29365355-Le-seminaire-Livre-XXII-R-S-I-1974-1975

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    R S I

    Sminaire 1974 - 1975

    Version AFI

    Tables des matires, p. 2.Note liminaire, p. 7Dbut, p. 9

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    TABLES DES MATIERES :

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    Note liminaire

    On simagine tort que lenchanement des sminaires de Lacan tait soigneusement prmdit etque cette parfaite continuit que nous apercevons aprs coup relevait dune intention affirme. Riende tel.

    En 1974 les difficults saccumulaient aussi bien lEcole quau dpartement de psychanalyse deVincennes. La leon prvue pour le 19 novembre 1974 avait t annonce officieusement; la grve

    permettra Lacan de ne pas la faire, dune part parce que sa dcision de faire un sminaire cetteanne encore na pas t prise, dautre part que du fait de sa position denseignant, il seconsidrait comme solidaire des autres enseignants, ce qui avait dj t le cas plusieurs annesauparavant.

    Cette incertitude n exclut pas que le sminaire ait t prpar comme toujours pendant lt.Comme lordinaire le texte ici propos a t tabli partir de plusieurs sources, dont lastnotypie. Pour un certain nombre de figures, leur rapport avec le texte restant problmatique,nous avons choisi de les placer en fin de leon.

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    19 novembre 1974

    Prliminaire au Sminaire de R.S.I.

    Il ny a pas de micro. Alors il va falloir que vous me disiez si vous mentendez.Voil, il y a des gens, je le sais parce quon me la dit, qui vivent la grve comme la fte. Je le sais,

    bien sr, par lanalyse. On en sait des choses par lanalyse! On sait mme quil y a des gens asseztordus pour a. Mais enfin, pourquoi pas? Cest subjectif, comme on dit. a veut dire quil y a desgens qui peuvent prendre beaucoup de choses par le bon bout. Nanmoins je ne suis pas de ce bord-

    l; comme analyste, je ne peux tenir la grve que pour un symptme, au sens o peut-tre cetteanne, jarriverai vous en convaincre, que le symptme cest, pour se rfrer une de mes troiscatgories, cest du Rel. Lennuyeux et cest en a que je fais mes rserves cest que cest unsymptme organis; cest a qui est mauvais, au moins du point de vue de lanalyste.Alors, si tout de mme je vais faire grve, a nest pas que ce soit pour moi la fte, mais il se trouveque cette grve me vient comme une bague au doigt, je veux dire quil se trouve aujourdhui, savoir au dbut de cette anne 74-75, que je nai pas la moindre envie de vous faire un sminaire,comme latteste ceci, que vous nen avez pas vu daffiche, affichant le titre comme chaque anne. Jedois dire que nanmoins votre affluence aujourdhui nest pas sans mbranler. Vous savez quechaque anne je minterroge sur quest-ce qui peut bien, cette affluence, la motiver. Ce nest pas

    plus rsolu maintenant, ce nest pas plus rsolu pour moi, mais tout de mme je considre cela

    comme un appel, un appel li au fait que-9-

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    ce que jai crit, rien de plus qucrit, je veux dire ce qui scrit au tableau avec des petits signes, lea, le S1, le S2, le $ du sujet, cest que le discours analytique est quelque chose qui vous remue, je

    parle qui remue vous. Ce nest pas un vous, un vous remue au sens neutre. Cest vrai que de lavoircrit, (cest) une tentative, une tentative approche, on peut peut-tre faire mieux. Jespre quonfera mieux.Mais enfin cette anne, il faut que je vous dise que jai dautres soucis. a ne men donnera que

    plus de mrite vos yeux, jespre, si, ce sminaire, ici je le poursuis. Jai dautres soucis et je

    minterroge sil ne faudrait pas que je les fasse passer avant. Je veux dire que parmi vous jenvois ici de nombreuses figures il y a des gens qui sont de mon Ecole. Et peut-tre aprs tout malassitude provient-elle de ceci qui me mord, cest savoir que ce sminaire mempche, de cetteEcole, de moccuper de plus prs.Jai pris cette anne un bord, pour stimuler cette Ecole, dont peut-tre certains dentre vous ont eucho. Je ne vais pas mettre ce souci que je me donne sur la place publique; non pas, bien sr, que cesoit l quelque chose de priv, bien au contraire, puisque ce dont il sagit cest quil y ait ailleurs,ailleurs quici, quelque chose qui donne place dautres enseignements que le mien. Il est trange,trange au sens proprement freudien, unheimlich, il est trange que ce soit de certains qui ne setrouvent pas proprement parler encore sautoriser de lanalyse, mais qui en sont sur le chemin, quevienne cette rsistance ce pourquoi je les stimule; je les stimule en somme de rendre effective,

    effective quoi? Dans un tmoignage quils apporteraient du point o ils en sont, de rendre effectivecette passe dont peut-tre certains dentre vous savent que cest ce que jessaye dintroduire dansmon Ecole, cette passe par quoi en somme ce dont il sagit cest que chacun apporte sa pierre audiscours analytique en tmoignant de comment on y entre.Il est trange que parmi eux il y en ait qui soient des analystes forms et qui quand littralement cest ce que jai fait dans cet endroit o je voudrais que certains enseignements prennent place quand littralement je mendie leur aide cest ce que jai fait sy refusent de la faon la pluscatgorique, allant jusqu mopposer lin~ire, linjure qui trane dans les journaux par exemple a, cest pas des choses qui me font de leffet mais qui (quand mme sur cette injure, qui nest dj

    pas

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    mal traner dans le journal, dans le journal Le Monde notamment, comme par hasard), gonflentcette injure, qui en rajoutent. Ouais.Si je parle cette anne, je prendrai les choses par le bout de lidentit de soi soi. La question est desavoir si a sapplique lanalyste. Lanalyste peut-il tre considr comme un lment? Est-cequil fait, autrement dit, ensemble? Faire ensemble, cest quelque chose que jessayerai de vousexpliquer : ce nest pas faire syndicat. Ce sont deux termes diffrents. Faire ensemble, a peutvouloir dire, a veut dire pouvoir faire srie. Et ce sur quoi je minterroge, cest o cette srie

    sarrte? Entre dautres termes, un analyste peut-il, lexemple de ce quoi je viens de faireallusion concernant linjure, se comporter comme un imbcile? Cest trs important commequestion. Comment se juge ce que je qualifie de limbcillit? a a srement un sens, mme dans lediscours analytique. Ailleurs aussi, bien sr, dans chaque discours personne ne sy trompe : on estimbcile ou pas, je dis par rapport ce discours nommment au discours du matre, au discoursuniversitaire au discours scientifique, a ne fait pas de doute. Comment dfinir limbcillit dans lediscours analytique? Voil une question, une question que jai introduite, ma foi, je dirais, ds ma

    premire anne de sminaire en nonant que lanalyse est certes un remde contre lignorance,quelle est sans effet contre la connerie. Faites attention, minute! Jai dj dit que la connerie nest

    pas limbcillit. Comment situer limbcillit, la spcifier de la connerie?Lennuyeux et le difficile dans la question que jvoque, cest ceci dont peut-tre de moi vous vous

    gardez le vent, je nai pas insister lourdement, mais quand mme il faut dire quil y a des sujets quoi lanalyse, je dis lexprience analytique, quand ils sy offrent, ne russit pas. Et je prcise quea les rend imbciles. Il faut bien quil y ait quelque chose au dpart qui pche. Ca veut peut-tredire quils seraient plus utiles, jentends utilisables ailleurs. Je veux dire que pour ailleurs ils ont desdons vidents. a nous ramne lthique de chaque discours et ce nest pas pour rien que jaiavanc e terme Ethique de la psychanalyse; lthique ny est pas la mme et cest peut-tre ceuxdont lthique aurait fait flors ailleurs que lanalyse ne russit pas. Simple hypothse, mais que

    peut-tre a ne peut pas tre sans dtours peut-tre si je me dcide, nous mettrons ici enfinnous mettrons cest une faon de parler

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    je mettrai ici lpreuve, partant de ceci que jindique quil ny a dautre thique que de jouer lejeu selon la structure dun discours et que nous retrouvons l mon titre de lanne dernire; ce sontles non-dupes, ceux qui ne jouent pas le jeu dun discours, qui se trouvent en passe derrer. Cest

    pas forcment plus mal pour a. Seulement cest leurs risques. Ceux qui errent, dans chaquediscours, ny sont pas forcment inutiles, bien loin de l! Seulement il serait prfrable que pourfonder un nouveau, de ces discours, on en Soit un peu plus dupe.Voil. Alors, comme tout de mme a serait bien vain de vous dire que je me suspends moi-mme,

    que je minterroge sur ce que je ferai cette anne, a serait bien vain, de le faire, mais de le fairependant deux heures comme vous vous y attendez, eh bien ! je ne vais pas le faire. Je vais marrterl, en vous priant seulement de vous fier, pour savoir si vous reviendrez ici le 10 dcembre,deuxime mardi, de vous fier aux petites affiches sur lesquelles sinscrira le titre que jaurai choisisi, ce sminaire, cette anne, je le fais. Il est tout fait superflu et je dirai mme contre-indiqu

    que vous bombardiez Gloria de coups de tlphone. La pauvre nen peut plus! De deux choses,lune : ou cette affiche sera porte l, disons, pour laisser le temps de la faire et puis il faut aussi que

    je cogite, laffiche sera l dans le couloir deux jours avant, ou bien elle ny sera pas. Si elle ny estpas, eh bien! Vous vous direz que je prends une anne sabbatique. Si elle y est, je compte vousavoir aussi nombreux quaujourdhui.

    1 - cf. Roger-Pol Droit,Le Monde 15 11 1974.

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    Leon I, 10 dcembre 1974

    Voil. Vous avez donc vu mon affiche, a se lit comme a : Rsi. a peut se lire comme a. a peutaussi se lire, puisque cest en grandes lettres, a peut se lire R.S.I. Ce qui peut-tre a suggr ceuxqui sont avertis : le Rel, le Symbolique et lImaginaire.Je voudrais cette anne vous parler du Rel, et commencer par vous faire remarquer que ces troismots, Rel, Symbolique et Imaginaire ont un sens. Ce sont trois sens diffrents, mais vous pouvez

    aussi remarquer que jai dit trois sens, comme a, parce que a semble aller tout seul; mais sils sontdiffrents, a suffitil pour quils fassent trois, sils sont aussi diffrents que je le dis?Do la notion de commune mesure, qui est difficile saisir, sinon y dfinir lunit commefonction de mesure. Yen a tant : un, deux, trois. Encore faut-il, pour quon puisse dire quil y en atant, encore faut-il fonder cette unit sur le signe, que ce soit un signe ou que ce soit crit gale ,ou bien que vous fassiez deux petits traits pour signifier gale, lquivalence de ces units.Mais si, par hasard, ils taient autres, si je puis dire, lun lautre, nous serions bien embarrasss et,aprs tout, ce qui en tmoignerait, ce serait le sens lui-mme du mot autre. Encore faut-il distinguer,dans ce sens dautre, lautre fait dune distinction dfinie par un rapport extrieur/intrieur, parexemple, comme Freud le fait, quil le veuille ou pas, dans sa seconde topique qui se supporte dunegomtrie du sac o vous voyez une chose, (quelque part dans lesNouvelles Confrences),

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    une chose qui est cense contenir, contenir quoi? Cest drle dire, cest les pulsions. Cest a quilappelle le a.

    Naturellement, a le force y rajouter un certain nombre dustensiles, une sorte de lunule, qui toutdun coup transforme a en une sorte de vitellus sur lequel se diffrencierait un embryon. Ce nestvidemment pas ce quil veut dire, mais cest regrettable que a le suggre. Tels sont lesdsavantages des figurations images. Je ne vous dis pas tout ce quil est forc de rajouter encore,sans compter je ne sais quelles hachures quil intitule du Surmoi. Cette gomtrie du sac, cest bien

    ce quelque chose quoi nous avons affaire au niveau de la topologie. A ceci prs que, comme peut-tre lide vous en est venue, a se crayonne sur une surface et que le sac, nous sommes forcs dely mettre : sur une surface a fait un rond et, de ce rond, il y a un intrieur et un extrieur.Cest avec a quon est amen crire linclusion, savoir que quelque chose, I par exemple, estinclus dans un E, un ensemble. Linclusion, vous savez peut-tre comment a scrit, comme a : ,do lon a dduit un peu vite quon pouvait glisser de linclusion, qui est l au-dessus au signe infrieur (

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    nous permettrait dinterroger ce quil en est de, noubliez pas, ce dont je suis parti, savoir de troistermes, en tant quils vhiculent un sens. Quest-ce que cest que cette histoire de sens, surtout sivous y introduisez ce que je mefforce de vous faire sentir? Cest que, pour ce quil en est de la

    pratique analytique, cest de l que vous oprez, mais que dun autre ct, ce sens, vous noprezqu le rduire : cest dans la mesure o linconscient se supporte de ce quelque chose (il faut bienle dire le plus difficile de ce que jai eu introduire), ce quelque chose qui est par moi dfini,structur comme le Symbolique, cest de lquivoque, fondamentale ce quelque chose dont il

    sagit sous le terme du Symbolique, que toujours vous oprez je parle ceux qui sont ici dignesdu nom danalyste.Lquivoque, a nest pas le sens. Le sens, cest ce par quoi rpond quelque chose, qui est autre quele Symbolique, et ce quelque chose, il ny a pas moyen de le supporter autrement que delImaginaire. Mais, quest-ce que cest que lImaginaire? Est-ce que mme, a ek-siste? Puisque,vous soufflez dessus, rien que de prononcer ce terme dImaginaire, il y a quelque chose qui fait queltre parlant se dmontre vou la dbilit mentale. Et ceci rsulte de la seule notion dImaginaire,en tant que le dpart de celle-ci est la rfrence au corps et au fait que sa reprsentation, je veux diretout ce qui pour lui se reprsente, nest que le reflet de son organisme. Cest la moindre dessuppositions quimplique le corps.Seulement l, il y a quelque chose qui tout de suite nous fait achopper, cest que dans cette notion

    de corps, il faut y impliquer tout de suite ceci, qui est sa dfinition mme : cest quelque chose donton prsume quil a des fonctions spcifies dans des organes, de sorte quune automobile (voire unordinateur aux dernires nouvelles), cest aussi un corps. a ne va pas de soi, pour le dire, quuncorps soit vivant. De sorte que ce qui atteste le mieux quil soit vivant, cest prcisment ce mens

    propos de quoi, plus exactement, que jai introduit par la voie, le cheminement de la dbilitmentale. Il nest pas donn tous les corps, en tant quils fonctionnent, de suggrer la dimension delimbcillit.Cette dimension sintroduit de ce quelque chose que la langue, et pas nimporte laquelle, la latine...

    ceci pour remettre leur place ceux qui, la latine, lui imputent justement cette imbcillit. Cestjustement la

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    seule qui au lieu de foutre lme un terme opaque comme le , ou autre mtaphore don ne saitquoi, dun savoir dont lui, pour sr, nous ne savons pas sil existe, puisque cest le savoir suppos

    par le Rel. Le savoir de Dieu, cest certain quil ek-siste. Nous avons assez de peine nous donnerpour lpeler, il existe, mais seulement, au sens que jinscris du terme ek-sistence, lcrireautrement quil ne se fait dhabitude. Il sistepeut-tre, mais on ne sait pas o. Tout ce quon peutdire, cest que ce qui consiste nen donne nul tmoignage ... alors, il y a quelque chose dun tout

    petit peu frappant, voir que la langue souponne dtre la plus bte est justement celle-l qui

    forge ce terme intelligere, lire entre les lignes , savoir ailleurs que la faon dont le Symboliquescrit. Cest dans cet effet dcriture du Symbolique que tient leffet de sens, autrement ditdimbcillit, celui dont tmoignent jusqu ce jour tous les systmes dits de la nature. Sans lelangage, pas le moindre soupon ne pourrait nous venir de cette imbcillit, qui est aussi ce par quoile support quest le corps nous tmoigne, je vous rappelle lavoir dit tout lheure mais cela ne vousa fait ni chaud ni froid, nous tmoigne dtre vivant.A la vrit, cette mens, atteste de la dbilit mentale, est quelque chose dont je nespre pas, sousaucun mode, sortir.Je ne vois pas pourquoi ce que je vous apporterais serait moins dbile que le reste. Ce serait bien lque prendrait son sens cette peau de banane quon ma glisse sous le pied, en me coinant commea au tlphone, pour que jaille faire Nice, une confrence; je vous le donne en mille, on mavait

    foutu le titre sous la patte: le phnomne lacanien! Eh oui! Ce que je suis en train de vous dire,cest que justement je ne mattends pas ce que ce soit un phnomne, savoir que ce que je disesoit moins bte que tout le reste.La seule chose qui fait que je persvre, et vous savez que je ne persvre pas sans y regarder deux fois, je vous ai dit la dernire fois ce en quoi jhsitais remettre a cette anne, cest quil y aquelque chose que je crois avoir saisi (je peux mme pas dire avec mes mains), avec mes pieds.Cest lentre en jeu de cette trace que dessine, ce qui bien apparemment nest pas aismentsupport, notamment par des analystes, [cest] lexprience analytique. De sorte que sil y a un

    phnomne, ce ne peut tre que le phnomne lacanalyste ou bien lac--pas-danalyste.16

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    Il y a quelque chose qui sest produit pourtant, je vous en fais part, comme a, parce que je melaisse entraner; naturellement, je ne pouvais rien leur expliquer de tout a, puisque pour eux, jtaisun phnomne. Les organisateurs, en fait, ce quils voulaient, ctait lattroupement. Il y a toujoursde lattroupement pour regarder un phnomne. Alors, jallais pas leur dire: Mais vous savez, jesuis pas un phnomne! ,aurait t de la Verneinung. Enfin, jai dbloqu une bonne petite heureun quart. Je peux pas dire que je sois content du tout de ce que je leur ai racont, parce que quest-ceque vous voulez raconter en une heure un quart! Moi, avec vous, je mimagine, bien sr, que jai un

    nombre dheures, comme cest un tout petit peu plus que trois, cest sans limite. Jai bien tort, parcequen ralit, elles sont pas plus de cinquante, en mettant tout ce que jaurais dici la fin de lanne.Mais cest a qui aide prendre le chemin.Bref, au bout dune heure un quart de dblocage, je leur ai pos des questions, je veux dire, je leurai demand de men poser. Ctait une demande. Eh bien! vous men croirez si vous voulez,contrairement vous, ils men ont poses pendant trois quarts dheure! Et je dirai plus, cesquestions avaient ceci de frappant, cest quelles taient des questions pertinentes, pertinentes, biensr comme a, dans une deuxime zone. Enfin, ctait le tmoignage de ceci que dans un certaincontexte, celui o je ninsiste pas, il pouvait me venir des questions, et des questions pas btes, desquestions, en tout cas, qui mimposaient de rpondre. De sorte que je me trouvais devant cettesituation: sans avoir eu rcuser le phnomne lacanien, de lavoir dmontr. a, naturellement,

    ctait mme pas sr quils sen aperoivent eux-mmes, que ctait a le phnomne lacanien. Asavoir que jtais effet pour un public, qui na entendu comme a, par rpercussion, que de trs loin,ce que je peux articuler dans cet endroit qui est ici, et o je fais mon enseignement, monenseignement pour frayer pour lanalyste, le discours mme qui le supporte. Si tant est que ce soit

    bien du discours, et du discours toujours, que cette Chose que nous essayons de manipuler danslanalyse ptit dun discours ~.Je dis donc que cest a le phnomne. Il est, en somme, de la vague si vous me permettezdemployer un terme qui aurait pu me tenter dcrire les lettres dans un autre ordre. Au lieu deR.S.I., R.I.S, a aurait fait un

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    ris, ce fameux ris de leau, sur lequel justement, quelque part dans mes Ecrits, jquivoque; jairecherch la page tout lheure, il y avait quelquun l, un copain du premier rang, qui les avait ces

    Ecrits;je lai trouv, cest la page 166, que je joue sur le ris deau (rideau), voire, y impliquer mon cher ami, Leiris dominant je ne sais pas quoi2.Il faut videmment que je me rconforte en me disant que ce phnomne nest pas unique, il nestque particulier. Je veux dire quil se distingue de luniversel. Lennuyeux, cest quil soit jusqu ce

    jour unique au niveau de lanalyste. Il est pourtant indispensable que lanalyste soit au moins deux :

    lanalyste, pour avoir des effets, et lanalyste qui, ces effets, les thorise. Cest bien en a quemtait prcieux que maccompagne une personne, qui, peut-tre, je ne lui ai pas demand, ceniveau prcis du phnomne, du phnomne dit lacanien, a pu sapercevoir prcisment l, auniveau de ce que javais dire, de ce que je viens maintenant dnoncer savoir que ce phnomne,

    je lai simplement, cette-fois-l, dmontr par le fait que de l, de cette attroupement, jai reu desquestions; et que l seulement est le phnomne. Si cette personne, ce dont je ne doute pas, estanalyste, elle a pu sapercevoir que ce phnomne, je lavais de ce peu que jai dit, qui tait, je vousle rpte, dtestable, dmontr.Voici ferme la parenthse, et je veux maintenant revenir ce dans quoi jai aujourdhui avancer,cest savoir que je nai trouv, pour dire le mot, quune seule faon de leur donner, ces troistermes, Rel, Symbolique, Imaginaire, commune mesure qu les nouer, de ce nud bobo... bobo...

    borromen. En dautres termes, quil faut sintresser ce que jai figur l sur le tableau, et, vousavez pu voir, pas sans mal, pour mettre plusieurs fois, tromp de couleur. Car cest bien l que nousretrouverons tout le temps la question : quest-ce qui distingue ce en quoi consiste chacun (de ceschoses que, dans un temps, jai dsignes de ronds de ficelle), quest-ce qui distingue chacun desautres? Absolument rien que le sens. Et cest en quoi nous avons lespoir, un espoir, mon Dieu! surquoi vous pouvez faire fonds, parce que lespoir enfin! il nest que pour moi dans cette affaire. Et si

    je navais pas la rponse, comme vous le savez, je ne poserais pas la question...Nous avons lespoir, je vous laisse lespoir court terme, il ny en a pas dautre, que nous fassionscette anne un pas ensemble Un pas qui

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    seulement consiste en ceci que, si vous avons gagn quelque part quelque chose, cest forcment,cest sr, au dpens dautre chose; quen dautres termes, si le discours analytique fonctionne, cestsrement que nous y perdions quelque chose ailleurs. Dailleurs,, quest-ce que nous pourrions bien

    perdre, si vraiment ce que je viens de dire, savoir que tous les systmes de la nature jusquicisurgis sont marqus de la dbilit mentale, quoi bon tellement y tenir! Il nous reste quand mmeces appareils-pivots dont la manipulation peut nous permettre de rendre compte de notre propre,

    jentends nous analystes, opration.Sur le nud borromen, je voudrais un instant vous retenir. Le nud borromen consiste enstrictement ceci que 3 en est le minimum. Si vous fates une chane, avec ce que ce mot, pour vous,a de sens ordinaire... Si vous dnouez deux anneaux de la chane, les autres anneaux demeurentnous, fig. I-1 .

    La dfinition du nud borromen part de 3. Cest savoir que si, (fig. I-2) des 3, vous rompez undes anneaux, ils sont libres tous les 3; cest--dire que les deux autres anneaux sont librs.

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    Le remarquable dans ceci qui est un fait de consistance, cest que danneaux, partir de l, vouspouvez en mettre un nombre indfini. Il sera toujours vrai que si vous rompez un de ces anneauxtous les autres, si nombreux soient-ils, seront libres. Je vous ai dj, je pense, suffisamment faitsentir, dans un temps dj prim, que pour prendre lexemple dun anneau ainsi fabriqu (fig. I-3),il est tout fait concevable quun autre vienne passer dans la boucle qui consiste, qui est ralise parle pliage de ce petit cercle, et que vous saisissiez, enfin, immdiatement, qu simplement rompre le

    cercle qui, ici, empche le tiers de se librer, la boucle plie va glisser de ceci, et que, mettre unnombre indfini de ces cercles plis, vous voyiez par quel mcanisme vraiment sensible,immdiatement imaginable, tous les anneaux se librent, quelque en soit le nombre.

    Fig. I-3

    Cette proprit est elle seule ce qui homognise tout ce quil y a de nombre partir de 3; ce quiveut dire que, dans la suite des nombres, des nombres entiers, 1 et 2 sont dtachs; quelque chosecommence 3, qui inclut tous les nombres, aussi loin quils soient dnombrables, et cest bien cesur quoi jai entendu mettre laccent, dans mon sminaire, notamment de lanne dernire. Ce nest

    pas tout. Pour borromaniser un certain nombre de tores consistants, il y a beaucoup plus duneseule manire. Je vous lai indiqu dj en son temps, il y a trs probablement une quantit quil nya aucune raison de ne pas qualifier dinfinie dinfinie au sens du numrable puisque vousnavez un instant qu supposer la faon suivante de faire une boucle (fig. I-4), pour vousapercevoir que vous pouvez la multiplier indfiniment. Vous y tes? A savoir en faire, de ces

    boucles, autant de tours que vous voulez pour

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    nouer ensemble deux tores. II ny a aucune limite plausible cet arrangement, et par consquent,rien que dj dans cette dimension, il y a moyen de nouer ensemble lun lautre autant de faonsquil est possible den rver loccasion. Vous pouvez mme en trouver dautres, il nen sera pasmoins vrai que le nud borromen quel quil soit a pour limite infrieure le nombre 3, que cesttoujours de trois que le nud borromen portera la marque, et qu ce titre, vous avez tout de suite vous poser la question: quel registre appartient le nud borromen? Est-ce au Symbolique,

    lImaginaire ou au Rel?javance ds aujourdhui ce que, dans la suite, je me permettrai de dmontrer, javance ceci : lenud borromen, en tant quil se supporte du nombre trois, est du registre de limaginaire cest entant que lImaginaire senracine des trois dimensions de lespace. Javance ceci qui ne va nulle partse conjuguer avec une esthtique transcendantale. Cest au contraire parce que le nud borromenappartient lImaginaire, cest--dire supporte la triade de limaginaire, du Symbolique et du Rel,cest en tant que cette triade existe (de ce que sy conjoigne laddition de limaginaire) que lespaceen tant que sensible se trouve rduit ce minimum de trois dimensions, soit de son attache auSymbolique et au Rel.Dautres dimensions sont imaginables, et elles ont t imagines. Cest pour tenir au Symbolique etau Rel que lImaginaire se rduit ce qui nest pas un maximum impos par le sac du corps, mais

    au contraire, se dfinit dun minimum, celui qui fait quil ny a de nud borromen que de ce quily en ait au moins trois.Je vais ici avant de vous quitter vous donner une petite indication, quelques points, quelques

    ponctuations de ce que nous allons avoir, cette anne, dmontrer. Si tant est quici , du rond bleu,jai figur

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    le Rel, du rond blanc, le Symbolique, et du rond rouge, celui qui se trouve se supporter du trois,tre figur ici, les dominant; je voudrais vous faire remarquer quil nest nullement impliqu dans lanotion du nud comme tel, du nud borromen, quil sagisse de ronds de ficelle ou de tores, quilest tout aussi concevable que, conformment lintuition qui fut celle de Desargues dans lagomtrie ordinaire, ces ronds souvrent, ou, pour le dire simplement, deviennent des cordescenses (pourquoi pas ? rien ne nous empche de le poser comme un postulat) se rejoindre linfini.Il ny en a pas moins moyen de dfinir ce quon appelle un point, savoir ce quelque chose

    dtrange que la gomtrie euclidienne ne dfinit pas, et pourtant dont elle se sert comme supportpuisqu loccasion, elle y ponctue lindividu. Cest savoir que le point, dans la gomtrieeuclidienne, na pas de dimension du tout, quil a zro dimension, contrairement la ligne, lasurface, voire au volume, qui, respectivement, en ont une, deux, trois. Est-ce quil ny a pas, dans ladfinition que donne la gomtrie euclidienne du point comme lintersection de deux droites quelque chose, je me permettrai de dire, quelque chose qui pche? Cest--dire, quest-ce quiempche deux droites de glisser lune sur lautre?Seul peut permettre de dfinir comme tel un point, ce qui se prsente comme ceci , trois droites quine sont pas ici de simples artes, des traits de scie, des ombres, mais effectivement trois droitesconsistantes qui, au point ici central, ralisent ce qui fait lessence du nud borromen cest--dire qui dterminent un point comme tel, quelque

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    chose pour quoi alors, il nous faut inventer autre chose que simplement lindication dunedimension qui soit zro, qui ne dimense pas.Je vous suggre de faire lessai de ceci, quil ny a pas l simplement trait banal, savoir que ceci sesupporte aussi bien de trois surfaces (je veux dire quavec trois surfaces vous obtenez leffet dit de

    point dune faon aussi valable que celle figure ici, disons, avec trois cordes), que dautre part,vous pouvez rendre sensible que ces droites ici, ces cordes, vous les obtiendriez de jeu libre, cest--dire sur trois surfaces ne se coinant pas, si vous partiez non pas de la chane telle quelle est consti-tue dans le nud borromen, mais de cette chane deux par deux dont jai voqu tout lheure lefantme au passage, qu dnouer des boucles noues deux par deux, ce que vous obtenez ce sonttrois droites libres lune sur lautre, cest--dire ne se coinant pas, ne dfinissant pas le pointcomme tel.Ce que je veux, avant de vous quitter, vous annoncer, cest donc ceci. Cest clair , ici, du fait quenous pouvons voir quavec deux droites infinies, nous pouvons, nouer un seul rond de ficellemaintenir la proprit du nud borromen; cette seule condition que les deux droites ne sauraientquelque part, entre ce nud et linfini se recouper que dune seule faon : pour prendre la lignedroite, R, il faut la tirer, si je puis dire, en avant, alors que la ligne S de la figure de droite, on ne

    peut la tirer quen arrire; il ne faut pas, en quelque sorte, quelles soient amenes se boucler deux deux. Ce que, de toute faon exclut la figure centrale qui, ayant dj fait quune des boucles,quun des ronds, soit le rond blanc sur le rond rouge, dfinit de ce seul fait, quel que soit son sort

    ultrieur, la position stricte de la droite infinie bleue qui doit passer sous

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    ce qui est dessous et sur ce qui est dessus, pour mexprimer dune faon simple! A cette condition,le nud borromen fonctionne.Je voudrais vous indiquer ceci, si nous situons ce rond bleu du Rel, si nous situons ce rond duSymbolique, et celui-ci de lImaginaire, je me permets de vous indiquer quici se situe une mise

    plat, autrement dit une rduction de lImaginaire, (car il est clair que lImaginaire toujours tend serduire dune mise plat). Cest l-dessus que se fonde toute figuration. Etant bien entendu que anest pas parce que nous aurions chiffonn ces trois ronds de ficelle quils seraient moins nous

    borromennement dans le rel, cest--dire au regard de ceci que chacun deux, dnou, libre les

    deux autres. La chose serait toujours vraie. Comment se fait-il quil nous faille cette mise platpour pouvoir figurer une topologie quelconque? Cest trs certainement une question qui atteint celle de la dbilit que jai qualifie de mentale, pour autant quelle est enracine du corps lui-mme.

    Petit a, ai-je crit ici; soit dans lImaginaire mais aussi bien dans le Symbolique, jinscris lafonction dite du sens.

    Les deux autres fonctions, celles qui relvent de ce qui est dfinir comme au regard du pointcentral permettant dy ajouter trois autres points, ceci est quelque chose dfinir. Nous avons

    jouissance...Il sagit de savoir, cest deux jouissances:

    par exemple, une, nous pourrions la dfinir (mais laquelle?): jouir de la vie , si le Rel cest la

    vie, (nous sommes amens ly rfrer, mais est-ce sr?) la jouissance, pour autant quelle participede lImaginaire du sens, le jouir de la vie pour tout dire, cest quelque chose que nous

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    pouvons situer dans ceci qui, notons-le, nest pas moins un point que le point central, (le point dit delobjet a), puisquil conjoint, loccasion, trois surfaces qui galement se coincent.

    Quen est-il dautre part de cet autre mode de jouissance, celui qui se figure dun recoupement,dun serrage o vient ici le Rel le coincer la priphrie de deux autres ronds de ficelle? Quenest-il de cette jouissance?Cc sont de prs, des points que nous aurons laborer, puisque aussi bien ce sont ceux qui nousinterrogent.Un point que je suggre est dores et dj celui-ci, pour revenir Freud, cest savoir ce quelquechose de triadique, il la noncInhibition, Symptme, Angoisse.

    je dirai que linhibition, comme Freud lui-mme larticule, est toujours affaire de corps, soit defonction. Et pour lindiquer dj sur ce schma , je dirai que linhibition, cest ce qui quelque partsarrte de simmiscer, si je puis dire, dans une figure qui est figure de trou, trou du Symbolique.

    Nous aurons discuter cette inhibition pour savoir si ce qui se rencontre chez lanimal, o il y adans le systme nerveux des centres inhibiteurs, est quelque chose qui est du mme ordre que cetarrt du fonctionnement en tant quimaginaire, en tant que spcifi chez ltre parlant, sil estconcevable que quelque chose soit du mme ordre, savoir la mise en fonction dans le nvraxe,

    dans le systme nerveux central, dune activit positive en tant quinhibitrice. Comment est-ilconcevable que ltre prsum navoir pas le langage se

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    trouve conjoindre dans le terme dinhibition quelque chose du mme ordre que ce que noussaisissons l, au niveau de lextriorit du sens, que ce que nous saisissons l comme relevant de cequi se trouve en somme extrieur au corps, savoir comme surface pour la topologiser de la faondont je vous ai dit que cest assurment seulement sur deux dimensions que ceci se figure, commentlinhibition peut avoir affaire ce qui est effet darrt qui rsulte de son intrusion dans le champ duSymbolique.Il est, partir de ceci, et pas seulement partir, il est tout fait saisissant de voir que langoisse, en

    tant quelle est quelque chose qui part du Rel, il est tout fait sensible de voir que cest cetteangoisse qui va donner son sens la nature de la jouissance qui se produit ici (sous a) durecoupement mis en surface, du recoupement eulrien du Rel et du Symbolique.Enfin, pour dfinir le troisime terme, cest dans lesymptme que nous identifions ce qui se produitdans le champ du Rel. Si le Rel se manifeste dans lanalyse et pas seulement dans lanalyse, si lanotion de symptme a t introduite, bien avant Freud par Marx, de faon en faire le signe dequelque chose qui est ce qui ne va pas, dans le Rel, si en dautres termes, nous sommes capablesdoprer sur le symptme, cest pour autant que le symptme est leffet du Symbolique dans leRel. Cest pour autant que ce Symbolique, tel que je lai dessin ici, doit se complter ici, (et

    pourquoi est-ce extrieur? cest ce que jaurai manipuler pour vous dans la suite) cest pour autantque linconscient est pour tout dire ce qui rpond du symptme. Cest pour autant que ce nud, ce

    nud, lui bien rel quoique seulement reflt dans lImaginaire, cest pour autant que ce nud rendcompte dun certain nombre dinscriptions par quoi des surfaces se rpondent, que nous verrons quelinconscient peut tre responsable de la rduction du symptme.

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    1 - cf. Lacan: sminaireLthique, chapitre IX.2 - Cest par mtaphore un rideau darbres; par calembour les rides et les ris de leau, et monami Leiris dominant mieux que moi ces jeux glossolaliques. Ecrits,p. 166.3 - Note en marge de la figure I-3Il est vident (!) que cette sorte de chane borromenne a une fin sans laquelle elle est

    dnouable un par un (un-par-un des ronds). Car la traction ne fait pas nud : dissociation de la forcede lex-sistence.Ds lors il y a deux faons de la boucler (au sens de la faire tenir en nud).Lune est de la clore en cercle. Ce qui est vrai de toute autre chane borromenne. Mais ce qui doittre cart pour linstant.La vraie chane borromenne reste ouverte : cf. la chane trois.Rien de plus facile que de reproduire cette chane trois avec celle que nous bauchons ici. Voici lamise plat qui le dmontre (figure I - 9).Ds que cette chane est plus longue, fusse dun seul rond, le rond ici fermeur (F) doit se redoubler lautre bout de la chane borromenne ouverte. Il est dailleurs suplable dans sa fonction dUn

    par celui qui le suit: 1 = 2. Do le privilge de la chane trois, qui, nous le verrons la distingue

    quatre o lordre commence ne pouvoir tre quelconque. Nous y mettrons points sur les i.27

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    Leon II, 17 dcembre 1974

    Voil. Euh, comme a, comme j'aime pas beaucoup crire au tableau, je vous cris le minimum. Ceminimum est assez. pour que vous y reconnaissiez gauche le nud borromen [figure II-1]. Il mesemble, enfin! pour autant que vous vous souveniez de ce que je dis; enfin, vous prenez des notes,

    ou tout au moins certains. Il me semble que j'ai justifi en quoi le nud borromen peut s'crire :puisque c'est une criture, une criture qui supporte un rel. Ceci dj, soi tout seul, dsigne quenon seulement le Rel peut se supporter d'une criture mais qu'il n'y a pas d'autre ide sensible durel.Ce Rel, ce Rel qu'est le nud, nud qui est une construction, ce Rel se suffit laisser ouvert cetrait, ce trait d'crit, ce trait qui est crit qui du Rel supporte l'ide. Ceci du fait que le nud n'tantfait que de ce que chacun de ses lments n'est nou que par un troisime, on peut, l'un de ces trois,le laisser ouvert. Puisque c'est un fait que j'ai mis en valeur, que je crois avoir mis en valeur ladernire fois, que chacun de ses lments peut avoir deux formes : la forme de droite, infinie, et laforme que je dsigne (parce que a me semble la meilleure pour votre imaginaire), que je dsignedu rond de ficelle , ce qui s'avre l'tude tre celle d'un tore.

    Ayant fait ce petit bout de nud avec ce que j'ai dit la dernire fois, histoire de vous le faireresurgir, je me trouve comme a, ce matin, avoir prfr, plutt que de vous lire ce que j'ai labor votre intention, il me semble qu'il y a des remarques, des remarques en somme prliminaires,-29-

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    qui pourraient bien vous servir rpondre, justifier, comme questions, des questions que jesuppose vous avez d vous poser.Alors ces remarques prliminaires, je ne vais pas les faire nombreuses, je vais en faire trois.

    a peut venir l'esprit, enfin de certains qui ouvrent les bouquins, - ils n'ont mme pas besoin de

    les ouvrir, a trane sur les couvertures! - ils peuvent se demander...[Au tableau] Ce nud que je profre au titre d'y unir le R.S.I. de la faon la plus certaine, savoirquand le S, c'est le rond blanc que vous voyez l, et que l'Imaginaire, c'est le rond rouge. Ce nudse tient d'tre suffisamment dfini, de ne pas prsenter d'ambigut, quand les deux ronds sonttraverss par le Rel, d'une faon, comme je l'ai nonc la dernire fois, que ce Rel le traversed'tre dessous celui de ces deux ronds qui est dessous et d'tre dessus celui qui est dessus. Cecisuffit au coincement, que vous le fassiez gauche ou droite. je vous signale en passant que cettegauche comme cette droite, il est impossible de ce seul nud d'en donner caractrisation: sans a,nous aurions le miracle attendu qui nous permettrait de faire message de la diffrence de la gaucheet de la droite d'ventuels sujets capables de recevoir le dit message. Le nud borromen ne peuten rien servir de base un dit message qui permettrait la transmission d'une diffrence entre la

    gauche et la droite. Il est donc indiffrent de placer droite ou gauche ce qui rsulte du fait de ce-30-

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    nud : quelque chose que nous dsignerons comme externe, d'tre le sens, en tant que c'est partirde lui que se dfinissent les termes Rel, Symbolique et Imaginaire.Le seul fait que je m'avance en ces termes est quelque chose qui doit vous faire poser la question,me semble-t-il, seulement avoir lu quelques titres de livres : le nud est-il un modle ? Un modleau sens o cela s'entend par exemple des modles mathmatiques, ceux qui frquemment nousservent extrapoler quant au Rel ? C'est--dire comme dans ce cas, fonder d'une criture ce qui

    peut tre imagin du fait mme de cette criture et qui se trouve ds lors permettre de rendre compte

    des interrogations qui seront portes par l'exprience ce rel lui-mme - qui de toute faon n'est lque supposition, supposition qui consiste dans ce sens du mot Rel .je prtends pour ce nud rpudier la qualification de modle. Ceci au nom du fait de ce qu'il fautque nous supposions au modle: le modle comme je viens de le dire et ce, du fait de son criture,se situe de l'Imaginaire. Il n'y a pas d'Imaginaire qui ne suppose une substance. C'est l un faittrange, mais c'est toujours dans l'Imaginaire, partir de l'esprit qui fait substance ce modle, queles questions qui s'en formulent sont secondement poses au Rel.Et c'est en cela que je prtends que cet apparent modle qui consiste dans ce nud, ce nud

    borromen, fait exception quoique situ lui aussi dans l'Imaginaire, fait exception cettesupposition, de ceci, que ce qu'il propose, c'est que les trois qui sont l fonctionnent comme pureconsistance, c'est savoir que ce n'est que de tenir entre eux qu'ils consistent. Les trois tiennent

    entre eux rellement. Ce qui implique la mtaphore tout de mme, et ce qui pose la question dequelle est l'erre, au sens o je l'entendais l'anne dernire, quelle est l'erre de la mtaphore. Car si

    j'nonce - ce qui ne saurait se faire que du symbolique, de la parole - que leur consistance ces troisronds ne se supporte que du Rel, c'est bien que j'use de l'cart de sens qui est permis entre R.S.I.comme individualisant ces trois ronds, les spcifiant comme tels. L'cart de sens est l suppos prisd'un certain maximum. Quel est le maximum admis d'cart de sens ? C'est l une question que je ne

    peux dans l'tat actuel des choses que poser aux linguistes. Comment le linguiste (et j'en ai un quim'honore aujourd'hui de sa prsence au premier rang) com-31-

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    ment un linguiste saurait-il dfinir les limites de la mtaphore ? Qu'est ce qui peut dfinir unmaximum de l'cart de la mtaphore, au sens o je l'ai nonc (rfrence L'instance de la lettre)dans mes crits; quel est le maximum permis de la substitution d'un signifiant un autre ? jem'excuse, peut-tre ai-je l t un peu vite mais il est certain que nous ne pouvons pas traner. Nousne pouvons pas traner et de ce fait, il faut que je passe ma deuxime remarque.Pour oprer avec ce nud d'une faon qui convienne, il faut que vous vous fondiez sur un peu de

    btise. Le mieux est encore d'en user btement, ce qui veut dire d'en tre dupe. Il ne faut pas entrer

    son sujet dans le doute obsessionnel, ni trop chipoter. Une chose m'a frapp la lecture d'unouvrage dont il se trouve que ma fille avait eu vent, par son travail sur Buffon. Elle l'a rclam une personne qui lui a d'ailleurs promptement donn des indications sur la parution de ce texte : cetexte est de Maupertuis, lequel l'Acadmie de Berlin, fait sous le titre de La Vnus Physique unerelation de ce qui en somme est la pointe, son poque, de ce qui est connu sur le phnomne dela reproduction des corps vivants. Pour qu'il l'ait introduit du terme de La Vnus Physique, c'estqu'il se plat ne faire tat que de la reproduction sexue.Il est tout fait frappant, mes yeux tout au moins, de voir que cette lecture de Maupertuis (dansl'occasion, pour quelqu'un qui se repre dans l'histoire, certainement la premire chose qui s'impose,est la date de cet nonc, 1756) est le tmoignage du temps qu'ont mis ces btes parlantes que sontles hommes, (tenons-les pour ainsi dfinis) pour se rendre compte du spcifique de la reproduction

    sexue: il est mes yeux tout fait clair que c'est de ne pas tre simplement dupe, de ne pas s'entenir ce que son temps lui fournit comme matriel. C'est savoir dj beaucoup, le reprage aumicroscope par Leeuwenhoek et Swammerdam, de ce qu'on appelle l'poque les animalcules,c'est--dire les spermatozodes et les neufs d'autre part; c'est savoir ce qui est ordinairementsupport par deux corps qui, de ce fait, se dfinissent d'tre de sexe oppos (sauf exception bien sr, savoir que le mme corps, ce qui arrive aux escargots comme vous ne l'ignorez pas, puissesupporter les deux).C'est assurment de ne pas se tenir ce massif de la distinction de -32-

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    l'animalcule et de luf (pourtant d'ores et dj prsente dans la simple diversit des thories) queMaupertuis, - de n'tre pas dupe, de ne pas s'en tenir ce fait massif, et pour tout dire de ne pas treassez bte - ne sent pas le point proprement parler de dcouverte que [cela] constitue pour ce qu'ilen est d'une apprhension relle de la distinction des sexes, ne s'en tient pas ce qui lui est apport.S'il tait plus dupe, il errerait moins. Non pas certes que son erre soit sotte car il arrive quelquechose qui est en quelque sorte la prfiguration, si l'on peut dire, de ce qui s'est un examen ultrieur de plus puissants microscopes, rvl comme constituant l'existence des gnes. Entre l' ovisme

    et l' animalculisme savoir ce qui met tout l'accent sur un de ces lments ou tout l'accent surl'autre, il va jusqu' imaginer que des faits d'attraction et de rpulsion peuvent mener les choses cette composition dont par ailleurs l'exprience... (l'exprience mene par Harvey, sur l'examen dece qui s'nonce comme existant d'une premire manifestation de ce qu'il appelle le point vivant aufond de l'utrus des biches que Charles ter a mis sa disposition), il arrive certes se faire une ide, la suggrer tout au moins, de ce qui peut se passer - et dont on pourrait dire que a se passeeffectivement au niveau de ce qui serait une morula par exemple, voire un stade plus loin qui estcelui de gastrula - mais justement deviner... deviner il n'avance pas.Ce qui lui chappe c'est que chaque cellule de ce qu'un Harvey dcouvre (et pour lui, s'en aveugler)comme tant la substance de l'embryon, est le puzzle, la bigarrure apparemment qu'on pourrait enimaginer, c'est savoir ceci, (et que Maupertuis ne manque pas d'imaginer) c'est que dans ce puzzle,

    dans ces lments cellulaires, il y en aurait de mles et d'autres de femelles. Ce qui n'estcertainement pas vrai. Il faut que soit pouss beaucoup plus loin, et vrai dire d'une faon telle quele point vivant ne puisse d'aucune faon se reconnatre, que nous en soyons au niveau de ces gnesdistinguables dans le caryosome au plus intime de la cellule. C'est parce qu'il faut en venir l quel'ide de la bigarrure vers laquelle verse Maupertuis, est une ide simplement prmature, non pasune erre, justement! C'est, si je puis dire, d'tre nondupe qu'il imagine fort mal. Il n'est pas dupedans la mesure o il ne s'en tient pas strictement ce qui lui est fourni, qu'il fait en somme deshypothses. Hypotheses non fingere 1.La rpudiation des hypothses me -33-

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    parat tre ce qui convient et ce que je dsigne proprement de ce conseil d'tre assez bte pour nepas se poser de questions concernant l'usage de mon nud, par exemple. Ce n'est certainement pas l'aide de ce nud qu'on peut aller plus loin que de l d'o il sort, savoir de l'exprience analytique.C'est de l'exprience analytique qu'il rend compte, et c'est en cela qu'est son prix.Troisime remarque, prliminaire galement.En quoi consiste dans ce nud, tel qu'il se prsente, ce quelque chose qui, de premire remarque, a

    pu me faire poser la question de savoir si c'est un modle ? C'est, bien entendu, qu'apparemment y

    domine l'Imaginaire. Y domine l'Imaginaire est quelque chose en effet qui repose sur le fait quea en fonde la consistance. Ce que j'introduis par cette remarque est ceci : c'est que la jouissance auregard de cette consistance imaginaire, ne peut rien faire qu'ek-sister. Soit parodier ceci, c'est qu'auregard du Rel, c'est d'autre chose que de sens qu'il s'agit dans la jouissance. A quoi le signifiant estce qui reste. Car si le signifiant, de ce fait, est dpourvu de sens, c'est que le signifiant, tout ce quireste, vient se proposer comme intervenant dans cette jouissance. Non certes que le Je pense suffise assurer l'ek-sistence - ce n'est pas pour rien que Descartes a l, achopp - mais jusqu' uncertain point, c'est tout de mme vrai que ce ne soit qu' effacer tout sens que l'ek-sistence se dfi-nisse. Aussi bien d'ailleurs lui-mme a-t-il flott entre le Sum, ergo, et l'Exsisto. Assurment lanotion de l'ek-sister, ce n'tait pas assur alors. Pour que quelque chose ek-siste, il faut qu'il y aitquelque part un trou. C'est autour de ce trou simul par le Je pense de Descartes, puisque ce Je

    pense , il le vide, c'est autour de ce trou que se suggre l'ek-sistence.Assurment ces trous, nous les avons ici au cur de chacun de ces ronds. Puisque sans ce trou, il neserait mme pas pensable que quelque chose se noue.Il s'agit de situer, non pas ce qu'a pens Descartes, mais ce que Freud a touch, et pour cela, je

    propose que ce qui ek-siste au Rel, au Rel du trou, soit symbolis dans l'criture par un champintermdiaire, intermdiaire comme mise plat, parce que c'est tout ce que l'criture nous permet; ilest tout fait frappant en effet que l'criture impose, comme telle, cette mise plat.-34-

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    Et si ici je suggre que quelque chose suppose, incarne dirais-je, que le Symbolique, par exemple,montre dans l'espace deux dimensions [figure 11-2] dfini par ceci que quelque chose ek-siste den'tre supposable dans l'criture que de l'ouverture, l'ouverture du rond en cette droite indfinie, ceciest l ce qui aussi bien par rapport l'un des lments du nud qu' tous les autres, est ce qui

    permet de situer ce qui relve de l'ek-sistence.Pourquoi donc, droite, ai-je marqu que ce qui est de l'ek-sistence est quelque chose qui semtaphorise de la jouissance phallique ? Ceci est une proposition, qui suppose que j'en dise plus surcette jouissance. Pour la situer d'une faon qui ne fasse pas d'ambigut, c'est d'un trait bleu que jedessine ce qu'il en est du Rel et d'un trait rouge, du Symbolique. Je propose, ft-ce dessein de lecomplter ultrieurement, de situer ici, comme telle, la jouissance phallique, en tant qu'elle est enrelation ce qui au Rel ek-siste; savoir ce qui se pose du champ produit de ce que le rond Rel,

    j'appelle comme a le rond connot du Rel - de ce qu'il s'ouvre se poser comme cette droiteinfinie, isole, si l'on peut dire, dans sa consistance. C'est au Rel comme faisant trou que la

    jouissance ek-siste.Ceci est le fait de ce que l'exprience analytique nous a apport comme telle. Il y a dans Freud... - je

    ne vais pas, tout simplement faute de les avoir ici recueillis - il y a dans Freud prosternation, si jepuis dire, devant la jouissance phallique, comme telle. C'est ce que dcouvre l'ex-35-

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    prience analytique : la fonction nodale de cette jouissance en tant que phallique. Et c'est autourd'elle que se fonde ce qu'il en est de cette sorte de Rel auquel l'analyse a affaire.Ce qui est important voir, c'est que s'il y a quelque chose dont le nud se supporte c'est justementqu'il y ait au regard de cette jouissance phallique, comme rel, ce quelque chose qui ne la situe quedu coincement qui rsulte de la nodalit (si je puis dire)... la nodalit propre au nud borromen etde ceci que quelque chose qui ici se dessine du rond, du rond de ficelle, du rond en tant queconsistance que constitue le Symbolique. C'est dans la mesure o un point tiers, qui se dfinit

    comme se dfinit le sens, est extrieur au plus central des points de cette nodalit, c'est en ce sensque se produit ce qui s'appelle jouissance phallique. La jouissance phallique intresse toujours lenud qui se fait avec le rond du Symbolique, pour ne le nommer que tel qu'il doit se faire. Quecette jouissance comme telle soit lie la production de l'ek-sistence, c'est ce quelque chose que jevous propose cette anne de mettre l'preuve.Car vous voyez ce qui en rsulte, c'est que ce nud, tel que je l'nonce, ce nud se redouble d'uneautre triplicit, celle [lie] au sens en tant que c'est du sens que part la distinction des sens qui de cestermes font trois termes. C'est de l que nous devons, pouvons partir. Pour que le nud consistecomme tel; il y a trois lments, et c'est comme trois que ces lments se supportent; nous lesrduisons tre trois, l seulement est ce qui fait leur sens. Par contre, titre d'ek-sistence, ils sontchacun distincts, et aussi bien est-ce propos de la jouissance comme Rel qu'ils se diffrencient, et

    qu' ce niveau ce que nous apporte l'exprience analytique, c'est que c'est dans la mesure o lajouissance est ce qui ek-situe, qu'elle fait le Rel. Qu'elle le justifie justement de ceci, d'ek-sister.Assurment, il y a l-dessus un passage qui importe, car quoi ek-situe l'ek-sistence ? Certainement

    pas ce qui consiste. L'ek-sistence comme telle se dfinit, se supporte de ce qui, dans chacun de cestermes, R.S.I., fait trou. Il y a dans chacun quelque chose par quoi c'est du cercle, d'une circularitfondamentale qu'il se dfinit, et ce quelque chose est ce qui est nommer.Il est frappant qu'au temps de Freud, ce qui s'en nomme n'est qu'imaginaire. Je veux dire que lafonction par exemple dite du moi est ce -36-

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    quelque chose que Freud - conformment cette ncessit, ce penchant qui fait que c'est l'Imaginaire que va la substance comme telle - Freud [la] dsigne par quoi ? Rien d'autre que ce quidans la reprsentation fait trou - il ne va pas jusqu' le dire mais il le reprsente dans cette topiquefantasmatique qui est la seconde, alors que la premire marquait toute sa distance merveilleauprs de ce qu'il dcouvrait de l'inconscient. C'est dans le sac, le sac du corps, c'est de ce sac quese trouve figur le moi, en quoi d'ailleurs ceci l'induit devoir sur ce moi spcifier quelque chosequi justement y ferait trou d'y laisser rentrer le monde, de ncessiter que ce sac soit, en quelque

    sorte, bouch de la perception; c'est en tant que tel que Freud, non pas dsigne, mais trahit que lemoi n'est qu'un trou.Quels sont les trous qui constituent d'une part, Rel, et de l'autre, Symbolique? C'est ce qu'il nousfaudra assurment examiner de trs prs. Car quelque chose s'ouvre bien sr nous, qui semble enquelque sorte aller de soi. C'est savoir, ce trou du Rel, de le dsigner de la vie. Et aussi bien est-ce une pente quoi Freud lui-mme n'a pas rsist, opposant instincts de vie aux instincts de mort.

    je remarque qu' interroger par notre nud ce qu'il en est de la structure ncessite par Freud, c'estdu ct de la mort que se trouve la fonction du Symbolique. C'est en tant que quelque chose esturverdrngt dans le Symbolique qu'il y a quelque chose quoi nous ne donnons jamais de sens, bienque nous soyons, c'est presque rengaine que de l'noncer, que nous soyons capables logiquement dedire que Tous les hommes sont mortels . C'est en tant que Tous les hommes sont mortels n'a,

    du fait mme de ce tous , proprement parler aucun sens, qu'il faut au moins que la peste sepropage Thbes, pour que ce tous devienne quelque chose d'imaginable et non pas de purSymbolique; qu'il faut que chacun se sente concern en particulier par la menace de la peste, que servle du mme coup ce qu'a suppos ceci: savoir que si dipe a forc quelque chose, c'est tout fait sans le savoir, c'est, si je puis dire, qu'il n'a tu son pre que faute d'avoir, si vous me permettezde le dire, faute d'avoir pris le temps de lausser. S'il l'avait fait le temps qu'il fallait, mais il auraitfallu certainement un temps qui aurait t peu prs le temps d'une analyse, puisque lui-mme,c'tait justement pour a qu'il tait sur les routes - savoir qu'il croyait par un rve justement, qu'ilallait tuer celui qui sous le nom de Polybe tait bel et bien son vritable pre.-37-

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    Ce que Freud nous apporte concernant ce qu'il en est de l'Autre, c'est justement ceci, qu'il n'y ad'autre qu' le dire. Mais que ce Tout-Autre, il est tout fait impossible de le dire compltement,qu'il y a un urverdrngt un inconscient irrductible, et que celui-l, de le dire, c'est proprement

    parler ce qui, non seulement se dfinit comme impossible, mais introduit comme telle la catgoriede l'impossible.Que la religion soit vraie, c'est ce que j'ai dit l'occasion. Elle est srement plus vraie que lanvrose en ceci qu'elle refoule ce fait que ce n'est pas vrai que Dieu soit seulement, si je puis dire,

    ce que Voltaire croyait dur comme fer. Elle dit qu'il ek-siste, qu'il est l'ek-sistence par excellence,c'est--dire qu'en somme il est le refoulement en personne, il est mme la personne suppose aurefoulement. Et c'est en a qu'elle est vraie. Dieu n'est rien d'autre que ce qui fait qu' partir dulangage, il ne saurait s'tablir de rapport entre sexus. O est Dieu l-dedans ? Je n'ai jamais dit qu'ilsoit dans le langage. Le langage, eh bien! justement, c'est ce sur quoi nous aurons nous interrogercette anne. D'o a peut-il bien venir? Je n'ai certes pas dit que a venait pour boucher un trou,celui constitu par le non-rapport, le non-rapport constitutif du sexuel, parce que ce non-rapport, iln'est suspendu qu' lui. Le langage n'est donc pas simplement un bouchon, il est ce dans quois'inscrit ce non-rapport. C'est tout ce que nous pouvons en dire. Dieu, lui, comporte l'ensemble deseffets de langage, y compris les effets psychanalytiques, ce qui n'est pas peu dire!Pour fixer les choses, qu'on appelle des ides, n'est-ce pas! et qui ne sont pas du tout des ides, pour

    fixer les choses l o elles mritent d'tre fixes, c'est--dire dans la logique, Freud ne croit pas enDieu. Parce qu'il opre dans sa ligne lui comme en tmoigne la poudre qu'il nous jette aux yeux

    pour nous en-moiser. L'en-moisement peut tre aussi bien l'en-moisement dont je parlais tout l'heure. Non seulement il perptue la religion mais il la consacre comme nvrose idale. C'est bience qu'il en dit d'ailleurs en la rattachant la nvrose obsessionnelle qui est la nvrose idale, quimrite d'tre appele idale proprement parler. Et il ne peut pas faire autrement parce que c'estimpossible, c'est--dire qu'il est dupe, lui, de la bonne faon, celle qui n'erre pas. C'est pas commemoi! Moi je ne peux que tmoigner que j'erre; j'erre dans ces intervalles que j'essaie de vous situer,du Sens, de la Jouissance Phallique, -38-

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    voire du Tiers Terme, que je n'ai pas clair, parce que c'est lui qui nous donne la cl du trou, dutrou tel que je le dsigne. C'est la jouissance en tant qu'elle intresserait, non pas l'autre dusignifiant, mais l'autre du corps, l'autre de l'autre sexe.Est-ce que quand je dis, j'nonce, j'annonce, qu'il n'y a pas de rapport sexuel, ceci ne veut pas direce fait qui est dans l'exprience, que tout le monde sait, mais dont il faut savoir pourquoi Freud n'ena pas rendu compte. Pourquoi Freud a qualifi de l'Un l'Eros, en se livrant au mythe du corps, ducorps uni, du corps deux dos, du corps tout rond, en osant se rfrer cette normit platonicienne

    ? Est-ce que ce n'est pas le fait que d'un autre corps quel qu'il soit, nous avons beau l'treindre, cen'est rien de plus que le signe du plus extrme embarras ? Il arrive que grce un fait que Freudcatalogue bien videmment comme il s'impose, de la rgression , nous le suotions par-dessus lemarch, qu'est-ce que a peut bien faire? Mis part de le mettre en morceaux, on ne voit pas vrai-ment ce qu'on peut faire d'un autre corps, j'entends d'un autre corps dit humain! S'y justifie que, sinous cherchons de quoi peut tre borde cette jouissance de l'autre corps, en tant que celle-lsrement fait trou, ce que nous trouvons, c'est l'angoisse.C'est bien en quoi dans un temps, un temps o c'tait pas pour rien que j'avais choisi ce thme del'angoisse, je l'avais choisi, parce que je savais que a ne durerait pas. je savais que a ne durerait

    pas parce que j'avais des fidles qui s'employaient faire surgir les motions d'ordre qui pouvaientdans la suite me rendre dclar inapte transmettre la thorie analytique. C'est pas du tout que a

    m'ait angoiss, ni mme embarrass, a peut revenir tous les jours enfin! a ne m'angoisse, ni nem'embarrasse. Mais je voulais quand mme justement ce propos de l'angoisse, - Inhibition,Symptme, Angoisse - dire certaines choses qui doivent maintenant enfin tmoigner de ceci qu'il esttout fait compatible avec l'ide que l'inconscient est conditionn par le langage, d'y situer desaffects. a veut simplement dire ceci, c'est que c'est au langage et que c'est du langage que noussommes manifestement et d'une faon tout fait prvalente, affects. Et en plus, dans ce temps demon sminaire sur l'Angoisse, si j'ai introduit quelque chose, c'est justement des qualits d'affect,qu'il y avait longtemps que les affectueux, l, les affectionns, il y avait longtemps qu'ils ne lesavaient non seulement pas - 39

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    trouvs, mais qu'ils taient tout fait exclus de pouvoir mme les entrevoir. C'est bien pourquoi,vous pouvez trouver dans le reprage que) 'ai fait l'poque, de ce qu'il en est d'Angoisse,Inhibition, Symptme que j'ai dcal sur trois plans

    pour pouvoir justement dmontrer ce qui est, ds cette poque, sensible, c'est savoir que ces troistermes, inhibition, symptme, angoisse, sont entre eux aussi htrognes que mes termes de Rel,de Symbolique et d'Imaginaire; et que nommment, l'angoisse c'est a, c'est ce qui, c'est ce qui estvident, c'est ce qui de l'intrieur du corps ek-siste, ek-siste quand il y a quelque chose qui l'veille,qui le tourmente. Voyez Petit Hans, quand il se trouve que se rend sensible l'association un corps,nommment mle dans l'occasion, dfini comme mle, l'association un corps d'une jouissance

    phallique. Si Petit Hans se rue dans la phobie, c'est videmment pour donner corps, (je l'ai dmontrpendant tout une anne) pour donner corps l'embarras qu'il a de ce phallus, et pour lequel ils'invente toute une srie d'quivalents diversement piaffants sous la forme de la phobie dite des

    chevaux; le Petit Hans, dans son angoisse, principe de la phobie, principe de la phobie et [c'est] ence sens qu' la lui rendre cette angoisse si l'on peut dire, pure, on arrive le faire s'accommoder dece phallus dont, en fin de compte, comme tous ceux qui se trouvent en avoir la charge, celle que j'aiun jour qualifie de la bandoulire, ben, il faut bien qu'il s'en accommode, savoir qu'il soit mariavec ce phallus. a c'est ce quoi l'homme ne peut rien. La femme, qui n'ek-siste pas, elle peutrver en avoir un, mais l'homme, il en est afflig. Il n'a pas d'autre femme que a.C'est ce que Freud a dit, n'est-ce pas! sur tous les tons. Qu'est-ce qu'il dit, en disant enfin! que la

    pulsion phallique, c'est pas la pulsion gnitale, si ce n'est ceci que la pulsion gnitale, chez l'homme,c'est bien le cas de le dire, elle est pas naturelle du tout. Non seulement elle n'est -40-

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    pas naturelle, mais s'il n'y avait pas ce diable de symbolique le pousser au derrire, pour qu'en finde compte il jacule et que a serve quelque chose, mais il y a longtemps qu'il n'y en aurait plus,n'est-ce pas! de ces parltres, de ces tres qui ne parlent pas seulement tre, mais qui sont par l'tre(parltres). Ce qui est vraiment le comble du comble de la futilit.Bon! Ben, il est deux heures moins le quart. Moi je trouve qu'aujourd'hui comme je vous ai peu

    prs tout improvis de ce que je vous raconte, je suis assez fatigu comme a. Tout a paratra sousune autre forme, puisque aprs tout de celle-ci, je ne suis pas tellement satisfait.

    1 - Newton Isaac, (hypotheses non fingo - je ne forge pas d'hypothse) in Philosophia naturalis, principia mathematica, 1687 trad. M. F. Biarnais, Paris 1985 CH. Bourgeois, p. 117. -41-

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    Leon III, 14 janvier 1975

    Voil! Ce que je dis, a intresse, vous en tes la preuve, a intresse tout le monde. a nem'intresse, moi, pas comme tout le monde. Et c'est bien pour a que a intresse tout le monde,c'est que a se sent dans ce que je dis. Pourquoi est-ce que a se sent ? Parce que ce que je dis est unfrayage qui concerne ma pratique, un frayage qui part de cette question que bien sr je ne me

    poserais pas si je n'avais pas dans ma pratique la rponse. C'est : qu'est-ce qu'implique que la

    psychanalyse opre ?Vous venez de me voir, mais a n'a rien faire avec ce que je fais de psychanalyse, vous venez deme voir oprer au tableau. a n'a certes pas t, comme vous avez pu le voir, une petite affaire... Jem'y suis repris trente-six fois, encore que j'avais un petit papier dans ma poche pour me guider(sans a je me serais encore plus foutu dedans, j'aurais encore plus cafouill que je n'ai fait!)Effectivement...Ce que vous voyez droite [figure III-1], c'est ce bon petit nud borromen ppre, nud

    borromen quatre, dont il est facile, immdiat, de voir, [que] si vous coupez un quelconque de cesronds de ficelle, les trois autres sont libres. Il n'y a donc pas la moindre complication faire unnud borromen aussi long que vous voudrez, c'est--dire, nouer l'un l'autre un nombrequelconque de ronds de ficelle.

    Tel que, et j'ai dj fait la remarque, tel que je le dessine l, le nombre, le nombre de ronds de ficellen'est pas, si je puis dire, homogne. Comme vous pouvez le voir, rien qu' regarder ce schma, il yen a, ce que vous -43-

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    appelleriez un premier et un dernier. Tel que c'est fait comme a, il ne peut pas y en avoir plus dequatre et si je procde de la mme faon pour qu'il y en ait cinq, il faudra en quelque sorte que jedonne celui que, (si vous voulez, celui tout fait droite) [ici sur la figure cri bas] nousappellerons le dernier, une autre faon de se nouer. Parce qu'en fin de compte, c'est le dernier qui

    tient toute la chane qui fait qu'il y en a l quatre, et si je procde un peu plus loin, il y en aura cinq, condition que je ne donne pas au dernier le mme rle, puisqu'il en tiendra cinq au lieu de quatre.Vous le savez par (j'ai d au passage y faire allusion) la faon d'articuler l'essence du nombre qu'afaite Peano 1 au moyen d'un certain nombre d'axiomes, il semble qu'ici le n + 1, le successeur quePeano met en valeur comme structurant le nombre entier, ceci une seule condition, c'est qu'il y enait un au dpart qui ne soit le successeur de personne, c'est--dire ce qu'imite fort bien ce rondde ficelle, ce qu'il dsigne par le zro.C'est de faon axiomatique que s'nonce Peano, que Peano fait son nonciation, c'est--dire qu'il

    pose un certain nombre d'axiomes et que c'est de l, conformment l'exigence mathmatique,arithmtique en l'occasion, qu'il construit quelque chose qui nous donne la dfinition d'une srie quisera aux nombres (aux nombres entiers disons, parce que nous sommes ici), homologique, c'est--

    dire que tout ce qui sera fait au moyen de tels axiomes sera homologique la srie des nombresentiers. Mais qu'est-ce que je vous montre l ? Quelque chose d'autre, puisque -44-

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    l se spcifie la fonction de ce + 1 comme tel. C'est ce + 1 qui fait que, supprimez [celui-ci] parexemple, il n'y a plus ici de chane, il n'y a plus de srie puisque du seul fait de la section de ce un-entre-autres, tous les autres, disons, se librent comme uns. C'est une faon, (la dirais-jematrielle ?) de faire sentir que 1 n'est pas un nombre, quoique cette suite de nombres soit faited'une suite de uns.A me servir de ronds de ficelle, disons que j'illustre quelque chose qui n'est pas sans rapport aveccette suite des nombres que, vous le savez, on a la plus grande peine ne pas tenir pour constituante

    du Rel. Tout abord du Rel rend trs difficile de ne pas tenir compte du nombre. Le nombresemble... pourquoi ne pas accueillir ce mot qui me vient ici prmaturment? Tout abord du Rel esttiss par le nombre.Il y a dans le nombre une consistance qui est bien d'une nature que nous pouvons dire pas naturelledu tout. Puisque, pour que je vous fasse sentir que j'aborde cette catgorie du Rel en tant qu'il y aquelque chose qui noue ce quoi je suis amen donner aussi consistance - l'Imaginaire et leSymbolique - comment se fait-il que ceci, si je puis dire, me pousse d'abord me servir du nud ?C'est au titre d'tre la mme consistance dans ces trois quelque chose que j'originalise duSymbolique, de l'Imaginaire et du Rel, c'est ce titre d'tre la mme consistance que je produis (etce pourquoi ? pour me rendre raison de ma pratique) que je produis ce nud borromen. On n'a

    jamais fait a. Jamais fait a qui consiste... consiste en quoi ? Faire abstraction de la consistance

    comme telle. J'isole la consistance comme ce quelque chose que j'appellerai comme a, pourvous. Pour faire image, car de faire image, je ne m'en prive pas.Qu'est-ce que c'est ce qu'il y a l [au tableau] si ce n'est des images, des images dont le plustonnant, c'est que vous vous y repriez. Car ne croyez pas que ces images aillent toutes seules!Sans doute, vous avez l'habitude du tableau noir, mais qu'est-ce que vous y voyez? La peine mmeque vous avez vue qu'il a fallu que je me donne pour ces images, qui ont cette proprit que mises

    plat, nanmoins il faut qu'une ligne passe dessus, crossing over [figure III-1] ou passe dessous,under-crossing [figure III-2]. Que a fasse image est dj en soi-mme miraculeux, je ne suisd'ailleurs pas tout fait sr que ces deux images, vous les saisissiez si aisment que cela.-45-

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    Vous voyez bien qu'il y a une diffrence nanmoins. je vous pose le problme : est-ce que tel quec'est l, ce nud ci tel qu'il est fait, de la faon ppre que je vous avais dj depuis longtempssignale, est-ce que c'est le mme ? Autrement dit, simplement trifouiller le machin, est-ce quevous pouvez en celui-l, je ne dirais pas le transformer puisque a serait le mme ? Imposez-vous acomme petit exercice... Est-ce qu'en d'autres termes, (c'est le sens de ce que je vous demande) quatre, a marche ? C'est le mme nud, ou est-ce qu'il en faut un de plus ? Car je vous dis dj quedans une chane faite comme celle-l, la transformation, a s'obtient. Mais je ne vous dis pas, pour

    vous en laisser vous-mmes le rgal, je ne vous dis pas partir de combien, car il y a une chosequi est certaine, c'est qu'avec trois, vous ne produirez pas cette petite complique trs particulire quidistingue apparemment la figure de gauche de la figure de droite.S'il y a quelque chose qui illustre que la consistance, (ce quelque chose qui est en quelque sortesous-jacent, quoi ? tout ce que nous disons) que cette consistance est autre chose que ce qu'onqualifie, dans le langage, de la non-contradiction , c'est bien cette sorte de figure, en tant qu'elle ace quelque chose que je suis bien forc d'appeler une consistance relle, puisque c'est a qui estsuppos.C'est qu'une corde, a tient. On n'y pense jamais, on ne pense jamais ce qu'il y a de mtaphoredans le terme de consistance. Voil quelque chose qui, qui est plus fort que a, c'est que moi, cetteconsistance rel- le, c'est par la voie d'une intuition dont je peux tout de mme dire que

    puisque je vous la transmets par l'image, c'est par la voie d'une intuition imaginaire que je vous lacommunique. Et, le fait que je suis sr quevous ne soyez pas plus familiers que moi avec ces sortes de figures (les quelques frayages que jevous y donne, en la dessinant au tableau), je suis sr que pour, disons, la grande majorit d'entrevous, la question que je pose, celle de la transformation (qui n'est pas une transformation, qui seraitune transformation s'il fallait refaire le nud pour que celle de gauche se transforme en celle dedroite, ou inversement), je vous l'ai pose cette question, est-ce le mme nud ? Il y en a pas

    beaucoup qui puissent, tout trac comme a, me le dire. Encore bien moins me dire pourquoi.Nous voil donc avec, si je puis dire, en main cette corde comme fondement suppos de laconsistance, d'une faon telle qu'on ne puisse dire -46-

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    qu'il s'agisse l de quelque chose quoi nous soyons dj habitus, savoir la ligne gomtrique.C'est tout de mme bien autre chose : non seulement la ligne gomtrique a n'est pas a, maischacun sait que ce qu'elle engendre, c'est toutes sortes de problmes concernant sa continuit, qui nesont pas rien et qui ne sont pas rien pourquoi ? justement de ce qu'elle, la ligne, nous ne pouvons

    pas ne pas la supporter de quelque chose qui ait cette consistance justement, qui fasse corde c'estmme l le principe. Le principe de ceci que la premire poudre aux yeux qui fut donne desfonctions dites continues, il semblait qu'on ne pouvait pas construire de ligne qui n'ait quelque part

    une tangente, que cette tangente fut droite ou courbe, d'ailleurs peu importait. C'est de cette ide quela ligne n'tait tout de mme pas sans paisseur que se sont produits ces mirages avec lequel lesmathmaticiens ont d longtemps se battre et que d'ailleurs il a fallu du temps pour qu'ils s'veillent ceci qu'on pouvait faire une ligne parfaitement continue et qui n'et pas de tangente.C'est dire quand mme l'importance qu'a cette image, mais est-ce bien une image? Aprs tout, c'est

    pas pour rien qu'on vous dit T'nez bien la corde hein! Tenez bien la corde , a veut direqu'une corde, quand l'autre bout c'est nou, on peut s'y tenir. a a quelque chose faire avec leRel, et c'est bien l que, mon Dieu, a ne me parat pas ct de la plaque de vous rappeler quedans sa Rgle des bonnes Rgles pour la direction de l'esprit, un nomm Descartes n'avait pas crusuperflu, dans cette Rgle X, de faire la remarque que ... comme tous les esprits ne sont pasgalement ports dcouvrir spontanment les choses par leurs propres forces, cette rgle (celle

    qu'il nonce) apprend qu'il ne faut pas s'occuper tout de suite des choses plus difficiles et ardues,(moins importantes) mais qu'il faut approfondir tout d'abord les arts les moins importants et les plussimples, ceux surtout o l'ordre rgne davantage, comme sont ceux des artisans qui font de la toileet des tapis, ou ceux des femmes qui brodent ou font de la dentelle, ainsi que toutes lescombinaisons des nombres et toutes les oprations qui se rapportent l'arithmtique, et autreschoses semblables... 2.Il n'y a pas le moindre soupon qu'en disant ces choses, Descartes eut le sentiment qu'il y a unrapport entre l'arithmtique et le fait que les femmes font de la dentelle, voire que les tapissiers fontdes nuds. -47-

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    Il est d'autre part certain que jamais Descartes ne s'est le moindrement du monde occup des nuds;il a fallu bien au contraire tre dj assez avanc dans le vingtime sicle pour que quelque choses'bauche qui puisse s'appeler thorie des nuds. Vous savez d'autre part, dans ce que je nous ai dit,que cette thorie des nuds est dans l'enfance, est extrmement maladroite; et telle qu'elle estfabrique, il y a bien des cas o sur le nu de simples figures telles que celles que je viens de faire autableau, vous ne pouvez d'aucune faon rendre raison de ceci: si oui ou non, l'embrouillis que vousavez trac est ou n'est pas un nud; ceci, quelles que soient les conventions que nous nous soyez

    donnes par avance pour rendre compte du nud comme tel. C'est qu'aussi bien il y a quelque chosequi vaut qu'on s'y arrte. Est-ce du fait de l'intuition? Mais ce que je vous dmontre, c'est que a vabien plus loin que a c'est pas seulement que la vision fasse toujours plus ou moins surface, c'estpour des raisons plus profondes et qu'en quelque sorte ces nuds nous rendent tangibles, c'est pourdes raisons plus profondes pour ce qui est de la nature, de la nature des choses comme on dit.L'tre qui parle puisque aprs tout nous ne pouvons pas dire grand chose des autres, au moins

    jusqu' ce qu'on soit entr d'une faon un peu plus aigu dans le biais de leur sens - l'tre qui parleest toujours quelque part mal situ entre deux et trois dimensions.C'est bien pourquoi, nous m'avez entendu produire ceci qui est la mme chose, la mme chose quemon nud, cette quivoque sur dit-mension, que j'cris, nous le savez parce que je vous l'ai serin,que j'cris d-i-t tiret et puis mension, mension du dire. On ne sait pas trs bien si dans le dire, les

    trois dimensions crites comme l'accoutume, nous les avons bien. Je veux dire si nous sommes siaiss nous y dplacer, Ta zoa trkei 3. Et nous sommes assurment l,zoon. Nous marchons, maisfaut pas s'imaginer que, parce que nous marchons, nous faisons quelque chose qui a le moindrerapport avec l'espace trois dimensions. Que notre corps soit trois dimensions, c'est ce qui [ne]fait aucun doute pour peu que, de ce corps, on crve la boudouille. Mais a ne veut pas du tout direque ce que nous appelons espace, a ne soit pas toujours plus ou moins plat. Il y a mme desmathmaticiens pour l'avoir crit en toutes lettres, tout espace est plat.Toute manipulation de quelque chose de rel se situe dans ce cas dans -48-

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    un espace dont c'est un fait, que nous savons trs mal le manier en dehors de techniques quiimposent cet espace trois dimensions. C'est videmment tout fait frappant que ce soit unetechnique, une technique qu'on peut rduire ce qu'elle est apparemment, savoir le jaspinage qui, moi, me force la main sur cette soupese, si je puis dire, de l'espace comme tel.Si nous repartons de quelque chose qu'il faut bien dire tre la science, est-ce que la science ne nous

    permet pas de souponner, qu' traiter l'espace de la mme faon que celle qui s'impose du fait d'unetechnique (qui s'impose moi tout au moins), ce qu'elle rencontre c'est le paradoxe. Car enfin, on ne

    peut dire que la matire, vous en avez un petit peu entendu parler, que la matire ne lui fasse pasproblme tout instant. Problme, c'est--dire, c'est a que a veut dire, problme : dfenseavance, chose concasser pour qu'on arrive voir ce que a dfend. La science ne s'est peut-tre

    pas encore tout fait rendu compte que si elle traite la matire, c'est comme si elle avait uninconscient, ladite matire, comme si elle savait quelque part ce qu'elle faisait. Naturellement, c'estune vrit qui s'est trs rapidement teinte. On s'en est aperu, il y a un petit moment de rveil, aumoment de Newton, on lui a dit, mais enfin! cette histoire de cette sacre gravitation que vousracontez, enfin! (comment d'ailleurs pouvait-on se la reprsenter avant ? Mis part le toposd'Aristote !) Enfin! c'est nous impensable!Impensable parce que... pourquoi ? Parce que nous avons les petites formules de Newton, et quenous n'y comprenons rien, c'est ce qui en fait la valeur. Car quand ces formules ont fait leur

    entre, c'est tout de suite a qu'on y a fait objection, c'est savoir, mais comment est-ce quechacune de ces particules peut savoir quelle distance elle est de toutes les autres ? C'est--dire quece qu'on voquait c'est, c'tait l'inconscient, enfin, de la particule bien sr!Tout a, tout a s'est teint. Parce que pourquoi ? Parce qu'on a simplement renonc rien ycomprendre, et que, d'ailleurs, c'est dans la mesure o on y est revenu qu'on a pu parvenir desformules plus compliques en nouant un petit peu plus de dimensions dans l'affaire, c'est bien le

    problme. Qu'est-ce que c'est que cette analyse, au sens proprement de ma technique, (celle que j'aien commun avec un certain nombre de personnes qui sont ici) et quelle place occupe cette techniqueau -49-

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    regard de ce que fait la science ? La science compte, elle compte la matire, mais qu'est-ce qu'ellecompte dans cette matire ? A savoir, s'il n'y avait pas le langage qui dj vhicule le nombre, quelsens a aurait-il de compter? Est-ce que l'inconscient par exemple a du comptable en lui? je ne dis

    pas quelque chose qu'on puisse compter, je dis s'il y a un comptable au sens du personnage quevous connaissez qui scribouille des chiffres. Est-ce qu'il y a du comptable dans l'inconscient? C'esttout fait vident que oui. Chaque inconscient n'est pas du comptable, c'est un comptable, et uncomptable qui sait faire les additions; naturellement la multiplication, il n'en est pas encore l bien

    sr, c'est mme bien ce qui l'embarrasse. Mais pour ce qui est de compter les trucs, de compter lescoups, je ne dirai pas qu'il sait y faire, il est extrmement maladroit, mais il doit compter dans legenre, dans le genre de ces nuds.C'est de l que procde le fameux sentiment de culpabilit dont vous avez probablementquelquefois entendu parler... Le sentiment de culpabilit est quelque chose qui fait les comptes, quifait les comptes et bien entendu ne s'y retrouve pas, ne s'y retrouve jamais. Il se perd dans sescomptes. Mais c'est bien l o se touche qu'il y a au minimum un nud, ce nud dont, si vous me

    permettez de le dire, la nature a horreur - j'entends, une autre chanson que la nature a horreur duvide , la nature a horreur du nud. La nature a horreur du nud, tout spcialement borromen et,chose trange, c'est en cela, que je vous repasse le machin. Le machin, a n'est rien de moins quel'urverdrngt, le refoul originaire, le refoul primordial, et c'est bien pour a que je vous conseille

    de vous exercer avec mes deux petits machins [figures III-1 et III-2], c'est non pas que a vousdonnera quoique ce soit du refoul, puisque ce refoul, c'est le trou. jamais vous ne l'aurez. Mais enroute, manipuler ce petit nud, vous vous familiariserez, au moins avec vos mains, avec cequelque chose auquel de toute faon vous ne pouvez rien comprendre, puisqu'il est tout fait excluque ce nud, vous le sachiez. C'est mme bien pour a, l'histoire en tmoigne, c'est bien pour aque la gomtrie est passe par tout; par les cubes, par les pyramides, les diverses formes dehrissons autour desquelles enfin on a cogit, enfin, la rigueur! c'est ce qui ne veut rien dire d'autreque les solides! Alors qu'elle avait la porte de sa main, quelque chose qui valait bien, mon Dieu!les pierres dont elle faisait le charroi, ou les champs - justement -50-

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    qu'on pouvait pas mesurer sans tendre des cordes. Jamais ces cordes, personne ne semble avoirrserv, avant une poque trs moderne, la moindre attention.En un certain sens, je dirai qu'il y a quelque chose de nouveau, ce qu'on s'intresse des mots, des termes comme celui par exemple de la msologie - qu'est-ce qu'il y a entre, entre quoi et quoi ?Il s'agit de dfinir qu'est-ce que c'est, entre . Ouais ! je t'entre, c'est mon tentrisme moi. Entre, c'est une catgorie qui a fait son apparition, enfin tout rcemment dans la mathmatique et, c'est

    bien en cela, enfin, que de temps en temps, je vais consulter un mathmaticien pour qu'il me dise o

    ils en sont cet gard.Oui! Il y a quelque chose que pour prendre... [au tableau]Vous voyez, je fais des progrs, je suis presque arriv dessiner un nud borromen, sans treforc de faire des petits effaages. je voudrais aujourd'hui, puisque dj l'heure avance, annoncer ceque j'ai dire, et qui nous prendra notre anne.Ici [figure. III-3] au joint de l'Imaginaire et du Symbolique, et pas dans n'importe quel joint, dans ce

    joint-ci, o vous pouvez confondre ces deux points - encore qu'ils ne procdent pas du mmemouvement, du mme mouvement relatif de l'Imaginaire et du Symbolique - ici, dans ces deux

    points qui d'ailleurs se confondent, quand de l'Imaginaire et du Symbolique le coincement seproduit, en ces deux points, il y a le

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    sens. Faut bien que je fende un peu les choses, puisque je m'en excuse, j'ai d traner pour vousdonner un peu une dit-mension, une dit-mension qui me tracasse, celle du nud.Ici, et l, vous voyez comme c'est difficile, faut quand mme que je fignole un peu, nous avonsquelque chose qui s'appelle la jouissance phallique. Voil! Pourquoi est-ce que nous l'appelons la

    jouissance phallique? Parce qu'il y a quelque chose qui s'appelle l'existence. L'eksistence, je doisdire, que a a une histoire. C'est pas un mot qu'on employait si aisment, ni volontiers au moinsdans la tradition philosophique, et comme nous ne savons pas comment parlaient les gens des

    premiers sicles, je veux dire que nous avons certes des aperus, sur une certaine langue latine,langue vulgaire; peut-tre qu'elle a t parle dans une surface considrable, cette langue-noyaud'o sont sorties par diffrenciation les langues romanes, cette langue latine vulgaire, nous n'avonsaucun tmoignage qu'on y employt l'existo ni l'existere. Nanmoins, il est curieux que ce terme aitfait son mergence, et son mergence dans un champ que nous appellerons philosophico-religieux.C'est tout fait dans la mesure o la religion humait, l'hu-mante religieuse, o la religion humait la

    philosophie que nous avons vu sortir ce mot d'existence, qui semble pourtant avoir eu, c'est le casde le dire, bien des raisons d'tre.Qu'est-ce que c'est que cette existence, et o pouvons-nous bien la situer? Cette existence est trsimportante en soi. Parce que si nous avons l'ide, l'ide de quelque chose qui vient la place decette espce de production nave et qui ne part que des mots, savoir ce dans quoi on s'est avanc

    avec Aristote, savoir que dictum de omni et nullo s'exprime-t-il quelque part, voil ce qu'estl'Universel : ce qu'on dit de tout peut aussi bien s'appliquer quiconque. C'est de l que le premierdbrouillage linguistique s'est fait. Le grave, c'est que la suite a consist dmontrer Aristote quin'en pouvait mais depuis longtemps, que l'universalit n'impliquait pas l'existence. Mais c'est pas aqu'il y a de grave dans une certaine apprhension des choses. Que l'universalit n'implique pasl'existence, nous en faisons le balayage tous les jours. C'est que l'existence implique l'universalitqui est grave. C'est que dans ce qui est l'existence, nous jaspinions quelque chose qui participe dugnral. Alors que tout ce pour quoi c'est fait, mon petit nud-l bor--52-

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    romen, c'est pour vous montrer que l'existence, c'est de sa nature, ce qui ek. Ce qui tourne autourdu consistant mais ce qui fait intervalle, et qui, dans cet intervalle a trente-six faons de se nouer,

    justement dans la mesure o nous n'avons pas avec les nuds, la moindre familiarit ni manuelle, nimentale. C'est la mme chose d'ailleurs!Beaucoup de gens ont souponn enfin! n'est-ce pas! que l'homme n'est qu'une main. S'il taitencore une main! il y a tout son corps, il pense aussi avec ses pieds, je