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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N° 2153 - LUNDI 3 NOVEMBRE 2014 200 FCFA www.adiac-congo.com CONGO ÉDITORIAL Francophonie Page 2 Au terme d’un séjour d’amitié de soixante-douze heures à Oyo, dans la Cuvette, à environ 400 km au nord de Brazzaville où il a été reçu par son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, le président sénégalais, Macky Sall, a regagné son pays, le 2 novembre en fin de matinée. Les deux chefs d’État qui ont analysé la situation en Afrique, notamment au Burkina Faso où le président a été contraint à la démission, ont, dans un communiqué conjoint, appelé à une transition pacifique dans ce pays ami et frère. S’agissant de la Centrafrique, ils ont invité les parties centrafricaines à soutenir les autori- tés de transition, et dans l’esprit de l’accord de Brazzaville, à faire en sorte que le processus en cours aboutisse à des élections libres et transparentes pour le bien du pays. Page 8 L’écrivain et homme d’État congolais qui brigue le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a dé- voilé « son crédo pour la Francophonie ». Une proposition en six points pour l’avenir de cette organisation des pays ayant en partage le fran- çais. Henri Lopes envisage, entre autres, de « faire du français un outil de développement » et mettre l’Afrique, « seule région du monde où le français va prospérer », au cœur de ses préoc- cupations. L’actuel ambassadeur du Congo en France dispose d’un mois pour convaincre les États qui choisiront le nouveau dirigeant de l’OIF lors du 15ème sommet de la Franco- phonie, prévu à Dakar au Sénégal, les 29 et 30 novembre. Page 12 Les ministres des pays membres du Conseil africain et malgache pour l’ensei- gnement supérieur (Cames), réunis la se- maine dernière à Libreville au Gabon, ont confié la direction de l’instance suprême de cette organisation au ministre congo- lais de l’Enseignement supérieur pour les deux prochaines années. Le professeur Georges Moyen qui, depuis plusieurs années, dirige des travaux et les jurys aux concours d’agrégation du Cames a, par ailleurs, été décoré de la médaille de commandeur dans l’ordre international des Palmes académiques. Dans une interview exclusive aux Dé- pêches de Brazzaville, il a évoqué les grands enjeux de la modernisation de l’enseignement supérieur au Congo, en soulignant l’urgence d’une évaluation du système Licence-Master-Doctorat lancé depuis quelques années à l’Université Ma- rien-Ngouabi. Page 7 L’état que présentent la plupart des cimetières de la capitale reste préoccupant. Du Cen- tre-ville à Itatolo en passant par Moukoundzi-Ngouaka et la Tsiéme, le constat révèle une spoliation de ces lieux de mémoire transformés, pour certains, en décharge publique sous le regard impuissant des pouvoirs publics. « Le gouvernement devrait prendre des mesures courageuses pour exproprier tout ce monde et qu’on puisse retrouver de l’espace pour les morts. Tout est occupé par les habitations, le conseil municipal a ce problème de cimetière entre ses mains depuis 10 ans », a déclaré, indigné, l’admi- nistrateur maire de Poto-Poto, Jacques Elion. Si des mesures courageuses s’imposent en ce qui concerne la spoliation de ces lieux qui jouxtent des habitations, les populations sont, quant à elles, invitées à entrete- nir les cimetières au lieu de n’attendre que la fête de Toussaint. Page 6 Congo-Sénégal Denis Sassou N’Guesso et Macky Sall appellent à une transition pacifique au Burkina Faso ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Georges Moyen énonce ses priorités à la tête du Cames FÊTE DE LA TOUSSAINT Les cimetières dans l’insalubrité à Brazzaville ÉLECTION À L’OIF Henri Lopes entre en campagne Les deux chefs d’État à Oyo

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Les Dépêches

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  • L A C T U A L I T A U Q U O T I D I E N

    N 2153 - LUNDI 3 NOVEMBRE 2014200 FCFA www.adiac-congo.com

    CONGO

    DITORIAL

    FrancophoniePage 2

    Au terme dun sjour damiti de soixante-douze heures Oyo, dans la Cuvette, environ 400 km au nord de Brazzaville o il a t reu par son homologue congolais, Denis Sassou NGuesso, le prsident sngalais, Macky Sall, a regagn son pays, le 2 novembre en fin de matine. Les deux chefs dtat qui ont analys la situation en Afrique, notamment au Burkina Faso o le prsident a t contraint la dmission, ont, dans un communiqu conjoint, appel une transition pacifique dans ce pays ami et frre. Sagissant de la Centrafrique, ils ont invit les parties centrafricaines soutenir les autori-ts de transition, et dans lesprit de laccord de Brazzaville, faire en sorte que le processus en cours aboutisse des lections libres et transparentes pour le bien du pays. Page 8

    Lcrivain et homme dtat congolais qui brigue le poste de secrtaire gnral de lOrganisation internationale de la Francophonie (OIF) a d-voil son crdo pour la Francophonie . Une proposition en six points pour lavenir de cette organisation des pays ayant en partage le fran-ais. Henri Lopes envisage, entre autres, de faire du franais un outil de dveloppement et mettre lAfrique, seule rgion du monde o le franais va prosprer , au cur de ses proc-cupations. Lactuel ambassadeur du Congo en France dispose dun mois pour convaincre les tats qui choisiront le nouveau dirigeant de lOIF lors du 15me sommet de la Franco-phonie, prvu Dakar au Sngal, les 29 et 30 novembre. Page 12

    Les ministres des pays membres du Conseil africain et malgache pour lensei-gnement suprieur (Cames), runis la se-maine dernire Libreville au Gabon, ont confi la direction de linstance suprme de cette organisation au ministre congo-lais de lEnseignement suprieur pour les deux prochaines annes. Le professeur Georges Moyen qui, depuis plusieurs annes, dirige des travaux et les jurys aux concours dagrgation du Cames

    a, par ailleurs, t dcor de la mdaille de commandeur dans lordre international des Palmes acadmiques. Dans une interview exclusive aux D-pches de Brazzaville, il a voqu les grands enjeux de la modernisation de lenseignement suprieur au Congo, en soulignant lurgence dune valuation du systme Licence-Master-Doctorat lanc depuis quelques annes lUniversit Ma-rien-Ngouabi. Page 7

    Ltat que prsentent la plupart des cimetires de la capitale reste proccupant. Du Cen-tre-ville Itatolo en passant par Moukoundzi-Ngouaka et la Tsime, le constat rvle une spoliation de ces lieux de mmoire transforms, pour certains, en dcharge publique sous le regard impuissant des pouvoirs publics. Le gouvernement devrait prendre des mesures courageuses pour exproprier tout ce monde et quon puisse retrouver de lespace pour les morts. Tout est occup par les habitations, le conseil municipal a ce problme de cimetire entre ses mains depuis 10 ans , a dclar, indign, ladmi-nistrateur maire de Poto-Poto, Jacques Elion. Si des mesures courageuses simposent en ce qui concerne la spoliation de ces lieux qui jouxtent des habitations, les populations sont, quant elles, invites entrete-nir les cimetires au lieu de nattendre que la fte de Toussaint. Page 6

    Congo-Sngal

    Denis Sassou NGuesso et Macky Sall appellent une transition pacifique au Burkina Faso

    ENSEIGNEMENT SUPRIEUR

    Georges Moyen nonce ses priorits la tte du Cames

    FTE DE LA TOUSSAINT

    Les cimetires dans linsalubrit Brazzaville

    LECTION LOIF

    Henri Lopes entre en campagne

    Les deux chefs dtat Oyo

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E2 | POLITIQUE/CONOMIE

    LES DPCHES DE BRAZZAVILLELes Dpches de Brazzaville sont une publication de lAgence dInformation dAfrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrtariat : Rassa Angombo

    COMIT DE DIRECTIONEmmanuel Mbengu, mile Gankama,Lydie Pongault, Bndicte de Caple, Ange Pongault, Charles Zodialo, Grard Ebami-Sala, Philippe Garcie.RDACTIONSDirecteur des rdactions : mile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothque : Sandra IgnamoutSecrtaire des rdactions : Jocelyn Francis WaboutSecrtaire des rdactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara, Norbert Biembedi

    RDACTION DE BRAZZAVILLERdacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina, Thierry NoungouService Socit : Parfait Wilfried Douniama (chef de service) Guillaume Ondz, Fortun Ibara, Lydie Gisle OkoService Politique : Roger Ngomb (chef de service), Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou Loukoula

    Service conomie : Nancy France Loutou-mba (chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyService International : Nestor NGampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Dsire Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Elou (chef de service), Rominique Nerplat MakayaService Enqute : Quentin Loubou (chef de service), Rock NgassakysChronique littraire : Meryll Mezath (chef de service), Luce Jennyfer Mianzo-ukouta, Durly Emilia Gankama

    RDACTION DE POINTE-NOIRERdacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet NZinga, Herv BriceMampouya, Charlem La Legnoki,Prosper Mabonzo, Sverin IbaraCommercial : Mlaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat : Immeuble Les Palmiers ( ct de la Radio-CongoPointe-Noire). Tl. (+242) 06 963 31 34

    RDACTION DE KINSHASADirecteur de lAgence : Ange PongaultChef dAgence: Nana LondoleRdacteur en chef : Jules Tambwe ItagaliCoordonateur : Alain Diassoconomie : Laurent Essolomwa, Gypsie OssaSocit : Lucien Dianzenza, Aline Nzuzi

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    MAQUETTEEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

    INTERNATIONALDirectrice: Bndicte de CapleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Dveloppement : Carole Moine

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    LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie Pongaultmilie Moundako yala (chef de service),

    Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-NGuesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville - Rpublique du CongoTl. : (+242) 06 930 82 17

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    LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARISDirectrice : Bndicte de CapleResponsable achats, logistique : Batrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTl. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

    ADIACAgence dInformation dAfrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSige social : 84, bd Denis-Sassou-NGuesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,Rpublique du Congo / Tl. : (+242) 05 532.01.09Prsident : Jean-Paul PigasseDirectrice gnrale : Bndicte de CapleSecrtaire gnral : Ange Pongault

    Bureau de Paris (France) / 38 rue Vaneau75007 Paris/Tl. : (+33) 1 45 51 09 80

    Au-del de llection du successeur dAbdou Diouf au Secrtariat gnral de la Franco-phonie, ce qui se passera Dakar dans les der-niers jours de ce mois doit tre considr ds pr-sent avec la plus grande attention. Les changements en cours dans le monde sont en effet dune nature telle que les nations ayant le franais en partage fe-raient bien de resserrer leurs rangs. Elles acqure-raient, ce faisant, linfl uence, la capacit daction qui leur fait dfaut aujourdhui et du mme coup rel-veraient dans les meilleures conditions possibles les multiples dfi s auxquels elles sont confrontes.

    Cette remarque vaut tout particulirement pour la France. Englobe dans une communaut europenne qui a grandi trop vite en profi tant imprudemment du d-sordre provoqu par la fi n de la guerre froide , elle na manifestement pas les mmes proccupations stratgi-ques que lUnion europenne dont elle est pourtant lun des moteurs. Sans les pays qui ont la langue franaise en partage, elle ne pserait plus grand-chose ; avec eux bien au contraire elle a une chance srieuse de continuer infl uer sur le cours de lHistoire.

    Pour dire les choses clairement, Paris a tout intrt au-jourdhui se comporter vis--vis de la francophonie comme Londres le fait vis--vis du Commonwealth : cest--dire renforcer les liens crs au fi l des sicles avec des peuples dissmins sur toute ltendue du globe en faisant dune langue commune un lien tout la fois lit-traire, conomique et diplomatique. Alors que saccroit sur la scne internationale le pouvoir des superpuissan-ces telles que la Chine, les tats-Unis, lInde, la Russie et alors que lEurope ne parvient pas se constituer en vritable entit politique, la Francophonie peut rendre la France linfl uence quelle est sur le point de perdre.

    De leur ct, les pays membres de la communaut francophone, tout particulirement en Afrique, ont in-trt mieux structurer lOrganisation internationale de la Francophonie. Cela leur donnerait, lchelle inter-nationale, une capacit daction sans commune mesure avec celle qui est aujourdhui la leur et leur permettrait du mme coup de mieux faire entendre leur voix dans le concert des nations. Tel est certainement le dfi que de-vra relever le nouveau Secrtaire gnral de la Franco-phonie.

    Les Dpches de Brazzaville

    DITORIAL

    FrancophonieDepuis le 1er novembre la saison de la chasse sportive est ferme pour tre ouverte le 30 avril 2015. Les dtendeurs darmes de chasse sont invits les nettoyer puis les ranger dans les rteliers habituels.

    Le gouvernement de la Rpublique du Congo a mis en place depuis 1972 ce dispositif rglementaire afi n de prenniser la faune sauvage . Cette mesure fi xe les priodes dou-verture et de fermeture de la chasse sportive. Afi n de promouvoir la conservation et la valorisation de la ressource faunique du pays, ren-forons davantage la lutte contre

    lexploitation illgale et le commerce illicite des espces de faune sauvage , tel est le thme de la 42e journe.Le directeur gnral de lconomie forestire, Joseph Kondi, explique que la faune sauvage est considre comme un gisement essentiel de la biodiversit. Elle doit tre pro-tge, ou ventuellement gre travers le tourisme de vision et /ou le tourisme cyngtique en vue dun profi t conomique garantissant sa durabilit () il nous revient au-jourdhui lobligation de respecter scrupuleusement les principes de gestion durable de la biodiversi-t , a-t-il dclar loccasion de la

    fermeture de la 42e saison de chasse sportive.Au-del des aspects lis au dvelop-pement, la faune sauvage contribue galement au maintien de lquilibre cologique. Il est vident quune surexploitation des ressources fauniques pourrait aboutir lextinction locale de plu-sieurs mammifres et autres esp-ces. Les statistiques dmontrent la dis-parition de plusieurs espces telles le gorille, le chimpanz et llphant de fort. Ce dernier est un indicateur pour la sant de lcosystme.

    Nancy France Loutoumba

    Les acteurs en charge des statistiques des pays membres de la Confrence interafricaine de la prvoyance sociale (Cipres) ont formul la recommanda-tion lissue dun forum tenu du 27 au 31 octobre Brazzaville.Parmi les solutions proposes la hirarchie de la Cipres on relve ga-

    lement, la synergie dactions entre les statisticiens et les informaticiens dans les OPS. La formation en matire de scurit sociale leur endroit devrait de mme tre organise en vue dune cohrence dans la production des donnes statistiques dans lannuaire statistique et la monographie de cet

    organisme.Il est aussi souhaitable de mettre en place des comits dassainissement des bases de donnes dans les OPS, en dotant ses techniciens doutils in-formatiques adquats.Invitant les participants au profes-sionnalisme, le secrtaire permanent de cette institution, Innocent Makou-mbou, a indiqu : la fi n de cette rencontre marque le dbut dun autre processus dapprentissage, celui de la mise en application des nouvelles connaissances acquises qui aboutiront sans doute la pro-duction rgulire de lannuaire statistique, qui renseignerait sur les diffrents tableaux qui laccom-pagnent .Remerciant les organisateurs pour linitiative, ces sminaristes ont promis de mettre en pratique les connaissan-ces acquises lors des changes.

    Lopelle Mboussa Gassia

    CONOMIE FORESTIRE

    La chasse est ferme pour six mois

    CIPRES

    La ncessit daugmenter le nombre des statisticiensLe renforcement de leffectif des spcialistes en statistiques au sein des organismes de prvoyance sociale (OPS) des pays membres de la Confrence interafricaine de la prvoyance sociale (Cipres), faciliterait la production des rapports annuels dans les dlais rels.

    Les participants

  • L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L EN 2153 -Lundi 3 novembre 2014 POLITIQUE/CONOMIE | 3

    a semaine dernire a t toute particu-lire pour le Congo. A divers niveaux de la vie nationale, en effet, beaucoup dvne-

    ments se sont produits.

    Commenons par lachvement Pointe-Noire, la capitale conomique, le 28 octobre, de la manuvre militaire de la Communaut cono-mique des Etats de lAfrique centrale-CEEAC. Baptise Loango 2014 , cette manuvre dite multidimensionnelle avait pour but de tester les capacits oprationnelles de la Force mul-tinationale dAfrique centrale-Fomac-, dans ses missions de dploiement rapide en cas de conflit dans la sous-rgion. La prsence sur place des prsidents Denis Sassou NGuesso, Teodoro Obiang Nguema MBazogo, Ali Bongo Ondimba, ainsi que des reprsentants de leurs homologues chefs dEtat des autres pays de lespace communautaire tmoignait de lintrt que lAfrique centrale porte au renforcement de ses capacits de dfense et de prvention des crises.

    Au plan de la formation professionnelle, le d-part Cuba, le 27 octobre, dune nouvelle vague dtudiants choisis pour apprendre les mtiers de la mdecine, nest pas pass inaperu. Plus de 700 au total, ces jeunes Congolais consti-tuent nen point douter, la crme sur laquelle

    repose lespoir de voir un jour le pays rsoudre enfin ses pensants dficits dans plusieurs ta-blissements publics. En termes dinfrastruc-tures, il est vrai que le Congo met le paquet ces dernires annes pour se doter dhpitaux de grand standing. Mais tant que le personnel ne sera pas form, tant quil ne sera pas qualifi, eh bien, ce sera un investissement de nul effet. Gageons que cet effort accompli sur le plan de la sant publique touchera dautres secteurs, en particulier celui de lducation, fragile lui aussi par manque de personnel disponible et form.Ct politique, la mise en place des conseils municipaux et rgionaux, le 23 octobre, a bou-cl, avec le renouvellement du bureau du S-nat, le 28 octobre, un processus lectoral un temps menac par les querelles des oprateurs politiques. Entre rupture et continuit, les ins-tances entres en fonction ont la responsabilit de prcher par lexemple, et faire en sorte que ces administrations de proximit, pour ce qui concerne justement les conseils municipaux et dpartementaux, se rapprochent davantage du peuple lecteur. On dirait, en un mot, quelles ont cinq ans pour convaincre et esprer bnfi-cier nouveau de la confiance qui leur est faite.

    Et les glissements de terrain ? Brazzaville, en particulier, est mise rude preuve depuis les dernires pluies. Celle du 28 octobre a pris pour

    cible la Route nationale numro 2 quelle me-nace deffondrement, alors que le sort rserv aux maisons dhabitation est des plus dplora-bles. On sait que le mme phnomne se pro-duit souvent Pointe-Noire. Cela va sans dire que les pouvoirs publics, la tche sur plusieurs axes dans les deux villes, tout comme les auto-rits municipales qui viennent de rempiler, ont un challenge sur lequel prouver leurs exp-riences de gestion des calamits de ce genre. Il leur faudra videmment des ides et aussi de quoi les nourrir.

    Terminons enfin par le futur proche de la Francophonie. Il se dessinera dans un peu plus dun mois Dakar, au Sngal, travers le sommet de lorganisation dont le point dorgue sera, chacun la compris, llection de son nou-veau secrtaire gnral. Parmi les candidats fi-gurent le Congolais Henri Lopes. Il aurait pu, en 2002, succder lgyptien Boutros-Boutros Ghali lpoque du report des suffrages sur le Sngalais Abdou Diouf. Les choses navaient pas march comme convenu. Nest ce pas que Lopes est un candidat de longue date qui raffole de la francophonie quil connait bien, et devrait enfin tre servi ? Les regards se tournent vers la capitale sngalaise.

    Gankama NSiah

    LE FAIT DU JOUR

    Le Congo sur plusieurs chantiers

    Le projet sur la prvention de la torture et les autres formes de violences en Rpublique du Congo a t lanc, le 31 octobre Brazzaville, par le prsident de lAssociation pour les droits de lhomme et lunivers carcral (Adhuc). Ce projet vise, entre autres, linstauration de la culture des droits de lhomme.

    Durant douze mois, des informa-tions adquates sur la torture seront donnes aux responsables des applica-tions des lois, notamment les policiers, les gendarmes, les magistrats, les avo-cats, les journalistes ; le personnel de sant, de ladministration pniten-tiaire, de la direction gnrale des droits humains et des liberts fonda-mentales et autres. Aprs Brazzaville, la formation stendra Pointe-Noire, Dolisie et Oyo. Le but tant de renfor-cer les capacits des participants en vue de la cration du Comit national de prvention contre la torture.Ce projet, qui a t financ par Natio-nal endowlent for democracy (NED) et Amnesty international (AI), a pour objectif principal de lutter contre la torture et les traitements cruels en vue de promouvoir les valeurs fonda-mentales de la dignit humaine. Cette initiative vise, entre autres, aider les victimes de la torture connatre davantage leurs droits afin de les re-vendiquer et demander rparation. Au cours de cette session de formation, les participants seront galement sen-sibiliss aux droits des personnes pri-ves de liberts.

    Dans ce projet sont inscrits quatre ateliers dpartementaux de renforce-ment des capacits des acteurs ta-tiques et non-tatiques ; la campagne de sensibilisation de la population et son implication dans la prvention de la torture par le biais des missions tlvises et radiodiffuses ; faire un plaidoyer et lobbying auprs des gou-vernements.Le prsident de lAdhuc, a profit de loccasion pour dnoncer les cas de tortures et de mauvais traitements ainsi que les consquences qui en d-coulent. Au Congo, la torture et les mauvais traitements surviennent le plus souvent au stade de larresta-tion, du transport, de la garde vue, de la dtention et des interrogatoi-res de police et de gendarmerie, des personnes interpelles. ce titre, plusieurs mesures devraient tre prises afin de mettre en application la convention contre la torture, dont outre linterdiction de lusage de la torture par les diffrentes lois natio-nales, mais aussi par la formation des acteurs de terrain sur les dan-gers que reprsente cette pratique avilissante et la mise en place des mcanismes de rparation de prju-dices subis par les victimes , a d-clar Loamba Mok.La socit civile prsentera, cet effet, un rapport alternatif devant le comit de lutte contre la torture des Nations unies et la Commission africaine des droits de lhomme et des peuples.

    Josiane Mambou Loukoula

    DROITS HUMAINS

    LAdhuc met laccent sur la prvention de la torture

    Clbre le 14 octobre de chaque anne, la Rpublique du Congo a choisi le 30 octobre, pour rendre un hommage aux milliers dexperts qui uvrent dans le domaine de la normalisation. Cette anne, la journe est place sous le thme : les normes crent les rgles du jeu quitables .

    Le conseiller politique du ministre du D-veloppement industriel et de la promo-tion du secteur priv, Laurent Bahonda, a rappel limportance de la normalisation comme soubassement de la modernisa-tion et de lindustrialisation dans lequel le Congo sest engag. La normalisation a pour vocation de faciliter les changes des produits, des biens et services en fournis-sant des documents de rfrence de porte nationale, sous rgionale ou internationale, comportant des solutions des problmes techniques et commerciaux. Il sest adres-s autour du colloque organis loccasion de la journe, o il a t prsent le projet centre de normalisation et de gestion de la qualit industrielle.Mise en place par arrt du 3 mars 2000, celle-ci est une structure technique dap-pui au dveloppement industriel, dans le domaine de la normalisation et ses activi-ts connexes (mtrologie, certification, ac-crditation et gestion de la qualit). Du centre de normalisation a t dcid la cration de lAgence congolaise de nor-malisation et de la qualit (Aconoq) en 2010. Le projet centre de normalisation

    fonctionne avec un effectif de sept agents. Il dispose du matriel vtuste mais dune documentation varie en normes et autres documents y relatifs. Par ailleurs, il est ar-riv une tape trs avance et nattend plus que ladoption des projets de textes (lois) par lAssemble nationale portant sur la rglementation du systme national de normalisation et de gestion de la qualit ainsi que celui sur la cration de lAconoq.De lexpos du chef de service des labo-ratoires et de la certification, John Claver Piankoua, il ressort que la normalisation est devenue un instrument de progrs conomique. Elle contribue faire la diff-rence entre pays industrialiss dans la me-sure o elle amliore la comptitivit des entreprises. Elle favorise indirectement lemploi. Les normes sont, sans nul doute, des balises qui contribuent une meilleure organisation des systmes de management et une protection plus sre de la sant des consommateurs, des intrts conomiques des entreprises, de la science et de la technologie , a di-fi le conseiller politique.Sagissant des bienfaits des normes, il est indiqu quelles favorisent galement les bonnes pratiques commerciales en abais-sant les barrires douanires non tarifaires. Le respect scrupuleux des normes est une contribution inestimable linstauration de la scurit alimentaire.

    Nancy France Loutoumba

    JOURNE MONDIALE DE LA NORMALISATION

    Les experts voquent des balises qui contribuent une meilleure organisation des systmes de management

  • L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E N 2153 -Lundi 3 novembre 20144 | CONOMIE/ANNONCE

    La Socit Perspectives 21e sicle informe les parents qui dsirent orienter leurs enfants pour les tudes suprieu-res en Ukraine (Europe), dans les domaines suivants : Mdecine, stomatologie, pharmacie, pilotage, transport et logistique, qualit hygine scurit et environnement, gologie, production ptrolire, ptrochimie, forage ptrolier, architecture, gnie civil, rseau et tlcommu-nications, et bien dautres au titre de lanne 2014-2015, que les inscriptions se poursuivent.

    Contacts :Brazzaville : 132, rue Bangou Plateau des 15 ans. En face de lcole des garons.

    Tl. : 06 841 55 35 / 06 668 56 35 / 04 418 55 69 06 814 24 28 / 04 404 29 89

    Pointe-Noire : En face de la Radio Ocan Tchimbamba, Btiment n 27.

    Tl. : 06 814 24 28 / 04 404 29 89 06 668 56 35 / 04 418 55 69

    COMMUNIQU

    DATE DOUVERTURE: jeudi 23 Octobre 2014; DATE DE CLOTURE: jeudi 06 novembre 2014Nature du contrat : Contrat Dure indtermine (CDI), aprs la priode probatoire (priode dessai).

    LAmbassade des tats Unis Braz-zaville recherche un (1) individu ayant un brevet dtudes techniques (B.E.T) ou quivalent en lectricit ou en gnie lectrique ; un niveau acceptable de la langue anglaise (Niveau 2) ainsi que les comptences professionnelles requises pour travail-ler dans la section en charge de len-tretien et de la maintenance des ins-tallations et des quipements.

    Lintress(e) aura entre autres tches: dinstaller des panneaux lec-triques, des commutateurs de trans-fert automatiques, des rgulateurs de tension automatiques. Il (Elle) effec-tuera galement des cblages int-rieurs et extrieurs. Il (Elle) assurera en outre lentretien des appareils lec-tro-mnagers dans les rsidences. Lintress (e) excutera galement

    dautres tches sur instruction de son superviseur. Un test est prvu, pour les candidats qui seront prslec-tionns. Les candidats dont les dos-siers ne seront pas retenus pour ce test ne seront pas contacts.

    Pour postuler, prire de visiter notre site internet: http://brazzaville.usem-bassy.gov/job-opportunities.html.

    Pour de plus amples informations concernant cette offre demploi, prire de contacter le bureau des Ressources Humaines aux numros suivants : 06-612-2073 / 06-612-2133 / 06-612-2143 / 06-612-2109Par courrier lectronique (E-mail) ladresse suivante : [email protected]

    Veuillez adresser vos candidatures en Anglais uniquement.N.B : LES DOSSIERS DEVRONT TRE COMPLETS, LES DOSSIERS INCOMPLETS NE SERONT PAS ACCEPTS ET SERONT DONC REJETS.Merci de votre intrt et Bonne chance!

    OFFRE DEMPLOI

    AMBASSADE DES ETATS-UNIS A BRAZZAVILLE

    NUMERO DANNONCE : 013/2014

    OFFRE DEMPLOI pour le poste de: Electricien

    Grade du Poste: FSN-04 (Grille salariale des employs locaux

    de lAmbassade des Etats-Unis)

    30-10-2013 30-10-2014Voil un (1) quil nous a quitt lui tait le plus beau, le plus intime et le plus cher au monde, Honounou Zola Jean-Denis affec-tueusement appel ya J.D .Le temps qui passe nefface pas le souvenir, que tous ceux qui lont connu joignent leurs prires aux ntres pour le salut de son me.Zita, ses surs, son frre, monsieur et madame Bazounguidila Denis et les enfants ne loublieront jamais car il est toujours parmi nous en en me et en esprit.

    IN MEMORIAM

    Le raccordement au cble sous-marin international, en 2011, a permis au Congo dentrer dans lre de la Nouvelle conomie. Dsormais, la fibre optique per-mettra aux oprateurs doffrir des services lis aux Technologies de lInfor-mation et de la Communication (TIC) des prix relativement bas. Le lancement, depuis le 8 mai 2013 par Congo Tlcom, du bouquet de services Triplay (Tlvi-sion, Internet et Tlphone), devrait rduire la fracture numrique du Congo. La prochaine interconnexion par fibre optique, entre le Congo et le Gabon, dveloppera les liens inter-rgionaux et dsenclavera le Congo.

    Mais, avec 0,9% de la population qui possde un micro-ordinateur, et 5,6% de la po-pulation ayant accs lInternet, le Congo nest que 28e sur le march des TIC des 54 pays dAfrique. Sa couverture en Tlphonie fixe, monopole historique de Congo Tlcom, nest que de 0,41 abonn pour 100 habitants en 2005 contre moins de 0,24 depuis 2013, situant le Congo au 44e rang sur ce march africain. Le rseau Wifi nali-mente que les grandes villes o plus de 250 cybercafs affichent un prix moyen de 1000 FCFA lheure de connexion. Le haut dbit international nest que de 0,29 Mbps/habitant contre 2,7 dans la sous rgion. Le prix du forfait mensuel dabonnement est de 18,8 $ US contre 9,9 $US dans les autres pays. Le forfait Internet de 20 heures est de 84,5 $US au Congo contre 11$ US dans les autres pays. La faible disponibilit, les cots levs, la lenteur du raccordement et le cot des quipements informatiques (400.000 FCFA lordinateur) et tlphoniques (130.000 FCFA le Smartphone de base) alimentent la fracture numrique du pays.

    Quant la Tlphonie mobile, 95% des habitants gs de 15 ans et plus sont quips en mobile et 37% dentre eux possdent plus dune ligne. Outre les appels et les mes-sages courts, lusage du tlphone mobile se limite aux transferts de crdit, au bipage alors quailleurs en Afrique, il sert se connecter lInternet, la banque, aux cen-tres dappels externaliss, au transfert dargent, au visa en PDF, lenseignement par internet, la communication par la voix via Internet, au commerce par Internet. Et bientt, la connexion sans fil courte distance. Ce march se dveloppe trs vite avec 330.000 abonns en 2003 contre 4,6 millions en 2013, soit des taux de pn-tration du march respectivement de 70% et 106,8%. Le chiffre daffaires total des oprateurs est de 206,3 milliards de FCFA en 2010 contre 275,5 milliards de FCFA en 2013, alors que loffre ne comprend que deux services : la Voix (appels) et le SMS (Messages courts). Le trafic des appels mis est pass de 2,19 milliards minutes en 2010 contre 2,67 milliards de minutes en 2013. Le trafic on-net (extra-rseau) est en baisse en passant de 74% en 2010 56,50% en 2013. Dans le mme temps, le trafic off-net (inter-rseau) a presque doubl en passant de 16% 31,2% ; alors que le trafic international sortant est en faible volution, en passant de 10% 12,3%. Quant aux appels reus, ils ont plus que doubl en passant de 4,86 milliards de minutes en 2010 9,72 milliards de minutes en 2013. Durant cette priode, le trafic national entrant est pass de 70% 86% ; alors que le trafic international entrant a presque t divis par deux, en passant de 30% 14%. Le trafic des SMS envoys par les abonns dun oprateur est pass de 2,13 milliards de SMS en 2010 2,62 milliards en 2013. Dans le mme temps, le trafic on-net des SMS est en hausse en passant de 84% 98%, le trafic off-net des SMS a fortement chut, en passant de 11% 1% tout comme le trafic international des SMS qui est pass de 5% 1%. Quant au trafic des SMS reus par les abonns dun oprateur, il a fortement progress, en passant de 24,4 millions de SMS en 2010 38,70 millions de SMS en 2013.

    Quatre oprateurs se partagent ingalement ce march : MTN Congo qui occupait 35 % du march en 2005 contre 37,85% en 2013, connat une baisse de son chiffre daf-faires. Celui-ci est en effet pass de 53,06% du chiffre daffaires total des oprateurs en 2010 46,70% en 2013. Airtel Congo occupe 41,14% de la part du march en 2010 contre 32,40% en 2013. Son chiffre daffaires a galement baiss, passant de 41,07% en 2010 35,61% en 2013. Warid Tlcom, associ Congo Tlcom depuis 2006, a plus que doubl sa part de march avec 11,05% en 2010 contre 23,82% en 2013. Son chiffre daffaires a presque tripl en passant de 5,86% 14,25%. Azur, arriv sur le march en 2010 avec 0,10% de la part du march contre 5,92% en 2013, a vu son chiffre daffaires pass de 0,01% en 2010 3,44% en 2013. Ce march fonctionne avec 99,4% dabonns prpays contre 0,6% dabonns post pays. Les oprateurs pratiquant les prix les plus bas et assurant un service de qualit, amliorent leur part de march et leur chiffre daffaires. Dans ce sens, lAutorit de Rgulation des TIC du Congo a condamn, en avril 2014, MTN Congo 1,3 milliard de F CFA et Airtel Congo 970 millions de FCFA pour prjudice caus aux abonns par la dgradation de leurs rseaux et services.

    Ainsi, sur le march des TIC du Congo, les prix bas structurent un modle daffaires moins risqu pour loprateur. Avec larrive de la fibre optique, le dfi de ce modle sera de maintenir ces conomies dchelle. Ltat pourra alors jouer son rle de rgula-teur du march, en fixant un prix universel du bouquet de services des TIC et un tarif incitatif pour lquipement tlphonique et informatique.

    Emmanuel Okamba, Matre de Confrences HDR en Sciences de Gestion

    TRIBUNE LIBRE

    La fracture numrique du Congo : le dfi des conomies dchelle

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014 L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E SOCIT | 5

    IDES- FORCES, SUJETS EN DBAT

    Anecdotes, petites phrases, cris du coeur et coups

    de gueule meublent la vie de tous les jours. Cette

    rubrique se propose de slectionner les ides les plus

    saillantes qui font la force des dbats de socit

    r De par mon parcours, je pense incarner les trois dimensions qui font la spcificit de lOIF : la premire

    est culturelleLa deuxime est politiqueEnfin,

    jai dix-huit annes dexprience de haut niveau

    lUnesco aucun secrtaire gnral des Nations unies

    na jamais dirig de pays.

    Henri Lopes, crivain congolais, candidat

    au poste de secrtaire gnral de lOIF,

    Jeune Afrique, 3 octobre 2014

    r La ralit des conflits modernes, cest quils ciblent justement les mdias, les coles, les sites du

    patrimoine, car il sagit de gagner une guerre des

    esprits , dimposer une vision sectaire du monde et de

    briser les instruments de la pense critique.

    Irina Bokova, Directrice gnrale de

    lUnesco, Libration, 30 octobre 2014

    r La politique, cest des grandeurs et des servitudes

    Sgolne Royal, ministre au gouvernement

    franais, alors prsidente de la rgion Poi-

    tou-Charentes, le Parisien, 27 fvrier 2014

    r Il y a une dimension que les Anglais ont toujours russie que nous les francophones navons pas mise

    suffisamment en avant, cest la dimension conomique

    ds les priodes de dcolonisation.

    Fod Sylla, Ambassadeur itinrant

    conomique pour dfendre le Plan Sngal

    mergeant, afrik.com, 22 octobre 2014

    r La dmocratie nest pas la dictature de la majorit. La dmocratie est la dictature de la majorit si chacun

    vote seulement selon ses intrts propres !

    Benjamin Moriame, Belgique, journaliste,

    auteur-diteur, Politique, revue des dbats,

    18 mai 2014

    Ce don dune valeur de 815 mille dollars, soit environ 432 millions FCFA a t transport par un vol spcial, le Boeing 777 de la com-pagnie Emirates en provenance de Shanghai. Il est compos, entre autres, des combinaisons de protection, masques de pro-tection mdicale, des gants dexa-men en caoutchouc mdical, des couvre-chaussures, des lunettes de protection, des pulvrisateurs main et dos. Lon note aussi des bassins de lit pour selles pour les femmes et les hommes, des thermomtres infrarouges sans contact, des balances humaines, uniformes pour les mdecins et piles sches. Selon le diplomate chinois en poste au Congo, cette aide prouve que la Chine et ses amis dAfrique sont solidaires pour le meilleur comme pour le pire. Actuellement, lpidmie Ebola franchit tous les obstacles que nous mettons en place pour tenter de ralentir son cours. Chaque jour, chaque minute compte. Nous devons agir effica-cement, a-t-il indiqu.Guan Jian a galement souhait le dploiement de plus defforts

    conjoints pour extirper cet ef-froyable virus, surtout dans les pays affects. Nous devons tra-vailler main dans la main pour que ce genre de flambe ne se reproduise plus , a-t-il martel. Il a, par ailleurs, annonc que la Chine sest engage acheminer un nouveau paquet daide dune valeur de 82 millions de dollars, soit environ 41 milliards FCFA, afin de porter 122 millions de dollars (environ 61 milliards FCFA) le total de ses contribu-tions dans la lutte contre le virus en Afrique de lOuest.La Chine dpchera, a ajout Guan Jian, des missions dexperts en sant publique pour parta-ger son expertise et, contribuer lamlioration des dispositifs de prvention et de contrle sur place. On compte en tout 200 ex-perts en sant chinois travaillant dans les pays affects. En mme temps, un plan de coopration sino-africaine dans le domaine de la sant publique sera lanc, et la Chine aidera lAfrique ta-blir une banque de donnes sur la sant publique et un rseau de prvention, de contrle et de

    surveillance des pidmies , a conclu lambassadeur, tout en assurant ses partenaires de la dis-ponibilit de son pays cooprer avec eux pour remporter au plus tt le combat contre Ebola.Rceptionnant un chantillon du don, le ministre congolais de la Sant et de la Population, Fran-ois Ibovi, a remerci le gou-vernement chinois qui vient de concrtiser sa promesse faite le 30 septembre dernier travers la signature dun protocole daccord. Au nom du gouvernement, je voudrais sincrement remercier la Chine pour la concrtisation de lengagement qui a t pris rcemment pour aider le Congo mettre en uvre son plan de contingence de prparation et de riposte contre lpidmie dE-bola. Cette pidmie nest pas encore sur le territoire congolais mais nous mobilisons toutes les forces pour quil nait pas dim-portation et que dans la mesure du possible, les Congolais vitent totalement ce flau qui a dj fait normment de dcs en Afrique de lOuest , a-t-il dclar.

    Parfait Wilfried Douniama

    PRVENTION DEBOLA

    Le Congo dot dun important lot de matriels mdicaux Lambassadeur de la Rpublique populaire de Chine au Congo, Guan Jian, a remis le 1er novembre, laroport international Maya-Maya, au ministre de la Sant et de la Population, Franois Ibovi, un don caractre mdical pour accompagner le Congo dans la prvention et la riposte contre lpidmie dEbola.

    Une vue des lots de matriels mdicaux/crdit photo Adiac

  • L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E6 | SOCIT/ANNONCE N 2153 -Lundi 3 novembre 2014

    Dans le cadre de la mise en uvre du projet Appui au renforcement de la rponse natio-nale au VIH auprs des personnes risque en Rpublique du Congo .

    La Croix-Rouge Franaise recherche un consultant national pour la mise en uvre des services consigns dans le tableau ci-aprs au titre de cette subvention COG-911-G05-H accorde par le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.Le Coordonnateur du projet invite les indivi-dus et bureaux dtudes intresss par le pr-sent avis, manifester leur intrt en vue de fournir les services dcrit ci-dessus :

    Profil du consultant

    Le consultant doit tre titulaire au moins dun diplme universitaire suprieur en sant publique, sciences sociales ou quivalent et prouver une bonne connaissance et/ou exp-rience solide dans les domaines suivants : Exprience du travail des ONG et institutions impliques dans la riposte contre le VIH/Sida ; Exprience dans llaboration des documents de formation pour les programmes de sant ; Ralisation dune mission similaire ; Avoir une exprience de mise en uvre des activits dans des contextes sociales et cultu-relles diversifies ; Avoir dj particip ou men une enqute de recherche au sein des HSH seraient un atout ; Avoir une grande capacit dcoute ; Avoir une bonne capacit de rdaction en fran-ais ; Avoir la capacit de travail sous pression.

    Dossier de candidature

    Le dossier de candidature doit comprendre : une lettre de motivation ; un curriculum vitae dtaill ; une offre mthodologique et un chrono-gramme de conduite de la consultation ; une offre financire Les termes de rfrence indiquant toutes les informations ncessaires sont disponibles au secrtariat de la Croix-Rouge franaise (c/o Croix-Rouge Congolaise, N 8 Rue Lucien Four-neau, en face du Ministre de la Fonction Publique, Brazzaville) ou sur demande par voie lectronique ladresse suivante : [email protected] partir du 31 octobre 2014

    Adresse de soumission

    Les candidatures devront tre dposes sous-plis ferms avec mention CG8-Suivi-valua-tion- laboration du guide ladresse ci-des-sus, soit envoyes : Au coordonnateur du projet : Nazaire Bakala : [email protected] avec copie au chef de Dlgation CRF Monsieur Jrmie SIBEONI : [email protected]

    La date de clture de dpt des dossiers est fixe 06/11/2014 16 h

    Fait Brazzaville le 30 octobre 2014

    Jrmie SIBEONI

    Chef de dlgation

    Dlgation en Rpublique du Congo R9 - Unit de gestion du projet

    AVIS A MANIFESTATION DINTERET

    En vu du recrutement dun consultant pour laboration du guide suivi-valuation.

    Le cimetire du centre-ville, comme plusieurs autres Brazzaville, accuse un dficit despace. Le site est spoli par certains occupants qui foulent aux pieds le respect d aux morts.

    La situation est connue des autorits gouvernementales et municipales. Selon ladministrateur maire de Poto-Poto (3 arrondissement de Brazzaville), Jacques Elion, la balle revient aux autorits pu-bliques. Le gouvernement devrait prendre des mesures courageuses pour exproprier tout ce monde et quon puisse retrouver de lespace pour les morts. Car il en manque pour enterrer les morts. Tout est occup par les habitations ! Le conseil municipal a ce problme de ci-metire entre ses mains depuis 10 ans. Aujourdhui, on enterre plus dans des cimetires privs car cest onreux , a estim Jacques Elion. Il a rappel quune instruction avait t donne par le prsident de la Rpublique de ne plus construire ct des cimetires ; len-

    tre de lcole militaire prparatoire g-nral Leclerc, communment appele cole des cadets. Il tait donc demand quiconque de pouvoir librer les lieux.Le dbut a t rat, il tait souhaitable de rserver de larges emprises entre les habitations et lespace rserv au cime-tire. Malheureusment, il y a quelques annes, en croire certains tmoigna-ges, les alentours taient de ces endroits sacrs taient vides, mais avec leffet de lexode rural et le dsir ardent de poss-der une maison au centre-ville, nombre de Congolais se sont appropris des es-paces, sans tre interpells.Des mesures courageuses simposent car cest un cimetire qui se trouve dans une situation de spoliation. Il est juxtapos par des immeubles de haut standing qui ne cessent de pousser.Cest dans ce cimetire du centre-ville que le ministre des Hydrocarbures, Andr Ra-phal Loemba, a dpos le 1er novembre, une gerbe de fleurs au nom du gouverne-ment, loccasion de la fte des Saints.

    URBANISATION ANARCHIQUE BRAZZAVILLE

    Le cimetire du centre ville cohabite avec les habitations

    Dcharge publique, terrains de football, carrire de sable pour la construction des maisons, des espaces occups par des habitations, profanation des tombes, tel est le visage que prsente chaque jour lun des anciens cimetires de Brazzaville. Cette triste ralit a t officiellement constate le 1er novembre, jour de la Toussaint.

    La tradition du 1er novembre a t respecte au cimetire de la Tsiem, dans le 6e arrondissement, Talan-ga o la ministre de la Promotion de la femme et de lIntgration de la femme au dveloppement, Cathe-rine Embondza Lipiti, a dpos une gerbe de fleurs en mmoire de toutes personnes portes en terre dans ce lieu qui jadis fut sacr. Elle a justifi son geste en ces termes : Comme vous le savez, en Afrique, nous ho-norons toujours nos morts. Cest une journe de souvenir laquelle nous nous souvenons de tous ceux qui nous ont quitts. Le gouverne-ment nest pas rest en marge, cest en son nom que je viens de dposer cette gerbe de fleurs pour tous nos amis, nos frres qui ont t enter-rs dans ce cimetire .Interroge par la presse sur le vi-sage que prsente actuellement le cimetire, elle a promis que le gouvernement prendra toujours ses responsabilits pour mettre un terme aux occupations anarchiques, la profanation des tombes et bien dautres actes inciviques observs. Je crois que les autorits ont dj pris des dispositions. Des solutions vont arriver. Les tombes sont pro-fanes par des gens inciviques, qui nont pas la mmoire, qui pensent que les cimetires sont des endroits

    o lon peut venir jouer alors que dans notre coutume, cest un en-droit sacr que lon doit respecter. Nous lanons un appel tous ces inciviques de cesser de profaner cet endroit qui mrite beaucoup de respect , a dclar la ministre Ca-therine Embondza Lipiti.Reprsentant ladministrateur-maire cette crmonie, le secrtaire g-nral de la mairie de Talanga, Jean Amboua, a affirm lexistence du ci-metire de la Tsiem en dpit des occupations anarchiques et de la profanation des tombes. Selon lui, ce dsordre est occasionn par le pro-pritaire foncier de cette partie de larrondissement qui vend petit pe-tit des lopins de terre, sans passer par les autorits municipales, ni le chef de quartier. Aprs la Confrence nationale souveraine, les propri-taires fonciers ont retrouv leurs droits de terre et au niveau de la municipalit, nous avons un pro-blme avec eux. Nous ne dlivrons rien, ce sont donc des anarchistes qui occupent avec la complicit du chef de terre. Vous pouvez consta-ter que la mairie ne dlivre aucun papier, ni le chef de quartier qui est le responsable de base , a-t-il expliqu.Ils usent, a-t-il ajout, de leur droit rtribu lissue de la Confrence nationale pour vendre les cimetires. La situation est bien connue au niveau de la mairie centrale. Elle est mme arrive au niveau du ministre de lIntrieur et de la dcentralisation, donc au niveau de la base, nous navons pas des moyens appropris pour prendre une dcision , a conclu Jean Am-boua.

    Parfait Wilfried Douniama

    Il ne faudrait pas que nous pensions une fois quils sont partis, que nous devons les oublier. Nous devons nous souvenir que cest une direction qui est faite pour tout le monde. Il sagit l de notre omga , a-t-il dclar, aprs avoir dpos la gerbe de fleur sur la tombe dune victime des explosions meurtri-res du 4 mars 2012. Le reprsentant du gouvernement a rappel aux familles dentretenir rguli-rement les tombes qui, a-t-il indiqu, sont des monu-ments, reprsentant les dfunts, et de ne pas attendre uni-quement le 1er No-vembre.Notons que le 1er novembre est par tradition la fte des Saints, selon le ca-lendrier catholique. laccoutume, cette journe est une occasion pour les vivants de rendre hommage aux morts. Ainsi, les cimetires de Brazzaville ont t envahis par les amis et parents venus net-toyer les tombes et dposer des fleurs sur la

    tombe dun tre cher. Le sort du cimetire du centre-ville o ont t ensevelis les victimes du crash de lavion de lUTA et du drame du 4 mars, revient loccasion la mmoire collective. comme un lieu inoubliable.

    Nancy France Loutoumba

    Le cimetire derrire les habitations

    TOUSSAINT

    Le gouvernement appelle larrt des actes inciviques au cimetire de la Tsiem

  • Le nouveau prsident en exercice du Conseil des ministres du Cames, le ministre congolais de lEnseignement suprieur, Georges Moyen, entend satteler, avec ses pairs et le secrtaire gnral, tout mettre en uvre pour convaincre les partenaires de la ncessit dinvestir en faveur de cette institution. Le but est de faciliter le dveloppement du sous-secteur dans les dix-neuf pays membres.

    Le Conseil africain et malgache pour lenseignement suprieur (Cames) a tenu rcemment Libreville, au Gabon, une table ronde des partenaires techni-

    ques et financiers. En marge de cette rencontre de deux jours, il sest droul la 31e session du Conseil des ministres du Cames qui a port son choix sur le pro-fesseur Georges Moyen. lu pour un mandat de deux ans, il a dvoi-l, dans un entretien avec Les D-pches de Brazzaville, sa feuille de route qui sarticule en quatre axes principaux.Le premier axe consiste har-moniser le schma du systme Licence-Master-Doctorat (LMD) dans lespace Cames. Selon lui, ce systme instaur en 2005 dans lespace Cmac par les chefs dtat volue des vitesses diff-rentes dans certains pays comme le Cameroun, le Gabon et la R-

    publique du Congo. La deuxime priorit concerne lenseigne-ment suprieur priv. Prenant lexemple du Congo, le professeur Georges Moyen a rappel quil a dj suspendu la ralisation des masters dans certaines coles prives de Brazzaville. En effet, il doute de la qualit de certains enseignants qui prestent dans ces tablissements parfois avec le di-plme de licence. partir de l, quel genre de master on dis-tribue des jeunes congolais ? Le rle rgalien de lat fait que jai obligation de fermer ce master. On ne peut pas tre enseignant en master si lon nest pas matre, professeur ou matre de confrences , a-t-il

    martel.Le troisime axe est li lassu-rance qualit dans lenseigne-ment suprieur. Ainsi, il sest interrog sur le travail des uns et des autres, le type denseigne-ment pour quel cursus et sa fina-lit. Il sagit pour lui, des mmes rgles de jeu dfinies par lUnesco que le Cames essaie de mettre en place. Ceci afin dassurer une visi-bilit pour attirer encore plus de partenaires, que ce soit financiers ou bien des tats, qui devront y adhrer. Le ministre congolais de lEnseignement suprieur entent enfin mettre un accent sur le re-tour de Madagascar dans linsti-tution. Pour rappel, Madagascar sest, pendant un temps, retir

    de cette structure cause du manque dinformation suffisante sur les critres du Cames o ce pays a souvent vu ses candidats rejets, des dossiers irrecevables. Ils ont donc cr en interne un concours dagrgation et se sont dit finalement non, cest mieux de revenir vers le Cames. Donc moi, dans ma nouvelle mission, je vais my atteler pour que le secrtaire gnral, avec une quipe qui sera dsigne, se rendent Ma-dagascar pour expliquer nos amis ce qui se passe, lintrt de suivre les rgles dictes par le Cames , a-t-il dj inscrit dans son agenda.

    Georges Moyen, commandeur

    dans lOrdre international

    des palmes acadmiques

    Pour avoir occup les fonctions de doyen de la facult de mde-cine pendant quatre ans, recteur de luniversit Marien-Ngouabi pendant six ans, Georges Moyen a t prim par le Cames. De-puis peu prs quatorze ans, je suis membre ou prsident du jury des concours dagrgation du Ca-mes. partir de tout cela, lOrdre international des palmes acad-miques ne peut que moctroyer le grade de commandeur. En tant quuniversitaire, cest utile, cest doubl la fonction du ministre en charge de lEnseignement su-prieur , a dit le rcipiendaire.Une motion de remerciement au prsident Denis Sassou NGuessoSeul avoir contribu au finan-cement du plan stratgique du Cames en lui octroyant 200 mil-lions FCFA, le geste du prsident congolais, Denis Sassou NGues-so, a t salu par les participants aux deux runions de Libreville. Ils lui ont adress une motion de remerciement en guise de reconnaissance. Cette enveloppe a visiblement permis la tenue de la table ronde.Rappelons que la table-ronde des partenaires techniques et fi-nanciers visait soutenir le plan stratgique de dveloppement du Cames travers la mobilisation des fonds tant donn que les cotisations des tats ne peuvent plus rpondre aux ambitions de linstitution. Sagissant de la ses-sion du Conseil des ministres, elle a permis dexaminer le rapport dactivits, le compte financier et certaines questions lies, entre autres, lassurance qualit dans lenseignement suprieur. Il sest agi aussi des critres pour faire de certains enseignants des profes-seurs et mrite, des dcorations attribues au titre de lanne aux diffrents cadres ayant contribu au rayonnement de lenseigne-ment suprieur en Afrique, no-tamment dans la zone Cames.

    Thierry Noungouet Parfait Wilfried

    Douniama

    L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L EN 2153 -Lundi 3 novembre 2014 SOCIT | 7

    Les Dpches de Brazzaville : Quels

    sont les grands projets du ministre

    de lEnseignement suprieur au-

    jourdhui ?

    Georges Moyen : Les grandes priorits du Congo dans ce domaine sont, entre autres, de sarrimer au systme international LMD (Licence-Master-Doctorat) ; de se dire, par ailleurs, que lenseignement suprieur priv simpose nous - ltat providence ntant plus de ce monde - mais pas nim-porte quel prix. Cest pour cela que nous avons retir lagrment seize tablisse-ments lanne dernire et des inspections se font actuellement. Ceux qui ne se sont pas amliors se verront encore retirer lagrment. Il y a galement la condition de ltudiant qui est un lment extrmement important. Nous sommes en train de revoir les campus, nous allons rouvrir les restau-rants universitaires, parce quil faut que la vie de ltudiant soit paisible. tout cela, il faut ajouter les grands projets dacadmies et ples universitaires que nous mettons en place dans le cadre de la modernisation de lenseignement suprieur dans le pays.

    LDB : Justement, Mr le ministre, o

    en tes-vous avec ce vaste chantier

    de modernisation de lEnseignement

    suprieur?

    GM : A la date daujourdhui, le premier grand succs quon peut dj mentionner sur ce chantier est la promulgation de la loi portant cration de luniversit Denis Sas-sou NGuesso qui est dj en construction ( Kintl en banlieue nord de Brazzaville, ndlr). Je puis vous assurer que les instal-lations qui vont hberger les athltes des Jeux africains lanne prochaine, sont bien celles du campus de cette universit et la construction des modules de lenseigne-ment a commenc. Puisque nous projetons de mettre en place trois acadmies et cinq ples universitaires, cela constitue une avance pour lacadmie de Brazzaville. Dans la capitale nous aurons donc bien-tt deux universits dont lune est fonc-tionnelle et en grande rfection, et lautre en construction. Au sein de cette mme acadmie de Brazzaville, se met en place lInstitut national du travail social qui est cogr par le ministre des Affaires socia-les et celui de lEnseignement suprieur. Dj, nous avons organis dimanche der-nier (26 octobre) un concours dentre

    cet institut o 1700 candidats taient au rendez-vous pour environ 70 places pour le dmarrage.

    LDB : Quest-ce qui a dj t fait

    pour les autres acadmies et ples

    universitaires envisags ?

    GM : Nous avons dpos sur la table du secrtariat gnral du gouvernement le projet de loi crant lUniversit de Makoua, lUniversit de Dolisie et lUniversit de Pointe-Noire. Dans le ple universitaire Li-kouala-Sangha, la convention crant luni-versit inter-tats Congo-Cameroun est dj boucle et je me rendrai bientt au Cameroun avec ce dossier. Cette univer-sit devra dmarrer en 2016. Pour le ple universitaire Pointe-Noire Kouilou, le terrain a dj t trouv et le financement positionn pour la construction de lEcole suprieure polytechnique de Pointe-Noire qui sera suivie par lEcole de commerce base Loango.

    LDB : Quelle valuation pouvez-vous

    faire aujourdhui de la mise en place

    du systme LMD ?

    GM : Je ne peux vous donner une valua-tion complte maintenant. Nanmoins, je vous rappelle que cest moi, en qualit de recteur de lUniversit Marien Ngouabi qui ai mis en place, avec le professeur Ngoma Maniongui, mon conseiller lenseigne-ment suprieur actuel, le systme LMD au Congo. Nous avons opt de dmarrer l o nous avons des petits effectifs, notamment lInstitut suprieur de gestion. Nous sommes ensuite alls la grande aven-ture, la facult de droit, un tablissement tant dcri, mais qui forme des cadres trs comptents, je le reconnais. Puis, progressivement, nous lavons install lEcole normale suprieure polytechnique o les gens ne sont pas tout fait favora-bles au LMD, parce quils aiment le titre dingnieur, plutt que de parler de licence professionnelle. Cette conception a ouvert un dbat qui ne se limite pas quau Congo, il est galement en cours au Cames. Jai toujours demand quune valuation soit faite et jattends de lquipe rectorale une valuation interne du systme LMD. Et, je puis vous dire quau mois de dcembre prochain il y aura une valuation externe du LMD qui sera faite par les partenaires, sous lgide de lUnesco.

    Jattends de lquipe rectorale une valuation du systme LMD

    ENSEIGNEMENT SUPRIEUR

    Georges Moyen dvoile ses priorits pour le Cames

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E8 | INTERNATIONAL

    Au terme dun sjour damiti de soixante-douze heures Oyo, dans la Cuvette, auprs de son homologue congolais, Denis Sassou NGuesso, le prsident sngalais, Macky Sall, a regagn son pays, le 2 novembre en fin de matine.

    Dans un communiqu final sanc-tionnant cette visite, les deux chefs dtat, ont appel une transition pacifique au Burkina Faso un pays ami et frre suite aux rcents dveloppements de la situation dans ce pays. Au sujet de la Centrafrique, les prsidents congolais et sngalais ont invit les diffrents acteurs soutenir les autorits de transi-tion, et dans lesprit de laccord de Brazzaville, faire en sorte que le processus en cours aboutisse des lections libres et transparen-tes pour le bien du pays.Denis Sassou NGuesso et Macky Sall ont en outre exprim leur vive proccupation face lampleur de la propagation de la fivre Ebola qui continue de svir particu-lirement en Afrique faisant de nombreuses victimes.La veille, commentant tour tour lintrt de cette rencontre au sommet, les deux chefs dtat ont affich leur volont de renfor-cer les liens qui unissent Dakar et Brazzaville mais aussi lurgence pour les dirigeants africains de relever les dfis qui simposent eux. Nous avons analys la situa-tion en Afrique, vous voyez quil y a quelques foyers de ten-sion ici et l. Nous avons suivi attentivement lvolution de la

    situation au Burkina Faso, au Mali, en Libye, au Nigeria, en Centrafrique et le flau Ebo-la...il y a ncessit pour nous de mutualiser les efforts pour relever tous ces dfis. Je crois que le prsident Macky Sall est venu nous donner plus de force et de courage. On regarde lavenir avec optimisme, a notamment dclar le prsident congolais. Denis Sassou NGuesso a aussi re-merci en outre son hte davoir accept de venir Oyo, puis Edou, son village natal. Ctait une visite damiti, de solidarit. Il est venu, non pas Brazzaville (capitale politique NDLR), mais Oyo, et surtout Edou, mon

    village natal. Je voudrais re-mercier le prsident Macky Sall et Mme pour cet honneur et ce geste damiti lendroit de notre peuple et de nous-mmes. Si ce geste seul ne devait pas suffire pour magnifier la solidarit, lami-ti et la volont de cooprer que peut-on faire dautre. Je crois que cest dans cet esprit que nous avons discut. Il y a de milliers de jeunes congolais qui tudient au Sngal, rappelait le chef de ltat congolais.

    Macky Sall plutt ravi de son sjour en zone quatoriale

    Je voudrais dabord remer-cier le prsident Denis Sassou

    NGuesso de lhonneur quil ma fait, ainsi qu mon pouse et ma dlgation ici Oyo, la contre autour, notamment Edou. Nous, sahliens, nous avons eu loccasion de sjour-ner en plein quateur. Dj cest la luxuriance qui nous a beaucoup marqu : la nature, les fleurs, la rivire et les btes. Pour quelquun comme moi qui aime la nature, cest un para-dis. cela il faut ajouter ce que nous avons visit aujourdhui : des grands chantiers quil met en uvre. Le Congo na pas vocation dvelopper la pas-toralisme, mais le prsident a initi une exprience sous la forme de ranch moderne ().

    Cest une exprience quil faut saluer. Je crois que cest lave-nir de llevage africain qui est l devant nous ().

    Appel lUA et aux institu-

    tions sous-rgionales afri-

    caines

    Sur dautres plans nous avons parl de la situation en Afrique. Nous avons beaucoup de dfis de dveloppement et la prolif-ration des conflits tout autour du continent ; que ca soit en Afrique de lOuest, Centrale et de lEst Il y a des foyers qui ncessitent que des dirigeants de lUnion africaine, au ni-veau des institutions sous-r-gionales puissent reprendre bras le corps ces questions. Pendant la toussaint, nous avons dcouvert un pan de la culture congolaise qui est ex-trmement riche et prserve. LAfrique doit prserver cette tradition, notre civilisation. Nous sommes pour louverture mais il faut que nous gardions ce qui est notre trfonds et notre ADN culturels, concluait le pr-sident Sngalais.Rappelons que le 1er novembre, en compagnie de leurs pouses, les deux chefs dtat avaient dpos une gerbe de fleurs aux cimetires dOyo et dEdou o reposent les parents du prsi-dent Denis Sassou NGuesso. Le mme jour ils staient donn ren-dez-vous dans les ranchs de Kila et Mbobo o le chef de ltat congo-lais dveloppe depuis quelques annes llevage de bovins venant du Sngal et du Brsil.

    Gankama NSiah

    CONGO-SNGAL

    Denis Sassou NGuesso et Macky Sall appellent une transition pacifique au Burkina Faso

    Aprs lannonce de sa dmission comme chef de ltat, le 31 novembre, la suite dun mouvement insurrectionnel dans son pays, lancien prsident du Burkina Faso, Blaise Compaor, sest rfugi Yamoussoukro, en Cte dIvoire, o il se trouve avec son pouse et ses proches.

    La succession du prsident dmis-sionnaire par les hommes en armes et en uniformes, notamment par le lieu-tenant-colonel Isaac Zida pour mener la transition dans ce pays, suscite en-core une divergence de vue entre les hauts grads, lopposition et la soci-t civile qui contestent la transition confisque par larme . Appelant une transition dmocratique et civile, ces deux composantes qui contestent le nouvel homme fort par ailleurs nu-mro deux de la garde prsidentielle, a appel dimanche la population une dmonstration de force sur la place de la Nation Ouagadougou. Objectif : reprendre la main, aprs la chute de Blaise Compaor. La victoire issue de linsurrec-tion populaire appartient au

    peuple, et par consquent la ges-tion de la transition lui appartient lgitimement et ne saurait tre en aucun cas confisque par larme , ont crit les partis de lopposition et les associations de la socit civile dans un communiqu commun. Elles ont soulign dans ce document Le caractre dmocratique et civil que doit avoir cette transition . En dpit du climat rest tendu dimanche, la population avait rpondu en masse lappel la proprit des rues et avenues jonches de barricades, mais aussi des difices publics, cibles des insurgs le 30 octobre. La position prise par lopposition et la socit civile est soutenue par la mdiation internationale au Burki-na Faso. Celle-ci a plaid dimanche pour la mise en place dun rgime de transition conduit par un civil et conforme lordre constitutionnel. Nous esprons quil y aura une transition conduite par un civil, conforme lordre constitutionnel. Sinon les consquences sont assez claires. Nous voulons viter pour le Burkina Faso la mise en place de sanctions , a dclar lmis-saire de lONU pour lAfrique de

    lOuest, Mohamed Ibn Chambas qui sexprimait lors dune confrence de presse au nom de la mission de concertation tripartite ONU-Union africaine - Cdao, lorganisation r-gionale de lAfrique de lOuest. Il a par ailleurs exhort les diffren-tes parties au dialogue travers des consultations entre les uns et les autres pour un retour rapide la vie constitutionnelle.La situation qui prvaut actuellement au Burkina Faso na pas laiss indif-frente la France et lUnion euro-penne qui ont appel lopposition et la socit civile faire preuve de res-ponsabilit et respecter les disposi-tions de la Constitution, notamment en ce qui concerne lorganisation de lintrim et la tenue dlections d-mocratiques, inclusives et transpa-rentes. Tout en souhaitant une sortie de crise actuelle dans un climat apais, fond sur un retour du dialogue national, lUnion europenne se dit prte contribuer aux efforts engags. Elle salue en particulier la mission conjointe de lUnion africaine, de la CDAO et des Nations unies.

    Guy-Gervais Kitina

    Abdou Diouf, Secrtaire gnral de la Francophonie, prend acte de la dcision de Blaise Compaor de dmissionner de la prsidence de la Rpublique. Cette dcision doit contribuer apaiser la vie politique et ouvrir de nouvelles perspectives au Burkina Faso.

    Je salue la dcision du Prsident Blaise Compaor de d-missionner de ses hautes fonctions et jappelle une tran-sition rapide pour le retour une vie constitutionnelle normale. Jexhorte les forces de dfense et de scurit assurer, avec professionnalisme et rigueur, la scurit des biens et des personnes , a dclar Abdou Diouf, qui dplore les violences qui ont caus des pertes en vies humaines et dimportants dgts matriels.Le Secrtaire gnral de la Francophonie invite les acteurs burkinab engager ds maintenant des concertations en vue dlaborer les modalits pratiques devant conduire la tenue de llection prsidentielle, dans les dlais fixs par la Consti-tution. Il convoquera, dans les plus brefs dlais, la runion dun Co-mit ad hoc consultatif restreint sur la situation au Burkina Faso, conformment au chapitre V de la Dclaration de Ba-mako.LOrganisation internationale de la Francophonie ritre sa disponibilit, en concertation avec les autres partenaires in-ternationaux, contribuer activement la consolidation de la paix et de la dmocratie au Burkina Faso.

    Le prsident Macky Sall accueilli par son homologue Denis Sassou NGuesso laroport dOllombo, le 31 octobre 2014

    BURKINA FASO

    Laprs Blaise Compaor divise lopposition et les hauts grads

    Abdou Diouf prend acte de la dmission du Prsident Blaise Compaor et appelle la retenue

  • L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E DOCUMENT | 9N 2153 -Lundi 3 novembre 2014

    ADDIS ABEBA, 31 octobre 2014

    - Monsieur le Commissaire des Affaires Sociales de lUnion africaine,- Monsieur le Commissaire aux Ressources Humaines, Sciences et Technologies, - Messieurs les Ministres, membres du bureau de la confrence des ministres de lUnion africaine en charge des questions de jeunesse,- Mesdames et Messieurs les Ministres ;- Mesdames et Messieurs les reprsentants des ministres,- Distingus invits en vos rangs, grades et qualits,- Mesdames, messieurs.

    Il y a un peu plus de deux ans, le 12 septembre 2012, nous bnficions de la confiance de nos pairs, ministres africains en charge des questions de jeunesse pour conduire aux destines de la conf-rence des ministres de lUnion africaine qui soccupe spcifiquement des questions de jeunesse. Au-del de lmotion qui suivit cette lection, la place du ralisme et du poids de la responsabilit stait rapidement manifeste. Tout ceci, tenant compte essentiellement de tout lintrt que revt la problmatique jeunesse non pas seulement pour les autorits africaines que nous sommes, mais aussi pour le destin de tout un continent qui repose avant tout sur sa principale richesse quest la jeunesse de ses ressources humaines.

    Messieurs les ministres,Mesdames et messieurs.

    Au moment o sachve notre mandat la tte de la 4me confrence des ministres de lUnion africaine en charge des questions de jeunesse, permettez-nous de ritrer nos remerciements toutes celles et tous ceux qui ont permis notre modeste personne dtre hisse la tte de cette importante instance continentale. Veuillez trouver ici, lexpression de toute notre gratitude. Nous voulons aussi dire toute notre joie davoir bnfici de votre appui deux annes durant, pour une mission qui sest trouve tre dlicate et exaltante. Des occasions multiples nous ont t donnes pour apprcier juste titre la diversit de la jeunesse africaine, ses richesses, ses valeurs, ses angoisses et aussi ses espoirs dans lavenir de notre continent et cela, dans la perspective de croissance et de dveloppement de lAfrique.

    Nous pensons cet instant prsent rendre galement un hommage cette jeunesse qui travaille, qui transforme, qui invente, qui btit ou qui lutte au quotidien pour surmonter les nombreux obs-tacles qui se dressent sur la voie de notre dveloppement.

    Cest loccasion de rendre hommage ces jeunes de lAfrique de lOuest et notamment ceux du Libria, de Sierra Leone et de Guine qui luttent depuis plusieurs mois, quelquefois avec des moyens drisoires, contre lpidmie hmorragique virus Ebola, responsable dimmenses rava-ges dans cette partie de notre continent.

    Mesdames, messieursLa prsente session marque la fin de ce que nous appelions communment la confrence des ministres de lUnion africaine en charge des questions de jeunesse en sigle COMY IV. Elle est cl-bre cette anne sous le thme je cite : Renforcer linterface entre jeunesse, culture et sport . Cette thmatique sadapte la nouvelle configuration propose par les autorits de lUnion afri-caine et qui voudraient dsormais que la COMY soit reforme en un Comit Technique Spcialis regroupant la jeunesse, la culture et le sport. Cest cette nouvelle approche qui est cense contri-buer la fois un meilleur rayonnement de la jeunesse mais aussi une prise en charge plus effec-tive de celle-ci tout en vitant les clatements diffus, dans le but de prner la plus grande unicit de laction.

    Cependant, il importe de noter que les problmatiques jeunesse ncessitent que lon sappesan-tisse davantage sur elles, notamment sagissant des questions de chmage des jeunes, de forma-tion des lites africaines, de la qualit de lducation, des migrations, des cultures ou de religion qui nont jamais t aussi exacerbes que par ces temps derniers.

    Ainsi, au cours de notre mandat la tte de la COMY IV, notre action a port sur le plaidoyer rela-tif aux questions qui caractrisent cette jeunesse africaine dans ses diffrences, ses tempra-ments et sa diversit partout o la moindre opportunit nous a t accorde.

    Abidjan en octobre 2012, devant le forum ouest africain des leaders, nous appelions entre autres les jeunes ivoiriens de tous bords, de revenir sur le chemin de la paix aprs les vnements qui avaient endeuill la Cte dIvoire. Par la mme occasion, nous interpellions les jeunes pour une vritable prise de conscience et de responsabilits afin quils jouent rellement leur partition dans la dynamique du dveloppement de notre continent.

    Bali en dcembre 2012, lors du forum initi par le Fonds des Nations unies pour la Population en partenariat avec la Rpublique dIndonsie, nous encouragions les jeunes prendre des dci-sions positives concernant le dveloppement de leurs pays respectifs suivant les domaines de la sant, lducation, le travail, le bien-tre et les droits des jeunes et des familles incluant une sexua-lit responsable.

    New-Delhi, en mars 2013, le conclave Inde-Afrique qui rassemblait de nombreuses personna-lits africaines de haut rang, nous avait permis de prsenter la jeunesse africaine comme un enjeu majeur du partenariat entre lInde et lAfrique. De mme, nous dveloppions un vaste plaidoyer sur la ncessit de crer un fonds dappui Inde-Afrique pour soutenir et financer les projets des jeunes et lorganisation dun forum Inde-Afrique sur lentrepreneuriat juvnile.

    Kampala, en avril 2013, nous participions la grande finale du dfi de lentrepreneuriat juvnile national et du lancement officiel de la comptition nationale sur lentrepreneuriat et linnovation juvniles. Ctait loccasion de plaider pour la mise en place dun fonds dappui lentrepreneuriat juvnile.

    Windhoek en Namibie, en avril 2014, lors de la runion prliminaire sur lemploi des jeunes et la session spciale de la commission de travail et des affaires sociales de lUnion Africaine, nous dgagions quelques pistes utiles devant permettre dacclrer lemploi des jeunes sur notre conti-nent.

    Kigali au Rwanda en juillet 2014, nous clairions les jeunes sur la problmatique de la chose publique. Cette runion se plaait dans la perspective du dialogue intergnrationnel qui met laccent sur les transferts dexprience entre les jeunes et leurs ains.

    Brazzaville en juillet 2013, lors de la runion ordinaire du Bureau de la COMY IV, nous rappe-lions aux responsables africains de jeunesse la ncessit dobtenir des chefs dtats et de gouver-nements des pays membres, la ratification de la charte africaine de la jeunesse pour ceux qui ne lavaient pas encore fait, de faon appuyer le processus de vulgarisation de cet outil au plan national.

    Luanda en Angola, lors du forum sur la culture de la paix organis conjointement par le gouver-nement angolais , lUnesco et lUnion africaine, nous plaidions pour une gestion rationnelle et concerte de nos ressources humaines, culturelles et naturelles dans lintrt de la paix et du dveloppement de notre jeunesse

    En dfinitive, et vous lavez compris, partout o nous avons t reus, nous navons pas manqu de nous faire porte parole de lUnion africaine et des jeunes, en vue de lacclration de lautono-misation et du dveloppement du plein potentiel des jeunes. Et notre message a t clair : il sagit, lhorizon 2015, de commencer rflchir sur la reformulation de nos objectifs du millnaire pour le dveloppement de faon intgrer des proccupations nouvelles, visant mettre la jeunesse au cur de lagenda post 2015. Nos recommandations ces instances ont port entre autres sur la cration dun fonds mondial pour la jeunesse, dun fond africain pour la jeunesse et des fonds nationaux incluant lappui len-treprenariat juvnile. Nous avons galement plaid pour lassainissement du climat des affaires pour les jeunes.

    Lengagement pris par les Nations unies dinscrire dans les OMD une cible pour lemploi, dote dun indicateur spcifique sur lauto emploi nous semble une preuve de la prise en compte de cette lancinante question de lemploi des jeunes. Tout comme mrite dtre soulign ici le fonds Train my generation que se sont engags mettre en place les chefs dtat de la CEMAC et dont la mise en uvre devrait se traduire par des rformes politiques fondamentales de nature stimuler la cration de petites et moyennes entreprises qui peuvent servir accrotre les opportunits dem-plois.Mesdames et Messieurs,Distingus invitsAprs ces moments saillants de notre prsidence la COMY IV, il convient de relever que les prin-cipales questions qui taient celles portes par le prcdent bureau ne sont pas pour autant dfi-nitivement traites. Loin sen faut. Elles demeurent, peut-tre plus complexes. Et cest ici le lieu de souhaiter la bienvenue au Comit Technique Spcialis (CTS) regroupant la jeunesse, la culture et le sport de faon lui permettre dimaginer des rponses qui soient encore plus adaptes aux attentes actuelles des jeunes.

    Mesdames, Messieurs.

    Au moment o disparat la COMY pour laisser la place au Comit Technique Spcialis, nous tenons vous redire toute notre foi dans lAfrique et dans sa jeunesse. Nous devons nous saisir, en toutes circonstances, de lespoir incarn par cette jeunesse continentale, car cest la vraie chance de lAfrique.Ainsi, nous sollicitons de la Commission de lUnion africaine, travers ses plus hauts dirigeants, de poursuivre cet encadrement essentiel pour nos jeunes. Il en va de la stabilit de lensemble de nos socits et du renforcement de notre capacit construire un environnement plus juste, plus galitaire et qui donnerait en consquence des chances de russite tous, sans discrimination aucune.Nous ne saurons terminer notre propos sans faire remarquer que la quitude, la confiance et les ressources qui ont permis la ralisation de cette mission exaltante pendant deux ans, sont le fait de la volont dun digne fils dAfrique qui a cru en ce que nous tions en train de faire pour la jeunesse africaine ; Oui nous tenons rendre un vibrant hommage Son Excellence Monsieur le Prsident de la Rpu-blique du Congo, Denis SASSOU NGUESSO, qui na mnag aucun effort pour laccomplissement de notre mission. Cest aussi ici le lieu de saluer son action qui a consist par une approche nova-trice restaurer la paix au niveau national et apporter sa touche aux rglements des conflits lchelle continentale. Que cette paix sans laquelle aucun dveloppement nest possible, nous inspire tous afin que la rflexion qui sengage cette occasion, profite aux jeunes, acteurs privil-gis du dveloppement de notre continent.Tout en ritrant in fine nos remerciements la Commission de lUnion africaine et nos pairs du bureau de la COMY IV, nous sollicitons votre indulgence pour les manquements constats tout au long de notre mandat.Je vous remercie de votre aimable attention.

    DISCOURS DU MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DE LDUCATION CIVIQUE, PRSIDENT DE LA COMY IV,

    LA 1re SESSION ORDINAIRE DU COMIT TECHNIQUE SPECIALIS SUR LA JEUNESSE, LA CULTURE

    ET LE SPORT TENUE DU 27 OCTOBRE AU 1er NOVEMBRE 2014La 1re Session ordinaire du comit technique special sur la jeunesse, la culture et le sport sest tenue Addis-Abeba du 27 octobre au 1er novembre 2014. Le ministre congolais de lducation civique et de la jeunesse, Anatole Collinet Makosso, qui a pris part ces assises a t lu par ses pairs, prsident de ce comit qui est lmanation de lUnion africaine pour un mandat de deux ans. Le CTS JCS est un organe de lUnion Africaine conformment larticle 5 (1) (g) de lActe Constitutif.

    On retiendra des assises dAddis-Abeba qu partir de 2014, les Confrences biennales des ministres sont dissoutes pour tre remplaces par des CTS regroupant plusieurs

    ministres limage du CTS JCS chargs, entre autres : dlaborer des projets et programmes de lUnion et de les soumettre au Conseil excutif de lUnion ; dassurer la super-

    vision, le suivi et lvaluation, de la mise en oeuvre des dcisions prises sur la jeunesse, la culture et les sports par les organes de lUnion ; dassurer la coordination et lharmo-

    nisation des projets et programmes de lUnion sur la Jeunesse, la culture et le sport ; dexaminer et approuver le rapport de la Commission de lUA relatif la mise en oeuvre

    des dcisions prises par les organes dlibrants de lUnion africaine sur la jeunesse, la culture et le sport ; dexaminer et valuer les progrs accomplis dans la mise en oeuvre

    des programmes et politiques de promotion de la jeunesse, de la culture et du sport.

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E10 | INTERNATIONAL/ANNONCES

    La ville de Tanger, a abrit du 27 au 29 octobre, plusieurs activits lies la clbration de la journe mondiale de la mer. Lobjectif tait de susciter la rflexion active de tous en vue daligner les lgislations nationales des tats sur les Conventions maritimes internationales et de les mettre en uvre en les situant face aux ralits.

    La dlgation congolaise, conduite par le ministre dlgu la Marine marchande, en sa triple qualit de prsident en exer-cice du Mmorandum dEntente sur le contrle des navires par ltat du Port dans la rgion de lAfrique de lOuest et du Centre (Mou dAbuja), de prsident du Conseil dadministration de lAca-dmie Rgional des Sciences et Techniques de la mer (ARSTM) dAbidjan et de Vice-prsident de lOrganisation Maritime de lAfrique de lOuest et du Centre (OMAOC), Martin Parfait Aim Coussoud-Mavoungou, a partici-p aux travaux de la Table ronde Transport maritime/logistique entre le Royaume du Maroc et la Rpublique du Congo, rsul-tant de la sance de travail que le ministre congolais en charge de la marine marchande a eue avec son homologue du Maroc, le 17 septembre dernier Rabat dont dimportantes dcisions avaient

    t prises notamment crer les conditions de la mise en uvre de laccord maritime Congo/ Ma-roc promulgu par la loi n27-2013 du 16 octobre 2013.Ce qui est vrai, dans la foule, la dlgation congolaise avait aussi, non seulement mission de renfor-cer et suivre lvolution de la coo-pration dynamique avec lOrga-nisation maritime internationale (OMI), mais galement dafficher davantage la visibilit de la Rpu-blique du Congo sur lchiquier international aux moyens daxes stratgiques de coopration sus-ceptibles dapporter rapidement un appui efficace au secteur ma-ritime national. Selon le ministre dlgu de la marine marchande, ici au Maroc, nous avons pu discuter, rencontrer tout lintelli-gence quil y a dans cette partie du monde sur le plan de la scu-rit, de la sret et mme de la recherche et du sauvetage .Sur place, Martin Parfait Aim Coussoud Mavoungou, a pris part plusieurs activits, entre autres, une visite du port de Tanger, mais surtout ctait pour voir comment, et ceci concerne particulirement le Congo dans le cadre de la mise en uvre du Code international pour la sret des installations portuaires et des navires, le code ISPS. Au Congo nous avons un rel problme, ce-lui de lembarquement des passa-gers, ceux qui vont travailler en

    mer pour parler de manire plus simple. Nous avons voulu voir ici, comment on fait embarquer les passagers qui vont de Tanger Ste, de Tanger dautres des-tinations, comment cela se fait , a prcis le ministre.Cest galement le cas de la vi-site quil a effectue au Centre de coordination du sauvetage marine. En outre, il a Co pa-

    tronn une crmonie de signa-ture de laccord de partenariat entre lAcadmie rgionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) et lISEM (linstitut Su-prieur des Etudes Maritimes) de Casablanca.Signalons quau cours de ces rencontres deux jeunes experts congolais ont fait une commu-nication sur lexprience de

    la Rpublique du Congo rela-tive lapplication effective des conventions de lOMI. Il sagit notamment de Monsieur Jrmie Itoua Vouwalatchani, inspecteur des Affaires maritimes et por-tuaires et Mademoiselle Reine Prcieuse Coussoud Mavoungou Bambi Kilonda, matre en droit maritime.

    Guillaume Ondz

    JOURNE MONDIALE DE LA MER

    Le Congo reprsent la runion de Tanger au Maroc

    Le ministre Martin Parfait Aim Coussoud-Mavoungou, lextrme droite, lors de la clbration de la Journe mondiale de la mer

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E12 | INTERNATIONAL

    Henri Lopes, homme dtat et homme de lettre congolais, actuellement ambassadeur du Congo en France, a dvoil mercredi 29 octobre son credo pour la Francophonie , une proposition en six points pour lavenir de lOrganisation internationale de la Francophonie (OIF) dont il brigue le secrtariat gnral.

    La dsignation du nouveau capitaine de lorganisation pour les quatre ans venir se fera loccasion du 15me sommet de la Francophonie organis les 29 et 30 novembre prochain Dak-ar. Henri Lopes a rendu publique le 29 octobre dernier sa profession de foi de candidat au secrtariat gnral de la Francophonie. Le nouveau secrtaire gnral qui suc-cdera Abdou Diouf pour un man-dat de quatre ans aura pour charge de mettre en uvre les dcisions prises par les chefs dtat au cours du sommet de Dakar. Dans son Credo pour la Francophonie , le candidat Lopes se place dans une disposition de service pour mettre en uvre la vision collective des Etats membres de lOIF et dcoute de la commu-naut francophone dans sa diversi-t .LAfrique qui est la seule rgion du monde o le franais va prosprer est place au cur des proccupa-tions du candidat avec lambition de faire du franais un outil de dvelop-pement . La priorit dHenri Lopes, auteur de nombreux ouvrages qui figurent au programme des tudes

    de plusieurs pays africains et ancien directeur de lenseignement puis mi-nistre de lducation nationale du Congo, est daccompagner les tats dans leurs efforts dadaptation et de modernisation des enseignements de base .Henri Lopes a galement le souci de mobiliser les forces vives de socits notamment les femmes et les jeunes, thmatique qui occupera les chefs dtat et de gouvernement runis Dakar en novembre pour le Sommet de lOIF. Le candidat Lopes ambitionne de favoriser une francophonie dyna-mique, ouverte aux savoirs contem-porains et aux grandes volutions scientifiques et technologiques de lre moderne notamment grce aux nou-velles technologies de linformation et de la communication.Henri Lopes propose galement dencourager une culture envi-ronnementale et une thique de la solidarit au sein de la Franco-phonie.Enfin celui qui par son parcours inter-national, en tant que sous-directeur gnral pour la culture puis directeur gnral adjoint charg du programme Priorit Afrique de lUNESCO, et son uvre littraire a uvr pour le ren-forcement des relations Nord-Sud, souhaite constituer au sein de la Francophonie un groupe dinfluence auprs des organismes internationaux.Les chefs dtat et de gouvernement francophones choisiront le nouveau secrtaire gnral de lOIF lors du sommet de Dakar. Son nom devrait tre rvl le dimanche 30 novembre.

    Rose-Marie Bouboutou

    LECTION DU SECRTAIRE GNRAL DE LOIF

    Henri Lopes entre en campagne

    Lambassade du Congo en Suisse a clbr, le jeudi 30 octobre, en prsence de nombreuses personnalits du monde diplomatique et des Congolais de Suisse, la fte de lindpendance du pays. Une clbration en dcal qui tient compte du calendrier de cette capitale de la diplomatie mondiale.

    Le prestigieux htel Interconti-nental, situ deux pas du Palais des Nations qui abrite le sige des Nations unies Genve, a puls lheure congolaise jeudi 30 oc-tobre loccasion de la clbra-tion de lindpendance du Congo. Reprsentants des missions di-plomatiques, ambassadeurs des pays africains venus nombreux en amis du Congo et Congolais heureux de se retrouver taient rassembls dans lambiance feu-tre des salons de ce grand htel genevois.Aprs la minute de silence pour lexcution de La Congolaise , lambassadeur du Congo, Luc Jo-seph Okio a prononc son mot de circonstance et prsent son auditoire les atouts du Congo. Se retrouver dans ce presti-gieux tablissement pour par-tager un moment symbolique charg de beaucoup dmotion Genve, capitale de la diplo-matie, est tout un symbole , a dclar lambassadeur Okio avant de passer en revue les nombreux

    succs de la diplomatie congo-laise. Le Congo est un pays o il fait bon vivre, ouvert aux in-vestissements trangers, cest une destination inscrire vos agendas , a-t-il lanc aux repr-sentants trangers avant de ma-gnifier la diversit exceptionnelle de la flore et de la faune du pays, ainsi que la stabilit, la paix et lconomie en pleine croissance du pays notamment grce la construction des infrastructures de base dans le cadre de la muni-cipalisation acclre.Les invits ont pu en avoir la

    preuve par limage avec la pro-jection dun film sur les atouts du Congo.Lambassadeur sest enfin fli-cit de la bonne tenue des 348 membres que compte la colonie congolaise en Suisse, dont les au-torits de ce pays lui rapportent rgulirement des chos favo-rables sur la bonne observance des lois et rglements de ce pays daccueil. Invits et Congolais de Suisse ont pu dguster les mets et apprcier la musique congo-laise au cours de cette soire.

    De notre envoye spciale

    Genve, Rose-Marie Bouboutou

    Les Congolais de Suisse clbrent lindpendance

    Lambassadeur Luc-Jospeh Okio prononce son discours de circonstance/crdits Adiac

  • N 2153 -Lundi 3 novembre 2014L E S DPC H E S D E B R AZZAV I L L E14 | ACTUALIT DE LA CENTRAFRIQUE

    La population de la localit de Bimbo, voisine de la brigade de la gendarmerie de PK9 a t une fois de plus terrorise dans la nuit de mercredi jeudi 30 octobre 2014.

    Selon plusieurs sources, une op-ration de dsarmement des An-ti-Balaka mene par les Casques bleus, serait lorigine de cette nouvelle attaque. Une source de la gendarmerie, rencontre ven-dredi matin par le RJDH a expli-qu que cest aux environs de 20 heures 18 minutes, juste au ni-

    veau de la barrire qui se trouve quelques mtres de la brigade de la gendarmerie de PK9, que les Anti-Balaka ont attaqu si-multanment deux gendarmes et ont rcupr leurs fusils aprs un petit moment de dispute. Au mme moment, la brigade a t attaque de trois cts par dautres groupes des miliciens Anti-Balaka. Nos hommes ont ripost lat-taque, mais les assaillants ont russi par la suite entrer dans la brigade. Ils ont emport le ma-

    triel de communication entre autres, un ordinateur PC fixe, une unit centrale, un onduleur, un scanner, une imprimante et ont libr des personnes qui sont en dtention dans la cellule, a expliqu la source avant de prci-ser quil sagit bien dune attaque perptre par des Anti-Balaka. Pour la source, cet acte serait prmdit et certains meneurs auraient t identifis. Lun des membres de la coordi-nation des Anti-Balaka a fait sa-voir que ces lments ont attaqu

    plutt la barrire et auraient pris une arme sur un lment de la gendarmerie et une moto. Cepen-dant, cette source dit que leurs responsables ne se reconnaissent pas dans cet acte. Selon la mme source, les responsables seraient en train de tout mettre en uvre pour que le fusil et la moto soient rcuprs et remmens la gen-darmerie. Selon les informations que nous avons, les Anti-Balaka ont ragi suite une attaque des l-ments du contingent congolais

    de la Minusca, a rapport ce membre de la milice Anti-Balaka,Pour la source, les Anti-Balaka gardent leurs positions aux alen-tours de PK9 pour attendre les promesses issues de laccord de Brazzaville. Je propose ce que la Minusca arrte de traquer de force les lments Anti-Balaka ; pour viter de les envoyer dans la nature. Ce qui peut encore ag-graver davantage la situation dinscurit et compromettre les actions menes pour le retour la normale , a-t-il indiqu.

    BANGUI

    La brigade de la gendarmerie de PK9 attaque par des Anti-Balaka

    Des oprations menes par la force Sangaris dans la semaine du 17 au 30 octobre ont fait lobjet dun point de presse le jeudi au camp MPoko Bangui. Pour la Sangaris, face aux rumeurs et la complexit de la crise en Centrafrique, elle entend appliquer les mesures de confiance .

    Cest un point de presse bi-hebdomadaire anim comme dhabitude, conjointement par la Sangaris et lEufor-RCA. Ce-lui du jeudi est le rcapitulatif des actions menes du 17 au 30 octobre pendant laquelle, la population centrafricaine, terrorise par des vio