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GAZ D’AUJOURD’HUI N° 10-11-12 • 2000 1 Gestion des équipements thermiques dans l’industrie par la commission des utilisations de l’ATG Ce dernier article clôt la série consacrée à ce sujet préparée par la commission des utilisations de l’ATG. Après les précédents qui étaient consacrés à la classification et au choix des brûleurs industriels gaz, puis au bilan thermique et à son optimisation, ce dernier aborde la régulation, le contrôle de la combustion et la sécurité. La régulation de combustion On entend par « régulation de com- bustion » l’ensemble des disposi- tions et dispositifs assurant le dé- veloppement de la combustion dans des conditions de réglage nomi- nales, quelles que soient les actions perturbatrices. De façon générale, le terme de « régulation » énoncé seul désigne la régulation propre du procédé : ré- gulation de température d’un four ou régulation de pression de vapeur sur une chaudière. La recherche systématique de la performance amène maintenant à faire évoluer les domaines d’action des systèmes de régulation. C’est en particulier le cas en matière de combustion, où les enjeux sont : – la maîtrise de la consommation énergétique et des émissions de polluants, – l’augmentation de la qualité des produits, – l’automatisation accrue des pro- cédés. Cette partie exposera la nature des problèmes posés et présentera l’éventail des solutions disponibles pour les différents types de procé- dés thermiques dans l’industrie. La régulation de combustion des foyers étanches On entend par foyer étanche un foyer d’où s’échappent les produits de combustion composés exclusi- vement et totalement des fluides admis au brûleur, à l’exclusion de toute admission d’air parasite ou de tout départ par des ouvertures autres que les carneaux d’évacua- tion, ainsi que de tout dégagement gazeux issu de la charge. Dans une telle configuration, l’ana- lyse des produits de combustion à la cheminée permet de conduire une régulation de combustion par action en boucle fermée sur les systèmes d’alimentation air-gaz. Le cas des chaudières Ce type de foyer à parois froides se caractérise par des produits de combustion à la cheminée à tem- pérature faible, voire très faible sur les équipements récents les plus performants. Dans ces conditions, la recherche d’un bon rendement thermique nécessite de s’approcher des conditions stoechioétriques, sans risquer à un moment quel- conque d’obtenir un réglage en dé- faut d’air. La figure 1 fait apparaître l’eff et d’un défaut d’air sur le rendement : celui-ci est autant affecté par un dé- faut d’air de 5 % que par un excès d’air de 100 % pour des fumées à 200°C. L’adoption d’une régulation de com- bustion permet en général d’amé- liorer le rendement de plusieurs points. La régulation d’oxygène des chaudières La régulation de combustion par mesure de l’oxygène implique d’adopter une consigne fonction des caractéristiques de l’installa- tion et de son taux de charge. Cette consigne variable résulte du fait que l’excès d’air minimal néces- saire avant qu’apparaissent des im- brûlés augmente lorsque la puis- sance diminue, en raison d’une plus grande difficulté de mélange air- gaz à basse vitesse d’écoulement. La figure 2 donne un exemple de la consigne d’oxygène en fonction de la charge que la régulation de com- bustion doit respecter. La régulation de combustion des chaudières par détection du CO Au contraire de la régulation d’oxy- gène, la régulation par détection du monoxyde de carbone ne né- cessite pas de consigne variable. On adopte une consigne fixe, située en général à quelques dizaines ou La régulation de la combusion

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GAZ D’AUJOURD’HUI N° 10-11-12 • 2000 • 1

Gestion des équipements thermiques dans l’industrie

par la commission des utilisations de l’ATG

Ce dernier article clôt la série consacrée à ce sujet préparée par la commission des utilisations de l’ATG.Après les précédents qui étaient consacrés à la classification et au choix des brûleurs industriels gaz,puis au bilan thermique et à son optimisation, ce dernier aborde la régulation, le contrôle de lacombustion et la sécurité.

La régulationde combustion

On entend par « régulation de com-bustion » l’ensemble des disposi-tions et dispositifs assurant le dé-veloppement de la combustion dansdes conditions de réglage nomi-n a l e s, quelles que soient les actionsperturbatrices.De façon généra l e, le terme de« r é g u l a t i o n » énoncé seul désignela régulation propre du procédé : ré-gulation de température d’un fourou régulation de pression de va p e u rsur une chaudière.La recherche systématique de laperformance amène maintenant àfaire évoluer les domaines d’actiondes systèmes de régulation. C’esten particulier le cas en matière decombustion, où les enjeux sont :– la maîtrise de la consommationénergétique et des émissions depolluants,– l’augmentation de la qualité desproduits,– l’automatisation accrue des pro-cédés.Cette partie ex p o s e ra la nature desp r o blèmes posés et présenteral’éventail des solutions disponiblespour les différents types de procé-dés thermiques dans l’industrie.

La régulationde combustion

des foyers étanches

On entend par foyer étanche unfoyer d’où s’échappent les produitsde combustion composés exclusi-vement et totalement des fluidesadmis au brûleur, à l’exclusion detoute admission d’air parasite oude tout départ par des ouverturesautres que les carneaux d’évacua-tion, ainsi que de tout dégagementgazeux issu de la charge.Dans une telle configuration, l’ana-lyse des produits de combustion àla cheminée permet de conduireune régulation de combustion paraction en boucle fe rmée sur lessystèmes d’alimentation air-gaz.

Le cas des chaudières

Ce type de foyer à parois froides sec a ra c t é rise par des produits decombustion à la cheminée à tem-pérature faible, voire très faible surles équipements récents les plusperformants. Dans ces conditions,la recherche d’un bon rendementt h e rmique nécessite de s’approcherdes conditions stœchioétri q u e s,sans risquer à un moment quel-

conque d’obtenir un réglage en dé-faut d’air.La figure 1 fait apparaître l’effe td’un défaut d’air sur le rendement :celui-ci est autant affecté par un dé-faut d’air de 5 % que par un excèsd’air de 100 % pour des fumées à200°C.L’adoption d’une régulation de com-bustion permet en général d’amé-liorer le rendement de plusieurspoints.

La régulation d’oxygènedes chaudières

La régulation de combustion parmesure de l’oxygène impliqued’adopter une consigne fo n c t i o ndes cara c t é ristiques de l’installa-tion et de son taux de charge. C e t t econsigne va ri a ble résulte du fa i tque l’excès d’air minimal néces-saire avant qu’apparaissent des im-brûlés augmente lorsque la puis-sance diminu e, en raison d’une plusgrande difficulté de mélange air-gaz à basse vitesse d’écoulement.La figure 2 donne un exemple de laconsigne d’oxygène en fonction dela charge que la régulation de com-bustion doit respecter.

La régulation de combustiondes chaudières par détectiondu CO

Au contraire de la régulation d’oxy-g è n e, la régulation par détectiondu monoxyde de carbone ne né-cessite pas de consigne variable.On adopte une consigne fixe, situéeen général à quelques dizaines ou

La régulationde la combusion

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quelques centaines de ppm de COs u i vant la qualité et l’importance del’installation. Le choix est très sou-vent lié à des problèmes de stabi-lité de flamme.

Le cas des fourshaute température

Ce type de foyer se caractérise parun départ des produits de combus-tion, hors de la zone de chauffeutile, à une température au moinségale à la température de consigne.Dans ces conditions, l’incidence del ’ excès ou du défaut d’air sur lap e rte de rendement de combu s t i o nest bien plus forte que dans le casdes chaudières ou des procédés àplus basse température (< 400°C),comme il ressort des courbes de lafigure 1.D’autre part, à haute température,l ’ é volution de la température deflamme en fonction du taux d’aéra-tion (voir figure 3) est susceptible degrandement affecter le transfert dechaleur.Le respect d’une consigne de ré-glage de combustion aura donc uneincidence :– sur le rendement de chauffage,d’autant plus marqué que la tem-pérature est élevée,– sur la capacité de production, cequi est une conséquence des va-riations de rendement,– sur la qualité des produits chauffés,si ceux-ci peuvent réagir du point devue physico-chimique avec des pro-duits de combu s t i o n : oxydation, ga-z a g e, décarbration, coloration, etc.,– sur les émissions de polluants,notamment le CO, les imbrûlés etles NOx,– sur la longévité du matériel.Il appartient donc à chacun d’ana-lyser ses contraintes propres pourp o u voir chiffrer l’intérêt technico-économique d’une régulation dec o m bu s t i o n . On peut néanmoins af-f i rmer que le temps de retour d’uneinstallation de régulation de com-

Fig. 1 : Rendement de combustion du gaz na-turel en fonction du taux d’aération en airfroid pour différentes températures des produits de combustion

Fig. 2 : Exemple de consigne d’oxygène enfonction de la charge au brûleur

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bustion de 1 0 0 0 kW et plus, est au-jourd’hui presque toujours inférieurà l’année.Les installations concernées sonttrop diverses pour qu’il soit pos-s i ble ici d’indiquer des solutionstype. On retiendra pourtant que lamajorité des cas relève de la miseen place d’une régulation d’ox y-gène avec sonde de zircone, yc o m p ris lorsqu’un léger défaut d’airest recherché.

La régulationde combustion

des foyersnon étanches

Les contraintes de procédé, notam-ment liées aux opérations de char-gement-déchargement des enceintes

de chauffe, ne permettent pas tou-jours de réaliser un foyer étanche vis-à-vis de l’atmosphère ambiante.

Dans de telles conditions, les pro-duits de combustion à la cheminéesont dilués par des quantités va-

Fig. 3 : Température théorique de combustionen fonction du préchauffage de l’air

Fig. 4 : Régulation de combustion pour brûleurs à prémélange.Exemple de régulation pour mélangeurs à gaz détendu

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ri a bles d’air et leur compositionn’est pas représentative des ré-glages des brûleurs. C’est en part i-culier le cas des fours à passage encontinu, des fours à enfournementfréquent ou lorsque la charge émetdes dégagements gazeux (fusiondu verre, calcination).Si, de ce fait, la mise en place d’unerégulation de combustion en bouclefe rm é e, par analyse des gaz à lacheminée n’est pas possibl e, il estalors nécessaire de faire appel à desschémas de régulation différents.Notons cependant, que la limita-tion des entrées d’air par la mise enplace d’une régulation de pressiondu four conduit à une augmentationsensible du rendement.

La régulation de combustiondes brûleurs à prémélange

L’utilisation de brûleurs alimentésen prémélange total d’air et degaz permet de contrôler et de ré-guler le ra p p o rt air-gaz des brû-l e u r s, quelle que soit l’enceinte dec o m bustion sur laquelle ils sonti n s t a l l é s.

Le capteur utilisé est un analyseurde prémélange qui réalise encontinu la combustion catalytiqued’un échantillon du prémélangepuis l’analyse du taux d’ox y g è n erésiduel de cette combu s t i o n . U nexemple de régulation de combus-tion d’un ensemble de bruleurs àprémélange est donné sur la fi-gure 4.On notera qu’une telle associationbrûleur à prémélange-régulation decombustion sur le prémélange estle seul moyen d’alimenter un en-semble de brûleurs au même ré-glage par une commande com-mune de puissance. Même dansles foyers étanches pouvant êtreéquipés d’une régulation de com-bustion par analyse en cheminée,l’utilisation de plusieurs brûleurs ali-mentés séparément en air et engaz par l’intermédiaire d’un organecommun conduit à une dispersiondes réglages individuels, sous l’ef-fet des dissymétries des nourricesd ’ a l i m e n t a t i o n . Dans certains cas, ilest conseillé de procéder à un équi-l i b rage à la mise en service de l’ins-tallation.

Les systèmes de régulationavec simulateursde combustion

De nombreuses utilisations du gazne permettent pas d’effectuer uneanalyse des produits de combu s t i o nr e p r é s e n t a t i ve des réglages auxbrûleurs. C’est le cas notamment :

– des fours non étanches vis-à-visde l’ambiance pour des raisons deprocédé,– des opérations de chauffage àl’air libre (travail à la flamme, soudo-brasage, etc.),– des fours soumis à des dégage-ments gazeux (décarbonatation deterres, combustion de matières or-ganiques, etc.),– des fours émettant des fuméesc o r r o s i ves (composés chlorés oufluorés dans l’industrie de l’alumi-nium).

Dans ces applications il est néces-saire de mettre en œuvre des si-mulateurs de combustion tel que lec o m bu rimètre pour reproduire à pe-tite échelle les phénomènes dec o m bustion que l’on ne peut contrô-

Fig. 5 : Exemple de combustion pour brûleurs à prémélange.Exemple de régulation pour mélangeurs à gaz détendu

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ler directement, puis commanderen boucle ouverte une action decorrection.C’est en particulier le cas lorsqueles va riations du combu s t i ble utilisésont gênantes : sensibilité du pro-cédé à la qualité de l’atmosphère,nécessité d’un apport calori f i q u econstant sur un procédé à fo rt einertie.La figure 5 donne un exemple derégulation de pression du gaz enboucle ouve rte par un combu ri-mètre. Le régulateur compare l’in-dice de combu r ité (B) à uneconsigne et délivre une pression(P) de commande modulée à undétendeur pilotable de sorte quesoit maintenu en aval de celui-ci undébit calorifique constant. On dé-

montre que cela revient à maintenirle produit B√P constant.Le choix du conditionnement du gazpar de l’air pour maintenir un indicede combu rité constant, s’env i s a g elorsque les va riations de cara c t é ri s-tiques du gaz utilisé sont suscep-t i bles de provoquer des désordressur un ensemble d’équipementsd’un même établissement industri e l ,et lorsque ces équipements ne peu-vent être munis de régulations dec o m bustion en boucle fe rm é e.Le schéma de principe en estdonné sur la figure 6.La consigne d’indice de combu-rité choisie correspond au gazl e plus pauvre possibl e, de sort eque par injection d’air, il soit pos-s i ble de maintenir constant l’in-

dice de combu rité lorsque le gazs ’ e n richit en amont.

C o n c l u s i o n

Les systèmes de régulation decombustion bénéficient aujourd’huides progrès importants de ces der-nières années, notamment en ma-tière de capteurs dont il sera ques-tion dans la partie suiva n t e. Lesm a t é riels sont maintenant plusfiables et sont générateurs de qua-lité dans le procédé de fabrication.Longtemps réputés chers, leur in-térêt économique ne se discutep l u s, à l’issue d’une analyse sé-rieuse des enjeux de qualité etd’économie de consommation.

Fig. 6 : Exemple d’installation de conditionnement du gaz à indice de comburité constant par injection d’air

Les moyens de contrôlede la combustion

On a pu mesurer précédemmentles enjeux d’une bonne maîtrise dela combustion que ce soit en

t e rmes d’économie d’énergie, deproductivité, d’environnement, dequalité des produits traités ou en-

core de la durée de vie des équi-pements.Or cette maîtrise de la combu s-tion, que ce soit à travers la réali-sation d’un bilan thermique ou parle biais d’une régulation de com-bustion, passe nécessairementpar le bon choix et le bon usagedes capteurs et actionneurs misen œuvre.

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tent simplement de visualiser, desc a p t e u r s - t ransmetteurs qui délivrentun signal normalisé (4-20 mA, 0-1 0 V, etc.) correspondant à la gra n-deur mesurée.

P r i n c i p e s

Les principaux instruments de me-surage de la pression rencontréssur les lignes air-gaz et dans lesapplications industrielles gaz sont :– les manomètres à colonne de li-quide (tube en « u » et tube incliné) ;– les manomètres à défo rm a t i o nde solide (Bourdon, soufflet, mem-b rane dont jauge de contra i n t e,transformateur différentiel et effetcapacitif),– les manomètres à effet piézo -électrique.Pour les critères de choix, on se ré-férera au tableau II.

Les capteurs de débitet de comptage

F o n c t i o n

Les capteurs et débitmètres per-mettent de mesurer les volumes ou

les débits de gaz et d’air mis en jeupour la combustion.Les applications sont diverses :– le comptage (suivi de la consom-mation, calcul de rendement, etc.),– la mesure du débit (visualisationde la puissance instantanée, etc.),– une régulation de débit en bouclefermée, etc.).

P r i n c i p e s

Différents principes peuvent êtremis en œuvre pour capter un vo-lume ou un débit :– turbine,– pression différentielle (ex. : dia-p h ra g m e + capteur ou tra n s m e t-teur de pressions différentielles),– pressions statiques ou dyna-miques (ex. : tube de Pitot + cap-teur ou transmetteur de pressionsdifférentielles),– flotteur (ex. : à section variable,rotamètre),– pistons rotatifs,– membrane,– fréquence de tourbillon (ex. : vor-tex),– mesure massique de fluide (ex. :débitmètre thermique, à coriolis).Pour les critères de choix on se ré-férera au tableau III.

Les capteursde température

F o n c t i o n

Le capteur de température permetla saisie d’un signal représentant latempérature au point de mesure.Ce signal peut être exploité à desfins de contrôle, de régulation oud’alarme (sécurité).

P r i n c i p e

Dans l’industri e, les principaux cap-teurs sont :– ceux utilisant les effets électri q u e set notamment les thermocouples etsondes à résistance,– ceux utilisant l’énergie rayonnée(pyromètre optique).Pour leur choix on se référera auxcritères résumés dans le tableau I.

Les capteursde pre s s i o n

F o n c t i o n

Il est d’usage de distinguer les in-dicateurs de pression, qui permet-

Thermocouple Sondes à résistance Pyromètre optique

Fonctionnement • Mesure FEM apparaissant entre deux jonctions • Variation d’une résistance en • Mesure directe ou par comparaisonde soudure chaude et froide. fonction de la température. du rayonnement du corps.

Domaine • Suivant les types :T : – 200 à 350°C K : 0 à 1 000°C • – 200 à + 800°C. • – 50 à + 3 000°CJ : –200 à 600°C S : 0 à 1 500°C (suivant la longueur d’onde).E : – 200 à 600°C R : 0 à 1 550°C

B : 0 à 1 650°C

Avantages • Peu de perturbation du milieu. • Grande sensibilité, variation de • Temps de réponse très rapide.• Temps de réponse réduit (dépend de l’enveloppe). 0,4 Ω/°C. • Bon vieillissement (pas d’usure).• Possibilité de mesure différentielle. • Simplicité de la chaîne de mesure . • Mesure de précision.• Mesure dans les endroits peu accessibles. • Précision de la chaîne de mesure. • Mesure θ très élevée.• Possibilité d’étalonnage (précision 0,1°C). • Insensible aux variations de θ le • Mesure θ de pièce en mouvement.• Toutes gammes de prix. long de ses conducteurs.

Inconvénents • Nécessité de correction de soudure froide. • Temps de réponse plus import a n t • Entretien de l’appareil.• Faible niveau de réponse 40 µv/°C. que pour un thermocouple. • Coûteux.• Vieillissement. • Nécessité de connaître l’émissivité• Erreur induite par câble de compensation. • Auto-échauffement par courant. de la pièce à mesurer.

de mesure perturbe le milieu.

Prix • Dépend de l’enveloppe et de la longueur. • 1 000 à 3 000 F. • 10000 à 200 000 F.E x . : t y p e K, gaine inox, 1 mm ep,

longueur 3 m = 5 0 0 F.

Tableau I : Critères de choix des capteurs de température.

Remarque : La fibre optique peut être utilisée comme transmetteur de rayonnement.Elle peut être associée à un capteur miniature en extrémité.

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Les analyseursd ’ o x y g è n e

dans les pro d u i t sde combustion

F o n c t i o n

Ces appareils ont pour fonction lamesure du taux d’oxygène dans lesproduits de combustion.Les analyseurs à sonde zircone (in-

situ ou semi-in-situ) peuvent être fa-cilement utilisés dans une bouclede régulation d’O2.Les systèmes nécessitant un prélè-vement d’échantillon sont plus diffi-ciles à utiliser en boucle de régulation(temps de réponse long, nécessitéd’un échantillonnage continu ) .

P r i n c i p e s

Trois principes de capteur sont misen œuvre : la sonde zircone, la

susceptibil i té magnétique, lessondes galvaniques.

Règles d’utilisation

Tous ces analyseurs nécessitent uncontrôle régulier de l’étalonnageavec un gaz étalon (azote sur oxy-gène) ou avec de l’air.Dans les systèmes à prélèvementde produits de combustion, il fautp r é voir l’évacuation des condensats

Principe Type S o u s - t y p e Critères

Colonne de manomètre – indicateurliquide à tube en U – faibles pressions (courbe débit/pression des brûleurs, pressions sur lignes air/gaz…).

manomètre – mesure des très faibles pressions (pression de four par exemple)à tube incliné – plus grande précision que le tube en U.

manomètre – indicateur à aiguilleà tube de – peut fonctionner en déprimomètreBourdon – peut être équipé de contacts mini et maxi pour une utilisation en pressostat (cas plus rare).

manomètre – mesure de la pression atmosphérique jusqu’à des pressions de 25 bar avec une bonne préci-à soufflet sion

– peut être associé à un tambour enregistreur.

Déformation capteur à jauge – délivre un signal électrique fonction de la déformation de la jauge sous la pressionsolide de contrainte – traitement d’un signal faible et influence de la température augmentent la complexité et le

coût de ce capteur.

manomètre capteur à trans- – mesure d’une pression différentielle (courant induit par le déplacement de la membrane)à membrane formateur diffé- – robustes et précision (~ 1 %)

rentiel – non conseillé pour les variations très rapides de pression (quelques Hz).

capteur à effet – la capacité électrique varie en fonction de la déformation de la membranecapacitif – mesure des rès faibles pressions

– excellent temps de réponse.

Piézo- Capteur – la pression appliquée au quartz fait varier sa fréquence de résonanceélectrique piézo- – temps de réponse extrêmement rapide

électrique – peu sensible (quelques milibars)– coût avantageux pour des pressions > à 100 mbar.

Tableau II : Critères de choix des capteurs de pression.

Plage Plage Pression PrixDynamique débits diamètre amont Perte de ~ F

Types Précision (1) (m3/h) (mm) admissible charge pour 1“

Diaphragme 2-5 % 1-4 sans limite 50-100 > 150 bar 50 % ∆ P

Débitmètre 2-5 % 1-10 0,1 à 200 4-125 40 b Faibleà flotteur (verre)

Turbine 1-3 % 1-10 10-16 000 25-1 200 640 b Faible 7 000

Piston rotatif 1 % 1-20 2-1 000 10-300 200 b Moyenne à

Vortex 1 % 1-20 13-16 000 25-200 300 b Faible 14 000

Thermique 1 % 1-50 3,0-1 000 < 13 400 b Élevée

Pitot 2 % 1-4 > 300 140 b Faible

Tableau III

(1) Plage du débit de fonctionnement d’un appareil sur laquelle il conserve la précision de mesure annoncée.(Ex. : si Qmini = 1 m3/h → Qmax = 4 m3/h (diaphragme))

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et prendre garde aux entrées d’airsur le circuit de prélèvement.La durée moyenne de vie est de 2à 3 ans pour les sondes zircones,de 6 mois à 1 an pour les cellulesgalvaniques et supérieure à troisans pour la susceptibilité magné-tique.Pour déterminer le type d’appareilà utiliser on se référera au ta-bl e a u I V.

Les simulateursde combustionou analyseurs

des caractéristiquesdu gaz

Les tableaux V et VI permettent decomparer les différents appareils

u t i l i s a bles et les critères qui peuve n tguider leur choix.

Les vannes

La vanne de régulation est l’un desactionneurs essentiels dans un sys-tème de contrôle-commande deprocédé.

Paramètres Étendue Temps Sensible Sensible Sensible Possibilitéde mesure Précision de à la au débit de à la utilisation en

Type d’appareil % O2 % O2 réponse Sélectivité pression l’échantillon température régulation

Ouiθ° < 600°C

In-Situ 1“ à 3“ et correction Ouiou

Analyseurs θ° réguléeà sondes

Semi Toutes< 1 % 2“ à 5“

Oui Non Peu OuiOuizircones

In-Situ gammes sensible θ° régulée

APeu Oui

Ouiprélèvement 5“ à 20“

sensible θ° réguléeavec

de fumées précautions

AnalyseursA

Sensible à Pression Peumagnétiques

prélèvement 0-100 % < 1 % < 10“certains gaz constante

Ouisensible

Nonde fumées

AOui

Analyseursprélèvement 0-100 % 1 % < 10“ Oui Non

Peu (correctionNongalvaniques

de fuméessensible ou

θ° régulée)

Tableau IV : Critères de choix d’un analyseur d’oxygène.

Mesure Applications Étalonnage

Comburimètre Indice de – Capteur utilisé pour compenser les effets de variations des carac- – Gaz étalon oxygènecomburité téristiques du gaz naturel sur les équipements de chauffe. (1 à 4 % O2 dans N2)

R =Va* – Aide au diagnostic lorsque des perturbations de production appa-___ raissent sur les installations utilisant du gaz naturel. et

√d – Utilisable en Wobbemètre pour les gaz naturels. – Gaz étalon méthane (CH4 pur)– Utilisable en calorimétrie (comburimètre volumétrique).

Wobbemètre Indice de – Mesure en direct et en continu l’indice de Wobbe. – Avec un gaz étalon dont l’indiceWobbe de Wobbe est parfaitement connu.

W =PCS* – Permet de reconnaître et de corriger les variations de la qualité_____ combustible du gaz.√d

Chromatographe Constituants – Permet de connaître tous les constituants du gaz utilisé. – Par bouteille étalon contenant lesdu gaz – Mesure discontinue (2 à 20 analyses/heures). gaz N2 ; . CH 4 . CO2 à des concen-a n a l y s é – P e u t - ê t re installé indépendamment et analyser le gaz de l’installation. trations proches de celles des gaz

analysés.

Calorimètre Pouvoir – Mesure continue le Pouvoir Calorifique. – Selon la technologie.calorifique – Fournit une mesure fiable qui peut être prise en compte dans les

P C S systèmes de régulation des fours.– P e u t - ê t re fourni par un comburimètre volumétrique.

Densimètre Densité d – Mesure continue de la densité. – Selon la technologie.

Tableau V : Tableau comparatif des simulateurs ou analyseurs de gaz.

* Va : pouvoir comburivore; d : densité; PCS : pouvoir calorifique supérieur.

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Son but est de réguler les débitsd’air et de gaz admissibles au brûleur.

P r i n c i p e

La vanne de régulation est compo-sée de trois parties : le corps devanne, le servomoteur et le posi-tionneur.La vanne est commandée par leservomoteur ; celui-ci reçoit l’ordrede commande du régulateur etvient agir sur l’actionneur (corps devanne). Une reprise en commandem a nuelle est possible sur cert a i n e svannes.A la variation du signal de com-mande doit correspondre une va-riation de débit du fluide selon uneloi établie (importance du choix dela caractéristique de la vanne) etavec un minimum de retard etd’hystérésis (rôle du positionneur).On rencontre divers types de corp sde vannes qui correspondent cha-cune à un type d’application. Lecorps de vanne est caractérisé parson coefficient de débit (Cv), sac a ra c t é ristique (courbe de débitfonction de la course du clapet) etson coefficient de débit critique (Cf).Leurs critères de choix sont donnésdans le tableau VII.

Les régulateurs-détendeurs de pre s s i o n

F o n c t i o n

Le rôle du régulateur-détendeur est,dans un premier temps, de dé-tendre le fluide à la pression dési-rée en aval, puis de maintenir cettepression quelles que soient les va-riations (débit, pression en amont,etc.).C e rtains régulateurs de pressionassurent de plus une fonction des é c u r ité (fe rmeture du clapetétanche si rupture de la mem-brane).

P r i n c i p e s

Il existe deux catégories d’appa-reils :– les régulateurs à action directe (àressort),– les régulateurs à action indirecte(pilotés).La consigne de pression en aval estdonnée par la pression du ressortou par la pression du pilote selon lep ri n c i p e. La mesure de pression en

aval est faite par une prise d’impul-sion sur la canalisation en aval dudétendeur.Les critères de choix sont résu-mées dans le tableau VIII.

Les régulateurs de rapport air- g a z

F o n c t i o n

Le régulateur de ra p p o rt air-gazp e rmet de maintenir constant lerapport des débits d’air et de gaznécessaire à la combustion.Ces régulateurs peuvent être utili-sés en amont d’un système à pré-mélange ou pour alimenter un sys-tème à mélange au nez du ou desbrûleurs.

P r i n c i p e s

Différents systèmes sont mis enœuvre pour l’alimentation en air eten gaz des brûleurs :– comparaison des pressions diffé-rentielles (représentant les débitsrespectifs),– comparaison des pressions sta-

Possibilité de Étendue Temps Température mise en boucle

de mesure Précision de réponse d’utilisation de régulation Fournisseurs Prix

Comburimètre 10 < B < 14 < 1 % < 10 s 1 à 40°C Oui Recomatde la valeur à 95 % Anafluid

mesurée Arelco+ Robservice

Wobbmètre 11 < W < 16 ± 1,5 % 500 s 5 à 40°C Non Unionde la valeur à 95 % Beri

finale Fluid- 60 000de l’échelle Système

Chromatographe Selon Enregistreur Durée 10 à 30°C Oui Varian àcolonne < 0,5 % d’analyse : HPutilisée > 3 mm ABB 180 000

SRA

Calorimètre PCS Selon Selon 15 à 30°C Selon Arelco9 à 13 technologie technologie technologie Instrumet

Robservice

Densimètre 0,55 à 0,7 ± 0,5 % < 2 s 0 à 40°C Oui Beride la plage Sortie Arelcode mesure

Tableau VI : Critères de choix des simulateurs aux analyseurs de gaz.

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tiques (pressions air et gaz au brû-leur),

ConventionnellesOpercule

Double siège Simple siège A cage excentré Papillon A clapet

Dimensions nominales 1 à 16 1/2 à 16 1/2 à 16 1 à 24 2 à 100 1/2 à 1courantes (pouces)

Coefficient de débit 12 10 13 15 30 nonréduit nominal moyen significatif

Aptitude à résister aux ∆P Bonne Moyenne Excellente Bonne Bonne Bonneclapet dit clapet non (avec un (clapet de

« équilibré » « équilibré » obturateur faible« équilibré » dimension)

Stabilité dynamique Moyenne Bonne Excellente Bonne Moyenne Bonne(couple

important àl’ouverture

Caractéristiques intrinsèques Au choix Au choix Au choix Linéaire Exponentielle Linéairede débit courantes

Dynamique d’échelles 50 50 100 100 30 50courantes

Étanchéité à la fermeture Médiocre Bonne Bonne à Bonne Médiocre Bonne àmétal/métal excellente excellente

Types d’applications Générales Générales Générales Générales Générales Généralesmais mais mais limitées

limitées par limitées par par la ∆P àl’étanchéité à la ∆P à l’ouverture etla fermeture la fermeture l’étanchéité à

la fermeture

Prix d’achat relatif à 115 75 100* 70 50dimension 3” (80 mm)

Coût d’entretien

Tendance d’utilisation En baisse En baisse Stationnaire En Enaugmentation augmentation

Tableau VII : Critères pour le choix des vannes.

* Les valeurs sont comparées à celles d’une vanne à cage (base 100).

– c o m p a raison des débits mas-siques,

– a s p i ration du gaz par passage del’air dans un venturi.

É v o l u t i o nt e c h n o l o g i q u e

des composants

Les capteurs et actionneursi n t e l l i g e n t s

Longtemps resté un concept abs-t rait pour les utilisateurs, l’instru-mentation intelligente recouvre au-jourd’hui une réalité concrète àt ravers une offre de capteurs etd’actionneurs chez tous les grandsc o n s t ructeurs de matéri e l s. C e rt a i n s

Néanmoins d’autres critères sont à prendre en compte :– type de débit : modulé ou tout ou rien,– précision sur la pression aval requise,– valeur de la pression amont,– l’environnement (sécurité, bruit, accessibilité…).Cette liste n’est pas exhaustive.

Action directe Piloté

Débit maximal ≤ 1 000 m3(n)/h > 1 000 m3(n)/h

Variations de débit Rapides Lentes

Précision sur la valeur de Paval + 5 % ± 2 % ; ± 1 %

Pression amont MP MP/HP

Coût Modéré Plus élevé

Tableau VIII : Quelques critères de choix des régulateurs-détendeurs de pression gaz.

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de ces produits peuvent être utiliséspour la régulation des fours ou surles lignes air-gaz : capteurs depression, tempéra t u r e, débit ,vannes de régulation.Vendue avec un surcoût qui tendà diminu e r, cette nouvelle géné-ration de composants de tech-nologie nu m é rique se distingue dela précédente (capteurs et action-neurs analogiques) sur quatrep o i n t s :– a m é l i o ration de la précision,grâce au traitement nu m é rique localdes grandeurs physiques,– configuration personnalisable ducomposant à l’aide d’une « calcu-lette » ou par logiciel,– procédures d’autotest et d’auto-diagnostic facilitant la maintenance,– communication numérique avecles organes de régulation et decontrôle-commande par BUS deterrain (Binary Unit System).L’intérêt de cette dernière fonction-nalité reste toutefois limité, à cej o u r, par l’absence de protocoles decommunication normalisés garan-tissant l’interopérabilité entre com-posants de fournisseurs différents.La fo rmation récente, à l’échellem o n d i a l e, d’associations de gra n d sconstructeurs (WorldFIP, FieldBus

Fondation) permet d’espérer quece problème sera résolu dans lesannées futures.

I n t é g r a t i o ndes composants

de la ligne air- g a z

L’ é volution actuelle de la conceptionet de la mise en œuvre des lignesair-gaz est marquée par l’appari t i o nde panoplies standard préfa b ri-q u é e s, proposées par cert a i n sconstructeurs de brûleurs, et parune offre grandissante de macro-composants mu l t i - fonctiionnels pourligne gaz. Ces dispositifs permet-tent de réaliser dans un seul appa-reil mu l t i bloc des fonctions desécurité et de réglage (filtre, sec-tionnements de sécurité, détente,ratio air-gaz, contrôle d’étanchéité).Ces appareils, développés princi-palement en Allemagne et enSuisse pour le marché des chau-dières du résidentiel et du tertiaire,t r o u vent des applications sur lap l u p a rt des procédés industri e l sbasse tempéra t u r e, de fa i bles etmoyennes puissances, alimentés à

des pressions inférieures à350 mbar.Pour les fours industriels de puis-sances plus importantes et fonc-tionnant à plus haute température,des projets sont en cours pouraméliorer la compacité et les per-formances des lignes air-gaz.

Les évolutions liéesà la norme EN 7 4 6

Depuis le 1e r j a nvier 1995, les fo u r sindustriels nouvellement construitssont construits sont soumis à desc o n t raintes réglementaires issuesde la directive européenne sur las é c u r i té des machines. To u tc o n s t ructeur d’équipement neuf doitn o t a m m e n t : signer une déclara-tion par laquelle il certifie la confor-mité de l’équipement aux ex i g e n c e sessentielles de la directive, et ef-fectuer un marquage CE sur l’ins-t a l l a t i o n . Cette direct ive neconcerne pas les chaudières.Pour faciliter le travail des constru c-teurs de fo u r s, une norme élaboréeau niveau européen, traduit ent e rmes de prescriptions techniquesles exigences de la directive.Cette norme (EN 746) traite dans

Caracté-r i s t i q u e s

Temps de Pression Plage des Plage des E.V. Prixréponse(s) Dynamique amont max débits diamètres sécurité Réglages Construc- ~ F

Types Précision Qmin → Qmax (1) (bar) (m3/h) (mm) (2) (3) teurs pour 1“

SKP 70 2 à 10 % 5 s 1:5 1,2 bar 10 à 390 15 à 125 * 1 s 0,4 à 9 Landis et Gyr

SKP 50 2 à 10 % 5 s 1:5 1,2 bar 10 à 390 15 à 125 * 1 s Diaphragme Landis et Gyr

BZR 3 à 7 % 1 s 1:8 140 mbar 4,5 à 1 000 20 à 100 Non Non Pyrodiff 1 300

Moduline 2 à 10 % 5 s 1:7 500 mbar 20 à 25 * 1 s 0,7 à 7 Gastechnic àML1-Gvo

GIH 1 s 200 mbar 10 à 70 25 à 40 Non Diaphragme Kromschr. 15 000

VRG-VH ≥ 0,5 s 130 mbar 20 à 200 40 à 125 * 0,7 à 6 Kromschr.

ERC élec- + 3 % 1:10 3 bar Tous Tous Non Vannes Albiontronique

FCR 1 s 100 mbar 18 à 73 20 à 40 Non Diaphragme Pyrodiff

Tableau IX : Critères de choix des régulateurs de rapport air-gaz.

(1) Plage de fonctionnement de l’appareil (débit) sur laquelle il conserve la précision indiquée sur la mesure du rapport.(2) Temps de fermeture des électrovannes de sécurité intégrés (lorsqu’il y en a).(3) Plage de réglage du rapport (lorsque possibilité).

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Gaz et règles de sécurité

S o u rce et naturedes risques

Pression du gaz naturel

Le gaz naturel fo rtement compri m ér e n fe rme beaucoup d’énergie depression pouvant être libérée bru-talement en cas de rupture, ou encas d’intervention erronnée sur unecanalisation ou une capacité pres-surisée.

Propriétés chimiques des gaz

I n t ox i c a t i o n : dans les proport i o n soù l’on risque d’inhaler les compo-sés du gaz naturel ou des gaz dep é t r o l e, on peut dire que ces gaz nesont pas toxiques.A s p hy x i e : le gaz naturel et les gazde pétrole ne comportent pas d’ox y-gène indispensable à la vie. Unepersonne soumise à une atmo-sphère contenant beaucoup de gazrisque donc de s’asphyxier parmanque d’oxygène. Contrairementau butane et au propane pluslourds que l’air, le risque d’asphy x i eavec le gaz naturel est plus faibleau niveau du sol que dans la par-tie supérieure d’un local.

Propriétés chimiquesdu mélange de l’airet du gaz

Les gaz sont utilisés pour leur pro-priété de pouvoir brûler lorsqu’onles mélange avec de l’air ; cette

p r o p riété est la principale source derisques liée à toute fuite de gaz.Deux conditions impéra t i ves sontsimultanément requises pour quese produise une inflammation :– mélange du gaz avec l’air dansune proportion de 5 à 15 %,– présence d’une flamme, d’uneétincelle ou d’un point chaud (plusde 600°C).Explosion par détonation : la dé-tonation est une explosion très vio-lente où l’onde de choc se déplaceà une vitesse quelquefois de plu-sieurs kilomètres par seconde.Le gaz naturel ne peut en aucuncas conduire à une explosion pardétonation.Explosion par déflag r a t i o n : l adéflagration est une explosion où,seule la flamme se propage à unevitesse relativement lente dequelques mètres par seconde.Dans un local fe rmé, la déflagra t i o npeut également avoir des effets dedestruction mécanique (paroi arra-chée, objet projeté, …).Le gaz naturel peut conduire à uneexplosion par déflagration.Incendie : comme pour tout autrec o m bu s t i bl e, lorsque la combu s t i o nse produit en présence d’autresproduits inflammabl e s, on ri s q u eune propagation d’un incendie.

Propriétés chimiquesdes produits de combustionde l’air et du gaz

La combustion du gaz, des gaz depétrole ou de tout autre combu s t i bl e

libère des produits norm a l e m e n tcomposés de vapeur d’eau, de di-oxyde de carbone, ainsi que del’azote et de l’oxygène en prove-nance de l’air de combustion.Une combustion incomplète peutconduire à des produits compor-tant des quantités importantes dem o n oxyde de carbone-CO, vo i r edans un cas extrême, des gaz nonbrûlés et de la suie.

L’ i n t o x i c a t i o n

– Le monoxyde de carbone estun gaz inodore hautementt ox i q u e, qui se fixe dans le sang etqui empêche l’échange dans lespoumons entre l’oxygène et le di-oxyde de carbone CO2. L’intoxica-tion au monoxyde de carbone dé-bute par des maux de tête, unebaisse de l’acuité auditive et sou-vent une impression angoissantede manque d’air. Le coma survientau bout d’un temps va ri a bl e ;convenablement traité (respirationartificielle d’oxygène pur), il évoluevers la guérison.– Le dioxyde de carbone n’est past ox i q u e. A de très fo rtes concentra-tions (non rencontrées dans le casde combustion avec l’air), il est trèsirritant pour les voies respiratoiresdu fait de son acidité.

Les autres risques

A s p hy x i e : La combustion con-somme l’oxygène présent dans l’air.Une évacuation des produits decombustion et un renouvellementde l’air du local considéré doiventdonc être prévus.Explosion : Le monoxyde de car-bone, les gaz non brûlés, la suie,

sa partie 2 de tous les aspects re-latifs aux lignes air-gaz.Pour l’essentiel, elle formalise desrègles de l’art déjà souvent prati-quées par la profession. Parmi seséléments les plus remarquabl e s, onpeut citer :

– l’installation quasi-systémique dedeux vannes de sécurité de classe« A » d’étanchéité,– l’installation d’un contrôleurd’étanchéité sur les équipementsde puissances supér ieures à1 200 kW,

– une codification des procéduresde démarra g e, d’arrêt et de mise ensécurité de l’équipement,– une description du contenu desnotices d’instruction et de mainte-nance.

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éventuellement présents à la suited’une combustion très incomplète,sont combu s t i bl e s. En cas deconcentration importante, ils peu-vent donc comporter les mêmesrisques d’explosion ou d’incendie.

P ro t e c t i o nc o n t re les risques

Le para graphe précédent montreque, comme pour tout autre com-bu s t i bl e, des mesures sont àprendre pour assurer une utilisationsans risque.Elles doivent être prises à tous lesniveaux, du poste de livraison jus-qu’à l’évacuation des produits dec o m bustion et ce depuis la concep-tion jusqu’à la maintenance.

Livraison du gaz naturel :le poste de comptage

Conçu pour assurer le comptage eté ventuellement une détente du gaz,le poste de livraison intègre dans saconception des éléments essentielsen matière de sécurité :– local ventilé (par exemple un mu r,3 faces grillagées),– vanne d’arrêt amont, située à l’ex-térieur du poste,– équipement de sécurité dans leposte : filtre, soupape, vannes desécurité, manomètre,– accessoires de sécurité : plaquede consigne, ex t i n c t e u r, clef de ma-nœuvre de la vanne d’arrêt.La maintenance de ces installationsreste du domaine d’intervention ex-clusif du fournisseur de gaz.

Distribution du gaz :le réseau intérieur

Les paramètres à prendre en consi-d é ration sous l’angle de la sécuri t é ,lors de la conception du réseau in-térieur, sont :– la pression de service et la pres-sion maximale en service,– les températures extrêmes dugaz que l’on peut fixer entre – 15 à

+ 5 5 ° C ; cette précaution permet depallier l’éventuelle fo rmation d’unmanchon de glace, la fragilité dumatériau et les phénomènes de di-latation de la canalisation,– la corrosion,– l’environnement immédiat du ré-seau.La prévention du risque lors de l’uti-lisation concerne les mises en ser-vice/hors service :

– mise en service : chasse directede l’air par le gaz,– mise hors serv i c e : chasse du gazpar air soufflé (ou azote), avec éva-cuation par tube de purge à l’exté-rieur du bâtiment.

La maintenance consistera à véri-fier périodiquement les organesmécaniques (détendeurs-sou-p a p e s - va n n e s, etc.) et l’état de pro-tection de la canalisation.

Sécurité des équipementsde combustion

Les dispositifs de sécurité aurontpour but de prévenir tous risquesd ’ a c c u mulation de gaz dans lachambre de combustion, et en l’ab-sence de flamme, d’une quantitén o t a ble de combu s t i ble imbrûlé qui,en mélange avec l’air, peut ex p l o s e ren présence d’une source d’inflam-mation.D i verses réglementations imposentpar type d’équipement un certainnombre de dispositifs à employer.Des dipositifs de sécurité, sontmentionnés ci-après à titre indicatifet seront donc complétés en fonc-tion des exigences de la réglemen-tation en vigueur.L’appareillage minimum de sécuri t éque l’on retrouve ra sur la ligne d’ali-mentation air-gaz comprend :

– une vanne de sectionnement entête de l’installation,– un filtre sur l’arrivée gaz,– un manostat détecteur de l’insuf-fisance ou de l’excès de pressionde gaz,– un manostat détecteur de débitd’air,– un dispositif détecteur de flamme,

– deux électrovannes de sécurité,– un dispositif de sectionnementpar brûleur.La mise en œuvre de ces diffé-rents dispositifs doit être clairementdéfinie dans le manuel d’instru c-tions (procédures de démarra g e,d’arrêt, de fonctionnement automa-tique ou manuel).La maintenance de ces différentsdispositifs est également un élé-ment très important qui doit êtrespécifié dans un manuel d’instruc-tions pour préciser :– les périodicités d’entretien,– les procédures à respecter (arrêt,procédure de test, remise en ser-vice).Outre la maintenance préve n t i ve del’appareillage ci-dessus, on peutconsidérer qu’un élément import a n tde la maintenance consiste égale-ment en un contrôle périodique desproduits de combustion pour véri f i e rl’absence de fo rmation d’imbrûlésdue à un mauvais mélange de l’airen trop grand excès est un gas-pillage certain et peut conduire à desp e rtes de rendement import a n t e s.

Évacuation des produitsde combustionet ventilation des locaux

Il existe de nombreuses méthodesde dimensionnement des conduitsd’évacuation des produits de com-bustion.Le rôle d’un conduit d’évacuationest souvent, non seulement de ca-naliser des produits de combustionvers l’ex t é rieur mais aussi, de créerune dépression suffisante pour as-surer le fonctionnement d’un appa-reil de combustion. Il est donc évi-dent que son calcul dépend desappareils qui doivent y être raccor-dés.Par ailleurs, il participe en généralà l’aération du local puisque l’air decombustion, venant de l’extérieur,traverse le local avant d’arriver aubrûleur.La détermination du débit de venti-lation du local devra donc prendreen compte :– l’air à fournir aux appareils de

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14 • GAZ D’AUJOURD’HUI N° 10-11-12 • 2000

combustion existant dans le localconsidéré,– le volume des produits de com-bustion éventuellement dégagésdans le local.Le résultat à obtenir, du point devue de l’hygiène et de la sécuritédes locaux, peut être défini par lanotion de CMA (concentra t i o n smaximales admissibles en séjourp e rmanent de 8 heures répétéchaque jour).Les valeurs volumiques des CMA,généralement reconnues pour lescorps pouvant provenir d’une com-bustion, sont les suivantes :Dioxyde de carbone, CO2

5 000 p.p.m.Monoxyde de carbone, CO

50 p.p.m.Monoxyde d’azote, NO 5 p.p.m.Dioxyde d’azote, NO2 25 p.p.m.Fo rm a l d é hy d e, HCHO 2 à 5 p. p. m .Anhydride sulfureux, SO2 5 p.p.m.– émission de polluants divers : cesont des gaz, vapeurs, poussières,fumées et brouillards toxiques oudes gaz, vapeurs et poussières in-f l a m m a bl e s, résultant de l’opéra-tion thermique réalisée avec le gaz.Des valeurs empiriques de taux de

r e n o u vellement d’air (ra p p o rt dudébit horaire d’air, en mètrescubes/heure, au volume du local,en mètres cubes) ont été publiées.Voici quelques-unes de ces va l e u r sindiquées dans le tableau X.Ces valeurs ne sont données qu’àtitre indicatif et ne dispensent pasdes calculs, surtout lorsqu’il y arisque de présence de polluantstoxiques ou inflammables.

Ce qu’il faut faire dans le cas d’odeur de gazdans un local

1 - faire évacuer le local,2 - couper l’alimentation en gaz du local,3 - ne rien manœuvrer sur les circuits électri q u e s, y compris le téléphone,4 - aérer au maximum en ouvrant portes et fenêtres,5 - ne pas approcher avec une lumière,6 - selon l’étendue de l’odeur et les possibilités d’intervention sur le

réseau,– appeler les pompiers et prévenir le fournisseur de gaz,– couper l’alimentation générale,– rechercher la fuite avec l’eau moussante.Il est formellement interdit de rechercher la fuite avec une flamme.

Valeur empiriqueLocaux du taux de renou-

professionnels vellement d’air

Ateliers de peinture 30 à 60Ateliers d’usinage 6 à 10

Blanchisseries 20 à 30Fonderies 20 à 30

Laboratoires 4 à 6Teintureries 20 à 30

Tableau X : Taux de renouvellement d’air.