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SOCIALISTES N°70 MAI 2014 MENSUEL DU PARTI SOCIALISTE VAUDOIS JAB 1000 Lausanne 1 SOMMAIRE POINT CH p. 2-3 Départ de Josiane Aubert POINT VD p. 4-5 Congrès du PSV du 22 mars 2014 POINT D’ORGUE p. 6-7 Coopération internationale POINT D’EXCLAMATION p. 8 Hallo Suzi, Guten morgen ! Le 18 mai prochain est une journée très particulière pour nous socialistes. Les Suisses se prononceront sur une valeur fondamentale de gauche : le salaire minimum. Définir un salaire minimum, c’est reconnaitre que celles et ceux qui sont au plus bas de l’échelle sociale professionnelle ont le droit de vivre dignement de leur profession. Comment au jour d’aujourd’hui, dans un pays porteur des Droits humains, un pays qui accorde nombre de privilèges aux revenus de la bourse et de la spéculation, comment ce même pays peut défendre l’idée que le salaire minimum serait un luxe ? Et pourtant le message de peur semé par les milieux économiques semble porter ses fruits. Le pronostic de l’effondrement du tissu économique et de la disparition de l’agriculture locale semble être cru. Un oui à la dignité humaine serait donc porteur de ces maux-là. Camarades, vous qui avez mené des années durant le combat pour des congés payés, vous connaissez ces slogans d’apocalypse par cœur. Ces mêmes présages étaient alors servis aux citoyen-ne-s, il n’y a pas si longtemps. À qui avance des arguments comme: «Et comment va faire mon petit cafetier du coin ou mon maraicher du village, s’il doit payer un salaire décent à son ouvrier ?», il faut demander si, pour la prétendue survie de certain-e, d’autres doivent être réduit à la soumission sans espoir ! Est-ce cela leur vision d’une société dite développée ? Ces termes sont forts, peuvent choquer peut-être. La question est pourtant bien là. Le combat pour un salaire minimum est une lutte que nous devrons porter aussi longtemps et fortement que nous avons dû le faire pour les premiers congés payés, pour l’introduction de l’AVS, ou pour le congé maternité. Il fait partie de nos valeurs fondamentales de gauche. Le salaire minimum, qui permet à chaque employé-e de vivre, est un fondamental du respect des Droits humains. La question n’est ni plus ni moins que de savoir à quelle vie peut prétendre quelqu’un qui travaille à plein temps dans notre pays. La seule réponse qui leur est donnée aujourd’hui est le recours à l’aide sociale. C’est inacceptable ! Nous devons lutter, nous mobiliser pour voter et faire voter massivement OUI à un salaire décent ! Il s’agit de notre dignité humaine. EDITORIAL LE PRIX DE LA DIGNITé HUMAINE Sandra Feal vice-présidente du PSV, Mollie-Margot

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SOCIALISTESN°70 mai 2014

meNsuel du parti socialiste vaudois

JAB

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SOMMAIREpoint CHp. 2-3 Départ de Josiane Aubert

point VDp. 4-5 Congrès du pSV du 22 mars 2014

point D’orguep. 6-7 Coopération internationale

point D’exClAmAtionp. 8 Hallo Suzi, guten morgen !

Le 18 mai prochain est une journée très particulière pour nous socialistes. Les Suisses se prononceront sur une valeur fondamentale de gauche : le salaire minimum. Définir un salaire minimum, c’est reconnaitre que celles et ceux qui sont au plus bas de l’échelle sociale professionnelle ont le droit de vivre dignement de leur profession. Comment au jour d’aujourd’hui, dans un pays porteur des Droits humains, un pays qui accorde nombre de privilèges aux revenus de la bourse et de la spéculation, comment ce même pays peut défendre l’idée que le salaire minimum serait un luxe ? Et pourtant le message de peur semé par les milieux économiques semble porter ses fruits. Le pronostic de l’effondrement du tissu économique et de la disparition de l’agriculture locale semble être cru. Un oui à la dignité humaine serait donc porteur de ces maux-là. Camarades, vous qui avez mené des années durant le combat pour des congés payés, vous connaissez ces slogans d’apocalypse par cœur. Ces mêmes présages étaient alors servis aux citoyen-ne-s, il n’y a pas si longtemps. À qui avance des arguments comme: «Et comment va faire mon petit cafetier du coin ou mon maraicher du village, s’il doit payer un salaire décent à son ouvrier ?», il faut demander si, pour la prétendue survie de certain-e, d’autres doivent être réduit à la soumission sans espoir ! Est-ce cela leur vision d’une société dite développée ? Ces termes sont forts, peuvent choquer peut-être. La question est pourtant bien là. Le combat pour un salaire minimum est une lutte que nous devrons porter aussi longtemps et fortement que nous avons dû le faire pour les premiers congés payés, pour l’introduction de l’AVS, ou pour le congé maternité. Il fait partie de nos valeurs fondamentales de gauche. Le salaire minimum, qui permet à chaque employé-e de vivre, est un fondamental du respect des Droits humains. La question n’est ni plus ni moins que de savoir à quelle vie peut prétendre quelqu’un qui travaille à plein temps dans notre pays. La seule réponse qui leur est donnée aujourd’hui est le recours à l’aide sociale. C’est inacceptable ! Nous devons lutter, nous mobiliser pour voter et faire voter massivement OUI à un salaire décent ! Il s’agit de notre dignité humaine.

EDITORIAL

le prix de la digNité humaiNeSandra Fealvice-présidente du PSV, Mollie-Margot

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les personnes travaillant avec des mineurs puissent signaler des situations problématiques aux services de la protection de l’enfance. Ce système a fait ses preuves dans les cantons romands, et notamment dans le canton de Vaud, dans lequel il a été mis en place grâce au travail des socialistes. La subsidiarité rend la généralisation de la procédure au niveau fédéral très difficile et est un obstacle à l’égalité de traitement, ce qui l’attriste. En fait, dans certains cantons alémaniques la protection de l’enfance est du ressort des communes. Ainsi, les enfants ne bénéficient pas de la même protection partout.

Concernant ses thématiques phares, l’éducation est pour elle une valeur socialiste primordiale. Elle défend une vision dans laquelle formation académique et formation professionnelle ne représentent pas deux parcours parallèles : « À chacun-e son parcours de formation ». Perméabilité du système de formation dans les deux sens comme valeur socialiste : un parcours ne doit pas valoir plus qu’un autre. De là naît sa bataille pour la formation de

rattrapage pour adultes. Elle est une chance pour les individus, la société, l’économie et pour les générations futures: des parents avec un meilleur niveau de formation ont une meilleure estime d’eux-mêmes et ont un impact plus positif sur leurs enfants.

Le volet «science» lui a permis de participer aux discussions sur l’éthique de la recherche. Josiane croit beaucoup à la recherche, mais il faut lui donner un cadre éthique. Souvent, les membres des partis conservateurs considèrent leur morale comme la seule base de jugement possible. D’après elle, il faut faire confiance aux personnes et laisser les individus pendre la responsabilité de leurs choix sur les questions qui les concernent. Par exemple, dans le débat sur le diagnostic préimplantatoire, la morale ne peut pas être le seul élément sur lequel fonder la discussion. En premier lieu, la morale n’est pas pour tout-e-s la même. En deuxième lieu, il faut que les couples qui sont face à des choix difficiles, et qui sont confrontés à des importantes souffrances physiques et psychologiques, puissent choisir et assumer les conséquences de ce choix en connaissance de cause.

Pour terminer, elle parle d’un petit bout de chemin fait avec la loi sur la culture qui « au moins coordonne un minimum l’encouragement de la culture au niveau national ».

pourquoi partir?Josiane revient sur la volonté de ne pas mettre en danger l’équilibre entre les différents aspects de sa vie, qui font d’elle qui elle est. Son départ n’est pas une question d’âge, mais d’équilibre, et elle est heureuse d’avoir gardé des points

d’intérêts qui lui permettent de terminer son mandat sans perdre son identité. En fait, elle a toujours considéré qu’une personne est élue aussi pour qui elle est : c’est fondamental pour être vrai en politique et c’est surtout vrai chez les socialistes.

Mais il y a aussi des considérations qui vont au-delà de sa personne, comme assurer la relève. Pour Josiane, c’est dans la logique des engagements pris envers les camarades et la population de savoir passer la main à quelqu’un qui poursuivra la défense des valeurs que nous partageons avec sa propre personnalité. Elle est certaine que Rebecca Ruiz fera avancer les valeurs socialistes qui nous animent et qui lui sont si chers. De plus, Josiane se réjouit de laisser la place à une jeune femme.

Le PS fait sa part, mais la présence féminine est insuffisante sous la Coupole. Impossible de dire si c’est une question de biologie ou d’apprentissage, mais force est pour elle de constater que globalement les hommes et les femmes avec qui elle a eu l’occasion de travailler abordent différemment les questions de société. Elle en est venue à se demander si cela n’est pas dû au fait que les femmes sont porteuses d’une vision à long terme, d’un souci plus marqué pour les générations futures. Une chose est certaine : il faut plus de femmes en politique, puisque la Suisse a besoin de leur point de vue et de leur expérience.

Josiane met fin à son mandat politique, mais pas à ses nombreux engagements bénévoles. Avec sa famille, ses amis et ses intérêts culturels, ils représentent les points d’équilibre qui font sa force.

Josiane Aubert quittera la coupole le 1er juin 2014. nous l’avons rencontrée pour une discussion qui retrace son engagement politique et pour parler un peu d’elle.

Après des études scientifiques, Josiane enseigne les sciences naturelles et les mathématiques au secondaire II. Fille d’ouvriers, elle sait qu’elle a pu poursuivre des études grâce aux sacrifices de ses parents. La question de la justice l’a interpellée depuis son plus jeune âge. Elle se rappelle d’un débat au gymnase sur la peine de mort : elle a pris la parole, malgré le manque de préparation sur la question. La justice, mais aussi le respect des droits humains. Ayant travaillé pour Amnesty International, elle a vu les conséquences néfastes des dictatures. Des années plus tard, elle est très heureuse d’avoir participé à la non réélection de Christoph Blocher au Conseil Fédéral. Une occasion pour réaffirmer l’importance de la justice et du respect des institutions démocratiques, mises en danger par l’élu UDC. Le respect de la démocratie se retrouve dans le « plaisir fou » qu’elle a eu lors de la constituante. La nouvelle constitution a été une réelle chance, pour elle et pour le Canton.

Mais avant cela, elle collabore à la mise en place d’une garderie autogérée à la Vallée : pour elle, les femmes ne doivent pas être réduites à leur rôle de mère. Elle fait également partie de l’association « Nous tous pour le lac » pour la sauvegarde du Lac de Joux et se rend vite compte de la nécessité de coupler l’engagement citoyen avec un engagement dans les institutions politiques. Ainsi, elle entre au conseil communal du Chenit.

Justice, respect des droits humains, petite enfance, égalité, formation, protection de la nature, approche de l’être humain dans sa globalité, culture : les thématiques qui caractérisent son parcours l’orientent naturellement vers le Parti socialiste. Pour son entourage, aucune surprise.

Elle est par contre surprise par la demande de Pierre-Yves Maillard de présider le PSV. C’est que « Je ne ramenais pas toujours ma fraise » : elle préfère écouter et synthétiser les positions de chacun-e, pour mieux gérer les contrastes et proposer des positions équilibrées défendables par tou-te-s. Josiane considère comme l’une de ses caractéristiques principales sa volonté à veiller qu’il y ait toujours une certaine solidarité entre camarades, pour ne pas disperser des énergies dans la résolution de contrastes internes et les utiliser efficacement face aux défis extérieurs. Elle est présidente du PSV lorsque l’affaire des 523 éclate. Il a été fondamental pour elle de travailler à l’intégration des différents courants de pensée du parti.

Josiane y tient : nous ne sommes pas un parti monolithique, dont les instances dirigeantes déterminent les positions à défendre. Notre base est importante et l’intégration de sa diversité est notre richesse : elle nous permet de défendre avec force les valeurs socialistes. Il est très important de veiller à ce que chacun-e trouve sa place, de prendre le temps d’expliquer et discuter la stratégie du moment, mais aussi de travailler ensemble à une vision sur le long terme, pour éviter de disperser nos énergies. Cette recherche d’un point d’équilibre pour mieux cerner sa cible réelle est peut-être plus longue à mettre en place, mais elle est payante

sur le long terme et fondamentale pour le travail d’équipe, qui est la clé d’une action politique efficace.

Equilibre entre les positions des camarades et équilibre dans sa vie : c’est probablement sa recherche d’un point d’équilibre entre engagement politique, intérêts personnels et famille qui lui a permis d’assumer la présidence du PSV après « une personnalité si charismatique que celle de Pierre-Yves Maillard, qui incarne les valeurs socialistes avec une telle force ». Son équilibre lui a permis d’assumer un style de présidence différent.

un bilan collectifJosiane préfère parler d’un bilan collectif et de ses apprentissages. À Berne elle a réalisé l’énorme importance du travail des commissions. Ce travail est peut-être moins visible au niveau médiatique, mais il est fondamental pour l’avancement des dossiers Un autre aspect concerne l’importance du travail de préparation des dossiers. Une bonne préparation des dossiers peut être un avantage très important en commission, surtout face aux élu-e-s moins préparé-e-s des autres groupes politiques. Un dernier point représente un constat plus général : à Berne elle a pris conscience du poids de la subsidiarité. La Confédération doit parfois reculer face à des élu-e-s qui représentent les exécutifs cantonaux, qui désirent en préserver l’autonomie. Ce désir est compréhensible, surtout au niveau romand : ces cantons, dans lesquels le PS a très souvent un avantage, sont plus progressistes que la plupart des cantons alémaniques. Mais, la contradiction entre indépendance cantonale et fédéralisme peut être difficile à gérer. Par exemple, elle a proposé une motion pour que

pOInT CHDéPart De JoSiane aubert Du ConSeil national

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JosianeAubertconseillère nationalele Sentier

Un parcoUrs, des poiNts d’équilibre

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4 – poiNts forts socialistesN°70 – mai 2014

poiNts forts socialistes – 5 N°70 – mai 2014pOInT VD

CongrÈS orDinaire À ChaVanneS-PrÈS-renenSpOInT VD

CongrÈS orDinaire À ChaVanneS-PrÈS-renenS

uNe belle réussite pour s’élaNcer vers des importaNts défis

le samedi 22 mars 2014 a eu lieu notre Congrès ordinaire au Collège de la Concorde, à Chavannes-près-renens. nous étions présent-e-s en force lors de cet important évènement pour notre section cantonale.

Ce Congrès a été l’occasion de remercier chaleureusement Jean-Michel Favez (section de Montreux) pour les deux années passées à la présidence, en vue de préparer la relève. Relève incarnée par Stéphane Montangero, qui a été élu à la présidence du PSV, épaulé par Danielle Pasche (confirmée dans sa fonction) et Sandra Feal (nouvellement élue).

Mais avant de remercier dignement notre président sortant et présenter la nouvelle équipe qui compose la présidence, nous aimerions remercier la régionale de l’ouest lausannois pour l’organisation du Congrès. Tout s’est déroulé merveilleusement grâce à l’engagement de nos camarades de la régionale. Sans eux et elles, ce Congrès n’aurait pas été une si belle réussite.

Après le mot de bienvenu des autorités communales, représentées par notre camarade et syndic André Gorgerat, Germain Schaffner a présenté la commune de Chavannes, avec une attention particulière à la commune de Saint-Sulpice qui passe au système proportionnel lors des élections communales de 2016. Il sera question de se préparer au mieux en vue de cette échéance importante, pour proposer une liste PS cohérente et forte.

Jean-Michel Favez a ensuite pris la parole pour présenter son rapport d’activité en

tant que p r é s i d e n t du PSV. Cela a été l’occasion pour lui de revenir sur les points forts du programme d e législature du PSV:

augmentations des allocations familiales, assainissement de la caisse de pension de l’État, le musée cantonal des Beaux-Arts, l’amélioration des infrastructures de transports et de la mobilité douce, ainsi que l’apaisement des relations entre communes et canton. Ce ne sont que quelques-uns des objectifs que le PSV s’était fixé dans le programme présenté en vue des élections de 2012 et qui ont déjà été atteints moins de 2 ans après le debut de la législature. Cela a été également l’occasion de dire tout le plaisir qu’il a eu à travailler avec nos Conseillers-ères d’État, nous élu-e-s au Grand conseil et les élu-e-s au niveau national.

Cependant, rien n’est acquis et il reste encore du travail à accomplir, notamment dans le contexte du logement. De plus, les élections fédérales (2015), puis communales (2016) et cantonales (2017) approchent, et elles représentent un réel

défi : celui de faire encore mieux, pour faire avancer nos valeurs socialistes avec encore plus de force. Jean-Michel est confiant que le nouveau président, Stéphane Montangero, fera face à ces échéances de manière exemplaire, grâce à sa force de travail, ses capacités mobilisatrices et son sens politique, entre autres. En fait, il rappelle que ce renouvellement à la tête du parti a été mûrement réfléchi et préparé de longue date.

Stéphane Montangero est actuellement secrétaire général de la Fédération Fourchette verte Suisse, au profit d’un Mastère en administration publique, député au Grand conseil et membre de la commission des finances. L’expérience cumulée pendant 6 ans au Comité directeur et puis pendant 4 ans passées à la vice-présidence, lui ont permis de connaître fort bien le fonctionnement de notre parti et d’être conscient des enjeux qui nous attendent. Présenté par la camarade Silvia Zamora, il a été brillamment élu à la présidence du PSV à l’unanimité.

Lors de son discours, Stéphane a réaffirmé

son dévouement au projet socialiste, pour une société plus juste, qui redistribue les richesses, et qui lutte contre l’exclusion sociale. Une société pour toutes et tous, qui prend soin des plus faibles. Si la plupart des Vaudois et Vaudoises vont heureusement plutôt bien, cela n’est pas encore le cas de tout le monde et de rappeler que l’initiative «Pour alléger les primes d’assurance-maladie» vise avant tout à aider les ménages de la classe moyenne, pour augmenter leur pouvoir d’achat et de rappeler également les prochains défis qui nous attendent: celui pour des véritables services publics, pour le logement, pour la caisse publique et pour un accès pour tous et toutes aux conditions de subsistance de base.

Stéphane salue l’important travail accompli jusqu’à maintenant par les camarades et par les élu-e-s, tout en étant conscient que ce n’est pas toujours facile de travailler avec une majorité de gauche au Conseil d’État et une majorité de droite au Grand conseil.

Stéphane sera épaulé par 2 vice-présidentes: Sandra Feal et Danielle Pasche. Sandra est actuellement secrétaire générale du

département finances et logistique à la RTS et elle a été secrétaire administrative du PSV de 1993 à 1998. Elle a une solide expérience du fonctionnement du parti, par son engagement au Comité directeur depuis 2008, mais elle connaît également les enjeux des régions périphériques, puisqu’elle a été présidente de la section d’Oron (2011-2013) et vice-présidente de la

même section (2013-2014). Danielle Pasche est active en politique depuis plus de 12 ans: municipale de Arzier-Le Muids et membre du comité PS Nyon, elle défend depuis toujours les valeurs de solidarité envers les plus vulnérables, ainsi que la défense de l’intérêt général et la justice dans la répartition des richesses. Elle occupe la fonction de vice-présidente depuis 2013 et fait partie du Comité directeur depuis 2012.

De plus, le Congrès a été l’occasion de rénover les membres élu-e-s du Comité

directeur et des dé légué-e-s du P S V dans les organes du PSS. Le

CD est ainsi composé: Rebecca Ruiz, Florence Golaz, Samuel Bendahan, Katiuska Stekel-Diviani, Pierre Dessemontet, Jean Tschopp, Alexandre Rydlo, Oumar Niang, Maria Grazia Velini, Ihsan Kurt, Gregory Durand, Annelise Cretton, Sébastien Lehmann, Bastien Monney et Martin Grandjean. Les

délégué-e-s du PSV dans les organes du PSS sont: Anne-Catherine Aubert, Reto Barblan, Vincent Bezençon, Gérard Chappuis, Ginette Duvoisin, Romain Felli, Isabelle Freymond, Ihsan Kurt, Jean-Luc Lecoultre, Romain Richard, Daniel Rohrbach, Julien-Clément Waeber. Eric Züger et Arnaud Bouverat sont les suppléants.

Le Congrès a également donné ses recommandations pour les votations du 18 mai: OUI unanime à la médecine de famille, NON à l’initiative de la Marche Blanche (avec une opposition et deux abstentions), OUI unanime au salaire minimum, NON au Gripen (avec une abstention), ainsi que NON à l’initiative «Sauver Lavaux» et OUI au contre-projet et préférence au contre-projet (avec une opposition et trois abstentions).

Pour terminer, nous avons eu l’opportunité de prendre connaissance des activités de nos élu-e-s nationaux et d’écouter les discours passionnés de nos conseillers-ères d’État Nuria Gorrite et Pierre-Yves Maillard (Anne-Cathérine Lyon étant excusée).

Maintenant, il ne nous reste que poursuivre le travail entrepris, pour démontrer qu’une société pour tou-te-s sans privilèges est possible!

ChiaraStorarisecrétaire générale adjointeCrissier

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Deux francs par habitant-e: c’est l’ordre de grandeur choisi par Cossonay, morges, penthalaz, rolle ou Yverdon-les-Bains pour aider les populations les plus démunies du globe.

«Deux francs par habitant-e, c’est bien; c’est un principe facile à communiquer à la population», estime Denys Jaquet, municipal à Rolle. Comme la Perle du Léman, les communes vaudoises sont de plus en plus nombreuses à l’adopter.

A Mies, les autorités ont décidé de reprendre le taux de 0,7%, prôné par les Nations unies et l’OCDE. Si les organisations internationales préconisent le versement de 0,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) à la coopération au développement, la

commune de La Côte prélève, elle, carrément

le 0,7% de son budget de fonctionnement. D’autres communes, comme Vevey et Lausanne, soutiennent également avec une grande générosité les projets des associations qui œuvrent à un monde plus juste.

Quel que soit le montant, la participation communale à la coopération au développement est encouragée par la Constitution vaudoise. Rendons hommage aux élues et aux élus qui, minoritaires au sein de leur commune, ont réussi à instaurer un principe de solidarité internationale: c’est souvent après un long travail de plaidoyer que l’idée aboutit!

A toutes les personnes intéressées: vous pouvez compter sur la FEDEVACO pour agir à vos côtés.

pOInT D’ORguECooPération internationale

pOInT D’ORguECooPération internationale

les ong ont célébré allégrement l’an dernier le dixième anniversaire d’une Constitution vaudoise qui implique les collectivités dans la coopération au développement. Car la solidarité nord-sud a bien triplé dans l’intervalle. mais celle des communes reste inégale.

34 communes vaudoises mettent déjà en œuvre l’article 71 de la Constitution cantonale, qui encourage les collectivités publiques à soutenir l’aide humanitaire, la coopération au développement et le commerce équitable. Aussi réjouissant que cela puisse paraître, leur implication demeure pourtant très variable, selon la carte des communes solidaires recensées sur le site internet de la FEDEVACO. En 2013, seules Mies et Echandens excèdent dix francs par habitant et par an. Jouxtens-Mézery, Vevey, Morges et Lausanne soutiennent des projets de développement pour plus de trois francs par habitant. Nyon, Cossonay, Rolle et Yverdon-les-Bains méritent aussi mention pour dépasser les deux francs par habitant. Les autres sont encore en-dessous (www.fedevaco.ch/cartevd).

Des projets expertisésLes associations vaudoises, souvent bénévoles, font pourtant expertiser leurs projets, avant leur soumission aux pouvoirs publics. Leur faîtière cantonale, la FEDEVACO (lire ci-contre), valide les projets par ses spécialistes – selon les critères exigeants de la coopération – puis elle les présente aux communes ou à l’Etat. Plus de 60 projets ont fait l’objet d’une aide publique l’an dernier. Et pour la première fois, le volume total des appuis financiers a franchi le pallier des trois millions de francs.

Davantage de communes – plus fort encoreLes socialistes ont fait de la coopération nord-sud un point marquant de leur programme. Cinq départements cantonaux sont désormais actifs dans la solidarité internationale – celui de la santé étant à cet égard exemplaire. Il importe ainsi d’élargir le nombre de communes impliquées. Et l’aide au développement peut s’inspirer de l’objectif – fixé dans la loi genevoise par exemple – de 0,7% du budget public. Soutenir le développement des défavorisé-e-s est une valeur socialiste majeure dans un monde interdépendant.

Depuis 25 ans, la FeDeVACo offre une expertise et un savoir-faire reconnus au service des communes qui souhaitent s’investir en faveur des populations les plus défavorisées de la planète.

«Nous avons envie d’aider, mais nous voulons être sûrs de où va l’argent et nous ne savons pas à qui nous adresser», paroles souvent entendues au détour d’une séance d’une Municipalité ou d’un Conseil communal. Il n’est en effet pas évident pour une collectivité de s’investir dans un domaine qu’elle ne connaît pas, de piloter des initiatives à des milliers de kilomètres. Certaines s’en mordent encore les doigts. C’est pourquoi des communes ont choisi de faire appel à une entité spécialisée dans l’aide au développement, histoire d’éviter les erreurs du passé.

C’est le cas par exemple de la Ville de Morges, qui recourt aux services de la Fédération vaudoise de coopération (FEDEVACO) depuis 2008. «Nous avons besoin du filtre d’un organisme qui détermine la pertinence des projets et en assure le suivi», témoignait la syndique de l’époque Nuria Gorrite. C’est exactement le rôle de la FEDEVACO qui propose aux communes de financer les projets de ses associations membres, après les avoir examinés sous toutes les coutures. Ses experts bénévoles garantissent que l’argent des contribuables soit réellement utilisé pour donner un coup de pouce aux populations les plus défavorisées de la planète. Cerise sur le gâteau: les pouvoirs publics sont associés au suivi opérationnel et financier des projets soutenus. Une grande proximité appréciée par la quarantaine de communes qui font confiance à la FEDEVACO.

Votre commune ne participe pas (encore) à cet effort de solidarité? Vous pouvez agir dès maintenant sur www.fedevaco.ch

commuNes solidaires? uNe coopératioN disparate

deux fraNcs par habitaNt-e-s, tout sauf uNe idée à deux balles

emmanuelle robertsecrétaire généraleFeDeVaCo

pierreZwahlenprésident de la commission solidarité internationaleécublens

la fedevaco fait preuve de soN sérieux

maxime gindrozchargé d’informationFeDeVaCo

Pour ses 25 ans, la FEDEVACO fait la fête samedi 13 septembre à Morges. Cirque, BD, musique et théâtre donneront les couleurs du Sud aux Halles CFF. Le chanteur K et le griot mandingue Nana Cissokho sont à l’affiche.

Cinq départements solidaires

A l’échelon cantonal, cinq départements collaborent avec la FEDEVACO depuis 2013. Le «petit dernier», le Département des infrastructures et des ressources humaines, a rejoint les pionniers et poids lourds de la coopération au développement que sont le Département de la santé et de l’action sociale et le Département de l’économie et du sport. En 2012, le Département du territoire et de l’environnement ralliait les départements solidaires: tous quatre ont conclu des conventions de financement pluriannuelles avec la FEDEVACO. Quant au Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, il soutient depuis 2012 un projet d’aide à l’enfance par l’intermédiaire du Service de la protection de la jeunesse, un appui renouvelé d’année en année. Il reste que ces soutiens demeurent fragiles et relativement modestes comparés à l’entier du budget cantonal.

Au-delà de l’aspect financier, les autorités cantonales montrent un vif intérêt pour les enjeux du développement. Un exemple: chaque année, la FEDEVACO organise avec le Département de la santé et de l’action sociale et le CHUV une rencontre permettant aux soignants du Nord et du Sud de confronter leurs savoirs sur un thème. On y découvre que le Nord a souvent à apprendre du Sud.

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Drapeau vaudois au Mali.

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pOInT D’ExCLAMATIOn poiNts forts socialistes – 8 N°70 – mai 2014

responsable de parution : Chiara Storari adresse de rédaction : Chauderon 5, 1003 lausanne contact : 021 312 97 57 [email protected] maquette : atelier gétaz Abonnement : 25 francs

CouP De Point

Des « VIP » UDC en visite en Iran ? Rien de plus normal vu les similitudes de pensées, notamment sur le rôle des femmes. Toutefois alors qu’en Iran

ce sont les femmes qui doivent se couvrir, à l’UDC c’est le Conseiller fédéral en personne qui se voile la face sur les réalités du monde et se couvre de honte en traitant les femmes d’ustensiles…

Dans le débat sur les rives du lac, Jean-Luc Chollet, terrien pas très lacustre de l’UDC, prétendait que 90% des rives du lac Léman étaient

accessibles alors qu’il parlait d’un rapport qui montrait, chiffre à l’appui, que seule la moitié était accessible. Lémansonge, c’est pas bien !

Grâce au Matin, on suit le régime de Daniel Brélaz au centimètre près, aiguille par aiguille, trou par trou. Après autant d’acupuncture, on

comprend que le géant vert soit une passoire en matière de vie privée.

La presse révélait que Voiblet avait omis de payer l’AVS pour la femme de ménage de l’UDC. Après avoir fait eux-mêmes le ménage et une

démission plus tard, la commission d’enquête de l’UDC menée par Pierre-François Veillon, conseiller national UDC, blanchissait l’ex secrétaire général en déclarant qu’il n’avait commis « aucune faute ». Bref, ne pas respecter les droits des salarié-e-s à l’UDC, c’est vrai que c’est conforme à son programme...

IMpressUM

hallo suzi, guteN morgeN !

A l’heure de s’inscrire à l’Université d’été du PS suisse, ne nous laissons pas embobiner par le joli titre en français : ce sera peuplé de Suisses allemands. Alors un petit manuel de survie pour socialiser avec les habitant-e-s d’outre Sarine serait bienvenu.

Car oui, débarquer au milieu de tous ces Kamarades - avec un K majuscule s’il vous plaît - peut être une situation stressante, surtout si vous aviez l’intention d’être plus ouvert qu’une huitre.

Première étape : dire bonjour. Bien sûr, on parle suffisamment d’allemand pour bredouiller un « Hallo » ou un « Guten Tag », mais pour le reste, il y a matière à gros plantage. Faut dire que c’est un vrai casse-tête entre : un signe de tête, un serrage de main, une bise, un hug, ou trois bises – voir un mélange de plusieurs éléments. Il s’agit de n’être ni trop amical (parce que ça choque), ni trop distant (parce que ce serait triste), au risque que l’on vous évite tout le week-end. Et puis, c’est pas marrant de se retrouver à faire la bise dans le vide !

Mais attention, la façon de se saluer évolue en même temps que la relation que l’on entretient avec la personne que l’on salue. Le samedi, vous serez plus proches des Suisses allemands (mais si, mais si... grâce au vin), donc vous ne saluerez pas comme vous l’aviez fait le vendredi.

Et pourquoi pas profiter d’être tou-te-s réunis pour nous inventer une véritable chorégraphie avec petit tour sur soi, coup de hanche et high five ? Un truc valable pour l’ensemble de la Suisse - et qui réduirait peut-être le déficit de conscience nationale des Romands, dénoncé par C. Blocher.

Imaginez seulement ce que ça donnerait quand on se retrouve en congrès !

Charlottegabriel gland

A l’instar d’un député la qualifiant de « clientélisme de gauche », certains voient la médiation, axe fort du projet de loi sur la culture, comme une action destinée à quelques privilégiés. En rencontrant ses acteurs le temps d’un mercredi, les enfants s’emparent d’un opéra longtemps élitaire. En cuisinant à la

romaine ou chassant des squelettes, ils célèbrent leur anniversaire au cœur du patrimoine. Les institutions culturelles développent aussi de riches activités dans le cadre scolaire, soit accessibles à tou-te-s. La médiation, apanage des gauchistes ? Non, mais le slogan « Pour tous sans privilèges » s’applique considérablement

bien au chapitre de la politique culturelle qui s’écrit dans notre canton.

Opéra de Lausanne jeune public 2014-2015 : www.opera-lausanne.chAnniversaires de la Villa romaine, Pully, sur réservation : www.villaromainedepully.ch

troiS PetitS PointS Sarah neumann, lausanne