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Saint-Nazaire : Base sous-marine LiFE Vers l’Avenir Entrée libre 15 16 au 19 novembre 2017 20 au 23 novembre à Paris et en Ile-de-France meet : 02 40 66 63 20 - www.meetingsaintnazaire.com RENCONTRES LITTERAIRES INTERNATIONALES

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Saint-Nazaire : Base sous-marine LiFE

Vers l’Avenir

Entréelibre

1516 au 19 novembre 201720 au 23 novembre à Paris et en Ile-de-France

meet : 02 40 66 63 20 - www.meetingsaintnazaire.com

RENCONTRES LITTERAIRES INTERNATIONALES

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Septembre 2017 / N° 111 / 6,90 €

Choisissez le camp de la culture

3’:HIKTMF=YU[^U^:?a@b@l@b@q";M 09254 - 111S - F: 6,90 E - RD

All,

Bel ,

Esp,

Ita,

Lux

, Por

t Con

t , DO

M, R

ou : 8

,90

e - M

ar : 8

4 DM

- Ca

n : 1

3,60

$CA

DTRANSFUGE

T \ #1

11 \ 0

9- 20

17

+ PORTRAIT EVA IONESCO

DANIEL MENDELSOHN LE GRAND ÉCRIVAIN DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

RENTRÉE LITTÉRAIRE : Yannick Haenel, Simon Liberati, Kamel Daoud, Chantal Thomas, Renato Cisneros, Richard Russo, Jenni Fagan...

ENTRETIENS FLEUVES avec Robin Campillo et Claude Lanzmann

L’EUROPE VUE PAR Georges-Arthur Goldschmidt

AUTOPROMO_115X170.indd 1 12/09/2017 15:39

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maison des écrivains étrangers et des traducteurs

meeting

Saint-Nazaire : Base sous-marine LiFE

Vers l’Avenir

Entréelibre

15RENCONTRES LITTERAIRES INTERNATIONALES

16 au 19 novembre 201720 au 23 novembre à Paris et en Ile-de-France

Septembre 2017 / N° 111 / 6,90 €

Choisissez le camp de la culture

3’:HIKTMF=YU[^U^:?a@b@l@b@q";M 09254 - 111S - F: 6,90 E - RD

All,

Bel ,

Esp,

Ita,

Lux

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t Con

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M, R

ou : 8

,90

e - M

ar : 8

4 DM

- Ca

n : 1

3,60

$CA

DTRANSFUGE

T \ #1

11 \ 0

9- 20

17

+ PORTRAIT EVA IONESCO

DANIEL MENDELSOHN LE GRAND ÉCRIVAIN DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

RENTRÉE LITTÉRAIRE : Yannick Haenel, Simon Liberati, Kamel Daoud, Chantal Thomas, Renato Cisneros, Richard Russo, Jenni Fagan...

ENTRETIENS FLEUVES avec Robin Campillo et Claude Lanzmann

L’EUROPE VUE PAR Georges-Arthur Goldschmidt

AUTOPROMO_115X170.indd 1 12/09/2017 15:39

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Vers

l’Ave

nir

meet (mi : t) : v/t. rencontrer, aller à la rencontre de ; faire la connais-sance de ; fréquenter ; croiser (dans la rue) ; aller chercher (quelqu’un à la gare) ; satisfaire à ; répondre à (des désirs, des besoins) ; faire hon-neur à (ses engagements) ; confluer avec (rivières) ; v/i. se rencontrer ; se voir ; se réunir (société, gens) ; se joindre, confluer (rivières) ; trouver (un accueil).

PrésidentPatrick Bonnet

Directeur littérairePatrick Deville

CoordinatriceElisabeth Biscay

Assistante d’éditionAurélia Le Gallo

- 3 -

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Vers

l’Ave

nir

La Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs, la MEET, créée en 1987, fêtera ses trente ans d’existence en novembre pro-chain, pendant les rencontres internationales Meeting, avec la

parution d’un livre, « Saint-Nazaire est littéraire », photographies, portraits, et textes d’écrivains venus à Saint-Nazaire depuis un siècle et demi comme Jules Verne et Stendhal, et des écrivains du monde entier invités depuis trente ans par la Meet. Elle mettra cette année à l’honneur les littératures du Pérou et du Portugal, éditera le panorama bilingue Lima/Lisbonne, vingt-et-unième de la série. Les rencontres auront pour titre « Vers l’Avenir », et imagineront les trente ans qui viennent et les trente prochaines années de la Meet. C’est le vœu que nous formulons.

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Lettre aux invités du meeting

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Justyna Bargielska (Pologne)Jean-Luc Bertini (France)Alain Borer (France)Horacio Castellanos Moya (Sal-vador)Chantal Chen-Andro (France)Thierry Clermont (France)Mauro Covacich (Italie)Marie Darrieussecq (France)Roberto Ferrucci (Italie)

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Fernando Ampuero (Pérou)Ferenc Barnás (Hongrie)Sophie Bassouls (France)Enis Batur (Turquie) Yigit Bener (Turquie)Jean-Luc Bertini (France)Patrick Boucheron (France)Ousmane Diarra (Mali)José Manuel Fajardo (Espagne)Jeremías Gamboa (Pérou)Lídia Jorge (Portugal)Jean-Paul Kauffmann (France)

: Auteurs invités- 5 -

Perrine Leblanc (Québec)José Carlos Llop (Espagne)Gilles Luneau (France)David Machado (Portugal) Benoît Peeters (France) Alfredo Pita (Pérou)Anne Serre (France)José Mário Silva (Portugal)Goran Tocilovac (Pérou)Diego Trelles Paz (Pérou)Diego Valverde Villena (Pérou)Hanns Zischler (Allemagne)

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- 7 -- 6 -

Pendant les 4 jours

Vente et signature de livresPendant les rencontres, la librairie Vent d’Ouest propose les ouvrages des auteurs invi-tés et des livres se rapportant à la thématique des rencontres.

Déjeuner avec les écrivains :Déjeuner proposé par Froggy Food ouvert au public avec les écrivains au Life (base sous-marine). Tarif / 20 euros - places limitées Sur réservation : 02 40 66 63 20 / meet LIFE - Base sous-marine

12h30 :

dimanche 19 novembre

BarLe caviste Jean-Luc Danto propose comme chaque année une sélection de vins de Loire en dégustation.

Restauration Froggy Food La restauration mobile Froggy Food vous propose des plats à déguster sur place. [email protected] - Base sous-marine

Autourdu

15RENCONTRES LITTERAIRES INTERNATIONALES

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OUVERTURE DU MEETINGTable ronde :Littérature portugaise contemporaineLídia Jorge, David Machado, José Manuel Fajardo, et José Mário Silva. Médiathèque Étienne Caux - Saint-Nazaire

18h00 :

20h30 : Film :En partenariat avec le Théâtre - scène nationale et l’association Version OriginaleCinéma Jacques Tati 2 bis, avenue Albert de Mun - Saint-Nazaire

«Octubre» de Daniel et Diego VegaFilm péruvien - Drame/Comédie (1h20) - 2010 Sélection officielle « Un certain regard », prix du jury du Festival de Cannes 2010. En présence des écrivains péruviens Jeremías Gamboa, Alfredo Pita et Goran Tocilovac.

David Machado © DR

jeudi 16 novembre

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- 9 -- 8 -

: vendredi 17 novembre

Benoît Peeters © DR

programme

Table ronde :Littérature contemporaine péruvienneFernando Ampuero, Jeremías Gamboa, Alfredo Pita et Goran Tocilovac Animée par Alain NicolasLIFE - Base sous-marine

15h00 :

Conférence :« Hergé, l’invention d’une œuvre » (la période 1929-1950)Bien qu’issu d’un milieu aux convictions étroites, Georges Remi dit Hergé (1907-1983) est parvenu à donner naissance à une œuvre ouverte et uni-verselle. Pour lui, la bande dessinée ne fut jamais un art mineur. Images à l’appui, Benoît Peeters montrera comment Hergé a contribué à porter au plus haut l’art de la bande dessinée.Benoît Peeters a publié trois ouvrages de référence sur le créateur de Tintin : Le Monde d’Hergé, Hergé, fils de Tintin et Lire Tintin, les bijoux ravis. Avec le dessinateur François Schuiten, il est aussi l’auteur de la série de bandes dessinées Les Cités obscures.En partenariat avec l’association Les 7 Soleils.Animée par Jean-Claude CheminLIFE — Base sous-marine

18h00 :

Lycée Expérimental - Saint-Nazaire Rencontre avec Yiğit Bener, Alfredo Pita, Goran Tocilovac et les élèves.Animée par des élèves. 17 Boulevard René Coty - 44600 Saint-Nazaire

10h00 : Rencontre :

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Hanns Zischler © DR

Table ronde :Vers l’Avenir Hanns Zischler et Anne Serre. Lectures bilingues en partenariat avec l’association l’Écrit parle. Animée par Yann NicolLIFE - Base sous-marine

19h30 :

: samedi 18 novembre

Lima/ Lisbonne : un liménien à Lisbonne Intervention de Diego Valverde Villena, directeur de l’Institut Cervantes de Berlin. LIFE - Base sous-marine

11h00 :

Table ronde :Vers l’Avenir Benoît Peeters et Ousmane Diarra Animée par Thierry Guichard LIFE - Base sous-marine

14h30 :

Les prix littéraires : Soutenu par la ville de Saint-Nazaire, le prix Laure-Bataillon récompensant la meilleure œuvre traduite en français dans l’année sera remis à José Carlos Llop et à Edmond Rail-lard (traduction de l’espagnol) pour le livre Solstice, aux éditions Jacqueline Chambon, et le prix Bernard-Hœpffner à Marie Cosnay pour la traduction du livre Les Métamor-phoses d’Ovide paru aux Éditions de L’Ogre. Animé par Yann Nicol LIFE - Base sous-marine

16h00 : Le prix Laure-Bataillon

classique devient le prix Bernard-Hœpffner

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programme

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Les 30 ans de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs Sophie Bassouls, Jean-Luc Bertini, Gilles Luneau, José Manuel Fajardo et Yiğit Bener. Présentation du livre Saint-Nazaire est littéraire. Animé par Thierry GuichardLIFE - Base sous-marine

21h00 :

Table ronde :Écrire à Saint-NazaireFerenc Barnás, Yiğit Bener, Enis Batur et Perrine Leblanc. Animée par Alain NicolasLIFE - Base sous-marine

19h30 :

Sophie Bassouls © DR

Perrine Leblanc © J. Londono

Prix Coup de cœur Transfuge :Remise du prix Coup de cœur Transfuge à Benoît Peeters.LIFE - Base sous-marine

Table ronde :Vers l’AvenirDavid Machado et Jeremías Gamboa. Lectures bilingues en partenariat avec l’association l’Écrit parle. Animée par Damien AubelLIFE - Base sous-marine

17h30 :

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- 11 -- 10 -

Table ronde :Vers l’Avenir Lídia Jorge et Diego Trelles Paz. Lectures bilingues en partenariat avec l’association l’Écrit parle. Animée par Thierry GuichardLIFE - Base sous-marine

16h00 :

Dialogue :Vers l’Avenir Jean-Paul Kauffmann et Alfredo Pita. Animé par Yann NicolLIFE - Base sous-marine

14h00 :

: dimanche 19 novembre

Dialogue : Histoire et littératurePatrick Boucheron et Patrick Deville.Animé par Alain NicolasLIFE - Base sous-marine

11h30 :

Joute de traductions littérairesUn texte, deux traducteurs : quelle meilleure manière d’approcher le travail de la traduction ? À partir d’un passage inédit d’une œuvre de Diego Trelles Paz, deux traducteurs confronteront leurs versions du texte, expliqueront leurs choix et les difficultés qu’ils ont rencontrées. Avec Denise Laroutis et Edmond Raillard, traducteurs, et Laurent Gallardo, modérateur. En partenariat avec l’association des Traducteurs littéraires de France (ATLF). Animée par Laurent Gallardo, traducteur du catalan et de l’espa-gnol, maître de conférences à l’université de Grenoble. LIFE - Base sous-marine

18h00 :

Jean-Paul Kauffmann © DR

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: lundi 20 novembre

: mardi 21 novembre

programme Paris Ile-de-France

Yigit Bener © Serdar Sönmemis

Librairie Fontaine Haussmann Rencontre avec Yiğit Bener et Enis Batur. 50, rue de Laborde - 75008 Paris

18h00 : Rencontre :

Rencontre :Librairie portugaise & brésilienne Entretien avec Lídia Jorge, David Machado et Alain Nicolas. 19/21 rue des Fossés Saint-Jacques - 75005 Paris

19h00 :

Rencontre :Inalco - Institut national des langues et civilisations orientales Rencontre avec Yiğit Bener, Enis Batur et Timour Muhidine. 2, rue de Lille - 75007 Paris

17h00 :

Médiathèque Louis Aragon de Rosny-sous-BoisRencontre avec José Manuel Fajardo. Centre Jean Vilar - 20 mail Jean-Pierre Timbaud - 93110 Rosny-sous-Bois

19h30 :

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programme Paris Ile-de-France

José Carlos Llop © Bertini

Remise de prix littéraire :Maison de la Poésie Remise du prix Laure-Bataillon meil-leure œuvre traduite en français dans l’année à José Carlos Llop pour le livre Solstice traduit de l’espagnol (Espagne) par Edmond Raillard aux éditions Jacqueline Chambon et le prix Bernard-Hœpffner à Marie Cosnay pour la traduction du livre Les Métamorphoses d’Ovide paru aux Éditions de L’Ogre.Tarif : 5 euros et gratuit pour les adhé-rents à la Maison de la Poésie. Animée par Valérie Marin La MesléePassage Molière - 157, rue Saint-Martin - 75003 Paris

19h00 :

Table ronde :Maison de l’Amérique latine Organisée en partenariat avec le CECUPE (Centre Culturel Péruvien), rencontre avec Fernando Ampuero et Jeremías Gamboa. Animée par Yolanda Rigault 217, Bd Saint-Germain - 75007 Paris

19h00 :

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programme Paris Ile-de-France

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Alfredo Pita © L. H. Ago

Rencontre / Lecture :Librairie Le Divan Entretien avec les écrivains Patrick Deville et Alfredo Pita. 203, rue de la Convention - 75015 Paris www.librairie-ledivan.com

19h30 :

: jeudi 23 novembre

En partenariat avec l’Institut français dans le cadre de l’année croisée France-Colombie 2017, l’œuvre d’Álvaro Mutis a été à l’honneur lors des dixièmes Rencontres littéraires de Fontevraud organisées à l’Abbaye Royale de Fontevraud les 24 et 25 juin 2017.

Rencontre :Institut hongrois Rencontre avec Ferenc Barnás et Agnès Járfás, animée par Francesca Isidori. 92, rue Bonaparte - 75006 Paris

19h30 :

: mercredi 22 novembre

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Diego Valverde Villena © R. Hernández

Table ronde :Maison de l’Amérique latine Entretien avec Geneviève Brisac et Georges Lavaudant. Animée par Patrick Deville217, Bd Saint-Germain - 75007 Paris

19h00 :

Table ronde :Maison de l’Amérique latine Diego Valverde Villena, Consuelo Triviño Anzola et Eduardo García Aguilar. Animée par Philippe Ollé-Laprune217, Bd Saint-Germain - 75007 Paris

20h30 :

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Revue n°21 Panoramas littéraires bilinguesLima/LisbonneDepuis 1997, la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs publie chaque année un panorama littéraire international bilingue. Chaque numéro est consacré à deux villes ou deux littératures, mises à l’honneur lors du meeting de l’année.

Ce numéro 21 présente une série de quinze photogra-phies de Rodrigo Fuentes.

Édition Meet - 20 E

* Écrivains invités à Meeting.

/// les publications

Fernando Ampuero *

Leyla Bartet

Óscar Colchado Lucio

Jeremías Gamboa *

Antonio Gálvez Ronceros

Victoria Guerrero

Lídia Jorge *

Nuno Judice

Filipa Leal

Gonçalo M. Tavares

David Machado *

Valter Hugo Mãe

Ana Margarida de Carvalho

Guillermo Niño de Guzmán

Carmen Ollé

Richard Parra

José Luís Peixoto

Alfredo Pita *

María do Rosário Pedreira

José Mário Silva *

Goran Tocilovac *

João Tordo

Diego Trelles Paz *

Mario Vargas Llosa

Bruno Vieira Amaral

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Enis Batur & Yiğit Bener « Délires simultanés » Enis Batur et Yiğit Bener sont deux écrivaillons ténébreux ayant sévi durant les années cauchemar-desques de la sublime littérature turque, qui s’écri-vait encore à l’époque avec ce misérable et impur alphabet latin aujourd’hui fort heureusement damné ; ils ont publié quelques ouvrages aussi sor-dides que futiles, avant de disparaître totalement des étals des libraires.Il nous a semblé que la divulgation de ce pamphlet qu’ils ont écrit en toute complicité était un acte de salubrité et d’exorcisme universels, dans la mesure où ils y avouent si impudemment la vraie nature des agissements délirants et démoniaques qui souillaient à l’époque l’univers des drogmans.Originaux en turc, versions françaises par Yiğit Bener.

Édition Les Bilingues, Meet 2017 - 15 E

Enis Batur © DR

Yigit Bener © Serdar Sönmemis

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Ferenc Barnás « Le parasite »La littérature moderne s’est toujours intéres-sée à la maladie, particulièrement aux troubles psychiques et mentaux. Le héros adolescent du Parasite simule, pendant des années, différentes maladies pour se retrouver encore et encore à l’hôpital. Pendant longtemps, le garçon solitaire ignore ce qui se cache derrière son comportement maniaque. Avec le temps, il réalise tout de même que l’intérêt exceptionnel qu’il témoigne à la ma-ladie résulte de sa nature. D’où il n’y a qu’un pas pour rencontrer ses propres démons, ce qui, par la suite, lui réservera d’épouvantables supplices. À cette époque, l’objet de ses obsessions sera la sensualité féminine…

© DR

Le héros du roman est hongrois, sa vie se déroule dans la Budapest de la fin du siècle dernier, mais sa figure doit être familière à beaucoup, que l’on vive en Europe ou ailleurs. Roman traduit du hongrois par Agnès Járfás.

Édition Les Bilingues, Meet 2017 - 15 E

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Pour les 30 ans de la Maison «Saint-Nazaire est littéraire»

Ce livre assemble les textes d’écrivains venus à Saint-Nazaire depuis le milieu du dix-neuvième siècle jusqu’à aujourd’hui, français et étran-gers. Après Stendhal et Flaubert le jeune Jules Verne, sous le Second Empire l’ouverture du chantier naval des frères Pereire, l’inauguration de la ligne transatlantique pour La Havane et Veracruz. Vingt consu-lats délivrent des visas pour les Amériques. Avant la Deuxième Guerre mondiale débarquent ici ceux qui découvrent l’Europe, Rubén Dario, Miguel Angel Asturias. Paul Nizan y écrit un roman. Nabokov prend le dernier navire de mai 40. La base sous-marine remplace le quai des paquebots. La ville est détruite, reconstruite. En 1987, la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs est ouverte avec ce soucis de maintenir dans cette ville la présence de la littérature du monde entier, d’y élever des monuments de papier et de pensée, plus d’une centaine de livres bilingues dont se lisent ici des extraits, écrivains chinois et turcs, argentins et écossais, danois ou australien, Reinal-do Arenas et Boualem San-sal, Robert Mc Liam Wilson et Enrique Vila-Matas, John Burnside et Ricardo Piglia…, tous sont venus écrire et vivre dans le lieu mis à leur dispo-sition dans l’immeuble du Building au-dessus du port.

Patrick Deville

Édition Meet 2017 - 20 E

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Fernando Ampuero Auteur de nouvelles, romancier, poète, journaliste et drama-turge né à Lima en 1949, il a étudié à l’Université Pontificale Catholique du Pérou. En tant qu’homme de presse, entre autres, il a été directeur-adjoint de la revue Caretas, direc-teur des revues Jaque et Somos, rédacteur en chef de Canal N et éditeur de El Dominical du journal El Comercio. Il est l’auteur des romans Caramel vert (1992, Métailié 1999), Puta linda (2006), Hasta que me orinen los perros (2008), El peruano imperfecto (2011), Loreto (2014) et Sucedió entre dos párpados (2015), ainsi que des recueils de nouvelles Paren el mundo que acá me bajo (1972), Deliremos juntos (1975), Malos modales (1994), Bicho raro (1996), Cuentos escogidos (1998), Mujeres difíciles, hombres benditos (2005), Fantasmas del azar (2010), Nuevos cuentos escogidos (2011), Cuentos (2013), Íntimos y sal-vajes (2017) et Lobos solitarios (2017). On citera aussi parmi ses œuvres Antología personal (2012), les chroniques Gato encer-rado et El enano, historia de una enemistad (2001), les essais et articles Viaje de ida (2012) et Tambores invisibles (2015).

///

En traduction française : Caramel vert, Métailié, 1999 Longueurs de bassin avec Julio Ramón, dans la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

/// les invités15

© DR

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Ferenc Barnás Ferenc Barnás est né en 1959 à Debrecen (Hongrie). En 1988, il est diplômé en lettres et esthétique de l’Université Eötvös de Budapest. Professeur de littérature et d’esthétique dans des lycées artistiques de Budapest et, également de musicologie à la faculté d’Histoire de l’Art de l’Université Eötvös, en 1994, il arrête l’enseignement pour se consacrer à l’écriture. Ses difficultés financières le poussent à trouver un emploi comme gardien de salle dans un musée de Budapest en 2000. Aujourd’hui, il vit de sa plume. Ferenc Barnás a effectué plu-sieurs résidences artistiques aux États-Unis (Yaddo, Mac-Dowell Colony, Edward Albee Foundation et Ledig House). En 2015, il a séjourné en résidence à la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs. Le parasite correspond à un ex-trait traduit du préambule et du premier chapitre de l’édition originale Az élősködő, Kalligram, Pozsony (Bratislava), 1997.

///

En traduction française : Le parasite, traduit du hongrois par Agnès Járfás, Les Bilingues, meet, 2017

© DR

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Sophie BassoulsDepuis 50 ans Sophie Bassouls photographie des écrivains et des artistes, au fil des années elle a constitué un fond qui temoigne de l’effervescence de la vie culturelle et intellectuelle en France, mais aussi à l’étranger. Ses portraits de Vladimir Nabokov, Roland Barthes, Italo Calvino, Iris Murdoch, James Balwin, Elfriede Jelinek, et bien d’autres ont été publiés dans le monde entier. Après des études d’histoire de l’art, elle s’initie à la photographie et prend en charge successivement en 1957 le service photo de L’Express et en 1963 celui du Figaro Littéraire. En 1976, elle fonde avec son mari Claude Bassouls, une agence de photojournalisme indépendante, Rush, inspirée de l’agence Magnum. En 1986, elle rejoint l’agence Sygma comme photo-graphe chargée de toute l’actualité littéraire, jusqu’au rachat de cette agence par Corbis en 2003. Elle travaille, depuis, en indépendant et collabore régulièrement à la revue d’art Area.

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Quelques titres :L’écrivain et son portrait, éditions Régine Deforges, 1986

Portraits de la littérature, éditions Pierre-Marcel Favre, 1987

Écrivains, 550 photos, Flammarion, 2001

Agnès Debizet, éditions Ateliers d’art, 2016

Alain Mailland, éditions Ateliers d’art, 2016

Simone Pheulpin, éditions Ateliers d’art, 2016

Saint-Nazaire est littéraire, éditions meet, 2017

© Bassouls

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Enis Batur Poète, essayiste et éditeur turc né en 1952 à Eskişehir, il a reçu une éducation française au lycée Saint-Joseph d’Istanbul, avant de faire des études de lettres en Turquie (Ankara, Istanbul) et en France (Paris, 1970-1973) où il a effectué d’autres longs séjours. Il est l’auteur de plus de cent trente ouvrages (poésie, essais et prose) sensible aux différents courants de la poésie internationale. En 1995, il est venu en résidence à la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire et il a participé aux rencontres littéraires « meeting » n°2 Les bonheurs de Babel. Il a dirigé pendant de nombreuses années la maison d’édition Yapi Kredi. Pour citer quelques titres : Le Sarcophage des Pleureuses (Fata Morgana, 2000), Istanbul des Djinns (Fata Morgana, 2001), Dense (Meet, 2001), Ottomanes (Bleu Autour, 2005), D’autres chemins (Actes Sud, 2008), Le Facteur d’Üsküdar (Bleu Autour, 2010), Le Fantôme (Norgunk, 2011) et Délires simultanés (meet, 2017).

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Quelques titres :Dense, éditions Les Bilingues, meet, 2001

Amer savoir, Actes Sud, 2002

La Pomme, Actes Sud, 2005

Encyclopédie privée, Actes Sud, 2011

La mort de Geronimo, éditions Galaade, 2014

Route serpentine, Actes Sud, 2014

Délires simultanés, Les Bilingues, meet, 2017

© DR

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Yiğit Bener Écrivain, traducteur et interprète turc né à Bruxelles en 1958, il a grandi entre la France et la Turquie mais habite Istanbul depuis 1990. Il a publié trois romans, deux recueils de nou-velles Autres Cauchemars, Actes Sud, (2010), et de nombreux essais (dont un avec Enis Batur, Délires simultanés, publié en bilingue par la Meet, 2017). Son dernier roman Le Revenant, Actes Sud, (2015) a obtenu le prix Orhan Kemal du meilleur roman en 2012. Il a également traduit plusieurs ouvrages, no-tamment Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (prix de la meilleure traduction, 2002). Il a publié des nou-velles traduites ou écrites en français dans des recueils comme D’après (PUF de Lyon, 2016), Une enfance turque (Bleu autour, 2015), L’autre Turquie (Galaade, 2014), Sur les rives du Soleil (Galaade, 2013). Il a séjourné en résidence à la Maison des écri-vains étrangers et des traducteurs en 2011 et publié La boîte à souvenirs, dans La mémoire juste (meet, 2011). Il est interprète de conférence et enseigne cette profession aux universités de Bilkent (Ankara) et de Bogazici (Istanbul). Il est membre de l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC) et de l’Association de Turquie des interprètes de confé-rence (TKTD).

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Quelques titres en traduction française :Autres Cauchemars, Actes Sud, 2010

Le Revenant, Actes Sud, 2015

Délires simultanés, Les Bilingues, meet, 2017

© Serdar Sönmemis

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Jean-Luc Bertini Jean-Luc Bertini est photographe indépendant, spécialisé dans le portrait et la photographie documentaire. Son travail est régulièrement publié dans la presse (Le Monde, L’Obs, Libéra-tion, L’Express, ELLE, Rolling Stone, Le Magazine littéraire…). Passionné de littérature, il a cofondé la revue la Femelle du Requin, qui a fêté son vingtième anniversaire en 2015 par un livre, Vertiges de la lenteur, aux éditions Le Tripode. Il est éga-lement l’auteur, avec Olivier Rolin qui signe le texte, de Solov-ki, la bibliothèque perdue, aux éditions Le Bec en l’air (2014) et de Carnet d’Amérique aux éditions Bulles de Savon (2015). En septembre dernier est également paru Amérique, des écri-vains en liberté aux éditions Albin Michel (texte d’Alexandre Thiltges).

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Quelques titres :La Femelle du Requin, revue

Solovki, la bibliothèque perdue, Le Bec en l’air, 2014

Vertiges de la lenteur, collectif, Tripode, 2015

Carnets d’Amériques, Bulles de savon, 2015

Amérique des écrivains en liberté, Albin Michel, 2016

Kilomètres Est, Albin Michel, 2017

Saint-Nazaire est littéraire, éditions meet, 2017

© Bertini

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Patrick Boucheron Universitaire, écrivain, historien et éditeur français, il est spécialiste du Moyen Âge et de la Renaissance, particulièrement en Italie. Il est, depuis 2015, président du conseil scientifique de l’École française de Rome. Il a été élu la même année professeur au Collège de France sur la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècles ». Patrick Boucheron est l’auteur, entre autres, de Léonard et Machiavel (Verdier, 2008, rééd. « Poche » 2013) et de Conjurer la peur. Essai sur la force politique des images, Sienne, 1338 (Seuil, 2013, « Points Histoire », 2015). Il a dirigé L’Histoire du monde au XVe siècle (Fayard, 2009, rééd. « Pluriel » 2012).

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Quelques titres : L’histoire au conditionnel, Mille et une nuits, 2012

Pour une histoire-monde, PUF, 2013

De l’éloquence architecturale. Milan, Mantoue, Urbino (1450-1520), éditions B2, 2014

Prendre dates, Verdier, 2015

Comment se révolter, Bayard, 2016

Histoire mondiale de la France, Seuil, 2017

Un été avec Machiavel, Éditions des Équateurs, 2017

© U. Andersen

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Ousmane Diarra Ousmane Diarra est né en 1960 à Bassala, au Mali. De son village de Bassala dans les brousses maliennes, il dévorait les caisses d’ouvrages livrés par la Croix-Rouge. Diplômé de l’École normale supérieure de Bamako (Maîtrise de lettres modernes), il a enseigné le Français pendant deux ans. Il est actuellement bibliothécaire au Centre culturel de Bamako. Nouvelliste, poète et romancier, il est également auteur de livres pour la jeunesse et conteur. À ce titre il a participé à de nombreuses animations autour du conte au Mali et en France. Après la publication de plusieurs nouvelles, il signe trois ro-mans aux éditions Gallimard, collection Continents noirs, Vieux lézard, Pagne de femme et La route des clameurs.

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Quelques titres :Les Ombres de la nuit, recueil de nouvelles, Le manuscrit, Monaco, 2002

Balbutiements et chants aux vents, poésie, Le Manuscrit, Monaco, 2002

L’Avenue des lauriers, nouvelles, in Le Camp des Innocents, Lansman 2006

Vieux lézard, Gallimard, coll. « Continents noirs », 2006

Pagne de femme, Gallimard, coll. « Continents noirs », 2007

La Côte d’Adam, nouvelle, in Nouvelles voix d’Afrique, Hoebecke, 2008

La route des clameurs, Gallimard, coll. « Continents noirs », 2014

© Hélie-Gallimard

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José Manuel Fajardo Journaliste et historien de formation né à Grenade en 1957, il a vécu au Pays basque, en France et au Portugal. Il est l’auteur, entre autres, de Lettre du bout du monde (Flammarion, 1998), Les Imposteurs (Métailié, 2000), Les Démons à ma porte (Mé-tailié, 2002) et L’Eau à la bouche (Métailié, 2006). Il a reçu en 2002 le Prix Charles Brisset pour Les Démons à ma porte. In-vité du premier meeting de Saint-Nazaire, il avait écrit Lettre au Lecteur idéal, publié dans Le Lecteur idéal (meet, 2003) et Drinks & Tabacco dans Queen Mary2 & Saint-Nazaire, meet 2003. Il a participé aux rencontres littéraires «meeting» n°1 Le lecteur idéal, «meeting» n°3 L’invention du livre, «meeting» n°4 Lectures lointaines, «meeting» n°5 Avoir vingt ans, «meeting» n°7 Se donner un genre. Il a également dirigé la partie portu-gaise de la revue n°21 Lima/ Lisbonne.

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Quelques titres en traduction française :Les imposteurs, Métailié, coll. « Bibliothèque hispanique », 2000

Les démons à ma porte, Métailié, coll. « Bibliothèque hispanique », 2002

L’eau à la bouche, Métailié, coll. « Bibliothèque hispanique », 2006

Mon nom est Jamaïca, Métailié, coll. « Bibliothèque hispanique », 2010

Lettre du bout du monde, Métailié, coll. « Bibliothèque hispanique », 2012

Revue meet n°21 Lima/Lisbonne, direction de la partie littérature portugaise, meet, 2017

© Daniela Zedda

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Jeremías Gamboa Jeremías Gamboa est né à Lima en 1975. Écrivain et jour-naliste, il est l’auteur du recueil de nouvelles Punto de fuga (2007) et d’un premier roman Tout dire (2013, Prix Tigre Juan de España, 2014) aux éditions du Seuil en 2016. Aux côtés de Joselo Rangel et de Javier Sinay, il est co-auteur du livre de chroniques Cuba Stone (2016). Il a été rédacteur en chef de la revue Etiqueta Negra et professeur dans plusieurs univer-sités péruviennes comme l’Université Pontificale Catholique et l’Université Péruvienne de Sciences Appliquées. Ses articles sont publiés dans les revues Caras, Somos (du journal El Co-mercio) et Asia Sur.

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En traduction française :Tout dire, Seuil, 2016

La terre dont nous sommes faits, dans la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© DR

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LÍdia Jorge Lídia Jorge est née en Algarve en 1946. Elle a vécu en Afrique pendant la guerre coloniale. Son roman O Cais das Merendas lui a valu le Prix littéraire de la ville de Lisbonne en 1983, ex æquo avec Le Dieu manchot de José Saramago. Dans Le Rivage des murmures, elle rend compte de l’expérience coloniale en Afrique. Elle a reçu le prix PEN Club pour La Couverture du soldat et, en 2000, le prix Jean-Monnet de littérature euro-péenne (Écrivain européen de l’année). Avec Le Vent qui siffle dans les grues, elle a remporté le Grand Prix du roman et de la nouvelle de l’Association portugaise des écrivains en 2003. Elle s’est vue remettre en France les insignes de chevalier des Arts et des Lettres et a reçu en Allemagne le prix de littérature Albatros de la fondation Günter Grass. Son œuvre est publiée en France aux éditions Métailié. Elle a participé aux rencontres littéraires «meeting» n°6 L’histoire ou la géographie en 2008.

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Quelques titres en traduction française :La couverture du soldat, Métailié, 1999

Le vent qui siffle dans les grues, Métailié, 2004

Nous combattrons l’ombre, Métailié, 2008

La nuit des femmes qui chantent, Métailié, 2012

Les mémorables, Métailié, 2015

Surbooking, dans la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© Denimal

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Jean-Paul Kauffmann Jean-Paul Kauffmann est un journaliste, écrivain et grand reporter français, ancien élève de l’École supérieure de jour-nalisme de Lille. Il a été retenu en otage pendant près de trois ans au Liban. De retour de captivité, il publie de nom-breux romans : L’Arche des Kerguelen (Flammarion, 1993), La Chambre noire de Longwood (La Table Ronde, 1997) qui a reçu le Prix Fémina essai, le Prix Roger Nimier, le Grand Prix Lire-RTL, le Prix Jules Verne et le Prix Joseph Kessel, La Lutte avec L’Ange (La Table Ronde, 2001) et 31, allées : Damour Raymond Guérin 1905-1955 (La Table ronde/Berg international, 2004). Tous ces livres ont une thématique commune, l’enfermement, mais n’évoquent jamais directement son expérience d’otage. En 2002, il reçoit le Prix de littérature Paul Morand remis par l’Académie française. Pour la première fois en 2007, dans La Maison du retour (Nil éditions, 2007), il évoque sa captivité, sa position d’otage et les moments qui ont suivi son retour.

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Quelques titres :La Lutte avec l’Ange, La Table Ronde, 2001, rééd. « Folio », Gallimard, 2002

La Maison du retour, NiL Éditions, 2007, rééd. « Folio », Gallimard, 2008

Remonter la Marne, Fayard, 2013

Outre-Terre, Éditions des Équateurs, 2016

© DR

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Perrine Leblanc Née à Montréal en 1980, elle a étudié les littératures française et québécoise à l’Université Laval (Québec) et à l’Université de Montréal. Elle a exercé les métiers de correctrice et d’éditrice, notamment chez Leméac à Montréal, avant de faire paraître en 2010 son premier roman, L’homme blanc (Le Quartanier), réédité l’année suivante dans la collection Blanche des éditions Gallimard sous le titre Kolia. Elle a reçu le Grand prix du livre de Montréal (2010) et le prix littéraire du Gouverneur général du Canada (2011). Son deuxième roman, Malabourg, finaliste du prix Françoise-Sagan, a paru chez Gallimard au printemps 2014. Elle a été l’auteur en résidence du festival AMERICA en 2014 et a participé au festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo à deux reprises. Elle est actuellement en résidence à la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs.

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Ses publications :Malabourg, Gallimard, coll. Blanche, 2014 (réédition chez Folio en 2015)

Kolia, Gallimard, coll. Blanche, 2011

© J. Londono

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José Carlos Llop José Carlos Llop est né en 1956 à Palma de Majorque, où il vit. Il a reçu en Espagne le prix des Meilleures nouvelles en 1999. Il a publié neuf recueils de poésie, un Journal (cinq tomes) et plu-sieurs romans, dont quatre sont parus aux éditions Jacqueline Chambon. Il a participé aux rencontres littéraires «meeting» n°8 Franchir la Frontière en 2010. Le roman Solstice traduit par Edmond Raillard aux éditions Jacqueline Chambon (Actes Sud) a obtenu le prix Laure Bataillon 2017.

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En traduction française :Parle-moi du troisième homme, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2005

Le messager d’Alger, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2006

Palma, la frontalière, dans Franchir la frontière, meet, 2010

Paris : suite 1940, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2010

La Ville d’ambre, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2011

Dans la cité engloutie, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2013

Le Rapport Stein, Babel (Actes Sud), 2016

Solstice, Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2016 - prix Laure Bataillon 2017

© Bertini

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Gilles LuneauPhotographe, grand reporter, puis rédacteur en chef origi-naire de Massérac (44), il mène de front, depuis longtemps, une carrière de journaliste et de réalisateur de documentaires. Il fut collaborateur régulier du Nouvel Observateur pendant plus de vingt ans, pour le service politique étrangère, avant de rejoindre Géo. Il a été un des co-fondateurs de l’Agence de Presse Libération, puis a travaillé avec la plupart des grands titres de la presse écrite française de Libération à Paris-Match. Il a fait partie de l’équipe fondatrice de l’Ecomusée de Saint Nazaire. Il a fondé et dirige le journal en ligne www.global-magazine.info. Outre sa connaissance de l’Amérique latine, de l’Asie mineure et centrale, il est spécialiste de la globalisation des échanges et des problématiques de développement durable (agriculture, ruralité, biodiversité, relations homme-nature, relations ville-campagne, problématiques eau, air, terre, cli-mat). Auteur et co-auteur de nombreux ouvrages (essais, en-quêtes, biographie, roman, beaux livres).

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Quelques titres :Atlas du climat, Autrement, 2015

L’alimentation en otage, avec José Bové, Autrement, 2015

Campagnes, l’alternative !, Libre et solidaire, 2016

Du sentiment de justice et du devoir de désobéir, avec José Bové et Erri de Luca, Indigène, 2016

Saint-Nazaire est littéraire, collectif, meet, 2017

© Tufenkjan

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David Machado Auteur né à Lisbonne en 1978, il a publié depuis 2006 : deux romans, un recueil de nouvelles et cinq livres pour la jeunesse. Il a reçu le prix Branquinho da Fonseca, décerné par la fon-dation Gulbenkian et l’Expresso, pour l’album jeunesse A Noite dos Animais Inventados. Un autre album, O Tubarão na Banheira, lui a valu le prix Auteur SPA/RTP dans la catégorie Meilleur Livre jeunesse. En 2015, il a gagné le Prix de littéra-ture de l’Union européenne avec son roman Indice de bonheur moyen (éditions de l’Aube). Certains de ses livres ont été pu-bliés en France, en Italie et au Maroc. Des nouvelles ont paru dans des anthologies et des revues dans plusieurs pays : Alle-magne, France, Islande, Italie, Maroc, Royaume-Uni, Serbie.

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En traduction française : C’est un chapeau, jeunesse, Baliverne, 2015

Laisser parler les pierres, éditions de l’Aube, 2014

Indice de bonheur moyen, éditions de l’Aube, 2017

Le monde silencieux de Diamantino, dans la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© DR

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Benoît Peeters Écrivain et scénariste, professeur à l’Université de Lancaster, Benoît Peeters est notamment le biographe d’Hergé, Paul Va-léry et Jacques Derrida. Une longue complicité avec François Schuiten lui a permis de construire avec lui la série d’albums Les Cités obscures. Théoricien et critique, il est l’auteur de plu-sieurs essais sur la bande dessinée, le scénario et l’écriture en collaboration, ainsi que sur Chris Ware et Raoul Ruiz. Il a réa-lisé trois courts métrages, de nombreux documentaires et un long métrage. Conseiller éditorial chez Casterman, il est aussi le directeur des Impressions Nouvelles.

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Quelques publications : Tokyo est mon jardin, scénario, dessin de Frédéric Boilet, Casterman, 1997, réédition revue en 2003. Réédition Ego comme x en 2011.

Demi-tour, scénario, dessin de Frédéric Boilet, Dupuis, coll. « Aire libre », 1997, réédition revue et augmentée en 2010

Le Transpatagonien, en collaboration avec Raoul Ruiz, Les Impressions Nouvelles, 2002

Villes enfuies, récits et fragments, Les Impressions Nouvelles, 2007

Revoir Paris, scénario, dessin de François Schuiten, Casterman, 2014 et 2016

© J. Falsimagne

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Alfredo Pita Alfredo Pita est né à Celendín, dans le nord du Pérou. Nar-rateur et poète, il a suivi des études de Littérature et Socio-logie à l’Université Nationale Principale de San Marcos. Il vit actuellement à Paris et travaille à l’Agence France-Presse. Il est l’auteur des romans Le chasseur absent (Prix Inter-national du Roman Las Dos Orillas à Gijon en Espagne, 1999) et El rincón de los muertos (2014), des recueils de nouvelles Y de pronto anochece (1987), Morituri (1990) et Extraños frutos (2010), des mémoires Días de sol y silencio (2011), du recueil de poèmes Sandalias del viento (2001) et du livre pour enfants Pequeño capitán (2002). En 1986 et 1990, il est primé par la revue Caretas pour le concours « El Cuento de las 1000 Palabras ». En 1966, il reçoit le Prix Poe-ta Joven décerné durant la première rencontre nationale des poètes péruviens, à Chiclayo.

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En traduction française :Le chasseur absent, Métailié, 1999

Expulsés du paradis, dans la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© Laurence Hubert Ago

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Anne Serre Née à Bordeaux en 1960, Anne Serre est l’auteur de qua-torze romans et longues nouvelles. Si ses premiers textes sont proches du conte, ceux qu’elle publie au Mercure de France depuis 2002 ont bien souvent pour thème l’écriture et la place du narrateur, dont elle a d’ailleurs fait un personnage dans son roman Le narrateur (2004). Quatre de ses romans paraî-tront en traduction anglaise, courant 2018, chez l’éditeur new- yorkais, New Directions. Elle a reçu le Prix de la Fondation del Duca en 2008 et le Prix des Étudiants du Sud, à Aix-en- Provence, pour l’ensemble de son œuvre en 2009.

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Quelques titres : Le Narrateur, Le Mercure de France, 2004Un Chapeau léopard, Le Mercure de France, 2008 Les Débutants, Le Mercure de France, 2011Petite table, sois mise !, Verdier, 2012Dialogue d’été, Le Mercure de France, 2017

Voyage avec Vila-Matas, Le Mercure de France, 2017

© Olivier Roller

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José Mário Silva José Mário Silva, né en 1972 à Paris, est journaliste depuis 1993. En ce moment, journaliste indépendant, il dirige la rubrique livres et littérature du journal hebdomadaire Expresso, où il rédige des critiques littéraires toutes les semaines. Il a publié trois livres : Nuvens & Labirintos (poésie, Gótica, 2001), vain-queur du prix littéraire Cidade de Almada, Efeito Borboleta e outras histórias (fiction, Oficina do Livro, 2008) et Luz Indeci-sa (poésie, Oceanos, 2009). Il a également traduit, du français pour le portugais, des livres de Georges Raillard, Jean-Baptiste Botul, Judith Perrignon, Jacques Bonnet et Jacques Roubaud. Il est aussi consultant du PNL (Plano Nacional de Leitura), auteur d’un blog littéraire (Bibliotecário de Babel) et co-auteur avec Inês Bernardo de Biblioteca de Bolso (soundcloud.com/biblioteca-de-bolso), blog où des invités parlent des livres qui ont changé leur vie en podcast.

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En traduction française :Un ciel nocturne rempli d’étoiles, aucune constellation, présenta-tion (partie portugaise) de la revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© DR

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Goran Tocilovac Auteur né en Yougoslavie en 1955. Bien que sa langue mater-nelle soit le serbe, il a adopté l’espagnol comme langue d’écri-ture. Grâce à la carrière diplomatique de son père, il a vécu à New-York, Buenos Aires et Lima. Il réside à Paris depuis 1977. Il obtient sa maîtrise en Littératures Hispaniques à l’Univer-sité Nationale Principale de San Marcos de Lima, puis son doctorat en Littérature ibéro-américaine à l’Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III. Ses trois premiers romans, Una noche no, Puede ser el tiempo et De la desolación, sont publiés à Lima (1996) sous le titre Trilogía parisina dont les éditions L’Âge d’homme ont publiés les versions françaises Le Temps peut-être (1991), De la désolation (1993) Une nuit, non (1998). Les romans suivants, Cuerpo y olvido et El punto exacto, sont sortis en un seul volume, Extraña comedia (2001). Una caricia y castigo, son dernier roman, est sorti en 2013.

///

En traduction française : Le Temps peut-être, L’Âge d’homme, 1991De la désolation, L’Âge d’homme, 1993Une nuit, non, L’Âge d’homme, 1998

Beauté immobile, revue meet n°21 Lima/Lisbonne, meet, 2017

© DR

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Diego Trelles Paz Diego Trelles Paz est né à Lima en 1977. Il est diplômé en cinéma et en journalisme de l’Université de Lima et docteur en littérature hispano-américaine de l’Université du Texas à Austin. Il a été professeur de littérature, de cinéma, de com-munication et d’esthétique à l’Université de Binghamton (New York), à l’Université Pontificale du Pérou ainsi qu’à l’Univer-sité de Lima. Il a publié des recueils de nouvelles Hudson el redentor (2001) et Adormecer a los felices (2015), l’essai Detec-tives perdidos en la ciudad oscura. Novela policial alternativa en Latinoamérica. De Borges a Bolaño (prix de l’Essai national Copé 2016 au Pérou), et les romans El círculo de los escritores asesinos (2005), Bioy (2012, prix Francisco Casavella et fina-liste du prix Rómulo Gallegos 2013) et La procesión infinita (2017, finaliste du prix Herralde). Ses œuvres ont été traduites en français, anglais, italien et hongrois. Actuellement, il réside à Paris. Il a été en charge de la direction littéraire de la partie péruvienne de la revue n°21 Lima/Lisbonne 2017.

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En traduction française :Bioy, Buchet/Chastel, 2016

Revue meet n°21 Lima/Lisbonne, direction de la partie littérature péruvienne, meet, 2017

© Dominique Souse

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Diego Valverde Villena Poète, essayiste et traducteur né à Lima en 1967. Il est diplômé en philologie hispanique, anglaise et allemande. Il a été pro-fesseur de littérature à l’Université Mayor de San Andrés de La Paz en Bolivie et professeur invité dans diverses universités européennes et américaines. Il a dirigé l’Institut Cervantes de Francfort et dirige actuellement l’Institut Cervantes de Berlin. Parmi ses publications de recueils de poésie, on peut citer : El difícil ejercicio del olvido, No olvides mi rostro, El espejo que lleva mi nombre escrito, Un segundo de vacilación et Panteras. Sa poésie est publiée dans de nombreuses anthologies et en plusieurs langues. Il a traduit Conan Doyle, Rudyard Kipling, George Herbert, John Donne, Valery Larbaud, Jorge Sousa Braga, E.T.A. Hoffmann et Paul Celan, entre autres. En tant qu’essayiste, il a publié Varado entre murallas y gaviotas. Seis entradas en la bitácora de Maqroll el Gaviero (2011) et Domi-nios inventados (2013).

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Quelques titres : Shir Hashirim, poésie, Madrid, 2006Un segundo de vacilación. Antología personal, poésie, La Paz, Bolivie, 2011Panteras, poésie, Huerga y Fierro, Madrid, 2015

© R. Hernandez

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Hanns Zischler Né en 1947 à Nuremberg, Hanns Zischler est acteur et réali-sateur. Il apparaît notamment dans plusieurs films de Wim Wenders et, plus récemment, dans Sils Maria d’Olivier As-sayas. Il est également photographe et essayiste. Christian Bourgois éditeur a publié en 1994 son premier livre en fran-çais, Visas d’un jour, un recueil de textes sur Berlin quelque temps avant la chute du mur. En 1996, Kafka va au cinéma, tra-duit en plusieurs langues, a paru aux éditions des Cahiers du cinéma. Hanns Zischler a reçu en 2009 le prix Heinrich Mann de l’Académie des arts de Berlin. La fille aux papiers d’agrumes est son premier roman. Un dernier livre, Berlin est trop grand pour Berlin, est paru aux éditions Macula en 2016.

///

En traduction française :Visas d’un jour, Christian Bourgois éditeur, 1994

Kafka va au cinéma, Cahiers du cinéma, 1996

La fille aux papiers d’agrumes, Christian Bourgois éditeur, 2016

Berlin est trop grand pour Berlin, éditions Macula, 2016

© DR

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Damien Aubel, rédacteur en chef du magazine culturel Trans-fuge.

Thierry Guichard est journaliste, critique littéraire et directeur de publication de la revue Le Matricule des Anges.

Francesca Isidori, journaliste, critique littéraire et directrice artistique de la collection La Bibliothèque des voix aux Édi-tions des femmes, elle a été productrice à France Culture ainsi que journaliste à Arte.

Valérie Marin la Meslée, journaliste littéraire au service culture du Point, elle voyage dans le monde afro-caribéen et a publié les livres Chérir Port-au-Prince (Philippe Rey, Mémoire d’en-crier, 2016) et Novembre à Bamako (Le Bec en l’air, Éditions Cauris, 2010).

Alain Nicolas, ancien responsable des pages « Livre » de L’Hu-manité, il est aussi l’animateur du Village de Livre de la Fête de l’Huma.

Yann Nicol, chargé de programmation de la Fête du Livre de Bron, journaliste culturel et modérateur de rencontres littéraires.

Victoria Bazurto, interprète d’espagnol.

Françoise Garnier, universitaire et traductrice de l’anglais (Gary Snyder, Norma Cole, Eleni Sikelianos, etc.) et de l’espa-gnol (María Negroni, Julio Ricci, Jesús Vargas, etc.).

Agnès Járfás, interprète et traductrice de hongrois.

José Mário Silva, interprète de portugais.

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les intervenants

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meeting n°1 : Le lecteur idéal Alger/La HavaneLes publications : Le Lecteur idéal, recueil de textesRevue meet n°7 Alger/La HavaneQueen Mary 2 & Saint-Nazaire, ouvrage trilingue

meeting n°2 : Les bonheurs de Babel Pékin/IstanbulLes publications : Les Bonheurs de Babel, recueil de textesRevue meet n°8 Pékin/Istanbul

meeting n°3 : L’Invention du livre São Paulo/Le CapLes publications : L’invention du Livre, recueil de textesRevue meet n°9 São Paulo/Le Cap

meeting n°4 : Lectures lointaines Mexico/SarajevoLes publications : Lectures Lointaines, recueil de textes Revue meet n°10 Mexico/SarajevoLoire & Océan, ouvrage collectif bilingue

les éditions précédentes

meeting n°5 : Avoir vingt ans Tokyo/LuandaLes publications : Avoir Vingt Ans, recueil de textesRevue meet n°11 Tokyo/Luanda

meeting n°6 : L’Histoire ou la Géographie Le Caire/VancouverLes publications : L’Histoire ou la Géographie, recueil de textesRevue meet n°12 Le Caire/VancouverYing Chen, Impressions d’étéAntônio Dutra, Jours de FaulknerEnrique Vila-Matas et Jean Echenoz, De l’imposture en littérature

meeting n°7 : Se donner un genre Copenhague/MadridLes publications : Se donner un genre, recueil de textesRevue meet n°13 Madrid/CopenhagueArmand Gatti, Ces canards qui volaient contre le ventAsli Erdogan, Je t’interpelle dans la nuitJohn Burnside, Chasse nocturne

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meeting n°8 : Franchir la frontière Bruxelles/MoscouLes publications : Franchir la frontière, recueil de textesRevue meet n°14 Bruxelles/MoscouHåkan Lindquist, Trois nouvelles au bord de l’eauJuan Carlos Mondragón, Le centre de carèneRoberto Ferrucci, Sentiments subversifs

meeting n°9 : La mémoire juste Phnom Penh/Porto RicoLes publications : La mémoire juste, recueil de textesRevue meet n°15 Phnom Penh/Porto RicoAnna Kim, Figure du souvenirJoanna Laurens, La Reine de cœurEduardo Halfon, Saturne

meeting n°10 : Ça ne veut pas rien dire Quito/DublinLes publications : Ça ne veut pas rien dire, recueil de textesRevue meet n°16 Quito/Dublin Mario Campaña, Avant ils arrivaient en train Martín Felipe Castagnet, Les corps de l’été Collectif, De l’autre côté du vin

meeting n°11 : Comme en quatorze Athènes/Santiago Les publications : Comme en quatorze, recueil de textesRevue meet n°17 Athènes/Santiago Sara Rosenberg, Ceci n’est pas une boîte de Pandore Ronaldo Menéndez, Contes cannibales Marta Leonor Gonzáles, Colombes équilibristes

meeting n°12 : Dire la ville Bogotá/Beyrouth Les publications : Dire la ville, recueil de textesRevue meet n°18 Bogotá/Beyrouth Eugène Savitzkaya, Capolican Faruk Šehić, Sous pression

meeting n°13 : Traduire la vie Séoul/Port-au-Prince Les publications : Traduire la vie, recueil de textesRevue meet n°19 Séoul/Port-au-Prince César Ramiro Vásconez, Terre trois fois maudite

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Retrouvez en ligne les vidéos des précédentes rencontres littéraires Meeting, des interviews d’écrivains et des

traducteurs venus en résidence, des rencontres :www.meetingsaintnazaire.com

meeting n°14 : L’aventure géographique Venise/VarsovieLes publications : L’aventure géographique, recueil de textesRevue meet n°20 Venise/Varsovie Pour Cortázar, rencontres de FontevraudFelipe Troya, ÉcureuilsWang Yin, Parce que

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www.meetingsaintnazaire.comNewsletterInscrivez-vous !

La Maison des écrivains étrangers propose, sur son site, de nombreuses informations à l’attention de tous.

Retrouvez en ligne les vidéos des précédentes ren-contres littéraires Meeting, des interviews d’écri-vains et des traducteurs venus en résidence.

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Un fonds de ressources en libre accès

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La Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire accueille en résidence des écrivains et des traducteurs du monde entier. Elle leur alloue une bourse et met à leur disposition un grand appartement au sommet du Building, au-dessus du port et des Chantiers de l’Atlan-tique.

Elle organise chaque année, le troisième week-end de no-vembre, les rencontres littéraires internationales meeting.

Cette manifestation est soutenue par la ville de Saint- Nazaire, le Conseil général de la Loire-Atlantique, le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, le Conseil régional Île-de-France, la Sofia, la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature et le Centre National du Livre.

Avec le soutien de la Région des Pays-de-la-Loire et du Centre National du Livre, la Maison des écrivains étrangers organise chaque printemps Les Rencontres de Fontevraud, rencontres internationales dans l’abbaye de Fontevraud.

///

meet & meeting

meet (mi : t) : v/t. rencontrer, aller à la rencontre de ; faire la connaissance de ; fréquenter ; croiser (dans la rue) ; aller chercher (quelqu’un à la gare) ; satisfaire à ; répondre à (des désirs, des besoins) ; faire honneur à (ses engagements) ; confluer avec (rivières) ; v/i. se rencontrer ; se voir ; se réunir (société, gens) ; se joindre, confluer (rivières) ; trouver (un accueil).

Président Patrick Bonnet Directeur littéraire Patrick Deville Coordina-trice Elisabeth Biscay Assistante d’édition Aurélia Le Gallo

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meet & meeting

LES OUTILS POUR COMPRENDRE. LES MOTS POUR SE DÉFENDRE.

facebook.com/humanite.fr twitter.com/humanite_fr

l’Humanité Jeudi 17 septembre 201520

Le rendez-vous des livresCulture&Savoirs

Jane sautière P. 21Stations (entre les lignes)

Marie cosnay P. 22Cordelia la guerre

Jean-yVes MoLLier P. 23Une autre histoire de l’édition française

L’espérance révolutionnaire de Louise Michel fut celle d’un siècle. Née deux mois avant les journées de juillet 1830 qui virent se rallumer le brasier de la Révolution française, son existence s’acheva, à presque

soixante-quinze ans, le 9 janvier 1905 à Marseille.

La publication, aux éditions La Découverte, du second tome de ses Mémoires (1), ainsi que la réédition de ses Souvenirs (2) sur la Commune de Paris, sont l’occasion de redécouvrir ce personnage que Victor Hugor déclara « viro major », « plus grande qu’un homme », insti-tutrice, militante inflexible et incorruptible, journaliste, écrivain et poète.

« La Mégère, la Pétroleuse, le Monstre à face humaine »Au lendemain de la Semaine sanglante,

elle fait partie des milliers de communards condamnés par les conseils de guerre à la déportation. Après avoir passé deux ans en prison, elle demeure sept années en Nouvelle-Calédonie. Sur la presqu’île Ducos tout d’abord, à Nouméa ensuite, sa peine commuée en « dé-portation simple ». En Nou-velle-Calédonie, elle se lie avec les habitants par l’in-termédiaire de Daoumi, Kanak travaillant pour l’ad-ministration française. Elle recueille les légendes et chants kanaks et prend fait et cause, en 1878, pour le soulèvement des Mélanésiens contre la spoliation de leurs terres par les colonisateurs.

« La Mégère, la Pétroleuse, le Monstre à face humaine, tels sont les noms que plusieurs générations de bourgeois ont mis à côté de son nom », écrivit Henri Barbusse. Les premiers qui caricaturèrent ainsi la com-battante du Comité de vigilance de Mont-martre et l’animatrice du Club de la Révolution à l’église Saint-Bernard qui fut des ultimes combats de la Commune ne

furent pas les derniers à se presser pour admirer les têtes coupées des chefs kanaks rebelles envoyés par le gouverneur Jean-Baptiste Olry pour la troisième Exposition universelle de Paris. Les 500 survivants du massacre colonial seront vendus comme esclaves à des négriers. Autre « bienfait » local de la colonisation, oubliés sans doute par ses « héritiers », leurs femmes et leurs enfants seront abandonnés comme butin aux troupes. « Eux aussi luttaient pour leur indépendance, pour leur vie, pour la liberté. Moi, je suis avec eux, comme j’étais avec le peuple de Paris, révolté, écrasé et vaincu », écrit Louise Michel. Elle reprend son métier d’institutrice à Nouméa peu de temps avant l’amnistie complète des communards ob-tenue en 1880. Elle avait refusé la sienne l’année précédente.

Fille illégitime de Clément Demahis et de Marie-Anne Michel, domestique au château de Vroncourt-la-Côte, dans la Haute-Marne, Louise Michel reçoit une éducation

mêlant Lumières républicaines et Arts romantiques entourée de son

« grand-père » Étienne-Charles Demahis et de sa « grand-mère » Louise-Charlotte. Elle évoque les années passées auprès d’eux dans le « nid » de son en-fance aux quatre tours car-rées, en ruine presque, au début du premier tome de

ses Mémoires (3). Comme sou-vent, sinon toujours, sa prose est

parsemée de poésies et de chansons. À vingt et un ans, elle devient institutrice et enseigne une année à l’école libre d’Au-deloncourt avant de se rendre à Paris. « École libre, comme on disait », sinon, « il eût fallu prêter serment à l’Empire », écrit-elle. Elle ne le fit jamais. Le coup d’État du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bona-parte avait mis la République sous le joug du plébiscite et exilé Victor Hugo avec lequel Louise Michel, jeune poète, avait engagé une correspondance. À Paris, elle enseigne rue du Château-d’Eau, puis à Montmartre.

Elle suit des cours d’instruction populaire à la rue Hautefeuille. Républicaine « rouge », elle ravive la cause du féminisme, défend une pédagogie anti-autoritaire et laïque et adhère au socialisme. Elle rencontre Vallès, Varlin, Rigault, Ferré. Blanqui est enfermé. L’Empire s’épuise et s’enlise. Le drapeau noir et rouge flotte sur la marmite et quand, au lendemain de la défaite de Sedan, le Parti de l’ordre et la République « modérée » complotent pour vendre la France à l’Al-lemagne, les travailleurs allemands aux Junkers prussiens et saxons et ceux de France aux Maîtres des mines et des forges, elle est en première ligne pour défendre les hauteurs de Montmartre, le 18 mars 1871.

Une activité militante dans les rangs de l’anarchismeLe second tome des Mémoires de Louise

Michel, inédits depuis leur publication sous forme de feuilletons en 1890 dans le journal l’Égalité, reviennent sur son activité

La publication de deux des ouvrages majeurs de la combattante de la Commune de Paris, militante républicaine, socialiste et anarchiste, est

l’occasion d’une redécouverte de son œuvre à la fois littéraire et politique.

Louise Michel, rouge fleur

de germinal

Portrait de Louise MicheL (1830-1905). Photo FototeCa/Leemage

œiLLets rouges et fLeurs de niaouLi

Dans le film évoquant les années de déportation de Louise michel en Nouvelle-Calédonie, Sólveig anspach fixe une scène où Sylvie testud, dans le rôle-titre, chante avec ses compagnons de déportation la Canaille, d’alexis Bouvier et de Joseph Darcier, une chanson d’avant la Commune. Un film à voir ou à revoir à l’odeur de cerisier et de niaouli, l’arbre de Kanaky. « Ils fredonnaient la marseillaise / Nos pères les vieux vagabonds / Attaquant en quatre-vingt-treize / Les bastilles dont les canons / Défendaient la vieille muraille. » Francesca Solleville l’a chantée de manière magistrale : « Que de trembleurs ont dit depuis : / – “C’est la canaille !” – Eh bien ! j’en suis ! » J. s.

Louise Michel la rebelle, Solveig Anspach, DVD, 90 minutes, 2008.

« dans Les derniers

teMPs de L’eMPire,Lorsque Le PeuPLe s’éVeiLLait, rouge œiLLet, ce fut ton

sourire qui nous dit que tout renaissait. »

Louise MicheL

Le rendez-vous des livresCulture&Savoirs

l’Humanité Jeudi 5 janvier 2017

18

RodRigo fResán p. 19

La Part inventée

Le siLence même n’est pLus à toi,

d’Asli erdogan, traduit du turc par

Julien Lapeyre de Cabanes.

Actes Sud, 176 pages, 16,50 euros.

Comme une prémonition,

une obsession, la prison est

omniprésente dans le re-

cueil de chroniques d’Asli

Erdogan. Des articles parus

depuis une dizaine d’années

dans le journal pro-kurde

Özgür Gündem, ceux-là même pour lesquels

elle risque la détention à perpétuité, même

si elle est aujourd’hui en liberté provisoire,

après quatre mois d’emprisonnement. Ras-

semblés en août dans l’urgence par l’éditeur

turc Everest, qui a finalement renoncé à les

publier par crainte de sanctions écono-

miques, ils paraissent en France grâce à

Timour Muhidine, directeur de la collection

« Lettres turques » chez Actes Sud. Le silence

même n’est plus à toi, titre inspiré d’un

poème du Grec Georges Séféris, se compose

de vingt-neuf textes non datés, choisis

parmi une cinquantaine et édités dans un

ordre non chronologique. Ils dessinent le

portrait d’une intellectuelle activiste qui se

bat au côté des minorités opprimées, des

femmes, des Arméniens, des Palestiniens,

des Syriens et des Kurdes, et cherche « à

travers leur souffrance à mettre en mots celle

de l’humanité entière ».

De véritables nouvelles dans

lesquelles l’auteure se met en scène

Symbole fort, le recueil s’ouvre sur le putsch

du 15 juillet 2016, qui a déclenché l’instau-

ration de l’état d’urgence en Turquie. « Je

cherche une porte dans la nuit », écrit Asli

Erdogan dans Au pied d’un mur, récit d’une

longue errance dans les rues d’Istanbul livrée

aux snipers et aux canons. « Des moitiés,

des débris de phrases » entrecoupés de points

de suspension pour dire l’urgence, la peur,

l’impossibilité de nommer vraiment ce qui

se passe quand deux Afghans lui demandent

s’il s’agit d’un affrontement entre Turcs et

Kurdes. « Une guerre à laquelle je ne trouve

aucun équivalent, comme au bout du monde,

dans ses confins les plus sauvages… Entre

l’impossibilité de partir et celle de rester, je

me suis repliée sur moi-même comme un

point d’interrogation qui se tord le ventre… »,

écrit Asli Erdogan.

La charge politique des textes ne doit pas

faire oublier leur puissance littéraire, tragique,

poétique. Celle qu’on retrouve dans ses ro-

mans, la Ville dont la cape est rouge, les Oi-

seaux de bois ou le Bâtiment de pierre,

métaphore d’une prison inspirée d’un centre

de rétention bien connu des Stambouliotes.

Écrites à la première personne du singulier,

souvent au jour le jour, ces histoires puisent

à la source de la rue, se nourrissent de brèves

rencontres avec un chien, un marchand de

journaux ou un policier en civil. Plus que des

articles de presse, ce sont de véritables nou-

velles dans lesquelles l’auteure se met en

scène et livre, au détour d’une phrase, des

bribes de sa vie. Des études de physique, des

peurs d’enfance, son activité de visiteuse de

prison, le statut compliqué de « femme écri-

vain » reconnue en Europe, traduite dans

vingt langues, et « rejetée dans son propre

pays ». « Ma recette personnelle (…) est d’ap-

procher chaque existence avec le sens du des-

tin… », confesse-t-elle dans Victime-ée.

Guerre et Guerre, l’un des textes

les plus saisissants du recueil

« Affronter les assassins, faire parler les

victimes », tel est le credo d’Asli Erdogan.

Qu’elle dénonce le « fascisme » dans lequel

bascule l’actuel gouvernement turc, le

« racisme » ancré ou le génocide arménien,

Asli Erdogan n’en finit pas d’écrire sur les

blessures, le sang, la violence, la torture,

inscrivant son pays dans la longue histoire

de l’oppression, une nuit interminable.

Guerre et Guerre, l’un des textes les plus

saisissants du recueil, décrit les insoute-

nables attaques à l’arme lourde des villes

kurdes de Silvan, Cizre ou Diyarbakir,

qu’elle compare aux massacres nazis per-

pétrés pendant la « Nuit de Cristal ».

« Que faut-il écrire ? » se demande Asli

Erdogan au milieu de la nuit dans Nous

sommes tous coupables. Écrire pour se li-

bérer, pour ne pas oublier Kader Ortakaya,

jeune militante communiste d’Istanbul

venue se battre à Kobané contre Daech,

abattue par des soldats turcs à la frontière.

« Sobrement, personnellement, simplement :

je ne veux pas être complice », martèle-t-

elle. À Istanbul, son procès et celui de neuf

intellectuels se poursuit. Comme une note

d’espoir voulue par l’éditeur, ce douloureux

recueil s’achève sur le mot « vie ».

sophie JoubeRt

Sortie d’un recueil des chroniques politiques de la romancière turque dont le procès s’est ouvert le 29 décembre. En liberté provisoire, elle risque

toujours la prison à vie. Vingt-neuf textes non datés qui dessinent le portrait d’une intellectuelle qui se bat au côté des minorités opprimées.Asli Erdogan, briser le silence,

faire tomber les murs

Les histoiRes que nous LivRe L’AuteuRe puisent à LA souRCe des Rues d’istAnbuL.

photo ArnAud SpAnI/hEmIS.fr/Afp forum

JAson hRivnAk p. 19

La Maison des épreuves

eLeni sikeLiAnos p. 20

Animale machine. La Grecque prodige des livresSavoirs

La charge politique des textes ne doit pas

faire oublier leur puissance littéraire, tragique,

poétique. Celle qu’on retrouve dans ses ro

la Ville dont la cape est rouge, les Oi

ou le Bâtiment de pierre,

métaphore d’une prison inspirée d’un centre

de rétention bien connu des Stambouliotes.

Écrites à la première personne du singulier,

souvent au jour le jour, ces histoires puisent

à la source de la rue, se nourrissent de brèves

rencontres avec un chien, un marchand de

journaux ou un policier en civil. Plus que des

articles de presse, ce sont de véritables nou

velles dans lesquelles l’auteure se met en

scène et livre, au détour d’une phrase, des

bribes de sa vie. Des études de physique, des

peurs d’enfance, son activité de visiteuse de

prison, le statut compliqué de

reconnue en Europe, traduite dans

vingt langues, et « rejetée dans son propre

Ma recette personnelle (…) est d’ap

procher chaque existence avec le sens du des

confesse-t-elle dans

Guerre et Guerre,

les plus saisissants du recueil

Affronter les assassins, faire parler les

victimes », tel est le credo d’Asli Erdogan.

Qu’elle dénonce le «

bascule l’actuel gouvernement turc, le

racisme » ancré ou le génocide arménien,

Asli Erdogan n’en finit pas d’écrire sur les

blessures, le sang, la violence, la torture,

inscrivant son pays dans la longue histoire

de l’oppression, une nuit interminable.

Guerre et Guerre,

saisissants du recueil, décrit les insoute

nables attaques à l’arme lourde des villes

kurdes de Silvan, Cizre ou Diyarbakir,

qu’elle compare aux massacres nazis per

pétrés pendant la

« Que faut-il écrire

Erdogan au milieu de la nuit dans

sommes tous coupables.

bérer, pour ne pas oublier Kader Ortakaya,

jeune militante communiste d’Istanbul

venue se battre à Kobané contre Daech,

abattue par des soldats turcs à la frontière.

« Sobrement, personnellement, simplement

je ne veux pas être complice

elle. À Istanbul, son procès et celui de neuf

intellectuels se poursuit. Comme une note

d’espoir voulue par l’éditeur, ce douloureux

recueil s’achève sur le mot

décembre. En liberté provisoire, elle risque

toujours la prison à vie. Vingt-neuf textes non datés qui dessinent le portrait d’une intellectuelle qui se bat au côté des minorités opprimées.Asli Erdogan, briser le silence,

20

Animale machine. La Grecque prodige

Le rendez-vous des livresCulture&Savoirs

l’Humanité Jeudi 29 juin 201716

spécial littérature étrangèreHoai Huong nguyen p. 17

Sous le ciel qui brûlejean-luc outers p. 17

Le dernier jour

jean ortiz p. 18

Vive le Che !

Seul le grenadier

sinan antoon Traduit de l’arabe (Irak) par Leyla Mansour,

Actes Sud, « Sindbad », 316 pages, 22 euros

C’est un sujet brûlant

qu’aborde l’Irakien Sinan

Antoon, exilé aux États-

Unis en 1991, à l’âge de

24 ans, après avoir fui son

pays. Il s’agit d’un destin

empêché dans une ville,

Bagdad, et du pays natal, explorés du dedans

sur plusieurs décennies tragiques, dans

l’explosion sans fin de guerres, où ceux qui

armèrent l’Irak contre l’Iran l’abattent

aujourd’hui dans un chaos indescriptible.

Le narrateur, fils cadet d’une famille chiite,

se prénomme Jawad. Son frère aîné a été

tué en 1988 lors du conflit Iran-Irak. Le père

est « laveur », métier décrié qui consiste à

faire la toilette des morts avant leur inhu-

mation. Jawad, doué pour le dessin, devra

reprendre ce peu reluisant flambeau contre

son gré. C’est une tâche épuisante, trau-

matisante, qui procède d’un cérémonial

bien huilé et exige de la patience, ainsi qu’un

engagement religieux. On ne lave pas un

mort comme on nettoie une pomme de

terre. Il faut user d’eaux diverses, dans

lesquelles flottent des feuilles de jujubier,

apposer du camphre sur les sept points du

corps qui touchent le sol pendant la pros-

ternation, boucher les narines du défunt et

placer du coton entre ses fesses, nouer trois

pièces du linceul en coton autour de ses

chevilles, de ses cuisses, de son menton et

réciter des prières rituelles.

Sur la table de marbre d’une ville fracasséeSi le père, jadis, attendait son gagne-pain

en buvant du thé près du grenadier « qui a 

bu les eaux de la mort » depuis une éternité,

à présent les choses ont bien changé. La

mort, qui a perdu toute pudeur, « ne nous 

lâche plus, elle s’est éprise de nous jusqu’à 

l’obsession », écrit le narrateur. Paradoxe,

elle rapporte de l’argent. Jawad, après

maintes tentatives pour échapper à sa be-

sogne macabre – n’ambitionne-t-il pas

notamment de devenir peintre en bâti-

ment ? –, renonce à ses rêves, mais non à

ses cauchemars, pour laver et ensevelir à

tour de bras. L’auteur décrit avec soin cer-

taines horribles blessures

« soignées » par ce laveur

contrarié, quand Bagdad,

littéralement prise au piège,

au cœur du pays occupé

depuis 2003 par une armée

américaine « bordélique »,

voit affluer sur la table de

marbre une multitude de

victimes sans vie. De nou-

veaux cimetières apparais-

sent, voués aux anonymes,

cadavres ramassés après

avoir été abandonnés, « non identifiés ou 

non réclamés par les familles ».

Jawad a-t-il l’audace, ou même l’envie,

de regarder le pire en face ? C’est qu’il faut

voir, peau contre peau, certains corps parfois

mutilés post-mortem ou d’autres carrément

méconnaissables (une tête, des membres

épars) lavés avec du sable, sauf « s’il subsiste 

une partie du tronc qui ren-

ferme le cœur ». Sinan An-

toon trace avec force et

précision le parallèle entre

la ville fracassée par les at-

tentats et l’état de ses habi-

tants, morts ou encore

vivants, scrutés au plus près.

Il est pourtant un peu ques-

tion d’amour, pas d’une

bluette, lors de la rencontre

de Jawad avec une jeune

étudiante devenue veuve,

atteinte d’un cancer du sein, à cause de

« l’uranium appauvri utilisé dans les munitions 

pendant la guerre du Golfe, en 1991 ».

Comme l’affirme l’oncle de Jawad, un an-

cien communiste, belle figure de résistant

campé au beau milieu du livre : « Nous 

sommes aujourd’hui dans une phase de des-

truction totale, on vise à l’éradication de 

l’Irak. On veut le rayer complètement de la 

carte. » Des notes en bas de page, non dé-

nuées d’une discrète nostalgie, recensent

les rues du Bagdad d’avant ; le quartier chic

de Al-Jadiriyya, par exemple, ou celui de

Quanbar Ali, « majoritairement habité jadis 

par des familles juives ». Jawad et Bagdad,

« qui attend les guerres comme d’autres at-

tendent un invité qu’ils connaissent parfai-

tement », sont les deux héros « amputés »

d’un roman de plus en plus fidèle à une

réalité accablante lorsque surgissent, « sans 

aucune déclaration officielle », les assassinats

confessionnels entre chiites et sunnites,

alimentés par les « enturbannés » de tout

poil. Dans l’esprit du narrateur, les cauche-

mars disputent une place égale à la réalité.

Ces tapis roulants, sur lesquels défilent les

morts à toute vitesse, sont-ils réels ou in-

ventés par le cerveau exténué du laveur ? Muriel steinMetz

Le romancier Sinan Antoon a trouvé ce personnage clé pour signifier concrètement l’horreur

de plusieurs décennies tragiques de l’histoire de son pays natal mutilé.

L’effarant surmenage du laveur de morts dans Bagdad en guerre

Morgue de ramadi, le 14 décembre 2003, après l’explosion d’une voiture devant un poste de police. Ashley Gilbertson / VII / Redux-Réa

« Bagdad attend les guerres comme d’autres attendent un invité qu’ils connaissent parfaitement. »

des livresSavoirs

complètement

Des notes en bas de page, non dé

nuées d’une discrète nostalgie, recensent

les rues du Bagdad d’avant; le quartier chic

de Al-Jadiriyya, par exemple, ou celui de

« majoritairement habitéJawad et Bagdad,

comme d’autresconnaissent

sont les deux héros « amputés »

d’un roman de plus en plus fidèle à une

réalité accablante lorsque surgissent, officielle », les assassinats

confessionnels entre chiites et sunnites,

« enturbannés » de tout

poil. Dans l’esprit du narrateur, les cauche-

mars disputent une place égale à la réalité.

Ces tapis roulants, sur lesquels défilent les

morts à toute vitesse, sont-ils réels ou in-

ventés par le cerveau exténué du laveur? Muriel steinMetz

L’effarant surmenage du laveur de morts dans Bagdad en guerre

Redux-Réa

Le rendez-vous des livresCulture&Savoirs

Clémentine mélois p. 19Sinon j’oublie

pierre raufast p. 19La Baleine thébaïde

thomas ClerC p. 20Poeasy

l’Humanité Jeudi 11 mai 201718

GeorGes pereCŒuvressous la direction de Christelle reggiani, avec Dominique Bertelli, Claude Burgelin, florence de Chalonge, maxime Decout, marilyne heck, Jean-luc Joly et Yannick séité.Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, 1 184 pages, t. 2, 1 280 pages, les deux 110 euros. L’Album Georges Perec, par Claude Burgelin (256 pages), est offert pour l’achat de 3 volumes de la collection.

R ares sont les écrivains de-venus classiques avant d’être un peu oubliés. Georges Perec, entrant dans la Pléiade trente-cinq ans après sa mort, sans traversée du désert, est l’un d’eux. Sans cesse rééditée, scrutée par les spécialistes, constamment enrichie d’iné-dits et de redécouvertes, son œuvre, par sa diversité même, propose à chacun quelque chose à aimer. C’est là sa force, et son pro-blème : si dans l’ensemble Perec n’a pas connu le purgatoire, des pans entiers de cette œuvre ont été, après un passage au pinacle, oubliés. Il y a des « périodes » ou des « manières » Perec que la mode favorise ou délaisse.

On a ainsi connu avec les Choses l’écrivain critique de la société de consommation d’avant 1968, puis l’éblouissant jongleur de mots oulipien de la Disparition ou d’Al-phabets, avant de s’émouvoir du contenu autobiographique de W ou le souvenir d’en-fance. Plus tard, avec la publication d’œuvres de jeunesse comme le Condottiere, on s’émerveille du talent de conteur « na-turel » de l’auteur. Bien entendu, chacun sait que tous les textes de Perec combinent ces ingrédients en des proportions diverses, fournissent des composés toujours nou-veaux, mettant en échec toute périodisation rigide de l’auteur de Penser/Classer.

Son goût pour les contraintes, les prouesses, les gammesLe mérite de cette Pléiade est de proposer une vision d’ensemble, des perspectives sur l’œuvre. Ce à quoi l’auteur, très lucide sur son sens et sa portée, n’a cessé d’inviter. Dans son introduction, Christelle Reggiani rappelle, citant un texte de 1978 (1), que Perec – étonné d’apprendre que son prénom signifiait en grec « qui travaille la terre » – se

comparait à « un paysan qui cultiverait plusieurs champs ; dans l’un il ferait des bette-raves, dans un autre de la luzerne, dans un troisième du maïs, etc. ». Il reven-dique quatre « modes d’in-terrogations », quatre « types de travail littéraire ». « Sociologique », et son « regard sur le quotidien », « autobiographique », « lu-dique », renvoyant à son « goût pour les contraintes, les prouesses, les gammes ». Il y ajoute « le goût des histoires et des péripéties ».À la fois bilan et programme, cette « note » invite à lire Perec sans simplisme ni rési-gnation au chaos. Tel l’immeuble de la rue Simon-Crubellier (2) dont l’apparent dé-sordre obéit à des règles implacables, c’est

un « mode d’emploi » de l’univers pérecquien, de la « vie » de Perec écrivain. Quand son premier roman publié, les Choses, obtient le prix Renaudot en 1965, ce n’est pas un débutant qui est couronné. Trois romans ont déjà été écrits, dont deux, récemment publiés, le Condottiere et l’Attentat de Sarajevo, montrent déjà un goût pour l’entremêle-ment du vrai et du faux, de l’historique et de l’intime. Il en fera grand usage, dix ans plus tard, dans W ou le souvenir d’enfance, où il met son absence de souvenirs au compte d’« une autre histoire, la Grande, l’Histoire avec sa grande hache ». Celle qui à toute question sur sa vie répond : « La guerre, les camps », la mort de son père au

front, de sa mère à Auschwitz. L’autobio-graphie, chez Perec, quand elle ne bute pas sur ce blanc, est oblique, allusive, cryptée. Aujourd’hui, la Disparition, ce roman écrit sans « e », nous émeut plus qu’il ne nous épate, parce que nous savons qu’il est écrit « sans eux ».L’album, conçu par Claude Burgelin, nous met en présence du lest de vie que l’œuvre, sans perdre le goût du jeu, transporte. Cette édition permet aussi de mesurer ce que Perec a apporté à la littérature. Les quatre champs qu’il a défrichés sont aujourd’hui mis en valeur par bien des écrivains, qu’on ne peut qualifier d’héritiers, tant on a du mal à admettre qu’il est mort.

alain niColas

(1) Notes sur ce que je cherche. (2) Rue imaginaire nommée d’après des amis de Perec. Il y situe la Vie mode d’emploi.

Deux volumes et un album de « la Pléiade » renouvellent l’approche d’un auteur toujours fécond, soulignant l’unité d’une œuvre dont la cohérence est parfois méconnue et qui ne cesse d’inspirer la littérature contemporaine.

Les « Géorgiques » de Perec, ou l’écrivain dans le champ du signe

sans cesse rééditée, l’œuvre de Georges perec, par sa diversité même, propose à chacun quelque chose à aimer. Bernard Plossu/Signatures

Le mérite de cette Pléiade est de proposer une vision d’ensemble, des perspectives sur l’œuvre.

front, de sa mère à Auschwitz. L’autobio-graphie, chez Perec, quand elle ne bute pas sur ce blanc, est oblique, allusive, cryptée. Aujourd’hui, la Disparition, ce roman écrit sans « e », nous émeut plus qu’il ne nous épate, parce que nous savons qu’il est écrit sans eux ».L’album, conçu par Claude Burgelin, nous met en présence du lest de vie que l’œuvre, sans perdre le goût du jeu, transporte. Cette édition permet aussi de mesurer ce que Perec a apporté à la littérature. Les quatre champs qu’il a défrichés sont aujourd’hui mis en valeur par bien des écrivains, qu’on ne peut qualifier d’héritiers, tant on a du mal à admettre qu’il est mort.

alain niColas

Notes sur ce que je cherche.(2) Rue imaginaire nommée d’après des amis de Perec. Il y situe la Vie mode d’emploi.

» renouvellent l’approche d’un auteur toujours fécond, soulignant l’unitéd’une œuvre dont la cohérence est parfois méconnue et qui ne cesse d’inspirer la littérature contemporaine.

Les « Géorgiques » de Perec, ou l’écrivain dans le champ du signe

erec, par sa diversité même, propose à chacun quelque chose à aimer. Bernard Plossu/Signatures

Le rendez-vous des livresCulture&Savoirs

l’Humanité Jeudi 23 février 2017

18

spécial amériques

aura xilonen p. 19Gabacho Joe meno p. 19Le Blues de La Harpie sunil Yapa p. 20Ton cœur comme un poing

les Furies,de lauren Groff, traduit de l’anglais (états-unis) par carine chichereau.éditions de l’Olivier, 432 pages, 23,50 euros.

O n ne connaît jamais vrai-ment la personne avec laquelle on vit. Même après vingt ans de ma-riage. C’est ce que com-prend brutalement Lotto, un riche et beau drama-turge américain, marié avec la splendide Mathilde, un ancien mannequin d’origine française qui a sacrifié pour lui sa vie pro-fessionnelle. Un jour, dans un colloque consacré à l’écriture, Lotto dérape et laisse échapper une remarque misogyne, d’autant plus insupportable qu’elle est presque in-consciente. Un peu comme le « C’est bien, ça » qui met un terme à l’amitié des deux personnages de Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute. Sarraute justement. « Elle a changé ma vie », s’enthousiasme Lauren Groff dans un français parfait, appris à Nantes, où elle a séjourné neuf mois en tant qu’étudiante étrangère. C’est là qu’elle découvre, pour tromper la solitude, les livres de Maupassant, Balzac, Hugo et Mé-rimée. « Cette expérience a fait de moi un écrivain. Au début, je ne parlais pas français, je crois qu’on devient une autre personne dans une autre langue. » C’est ce qui arrive à Mathilde en quittant la France pour les États-Unis, où elle va se réinventer. La comparaison s’arrête là.Deux philosophies de la vie et deux écritures radicalement différentesTroisième roman de l’auteure, couvert

d’éloges par Barack Obama, les Furies n’est pas autobiographique. Ce livre subtil et cap-tivant est un défi formel et stylistique tenu de bout en bout : raconter une même histoire, la vie d’un couple, du point de vue de l’homme puis de la femme. Deux continents inconnus, deux terres étrangères, irréconciliables. Le titre anglais, littéralement « les Moires et les Furies » (les Parques, déesses du destin, et les Erinyes, divinités persécutrices), rend bien compte de la dualité du roman, qui oppose deux philosophies de la vie et deux écritures radicalement différentes. « J’ai voulu écrire la partie de Lotto selon les traditions narratives du passé, le mythe, la tragédie… Pour Mathilde j’ai été très influencée par l’écriture féminine 

de Duras et Sarraute, le style fragmentaire », explique Lau-ren Groff. Le point de vue de Lotto est lyrique, romantique, un peu grandiloquent. Celui de Mathilde est concret, sec, révélant par les non-dits et le sous-texte une femme complexe, autonome, loin de l’épouse en retrait et de la muse idéalisée par son mari. Une troisième voix, en ita-lique, commente l’action à la manière d’un chœur antique. Parce que le mariage est une scène de théâtre, le roman est nourri de ré-férences à Shakespeare (Coriolan, la Tempête) et parsemé de fragments des pièces écrites par Lotto.« Je ne voulais pas écrire un roman du mariage 

mais un roman des privilèges, un livre souterrain. 

Le mariage est l’extérieur de la bombe, mais c’est l’explosion qui est importante. J’en ai as-sez des biographies d’écrivain, comme Vladimir Nabokov, qui laissent le travail de leur femme dans l’ombre. Vera (Nabokov) était brillante, elle a eu un rôle majeur mais lui seul est cé-lèbre », s’emporte-t-elle. Plus qu’une dialectique des sexes, des genres, les Furies est la confrontation dans le mariage de deux classes sociales : un homme bien né, enfant gâté, et une femme partie de rien qui a survécu par tous les moyens. N’en déplaise aux belles âmes.Aux États-Unis, le roman a agacé certains

critiques et divisé les lecteurs. « J’entends souvent que les hommes adorent Lotto et n’ai-

ment pas du tout Mathilde, et vice versa. Ça m’est égal que les femmes soient ou non ai-mables, ce n’est pas ce que je cherche dans la littérature », dit Lauren Groff. Féministe, elle aborde dans le roman la question de l’avor-tement et du droit des femmes à ne pas être mères : « Beaucoup d’écrivaines du passé n’ont pas eu d’enfant, comme George Eliot ou Virginia Woolf. Je suis mère mais je suis d’abord écrivain. On doit avoir la liberté de choisir. Le sud des États-Unis, où je vis, est très conservateur, cela me rend folle », martèle-t-elle. L’avenir, selon Lauren Groff, appartient aux femmes : « La féministe Gloria Steinem a dit que ces élections étaient celles du passé, j’aime bien cette idée. L’avenir est féminin et il est celui des minorités, pas celui des Blancs. Je pleure chaque jour car Donald Trump n’est pas mon président, il ne le sera jamais. » 

sophie Joubert

Défi formel et stylistique, les Furies raconte l’histoire d’un couple du point de vue de l’homme puis de la femme.

Lauren Groff : « Je voulais écrire le roman des privilèges »

le roman oppose deux philosophies de la vie et deux écritures radicalement différentes. Getty Images/iStockphotoPlus qu’une dialectique des sexes, une confrontation de deux classes sociales.

Chaque jeudi,retrouvez les écrivains

qui font l’actualité

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