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité l’instrument de musique algérien et plus précisément targui, l’Imzad. La musique de l’Imzad, caractéristique des populations touareg, est jouée par les femmes avec un instrument à corde frottée unique, également connu sous le nom d’Imzad. La musicienne place l’instrument sur ses genoux et joue en

position assise avec un archet. L’Imzad fournit l’accompagnement mélodique des chants poétiques ou populaires, souvent chantés par les hommes lors des cérémonies dans les campements touareg. Il est fréquemment utilisé pour faire fuir les mauvais esprits et atténuer les souffrances des malades. La trans-mission du savoir musical s’effectue oralement selon des méthodes tradi-tionnelles qui favorisent l’observation et l’assimilation.L’inscription de l’Imzad comme patri-moine immatériel aura été le fruit d’un rude labeur de proximité. Le colloque

international de l’Imzad, organisé du 31 mars au 3 avril 2005 à Tamanrasset par l’association Sauver l’Imzad, avait alors sanctionné cette rencontre par un série de recommandations, dont la toute première était : classer l’Imzad comme patrimoine culturel mondial de l’humanité.

SAHARA BLUES

Ainsi que le soutien à l’association Sauver l’Imzad pour devenir une fon-dation, sensibiliser les jeunes quant à la modernisation du répertoire poétique et musical. Et la preuve patente est le

succès du groupe Imzad. Et dont la musique ne cesse de monter au firma-ment. Sous les auspices de l’associa-tion Sauver l’Imzad et de sa présidente et marraine, Mme Farida Sellal, pour ne pas dire mère, ce groupe éponyme porte bien et beau l’appellation de cet instrument targui, l’Imzad. Ce violon traditionnel monocorde, typiquement féminin, noble, élégant et ancestral ! La formation Imzad a publié, en juin et décembre 2013, deux albums intitulés Oulh n’Ahaggar (Le cœur de l’Ahag-gar) et Ed-Dounia avec le précieux concours de l’ONDA. Du blues saha-

rien, altier et d’excellente facture. Les membres de l’Imzad définissent bien leur son : «L’Imzad est aux Touareg ce que l’âme est au corps, la guitare est notre moyen d’expression.»

K. S. / APS

● L’Organisation de la Ligue arabe pour l’éducation, la science et la culture (Alesco) a félicité l’Algérie à la suite de l’inscription par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) de l’Imzad et du Rakb Ouled Sidi Cheikh au patrimoine immatériel de l’Humanité.

PRÉCISIONSuite à de nombreux appels qui m’ont été adressés depuis la présentation dans le journal El Watan du 2 courant, page 19, d’un livre de Chibane Saïd sans autre élément distinctif (profession, qualification, photographie…), j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir faire préciser dans une prochaine édition qu’il ne s’agit pas du professeur Chibane, l’ophtalmologiste, ancien ministre des Affaires religieuses. Je vous signale qu’un article du même auteur dans El Watan, il y a 3 ans, m’a obligé à faire une demande semblable, ce que vous avez bien voulu faire avec ma reconnaissance.Avec mes remerciements.

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L’Imzad, patrimoine universel

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : COLLATION / LIBERTES / FLAIRE / NESS / ECTO / IENA / TISSERAI / LIT / ROT / VUE / SA / VIBRATION / TERREES / GEREE / NEF / SAR / ATRE VERTICALEMENT : COLLECTIVITES / LIA / TITUBERA / ALBINOS / ERRER / AERE / SU / ARE / ATRESIE / STE / IT / SERRAIENT / NOEL / NAO / OSER / NS / LAITON / FE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

ESERINE - IRENE PAPAS

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REGLE DU JEUUne grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 а 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 а 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 7

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3708

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.ANTIPATHIQUES 2.SOUPIRAIL. SUITE 3.TRES. RUELLES. IV 4.IM. OSER. EON. URE 5.GEL. USE. GITES 6.OMET. TIR. TANS 7.ALUN. ABAT 8.TOPENT. TIRETTE 9.ITEM. IDEM. PU. TI 10.SI. OMO. REBELLES 11.ANONNE. ARIANE 12.ETAIT. INTREPIDE 13.SI. NET. GREER 14.COULER. REA. SAC 15.ESSEX. AMASSE. SU.

VERTICALEMENT : 1.ASTIGMATISMES 2.NORME. LOTI. TICS 3.TUE. LOUPE. AA. OS 4.IPSO. MNEMONIQUE 5.PI. SUE. MOT. LX 6.ARRESTATION. NE 7.TAURE. NIERA 8.HIE. TATERENT 9.ILLEGITIME. RA 10.LOIR. BARGES 11.USENT. REPERERAS 12.EUS. ET. TULIPE 13.SI. USANT. LAIES 14.TIR. ETENDRAS 15.DEVERSE. ISEE. CU.

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HORIZONTALEMENT : 1.Qui sont en état de guerre 2.Nous entichions (nous…). Possessif 3.Qui tirent sur le noir. Ancкtre de tribu 4.Mesure itinéraire. Grivoises. Soutien de quille 5.Période. Préparées avec soin 6.Chevalier mystérieux. Résines fétides. Qui ont un goыt relevé 7.Profitable. Classant par catégories 8.Distancera. Drфle. Coefficient de carafe 9.Carré du jardin. Nulle part ailleurs. Arrivées а terme 10.Roulement de tambour. Subsiste. Héritier d'Anchise 11.Exquise. Tellement. Tour symbolique 12.Père de Jason. Ceinture japonaise. Préfixe. Heures du matin 13.Printemps de vie. Douleurs vives 14.Anciens impфts. Matière fétide, mélan-gée de sang. Café-restaurant 15.Premier impair. Њuf de pou. Pour contre.VERTICALEMENT : 1.Il habite а cфté d'une grande ville. Entendu après coup 2.Trouble. Enlèveraient 3.Elle a ses règles. Met de l'entrain dans. Versus. Donc appris 4.Personne gaie, insouciante. Chemin de halage. Surveillant au lycée 5.Partiras. Légères 6.Avariées. Irritant au goыt. Petite combe 7.Ecimer. C'est idem. Pare 8.Facteur sanguin. De la ville 9.Planchette de relieur. Peiner. Hameau 10.Drame jaune. Permis d'exercer une activité 11.Explosif. Futur officier. Oiseau sacré 12.Obscur. Ville d'Allemagne 13.Tramaient. Saint en Espagne 14.Monnaie. Dans. Etre du futur. Deux de cent 15.Oncle d'Amé-rique. Ville de Vénétie. Mammifère primate.

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SOLUTION N° 3707HORIZONTALEMENTI- FRONDAISON. II- RESSUSCITE. III-IPE - OPINER. IV. NE - ODE - USE. V- GNETE - PS. VI- ATTENTE - AS. VII- NE - RUINER. VIII- TNT - METRES. IX- ECRU - NEON. X- SEINES - SEC.

VERTICALEMENT1- FRINGANTES. 2- REPENTENCE. 3- OSE - ET- TRI. 4 - NS - OTER - UN. 5 - DUODENUM. 6- ASPE - TIENS. 7- ICI - PENTE. 8- SINUS - EROS. 9- OTES - ARENE. 10 - NEREIS.

HORIZONTALEMENTI- Qui changent souvent d’opinion. II- Faculté d’être présent en plusieurs lieux à la fois. III- Demandé par le chef - Fils du frère. IV- Garnissant un voilier - En a allongé plus d’un. V- Débute une série - Réunion mondaine. VI- Rentes - Capone pour ses potes. VII- Faisait «boullir» - Grimpeur mais pas sprinteur - Dulcinée. VIII- Note - Ne pas se mettre à table. IX- Tracas - Lisière. X- Fondé sur l’argumentation.

VERTICALEMENT1- Propager. 2- Dépouiller un poisson de ses nageoires - Re-fus péremptoire. 3- Eclat de rire - Chanceux. 4- Petit jardin public - Grugés. 5- L’or du chimiste - Jeune fille - Elle fut changée en taure. 6- Vacarme. 7- Libère les fidèles - Legs des anciens - Fils d’Apollon. 8- Hissât - Génitrice. 9- Article de Cordoue - Surface. 10- Salit - Obtenu.

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Mots CroisésPar M. IRATNI

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U ne journée de sensibilisation contre les infections et contaminations lors des séances de rasage et de

coiffure dans des salons a été organisée à la Chambre des arts et des métiers de Tiaret en collaboration avec l’APC, la direction de la santé et l’université à l’intention des jeunes (garçons et filles) qui ont adopté ce métier dans des conditions d’hygiène souvent déplorables. Certaines pratiques en cours chez certains coiffeurs ou coiffeuses restent aléatoires voire sujettes à polé-mique tant les risques de contamination aggravent les méconnaissances des règles du métier, le laxisme dans le contrôle et l’indifférence de la clientèle. C’est dans ce cadre que la rencontre, animée par des universitaires et autres praticiens de la santé publique, a été salutaire à plus d’un titre. Abordant le volet hygiène, un des interve-nants a axé son plaidoyer sur la nécessité pour les gens du métier de se doter d’effets vestimentaires adéquats,

stériliser le matériel et se prémunir contre la contami-nation par le sang qui concourt trop souvent à favoriser l’hépatite et même le VIH. Un coiffeur qui a pignon sur rue à Tiaret a dû présenter son stérilisateur à ses collègues pour dire la nécessité afin d’éviter la contamination. Il est quand même utile de rappeler que certains coiffeurs ne semblent pas enclins à prendre au sérieux les mesures édictées en matière d’hygiène, utiliser par exemple la même serviette pour plusieurs clients et l’emploi de pro-duits chimiques aux propriétés douteuses. Un autre problème a été évoqué en marge de cette journée de sensibilisation par la corporation, à savoir la mise à disposition de locaux dans le cadre des dis-positifs d’aide à l’emploi de jeunes. Trop souvent, le loyer grève énormément le budget et concourt à la routine… porteuse de réels dangers pour la santé publique. A. Fawzi

El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITLe mystérieux lac rouge de Sidi Bel AbbèsLes habitués du lac Sidi Mohamed Benali, de Sidi Bel Abbès, ont été surpris par une mystérieuse teinte rougeâtre prise subitement par les eaux du site, considéré comme l’un des plus attractifs de la wilaya. Ce virement de couleur inattendu, qui revêt un caractère insolite, a suscité moult commentaires chez les randonneurs et les amateurs de pêche, visiblement préoccupés par une éventuelle altération des eaux et ses fâcheuses conséquences sur la faune. Certains d’entre eux veulent assurément en savoir plus sur les causes de ce changement de couleur qui affecte inexplicablement les eaux du lac. D’une quarantaine d’hectares, le lac Sidi Mohamed Benali a enregistré par le passé plusieurs lâchers d’alevins de poissons de diverses espèces, à l’instar du gardon, du black-bass, de la carpe royale, du sandre et du mulet.

Leïla Aslaoui séduit le public de Chlef Après Abdelkader Bendameche, c’était au tour de l’ex- ministre et militante des droits des victimes du terrorisme, Mme Leïla Aslaoui, d’être l’invitée, avant-hier, du café littéraire de la bibliothèque principale Mohamed Mehdi de Chlef. Pour le public, c’était l’opportunité de découvrir cette femme-courage, qui a osé dénoncer les compromissions des uns et des autres avec les bourreaux d’hier. Mais Mme Aslaoui-Hammadi a été particulièrement accueillie à Chlef en tant que femme de lettres, qui vient de publier Lambèse, mon destin et Pour tout ce que tu m’as appris, parus aux éditions Dalimen d’Alger. C’était l’occasion pour elle de présenter ses deux œuvres qui ont suscité l’intérêt des lecteurs, et de nombreux exemplaires ont été vendus en l’espace d’une journée.

Un entrepreneur et un fonctionnaire écroués pour trafic à ChlefLa brigade économique et fi nancière de la PJ de la sûreté de wilaya de Chlef vient d’arrêter un cadre de la direction de l’urbanisme et de la construction et un entrepreneur pour faux et usage de faux, indique un communiqué de la cellule de communication. Présentés devant le tribunal de Chlef, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat en charge du dossier. Ces derniers sont coupables de falsifi cation d’une situation de travaux, afi n de dispenser l’entrepreneur du paiement des pénalités de retard. Il est également précisé que les renseignements recueillis par la PJ ont permis aux enquêteurs de remonter le fi l de l’aff aire et d’identifi er les auteurs de ce trafi c qui éclabousse l’une des plus importantes directions de l’exécutif de la wilaya.

Changement des directeurs de Canal Algérie et de A3 Les chaînes de télévision publiques, Canal Algérie et A3, ont de nouveaux directeurs. Il s’agit respectivement de Mohamed Chermat et de Ammar Bourouis qui ont déjà pris leurs fonctions. C’est ce que nous avons appris de sources proches de l’ENTV. Mais, au-delà de ce changement de directeurs, les travailleurs des chaînes Canal Algérie, A3, A4 et A5 se plaignent toujours du manque de moyens. «Nos chaînes sont des appendices de l’ENTV. Elles n’ont jamais eu un acte de naissance et leur statut reste fl ou. En l’absence d’une autonomie, comme c’est le cas des bouquets publics dans des pays étrangers, ces chaînes travaillent dans la précarité la plus totale», affi rme notre source. En plus du débat sur l’ouverture de l’audiovisuel au privé, les travailleurs du secteur public souhaitent aussi une réfl exion sur l’organisation de l’audiovisuel public.

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Tipasa : un quartier de Bourkika obtient le prix VertSur les 84 quartiers recensés dans l’ensemble des 10 daïras, malheureusement inspectés à la hâte par la commission de wilaya présidée par l’officier supérieur de la Sûreté nationale, Arslan Driad, chef de service de wilaya de la sécurité publique, le quartier de la cité nouvelle de la localité de Bourkika avait remporté le 1er prix Vert de la wilaya, suivi du quartier 128 Logements de Koléa, tandis que le quartier de la cité des 48 logements de Aïn Tagourait se classe à la 3e p l a c e . «Nous étions s o u s l a contrainte

d’une réglementation

ferme, autrement dit

beaucoup de quartiers dans la

wilaya auraient

remporté le 1er prix, hélas pour eux,

les habitants de ces quartiers ne sont pas structurés au sein d’une association. Il fallait se conformer aux six critères. Je souhaite que ce challenge stimulera les citoyens pour prendre en charge leurs quartiers respectifs, afin de participer au prochain prix Vert», déclare le président de la commission de wilaya. C’est au siège de la sûreté de wilaya de Tipasa que les organisateurs de cette manifestation écologique avaient dévoilé aux représentants locaux de la presse le résultat de ce concours. Le chef de sûreté de wilaya avait indiqué les conditions dans lesquelles s’étaient déroulées les compétitions locales et les critères de sélection. Le directeur de l’environnement avait mis l’accent sur les perspectives économiques et sociales que peut engendrer une telle initiative du secteur de l’environnement, en matière de création de richesses, grâce à la collecte et le recyclage des déchets, néanmoins il avait insisté sur une gestion perpétuelle des déchets et la préservation du littoral. «Les actions doivent être multisectorielles, chaque secteur prendra part, y compris le citoyen qui doit s’impliquer inévitablement dans l’action, pour préserver notre environnement», conclut-il.

M’hamed H .

ÉDUCTOUR AU PROFIT D’OPÉRATEURS POLONAIS

Une délégation d’opérateurs polonais dans le domaine du tourisme visitera prochaine-

ment l’Algérie. Elle intervient dans le cadre de l’activité de la Chambre algéro-polonaise de tourisme, créée en décembre 2014 à Varsovie. Comme cité déjà dans nos colonnes (édition du 7 janvier 2014), la délé-gation polonaise devra se rendre dans plusieurs sites touristiques du pays, dans le but de développer le tourisme balnéaire, aussi bien d’hi-ver que de printemps, sachant que le tourisme en Algérie est centré sur-tout sur la saison estivale, qui va de juin à septembre. Comme d’habi-tude, c’est l’Office national du tou-risme (ONT) qui est chargé de pré-parer l’«eductour» qui sera payé entièrement par les Algériens. Cette visite cadre-t-elle vraiment avec la stratégie de développement du sec-teur ? Pour répondre objectivement à cette interrogation, nous nous sommes intéressés de plus près au profil du touriste polonais et des marchés qu’il fréquente. En quelques années, les Polonais ont

doublé leurs dépenses de vacances, mais leurs pratiques touristiques ré-vèlent les grandes inégalités qui di-visent le pays. Précarité oblige, plus de 50% des Polonais ne partent pas en vacances. 40% des Polonais passent leurs congés en Pologne, et seuls 10% d’entre eux partent en vacances à l’étranger. Les touristes polonais choisissent des hôtels où ils prennent surtout des formules All Inclusive, le tout compris. Le All Inclusive a été conçu pour être appliqué dans des stations bal-néaires non urbaines avec des clubs de vacances, en bordure de mer, des établissements pieds dans l’eau, avec l’animation appropriée qu’il faut à la fois sur terre et nautique. Elle divise néanmoins profondé-ment les professionnels du tou-risme. Les raisons de cette désaffec-tion ? Le fait que les touristes ne quittent pas leur hôtel, ce qui consti-tue une menace pour les autres acti-vités commerciales liées au tou-risme telles que les restaurants, les cafés et les lieux culturels (musées). En revanche, ceux qui la pratiquent

dans leurs établissements y voient un phénomène de mode auquel il faut s’adapter. Officielle-ment, cet eductour a pour ob-jectif majeur de positionner la destination Algérie parmi d’autres destinations. L’Al-gérie regorge d’atouts in-contestables pour se disputer une place dans les marchés polo-nais et baltique. En 2010, environ 7,1 millions de Polonais ont voyagé à l’étranger. Aujourd’hui, le potentiel du marché polonais est dans la ligne de mire de deux des pays maghrébins les plus touristiques : la Tunisie et le Maroc. Tandis que le Maroc veut attirer 130 000 touristes polonais d’ici 2016, la Tunisie vise une hausse de 8 à 10% de la programmation des tour-opérateurs polonais en 2014, sachant qu’en 2013, les prévisions portent sur 90 000 voyageurs. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a-t-il arrêté des chiffres précis à atteindre, ou s’agit-il d’une opération de séduction sans plus-value ? Kamel Benelkadi

Aller au-delà de la séduction

TIARET

Des salons de coiff ure à hauts risques

● Les opérateurs algériens s’intéressent aux touristes polonais.

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El Watan - Jeudi 9 janvier 2014 - 26

S P O R T S

EN VOLLEY DAME François Salvagni à Alger L’Italien François Salvagni, le futur entraîneur de la sélection nationale algérienne seniors dames de volley-ball, est arrivé lundi soir à Alger. Sa venue dans notre pays entre dans le cadre du plan de développement fi nancé par la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) pour la pratique de la discipline dans les pays nord-africains, particulièrement en Algérie, qui a été mis en œuvre par le nouveau président de l’instance internationale, le Brésilien Ary Da Silva Graça Filho. Salvagni (42 ans) est un coach bien coté en Italie. Il a acquis une grande expérience en entraînant plusieurs clubs féminins de Série A1 et A2 depuis 1994. Actuellement, il est l’entraîneur de Chieri Torino VC. Il avait reçu le prix Luigi Fouille du meilleur entraîneur de la Série A1 pour la saison 2009-2010. Au cours de la saison 2010-11, il a gagné son premier trophée européen, la Coupe CEV, en battant en fi nale le Dynamo Krasnodar (Russie). Salvagni, natif de Bologne, va entamer son travail qui s’étalera jusqu’aux qualifi cations pour les 17es Championnats du monde de volley-ball féminin 2014, lesquels se dérouleront en Italie du 23 septembre au 12 octobre 2014 et dont le 3e et dernier tour de la zone Afrique est prévu pour le mois de février 2014 en Algérie. Nacer Mustapha

CHAMPIONNATS D’ALGÉRIE DE JUDO Constantine, pour la première fois La plus importante et la plus suivie, la compétition nationale de judo sera organisée pour la première fois dans l’antique Cirta. Elle aura lieu aujourd’hui et durera jusqu’à samedi dans la nouvelle salle OMS près d’El Khroub, à quelques kilomètres de l’aéroport. Au programme de la compétition, qui débutera chaque jour à 9h, il y aura les éliminatoires et les fi nales à 16h, la rentrée de six catégories de poids le premier jour, à savoir les plus de 100 kg, 100 kg et 90 kg messieurs et plus de 78 kg, 78 kg et 70 kg dames. Au deuxième jour de la compétition, ce seront les poids de 81 kg, 73 kg messieurs et 63 kg et 57 kg dames qui seront à l’honneur. Enfi n, samedi entreront en lice les dernières catégories que sont les 60 kg et 66 kg messieurs et 48 kg et 52 kg dames. Durant cette journée de clôture, on verra aussi la participation de la catégorie open (toutes catégories confodues) dans les deux sexes. Dans ces championnats d’Algérie, toute l’élite du judo national sera regroupée. Il est attendu une participation de quelque 400 judokas champions des régions que compte le découpage fédéral en vigueur. S. M. S.

CHAMPIONNAT ARABE Cinq équipes au Maroc Le Championnat arabe des clubs champions de judo, qui aura lieu à Casablanca (Maroc) du 15 au 21 de ce mois, verra la participation de cinq de nos équipes seniors. Trois en catégorie messieurs, en l’occurrence l’AS Sûreté nationale et le JC Constantine, respectivement champion et vice-champion d’Algérie, ainsi que le WB Meftah qui a été invité à prendre part à ce championnat. Chez les dames, l’Algérie sera représentée par le DH Baba Hassan (Alger), vice-champion d’Algérie, et le MB Hassi Messaoud qui a été désigné par la Fédération algérienne de judo (FAJ), suite à la défection des judokates du GS Pétroliers, championnes d’Algérie en titre. Y. T.

MC SAÏDA Trois joueurs en renfort

Le MC Saïda a débuté, avant-hier sous la houlette du nouveau coach Cherif Hadjar,

un stage bloqué qui durera cinq jours, et ce, au niveau du complexe sportif Oucief Omar de Aïn Témouchent. «Je suis officiellement au MC Saïda. L’objectif essentiel est d’être parmi les cinq premiers au classement général. J’ai trouvé une atmosphère bonne et favorable. Cela m’encourage davantage à accomplir mon devoir. Seulement, il faut que l’effectif soit renforcé par d’autres éléments expérimentés», nous a déclaré le coach. Parmi les nouvelles recrues, citons Ham-miche, provenant du CABB Arréridj, alors que deux autres joueurs pour les comparti-ments défensif et offensif sont dans l’agenda du staff dirigeant afin de combler le manque qu’endure l’équipe. Durant ce stage, le Mouloudia livrera deux matchs amicaux contre le CR Témouchent et le MC Oran. En outre, certains membres accompagnants la délégation ont révélé que le club souffre du manque d’argent pour réussir un bon parcours. L’un d’eux déplore «le manque de sponsor pour le club de tradi-tion footballistique alors que d’autres moins réputés ont eu le privilège d’être sponsorisés par de grandes entreprises». O. Salem

ESM Un regroupement et des ambitions

Les Vert et Blanc de l’ES Mostaga-nem sont depuis quelques jours à pied

d’œuvre à Staouéli dans un stage qui repré-sente à leurs yeux une grande importance quant à la suite de leur parcours. Ce stage est tombé à point nommé pour que l’équipe se refasse une santé et présente un nouveau visage durant la phase retour. C’est un regroupement qui permettra à l’actuel entraîneur d’avoir une certaine idée sur son effectif et de le préparer pour la bataille de la seconde manche, estiment certains supporters proches de l’équipe. Le coach Slimani dira : «Maintenant que l’Es-pérance de Mostaganem est réellement en danger, c’est tout le monde qui doit mettre la main à la pâte pour sauver le club, ou plutôt sauver ce qui reste à sauver, d’autant plus qu’il reste encore une phase entière du championnat à disputer.» Ainsi, il donne de l’espoir aux fans d’un club qui a terminé la phase aller comme lanterne rouge. Partant de là, tout devient possible, mais il faudra travailler davantage. Que chacun se mette donc au service du club, lequel ne mérite pas un tel sort, il faut l’avouer ! De la direction au simple supporter, en passant par le staff technique et les joueurs, tout le monde doit se mettre à l’idée que l’Espérance de Mostaganem doit sortir de cette zone rouge. C’est là la meilleure façon de redorer le blason du club. A. Taoui

ASSOCIATION OULED EL HOUMA D’anciens boxeurs à l’honneur

L ’association Ouled El Houma organise un hommage en l’honneur des anciennes

gloires de la boxe, en l’occurrence Ould Makhloufi, Hamani, Kaddour, Bentoumi, Larouci, Ayad et d’autres qui ont représenté dignement la boxe algérienne. La cérémonie aura lieu, samedi de 10h à 12h, au salon d’honneur du stade 5 Juillet du com-plexe olympique Mohamed Boudiaf. K. G.

MONDIAL 2022

Ce sera «entre le 15 novembre et le 15 janvier»

Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, a confié à Radio France que

la Coupe du monde 2022, qui sera disputée au Qatar, aura lieu en hiver. A coup sûr ! Ce n’est pas encore officiel, mais on y va tout droit. La FIFA s’est définitivement ré-solue à disputer la Coupe du monde 2022 en hiver. Après avoir été inflexible, la Fédéra-tion internationale a infléchi sa position et a mis hors jeu juin et juillet, mois tradition-nels de la plus prestigieuse des compétitions. Dans un entre-tien accordé à France Info, Jérôme Valcke, secrétaire gé-néral de la FIFA, a déclaré que le Mondial ne se déroulera «pas en juin- juillet». La date retenue devrait se situer «entre

le 15 novembre et le 15 janvier au plus tard. En raison des températures qui peuvent atteindre les 50 degrés en plein été et qui ne sont guère plus clémentes au printemps, comme l’a rap-pelé Jérôme Valcke, la FIFA n’avait d’autre solution que de déplacer le Mondial pour la fin de l’année civile, d’autant que le début de l’année 2022 sera celle des Jeux olym-piques d’hiver. «Si vous jouez entre le 15 novembre et la fin du mois de décembre, c’est le moment où la météo est la plus favorable», a expliqué Valcke, alors que le comité exécutif de la FIFA mène actuellement une consultation sur le sujet. Des joueurs aux clubs, en passant par les spon-

sors et les fédérations, tout le monde a son mot à dire. Le choix définitif ne sera pas annoncé avant décembre lors d’un comité exécutif de la FIFA. Dans un premier temps, Sepp Blatter ne souhaitait pas prendre de décision avant la Coupe du monde 2014, mais il a changé d’avis puisqu’il avait évolué sur la faisabilité d’une Coupe du monde organisée en hiver. Entre la désignation du Qatar et le milieu de l’année 2013, le Suisse avait défendu bec et ongles le maintien du Mondial en juin et juillet. Il s’était ravisé cet été, lorsqu’il avait parlé d’«erreur» pos-sible concernant l’attribution de la compétition au Qatar. La FIFA est en train de tout faire pour la rattraper.

COLLOQUE INTERNATIONAL DE SPORT ET SCIENCES SOCIALES

Tahmi inaugure la cérémonieLe ministre de la Jeunesse et des Sports,

Mohamed Tahmi, a présidé, hier à la salle de conférence du stade 5 Juillet, la cérémonie d’ouverture du colloque international Sports et sciences sociales : fondements, réalités et deve-nir. Lors de cette journée scientifique organisée par le Laboratoire des sciences sociales appli-quées au sport de l’Ecole supérieure en sciences et technologie du sport de Dély Ibrahim, M. Tahmi a salué cette initiative visant à replacer au centre de la question du développement des sports la recherche et la formation. Les débats de ce colloque sont axés sur cinq grands thèmes.

Il s’agit entre autres du sport de compétition et la règle juridique, de la pratique sportive fémi-nine, de l’activité physique et sportive entre la pédagogie et la politique. Dans son intervention, le ministre a également informé les nombreux présents du projet de réhabilitation de la cité olympique. L’étude de cette réhabilitation sera réalisée dans les prochains jours. Pour rappel, ce colloque a vu la participation de Si Mohamed Baghdadi, Mustapha Larfaoui, Rezig (chef de cabinet au ministère de la Santé) ainsi que des professeurs et directeurs des centres de recherche étrangers et algériens. A. C.

ATHLÉTISME Makhloufi retarde sa préparationLe champion olympique al-

gérien du 1500 m, Taoufik Makhloufi, risque de retarder l’entame de son long stage de préparation qui devait débuter cette semaine à Albuquerque, aux Etats-Unis. Makhloufi, qui a raté la saison 2013 en raison d’ennuis de santé, explique les raisons de ce retard : «Tant que je ne règle-rai pas ma situation sociale, je n’entamerai pas mon cycle de préparation aux Etats-Unis.»

Makhloufi, qui a bénéficié pour l’année en cours d’une bourse de préparation du mi-nistère de la Jeunesse et des Sports, poursuivra sa carrière avec l’entraîneur somalien Adem Jama, qui possède éga-lement la nationalité amé-ricaine. Quant au sparring-partner, Makhloufi aura à ses côtés l’athlète algérien Nacereddine Halil, établi en Suède. L’objectif de Makhlou-fi reste les 19es championnats

d’Afrique d’athlétisme prévus à Marrakech (Maroc) du 10 au 14 août prochains. D’ici ce rendez-vous continental, Makhloufi devra renouer avec les meetings internatio-naux en vue de retrouver le rythme et la forme d’autre-fois. A noter que le champion-nat d’Afrique d’athlétisme est qualificatif pour la 2e Coupe continentale de l’IAAF qui se tiendra à Marrakech du 13 au 14 septembre 2014. C. B.

DÉCÈS Les familles Belmihoub, Oussalaa, Khelif parents et alliés font part du décès de

MME BELMIHOUB SALIMALa levée du corps se fera au domicile mortuaire sis à la cité des Enseignants Bt n° 40 Haï El Badr – Kouba – Alger. L’enterrement aura lieu au cimetière de Ben Omar – Kouba. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA

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S P O R T S

ES SÉTIF Delhoum au Nasr (Arabie Saoudite) pour 18 mois

Le capitaine du onze sétifien, Mourad Delhoum, 26 ans, un pur produit du club phare de Aïn El

Fouara, est sur le point de parapher son premier contrat professionnel à l’étranger. Les contacts avec le club saoudien, Al Nasr de Riyad, vont, sauf imprévu de dernière minute, se concrétiser dans peu de temps. Après les contacts préliminaires, les deux parties aborderont les détails relatifs au contrat devant s’étaler sur une période de 18 mois. Après Maïza et Ziaya, qui ont joué à Djeddah, Del-houm sera le 3e Ententiste à mettre le cap sur un club des Lieux saints. «Pour préserver aussi bien les intérêts du joueur que ceux du club, nous avons demandé aux Saoudiens, qui ont dans un premier temps transmis un contrat en anglais, une autre copie en arabe, et ce, pour éviter tout malentendu. Nous avons demandé, par ailleurs, la révision de certaines clauses du contrat devant s’étaler sur une période de 18 mois. Il est vrai que le club a toujours besoin des services de Delhoum, un des piliers de notre onze, mais on ne pouvait refuser une telle opportunité devant permettre à Mourad, un enfant de la maison, d’embrasser une carrière professionnelle à l’étranger, vœu de tout joueur. Concernant le volet financier, qui n’a encore pas été abordé, le club table sur une somme de 500 000 euros dont la moitié sera versée au joueur qui a tant donné à l’Entente», a souligné hier le vice-président de l’ESS, Djaber Zaghlèche, avant son départ pour Alicante où il doit négocier le prolongement du contrat du directeur technique du club, Rabah Saâdane, qui dirige le stage devant s’achever aujourd’hui, soit à 48 heures de la Super-coupe d’Algérie. Notons que les camarades de Ferahi, qui regagneront le pays demain, mettront directement le cap sur Blida où aura lieu le big match de samedi. On apprend d’autre part que la piste du Malien Tigana a été écartée par les mana-gers de l’ESS qui n’ont pu trouver un accord avec le club marocain employeur du joueur précité. Le recrutement de Messaâdia (JSK), lui, bute sur les exigences de Hannachi qui demande 4 millions de dinars ou un échange Messaâdia - Touahri. Une telle demande est soumise à Saâdane qui tranchera en dernier ressort. Kamel Beniaiche

CRB AÏN FEKROUN Farhat et Naïli signent en attendant un Camerounais

L ’unique représentant de la wilaya d’Oum El Bouaghi en Ligue 1, le CRB Aïn Fekroun, n’a

pas dérogé à la règle cet hiver en effectuant son stage hivernal à l’étranger, plus précisément dans la ville tunisienne de Sousse où les coéquipiers de Kara ont pris leur quartier voici cinq jours à l’hôtel Les Etoiles. L’entraîneur en chef, Azziz Abbas, axe son travail sur l’aspect physique à un rythme assez élevé durant deux séances par jour. A vrai dire, le coach des Tortues voulait au départ regrouper son équipe à Aïn Drahem (Tunisie) pour diverses raisons, parmi elles le climat, la disponibilité des terrains ainsi que la facilité de programmer des matchs amicaux, alors que le site de Sousse n’offre pas tous ces avantages. Malgré cela, la délégation fekrounie est parvenue à programmer un match amical pour aujourd’hui face à la formation de Messakène qui évolue en Ligue 2 tunisienne. Pour ce qui est du recrutement, le président Bakouche a réussi à conclure avec deux joueurs pour renforcer son team cet hiver. Le premier à avoir signé est l’ex-milieu de terrain du CABBA, Ferhat Ayoub ; la deuxième recrue est l’ex-milieu de terrain du CRB, Bilal Naïli. Les deux nouvelles recrues ont rejoint l’équipe à Sousse. Et pour clore ce dossier, le CRBAF est sur les traces de l’attaquant du club camerounais, le FC Douala, un certain Mibarka, un joueur que Abbas connaît bien et a conseillé à la direction de le recruter dès cet hiver. Abderrahmane H.

MCEEAccorsi nouvel entraîneurLa direction du MC El Eulma a offi ciellement trouvé un accord avec le coach français, Jules Accorsi, pour tenir la barre technique du club pendant la deuxième phase. Accorsi, qui sera assisté par le même staff technique encore en place, conduit par le Camerounais Agbou, rejoindra incessamment le groupe à Antalya (Turquie), où l’équipe poursuit sa préparation à jusqu’au 16 janvier, pour entamer son travail. Selon notre source, le contrat du coach basque portera sur six mois avec comme objectif, terminer à une place honorable. Jules Accorsi avait, rappelons-le, drivé la JSMB et la République centrafricaine avec lesquelles il a réussi de bons résultats.L’équipe de Babia disputera aujourd’hui un match amical contre l’équipe des Pays-Bas Tivas et un deuxième match contre un club turc qui reste à désigner, probablement contre la formation d’Antalya Spor. A noter enfi n que le jeune attaquant Benachour vient d’écourter son stage après une mauvaise chute où il a contracté une nouvelle fracture à l’épaule. Il a été évacué en urgence au pays pour subir une intervention dans l’espoir de reprendre la compétition dans les meilleurs délais. S. M.

JS KABYLIE Vers un échange Messaâdia – TouahriTout porte à croire que l’on va vers un échange de l’attaquant Messaâdia contre le milieu de terrain Touahri. En eff et, nous avons appris de sources proches du dossier que la JSK et l’ESS s’apprêtent à concrétiser cet échange, notamment après le refus de l’avant-centre de la JSK de se rendre au RCA, surtout que l’ESS s’est manifestée pour s’attacher les services du Batnéen au même titre que le MCA. Par ailleurs Aït Djoudi dispose désormais de tout son eff ectif après l’arrivée d’Ebossé et Zaâbia lesquels ont accusé un retard qui reste inexpliqué pour le second, même si ce dernier a annoncé avoir informé son président qui n’a pas pris le soin d’en parler à son coach, qui ne comprenait pas cette absence qui, à ses yeux, était injustifi ée. Par ailleurs, nous avons appris que la formation kabyle disputera ce vendredi un match amical face au MOB à Hammam Bourguiba. Un bon test en attendant le second match face à El Kala, sur le chemin du retour. Quant aux autres matches initialement programmés face à des équipes tunisiennes, ils ne peuvent avoir lieu en raison de l’indisponibilité des formations locales du fait de la compétition qui n’a pas observé de trêve cette année en Tunisie. M. Rachid

FABIO CAPELLO. SÉLECTIONNEUR DE LA RUSSIE

«Il faut passer d’abord le premier tour»

Le sélectionneur de la Rus-sie, Fabio Capello, a indiqué

mercredi que le premier objectif de son équipe au Mondial 2014 prévue au Brésil du 12 juin au 13 juillet, est de passer le premier tour du tournoi. «Le premier objectif est de passer le premier tour afin de pouvoir jouer la phase à élimination directe avec tranquillité. Notre ambition est naturellement d’aller le plus loin possible, mais connaissant les difficultés qu’il y a pour passer le premier tour, cela permettra aux joueurs de bien intégrer ces difficultés», a déclaré Capello au micro de FIFA.com Au premier tour du Mondial 2014, la Russie évoluera dans le groupe H avec l’Algérie, la Bel-gique et la République de Corée. «Nous aurons plus ou moins tous les mêmes problèmes, comme le climat ou la distance. Mais tout cela ne doit pas être une excuse. Le plus important est d’arriver avec une mentalité de vainqueur et la volonté d’emmagasiner beaucoup d’expérience», a-t-il ajouté. Pour le technicien ita-lien, le Mondial 2014 est égale-ment une occasion pour l’équipe

russe, qui ne s’est plus quali-fiée depuis 12 ans «d’acquérir une expérience grandeur nature dans la perspective de la Coupe du monde suivante en Russie». «Nous irons au Brésil avec un grand intérêt et une volonté de faire un bon tournoi. Mais si notre premier objectif est de per-mettre à nos joueurs d’acquérir une grande expérience, cela ne nous empêche pas d’être ambi-tieux», a-t-il précisé. Le Mondial 2014 constitue aussi une belle opportunité pour les jeunes joueurs russes de se frot-ter aux grandes nations en prévi-sion de la Coupe du monde 2018 prévue en Russie. «J’ai dit qu’il

était important pour nous de nous forger une expérience. Je pense sans y penser à 2018 car pour l’instant, je suis concentré sur le Brésil. Je veux des résul-tats dans cette Coupe du monde, que mes joueurs soient concen-trés et agressifs, et fassent des progrès au niveau mental. Je veux qu’ils obtiennent des bons résultats dès cette Coupe du monde», a-t-il dit. Au premier tour du Mondial 2014, la Russie entamera la compétition face à la République de Corée le 17 juin, avant de croiser le fer avec la Belgique le 22 juin et l’Algérie le 27 du même mois. (APS)

ÉQUIPE NATIONALE

Cadamuro, Belfodil et Mesbah «rétrogradent»

A cinq mois du Mondial bré-silien, qui verra la sélec-tion nationale faire sa qua-

trième apparition en Coupe du monde - la deuxième de suite -, la situation des capés de Vahid Halilhodzic est loin d’être relui-sante, donnant lieu à des craintes certaines concernant la parti-cipation des Verts au Mondial brésilien. Effectivement, en cette période des transferts, beaucoup de capés du sélectionneur espé-raient décrocher des contrats avec de nouveaux clubs pour quitter des formations où ils ne jouent pratiquement plus, à l’image de Lacen (Getafe), Cadamuro (Real Sociedad), Belfodil (Inter Milan) et Mesbah (Parme), pour ne citer que ceux-là. Malheureu-sement, les choses semblent se compliquer pour la plupart de ces joueurs, dont certains vont quitter

leurs clubs respectifs cet hiver pour d’autres moins huppés et de niveau bien inférieur. C’est le cas de le dire concernant le jeune défenseur international de la Real Sociedad, Liassine Bentiba Cada-mudo, qui vient d’être officielle-ment prêté à la formation du Real Majorque, pensionnaire de la 2e division espagnole, sans option d’achat. Cadamuro quittera ainsi la Liga dans l’espoir de bénéfi-cier de plus de temps de jeu en perspective du Mondial brésilien. Idem pour le défenseur latéral de Parme, Djamel Mesbah, peu utili-sé avec Parme (série A italienne), et qui devrait atterrir en série B (2e division), plus précisément dans la formation de Palerme. Un autre international devra lui aussi quitter la série A pour rejoindre une équipe de la Pre-mière ligue anglaise. Il s’agit du

sociétaire de l’Inter Milan, Ishak Belfodil. Ce dernier, qui joue rarement au sein de la formation des Nerazzuri, rejoindra la for-mation anglaise de West Ham, avant-dernier au classement et qui se dirige droit vers la 2e division. Une véritable rétrogradation donc pour nos trois internatio-naux, alors que pour les autres, la situation est loin de s’amélio-rer en étant toujours privés de temps de jeu avec leur formations respectives, ce qui est loin de présager une bonne préparation de ses joueurs pour défendre les couleurs nationales lors du prochain Mondial, le tout dans une ambiance morose avec la polémique suscitée par ce conflit acerbe entre le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, et le patron de la FAF, Mohamed Raouraoua. T.A.S.

Le défenseur international Cadamuro quitte la Real Sociedad pour Majorque

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 9 janvier 2014

Ecran de fuméePar Hassan Moali

COMMENTAIRE

Lancement réussi pour elwatan2014.com● Le nouveau site a été salué par nos lecteurs et dans les réseaux sociaux.

A élection historique, dis-positif exceptionnel. Après des jours – et des

nuits – de travail, le site d’El Watan entièrement consacré à la présidentielle a vu le jour. Elwatan2014.com a été lancé le 7 janvier, au moment même où le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, confirmait la convoca-tion du corps électoral pour le mois d’avril. Média en ligne d’un genre inédit en Algérie, elwatan2014.com est la pro-messe d’une couverture avertie et indépendante de la campagne présidentielle. Pour chaque évé-nement, plusieurs niveaux de lecture seront proposés. Grâce au fil d’information en continu, le lecteur accède en temps réel à l’actualité de la campagne. Le récit de l’élection s’y fera heure par heure, grâce à l’implication des rédactions d’El Watan et de plus de 50 correspondants en Algérie et à l’étranger.Quels sont les enjeux du scru-tin ? Quelles sont les forces en présence ? Quel est le rôle de l’armée ? Comment décrypter les moments forts et les dis-cours des candidats ? Les ana-lyses de nos experts permet-

tront de se forger une opinion et faire du lecteur un citoyen avisé.Elwatan2014.com, c’est aussi explorer le champ des possibles en termes de format. Reportages et diaporamas photos, vidéos inédites, infographies : tous les outils multimédias seront utili-sés pour apporter un complé-ment d’information au lecteur. Exemple d’animation : le par-

cours pour devenir Président, de la déclaration de candidature jusqu’à El Mouradia.N’importe quel citoyen peut-il se présenter à la présidentielle ? Comment faire si je veux finan-cer un candidat ? Quand aura lieu précisément l’élection ? Qui décompte les bulletins une fois le scrutin clos ? Pour répondre à toutes ces questions, les équipes d’Elwatan2014.com

ont épluché la Constitution et le code électoral algérien. Ainsi, le lecteur connaît ses droits et ses devoirs d’électeur.Le lancement d’Elwatan2014.com a été salué sur les réseaux sociaux, avec des échos très positifs sur la page facebook qui a dépassé le cap des 1000 fans en moins de 24 heures. La campagne peut commencer. 3, 2, 1 … Votez ! Neila Latrous

NOUVEAU-NÉ DU GROUPE EL WATAN

Le projet de loi sur l’ouverture de l’audiovisuel, en débat ces jours-ci à l’Assemblée populaire nationale (APN), résume assez bien la tromperie politique en œuvre depuis avril 2011. Apeuré par un Printemps

arabe qui menaçait de s’installer en Algérie, le régime du président Bouteflika a fini par consentir une flopée de promesses d’ouverture démocratique. Dans le discours, ce jour-là, il nous avait fait miroiter la fin du monopole étatique sur les médias audiovisuels, une loi sur les associations libératrice de la société civile et, cerise sur le gâteau, une révision de la Constitution devant épouser les standards démocratiques «avant la fin de l’année», s’il vous plaît. A la bonne heure ! Sauf que les promesses présidentielles n’engageaient que ceux qui les avaient crues. En l’occurrence, ces fausses brèches progressistes entrouvertes dans l’édifice hermétique du système furent colmatées avec un «savoir-faire» digne des années de glaciation du parti unique. Rassurés par l’hiver islamiste qui s’installait en Tunisie et en Egypte, mais aussi par le chaos en Libye, le régime algérien a aussitôt serré les poings contre ceux qui lui exigeaient de soigner sa façade. Il a surtout fermé à double tour sa «boîte à outils» politique encouragé par un contexte régional sou-dainement redevenu favorable. Faut-il s’étonner alors que le ministre de la Communication nous propose une ouverture de l’audiovisuel au rabais qui plus est sous haute surveil-lance ? En réalité, c’est tout ce que peut concéder ce pou-voir qui porte l’ADN de l’autoritarisme. Ayant définitive-ment intériorisé l’idée que le peuple algérien serait immature pour les conquêtes démocratiques et le progrès social, le régime a tôt fait de dévitaliser les promesses présidentielles déjà rachitiques par rapport aux besoins. On eut alors droit à une loi sur les associations de type soviétique, suivie d’une bazardisation du paysage politique pour mieux le banaliser par l’agrément de nouveaux partis avec des sigles ronflant comme projets... Et comme bouquet final, il autorise des chaînes de télé privées au statut hybride auxquelles il demande désormais de se transformer en chaînes théma-tiques... Quid des radios privées ? Il n’y a plus de fréquences libres. Dixit Messahel. Là aussi, on ne peut accuser le régime de mauvaise foi dès lors que l’exercice de la police de la pensée lui est consubstantielle. L’exposé des motifs de Abdelkader Messahel, qui évoque le souci de se «prémunir» (?) contre les «dérapages» pour jus-tifier son projet antidémocratique, confirme bien cet état d’esprit de ceux qui nous gouvernent. Totalement déconnectée des évolutions du monde et même des pays africains, cette gérontocratie tient absolument à surveiller le peuple en l’infantilisant.L’ouverture de l’audiovisuel a donc toutes les chances de n’être qu’un écran de fumée aussi longtemps que le régime gardera sa main sur la société. La substance des télés et radios privées sera ainsi comme la 3G, c’est-à-dire un simple effet d’annonce.

POINT ZÉRO

Par Chawki AmariVous avez une invitationM

ou, un peu paresseux et ayant perdu sa virginité depuis longtemps, le corps électoral va être convoqué, lui à qui on ne demande presque

jamais rien. A l’ordre du jour, une élection présidentielle, qui consiste à glisser une enveloppe avec un nom dessus dans une fente étroite pour permettre à un homme de faire ce qu’il veut pendant 5 ans. Car en Algérie, quand il est élu (ou coopté par les lobbies), un Président estime qu’il est le seul maître à bord et personne n’a plus le droit d’émettre un avis avant le prochain mandat. Le président Bouteflika l’avait d’ailleurs expliqué au début de son règne, alors que les Algériens ont voté pour lui, pourquoi devrait-il rendre compte de ses choix et de ses actions à l’Assemblée, aux partis majoritaires, au Conseil de la magistrature ou à l’opinion publique ? Il aura d’ailleurs dans cette logique rapidement changé la Constitution pour faire d’un régime déjà hyper-centralisé, un régime ultra-

présidentiel qui a fermé la voie à toute opinion contraire. Pour cette raison, les régimes démocratiques ont établi des contre-pouvoirs afin d’empêcher un homme de diriger seul une nation sans n’associer personne, au risque d’embarquer tout le monde dans son erreur. D’ailleurs, le président Bouteflika étant malade et tremblant, il pourrait se tromper et écrire une loi interdisant à tout homme de sexe masculin et toute femme de sexe féminin de se présenter à la présidentielle. Une partie des Algériens applaudirait, l’autre contesterait, l’Assemblée voterait oui à la majorité absolue, Saadani expliquerait que c’est une excellente loi, Bensalah qu’il soutient sans réserve le programme présidentiel et Sellal que le Président est en bonne santé et a donc raison. Résultat, pas d’élection. Et pas de problème pour le corps électoral déjà fatigué à l’idée d’être convoqué. Il irait simplement se recoucher sur le lit douillet des illusions de la nation perdue.