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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 4S153
282 Intérêt de la baropodométrie dyna-mique dans le diagnostic précocedes décompensations de l’halluxvalgus
Bruno FERRÉ *, Michel MAESTRO,Jean-Jacques RIVET, Thibaut LEEMRIJSE
INTRODUCTION. Il existe peu de données concernant lasémiologie baropodométrique dans l’hallux valgus. Partant del’analyse de dossiers d’avant pied nous essayons de montrer s’ilexiste des signes baropodométriques précoces, de perturbationde l’appui du premier rayon.
MATÉRIEL. Nous avons comparé les données cliniques,radiologiques et baropodométriques de 105 pieds (35 femmes,18 hommes, âge moyen 55 ans). L’angle MT1/MT2 : 1,26° à22,02° moyenne 11,94° écart-type 3,65. L’angle MT1/MT5 :15,04° à 39,56° moyenne 28,13° écart-type 4,76.
MÉTHODES. Nous avons enregistré les angles et les différen-ces de longueur des métatarsiens sur une radio de face. Une plate-forme Novel et son logiciel Emed (Munich Germany) a permisd’enregistrer les forces d’appui. Nous avons divisé la surfaced’appui en dix zones : arrière et médio pied, les cinq métatar-siens, l’hallux, le deuxième orteil et les orteils latéraux. Pour cha-que zone, nous avons étudié la répartition de l’intégrale forceTemps (IFT) et à quel instant du pas survenait le maximum deforce et de pression. Nous avons comparé ces trois critères enfonction de l’angle MT1/MT2 et du type de plainte fonctionneldu patient.
RÉSULTATS. Nous avons, au niveau des zones métatarsien-nes, identifié quatre types de populations « baropodométrique »par rapport à la radio et à la clinique. Celle, asymptomatique oùl’IFT maximum se situait sur les métatarsiens moyens et oul’instant de maxima de force et de pression était simultané, situédans le dernier quart du temps d’appui. Celle, souvent asympto-matique ou l’IFT était maxima sur la tête du premier métatarsienmais ou la chronologie des maxima de force et de pressionn’était pas perturbée. Celle très symptomatique ou l’IFT étaitaugmentée sur le MT1 et ou le maxima d’appui et de force se fai-sait très tôt par rapport aux autres métatarsiens (vers le milieu dutemps d’appui). Celle ou il n’existait aucune systématisation tantde l’IFT que des instants des maxima.
DISCUSSION. L’apparition d’un hallux valgus entraîne uneaugmentation de la charge de la tète du MT1 (augmentation del’IFT). Ensuite, à mesure que la déformation s’aggrave et que lamétatarso-sésamoidienne se disloque, l’appui du premier rayonest plus précoce et se fait par la diaphyse du MT1 avant d’aboutirà une désorganisation temporelle de l’avant pied non systémati-sable.
CONCLUSION. L’étude baropodométrique dynamique del’avant pied permets de prédire si un hallux valgus va s’aggraveret si la correction que nous lui apportons va rester stable.
283 Chirurgie conservatrice articulairedans l’avant-pied rhumatoïde
Louis-Samuel BAROUK *, Pierre BAROUK
INTRODUCTION. Versus la chirurgie traditionnelle (Arthro-dèse MPI et Résection des têtes métatarsiennes latérales), nousrapportons notre expérience de préservation des articulations MPet des têtes métatarsiennes par osteotomies de Scarf et de Weilcomportant essentiellement un raccourcissement large et harmo-nisé des métatarsiens.
MATÉRIEL. De 1994 à Début 2005 ,nous avons opéré34 patients, âge moyen 53 ans, soit au total 60 avant-pieds opé-rés. Les patients ont été revus avec un recul de 2 à 11 ans,moyenne 6 ans, 3 mois.
MÉTHODE. Scarf avec raccourcissement sur MI, Weil sur lesmétatarsiens latéraux. Le raccourcissement était basé en préopéra-toire sur le point ms (metatarsal shortening) : c’est la projectionradiographique de la partie proximale de la base phalangienne surle métatarsien correspondant, sur le rayon le plus atteint : les autresmétatarsiens étaient alors alignés avec la courbe de Maestro.
Préservation des articulations des orteils latéraux, sauf excep-tion, et mise en place à la demande d’un bouton sur l’IP du grosorteil.
Additionnellement ostéotomie de PI du gros orteil, allonge-ments tendineux mais sans transfert.
En postopératoire, port de la chaussure type I à appui talonnierpour 40 jours, et reeducation des orteils.
Arthrodèse de la MPI : 8 % des cas, résection des têtes méta-tarsiennes latérales : 15 % des cas.
RÉSULTATS. 1er rayon : correction stable de l’hallux valgus :90 % des cas : aucune hypocorrection, 8 % d’hypercorrections(début de la série) ; raideur MPI : 3 cas ; 2 arthrodèses secondaires.
Rayons latéraux : correction des luxations des MP latérales :85 % des cas ; résection des têtes : 1re intention : 14 %,secondairement : 2 %.
Reconstruction des têtes métatarsiennes dans 85 % des cas,sauf dans les cas d’extrême détérioration.
Pas de détérioration des résultats à long terme.
DISCUSSION. Cette chirurgie est un peu plus délicate que larésection des têtes et l’Arthrodèse de la MPI. La consolidationest plus longue à cause de la fragilité des têtes. Mais les résultatssont à la hauteur de ces deux inconvénients : reconstructionsignificative des têtes et articulations MP ; correction stable desdéformations, y compris du 1er rayon ; résultats se maintenant àlong terme. Cependant, ces résultats ne sont obtenus que si leraccourcissement métatarsien est large, respectant la courbemétatarsienne, et à hauteur du point ms.
CONCLUSION. Le recul est maintenant suffisant pour établirque la chirurgie conservatrice articulaire obtenue par raccourcis-sement des métatarsiens (Scarf et Weil) , permet d’obtenir nonseulement la correction des déformations, mais aussi la recons-truction ostéo articulaire, reservant seulement à la chirurgie tra-ditionnelle 15 % des rayons opérés.
* Bruno Ferré, Centre orthopédique du Forum,41, rue Louis-Vallière, 34300 Agde.
* Louis-Samuel Barouk, Clinique Saint-Antoine-de-Padoue,rue Walter-Poupot, 33000 Bordeaux.