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SOCIALISTES N°52 JUIN-JUILLET 2012 MENSUEL DU PARTI SOCIALISTE VAUDOIS JAB 1000 Lausanne 1 SOMMAIRE POINT VD p. 2 Actualités du Grand Conseil POINT D’ORGUE p. 3-5 Congrès à Arzier POINT CH p. 6 Financement du PSS POINT COMMUN p. 7 L’actualité des sections POINT D’EXCLAMATION p. 8 Exonérations fiscales : morceaux choisis Durant les 4 ans passés à la tête du PSV, Cesla a largement contribué à mener notre parti aux succès récents. Elle a réussi à lui donner une ligne claire et une visibilité constante et a su insuffler aux militant-e-s, à l’équipe présidentielle, tout comme aux sections ou aux mandataires une dyna- mique de tous les instants. Qu’elle soit ici encore une fois remerciée pour le formidable travail qu’elle a accompli à la tête du parti cantonal. Une très belle page de l’histoire du PSV s’est tournée le 2 juin à Arzier, mais cela ne constitue en aucun cas une rupture. Celui qui est chargé de remplacer une telle personnalité a la volonté d’inscrire cette présidence dans la continuité logique de l’action et de la politique menées ces dernières années : une politique pragmatique clairement ancrée à gauche ! A l’aube d’une nouvelle législature, notre canton se trouve face à des enjeux majeurs et des défis passionnants, que les fortes personnalités de notre parti, soutenues par la direction, sont à même d’affronter et de surmonter, alors que nous nous trouvons à un tournant historique de la vie politique vaudoise : celui qui voit la gauche pour la première fois durablement installée aux com- mandes du canton, tout en devant composer avec un parlement toujours majoritairement à droite. Depuis trop longtemps, sur des questions essentielles, les Vaudoises et les Vaudois restent sur leur faim, suscitant une grogne bien compréhensible: on évoquera notamment le retard important pris dans les infrastructures liées à la mobilité, le problème du logement pour lequel le dogme du « marché libre » a désormais fait assez de dégâts, le manque de places dans les structures d’accueil, ou encore une fiscalité qui a fait plus parler d’elle pour les privilèges octroyés que par le souci apporté à trouver un système plus juste pour les familles écrasées par des primes d’assu- rance maladie de plus en plus insupportables. Répondre à toutes ces attentes ne sera certes pas une mince affaire ... Mais c’est un magnifique défi que nous sommes prêts à relever. Avec votre soutien et grâce à l’engagement de chacune et chacun d’entre vous. EDITORIAL APRèS LE TRIOMPHE, UN NOUVEAU TRIO Jean-Michel Favez président du PSV, Gland Fred Tschuy

Points Forts n°52 juin-juillet 2012

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Le n°52 du journal du parti socialiste vaudois

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SOCIALISTESN°52 juiN-juillet 2012

MeNsuel du parti socialiste vaudois

JAB

1000

Lau

sann

e 1

SOMMAIRE

point VDp. 2 Actualités du Grand Conseil

point D’orGuep. 3-5 Congrès à Arzier

point Chp. 6 Financement du pSS

point Communp. 7 L’actualité des sections

point D’exCLAmAtionp. 8 exonérations fiscales : morceaux choisis

Durant les 4 ans passés à la tête du PSV, Cesla a largement contribué à mener notre parti aux succès récents. Elle a réussi à lui donner une ligne claire et une visibilité constante et a su insuffler aux militant-e-s, à l’équipe présidentielle, tout comme aux sections ou aux mandataires une dyna-mique de tous les instants. Qu’elle soit ici encore une fois remerciée pour le formidable travail qu’elle a accompli à la tête du parti cantonal.Une très belle page de l’histoire du PSV s’est tournée le 2 juin à Arzier, mais cela ne constitue en aucun cas une rupture. Celui qui est chargé de remplacer une telle personnalité a la volonté d’inscrire cette présidence dans la continuité logique de l’action et de la politique menées ces dernières années : une politique pragmatique clairement ancrée à gauche ! A l’aube d’une nouvelle législature, notre canton se trouve face à des enjeux majeurs et des défis passionnants, que les fortes personnalités de notre parti, soutenues par la direction, sont à même d’affronter et de surmonter, alors que nous nous trouvons à un tournant historique de la vie politique vaudoise : celui qui voit la gauche pour la première fois durablement installée aux com-mandes du canton, tout en devant composer avec un parlement toujours majoritairement à droite.Depuis trop longtemps, sur des questions essentielles, les Vaudoises et les Vaudois restent sur leur faim, suscitant une grogne bien compréhensible: on évoquera notamment le retard important pris dans les infrastructures liées à la mobilité, le problème du logement pour lequel le dogme du « marché libre » a désormais fait assez de dégâts, le manque de places dans les structures d’accueil, ou encore une fiscalité qui a fait plus parler d’elle pour les privilèges octroyés que par le souci apporté à trouver un système plus juste pour les familles écrasées par des primes d’assu-rance maladie de plus en plus insupportables.Répondre à toutes ces attentes ne sera certes pas une mince affaire ... Mais c’est un magnifique défi que nous sommes prêts à relever. Avec votre soutien et grâce à l’engagement de chacune et chacun d’entre vous.

EDITORIAL

après le trioMphe, uN Nouveau trioJean-michel Favezprésident du PSV, Gland

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2 – poiNts forts socialistesN°52 – juiN-juillet 2012 pOInT VD

ActuAlitéS du GrAnd conSeil

FabienneFreymond Cantonedéputéenyon

rogerSaugy députéPrilly

accueil des MigraNts, l’iNtégratioN doit faire école!

L’accueil et l’intégration de la population migrante, tou-jours plus variée culturellement et linguistiquement, est un des enjeux majeurs pour notre canton.

Dans les faits, plus d’un élève sur trois est issu de la migration; dans certains établissements, on compte près de 60% de ces enfants. Enfin, la proportion d’élèves de langue maternelle étrangère est bien plus forte dans les classes de développement que dans l’ensemble de l’école, proportion augmentant par ailleurs. Il y a donc lieu de se reposer des questions pour mieux accueillir nos nouveaux habitants, mais surtout diminuer les inégalités de traitement que notre système actuel génère soit au global soit entre établissements.

Au niveau de l’école et de certaines communes, il se fait déjà quelque chose. En vrac, on peut mentionner les classes d’accueil ou des cours intensifs de français pour les primo-arrivants ; une allocation com-plémentaire entre établissements scolaires est aussi distribuée à fin d’équité, en fonction du nombre d’élèves issus de la migration. Dans certaines communes, des cours de français sont organisés pour les adultes nouvellement arrivés. Un postulat que j’ai déposé récemment

demande que l’on creuse d’autres pistes. A l’instar de ce qui se fait à Bussigny, sous l’impulsion d’une camarade socialiste enseignante, il fau-drait désigner dans chaque établissement scolaire un-e référent-e d’accueil avec la mission d’accueillir et de faciliter la scolarisation des élèves issus de la migration et généraliser la pratique des cours de français préscolaire.

Le développement des cours destinés aux parents, celui des liens entre école régulière-cours de langues et cultures d’origine, est aussi à pri-vilégier. Enfin, les enseignants devraient maintenant être outillés dans leur formation initiale et continue sur toutes les problématiques de la migration. Notre réalité est maintenant celle-ci : notre population est toujours plus diversifiée, c’est une chance, mais cela appelle aussi à des réglages, de tous.

une nouvelle forme d’accueil pour les sans papiers et les déboutés de l’asile a été mise en place par le Conseiller d’etat responsable. tous les matins, les occupants du nou-veau centre doivent plier bagage et partir dans la nature ! Drôle de manière de respecter l’humain !

Le 4 octobre 2011, les forces de police lausannoises ont mené une opé-ration spectaculaire au Centre de requérants de l’EVAM à Vennes. Il nous semble normal de se livrer parfois à de telles opérations dans les centres. C’est le rôle de l’Etat de veiller à ce que quelques requérants n’utilisent pas les lieux d’accueil comme base arrière de leurs délits. Il faut aussi se souvenir que la majorité des bénéficiaires de l’aide d’ur-gence sont des personnes honnêtes qui souffrent de l’image donnée par les délinquants. Malheureusement avec la complicité d’une partie de la presse, on montre du doigt l’ensemble des requérants.On constate qu’un certain nombre de requérants, 44 d’entre eux ont été déférés devant le procureur, ne respectent pas nos lois. Et que fait-on ? On met en place une démarche répressive sur un ensemble d’hommes dont la majorité est blanc comme neige (si on ose cette formule pro-vocatrice). On brime tout le monde alors que seuls certains, connus du procureur, sont probablement coupables de comportements inadmis-sibles. (Probablement, car il faut Il se rappeler que les 44 n’ont de loin pas tous été sanctionnés.)Si cette démarche est intolérable, elle est en plus contre-productive. Elle met à la rue des jeunes hommes dont la présence dehors, bras bal-lants, ne peut que contribuer à amplifier le sentiment de gêne et d’insé-curité d’une partie de la population.Quant au prétexte invoqué par le Conseil d’Etat : « - L’ampleur des saisies effectuées lors de l’opération policière à Vennes témoigne de l’urgence d’agir pour sortir ces personnes des structures de l’EVAM et éviter qu’une minorité de délinquants ne jette l’opprobre sur l’en-semble des personnes prises en charge par cet établissement. » il frise le ridicule. Si les délinquants concernés étaient capable de cacher de la drogue en entrant à Vennes, ils seront capables d’organiser des caches hors des centres de type « sleep in » et continueront à conduire leur désespérant commerce.Elle va contribuer à isoler des requérants dont l’état de santé physique et psychique est déjà fortement préoccupant.Il faut que le Conseil d’Etat mette fin rapidement à cette démarche humiliante et néfaste pour tous !

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poiNts forts socialistes – 3 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT D’ORguE

conGrèS à Arzier

AnnickVuarnozvice-présidente du PSVVevey

Stéphanemontangerovice-président du PSVlausanne

La construction de logements à loyers abordables qui ré-pondent aux besoins de toute la population est un des en-jeux principaux pour notre canton ces prochaines années.

L’Etat et les communes sont confrontés aux difficultés croissantes de leurs citoyens pour se loger. Ils doivent tout mettre en œuvre pour leur offrir un logement adapté (Art. 67 Cst-VD). Dans les faits, c’est un véritable casse-tête ! Comme nous le savons, le prix du terrain est surévalué sur l’arc lémanique, l’offre étant insuffisante par rapport à la demande. Cela laisse la place à la spéculation immobilière, contre laquelle les pouvoirs publics n’ont que peu de prise. Les montants exorbitants nécessaires à l’achat d’un terrain refroidissent ou écartent les communes et les coopératives d’habitation potentiellement inté-ressées à investir. De plus, comme les coûts d’achat sont répercutés sur les loyers, il est difficile d’offrir des loyers accessibles à la classe moyenne, qui n’a pas droit aux subventionnés.

En ce qui concerne ces derniers, des aprioris encore tenaces dans les milieux immobiliers font que, malgré la garantie du paiement d’une partie du loyer (10 % canton, 10 % commune) durant 15 ans (Art. 19 RLL), les promoteurs ont des réticences à intégrer de tels apparte-ments dans leurs constructions. Les pouvoirs publics n’ayant pas de moyens de contrainte dans ce domaine, force de persuasion et capaci-té à négocier sont nécessaires pour convaincre, sans aucune garantie. Force est de constater que les moyens mis en œuvre ne suffisent pas, qu’il faut trouver de nouvelles approches et agir différemment pour combattre la pénurie de logement ! Une collaboration et une commu-nication plus efficace entre le canton et les communes (aides finan-cières disponibles), la création d’entités régionales pour penser le développement territorial, une volonté cantonale de simplifier les pro-cédures pour obtenir des autorisations de construire plus rapidement, l’instauration de quotas d’appartements subventionnés ou à loyers plafonnés dans chaque nouvelle construction : tels sont les pistes qui émergent des consultations des milieux concernés.

Toutes les forces seront bienvenues pour empoigner la question du logement et ce sera un plaisir de m’engager sur ce thème, comme municipale, députée et vice-présidente du PS Vaud.

Le récent rapport des commissions de surveillance du Grand Conseil sur les exonérations fiscales a mis en évi-dence un criant manque de transparence de notre sys-tème démocratique. Le rapport est surtout intéressant par ce qu’il ne dit pas.

Le sujet est sensible et, bien que nous ne soyons plus en période élec-torale, la tension à droite lors de débats était forte. Preuve que pour ceux qui ont pour adage « pour vivre heureux, vivons caché », c’est bien le sujet qui est brûlant et non la période de son apparition. Mais les exonérations fiscales d’entreprises ne sont pas les seules qui mé-ritent de sortir de l’ombre.

Nous pensons par exemple aux coûts de la santé, ou plus précisé-ment à celui des caisses maladie dont l’opacité est un sujet depuis des lustres : il n’y a aucune corrélation entre les hausses de primes, qui assomment chaque année les assuré-e-s, et la hausse réelle des coûts de la santé. Nous pensons aussi aux rémunérations indécentes de certains patrons. L’économie entend torpiller l’initiative 1:12 de la jeunesse socialiste dont le premier des avantages serait assurément de permettre une mise en lumière de toutes les inégalités salariales. Nous pensons enfin à la transparence du financement des partis, tou-jours refusée par la droite. Si certains se veulent transparents, ce n’est qu’une façade pour mieux ne pas entrer en matière : ils publient le détail de toutes les dépenses, jusqu’au coût des mises sous pli, mais quant à savoir qui se cache derrière le poste « dons divers » donc de savoir qui finance la campagne, c’est l’opacité totale.

Nous ne pouvons que le constater : l’écart entre la volonté de la popu-lation de bénéficier d’une transparence accrue, permettant à chacun-e de défendre ses intérêts, et la main de fer de certains cercles établis voulant maintenir à tout prix leur pouvoir, est gigantesque. Cet écart doit être réduit rapidement, à tous les niveaux. Ce sera l’un des enjeux de la législature à venir, permettant d’avancer vers une société plus juste : passer de l’ombre à la lumière, dans l’intérêt de toutes et tous, non de quelques privilégiés.

le logeMeNt au ceNtre de Nos préoccupatioNs

pour vivre heureux, faut-il vivre caché ?

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2 – poiNts forts socialistesN°52 – juiN-juillet 2012 pOInT VD

ActuAlitéS du GrAnd conSeil

FabienneFreymond Cantonedéputéenyon

rogerSaugy députéPrilly

accueil des MigraNts, l’iNtégratioN doit faire école!

L’accueil et l’intégration de la population migrante, tou-jours plus variée culturellement et linguistiquement, est un des enjeux majeurs pour notre canton.

Dans les faits, plus d’un élève sur trois est issu de la migration; dans certains établissements, on compte près de 60% de ces enfants. Enfin, la proportion d’élèves de langue maternelle étrangère est bien plus forte dans les classes de développement que dans l’ensemble de l’école, proportion augmentant par ailleurs. Il y a donc lieu de se reposer des questions pour mieux accueillir nos nouveaux habitants, mais surtout diminuer les inégalités de traitement que notre système actuel génère soit au global soit entre établissements.

Au niveau de l’école et de certaines communes, il se fait déjà quelque chose. En vrac, on peut mentionner les classes d’accueil ou des cours intensifs de français pour les primo-arrivants ; une allocation com-plémentaire entre établissements scolaires est aussi distribuée à fin d’équité, en fonction du nombre d’élèves issus de la migration. Dans certaines communes, des cours de français sont organisés pour les adultes nouvellement arrivés. Un postulat que j’ai déposé récemment

demande que l’on creuse d’autres pistes. A l’instar de ce qui se fait à Bussigny, sous l’impulsion d’une camarade socialiste enseignante, il fau-drait désigner dans chaque établissement scolaire un-e référent-e d’accueil avec la mission d’accueillir et de faciliter la scolarisation des élèves issus de la migration et généraliser la pratique des cours de français préscolaire.

Le développement des cours destinés aux parents, celui des liens entre école régulière-cours de langues et cultures d’origine, est aussi à pri-vilégier. Enfin, les enseignants devraient maintenant être outillés dans leur formation initiale et continue sur toutes les problématiques de la migration. Notre réalité est maintenant celle-ci : notre population est toujours plus diversifiée, c’est une chance, mais cela appelle aussi à des réglages, de tous.

une nouvelle forme d’accueil pour les sans papiers et les déboutés de l’asile a été mise en place par le Conseiller d’etat responsable. tous les matins, les occupants du nou-veau centre doivent plier bagage et partir dans la nature ! Drôle de manière de respecter l’humain !

Le 4 octobre 2011, les forces de police lausannoises ont mené une opé-ration spectaculaire au Centre de requérants de l’EVAM à Vennes. Il nous semble normal de se livrer parfois à de telles opérations dans les centres. C’est le rôle de l’Etat de veiller à ce que quelques requérants n’utilisent pas les lieux d’accueil comme base arrière de leurs délits. Il faut aussi se souvenir que la majorité des bénéficiaires de l’aide d’ur-gence sont des personnes honnêtes qui souffrent de l’image donnée par les délinquants. Malheureusement avec la complicité d’une partie de la presse, on montre du doigt l’ensemble des requérants.On constate qu’un certain nombre de requérants, 44 d’entre eux ont été déférés devant le procureur, ne respectent pas nos lois. Et que fait-on ? On met en place une démarche répressive sur un ensemble d’hommes dont la majorité est blanc comme neige (si on ose cette formule pro-vocatrice). On brime tout le monde alors que seuls certains, connus du procureur, sont probablement coupables de comportements inadmis-sibles. (Probablement, car il faut Il se rappeler que les 44 n’ont de loin pas tous été sanctionnés.)Si cette démarche est intolérable, elle est en plus contre-productive. Elle met à la rue des jeunes hommes dont la présence dehors, bras bal-lants, ne peut que contribuer à amplifier le sentiment de gêne et d’insé-curité d’une partie de la population.Quant au prétexte invoqué par le Conseil d’Etat : « - L’ampleur des saisies effectuées lors de l’opération policière à Vennes témoigne de l’urgence d’agir pour sortir ces personnes des structures de l’EVAM et éviter qu’une minorité de délinquants ne jette l’opprobre sur l’en-semble des personnes prises en charge par cet établissement. » il frise le ridicule. Si les délinquants concernés étaient capable de cacher de la drogue en entrant à Vennes, ils seront capables d’organiser des caches hors des centres de type « sleep in » et continueront à conduire leur désespérant commerce.Elle va contribuer à isoler des requérants dont l’état de santé physique et psychique est déjà fortement préoccupant.Il faut que le Conseil d’Etat mette fin rapidement à cette démarche humiliante et néfaste pour tous !

sleep iN aNd… go out ?

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kr.c

om

poiNts forts socialistes – 3 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT D’ORguE

conGrèS à Arzier

AnnickVuarnozvice-présidente du PSVVevey

Stéphanemontangerovice-président du PSVlausanne

La construction de logements à loyers abordables qui ré-pondent aux besoins de toute la population est un des en-jeux principaux pour notre canton ces prochaines années.

L’Etat et les communes sont confrontés aux difficultés croissantes de leurs citoyens pour se loger. Ils doivent tout mettre en œuvre pour leur offrir un logement adapté (Art. 67 Cst-VD). Dans les faits, c’est un véritable casse-tête ! Comme nous le savons, le prix du terrain est surévalué sur l’arc lémanique, l’offre étant insuffisante par rapport à la demande. Cela laisse la place à la spéculation immobilière, contre laquelle les pouvoirs publics n’ont que peu de prise. Les montants exorbitants nécessaires à l’achat d’un terrain refroidissent ou écartent les communes et les coopératives d’habitation potentiellement inté-ressées à investir. De plus, comme les coûts d’achat sont répercutés sur les loyers, il est difficile d’offrir des loyers accessibles à la classe moyenne, qui n’a pas droit aux subventionnés.

En ce qui concerne ces derniers, des aprioris encore tenaces dans les milieux immobiliers font que, malgré la garantie du paiement d’une partie du loyer (10 % canton, 10 % commune) durant 15 ans (Art. 19 RLL), les promoteurs ont des réticences à intégrer de tels apparte-ments dans leurs constructions. Les pouvoirs publics n’ayant pas de moyens de contrainte dans ce domaine, force de persuasion et capaci-té à négocier sont nécessaires pour convaincre, sans aucune garantie. Force est de constater que les moyens mis en œuvre ne suffisent pas, qu’il faut trouver de nouvelles approches et agir différemment pour combattre la pénurie de logement ! Une collaboration et une commu-nication plus efficace entre le canton et les communes (aides finan-cières disponibles), la création d’entités régionales pour penser le développement territorial, une volonté cantonale de simplifier les pro-cédures pour obtenir des autorisations de construire plus rapidement, l’instauration de quotas d’appartements subventionnés ou à loyers plafonnés dans chaque nouvelle construction : tels sont les pistes qui émergent des consultations des milieux concernés.

Toutes les forces seront bienvenues pour empoigner la question du logement et ce sera un plaisir de m’engager sur ce thème, comme municipale, députée et vice-présidente du PS Vaud.

Le récent rapport des commissions de surveillance du Grand Conseil sur les exonérations fiscales a mis en évi-dence un criant manque de transparence de notre sys-tème démocratique. Le rapport est surtout intéressant par ce qu’il ne dit pas.

Le sujet est sensible et, bien que nous ne soyons plus en période élec-torale, la tension à droite lors de débats était forte. Preuve que pour ceux qui ont pour adage « pour vivre heureux, vivons caché », c’est bien le sujet qui est brûlant et non la période de son apparition. Mais les exonérations fiscales d’entreprises ne sont pas les seules qui mé-ritent de sortir de l’ombre.

Nous pensons par exemple aux coûts de la santé, ou plus précisé-ment à celui des caisses maladie dont l’opacité est un sujet depuis des lustres : il n’y a aucune corrélation entre les hausses de primes, qui assomment chaque année les assuré-e-s, et la hausse réelle des coûts de la santé. Nous pensons aussi aux rémunérations indécentes de certains patrons. L’économie entend torpiller l’initiative 1:12 de la jeunesse socialiste dont le premier des avantages serait assurément de permettre une mise en lumière de toutes les inégalités salariales. Nous pensons enfin à la transparence du financement des partis, tou-jours refusée par la droite. Si certains se veulent transparents, ce n’est qu’une façade pour mieux ne pas entrer en matière : ils publient le détail de toutes les dépenses, jusqu’au coût des mises sous pli, mais quant à savoir qui se cache derrière le poste « dons divers » donc de savoir qui finance la campagne, c’est l’opacité totale.

Nous ne pouvons que le constater : l’écart entre la volonté de la popu-lation de bénéficier d’une transparence accrue, permettant à chacun-e de défendre ses intérêts, et la main de fer de certains cercles établis voulant maintenir à tout prix leur pouvoir, est gigantesque. Cet écart doit être réduit rapidement, à tous les niveaux. Ce sera l’un des enjeux de la législature à venir, permettant d’avancer vers une société plus juste : passer de l’ombre à la lumière, dans l’intérêt de toutes et tous, non de quelques privilégiés.

le logeMeNt au ceNtre de Nos préoccupatioNs

pour vivre heureux, faut-il vivre caché ?

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4 – poiNts forts socialistesN°52 – juiN-juillet 2012 pOInT D’ORguE

conGrèS à Arzier

Le congrès ordinaire du parti socia-liste vau-dois s’est réuni dans la petite c o m m u n e d’Arzier-Le Muids, ni-chée sur la ligne Nyon-St-Cergue.

Un temps magnifique était de la partie pour accompagner notre congrès ordinaire et fêter la passation de pouvoir au sein de la prési-dence du PSV. Car l’objet central du congrès était bien évidemment l’élection à la prési-dence avec le départ de Cesla Ama-relle après 4 ans de bons et loyaux s e r v i c e s . L’ancienne présidence formée de Cesla Amarelle, de Jean-Michel Favez et de Stéphane Montan-gero siégeait donc pour son dernier congrès.

Ce congrès a débuté par la présentation de la commune d’Arzier-Le Muids par Danielle Pasche, municipale et vice-syndique socia-

liste d’Arzier, puis du discours de la section hôte, celle de Nyon par son président, Gré-gory Durand. On en profite ici pour remercier la section qui a fait un travail ahurissant pour nous offrir une salle parfaitement préparée, un buffet royal et une ambiance réussie.

L’(ex-)présidente de PSV a ensuite présenté son rapport d’activité, revenant sur cette in-croyable année électorale et sur les succès du PSV : consolidation de nos positions au niveau communal, inimaginable gain de 2 sièges au Conseil national, large victoire pour Sava-ry-Recordon, majorité historique au Conseil d’Etat, victoires sur les PC Familles et sur la LEO. Tous ces signes qui démontrent que nous avons un appui grandissant de la part de la population grâce à la clarté de notre ligne. Avant de recevoir un hommage appuyé de la part d’Arnaud Bouverat, qui a mis en avant

les forces de Cesla Amarelle – force pour défendre les plus faibles, force de pro-p o s i t i o n s , force de travail iné-galable, force de frappe et aussi… force de caractère ! – elle a tenu à remercier tous les camarades avec lesquels elle a travaillé « pour le meilleur – et contre le pire ».

Cesla Amarelle partie, place donc à l’élection de la nouvelle présidence. Avec l’élection de Jean-Michel Favez. Présenté par sa section par la voix de Florence Golaz, Jean-Michel a expliqué les raisons de son engagement à la présidence du parti cantonal. Après avoir chaleureusement remercié Cesla, il a indi-qué que son engagement s’inscrivait dans la continuité logique de l’action et de la poli-tique menées ces dernières années par le PSV, une politique clairement ancrée à gauche. Les prochaines années seront un grand défi. La gauche est durablement installée aux com-mandes du cantonal, mais devra composer avec un parlement toujours majoritairement à droite. Dans ces circonstances, Jean-Michel estime que son expérience, notamment en tant que chef de groupe de 2004 à 2008, sera un atout pour affronter les inévitables écueils d’une telle cohabitation. Il a également mis en avant les thèmes cruciaux des prochaines années pour le PS et pour le canton : le loge-ment, dont la politique doit être repensée et dynamisée, la mobilité, l’emploi ou encore la fiscalité.

coNgrès ordiNaire à arzier : reMercieMeNts et passatioN de pouvoirs

Gaétannanchensecrétaire politiquelausanne

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poiNts forts socialistes – 5 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT D’ORguE

conGrèS à Arzier

Les deux vice-présidents, Sté-phane Montan-gero et Annick Vuarnoz, ont également pris la parole pour pré-senter leur can-

didature. Stéphane a loué la force du parti cantonal à faire avancer efficacement notre projet socialiste grâce à des militants qui sont le trésor sans fond du parti et qui nous font gagner des élections et des votations face aux millions de la droite qui refuse toute trans-parence de l’origine de leur fonds. Stéphane a indiqué vouloir continuer son engagement pour faire vivre cet en-gagement militant pour une société plus juste, pour

une société qui redistribue les richesses, pour une société qui veille à ne laisser personne sur le bas-côté de la route. Annick a, elle, présenté sa candidature comme celle d’une femme fortement engagée dans sa région pour défendre la cause socialiste. Elle veut consolider et améliorer les liens entre le parti cantonal et les différents autres niveaux qui existent (sections, région, municipaux, etc.)Cette nouvelle présidence a été élue par ac-clamation par le congrès du PSV qui par ce vote clair a souhaité une équipe dans la conti-nuité du travail accompli durant les dernières années, synonyme de succès.

Ensuite le congrès a élu les membres du comité directeur ainsi que les délégué-e-s à l’Assemblée des délégué-e-s du PSS. Le comité directeur sera composé ainsi : Sandra Feal (Oron), Danielle Pasche (Nyon), Rebec-ca Ruiz (Lausanne), Yves Defferard (Orbe), Gregory Durand (Nyon), Valérie Schwaar (Lausanne), Samuel Bendahan (Lausanne),

Oumar Niang (Renens), Roland Rimaz (Régionale Broye-Vully), Vincent Jaques (Morges), Pierre Dessemontet (Yverdon-les-Bains), Isabelle Isoz (Cheseaux-sur-Lau-sanne), Alexandre Rydlo (Chavannes-près-Renens), Julien Eggenberger (Lausanne), Claudine Hug (Yvonand). Ce congrès ordinaire a ensuite accepté les comptes 2011 ainsi que les dif-férents textes du rapport de gestion (nationaux, jsv, groupe au Grand Conseil, etc.).

Enfin, last but not least, le congrès du PSV a pris position sur la consultation du PS Suisse sur le financement du parti suisse par des entreprises ou des banques. Par la voix de Géraldine Savary, conseillère aux Etats PS (et non PLR comme faussement indiqué dans le 24Heures), les élu-e-s PSV aux chambres fédérales ont déposé une résolution refusant

tout finance-ment d’entre-prises ou de banque. Vous trouverez les détails de cette résolution dans le texte de Gé-raldine Savary en page 6 de ce numéro. Le congrès a

accepté à une très large majorité cette posi-tion qui sera défendue ardemment devant un congrès ou une assemblée des délégué-e-s du Parti socialiste suisse.

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conGrèS à Arzier

Le congrès ordinaire du parti socia-liste vau-dois s’est réuni dans la petite c o m m u n e d’Arzier-Le Muids, ni-chée sur la ligne Nyon-St-Cergue.

Un temps magnifique était de la partie pour accompagner notre congrès ordinaire et fêter la passation de pouvoir au sein de la prési-dence du PSV. Car l’objet central du congrès était bien évidemment l’élection à la prési-dence avec le départ de Cesla Ama-relle après 4 ans de bons et loyaux s e r v i c e s . L’ancienne présidence formée de Cesla Amarelle, de Jean-Michel Favez et de Stéphane Montan-gero siégeait donc pour son dernier congrès.

Ce congrès a débuté par la présentation de la commune d’Arzier-Le Muids par Danielle Pasche, municipale et vice-syndique socia-

liste d’Arzier, puis du discours de la section hôte, celle de Nyon par son président, Gré-gory Durand. On en profite ici pour remercier la section qui a fait un travail ahurissant pour nous offrir une salle parfaitement préparée, un buffet royal et une ambiance réussie.

L’(ex-)présidente de PSV a ensuite présenté son rapport d’activité, revenant sur cette in-croyable année électorale et sur les succès du PSV : consolidation de nos positions au niveau communal, inimaginable gain de 2 sièges au Conseil national, large victoire pour Sava-ry-Recordon, majorité historique au Conseil d’Etat, victoires sur les PC Familles et sur la LEO. Tous ces signes qui démontrent que nous avons un appui grandissant de la part de la population grâce à la clarté de notre ligne. Avant de recevoir un hommage appuyé de la part d’Arnaud Bouverat, qui a mis en avant

les forces de Cesla Amarelle – force pour défendre les plus faibles, force de pro-p o s i t i o n s , force de travail iné-galable, force de frappe et aussi… force de caractère ! – elle a tenu à remercier tous les camarades avec lesquels elle a travaillé « pour le meilleur – et contre le pire ».

Cesla Amarelle partie, place donc à l’élection de la nouvelle présidence. Avec l’élection de Jean-Michel Favez. Présenté par sa section par la voix de Florence Golaz, Jean-Michel a expliqué les raisons de son engagement à la présidence du parti cantonal. Après avoir chaleureusement remercié Cesla, il a indi-qué que son engagement s’inscrivait dans la continuité logique de l’action et de la poli-tique menées ces dernières années par le PSV, une politique clairement ancrée à gauche. Les prochaines années seront un grand défi. La gauche est durablement installée aux com-mandes du cantonal, mais devra composer avec un parlement toujours majoritairement à droite. Dans ces circonstances, Jean-Michel estime que son expérience, notamment en tant que chef de groupe de 2004 à 2008, sera un atout pour affronter les inévitables écueils d’une telle cohabitation. Il a également mis en avant les thèmes cruciaux des prochaines années pour le PS et pour le canton : le loge-ment, dont la politique doit être repensée et dynamisée, la mobilité, l’emploi ou encore la fiscalité.

coNgrès ordiNaire à arzier : reMercieMeNts et passatioN de pouvoirs

Gaétannanchensecrétaire politiquelausanne

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poiNts forts socialistes – 5 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT D’ORguE

conGrèS à Arzier

Les deux vice-présidents, Sté-phane Montan-gero et Annick Vuarnoz, ont également pris la parole pour pré-senter leur can-

didature. Stéphane a loué la force du parti cantonal à faire avancer efficacement notre projet socialiste grâce à des militants qui sont le trésor sans fond du parti et qui nous font gagner des élections et des votations face aux millions de la droite qui refuse toute trans-parence de l’origine de leur fonds. Stéphane a indiqué vouloir continuer son engagement pour faire vivre cet en-gagement militant pour une société plus juste, pour

une société qui redistribue les richesses, pour une société qui veille à ne laisser personne sur le bas-côté de la route. Annick a, elle, présenté sa candidature comme celle d’une femme fortement engagée dans sa région pour défendre la cause socialiste. Elle veut consolider et améliorer les liens entre le parti cantonal et les différents autres niveaux qui existent (sections, région, municipaux, etc.)Cette nouvelle présidence a été élue par ac-clamation par le congrès du PSV qui par ce vote clair a souhaité une équipe dans la conti-nuité du travail accompli durant les dernières années, synonyme de succès.

Ensuite le congrès a élu les membres du comité directeur ainsi que les délégué-e-s à l’Assemblée des délégué-e-s du PSS. Le comité directeur sera composé ainsi : Sandra Feal (Oron), Danielle Pasche (Nyon), Rebec-ca Ruiz (Lausanne), Yves Defferard (Orbe), Gregory Durand (Nyon), Valérie Schwaar (Lausanne), Samuel Bendahan (Lausanne),

Oumar Niang (Renens), Roland Rimaz (Régionale Broye-Vully), Vincent Jaques (Morges), Pierre Dessemontet (Yverdon-les-Bains), Isabelle Isoz (Cheseaux-sur-Lau-sanne), Alexandre Rydlo (Chavannes-près-Renens), Julien Eggenberger (Lausanne), Claudine Hug (Yvonand). Ce congrès ordinaire a ensuite accepté les comptes 2011 ainsi que les dif-férents textes du rapport de gestion (nationaux, jsv, groupe au Grand Conseil, etc.).

Enfin, last but not least, le congrès du PSV a pris position sur la consultation du PS Suisse sur le financement du parti suisse par des entreprises ou des banques. Par la voix de Géraldine Savary, conseillère aux Etats PS (et non PLR comme faussement indiqué dans le 24Heures), les élu-e-s PSV aux chambres fédérales ont déposé une résolution refusant

tout finance-ment d’entre-prises ou de banque. Vous trouverez les détails de cette résolution dans le texte de Gé-raldine Savary en page 6 de ce numéro. Le congrès a

accepté à une très large majorité cette posi-tion qui sera défendue ardemment devant un congrès ou une assemblée des délégué-e-s du Parti socialiste suisse.

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Page 6: Points Forts n°52 juin-juillet 2012

6 – poiNts forts socialistesN°52 – juiN-juillet 2012 pOInT CH

FinAnceMent du PSS

GéraldineSavaryconseillère aux etats lausanne

BrèVeS FédérAleS

La chambre du peuple a révisé la loi sur l’asile. Nous avons assisté à des débats pitoyables, dans lesquels la dignité humaine et la tradi-tion humanitaire de la Suisse ont été foulées au pied par les partis de droite avec une légè-reté qui fait froid dans le dos. A l’avenir, tous les requérants qui arrivent en Suisse seront à l’aide d’urgence et ne pourront plus bénéfi -cier de l’aide sociale. Les parents ou frères et sœurs de ceux qui seront reconnus comme réfugiés ne pourront plus être accueillis en Suisse. A ce stade, le PDC n’a plus besoin de prévoir des séminaires pour savoir s’il doit conser-ver ou non le « C » dans son nom : de facto, il l’a supprimé cette semaine ! Voir nos col-lègues PDC, Radicaux-Libéraux, UDC et autres Verts libéraux plébisciter ces mesures inhumaines et ensuite applaudir la présence d’Aung San Suu Kyi à la tribune vendredi matin avait quelque chose de surréaliste et d’indigne !

Josiane Aubert

Le programme de législature du Conseil fédéral a été accepté au cours de la session avec des mesures pour l’égalité fort intéres-santes : harmoniser le système de bourses pour augmenter l’égalité des chances, lutter contre les discriminations salariales, favori-ser les femmes dans les conseils d’adminis-tration, lutter contre la violence domestique, promouvoir la présence des femmes dans les professions MINT (Math, Informatique, Technique), … Pour motiver le Conseil fédéral à agir et concrétiser ces mesures, les socialistes vau-doises ont immédiatement déposé des inter-ventions parlementaires. Reste à motiver les femmes et les hommes progressistes des partis de droite de soutenir ces propositions lorsqu’elles seront en votation devant le Conseil national, car c’est dans la construc-tion des majorités que nous pouvons tester la différence entre déclaration d’intention et action concrète chez nos collègues !

Josiane Aubert

leur iNtérÊt N’est pas le NÔtre !

Depuis des dizaines années, les so-cialistes se battent, tant au niveau local que fédéral pour que soit ré-glementé le fi nancement des partis politiques.

Nous avons déposé motions, interpellations ou initiatives parlementaires. Nous avons dé-noncé les scandales, appelé tant au plafonne-ment des dépenses électorales qu’à la transpa-rence des contributions privées destinées aux partis. Nous avons fait la preuve par l’acte, en sollicitant la générosité de donateurs parfois modestes, en exigeant l’engagement fi nancier de nos élus, qu’un parti pouvait vivre sans fi l à la patte. Nous avons fait de notre indépen-dance une vertu.

Aujourd’hui, grâce la pression que nous avons exercée et aux critiques émises par des insti-tutions internationales telles que le Groupe d’Etats contre la corruption, l’opinion pu-blique n’accepte plus que l’argent gouverne la démocratie. La population peut désormais prendre connaissance des liens d’intérêt qui touchent les élus. Et les connexions louches sont désormais dénoncées et sanctionnées par les urnes. Si la bataille pour la transparence n’est pas encore gagnée, la cause a gagné du terrain.

Et c’est au moment où le système que nous avons contribué à affaiblir est à bout de souffl e que certaines banques proposent de rémunérer toutes les formations politiques, y compris le parti socialiste. Se pose dès lors une question : pourquoi donc le Crédit suisse ou la banque Raiffeisen souhaitent-elles contribuer aux fi nancements des formations politiques ? Par amour de la démocratie ? Du pays ? Par abné-

gation ? Ou pour défendre ses propres inté-rêts? A défaut d’une réponse, la sagesse nous impose la prudence. Accepter la proposition introduirait une fausse transparence. Nous n’aurions jamais l’absolue garantie que ces entreprises ne continueront pas à fi nancer le PLR, le PDC et l’UDC. Tout en faisant taire, par leurs dons, les critiques que n’a cessé d’exercer le parti socialiste.

Plus important. Nous ne pourrons plus garan-tir que nous nous engageons à la défense de l’intérêt général si une partie de notre budget ou de nos actions est assurée par l’économie privée. Tous les votes du parti socialiste se-

raient désormais soumis à la grille de notre nouvelle dépendance. En défendant la place fi nancière suisse, on nous accusera d’être vendu, à voter contre, de mordre la main de ceux qui nous nourrissent. Un soupçon soit de complaisance, soit d’ingratitude planera alors, quel que soit le degré de sincérité, de convic-tion et de combativité que nous mettrons à défendre nos principes. Nous perdrions à coup sûr des électeurs, nos contributeurs tradition-nels et aussi affaiblirions la valeur que nous accordons à l’exercice démocratique.

Continuons plutôt à nous engager pour une meilleure transparence dans le fi nancement des partis politiques. Montrons que nos va-leurs ne sont pas à vendre !

l’oPinion PuBliQue n’Ac-cePte PluS Que l’ArGent GouVerne lA déMocrAtie

poiNts forts socialistes – 7 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT COMMun

SectionS

Le 8 juillet, la population d’Ecublens votera sur une initiative socialiste intitulée « des abonnements de transports publics abor-dables pour les jeunes ». L’objectif est d’inci-ter les jeunes à utiliser les transports publics pour leurs déplacements quotidiens. L’initia-tive demande que la Commune d’Ecublens instaure des réductions de 50% sur les abon-nements annuels de transports publics pour les jeunes de moins de 20 ans. Les arguments en faveur d’une telle initiative

sont nombreux. En voici quelques-uns :• Elle allège tout d’abord les budgets des fa-milles, car l’acquisition d’un abonnement an-nuel peut représenter une charge importante pour des familles déjà fortement pressées par des factures qui ne cessent d’augmenter (loyer, primes d’assurance maladie, etc.). • Elle change le comportement à long terme. Une habitude dès le plus jeune âge à prendre les transports publics permet de sensibiliser et d’inciter la population à modifi er son com-portement vis-à-vis des transports. • Favoriser les transports publics pour les déplacements quotidiens permet de diminuer le trafi c automobile et donc d’avoir une mo-bilité plus respectueuse de l’environnement.

En outre, les coûts d’une telle mesure ne sont pas élevés. Le coût réel est d’environ 100’000 francs pour une commune comme Ecublens, soit le 0.2% du budget de la ville. Votons OUI à cette initiative et par un vote clair démontrons aux autres communes qu’un tel dispositif est important !

Gaétan nanchen

ecuBlenSdeS trAnSPortS PuBlicS AcceSSiBleS Pour leS JeuneS !

ecublens

morges

Le 1e tour de l’élection complémentaire à la municipalité morgienne a maintenu le sus-pens et a poursuivi le véritable marathon électoral que connait la ville des tulipes. Les résultats ont placé la candidate socialiste, Maria Grazia Velini, en tête. En courte tête toutefois, puisqu’elle obtient 24 voix de plus que le candidat PLR, Jean-Jaques Aubert. Elle n’obtient pas la majorité absolue et un deuxième tour sera donc nécessaire. Au vue du 1e, il sera logiquement serré, d’autant plus que le candidat centriste s’est retiré.

Il est essentiel que les socialistes et leurs allié-e-s se mobilisent au maximum pour permettre à la municipalité de Morges de conserver ses 4 socialistes et 2 femmes. Des stands seront organisés tous les mercredis et tous les same-dis jusqu’au 2e tour, qui aura lieu le dimanche 8 juillet 2012. Maria Grazia avec ses compé-tences est la candidate « du cœur et de la rai-son » dixit la future Conseillère d’Etat, Nuria Gorrite.

Gaétan nanchen

MorGeSBAllottAGe à lA MuniciPAlité

Levée de bouclier contre le projet de régio-nalisation des horaires d’ouverture des maga-sins sur la Riviera. La municipalité de Vevey, la seule à majorité de gauche de la région, a refusé le projet soumis par l’association Sécu-

rité Riviera qui aurait signifi é une nette péjo-ration des conditions de travail du personnel de la vente de Vevey. Pour appuyer l’élabora-tion d’un règlement régional respectueux des droits acquis des salarié-e-s, le syndicat UNIA a remis à l’association régionale une pétition forte de 400 signatures. Les revendications : pas d’extension sans contrepartie, un maintien du calendrier actuel des nocturnes, une res-triction des dérogations et un meilleur soutien au partenariat social.

Arnaud Bouverat

riviera

riVierAVent de réVolte du PerSonnel de lA Vente

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6 – poiNts forts socialistesN°52 – juiN-juillet 2012 pOInT CH

FinAnceMent du PSS

GéraldineSavaryconseillère aux etats lausanne

BrèVeS FédérAleS

La chambre du peuple a révisé la loi sur l’asile. Nous avons assisté à des débats pitoyables, dans lesquels la dignité humaine et la tradi-tion humanitaire de la Suisse ont été foulées au pied par les partis de droite avec une légè-reté qui fait froid dans le dos. A l’avenir, tous les requérants qui arrivent en Suisse seront à l’aide d’urgence et ne pourront plus bénéfi -cier de l’aide sociale. Les parents ou frères et sœurs de ceux qui seront reconnus comme réfugiés ne pourront plus être accueillis en Suisse. A ce stade, le PDC n’a plus besoin de prévoir des séminaires pour savoir s’il doit conser-ver ou non le « C » dans son nom : de facto, il l’a supprimé cette semaine ! Voir nos col-lègues PDC, Radicaux-Libéraux, UDC et autres Verts libéraux plébisciter ces mesures inhumaines et ensuite applaudir la présence d’Aung San Suu Kyi à la tribune vendredi matin avait quelque chose de surréaliste et d’indigne !

Josiane Aubert

Le programme de législature du Conseil fédéral a été accepté au cours de la session avec des mesures pour l’égalité fort intéres-santes : harmoniser le système de bourses pour augmenter l’égalité des chances, lutter contre les discriminations salariales, favori-ser les femmes dans les conseils d’adminis-tration, lutter contre la violence domestique, promouvoir la présence des femmes dans les professions MINT (Math, Informatique, Technique), … Pour motiver le Conseil fédéral à agir et concrétiser ces mesures, les socialistes vau-doises ont immédiatement déposé des inter-ventions parlementaires. Reste à motiver les femmes et les hommes progressistes des partis de droite de soutenir ces propositions lorsqu’elles seront en votation devant le Conseil national, car c’est dans la construc-tion des majorités que nous pouvons tester la différence entre déclaration d’intention et action concrète chez nos collègues !

Josiane Aubert

leur iNtérÊt N’est pas le NÔtre !

Depuis des dizaines années, les so-cialistes se battent, tant au niveau local que fédéral pour que soit ré-glementé le fi nancement des partis politiques.

Nous avons déposé motions, interpellations ou initiatives parlementaires. Nous avons dé-noncé les scandales, appelé tant au plafonne-ment des dépenses électorales qu’à la transpa-rence des contributions privées destinées aux partis. Nous avons fait la preuve par l’acte, en sollicitant la générosité de donateurs parfois modestes, en exigeant l’engagement fi nancier de nos élus, qu’un parti pouvait vivre sans fi l à la patte. Nous avons fait de notre indépen-dance une vertu.

Aujourd’hui, grâce la pression que nous avons exercée et aux critiques émises par des insti-tutions internationales telles que le Groupe d’Etats contre la corruption, l’opinion pu-blique n’accepte plus que l’argent gouverne la démocratie. La population peut désormais prendre connaissance des liens d’intérêt qui touchent les élus. Et les connexions louches sont désormais dénoncées et sanctionnées par les urnes. Si la bataille pour la transparence n’est pas encore gagnée, la cause a gagné du terrain.

Et c’est au moment où le système que nous avons contribué à affaiblir est à bout de souffl e que certaines banques proposent de rémunérer toutes les formations politiques, y compris le parti socialiste. Se pose dès lors une question : pourquoi donc le Crédit suisse ou la banque Raiffeisen souhaitent-elles contribuer aux fi nancements des formations politiques ? Par amour de la démocratie ? Du pays ? Par abné-

gation ? Ou pour défendre ses propres inté-rêts? A défaut d’une réponse, la sagesse nous impose la prudence. Accepter la proposition introduirait une fausse transparence. Nous n’aurions jamais l’absolue garantie que ces entreprises ne continueront pas à fi nancer le PLR, le PDC et l’UDC. Tout en faisant taire, par leurs dons, les critiques que n’a cessé d’exercer le parti socialiste.

Plus important. Nous ne pourrons plus garan-tir que nous nous engageons à la défense de l’intérêt général si une partie de notre budget ou de nos actions est assurée par l’économie privée. Tous les votes du parti socialiste se-

raient désormais soumis à la grille de notre nouvelle dépendance. En défendant la place fi nancière suisse, on nous accusera d’être vendu, à voter contre, de mordre la main de ceux qui nous nourrissent. Un soupçon soit de complaisance, soit d’ingratitude planera alors, quel que soit le degré de sincérité, de convic-tion et de combativité que nous mettrons à défendre nos principes. Nous perdrions à coup sûr des électeurs, nos contributeurs tradition-nels et aussi affaiblirions la valeur que nous accordons à l’exercice démocratique.

Continuons plutôt à nous engager pour une meilleure transparence dans le fi nancement des partis politiques. Montrons que nos va-leurs ne sont pas à vendre !

l’oPinion PuBliQue n’Ac-cePte PluS Que l’ArGent GouVerne lA déMocrAtie

poiNts forts socialistes – 7 N°52 – juiN-juillet 2012pOInT COMMun

SectionS

Le 8 juillet, la population d’Ecublens votera sur une initiative socialiste intitulée « des abonnements de transports publics abor-dables pour les jeunes ». L’objectif est d’inci-ter les jeunes à utiliser les transports publics pour leurs déplacements quotidiens. L’initia-tive demande que la Commune d’Ecublens instaure des réductions de 50% sur les abon-nements annuels de transports publics pour les jeunes de moins de 20 ans. Les arguments en faveur d’une telle initiative

sont nombreux. En voici quelques-uns :• Elle allège tout d’abord les budgets des fa-milles, car l’acquisition d’un abonnement an-nuel peut représenter une charge importante pour des familles déjà fortement pressées par des factures qui ne cessent d’augmenter (loyer, primes d’assurance maladie, etc.). • Elle change le comportement à long terme. Une habitude dès le plus jeune âge à prendre les transports publics permet de sensibiliser et d’inciter la population à modifi er son com-portement vis-à-vis des transports. • Favoriser les transports publics pour les déplacements quotidiens permet de diminuer le trafi c automobile et donc d’avoir une mo-bilité plus respectueuse de l’environnement.

En outre, les coûts d’une telle mesure ne sont pas élevés. Le coût réel est d’environ 100’000 francs pour une commune comme Ecublens, soit le 0.2% du budget de la ville. Votons OUI à cette initiative et par un vote clair démontrons aux autres communes qu’un tel dispositif est important !

Gaétan nanchen

ecuBlenSdeS trAnSPortS PuBlicS AcceSSiBleS Pour leS JeuneS !

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Le 1e tour de l’élection complémentaire à la municipalité morgienne a maintenu le sus-pens et a poursuivi le véritable marathon électoral que connait la ville des tulipes. Les résultats ont placé la candidate socialiste, Maria Grazia Velini, en tête. En courte tête toutefois, puisqu’elle obtient 24 voix de plus que le candidat PLR, Jean-Jaques Aubert. Elle n’obtient pas la majorité absolue et un deuxième tour sera donc nécessaire. Au vue du 1e, il sera logiquement serré, d’autant plus que le candidat centriste s’est retiré.

Il est essentiel que les socialistes et leurs allié-e-s se mobilisent au maximum pour permettre à la municipalité de Morges de conserver ses 4 socialistes et 2 femmes. Des stands seront organisés tous les mercredis et tous les same-dis jusqu’au 2e tour, qui aura lieu le dimanche 8 juillet 2012. Maria Grazia avec ses compé-tences est la candidate « du cœur et de la rai-son » dixit la future Conseillère d’Etat, Nuria Gorrite.

Gaétan nanchen

MorGeSBAllottAGe à lA MuniciPAlité

Levée de bouclier contre le projet de régio-nalisation des horaires d’ouverture des maga-sins sur la Riviera. La municipalité de Vevey, la seule à majorité de gauche de la région, a refusé le projet soumis par l’association Sécu-

rité Riviera qui aurait signifi é une nette péjo-ration des conditions de travail du personnel de la vente de Vevey. Pour appuyer l’élabora-tion d’un règlement régional respectueux des droits acquis des salarié-e-s, le syndicat UNIA a remis à l’association régionale une pétition forte de 400 signatures. Les revendications : pas d’extension sans contrepartie, un maintien du calendrier actuel des nocturnes, une res-triction des dérogations et un meilleur soutien au partenariat social.

Arnaud Bouverat

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Page 8: Points Forts n°52 juin-juillet 2012

pOInT D’EXCLAMATIOn poiNts forts socialistes – 8 N°52 – juiN-juillet 2012

Stéphanemontangerovice-président du PSVlausanne

Responsable de parution�: Gaétan nanchen Adresse de rédaction�: chauderon 5, 1003 lausanne Contact�: 021 312 97 57 [email protected] maquette : Atelier Gétaz Abonnement : 25 francs

couP de Point

Au conseil communal de Lausanne, notre camarade Samuel Bendahan a demandé le vote secret concer-

nant un postulat pour l’extinction des vitrines entre minuit et 6h du matin à Lausanne. Faire la nuit sur des votes concernant l’éclairage, on peut dire que c’est une idée… lumineuse. Mais pas suffi samment pour lui valoir une extinction de voix aux prochaines élections ?

Comme présenté dans ce journal, le congrès du PSV a choisi Jean-Mi-chel Favez pour succéder à Cesla

Amarelle. Un vice à la présidence ! Nul doute qu’il fera preuve de nombreuses vertus.

Lors de la cérémonie d’installation des autorités cantonales pour la nouvelle législature, le maître de

cérémonie n’a rien trouvé de mieux que débu-ter son discours entre citations grecques et de Pascal... Pourquoi donc un tel hommage ? A-t-il oublié que le président du Conseil d’Etat ne s’appelle plus Pascal Broulis ?

Le 7 juin dernier, 24Heures rela-tait en Une de son cahier vaudois la montée en force des catholiques

au sein du Conseil d’Etat avec 3 représentant-e-s et 4 protestant-e-s. Le 28 juin, 24Heures toujours mentionne que 4 élu-e-s sur les 7 ont opté pour le serment laïc… On peut lo-giquement conclure que le nouveau Conseil d’Etat compte 4 protestant-e-s, 3 catholiques et 4 laïcs. Heureusement, 24Heures n’est pas la Bible, sa vérité est toute relative…

IMPRESSUM

Il est question d’une ville qui sent bon les biscuits Wernli ou, selon le vent, les cho-colats Lindt&Sprüngli, qui pourrait être le nombril de l’Europe et où tout le monde ar-rive en train, et parfois n’en repart pas... Une ville originale qui pleure encore du départ de Von Roll et de ses ouvriers mais reste encore

imprégnée de ses maisons de cheminots. Qui compte ses rois, élus ou hérités de l’aristo-cratie soleuroise. Et où profi ter de l’Aar est tout un art, le brouillard dont se pare la ville vu comme un fard. Son auteur, Alex Capus, écrivain, président du PS Olten et nouveau tenancier du bistrot des cheminots « Flü-

gelrad » conte dans Le Roi d’Olten un por-trait, à pas de chat, tendre et drôle de sa ville. Un livre et une ville qui en valent le détour.

Alex Capus, Le roi d’Olten, Bernard Cam-piche Editeur, 2012.

troiS PetitS PointS Arnaud Bouverat orbe

exoNératioNs fiscales : Morceaux choisis

La lecture de 30 pages de rapport sur les exonérations fi scales (GC 201) peut paraître rédhibitoire. mais ce serait dommage de passer à côté de quelques perles. Voici une sorte de pS-indigest, forcément subjectif… « La délégation a souhaité obtenir une statis-tique montrant le nombre d’emplois effecti-vement créés, avec une distinction entre les emplois nouvellement créés localement et les emplois importés lors de l’installation de l’entreprise sur sol vaudois. Ni le SPECo (Le Service de la promotion économique et du commerce) ni l’ACI (Administration canto-nale des impôts) ne disposent d’instruments statistiques pour résoudre cette question. Dès lors, la délégation n’a pas pu obtenir le nombre d’emplois effectivement créés entre 2001 et 2008. »« Il a été répété plusieurs fois à la déléga-tion que les services fi scaux n’entretenaient aucune relation d’un pays à un autre. Le DEV (Développement économique vaudois), comme l’ACI, déclarent ne pas pouvoir s’en préoccuper et ne pas tenir compte d’éven-

tuels contentieux entre une entreprise candi-date et d’autres pays. » « Celle-ci a également découvert avec éton-nement la possibilité pour certaines entre-prises disparues de renaître sous un nouveau nom et sur des bases toutes neuves permet-tant de nouveaux allègements. »« Jusqu’en mai 2011, par délégation de com-pétence datant de 1993, sur la base d’un pré-avis du DEC et de l’ACI et après consultation des communes, le chef du DFIRE se déter-minait seul sur les décisions d’exonérations cantonales. Il en informait les entreprises bénéfi ciaires en son nom seul. » « Le contrôle quinquennal est lacunaire, basé sur le principe de la bonne foi. Les informa-tions collectées ne sont pas vérifi ées. » Le 16 juin dernier a eu lieu un débat à pro-pos de ce rapport sur la RTS branche radio-phonique. A cette occasion, Frédéric Borloz, chef du groupe radical au Grand Conseil, ti-tillé par notre président Favez, s’est exclamé « un rapport, ça se lit pas entre les lignes ! Ca se lit et pis ça met des choses factuelles ! » Pour une fois, nous sommes à 100% d’accord avec Monsieur Borloz…