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Jeunes en marche vers les JMJ Journée mondiale de la communication L’internationalité dans les congrégations Vie diocésaine Eglise dans le monde Prix du numéro : 2,60 - Abonnement 55 (France) - 60 (Étranger) D I O C E S E P O I T I E R S Poitou Église en Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers 25 mai 2011 N° 161

8602 2011 06 N161 - paroisses.poitiers.catholique.fr...Le principe : les jeunes (15-30 ans) ne sont pas donateurs. L’action consiste à les sensibiliser pour engager leur premier

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Jeunes en marchevers les JMJ

Journée mondialede la communication

L’internationalité dans les congrégations

■ Vie diocésaine

■ Eglise dans le monde

Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 € (Étranger)

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PoitouÉglise

enQuinzaine religieuse du diocèse de Poitiers

25 mai 2011

N° 161

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CollègeClasses bilingues Français / Anglais

Classes Européennes - Possibilité 2 L.V. dès la 6e

Lycée ProfessionnelBac Pro : Commerce

Bac Pro : Optique lunetterie

Lycée Technologiqueet Professionnel

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6e -5

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62 rue du Porteau - BP 19 - 86001 Poitiers Cedex - Tél. 05 49 50 34 00 - [email protected] - www.isaac-etoile.fr

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ÉTABLISSEMENTCATHOLIQUED’ENSEIGNEMENT

Du Collège à l’Enseignement SupérieurFilières professionnelles : Maintenance (industrielle, automobile, camion, engins de travaux publics et de manutention), Transport & Logistique, Conduite routière, Tourisme, Commerce international et Pharmacie

Bac Général Séries ES, L et S, Section européenne espagnol

École et Collège du Sacré-Cœur

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Éditoriald to a

Le temps long permet l’écoute. C’est le temps laissé au plus fragile.

On qualifi e souvent notre monde de société de l’information. On voit à quel point hommes politiques, chefs d’entreprises ou artistes travaillent leur communication. Avec les nouveaux

portables, le monde entier est à portée de main. Sur Facebook se tissent des réseaux d’amis. De quel type d’amis s’agit-il ? Comme le fait remarquer le pape Benoît XVI dans son message pour la journée de la communication 2011 : “Qui est mon prochain dans ce nouveau monde ? N’y a-t-il pas le risque d’être plus distrait, parce que notre attention est fragmentée et absorbée dans un monde ‘différent’ de celui dans lequel nous vivons ? Avons-nous le temps d’opérer un discernement critique sur nos choix et de nourrir des rapports humains qui soient vraiment profonds et durables ?” 1 Dans cette course de vitesse effrénée, quelle société construisons-nous ?

Au risque d’être iconoclaste, je voudrais promouvoir le temps long, faire l’éloge de la lenteur, non comme une vertu, mais comme une opportunité. Celle de prendre du recul, pour ne pas ré-agir dans l’instant, mais prendre le temps de réfl échir avant d’agir. Cela rejoint Mgr Rouet quand il dit : “Ce qui compte est de rester vigilant pour comprendre les lignes de fond des événements. C’est là où l’Église doit se positionner beaucoup plus que sur l’écume de l’immédiateté” 2. Le temps long permet l’écoute. C’est le temps laissé au plus fragile, au moins branché pour pouvoir parler et être. N’est-ce pas aussi ce que fait Jésus durant trente années auprès des siens à Nazareth ? N’est-ce pas ce que fait Jésus avec les disciples d’Emmaüs ?

“Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis” (Jn 15,15). Ce mot ami prend un autre relief dans la bouche du Christ lors de son dernier repas. Car il promet d’être avec nous “tous les jours jusqu’à la fi n des temps” (Mt 28, 20). Cette fi délité fonde notre confi ance. Ainsi, à quelques jours de l’Ascension et de la Pentecôte, nous pouvons cheminer à notre rythme et prendre le temps de l’amitié, du compagnonnage. C’est là que nous serons de vrais communicants de la Bonne Nouvelle.

Marc Taillebois, directeur du service de la communication

Prendre le temps de l’amitié

Notes1 Message pour la 45e Journée des communications sociales :

“Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique”. 24 janvier 2011.2 Dans Vous avez fait de moi un évêque heureux - page 109

Éditions de l’Atelier - février 2011

s de l’amitié, mmunicants

arc Taillebois, mmunication

D.R.

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Sommaire

Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers, revue de l’association diocésaine de Poitiers, 1-3 place Sainte Croix, 86035 Poitiers cedexTél. 05 49 60 63 [email protected] Abonnement : Karine Guédeau10, rue de La Trinité 86034 Poitiers cedex 05 49 60 63 95

Commission paritaire n° 1107 L 82 383

Directeur de publication : P. Serge Duguet

Équipe de rédaction : Florent Courtin, Pierre Duclos, Serge Duguet, Thomas Guérard, Xavier Guilloteau,Isabelle Parmentier, Marc Taillebois.ISSN : 0220-9748Dépôt légal à parution

Conception et réalisation : Bayard Service Édition ouest,BP 97 257, 35 772 Vern-sur-Seiche Tél. 02 99 77 36 36 [email protected]

Secrétaire de rédaction : Romain Pénisson. Maquette : Vanessa Fleury

Crédits photos : première de couverture : Jeanine Barbot,dernière de couverture : Sanctuaires de Lourdes

Imprimerie : LBC - 61 Tourouvre

Jeunes partant aux JMJ en marche dans la vallée du Clain le samedi 16 avril 2011.

Jeunes en marchevers les JMJ

Journée mondialede la communication

L’internationalité dans les congrégations

■ Vie diocésaine

■ Eglise dans le monde

Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 € (Étranger)

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I O C E S

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I T I E R

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PoitouÉglise

en

Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers

25 mai 2011

N° 161

Offi ciel

Vie diocésaine

Visages d’Église

• Éditorial de Marc Taillebois, directeur du service de la communication

• Agenda de Mgr Pascal Wintzer, Administrateur apostolique, et de son équipe

• Sensibiliser au denier les familles et les jeunes

• Journée mondiale de la communication

• Boutique solidaire à Vasles

• Fête des cultures : carrefour de vie et de foi

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Fiche ressource

• Père Claudy Guéret : jours saints d’un prêtre ordinaire

• Sœurs de la Providence : 57 ans de présence à Châtellerault

• Messe d’action de grâce autour des sœurs des Renardières

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Vie diocésaine

Eglise dans le monde

Culture et agenda

Méditation

• Vivre la session “musique et liturgie”

• Vivre autrement le dimanche : vivre ensemble l’Église

• Si je t’oublie Jérusalem !

• Questions de bioéthique : assistance médicale à la procréation

• L’internationalité dans les congrégations

• Festival Chemins de musique 2011

• AgendaCatéchèse : session de juin

• Journée du Mouvement Chrétien des Retraités le 14 juin 2011

• Retraite d’été du Service de la vie spirituelle

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• Seigneur, fais-nous regarder vers le ciel sans oublier la terre

Pages I à IVEncart central

2e rencontrepour la

préparation

des JMJ

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LUNDI 30 MAI

Mgr P. Wintzer

(avec G. Mouchard et S. Duguet)

• Rencontre des évêques de la Province (à Tulle jusqu’au 31 mai)

J.-P. Russeil

• Rencontre avec les équipes locales d’animation du secteur pastoral Brèche-et-Lambon à Niort

MARDI 31 MAI

Mgr P. Wintzer

• Conseil de mission du territoire du Loudunais

J.-P. Russeil

• Au carmel de Bessines

G. Touraynne

• Au foyer Saint-François à Amailloux• Conseil de mission

du territoire du Bocage

G. Bulteau

• Relectures avec les équipes locales d’animation du secteur du Dolo

MERCREDI 1ER JUIN

Temps de prière au Carmel de Migné

JEUDI 2 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Synode de Versailles (jusqu’au 4 juin)

G. Mouchard

• Messe de secteur pour l’Ascension à Availles-Limousine

G. Touraynne

• À Saint-Varent

VENDREDI 3 JUIN

J.-P. Russeil

• Avec l’équipe locale d’animation de la communauté locale de Mirebeau

SAMEDI 4 JUIN

G. Mouchard

• Rencontre avec les délégués à la charité à Couhé

DIMANCHE 5 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Absent jusqu’au 7 juin

G. Touraynne

• Renouvellement des équipes locales d’animation du secteur de l’Argentonnais

LUNDI 6 JUIN

G. Mouchard

• Rencontre avec l’équipe d’animation du Mellois

• Conseil pastoral du secteur de Haute-Boutonne

MARDI 7 JUIN

G. Mouchard

• Conseil de mission du territoire du Civraisien

J.-P. Russeil

• Conseil pastoral du secteur du Mirebalais à Saint-Jean-de-Sauves

Agenda de Mgr Wintzer, Administrateur

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MERCREDI 8 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Observatoire Foi et Culture à Paris

G. Mouchard

• Avec l’équipe diocésaine des aumôneries des hôpitaux et cliniques

• Avec la Mission de France des Deux-Sèvres

J.-P. Russeil

• À l’abbaye Sainte-Croix

G. Touraynne

• Conseil pastoral du secteur du Cerizéen

JEUDI 9 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Célébration avec les prêtres jubilaires à Notre-Dame de Pitié (avec G. Mouchard)

• Rencontre avec l’Enseignement catholique

• Avec les Équipes Notre-Dame

J.-P. Russeil

• Rencontre avec les prêtres responsables des secteurs pastoraux du territoire du Pays niortais à Echiré

Gérard Touraynne

• Conseil de mission du territoire de Gâtine

VENDREDI 10 JUIN

Équipe de l’Administrateur apostolique

Conseil de mission des territoires

Mgr P. Wintzer

• Service de la liturgie

SAMEDI 11 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Rencontre avec les confi rmands du secteur pastoral de Saint-Julien-l’Ars

J.-P. Russeil

• Groupe de travail sur les quartiers du territoire de Poitiers

DIMANCHE 12 JUIN

Mgr P. Wintzer

• Confi rmations à Saint-Julien-l’Ars

J.-P. Russeil

• À Parthenay

G. Touraynne

• Confi rmations à Bressuire

apostolique, et de son équipe

Nomination

Par décret du 25 avril 2011, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux,

vient de nommer Monsieur Jean-Jacques Escoubet, membre de l’équipe d’aumônerie de la maison d’arrêt de Pau,

aumônier régional pour la région pénitentiaire de Bordeaux,

avec un mandat de trois années renouvelable.

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Les parents du caté

Le principe : demander de participer à ceux dont les enfants bénéfi cient de cette mission ecclésiale, le caté ou les groupes d’aumônerie.

Parfois, les parents ne sont pas très pratiquants eux-mêmes. Outre les frais d’inscriptions, le cas échéant, il est possible de solliciter ces parents pour le de-nier de l’Église. Il est simple de leur adresser ou leur donner un courrier spécifi que.Le truc : les solliciter au mois de juin, à la fi n de l’année de caté, et loin, en date, du versement des frais d’ins-cription éventuels.

Sensibiliser au denier les familles et les jeunes

Parmi les chrétiens qui sont peu sensibilisés à l’importance du denier : les jeunes familles qui demandent le caté pour leurs enfants et les jeunes eux-mêmes. Deux publics vers lesquels on peut essayer de faire de la sensibilisation, même si l’enjeu premier n’est pas fi nancier mais de faire changer les mentalités.

S’adresser aux jeunes

Le principe : les jeunes (15-30 ans) ne sont pas donateurs. L’action consiste à les sensibiliser pour engager leur premier don.

Plusieurs méthodes sont possibles selon votre ca-pacité à vous adresser aux jeunes. Soit un topo oral lors d’un rassemblement (réunion JMJ, Taizé), soit une lettre envoyée aux fi chiers jeunes (scouts, aumôneries), soit encore une incursion sur les réseaux sociaux (no-tamment Facebook), soit l’utilisation de votre site Inter-net si vous en avez un.

Les jeunes peuvent aussi prendre en main un “évé-nement” pour vous aider dans votre action (organiser un pot, dresser une expo, investir Facebook…)

De plus, la sensibilisation des jeunes peut avoir un effet sur leurs parents.Le truc : demander à des jeunes eux-mêmes de prendre en main l’action.

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Visages d’Église

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Dans la fraternité du presbyterium lors de la messe chrismale du 11 avril 2011.M

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Des lieux où il se sent bien

“Ma maison familiale”. La ré-ponse a jailli, spontanée. “C’est là que sont mes racines. J’y re-trouve ma mère, mon frère et ma belle-sœur. Nous avons une relation très ouverte entre nous. Mon père nous a quittés il y a deux ans. Par ses gestes et ses paroles, il savait nous dire qu’il nous aimait.” C’est clair, en fa-mille, Claudy se sent pleinement homme et prêtre, à la fois tonton blagué par ses neveux, et homme de Dieu à qui chacun sait pouvoir s’adresser en confi ance.

Il y a ensuite les amis. De vrais amis avec qui il partage en liberté, en réciprocité. Le regard de Claudy brille. “Par exemple, je sonne, les parents sont occupés, pas de souci, je reste là avec les enfants, j’aide aux devoirs, puis, on passe à table. Je peux venir à l’impromptu,

je me sens toujours le bienvenu.” Avec ses amis, la foi de Claudy se fait toute humaine. Il écoute, il regarde, il communie. Tout ce qu’il reçoit d’eux, de leur vie familiale, de leur travail, de leurs soucis de santé, leurs joies comme leurs dif-fi cultés avec l’éducation des enfants, les petits secrets confi és, tout cela vient habiter son cœur et le façonne dans son hu-manité. “Souvent je me dis : ‘Comment tu ferais à leur place ?’ Ça évite de planer. Ce qui compte le plus dans mon ministère, c’est la relation humaine, l’échange. Don-ner et recevoir.” Claudy marque une pause. “Mes amis me ren-voient une image vraie de ce que je suis, sans tricherie. Ils me bous-culent, me réconfortent. Ils m’in-terpellent.”

Portrait

Jours saints d’un prêtre ordinaireCe Mardi saint, le soleil inonde la cour du presbytère de Thouars. Le père Claudy Guéret m’accueille, disponible. Nous allons nous asseoir dans une pièce, au calme. “Parler de moi, c’est diffi cile” dit-il, hésitant. Je le mets à l’aise.

> Suite page 10

Père Claudy Guéret.

“Ce qui compte le plus dans mon ministère, c’est la relation humaine, l’échange.”

M.T

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Un troisième lieu, différent mais précieux pour lui, est l’ac-compagnement. Là, à l’écart, il prend du recul et relit régulière-ment sa vie et son ministère avec quelqu’un. “Des rencontres pri-mordiales, dit-il. Je peux me po-ser et reconnaître après coup les cadeaux que Dieu me fait.”

Je propose à Claudy d’évoquer quelques-uns de ces cadeaux en racontant sa vie de prêtre à la lumière des jours saints que nous sommes en train de vivre. Tiens ! La veille, le presbyterium était rassemblé à Poitiers pour la messe chrismale.

“Chaque année, j’attends le moment de redire le ‘oui’ de mon ordination. ‘Oui, je le veux’, comme au premier jour. Il y a une grande intensité entre tous les prêtres, parce que nous redisons ce oui ensemble. Oui, je le veux, mais pas tout seul. Au sein des frères. Chacun dit ‘je’, et ça ré-sonne en ‘nous’. Puis, je repars avec mon bâton de prêtre.”

Jeudi saint

Claudy évoque avec émotion le dernier repas du Christ qu’il concélèbre au milieu de sa com-munauté. Le lavement des pieds l’unit au Christ Serviteur. “Je me dépouille, j’enlève la chasuble, l’étole pour être au service de ce peuple. J’invite les gens à se dé-pouiller eux aussi, à oser la beau-té d’un geste. Nous sommes tous appelés à vivre cela.”

Vendredi saint

“C’est le passage du dépouille-ment à la mort.” Claudy grimace. “Pas simple de s’abandonner. J’es-saye bien de suivre le Christ, mais je n’y arrive pas. Pas assez. Mourir à soi-même passe par des choses concrètes.” Quoi par exemple ? “Eh bien, faire confi ance aux autres”. Il rit. “Ce n’est pas inné, la confi ance ! Ne pas chercher tou-jours à tout contrôler, laisser faire les autres, les laisser vivre à leur façon la mission. Accepter qu’ils n’aient pas les mêmes idées que moi, etc.” L’appel au dépouille-ment traverse aussi sa prière. “Il y a la vie publique qui se voit, et la vie intérieure. Ça bouillonne tout le temps en moi. Je voudrais facile-ment tout diriger dans ma vie, mais avant tout, je veux que ce soit le Christ qui me conduise.”

Samedi saint

“C’est la longue traversée du silence. Dieu est silencieux. Dans la vie de tous les jours, je ne l’entends pas, je ne le com-prends pas. Son silence m’im-pressionne. Dans nos emplois du temps agités, nos paroles fa-ciles, acceptons-nous le silence ? Pour moi qui suis très bavard, le silence jusque dans la prière est une ascèse.”

“Le Ressuscité prend son temps. Nous sommes trop pressés.”

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Visages d’Église

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La nuit de Pâques

Claudy la voit comme la tra-versée d’une petite lumière fragile dans les ténèbres du monde. La traversée d’un peuple qui che-mine lentement vers la lumière du Christ. Après le silence, la décision de marcher. “Je peux traverser les ténèbres uniquement parce que le Christ est passé le premier, c’est lui qui ouvre un espace.” Il hésite. Puis, avec gravité, il raconte. “La première vigile pascale qui a suivi le décès de mon père, j’étais dou-loureux, l’âme encore courbaturée. À la sacristie, avant le début de la célébration, j’ai dû appeler : ‘Mes frères prêtres, aidez-moi !’ De fait, ils m’ont aidé par leur simple pré-sence à mes côtés. Personne ne s’est douté de rien, j’ai tout donné, et nous avons chanté la joie du Ressuscité. Quelqu’un m’a même dit à la sortie : ‘Il y avait un rayonne-ment en toi’. Pourtant, je sentais le poids de la mort. Mon corps, mon esprit, mon cœur étaient encore pris dans la mort. Je comprends les disciples restés tristes long-temps après la résurrection. Il faut du temps. La joie du Ressuscité ne peut venir qu’à la longue, en douceur. Des pleurs retenus. Un jour, quelqu’un m’a lancé : ‘Tu n’as pas fait ton deuil encore ?’ C’est horripilant. On est traversé par la mort du Christ, on n’en sort pas comme ça. L’Évangile, on le tra-verse, ou plutôt, il nous traverse, et ça dure…”

Le temps pascal jusqu’à Pentecôte

“Le Ressuscité prend son temps. Nous sommes trop pres-sés. Il faut que l’Esprit nous pé-nètre, que la vie ressuscite en nous peu à peu. J’ai été ordonné il y a 14 ans… Nous avons besoin de temps pour apprendre à vivre selon Dieu.”

Et voici le temps ordinaire, temps de l’accomplissement du ministère. Pour Claudy, celui-ci repose sur trois pieds. La Parole de Dieu qui le réconforte au quo-tidien, à la fois “douce et amère” (Ézéchiel). L’eucharistie et les autres sacrements qu’il aime célébrer. “Quand j’enfi le mon aube, il paraît que mon visage change, c’est ce qu’on me dit. ‘Tu nous attires vers Quelqu’un, tu sais nous le rendre proche, humain’. Cette parole qu’on me renvoie, j’y adhère, ça fait partie intégrante de ma personnalité.” Et la pastorale au quotidien, la rencontre des hommes, le par-tage des responsabilités avec les laïcs. Rendre le Christ à la portée de tous, voilà le but et ce qui rend Claudy heureux.

Il est midi, l’heure de passer à table. Comme à Emmaüs. À la salle à manger, nous rejoignons les pères Jean-Marie Boury et Michel Martin. Ils plaisantent. Entre ces trois frères qui ont été appelés à habiter ensemble dans le même presbytère, règnent une joie et une fraternité spontanée qui me touchent. Un climat vé-ritablement pascal. Merci, chers frères prêtres !

Isabelle Parmentier

“Je suis reconnaissant au père Rouet de m’avoir appris la proximité. Il m’a appelé et beaucoup aidé par son humanité.”

Rencontre avec un groupe d’enfants.

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Les sœurs de la Providence de la Pommeraye arrivent à Châtellerault en 1954 à

l’école Sainte-Thérèse, dans un quartier populaire, sur la rive gauche de la Vienne, correspon-dant aux choix missionnaires de la congrégation.

Les besoins du quartier n’étant pas uniquement scolaires, très vite une infi rmière pour des soins à domicile fut envoyée.

Le logement des sœurs al-lait être assuré dans de piètres conditions… La magnifi que fa-çade “Renaissance” de l’école fut réparée des années plus tard !

En 1986, les sœurs déména-gèrent pour s’installer plus

confortablement dans une tour du square Alexis Danan, la tour Guyenne.

Alors fut créée l’as-sociation Soin et Santé, qui est encore implan-

tée au n° 5 de la tour Gascogne. La sœur pré-

posée à cette permanence fut sœur Arlette, qui y travailla de 1971 à 1993 tout en résidant dans la communauté des Re-nardières. En effet, en 1974, une nouvelle communauté s’implante dans les tours des Renardières. Cette communauté chercha à implanter une antenne de soins

sur le quartier, mais le projet ne put aboutir. Alors les sœurs ac-cueillaient dans leur appartement malades et autres personnes.

En 1998, la communauté de la tour Guyenne sera fermée, suite à des ennuis de santé des sœurs, sans mesurer l’enjeu de cette présence, complémentaire, de la deuxième implantation aux Renardières.

La communauté des Renar-dières (comme nous aimons à les appeler) a fait, de 1974 à 2011, cause commune avec les gens du quartier dans divers lieux : l’amicale des locataires, le centre social, projets de rénovation du quartier, l’association Bon Ac-cueil, repas mensuel avec les habitants des Renardières et les travailleurs sociaux, la maison de retraite des Renardières.

Sœur Marie Antoinette, sœur Marie France, sœur Chantal sont persuadées que la mission exige l’immersion dans un monde don-né et dans la durée. Elles remer-cient tous les gens du quartier qui ont participé à cette mission avec elles.

Merci à Marie-Antoinette, Ma-rie-France et Chantal d’avoir par-tagé tout cela avec moi.

Thérèse Perrin

Châtellerault-ville

Sœurs de la Providence

57 ans de présence à Châtellerault

À l’occasion de leur départ, les chrétiens de Châtellerault soulignent l’importance de la présence des religieuses de la Providence au sein du quartier des Renardières. Thérèse Perrin livre quelques repères historiques, tandis que le secteur a rendu grâce avec elles lors d’une célébration à Sainte-Marie d’Ozon.

Sœur Marie-Antoinette.

Sœur Marie-France.

Sœur Chantal.

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Visages d’Église

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Les religieuses ont marqué de leur présence la com-munauté chrétienne, mais

aussi de nombreuses réalités du quartier. Dans son homélie, le père Marc Guitton fait le lien entre l’engagement des sœurs et les tentations de Jésus au désert. “Après son baptême, Jésus fait un choix”. Les religieuses ont fait un choix. “Rien de spectaculaire pour faire advenir le Royaume”. Jésus refuse de se jeter en bas et d’être protégé. Sa mission sera la rencontre des hommes. “Avoir une existence qui n’évite pas les autres, accueillir les occasions quotidiennes, dans une attente humble et docile”, comme le disait Madeleine Del-brel. “La gratuité, pas l’avoir”.

Jésus refuse de se faire offrir les Royaumes du monde. Vœu de pauvreté, mais aussi refus de domination. À votre manière, vous les religieuses, vous dénoncez notre monde de fric, non seulement en paroles mais en actes. “Se tourner vers le Père”. C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras. Communauté religieuse, com-munauté priante au milieu d’une population qui sait que vous priez, qui prie ou qui ne prie pas ou qui prie autrement. “L’homme ne vit pas seulement de pain”. Au milieu d’une population qui a besoin parfois de pain, vous avez aussi donné le pain de l’amitié et de la confi ance qui met debout. Que la Parole incar-

née en vos vies soit message pour nous aujourd’hui !

Durant la prière universelle, différentes réalités d’engage-ment des religieuses sont rap-pelées à travers une proces-sion : tableau de l’immeuble des Renardières, le signe du groupe Soleil, des cahiers et crayons pour l’alphabétisation, une fl eur pour le foyer de retraite et une custode pour souligner le Ser-vice Évangélique des Malades.

À l’issue de la messe, lors du repas, la communauté a marqué sa reconnaissance aux religieuses par quelques ca-deaux concluant par une chan-son : “Vous nous quittez, vous nous manqu’rez. Avec vous, on s’sentait missionnaire. On vou-lait vous remercier !”

La communauté de Sainte-Marie d’Ozon

Une messe d’action de grâces autour des sœurs des RenardièresDimanche 13 mars 2011 à l’église Sainte-Marie d’Ozon, pour le 1er dimanche de carême, les chrétiens sont nombreux pour la messe d’action de grâces autour des Sœurs de la Providence de la Pommeraye.

Dimanche 13 mars 2011 à Sainte-Marie d’Ozon

La prière universelle, une procession pendant la lecture de l’intention de prière.

Oliv

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Le tableau de l’immeuble des

Renardières où ont habité longtemps

les religieuses, apporté par Djemila.

1

Oliv

ier A

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Un tableau représentant un soleil

porté par deux membres du “groupe

Soleil” (Handicap) (Gérard et Thierry)

que les religieuses accompagnaient.

2

Oliv

ier A

ujay

Des cahiers et crayons emportés

par Raymond et Monique pour

exprimer l’engagement à l’ACLE

(Alphabétisation).

3

Oliv

ier A

ujay

Une fl eur apportée par Marie-Jo, pensionnaire du foyer de retraite des Renardières que visitaient

les religieuses.

4

Oliv

ier A

ujay

Une custode apportée par Simone pour représenter la démarche des religieuses au Service évangélique des malades.

5

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14

Des communicants en Eglise, il y en a de multiples. Dans les communautés locales,

les secteurs et territoires, au plan diocésain, national ou à Rome. Sur le diocèse, le Sédicom assure un service transversal pour toutes les communautés, les services et mouvements, les conseils, pour les liens entre tous, avec la presse locale et nationale, pour soute-nir et rendre compte des événe-ments diocésains. Signalons cette année quelques changements et nouveautés :

Journaux locauxEn matière de journaux locaux,

rappelons le lancement depuis Pâques du journal missionnaire “Paroles en pays mellois” qui ras-semble les six secteurs pastoraux catholiques (Melle, Celles, Brioux, Chef-Boutonne, Lezay et Sauzé-Vaussais) et les trois paroisses protestantes. Le secteur de Vienne-et-Creuse autour de Dangé-Saint-Romain vient d’abandonner son an-cien journal paroissial pour adopter la proposition de l’1visible, un men-suel missionnaire avec un encart trimestriel du secteur. Le premier exemplaire vient d’être diffusé.

InternetEn matière d’Internet,

saluons la création du site portail du territoire de Poitiers (http://www.poi-

tiers-catholique.fr/poitiers-ville), la première partie du site de Salvert avec l’école Montessori (http://www.salvert.org), le lancement du site du secteur pastoral de la Ville-dieu-du-Clain (http://www.poitiers-catholique.fr/lavilledieuduclain) et la nouvelle mouture du site des Bénédictines de l’abbaye Sainte-Croix (http://www.abbayesainte-croix.fr). Le site des chrétiens du Niortais a connu lui aussi une re-fonte durant l’année.

SédicomL’équipe du Sédicom se renou-

velle partiellement avec l’arrivée comme bénévole pour la photo-thèque de sœur Jeanine Barbot, jeune retraitée. Passage de témoin au secrétariat avec l’arrivée de Ka-rine Guédeau, ancienne secrétaire juridique de l’archevêché, qui vient remplacer Monique de Crouy-Cha-nel, ayant souhaité avoir plus de disponibilité pour sa famille. Xavier Guilloteau, après son accident en février, devrait retrouver son poste d’ici quelques semaines. Sa guéri-son est en bonne voie !

Forts de cette nouvelle équipe, nous essaierons d’être toujours mieux au service de tout le diocèse. Merci de votre soutien et de votre prière à l’occasion de la Journée mondiale de la communication.

Marc Taillebois

Journée mondiale de la communication

Service de communication, Dimanche 5 juin, dans toute l’Église, c’est la Journée mondiale de la communication : prière pour les communicants, quête pour les moyens de communication sociale. Occasion de prendre quelques nouvelles de la communication diocésaine.

éditorial

Pages 4 et 5Secteurs

Faire chemin

en chantant

Le B’ABBA de Dieu,

c’est d’être père

Osons, pourquoi ?

V oici entre vos mains le numéro 1

de Paroles en Pays mellois, un

nouveau journal que vous rece-

vrez quatre fois dans l’année. Comme

l’indique le sous-titre, c’est un journal

œcuménique des communautés chré-

tiennes : réformés et catholiques se sont

unis pour réaliser ce projet. C’est un

événement !Paroles en Pays mellois est une publica-

tion visant à entrer en dialogue avec

les hommes et les femmes de notre

territoire mellois. Nous voulons oser

une parole – en fait “des” paroles : le

titre de notre journal est au pluriel ! –

qui permette de mieux vivre, de mieux

agir. Or, pour arriver à mieux vivre et

mieux agir, il faut réfléchir, se nourrir du

témoignage des autres, échanger…

Notre principale source d’inspira-

tion est la Bible : nous la considérons

comme une parole de Dieu adressée

aux croyants certes, mais aussi à toute

personne qui le désire : elle ne contraint

pas, elle se rend disponible et elle

éclaire la vie du monde et nos vies per-

sonnelles.Au fond, ce journal est un journal d’opi-

nion : l’opinion chrétienne peut aider

à nous faire un jugement sur les pro-

blèmes communs. Faisons le vœu que

cette aventure soit riche de dialogue

et de fraternité. Et puis, maintenant,

découvrez ce numéro 1.

Père Jacques Bréchoire

Paroles en Pays mellois en Pays mellois

Pages 2 et 3

Qu’attendre du service

régional de santé ?

Les Éclaireuses et

Éclaireurs Unionistes

fêtent leurs 100 ans

Pages 6 et 7

Le matin de Pâques

au monastère

de Prailles

Le nouveau chœur

à Saint-Hilaire

n° 1

7902

Journal œcuménique des communautés chrétiennes - Trimestriel - mars 2011 - 1,50 €

“ Encore et toujours des paroles”

chantait Dalida, il y a une tren-

taine d’année.Ce journal des communautés chré-

tiennes du territoire mellois, avec ce

titre, ne serait-il qu’une publication de

plus dans la cacophonie générale ?

En tout cas, ce n’est pas le projet

de ceux qui se sont rencontrés pour

offrir aux communautés chrétiennes,

et à tous les autres, un organe où la

parole échangée, la parole donnée,

retrouve toute sa richesse dans un

monde où la parole est surabondante

et devient, pour employer le langage

boursier omniprésent, une valeur en

forte baisse.Pourtant, si la “parole systématique-

ment affrontée” est stérile et source

permanente de conflits, la “parole

confrontée” est un formidable outil

de réflexion pour avancer, ensemble,

pour trouver des solutions à échelle

humaine à la plupart des grands

dilemmes de notre temps.

Pour être fraternelle, la parole se doit

d’être échange où chacun, alternati-

vement, porte la parole, mais aussi la

reçoit, à condition d’être à l’écoute pour

l’entendre.

Cette notion de fraternité, souvent mise

en avant pour définir les relations entre

communautés chrétiennes sœurs, serait-

elle leur apanage ?Cette grande idée humaine, associée à

celles de liberté et d’égalité, ne figure-t-

elle pas, en lettres d’or, aux frontons de

la République ?

Ce numéro va nous permettre, ensemble

- secteurs pastoraux, acteurs de la socié-

té civile, défenseurs ou simples férus

de patrimoine, jeunes, Eglises, aidés et

aidants de la solidarité - de confronter

notre rêve à la réalité matérielle d’offrir

à tous une parole où chacun se recon-

naît “homme debout”, acteur du vivre

ensemble sur ce territoire du mellois.

François Charruyer

parolesparoles

Paroles,

ALA

IN P

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GES

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RIC

7902 2011 03.indd 1

16/03/2011 10:04:2816/03/2011 10:04:28

pour adopter ible, un men- un encart

Le premier e diffusé.

net, du

e depoi-

Marc Taillebois

Clar

isse

de

Crou

y-Ch

anel

La nouvelle équipe du Sédicom Marc Taillebois, Karine Guédeau, Xavier Guilloteau et Jeanine Barbot

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Vie diocésaine

15

service de communion

En complément des numéros habituels

d’Église en Poitou, le Sédicom a accompagné

la sortie de numéros spéciaux sur les pa-

roisses, communion de communautés (hors

série N° 7 - N° 145), sur diacres et service

du monde (hors série 8 - N° 151) et le texte

de réfl exion de la commission diocésaine

Justice et Paix Balthazar, malade de la tête

(numéro spécial janvier 2011). Le service a

soutenu les temps forts diocésains (messe

du départ de Mgr Albert Rouet) et provin-

ciaux (session provinciale des prêtres),

en réalisant notamment diaporama,

fi lms, reportages, signets et le livret de la

célébration du 13 février avec Prions en

Eglise. À l’occasion du départ de Mgr Al-

bert Rouet, un livre d’entretien, Vous avez fait

de moi un évêque heureux, a été réalisé avec

les éditions de l’Atelier.

À la Maison diocésaine, différentes exposi-

tions sont proposées dans le cloître

Venance Fortunat, notamment une

exposition sur les prêtres ouvriers

les invisibles. Actuellement, on peut

visiter dans le cloître une exposition

sur les 2 000 ans du christianisme.

En lien avec les diocèses voisins, le Sédicom

pilote la réalisation des outils de com-

munication de la campagne du denier de

l’Église, ainsi que l’animation du réseau des

bénévoles. Il assure aussi des actions de

communication sur le legs, la réalisation

de fi ches pédagogiques sur les casuels ou

la quête.

Au fi l des jours, le Sédicom propose sur

Radio Accords des reportages et interviews

dans le cadre du magazine de la vie locale,

l’agenda diocésain et chaque dimanche le

magazine de la vie diocésaine.

1

Prix du numéro : 2,50 € - Abonnement 55 € (France) - 60 € (Étranger)

8602

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I O C E S

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PO

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PoitouÉglise

en

Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers

5 janvier 2011

Hors-série N°8

N° 151

Diacres et service du monde

8602 N151 diacres.indd 1 08/12/2010 14:49:39

MESSE D’ACTION DE GRÂCEPOUR L’ÉPISCOPAT POITEVIN DE MGR ALBERT ROUETCathédrale Saint-Pierre de Poitiers, le dimanche 13 février 2011.

Livret réalisé en collaboration avec

16126 PEE Rouet 2010 02.indd 1 01/02/2011 16:54:31

COMMISSION DIOCÉSAINE JUSTICE & PAIX

DU DIOCÈSE DE POITIERS

CDU

5 €5€

PoitouÉglise

en

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I O C E S

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OI T I E R

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Janvier 2011

Balthazar,malade de la têteRéfl exion de la commission diocésaine Justice et Paix sur la maladie mentale.R

x 2010 12 couv.indd 1

11/01/2011 17:40:38

Quelques projets portés par le Sédicom durant l’année 2010-2011

Monique de Crouy-Chanel, qui veillait depuis quatre ans

sur les destinées d’Église en Poitou avec autant d’effi ca-

cité, de compétences que de discrétion, va prendre plus de

temps pour assurer son rôle de super-mamie auprès de

petits-enfants de plus en plus nombreux ! Qu’elle reçoive

ici les remerciements de tous pour ces années de

service et de belle collaboration.

Karine Guédeau, maman de Nicolas (4 ans) et

d’Antoine (bientôt 2 bougies), travaille dans

le diocèse depuis dix ans au secrétariat

juridique. Au moment du synode diocésain

“Serviteurs d’Évangile”, elle en assura le

secrétariat. Depuis quelques semaines elle a souhaité

plonger dans le grand bain de la communication. Elle

assure désormais le secrétariat du Sédicom et veille à la

réalisation de votre revue diocésaine favorite. Elle peut

vous accueillir du lundi au ven-

dredi de 9h à 12 h 30 et de 13h30 à

16 h 30. Bienvenue Karine et merci

encore à Monique !

Merci Monique ! Bienvenue Karine !

p p

mbreux ! Qu’elle reçoive

ur ces années de

olas (4 ans) et

availle dans

rétariat

diocésain

assura le

vous accueil

dredi de 9h

16 h 30. Bie

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Passage de relaisentre Karine et Monique.

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Selon un sondage TNS-Sofrès*, 44 % des Fran-çais ont connaissance de

l’existence de la presse catho-lique et 22 % en sont lecteurs. Sur une année, l’ensemble de la presse catholique représente plus de 150 millions d’exemplaires diffusés, du journal paroissial jusqu’au quotidien La Croix ou aux hebdomadaires comme La Vie ou Pèlerin. C’est dire l’impor-tance de cette communication dans le paysage français. Chez les pratiquants réguliers, 66 % sont lecteurs d’au moins un titre de la presse catholique. Et son image est plutôt bonne : 69 % la disent proche des préoccupa-tions des gens, 60 % engagée, 59 % ouverte. L’appréciation sur la forme est plus partagée : 46 % des personnes interrogées la trouvent moderne et 49 % dyna-mique. Quant aux attentes, les personnes sondées disent qu’ils attendent que la presse catho-lique porte un regard différent sur le monde et l’actualité, permette de débattre sur la vie du monde et de l’Eglise, donne une visibi-lité au point de vue catholique dans le débat public et facilite la connaissance des positions du pape et des évêques.

Au sein du diocèse de Poitiers, la voix des chrétiens est portée par Eglise en Poitou, par une quarantaine de journaux de ter-ritoire ou de secteurs (dont les 8

éditions du journal missionnaire), par Radio Accords Poitou, par de multiples sites internet (tous reliés au site diocésain www.poi-tiers-catholique.fr) sans oublier l’édition Vienne-Deux-Sèvres de l’hebdomadaire Courrier Fran-çais (groupe indépendant du dio-cèse).

Le dimanche 5 juin peut être une occasion favorable pour présenter les actions de commu-nication vécues dans votre sec-teur, notamment parler de votre journal de secteur ou mieux faire connaître votre site Internet.

La journée de la communica-tion peut être aussi l’occasion de revisiter les panneaux d’affi -chage qui sont dans vos églises. Pensez à changer la couleur de fond et l’emplacement des infor-mations qui y fi gurent.

Durant la messe, l’Eglise vous invite à prier pour les communi-cants et une quête impérée est prévue ce jour-là. Un petit mot d’explication au moment de la quête peut donner le sens de l’of-frande. Vous trouverez ci-contre des propositions de messages. A adapter selon vos besoins.

Bon dimanche de la communi-cation !

M. T.* réalisé à l’occasion des Journées

d’études François-de-Sales 2011

Pour préparer la Journée mondiale de la communicationDans chaque communauté locale, l’Église vous invite le 5 juin à réfl échir aux enjeux de la communication, à prier pour les acteurs et à contribuer fi nancièrement pour le développement des médias qui portent la voix de l’Église.

Pour la messe du 5 juin

Message pour la quêteCe dimanche, dans toute l’Eglise, les chrétiens sont invités à donner généreu-sement pour les moyens de communication sociale. Cette quête vise à soutenir les médias et les personnes qui y travaillent au plan dio-césain, de l’Eglise en France et à Rome. Merci de votre générosité.

Intention de prière pour la Prière universelle Tu veux, Seigneur, que tous les hommes te connaissent. Envoie ton Esprit sur les journalistes et toutes les per-sonnes qui travaillent dans l’information pour qu’ils soient au service de la vérité et du bien commun de toute la communauté humaine. Seigneur, nous te prions.

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Vie diocésaine

17

Chers frères et sœurs,

Les nouvelles technologies ne changent pas seulement le mode de communiquer, mais la communication en elle-même. On peut donc affi rmer qu’on assiste à une vaste transforma-tion culturelle. Avec un tel système de diffusion des informations et des connaissances, naît une nouvelle façon d’apprendre et de penser, avec de nouvelles opportunités inédites d’établir des relations et de construire la communion [...] Comme tout autre fruit de l’ingéniosité humaine, les nouvelles technologies de la communication doivent être mises au service du bien intégral de la personne et de l’humanité entière. Sagement employées, elles peuvent contribuer à satisfaire le désir de sens, de vérité et d’unité qui reste l’as-piration la plus profonde de l’être humain.[ ] L’implication toujours majeure dans l’arène numérique publique, celle créée par ce qu’on appelle les social network, conduit à établir des nouvelles formes de relations interpersonnelles, infl uence la perception de soi et pose donc, inévitablement, la question non seulement de l’honnêteté de l’agir personnel, mais aussi de l’authenticité de l’être. La présence dans ces es-paces virtuels peut être le signe d’une recherche authentique de rencontre personnelle avec l’autre si l’on est attentif à en éviter les dangers, ceux de se réfugier dans une sorte de monde parallèle, ou l’addiction au monde virtuel. Dans la recherche de partage, d’“amitiés”, on se trouve face au défi d’être authentique, fi dèle à soi-même, sans céder à l’illusion de construire artifi ciellement son “profi l” public.[ ] Il en résulte qu’il existe un style chrétien de présence également dans le monde numérique : il se concrétise dans une forme de communication honnête et ouverte, responsable et respectueuse de l’autre. Communiquer l’Évangile à travers les nouveaux médias signifi e non seulement insérer des contenus ouvertement religieux dans les plates-formes des divers moyens, mais aussi

témoigner avec cohérence, dans son profi l numé-rique et dans la manière de communiquer, choix, préférences, jugements qui soient profondément cohérents avec l’Évangile, même lorsqu’on n’en parle pas explicitement. Avant tout, nous devons être conscients que la vérité que nous cherchons à partager ne tire pas sa valeur de sa “popula-rité” ou de la quantité d’attention reçue. Nous devons la faire connaître dans son intégrité. Elle doit devenir un aliment quotidien et non pas une attraction d’un instant. La vérité de l’Évangile n’est pas quelque chose qui puisse être objet de consommation, ou d’une jouissance superfi cielle, mais un don qui requiert une libre réponse. Même proclamée dans l’espace virtuel du réseau, elle exige toujours de s’incarner dans le monde réel et en relation avec les visages concrets des frères et sœurs avec qui nous partageons la vie quoti-dienne. Pour cela les relations humaines directes restent toujours fondamentales dans la transmis-sion de la foi ! J’invite surtout les jeunes à faire bon usage de leur présence dans l’arène numé-rique. Pour les opérateurs de la communication j’invoque de Dieu, par l’intercession de leur saint Patron François de Sales, la capacité d’effectuer toujours leur travail avec grande conscience et avec un sens professionnel scrupuleux. J’adresse à tous ma Bénédiction apostolique.

Du Vatican le 24 janvier 2011,

fête de saint François de Sales.

BENEDICTUS PP. XVI

Extraits du message du pape Benoît XVI

“Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique”

Pour lire le message intégral du pape Benoît XVI, connectez-vous sur le site www.vatican.va

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Il y a quelques commerces sur la belle place de Vasles : boulangerie, bistrot, banque… Il y a quelques

mois une nouvelle boutique est née. Son enseigne encore brouillonne, présentant le logo du Secours catho-lique, attend d’être remplacée bien-tôt par une nouvelle, qui indiquera sans détours “Boutique solidaire”. Dans ce local mis à disposition par la municipalité, les menus travaux et l’aménagement ont été réalisés par l’équipe locale. Poussez donc la porte : ce sont les sourires des béné-voles qui vous accueilleront, avant même de voir les portants emplis de vêtements, dans un état impeccable.

Cinq solidarités croiséesUne boutique, on voit bien ce que

c’est. Un lieu où on va faire quelques achats, en papotant avec la “mar-chande”. On l’appelle “solidaire” ? C’est qu’ici, c’est bien cela qui s’af-fi che ! Solidarité des “fournisseurs”, qui sont des donateurs anonymes. Solidarité des “employés”, béné-voles et usagers, qui trient et mettent en rayons ensemble. Solidarité en-vers les “clients”, qui peuvent venir trouver ce dont ils ont besoin, qu’ils soient ou non dans une situation fra-gile. Solidarité pour les bénéfi ces, al-loués au soutien d’autres projets du Secours catholique, dans le secteur,

en Deux-Sèvres ou à l’autre bout du monde. Solidarité encore par les liens amicaux qui se tissent autour et dans ce lieu.

Si l’on dit parfois que les liens so-ciaux se défont imperceptiblement aujourd’hui, la boutique veut contri-buer à les retisser. Ainsi, chacun pourra s’arrêter, qu’il soit de Vasles ou d’ailleurs, qu’il soit dans une si-tuation fi nancière délicate ou plus à l’aise, qu’il vienne acheter, donner la main ou boire un café… C’est facile à trouver, sur cette place et au jour du marché. “Je me suis sentie exis-ter quand on m’a proposé de rendre service !”, dit Christiane. Elle qui, à une époque, ne poussait la porte du Secours catholique, en catimini, que pour demander de l’aide, est main-tenant un pilier du projet, forte de la confi ance retrouvée.

Un Jeudi saint aux liens multiplesEn ce Jeudi saint, à la sortie de la

messe où l’on a fait mémoire du geste de la Cène (“Si je vous ai fait cela, vous aussi vous devez vous lavez les pieds les uns aux autres” Jn 13, 14), beaucoup se sont arrêtés devant cette boutique chaleureuse, où était offert, signe de lien enthousiaste, un apéritif multicolore. Alors tous se ren-dirent au partage du repas fraternel.

Thomas Guérard

A Vasles, comme dans huit autres lieux des Deux-Sèvres, une équipe locale du Secours catholique a ouvert les portes d’une boutique au concept peu répandu encore. Des collaborations diverses ont contribué à mener à bien ce projet, qui s’installe dans la réalité du village.

Boutique… et solidaire ?

Dans la simplicité, trinquer à la solidarité.

Gâtine

Thom

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Vie diocésaine

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Malgré le beau soleil, les sportifs étaient hélas peu nombreux pour

la partie de foot prévue ce dimanche matin. Par contre, du renfort est arrivé pour parta-ger le pique-nique partagé sur l’herbe à midi.

En début d’après-midi, l’as-semblée internationale a pris le temps de l’écoute de différents témoins venant de Madagascar, d’Afrique, d’Amérique latine, du Vietnam. Les différentes per-sonnes ont partagé leurs pre-mières impressions à l’arrivée en France, puis comment elles ont pu s’intégrer progressive-ment ici. Elles ont dit comment elles vivent leur foi. Les uns ont témoigné des décalages culturels forts qu’il faut accep-ter, voire l’ignorance des ac-cueillants. Ainsi Irène Sadeler fut surprise, arrivant du Bénin, qu’on pense qu’elle ne maî-trisait pas la langue française, alors que son pays est parfai-tement francophone ! D’autres ont souligné la jeunesse et la vitalité des assemblées do-minicales dans leur pays et le

contraste fort en arrivant en France. Une maman a partagé aussi son souci de transmettre à ses enfants la double culture : celle d’ici et celle de son pays latino-américain.

Cette fête s’est poursuivie dans un esprit convivial avec des présentations de danses. Ainsi les Malgaches ont entraî-né la foule dans un pas typique, tandis que les latinos ont sus-cité l’émerveillement de tous avec leurs costumes colorés et leur ronde fraternelle fi nale.

En fi n de journée, d’autres participants ont rejoint la jour-née pour vivre le temps de cé-lébration eucharistique présidé par le père Gilbert Roux, au-

mônier de la communauté afri-caine assisté par le père Gaby, accompagnateur de la com-munauté latino-américaine. La chorale africaine Marie Reine des Cœurs a soutenu la prière de l’assemblée par des chants rythmés et vivants.

Irène Sadeler, déléguée dio-césaine pour la coopération missionnaire, n’a pas manqué de donner rendez-vous pour la journée inter-Églises qui sera proposée à tous et aux mis-sionnaires en congés pour le dimanche 3 juillet prochain à 10 h 30 à Saint-Benoît (secteur de Poitiers sud).

Marc Taillebois

Fête des cultures, carrefour de vie et de foi

Ce dimanche 8 mai 2011, la coopération missionnaire et la pastorale des migrants ont organisé la fête des cultures au lycée Saint-Jacques-de-Compostelle à Poitiers. Une journée festive et d’échanges entre personnes venant d’horizons différents.

Célébration eucharistique.

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Alors que je vais participer à ma douzième “session” cet été 2011, je ressens la

même motivation et la même joie à l’idée de passer une semaine en juillet avec les stagiaires, ani-mateurs et professeurs ! J’ima-gine que vous pouvez penser que participer à autant de sessions pourrait devenir lassant. Eh bien : “C’est le contraire !”

Pianiste et allant à la messe, j’ai voulu apprendre à servir la liturgie et découvrir de nouveaux chants, dans la perspective de les propo-ser à l’équipe d’animation de ma communauté paroissiale. La ses-sion, entre autres, m’a permis de m’investir dans la préparation et l’accompagnement de célébra-tions. Elle propose en effet une formation liturgique et musicale adaptée aux jeunes qui se mettent déjà au service de leur commu-nauté ou qui y aspirent.

Sœur Valérie Besin (respon-sable de la liturgie au diocèse) et Pascale Delpech (notre di-rectrice et responsable de l’aumônerie dans l’ensei-gnement public) apportent une formation sur le sens des gestes, l’Eucharistie, la Parole de Dieu, et, bien sûr, la place de la musique dans nos célébrations. Lorsque j’étais sta-giaire, les cours de

liturgie m’ont aidée à réfl échir sur la manière dont j’allais interpréter les chants ou les morceaux au cours de la messe ou du temps liturgique.

En cela, la session s’inscrit dans un mouvement d’évangélisation aussi bien dans l’approche litur-gique que dans la vie quotidienne. En témoignent l’importance de la convivialité entre tous, des mo-ments de joie et de communion : que cela soit pendant la culture vocale, les cours, les pauses, les repas, ou lors des veillées, de la prière, et au dortoir ! Ainsi, le vivre ensemble est au cœur de l’esprit de la session et les jeunes disent régulièrement leur joie d’en faire l’expérience.

La session représente un visage d’Église dynamique, par la volonté de tous, jeunes et adultes, de vivre pleinement le message du Christ et de le partager par la musique et par les voix.

Agnès Chrétien,professeur à la session

de “Musique et Liturgie” et ancienne stagiaire

“Chantez, priez, célébrez le Seigneur”, telle est la mission de la session “Musique et Liturgie”, organisée par le Centre de musique sacrée. Ancienne stagiaire, à présent jeune professeur, Agnès Chrétien invite à découvrir cette session.

Vivre la session “Musique et Liturgie” !

Concert à l’église Notre-Dame de Neuville-de-Poitou.

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Session 2011 du 9 au 17 juillet à CouhéSi vous souhaitez

des informations à ce sujet

n’hésitez pas à contacter

le Centre de musique sacrée

10 rue de la Trinité,

86034 Poitiers Cedex,

tél. 05 49 60 32 99

Courriel :

[email protected]

site internet :

www.poitiers-catholique.fr/

liturgie

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Vie diocésaine

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Vivre autrement le dimanche pour renouveler le dynamisme des communautés locales, tout le monde est bien d’accord. Cependant, dans le secteur pastoral du Dolo, pas de baguette magique, ni de solution miracle. Juste un brin de foi et la volonté de convertir ensemble ses pratiques. Membre de l’équipe pastorale, missionnée auprès des 25-50 ans, Christelle Orange raconte.

Il y a deux ans, nous avons remplacé les temps forts par année de caté par des “acti-

vités familles” régulières, le dimanche matin. Notre intuition était de privilégier l’annonce de la foi aux familles en permettant aux parents d’être mêlés aux chrétiens habituels des com-munautés locales.

Le premier dimanche autre-ment a eu lieu en novembre 2009 à Noirterre, sur le thème : “Tous différents !” Nous l’avions prépa-ré en petit comité, deux prêtres et deux animatrices pastorales. Notre partage était riche dans une belle écoute mutuelle. Les idées ne manquaient pas. Le jour J, la fête était novatrice, fa-miliale et gaie, avec des ateliers, un diaporama, etc. Le nombre de participants nous a stupé-faits. Il y avait une réelle attente.

Depuis 2009, six autres temps forts ont été réalisés, chaque fois dans une église différente. On tourne. Le temps nous a fait évoluer. Aujourd’hui,

les enfants ne sont plus regrou-pés par tranches d’âge, ils se mélangent et les parents vivent les ateliers avec eux. Discuter entre adultes fait encore peur, on est dans le bocage !

Janvier 2011. La formation diocésaine nous interpelle très fort sur deux points. Impliquer dans la préparation un plus grand nombre de personnes, et renoncer au “thème”, pour partir d’emblée de la Parole de Dieu du jour. On n’avait ja-mais fait comme ça. Pour le dimanche des vocations, nous avons appelé largement : plu-sieurs mamans et d’autres ont répondu. Jeanne et moi, avons vécu une sorte de conver-sion. Imaginez ! Il a fallu accepter d’arriver les mains vides, le cœur disponible, accep-ter de mettre notre seule confi ance dans la Parole de Dieu et dans l’Esprit saint qui agirait dans le groupe. Pour nous deux, ar-

river à la réunion sans idée préconçue, nous risquer sans savoir où la réfl exion conduirait n’avait rien d’évident. La fi che n° 5, “Méthodologie de mise en œuvre”, a été précieuse. Ré-sultat ? Inespéré, formidable ! L’équipe pastorale s’émerveille encore de la richesse du par-tage et des fruits qu’il a produit. Quand nous donnons la parole, les baptisés deviennent créa-tifs, tout simplement. En cette veille de Pentecôte, l’Esprit nous bouscule vraiment. Une grâce !

Christelle Orange

Vivre ensemble l’ÉgliseBocage

Vivre autrement le dimanche

CH. O

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CH. Orange

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Accompagnés du père Gérard Blochat, directeur du séminaire de Poitiers,

dont on ne présente plus l’érudi-tion biblique, et de Christian Tour-nade, directeur du service diocé-sain des pèlerinages, les pèlerins sont partis de nuit pour une aven-ture dont ils mettront sans doute des mois à décoder l’impact spi-rituel. Car s’envoler vers la Terre promise ne peut laisser indifférent ceux qui partent faire une visitation des frères chrétiens en ce pays chargé d’histoire sacrée mais aussi de l’histoire de tous ces peuples qui font le visage si bigarré d’une population aux multiples facettes.

C’est dans le désert du Néguev que les pè-

lerins ont pu d’abord se poser et se mettre en présence du Sei-gneur, tel un rite d’ouverture pour permettre à l’esprit et au cœur de s’ouvrir à la nouveauté de ce pays mais aussi au neuf que Dieu vou-drait bien révéler à celui qui prê-terait l’oreille : “Parle Seigneur, ton serviteur écoute !”

Puis ce sera chaque matin une nouvelle direction pour aller à la rencontre des lieux saints avec leur accumulation de basiliques, d’églises, de ruines, mais aussi des paysages, des sites où Jésus

Fin mars, 45 chrétiens du Poitou ont pèleriné en Terre sainte à l’occasion du jubilé sacerdotal du père Pierre Boinot, responsable des communautés locales de Saint-Hilaire-Sainte Radegonde de Poitiers.

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Service diocésain des pèlerinages

Si je t’oublie Jérusalem !

Groupe devant la porte dorée à Jérusalem.

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“Si je t’oublie, Jérusalem,Que ma droite m’oublieQue ma langue s’attache à mon palais,Si je ne me souviens de toi,Si je ne fais de JérusalemLe principal sujet de ma joie !”“Jérusalem quitte ta robe de tristesse !” Quand pourra-t-on chanter comme David au son de la harpe la Gloire de Dieu, en frères, quelles que soient sa religion, sa nation.

Désert du Néguev.

Marie-Anne Taséi

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Vie diocésaine

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passa, séjourna. À chaque fois le guide, fort intéressant, situait géo-graphiquement, historiquement les points importants pour mieux entrer dans la vie du Nazaréen et mieux saisir l’histoire de ce pays, de ses diverses composantes. Chaque matin Gérard Blochat en-racinait la journée dans la prière, avec la lecture de psaumes et de textes bibliques.

Des rencontres inoubliablesDans cette montée vers Jérusa-

lem quelques rencontres marque-ront à jamais !

Celle des chrétiens de Taybeh, seul village palestinien entièrement chrétien, connu par ses colombes de la paix et peut-être aussi son curé de choc – prêtre arabe, pa-lestinien, chrétien romain – qui a témoigné avec fougue de la vie de sa communauté organisée pour faire vivre des familles en créant un artisanat local dont la portée dépasse les frontières et porte un rameau d’olivier en ce pays éprou-vé par la guerre et dans le monde entier devenu si fou ! La foi de ces chrétiens isolés en terre occupée fut pour les pèlerins une révéla-tion ! On percevait ce que vivaient des chrétiens en terre hostile, où pour survivre il faut se constituer en communauté, comme dans les Actes des Apôtres : “Ils mettaient tout en commun, chantaient des hymnes…” Ce qu’avait enseigné le Christ prenait corps et invitait à revisiter notre façon de vivre l’Évangile en pays repu de biens matériels.

Une autre visite plus douloureuse, celle de la crèche de sœur Sophie à Bethléem, un orphelinat d’enfants palestiniens abandonnés dans la rue, posa la question de la vie, des privilèges et des préjugés ! “Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous le ferez !” On a envie de donner sa chemise, non plus son superfl u pour sauver ces enfants à l’avenir hypothéqué, reconnus ni par les Palestiniens, ni par l’État hébreu !

Au Saint-Sépulcre que se parta-gent chrétiens, grecs, orthodoxes, coptes, latins, arméniens, on a en-vie de pleurer sur ce site où la mort du Christ aurait dû être signe d’unité pour annoncer au monde entier la résurrec-tion et la victoire de la Vie sur la mort !

Pourquoi là, justement dans cette terre choisie, tant d’incompréhensions et ce fa-meux mur de la honte ?

Un mur de la honte ?Un mur était tombé à Berlin. Un

autre s’est élevé en plein Jérusalem.Et pourtant au cœur de Jérusalem

au mur occidental, de nuit comme de jour, des hommes et des femmes prient et se lamentent en une prière douloureuse près des fondations du temple de Salomon. Ils louent leur Dieu, prient Dieu d’accorder la paix, la réconciliation, remettent à Dieu leur espérance en un monde meilleur. Non loin de là, dans une mosquéen les musulmans prient eux aussi, tandis que les pèlerins chrétiens font un chemin de croix Via dolorosa entre des boutiques souvenirs. Chacun exprime sa foi, personne n’est surpris, Jérusalem, ville sacrée, ville de la foi vivante, un appel à vivre en homme libre. Oui Jérusalem, je ne veux et ne peux t’oublier, car tu es Jérusalem au sommet de toutes mes joies.

Marie-Anne Tasei

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Marie-Anne Taséi

Messe à En Gueddi (la source du Bouquetin).

Chemin de croix, un moment intense qui parle du Christ souffrant pour tous les hommes.

Pélé d’été à Lourdes

Du 6 au 11 août 2011

Inscriptions

avant le 1er juin 2011.

Contact :

Pèlerinages@

poitiers-catholique.fr

Tél. 05 49 60 63 08

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L’assistance médicale à la procréation (AMP) ras-semble l’insémination artifi -

cielle à partir de sperme congelé “donné” de manière anonyme dans un CECOS (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) et la Fécondation in vitro. Cette der-nière peut être autologue (ou “intraconjugale) : la fécondation est réalisée in vitro (FIV) à par-tir d’ovocytes et de spermato-zoïdes des parents biologiques puis l’embryon est transféré dans l’utérus maternel. La FIV peut être hétérologue : l’un des parents, le plus souvent le père, n’étant pas le parent biologique, la fécon-dation nécessitant alors un don de spermatozoïdes1. L’Assem-blée nationale s’en était tenue à réserver l’AMP à des indications médicales : l’infertilité du couple ou le risque de transmettre une maladie grave à l’enfant (notam-ment une maladie génétique) ou au conjoint (et notamment une maladie infectieuse comme le SIDA). En s’en tenant à l’infertilité du couple, les députés excluaient de l’accès à l’AMP les personnes célibataires et les couples homo-sexuels. Il était en outre demandé aux couples d’être mariés ou d’apporter la preuve d’une vie commune depuis deux ans. Or le débat parlementaire n’est pas achevé car le Sénat a de manière étonnante retenu l’infertilité du couple pour dire à l’article sui-vant que tous les couples vivants et en âge de procréer pouvaient

accéder à l’assistance médicale à la procréation ! Le Sénat admet-trait donc un accès à l’AMP pour les couples homosexuels, la notion d’infertilité perdant alors toute signifi cation. Mais, au-delà, les sénateurs ont intro-duit volens nolens une étrange discrimination entre les couples homosexuels féminins (qui pour-ront avoir recours à un don de sperme) et les couples homo-sexuels masculins qui seraient exclus de l’AMP car elle néces-siterait le recours à une mère porteuse, ce que les sénateurs ont pourtant implicitement exclu puisqu’ils ont interdit comme les députés, la gestation pour autrui au motif qu’elle “marchandisait” et instrumentalisait le corps de la femme. Des arbitrages entre les deux assemblées seront néces-saires mais on voit combien la plus grande vigilance s’impose.

La congélation des ovocytes légalement acceptable

La congélation des ovocytes, qui longtemps a été techni-quement diffi cile, vient d’être reconnue comme légalement acceptable par les deux assem-blées. On avait imputé pendant longtemps à l’impossibilité de conserver des ovocytes la néces-sité de congeler les embryons, ce qui a conduit à une infl ation massive de la démographie em-bryonnaire, la France disposant sans doute de plus de 175 000 embryons congelés. La congéla-

Assistance médicale à la procréation :

quel sens pour l’enfant à naître ?

Question de bioéthique

1 - Eglise en Poitou n° 158 – p24 et 25.

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Vie diocésaine

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tion des ovocytes ralentira-t-elle l’expansion de cette démogra-phie embryonnaire ? Le Parle-ment a opté pour une méthode incitative douce, recommandant seulement de limiter le nombre d’embryons “surnuméraires” et sollicitant à cet effet une “veille” de l’Agence de Biomédecine.

Quant aux embryons conge-lés, les parents s’ils n’ont plus de projet parental devront op-ter pour qu’ils soient accueillis par un autre couple, ou pour qu’ils soient “utilisés” pour la recherche, ou pour qu’ils soient mis fi n à leur conservation.

Les députés avaient admis, dans le cas très particulier où un projet de FIV était interrompu par le décès du père, que la mère puisse demander le transfert des embryons. Les sénateurs ont re-jeté cette proposition. Et pourtant une grossesse habituelle n’est pas interrompue par le décès du père ! N’y aurait-il pas une triste contradiction à mettre en œuvre des techniques complexes pour obtenir un embryon et lui inter-dire de vivre alors que la femme veuve le demande ?

Le débat se poursuit

On saisit ainsi dans les dissen-sions entre les deux Assemblées l’instabilité des repères éthiques générés par la pratique de l’AMP et notamment de la fécondation in vitro. En tout cas les débats portés par les états généraux de la bioéthique ne sont pas clos. Ils invitent à soigneusement recon-

sidérer le sens que notre société inondée de progrès technoscien-tifi ques doit donner à l’accueil d’un enfant. L’enfant est-il un droit ? L’enfant est-il un moyen ou est-il une fi n en soi ? La fé-condité d’une vie est-elle limitée à la procréation à tout prix ? La fi liation n’est-elle que biologique à défaut d’être génétique ? L’en-fant biologique ou pas ne doit-il pas toujours fondé sa fi liation sur l’accueil et l’adoption dont il a été l’objet ? La méditation est à poursuivre sans cesse dans le recueillement des consciences.

Roger Gil,responsable

du pôle diocésain de vigilance éthique

D.R.

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Historique1792. C’est dans le cœur de

Pierre Coudrin, poursuivi par la Révolution, caché dans le grenier de la Motte d’Usseau, que le pre-mier appel à l’internationalité se fait entendre : “Je vis un cortège d’hommes et de femmes appe-lés à porter l’Evangile partout.” À travers les événements, cette vision-intuition devient réalité !

Noël 1 800. Après la doulou-reuse gestation révolutionnaire, l’Église renaît à l’espérance ! Pierre Coudrin et Henriette Ay-mer de la Chevalerie posent les fondations de la Congrégation à la “Grand’Maison” de Poi-tiers. Même charisme et mis-sion, frères et sœurs forment une seule famille appelée à “contem-pler, vivre, annoncer au monde l’Amour de Dieu incarné en Jé-sus !”

1827. À l’appel de l’Église, la “Mission Sacrés-Cœurs” envoie frères et sœurs dans les Iles du Pacifi que. Pendant plus d’un siècle, la mission se dé-veloppe : Europe, Amérique du Sud et du Nord ! Toute fondation ouvre à la dimension spirituelle de l’adoration eucharistique : là est notre identité !

1972-1998. La mission s’im-plante en Afrique, en Asie ; ces “Projets prioritaires” font appel à la collaboration de frères et sœurs d’autres pays. Le cha-risme s’enrichit d’apports spiri-tuels et culturels !

Aujourd’hui2006. En fi délité à la décision

du chapitre général, la congré-gation s’engage à garder, rendre vivants les lieux de fondation dans le Poitou ! Mars 2010, à la

L’Internationalité dans la Congrégation des

À partir du diocèse de Poitiers, plusieurs congrégations religieuses se sont implantées sur plusieurs continents (Afrique, Amérique latine, Asie, etc.) Quatre religieuses des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie présentent le parcours historique de leur congrégation née à la Grand’Maison à Poitiers.

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La Grand’Maison à Poitiers.

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Église dans le monde

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Grand’Maison, dans un espace restauré, la communauté inter-nationale débute avec quatre sœurs de différents pays : Ca-nada, Équateur, France. Sa mis-sion : “donner vie aux lieux his-toriques” ! Sessions, formations : de nombreux “groupes ss.cc.” passent au long de l’année ! En été, Poitevins, curistes de la Roche-Posay découvrent la ri-chesse des lieux de mémoire ; en septembre “Journées du Pa-trimoine” !

S’inculturer en communauté, c’est accueillir du neuf, du dif-férent ; cela exige souplesse, persévérance… Apprendre le français requiert ardeur, téna-cité, mais il y a aussi la joie de la fête avec des Latino-Américains ! L’accueil de l’étranger, de la per-sonne âgée ou des jeunes en re-cherche… L’internationalité nous dit l’exigence de l’Évangile : “Tout homme est un frère !”

Et saint Damien de Molokaï nous redit sans cesse : “A quelle source s’alimente l’amour !”

Sœurs Marthe, Marie-Hélène, Marie-Sylvie

et Lorgia

Témoignage de sœur Eugénie, malgache

Sœur Eugénie Zafi tombo, Fille de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus, habite à Poitiers depuis deux ans. Elle nous fait part de ses impressions.

Je suis Malagasy (Malgache). Notre mission en communauté est de montrer le visage

de l’Église universelle par notre présence dans le quartier de Beaulieu avec des gens de diffé-rents pays. Pour moi, être envoyée en France, c’est une aventure très riche. Mais vivre une autre culture me semble parfois diffi cile, cela me demande courage et humilité.

Par exemple, l’ambiance pendant les célé-brations est différente. Dans mon pays, beau-coup de jeunes vont à la messe, nous aimons chanter et danser. Pour nous, la messe est comme une fête… Je suis frappée par l’âge des fi dèles ici en France. Les sœurs, bien qu’à l’âge de la retraite, sont pleines de vitalité. Elles s’engagent encore dans d’autres activi-tés… À Madagascar, les enfants du caté sont nombreux et attentifs, tandis qu’en France, ils sont en petits groupes et souvent très re-muants. Pourtant, je suis étonnée de consta-ter qu’ils retiennent l’essentiel.

En juillet dernier, nous avons vécu un pèleri-nage sur les pas de nos fondateurs à la Salle-de-Vihiers avec des sœurs de six pays. Nous avons été touchées par l’unité dans la diver-sité. Ensemble nous continuons à “témoigner que l’Amour du Christ est universel”. Vivre dans une communauté internationale c’est possible et c’est une grâce !

Sr Eugénie Zafi tombo

Sacrés-Cœurs

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La communauté des Sœurs à la Grand’Maison.

D.R.

Rencontre internationale sur les pas des fondateurs.

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Le Festival Chemins de musique se penchera sur Franz Liszt dont on célèbre

cette année le deuxième cen-tenaire de la naissance. Pour-quoi donc s’intéresser à un tel personnage ?

Lors du Festival Chemins de musique, plusieurs facettes du personnage seront abordées.

Tout d’abord, ce compositeur n’aurait pas été ce qu’il a été sans la musique tzigane entendue dans son pays natal, la Hongrie. Un en-semble tzigane ouvrira la première soirée.

Un peu plus tard, lors de cette même journée d’ouverture, on entendra des chœurs d’hommes de Fr. Liszt auxquels se mêleront des voix d’enfants et quelques voix de femmes. Cette musique épurée, notamment dans l’œuvre illustrant les sept sacrements, se nourrit d’infl uences grégoriennes comme aussi du grand art de la Renaissance. Cependant, celui qui voulait être un réformateur de la musique d’Église s’exprime avec son propre langage tel celui, maintenant célèbre, du Via crucis.

Un récital de piano dressera le portrait de Franz Liszt, réinven-teur de cet instrument. Guillaume Coppola, que la critique musicale vient d’encenser, proposera sa vi-sion du musicien et de son réper-toire. Non pas le piano des Etudes transcendantales mais plutôt celui des années de pèlerinage ou des Consolations.

Franz Liszt était également or-ganiste. La soirée du 1er juillet permettra d’entendre une éton-nante transcription de l’œuvre pour piano : “Après une lecture de Dante – Fantasia quasi Sonata” et une sonate d’un compositeur contemporain, Valéry Aubertin, sur le même thème, tout cela sur l’or-gue de l’église Sainte-Radegonde. Le jeune compositeur, Valéry Au-bertin, est en train de s’imposer avec un langage tout en fi nesse et d’une grande puissance.

Le lendemain, dans la Salle des Pas Perdus, le Trio Georges Sand, la soprano Jennifer Tani et l’his-torienne Laeticia Chassain nous plongeront dans l’univers de la Villa Médicis à Rome où Liszt a cotoyé un grand nombre de musi-ciens de son temps.

Enfi n le dimanche 3 juillet, en concert de clôture, un chœur hon-grois, Cantemus de Nyíregyháza, chantera dans l’église de l’abbaye de Ligugé, outre des composi-tions de Liszt bien sûr, un certain nombre de pièces écrites par des héritiers de la tradition hongroise comme Kodaly et bien d’autres encore dont les noms sont tout à fait ignorés en Europe de l’Ouest.

Fr. Jean-Pierre Longeat

Infos pratiquesDU 29 JUIN AU 3 JUILLET

• À Ligugé

(29 juin et 2 juillet),

• à Saint-Benoît

(30 juin),

• à Sainte-Radegonde

de Poitiers (1er juillet),

• palais de justice

de Poitiers (2 juillet).

Renseignements

et réservations :

www.cheminsdemusique.fr

Festival Chemins de musique 2011

Franz Liszt passionnément

Chœur Cantemus de Hongrie.

D.R.

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Culture et agenda

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Retraite été 2011

Accueillir l’amour du Dieu de Miséricorde

Le service de la vie spiri-

tuelle vous propose une

retraite de trois jours

DU MARDI 23 AOÛT (18 H) AU SAMEDI 27 AOÛT (11 H) à la communauté des Filles

de la Croix à la Puye avec

la présence du père Ephrem

Tenaud, missionnaire de la

plaine et directeur du centre

spirituel de l’Immaculée de

Chaillé-les-Marais (Vendée).

Pour tout renseignement,

merci de contacter

Mme Béatrice Bassoullet

[email protected]

20 ET 21 JUIN 2011

Session de juin : Quand la charité annonce la foi

L’annonce de la foi et la charité unissent leurs forces pour préparer

la session annuelle du SDPCC qui aura lieu à la maison diocésaine de

Poitiers, les 20 et 21 juin 2011, sur le thème : Quand la charité annonce

la foi, “ Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu” (1 Jn 4, 7).

Pour annoncer la foi, l’amour commande. Avec le Christ pauvre et

serviteur, la session cherchera à mieux saisir l’unité des deux com-

mandements, l’amour de Dieu et du prochain. Éclairés par la Parole de

Dieu, par des exposés, des temps d’échanges et de célébrations, nous

nous exercerons en ateliers à articuler pratique de la charité, liturgie

de l’amour de Dieu et catéchèse.

Qui est invité ? Les baptisés qui annoncent la foi à tous les âges de la

vie ; les prêtres, diacres, catéchètes, catéchistes, accompagnateurs de

catéchumènes ; les délégués des communautés locales (particulière-

ment annonce de la foi et charité) ; les animateurs d’éveil à la foi, de

groupes de jeunes, de mouvements…

Renseignements et inscriptions :

SDPCC, [email protected], Tél. 05 49 60 63 03.

Journée diocésaine du Mouvement Chrétien des Retraités

LE 14 JUIN 2011, SALLE À SOULIÈVRES

Concélébration faite par Mgr Favreau et les aumôniers.

Au programme :

10 h 30 : messe en l’église Saint-Pierre d’Airvault

12 h 30 : déjeuner

14 h : après-midi festive

16 h 30 : intervention du père Gérard Charrier (aumônier diocésain)

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Bulletin d’abonnement àJe m’abonne à Église en PoitouAbonnement France (individuel) : 55 € - Abonnement étranger : 60 €

Nom : Prénom :

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Code Postal : Ville :

Courriel :

Adressez votre règlement par chèque à l’ordre d’ADP église en PoitouÉglise en Poitou - Rédaction et abonnement - 10, rue de la Trinité - 86 034 Poitiers CedexTél. 05 49 60 63 95 - [email protected]

Chaque quinzaine, retrouvez toute l’actualitéde la vie du diocèse de Poitiers

PoitouÉglise

en

Jeunes en marchevers les JMJ

Journée mondialede la communication

L’internationalité dans les congrégations

■ Vie diocésaine

■ Eglise dans le monde

Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 € (Étranger)

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PoitouÉglise

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Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers

25 mai 2011

N° 161

POMPES FUNÈBRES GÉNÉRALES

Marbrerie - Caveau - MonumentsMembre agréé auprès des sociétés mutualistes

A votre service 24h/24h

90, av. Jacques Cœur86000 POITIERS✆ 05 49 41 05 69

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Livres - Disques - Emaux - Objets religieux - Carterie SCOFA (gâteau réalisé en collaboration avec le carmel de Niort) - Partitions musicales

Ouverture : le lundi de 14h30 à 17h30, du mardi au samedi de 10h à 11h15 et de 14h30 à 17h45, le dimanche et les jours de fête de 11h15 à 12h15 et de 15h à 16h15 et de 17h15 à 18h (horaires variables en fonction des activités de la communauté)

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Seigneur Jésus

quand tu es monté au ciel,

les anges disaient aux Onze :

“Ne restez pas là à regarder vers le ciel !”Mais quinze jours auparavant,

près du tombeau, ces mêmes anges

n’avaient-ils pas dit aux femmes :

“Ne regardez pas vers le bas !Il n’est pas ici.Il est ressuscité” ?Les anges seraient-ils capricieux

qu’ils changent aussi vite d’idée ?

Que faire Seigneur Jésus :

regarder en bas vers la terre,

ou en haut, vers le ciel ?

Vers les deux, nous dis-Tu :

“Je suis au ciel,regardez donc en haut, vers moi, et priez.Mais je suis aussi sur terredans tous les pauvres, les petits,les malades et les pécheurs.Il vous reste tant à faire en bas,pour euxet pour moi.Provisoirement du moins”.

Seigneur Jésus,

fais-nous regarder vers le ciel,

sans oublier la terre,

et inversement.

Car tout ce que nous faisons sur terre

à ceux qui sont tiens

c’est à toi que nous le faisons.

Cardinal Godfried Danneels

Seigneur, fais-nous regarder vers le ciel sans oublier la terre