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    Types pidauriens de miracles dans la vie de Symon Stylite le JeuneAuthor(s): A. J. FestugireSource: The Journal of Hellenic Studies, Vol. 93 (1973), pp. 70-73Published by: The Society for the Promotion of Hellenic StudiesStable URL: http://www.jstor.org/stable/631454Accessed: 19-08-2015 03:23 UTC

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    TYPES ?PIDAURIENS

    DE

    MIRACLES DANS

    LA

    VIE

    DE

    SYMEON

    STYLITE

    LE

    JEUNE

    LEs themes de folkloreont la vie dure. Chacun connait les miraclesd'Epidaure (v.gr.

    R.

    Herzog,

    Die

    Wunderbarheilungen

    on

    Epidauros, Leipzig,

    193I).

    Or

    quelques

    uns

    de

    ces

    types

    de miracles se

    retrouvent dans

    la

    Vie,

    6crite

    quelque

    dix

    sikcles

    plus

    tard,

    de

    Symeon

    Stylite

    le

    Jeune (521-592),

    6dit6e

    par

    Paul

    Van den Ven

    (Subsidia Hagiographica

    des

    Bollandistes,

    no

    32,

    2

    vol.

    Bruxelles,

    1962

    et

    1970).

    Ch.

    41

    (A).

    En tete

    de la

    premiere

    suite de

    miracles,

    accomplis

    par

    Sym'on

    alors

    qu'il

    est encore

    sur sa colonne de

    40

    pieds

    dans le

    'monast&re

    u bas'

    (entre 533

    et

    541,

    Symeon

    ayant

    de

    12

    '

    20

    ans),

    vient

    une

    premiere

    liste

    du

    TVLrro.

    Trois

    anges, qui

    s'etaient

    mis

    &

    inscrire les noms

    des

    malades

    gueris par

    Symbon

    (40o.16

    s.),

    lui annoncent

    qu'

    ils

    vont

    cesser de

    le

    faire:

    41.7

    ss.

    O;KC7

    OlV

    ?7jLE~

    rrlTpOU

    GO7lEV

    TO?)

    ypduELV,

    8&d7r

    Adyp

    Kca

    3vvcl/.E

    rdTvTra

    AowTTov

    yEV7'rerat

    8td

    aoo

    (parce que

    desormais

    toutes

    choses

    s'accompliront,grace

    a

    toi,

    par

    la vertu de ta

    parole

    et de ta

    puissance)

    Ka7ad

    T7V

    rov

    rrpoEpXojLEVWov

    LTov,

    I.

    EV

    OEwpt

    ApV,

    , ,

    (=AS),

    2.

    o

    '

    pa

    , (=,),

    3.

    rv

    hdyo'yov

    apforwv

    d?ypyov,

    4. EV

    LOEUEt

    CTV

    XELPWV

    OV,

    meu

    Stylite.

    I

    parle () et le miracles'accomplit; l impose uim

    6.

    Jv

    ic

    KpaUTdASCprE0

    T^,(

    0r3qAw0T-^jS KU

    0ACTv^

    caKKOV,

    7.

    KatL

    rpOs

    ToVtO-

    '

    aVT7qST77Sq

    OVEWS

    7OS

    7rTCCapL

    O

    ooV1

    &EOLEV-S,

    8.

    SCL

    LLoV77S

    ?79S

    rPOS

    (YE1KCLCL

    TlUToV

    EVEvrEWS.

    Cmains.

    55

    (B). Unedeuxi

    son

    bton (A5)me

    listede

    fait baiser

    est donne tout la

    fin,

    apres

    la

    derniere

    suite

    de

    miracles

    tjuste

    avant e rcit de

    la

    mort

    (256-257)

    L'auteur

    dau acrit nouveau

    le

    mode

    d'accomplissement

    des

    miracles,

    255.6ont'un type

    s.:

    I.

    AALeiracle de la

    mlote

    o

    de la tunique de

    poil grossier

    ad3)A6)etle

    2.

    oLe

    UE

    77 E)7fLKA?7UEC VTO

    Vi,

    (=A8),

    miraclee la poussire

    ramasse au pied de

    la

    colonne ( Av B5) sont

    d'ailleurs

    5),

    4.

    aAot

    W'

    Jpa/cqa-cwv, (=A2),

    5.

    Ao

    W 8

    KalL

    XPtLolEVO&

    7 S-

    r.ylcL

    Srov

    y-

    (=A7),

    WUITEp

    '

    &

    a

    vov

    7T-gy-q

    cIC

    aprwv

    TWV

    E7TOV~aoCcLE'coEVETV-YXavov.

    Ii

    n'y a pas

    lieu d'insister

    sur les n0 3-8

    de A. Parmi

    ces

    nos

    3, 4,

    6 ont

    lieu

    en

    presence

    mproprme

    u

    Stylite.

    i

    partie

    (

    ulir

    K)

    et le

    miracle

    s'accomplit;

    iinsipour laimpose uimdeme

    les

    mains

    (A2)

    on

    son

    bton

    (A5)

    cun

    fat

    baiser

    la

    frange

    de

    sa

    modlote,

    qu'il

    porte

    naturellement

    sur lui

    (paenne).

    es

    miracles

    A8

    qui

    snt

    obtenus

    par

    une

    invocation

    au

    saint

    (

    de recueillir

    Antiochte

    ai'enne

    t

    chrdtienne,

    94?

    t n.

    4?)

    Ct

    qlue

    Daniel

    le Stylite s'empressera

    de

    recueillir

    1

    Je

    garde

    les

    manibres

    d'accentuer de

    Van den

    Ven.

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    3/5

    TYPES

    ItPIDAURIENS

    DE

    MIRACLES

    71

    (V.

    Dan.

    Styl.

    22

    -

    mes Moines

    d'Orient,

    I,

    io6).

    Ainsi

    pour

    le 'Gnadenstaub' de

    Symbon

    1'Ancien

    (Vie

    Syriaque

    =

    mon

    Antioche,

    361

    s.;

    Vie

    Grecque

    du moine

    Antoine,

    Ch.

    I6

    et

    21

    b

    -

    mon

    Antioche,

    493

    et

    501).

    Pour

    Symbon

    le

    Jeune,

    voir Van den

    Ven,

    Introduction,

    t.

    I,

    I87* s.

    Restent

    donc,

    pour

    offrir un

    paralldle

    avec

    Epidaure,

    les

    miracles

    AI

    et

    2.

    Les

    miracles

    A2

    (=-B4),

    2v

    dpdE~L

    u

    0'

    opal-ck-owv,

    concernent

    6videmment

    des

    songes

    nocturnes. On

    peut

    interpreter

    AI

    v

    6OEwpa

    &OaAkw-

    comme

    une

    vision

    en

    l'6tat

    de

    veille et le

    rapporter

    a un

    phenomene

    de

    bilocation,

    dont

    la

    Vie de

    Symdon

    le

    Jeune

    offre

    plusieurs

    exemples

    (cf.

    Van

    den

    Ven,

    Introduction,

    t.

    I,

    p.

    185"

    s.:

    ajouter

    les

    Ch.

    54

    et

    214).

    En

    ce

    cas,

    bien

    suir,

    a

    comparaison

    avec

    Epidaure

    ne

    vaudrait

    pas: quand

    il

    apparait

    en

    songe,

    durant

    l'incubation,

    Ascl6pios

    n'est

    pas

    un

    8tre

    contemporain,

    vivant

    en un certain lieu

    determine.

    Mais

    a vrai

    dire 'v

    6Ewpla 3

    0aA,v

    n'est

    peut-etre pas

    a

    distinguer

    de

    E'v

    pdaUE

    et

    l'on

    pourrait

    tres

    bien

    lire

    41.9 s.

    v

    6EOwpl

    o'0aAphwyv

    v

    d&pdaEt,

    par opposition

    a

    la

    parole

    efficace

    que

    prononce

    Symbon

    sur

    sa colonne

    meme:

    on

    notera

    que

    la

    liste

    B

    (no

    4)

    a

    seulement

    8' dpatIdzrwv.

    Peu

    importe

    d'ailleurs,

    car,

    pour

    obtenir

    un

    parallkle

    tout

    a

    fait

    pr6cis

    avec

    Epidaure

    dans le

    cas

    o0 l'on

    'voit'

    Symeon,

    il faut le

    voir,

    ou le

    sentir, operant,

    ou

    encore,

    sans

    l'avoir

    ni

    vu ni

    senti,

    constater le lendemain

    au

    r6veil

    qu'il

    a

    efectud

    une

    operation.

    C'est

    l1

    que

    la

    duree du theme

    folklorique

    est curieuse.

    On sait

    que, parmi

    les

    gudrisons

    d'Epidaure,

    il

    y

    en

    a six

    qui

    sont

    le

    r6sultat d'une

    op6ration (Herzog,

    nos

    13,

    21,

    23,

    25,

    27,

    41).

    Or

    il

    est curieux

    de

    voir

    que

    Symbon

    se

    montre

    Ev

    dpdaE

    dans

    le meme

    r6le

    de

    chirurgien.

    Sur

    ce,

    il

    y

    a lieu de noter

    que

    Symdon

    n'est

    pas par

    nature

    un

    saint

    'medecin',

    comme

    le

    sont

    les saint

    Anargyres

    C6me

    et Damin

    dont

    j'ai

    traduit

    les

    Miracles

    (Collections

    grecques

    de

    miracles,

    Paris,

    1971,

    85-213:

    d'apres

    le

    texte

    de L.

    Deubner,

    Kosmas

    und

    Damian,

    I907).

    Ceux-l

    aussi

    apparaissent

    en

    songe

    et

    jouent

    le

    r61le

    ue

    leur

    attribue la

    tradition. Ce

    r61le,

    n

    ne

    l'attend

    pas

    a

    priori

    d'un

    stylite.

    Si

    donc on

    le

    voit

    le

    prendre,

    c'est

    que,

    au

    VII

    siecle,

    de vieux

    souvenirs

    continuent

    'a

    s'imposer. Ils s'imposent

    si

    fort que,

    a

    la diffirencedes autres stylites anticedents(Sym6on

    l'Ancien,

    Daniel),

    il

    semble,

    aux

    yeux

    de

    l'auteur,

    que

    son

    heros

    ne

    puisse

    etre

    un thau-

    maturge

    complet

    s'il

    n'apparait

    aussi comme

    un

    nouvel

    Ascl6pios.2

    Voici donc

    quelques

    unes

    de ces

    operations

    de

    Symeon

    le

    Jeune:

    Ch.

    196.19

    ss.

    Dans un

    des

    bitiments

    du

    monast&re

    d'en

    haut

    (ce

    doit tre

    le

    sens

    de

    &vwy-oov

    96.4,

    par

    opposition

    au

    monastere 'd'en

    bas',

    celui du

    Stylite

    Jean),

    un

    enfant

    tombe du haut

    d'un mur

    sur

    un rocher et se fracasse

    la

    tate.

    Symeon

    commence

    par

    le

    ressusciter,

    puis

    ordonne

    qu'on

    le

    fasse

    dormir.

    Ka'

    roLgv'rv7wv

    do

    rrpouer

    Ev,

    dqrrvoTvwov

    Kov

    TOVTOV

    v7

    8LVTVOql

    rn

    K

    '0

    E

    KV&7

    cttt

    Ea

    7T0o Ev it

    'yKbo'rAoV'ovorof.

    /o,

    ctavOcwqqov

    atct

    q8v

    7-roTOV

    EX',wV.

    l est

    clair

    qu'on

    n'a

    pas

    monte

    l'enfant

    endormi

    sur

    1'5chelle lusou moinsbranlante uimenaitjusqu'auhapiteau

    oh

    e styliteavaitsastation.

    C'est donc

    que,

    l'enfant

    6tant en

    quelque

    lieu du

    monast6re,

    Sym6on,

    7;i

    8vvdJE oo

    Tv'EaVros,opdrd

    'incision.

    Une

    expression

    st

    remarquable,

    ue

    nous

    retrouverons

    ans

    cette

    Vie,

    et

    qui

    est comme

    un

    terme

    technique

    dans

    les

    recits

    d'operation

    de C6me et

    Damien

    (cf.

    mes

    Coll.

    grecques

    de

    miracles,

    Ioo,

    n.

    I):

    ici

    77

    dcopdcrp

    ?AE/3oroai.

    =

    C6me et

    Damien

    Jopir-ws

    ippdyri

    1.6I

    Deubner,

    E'mlvE7E5

    7a

    XE'rpas

    CopCLws

    70oo70V

    laCaY7o

    4.20, yip

    SVvaclLs

    7W"

    I

    lwV

    7Wa7ry...

    ClOpdlWS

    EEpC7TEVcEv

    8.13

    s.,

    XEOPOVPYoUOLV

    adtoV

    QOPd7WS

    701N

    80

    tTP6dvs

    7.35.

    Comme on

    trouve ici

    plus

    loin

    Ch.

    245

    &Epov-orwv

    rCdwV70V

    EOES

    dopCtrwS

    2

    Un seul

    autre

    exemple,

    dans

    la

    Vie de

    S.

    Euthyme,

    Ch.

    57 (mes

    Moines

    d'Orient,

    II

    I, I35).

    Le

    malade

    entre 'v

    KcKazTidac

    78.25 Schwartz)

    et voit

    Euthyme

    qui

    lui ouvre le

    ventre

    et

    en tire une

    lamelle

    d'etain

    portant

    certains

    caracteres

    magiques.

    Puis il

    lui

    masse le ventre et

    referme

    l'ouverture.

    Le

    malade

    revenu

    A

    ui

    (elg FavTr6v3.~O)v

    9.I2)

    raconte

    aux siens

    nadvxa xd

    "4;

    'tcaoia;.

    Le mot

    &r'aaoa

    n'est

    pas

    assez

    precis pour qu'on puisse

    dire

    si

    la

    vision

    fut

    ivnap

    ou

    6'vap.

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    4/5

    72

    A.

    J.

    FESTUGI1RE

    JAEsPorolo6O7,

    'expression

    ne

    peut

    avoir

    qu'un

    sens: c'est sans

    que

    le

    patient

    le

    voie,

    le

    sente,

    s'en

    apercoive,

    que

    l'op6ration

    est

    accomplie,

    c'est

    donc

    qu'il

    dort,

    c'est

    donc

    que,

    comme

    a

    Epidaure,

    I'action

    gu6risseuse

    du

    m6decin

    (chirurgien)

    a lieu durant une

    vision

    nocturne-ou

    probablement,

    en

    245,

    elle

    a

    lieu tandis

    que

    le

    patient

    dort,

    mais

    par

    la

    pr6sence

    de bilocation du

    gu6risseur.3

    Ch.

    87.2

    ss.

    On

    amine

    un

    paralytique

    a

    Symeon.

    Kat

    rr7TALv p'roS

    AEfOTlo'op4UcSa'Tas

    XEipasKa'L

    OA

    'ro1dtS

    ..E7O.qUEV

    aIOV%'

    7EpL-TRT'E

    .

    Cette fois encore,

    il

    est vident

    qu'on

    n'a

    pas port6

    le

    paralytique

    sur

    l'6chellejusqu'a

    Symeon,

    et

    l'expression

    dopdrcows

    Eflorotucraas

    prouve

    que

    l'op6ration

    eut

    lieu lors d'un

    sommeil du

    patient

    au

    monastere.4

    On

    peut

    meme

    se demander

    si

    l'on

    ne

    pratiquait

    pas

    l'incubation

    au

    Mont

    Admirable lui

    aussi.

    Ch.

    213.10

    SS.

    Une femme amene sa

    fille

    afflig6e

    d'une tumeur

    vaginale.

    Symeon

    lui

    impose

    la

    main et

    dit

    a

    la

    femme: 'Va

    chez toi

    et tu

    verras

    la

    gloire

    que

    Dieu

    a en moi

    (iv

    4pol:

    ou

    la

    gloire

    de

    Dieu

    par

    mon

    entremise)'.

    Quand

    la

    femme

    fut rentr6e chez

    elle,

    elle

    s'endormit

    t alors elle voit

    (OEWprE)

    e saint sous

    un

    autre

    aspect

    que

    son

    aspect

    habituel

    (E"v

    rECpa/

    OpLOP

    213.1

    I,

    cf.

    231.38),

    venu chez elle et

    qui

    lui dit:

    'Amene-moi

    la

    jeune

    fille

    (sc. dans la chambre) et decouvre-la: que nous voyions le mal qu'elle a'. Elle fit ainsi, et

    elle vit

    (d6Eaaa-ro)

    alors le saint

    qui,

    de ses

    doigts,

    incisait

    (dvaurEkdvuTa)

    es

    deux

    bubons

    de

    la

    fille

    et

    en

    tirait

    comme deux

    oeufs;

    ensuite,

    il cicatrisa

    la

    plaie

    .

    ..

    Quand

    la femme se

    fut

    re'veille'e,

    lle

    examina le sexe de

    sa

    fille,

    et,

    de

    cette

    heure,

    elle

    ne

    trouva

    plus

    le mal

    qui

    6tait

    en

    elle.'

    Ici

    c'est

    la

    mere

    de

    la

    patiente

    qui

    tombe en

    sommeil,

    mais

    l'expression

    dopd-rws

    euit

    convenu,

    car

    on ne

    voit

    pas

    (du

    moins

    il

    n'est

    pas

    dit)

    que

    la

    fille

    se soit le

    moindrement

    apergue

    de

    la

    chose.

    Ch.

    214.

    Un homme

    qui

    ne

    croit

    pas

    aux miracles

    de

    Symdon

    tombe

    en

    folie,

    on le

    porte

    &

    Sym6on

    qui

    le

    gu6rit.

    Mais meme

    ainsi il

    continue

    a

    ne

    pas

    croire. Rentr6 chez

    lui,

    il

    voit

    en

    songe

    Symdon

    qui

    lui

    enlkve

    la main

    droite.

    R6veill6,

    il

    trouve cette

    main

    dess6chee;

    peu apris,

    les chairs

    tombent,

    on ne voit

    plus

    que

    les

    os

    noircis

    comme

    du

    charbon, les vers se mettent partout. Il retourne chez Symbon, se repent. Symeon lui

    dit de

    prendre

    de

    la

    poussiere

    du

    bas de sa

    colonne,

    et,

    rentr6

    chez

    lui,

    de

    l'appliquer

    sur

    sa

    main.

    Il le

    fait,

    puis

    s'endort.

    La

    nuit,

    il

    voit

    venir en

    songe

    Symeon

    qui

    lui

    met un

    emplatre

    fait de

    'sa

    terre'

    (E'

    'rAdo-rpov,

    Vrrov7rrVPUOvuq7S

    rtS,

    qv

    7 ~7y

    a''ro7

    214.37

    s.,

    cf.

    Introduction,

    p.

    176*,

    I, 177*,

    I).

    Sur

    quoi,

    les

    vers

    tombent,

    les chairs

    repoussent

    comme

    coagulkes par

    de

    la

    ros6e',

    la

    peau

    se tend

    sur

    ces

    chairs.

    Ch.

    219.45

    SS. Un beau

    soldat

    qui

    sert

    au fort de Soura sur

    1'Euphrate

    exprime

    un

    jour

    au bain son

    degoit

    l'6gard

    d'un de ses camarades

    mutil6.

    Peu

    apres,

    il

    est

    pris

    lui-meme

    d'une

    etrange

    maladie

    qui

    l'emp6che

    de

    respirer.

    Ses

    parents

    le

    mettent sur

    un cheval et

    l'accompagnent

    chez

    Sym6on.

    Des

    qu'il

    voit le

    saint,

    son

    mal se

    rel

    che,

    ses narines

    s'ouvrent,

    il

    peut

    respirer,

    l

    recouvre

    la

    parole

    et

    reprend

    en

    trois

    jours

    sa

    beaut6

    premiere.

    KaL

    -qV

    EtU7TOpEUdVEVOS KatL

    EKTOpEVUdLEVOS,

    0o

    8alLpoVOS

    ETE

    77(pS'

    KOA(LOjLEVOV

    atL

    TOy

    avpGoY7TOV

    KaTaL

    I77TVTOS

    0T

    UWXTos

    a09

    AEfOTOfLOtVt

    EVOV

    COpa(TC

    0AEfOTO(Uq'

    Kat

    8tat

    70T

    OvtpaVLUKOV

    (palais)

    -

    qI

    K TOV1

    ,yKEbcaAov

    ai3Toi^

    O6EXvO

    c

    ra7

    pla),

    W?TE

    7d.VTgS

    EK7TrAayvat

    TA.

    Les

    deux

    r~cits

    qui

    suivent ne concernent

    plus

    des

    op6rations,

    mais

    peuvent

    se

    rapprocher

    des miracles

    d'Epidaure,

    le

    premier

    parce qu'il s'y agit

    d'une

    ophtalmie

    (cf.

    Herzog,

    Un

    bon

    exemple

    de

    pr6sence

    par

    bilocation

    est

    donne au ch.

    69.14

    ss. au

    cours de

    la

    peste

    de

    542

    a

    Antioche:

    Rno22o oi~V

    KEKpaTrltIvovCr6 T Lot/LtKrgg

    EKetvr?7q

    0pdOp

    Kat

    KaTaKpStievOt,:rtKa

    2.Ovevot

    TO'

    voita To ciyitov

    fl.eRov

    Tdv Tog Oeo og

    ov

    O

    v Toit

    olKOtg

    aOvxvv

    ErutaKtKLdovVTa

    ait

    ltaKerTdpoEVov

    Kai

    OepanedvovTa

    aa'rovg.

    a

    J'interpreterais

    de meme

    ch.

    86.3

    s.

    eEOCOwg0rv

    dopa-drw~c

    OefloT6dtacEv

    Waroi

    TdT

    6v'o

    Zeipag

    Ka

    Ta

    r2vevpdg

    u

    sujet

    d'un

    homme

    qui

    a

    le

    corps complete-

    ment

    retrptlevog

    par

    un demon

    impur,

    sc.

    par

    une

    maladie

    foudroyante (sur

    le

    r61le

    des

    'demons'

    dans

    les

    maladies,

    voir

    tous mes

    Moinesd'

    Orient,

    t.

    I-V,

    et

    la

    Vie

    de

    Th6odore

    de

    Sykeon

    editee

    par

    moi

    chez

    les

    Bollandistes,

    Subs.

    Hag.,

    no

    48).

    A

    supposer

    meme qu'

    on

    ecitpu transporterl'homme

    au haut de

    l'6chelle,

    que signifierait

    dopdTwg,

    uisque

    les

    porteurs

    etaient

    1i

    qui

    ne

    pouvaient

    que

    voir

    la

    chose?

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    5/5

    TYPES

    ItPIDAURIENS

    DE

    MIRACLES

    73

    n0

    4, 9,

    I

    I,

    18, 20,

    22, 32,

    40,

    55,

    65,

    69, 74),

    le

    second

    parce

    qu'il s'y

    agit

    (entre

    autres

    maux)

    d'une

    aphasie

    (cf.

    Herzog, 5,

    44, 51)-

    Ch.

    230.2

    SS.

    Une

    homme devient

    aveugle

    des

    deux

    yeux

    ([yvoKE

    bd'ov9~

    EOX7KWS

    EV

    avTro^s).

    On

    le

    conduit

    au

    lacrpErov

    ocal,

    il

    y

    invoque

    Symeon.

    Et

    cette

    nuit-lh

    meme

    (donc

    en

    songe),

    il voit

    Symeon

    venir

    au

    iatrdion,

    assis sur un cheval

    blanc.

    Le

    saint lui

    met

    la

    main sur

    la tate

    (ou

    les

    yeux,

    irnGOdvra

    cv7)

    et lui dit

    'Recouvre

    la

    vue,

    va

    voir

    le

    Mont

    Admirable

    et sois

    gueri'.

    L'homme

    se

    lkve,

    va

    a

    la

    montagne

    et

    est

    gu6ri.

    Ch.

    231.41

    ss.

    Un homme

    a

    amend t

    Symbon

    son

    second

    fils,

    malade.

    Symeon

    fait

    sur

    l'enfant

    un

    signe

    de croix

    et dit

    i

    l'homme: 'Rentre

    aussit6t

    chez

    toi,

    ton

    enfant

    vivra.'

    L'homme

    demande

    t

    rester

    quelque temps

    auprbs

    du saint

    pour

    qu'il

    touche

    I'enfant

    et

    le

    b6nisse.

    Sym6on

    repond:

    'Prends une

    eulogie

    faite

    de ma

    terre

    (on

    faisait

    des

    images

    de

    Symbon,

    sous

    forme

    de sceaux

    imprim6s

    sur de la terre

    glaise,

    cf.

    'v

    71T-

    qpayl3t 70To

    ?'vrrov

    Lpav

    206.40),

    chaque

    fois

    que

    tu

    jettes

    les

    yeux

    sur

    I'impression

    de

    mon

    image,

    tu

    me

    vois.'

    Sur

    ce,

    I'homme

    rentre

    chez

    lui

    et couche

    l'enfant.

    Plus

    tard,

    la

    nuit

    suivante

    6videmment,

    le

    pr~tre

    (car

    il est

    pratre,

    du

    village

    de

    Basil6ia)

    voit

    (dpa)

    le

    saint

    Ev

    ~Edpa

    t~op1a

    (cf.

    213.11)

    debout auprbs de lui, tenant en mains cette chose inconsistante qu'6tait I'eulogie de poussikre

    (7S

    KdVEWS

    TO

    R3aUTaTOV

    TFS

    EV;AoyLOS),

    et

    qui

    lui

    demande:

    'Que

    pr6f~res-tu,

    cette

    eulogie

    que

    t'a

    envoyde

    saint

    Symdon

    ou

    (la

    bfnfdiction)

    de sa droite?' Le

    prtre

    r6pond:

    'Ne te

    fache

    pas, seigneur.

    Grande est sans

    doute son

    eulogie,

    mais

    j'aimerais

    mieux

    sa

    droite.'

    Le saint

    alors,

    lui

    ayant

    donn

    m

    et la

    binsdiction

    de sa droite et

    l'eulogie

    tout en

    lui

    reprochant

    son

    manque

    de

    foi,

    lui dit: 'Recouvre done

    ton

    fils,

    il

    est

    umri.'

    Aprfs

    avoir

    entendu ces

    mots durant

    cette

    nuit,

    une fois

    r(veilla

    (wlrvwuOEt

    ),

    l'homme

    trouva son

    fils

    qui

    avait

    transpire

    et 6tait

    gu6ri

    et souriant.

    Ib.

    59

    ss.

    Le

    roisiime

    fils tombe lui aussi malade et

    demande

    son

    pare

    de

    le

    porter

    &

    Symaon.

    Le

    pare r6pond:

    'Saint

    Symion,

    mon

    enfant,

    a

    pouvoir

    de venir

    ici

    et de

    t'examiner:

    tu seras

    gudri

    et vivras.' L'enfant alors

    eut la

    voix

    comme

    6tranglde

    (trpayyanr )

    et devint muet. Dans cet 6tat, il crie soudain: 'Saint

    Symbon,

    ale

    piti6

    de

    moi '.

    Puis

    il

    a

    une vision nocturne

    et

    dit au

    pare:

    Lave-toi

    vite

    (on

    est

    done

    au

    lit),

    prends

    un

    encensoir

    (cf.

    Introduction,

    p. 151*,

    n.

    I)

    et

    prie.

    Saint

    Symdon

    s'est

    tenu

    devant

    mes

    yeux,

    avec un baton

    de fer et des

    chaines,

    et tout cela

    est

    plein

    de

    feu.

    Et

    un

    d6mon

    noir et

    immonde,

    sans

    tate,

    a 6t6

    enchaind

    par

    le

    saint.'

    Sur

    ces

    paroles,

    de

    nouveau

    l'enfant

    est sans

    voix,

    mais ii

    a

    une autre visionol il

    voit

    comment

    Symbon

    jette

    au feu

    le

    d6mon. Ce

    r6cit

    fait,

    la

    maladie

    le

    quitte,

    et de

    ce

    jour

    ii

    fut

    gu

    ri.

    Cette

    1agende

    est bien

    curieuse,

    car elle montre

    et

    les

    ressemblances

    et

    les

    diff6rences

    du

    theme

    folklorique

    entre

    le

    temps

    des miracles

    d'Epidaure

    (IVo

    s.

    av.

    J.

    C.)

    et

    celui

    de la

    Vie de

    Symdon

    (VIIo

    s.

    ap.

    J.

    C.).

    Nul r6cit

    plus

    limpide

    que

    celui

    du

    miracle

    de

    gudrison

    d'aphasie

    dans

    par

    exemple Herzog,

    n:

    4

    'Un

    enfant

    muet. Il

    s'en

    vint

    au

    sanctuaire

    pour

    recouvrer la voix. Or, comme ii avait offert le sacrifice pr6alable et accompli les rites

    traditionnels,

    le

    petit

    esclave

    pyrphore

    du dieu

    lui

    commanda,

    tout

    en

    fixant

    du

    regard

    le

    pare

    de

    l'enfant,

    de

    promettre

    de

    s'acquitter

    des

    offrandes de

    reconnaissance

    dans

    le

    cours

    mtme de

    l'annke,

    s'il

    obtenait

    la

    gudrison

    pour

    laquelle

    il

    stait

    venu.

    L'enfant

    alors

    de

    s'6crier tout

    soudain: 'Je

    promets '

    Stuplfait,

    le

    pire

    lui

    ordonna

    de

    dpmter

    ce

    qu'il

    venait de dire.

    II le

    r

    plta

    et

    depuis

    ce moment

    fut

    gu6ri.'

    Chez

    Symaon

    en

    revanche,

    toutes sortes d'additions

    qui respirent

    et la

    croyance

    g6n6rale

    aux

    d6mons

    comme

    causes

    des

    maladies

    (cf.

    ma Vie de Thdodore

    de

    Sykion, Introduction,

    p.

    XVII-XXIII)

    et le

    gofit

    des

    reliques

    et amulettes

    si

    prononcy

    l'6poque

    byzantine:

    l'image

    de

    ymton

    doit

    produire

    les

    mdmes

    effets

    que

    sa

    presence

    mime,

    et

    cette

    image

    est

    d'autant

    plus

    efficace

    qu'elle

    a

    Ptd

    faite

    de

    la terre

    (poussimre)

    qui

    est au bas

    de

    la colonne

    du

    Stylite.

    On

    mentionne

    aussi un encensement. Ainsi voit-on que larpdulit6 publique ne change pas quant au

    fond,

    mais revAt

    simplement

    des formes diverses selon

    'atmosph*re

    des

    ages.

    Paris

    A.

    J.

    FESTUGIRE

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