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REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU PLAN DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES 31/03/2017 Point mensuel de conjoncture Février 2017 Le point mensuel de conjoncture est publié au plus tard 30 jours après la fin du mois. Il est disponible sur le site de la DPEE : www.dpee.sn

31/03/2017 Point mensuel de conjoncturedpee.sn/IMG/pdf/point_conj_fev_2017.pdf · 2017. 4. 4. · DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @mars 2017 N° 124 MARCHE DES MATIERES

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple - Un But – Une Foi

MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU PLAN

DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

31/03/2017

Point mensuel de conjoncture

Février 2017

Le point mensuel de conjoncture est publié au plus tard 30 jours après la fin du mois.

Il est disponible sur le site de la DPEE : www.dpee.sn

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Pour 2017, comme pour l’année précédente, les incer-

titudes s’annoncent encore nombreuses et rendent difficiles les

précisions de pronostics de la croissance économique mondiale.

En effet, dans les différents rapports prospectifs de la plupart

des organisations internationales, les indicateurs avancés des

principaux agrégats macroéconomiques se révèlent très peu

optimistes à court et moyen termes, en se situant en dessous de

leur potentiel de long terme. En effet, l’expansion économique

mondiale est respectivement estimée par le Fmi et la BM à

3,4% et à 2,7% en 2017, après 3,1% et 2,3% un an auparavant.

Pour 2018, elle passerait à 3,6% pour la première institution

citée et à 2,9% pour la seconde. Dans les pays avancés, la

croissance de la production est attendue autour de 2% par les

deux institutions en 2017 et 2018. Concernant les pays émer-

gents et en développement, l’évolution annuelle de la produc-

tion est respectivement anticipée, par le Fmi et la Banque mon-

diale, à 4,5% et 4,2% en 2017 et à 4,8% et 4,6% en 2018.

Si dans le passé les évènements qui pesaient sur la croissance

étaient principalement de nature économique ou financière, en

2017, le facteur politique sera aussi déterminant pour la trajec-

toire de l’activité économique dans plusieurs grands pays. En

Europe, le doute qui plane encore sur les modalités par lesquel-

les se déroulera le Brexit, les élections qui s’annoncent dans

plusieurs pays, notamment en France et en Allemagne et la

situation tendue en Turquie constituent des évènements assez

lourds d’incertitudes, de même que l’élection d’un nouveau

Président aux Etats-Unis et le retour de la Russie au centre du

jeu diplomatique mondial. La Chine, pour sa part, s’interroge

sur la trajectoire de son modèle économique et sur la valeur de

sa monnaie alors que le montant de ses réserves de change

continue de baisser, montrant un moindre intérêt des investis-

seurs. S’agissant des autres membres des BRICS, seule l’Inde

poursuit un chemin de croissance progressive. En Russie, les

indicateurs annoncent une sortie de récession quand bien même

l’amélioration serait lente. Au Brésil, la sortie de récession est

certes pronostiquée, mais elle risque d’être compromise par des

taux d’inflation et de chômage élevés. Pour ce qui est de l’A-

frique du Sud, en dépit d’une légère amélioration, la croissance

serait faible relativement à la tendance de long terme.

CROISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE: le Fmi table sur 3,4% en 2017

Page 1 Point mensuel de conjoncture

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @mars 2017 N° 124

MARCHE FINANCIER ET MONETAIRE: annonce de hausse des taux directeurs par la Fed en 2017

et faible dépréciation de l’euro depuis janvier

Sur le marché financier international, l’incertitude

porte particulièrement sur les mouvements de hausse des taux

d’intérêt des principales Banques centrales. Aux Etats-Unis,

après une deuxième hausse à fin 2016, suite à une longue pério-

de de stabilisation, la Fed réussira-t-elle à relever ses taux tel

que annoncé par le comité de politique monétaire qui anticipe

trois hausses en 2017 ? Si tel est le cas, les politiques monétai-

res divergentes, envisagées par la BCE et la Fed, augmenteront

l’écart des taux de refinancement entre les deux institutions et

pourraient provoquer des transferts de capitaux au détriment

d’autres pays. Par ailleurs, la Banque centrale européenne, pour

faciliter le financement de ses États devrait poursuivre, durant

toute l’année 2017, ses rachats d’actifs en zone euro comme

elle l’a indiqué à fin 2016.

Dans ce contexte, le marché de change est marqué par

une sensible dépréciation de l’euro durant les deux premiers

mois de 2017, en glissement annuel, de 3,2% et 5,3% face res-

pectivement au dollar et au yen. Toutefois, la monnaie unique

européenne s’est appréciée de façon très marquée vis-à-vis de

la livre sterling, de 12% sur la même période.

Graphique 1: Evolution du cours de l’euro par rapport au dollar

US

Source: Les Echos, DPEE

INFLATION: légère hausse de l’indice des prix dans la zone euro en février 2017

Au titre des prix à la consommation, en février 2017,

la variation mensuelle de l’indice est ressortie à 0,4% dans la

zone euro, contre -0,8% au mois passé. Cette croissance de

l’indice des prix reflète l’évolution de sa composante alimentai-

re qui s’est située à 0,9% après 0,8% en janvier 2017. Les prix

de l’énergie ont pour leur part reculé de 0,2% sur la période,

contre une hausse de 2,5% en janvier 2017. Hors alimentation

et énergie, le rythme d’évolution des prix a également pro-

gressé de 0,4 point après s’être établi à -1,7% en janvier 2017.

En variation glissante sur un an, le taux d'inflation de la zone

euro s'est établi à 2% en février, contre 1,8% en janvier 2017 et

1,1% en décembre 2016, dépassant, pour la première fois de-

puis janvier 2013, l’objectif de la BCE qui vise une hausse lé-

gèrement inférieure à 2%. Cette croissance des prix résulterait,

en grande partie, de la remontée des prix de l’énergie (+9,3%

en février 2017) alors que l’inflation sous-jacente est restée

stable à 0,9% pour le troisième mois consécutif. Au sein des

principales économies de la zone, l’inflation est ressortie à

1,2% en France, à 2,2% en Allemagne, et à 3% en Espagne.

Ailleurs, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, elle a également

accéléré, se situant respectivement à 2,7% et à 2,3% après 2,5%

et 1,8% au mois passé. Dans les économies émergentes, l’indi-

ce des prix à la consommation a reculé au Brésil (4,8% après

5,4%), en Chine (0,8% après 2,5%), en Russie (4,6% après 5%)

et en Afrique du Sud (6,5% après 6,8%).

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MARCHE DES MATIERES PREMIERES: hausse des cours en février 2017

Page 2 Point mensuel de conjoncture

Graphique 2: Evolution de l’indice des cours des matières premiè-

res (base 100 en 2000)

Source: INSEE, DPEE

Tableau 1: Indice du cours des matières premières (base 100 en

2000)

Source: INSEE, DPEE

Graphique 3 : Evolution des cours du pétrole Brent ($/bbl)

Source: Le Figaro.fr, DPEE

Sur le marché des matières premières, les cours

ont globalement augmenté de 3,2% en février 2017. Cette haus-

se mensuelle de l'indice des cours a été en grande partie portée

par les produits de base industrielle (+5%), notamment agro-

industriels (+7,3%) et minéraux (+4,4%). Dans une moindre

mesure, les produits de base alimentaire se sont renchéris de

0,1% sur la période. En glissement annuel, l’indice des cours

s’est envolé de 19,7% en février 2017, du fait, essentiellement,

de sa composante industrielle (+30%), les produits de base ali-

mentaire ayant progressé de 4,7%.

Concernant les alimentaires, en février 2017, les cours des cé-

réales et des oléagineux ont enregistré des hausses mensuelles

respectives de 0,2% et 0,6%. Pour sa part, le cours du sucre a

fléchi de 0,7% par rapport au mois passé, contre une forte

croissance de 53,2% comparativement à janvier 2016.

S’agissant du pétrole, l’entrée en vigueur, en jan-

vier 2017, de l’accord de réduction de la production pétrolière

des pays membres de l’OPEP a soutenu les cours internatio-

naux. En février 2017, le cours moyen du baril de Brent a aug-

menté de nouveau (+1,1% après 1,5% en janvier 2017), pour se

situer à 55,5 dollars. En variation glissante, le cours du Brent a

fortement progressé de 67,1% en février 2017 et de 72,5% sur

le premier bimestre 2017.

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Page 3 Point mensuel de conjoncture

ACTIVITE ECONOMIQUE INTERNE: bonne tenue de l’activité en février 2017

Source: DPEE

SECTEUR PRIMAIRE (HORS AGRICULTURE): l’activité s’est encore repliée en février 2017

En février 2017, le secteur primaire (hors agriculture et

sylviculture) s’est contracté de 10,8%, en variation mensuelle,

du fait aussi bien du sous-secteur de l’élevage (-4,6%) que de

celui de la pêche (-34,2%).

Sur un an, un repli de 9,9% du secteur primaire (hors agricultu-

re et sylviculture) est également noté en février 2017, reflétant

les faibles résultats simultanés des sous-secteurs de l’élevage (-

2,5%) et de la pêche (-36,4%).

Tableau 3: Indice Général d’Activité (IGA) dans le secteur primai-

re

Graphique 4: Evolution de l’activité dans le sous-secteur de la pêche

Graphique 5: Evolution de l’activité dans le sous-secteur de l’éleva-

ge (en tonnes)

Source: DPM, PAD, SOGAS, DPEE

Source: DPM, PAD, DPEE

Source: SOGAS, DPEE

En février 2017, le secteur secondaire a enregistré une

nette progression de 16,8%, en variation mensuelle. Cette per-

formance est, essentiellement, liée à la bonne tenue de

l’« égrenage de coton et la fabrication de textiles », des activi-

tés extractives (+39,8%), des industries chimiques (+52,8%),

du travail de grains (+110,9%) et de la construction (+2,8%).

Elle a été, toutefois, particulièrement atténuée par les faibles

résultats observés au niveau des conserveries de viande et de

poissons (-19,1%), de la production d’énergie (-11,3%), de la

fabrication de produits en caoutchouc (-7,2%) et de la fabrica-

tion de produits céréaliers (-2%).

Sur un an, l’activité s’est consolidée de 10,2% dans le secteur

secondaire, principalement portée par l’« égrenage de coton et

la fabrication de textiles », les industries chimiques (+47,7%),

le travail de grains (+155,9%), les activités extractives

(+7,3%), la fabrication de matériaux de construction (+6,7%)

et le travail de bois (+40,6%). Par contre, la construction (-

13,9%), les conserveries de viande et de poissons (-21%), la

fabrication de produits céréaliers (-20,3%) et la fabrication de

papier et de carton (-8,4%) se sont, notamment, contractées sur

la période.

Graphique 6: Evolution de l’activité dans le secteur secondaire

(base = 100 en 2006)

Tableau 4: Indice Général d’Activité dans le secteur secondaire

(base = 100 en 2006)

SECTEUR SECONDAIRE: nette progression de l’activité en février 2017

Source: DPEE Source: DPEE

Au mois de février 2017, l’activité économique (hors

agriculture et sylviculture) s’est confortée de 4,3%, sur une

base mensuelle, tirée par le secteur secondaire (+16,8%). Pour

leurs parts, les secteurs tertiaire et primaire se sont respective-

ment contractés de 2,1% et 10,8%, sur la même base.

Sur un an, une croissance de 5,8% de l’activité économique

hors agriculture et sylviculture est notée en février 2017, à la

faveur des performances du tertiaire (+4,5%) et du secondaire

(+10,2%). En revanche, le secteur primaire (hors agriculture et

sylviculture) s’est replié de 9,9% sur la période.

Tableau 2: Indice Général d’Activité (IGA)

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Page 4 Point mensuel de conjoncture

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SECTEUR TERTIAIRE: fléchissement de l’activité en février 2017 Au mois de février 2017, l’activité dans le secteur tertiaire

a baissé de 2,1%, en variation mensuelle, en liaison avec les

faibles résultats des « transports et télécommunications » (-

10,4%), des services financiers (-15,6%) et des services

d’«hébergement et restauration » (-16,4%). Les activités immo-

bilières et le commerce se sont, par contre, bien comportées

sur la période avec des consolidations respectives de 23,0% et

+0,7%.

Comparativement à la même période en 2016, le secteur tertiai-

re a enregistré une croissance de 4,5%, au mois de février 2017,

à la faveur, principalement, des performances du commerce

(+8,5%), des services financiers (+17,4%), des « transports et

télécommunications » (+2,6%).

Graphique 7: Evolution de l’activité dans le secteur tertiaire (base =

100 en 2006)

Tableau 5: Indice Général d’Activité dans le secteur tertiaire (base

= 100 en 2006)

Source: DPEE Source: DPEE

EMPLOI SALARIE DANS LE SECTEUR MODERNE: hausse des effectifs en février 2017

OPINION DES CHEFS D’ENTREPRISES DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE

En février 2017, les industriels enquêtés sur les fac-

teurs qui limitent leurs activités se sont plaints, pour la plupart,

de la concurrence jugée déloyale (27%) et des difficultés de

recouvrement des créances (20%). Toutefois, les chefs d’entre-

prise interrogés ont majoritairement déclaré une hausse men-

suelle de la production (+7 points) et un renforcement des car-

nets de commandes (+29 points), au-dessus de la normale de

saison. Pour leur part, les stocks de produits finis sont ressortis

en dessous de leur moyenne de long terme. En perspectives

pour le mois de mars 2017, la production devrait poursuivre sa

progression, favorisée par la hausse attendue des carnets de

commandes, selon les enquêtés.

Dans le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les

difficultés de recouvrement des créances (29%), la concurrence

supposée déloyale (18%), le coût élevé des intrants (12%) et

l’accès difficile au foncier (12%) sont considérés, par les entre-

preneurs, comme les principales contraintes durant le mois de

février 2017. Néanmoins, l’activité s’est bonifiée (+2 points) en

rythme mensuel. Pour leur part, les carnets de commandes pu-

bliques et privés sont respectivement ressortis au-dessus de

leurs moyennes respectives de long terme, selon les chefs d’en-

treprise enquêtés. En prévision pour le mois de mars 2017, les

chefs d’entreprise de BTP s’attendent à une activité et des com-

mandes (publiques et privées) au-dessus des moyennes respec-

tives de long terme.

Au mois de février 2017, l’emploi salarié du secteur mo-

derne s’est légèrement accru de 0,2% comparativement au mois

précédent, porté par les créations nettes enregistrées dans les

BTP (+3,1%), le commerce (+2,6%) et les industries (+0,9%).

En revanche, les services ont enregistré une baisse de 1,8% de

leurs effectifs salariés sur la période.

Sur un an, l’emploi salarié du secteur moderne est resté quasi

stable, avec une légère hausse de 0,1% à fin février 2017. Ce

résultat traduit une bonne progression du nombre de salariés du

secteur tertiaire (+4,6%), du fait des hausses respectives de

4,2% et 5,6% observées dans les services et le commerce, tou-

tefois contrebalancée par un repli de 3,7% de l’emploi dans le

secteur secondaire, notamment au niveau des industries (-5%).

Tableau 6: indice de l’emploi salarié dans le secteur moderne (Base

= 100 en 2010)

Source: DPEE

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Point mensuel de conjoncture Page 5

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @mars 2017 N° 124

PRIX A LA CONSOMMATION: léger recul de l’indice des prix en février 2017

En février 2017, les prix à la consommation ont reculé de

0,1% comparativement au mois précédent. Cette évolution est

principalement expliquée par la baisse des prix de la fonction

« Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (-

1,9%) et de ceux de la santé (-0,2%). Sur une base annuelle, le

niveau général des prix à la consommation a progressé de

2,0%, en février 2017, du fait essentiellement des «produits

alimentaires et boissons non alcoolisées» (+6,3%), notamment

le poisson frais (+36,7%), les céréales non transformées

(+6,5%) et la viande de bœuf (+3,6%). Pour sa part, l’inflation

sous-jacente (hors produits frais et énergétiques), s’est située à

0,0%, en rythme mensuel, et à +0,3%, en glissement annuel.

En termes d’origine, les prix des produits importés sont ressor-

tis en hausse de 0,2%, entre janvier et février 2017, tandis que

ceux des produits locaux se sont contractés de 0,2%. Sur un an,

les produits importés et locaux se sont renchéris respectivement

de 1,5% et de 2,2%, en février 2017.

Tableau8: Indice Harmonisé des Prix à la Consommation

(Base = 100 en 2008)

Source: ANSD

TAUX DE CHANGE EFFECTIF REEL : gains de compétitivité¹ au mois de février 2017

Durant le mois de février 2017, la compétitivité de l’é-

conomie sénégalaise s’est améliorée de 0,7% en variation men-

suelle, en rapport avec le différentiel d’inflation favorable (-

2,9%), malgré l’appréciation du franc CFA par rapport aux

monnaies des pays partenaires (+2,2%). Face aux pays mem-

bres de la zone euro, des gains de compétitivité de 0,4% sont

relevés, en rythme mensuel, à la faveur du différentiel d’infla-

tion (-0,4%) favorable. Par contre, vis-à-vis des pays partenai-

res membres de la zone UEMOA, au courant du mois de février

2017, le différentiel d’inflation défavorable (+0,3%) a entraîné

des pertes de compétitivité de 0,3%.

En glissement annuel, la compétitivité de l’économie

s’est détériorée de 0,9% durant le mois de février 2017, sous

l’effet de l’appréciation du franc CFA par rapport aux mon-

naies des partenaires commerciaux (+5,1%), atténuée par le

différentiel d’inflation favorable (-4,2%). En moyenne sur le

premier bimestre de 2017, des pertes de compétitivité de 1,5%

sont enregistrées, reflétant les effets combinés de l’appréciation

du franc CFA (+4,2%) et d’un différentiel d’inflation favorable

(-2,9%).

Tableau 9: Taux de change effectif réel (Base 100 = 2005)

Source: DPEE

Source: DPEE - Enquête mensuelle d’opinion sur la conjoncture

*Normalisé de moyenne 100 et d’écart type 10

Compétitivité-prix 1

Au niveau du sous-secteur des services, les difficultés de

recouvrement des créances (31%), la fiscalité (19%), la concur-

rence jugée déloyale (19%) et la baisse de la demande sont

citées comme les principaux facteurs qui ont entravé l’activité

du sous-secteur, en février 2017. Par ailleurs, malgré la hausse

mensuelle des tarifs pratiqués (+1 point), les chefs de services

ont évoqué une baisse du chiffre d’affaires (-8 points), en rap-

port avec le repli du volume des commandes (-13 points). En

anticipation, les commandes devraient ressortir, en mars 2017,

en dessous de leur niveau moyen de longue durée, selon les

prestataires de services interrogés.

Pour ce qui est de l’activité commerciale, les difficultés de

recouvrement des créances (24%) et la concurrence supposée

déloyale (10%) ont été les principales contraintes durant le

mois de février 2017. Sur l’évolution du chiffre d’affaires, les

commerçants ont indiqué une hausse (+8 points) entre janvier

et février 2017, sous l’effet de la bonne tenue des carnets de

commandes (+9 points). Les stocks de produits finis sont, pour

leur part, ressortis à +2 points au-dessus de leur niveau moyen.

En perspective, les commandes seraient, en mars 2017, bien

orientées relativement à leur niveau moyen.

Tableau 7: Indice du climat des affaires*

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Point mensuel de conjoncture Page 6

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ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR: atténuation du déficit commercial en février 2017

Au mois de février 2017, le déficit commercial s’est réduit de 71,5 milliards, s’établissant à 44,9 milliards contre 116,4

milliards au mois de janvier 2017. Cette situation reflète la hausse des exportations (+18,3 milliards) conjuguée à une baisse des

importations de biens (-60,5 milliards), en variation mensuelle. Par conséquent, le taux de couverture des importations par les

exportations s’est établi à 67,0% contre 46,0% un mois auparavant, soit une hausse de 21 points de pourcentage.

Les exportations de biens sont évaluées à 144,7 mil-

liards au mois de février 2017 contre 126,4 milliards le mois

précédent, soit une hausse de 14,4% (+18,3 milliards). Cette

performance est principalement imputable à l’or brut (+8,4

milliards) et, dans une moindre mesure, aux engrais minéraux

et chimiques (+0,9 milliard). L’orientation haussière des expor-

tations de biens, en variation mensuelle, a été, toutefois, amoin-

drie par la baisse des ventes à l’étranger de produits alimentai-

res (-6,6 milliards), notamment, halieutiques (-5,3 milliards) et

arachidiers (-0,9 milliard).

Sur un an, les exportations de biens ont affiché une hausse de

8,1% (+10,9 milliards), en février 2017, portées par le ciment

(+4,8 milliards), l’or brut (+3,5 milliards) et les engrais miné-

raux et chimiques (+2,5 milliards). En revanche, des replis res-

pectifs des ventes à l’étranger d’acide phosphorique (-11,4 mil-

liards), de produits alimentaires (-7,4 milliards) et de produits

pétroliers (-4,3 milliards) sont observés sur la période. Concer-

nant les produits alimentaires, la baisse des exportations enre-

gistrée, en glissement annuel, est essentiellement due aux

produits arachidiers (-7,8 milliards), les ventes à l’étranger de

légumes frais ayant, pour leur part, progressé de 1,0 milliard.

Sur le premier bimestre de 2017, les exportations de biens se

sont confortées de 23,1 milliards, comparativement à la même

période un an auparavant, en rapport, principalement, avec le

ciment (+10,1 milliards), l’or brut (+4,4 milliards) et les en-

grais minéraux et chimiques (2,0 milliards). A l’inverse, les

exportations de produits alimentaires, d’acide phosphorique et

de produits pétroliers se sont repliées respectivement de 14,3

milliards, 13,9 milliards et 1,5 milliard sur la période.

S’agissant des exportations du Sénégal vers l’UE-

MOA, elles sont estimées à 33,3 milliards au mois de février

2017 contre 32,4 milliards le mois précédent, soit une hausse

de 2,9% (+0,9 milliard). Elles ont représenté 23,0% de la va-

leur totale des exportations de marchandises au titre du mois de

février 2017 contre 25,6% un mois auparavant, soit un recul de

2,6 points de pourcentage. La part des produits acheminés vers

le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans

l’Union, est passée de 46,6% à 54,9% sur la période, progres-

sant de 8,3 points de pourcentage. Le ciment reste le principal

produit exporté vers le Mali avec une part évaluée à 44,5% en

février 2017 contre 53,8% un mois auparavant.

Concernant les importations de biens, elles ont connu

une baisse de 60,5 milliards, en variation mensuelle, pour se

situer à 215,5 milliards en février 2017. Cette évolution est,

essentiellement, imputable aux produits pétroliers (-31,9 mil-

liards), aux « machines, appareils et moteurs » (-21,4 milliards)

et aux produits pharmaceutiques (-1,7 milliard). Au titre des

importations de produits pétroliers, la baisse observée est no-

tamment attribuable aux huiles brutes de pétrole (-34,0 mil-

liards). En revanche, les produits alimentaires ont été davantage

achetés de l’étranger (+3,6 milliards), notamment les « huiles,

graisses animales et végétales » (+2,4 milliards) et le riz (+1,4

milliard).

En glissement annuel, les importations de biens ont reculé de

3,8% (-8,6 milliards) au mois de février 2017, en liaison, no-

tamment, avec les produits pétroliers (-20,6 milliards) et les

« machines, appareils et moteurs » (-2,0 milliards). Concernant

les produits pétroliers, la contraction des importations est parti-

culièrement attribuable aux huiles brutes de pétrole (-28,4 mil-

liards). Elle a été, cependant, amoindrie par la progression des

achats de pétrole raffiné (+7,9 milliards). Par ailleurs, une haus-

se de 7,5 milliards des importations de produits alimentaires

est notée, particulièrement attribuable au« froment et mé-

teil » (+2,7 milliards), aux « huiles, graisses animales et végé-

tales » (+2,5 milliards), au riz (+2,0 milliards) et aux « fruits et

légumes comestibles » (+1,6 milliard). Les importations de

maïs ont, pour leur part, baissé d’un (1) milliard sur la période.

En cumul sur le premier bimestre 2017, les importations de

biens se sont renforcées de 49,4 milliards, relativement à la

même période de 2016, pour s’établir à 491,5 milliards, tirées

notamment par les « machines, appareils et moteurs » (+13,3

milliards), les produits pétroliers (+10,9 milliards), les produits

alimentaires (+5,4 milliards) et les «véhicules, matériels de

transport et pièces détachées » (+3,6 milliards). Pour ce qui est

des produits alimentaires, les achats à l’étranger de riz se sont

repliés de 1,3 milliard sur la période.

S’agissant des importations de biens en provenance

des pays de l’UEMOA, elles sont évaluées à 6,1 milliards au

mois de février 2017 contre 7,0 milliards le mois précédent,

soit un repli de 0,9 milliard. Elles ont représenté 2,8% de la

valeur totale des importations de biens au mois de février 2017

contre 2,6% un mois auparavant. La Côte d’Ivoire demeure le

principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une

part évaluée à 57,7% en février 2017 contre 61,8% le mois pré-

cédent, soit un repli de 4,1 points de pourcentage. Les achats en

provenance de ce pays ont principalement porté sur les matiè-

res plastiques et artificielles, les « fruits et légumes comesti-

bles » et les « bois et ouvrages » avec des parts respectives de

16,5%, 10,9% et 10,0%.

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Point mensuel de conjoncture Page 7

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Tableau 10: Exportations en valeur (millions de FCFA) Tableau 11: Importations en valeur (millions de FCFA)

Source: ANSD Source: ANSD

FINANCES PUBLIQUES: évolution timide du recouvrement des recettes budgétaires -

exécution satisfaisante des dépenses publiques en février 2017

L’exécution budgétaire aux termes des deux premiers mois de l’année 2017 est marquée par un solde global déficitaire

de 152,9 milliards résultant d’une exécution satisfaisante des dépenses, notamment celles d’investissement, et d’une évolution

timide du recouvrement. En effet, les dépenses totales et prêts nets, évalués à 451,7 milliards en fin février 2017, ont progressé

de 41,9%, tandis que les ressources, estimées à 298,8 milliards ont été quasi stables (+0,3%).

Les ressources sont composées de recettes budgétaires

pour 275,4 milliards et de dons en capital évalués à 23,4 mil-

liards. Elles ont enregistré une hausse modérée d’un (1) mil-

liard (+0,3%), par rapport aux deux premiers mois de 2016, en

raison, notamment, du repli de 0,1% des recettes budgétaires,

atténué par la progression de 5,7% des dons en capital.

Concernant les recettes budgétaires, la baisse observée reflète

la diminution de 0,3% des recettes fiscales qui se sont établies

à 271,7 milliards contre 272,6 milliards un an auparavant. Cet-

te contraction résulte, essentiellement, du repli des recouvre-

ments au titre du FSIPP, qui sont passés de 24 milliards en

cumul à fin février 2016 à 2,7 milliards à fin février 2017, soit

un repli de 21,3 milliards. Cette situation traduit, notamment,

le maintien des prix à la pompe malgré la remontée du cours

du baril et l’appréciation du dollar. Toutefois, la baisse relevée

a été atténuée par la bonne tenue du recouvrement de la TVA

globale (79,8 milliards), de l’impôt sur les sociétés (51 mil-

liards) et de l’impôt sur le revenu (52 milliards) qui se sont

confortés respectivement de 12%, 8,3% et 2,6%.

Les dépenses totales et prêts nets ont, pour leur part,

fortement progressé passant de 318,3 milliards à 451,7 mil-

liards sur un an, soit une augmentation de 133,5 milliards

(+41,9%). Cette amélioration reflète l’exécution soutenue des

dépenses d’investissement ainsi que le niveau élevé des char-

ges courantes. S’agissant des dépenses en capital, elles ont été

exécutées à hauteur de 172,8 milliards, soit une progression de

77,4 milliards tirée par les investissements financés sur res-

sources internes (130,5 milliards) avec une hausse de 66,8 mil-

liards. Les investissements financés sur ressources externes se

sont, pour leur part, consolidés de 33,6% pour atteindre 42,3

milliards. En ce qui concerne les dépenses courantes, évaluées

à 272,2 milliards, elles ont progressé de 22,1% à la faveur no-

tamment de l’augmentation des charges d’intérêt sur la dette

(48,9 milliards), des charges de fonctionnement (136,3 mil-

liards) et de la masse salariale (93,8 milliards) qui se sont ac-

crus respectivement de 33,1 milliards, 19,5 milliards et 3,5

milliards.

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MONNAIE ET CREDIT: baisse des avoirs extérieurs nets — dégonflement de l’encours du

crédit intérieur à fin janvier 2017

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @mars 2017 N° 124

Source: BCEAO

Tableau 12: Situation monétaire intégrée (en milliards de FCFA)

A fin janvier 2017, la situation estimée des institutions monétaires, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait

ressortir une diminution des avoirs extérieurs nets et un dégonflement de l’encours du crédit intérieur. En contrepartie, la masse

monétaire s’est contractée sur la période sous revue.

Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires

se sont situés à 1048,3 milliards à fin janvier 2017, en diminu-

tion de 110,6 milliards par rapport à la fin du mois précédent.

Cette situation est imputable aussi bien à la Banque centrale

qu’aux banques primaires. En effet, les avoirs extérieurs nets

de ces dernières ont baissé de 53,1 milliards pour s’établir à

350,5 milliards alors que la position extérieure nette de la Ban-

que centrale s’est dégradée de 57,5 milliards, en rythme men-

suel, pour s’établir à 697,8 milliards. Comparativement à la

même période de 2016, les avoirs extérieurs nets des institu-

tions monétaires ont baissé de 195,7 milliards ou 15,7%, à fin

janvier 2017.

Entre fin décembre 2016 et fin janvier 2017, l’encours du cré-

dit intérieur s’est dégonflé de 57,7 milliards pour s’établir à

3417,2 milliards. Cette situation est attribuable aux créances

nettes du système bancaire à l’Etat, qui sont ressorties en bais-

se mensuelle de 51,9 milliards pour se situer à 461,4 milliards,

et à l’encours des crédits accordés au secteur privé, qui a dimi-

nué de 5,7 milliards pour atteindre 2955,8 milliards à fin jan-

vier 2017. Le repli des crédits au secteur privé est entièrement

expliqué par les crédits ordinaires dont l’encours est estimé à

2945,3 milliards (-5,7 milliards), les crédits de campagne res-

tant à leur niveau du mois précédent (10,5 milliards). En glis-

sement annuel, l’encours du crédit intérieur s’est renforcé de

436,3 milliards ou 14,6%, à fin janvier 2017.

Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a

diminué de 96 milliards, en variation mensuelle, pour se situer

à 4269,5 milliards, à fin janvier 2017. Cette situation est prin-

cipalement perceptible à travers les dépôts en banques (-92,2

milliards) qui sont estimés à 3343,8 milliards. Pour sa part, la

circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) est éva-

luée à 917,8 milliards, baissant, également, de 3,9 milliards

entre décembre 2016 et janvier 2017. Sur un an, la liquidité

globale de l’économie est en expansion de 280,9 milliards ou

7%, à fin janvier 2017.

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Point mensuel de conjoncture

ANNEXES

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DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @mars 2017 N° 124

T: trimestre

*: données provisoires

*: données provisoires

*: données provisoires en janvier et février 2017